Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1902 31 juillet 1902
Description : 1902/07/31 (A2,N13). 1902/07/31 (A2,N13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377665f
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières193
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, nos 172-193. sur papier bleu
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 219
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 222
- .......... Page(s) .......... 223
- .......... Page(s) .......... 224
- .......... Page(s) .......... 224
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 203
-rgs JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N°i3 —JUILLET 190
-vert d'eau à la température ordinaire, de
telle sorte que le niveau de l'eau dépasse
d'un pouce celui du grain. Le tout est bien
remué.
- On procède ensuite à une nouvelle trempe
dans une eau dont la température doit être
cette fois de 35-38° c. Pendant toute la durée
de cette trempe, la température est main-
tenue uniforme par des moyens appropriés.
Si l'on emploie du riz frais, cette durée
peut être de 24 à 3o heures; mais, avec du
riz sec, il faut de 48 à 54 heures. La couche
de riz doit être aérée de manière à permettre
l'absorption d'oxygène nécessaire à la ger-
mination; aussi le renouvellement de l'eau
doit-il être pratiqué de manière à aérer en
mêmetempslacouchedegrain. Le lendemain
matin, une nouvelle trempe est encore
effectuée avec une eau à 35-38° c., couvrant
le riz d'environ trois pouces, et maintenue
pendant 12 heures. Puis cette eau est soutirée
et le grain est abandonné à lui-même pen-
dant toute la nuit. Ce traitement est répété
pendant cinq ou six jours, durant lesquels il
est avantageux de maintenir la température
de la chambre à 3o° c.
Ces traitements alternatifs et le maintien
de la température, sont les principaux fac-
teurs de réussite. Le rejet périodique de
l'eau peut être évité en faisant barbotter de
l'air à travers la couche de riz; mais cette
méthode ne paraît pas être aussi bonne.
A la fin des cinq ou six derniers jours,
presque tous les grains ont germé, et les
germes peuvent atteindre une longueur
double de celle des grains. La germination
est alors continuée pour que le développe-
ment de la diastase soit complet; à cet effet,
le riz peut être ramassé à la pelle, en cou-
ches de douze pouces d'épaisseur, puis
étalé le soir en couches épaisses de six pou-
ces ou encore moins, pour prévenir réchauf-
fement. Le jour suivant, le riz ainsi malté
peut être desséché d'après les moyens ordi-
naires, ou employé tel quel, comme « malt
vert », dans les brasseries, distilleries et
fabriques de glucose.
Ce procédé est présenté comme devant per-
mettre de réaliser une économie dans la pré-
paration des liqueurs maltées, là où l'orge
1
n'est pas très abondante et atteint par suite
un prix élevé. Il ne serait pas avantageux aux
Etats-Unis et au Canada, où l'orge est à bas
prix.
En ce qui concerne ces dernières contrées,
remarquons que les brasseurs des Etats-Unis
paraissent se servir largement de riz, qu'ils
mélangeraient à l'orge dans la proportion de
1/3 de riz pour 2/3 de malt, proportion in-
verse de celle qui fut employée à Saïgon.
Une récente étude de M. ALVIN E. HÉBERT
(« Louisiana Planter », i5 février 1902) nous
renseigne à ce sujet. D'après cet auteur, le riz
brisé serait ainsi très employé, bien que les
brasseurs aient témoigné une certaine préfé-
rence pour le riz étranger en grain, parsuite de
son uniformité : il y a là une contradiction ap-
parente qui peut s'expliquer par ce fait que le
riz brisé, étant d'un prix inférieur, doit être
recherché pour ce dernier motif, tandisquele
riz en grains sains et entiers donne peut-être,
ainsi que cela a été constaté au Japon pour
la fabrication du saké, une boisson de qua-
lité supérieure. Qoiqu'il en soit, cette intro-
duction du riz dans les moûts à base d'orge
donne à la bière une apparence claire et pé-
tillante (« sparkling ») qui ne peut être obtenue
autrement.
De ce rapide exposé, que pouvons-nous
conclure au point de vue spécial de l'indus-
trie coloniale qui est de beaucoup la plus
intéressée à l'utilisation du riz?
Le procédé SCHROTTKY pourrait vraisembla-
blement réussir, avec quelques précautions,
dans certains pays tropicaux; les conditions
de température qu'il exige ne sont pas très
différentes de celles qui existent normalement,
à Saïgon par exemple, pendant la plus grande
partie de l'année; mais en admettant que la
germination du grain y soit facilement ob-
tenue, la faiblesse d'activité diastasique du
riz malté n'en subsisterait pas moins. Ne
serait-ce pas le cas de rappeler que l'on s'ef-
force trop souvent d'introduire, dans les ré-
gions tropicales, des procédés industriels
semblables à ceux de nos pays, alors qu'une
expérience déjà longue montre qu'il vaut
mieux, dans la plupart des cas, se borner à
perfectionner les procédés indigènes, en les
étudiant d'abord de manière à saisir le secret
-vert d'eau à la température ordinaire, de
telle sorte que le niveau de l'eau dépasse
d'un pouce celui du grain. Le tout est bien
remué.
- On procède ensuite à une nouvelle trempe
dans une eau dont la température doit être
cette fois de 35-38° c. Pendant toute la durée
de cette trempe, la température est main-
tenue uniforme par des moyens appropriés.
Si l'on emploie du riz frais, cette durée
peut être de 24 à 3o heures; mais, avec du
riz sec, il faut de 48 à 54 heures. La couche
de riz doit être aérée de manière à permettre
l'absorption d'oxygène nécessaire à la ger-
mination; aussi le renouvellement de l'eau
doit-il être pratiqué de manière à aérer en
mêmetempslacouchedegrain. Le lendemain
matin, une nouvelle trempe est encore
effectuée avec une eau à 35-38° c., couvrant
le riz d'environ trois pouces, et maintenue
pendant 12 heures. Puis cette eau est soutirée
et le grain est abandonné à lui-même pen-
dant toute la nuit. Ce traitement est répété
pendant cinq ou six jours, durant lesquels il
est avantageux de maintenir la température
de la chambre à 3o° c.
Ces traitements alternatifs et le maintien
de la température, sont les principaux fac-
teurs de réussite. Le rejet périodique de
l'eau peut être évité en faisant barbotter de
l'air à travers la couche de riz; mais cette
méthode ne paraît pas être aussi bonne.
A la fin des cinq ou six derniers jours,
presque tous les grains ont germé, et les
germes peuvent atteindre une longueur
double de celle des grains. La germination
est alors continuée pour que le développe-
ment de la diastase soit complet; à cet effet,
le riz peut être ramassé à la pelle, en cou-
ches de douze pouces d'épaisseur, puis
étalé le soir en couches épaisses de six pou-
ces ou encore moins, pour prévenir réchauf-
fement. Le jour suivant, le riz ainsi malté
peut être desséché d'après les moyens ordi-
naires, ou employé tel quel, comme « malt
vert », dans les brasseries, distilleries et
fabriques de glucose.
Ce procédé est présenté comme devant per-
mettre de réaliser une économie dans la pré-
paration des liqueurs maltées, là où l'orge
1
n'est pas très abondante et atteint par suite
un prix élevé. Il ne serait pas avantageux aux
Etats-Unis et au Canada, où l'orge est à bas
prix.
En ce qui concerne ces dernières contrées,
remarquons que les brasseurs des Etats-Unis
paraissent se servir largement de riz, qu'ils
mélangeraient à l'orge dans la proportion de
1/3 de riz pour 2/3 de malt, proportion in-
verse de celle qui fut employée à Saïgon.
Une récente étude de M. ALVIN E. HÉBERT
(« Louisiana Planter », i5 février 1902) nous
renseigne à ce sujet. D'après cet auteur, le riz
brisé serait ainsi très employé, bien que les
brasseurs aient témoigné une certaine préfé-
rence pour le riz étranger en grain, parsuite de
son uniformité : il y a là une contradiction ap-
parente qui peut s'expliquer par ce fait que le
riz brisé, étant d'un prix inférieur, doit être
recherché pour ce dernier motif, tandisquele
riz en grains sains et entiers donne peut-être,
ainsi que cela a été constaté au Japon pour
la fabrication du saké, une boisson de qua-
lité supérieure. Qoiqu'il en soit, cette intro-
duction du riz dans les moûts à base d'orge
donne à la bière une apparence claire et pé-
tillante (« sparkling ») qui ne peut être obtenue
autrement.
De ce rapide exposé, que pouvons-nous
conclure au point de vue spécial de l'indus-
trie coloniale qui est de beaucoup la plus
intéressée à l'utilisation du riz?
Le procédé SCHROTTKY pourrait vraisembla-
blement réussir, avec quelques précautions,
dans certains pays tropicaux; les conditions
de température qu'il exige ne sont pas très
différentes de celles qui existent normalement,
à Saïgon par exemple, pendant la plus grande
partie de l'année; mais en admettant que la
germination du grain y soit facilement ob-
tenue, la faiblesse d'activité diastasique du
riz malté n'en subsisterait pas moins. Ne
serait-ce pas le cas de rappeler que l'on s'ef-
force trop souvent d'introduire, dans les ré-
gions tropicales, des procédés industriels
semblables à ceux de nos pays, alors qu'une
expérience déjà longue montre qu'il vaut
mieux, dans la plupart des cas, se borner à
perfectionner les procédés indigènes, en les
étudiant d'abord de manière à saisir le secret
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