Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 août 1902 31 août 1902
Description : 1902/08/31 (A2,N14). 1902/08/31 (A2,N14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377666v
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières225
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 246
- .......... Page(s) .......... 246
- .......... Page(s) .......... 247
- .......... Page(s) .......... 248
- .......... Page(s) .......... 248
- .......... Page(s) .......... 249
- .......... Page(s) .......... 250
- .......... Page(s) .......... 251
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- .......... Page(s) .......... 252
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- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, n°s 194-209, sur papier bleu
- FIGURES
23o JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 14 — AÔLT 1902
pas facilement baisser leurs prix encore très au-
dessous des prix actuels, à mesure que les produc-
teurs dans les pays chauds baisseront les leurs.
Dans notre n° 12, nous citions l'exemple de la
vanilline qui revenait aux chimistes à7.500francs
le kilo en 1876, qui en coûtait encore 5oo en 1890
et qui ne coûte plus que 75 francs cette année. Une
.évolution aussi prodigieuse n'est possible qu'en
chimie ; l'agriculture n'en connaît point de pareille.
Il est vrai que le produit synthétique qui nous
occupe ici débute à très bas prix ; il y a donc moins
de marge pour la baisse qu'il n'y en avait pour la
vanilline. De toute façon, l'exemple est de nature
à mettre en garde les personnes qui seraient ten-
tées de faire des efforts pour introduire la culture
de l'indigo dans des contrées où elle n'existe pas
encore; ce n'est point le moment. Tout autre est
le cas des pays qui, comme Java, l'Inde, le Centre-
Amérique ont àdéfendre une cultureétablie depuis
longtemps; ils ont raison de ne négliger aucune des
chances qui se présentent. Pour notre part, nous
ne saurions que les encourager dans leur résis-
tance, en particulier lorsqu'elle s'organise avec
des moyens aussi intelligents que ceux que nous
signale, au courant de la plume, notre aimable
correspondant de Calcutta.
N. DE LA RÉD.
*
, ***
Il a été dit que la culture de l'indigo aux
Indes constitue une monoculture ? Ceci n'est
vrai que pour le nord-ouest et le Bengale.
Mais dans le Béhar, qui représente plus de
5o de la récolte totale des Indes-Anglai-
ses, on a toujours pratiqué, sur une échelle
assez restreinte, il est vrai, mais qui s'étend
d'année en année, l'assolement indigo-tabac !
Dans ce district, le rebut de la plante ne cons-
titue pas seulement un engrais pour la cul-
ture de l'Indigo, on l'emploie aussi pour la
culture du tabac qui prend une très-grande
extension, surtout dans le Durbungah, où
le paysan paye jusqu'à 80 roupies de loca-
tion pour un acre avec engrais de rebut d'in-
digo (« seeth ») contre 8 roupies pour le
-même acre sans « seeth » (1).
J'attends les meilleurs résultats d'un chan-
gement des semences d'indigo. Il a été dit
qu'au Behar la variété cultivée ne diffère
pas de celle de Java. En réalité, on cultive
au Behar exclusivement YIndigofera tinc-
toria, la graine étant récoltée dans le nord
(1) Comparez avec la petite note, sur le tabac dans
L'Inde, p-ibliée dans la Partie commerciale du n° 10.
N. DE LA RÉD.
de l'Inde jusqu'au Punjab, et cette semence
diffère essentiellement de celle en usage à
Java, tant par son origine que par ses pro-
priétés. A Java, depuis 12 ans environ, la
graine de Guatémala, (lndigofera anil) a
été complètement abandonnée; on ne s'y
sert plus que del' leptostachya, semence du
Natal, acclimatée à Java et qui y est encore
importée régulièrement.
Le Dr PRAIN a entrepris au Jardin Botani-
que de Calcuttades essais qui seront, je crois,
la base et le point de départ d'un très impor-
tant travail que ce savantpoursuitsurl'ethno-
logie de l'indigo. Ces essais, confirmés par
plusieurs tentatives individuelles des plan-
teurs, ont établi de façon irréfutable que la
semence du Natal, comme aussi celle accli-
matée à Java, présentait de sérieux avantages
sur celle de l'Inde. Ces avantages sont:
1° Proportion de tiges à feuilles : 5o à 60
p. 100 pour 17. leptostachya contre 8 à 3o
p. 100 pour l'l. tinctoria. — 2° Proportion
d'indican dans la feuille (expérience de RAW-
SON), 1 p. 100 dans VI. leptostachya contre
1/2 p. 100 dans VI. tinctoria. — 3° Péren-
néité de la plante qui, au Jardin Botanique
de Calcutta, n'a cessé, depuis 3 ans, de
porter des feuilles vivaces. — 40 Résistance
extraordinaire aux intempéries de saison. Le
20 sept, iyoo, il y eut à Calcutta des pluies
torrentielles; le champ d'expériences au Jar-
din Botanique fut complètement inondé.
L'lndigofera tinctoria fut irrémédiablement
annihilé, tandis que VI. leptostachya ne fut
nullement atteint et était encore en feuilles
en février 1901. Les deux plantes pous-
saient côte à côte; même terrain, même
niveau.
J'ai soumis toutes ces observationsau gou-
verneur du Bengale et au ministre de l'A-
griculture, en insistant pour l'introduction
au Behar de la plante du Natal. J'ai reçu,
depuis que je suis à Paris, un câblogramme
m'autorisant à engager, pour une mission
officielle dans ce but en Afrique du Sud, un
planteur de mes amis bien au courant de la
question, qui doit recueillir autant de grai-
nes qu'il pourra et s'occuper d'établir, sur
les points les plus favorables, des pépinières
destinées à approvisionner l'Inde de façon
pas facilement baisser leurs prix encore très au-
dessous des prix actuels, à mesure que les produc-
teurs dans les pays chauds baisseront les leurs.
Dans notre n° 12, nous citions l'exemple de la
vanilline qui revenait aux chimistes à7.500francs
le kilo en 1876, qui en coûtait encore 5oo en 1890
et qui ne coûte plus que 75 francs cette année. Une
.évolution aussi prodigieuse n'est possible qu'en
chimie ; l'agriculture n'en connaît point de pareille.
Il est vrai que le produit synthétique qui nous
occupe ici débute à très bas prix ; il y a donc moins
de marge pour la baisse qu'il n'y en avait pour la
vanilline. De toute façon, l'exemple est de nature
à mettre en garde les personnes qui seraient ten-
tées de faire des efforts pour introduire la culture
de l'indigo dans des contrées où elle n'existe pas
encore; ce n'est point le moment. Tout autre est
le cas des pays qui, comme Java, l'Inde, le Centre-
Amérique ont àdéfendre une cultureétablie depuis
longtemps; ils ont raison de ne négliger aucune des
chances qui se présentent. Pour notre part, nous
ne saurions que les encourager dans leur résis-
tance, en particulier lorsqu'elle s'organise avec
des moyens aussi intelligents que ceux que nous
signale, au courant de la plume, notre aimable
correspondant de Calcutta.
N. DE LA RÉD.
*
, ***
Il a été dit que la culture de l'indigo aux
Indes constitue une monoculture ? Ceci n'est
vrai que pour le nord-ouest et le Bengale.
Mais dans le Béhar, qui représente plus de
5o de la récolte totale des Indes-Anglai-
ses, on a toujours pratiqué, sur une échelle
assez restreinte, il est vrai, mais qui s'étend
d'année en année, l'assolement indigo-tabac !
Dans ce district, le rebut de la plante ne cons-
titue pas seulement un engrais pour la cul-
ture de l'Indigo, on l'emploie aussi pour la
culture du tabac qui prend une très-grande
extension, surtout dans le Durbungah, où
le paysan paye jusqu'à 80 roupies de loca-
tion pour un acre avec engrais de rebut d'in-
digo (« seeth ») contre 8 roupies pour le
-même acre sans « seeth » (1).
J'attends les meilleurs résultats d'un chan-
gement des semences d'indigo. Il a été dit
qu'au Behar la variété cultivée ne diffère
pas de celle de Java. En réalité, on cultive
au Behar exclusivement YIndigofera tinc-
toria, la graine étant récoltée dans le nord
(1) Comparez avec la petite note, sur le tabac dans
L'Inde, p-ibliée dans la Partie commerciale du n° 10.
N. DE LA RÉD.
de l'Inde jusqu'au Punjab, et cette semence
diffère essentiellement de celle en usage à
Java, tant par son origine que par ses pro-
priétés. A Java, depuis 12 ans environ, la
graine de Guatémala, (lndigofera anil) a
été complètement abandonnée; on ne s'y
sert plus que del' leptostachya, semence du
Natal, acclimatée à Java et qui y est encore
importée régulièrement.
Le Dr PRAIN a entrepris au Jardin Botani-
que de Calcuttades essais qui seront, je crois,
la base et le point de départ d'un très impor-
tant travail que ce savantpoursuitsurl'ethno-
logie de l'indigo. Ces essais, confirmés par
plusieurs tentatives individuelles des plan-
teurs, ont établi de façon irréfutable que la
semence du Natal, comme aussi celle accli-
matée à Java, présentait de sérieux avantages
sur celle de l'Inde. Ces avantages sont:
1° Proportion de tiges à feuilles : 5o à 60
p. 100 pour 17. leptostachya contre 8 à 3o
p. 100 pour l'l. tinctoria. — 2° Proportion
d'indican dans la feuille (expérience de RAW-
SON), 1 p. 100 dans VI. leptostachya contre
1/2 p. 100 dans VI. tinctoria. — 3° Péren-
néité de la plante qui, au Jardin Botanique
de Calcutta, n'a cessé, depuis 3 ans, de
porter des feuilles vivaces. — 40 Résistance
extraordinaire aux intempéries de saison. Le
20 sept, iyoo, il y eut à Calcutta des pluies
torrentielles; le champ d'expériences au Jar-
din Botanique fut complètement inondé.
L'lndigofera tinctoria fut irrémédiablement
annihilé, tandis que VI. leptostachya ne fut
nullement atteint et était encore en feuilles
en février 1901. Les deux plantes pous-
saient côte à côte; même terrain, même
niveau.
J'ai soumis toutes ces observationsau gou-
verneur du Bengale et au ministre de l'A-
griculture, en insistant pour l'introduction
au Behar de la plante du Natal. J'ai reçu,
depuis que je suis à Paris, un câblogramme
m'autorisant à engager, pour une mission
officielle dans ce but en Afrique du Sud, un
planteur de mes amis bien au courant de la
question, qui doit recueillir autant de grai-
nes qu'il pourra et s'occuper d'établir, sur
les points les plus favorables, des pépinières
destinées à approvisionner l'Inde de façon
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