Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1902 31 juillet 1902
Description : 1902/07/31 (A2,N13). 1902/07/31 (A2,N13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377665f
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières193
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, nos 172-193. sur papier bleu
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 219
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 222
- .......... Page(s) .......... 223
- .......... Page(s) .......... 224
- .......... Page(s) .......... 224
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 203
N° I3-JUILLET 1902 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 213
Dans les deux cas, il s'agit de maladies
produites par des Protozoaires parasites du
sang que propagent certains diptères : Ano-
phèles pour le paludisme, mouches piquan-
tes, Glossina morsitans (tsétsé), etc. pour
le Nagana et le Surra.
Le Surra et le Nagana produisent des
épizooties extrêmement redoutables par le
nombre des animaux atteints et par la
grande gravité des cas. La maladie est pres-
que toujours mortelle ; on ne connaît aucune
médication efficace ; les arsenicaux ne font
que retarder la mort. Les équidés, les bovi-
dés, les ovidés, et, d'une façon générale,
tous les Mammifères, à l'exception de
l'homme, sont atteints; on s'explique donc
qu'une épizootie de Surra ou de Nagana soit
pour un pays, et surtout pour un pays agri-
cole, une calamité.
Parmi les épizooties produites par des
Trypanosomes, il faut citer encore le Mal de
Caderas qui sévit dans les régions centrales
de l'Amérique du Sud, la Dourine qui est
spéciale aux équidés, et la maladie des
bovidés, connue au Transvaal sous le nom
de Galîiekte, qui est produite par le Trypa-
nosoma Theileri.
Que fait-on aujourd'hui pour protéger
nos colonies contre ces redoutables épi-
zooties? Rien. — Peut-on faire quelque
chose? La réponse ne paraît pas dou-
teuse.
Dans les îles surtout, et, parmi nos colo-
nies, ce sont deux îles : la Réunion et Ma-
dagascar, qui sont les plus menacées, il est
facile de surveiller l'importation du bétail et
des équidés.
L'importation des animaux provenant des
régions contaminées devrait être interdite,
ou, pour le moins, règlementée sévère-
ment.
Les animaux vivants seraient examinés
avec soin par des vétérinaires à l'arrivéé
dans les ports, et abattus si l'existence des
Trypanosomes était constatée. Les Try-
panosomes du Surra et du Nagana sont
parfois si rares dans la sang, notamment
chez les bovidés, les ovidés et chez la chè-
vre, que l'examen histologique du sang ne
suffit pas à révéler leur présence; il est
nécessaire d'inoculer le sang des animaux
suspects à des animaux d'épreuve, rats,
souris, chez lesquels l'évolution de la ma-
ladie est rapide; les animaux importés
suspects seraient isolés avec soin dans
des locaux protégés contre l'accès des mou-
ches piquantes, jusq u'à la fin de l'exper-
tise.
La viande en quartiers n'est pas dan-
gereuse au point de vue de l'importation
des maladies à Trypanosomes; les parasites
survivent peu à l'animal dans le sang duquel
ils se sont développés.
Alors même que des animaux infectés
de Surra ou de Nagana ont été introduits
dans un pays indemne, on peut prendre
encore des mesures efficaces pour empê-
cher la propagation de la maladie, à con-
dition que le diagnostic soit porté rapide-
ment. Les animaux infectés seront abat-
tus dès que la nature de la maladie aura
été reconnue; les animaux suspects seront
isolés.
Lors de l'épidémie de Java, une visite
générale des étables a été prescrite ; les ani-
maux malades ont été abattus ou isolés des
animaux sains; on s'est efforcé de protéger
les animaux contre les piqûres des mou-
ches, et on a réussi ainsi à limiter l'épizoo-
tie; ces mesures sont, on le conçoit, d'une
application d'autant plus difficile que la ma-
ladie a pris plus d'extension au moment où
sa véritable nature est reconnue; il importe
donc que l'attention des vétérinaires soit at-
tirée sur ces maladies à Tryponosomes, dont
le diagnostic est d'ailleurs facile à condition
de faire l'examen du sang.
Nous proposons à l'Académie d'émettre le
vœu :
« Que l'importation en France ou dans
les colonies françaises d'animaux prove-
nant de pays où règnent le Surra, le Na-
gana ou d'autres maladies à Trypanosomes,
soit interdite ou sévèrement réglementée. »
Dans les deux cas, il s'agit de maladies
produites par des Protozoaires parasites du
sang que propagent certains diptères : Ano-
phèles pour le paludisme, mouches piquan-
tes, Glossina morsitans (tsétsé), etc. pour
le Nagana et le Surra.
Le Surra et le Nagana produisent des
épizooties extrêmement redoutables par le
nombre des animaux atteints et par la
grande gravité des cas. La maladie est pres-
que toujours mortelle ; on ne connaît aucune
médication efficace ; les arsenicaux ne font
que retarder la mort. Les équidés, les bovi-
dés, les ovidés, et, d'une façon générale,
tous les Mammifères, à l'exception de
l'homme, sont atteints; on s'explique donc
qu'une épizootie de Surra ou de Nagana soit
pour un pays, et surtout pour un pays agri-
cole, une calamité.
Parmi les épizooties produites par des
Trypanosomes, il faut citer encore le Mal de
Caderas qui sévit dans les régions centrales
de l'Amérique du Sud, la Dourine qui est
spéciale aux équidés, et la maladie des
bovidés, connue au Transvaal sous le nom
de Galîiekte, qui est produite par le Trypa-
nosoma Theileri.
Que fait-on aujourd'hui pour protéger
nos colonies contre ces redoutables épi-
zooties? Rien. — Peut-on faire quelque
chose? La réponse ne paraît pas dou-
teuse.
Dans les îles surtout, et, parmi nos colo-
nies, ce sont deux îles : la Réunion et Ma-
dagascar, qui sont les plus menacées, il est
facile de surveiller l'importation du bétail et
des équidés.
L'importation des animaux provenant des
régions contaminées devrait être interdite,
ou, pour le moins, règlementée sévère-
ment.
Les animaux vivants seraient examinés
avec soin par des vétérinaires à l'arrivéé
dans les ports, et abattus si l'existence des
Trypanosomes était constatée. Les Try-
panosomes du Surra et du Nagana sont
parfois si rares dans la sang, notamment
chez les bovidés, les ovidés et chez la chè-
vre, que l'examen histologique du sang ne
suffit pas à révéler leur présence; il est
nécessaire d'inoculer le sang des animaux
suspects à des animaux d'épreuve, rats,
souris, chez lesquels l'évolution de la ma-
ladie est rapide; les animaux importés
suspects seraient isolés avec soin dans
des locaux protégés contre l'accès des mou-
ches piquantes, jusq u'à la fin de l'exper-
tise.
La viande en quartiers n'est pas dan-
gereuse au point de vue de l'importation
des maladies à Trypanosomes; les parasites
survivent peu à l'animal dans le sang duquel
ils se sont développés.
Alors même que des animaux infectés
de Surra ou de Nagana ont été introduits
dans un pays indemne, on peut prendre
encore des mesures efficaces pour empê-
cher la propagation de la maladie, à con-
dition que le diagnostic soit porté rapide-
ment. Les animaux infectés seront abat-
tus dès que la nature de la maladie aura
été reconnue; les animaux suspects seront
isolés.
Lors de l'épidémie de Java, une visite
générale des étables a été prescrite ; les ani-
maux malades ont été abattus ou isolés des
animaux sains; on s'est efforcé de protéger
les animaux contre les piqûres des mou-
ches, et on a réussi ainsi à limiter l'épizoo-
tie; ces mesures sont, on le conçoit, d'une
application d'autant plus difficile que la ma-
ladie a pris plus d'extension au moment où
sa véritable nature est reconnue; il importe
donc que l'attention des vétérinaires soit at-
tirée sur ces maladies à Tryponosomes, dont
le diagnostic est d'ailleurs facile à condition
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Nous proposons à l'Académie d'émettre le
vœu :
« Que l'importation en France ou dans
les colonies françaises d'animaux prove-
nant de pays où règnent le Surra, le Na-
gana ou d'autres maladies à Trypanosomes,
soit interdite ou sévèrement réglementée. »
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