Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 juillet 1902 31 juillet 1902
Description : 1902/07/31 (A2,N13). 1902/07/31 (A2,N13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377665f
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
No 13 -JUILLET 1902 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 207
entières. Les rejetons de gingembre se trou-
vent les moins payés, car ils sont petits, noirs,
aqueux et dépourvus d'arôme. Le gingembre
récolté vert se ride beaucoup en séchant, il
est moins aromatique et moins piquant que
celui qui est récolté à la pleine maturité. Le
gingembre moisi présente des taches, et les
moisissures déterminent une décomposition
qui affecte l'odeur. Si on met le gingembre
dans des sacs avant qu'il soit parfaitement
desséché, on peut être assuré qu'il contrac-
tera une odeur de moisi dont on ne pourra
plus le débarrasser. Pour embarquer le gin-
gembre, il est nécessaire de le mettre en
barils.
Le commerce dn gingembre est important.
L'Inde en exportait, en j885, 4.000 tonnes.
Aujourd'hui son exportation doit avoir dou-
blé. Voici le tableau des dernières exporta-
tions de la Jamaïque et de leur valeur :
1887.. 346.000 k. = 444.725 fr.
1892.. 732.000 « = 1.017.000 «
1896.. 882.000 « = 1.763.000*
1897.. 666.ooo « = i.332.OOO «
Par hectare, on peut obtenir de 1.000 à
1. 5oo kilogs : exceptionnellement la récolte
peut atteindre 2.000 kilogs. Le coût de la
production est très difficile à évaluer et elle
paraît peu rémunératrice. Cependant, on ne
doit pas oublier que le gingembre est sur-
tout cultivé par les petits planteurs qui uti-
lisent de cette façon les bras de leur famille.
Les grands propriétaires cultivent fort peu le
gingembre, parce qu'il exige beaucoup de
salaires et que sa culture est pour eux aléa-
toire.
La Culture du Caoutchouc à Sumatra
Notes sur quelques plantations, composées principalement de Ficus et de Castilloas
D'après R. SCHLECHTER.
Le botaniste R. SCHLECHTER, qui est occupé en
ce moment à explorer, au point de vue du caout-
chouc et de la gutta-percha, les possessions alle-
mandes d'Océanie, a visité en détail, l'année der-
nière, les exploitations de caoutchouc de l'île de
Sumatra. Il a pu le faire dans des conditions par-
ticulièrement favorables, grâce au concours de
son beau-frère M. KRAUSE, directeur de Bindjei-
Estate, l'une des grandes entreprises agricoles de
l'île. Nous donnons ci-dessous quelques extraits
de son rapport. Rappelons que, dans notre cahier
de novembre 1901, nous avons déjà analysé les
observations du même auteur, concernant la cul-
ture du caoutchouc dans la presqu'île de Ma-
lacca.
Saignée expérimentale d'un Ficus elas-
tica jeune. — Cette expérience, exécutée
sous la surveillance personnelle de M.
SCHLECHTER, a porté sur un arbre de Bindjei-
Estate. On n'en connaît pas exactement
l'âge ; mais l'auteur cite, comme point de
repère , un autre Ficus elastica de Bindjei-
Estate qui, dit-il, était beaucoup plus gros
que le premier « et qui cependant n'a pas
encore tout à fait huit ans ».
Dans un autre alinéa du même paragraphe,
il évalue d'ailleurs, malgré cela, à dix ans
l'âge du Ficus ayant servi à l'expérience.
Le sujet fut saigné journellement pendant
11 jours, du 10 au 21 février. Le produit
total fut de 1800 grammes de caoutchouc.
M. SCHLECHTER est convaincu qu'il en aurait
pu tirer encore bien davantage s'il avait eu le
temps de continuer. C'est, en effet, dans les
derniers jours qu'il a recueilli le plus de
caoutchouc. Le fait est à retenir; il cadre
avec d'autres observations provenant de
différents expérimentateurs et concernant
différentes espèces botaniques (1).
La quantité de caoutchouc recueillie au-
rait pu être encore sensiblement supérieure
si on avait voulu profiter du latex dégout-
tant à terre ; on n'enlevait, en effet, que les
larmes figées sur l'écorce même.
Les incisions étant faites généralement
dans l'après-midi, le caoutchouc était re-
cueilli le lendemain au matin.
Plusieurs circonstances, citées par M.
SCHLECHTER, concourent à faire penser que,
(1) Voir l'annotation sur « 1'accoui.umance des
caoutchoutiers à la saignée », dans l'éditon française
des Plantes à caoutchouc de WARBURG.
entières. Les rejetons de gingembre se trou-
vent les moins payés, car ils sont petits, noirs,
aqueux et dépourvus d'arôme. Le gingembre
récolté vert se ride beaucoup en séchant, il
est moins aromatique et moins piquant que
celui qui est récolté à la pleine maturité. Le
gingembre moisi présente des taches, et les
moisissures déterminent une décomposition
qui affecte l'odeur. Si on met le gingembre
dans des sacs avant qu'il soit parfaitement
desséché, on peut être assuré qu'il contrac-
tera une odeur de moisi dont on ne pourra
plus le débarrasser. Pour embarquer le gin-
gembre, il est nécessaire de le mettre en
barils.
Le commerce dn gingembre est important.
L'Inde en exportait, en j885, 4.000 tonnes.
Aujourd'hui son exportation doit avoir dou-
blé. Voici le tableau des dernières exporta-
tions de la Jamaïque et de leur valeur :
1887.. 346.000 k. = 444.725 fr.
1892.. 732.000 « = 1.017.000 «
1896.. 882.000 « = 1.763.000*
1897.. 666.ooo « = i.332.OOO «
Par hectare, on peut obtenir de 1.000 à
1. 5oo kilogs : exceptionnellement la récolte
peut atteindre 2.000 kilogs. Le coût de la
production est très difficile à évaluer et elle
paraît peu rémunératrice. Cependant, on ne
doit pas oublier que le gingembre est sur-
tout cultivé par les petits planteurs qui uti-
lisent de cette façon les bras de leur famille.
Les grands propriétaires cultivent fort peu le
gingembre, parce qu'il exige beaucoup de
salaires et que sa culture est pour eux aléa-
toire.
La Culture du Caoutchouc à Sumatra
Notes sur quelques plantations, composées principalement de Ficus et de Castilloas
D'après R. SCHLECHTER.
Le botaniste R. SCHLECHTER, qui est occupé en
ce moment à explorer, au point de vue du caout-
chouc et de la gutta-percha, les possessions alle-
mandes d'Océanie, a visité en détail, l'année der-
nière, les exploitations de caoutchouc de l'île de
Sumatra. Il a pu le faire dans des conditions par-
ticulièrement favorables, grâce au concours de
son beau-frère M. KRAUSE, directeur de Bindjei-
Estate, l'une des grandes entreprises agricoles de
l'île. Nous donnons ci-dessous quelques extraits
de son rapport. Rappelons que, dans notre cahier
de novembre 1901, nous avons déjà analysé les
observations du même auteur, concernant la cul-
ture du caoutchouc dans la presqu'île de Ma-
lacca.
Saignée expérimentale d'un Ficus elas-
tica jeune. — Cette expérience, exécutée
sous la surveillance personnelle de M.
SCHLECHTER, a porté sur un arbre de Bindjei-
Estate. On n'en connaît pas exactement
l'âge ; mais l'auteur cite, comme point de
repère , un autre Ficus elastica de Bindjei-
Estate qui, dit-il, était beaucoup plus gros
que le premier « et qui cependant n'a pas
encore tout à fait huit ans ».
Dans un autre alinéa du même paragraphe,
il évalue d'ailleurs, malgré cela, à dix ans
l'âge du Ficus ayant servi à l'expérience.
Le sujet fut saigné journellement pendant
11 jours, du 10 au 21 février. Le produit
total fut de 1800 grammes de caoutchouc.
M. SCHLECHTER est convaincu qu'il en aurait
pu tirer encore bien davantage s'il avait eu le
temps de continuer. C'est, en effet, dans les
derniers jours qu'il a recueilli le plus de
caoutchouc. Le fait est à retenir; il cadre
avec d'autres observations provenant de
différents expérimentateurs et concernant
différentes espèces botaniques (1).
La quantité de caoutchouc recueillie au-
rait pu être encore sensiblement supérieure
si on avait voulu profiter du latex dégout-
tant à terre ; on n'enlevait, en effet, que les
larmes figées sur l'écorce même.
Les incisions étant faites généralement
dans l'après-midi, le caoutchouc était re-
cueilli le lendemain au matin.
Plusieurs circonstances, citées par M.
SCHLECHTER, concourent à faire penser que,
(1) Voir l'annotation sur « 1'accoui.umance des
caoutchoutiers à la saignée », dans l'éditon française
des Plantes à caoutchouc de WARBURG.
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