Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1902 31 juillet 1902
Description : 1902/07/31 (A2,N13). 1902/07/31 (A2,N13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377665f
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières193
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, nos 172-193. sur papier bleu
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 219
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 222
- .......... Page(s) .......... 223
- .......... Page(s) .......... 224
- .......... Page(s) .......... 224
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 203
N° 13 -JUILLET 1902 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 205
et bien ameubli avant la plantation et si l'on
a choisi des plants vigoureux.
Lorsque les tiges blanchissent, ce qui
arrive en janvier ou février, il est temps de
recueillir les rhizomes. Si on laisse passer
l'époque de la maturité, les rhizomes four-
niront des tiges aériennes et deviendront
fibreux, mais avant que ceci arrive, pendant
quelques mois, ils restent succulents etpeu-
vent servir à la préparation du gingembre
confit. On peut également, en attendant
encore, obtenir des rejetons.
C'est avec une fourche ou d'un seul coup
de houe qu'on enlève les pattes de terre.
Comme toutes les meurtrissures où les bri-
sures de la patte lui ôtent beaucoup de sa
valeur marchande, on tâche d'enlever la
patte dans son entier. Pour y arriver, il faut
presque du talent et surtout un long appren-
tissage. Une fois extraits du sol, on met les
rhizomes en tas après avoir eu soin de les
débarasser de la terreetdesmatièresadhéren-
tes. On enlève également les parties ifbreuses.
Ceci doit être rapidement exécuté après la
sortie de terre, car, si l'on tardait, le rhizome
sécherait avec les matières et les racines
adhérentes et ne pourrait plus redevenir
blanc.
D'autre part, si on les laissait en tas sans
leur faire subir l'opération de la dessiccation,
ils seraient immédiatement envahis par les
moisissures. C'est pourquoi, dès qu'on les a
débarrassés de la terre, on les jettedans l'eau ;
ils sont alors prêts pour l'opération du pe-
lage et du râclage qui est faite à la main et
qui précède le séchage.
Il faut encore de l'habileté et du tour de
main pour peler le gingembre. Cette opéra-
tion se fait au moyen d'un couteau à lame
étroite et affilée. Lorsqu'il y a beaucoup de
travail, les peleurs les plus habiles pèlent
seulement entre les doigts, laissant le reste
du travail aux moins expérimentés. On com-
prendra l'utilité de cette opération en remar-
quant, sur une coupe, que c'est immédiate-
ment sous l'épiderme que se rencontrent les
couches présentant les cellules remplies
d'huile essentielle. — Ces cellules sont tou-
jours plus nombreuses dans le voisinage des
bourgeons.
Lorsqu'on examine un rhizome fraîche-
ment cueilli, cette huile essentielle apparaît
absolument incolore. Elle possède une
odeur pénétrante et fortement aromatique.
Après exposition à l'air, elle se prend en une
masse jaune, et, même si le rhizome n'es*
pas dépouillé de son épiderme, elle s'évo
pore rapidement.
Puisque les couches voisines'de l'épiderme
sont le siège des cellules à huile essentielle
et à résine, on voit bien qu'il est nécessaire,
pour éviter de perdre une trop grande quan-
tité de ces dernières de peler le gingembre
très délicatement. En outre, il faut peler le
gingembre pour pouvoir le faire sécher rapi-
dement.
Aussitôt pelés les rhizomes sont jetés dans
l'eau pure. Plus pure est l'eau et plus fré-
quemment on la renouvelle, plus le produit
obtenu sera blanc. Il conviendra donc de ne
point trop économiser l'eau lorsqu'on la
possède ; mais, dans la pratique, il arrive
souvent qu'on lave beaucoup de gingembre
avec peu d'eau. Les pattes pelées pendant la
journée restent dans l'eau la nui t. Cette eau
devient alors gluante et, si on la concentre,
elle prend un goût chaud et aromatique en
devenant sirupeuse. Des planteurs se servent
de jus de citron pour obtenir un produit plus
blanc. En effet, l'acide citrique agit sur la
matière colorante, mais ce procédé à l'incon-
vénient d'exposer le gingembre à l'attaque
des moisissures, qui viennent bien, grâce au
sucre et à la pectose que le jus de citron
renferme. Il vaut donc mieux seservir d'acide
citrique pur ou plus simplement de vinaigre.
Un autre procédé consiste dans l'emploi
de l'eau bouillante. Ce procédé n'est guère
usité à la Jamaïque. Il est certain que si le
gingembre est jeté dans l'eau bouillante
avant d'être gratté, son épiderme s'enlève
très facilement. Mais l'amidon et les_gommes
se gonflent, et après une heure d'ébullition,
le rhizome, se trouve avoir considérable-
ment augmenté, la vapeur d'eau enlève aussi
une partie de l'essence. Si l'on continue
l'ébullition, l'amidon et les gommes dispa-
raissent, le rhizome devient dur et prend
une couleur noire. Sous cette forme, le pro-
duitest connusousle nom de gingembre noir.
et bien ameubli avant la plantation et si l'on
a choisi des plants vigoureux.
Lorsque les tiges blanchissent, ce qui
arrive en janvier ou février, il est temps de
recueillir les rhizomes. Si on laisse passer
l'époque de la maturité, les rhizomes four-
niront des tiges aériennes et deviendront
fibreux, mais avant que ceci arrive, pendant
quelques mois, ils restent succulents etpeu-
vent servir à la préparation du gingembre
confit. On peut également, en attendant
encore, obtenir des rejetons.
C'est avec une fourche ou d'un seul coup
de houe qu'on enlève les pattes de terre.
Comme toutes les meurtrissures où les bri-
sures de la patte lui ôtent beaucoup de sa
valeur marchande, on tâche d'enlever la
patte dans son entier. Pour y arriver, il faut
presque du talent et surtout un long appren-
tissage. Une fois extraits du sol, on met les
rhizomes en tas après avoir eu soin de les
débarasser de la terreetdesmatièresadhéren-
tes. On enlève également les parties ifbreuses.
Ceci doit être rapidement exécuté après la
sortie de terre, car, si l'on tardait, le rhizome
sécherait avec les matières et les racines
adhérentes et ne pourrait plus redevenir
blanc.
D'autre part, si on les laissait en tas sans
leur faire subir l'opération de la dessiccation,
ils seraient immédiatement envahis par les
moisissures. C'est pourquoi, dès qu'on les a
débarrassés de la terre, on les jettedans l'eau ;
ils sont alors prêts pour l'opération du pe-
lage et du râclage qui est faite à la main et
qui précède le séchage.
Il faut encore de l'habileté et du tour de
main pour peler le gingembre. Cette opéra-
tion se fait au moyen d'un couteau à lame
étroite et affilée. Lorsqu'il y a beaucoup de
travail, les peleurs les plus habiles pèlent
seulement entre les doigts, laissant le reste
du travail aux moins expérimentés. On com-
prendra l'utilité de cette opération en remar-
quant, sur une coupe, que c'est immédiate-
ment sous l'épiderme que se rencontrent les
couches présentant les cellules remplies
d'huile essentielle. — Ces cellules sont tou-
jours plus nombreuses dans le voisinage des
bourgeons.
Lorsqu'on examine un rhizome fraîche-
ment cueilli, cette huile essentielle apparaît
absolument incolore. Elle possède une
odeur pénétrante et fortement aromatique.
Après exposition à l'air, elle se prend en une
masse jaune, et, même si le rhizome n'es*
pas dépouillé de son épiderme, elle s'évo
pore rapidement.
Puisque les couches voisines'de l'épiderme
sont le siège des cellules à huile essentielle
et à résine, on voit bien qu'il est nécessaire,
pour éviter de perdre une trop grande quan-
tité de ces dernières de peler le gingembre
très délicatement. En outre, il faut peler le
gingembre pour pouvoir le faire sécher rapi-
dement.
Aussitôt pelés les rhizomes sont jetés dans
l'eau pure. Plus pure est l'eau et plus fré-
quemment on la renouvelle, plus le produit
obtenu sera blanc. Il conviendra donc de ne
point trop économiser l'eau lorsqu'on la
possède ; mais, dans la pratique, il arrive
souvent qu'on lave beaucoup de gingembre
avec peu d'eau. Les pattes pelées pendant la
journée restent dans l'eau la nui t. Cette eau
devient alors gluante et, si on la concentre,
elle prend un goût chaud et aromatique en
devenant sirupeuse. Des planteurs se servent
de jus de citron pour obtenir un produit plus
blanc. En effet, l'acide citrique agit sur la
matière colorante, mais ce procédé à l'incon-
vénient d'exposer le gingembre à l'attaque
des moisissures, qui viennent bien, grâce au
sucre et à la pectose que le jus de citron
renferme. Il vaut donc mieux seservir d'acide
citrique pur ou plus simplement de vinaigre.
Un autre procédé consiste dans l'emploi
de l'eau bouillante. Ce procédé n'est guère
usité à la Jamaïque. Il est certain que si le
gingembre est jeté dans l'eau bouillante
avant d'être gratté, son épiderme s'enlève
très facilement. Mais l'amidon et les_gommes
se gonflent, et après une heure d'ébullition,
le rhizome, se trouve avoir considérable-
ment augmenté, la vapeur d'eau enlève aussi
une partie de l'essence. Si l'on continue
l'ébullition, l'amidon et les gommes dispa-
raissent, le rhizome devient dur et prend
une couleur noire. Sous cette forme, le pro-
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