Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 juin 1902 30 juin 1902
Description : 1902/06/30 (A2,N12). 1902/06/30 (A2,N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776641
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières161
- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 165
- .......... Page(s) .......... 166
- .......... Page(s) .......... 170
- .......... Page(s) .......... 171
- LIVRES NOUVEAUX
- .......... Page(s) .......... 175
- Annonces bibliographiques, nos145-171, sur papier bleu
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 183
- .......... Page(s) .......... 184
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 187
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 192
- .......... Page(s) .......... 192
- .......... Page(s) .......... 192
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 165
N° 12 — JUIN 1902 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 173
d'appliquertoujourset parprincipe le double
traitement.
Le goudronnage a, en outre, le très grand
mérite de mettre les boutures à l'abri des
dégâts du Sphenophorus sericeus, le « weevil
borer » des Anglais; la bouillie bordelaise
ne suffit point pour dégoûter cet insecte,
d'autant plus dangereux qu'il prépare les
voies à l'invasion de toutes sortes de cryp-
togames.
Lorsque des borers, soit de cette espèce,
soit de toute autre, ont déjà attaqué la canne,
il importe d'éliminer les fragments endom-
magés et de rejeter toutes les boutures qui
ne seraient pas strictement intactes.
En effet, toutes les fois que M. HOWARD a
planté de ces boutures, elles n'ont point
repris; ou bien, ayant repris, n'ont point
duré. C'est que le cryptogame ennemi y avait
élu domicile, étant entré par la porte des ga-
leries dûes au borer; la bouillie bordelaise
n'y peut plus rien dans ces cas.
Frais. — 5o gallons (227 litres) de bouil-
lie bordelaise suffisent pour traiter les
25.000 boutures nécessaires pour planter
20 acres (env. 8 hectares).
Pour préparer cette quantié de bouillie
selon la formule de SWINGLE, il faut 6 livres
(2 kg. 23) de sulfate de cuivre, à 10 cents
(à peu près 52 centimes) la livre, et 4 livres
de chaux unslacked à 4 cents (à peu près
21 centimes) la livre; en y ajoutant 8 cents
(40 centimes) de frais de manipulation,
M. HOWARD arrive à un total de 72 cents
(3 fr. 73). Voici pour la bouillie.
Le goudron : Il en faut un gallon pour
6000 boutures; coût, 10 cents (52 centimes).
Main-d'œuvre : 4 garçons passent à la
bouillie et au goudron 6000 boutures dans
leur journée qui est payée, à la Barbade, à
raison de 8 cents (40 centimes).
Tous comptes faits, M. HOWARD arrive à
un total de 12 cents (60 centimes) à l'acre,
pour le double traitement à la bouillie et au
goudron, et de 6 cents (3o centimes) pour le
traitement à la bouillie seule qui, cependant,
nous l'avons déjà dit, n'offre pas de sécurité
suffisante.
Bien entendu, ces calculs sont à refaire
pour quiconque voudrait appliquer les mêmes
traitements dans un pays où le mode de plan-
tation et les conditions de main-d'œuvre
seraient différents.
Conséquences générales. — Réper-
cussion sur les procédés de culture et
de sélection. — Nous en avons déjà touché
un mot au début de cet article ; quelques dé-
veloppements ne seront cependant pas de
trop.
M. HOWARD a pu s'assurer, par des expé-
riences comparatives bien faites, qu'en pays
infecté les sommets fournissent des taux de
reprise très supérieurs à ceux de boutures
prélevées dans le corps des cannes. Les
planteurs de la Barbade le savent depuis
longtemps; ils savent aussi que des rejetons
d'aspect minable fournissent des reprises
infiniment meilleures que celles de cannes
vierges de toute beauté, qu'il s'agisse de
sommets ou de boutures quelconques. Cer-
taines constatations de chimie biologique,
dont la priorité revient à M. WENT, semblent
donner la clef de ces phénomènes :
Depuis les recherches de ce savant, il est
admis, en effet, que dans toute tige de canne
la richesse saccharine suit une marche ascen-
dante, à mesure que, partant de la base, l'on
remonte la série des entrenœuds; mais ceci
seulement jusqu'à certain niveau qui se
trouve plus ou moins vers le milieu de la
canne; ayant atteint ce maximum, la ri-
chesse saccharine se met à baisser, cette
fois fortlentement; enfin, versle sommet, on
constate une chute brusque, et l'extrémité
supérieure même se trouve à peu près dé-
pourvue de sucre.
Or, ayant procédé à des cultures in vitro,
M. HOWARD a vu le Thielaviopsis se déve-
lopper bien plus rapidement et plus vigou-
reusement dans le jus très sucré des entre-
nœuds moyens qu'il ne le fait dans le jus
pauvre des sommets.
La conclusion à tirer de ces faits est que
le Thielaviopsis constitue la cause et l'ex-
plication véritable de l'ensemble des règles
traditionnelles qui président à la multiplica-
tion de la canne à sucre dans les exploita-
tions de l'île Barbade ainsi que dans la géné-
ralité des sucreries antillaises.
d'appliquertoujourset parprincipe le double
traitement.
Le goudronnage a, en outre, le très grand
mérite de mettre les boutures à l'abri des
dégâts du Sphenophorus sericeus, le « weevil
borer » des Anglais; la bouillie bordelaise
ne suffit point pour dégoûter cet insecte,
d'autant plus dangereux qu'il prépare les
voies à l'invasion de toutes sortes de cryp-
togames.
Lorsque des borers, soit de cette espèce,
soit de toute autre, ont déjà attaqué la canne,
il importe d'éliminer les fragments endom-
magés et de rejeter toutes les boutures qui
ne seraient pas strictement intactes.
En effet, toutes les fois que M. HOWARD a
planté de ces boutures, elles n'ont point
repris; ou bien, ayant repris, n'ont point
duré. C'est que le cryptogame ennemi y avait
élu domicile, étant entré par la porte des ga-
leries dûes au borer; la bouillie bordelaise
n'y peut plus rien dans ces cas.
Frais. — 5o gallons (227 litres) de bouil-
lie bordelaise suffisent pour traiter les
25.000 boutures nécessaires pour planter
20 acres (env. 8 hectares).
Pour préparer cette quantié de bouillie
selon la formule de SWINGLE, il faut 6 livres
(2 kg. 23) de sulfate de cuivre, à 10 cents
(à peu près 52 centimes) la livre, et 4 livres
de chaux unslacked à 4 cents (à peu près
21 centimes) la livre; en y ajoutant 8 cents
(40 centimes) de frais de manipulation,
M. HOWARD arrive à un total de 72 cents
(3 fr. 73). Voici pour la bouillie.
Le goudron : Il en faut un gallon pour
6000 boutures; coût, 10 cents (52 centimes).
Main-d'œuvre : 4 garçons passent à la
bouillie et au goudron 6000 boutures dans
leur journée qui est payée, à la Barbade, à
raison de 8 cents (40 centimes).
Tous comptes faits, M. HOWARD arrive à
un total de 12 cents (60 centimes) à l'acre,
pour le double traitement à la bouillie et au
goudron, et de 6 cents (3o centimes) pour le
traitement à la bouillie seule qui, cependant,
nous l'avons déjà dit, n'offre pas de sécurité
suffisante.
Bien entendu, ces calculs sont à refaire
pour quiconque voudrait appliquer les mêmes
traitements dans un pays où le mode de plan-
tation et les conditions de main-d'œuvre
seraient différents.
Conséquences générales. — Réper-
cussion sur les procédés de culture et
de sélection. — Nous en avons déjà touché
un mot au début de cet article ; quelques dé-
veloppements ne seront cependant pas de
trop.
M. HOWARD a pu s'assurer, par des expé-
riences comparatives bien faites, qu'en pays
infecté les sommets fournissent des taux de
reprise très supérieurs à ceux de boutures
prélevées dans le corps des cannes. Les
planteurs de la Barbade le savent depuis
longtemps; ils savent aussi que des rejetons
d'aspect minable fournissent des reprises
infiniment meilleures que celles de cannes
vierges de toute beauté, qu'il s'agisse de
sommets ou de boutures quelconques. Cer-
taines constatations de chimie biologique,
dont la priorité revient à M. WENT, semblent
donner la clef de ces phénomènes :
Depuis les recherches de ce savant, il est
admis, en effet, que dans toute tige de canne
la richesse saccharine suit une marche ascen-
dante, à mesure que, partant de la base, l'on
remonte la série des entrenœuds; mais ceci
seulement jusqu'à certain niveau qui se
trouve plus ou moins vers le milieu de la
canne; ayant atteint ce maximum, la ri-
chesse saccharine se met à baisser, cette
fois fortlentement; enfin, versle sommet, on
constate une chute brusque, et l'extrémité
supérieure même se trouve à peu près dé-
pourvue de sucre.
Or, ayant procédé à des cultures in vitro,
M. HOWARD a vu le Thielaviopsis se déve-
lopper bien plus rapidement et plus vigou-
reusement dans le jus très sucré des entre-
nœuds moyens qu'il ne le fait dans le jus
pauvre des sommets.
La conclusion à tirer de ces faits est que
le Thielaviopsis constitue la cause et l'ex-
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tion de la canne à sucre dans les exploita-
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