Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 juillet 1902 31 juillet 1902
Description : 1902/07/31 (A2,N13). 1902/07/31 (A2,N13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377665f
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières193
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, nos 172-193. sur papier bleu
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 219
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 222
- .......... Page(s) .......... 223
- .......... Page(s) .......... 224
- .......... Page(s) .......... 224
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 203
204 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° I3—JUILLET 1902
du prix de celui de la Jamaïque; il se vend, à
New-York, entre 12 et 20 cents (or) la livre. Dans
ces conditions, le gingembre apparaît comme une
magnifique culture pour cette zone, car la plante
réussit bien ici (à Santo Tomas). Je suis en train
d'en préparer un peu, pour envoyer un échantil-
lon à Londres et à New-York, avant de me lancer.
— Si vous savez quelque chose sur cette racine,
je serais heureux que vous en parliez, à l'oc-
casion, dans le Journal ».
A notre connaissance, l'un des documents les
plus complets, qu'il y ait sur le gingembre est le
mémoire publié par le regretté GASTON LANDES, à
la suite de sa mission aux Antilles britanniques,
dans le n° 3 du « Bulletin agricole de la Martini-
nique », daté de mars 1899. Nous devons à l'o-
bligeance de M. BIDOT-MAILLARD, secrétaire de
l'Association syndicale des Journalistes colo-
niaux, d'avoir pu puiser dans ce recueil, devenu
aujourd'hui une rareté bibliographique, le mont
Pelée ayant enseveli sous ses cendres tout ce qui
en restait, numéros et auteurs. Les dimensions
du « J. d'A. T. » ne nous permettent pas de
donner le mémoire de M. LANDES dans son inté-
gralité; mais nous allons reproduire les passages
saillants :
« Le développement rapide des plantations
de gingembre aux Antilles Anglaises me
fournit l'occasion d'écrire quelques pages
sur cette culture. La Jamaïque, dans nos pa-
rages, est la vraie terre du gingembre. Elle a
exporté, en 1897, 666.600 kilogrammes de
ce produit, valant 1.333.200 francs. A cette
exportation ont contribué 25.000 cultiva-
teurs. Les îles, plus voisines de nous, Sainte-
Lucie, la Dominique et la Barbade, suivant
son exemple, ont entrepris également la cul-
ture du gingembre qui, dans la dernière de
ces îles, vient d'être l'objet d'une étude atten-
tive de la part de M. BOVELL, directeur de la
Station botanique de Dodds.
« Cette plante exige beaucoup de main-
d'œuvre. Elle réclame, en outre, du soleil,
un sol vierge et de l'humidité.
« Il convient, en effet, de planter le gin-
gembre dans les localités où lesoleil n'est pas
fréquemment voilé par les nuages. Il suffit,
pour que la culture soit possible, d'une chute
annuelle de pluie supérieure à deux mètres.
L'exemple de la Barbade nous fait voir qu'on
peut également cultiver avec succès le gin-
gembre dans des terres travaillées depuis
200 ans et de nature calcaire, à condition de
les fumer.
« La terre doit être bien bêchée et soigneu-
sement débarassée des mauvaises herbes,
avant la plantation. C'est une considération
qu'il ne faut pas négliger si l'on veut voir
pousser la plante, car, pendant qu'elle croît,
si on arrache les herbes ou si on remue le
sol, l'eau peut arriver jusqu'au rhizome et
le faire pourrir.
« Lorsque le sol a été planté, on le recouvre
de paille de bananier et de fumier de parc ; il
faudrait y ajouter, le fumier produisant peu
d'effet, des engrais chimiques. Malheureuse-
ment on ne connaît pas encore les engrais
convenables à la culture du gingembre. Pour
permettre de résoudre cette difficulté, des
expériences sont entreprises à la Jamaïque et
et à la Barbade.
« Dans les pays où la sécheresse dure une
période assez longue, il convient d'assurer
l'irrigation, et dans ceux où les pluies sont
abondantes, il faut drainer soigneusement le
sol; car, les années pluvieuses, l'humidité et
l'eau stagnante sont très à redouter. Sous
leur influence lerhizome du gingembre pour-
rit en prenant une odeur désagréable ; cet
accident est connu sous le nom de « pourri-
ture noire ». La « pourriture noire » se pro-
duit également quand le rhizome est attaqué
par des vers et il se pourrait que, dans ce cas,
interviennent les cryptogames, non étudiés
jusqu'à présent.
« Le gingembre commercial est constitué
par le rhizome desséché de la plante ; le rhi-
zome, qu'il ne faudrait pas confondre avec
une racine, est une véritable tige souter-
raine, portant des feuilles très réduites, sous
forme de petites écailles. Les vraies racines
sont toutes petites non ramifiées et meurent
au fur et à mesure que le rhizome se déve-
loppe et court sous terre, elles se voient
aussi sur les stolons souterrains.
La forme de rhizome la plus estimée est
celle qui figure une sorte de patte avec des
doigts rectilignes, et on cherche à l'obtenir
dans la culture. Elle est due à ce que la tige,
née du développement de l'oeil du plant mis
en terre, forme des paires latérales de bran-
ches alternant de chaque côté. On les obtient
plus facilement si le sol a été bien travaillé
du prix de celui de la Jamaïque; il se vend, à
New-York, entre 12 et 20 cents (or) la livre. Dans
ces conditions, le gingembre apparaît comme une
magnifique culture pour cette zone, car la plante
réussit bien ici (à Santo Tomas). Je suis en train
d'en préparer un peu, pour envoyer un échantil-
lon à Londres et à New-York, avant de me lancer.
— Si vous savez quelque chose sur cette racine,
je serais heureux que vous en parliez, à l'oc-
casion, dans le Journal ».
A notre connaissance, l'un des documents les
plus complets, qu'il y ait sur le gingembre est le
mémoire publié par le regretté GASTON LANDES, à
la suite de sa mission aux Antilles britanniques,
dans le n° 3 du « Bulletin agricole de la Martini-
nique », daté de mars 1899. Nous devons à l'o-
bligeance de M. BIDOT-MAILLARD, secrétaire de
l'Association syndicale des Journalistes colo-
niaux, d'avoir pu puiser dans ce recueil, devenu
aujourd'hui une rareté bibliographique, le mont
Pelée ayant enseveli sous ses cendres tout ce qui
en restait, numéros et auteurs. Les dimensions
du « J. d'A. T. » ne nous permettent pas de
donner le mémoire de M. LANDES dans son inté-
gralité; mais nous allons reproduire les passages
saillants :
« Le développement rapide des plantations
de gingembre aux Antilles Anglaises me
fournit l'occasion d'écrire quelques pages
sur cette culture. La Jamaïque, dans nos pa-
rages, est la vraie terre du gingembre. Elle a
exporté, en 1897, 666.600 kilogrammes de
ce produit, valant 1.333.200 francs. A cette
exportation ont contribué 25.000 cultiva-
teurs. Les îles, plus voisines de nous, Sainte-
Lucie, la Dominique et la Barbade, suivant
son exemple, ont entrepris également la cul-
ture du gingembre qui, dans la dernière de
ces îles, vient d'être l'objet d'une étude atten-
tive de la part de M. BOVELL, directeur de la
Station botanique de Dodds.
« Cette plante exige beaucoup de main-
d'œuvre. Elle réclame, en outre, du soleil,
un sol vierge et de l'humidité.
« Il convient, en effet, de planter le gin-
gembre dans les localités où lesoleil n'est pas
fréquemment voilé par les nuages. Il suffit,
pour que la culture soit possible, d'une chute
annuelle de pluie supérieure à deux mètres.
L'exemple de la Barbade nous fait voir qu'on
peut également cultiver avec succès le gin-
gembre dans des terres travaillées depuis
200 ans et de nature calcaire, à condition de
les fumer.
« La terre doit être bien bêchée et soigneu-
sement débarassée des mauvaises herbes,
avant la plantation. C'est une considération
qu'il ne faut pas négliger si l'on veut voir
pousser la plante, car, pendant qu'elle croît,
si on arrache les herbes ou si on remue le
sol, l'eau peut arriver jusqu'au rhizome et
le faire pourrir.
« Lorsque le sol a été planté, on le recouvre
de paille de bananier et de fumier de parc ; il
faudrait y ajouter, le fumier produisant peu
d'effet, des engrais chimiques. Malheureuse-
ment on ne connaît pas encore les engrais
convenables à la culture du gingembre. Pour
permettre de résoudre cette difficulté, des
expériences sont entreprises à la Jamaïque et
et à la Barbade.
« Dans les pays où la sécheresse dure une
période assez longue, il convient d'assurer
l'irrigation, et dans ceux où les pluies sont
abondantes, il faut drainer soigneusement le
sol; car, les années pluvieuses, l'humidité et
l'eau stagnante sont très à redouter. Sous
leur influence lerhizome du gingembre pour-
rit en prenant une odeur désagréable ; cet
accident est connu sous le nom de « pourri-
ture noire ». La « pourriture noire » se pro-
duit également quand le rhizome est attaqué
par des vers et il se pourrait que, dans ce cas,
interviennent les cryptogames, non étudiés
jusqu'à présent.
« Le gingembre commercial est constitué
par le rhizome desséché de la plante ; le rhi-
zome, qu'il ne faudrait pas confondre avec
une racine, est une véritable tige souter-
raine, portant des feuilles très réduites, sous
forme de petites écailles. Les vraies racines
sont toutes petites non ramifiées et meurent
au fur et à mesure que le rhizome se déve-
loppe et court sous terre, elles se voient
aussi sur les stolons souterrains.
La forme de rhizome la plus estimée est
celle qui figure une sorte de patte avec des
doigts rectilignes, et on cherche à l'obtenir
dans la culture. Elle est due à ce que la tige,
née du développement de l'oeil du plant mis
en terre, forme des paires latérales de bran-
ches alternant de chaque côté. On les obtient
plus facilement si le sol a été bien travaillé
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 12/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6377665f/f12.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6377665f/f12.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6377665f/f12.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6377665f
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6377665f