Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1902 30 juin 1902
Description : 1902/06/30 (A2,N12). 1902/06/30 (A2,N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776641
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières161
- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 165
- .......... Page(s) .......... 166
- .......... Page(s) .......... 170
- .......... Page(s) .......... 171
- LIVRES NOUVEAUX
- .......... Page(s) .......... 175
- Annonces bibliographiques, nos145-171, sur papier bleu
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 183
- .......... Page(s) .......... 184
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 187
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 192
- .......... Page(s) .......... 192
- .......... Page(s) .......... 192
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 165
188 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 12 — JUIN 1902
par les planteurs de l'Inde. Le théier indigène
de l'Inde (d'Assam) résiste beaucoup mieux;
de même, les hybrides. »
La potasse dans les sols tropicaux
Dans notre cahier de mai, il s'est glissé une co-
quille fâcheuse et d'autant plus désagréable que
nous avions tout fait pour l'éviter : Les typographes
nous ont fait dire que les sols des pays tempérés
sont considérés comme suffisamment riches lors-
qu'ils contiennent dix pour mille de potasse; c'est
un pour mille qu'il fallait mettre. La différence
est sensible, comme on voit.
Cette erreur d'impression nous a valu une lettre
de notre collaborateur, M. A. COUTURIER, direc-
teur du Bureau d'études sur les engrais du Syn-
dicat des Mines de sels potassiques de Stass-
furt ; nos abonnés n'ont certainement pas oublié
l'article sur la fumure de l'arachide qu'il nous avait
donné pour notre no 8. Sa lettre contient quelques
renseignements de faits que nos lecteurs auront
intérêt à connaître. Ceux d'entre eux qui s'intéres-
sent particulièrement à l'agrologie feront bien de
relire aussi, àcette occasion, la lettre deM. A. POU-
LAIN, sur les sols de Pondichéry, insérée dans
notre cahier d'août 1901.
Voici les passages essentiels de la lettre de
M. COUTURIER :
Mon cher Directeur,
Vous voulez bien me demander quelques
indications sur la nature chimique des sols
tropicaux. Il est difficile de répondre d'une
façon précise à une question aussi générale,
puisque les sols tropicaux dérivent de for-
mations géologiques très diverses et sont,
par conséquent, de nature très variable.
Cependant, au point de vue chimique, la
plupart des sols tropicaux sont caractérisés
par leur pauvreté en acide phosphorique et
en chaux. Ils donnent généralement, à l'ana-
lyse, des chiffres élevés en potasse, à cause
de leur origine presque toujours volca-
nique.
M. DYBOWSKI, le distingué directeur du
Jardin Colonial, que j'ai eu récemment l'oc-
casion de consulter sur ce point, a bien voulu
me communiquer une série d'analyses rela-
tives aux diverses colonies françaises, et
dans lesquelles le dosage en potasse varie
de 3 à 5 p. 1000 de la terre normale.
Si vous vous souvenez qu'en France on
admet (à tort, à mon avis) que la présence de
1 p. 1000 de potasse est suffisante pour dis-
penser de- l'emploi des engrais potassiques,
vous constaterez que la plupart des sols tro-
picaux semblent pouvoir se passer d'engrais
potassiques.
Mais il est cependant des cas où les terres
tropicales sont pauvres en potasse; ainsi,
j'ai pu voir, au Jardin Colonial, les résultats
d'analyses d'échantillons provenant de la
Guyane et dans lesquels on n'a trouvé que
0,4 ou 0,8 p. 1000 de potasse. C'est égale-
ment le cas de certaines terres de l'Amé-
rique centrale et de la Guinée. Vous avez
signalé vous même, dans votre cahier de mai,
que, d'après MM. MUNTZ et ROUSSEAUX, les
sols rouges du massif central de Madagascar
(Imérina), provenant de la décomposition
du gneiss, sont à peu près totalement dé-
pourvus de chaux et de potasse.
Quels que soient, d'ailleurs, les résultats
de l'analyse, ils ne sauraient jamais donner
qu'une première indication, toujours insuf-
fisante — et il est indispensable de compléter
l'enquête par des expériences culturales,
avant de tirer des conclusions définitives-
Les données du problème varient aussi sui-
vant les cultures étudiées et certaines
plantes, comme le bananier, par exemple,
consomment des quantités énormes de
potasse.
Il y a donc lieu d'essayer les engrais
potassiques aux colonies d'une façon mé-
thodique, au moins sur certaines cultures
et malgré la richesse apparente en potasse
de la plupart des terres de la zone tropi-
cale.
Dans l'espoir que ces quelques lignes pour-
rontvous être utiles, je vous prie d'agréer, etc.
A. COUTURIER.
Papier de bagasse.
Opinion de M. P. BONAME.
Dans notre n°4( octobre 1901), nous avons donné,
sous le titre: Une sucrerie-papeterie au Texas, une
traduction abrégée du très remarquable article de
M. F. C. THIELE, ingénieur-chimiste à Bayou-
Goula (Louisiane). Dans notre n°n (octobre 1901),
par les planteurs de l'Inde. Le théier indigène
de l'Inde (d'Assam) résiste beaucoup mieux;
de même, les hybrides. »
La potasse dans les sols tropicaux
Dans notre cahier de mai, il s'est glissé une co-
quille fâcheuse et d'autant plus désagréable que
nous avions tout fait pour l'éviter : Les typographes
nous ont fait dire que les sols des pays tempérés
sont considérés comme suffisamment riches lors-
qu'ils contiennent dix pour mille de potasse; c'est
un pour mille qu'il fallait mettre. La différence
est sensible, comme on voit.
Cette erreur d'impression nous a valu une lettre
de notre collaborateur, M. A. COUTURIER, direc-
teur du Bureau d'études sur les engrais du Syn-
dicat des Mines de sels potassiques de Stass-
furt ; nos abonnés n'ont certainement pas oublié
l'article sur la fumure de l'arachide qu'il nous avait
donné pour notre no 8. Sa lettre contient quelques
renseignements de faits que nos lecteurs auront
intérêt à connaître. Ceux d'entre eux qui s'intéres-
sent particulièrement à l'agrologie feront bien de
relire aussi, àcette occasion, la lettre deM. A. POU-
LAIN, sur les sols de Pondichéry, insérée dans
notre cahier d'août 1901.
Voici les passages essentiels de la lettre de
M. COUTURIER :
Mon cher Directeur,
Vous voulez bien me demander quelques
indications sur la nature chimique des sols
tropicaux. Il est difficile de répondre d'une
façon précise à une question aussi générale,
puisque les sols tropicaux dérivent de for-
mations géologiques très diverses et sont,
par conséquent, de nature très variable.
Cependant, au point de vue chimique, la
plupart des sols tropicaux sont caractérisés
par leur pauvreté en acide phosphorique et
en chaux. Ils donnent généralement, à l'ana-
lyse, des chiffres élevés en potasse, à cause
de leur origine presque toujours volca-
nique.
M. DYBOWSKI, le distingué directeur du
Jardin Colonial, que j'ai eu récemment l'oc-
casion de consulter sur ce point, a bien voulu
me communiquer une série d'analyses rela-
tives aux diverses colonies françaises, et
dans lesquelles le dosage en potasse varie
de 3 à 5 p. 1000 de la terre normale.
Si vous vous souvenez qu'en France on
admet (à tort, à mon avis) que la présence de
1 p. 1000 de potasse est suffisante pour dis-
penser de- l'emploi des engrais potassiques,
vous constaterez que la plupart des sols tro-
picaux semblent pouvoir se passer d'engrais
potassiques.
Mais il est cependant des cas où les terres
tropicales sont pauvres en potasse; ainsi,
j'ai pu voir, au Jardin Colonial, les résultats
d'analyses d'échantillons provenant de la
Guyane et dans lesquels on n'a trouvé que
0,4 ou 0,8 p. 1000 de potasse. C'est égale-
ment le cas de certaines terres de l'Amé-
rique centrale et de la Guinée. Vous avez
signalé vous même, dans votre cahier de mai,
que, d'après MM. MUNTZ et ROUSSEAUX, les
sols rouges du massif central de Madagascar
(Imérina), provenant de la décomposition
du gneiss, sont à peu près totalement dé-
pourvus de chaux et de potasse.
Quels que soient, d'ailleurs, les résultats
de l'analyse, ils ne sauraient jamais donner
qu'une première indication, toujours insuf-
fisante — et il est indispensable de compléter
l'enquête par des expériences culturales,
avant de tirer des conclusions définitives-
Les données du problème varient aussi sui-
vant les cultures étudiées et certaines
plantes, comme le bananier, par exemple,
consomment des quantités énormes de
potasse.
Il y a donc lieu d'essayer les engrais
potassiques aux colonies d'une façon mé-
thodique, au moins sur certaines cultures
et malgré la richesse apparente en potasse
de la plupart des terres de la zone tropi-
cale.
Dans l'espoir que ces quelques lignes pour-
rontvous être utiles, je vous prie d'agréer, etc.
A. COUTURIER.
Papier de bagasse.
Opinion de M. P. BONAME.
Dans notre n°4( octobre 1901), nous avons donné,
sous le titre: Une sucrerie-papeterie au Texas, une
traduction abrégée du très remarquable article de
M. F. C. THIELE, ingénieur-chimiste à Bayou-
Goula (Louisiane). Dans notre n°n (octobre 1901),
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