Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1902 31 mai 1902
Description : 1902/05/31 (A2,N11). 1902/05/31 (A2,N11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
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Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377663m
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
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- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 131
- .......... Page(s) .......... 137
- .......... Page(s) .......... 141
- .......... Page(s) .......... 143
- .......... Page(s) .......... 144
- .......... Page(s) .......... 145
- LIVRES NOUVEAUX
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 153
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 156
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 161
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 156
N° II MAI 1902 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 133
Les espèces et variétés. Quatre es-
pèces de Gossypium se rencontrent actuel-
lement dans les cultures du Sénégal et du
Soudan français; aucune n'est spontanée.
Ces espèces sont :
IoLe G. herbaceum L., probablement l'es-
pèce la plus anciennement connue des in-
digènes qui l'appellent cotonnier femelle
(N' dar Guiné, en wolof, Coroni moussa en
bambara).
2° Le G. barbadense L. (var. Sea Island,
G. maritimum TOD. var. Jumel ou Mako
G. maritimum var. Jumelianum TOD., etc),
d'introduction toute récente au Soudan, puis-
que les premières graines ont été distribuées en
1896 et 1897. Aussi les indigènes l'appellent-
ils Cotonnier des Blancs (Coroni Toubab
en bambara). Cette espèce à longues soies,
qui donne de si beaux résultats dans la Loui-
siane et l'Egypte, a généralement mal réussi
dans l'Afrique Occidentale. Peut-être par-
viendra-t-on à l'acclimater au Sénégal, dans
les plaines du Baol et du Cayor avoisinant
la mer et où les rosées sont abondantes.
Elle semble pouvoir aussi se développer dans
le sud du Soudan, où les pluiesdurent 6 ou 7
mois. Dans tout le nord, au contraire, et par-
ticulièrement dans le Niger moyen, les su-
jets de cette espèce demeurent chétifs et ne
donnent que quelques fleurs. En somme, le
climat manifestement trop sec arrête le dé-
veloppement de cette espèce ordinairement
annuelle et à évolution trop rapide. En ou-
tre, à Sansanding, la plupart des plantes ont
été détruites par des invasions de chenilles.
Aussi les indigènes, auxquels le général de
TRENTINIAN avait fait distribuer des graines de
diverses variétés d'Egypte, ont renoncé très
vite à sa culture.
30 On trouve quelquefois au Sénégal, près
de la côte, un cotonnier très robuste, à feuil-
les profondément découpées, à pétales jaune-
pâle présentant une tâche rouge-clair sur
l'onglet. Cette plante est sans aucun doute le
G. religosium L. C'est une espèce intermé-
diaire entre le G. barbadense L. et le G. hir-
sutum L. elle parait être un hybride fixé,c'est.à-
dire se reproduisant par la graine avec les
mêmes caractères. Cette plante se rapproche
beaucoup du CI cotonnier hybride du Niger »
sur lequel nous reviendrons plus loin. Le
G. religosium est une espèce très rare au
Sénégal, et qui manque encore complètement
au Soudan ; il serait peut-être intéressant de
chercher à la sélectionner. Notre court sé-
jour au Sénégal ne nous a pas permis de l'é-
tudier complètement.
40 Gossypium pUllctatum, PERR. Le
cotonnier de beaucoup le plus répandu dans
toute l'étendue du Sénégal et du Soudan est
le G, punctatum PERR. (exclus, descript. et var.
acerifolia). C'est une race africaine, très vi-
goureuse, du G. hirsutum L., tantôt assez
velue, tantôt presque complètement glabre; on
l'observe fréquemment naturalisée en pleine
brousse.
Comme on la dit originaire de l'Amérique,
elle aura probablement été transportée à la
côte par les premiers navires portugais qui
firent le trajet de l'ancien" au nouveau monde
et inversement, en même temps que le ma-
nioc, l'arachide, le tabac, etc.
Les graines sontde la taille d'un petitpois;
elles sont verdâtres, avant maturité, plus
tard, elles deviennent grisâtres. Elles portent
des soies très adhérentes, blanches ou acci-
dentellement rousses, ainsi qu'un court du-
vet épais, cendré, persistant.
Les plus beaux pieds produisent annuelle-
ment de 3o à 5o capsules qui mûrissent en
novembre et décembre, c'est-à-dire, en pleine
saison sèche; quelques autres capsules se
développent plus tardivement.
Dans les terrains les plus favorables des
environs de San, de Djenné, de Sumpi, les
soies sont longues de 25 à 28mm et atteignent
une assez grande régularité. Cela tient évi-
demment au climat plus favorable et sur-
tout aux procédés de culture plus perfection-
nés.
Qualités et défauts du cotonnier du
Soudan. Le cotonnier du Soudan pré-
sente de réelles qualités, que l'on pourra dé-
velopper par une sélection suivie, et des pro-
cédés de culture plus parfaits, tels que l'em
ploi des engrais et l'irrigation des plantations
en saison sèche; ses avantages les plus ap-
préciables sont les suivants :
fil est admirablement adapté au climat
du pays, et malgré les 7 ou 8 mois de sèche-
Les espèces et variétés. Quatre es-
pèces de Gossypium se rencontrent actuel-
lement dans les cultures du Sénégal et du
Soudan français; aucune n'est spontanée.
Ces espèces sont :
IoLe G. herbaceum L., probablement l'es-
pèce la plus anciennement connue des in-
digènes qui l'appellent cotonnier femelle
(N' dar Guiné, en wolof, Coroni moussa en
bambara).
2° Le G. barbadense L. (var. Sea Island,
G. maritimum TOD. var. Jumel ou Mako
G. maritimum var. Jumelianum TOD., etc),
d'introduction toute récente au Soudan, puis-
que les premières graines ont été distribuées en
1896 et 1897. Aussi les indigènes l'appellent-
ils Cotonnier des Blancs (Coroni Toubab
en bambara). Cette espèce à longues soies,
qui donne de si beaux résultats dans la Loui-
siane et l'Egypte, a généralement mal réussi
dans l'Afrique Occidentale. Peut-être par-
viendra-t-on à l'acclimater au Sénégal, dans
les plaines du Baol et du Cayor avoisinant
la mer et où les rosées sont abondantes.
Elle semble pouvoir aussi se développer dans
le sud du Soudan, où les pluiesdurent 6 ou 7
mois. Dans tout le nord, au contraire, et par-
ticulièrement dans le Niger moyen, les su-
jets de cette espèce demeurent chétifs et ne
donnent que quelques fleurs. En somme, le
climat manifestement trop sec arrête le dé-
veloppement de cette espèce ordinairement
annuelle et à évolution trop rapide. En ou-
tre, à Sansanding, la plupart des plantes ont
été détruites par des invasions de chenilles.
Aussi les indigènes, auxquels le général de
TRENTINIAN avait fait distribuer des graines de
diverses variétés d'Egypte, ont renoncé très
vite à sa culture.
30 On trouve quelquefois au Sénégal, près
de la côte, un cotonnier très robuste, à feuil-
les profondément découpées, à pétales jaune-
pâle présentant une tâche rouge-clair sur
l'onglet. Cette plante est sans aucun doute le
G. religosium L. C'est une espèce intermé-
diaire entre le G. barbadense L. et le G. hir-
sutum L. elle parait être un hybride fixé,c'est.à-
dire se reproduisant par la graine avec les
mêmes caractères. Cette plante se rapproche
beaucoup du CI cotonnier hybride du Niger »
sur lequel nous reviendrons plus loin. Le
G. religosium est une espèce très rare au
Sénégal, et qui manque encore complètement
au Soudan ; il serait peut-être intéressant de
chercher à la sélectionner. Notre court sé-
jour au Sénégal ne nous a pas permis de l'é-
tudier complètement.
40 Gossypium pUllctatum, PERR. Le
cotonnier de beaucoup le plus répandu dans
toute l'étendue du Sénégal et du Soudan est
le G, punctatum PERR. (exclus, descript. et var.
acerifolia). C'est une race africaine, très vi-
goureuse, du G. hirsutum L., tantôt assez
velue, tantôt presque complètement glabre; on
l'observe fréquemment naturalisée en pleine
brousse.
Comme on la dit originaire de l'Amérique,
elle aura probablement été transportée à la
côte par les premiers navires portugais qui
firent le trajet de l'ancien" au nouveau monde
et inversement, en même temps que le ma-
nioc, l'arachide, le tabac, etc.
Les graines sontde la taille d'un petitpois;
elles sont verdâtres, avant maturité, plus
tard, elles deviennent grisâtres. Elles portent
des soies très adhérentes, blanches ou acci-
dentellement rousses, ainsi qu'un court du-
vet épais, cendré, persistant.
Les plus beaux pieds produisent annuelle-
ment de 3o à 5o capsules qui mûrissent en
novembre et décembre, c'est-à-dire, en pleine
saison sèche; quelques autres capsules se
développent plus tardivement.
Dans les terrains les plus favorables des
environs de San, de Djenné, de Sumpi, les
soies sont longues de 25 à 28mm et atteignent
une assez grande régularité. Cela tient évi-
demment au climat plus favorable et sur-
tout aux procédés de culture plus perfection-
nés.
Qualités et défauts du cotonnier du
Soudan. Le cotonnier du Soudan pré-
sente de réelles qualités, que l'on pourra dé-
velopper par une sélection suivie, et des pro-
cédés de culture plus parfaits, tels que l'em
ploi des engrais et l'irrigation des plantations
en saison sèche; ses avantages les plus ap-
préciables sont les suivants :
fil est admirablement adapté au climat
du pays, et malgré les 7 ou 8 mois de sèche-
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