Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1902 31 mai 1902
Description : 1902/05/31 (A2,N11). 1902/05/31 (A2,N11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377663m
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
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- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 131
- .......... Page(s) .......... 137
- .......... Page(s) .......... 141
- .......... Page(s) .......... 143
- .......... Page(s) .......... 144
- .......... Page(s) .......... 145
- LIVRES NOUVEAUX
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 153
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 156
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 161
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 156
N° ii MAI 1902 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE I57
L'allure générale de l'outil dont il s'agit aujour-
d'hui rappelle certains instruments figurés dans
le Voyage de R. SCHLECHTER (sur ce botaniste,
V. l'édition française des Plantes à caoutchouc de
WARBURG), mais dans ce livre on ne trouve aucune *
espèce de détails ni sur leur conformation exacte,
ni sur les résultats de leur.emploi.
Voici les principales données de la note de
M. J. G. S. : -
Longueur de la lame, un pied anglais
(= 3o cm.); hauteur, deux pouces (= 5 cm.).
Le fil de la lame est aiguisé dans la partie a,
la plus rapprochée du manche; il va en
s'épaississant graduellement vers l'extrémité,
qui est carrée; autrement dit, au point b le
fil de la lame devient aussi gros que son dos.
Une demi-gaîne vissée sur la lame, n'en
laisse libre qu'une étroite bande propor-
tionnée à l'épaisseur moyenne des écorces
à inciser; sa destination consiste justement
à limiter la profondeur de pénétration de
l'outil afin que les Wessures n'atteignent pas
la couche cambiale, organe de reconstitution
etde cicatrisation.
Il serait intéressant de savoir si la-gaine est ré-
glable.
Comme on le ,"oit sur la figure, le couteau
forme un angle, très ouvert, avec le manche.
Le maniement de l'outil est décrit comme
suit : Portez un coup sec avec la partie affilée,
touchant au manche, et tirez à vous, tout en
pesant sur la lame; comme le tranchant ne
s'élargit que très doucement, les lèvres de la
plaie se trouvent écartées sans rupture ni
dégât grave d'aucune sorte.
IL paraît que cet instrument assure un écoule-
ment abondant et une cicatrisation rapide. C'est
précisément ce que nous aimerions voir confirmer
par quelque personne l'ayant appliqué en grand
et pendant un certain temps.
Un précurseur de La Condamine.
(Contribution à l'histoire du Caoutchouc).
Tous les auteurs ont attribué jusqu'ici à
LA CONDAMINE la priorité de la description
du caoutchouc. Sans vouloir contester à ce
savant le mérite d'avoir appelé l'attention de
l'Académie des Sciences sur le caoutchouc, je
crois qu'il n'est pas inutile de signaler un
précurseur dans le P. DE LA NEUVILLE .En ef-
fet, l'expédition confiée à LA CONDAMINE et à
BOUGUER ne fut décidée qu'en 1731 et la
communication de LA CONDAMINE à l'Aca-
démie fut lue en séance le 28 ayril 1745. Or,
dans un ouvrage intitulé « Observations
curieuses sur toutes lés parties de la phy-
sique », publié à Paris chez CLAUDE JOMBERT,
rue Saint-Jacques, en 1730, on lit un extrait
curieux d'une lettre qui avait déjà été publiée
en 1723 (Mem. de Trev. mars 1723, page 536)
et dans laquelle le P. DE LA NEUVILLE s'ex-
prime de la façon suivante :
Troisième lettre du P. DE LA NEUVILLE sur les
habitants de la Guayanne.
« Un des plus curieux ouvrages des Indiens,
est une espèce de poire creuse et fort maniable, qui
leur sert de seringue : elle est faite d'une gomme,
laquelle a une vertu de ressort si surprenante,
qu'elle fait autant de bonds qu'une balle de paume.
Elle ne fond, quelque chaude que soit l'eau dont
on remplit la poire, quia assez l'air et la couleur
d'une éolipile de cuivre bien passé: elle dure très-
long-temps : on l'étend sans la gâter, jusqu'à lui
donner la longueur d'une demi-aulne, quoique
dans son volume ordinaire elle ne soit ni plus
longue, ni plus grosse qu'une poire de bon-chré-
tien, et qu'en cette figure elle contienne près d'une
chopine. Les Indiens ont des anneaux de la même
gomme, lesquels se métamorphosent en bras-
selets, en jarretières, en colliers, en ceintures, et
redeviennent anneaux : ils serrent également le
doigt, sans égard à la petitesse et à la grosseur.
Tirés l'anneau du doigt, il se prêtera si vous le
voulès, à tous les doigts réunis, et passera au
bras comme un brasselet ; tirès-le derechef pour
le porter à la tête, il s'augmentera sans effort pour
la couronner, et se retrécira lorsque vous l'aurez
fait descendre sur le cou en guise de collier ; il
s'allongera encore pour passer du cou et des
épaules à la ceinture; enfin descendu jusqu'au bas,
il reprendra sa forme naturelle pour servir d'an-
neau comme auparavant, sans avoir rien perdu
de sa mollesse et de son ressort. Car outre que
rien ne peut le casser, il ne serre ni moins ni plus
le bras, la tête, le cou,les reins, que le doigî. Ï
Cette lettre, écrite et publiée avant le dé-
part de LA CONDAMINE pour l'Amérique du
Sud, est assez explicite pour que le nom du
P. DE LA NEUVILLE ne soit pas oublié dans
l'historique de nos connaissances sur le
caoutchouc.
HENRI LECOMTE.
L'allure générale de l'outil dont il s'agit aujour-
d'hui rappelle certains instruments figurés dans
le Voyage de R. SCHLECHTER (sur ce botaniste,
V. l'édition française des Plantes à caoutchouc de
WARBURG), mais dans ce livre on ne trouve aucune *
espèce de détails ni sur leur conformation exacte,
ni sur les résultats de leur.emploi.
Voici les principales données de la note de
M. J. G. S. : -
Longueur de la lame, un pied anglais
(= 3o cm.); hauteur, deux pouces (= 5 cm.).
Le fil de la lame est aiguisé dans la partie a,
la plus rapprochée du manche; il va en
s'épaississant graduellement vers l'extrémité,
qui est carrée; autrement dit, au point b le
fil de la lame devient aussi gros que son dos.
Une demi-gaîne vissée sur la lame, n'en
laisse libre qu'une étroite bande propor-
tionnée à l'épaisseur moyenne des écorces
à inciser; sa destination consiste justement
à limiter la profondeur de pénétration de
l'outil afin que les Wessures n'atteignent pas
la couche cambiale, organe de reconstitution
etde cicatrisation.
Il serait intéressant de savoir si la-gaine est ré-
glable.
Comme on le ,"oit sur la figure, le couteau
forme un angle, très ouvert, avec le manche.
Le maniement de l'outil est décrit comme
suit : Portez un coup sec avec la partie affilée,
touchant au manche, et tirez à vous, tout en
pesant sur la lame; comme le tranchant ne
s'élargit que très doucement, les lèvres de la
plaie se trouvent écartées sans rupture ni
dégât grave d'aucune sorte.
IL paraît que cet instrument assure un écoule-
ment abondant et une cicatrisation rapide. C'est
précisément ce que nous aimerions voir confirmer
par quelque personne l'ayant appliqué en grand
et pendant un certain temps.
Un précurseur de La Condamine.
(Contribution à l'histoire du Caoutchouc).
Tous les auteurs ont attribué jusqu'ici à
LA CONDAMINE la priorité de la description
du caoutchouc. Sans vouloir contester à ce
savant le mérite d'avoir appelé l'attention de
l'Académie des Sciences sur le caoutchouc, je
crois qu'il n'est pas inutile de signaler un
précurseur dans le P. DE LA NEUVILLE .En ef-
fet, l'expédition confiée à LA CONDAMINE et à
BOUGUER ne fut décidée qu'en 1731 et la
communication de LA CONDAMINE à l'Aca-
démie fut lue en séance le 28 ayril 1745. Or,
dans un ouvrage intitulé « Observations
curieuses sur toutes lés parties de la phy-
sique », publié à Paris chez CLAUDE JOMBERT,
rue Saint-Jacques, en 1730, on lit un extrait
curieux d'une lettre qui avait déjà été publiée
en 1723 (Mem. de Trev. mars 1723, page 536)
et dans laquelle le P. DE LA NEUVILLE s'ex-
prime de la façon suivante :
Troisième lettre du P. DE LA NEUVILLE sur les
habitants de la Guayanne.
« Un des plus curieux ouvrages des Indiens,
est une espèce de poire creuse et fort maniable, qui
leur sert de seringue : elle est faite d'une gomme,
laquelle a une vertu de ressort si surprenante,
qu'elle fait autant de bonds qu'une balle de paume.
Elle ne fond, quelque chaude que soit l'eau dont
on remplit la poire, quia assez l'air et la couleur
d'une éolipile de cuivre bien passé: elle dure très-
long-temps : on l'étend sans la gâter, jusqu'à lui
donner la longueur d'une demi-aulne, quoique
dans son volume ordinaire elle ne soit ni plus
longue, ni plus grosse qu'une poire de bon-chré-
tien, et qu'en cette figure elle contienne près d'une
chopine. Les Indiens ont des anneaux de la même
gomme, lesquels se métamorphosent en bras-
selets, en jarretières, en colliers, en ceintures, et
redeviennent anneaux : ils serrent également le
doigt, sans égard à la petitesse et à la grosseur.
Tirés l'anneau du doigt, il se prêtera si vous le
voulès, à tous les doigts réunis, et passera au
bras comme un brasselet ; tirès-le derechef pour
le porter à la tête, il s'augmentera sans effort pour
la couronner, et se retrécira lorsque vous l'aurez
fait descendre sur le cou en guise de collier ; il
s'allongera encore pour passer du cou et des
épaules à la ceinture; enfin descendu jusqu'au bas,
il reprendra sa forme naturelle pour servir d'an-
neau comme auparavant, sans avoir rien perdu
de sa mollesse et de son ressort. Car outre que
rien ne peut le casser, il ne serre ni moins ni plus
le bras, la tête, le cou,les reins, que le doigî. Ï
Cette lettre, écrite et publiée avant le dé-
part de LA CONDAMINE pour l'Amérique du
Sud, est assez explicite pour que le nom du
P. DE LA NEUVILLE ne soit pas oublié dans
l'historique de nos connaissances sur le
caoutchouc.
HENRI LECOMTE.
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