Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mai 1902 31 mai 1902
Description : 1902/05/31 (A2,N11). 1902/05/31 (A2,N11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377663m
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
- Aller à la page de la table des matières129
- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 131
- .......... Page(s) .......... 137
- .......... Page(s) .......... 141
- .......... Page(s) .......... 143
- .......... Page(s) .......... 144
- .......... Page(s) .......... 145
- LIVRES NOUVEAUX
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 153
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 156
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 161
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 156
-
146 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° II - MAI 1902
M. ULE puissent rendre service pour dési-
gner des extrêmes d'une série de variations
reliées par d'innombrables formes de pas-
sage; mais il insiste sur l'inconstance des
caractères visés. Même en partant de sujets
très typiques, ces caractères ne se trans-
mettent qu'imparfaitement par le semis,
comme M. HUBER a pu s'en assurer à la suite
d'expériences faites dès 1896. Sur le même
rameau, il arri ve que l'on rencontre des feuil-
les répondant aux deux formes extrêmes ;
ainsi, sur un rameau d'un arbre appartenant
à la descendance d'un Hevea brasiliensisYar.
angustifolia, M. HUBER a pu voir une feuille
dont la foliole moyenne mesurait 22 cm. X
8 cm. 5 et une autre dont la foliole moyenne
mesurait 31 cm. X 6 cm. 7.
Comme conclusion, M. HUBER déclare que
la grandeur et la forme des feuilles, qui, de
leur côté, sont en relation intime avec la ra-
mification plus ou moins abondante, lui
semblent dépendre « en première ligne de
facteurs extérieurs, de l'état hygrométrique
de l'atmosphère ou des conditions d'éclaire-
ment, peut-être aussi de tous les autres fac-
teurs qui peuvent avoir une influence sur la
transpiration Y,.
Comme, cependant, M. H lJBER admet qu'il
y ait « un léger indice d'hérédité de ca-
ractères quand on prend les variations ex-
trêmes », les planteurs feront peut-être bien
d'y porter leur attention. Mais il faudrait
savoir d'abord laquelle des deux variétés est
la plus avantageuse sous le rapport de l'ex-
ploitation. M. HuBERn'en dit rien ; M. DERRY
semble considérer la forme latifolia comme
inférieure à l'autre. (Voyez « J. d'A. T. »,
n° 5), mais ne s'explique pas sur les détails,
A ce propos, il y a lieu de retenir ce que
M. H UBÏ:R dit de deux prétendues variétés
de l' Hevea brasiliensis( « blanche » et « noire »)
distinguées dansle Bas-Amazone par les gens
du métier.
« Les seringueiros distinguent couram-
ment deux sortes de seringueiras fournis-
sant le bon caoutchouc: la seringueira branca
(S. blanche) et la seringueira preta (S. noire).
La première, qui croîtrait surtout sur le bord
immédiat des rivières et igarapés (creeks),
serait moins bonne et se distinguerait du
type de. la variété latifolia ULE par une
écorce blanche, des feuilles plus grandes
ainsi que par les dimensions moindres de
l'arbre, tandis que la seconde, fournissant
le meilleur produit en grande abondance,
viendrait plus à l'intérieur des terres (sans
toutefois se trouver sur la terre ferme) et
serait caractérisée par son tronc plus élancé,
couvert d'une écorce noire et plus épaisse,
et par des feuilles plus petites (du type de la
variété angustifolia ULE). D'après mes obser-
vations, les Seringueiras pretas sont tout
simplement les exemplaires de Hevea brasi-
liensis, qui se sont développés à l'intérieur
de la forêt, et dont le tronc toujours humide,
n'étant pas exposé à la lumière directe, a
une écorce plus tendre et souvent couverte
de lichens foncés et de Jungermanniacées.
Comme l'insolation directe du tronc est nui-
sible à la production du latex et comme le
tronc de la S. prêta est généralement plus
élancé, on comprend facilement que ces
arbres fournissent plus de caoutchouc ».
*
* *
M. VAN ROMBURGH, de Buitenzorg, en ana-
lysant dans le « Teysmannia » le mémoire
de M. ULE, l'accompagne d'une annotation
qui fera plaisir à M. H UBER :
« En examinant de près les Hevea d'u ie
plantation quelconque, même ne compre-
nant qu'un petit nombre d'individus, on ne
manque pas de constater des différences fort
sensibles en ce qui concerne la grandeur et
la forme des feuilles, la ramure, etc. Un
botaniste ayant du goût pour ce genre d'exer-
cice ce serait guère embarrassé pour ériger
en variétés, pourvues de noms ad hoc, une
douzaine de formes. D'ailleurs, on peut en
dire autant de nos plantations de thé, de café
de Libéria, de gutta-percha, etc. »
146 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° II - MAI 1902
M. ULE puissent rendre service pour dési-
gner des extrêmes d'une série de variations
reliées par d'innombrables formes de pas-
sage; mais il insiste sur l'inconstance des
caractères visés. Même en partant de sujets
très typiques, ces caractères ne se trans-
mettent qu'imparfaitement par le semis,
comme M. HUBER a pu s'en assurer à la suite
d'expériences faites dès 1896. Sur le même
rameau, il arri ve que l'on rencontre des feuil-
les répondant aux deux formes extrêmes ;
ainsi, sur un rameau d'un arbre appartenant
à la descendance d'un Hevea brasiliensisYar.
angustifolia, M. HUBER a pu voir une feuille
dont la foliole moyenne mesurait 22 cm. X
8 cm. 5 et une autre dont la foliole moyenne
mesurait 31 cm. X 6 cm. 7.
Comme conclusion, M. HUBER déclare que
la grandeur et la forme des feuilles, qui, de
leur côté, sont en relation intime avec la ra-
mification plus ou moins abondante, lui
semblent dépendre « en première ligne de
facteurs extérieurs, de l'état hygrométrique
de l'atmosphère ou des conditions d'éclaire-
ment, peut-être aussi de tous les autres fac-
teurs qui peuvent avoir une influence sur la
transpiration Y,.
Comme, cependant, M. H lJBER admet qu'il
y ait « un léger indice d'hérédité de ca-
ractères quand on prend les variations ex-
trêmes », les planteurs feront peut-être bien
d'y porter leur attention. Mais il faudrait
savoir d'abord laquelle des deux variétés est
la plus avantageuse sous le rapport de l'ex-
ploitation. M. HuBERn'en dit rien ; M. DERRY
semble considérer la forme latifolia comme
inférieure à l'autre. (Voyez « J. d'A. T. »,
n° 5), mais ne s'explique pas sur les détails,
A ce propos, il y a lieu de retenir ce que
M. H UBÏ:R dit de deux prétendues variétés
de l' Hevea brasiliensis( « blanche » et « noire »)
distinguées dansle Bas-Amazone par les gens
du métier.
« Les seringueiros distinguent couram-
ment deux sortes de seringueiras fournis-
sant le bon caoutchouc: la seringueira branca
(S. blanche) et la seringueira preta (S. noire).
La première, qui croîtrait surtout sur le bord
immédiat des rivières et igarapés (creeks),
serait moins bonne et se distinguerait du
type de. la variété latifolia ULE par une
écorce blanche, des feuilles plus grandes
ainsi que par les dimensions moindres de
l'arbre, tandis que la seconde, fournissant
le meilleur produit en grande abondance,
viendrait plus à l'intérieur des terres (sans
toutefois se trouver sur la terre ferme) et
serait caractérisée par son tronc plus élancé,
couvert d'une écorce noire et plus épaisse,
et par des feuilles plus petites (du type de la
variété angustifolia ULE). D'après mes obser-
vations, les Seringueiras pretas sont tout
simplement les exemplaires de Hevea brasi-
liensis, qui se sont développés à l'intérieur
de la forêt, et dont le tronc toujours humide,
n'étant pas exposé à la lumière directe, a
une écorce plus tendre et souvent couverte
de lichens foncés et de Jungermanniacées.
Comme l'insolation directe du tronc est nui-
sible à la production du latex et comme le
tronc de la S. prêta est généralement plus
élancé, on comprend facilement que ces
arbres fournissent plus de caoutchouc ».
*
* *
M. VAN ROMBURGH, de Buitenzorg, en ana-
lysant dans le « Teysmannia » le mémoire
de M. ULE, l'accompagne d'une annotation
qui fera plaisir à M. H UBER :
« En examinant de près les Hevea d'u ie
plantation quelconque, même ne compre-
nant qu'un petit nombre d'individus, on ne
manque pas de constater des différences fort
sensibles en ce qui concerne la grandeur et
la forme des feuilles, la ramure, etc. Un
botaniste ayant du goût pour ce genre d'exer-
cice ce serait guère embarrassé pour ériger
en variétés, pourvues de noms ad hoc, une
douzaine de formes. D'ailleurs, on peut en
dire autant de nos plantations de thé, de café
de Libéria, de gutta-percha, etc. »
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