Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 avril 1902 30 avril 1902
Description : 1902/04/30 (A2,N10). 1902/04/30 (A2,N10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776626
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
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- Sommaire
124 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 10 — AVRIL 1902.
ACTUALITÉS
Sur les caoutchoutiers au Rio Sinu
Castilloa (?) sans caoutchouc. — Culture à
l'ombre et culture au soleil.
(Extraits d'une lettre de M. F. VERCKEN)
M. F. VERCKÉN, administrateur de la Cic Fran -
çaise du Rio-Sinu dont le siège social est à Pari s
et la propriété en Colombie, pas loin de Cartha-
gène, nous communique quelques observations
se rattachant à une série d'articles et notes, parus
dans les nos 1,2,4, 7, etc. du « Journ. d'Agr.
Trop. », sous le titre général Bons et mauvais
Castilloas. Les remarques de notre corres-
pondant s'adressent plus particulièrement à l'arti-
cle de M. RENÉ GUÉRIN, directeur du Laboratoire
Central de Guatémala, publié dans le n° g et in-
titulé Le caoutchouc à la finca El Baul. Le Cas-
tilloa inexploitable, dont M. GUÉRIN y fait inci-
demment mention, est désigné dans le pays sous
le nom de HULÉ LIGA. Le nom de HULÉ MACHO,
cité par M. H. PITTIILR (v. « J. d'A. T. », n° 4)
désigne un Castilloa à gomme inutilisable, dans
la République de Costa-Rica. Les noms de HULÉ
et de CAUCHO sont appliqués tous les deux au
genre Castilloa, d'un bout à l'autre de l'Amé-
rique centrale et australe ; dans certains pays, on
se sert du premier nom, dans certains autres
du second. La détermination scientifique exacte
des espèces et variétés, qui répondent à ces noms
vulgaires, laisse encore à désirer ; nous nous
sommes suffisamment étendu sur cette matière
dans nos précédents numéros, il est inutile d'y
revenir.
La question de savoir s'il est préférable de
faire pousser les castilloas à l'ombre ou au soleil
a été énormément discutée ces temps derniers,
en particulier dans les écrits de M, Th. KOSCHNY
et dans le « India Rubber World », notre excel-
lent confrère de New-York. Les constatations de
M. VERCKEN viennent ainsi s'ajouter utilement
à deux dossiers déjà très remplis ; elles ont
l'avantage d'être parfaitement nettes. Voici les
principaux passages de sa lettre :
« Je lis dans l'Agriculture Tropicale' de mars
(n° g) l'article de M. R. GUÉRIN sur le Castilloa
au Guatémala. Nous avons également en Co-
lombie deux espèces de Castilloas; le faux Cas-
tilloa — celui qui ne donne pas de caoutchouc —
a le même port, le même feuillage et à peu près
la même écorce que le Castilloa, auquel il res-
semble à s'y méprendre.
Le latex a la même odeur caractéristique que
le caoutchouc, mais, une fois coagulé, le produit
a une teinte grise, tandis que le caoutchouc du
Castilloa a une belle couleur crème translucide.
« Le faux Castilloa s'appelle dans le pays CAU-
CHO MACHO (caoutchouc mâle) et son produit,
CARA SUCIA (visage sale), en raison de sa couleur:
gris sale. Ce produit sert, du reste, à frauder le
caoutchouc vrai, mais il ne forme qu'une gomme
poisseuse et très peu élastique. J'en ai des échan-
tillons — si cela vous intéresse.
« Dernière observation : le caoutchouc vrai
(Castilloa) et le caucho macho ne se rencontrent
pas dans les mêmes terrains. Je tiens ces rensei-
gnements de M. Deseix, notre directeur.
« J'ajoute encore un mot: M. GUÉRIN dit que
sitôt que les Castilloas « ont atteint le niveau des
« arbres qui les entourent et qu'ils reçoivent di-
« rectement les rayons du soleil, leur développe-
« ment se fait avec une grande rapidité ». — Au
Sinu, au contraire, les Castilloas qui sont frappés
directement par les rayons du soleil jaunissent et
dépérissent; il faut la mi-ombre du sous bois aux
arbres adultes, tandis que pour les jeunes plants,
et notamment pour les pépinières, le grand soleil
est nécessaire. C'est une particularité qui m'a
paru assez curieuse »
Les avantages du Papayer comme abri
des jeunes Cacaoyers et Caféiers au
Congo.
Par M. A. VERGNES.
Dans le n° 6 (p. 18g), nous avons publié une
courte communication de M. GOUPIL, président de
la Chambre d'Agriculture de Papeete, signalant
l'emploi heureux du papayer pour abriter les jeu-
nes caféiers. M. A. YERGNES, directeur général de
la « Cie française du Congo occidental » à
Mayumba (Congo français), nous informe qu'il
pratique cette combinaison depuis plusieurs
années; voici, en effet, une note qu'il a publiée
dans le « Journal officiel du Congo français », en
septembre igoo :
« Tous les planteurs s'accordent à re-
connaître que les jeunes plants doivent être
abrités. Mais la plupart des abris employés
présentent des inconvénients. Si, dansle défri-
chement forestier, on laisse de grands arbres
(légumineuses, papilionacées à petites feuil-
ACTUALITÉS
Sur les caoutchoutiers au Rio Sinu
Castilloa (?) sans caoutchouc. — Culture à
l'ombre et culture au soleil.
(Extraits d'une lettre de M. F. VERCKEN)
M. F. VERCKÉN, administrateur de la Cic Fran -
çaise du Rio-Sinu dont le siège social est à Pari s
et la propriété en Colombie, pas loin de Cartha-
gène, nous communique quelques observations
se rattachant à une série d'articles et notes, parus
dans les nos 1,2,4, 7, etc. du « Journ. d'Agr.
Trop. », sous le titre général Bons et mauvais
Castilloas. Les remarques de notre corres-
pondant s'adressent plus particulièrement à l'arti-
cle de M. RENÉ GUÉRIN, directeur du Laboratoire
Central de Guatémala, publié dans le n° g et in-
titulé Le caoutchouc à la finca El Baul. Le Cas-
tilloa inexploitable, dont M. GUÉRIN y fait inci-
demment mention, est désigné dans le pays sous
le nom de HULÉ LIGA. Le nom de HULÉ MACHO,
cité par M. H. PITTIILR (v. « J. d'A. T. », n° 4)
désigne un Castilloa à gomme inutilisable, dans
la République de Costa-Rica. Les noms de HULÉ
et de CAUCHO sont appliqués tous les deux au
genre Castilloa, d'un bout à l'autre de l'Amé-
rique centrale et australe ; dans certains pays, on
se sert du premier nom, dans certains autres
du second. La détermination scientifique exacte
des espèces et variétés, qui répondent à ces noms
vulgaires, laisse encore à désirer ; nous nous
sommes suffisamment étendu sur cette matière
dans nos précédents numéros, il est inutile d'y
revenir.
La question de savoir s'il est préférable de
faire pousser les castilloas à l'ombre ou au soleil
a été énormément discutée ces temps derniers,
en particulier dans les écrits de M, Th. KOSCHNY
et dans le « India Rubber World », notre excel-
lent confrère de New-York. Les constatations de
M. VERCKEN viennent ainsi s'ajouter utilement
à deux dossiers déjà très remplis ; elles ont
l'avantage d'être parfaitement nettes. Voici les
principaux passages de sa lettre :
« Je lis dans l'Agriculture Tropicale' de mars
(n° g) l'article de M. R. GUÉRIN sur le Castilloa
au Guatémala. Nous avons également en Co-
lombie deux espèces de Castilloas; le faux Cas-
tilloa — celui qui ne donne pas de caoutchouc —
a le même port, le même feuillage et à peu près
la même écorce que le Castilloa, auquel il res-
semble à s'y méprendre.
Le latex a la même odeur caractéristique que
le caoutchouc, mais, une fois coagulé, le produit
a une teinte grise, tandis que le caoutchouc du
Castilloa a une belle couleur crème translucide.
« Le faux Castilloa s'appelle dans le pays CAU-
CHO MACHO (caoutchouc mâle) et son produit,
CARA SUCIA (visage sale), en raison de sa couleur:
gris sale. Ce produit sert, du reste, à frauder le
caoutchouc vrai, mais il ne forme qu'une gomme
poisseuse et très peu élastique. J'en ai des échan-
tillons — si cela vous intéresse.
« Dernière observation : le caoutchouc vrai
(Castilloa) et le caucho macho ne se rencontrent
pas dans les mêmes terrains. Je tiens ces rensei-
gnements de M. Deseix, notre directeur.
« J'ajoute encore un mot: M. GUÉRIN dit que
sitôt que les Castilloas « ont atteint le niveau des
« arbres qui les entourent et qu'ils reçoivent di-
« rectement les rayons du soleil, leur développe-
« ment se fait avec une grande rapidité ». — Au
Sinu, au contraire, les Castilloas qui sont frappés
directement par les rayons du soleil jaunissent et
dépérissent; il faut la mi-ombre du sous bois aux
arbres adultes, tandis que pour les jeunes plants,
et notamment pour les pépinières, le grand soleil
est nécessaire. C'est une particularité qui m'a
paru assez curieuse »
Les avantages du Papayer comme abri
des jeunes Cacaoyers et Caféiers au
Congo.
Par M. A. VERGNES.
Dans le n° 6 (p. 18g), nous avons publié une
courte communication de M. GOUPIL, président de
la Chambre d'Agriculture de Papeete, signalant
l'emploi heureux du papayer pour abriter les jeu-
nes caféiers. M. A. YERGNES, directeur général de
la « Cie française du Congo occidental » à
Mayumba (Congo français), nous informe qu'il
pratique cette combinaison depuis plusieurs
années; voici, en effet, une note qu'il a publiée
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septembre igoo :
« Tous les planteurs s'accordent à re-
connaître que les jeunes plants doivent être
abrités. Mais la plupart des abris employés
présentent des inconvénients. Si, dansle défri-
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(légumineuses, papilionacées à petites feuil-
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