N° 8 — FÉv. 1902 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 45
en soit, voici la liste, et les commentaires
extrêmement intéressants qui l'accompa-
gnent :
« Siam coconuts, Large Yellow Tambali ;
Small Yellow Tambali, La.rge round shaped
coconuts, Nawesay coconuts, Good com-
mercial coconuts, Good round coconuts,
Good large coconuts, Large long shaped co-
conuts, Maldive coconuts, Very good small
commercial coconuts, Divers tonnes va-
riétés), Good large selected coconuts, Small
Jaffna coconuts.
« Ce sont là surtout des variétés commer-
ciales, fournissantles coprahs riches. Quel-
ques-unes rapportent au bout de peu d'an-
nées. La variété dite « Naine» (1), par exem-
ple, donne ordinairement des fruits au bout
de 3 ans.
« Tous les plants provenant de ces cocos
ne seront pas plantés, et sur 5.000 snjets il
n'en sera probablement mis en place que
3.5oo à 4.ooo. Un des avantages de la pépi-
nière est, en effet, de permettre une sélection
qui élimine tous les plants chétifs et mal
venus.
« D'ailleurs, la perte de 20 à 30 centimes,
qui représente un coco non planté, ne sau-
rait entrer en ligne de compte par rapport à
l'intérêt qui s'attache à n'avoir que des ar-
bres de choix, présentant toutes les condi-
- tions voulues pour donner de fortes récoltes.
Or, si l'on songe qu'un cocotier rapportera
pendant 3o ou 40 ans, on comprend immé-
diatement qu'il soit indispensable de se mon-
trer extrêmement sévère pour la sélection en
pépinière. »
Nous disions, plus haut, que la cocoterie
de Vohidrotra était conçue sur un plan très
large, qui en fait une station d'essai et de
propagande, en bonne et due forme. En
(1) Non citée dans la listel Y aurait-il erreur par
hasard ?
N. DE LA RÉD.
effet, voici ce qu'en dit le document qu
nous avons sou w les yeux :
« Outre les essais de culture en grand, on
réunira aussi à l'établissement tous les ren-
seignements relatifs à la culture du cocotier:
comptes de culture, rendements, différentes
variétés, âge de reproduction, etc.
« Une collection comprenant des noix
types de chaque variété, des échantillons de
coprah, de coir (fibre provenant de la bourre
du coco), est déjà en formation à Vohidrotra.
Le prix de chacun des produits sera indiqué
sur les échantillons.
« La cocoterie de Vohidrotra acquerra, en
outre, avant peu, un autre intérêt au point
de vue de la colonisation. Le Gouverneur
Général ayant décidé, en effet, d'encourager
les indigènes à pratiquer une culture vrai-
.ment rémunératrice, pouvant servir de base
à des transactions commerciales entre eux et
les différentes maisons de la côte, la culture
du cocotier, si simple et en même temps si
productive, s'est trouvée naturellement indi-
quée.
« La cocoterie de Vohidrotrarecevra donc
d'ici peu un stock important de cocos à huile
et livrera les plantes obtenues aux indigènes
de la région cô,tière environnante.
« Les planteurs pourront aussi s'approvi-
sionner à Vohidrotra. Mais, au moins pen-
dant quelque temps, les commandes un peu
importantes de cocos germés ou de jeunes
plants de cocotiers,devront être faites d'avance
les stocks dont dispose l'établissement étant
encore relativement restreints en dehors des
besoins immédiats prévus. »
Du dernier alinéa, il est permis de tirer cette
conclusion que, d'ici à nouvel ordre, les particu-
liers disposant de capitaux suffisants, feront bien
de ne pas abuser du concours que leur offre le
gouvernement, etagiront sagement en se procurant
eux-mêmes, dans les pays d'origine, les noix nè
cessaires,
LE CACAO A JAVA
La Station agronomique de Salatiga
La culture du cacao à Java suivait une
marche ascendante depuis plusieurs années.
Dans son excellente petite brochure de
vulgarisation (r) publiée, à titre de guide rai
(1) « Cicao en Vanielje » (en hjllandais), in-i2;45
pages, 20 édit., 1901 ; prix, 3o cents hollandais.
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