Titre : Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale : bulletin du Laboratoire d'agronomie coloniale / dir. Auguste Chevalier
Auteur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris)
Date d'édition : 1931-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34378376w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1931 01 janvier 1931
Description : 1931/01/01 (T11)-1931/08/31. 1931/01/01 (T11)-1931/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1263637b
Source : CIRAD, 8-S-16320
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/08/2016
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- SOMMAIRE du N° 113
- Revue de Botanique appliquée et d'Agriculture tropicale
- NOTES & ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 36
- .......... Page(s) .......... 37
- .......... Page(s) .......... 39
- .......... Page(s) .......... 40
- SEDDON (H. R.); BELSCHNER. (H. G.).
Sur une Ciccadée dont les graines sont toxiques pour les Moutons.......... Page(s) .......... 42 - .......... Page(s) .......... 44
- .......... Page(s) .......... 45
- .......... Page(s) .......... 49
- 9 —
produit celle fibre est, en effet, aujourd'hui en voie manifeste de
régression. On le détruit partout, ses peuplements diminuent rapide-
ment d'étendue et de nombre et, dans quelques années, si des mesures
efficaces n'interviennent pas, le Raphia n'existera plus à Madagascar
qu'à l'état de rareté botanique.
Pourtant, hâtons-nous de le dire, ce Palmier n'est nullement une de
ces espèces fragiles, fille des forêts vierges, que le simple contact de
l'homme suffit à faire disparaître. Loin de là, robuste et vigoureux,
s'adaptant aux plus mauvais sols, déliant dans ses marécages les feux
de brousse, ce fléau qui a déjà détruit dans l'île tant d'espèces utiles,
et se couvrant avant de mourir de milliers de graines, le Raphia a
toutes les qualités qu'il faut à une plante pour croître et se multiplier,
même dans des conditions mauvaises. Mais trop de causes diverses, se
complétant dans leurs eflets, concourront à sa destruction pour que ce
Palmier, quelles que soient ses facultés de résistance, puisse échapper
au sort qui le menace, si nous n'intervenons pas. Si nous voulons
conserver cette ressource à la colonie, l'accroître même — car nous en
avons les moyens — il faut prendre d'urgence certaines mesures effec-
tives de protection, que nous indiquons plus loin. Auparavant, pour
mieux faire saisir l'urgence et l'efficacité de ces mesures, pour bien
montrer combien il nous est facile, si nous le voulons, d'arrêter la
dilapidation de ce bien, nous examinerons en détail, une à une, toutes
ces causes de destruction.
Développement des cultures. — La culture du Riz est, à tous
égard, celle qui a le plus d'importance aux yeux d'un Malgache, celle
qui lui est la plus nécessaire pour vivre. Or, pour établir une rizière
permanente, il faut un bas-fonds humide, que l'on puisse facilement
irriguer. Comme c'est justement là l'habitat préféré du Raphia, il y a
don3 antagonisme entre l'existence de ce Palmier et celle de la rizière.
Lorsque la rizière créée aux dépens d'un peuplement de Raphia, l'a été
d'une façon durable, sans l'ombre d'un doute, la destruction du Pal-
mier, dans ce cas, est utile et nécessaire. Mais si un indigène n'abat une
forêt de Raphia que pour y faire qu'une seule culture temporaire, qu'il
abandonne après une seule récolte, il commet au contraire un vrai
crime, aussi bien envers la Colonie qu'envers ses semblables, et ce
crime devrait être sévèrement puni. C'est pourtant ainsi, sous prétexte
de telles cultures extensives, qu'on détruit annuellement un très grand
nombre de ces Palmiers. Empêcher les dégâts faits sous de tels pré-
textes serait d'ailleurs facile. 11 suffirait de rendre nécessaire une
produit celle fibre est, en effet, aujourd'hui en voie manifeste de
régression. On le détruit partout, ses peuplements diminuent rapide-
ment d'étendue et de nombre et, dans quelques années, si des mesures
efficaces n'interviennent pas, le Raphia n'existera plus à Madagascar
qu'à l'état de rareté botanique.
Pourtant, hâtons-nous de le dire, ce Palmier n'est nullement une de
ces espèces fragiles, fille des forêts vierges, que le simple contact de
l'homme suffit à faire disparaître. Loin de là, robuste et vigoureux,
s'adaptant aux plus mauvais sols, déliant dans ses marécages les feux
de brousse, ce fléau qui a déjà détruit dans l'île tant d'espèces utiles,
et se couvrant avant de mourir de milliers de graines, le Raphia a
toutes les qualités qu'il faut à une plante pour croître et se multiplier,
même dans des conditions mauvaises. Mais trop de causes diverses, se
complétant dans leurs eflets, concourront à sa destruction pour que ce
Palmier, quelles que soient ses facultés de résistance, puisse échapper
au sort qui le menace, si nous n'intervenons pas. Si nous voulons
conserver cette ressource à la colonie, l'accroître même — car nous en
avons les moyens — il faut prendre d'urgence certaines mesures effec-
tives de protection, que nous indiquons plus loin. Auparavant, pour
mieux faire saisir l'urgence et l'efficacité de ces mesures, pour bien
montrer combien il nous est facile, si nous le voulons, d'arrêter la
dilapidation de ce bien, nous examinerons en détail, une à une, toutes
ces causes de destruction.
Développement des cultures. — La culture du Riz est, à tous
égard, celle qui a le plus d'importance aux yeux d'un Malgache, celle
qui lui est la plus nécessaire pour vivre. Or, pour établir une rizière
permanente, il faut un bas-fonds humide, que l'on puisse facilement
irriguer. Comme c'est justement là l'habitat préféré du Raphia, il y a
don3 antagonisme entre l'existence de ce Palmier et celle de la rizière.
Lorsque la rizière créée aux dépens d'un peuplement de Raphia, l'a été
d'une façon durable, sans l'ombre d'un doute, la destruction du Pal-
mier, dans ce cas, est utile et nécessaire. Mais si un indigène n'abat une
forêt de Raphia que pour y faire qu'une seule culture temporaire, qu'il
abandonne après une seule récolte, il commet au contraire un vrai
crime, aussi bien envers la Colonie qu'envers ses semblables, et ce
crime devrait être sévèrement puni. C'est pourtant ainsi, sous prétexte
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nombre de ces Palmiers. Empêcher les dégâts faits sous de tels pré-
textes serait d'ailleurs facile. 11 suffirait de rendre nécessaire une
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