Les grands noms de l'agriculture tropicale
Qui sont-ils ? Botanistes, agronomes, ingénieurs coloniaux formés à l’INAC, explorateurs, géographes, mais aussi auteurs, photographes ou académiciens. Venez découvrir leurs profils parfois singuliers.

Quelques dates marquantes
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1873 : naissance à Domfront (Normandie, France)
1898-1899 : mission à Dakar, Bamako, Guinée, Haute-Volta. Récolte de son premier herbier (3 000 échantillons)
1901 : il obtient son doctorat en sciences naturelles
1901-1902 : préparateur au Laboratoire colonial du Muséum, puis chef de la mission scientifique et économique Chari-Lac Tchad (nommé par le ministère des colonies)
1904 : sous-directeur du Laboratoire colonial du Muséum, distingué chevalier de la Légion d’honneur, puis préparateur au Laboratoire d’agronomie coloniale
1905 : son ouvrage Les végétaux utiles de l'Afrique tropicale française paraît (le consulter sur NumBA) ainsi que son Rapport sur une mission scientifique et économique au Chari-Lac-Tchad (le consulter)
1907 : sous-directeur du Laboratoire d’agronomie coloniale
1909 : sa Première étude sur les bois de la Côte d'Ivoire paraît (la consulter)
1912 : directeur du Laboratoire d'agronomie coloniale
1917-1919 : inspecteur général de l’Agriculture et des Forêts de l’Indochine, puis directeur de l’Institut scientifique de l’Indochine
1920 : son ouvrage Exploration botanique de l'Afrique occidentale française paraît (le consulter)
1929-1946 : professeur titulaire de la chaire d’agronomie tropicale au Muséum national d’Histoire naturelle
1929 : son ouvrage Les Caféiers du globe paraît (consulter les trois tomes)
1934 : son ouvrage Michel Adanson, voyageur, naturaliste et philosophe parait (le consulter)
1936 : sa Monographie de l'arachide paraît (la consulter)
1937 : gradé de la Légion d’honneur, puis devient membre de l’Académie des sciences
1953-1956 : président de l'Académie des sciences
1956 : décès à Paris
Tout au long de sa vie, Auguste Chevalier a effectué une kyrielle de missions surtout en Afrique, mais aussi en Amérique (Brésil) et en URSS.
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1871 : naissance à Calais (France)
1891 : diplômé de École nationale d’agriculture de Grignon
1893 : diplômé de l’Institut national agronomique de Paris
1896-1905 : inspecteur de l’Agriculture à Madagascar. Durant plusieurs missions, il réalise beaucoup de photographies pour le général Gallieni (gouverneur de l'île)
1900 : chef du service de l’Agriculture, puis directeur de l’Agriculture à Madagascar
1901 : son ouvrage L'agriculture sur la Côte est de Madagascar paraît (le consulter sur NumBA)
1905 : retour en France, il devient l'adjoint de Dybowski à l’École de Nogent. Il installe plusieurs chaires magistrales à l’Institut national d’agronomie coloniale (INAC) et des laboratoires
1906 : son ouvrage Le cocotier : culture, industrie et commerce dans les principaux pays de production, coprah, huile, fibre de coco et dérivés divers paraît (le consulter) ainsi que La sériciculture aux colonies, étude faite à Madagascar (le consulter)
1907 : il participe à la création de l’École technique d’outre-mer du Havre. Devient professeur d’agriculture tropicale jusqu’en 1950
1909-1939 : professeur à l’Institut national agronomique, il remplace Dybowski aux fonctions de directeur de l'École et du Jardin colonial de Nogent-sur-Marne
1913 : membre correspondant de l’Académie de l’île de La Réunion
1920 : son ouvrage Plantes utiles des pays chauds paraît (le consulter)
1923 : membre titulaire de la 4e section de l’Académie des sciences coloniales
1929 : directeur de l'École supérieur d'agriculture coloniale (ESAC). La deuxième édition de son ouvrage Plantes utiles des pays chauds paraît (le consulter)
1931 : participe activement à l'Exposition coloniale. Devient directeur du musée de la France d’outre-Mer
1934 : directeur de l’Institut national d’agronomie de la France d’outre-mer
1939 : il prend sa retraite
Après guerre-1959 : fondateur et président de l’Association du Souvenir indochinois
1951 : président de l'Académie des sciences d'Outre-Mer
1953-1963 : membre correspondant de l'Académie de Madagascar
1963 : décès à Nogent-sur-Marne (France)
Émile Prudhomme a une grande carrière en tant que directeur et agronome. Il s’intéresse au café, au quinquina, au tabac, au ricin, au manioc, et à la sériciculture. Il a surtout voyagé en Indochine, aux Indes Britanniques et Néerlandaises, à Ceylan et en Afrique du Nord. Il reçoit la Légion d'honneur au cours de sa vie.
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1856 : naissance à Charonne (Seine, France)
1875 : il entre à l’École nationale d'agriculture de Grignon. Son Traité de culture potagère paraît
1877 : diplômé, il effectue un stage au Museum d'Histoire Naturelle
1879 : répétiteur de botanique et de sylviculture à Grignon
1880 : maître de conférence en horticulture à Grignon
1883 : secrétaire de la Société nationale d'horticulture
1889 : son Guide jardinage paraît. Il participe à l'Exposition Universelle puis part en mission en Algérie
1890 : mission au Sahara
1891-1892 : mission au Congo accompagné de Charles Chalot. Il recueille de nombreuses collections botaniques, zoologiques et ethnographiques. En 1892, il est nommé Inspecteur général des colonies
1893 : son ouvrage La mission Jean Dybowski vers le Tchad paraît (le consulter sur NumBA) ainsi que La route du Tchad : du Loango au Chari illustré de 136 dessins inédits (le consulter)
1899-1927 : titulaire puis directeur de la Chaire magistrale
1896 : professeur à l'Institut agronomique
1897 : son ouvrage Le tour du monde, les Jardins d’essai paraît
1898 : son ouvrage Le Congo français : de Loango à Brazzaville paraît (le consulter)
1899 : il créé et devient le directeur du Jardin colonial de Nogent-sur-Marne
1902 : il créé l’École Nationale Supérieure d'Agriculture Coloniale (ENSAC) où est enseigné une nouvelle discipline : l'agronomie tropicale. Le tome 1 de son Traité pratique des cultures tropicales paraît (le consulter)
1905 : Émile Prudhomme devient son adjoint au Jardin colonial de Nogent. L'ouvrage du vétérinaire M. Pierre et de C. Monteil L'élevage au Soudan paraît (le consulter). Dybowski est le préfacier
1906 : l'ouvrage Le cacaoyer au Congo français de Charles Chalot et M. Luc paraît (le consulter). Dybowski est le préfacier
1907 : il organise l'exposition internationale d'agriculture coloniale dans le Jardin colonial de Nogent
1909 : éviction de la direction du Jardin colonial et de l’ENSAC. Émile Prudhomme prend sa suite
1912 : son ouvrage Congo méconnu illustré de 57 gravures paraît (le consulter)
1925-1928 : directeur du département d'Agronomie de l'école supérieure d'agriculture en Pologne
1928 : décès à Mandres-les-Roses (Seine et Oise, France)
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1876 : naissance à Thaumiers (Cher, France)
1904 : chef de la circonscription Est à Tamatave (Madagascar)
1906 : son ouvrage Culture pratique du cacaoyer et préparation du cacao paraît (le consulter sur NumBA)
1917 : son ouvrage La sériciculture en pays tropical : étude pratique d'acclimatation du ver à soie du mûrier et du mûrier à Madagascar paraît (le consulter) ainsi que La mise en valeur de nos territoires coloniaux (le consulter)
1918 : inspecteur général puis chef des services agricole et forestier de Madagascar. Son Guide pratique d'agriculture tropicale, tome 1 paraît (le consulter)
1919-1938 : inspecteur général honoraire d'Agriculture coloniale à Tananarive (Madagascar), il est nommé Chevalier de la Légion d'honneur et devient membre correspondant hors des Colonies du groupe de l'Afrique Occidentale Française du Comité d’études historiques et scientifiques de l’Afrique occidentale française
1922 : Son Guide pratique d'agriculture tropicale, tome 2 paraît (le consulter). Ses photographies paraissent dans Madagascar. Les bois de la forêt d'Analamazaotra (le consulter)
1927 : son ouvrage Le Café. Production. Préparation. Commerce paraît (le consulter)
1937 : décès
Aimé Fauchère est une figure importante pour ses écrits, mais aussi pour ses clichés (faune, flore, paysages, scènes d'agriculture). Certains sont diffusés librement sur NumBA (voir ici)
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1856 : naissance à Valence (Drôme, France)
1874-1878 : il s'engage dans un régiment d'infanterie, puis 1er régiment de Tirailleurs algériens
1886-1892 : agent auxiliaire dans les stations du Congo français, puis chargé d’effectuer la première étude d’un chemin de fer de Loango à Brazzaville. Il travaille à la topographie, à la cartographie, aux relevés d'itinéraires et collabore sur un projet d'atlas des côtes du Congo français
1892 : chef de station de 1ère classe au Congo français
1892-1896 : il entre dans le corps des administrateurs coloniaux en Côte d'Ivoire. Il dresse la carte de la lagune de Grand-Lahou, du fleuve Bandama jusqu’à Tiassalé et un atlas des côtes de la Côte d’Ivoire
1894 : il entre en contact avec le Museum national d'Histoire naturelle a qui il envoie de nombreux relevés botaniques (300 espèces) et zoologiques
1897-1898 : membre correspondant au Museum national d'Histoire naturelle, puis chargé du protectorat de la Grande Comore. Il est nommé Chevalier de la Légion d'honneur avec la mention "services des plus distingués dans l'administration coloniale et notamment dans les fonctions d'administrateurs à la Côte d'Ivoire : auteur d'importants travaux topographiques; 17 années de services"
1899-1911 : administrateur en Guinée française. Il introduit des plantes utiles, aménage des jardins, recueille 109 numéros d'herbier. Ses récoltes sont au nombre de 3 200
1911 : par décret, il est mis à la retraite anticipée
1905 : chargé de préparer l'Exposition coloniale de Marseille
1906 : son Essai sur le flore de Guinée française paraît
19012 : son ouvrage Plantes médicinales de Guinée paraît (le consulter sur NumBA)
1913-1925 : mission au Gabon et à Mayotte, il y récolte 500 numéros d'herbier. Il continue d'envoyer un double de ses relevés au Museum nationale d'Histoire naturelle
1951 : il reçoit la cravate du Commandeur de la Légion d'honneur. Il décède la même année à Saint-Maur-des-Fossés (France)
Pionnier de l'exploration africaine, Henri Pobéguin dressa les cartes du pays Batéké, de la vallée de l'Ogoué, du Congo français et rassembla une importante collection botanique, zoologique et ethnographique.
Lire aussi L’Afrique en musée – Le fonds Henri Pobéguin à la médiathèque de Saint-Maur-des-Fossés sur le carnet Hypothèses.
Quelques photographies, cartes et ouvrages
Rédigé par l'équipe NumBA en 2025