Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1939-01-03
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 03 janvier 1939 03 janvier 1939
Description : 1939/01/03 (A39,N1). 1939/01/03 (A39,N1).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6272117v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
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LesMales Coloniales
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A leurs lecteurs , 1
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; Coloniales
ttohM fours meiQeurs »œiii
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* FONDÊES E:N.190GI.- *
DIRECTION
': RÉDACTION
1 I2r me L> Ptlttter, Paris ('.).','
.- 1" :,
.- Téléphone : Proverae» 49.8 [et 82. –C C. pos taux • Pant 147385.
Correspondants parttcuBeis dans tout l'Empire et dans les ports de la Métropole.
Les manuscrits ne sont pas rendus.
Les annonces sont reçues à-Paris, 12, rue ;Le Pdefter (9*J,
par la Sodété Africaine de Publicité et dMons françaises.
ABONNEMENTS
France et' Colonies. 1 an s 50 franc* 6 mois : 30 francs , -.
BtrànMr
France et -Oclcol*a.••••:»»it«: 1 an î.200 franc*
«t Colonies. 1 an i 300 franc* ,:"
',. .,) : l
: PROPAGANDE "', .-
LaFràHëë
des cinq parties
du Monde
Combien de Français ignorent que
par Georges GOYAU
ci. : r Académie Françoise
la France africaine,
à elle seule, dépasse
Je me réjouis du masniilcwô hommage qui vient d'être rendu
a l'Empire •'français. Unlivrë^d'étrônnes paraît aux éditions Marne,
sous ce titre séducteur: La Frcmce dans le monde, ses colonies,
son Empire. Les pages historiques sont signées de MM. Marius-
Ary Leblond, qui doivent à leur sens de la vie une claire vision
des choses de l'histoire. La partie géographique .et descriptive est
l'œuvre de Mme Jean Brunhes-Delamarxs, qui n'a qu'à s'inspirer
des traditions paternelles pour mettre au service de notre expan-
sion coloniale les méthodes de la géograhie humaine. Et c'est
là un livre qui nous laisse iiers de notre passé et confiants dans
notre avenir»
A l'heure où l'Allemagne affiche des ambitions coloniales et
où les populations menacées de retomber sous son joug ont le
droit de s'inquiéter de l'ascension constante des doctrines racistes,
et de leur audace croissante, il est particulièrement opportun de
souligner le caractère de la co-
lonisation française.
« Les Français, lisons-nous dans
les lignes de MM. Marius-Ary
Leblond, fidèles à l'esprit de
l'Evangile, affirment résolument
la fraternité des races». Et les
deux auteurs expliquent comment
nous avons/été conduits aux co-
lonies non seulement par une
vocation commerciale, mais par
le désir de propager notre idéal,
àd
ment notre évangélisme est ar-
tiste et paternel ; comment nous
avons le souci de « favoriser les
indigènes 'qui écrivent poèmes et
romans en français ou qui imi-
tent nos artistes » ; comment nulle
part nous n'avons laissé se per-
pétrer « le massacre des tribus
déshéritées », ainsi qu'il advint en
Australie et en Tasmanie ; et
comment en un mot notre beso-
gne de colonisateurs fut, systé-
matiquement, une besogne de ci-
vilisateurs. (Suite page 3)
PROPAGANDE
COLONIALE
Cet été l'Italie fermait sa
frontière à nos touristes.
Cet hiver elle nous réclame
aveo force Injures la Corse
et la Tunisie. Mais elle nous
réclame aussi (et bien poli-
ment) notre clientèle.
« L'stalle vous invite ! »,
« L'Italie vous attend 1 » lit-
on sur ses placards publici-
taires.
Nous Ignorons quel ac-
cueil les voyageurs français
réserveront à ces aménités.
Sans doute elétonneronwis
qu'après nous avoir si fré-
nétiquement tendu le poing
nos voisins nous tendent à
présent si obséquieusement
.Ia main. Quant au reste,
il appartiendrait peut - être
à l'Etat français de faire lui
aussi sa propagande et
d'engager ses touristes à
porter ailleurs leurs petits
francs dévalués : en Afrique
du Nord par exemple. La
douceur du ciel, le pittores-
que et la variété des sites
y peuvent contenter les plus
exigeants. (Suite page 3)
QOOS YDLT PERDEBE -
JUPITER DEMEITAT.
Un ge Sie italien
uu tMUcu
!s;
de conséquences
- 0
Le gouvernement italien vient de
dénoncer les accords du 7 janvier 1935,
signés à Rome entre M. Laval et M.
Mussolini.
Nul ne doit, en France et ailleurs,
se méprendre sur la portée de ce geste
Il rouvre un débat qui, durant quinze
années, avait empoisonné les relations
frenco-itatiennes. Il pose officiellement
la question des revendications colonia-
les de l'Italie à l'égard de la France,
question que l'accord de 1935 avait
clos définitivement.
Le 7 janvier 1935, après la signature
de cet accord, M. Pierre Laval et M.
Mussolini avaient pris tour à tour la
parole. Le chef du gouvernement italien
avait proclamé à lo face du monde que
désormais l'Italie se tenait pour satis-
faite et remplie des droits que lui re-
connaissaient le traité de Londres de
1915 et le traité de Saint-Jean-de-
Maurienne de 1917 à c d'équitables
compensations coloniales ».
Le Grand Conseil fasciste avait ap-
prouvé ces accords le 14 février suivant,
et le Parlement italien quelques jours
plus tard. Les Chambres françaises
'es avaient ratifiés également : la Cham-
bre des députés le 22 mars 1935, par 1
555 voix contre 9, et le Sénat le 26
mors 1935, à l'unanimité.
Rarement accord avait rencontré une
aussi complète et aussi rapide appro-
bation de part et d'autre.
Mais les ratifications protocolaires
ne furent jamais échangées.
M. Mussolini, qui se targue volon-
tiers d'être le seul gouvernement euro-
péen, avec celui de Berlin, en la parole
de qui on puisse compter, parce qu'ils
sont l'un et l'autre soustraits aux fluc-
tuations parlementaires, n'a pas crairt
de reprendre sa parole, de renier sa
signature en dénonçant cet accord.
(Suite page 3)
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La marine anglaise en Algérie
Le croiseur britannique « Vindietivs a a fait ascaia à Alger. La « coloured ber
wmpmhe pas les matelots anglais de fraterniser avec les tirailleurs sénégalais
qui semblent apprécier les cigarettes qui leur sont offertes.
Surladiawe MaginoU
- -
La terrassa de cet hôtel de GÕi!;
est transformée en poste cfolt-
Mmrtfon. Au deaaoul, un séné-
galais téléphonant un message i
la D.C.A.
du désert
tunisien
ON NE
PASSE
PAS!
Devant la tension spudaine, des
relations franco-italiennes, ten-
siga. provoquée paroles manifes-
tations c irrédentistes » que l'on
sait deux journaux londonniens
le Daily Express et le Daily He-
raid avaient chargé leurs envoyés
spéciaux d'une enquête sur la
mise en état de défense de notre
frontière sud tunisienne.
- -
« Les forts de la ligne Maginot
tunisienne sont prêts », écrit le 1
Daily Herald, qui exprime toute
son admiration pour l'un des plus
grands travaux de constructions
militaires au monde.
La ligne Mareth, conclut-il.
rend toute attaque italienne con-
tre la Tunisie virtuellement Im-
possible. A un bout la mer, pas
assez profonde pour permettre aux
transports de s'approcher pour
débarquer des troupes ; à l'outre
bout, des montagnes infranchis-
sables en raison de la pénurie
d'eau et l'absence de routes pour
l'artillerie.
Le Daily Express reconnaît
également que la ligne Mareth*
est imprenable et affirme que la 1
France ne perdra jamais la Tu- 1
nisie.
Avant mim* d'arriver A la li-
gne Morçthj écrit" l'envoyé dé
Èpçgqne. çorjseivateur, un enva-
himtir «ubirait des pertes éflor-
nfts. - '• .- - - ̃* r*:-
De son côté, M. Marcel Sau-
vage envoyé spécial de l'lama-
sigeant flxirle avec confiance de
la c ligne Maginot en désert »,
construite en silence :
.Les travaux terminés, on n'en
parlait plus.
Mais maintenant nous pou-
vons parler. Pour nous, la situa-
tion est nette, la comédie est
jouée. Si elle tournait au drame,
vous; pouvez juger de quel caté
il y aurait des grincements de
dents.
Le voyage
de ," -
M. Daladier
en Tunisie
Le programme du voyage en Corse
et'en Tunisie de M. Edouard Daladier
a été défihitîvément arrêté par le pré-
sident du Conseil, sur l'avis de M.
Erik Labonne, des généraux Georges
et Vuillemin et du vice-amiral Darlan.
M. Daladier quitterait Toulon sur le
croiseur Emile-Bertin et arriverait à
Bizerte le 3 janvier au matin.
Il visiterait l'arsenal de Sidi-Ab-
dallah et la base d'hydravions. En-
suite, départ pour Tunis, visite offi-
cielle au Bey et le soir, grand banquet
où le président du Conseil prononcerait
un important discours politique. En-
suite, départ de nuit dans un train
spécial pour Gabès et, le lendemain,
4 janvier, inspection de la « ligne
Mâgiriôt > du sud de la Tunisie et
revue des troupes à Mareth.
M. Daladier reviendrait ensuite à
Sfax d'où il partirait pour Alger et
peut-être même pour le Maroc, à
noins qu'il ne revienne directement en
France si les événements l'exigeaient.
Pendant ce voyage, M. Daladier sera
iccompagné- de. l'amiral Darlan, chef
d'état-major général de la marine; du
général Vuillemin, chef d'état-major
général de l;ârmée de l'air, et du gé-
néral deorgeis, major général désigne.
M. Laboûne. qui n'accompagnera pas
M. Daladier, a désigné pour faire par-
tie de son cabinet M. Lucius, auditeur
au Conseil d'Etat, qui fut - attaché au
cabinet du ministre de l'Air. Le ré-
sident général a quitté Paris jeudi soir
et a pris vendredi matin l'hydravion
à Marignane pour Tunis.
(Suite page 3)
!; m m ; ;; : : : : : : ;: : : : : : : : : : : : :::
Il n'y a plus
de Sandjak !.
1
La décision du Gouvernement abo-
lissant les frontières entré le territoi-
re d'Alexandrette, dit du Hatay, et la
Turquie, vient d'être mise en applica-
tion. Les bornes-frontières se trouvant
entre les deux territoires, sont levées.
et les postes de gendarmerie sont sup-
primés.
- Par contre, des bornes-frontières et
des postes de gendarmerie sont instal-
lés entre le même territoire d'Alexan-
drette et la Syrie.
La mission du Colonel Collet, délé-
gué du Haut-Commissaire à Alexan-
drette, ayant pris fin, il quittera -cet-
te ville incessamment. Un officier
français succéderait-au Colonel Collet,
avec des attributions probablement
nouvelles. On ne connaît pas encore
le. nom du successeur,.. j
Lire page 5 i y :
A L'OFFICIEL ','"
Les prôfnètîons .':
dans lARMgE COLONIALE,
Réalisations impériales
Trois membres de la
mission parlementaire
PROPOS RECUEILLIS par
J. TOZZA et J. MANI
nous confient leurs impressions sur le-
LES TRAVAUX DU NIGER
1
(( Admirables témoignages de
l'énergie et de la valeur
françaises. Mois l'A.O.F. ne
ne peut passup/XJrter seule
des charges financières qui
répondent à un plan imPéribnl
MichelGEISTDOERFER: 1
(( Nous avons recréé là-bas
dé la vie. Un avenir plus ou
moins proche doit nous payer
largement de notre effort.»
Augustin MICHEL
(dl ne doit y avoir ni partisans
ni adversaires des irrigations
du Niger : seulement des
hommes qui jugeront selon
les intérêts communs de
l'A.O.F. et de l'Empire .»
Adolphe VINCENT
Membres de la mission Tony Re-
viiièn, MM. Geistdoerfer et Augustin
Michel ont gagné le Niger par la
voie, des airs jusqu'à Gao et de là
ont rejoint Segou, centre de ras-
semblement de* la mission. Après
avoir visité les travaux d'irrigation,
ils se sont rendus à Dakar par la
route et la voie ferrée puis ont
• É R.T
M. Geistdoerfer, président de la Com-
mission de la Marine marchande, ne
dissimule d'ailleurs point son admira-
tion pour les travaux qu'il a vus.
c Ce sont là, précise-t-il, d'adnura-
bles témoignage* de-l'énergie et de la
valeur françaises. Ingénieurs, techni-
ciens en tous points remarquables
se sont donnés à cette œuvre avec une
foi magnifique, qui force toutes les
critiques.
- Sans préjuger des conclusions qui
seront adoptées par la mission parle-
mentaire dans quelques semaines et
qu'il ne peut dévotypr, le député des
Côtes du Nord, consent pourtant à
nous confier quelques impressions,
toutes personnelles.
Les travaux en cours se potUtUi-
vront-ils par la prolongation du grand
canal du Sahel, sur les régions. do-
minées » ou par la construction de ca-
naux' secondaires t ( Suite page 3 )
"-':' **
regagné la métropole par l'avion ré-
gulier d'Air-France. Cette dernière
partie de leur voyage ne devait
pas être sans incident, leur appareil
s'étant trouvé immobilisé à deux re-
prises par le mauvais temps: une
première fois à Agadir et une se-
conde à Barcelone.
Signalons au passage que M. Geist-
doerfer et Michel se rendaient en
Afrique Noire pour la première fois.
ils y abordaient donc sans idée pré-
conçue et leurs déclarations nous ont
semblé d'autant plus attachantes à
recueillir qu'ils voyaient notre em-
pire sénénigérien avec pour ainsi di-
re des yeux neufs. Quant à M.
Adolphe Vincent qui a bien voulu
lui aussi confier les impression qu'il
rapportait de son voyage, il a voulu
emprunter de préférence la voie au-
tomobile transsaharienne. Il a pu
ainsi se rendre compte de la valeur
exacte de ce moyen de liaison.
Dans le casier d'irrigation ; du Sahel, dont le centre est Niono, les bâtiments
de' l'Office du Niger sortfent de'terre, préduit aux moissons futures,
.'¿
Pour une géographie
médicale en A. E. F.
Mieux vaut prévenir
que guérir la maladie
L'œuvre d'assistance médicale en
AJLF. doit être, avant tout, une œu-
vre de prophyIaxie. Il s'agit moins,
en effet, de guérir les malades que
de prévenir la maladie. Le but essen-
tiel est d'éteindre les foyers des ma-
ladies endémiques, d'en atténuer la
virulence, et, par une hygiène et une
alimentation appropriées de Obérer
l'individu de la misère --PhYiègWkige
qui le guette.
Donc, une double action doit être
envisagée: dépistage et traitement sur
place ou dans les hôpitaux et, paral-
lèlement à cette action, exécution du
programme de politique alimentaire et
du programme de travaux d'assainis-
sement.
Le développement du pays, l'impul-
sion donnée à l'aménagement des voies
de communication, le regroupement
volontaire des agglomérations attirées
par la route devaient inciter l'admi-
nistration à développer la politique
sanitaire. M. le gouverneur général
Reste n'y a point manqué.
Vouloir traiter tous les malades par
l'hospitalisation, c'est aboutir à la
construction de formidables forma-
tions sanitaires très nombreuses et
surtout trop coûteuses. C'est aussi res-
treindre le bénéfice de l'assistance mé-
dicale aux populations urbaines et
par André ALBERT .,
député des Deux-Sèvres ,
suburbaines, au détriment des popula-
tions rurales qui forment la grande
masse de la population. C'est immo-
biliser le personnel du service de santé
dans les villes et réduire- son-action
au traitement des cas particuliers, au
lieu de l'utiliser sur l'ensemble des
régions. H n'est dans les intentions de
personne de condamner la thérapeu-
tique individuelle, maislelle doit être
précédée et complétée par un stade
d'hygiène, de médecine préventive et
de prophylaxie des maladies trans-
missibles, d'éducation hygiénique des
individus et surtout de la mère indi-
gène, qui doivent avoir pour effet de
réduire et de rendre évitables les ma-
ladies.
L'absence de tout médecin indigène
a gravement compromis jusqu'ici la
politique sanitaire; aussi n'est-il pas
douteux que la' création d'une Ecole
de. Médecine, qui a reçu ses premiers
éléments en 1938, permettra de consti-
tuer, comme en A.O.F. ou à Madagas-
car, un corps de médecins indigènes
appelés à < jouer un rôle considérable
dans la lutte contre la maladie.
(Suite page 3)
L'escadre de. latlontique en manœuvres au large des côtes marocaines
I Montrer sa - force.
LES DEPLACEMENTS ;
de nos escadres
sur la côte d'Afrique :', ;
;
Durant le premier trimestre, l'esca-
dre de la Méditerranée fera accomplir
à ses divisions des déplacements dont.
quelques-uns auront une portée par-
ticulière.
En janvier, il y aura d'abord le dé-
placement de divers navires à propos
du voyage de M. Edouard Daladier,
Le bâtiment sur lequel M. Daladier
et sa suite prendront passage serait
escorté de contre-torpilleurs et, de
sous-marins et survolé par une esca-
drille d avions. n est, en outre, projeté
qu'une partie de l'escadre de la Médi-
terranée, sous les ordres du vice-ami-
ral Abrial, commandant en chef. appa-
reillera, le 18 janvier de Toulon pour
aller relâcher dans les ports du Maroc
français : Casablanca et Safi, du 21 au
30 janvier, et Port-Etienne, en Mauri-
tanie, le 3 février. La flotte constituée
pour ce déplacement doit comprendre :
Les croiseurs Algérie, Foch et Du.
pleix; la troisième escadre légère du
contre-amiral Richard, dont le pavillon
flottera sur le Maillé-Brézé et groupant
la neuvième division de contre-tor-
pilleurs: Maillé-Brézé, Kersaint et
Cassard; la septième division de con-
tre-torpilleurs : Guépard, Verdun et
Vahny. La formation de la première
flottille de sous-marins du contre-
amiral Walser, pavillon sur le contre-
torpilleur Aigle, avec le Pégase, le
Monge, le Protée, l'Actéon, l'Achéron,
le Fresid, le Caïman, le Morse et le
Soufileur, le porte-avions Comman.
dant-Teste et l'escadrille d'exploration
E. O. ayant séjourné à Dakar.
Les navires de cette formation visi-
teront les ports africains et vers la
fin de mars, se .regrouperont à Toulon.
Par ailleurs, il est question que la
deuxième division de l'escadre de l'A-
tlantique, sous la direction du contre- *
amiral Vallée, pavillon sur la Lorraine,
composée de la Lorraine, de la Breta-
gne et de plusieurs sous-marins de
construction récente rejoignent à Ca-
sablanca la troisième division de croi-
seurs du contre-amiral Marquis, com-
posée de la Galissonnière, du leaJt-de
Vienne et de la Marseillaise. Cette
autre formation navale se dirigerait
(ensuite vers les Antilles, pour diverses
importantes escales.
On sait que le vice-amiral Darlan,
chef de l'état-major de la marine, a
l'intention d'accomplir, à la même épo-
que, un voyage d'inspection aux An".
tilles. 0 ., ., 0_'
en étendue l'Europe tout entière !
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1 I2r me L> Ptlttter, Paris ('.).','
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.- Téléphone : Proverae» 49.8 [et 82. –C C. pos taux • Pant 147385.
Correspondants parttcuBeis dans tout l'Empire et dans les ports de la Métropole.
Les manuscrits ne sont pas rendus.
Les annonces sont reçues à-Paris, 12, rue ;Le Pdefter (9*J,
par la Sodété Africaine de Publicité et dMons françaises.
ABONNEMENTS
France et' Colonies. 1 an s 50 franc* 6 mois : 30 francs , -.
BtrànMr
France et -Oclcol*a.••••:»»it«: 1 an î.200 franc*
«t Colonies. 1 an i 300 franc* ,:"
',. .,) : l
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LaFràHëë
des cinq parties
du Monde
Combien de Français ignorent que
par Georges GOYAU
ci. : r Académie Françoise
la France africaine,
à elle seule, dépasse
Je me réjouis du masniilcwô hommage qui vient d'être rendu
a l'Empire •'français. Unlivrë^d'étrônnes paraît aux éditions Marne,
sous ce titre séducteur: La Frcmce dans le monde, ses colonies,
son Empire. Les pages historiques sont signées de MM. Marius-
Ary Leblond, qui doivent à leur sens de la vie une claire vision
des choses de l'histoire. La partie géographique .et descriptive est
l'œuvre de Mme Jean Brunhes-Delamarxs, qui n'a qu'à s'inspirer
des traditions paternelles pour mettre au service de notre expan-
sion coloniale les méthodes de la géograhie humaine. Et c'est
là un livre qui nous laisse iiers de notre passé et confiants dans
notre avenir»
A l'heure où l'Allemagne affiche des ambitions coloniales et
où les populations menacées de retomber sous son joug ont le
droit de s'inquiéter de l'ascension constante des doctrines racistes,
et de leur audace croissante, il est particulièrement opportun de
souligner le caractère de la co-
lonisation française.
« Les Français, lisons-nous dans
les lignes de MM. Marius-Ary
Leblond, fidèles à l'esprit de
l'Evangile, affirment résolument
la fraternité des races». Et les
deux auteurs expliquent comment
nous avons/été conduits aux co-
lonies non seulement par une
vocation commerciale, mais par
le désir de propager notre idéal,
àd
ment notre évangélisme est ar-
tiste et paternel ; comment nous
avons le souci de « favoriser les
indigènes 'qui écrivent poèmes et
romans en français ou qui imi-
tent nos artistes » ; comment nulle
part nous n'avons laissé se per-
pétrer « le massacre des tribus
déshéritées », ainsi qu'il advint en
Australie et en Tasmanie ; et
comment en un mot notre beso-
gne de colonisateurs fut, systé-
matiquement, une besogne de ci-
vilisateurs. (Suite page 3)
PROPAGANDE
COLONIALE
Cet été l'Italie fermait sa
frontière à nos touristes.
Cet hiver elle nous réclame
aveo force Injures la Corse
et la Tunisie. Mais elle nous
réclame aussi (et bien poli-
ment) notre clientèle.
« L'stalle vous invite ! »,
« L'Italie vous attend 1 » lit-
on sur ses placards publici-
taires.
Nous Ignorons quel ac-
cueil les voyageurs français
réserveront à ces aménités.
Sans doute elétonneronwis
qu'après nous avoir si fré-
nétiquement tendu le poing
nos voisins nous tendent à
présent si obséquieusement
.Ia main. Quant au reste,
il appartiendrait peut - être
à l'Etat français de faire lui
aussi sa propagande et
d'engager ses touristes à
porter ailleurs leurs petits
francs dévalués : en Afrique
du Nord par exemple. La
douceur du ciel, le pittores-
que et la variété des sites
y peuvent contenter les plus
exigeants. (Suite page 3)
QOOS YDLT PERDEBE -
JUPITER DEMEITAT.
Un ge Sie italien
uu tMUcu
!s;
de conséquences
- 0
Le gouvernement italien vient de
dénoncer les accords du 7 janvier 1935,
signés à Rome entre M. Laval et M.
Mussolini.
Nul ne doit, en France et ailleurs,
se méprendre sur la portée de ce geste
Il rouvre un débat qui, durant quinze
années, avait empoisonné les relations
frenco-itatiennes. Il pose officiellement
la question des revendications colonia-
les de l'Italie à l'égard de la France,
question que l'accord de 1935 avait
clos définitivement.
Le 7 janvier 1935, après la signature
de cet accord, M. Pierre Laval et M.
Mussolini avaient pris tour à tour la
parole. Le chef du gouvernement italien
avait proclamé à lo face du monde que
désormais l'Italie se tenait pour satis-
faite et remplie des droits que lui re-
connaissaient le traité de Londres de
1915 et le traité de Saint-Jean-de-
Maurienne de 1917 à c d'équitables
compensations coloniales ».
Le Grand Conseil fasciste avait ap-
prouvé ces accords le 14 février suivant,
et le Parlement italien quelques jours
plus tard. Les Chambres françaises
'es avaient ratifiés également : la Cham-
bre des députés le 22 mars 1935, par 1
555 voix contre 9, et le Sénat le 26
mors 1935, à l'unanimité.
Rarement accord avait rencontré une
aussi complète et aussi rapide appro-
bation de part et d'autre.
Mais les ratifications protocolaires
ne furent jamais échangées.
M. Mussolini, qui se targue volon-
tiers d'être le seul gouvernement euro-
péen, avec celui de Berlin, en la parole
de qui on puisse compter, parce qu'ils
sont l'un et l'autre soustraits aux fluc-
tuations parlementaires, n'a pas crairt
de reprendre sa parole, de renier sa
signature en dénonçant cet accord.
(Suite page 3)
$- ======:=:: : =iimi;= = ========:=::: '$$se es ::::::: ::::==::::=:: :: :::
La marine anglaise en Algérie
Le croiseur britannique « Vindietivs a a fait ascaia à Alger. La « coloured ber
wmpmhe pas les matelots anglais de fraterniser avec les tirailleurs sénégalais
qui semblent apprécier les cigarettes qui leur sont offertes.
Surladiawe MaginoU
- -
La terrassa de cet hôtel de GÕi!;
est transformée en poste cfolt-
Mmrtfon. Au deaaoul, un séné-
galais téléphonant un message i
la D.C.A.
du désert
tunisien
ON NE
PASSE
PAS!
Devant la tension spudaine, des
relations franco-italiennes, ten-
siga. provoquée paroles manifes-
tations c irrédentistes » que l'on
sait deux journaux londonniens
le Daily Express et le Daily He-
raid avaient chargé leurs envoyés
spéciaux d'une enquête sur la
mise en état de défense de notre
frontière sud tunisienne.
- -
« Les forts de la ligne Maginot
tunisienne sont prêts », écrit le 1
Daily Herald, qui exprime toute
son admiration pour l'un des plus
grands travaux de constructions
militaires au monde.
La ligne Mareth, conclut-il.
rend toute attaque italienne con-
tre la Tunisie virtuellement Im-
possible. A un bout la mer, pas
assez profonde pour permettre aux
transports de s'approcher pour
débarquer des troupes ; à l'outre
bout, des montagnes infranchis-
sables en raison de la pénurie
d'eau et l'absence de routes pour
l'artillerie.
Le Daily Express reconnaît
également que la ligne Mareth*
est imprenable et affirme que la 1
France ne perdra jamais la Tu- 1
nisie.
Avant mim* d'arriver A la li-
gne Morçthj écrit" l'envoyé dé
Èpçgqne. çorjseivateur, un enva-
himtir «ubirait des pertes éflor-
nfts. - '• .- - - ̃* r*:-
De son côté, M. Marcel Sau-
vage envoyé spécial de l'lama-
sigeant flxirle avec confiance de
la c ligne Maginot en désert »,
construite en silence :
.Les travaux terminés, on n'en
parlait plus.
Mais maintenant nous pou-
vons parler. Pour nous, la situa-
tion est nette, la comédie est
jouée. Si elle tournait au drame,
vous; pouvez juger de quel caté
il y aurait des grincements de
dents.
Le voyage
de ," -
M. Daladier
en Tunisie
Le programme du voyage en Corse
et'en Tunisie de M. Edouard Daladier
a été défihitîvément arrêté par le pré-
sident du Conseil, sur l'avis de M.
Erik Labonne, des généraux Georges
et Vuillemin et du vice-amiral Darlan.
M. Daladier quitterait Toulon sur le
croiseur Emile-Bertin et arriverait à
Bizerte le 3 janvier au matin.
Il visiterait l'arsenal de Sidi-Ab-
dallah et la base d'hydravions. En-
suite, départ pour Tunis, visite offi-
cielle au Bey et le soir, grand banquet
où le président du Conseil prononcerait
un important discours politique. En-
suite, départ de nuit dans un train
spécial pour Gabès et, le lendemain,
4 janvier, inspection de la « ligne
Mâgiriôt > du sud de la Tunisie et
revue des troupes à Mareth.
M. Daladier reviendrait ensuite à
Sfax d'où il partirait pour Alger et
peut-être même pour le Maroc, à
noins qu'il ne revienne directement en
France si les événements l'exigeaient.
Pendant ce voyage, M. Daladier sera
iccompagné- de. l'amiral Darlan, chef
d'état-major général de la marine; du
général Vuillemin, chef d'état-major
général de l;ârmée de l'air, et du gé-
néral deorgeis, major général désigne.
M. Laboûne. qui n'accompagnera pas
M. Daladier, a désigné pour faire par-
tie de son cabinet M. Lucius, auditeur
au Conseil d'Etat, qui fut - attaché au
cabinet du ministre de l'Air. Le ré-
sident général a quitté Paris jeudi soir
et a pris vendredi matin l'hydravion
à Marignane pour Tunis.
(Suite page 3)
!; m m ; ;; : : : : : : ;: : : : : : : : : : : : :::
Il n'y a plus
de Sandjak !.
1
La décision du Gouvernement abo-
lissant les frontières entré le territoi-
re d'Alexandrette, dit du Hatay, et la
Turquie, vient d'être mise en applica-
tion. Les bornes-frontières se trouvant
entre les deux territoires, sont levées.
et les postes de gendarmerie sont sup-
primés.
- Par contre, des bornes-frontières et
des postes de gendarmerie sont instal-
lés entre le même territoire d'Alexan-
drette et la Syrie.
La mission du Colonel Collet, délé-
gué du Haut-Commissaire à Alexan-
drette, ayant pris fin, il quittera -cet-
te ville incessamment. Un officier
français succéderait-au Colonel Collet,
avec des attributions probablement
nouvelles. On ne connaît pas encore
le. nom du successeur,.. j
Lire page 5 i y :
A L'OFFICIEL ','"
Les prôfnètîons .':
dans lARMgE COLONIALE,
Réalisations impériales
Trois membres de la
mission parlementaire
PROPOS RECUEILLIS par
J. TOZZA et J. MANI
nous confient leurs impressions sur le-
LES TRAVAUX DU NIGER
1
(( Admirables témoignages de
l'énergie et de la valeur
françaises. Mois l'A.O.F. ne
ne peut passup/XJrter seule
des charges financières qui
répondent à un plan imPéribnl
MichelGEISTDOERFER: 1
(( Nous avons recréé là-bas
dé la vie. Un avenir plus ou
moins proche doit nous payer
largement de notre effort.»
Augustin MICHEL
(dl ne doit y avoir ni partisans
ni adversaires des irrigations
du Niger : seulement des
hommes qui jugeront selon
les intérêts communs de
l'A.O.F. et de l'Empire .»
Adolphe VINCENT
Membres de la mission Tony Re-
viiièn, MM. Geistdoerfer et Augustin
Michel ont gagné le Niger par la
voie, des airs jusqu'à Gao et de là
ont rejoint Segou, centre de ras-
semblement de* la mission. Après
avoir visité les travaux d'irrigation,
ils se sont rendus à Dakar par la
route et la voie ferrée puis ont
• É R.T
M. Geistdoerfer, président de la Com-
mission de la Marine marchande, ne
dissimule d'ailleurs point son admira-
tion pour les travaux qu'il a vus.
c Ce sont là, précise-t-il, d'adnura-
bles témoignage* de-l'énergie et de la
valeur françaises. Ingénieurs, techni-
ciens en tous points remarquables
se sont donnés à cette œuvre avec une
foi magnifique, qui force toutes les
critiques.
- Sans préjuger des conclusions qui
seront adoptées par la mission parle-
mentaire dans quelques semaines et
qu'il ne peut dévotypr, le député des
Côtes du Nord, consent pourtant à
nous confier quelques impressions,
toutes personnelles.
Les travaux en cours se potUtUi-
vront-ils par la prolongation du grand
canal du Sahel, sur les régions. do-
minées » ou par la construction de ca-
naux' secondaires t ( Suite page 3 )
"-':' **
regagné la métropole par l'avion ré-
gulier d'Air-France. Cette dernière
partie de leur voyage ne devait
pas être sans incident, leur appareil
s'étant trouvé immobilisé à deux re-
prises par le mauvais temps: une
première fois à Agadir et une se-
conde à Barcelone.
Signalons au passage que M. Geist-
doerfer et Michel se rendaient en
Afrique Noire pour la première fois.
ils y abordaient donc sans idée pré-
conçue et leurs déclarations nous ont
semblé d'autant plus attachantes à
recueillir qu'ils voyaient notre em-
pire sénénigérien avec pour ainsi di-
re des yeux neufs. Quant à M.
Adolphe Vincent qui a bien voulu
lui aussi confier les impression qu'il
rapportait de son voyage, il a voulu
emprunter de préférence la voie au-
tomobile transsaharienne. Il a pu
ainsi se rendre compte de la valeur
exacte de ce moyen de liaison.
Dans le casier d'irrigation ; du Sahel, dont le centre est Niono, les bâtiments
de' l'Office du Niger sortfent de'terre, préduit aux moissons futures,
.'¿
Pour une géographie
médicale en A. E. F.
Mieux vaut prévenir
que guérir la maladie
L'œuvre d'assistance médicale en
AJLF. doit être, avant tout, une œu-
vre de prophyIaxie. Il s'agit moins,
en effet, de guérir les malades que
de prévenir la maladie. Le but essen-
tiel est d'éteindre les foyers des ma-
ladies endémiques, d'en atténuer la
virulence, et, par une hygiène et une
alimentation appropriées de Obérer
l'individu de la misère --PhYiègWkige
qui le guette.
Donc, une double action doit être
envisagée: dépistage et traitement sur
place ou dans les hôpitaux et, paral-
lèlement à cette action, exécution du
programme de politique alimentaire et
du programme de travaux d'assainis-
sement.
Le développement du pays, l'impul-
sion donnée à l'aménagement des voies
de communication, le regroupement
volontaire des agglomérations attirées
par la route devaient inciter l'admi-
nistration à développer la politique
sanitaire. M. le gouverneur général
Reste n'y a point manqué.
Vouloir traiter tous les malades par
l'hospitalisation, c'est aboutir à la
construction de formidables forma-
tions sanitaires très nombreuses et
surtout trop coûteuses. C'est aussi res-
treindre le bénéfice de l'assistance mé-
dicale aux populations urbaines et
par André ALBERT .,
député des Deux-Sèvres ,
suburbaines, au détriment des popula-
tions rurales qui forment la grande
masse de la population. C'est immo-
biliser le personnel du service de santé
dans les villes et réduire- son-action
au traitement des cas particuliers, au
lieu de l'utiliser sur l'ensemble des
régions. H n'est dans les intentions de
personne de condamner la thérapeu-
tique individuelle, maislelle doit être
précédée et complétée par un stade
d'hygiène, de médecine préventive et
de prophylaxie des maladies trans-
missibles, d'éducation hygiénique des
individus et surtout de la mère indi-
gène, qui doivent avoir pour effet de
réduire et de rendre évitables les ma-
ladies.
L'absence de tout médecin indigène
a gravement compromis jusqu'ici la
politique sanitaire; aussi n'est-il pas
douteux que la' création d'une Ecole
de. Médecine, qui a reçu ses premiers
éléments en 1938, permettra de consti-
tuer, comme en A.O.F. ou à Madagas-
car, un corps de médecins indigènes
appelés à < jouer un rôle considérable
dans la lutte contre la maladie.
(Suite page 3)
L'escadre de. latlontique en manœuvres au large des côtes marocaines
I Montrer sa - force.
LES DEPLACEMENTS ;
de nos escadres
sur la côte d'Afrique :', ;
;
Durant le premier trimestre, l'esca-
dre de la Méditerranée fera accomplir
à ses divisions des déplacements dont.
quelques-uns auront une portée par-
ticulière.
En janvier, il y aura d'abord le dé-
placement de divers navires à propos
du voyage de M. Edouard Daladier,
Le bâtiment sur lequel M. Daladier
et sa suite prendront passage serait
escorté de contre-torpilleurs et, de
sous-marins et survolé par une esca-
drille d avions. n est, en outre, projeté
qu'une partie de l'escadre de la Médi-
terranée, sous les ordres du vice-ami-
ral Abrial, commandant en chef. appa-
reillera, le 18 janvier de Toulon pour
aller relâcher dans les ports du Maroc
français : Casablanca et Safi, du 21 au
30 janvier, et Port-Etienne, en Mauri-
tanie, le 3 février. La flotte constituée
pour ce déplacement doit comprendre :
Les croiseurs Algérie, Foch et Du.
pleix; la troisième escadre légère du
contre-amiral Richard, dont le pavillon
flottera sur le Maillé-Brézé et groupant
la neuvième division de contre-tor-
pilleurs: Maillé-Brézé, Kersaint et
Cassard; la septième division de con-
tre-torpilleurs : Guépard, Verdun et
Vahny. La formation de la première
flottille de sous-marins du contre-
amiral Walser, pavillon sur le contre-
torpilleur Aigle, avec le Pégase, le
Monge, le Protée, l'Actéon, l'Achéron,
le Fresid, le Caïman, le Morse et le
Soufileur, le porte-avions Comman.
dant-Teste et l'escadrille d'exploration
E. O. ayant séjourné à Dakar.
Les navires de cette formation visi-
teront les ports africains et vers la
fin de mars, se .regrouperont à Toulon.
Par ailleurs, il est question que la
deuxième division de l'escadre de l'A-
tlantique, sous la direction du contre- *
amiral Vallée, pavillon sur la Lorraine,
composée de la Lorraine, de la Breta-
gne et de plusieurs sous-marins de
construction récente rejoignent à Ca-
sablanca la troisième division de croi-
seurs du contre-amiral Marquis, com-
posée de la Galissonnière, du leaJt-de
Vienne et de la Marseillaise. Cette
autre formation navale se dirigerait
(ensuite vers les Antilles, pour diverses
importantes escales.
On sait que le vice-amiral Darlan,
chef de l'état-major de la marine, a
l'intention d'accomplir, à la même épo-
que, un voyage d'inspection aux An".
tilles. 0 ., ., 0_'
en étendue l'Europe tout entière !
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