Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1938-12-27
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 27 décembre 1938 27 décembre 1938
Description : 1938/12/27 (A38,N52). 1938/12/27 (A38,N52).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6272116f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
o. -0 ., - .- -
IOURINAUX (TrERIODIQUES
- -. -.
Cultivons
tous
nos jardins!
Que doit faire la France, dans
l'iurope nouvelle, datée de Mu-
nlch ? La politique des ailianoes
Issus de Versailles a fait faillite
parce que ces alliances étalent
faibles en face d'uno Alfemagne
homogène et forte.
Alors ? se replier derrière ses
forteresses et se oônsaorer tout
entière à son Empire ?
Rien ne ferait autant plaisir
à M. Hitler qui. héritier en cela
de la politique de Bismarck, a
besoin de totre désintéressement
sur le Continent.
Nous avons toujours estimé
que la Franc* devait prendre une
claire conscience de sa grandeur
Impériale et réserver à ses Co-
lonies des capitaux qu'elle a trop
souvent gaspillés chez des aillés
douteux. Mals la tache d'Empire
n'Implique point l'abdioation en
Europe. Tout au oontralrel 0'88t.
en demeurant vigilants et aotlfs
sur le théAtre européen, que nous
sauvegarderons le mieux un pa-
trimoine mondial dont l'avenir.
lié à la force française, se jouera
le cas éohéant et en dernier res-
sort, sur les frontières mêmes
de la métropole. « Cultivons tous
nos jardins », reoommandalt oes
Jours-cl un Journaliste de bon
sens. Oui et n'en abandon-
nons aucun aux maraudeurs 1
Conscience impérial. ?
Notre confrère tunisien Lz Coton
FRANÇAIS, revient sur cet paroles de
M. Georg.. Mandel : La France est
bien un Empire de cent-dix millions
d'âmes, mais U ne semble pu qu'en-
en ait toujours pleinement conscien-
ce:
Nous eûmes la révélation de cette
Idée Ion de la Conférence Impériale
en 1935 où nos plus éminenti écono-
mistes de cette époque ne voyaient
uniquement dans les colonies qu'un
exutoire de la production Industrielle
métropolitaine rappelant ainsi Je sou-
venir du fameux Pacte colonial.
En vain. M. Gignoux, qui présidait
à l'organisation de cette manifestation,
proclamait-il c qu'il fallait créer une
conscience impériale M.
S fallut toute l'énergie des repré-
sentants des colonies aidés par des
Gouverneurs généraux dévoués pour
faire prévaloir cette idée aux yeux
surpris des métropolitains que ht co-
lonies tenaient à être un tout avec la
mère-patrie et qu'elles entendaient
traiter à égalité les grosses questions
économiques qui viendraient a se po-
ser.
Depuis, 1 la faveur du danger exté-
rieur et devant l'effondrement de la
politique danubienne qui avait pour-
tant coûté des milliards, nos gouver-
nants responsables se sont retournés
vers les oolàales, suprême espoir et
suprême pensée.
Les colonies comme nos PVO de
l'Afrique du Nord ont répondu : « Pré-
sent >.
H semble donc que cette « ynuden-
ce impériale a dont parlait M. Gignoux,
commence à se faire jour. 1'
La conséquence logique de ce aou-
vd état d'esprit serait que tous les
représentants de l'Empire puissent fai-
re connaître leurs besoins et leurs as-
pirations.
Et l'on ne verrait plus ainsi les
groupements métropolitains agricoles
s'insurger sans ménagement contre les
prétentions des colonies de vo?r s'ou-
vrir devant elles les portes de la Mé-
tropole à leur production.
Ferry ou Clemenceau ?
La France doit choisir entre deux
politiques, écrit dans L'Œuvu M. Jean
piot. Ou YEurope ou l'Empire. Or tes
Il
Smict régulier
de paquebot. fJrI. M.O.F.
DEPART DE BOULOGNE :
Pour Freetown, PORT-BOUET,
Accra. DOUALA, Kribi :
S.S. W AHEHE. 22 janvier
S.S. WADAI 22 février
DEPART D'ANVERS:
Pour Monrovia, Takoradi. Ac-
cra, Lagos, DOUALA, POINTE-
NOIRE:
M.S- KAMEROUN 7 janvier
M.S. TOGO. 6 février
Pour tous renseignements
s'adresser à
HERNU, PÉRON (Fmce) S.A.
PARIS, 61, boulev. Haussmann.
BOULOGNE-SUR-MER, 35-41.
Rue du Moulin-à-Vapeur. I
Français sont profondément divigés sur
la conduite a tenir en Europe :
Ils sont qnanfmes, par contre, dis
qu'on prétend toucher à leur (pré
carré » et à ses dépendances. Ce n'est
pas seulement l'effet de cette aotlon
de la propriété et de la borne-limite qui
est instinctive dans notre peuple. C'est
aussi l'effet de ce sentiment, que les
grands débats de demain ne sont plus
sur le plan intérieur européen, mais
bien entre l'Europe et un monde com-
plètement transformé en un quart de
siècle.
Ce n'est pas en Europe: c'est dans
ee monde-là que nous devons conser-
ver - notre place.
Nous dim-t-on que ceci commande
cela, et que c'est c sur les deux ta-
bleaux s. salon rexpresdon de M Pier-
re Dominique, que nous devons mi-
ser.
Alors, au moment où certains régi-
mes sont menacés pour n'avoir pu su
prendre leur propre mesure et celle de
leurs pays, je demande que nous sa-
chions prendre la nôtre.
Il n'y a dans ce que je dis ainsi rien
d'amer, ni de découragé, ni de c dé-
faitiste ».
Je dis seulement que nous avons à
opter devant le carrefour où se sont
heurtés jadis si durement Jules Fer-
ry et Clemenceau.
Mais le seul argument solide de Cle-
menceau contre Jules Ferry, c était le
souci lancinant de l'Alsace-Lorralne
perdue.
Recouvrée, ne la remettons pas en
jeu.
Le jeu est ailleurs.
Vers le Sud.
L'avenir de la France n'est pas en
Europe Centrale où trop de milliards
ont été engloutis en pure perte. Que
ne les avons-nous employés à équiper
notre Empire, demande Ls MATIN :
Répétons sans nous lasser que moins
la France se mêlera des affaires de
l'Europe centrale, mieux cela vaudra
pour elle. Jamais on ne vit sable plus
mouvant. Jamais on ne conçut peuples
plus changeants. Tel' pays qui, hier,
montrait le poing à tel autre, échange
aujourd'hui avec lui des baisers La-
mourette. Tel homme d'Etat qui, hier,
portait son fusil sur l'épaule droite,
le met aujourd'hui sur son épaule gau-
che. On ne sait plus avec qui on mar-,
che, ni sur quoi on marche. Quelle
aberration que d'avoir jamais ails le
pied dans cette pétaudière qui est, en
fait, une poudrière!
Honneur aux gouvernants républi-
cains qui tournèrent jadis leurs regards
vers la Tunisie, le Maroc et le Sou-
dan ! Ils ont tendu plus de services
à la France que ceux qui se mêlèrent
du destin des peuples du Danube et de
la Vistule. Faites le calcul des milliards
fronçais enfouis depuis vingt V18 dans
le Centre de l'Europe, soit pour IOU-
tenir tel Etat aujourd'hui écroulé soit
pour acquérir l'amitié de tel Etat au-
jourd'hui passé dans l'autre camp.
Mettez en regard les sommes consa-
crées au développement de notre Afri-
que. Et demandez-vous quels résultats
on aurait obtenus si tout l'effort avait
porté à mettre en valeur ee qui nous
appartient au lieu de financer des en-
treprises bâties dans des nuées dont la
direction même nous échappe.
Plus que- jamais, la route de notre
destin nous mène vers le Sud: ne
mus* fourvoyma plus dans celle de
n~:." '- ';'"; ';
l, ,'. J'; tf(, 3~.t~ ;, ~~1-!,;~otr;I' "t.
En fimpe I
« C'est en Europe que la France et
l'Angleterre doivent défendre leur Em.
pire », estime dant L'Omnts, notre con-
frère Emile Buré :
Le Führer exploite impitoyablement
sa victoire de Munich.
Les officieux comme les officiels ne
s'en inquiètent pu, son réjouissent
même parfois, ail nous reste notre
Empire colonial, soyons forts et dé-
veloppons-le », déclarent-ils.
En dépit des dernières manifestations
de Rome et de Tunis, ils ne veulent
pas voir que Munich a mia non seule-
ment en péril les positions européen-
nes de la France, niais en même temps
ses positions mondiales.
La France et l'Angleterre ne peu-
vent défendre leur Empire mondial
qu'en Europe. De par leur politique
imbécile, c'est question de force désor-
mais entre elles et l'Allemagne et l'Ita-
lie. Il est donc urgent, comme je l'é-
crivais, qu'à Londres et à Paris se
constituent des gouvernements de sa-
lut public, des gouvernements d'una-
nimité nationale, qui envisagent (roide-
ment la situation, qui soient en mesu-
re de sauvegarder la Paix. Lyautey,
disait qu'il faut savoir montrer M for-
ce si l'on ne veut pas avoir à s'en ser-
vir. Les gouvernements français et an-
glais, dans leur pacifisme, ont oublié
le conseil de ce grand pacifique
Il n'y a pas de choix possible.
Dans LE POPULAIRE M. Lion Blum
estime, de son èôté, que la Franct M
doit ni ne peut en aucun Cas se disin-
téresser des dvdnement4 européens.
La France n'a pas encore résolu, que
je sache, qu'elle cessait d'être une puis-
aance européenne pour devenlt une
puissance coloniale, une puissance
cr impérial. J. Cette décision, ce choix
capital pèsent encore sur elte. Elle
n'est pu convaincue que e réoclution
qui se dessine actuellement en Europe
orientale]) n'exercerait aucune éper-
cussion sur sa propre sécurité, Elle
AGENCE CENTRALE DES BANOUES COLONIALES
(3 bis, me Jouffroy • PARIS
DIRECTEUR 1 M. HELLIER
Représentant légal en France des Banques de la Msrtblqus,
de la Guadeloupe, de 1s Réunion et de la Guyana
BANQUE DE LA IfABT1NJQt1E 8ANQVB cie LA GO"'aoon
BANQUE DE LA MARTINIQUE BANQUE â*1OUADELOUFl
Siège * Port-de-France AtMM t nw Ttrrs
c*frfr'rrV' C̃
Directeur : M. piaeiiot iMrsctsur s M. Msroonsst
BANQUE DE LA REUNION BANQUE DE LA GUYANE
Siège * Saint-Denis siège A Csysnns
Asence è Saint-Pierre Agence à isInt-Usurent-du-Marenl
Capital : 6.000.000 de frue. capital : 1.300000 frases
Directeur : M. Poulet Directeur : M. Lsmsr
M e.o,- - .10 il
0 ibu -, 4, 5 - e ; 0
-e iF" - - - -- 1 e
n'est même pas convaincue que dans
la marche où on la pousse, vers le sud,
vers la Méditerranée, vers le Continent
Noir, les obstacles et les risques lui
seraient épargnés. La revendication ce-
loniale allemande n'est aucunement
abandonnée. M. Sieburg fait entendre
en termes exprès que le Reich, tout ep
cantonnant la France en Afrique, n'en-
tend nullement, lui, se laisser canton-
ner en Europe. Et surtout, dans l'ex-
pansion «impériale» vers la Méditer-
ranée et les terres d'Afrique, c'est 4
iltalie. fasciste aue la France vient
aussitôt de se heurter. Mussolini main-
tient son emprise sur l'Espagne et sur
les Baléares. Les scènes de la Chrabre
italienne, et de la rue italienne, ont
coïncidé avec le voyage de M. de Rlb-
bentrop. Or, Berlin n'a pu désavoué
Rome le moins du monde,
Rien n'est donc changé, là France
ne pourrait pas, sans une aberration
mortelle, s'isoler et s'abstraire du reste
de l'Europe. Mais fût-ce en s'isolant
et s'abstrayant du reste de l'Europe,
elle ne gagnerait pas pour cela a sé-
curité: l'affaire tunisienne le prouve
surabondamment.
Choisir ? Non. Répartir notre
effort.
c Cultivons tous nos jardins t » écrit
Clément Vautel, répondant dans LI
JOURNAL & un article où Stéphane Lau-
sanne reprochait aux jeunes Français
de ne pat vouloir aller aux Colonie» :
Oui, mais les jeunes Fransals ne re-
vent peut-être pu de vivre avec Ven-
dredi. Est-ce à dire qu'ils n'ont pu la
dre&. Est-ce à dire 7 fe crolo6- &u em-
vocation coloniale ? Je crois, au con-
traire, que beaucoup rêvent des c aU-
leurs» où leur imagination crée lu
mirages de la liberté, de l'aventure,
de la fortune.- Seulement, si j'en juge
par les nombreuses lettres que je re-
çois, les jeunes gens qui n'ont pu de
ces illusions romanesques et Mttt prêts
à travailler durement pour se faire
une place au soleil, se heurtent à du
obstacles bien décourageants. Cest tout
juste si l'administration coloniale elle-
même ne leur dit pas:
- N'allez pu par a J
D'autre part, mon cher Lausanne, il
y a aussi, en France, du sol à remuer.
L'empire, oui, vive l'empire 1 Mais je
me demande s'il faut que des légions
de jeunes Français aillent récolter des
bananes au pays de Malikoko, tandis
que des centaines de milliers d'étran-
gers cultiveraient, en France, les
champs de blé. Ce serait peut-être
dangereux, et d'abord pour l'empi-
re.
Tunisie
française
Nous avons été les premiers à
écrire ici même, qu'il ne conve-
nait point d'accorder aux reven-
dications Italiennes plus d'Im-
portance qu'elles n'en méri-
taient.
Les toutes récentes déclara-
tions de M. Georges Bonnet af-
firmant l'Intégrité sacrée de notre
patrimoine et celles de M. Nevllle
Ohamberialn proolamant la soli-
darité franoo-tnglaise, dana le
maintien du statu-quo en MMI-
térrènée ont d'ailleurs mis le
point final à 4a discussion.
Il n'en reste pas moins que
l'opinion publique française a
trouvé dans les rodomontadea
romaines une magnifique oooa-
slon de Il rasssmbler et de s'af-
ftrmer.
Les dlrigsants Italiens ont
ainsi rendu à la cause de l'lm.
pire en France, un magnifique
service dont il serait aeeex ingrat
de ne point les remercier.
Vole qui cet fait.
Un magnifique bilan.
C'est celui que dresse de notre oc-
cupation en Tunisie, M. Gilbert Jon-
quitte, dans LE PETIT JOURNAL :
La Tunisie couvre environ 125.000
kilomètres carrés. A notre arrivée.
650.000 hectares étaient en culture et
170.000 hectares recevaient 7 mUJion.
d'oliviers, voisinant misérablement avec
11100 hectares de vignes.
Actuellement, 400.000 hectares sont
ombragés par 18 millions de pieda
d'oliviers, pendant que 1 million et
demi d'hectares produisent 3 500-000
quintaux de blé; 2.500.000 quintaux
d'orge. De l'huile 7 en voici 70 millions
de kilos qui n'empêchent pas la récolta
de 1.200.000 hectolitres de vin. Et quel
vin r
Une population de 2.600.000 haeitants
vit dans cette heureuse régenre, où
nous avons construit 16.000 kilomètres
de routes; 2.500 kilomètres de voiej
ferrées, qui transportent 8 millions de
voyageurs par an ; alors que 3 000 ki-
lomètres de fils télégraphiques relient
les 3.000 bureaux de poste et que 32.00C
kilomètres de fils téléphoniques liarré.
tent pas l'activité des 16 stativba de
T.S.F
500 éaoles publiques, un nombre
considérable ohApitaux, de dispensai-
res, de maternités, émargent à un bud-
get de 620 millions de francs, peur ré-
pandre, dans toute la régenoe, sous
l'autorité attentive du Bey et du ré-
sident, l'instruction, la santé, le con-
fort et la sécurité.
Voilà le bilan de 40 années de paix
française.
L'axe jouera-t-il ?
M. Paul BeUamy, dans L'Omis, ns
croit pas que la signature de la tU.
claration franco-allemande inotit-o le
Reich à te désintéresser du NOeMi.
cations italiennes :
Quant à la solidité de rue Rome-
Berlin, elle fait l'objet de commentaires
de plus en plus éloquents, d'où il res-
sort clsirement que l'Allemagne ap-
prouve sans réserve les revendication*
italiennes et est même prête à Isa sou
tenir. Le thèse allemande parait être
actuellement la suivante: l'Italie s'est
rangée sans hésiter et avec la dernière
énergie (7) aux côtés de l'Allemagne
Ion de la crise c enmo- qui
n'intéressait l'Italie Ladite que d'une
façon bien Indirecte. L'Allemagne a
contracté alors une dette envers SOJ
slUée italienne, et c'est cette dette
qu'elle entend acquitter au plus têt
avec une énergie toute nationaie-socls-
liste.
Cest pourquoi, dans cette qursUon
méditerranéenne, qui nintéiewe pu
directement les Intérêts allemands, le
Reich appuiera de toute sa face les
revendications Italiennes. Cest your-
quol aussi, sans doute, malin la ré-
conciliation franco-allemande, les pa
riotes tunisiens et corsés qui manifes-
ont contre les appétits italiens centi
nuent i être traités de « IDIUW Jtodk-
bolchevik t et de c hordes moscoutai-
Z« 9, tandis que les contre-manifes-
tants italiens sont assurés de toute la
sympathie et de l'admiration sans ré-
serve de tous les journaux du Docteur
GcebbelSi
Faites-moi de bonne politique.
«Pour garder la Tunille, bastion
d'Afrique, écrit Bernard Simia dans
LI JOURNAL, il faut que régnent t'ordre,
le travail et la bonne volonté » :
Près de cent mille Italiens résident
en Tunisie. On. peut assurer ici que
la majorité d'entre eux ne d*mand-j
qu'à continuer à vivre sous notre dra-
peau. L'attitude de leur gouvernement
les a plongés daglus vive -les in-
quiétudes, s'il 611 en croire les de-
mandes massives de naturalisation qui
parviennent aux bureaux de nos con
trôles civils.
Rome devra voir là que le rurt de
ses ressortissants est loin d'être si mi -
Mrable. D'ailleurs, ce sort a été fixé
par une convention signée en 1894 en-
tre la France et l'Italie, et qu< uonne
aux Italiens certains avantages : éco-
les royales, h&pitaux, bénéfice de la
nation la plus favorisée, droits de se
servir de diplômes lwiem.
Cette convention, l'Italie ne devrait
pu l'oublier, la France peut !s dé-
noncer du jour au lendemain et faire
rentrer ainsi ipso facto tous les Italiens
dans le droit comm m.
Quand VL Peyrouton dWt: c J'a!..
tas-moi de bonne politique.,. », U pen-
sait à la politique intérieure, mais, au
moment où la souveraineté française
est en jeu, on peut se demander ai la
phrase de l'ancien réaident général de
Tunisie ne pourrait pas s'applijubx sur
un autre plan.
La Tunisie n'a pas de cSuditen.
Est-on bien sûr que les ltal,,,,, im-
plantés dans la Régence ne préfirent
pat vivre dans un pays de protectorat
français plutôt que dans une colonie
Ualienne ? demande F. Bartholi-Sabad
dans - LI Pxnr BLEU :
Quant à la Tunisie, elle avait répon -
du par avance pendant le mwrable
mois de sejgeiabrjMlernier, et ce, par
la voix même des Italiens qui y rési-
dent. En apprenant que l'Italie pourrait
se ranger aux côtéa de l'Allemagne
pour une guerre commune contre la
France, tous les Italiens ont été cons
ternés.
PuiJ, quand se répandit le bruit que
le roi d Italie abdiquerait plutôt que de
voir son armée se battre contre la
France, de nombreuses manifestions
secouèrent la ville aux cris joyeux et
sympathiques de : « Ewiva il Re
Evviva la Francia ! » Us aiment mieux
vivre dans une colonie française que
dans une colonie italienne.
Cet état d'esprit est le résultat d'un
libre choix. C'est ce qui établit une dif-
férence fondamentale entre la Tchéco-
slovaquie et la Tunisie.
Si les descendants de la louve res-
tent en Tunisie, c'est qu'ils s'y trou-
vent bien. Qui les empêcherait de jean
aller 1 na sont même incités à rentrer
chez eux par la loi d'amnistie que le
Duce vient de faire voter pour tous
ceux qui n'accoururent pas à Rome
lors de la guerre d'Ethiopie, ou qui
furent porta comme déserteurs. Mais
cette loi n'a aucun succès, et tous les
Italiens qui sont hors de leurs pays
restent à l'étranger. La réponse est
éloquente.
Sauterelles, Mtqljs, '- ",;
La polihqità^!ejnograpfaque"du fa» -
cisme n'est enfin pas faite pour ras-
surer lu mutèhnans des terres voi-
sines. « La Tripolitaine est mangée par
une invasion de sauterelles italiennes >
écrit Abdesslem Benjelloun dans LI:
Cm MAXOCAUT :
Comment un contingent de paysans
italiens six fois plus nombreux que
l'effectif total de la colonisation fran-
çaise au Maroc envahiralt-il d'un seul
coup la Libye, pays plus petit et plus
pauvre que le nôtre, sans que le sort
de nos frères musulmans ne nous pa-
raisse menacé et que nous n'éprou-
vions de vives craintes pour eux 7 Je
croyais, en effet, pour ma part, que
les terres fertiles de Libye étaient plus
rares qu'au Maroc et ce n'est pas sans
angoisse que je me demande com-
ment les fellahs de Libye pourront
trouver désormais à subsister. D'au-
tant plus que cette prise de possession
du sol, si - parfaitement réussie, laisse
présager d'autres immigrations.
L'Italie est un pays qui a beaucoup
trop de bouches à nourrir, nous le sa-
vons du reste, la propagande fasciste
en a fait un de ses thèmes favoris de
publicité.
Si elle veut, l'Italie peut diriger sur
ses possessions nord-africaines un flot
puissant et régulier d'immigrants dont
la masse et le poids entraîneront né-
cessairement le refoulement et l'exter-
mination de la population autochto-
ne.
Je conçois que le Gouvernement ita-
lien soit fier de cette italianisa tien ra-
dicale d'un pays musulman, mais je
doute qu'elle soit prisée par les Arabes
à quelque pays qu'ils appartiennent.
fl serait opportun de joindre aux
protestations élevées contre la dépos-
session des fellahs palestiniens, celles
que doit soulever l'élimination de nos
frères libyens.
Le khaliffe Mussolini.
Sur le même sujet celui de la co-
lonisation lybienns El Amrani icrit
dans L'EMTBTCS:
L'idée conçue deux ans auparavant
se réalise maintenant. « Le Lion -le l'Is-
lam JI a réclamé toutes les parts pour
lui, les Musulmans sont terriftét. Com-
me vainqueur l'Italien entend s'ap-
proprier tout le pays et comme fas-
ciste c'est-à-dlna supérieur-il ne Muf-
fre point de voisinage. Le fascisme ne
s'embarrssss ni du respect dû 1 la per-
sonne humaine ni du droits que con-
fire le passé. Quelques milliers do mu-
sulmans vont disparaître de la surface
du globe, Us seront aussitôt remplacés
par des aryens.
L'sppétit de notre c protecteur » se-
ra-t-U satisfait 7 n serait naïf de le
croire. L'Avenir de l'Italie se joue
dans ls bassin, méditerranéen. Néces-
sairement c'est, là. qu'elle cherchera
ion salut Si l'Italie Da pas vouiu cet-
te Ici elle la subit L'Afrique du Nord
devient l'enjeu de la politique euro-
péenne.
Hier encore la foule ItaUennt. ses
députés en tête, manifestait dans les
rues de Rome en hurlant «Tunisie»
Hier encore la presse italienne écri-
vait: «NOUS N'OUBLIERONS JA-
MAIS L'AFFRONT QUE Nous A
FAIT LA FRANCE EN OCCUPANT
TUNIS».
LI problème est posé. La France re -
culera-t-elle 7 Nous ns ls croyons pas
Nous avons tout à craindre du fascis-
me. Nous ne voulons pu subir le sort
de la malheureuss Eipsgns. Nous ds
mandons plus dé sûreté et l'expulsion
des Italiens non naturalisés et le pro-
longtomt de la ligne Maginot tout
le long ds la Tunwo.
On écrit.
en Indochine
Un - témoignage - de confiance.
LA GAZETTE DE Hm: revient, pour
s'en féliciter sur le décret de M. Man-
del donnant aux Indochinois accès dans
nos écola militaires:
Par dessus tout cela il est réconfor-
tant de souligner qu'il est enfin om..
ciellement reconnu que les enfants de
l'Empire français, nous voulonèf di-
re ceux des colonies ne restent plus
étrangers à la question de la défense
de leur territoire et pourront témoi-
gner de toute leur intime volonté de
collaborer, dans toute l'acceptation du
terme, loyalement et efficacement,
avec la Métropole désormais confian-
te.
L'heure est venue où la Natirn pro-
tectrice sait que l'Indochine « armée »,
au lieu d'être une menace contre la
Métropole, reste une fidèle sujette et
protégée et fidèle alliée. Consciente
d'être une partie solidaire dont les
intérêts et la destinée sont liés à ceux
de l'Empire, elle concourra à tous mo-
ments à sa propre défense et à celle
de la Mère-Patrie.
La vole précaire.
Dans 'le même journal sdigonnais,
M. Henry de Lachevrotière constate
que la route et la voie transindochinoi-
ses sont à la merci d'un typhon :
Au moment où il était question de
la défense de l'Indochine, pendant que
nos Grands Conseillera palabraient, il
n'existait plus aucun moyen de com-
munication terrestre entre le Ncrd et
le Sud. Quelques typhons avaient ren-
du inutilisables le fameux Trans-Indo-
chinois en même temps que la Route
Mandarine.
Nul ne niera l'importance stratégi-
que de communications continues et
sûres entre Hanoi et Saïgon.
Une large route sur la rive gauche
du MêkolUl, par laquelle il aurait été
possible en toute saison de rejoindre
le Nord-Annam et de là le Tonldn,
aurait corrigé en partie la faute com-
mise en construisant côte à côte, le
long de la mer, la route et la voie
ferrée. Cette voie ferrée aurait été
plus à sa place le long du Mékong,
elle aurait permis de débloquer le Laos
et de tirer parti d'une région riche et
pour le moment inexploitée.
Une large route, véritable auto-stra-
de, sur laquelle circuleraient aisément
de gros camions en toutes saisons, per-
mettrait à peu de frais le dévJtoppe-
ment de ce Laos plus susceptible que
l'Annam de contribuer à la richesse
de l'Indochine.
Est-il besoin d'insister au sujet de
l'Importance stratégique d'une telle
route sur laquelle des autos légères
pourraient rouler à une moyenne de
80 kilomètres à l'heure et les camions
transportant hommes et matériel pour-
raient se déplacer rapidement?
Un décret bien intentionné
mais.
L'OKWION, de Saigon, s'élive contra
un récent décret tendant Il réprimer
l'usure et n'ayant abouti en ftiAt qv?&
entràver la circulation honnête de»
capitaux t
On pourrait discuter longuement
sur l'opportunité qu'il y a à réprimer
ce que l'on appelle l'usure, et qui
n'est dans notre législation, que la
perception d'intérêts estimés exceuifa.
En réalité - et il faut le dire à la
décharge des chettys les prêts qu'ils
faisaient aux agriculteurs étaient beau-
coup moins de véritables prêta que
des commandites déguisées.
Emprunteurs et prêteurs spéculaient
l'un et l'autre sur la récolte future,
c'est-à-dire sur le temps qu'il ferait,
sur le soleil et sur la pluie. Le vieil
empire d'Annam, beaucoup mieux que
nous, avait su édicter la règle conve-
nable, à savoir que les intérêts accu-
mulés ne pouvaient jamais dépasser
le montant du capital prêté,
En réalité, ce mauvais décret ne
s'oppose en rien aux entreprises des
usuriers, il ne fait qu'entraver la cir-
culation honnête de l'argent.
L'opinion unanime tout entière des
commerçants, négociants et banquiers
agriculteurs, hommes d'affaires, gens
de loi et même magistrats, est dres-
sée contre lui. A un certain moment
ne prétendait-on pas l'appliquer aux
opérations commerciales pour dei rai -
sons excellemment déduites iu con-
texte. Cela juge la valeur de sa rédac-
tion. C'était un comble 1
Une autre solution.
Traitant de son côté de la répression
de l'usure, LE THOI-VU préconise la
création de banques de crédit populai-
res destinées à venir en aide aux cul-
tivateurs en difficultés:
Afin de soustraire la population
pauvre des campagnes aux griffes des
usuriers, il faudrait instituer à son
intention des offices de prêt dont la
forme la mieux adaptée aux institu-
tions locales est la banque de crédit
populaire.
Le but de ces organismes étant de
venir en aide à la maue rurale indi-
gente, il conviendra de réduire les for-
malités de prêt au minimum, et no-
tamment de ne pas exiger la pioduc-
tion des gages, car les débiteurs ne
peuvent pas en présenter dans 'a gé-
néralité des cas. Le perspective des
condamnations à encourir fera hésiter
les emprunteurs peu scrupuleux ; l'on
sait d'ailleurs que ceux-ci ne repré-
sentent qu'une minorité et que ie pay-
san annamite n'est pas malhonnête de
sa nature.
Nous sommes persuadés que l'Ad-
ministration, si elle tient à combattre
l'usure, ne s'embarrassera pas de ques-
tions de forme et qu'elle acceptera vo-
lôntiérs quelques risques: d'ailleurs
nous ne voyons pas pourquoi l'on re-
fuserait de faire confiance aux agri-
culteurs pauvres après avoir créé des
offices de prêt à leur intention,
A propos de noturalilOtion.
LI TAN Virr NAM s'élive contre ceux
qui réclament pour les Annamites ins-
truits des lacilitde ptUl pMttd« d'ac-
quérir la nationalité française :
Nous sommes très reconnaissants en-
vers la nation protectrice de nous avoir
ouvert généreusement ses trésors in-
tellectuels. Grèce à elle, nous ne fat,.
sons pas figure de peuple srrtéré en
Extrême-Orient Mais nous ne pou-
vons approuver sans réserva les masu-
res qu'elle a prises et par lesquelles
elle a permis à des Annamites, très
méritants sans doute, et très cultivés,
d'abandonner leur nationalité, ear une
Documents coloniaux
..-
ROME ÉPERDU
LA PARTI\ , ISLAM.
écrit la presse musulmane
L'installation massive des eolmu ita-
lieu en Libye, les revendications pro-
voquées de la foule romaine sur la
Tunisie ne laissent ptJI d'avoir un pro-
longement sur les élites musulmanes.
Après les protestations unanimu du
Tuniaiena. que les intempestives mani-
festations italiennes ont dressés en un
seul ipioc, la. pressè.&àeulmane fait
longuetnent écho aux réactions qu'ont
provoquées dans tout Platam les pré-
tentions de Rome.
Parmi toutes les protestations qui
fusent du Caire & Fis, nous soumet-
tons à nos lecteurs le passage suivant
extrait d'un long article publié par La
Voix Nationale, organe réformiste ma-
rocain, que dirige avec une évidente
probité M. AbdeUatif Sbihi.
Avec 1939, la France recommence.
A l'heure grave, cette dernière a
éprouvé l'attachement des populatons
d'outre-mer. Actuellement encore, les
Tunisiens, unanimes, ont découvert
leur cosur, en méprisant les pantalon-
nades italiennes.
Disons, à ce propos, que le fascisme
vient de commettre une erreur fatale
et ce n'est pas nous qui nous en
plaindrons, car nous n avons pas cesse
de dénoncer l'attitude équivoque de
Rome en matière de politique arabe.
M. Mussolini faisant brusquement sur-
gir de la botte-attrape où il dormait,
l'irrédentisme poussiéreux, a oublié
que cette arme grossière allait se ré-
véler à deux tranchants.
D'un séul coup, l'effort gigantesque
ca Bari) de propagande Italienne ea
pays arabes, a été détruit, réduit à
néant.
Que le Gouvernement de Rome com-
prenne bien une fois pour toutes que
les peuples musulmans ne sont par
monnaie d'échange. Nous ne passerons
pas sur cette insulte que les Italiens
aient pu admettre pareille chose. Et
nous ne parlons pas ici. en tant que
porte-parole des Marocains, mais ar
nom de tous les Musulmans.
Suez reviendra à l'Egypte. Et la Tu-
nisie restera la Tunisie. Si la France,
pour une raison impossible à imaginer
devait jamais renoncer à son rôle en
ce pays, que M. Mussolini le sache :
la Tunisie ne deviendrait pas italien-
ne, mais subsisterait grâce à ses pro-
pres fonctions.
Rome a perdu la partie dans les
pays arabes !
:s::s::s: W:::I::::: 11.1 s $1. el., = :::=====::: ==: =: =:: === l =
Protestation
contre me manifestation anti-anglaise en Syrie
Au cours d'une séance de la Cham-
bre syrienne, tenue récemment en
présence d'un représentant du haut-
commissaire de France, un député a
prononcé à la tribune les paroles sui-
vantes :
e Ce qu'il faut, c'est frapper la
Grande-Bretagne dans ses intérêts vi-
taux. C'est la présenter comme l'enne-
mie mortelle des musulmans et de
tous les Arabes. Il faut proclamer le
« Djihad. (la guerre sainte) contre
telle politique aurait pour effet o'en-
lever au peuple annamite ses meil-
leurs enfants: ainsi notre idéal natio-
nal risquerait de disparaître du fait
qu'il n'y aurait plus d'Annamites ins-
truits ayant gardé leur nationalité ori-
ginelle.
Nous n'ignorons pas que la natura-
lisation française procure de grands
avantages, puisqu'elle confère à ses
bénéficiaires les droits et privilèges de
toutes aortes dont jouissent nos protec-
teurs. Mais nous préférons que la Fran-
ce, au lieu de réserver œil faveurs à
des individus, les accorde à la masse
entière de la population en appliquant
une politique libérale.
l'Angleterre dans tous les pays arabes.
Les discours, les pétitions et les con-
grès n'aboutiront jamais à aucun ré-
sultat efficace. Nous ferons, s 11 le faut.
appel à Hitler ».
Le représentant du haut-commissaire
de 'France n'a pas cru devoir faire
retirer la parole à l'orateur; il n'a
formulé aucune protestation.
Le Comité de la Méditerranée s'élè-
ve avec force contre l'attitude des
agents de la République en Syrie qui,
non contents de tolérer les intrigues
anti-anglaises du muphti de Jérusa-
lem, réfugié à Damas, laissent tenir
dans l'assemblée délibérante d'un Etat
sous mandat français, des discours
dont l'objet est de briser l'entente
franco-anglaise, gage de la paix.
Le Comité de la Méditerranée attire
l'attention de tous les Français sur la
gravité et les conséquences des in-
cidents qui ne manqueraient pas de
se multiplier en Syrie, à l'instigation
de puissances étrangères, si, par la
ratification du triste traité franco-sy-
rien, les pouvoirs de gestion et de
législation, détenus jusqu'à ce jour par
la France, étaient soudain transférés à
la Chambre syrienne.
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Adresse |
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(Signature) 3
Compta de Ch. Post. Paill-Datar 172J83 Paris. >9
IOURINAUX (TrERIODIQUES
- -. -.
Cultivons
tous
nos jardins!
Que doit faire la France, dans
l'iurope nouvelle, datée de Mu-
nlch ? La politique des ailianoes
Issus de Versailles a fait faillite
parce que ces alliances étalent
faibles en face d'uno Alfemagne
homogène et forte.
Alors ? se replier derrière ses
forteresses et se oônsaorer tout
entière à son Empire ?
Rien ne ferait autant plaisir
à M. Hitler qui. héritier en cela
de la politique de Bismarck, a
besoin de totre désintéressement
sur le Continent.
Nous avons toujours estimé
que la Franc* devait prendre une
claire conscience de sa grandeur
Impériale et réserver à ses Co-
lonies des capitaux qu'elle a trop
souvent gaspillés chez des aillés
douteux. Mals la tache d'Empire
n'Implique point l'abdioation en
Europe. Tout au oontralrel 0'88t.
en demeurant vigilants et aotlfs
sur le théAtre européen, que nous
sauvegarderons le mieux un pa-
trimoine mondial dont l'avenir.
lié à la force française, se jouera
le cas éohéant et en dernier res-
sort, sur les frontières mêmes
de la métropole. « Cultivons tous
nos jardins », reoommandalt oes
Jours-cl un Journaliste de bon
sens. Oui et n'en abandon-
nons aucun aux maraudeurs 1
Conscience impérial. ?
Notre confrère tunisien Lz Coton
FRANÇAIS, revient sur cet paroles de
M. Georg.. Mandel : La France est
bien un Empire de cent-dix millions
d'âmes, mais U ne semble pu qu'en-
en ait toujours pleinement conscien-
ce:
Nous eûmes la révélation de cette
Idée Ion de la Conférence Impériale
en 1935 où nos plus éminenti écono-
mistes de cette époque ne voyaient
uniquement dans les colonies qu'un
exutoire de la production Industrielle
métropolitaine rappelant ainsi Je sou-
venir du fameux Pacte colonial.
En vain. M. Gignoux, qui présidait
à l'organisation de cette manifestation,
proclamait-il c qu'il fallait créer une
conscience impériale M.
S fallut toute l'énergie des repré-
sentants des colonies aidés par des
Gouverneurs généraux dévoués pour
faire prévaloir cette idée aux yeux
surpris des métropolitains que ht co-
lonies tenaient à être un tout avec la
mère-patrie et qu'elles entendaient
traiter à égalité les grosses questions
économiques qui viendraient a se po-
ser.
Depuis, 1 la faveur du danger exté-
rieur et devant l'effondrement de la
politique danubienne qui avait pour-
tant coûté des milliards, nos gouver-
nants responsables se sont retournés
vers les oolàales, suprême espoir et
suprême pensée.
Les colonies comme nos PVO de
l'Afrique du Nord ont répondu : « Pré-
sent >.
H semble donc que cette « ynuden-
ce impériale a dont parlait M. Gignoux,
commence à se faire jour. 1'
La conséquence logique de ce aou-
vd état d'esprit serait que tous les
représentants de l'Empire puissent fai-
re connaître leurs besoins et leurs as-
pirations.
Et l'on ne verrait plus ainsi les
groupements métropolitains agricoles
s'insurger sans ménagement contre les
prétentions des colonies de vo?r s'ou-
vrir devant elles les portes de la Mé-
tropole à leur production.
Ferry ou Clemenceau ?
La France doit choisir entre deux
politiques, écrit dans L'Œuvu M. Jean
piot. Ou YEurope ou l'Empire. Or tes
Il
Smict régulier
de paquebot. fJrI. M.O.F.
DEPART DE BOULOGNE :
Pour Freetown, PORT-BOUET,
Accra. DOUALA, Kribi :
S.S. W AHEHE. 22 janvier
S.S. WADAI 22 février
DEPART D'ANVERS:
Pour Monrovia, Takoradi. Ac-
cra, Lagos, DOUALA, POINTE-
NOIRE:
M.S- KAMEROUN 7 janvier
M.S. TOGO. 6 février
Pour tous renseignements
s'adresser à
HERNU, PÉRON (Fmce) S.A.
PARIS, 61, boulev. Haussmann.
BOULOGNE-SUR-MER, 35-41.
Rue du Moulin-à-Vapeur. I
Français sont profondément divigés sur
la conduite a tenir en Europe :
Ils sont qnanfmes, par contre, dis
qu'on prétend toucher à leur (pré
carré » et à ses dépendances. Ce n'est
pas seulement l'effet de cette aotlon
de la propriété et de la borne-limite qui
est instinctive dans notre peuple. C'est
aussi l'effet de ce sentiment, que les
grands débats de demain ne sont plus
sur le plan intérieur européen, mais
bien entre l'Europe et un monde com-
plètement transformé en un quart de
siècle.
Ce n'est pas en Europe: c'est dans
ee monde-là que nous devons conser-
ver - notre place.
Nous dim-t-on que ceci commande
cela, et que c'est c sur les deux ta-
bleaux s. salon rexpresdon de M Pier-
re Dominique, que nous devons mi-
ser.
Alors, au moment où certains régi-
mes sont menacés pour n'avoir pu su
prendre leur propre mesure et celle de
leurs pays, je demande que nous sa-
chions prendre la nôtre.
Il n'y a dans ce que je dis ainsi rien
d'amer, ni de découragé, ni de c dé-
faitiste ».
Je dis seulement que nous avons à
opter devant le carrefour où se sont
heurtés jadis si durement Jules Fer-
ry et Clemenceau.
Mais le seul argument solide de Cle-
menceau contre Jules Ferry, c était le
souci lancinant de l'Alsace-Lorralne
perdue.
Recouvrée, ne la remettons pas en
jeu.
Le jeu est ailleurs.
Vers le Sud.
L'avenir de la France n'est pas en
Europe Centrale où trop de milliards
ont été engloutis en pure perte. Que
ne les avons-nous employés à équiper
notre Empire, demande Ls MATIN :
Répétons sans nous lasser que moins
la France se mêlera des affaires de
l'Europe centrale, mieux cela vaudra
pour elle. Jamais on ne vit sable plus
mouvant. Jamais on ne conçut peuples
plus changeants. Tel' pays qui, hier,
montrait le poing à tel autre, échange
aujourd'hui avec lui des baisers La-
mourette. Tel homme d'Etat qui, hier,
portait son fusil sur l'épaule droite,
le met aujourd'hui sur son épaule gau-
che. On ne sait plus avec qui on mar-,
che, ni sur quoi on marche. Quelle
aberration que d'avoir jamais ails le
pied dans cette pétaudière qui est, en
fait, une poudrière!
Honneur aux gouvernants républi-
cains qui tournèrent jadis leurs regards
vers la Tunisie, le Maroc et le Sou-
dan ! Ils ont tendu plus de services
à la France que ceux qui se mêlèrent
du destin des peuples du Danube et de
la Vistule. Faites le calcul des milliards
fronçais enfouis depuis vingt V18 dans
le Centre de l'Europe, soit pour IOU-
tenir tel Etat aujourd'hui écroulé soit
pour acquérir l'amitié de tel Etat au-
jourd'hui passé dans l'autre camp.
Mettez en regard les sommes consa-
crées au développement de notre Afri-
que. Et demandez-vous quels résultats
on aurait obtenus si tout l'effort avait
porté à mettre en valeur ee qui nous
appartient au lieu de financer des en-
treprises bâties dans des nuées dont la
direction même nous échappe.
Plus que- jamais, la route de notre
destin nous mène vers le Sud: ne
mus* fourvoyma plus dans celle de
n~:." '- ';'"; ';
l, ,'. J'; tf(, 3~.t~ ;, ~~1-!,;~otr;I' "t.
En fimpe I
« C'est en Europe que la France et
l'Angleterre doivent défendre leur Em.
pire », estime dant L'Omnts, notre con-
frère Emile Buré :
Le Führer exploite impitoyablement
sa victoire de Munich.
Les officieux comme les officiels ne
s'en inquiètent pu, son réjouissent
même parfois, ail nous reste notre
Empire colonial, soyons forts et dé-
veloppons-le », déclarent-ils.
En dépit des dernières manifestations
de Rome et de Tunis, ils ne veulent
pas voir que Munich a mia non seule-
ment en péril les positions européen-
nes de la France, niais en même temps
ses positions mondiales.
La France et l'Angleterre ne peu-
vent défendre leur Empire mondial
qu'en Europe. De par leur politique
imbécile, c'est question de force désor-
mais entre elles et l'Allemagne et l'Ita-
lie. Il est donc urgent, comme je l'é-
crivais, qu'à Londres et à Paris se
constituent des gouvernements de sa-
lut public, des gouvernements d'una-
nimité nationale, qui envisagent (roide-
ment la situation, qui soient en mesu-
re de sauvegarder la Paix. Lyautey,
disait qu'il faut savoir montrer M for-
ce si l'on ne veut pas avoir à s'en ser-
vir. Les gouvernements français et an-
glais, dans leur pacifisme, ont oublié
le conseil de ce grand pacifique
Il n'y a pas de choix possible.
Dans LE POPULAIRE M. Lion Blum
estime, de son èôté, que la Franct M
doit ni ne peut en aucun Cas se disin-
téresser des dvdnement4 européens.
La France n'a pas encore résolu, que
je sache, qu'elle cessait d'être une puis-
aance européenne pour devenlt une
puissance coloniale, une puissance
cr impérial. J. Cette décision, ce choix
capital pèsent encore sur elte. Elle
n'est pu convaincue que e réoclution
qui se dessine actuellement en Europe
orientale]) n'exercerait aucune éper-
cussion sur sa propre sécurité, Elle
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(3 bis, me Jouffroy • PARIS
DIRECTEUR 1 M. HELLIER
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de la Guadeloupe, de 1s Réunion et de la Guyana
BANQUE DE LA IfABT1NJQt1E 8ANQVB cie LA GO"'aoon
BANQUE DE LA MARTINIQUE BANQUE â*1OUADELOUFl
Siège * Port-de-France AtMM t nw Ttrrs
c*frfr'rrV' C̃
Directeur : M. piaeiiot iMrsctsur s M. Msroonsst
BANQUE DE LA REUNION BANQUE DE LA GUYANE
Siège * Saint-Denis siège A Csysnns
Asence è Saint-Pierre Agence à isInt-Usurent-du-Marenl
Capital : 6.000.000 de frue. capital : 1.300000 frases
Directeur : M. Poulet Directeur : M. Lsmsr
M e.o,- - .10 il
0 ibu -, 4, 5 - e ; 0
-e iF" - - - -- 1 e
n'est même pas convaincue que dans
la marche où on la pousse, vers le sud,
vers la Méditerranée, vers le Continent
Noir, les obstacles et les risques lui
seraient épargnés. La revendication ce-
loniale allemande n'est aucunement
abandonnée. M. Sieburg fait entendre
en termes exprès que le Reich, tout ep
cantonnant la France en Afrique, n'en-
tend nullement, lui, se laisser canton-
ner en Europe. Et surtout, dans l'ex-
pansion «impériale» vers la Méditer-
ranée et les terres d'Afrique, c'est 4
iltalie. fasciste aue la France vient
aussitôt de se heurter. Mussolini main-
tient son emprise sur l'Espagne et sur
les Baléares. Les scènes de la Chrabre
italienne, et de la rue italienne, ont
coïncidé avec le voyage de M. de Rlb-
bentrop. Or, Berlin n'a pu désavoué
Rome le moins du monde,
Rien n'est donc changé, là France
ne pourrait pas, sans une aberration
mortelle, s'isoler et s'abstraire du reste
de l'Europe. Mais fût-ce en s'isolant
et s'abstrayant du reste de l'Europe,
elle ne gagnerait pas pour cela a sé-
curité: l'affaire tunisienne le prouve
surabondamment.
Choisir ? Non. Répartir notre
effort.
c Cultivons tous nos jardins t » écrit
Clément Vautel, répondant dans LI
JOURNAL & un article où Stéphane Lau-
sanne reprochait aux jeunes Français
de ne pat vouloir aller aux Colonie» :
Oui, mais les jeunes Fransals ne re-
vent peut-être pu de vivre avec Ven-
dredi. Est-ce à dire qu'ils n'ont pu la
dre&. Est-ce à dire 7 fe crolo6- &u em-
vocation coloniale ? Je crois, au con-
traire, que beaucoup rêvent des c aU-
leurs» où leur imagination crée lu
mirages de la liberté, de l'aventure,
de la fortune.- Seulement, si j'en juge
par les nombreuses lettres que je re-
çois, les jeunes gens qui n'ont pu de
ces illusions romanesques et Mttt prêts
à travailler durement pour se faire
une place au soleil, se heurtent à du
obstacles bien décourageants. Cest tout
juste si l'administration coloniale elle-
même ne leur dit pas:
- N'allez pu par a J
D'autre part, mon cher Lausanne, il
y a aussi, en France, du sol à remuer.
L'empire, oui, vive l'empire 1 Mais je
me demande s'il faut que des légions
de jeunes Français aillent récolter des
bananes au pays de Malikoko, tandis
que des centaines de milliers d'étran-
gers cultiveraient, en France, les
champs de blé. Ce serait peut-être
dangereux, et d'abord pour l'empi-
re.
Tunisie
française
Nous avons été les premiers à
écrire ici même, qu'il ne conve-
nait point d'accorder aux reven-
dications Italiennes plus d'Im-
portance qu'elles n'en méri-
taient.
Les toutes récentes déclara-
tions de M. Georges Bonnet af-
firmant l'Intégrité sacrée de notre
patrimoine et celles de M. Nevllle
Ohamberialn proolamant la soli-
darité franoo-tnglaise, dana le
maintien du statu-quo en MMI-
térrènée ont d'ailleurs mis le
point final à 4a discussion.
Il n'en reste pas moins que
l'opinion publique française a
trouvé dans les rodomontadea
romaines une magnifique oooa-
slon de Il rasssmbler et de s'af-
ftrmer.
Les dlrigsants Italiens ont
ainsi rendu à la cause de l'lm.
pire en France, un magnifique
service dont il serait aeeex ingrat
de ne point les remercier.
Vole qui cet fait.
Un magnifique bilan.
C'est celui que dresse de notre oc-
cupation en Tunisie, M. Gilbert Jon-
quitte, dans LE PETIT JOURNAL :
La Tunisie couvre environ 125.000
kilomètres carrés. A notre arrivée.
650.000 hectares étaient en culture et
170.000 hectares recevaient 7 mUJion.
d'oliviers, voisinant misérablement avec
11100 hectares de vignes.
Actuellement, 400.000 hectares sont
ombragés par 18 millions de pieda
d'oliviers, pendant que 1 million et
demi d'hectares produisent 3 500-000
quintaux de blé; 2.500.000 quintaux
d'orge. De l'huile 7 en voici 70 millions
de kilos qui n'empêchent pas la récolta
de 1.200.000 hectolitres de vin. Et quel
vin r
Une population de 2.600.000 haeitants
vit dans cette heureuse régenre, où
nous avons construit 16.000 kilomètres
de routes; 2.500 kilomètres de voiej
ferrées, qui transportent 8 millions de
voyageurs par an ; alors que 3 000 ki-
lomètres de fils télégraphiques relient
les 3.000 bureaux de poste et que 32.00C
kilomètres de fils téléphoniques liarré.
tent pas l'activité des 16 stativba de
T.S.F
500 éaoles publiques, un nombre
considérable ohApitaux, de dispensai-
res, de maternités, émargent à un bud-
get de 620 millions de francs, peur ré-
pandre, dans toute la régenoe, sous
l'autorité attentive du Bey et du ré-
sident, l'instruction, la santé, le con-
fort et la sécurité.
Voilà le bilan de 40 années de paix
française.
L'axe jouera-t-il ?
M. Paul BeUamy, dans L'Omis, ns
croit pas que la signature de la tU.
claration franco-allemande inotit-o le
Reich à te désintéresser du NOeMi.
cations italiennes :
Quant à la solidité de rue Rome-
Berlin, elle fait l'objet de commentaires
de plus en plus éloquents, d'où il res-
sort clsirement que l'Allemagne ap-
prouve sans réserve les revendication*
italiennes et est même prête à Isa sou
tenir. Le thèse allemande parait être
actuellement la suivante: l'Italie s'est
rangée sans hésiter et avec la dernière
énergie (7) aux côtés de l'Allemagne
Ion de la crise c enmo- qui
n'intéressait l'Italie Ladite que d'une
façon bien Indirecte. L'Allemagne a
contracté alors une dette envers SOJ
slUée italienne, et c'est cette dette
qu'elle entend acquitter au plus têt
avec une énergie toute nationaie-socls-
liste.
Cest pourquoi, dans cette qursUon
méditerranéenne, qui nintéiewe pu
directement les Intérêts allemands, le
Reich appuiera de toute sa face les
revendications Italiennes. Cest your-
quol aussi, sans doute, malin la ré-
conciliation franco-allemande, les pa
riotes tunisiens et corsés qui manifes-
ont contre les appétits italiens centi
nuent i être traités de « IDIUW Jtodk-
bolchevik t et de c hordes moscoutai-
Z« 9, tandis que les contre-manifes-
tants italiens sont assurés de toute la
sympathie et de l'admiration sans ré-
serve de tous les journaux du Docteur
GcebbelSi
Faites-moi de bonne politique.
«Pour garder la Tunille, bastion
d'Afrique, écrit Bernard Simia dans
LI JOURNAL, il faut que régnent t'ordre,
le travail et la bonne volonté » :
Près de cent mille Italiens résident
en Tunisie. On. peut assurer ici que
la majorité d'entre eux ne d*mand-j
qu'à continuer à vivre sous notre dra-
peau. L'attitude de leur gouvernement
les a plongés daglus vive -les in-
quiétudes, s'il 611 en croire les de-
mandes massives de naturalisation qui
parviennent aux bureaux de nos con
trôles civils.
Rome devra voir là que le rurt de
ses ressortissants est loin d'être si mi -
Mrable. D'ailleurs, ce sort a été fixé
par une convention signée en 1894 en-
tre la France et l'Italie, et qu< uonne
aux Italiens certains avantages : éco-
les royales, h&pitaux, bénéfice de la
nation la plus favorisée, droits de se
servir de diplômes lwiem.
Cette convention, l'Italie ne devrait
pu l'oublier, la France peut !s dé-
noncer du jour au lendemain et faire
rentrer ainsi ipso facto tous les Italiens
dans le droit comm m.
Quand VL Peyrouton dWt: c J'a!..
tas-moi de bonne politique.,. », U pen-
sait à la politique intérieure, mais, au
moment où la souveraineté française
est en jeu, on peut se demander ai la
phrase de l'ancien réaident général de
Tunisie ne pourrait pas s'applijubx sur
un autre plan.
La Tunisie n'a pas de cSuditen.
Est-on bien sûr que les ltal,,,,, im-
plantés dans la Régence ne préfirent
pat vivre dans un pays de protectorat
français plutôt que dans une colonie
Ualienne ? demande F. Bartholi-Sabad
dans - LI Pxnr BLEU :
Quant à la Tunisie, elle avait répon -
du par avance pendant le mwrable
mois de sejgeiabrjMlernier, et ce, par
la voix même des Italiens qui y rési-
dent. En apprenant que l'Italie pourrait
se ranger aux côtéa de l'Allemagne
pour une guerre commune contre la
France, tous les Italiens ont été cons
ternés.
PuiJ, quand se répandit le bruit que
le roi d Italie abdiquerait plutôt que de
voir son armée se battre contre la
France, de nombreuses manifestions
secouèrent la ville aux cris joyeux et
sympathiques de : « Ewiva il Re
Evviva la Francia ! » Us aiment mieux
vivre dans une colonie française que
dans une colonie italienne.
Cet état d'esprit est le résultat d'un
libre choix. C'est ce qui établit une dif-
férence fondamentale entre la Tchéco-
slovaquie et la Tunisie.
Si les descendants de la louve res-
tent en Tunisie, c'est qu'ils s'y trou-
vent bien. Qui les empêcherait de jean
aller 1 na sont même incités à rentrer
chez eux par la loi d'amnistie que le
Duce vient de faire voter pour tous
ceux qui n'accoururent pas à Rome
lors de la guerre d'Ethiopie, ou qui
furent porta comme déserteurs. Mais
cette loi n'a aucun succès, et tous les
Italiens qui sont hors de leurs pays
restent à l'étranger. La réponse est
éloquente.
Sauterelles, Mtqljs, '- ",;
La polihqità^!ejnograpfaque"du fa» -
cisme n'est enfin pas faite pour ras-
surer lu mutèhnans des terres voi-
sines. « La Tripolitaine est mangée par
une invasion de sauterelles italiennes >
écrit Abdesslem Benjelloun dans LI:
Cm MAXOCAUT :
Comment un contingent de paysans
italiens six fois plus nombreux que
l'effectif total de la colonisation fran-
çaise au Maroc envahiralt-il d'un seul
coup la Libye, pays plus petit et plus
pauvre que le nôtre, sans que le sort
de nos frères musulmans ne nous pa-
raisse menacé et que nous n'éprou-
vions de vives craintes pour eux 7 Je
croyais, en effet, pour ma part, que
les terres fertiles de Libye étaient plus
rares qu'au Maroc et ce n'est pas sans
angoisse que je me demande com-
ment les fellahs de Libye pourront
trouver désormais à subsister. D'au-
tant plus que cette prise de possession
du sol, si - parfaitement réussie, laisse
présager d'autres immigrations.
L'Italie est un pays qui a beaucoup
trop de bouches à nourrir, nous le sa-
vons du reste, la propagande fasciste
en a fait un de ses thèmes favoris de
publicité.
Si elle veut, l'Italie peut diriger sur
ses possessions nord-africaines un flot
puissant et régulier d'immigrants dont
la masse et le poids entraîneront né-
cessairement le refoulement et l'exter-
mination de la population autochto-
ne.
Je conçois que le Gouvernement ita-
lien soit fier de cette italianisa tien ra-
dicale d'un pays musulman, mais je
doute qu'elle soit prisée par les Arabes
à quelque pays qu'ils appartiennent.
fl serait opportun de joindre aux
protestations élevées contre la dépos-
session des fellahs palestiniens, celles
que doit soulever l'élimination de nos
frères libyens.
Le khaliffe Mussolini.
Sur le même sujet celui de la co-
lonisation lybienns El Amrani icrit
dans L'EMTBTCS:
L'idée conçue deux ans auparavant
se réalise maintenant. « Le Lion -le l'Is-
lam JI a réclamé toutes les parts pour
lui, les Musulmans sont terriftét. Com-
me vainqueur l'Italien entend s'ap-
proprier tout le pays et comme fas-
ciste c'est-à-dlna supérieur-il ne Muf-
fre point de voisinage. Le fascisme ne
s'embarrssss ni du respect dû 1 la per-
sonne humaine ni du droits que con-
fire le passé. Quelques milliers do mu-
sulmans vont disparaître de la surface
du globe, Us seront aussitôt remplacés
par des aryens.
L'sppétit de notre c protecteur » se-
ra-t-U satisfait 7 n serait naïf de le
croire. L'Avenir de l'Italie se joue
dans ls bassin, méditerranéen. Néces-
sairement c'est, là. qu'elle cherchera
ion salut Si l'Italie Da pas vouiu cet-
te Ici elle la subit L'Afrique du Nord
devient l'enjeu de la politique euro-
péenne.
Hier encore la foule ItaUennt. ses
députés en tête, manifestait dans les
rues de Rome en hurlant «Tunisie»
Hier encore la presse italienne écri-
vait: «NOUS N'OUBLIERONS JA-
MAIS L'AFFRONT QUE Nous A
FAIT LA FRANCE EN OCCUPANT
TUNIS».
LI problème est posé. La France re -
culera-t-elle 7 Nous ns ls croyons pas
Nous avons tout à craindre du fascis-
me. Nous ne voulons pu subir le sort
de la malheureuss Eipsgns. Nous ds
mandons plus dé sûreté et l'expulsion
des Italiens non naturalisés et le pro-
longtomt de la ligne Maginot tout
le long ds la Tunwo.
On écrit.
en Indochine
Un - témoignage - de confiance.
LA GAZETTE DE Hm: revient, pour
s'en féliciter sur le décret de M. Man-
del donnant aux Indochinois accès dans
nos écola militaires:
Par dessus tout cela il est réconfor-
tant de souligner qu'il est enfin om..
ciellement reconnu que les enfants de
l'Empire français, nous voulonèf di-
re ceux des colonies ne restent plus
étrangers à la question de la défense
de leur territoire et pourront témoi-
gner de toute leur intime volonté de
collaborer, dans toute l'acceptation du
terme, loyalement et efficacement,
avec la Métropole désormais confian-
te.
L'heure est venue où la Natirn pro-
tectrice sait que l'Indochine « armée »,
au lieu d'être une menace contre la
Métropole, reste une fidèle sujette et
protégée et fidèle alliée. Consciente
d'être une partie solidaire dont les
intérêts et la destinée sont liés à ceux
de l'Empire, elle concourra à tous mo-
ments à sa propre défense et à celle
de la Mère-Patrie.
La vole précaire.
Dans 'le même journal sdigonnais,
M. Henry de Lachevrotière constate
que la route et la voie transindochinoi-
ses sont à la merci d'un typhon :
Au moment où il était question de
la défense de l'Indochine, pendant que
nos Grands Conseillera palabraient, il
n'existait plus aucun moyen de com-
munication terrestre entre le Ncrd et
le Sud. Quelques typhons avaient ren-
du inutilisables le fameux Trans-Indo-
chinois en même temps que la Route
Mandarine.
Nul ne niera l'importance stratégi-
que de communications continues et
sûres entre Hanoi et Saïgon.
Une large route sur la rive gauche
du MêkolUl, par laquelle il aurait été
possible en toute saison de rejoindre
le Nord-Annam et de là le Tonldn,
aurait corrigé en partie la faute com-
mise en construisant côte à côte, le
long de la mer, la route et la voie
ferrée. Cette voie ferrée aurait été
plus à sa place le long du Mékong,
elle aurait permis de débloquer le Laos
et de tirer parti d'une région riche et
pour le moment inexploitée.
Une large route, véritable auto-stra-
de, sur laquelle circuleraient aisément
de gros camions en toutes saisons, per-
mettrait à peu de frais le dévJtoppe-
ment de ce Laos plus susceptible que
l'Annam de contribuer à la richesse
de l'Indochine.
Est-il besoin d'insister au sujet de
l'Importance stratégique d'une telle
route sur laquelle des autos légères
pourraient rouler à une moyenne de
80 kilomètres à l'heure et les camions
transportant hommes et matériel pour-
raient se déplacer rapidement?
Un décret bien intentionné
mais.
L'OKWION, de Saigon, s'élive contra
un récent décret tendant Il réprimer
l'usure et n'ayant abouti en ftiAt qv?&
entràver la circulation honnête de»
capitaux t
On pourrait discuter longuement
sur l'opportunité qu'il y a à réprimer
ce que l'on appelle l'usure, et qui
n'est dans notre législation, que la
perception d'intérêts estimés exceuifa.
En réalité - et il faut le dire à la
décharge des chettys les prêts qu'ils
faisaient aux agriculteurs étaient beau-
coup moins de véritables prêta que
des commandites déguisées.
Emprunteurs et prêteurs spéculaient
l'un et l'autre sur la récolte future,
c'est-à-dire sur le temps qu'il ferait,
sur le soleil et sur la pluie. Le vieil
empire d'Annam, beaucoup mieux que
nous, avait su édicter la règle conve-
nable, à savoir que les intérêts accu-
mulés ne pouvaient jamais dépasser
le montant du capital prêté,
En réalité, ce mauvais décret ne
s'oppose en rien aux entreprises des
usuriers, il ne fait qu'entraver la cir-
culation honnête de l'argent.
L'opinion unanime tout entière des
commerçants, négociants et banquiers
agriculteurs, hommes d'affaires, gens
de loi et même magistrats, est dres-
sée contre lui. A un certain moment
ne prétendait-on pas l'appliquer aux
opérations commerciales pour dei rai -
sons excellemment déduites iu con-
texte. Cela juge la valeur de sa rédac-
tion. C'était un comble 1
Une autre solution.
Traitant de son côté de la répression
de l'usure, LE THOI-VU préconise la
création de banques de crédit populai-
res destinées à venir en aide aux cul-
tivateurs en difficultés:
Afin de soustraire la population
pauvre des campagnes aux griffes des
usuriers, il faudrait instituer à son
intention des offices de prêt dont la
forme la mieux adaptée aux institu-
tions locales est la banque de crédit
populaire.
Le but de ces organismes étant de
venir en aide à la maue rurale indi-
gente, il conviendra de réduire les for-
malités de prêt au minimum, et no-
tamment de ne pas exiger la pioduc-
tion des gages, car les débiteurs ne
peuvent pas en présenter dans 'a gé-
néralité des cas. Le perspective des
condamnations à encourir fera hésiter
les emprunteurs peu scrupuleux ; l'on
sait d'ailleurs que ceux-ci ne repré-
sentent qu'une minorité et que ie pay-
san annamite n'est pas malhonnête de
sa nature.
Nous sommes persuadés que l'Ad-
ministration, si elle tient à combattre
l'usure, ne s'embarrassera pas de ques-
tions de forme et qu'elle acceptera vo-
lôntiérs quelques risques: d'ailleurs
nous ne voyons pas pourquoi l'on re-
fuserait de faire confiance aux agri-
culteurs pauvres après avoir créé des
offices de prêt à leur intention,
A propos de noturalilOtion.
LI TAN Virr NAM s'élive contre ceux
qui réclament pour les Annamites ins-
truits des lacilitde ptUl pMttd« d'ac-
quérir la nationalité française :
Nous sommes très reconnaissants en-
vers la nation protectrice de nous avoir
ouvert généreusement ses trésors in-
tellectuels. Grèce à elle, nous ne fat,.
sons pas figure de peuple srrtéré en
Extrême-Orient Mais nous ne pou-
vons approuver sans réserva les masu-
res qu'elle a prises et par lesquelles
elle a permis à des Annamites, très
méritants sans doute, et très cultivés,
d'abandonner leur nationalité, ear une
Documents coloniaux
..-
ROME ÉPERDU
LA PARTI\ , ISLAM.
écrit la presse musulmane
L'installation massive des eolmu ita-
lieu en Libye, les revendications pro-
voquées de la foule romaine sur la
Tunisie ne laissent ptJI d'avoir un pro-
longement sur les élites musulmanes.
Après les protestations unanimu du
Tuniaiena. que les intempestives mani-
festations italiennes ont dressés en un
seul ipioc, la. pressè.&àeulmane fait
longuetnent écho aux réactions qu'ont
provoquées dans tout Platam les pré-
tentions de Rome.
Parmi toutes les protestations qui
fusent du Caire & Fis, nous soumet-
tons à nos lecteurs le passage suivant
extrait d'un long article publié par La
Voix Nationale, organe réformiste ma-
rocain, que dirige avec une évidente
probité M. AbdeUatif Sbihi.
Avec 1939, la France recommence.
A l'heure grave, cette dernière a
éprouvé l'attachement des populatons
d'outre-mer. Actuellement encore, les
Tunisiens, unanimes, ont découvert
leur cosur, en méprisant les pantalon-
nades italiennes.
Disons, à ce propos, que le fascisme
vient de commettre une erreur fatale
et ce n'est pas nous qui nous en
plaindrons, car nous n avons pas cesse
de dénoncer l'attitude équivoque de
Rome en matière de politique arabe.
M. Mussolini faisant brusquement sur-
gir de la botte-attrape où il dormait,
l'irrédentisme poussiéreux, a oublié
que cette arme grossière allait se ré-
véler à deux tranchants.
D'un séul coup, l'effort gigantesque
ca Bari) de propagande Italienne ea
pays arabes, a été détruit, réduit à
néant.
Que le Gouvernement de Rome com-
prenne bien une fois pour toutes que
les peuples musulmans ne sont par
monnaie d'échange. Nous ne passerons
pas sur cette insulte que les Italiens
aient pu admettre pareille chose. Et
nous ne parlons pas ici. en tant que
porte-parole des Marocains, mais ar
nom de tous les Musulmans.
Suez reviendra à l'Egypte. Et la Tu-
nisie restera la Tunisie. Si la France,
pour une raison impossible à imaginer
devait jamais renoncer à son rôle en
ce pays, que M. Mussolini le sache :
la Tunisie ne deviendrait pas italien-
ne, mais subsisterait grâce à ses pro-
pres fonctions.
Rome a perdu la partie dans les
pays arabes !
:s::s::s: W:::I::::: 11.1 s $1. el., = :::=====::: ==: =: =:: === l =
Protestation
contre me manifestation anti-anglaise en Syrie
Au cours d'une séance de la Cham-
bre syrienne, tenue récemment en
présence d'un représentant du haut-
commissaire de France, un député a
prononcé à la tribune les paroles sui-
vantes :
e Ce qu'il faut, c'est frapper la
Grande-Bretagne dans ses intérêts vi-
taux. C'est la présenter comme l'enne-
mie mortelle des musulmans et de
tous les Arabes. Il faut proclamer le
« Djihad. (la guerre sainte) contre
telle politique aurait pour effet o'en-
lever au peuple annamite ses meil-
leurs enfants: ainsi notre idéal natio-
nal risquerait de disparaître du fait
qu'il n'y aurait plus d'Annamites ins-
truits ayant gardé leur nationalité ori-
ginelle.
Nous n'ignorons pas que la natura-
lisation française procure de grands
avantages, puisqu'elle confère à ses
bénéficiaires les droits et privilèges de
toutes aortes dont jouissent nos protec-
teurs. Mais nous préférons que la Fran-
ce, au lieu de réserver œil faveurs à
des individus, les accorde à la masse
entière de la population en appliquant
une politique libérale.
l'Angleterre dans tous les pays arabes.
Les discours, les pétitions et les con-
grès n'aboutiront jamais à aucun ré-
sultat efficace. Nous ferons, s 11 le faut.
appel à Hitler ».
Le représentant du haut-commissaire
de 'France n'a pas cru devoir faire
retirer la parole à l'orateur; il n'a
formulé aucune protestation.
Le Comité de la Méditerranée s'élè-
ve avec force contre l'attitude des
agents de la République en Syrie qui,
non contents de tolérer les intrigues
anti-anglaises du muphti de Jérusa-
lem, réfugié à Damas, laissent tenir
dans l'assemblée délibérante d'un Etat
sous mandat français, des discours
dont l'objet est de briser l'entente
franco-anglaise, gage de la paix.
Le Comité de la Méditerranée attire
l'attention de tous les Français sur la
gravité et les conséquences des in-
cidents qui ne manqueraient pas de
se multiplier en Syrie, à l'instigation
de puissances étrangères, si, par la
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la France, étaient soudain transférés à
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