Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-12-06
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 décembre 1932 06 décembre 1932
Description : 1932/12/06 (A32,N128). 1932/12/06 (A32,N128).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63805441
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
TRENTE PBUXtEMB AiM-NKE. N° 15», , LE NUMIIItO 1 30 CENTIMES MARDI SOIR, « DECEMBRE 19&\
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Les Annales Coloniales
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Ctlvniei 188 à M *
Étroupp.. 24Q » 121 » 71 >
'On Wabonne mu A" dam
loua las Itur. pallil.
:¡'. -
lin discours de M. Manceron
Résident Général en Tunisie
,: - - sr &:. -
Eh puvrant, il y a quelques jours, la ses-
sion du Grand Conseil de Tupisie, M. Man-
ceron, Résident général, a prononcé un dis-
cours qui a produit sur les membres de l'As-
semblée une sensation profonde par la gra-
vité de la situation qu'il leur dépeignait.
Après avoir salué au nom de la Tunisie,
la mémoire du Président Doumer, l'orateur
a évoqué les morts de l'année auxquels le
Protectorat doit un hommage : M. Alapetite,
âncicn résident général dont il a rappelé
l'œuvre considérable, M. Soubirane, direc-
teur adjoint des Finances; Si Omar Baccou.
che,. M. Verdier, M. le docteur Cattan, mem-
bres du Grand Conseil.
Abordant la trame essentielle de son dis-
cours, .M. Manceron déclare que, c au livre
de raison de la Tunisie, c'est aujourd'hui le
chapitre des économies qui doit retenir toute
l'attention. de ceux qui gèrent les affaires
du pays. Le projet de budget soumis à l'As-
semblée s'inspire avant tout de cette néces-
sité..
Le programme du Gouvernement prévoit
un chiffre global d'économies atteignant 23
millions et demi, réalisables par divers
moyens :
Suppression par voie d'cxtinction, d'un
certain nombre d'emplois, dont quelques-uns
- seront remplacés par des emplois d'un grade
inférieur;
Substitution d'agents temporaires aux
agents titulaires dans toute la mesure où le
permettent la nature de l'emplouct la con-
naissance requise;
Compensations opérées dans l'intérieur
d'une même Administration et d'une Admi-
nistration à l'autre entre les emplois en sur-
nombre et les emplois vacants;
Institution d'un régime tic rctraitcfi excep-
tionnelles permettant d'accélérei l'exécution
de ce programme.
Cependant, le Résident général fait re-
marquer que les cadres administratifs actuels
de la Tunisie datent de 1926 et que, depuis
lors, certains services ont vu leurs attribu-
tions singulièrement accrues, ce qui limite la
possibilité de suppressions d emplois et
oblige même à envisager dé nouveaux recru-,
tements.
Le chef du Gouvernement fait appel 1 a
tous ceux qui ont qualité pour lui apporter
, rtti «Mutrruir« utile n et souhaite la collabora-
tion a*rl^tiannaires A T'uvte de"reforme
administrative.
Il rappelle que, sur sa demande, deux ins-
pecteurs généraux sont venus de France - re-
chercher les modifications qui pourraient être
apportées aux rouages administratifs du Pro-
tectorat. Leurs rapports récemment déposés
sont l'objet d'un examen approfondi.
A côté des économies concernant les fonc-
tionnaires, il en est d'autres : Tout d'aoord,
celles qui tendent ît atténuer les déficits d'ex-
ploitation des chemins de fer, charge acca-
blante pour le budget. La Compagnie a déjà
réalisé des économies s'élevant a dix millions
et cc, chiffre doit grossir progressivement.
De ce côté, il a fallu prévoir une réduction
des dépenses de grands travaux déjà gagés
par les emprunts, réduction qui atteindra 38
à 40 millions.
L'assainissement de la Trésorerie a exigé
l'inscription au budget de nouvelles dépenses
destinées à régulariser des prélèvements faits
depuis plusieurs années sur les bons de Tré-
sorerie, notamment pour secours aux néces-
siteux, secours qui se sont élevés en ces deux
clernières années à 8.500.000 francs.
La Caisse Foncière, de création récente,
a réparti, en quelques mois, pour plus de
14,000.000 de crédits.
Elle constitue le « moyen d'action le plus
efficace pour remédier aux méfaits de
l'usure P. Encore faut-il pour qu'elle puisse
accentuer son activité qu'elle puisse compter
sur la régularité de ses recouvrements. De
leur côté, les Sociétés de Prévoyance de Cré-
dit agricole ont fortement accru le chiffre de
leurs opérations.
Le Résident général signale des fléaux de
la nature qui se sont joints aux difficultés
sociales pour apporter des épreuves au pays:
inondations dont les conséquences sont en-
core bien insuffisamment réparées; invasion
de sauterelles contre laquelle il a fallu em-
ployer tous les moyens de défense; enfin,
violente explosion de paludisme, grosse de
menaces contre la santé et la vie humaines.
La force et l'amplitude de cette épidémie
sont une des conséquences des dernières
inondations. Les' services sanitaires se sont
activement employés à atténuer le mal : plus
de 2.600 kilos de quinine ont été distribués,
1*0.000 ampoules ont été employées, mais
de nouveaux foyers se déclarent encore.
Les campagnes contre les sauterelles et le
paludisme ont grevé sensiblement le budget
de l'année qui s'achève et obligent à prévoir
des crédits dans celui de 1933.
Cependant, l'activité économique est tou-
jours au ralenti. L'industrie minière continue
à être paralysée; la terre, fonds solide de
la prospérité tunisienne, n'a pas, cette année,
répondu aux espoirs qu'elle avait semblé per-
mettre.
L'Etat a soulagé de tous ses moyens les
travailleurs de la terre; mais le Résident gé-
néral fait entendre à ce sujet de très sages
pahjles : « Je manquerais à mon. devoir si
je ne mettais une fois de plus en garde les
emprunteurs contre l'abus du crédit; en pré-
sence des défaillances nombreuses que nous
constatons, je ne puis que rappeler que le
crédit mourra si les règles élémentaires qui
président à son existence ne sont pas obser-
vées. C'est un véritable cri d\tlarme qu'il
convient de pousser; tous ceux qui emprun-
tent au -delà de leurs moyens de rembourse-
ment sont;Inévitablement destinés à sombrer;
tous ceux qui ne s'acquittent pas réguliere-
ment de leurs engagements préparent la pa-
ralysie de l'institution même. »
L'orateur expose les mesures prises par
l'administration pour soulager c la détresse
dans laquelle se débat le monde agricole J.
Pour les céréalistes, construction de cinq
grands , docks-si los «- -warrantage des céréales.
Le projet de budget comporte divers dégrè-
vements au profit des produits de la terre.
La crise des vins a été l'objet de la solli-
citude du Gouvernement qui espère pour y
remédier, le concours du Gouvernement fran-
çais. En dépit des difficultés budgétaires,
une impulsion nouvelle a été donnée à l'or-
ganisation de - l'hydraulique si essentielle
pour la Tunisie.
Le chômage a été combattu ! l'Office de
placement réorganisé a fourni depuis le dé-
but de l'année des emplois à 5.135 travail-
leurs; des chantiers de travaux publics ont
occupé plusieurs milliers d'ouvriers.
Le développement des œuvres d'assistance
et d'hygiène s'est continué. Le nombre des
établissements d'assistance est de 115) dont
28 infirmeries-dispensaires. Des postes de vi-
siteuses-infirmières et de sages-femmes ont
été créés pour seconder les médecins de co-
lonisation. L'Œuvre de l'Enfance, si admi-
rablement instituée par Mme Lucien Saint,
a pu aussi être élargie.
La lutte contre le trachome s'avère efficace
dans le Sud : l'indice du trachome qui y
était dans certaines écoles de 97 %, est déjà
descendu a 72 %, et n est plus en moyenne
que de 60 ,
Le Résident général annonce au Conseil
la prochaine promulgation des décrets per-
mettant l'introduction en Tunisie des lois
sociales, espérées- par la population ouvrière.
Enfin, il entretient l'assemblée des efforts
accomplis du côté de l'enseignement, par
l'ouverture de nombreuses classes primaires,
la création de classes d'enseignement secon-
daire et d'enseignement primaire supérieur.
Il en a été de même pour l'enseignement
professionnel, malgré les difficultés budgé-
taires.
Enfin, le Gouvernement À donné à la po-
pulation tunisienne divers témoignages de
- rimptfrtaHcç- attachée-aufc oeuvres'qui lui sont:
propres. Il a notamment préparé des décrets
qui vont otre soumis au Bey tendant à l'ad-
mission progressive à certains emplois pu-
blics des indigènes pourvus des titres ou di-
plômes ou ayant pu satisfaire aux concours
qui en ouvrent l'accès.
Le Résident, en termes très goûtés par le
Conseil, déclare que « la France a le droit
d'exiger de ceux qui deviennent ainsi ses as-
sociés qu'ils le soient également par l'esprit
et par le coeuz. )
« Elle sait, dit-il, qu'en se chargeant des
intérêts matériels et moraux de ce pays, elle
s'est imposé des responsabilités et des de-
voirs. Elle doit y surveiller avec soin l'évo-
lution qu'elle a préparée, car l'on ne peut
songer à transporter sans transition les for-
mes de gouvernement et les principes politi-
ques et administratifs qui ont constitué après
de longs siècles d'efforts, de tâtonnements
et d'épreuves, le régime de notre société mo-
derne. »
M. Manceron ajoute ces paroles signifi-
catives : « Le gouvernement protecteur n'a
pas. d'hésitation sur ce qu'il doit; il n'en
peut avoir sur ce qu'il veut. En toute sin-
cérité, il offre à ses protégés collaboration et
amitié et il souhaite d'être compris de tous.
Ceux qui repousseraient ces offres devraient
compter avec sa volonté qui ne peut faiblir,
parce que la France ne se dérobera pas au
rôle social et civilisateur auquel elle s'est
vouée 3.
L'orateur veut terminer par cette note de
réconfort : « Je crois pouvoir tirer de
l'observation des faits de sérieux éléments
d'éspoir ».
Telle est la substance essentielle du dis-
cours de M. Manceron. discours honnête et
sincère, dans lequel une vaine éloquence
n'essaie pas de farder la vérité.
Tous ceux qui s'intéressent à la Tunisie
le liront avec satisfaction. Peut-être toute-
fois, certains regretteront-ils de n'y trouver
aucune velléité de la réforme fondamentale
de tout le système administratif de la Tu-
nisie qui étouffe sous un régime trop lourd
pour son organisme. Il est vrai que cette ré.
forme dépasse les. pouvoirs d'un Résident
général. Il appartiendrait donc à d'autres
de l'entrevoit et de la préparer,
Edouard Néron,
Sénateur de la Haute-Loire,
Vice-Président de la Commission
des DOUaneR.
) ..-. i -,----_.
La duchesse de Boise en Belgique
Mme la Duchesse. de Guise va quitter ses
propriétés du Maroc pour venir passer l'hiver
en Belgique, au manoir d'Anjou.
em ( -
Le vèyage de la dachesse d'Allie
en Afnqie
On annonce que la duchesse douairière
d'Aorte débarquera à Douala le 19 décembre
prochain. Elle compte effectuer un long voyage
à tmvers TAfriaue Centrale française en pas-
sant par Yaounaé, Carnot, Bouar, Moundou,
! Fort-Archombault et Abecher. l
Roules des Airs
.,.
- Le réseau africaito actuel
Ii"
1
1
'EST tout récemment
seulement qut l'é-
tude des stéUtti-,
ques de transport a
permis de açntt^r
au continent alfi.
cain la place oui
lui revient dam l'activité postale mondiale.
- Or,' le courant postal se présente comme
une sorte de criterium permettant d'appré-
cier les itinéraires à intensifier.
, Voyons donc, comblent, à l'heure actuelle,
se présente le réseau aérien en Afrique.
L'ensemble des lignes françaises ell ex-
ploitation comprend les deux lignes afféren.
tes M arse'ille-Tunis exploitée par VAir-Union
et Marseille-Alger exploitée par la Compa-
gnie Générale Aéropostale et la ligne Tou-
louse-Dakar, qui fait partie de la grande
liaison France-Amérique du Sud, assurée
elle aussi par l* Aéropostale. Les. deux pre-
mières lignes effectuent six voyages, aller et
retour, par semaine.
La ligne Marseille-Alger, malgré des con-
ditions atmosphériques souvent très défavo-
rables, marque une progression constante
dans la régularité de son trafic et effectue
en 5 heures le tràjet qui demande 27 heures
aux batcaux. Elle constitue l'amorce de la
ligne transafricaine future, ce qui lui donne
un grand intérêt d avenir. La ligne. Tou-
louse-Dakar est quotidienne jusqu'à Casa-
blanca et hebdomadaire ensuite. La régula-
rité du service Toulollse-Casablanca qui se
fait en 10 lietires, a valu jusqu'ici à cette
ligne la première place parntlllos lignes pos-
tales. L'utilisation régulière des vols de nuit
permet, par son prolongement sur Dakar,
d'atteindre cette dernière ville en 30 à 34
heures, résultat magnifique si on le compare
à la durée du trajet maritime, 8 jours. -
Le réseau belge comprend Boma-Matadi à
Elisabcthville au Katanga.
L'Angleterre a prolongé sa ligne Londres-
Le Caire par une liaison transafricaine qui
a ouvert des services hebdomadaires du
Caire au Cap au début de 1932.
Citons encore le service postal subvelZ-
tionné Le Cap-Jollalmesburg -avec Vif tir ca-
tion vers Durban et la ligne de Wiltalsoek à
Kimberley exploitée par la Société alle-
ptande « Junhers 8.
Et maintenant, il ne reste plus qu'à ouvrir
à V exploitation régulière la ligne transafri-
calne française Sahara-Tchad-Congo qui.
réunira les. amorces françaises et belges.
Souhaitons que cette inauguration se fasse
sans retard, car. e*eo#térét eM grattd. de fittp
artère qui donnera un sens au réseau afri-
cain français. -
Le dernier mot/ « le dernier mot n'ap-
partient peut-être pas aux seuls teclmicielzs
qui travaillent à Vamélioration de Voutil j
mais davantage, peut-être, aux iisagers, par-
ticulièrement entreprenants aux colonies, qui
voudront et sauront l'utiliser et en faire l nS
t ruinent, du développement et de la prospé-
rité (le leurs cntreprises.
Lucien Gaparin,
Députe de La Réunion,
secrétaire de la Comission
de la Marina marcllande.
) (
On prochain
mouvement administratif
Un prochain mouvement administratif est
en voie d'élaboration au ministère des Co-
lonies.
Ce mouvement comportera, en dehors de
l'affectation' déjà réalisée, M. l'inspecteur
Boisson, comme secrétaire général du Gou-
vernement général de l'A. O. F ., la nomina
tion de M. Bourgoin comme Gouverneur du
Niger en remplacement de M. Tellier admis
à la retraite; la titularisation de M. Bonne-
carrère comme commissaire de la République
au Cameroun, en remplacement de M. Mar-
chand qui serait admis également à faire va-
loir ses droits à la retraite; la titularisation
de M. Jore comme Gouverneur de la Nou-
velle-Calédonie et dépendances. Le Gouver-
nement des Etablissements français de
l'Océanie devenant de ce fait vacant, sera
attribué à l'un des gouverneurs non encore
pourvus : M. Brunot, M. Pêtre ou M. Belet.
Aflectalion des gouverneurs
en surnombre
A la suite de la suppression récente, par
décrets, de différents postes de Gouverneur
dans nos colonies, un certain nombre de ces
hauts fonctionnaires qui ne réalisent pas en-
core les conditions requises pour être admis
à la retraite, restent à pourvoir. M. Albert
Sarraut a estimé judicieux de les utiliser
pour un contrôle plus serré de l'administra-
tion indigène en A. O. F. et en A. E. F. Ils
seront donc mis à la disposition des chefs
de 1aos grandes fédérations africaines pour
remplir les fonctions d'inspecteurs des affai-
res administratives. Ainsi ne seront pas com-
promises les économies résultant des sup-
pressions de gouvernements, puisque les nou-
veaux missi dominici n'auront plus auprès
d'eux le personnel de collaborateurs immé-
diats et de direction des différents services
que comporte toujours l'administration d'une
colonie.
) -.-
Les exportations
d'or de rOubangui
,
Les exportations d'or de l'Oubangui-Chari
pendant 16 dix premiers mois de l'année se
sont élevées à Sll legs 153. Pendant le même
laps de temps, rOukangui-Chari a exporté
1.479 carats de diamants.
bus les commens
A m cuAMnmm
A LA OOtmOHION DES FINANCES
lift réorganisation
;. de la Compagnie TYansatlantiqpe -
Avdition du rapporteur ,.
La Commission des Finances ëL examiné le
projet de réorganisation de la Compagnie
Générale Transatlantique.
M. Guy La Chambre, rapporteur, a expli-
qué comment se présentait la question. Pour
remédier aux difficultés financières de la
Compagnie un projet de loi fut déposé
d'abord le 2 juillet 1931 et discuté le lende-
main; puis le 3 décembre 1931, un nouveau
projet accordant des crédits pour permetre
à la. Compagnie Générale Transatlantique
de faire face à ses échéances fut présenté au
Parlement et voté le 24 décembre. Le Sénat
refusa ces deux textes' et consentit simple-
ment une avance provisoire de 110 millions
à dépensert sur le premier semestre 1932. Le
Gouvernement actuel déposa au mois de juil-
let un autre texte tendant à reporter une
fraction de cette [wanc provisoire sur le
deuxième semestre de 1932. La Commission
des Finances ajourna ce projet. Le but visé
par les textes récemment soumis au Parle-
ment est de réorganiser et d'assainir la ges-
tion. Le montant total des avances de l'Etat,
depuis mai 1931, dépasse actuellement 323
millions 500.000 francs. La subvention à
consentir par l'Etat serait, pendant quatorze
ans, de 150 millions annuels - auxquels il
'faut ajouter 10 à 18 millions de charges à
inscrire au budget des P.T.T.
Le rapporteur a noté que le projet ne don-
nait pas toute satisfaction aux principes ad-
mis par le Sénat en février dernier qui ré-
clamait alors un plan d'ensemble fixant le
statut des Compagnies de navigation mariti-
mes subventionnées.
Après avoir fourni d'abondants détails tech-
niques sur la créance de la Compagnie et la
situation des créanciers privilégiés, les ac-
tions à vote plural net, le rapporteur a exa-
miné le projet de réorganisation signalant les
mesures d'économies déjà prises par le nou-
veau Conseil d'administration et les efforts
poursuivis par M. de Chappedelaine alors
ministre de la marine marchande et le choix
heureux qu'il fit en désignant M. Cargandel
comme directeur général de la Compagnie.
Le déficit prévu pour l'exercice en cours
est néanmoins de 240 millions compte tenu
des subventions et les prévisions ont été éta-
blies sans tenir compte de l'ekploitation du
Normandie qui commencera en 1934. Le rap-
porteur a critiqué les règles selon lesquelles
seront calculées la subvention qui sera basée
sur le compte d'exploitation, la répartition
du bénéfice assuré au capital privilégié
dès que le déficit sera inférieur à 140 mil-
lions, < ainsi que le caractère fragmentaire
du projet. 11 a proposé dfêajourner l'examen
Otf'1&' canvëntion. iusau'à ?0 true - la eomua-
- - ----
gnie aiç réalisé son assainissement* Il a sou-
mis un texte nouveau prorogeant jusqu'au
ior avril 1933 le délai pendant lequel
l'avance de 110 millions pourra être accor-
dée. Pour obtenir cette avance, la Compa-
gnie devrait recueillir l'adhésion des créan-
ciers à un plan d'ensemble d'assainissement
réduisant la masse des créances de manière
que le total inscrit au passif corresponde à
la valeur de la flotte en service. Il a souli-
gné, en effet, que les mesures envisagées
dans le projet du gouvernement supposaient
l'accord préalable des assemblées d'action-
naires et d'obligataires et s'est étonné que
ces acquiescements n'aient pas été obtenus
avant que la convention fût soumise au Par-
lement. Une dernière disposition prévoit la
réunion d'une assemblée générale des obliga-
taires ayant pouvoir de prendre les décisions
nécessaires en vue de la réduction des créan-
ces sous réserve de l'homologation du tribu-
nal de commerce.
Audition du ministre de la Marine
Marchanda
La Commission a entendu également
M. Léon Meyer, ministre de la Marine mar-
chande, sur fe projet de loi relatif à la réor-
ganisation de la Compagnie Générale Tran-
satlantique.
M. Léon Meyer a commencé son exposé
sur la situation de la Compagnie et a fait
connaître le mode d'assainissement qu'il
préconisait, fJ\nt du point de vue financier
que du point de vue des économies à
réaliser et de l'organisation administrative
de la Compagnie. MM. Guy La Cham-
bre, rapporteur ; Jules Mocli, de Chap-
pedelaine, Patenôtre-Desnoyers, Chassaigne-
Goyon, Ernest Lafont, Emile Borel' et Las-
salle lui ont posé différentes questions. Le
ministre terminera demain son exposé.
> -.- (
Retours
de M. le Gouverneur Général Antonetti
D'accord' avec le Ministère des Colonies,
M. Antonetti, Gouverneur général de l'Afri-
que Equatoriale française rentrera prochaine-
ment en mission en France wir suivre un cer-
tain nombre de questions intéressant l'avenir de
la colbnie.
M. Antonetti compte s' embarquer le 21 cou-
rant à Pointe-Noire à bord du paquebot Asie.
après avoir fait une dernière, nspection des tra-
vaux du chemin de fer Congo-Océan.
Le Gouverneur Al fassa assurera l'intérim du
Gouvernement général pendant l'absence de
M. Antonetti.
de M. le Gouverneur Garlotti
On annonce lie retour en France de M. le
Gouverneur Carlotti, cammissaire-résident de
France aux Nouvel les-Hébrides, ce poste de-
vant être, à la suite des mesures générales
prises récemment par M. Albert Sarraut,
occupé par un administrateur en chef des Co-
lonies.
Lire en seconde page :
Dépêches do l'Indochine.
L'Aviation coloniale.
Lo Répertoire de « l'Officiel n.
{.
A l'Académie des Sciences
-
Subventions
Hier, la Compagnie a voté deux subventions
de 9.000 francs au professeur Chevalier, du
Muséum, et à lia Société Nationale d'Acclima-
tation de France, et une cinquantaine de mille
francs à divers établissements scientifiques et
savants.
Communication
M. Bl'aringhem a communiqué une note de
M. E. Miège sur l'anahioie et la reviviscence
des plantules du blé, résumant des expériences
faites au Maroc; les alternatives de dessiccation
et de végétation peuvent être répétées cinq fois
et couvrir une période inférieure à un mois.
> ..a (
Notre action au Maroc
Il'
L'armée secourt les indigènes affamés
des régions pacifiées
Le général Goudot, commandant la région
de Meknès, a fait les déclarations suivantes,
sur les résultats de nos récentes avances et la
situation dans les nouveaux temtoires rentrés
dans l'obédience du Sultan., sous l'égide de l'a
France :
Je me. contenterai de vous citer des faits.
Lorsque nous sommes arrivés à Tigherminef j'ai
vu des femmes et des enfants te précipiter der-
rière nos chevaux pour ramasser dam le crottin
les quelques grains non digérés par ces animaux
et les mafiger auiJement.
A notre arrivée à AnetRou, nous avons trou-
vé six femmes mortes dejaim. Ce même spec.
tacle, nous l'avons eu à T ounfit.. La population
restante de 1.500 à 2.000 habitants était dans
un état de dénuement complet. Tout avait été
emporté par les dissidents ; plus un animal, plus
même un ustensile pour faire la cuisitie, toutes
les récoltes dévastées : un pays absolument
ruiné.
Tout d'abord, nous avons paré au plus pres-
sé, empêché les gens de mourir de faim ; nous
leur avons distribué du grain pour faire de la
farine jusqu'à la soudure. Nous leur avons don-
né des effets chauds en utilisant les effets et
les couvertures hors service.
Mme Saint, de son côté, (tous a envoyé des
vêtements de laine pour habiller les enfants,
absolument nus dans une région de près de
2.000 mètres d'altitude. Puis il fallait préparer
l'avenir. Dans cet ordre d'idée, les terres ont
été labourées et ensemencées ; cinquante c/rar-
rues étaient achetées ; les attelages et les se.
Menées fournis par nos soins en faâant
appel aux fonds de tiroir que nous pouvions
Posséder,
Dtes ateliers d'artisans, maréchaux, ferron-
niers, potiers étaient créés de façon à doter
chaque famtfte dei ustensiles indispensables à
ta eietl } foutneaax en iertet marmites,
platsi haches* couperets, marteaux ; tout cela
fait avec du matériel de récupération. Le chep-
tel était reconstitué suivant t\ss possibilités. Le
Résident général a bien voulu nous prêter
75.000 francs par la Société Indigène de Pré-
voyance qui ont été employés à acheter des
poules, brebis et chèvres. La belle plaine de
T ounfit était nue ; nous y avons .fait planter des
arbres.
La fièvre jaune au Soudan
̃ t»
Bien qu'en régression, l'épidémie de fièvre
jaune continue à exercer ses ravages, tant
sur l'élément européen que sur l'élément
indigène, dans la région de Kayes, au Sou-
dan français, et sur certains points de la
Ilqne - du chemin de fer qui relie Dakar au
Niger, dans le Haut-Sénégal.
La ville de Kayes a dû être évacuée et on
combat le fléau au moyen de gaz. Le cordon
sanitaire établi dès le début a localisé
l'épidémie. De bonnes volontés se sont of-
fertes spontanément, qui pour soigner, qui
pour continuer à combattre l'épidémie ; tels
les médecins de la région qui se dépensent
sans compter : le docteur Gouvil, de Ba-
mako, toujours dévoué à la science et à l'hu-
manité ; le père Delbos, missionnaire, qui
offrit son sang pour des sérums et tomba en-
suite de faiblesse, dans la rue.
Le nombre des victimes est très élevé.
A Madagascar
«♦»
La standardisation de la vanille
La standardisation de la vanille, dont le
principe avait été posé à Madagascar il y a
déjà deux ans, sera prochainement un fait
accompli.
Après de nombreuses tractations avec le
Syndicat des Planteurs de vanilles et les
Chambres de Commerce, le Gouvernement
Général a pu mettre au point un projet d'ar-
rêté que les Délégations Economiques et
Financières ont adopté avec quelques lé-
gères modifications.
Cet arrêté, qui aura son effet a compter de
la campagne de 1933, se traduira par une
limitation et une amélioration de la produc-
tion. On peut donc en attendre une revalori-
sation d'un des meilleurs produits naturels
de la Grande Ile.
Rappelons à ce sujet que notre possession
de l'Océan Indien produit à elle seule les
huit dixièmes de la vanille consommée dans
le monde entier.
Les Délégations
Economiques et Financières
ont terminé leurs travaux
Les Délégations Economiques et Finan-
cières viennent de se séparer après avoir
consacré une quinzaine de jours à l'étude
approfondie des prévisions budgétaires et de
divers projets d'ordre économique et finan-
cier. Une entente complète a pu intervenir
entre le Gouvernement Général et l'assem-
blée.
Les compressions budgétaires, dont faisait
état Fava-nt-projet de budget, ont été aug-
mentées de plus de trois millions, ce qui a
permis de ramener à 8.500.000 francs le pro-
duit à attendre du nouvel aménagement de
certains impôts et taxes. Le léger effort fis-
cal demandé à la masse des contribuables
malgaches sera atténué par la réduction des
taxes qui pèsent trop lourdement sur l'éle-
vage dans certains districts.
Au cours de la séance de clôture, le rap-
porteur général, M. Choix, le président de
l'assemblée, M. Nativel et le Gouverneur
Général Cayla ont tour à tour souligné l'es-
prit de collaboration confiante et le souci des
intérêts généraux qui ont constamment do-
miné les débats.
AIX DÉLÉGATIONS ÉCONOMIQUES ET FINANCIÈRES
DE MADAGASCAR
Le discours de M. Cayla
+. <
Les délégations financières et ôconomiMadagascar ont terminé leurs travaux ainsi que.
nous l'annonçons d'au ire part. A leur miance
d'ouverture à Tananarive, l'éminent Gouverneur
général, M. Lcon Cayla, a prononcé un magis-
tral discours par lequel il a exposé la situation
actuelle (le la grande colonie qu'il administre,
leq résultats acquis et ceux escomptés dans un
a/venir proche quand l'ensemble des mesures en
cours aura donné son plein effet.
De ce document concis et précis où la vérité
se reflète sans arrangements, nous détachons
les passages suivants :
L'Activité actuelle
Si la crise dont souffre le monde entier ','lL
pas pris à Madagascar, comme en d'autres
pays, le caractère d'un désastre, il n'en reste
pas moins qu'elle a troublé profondément l'éco-
nomie de la Grande Tic. Notre commerce exté-
rieur qui avait atteint en 1929, au terme d'une
période de prospérité générale, le total excep-
tionnel de 1.247 millions de francs pour 372.900
tonnes de produits est retombé en 1931. a 868 mil-
lions et à 311.000 tonnes ; il a ainsi accusé une
régression de 30 pour les valeurs et de 16
pour le tonnage. Par ailleurs, le montant de la
circulation fiduciaire qui s'était élevé jusqu'à 291
millions en octobre 1929 dépassait à peine 200
millions, le 31 mai dernier.
Prix de revient et Circulation des produits
Définissant les moyens à employer pour ni fier
à la circulation des produits, M. Cayla rnns.
tate que les tarifs des Chemins de fer ont été
considérablement réduits pour le Maroc, le
tapioca, le riz, le maïs, les tracteurs agricoles
et les engrais. D'autre part la création de bud-
(lels régionaux a aidé au développement d«•
nombreuses routes d'évocuaiion ; d'où celte flU-
tre conséquence que le nombre des automobiles
importées est en accroissement continu.
Le progrès des voies de communication devait
se doubler d'une transformation de nos ports.
Depuis de longues années les projets s'étaient
substitués les uns aux autres et la crise était
ainsi survenue avant qu'aucune amélioration
sensible ctit été obtenue. Seuls, les travaux de
Tamalavn avaient été entrepris moins de deux
ans après le cyclone de 1927, mais conçus A. une
époque ofi la facilité des transactions avait, fail
iucer suffisants des bassins de hatelage, i^
apparaissaient devant les exigences des temps
nouveaux comme incapables d'alléger les char-
ges qui alourdissaient les opérations commer-
ciales. Dès 1930, le programme était revis6 el la
construction des deux premiers quais d'accns-
lage était décidée ; l'activité qui règne sur les
chantiers permet d'espérer qu'à la fin de l'an-
née prochaine les courriers pourront venir à
quai à Tamatave.
Dans le même temps, s'élaboraient les pro-
jets des ports de Diégo-Suarez, de Majunga et
dé Tuléar. A Diégo-Suarez les travaux vont com-
mencer ; pour Tnl'!nr ils seront adjugés le mois
prochain ut si Majunga a du attendre quelques
mois de plus une solution, la seule raison en
('t dans le désir que l'Administration locale a
,'u dt doter ]«>. Nord-G'uest de la Grande lie d'un
port vraiment digne de son avenir ; aujour-
d'hui, l'accord est réalisé avec les services tech-
niques du Département dont les conseils nous
ont été très précieux et l'achèvement du projet
d'exécution n'est plus qu'une question de jours.
Si j'ajoute que Morondava et Fort-Dauphin,
dont les installations maritimes n'étaient pas
comprises dans le programme d'emprunt, vont
1\ leur tour se voir allouer, sur les fonds de la
section extraordinaire du budget local. les do-
tations qu'exige leur développement, vous cons-
taterez que Madagascar s'est résolument engagé
dans la politique des ports.
l'wis M. Léon Cayla note ks heureuses consé-
quences cl-cs primes à l'exportation des
achats directs de ricin effectués par l'Etat de
l'institution (actuellement î^ali.^ée' dit mono-
pole .-le vente des la,lw('s, onfin de la t'aidai'-
(lisalwll.
Depuis le début d'août dernier, notre com-
merce extérieur a rattrapé la majeure partie du
déficlt de 12.000 tonnes qu'il accusait alors, par
comparaison avec la période correspondante do
l'année dernière.
Quant à la circulation fiduciaire qui, comme
je le rappelais il y a un instant, était tombée à
?00."WiO.OOO francs à la lin du mois de mai, elle
était revenue en fin septembre au chiffre dl
2tC. 171.000 francs, sensiblement égal à celui
qu'elle atteignait l'an possé à pareille époque.
Knfln, au début. de 1932. l'avoir de la caissa
d'épargne était de plus de 22 millions, dépas-
sant de 10 millions le total auquel il était par.
venu fi, la fin do 1929.
Œuvres sociales
La gdnc crête par la rritc n'a toutefois pas
arrêté l'essor des iru»res sociales. La cons-
truction de l'Institut d'hygiène de Tananarive
s'achève et groupera tous sous une même di-
rection les services de prophylaxie anti-tubercu-
leuse et antilépreuse, anti-paludique anti-vénô-
rienne, ainsi que le dispensaire d'nygiène so-
ciale fil son (Vole-annoxe d'inlirmières visiteuses..
La lutte contre les maladies épirlémiqucs, ne-
Ilnmmcnt contre la peste, a fait également l'oh-
L jo?. de mesures récentes CJul vont permettre de
nniensiucr. ties notlr-
Déjà la vaccination anti-tuberculeuse des nour-
rirons, qui introduite A Madagascar en 1927
n'avait pu dépasser à l'origine les environs de
Tananarive, est pratiquée dans cinq autres cir-
conscriptions médicales et utilise annuellement
de 1.8 à 20.000 ampoules.
Dans un domaine différent, le service des
usines, tout en intensifiant h reconnaissance
des zones minéralisées s'est attaché avec le
concours en service géographique a mieux
délimiter la., propriété du soiis-sol.
An cours aes dernières années, trois siationSi
ifimijiiTioicr'
", -
-
ttèiatiio* & Administration i
, , M. RM II ̃éM'Tftttir
PARIS 0"l
TtUw. « IJPMVIW
--:: ftlCMILIBU 1741
Les Annales Coloniales
(- Is» annonces et réclames aoni reçues m
MIWH *I tournai. ,
DiiiB0Teuii.F0N0ATBUiiJt M«r6«l RUftPEL
Tmu Us articles pufcUtfc é*m mire {fttrnol ni Muvenl
,. reproduits ftI'. eitani Im AMMMt Cmqwui.
IIOMEMENTS
au$ la Rnu. illustrât:
Un as IMel, a nob
FranM et
Ctlvniei 188 à M *
Étroupp.. 24Q » 121 » 71 >
'On Wabonne mu A" dam
loua las Itur. pallil.
:¡'. -
lin discours de M. Manceron
Résident Général en Tunisie
,: - - sr &:. -
Eh puvrant, il y a quelques jours, la ses-
sion du Grand Conseil de Tupisie, M. Man-
ceron, Résident général, a prononcé un dis-
cours qui a produit sur les membres de l'As-
semblée une sensation profonde par la gra-
vité de la situation qu'il leur dépeignait.
Après avoir salué au nom de la Tunisie,
la mémoire du Président Doumer, l'orateur
a évoqué les morts de l'année auxquels le
Protectorat doit un hommage : M. Alapetite,
âncicn résident général dont il a rappelé
l'œuvre considérable, M. Soubirane, direc-
teur adjoint des Finances; Si Omar Baccou.
che,. M. Verdier, M. le docteur Cattan, mem-
bres du Grand Conseil.
Abordant la trame essentielle de son dis-
cours, .M. Manceron déclare que, c au livre
de raison de la Tunisie, c'est aujourd'hui le
chapitre des économies qui doit retenir toute
l'attention. de ceux qui gèrent les affaires
du pays. Le projet de budget soumis à l'As-
semblée s'inspire avant tout de cette néces-
sité..
Le programme du Gouvernement prévoit
un chiffre global d'économies atteignant 23
millions et demi, réalisables par divers
moyens :
Suppression par voie d'cxtinction, d'un
certain nombre d'emplois, dont quelques-uns
- seront remplacés par des emplois d'un grade
inférieur;
Substitution d'agents temporaires aux
agents titulaires dans toute la mesure où le
permettent la nature de l'emplouct la con-
naissance requise;
Compensations opérées dans l'intérieur
d'une même Administration et d'une Admi-
nistration à l'autre entre les emplois en sur-
nombre et les emplois vacants;
Institution d'un régime tic rctraitcfi excep-
tionnelles permettant d'accélérei l'exécution
de ce programme.
Cependant, le Résident général fait re-
marquer que les cadres administratifs actuels
de la Tunisie datent de 1926 et que, depuis
lors, certains services ont vu leurs attribu-
tions singulièrement accrues, ce qui limite la
possibilité de suppressions d emplois et
oblige même à envisager dé nouveaux recru-,
tements.
Le chef du Gouvernement fait appel 1 a
tous ceux qui ont qualité pour lui apporter
, rtti «Mutrruir« utile n et souhaite la collabora-
tion a*rl^tiannaires A T'uvte de"reforme
administrative.
Il rappelle que, sur sa demande, deux ins-
pecteurs généraux sont venus de France - re-
chercher les modifications qui pourraient être
apportées aux rouages administratifs du Pro-
tectorat. Leurs rapports récemment déposés
sont l'objet d'un examen approfondi.
A côté des économies concernant les fonc-
tionnaires, il en est d'autres : Tout d'aoord,
celles qui tendent ît atténuer les déficits d'ex-
ploitation des chemins de fer, charge acca-
blante pour le budget. La Compagnie a déjà
réalisé des économies s'élevant a dix millions
et cc, chiffre doit grossir progressivement.
De ce côté, il a fallu prévoir une réduction
des dépenses de grands travaux déjà gagés
par les emprunts, réduction qui atteindra 38
à 40 millions.
L'assainissement de la Trésorerie a exigé
l'inscription au budget de nouvelles dépenses
destinées à régulariser des prélèvements faits
depuis plusieurs années sur les bons de Tré-
sorerie, notamment pour secours aux néces-
siteux, secours qui se sont élevés en ces deux
clernières années à 8.500.000 francs.
La Caisse Foncière, de création récente,
a réparti, en quelques mois, pour plus de
14,000.000 de crédits.
Elle constitue le « moyen d'action le plus
efficace pour remédier aux méfaits de
l'usure P. Encore faut-il pour qu'elle puisse
accentuer son activité qu'elle puisse compter
sur la régularité de ses recouvrements. De
leur côté, les Sociétés de Prévoyance de Cré-
dit agricole ont fortement accru le chiffre de
leurs opérations.
Le Résident général signale des fléaux de
la nature qui se sont joints aux difficultés
sociales pour apporter des épreuves au pays:
inondations dont les conséquences sont en-
core bien insuffisamment réparées; invasion
de sauterelles contre laquelle il a fallu em-
ployer tous les moyens de défense; enfin,
violente explosion de paludisme, grosse de
menaces contre la santé et la vie humaines.
La force et l'amplitude de cette épidémie
sont une des conséquences des dernières
inondations. Les' services sanitaires se sont
activement employés à atténuer le mal : plus
de 2.600 kilos de quinine ont été distribués,
1*0.000 ampoules ont été employées, mais
de nouveaux foyers se déclarent encore.
Les campagnes contre les sauterelles et le
paludisme ont grevé sensiblement le budget
de l'année qui s'achève et obligent à prévoir
des crédits dans celui de 1933.
Cependant, l'activité économique est tou-
jours au ralenti. L'industrie minière continue
à être paralysée; la terre, fonds solide de
la prospérité tunisienne, n'a pas, cette année,
répondu aux espoirs qu'elle avait semblé per-
mettre.
L'Etat a soulagé de tous ses moyens les
travailleurs de la terre; mais le Résident gé-
néral fait entendre à ce sujet de très sages
pahjles : « Je manquerais à mon. devoir si
je ne mettais une fois de plus en garde les
emprunteurs contre l'abus du crédit; en pré-
sence des défaillances nombreuses que nous
constatons, je ne puis que rappeler que le
crédit mourra si les règles élémentaires qui
président à son existence ne sont pas obser-
vées. C'est un véritable cri d\tlarme qu'il
convient de pousser; tous ceux qui emprun-
tent au -delà de leurs moyens de rembourse-
ment sont;Inévitablement destinés à sombrer;
tous ceux qui ne s'acquittent pas réguliere-
ment de leurs engagements préparent la pa-
ralysie de l'institution même. »
L'orateur expose les mesures prises par
l'administration pour soulager c la détresse
dans laquelle se débat le monde agricole J.
Pour les céréalistes, construction de cinq
grands , docks-si los «- -warrantage des céréales.
Le projet de budget comporte divers dégrè-
vements au profit des produits de la terre.
La crise des vins a été l'objet de la solli-
citude du Gouvernement qui espère pour y
remédier, le concours du Gouvernement fran-
çais. En dépit des difficultés budgétaires,
une impulsion nouvelle a été donnée à l'or-
ganisation de - l'hydraulique si essentielle
pour la Tunisie.
Le chômage a été combattu ! l'Office de
placement réorganisé a fourni depuis le dé-
but de l'année des emplois à 5.135 travail-
leurs; des chantiers de travaux publics ont
occupé plusieurs milliers d'ouvriers.
Le développement des œuvres d'assistance
et d'hygiène s'est continué. Le nombre des
établissements d'assistance est de 115) dont
28 infirmeries-dispensaires. Des postes de vi-
siteuses-infirmières et de sages-femmes ont
été créés pour seconder les médecins de co-
lonisation. L'Œuvre de l'Enfance, si admi-
rablement instituée par Mme Lucien Saint,
a pu aussi être élargie.
La lutte contre le trachome s'avère efficace
dans le Sud : l'indice du trachome qui y
était dans certaines écoles de 97 %, est déjà
descendu a 72 %, et n est plus en moyenne
que de 60 ,
Le Résident général annonce au Conseil
la prochaine promulgation des décrets per-
mettant l'introduction en Tunisie des lois
sociales, espérées- par la population ouvrière.
Enfin, il entretient l'assemblée des efforts
accomplis du côté de l'enseignement, par
l'ouverture de nombreuses classes primaires,
la création de classes d'enseignement secon-
daire et d'enseignement primaire supérieur.
Il en a été de même pour l'enseignement
professionnel, malgré les difficultés budgé-
taires.
Enfin, le Gouvernement À donné à la po-
pulation tunisienne divers témoignages de
- rimptfrtaHcç- attachée-aufc oeuvres'qui lui sont:
propres. Il a notamment préparé des décrets
qui vont otre soumis au Bey tendant à l'ad-
mission progressive à certains emplois pu-
blics des indigènes pourvus des titres ou di-
plômes ou ayant pu satisfaire aux concours
qui en ouvrent l'accès.
Le Résident, en termes très goûtés par le
Conseil, déclare que « la France a le droit
d'exiger de ceux qui deviennent ainsi ses as-
sociés qu'ils le soient également par l'esprit
et par le coeuz. )
« Elle sait, dit-il, qu'en se chargeant des
intérêts matériels et moraux de ce pays, elle
s'est imposé des responsabilités et des de-
voirs. Elle doit y surveiller avec soin l'évo-
lution qu'elle a préparée, car l'on ne peut
songer à transporter sans transition les for-
mes de gouvernement et les principes politi-
ques et administratifs qui ont constitué après
de longs siècles d'efforts, de tâtonnements
et d'épreuves, le régime de notre société mo-
derne. »
M. Manceron ajoute ces paroles signifi-
catives : « Le gouvernement protecteur n'a
pas. d'hésitation sur ce qu'il doit; il n'en
peut avoir sur ce qu'il veut. En toute sin-
cérité, il offre à ses protégés collaboration et
amitié et il souhaite d'être compris de tous.
Ceux qui repousseraient ces offres devraient
compter avec sa volonté qui ne peut faiblir,
parce que la France ne se dérobera pas au
rôle social et civilisateur auquel elle s'est
vouée 3.
L'orateur veut terminer par cette note de
réconfort : « Je crois pouvoir tirer de
l'observation des faits de sérieux éléments
d'éspoir ».
Telle est la substance essentielle du dis-
cours de M. Manceron. discours honnête et
sincère, dans lequel une vaine éloquence
n'essaie pas de farder la vérité.
Tous ceux qui s'intéressent à la Tunisie
le liront avec satisfaction. Peut-être toute-
fois, certains regretteront-ils de n'y trouver
aucune velléité de la réforme fondamentale
de tout le système administratif de la Tu-
nisie qui étouffe sous un régime trop lourd
pour son organisme. Il est vrai que cette ré.
forme dépasse les. pouvoirs d'un Résident
général. Il appartiendrait donc à d'autres
de l'entrevoit et de la préparer,
Edouard Néron,
Sénateur de la Haute-Loire,
Vice-Président de la Commission
des DOUaneR.
) ..-. i -,----_.
La duchesse de Boise en Belgique
Mme la Duchesse. de Guise va quitter ses
propriétés du Maroc pour venir passer l'hiver
en Belgique, au manoir d'Anjou.
em ( -
Le vèyage de la dachesse d'Allie
en Afnqie
On annonce que la duchesse douairière
d'Aorte débarquera à Douala le 19 décembre
prochain. Elle compte effectuer un long voyage
à tmvers TAfriaue Centrale française en pas-
sant par Yaounaé, Carnot, Bouar, Moundou,
! Fort-Archombault et Abecher. l
Roules des Airs
.,.
- Le réseau africaito actuel
Ii"
1
1
'EST tout récemment
seulement qut l'é-
tude des stéUtti-,
ques de transport a
permis de açntt^r
au continent alfi.
cain la place oui
lui revient dam l'activité postale mondiale.
- Or,' le courant postal se présente comme
une sorte de criterium permettant d'appré-
cier les itinéraires à intensifier.
, Voyons donc, comblent, à l'heure actuelle,
se présente le réseau aérien en Afrique.
L'ensemble des lignes françaises ell ex-
ploitation comprend les deux lignes afféren.
tes M arse'ille-Tunis exploitée par VAir-Union
et Marseille-Alger exploitée par la Compa-
gnie Générale Aéropostale et la ligne Tou-
louse-Dakar, qui fait partie de la grande
liaison France-Amérique du Sud, assurée
elle aussi par l* Aéropostale. Les. deux pre-
mières lignes effectuent six voyages, aller et
retour, par semaine.
La ligne Marseille-Alger, malgré des con-
ditions atmosphériques souvent très défavo-
rables, marque une progression constante
dans la régularité de son trafic et effectue
en 5 heures le tràjet qui demande 27 heures
aux batcaux. Elle constitue l'amorce de la
ligne transafricaine future, ce qui lui donne
un grand intérêt d avenir. La ligne. Tou-
louse-Dakar est quotidienne jusqu'à Casa-
blanca et hebdomadaire ensuite. La régula-
rité du service Toulollse-Casablanca qui se
fait en 10 lietires, a valu jusqu'ici à cette
ligne la première place parntlllos lignes pos-
tales. L'utilisation régulière des vols de nuit
permet, par son prolongement sur Dakar,
d'atteindre cette dernière ville en 30 à 34
heures, résultat magnifique si on le compare
à la durée du trajet maritime, 8 jours. -
Le réseau belge comprend Boma-Matadi à
Elisabcthville au Katanga.
L'Angleterre a prolongé sa ligne Londres-
Le Caire par une liaison transafricaine qui
a ouvert des services hebdomadaires du
Caire au Cap au début de 1932.
Citons encore le service postal subvelZ-
tionné Le Cap-Jollalmesburg -avec Vif tir ca-
tion vers Durban et la ligne de Wiltalsoek à
Kimberley exploitée par la Société alle-
ptande « Junhers 8.
Et maintenant, il ne reste plus qu'à ouvrir
à V exploitation régulière la ligne transafri-
calne française Sahara-Tchad-Congo qui.
réunira les. amorces françaises et belges.
Souhaitons que cette inauguration se fasse
sans retard, car. e*eo#térét eM grattd. de fittp
artère qui donnera un sens au réseau afri-
cain français. -
Le dernier mot/ « le dernier mot n'ap-
partient peut-être pas aux seuls teclmicielzs
qui travaillent à Vamélioration de Voutil j
mais davantage, peut-être, aux iisagers, par-
ticulièrement entreprenants aux colonies, qui
voudront et sauront l'utiliser et en faire l nS
t ruinent, du développement et de la prospé-
rité (le leurs cntreprises.
Lucien Gaparin,
Députe de La Réunion,
secrétaire de la Comission
de la Marina marcllande.
) (
On prochain
mouvement administratif
Un prochain mouvement administratif est
en voie d'élaboration au ministère des Co-
lonies.
Ce mouvement comportera, en dehors de
l'affectation' déjà réalisée, M. l'inspecteur
Boisson, comme secrétaire général du Gou-
vernement général de l'A. O. F ., la nomina
tion de M. Bourgoin comme Gouverneur du
Niger en remplacement de M. Tellier admis
à la retraite; la titularisation de M. Bonne-
carrère comme commissaire de la République
au Cameroun, en remplacement de M. Mar-
chand qui serait admis également à faire va-
loir ses droits à la retraite; la titularisation
de M. Jore comme Gouverneur de la Nou-
velle-Calédonie et dépendances. Le Gouver-
nement des Etablissements français de
l'Océanie devenant de ce fait vacant, sera
attribué à l'un des gouverneurs non encore
pourvus : M. Brunot, M. Pêtre ou M. Belet.
Aflectalion des gouverneurs
en surnombre
A la suite de la suppression récente, par
décrets, de différents postes de Gouverneur
dans nos colonies, un certain nombre de ces
hauts fonctionnaires qui ne réalisent pas en-
core les conditions requises pour être admis
à la retraite, restent à pourvoir. M. Albert
Sarraut a estimé judicieux de les utiliser
pour un contrôle plus serré de l'administra-
tion indigène en A. O. F. et en A. E. F. Ils
seront donc mis à la disposition des chefs
de 1aos grandes fédérations africaines pour
remplir les fonctions d'inspecteurs des affai-
res administratives. Ainsi ne seront pas com-
promises les économies résultant des sup-
pressions de gouvernements, puisque les nou-
veaux missi dominici n'auront plus auprès
d'eux le personnel de collaborateurs immé-
diats et de direction des différents services
que comporte toujours l'administration d'une
colonie.
) -.-
Les exportations
d'or de rOubangui
,
Les exportations d'or de l'Oubangui-Chari
pendant 16 dix premiers mois de l'année se
sont élevées à Sll legs 153. Pendant le même
laps de temps, rOukangui-Chari a exporté
1.479 carats de diamants.
bus les commens
A m cuAMnmm
A LA OOtmOHION DES FINANCES
lift réorganisation
;. de la Compagnie TYansatlantiqpe -
Avdition du rapporteur ,.
La Commission des Finances ëL examiné le
projet de réorganisation de la Compagnie
Générale Transatlantique.
M. Guy La Chambre, rapporteur, a expli-
qué comment se présentait la question. Pour
remédier aux difficultés financières de la
Compagnie un projet de loi fut déposé
d'abord le 2 juillet 1931 et discuté le lende-
main; puis le 3 décembre 1931, un nouveau
projet accordant des crédits pour permetre
à la. Compagnie Générale Transatlantique
de faire face à ses échéances fut présenté au
Parlement et voté le 24 décembre. Le Sénat
refusa ces deux textes' et consentit simple-
ment une avance provisoire de 110 millions
à dépensert sur le premier semestre 1932. Le
Gouvernement actuel déposa au mois de juil-
let un autre texte tendant à reporter une
fraction de cette [wanc provisoire sur le
deuxième semestre de 1932. La Commission
des Finances ajourna ce projet. Le but visé
par les textes récemment soumis au Parle-
ment est de réorganiser et d'assainir la ges-
tion. Le montant total des avances de l'Etat,
depuis mai 1931, dépasse actuellement 323
millions 500.000 francs. La subvention à
consentir par l'Etat serait, pendant quatorze
ans, de 150 millions annuels - auxquels il
'faut ajouter 10 à 18 millions de charges à
inscrire au budget des P.T.T.
Le rapporteur a noté que le projet ne don-
nait pas toute satisfaction aux principes ad-
mis par le Sénat en février dernier qui ré-
clamait alors un plan d'ensemble fixant le
statut des Compagnies de navigation mariti-
mes subventionnées.
Après avoir fourni d'abondants détails tech-
niques sur la créance de la Compagnie et la
situation des créanciers privilégiés, les ac-
tions à vote plural net, le rapporteur a exa-
miné le projet de réorganisation signalant les
mesures d'économies déjà prises par le nou-
veau Conseil d'administration et les efforts
poursuivis par M. de Chappedelaine alors
ministre de la marine marchande et le choix
heureux qu'il fit en désignant M. Cargandel
comme directeur général de la Compagnie.
Le déficit prévu pour l'exercice en cours
est néanmoins de 240 millions compte tenu
des subventions et les prévisions ont été éta-
blies sans tenir compte de l'ekploitation du
Normandie qui commencera en 1934. Le rap-
porteur a critiqué les règles selon lesquelles
seront calculées la subvention qui sera basée
sur le compte d'exploitation, la répartition
du bénéfice assuré au capital privilégié
dès que le déficit sera inférieur à 140 mil-
lions, < ainsi que le caractère fragmentaire
du projet. 11 a proposé dfêajourner l'examen
Otf'1&' canvëntion. iusau'à ?0 true - la eomua-
- - ----
gnie aiç réalisé son assainissement* Il a sou-
mis un texte nouveau prorogeant jusqu'au
ior avril 1933 le délai pendant lequel
l'avance de 110 millions pourra être accor-
dée. Pour obtenir cette avance, la Compa-
gnie devrait recueillir l'adhésion des créan-
ciers à un plan d'ensemble d'assainissement
réduisant la masse des créances de manière
que le total inscrit au passif corresponde à
la valeur de la flotte en service. Il a souli-
gné, en effet, que les mesures envisagées
dans le projet du gouvernement supposaient
l'accord préalable des assemblées d'action-
naires et d'obligataires et s'est étonné que
ces acquiescements n'aient pas été obtenus
avant que la convention fût soumise au Par-
lement. Une dernière disposition prévoit la
réunion d'une assemblée générale des obliga-
taires ayant pouvoir de prendre les décisions
nécessaires en vue de la réduction des créan-
ces sous réserve de l'homologation du tribu-
nal de commerce.
Audition du ministre de la Marine
Marchanda
La Commission a entendu également
M. Léon Meyer, ministre de la Marine mar-
chande, sur fe projet de loi relatif à la réor-
ganisation de la Compagnie Générale Tran-
satlantique.
M. Léon Meyer a commencé son exposé
sur la situation de la Compagnie et a fait
connaître le mode d'assainissement qu'il
préconisait, fJ\nt du point de vue financier
que du point de vue des économies à
réaliser et de l'organisation administrative
de la Compagnie. MM. Guy La Cham-
bre, rapporteur ; Jules Mocli, de Chap-
pedelaine, Patenôtre-Desnoyers, Chassaigne-
Goyon, Ernest Lafont, Emile Borel' et Las-
salle lui ont posé différentes questions. Le
ministre terminera demain son exposé.
> -.- (
Retours
de M. le Gouverneur Général Antonetti
D'accord' avec le Ministère des Colonies,
M. Antonetti, Gouverneur général de l'Afri-
que Equatoriale française rentrera prochaine-
ment en mission en France wir suivre un cer-
tain nombre de questions intéressant l'avenir de
la colbnie.
M. Antonetti compte s' embarquer le 21 cou-
rant à Pointe-Noire à bord du paquebot Asie.
après avoir fait une dernière, nspection des tra-
vaux du chemin de fer Congo-Océan.
Le Gouverneur Al fassa assurera l'intérim du
Gouvernement général pendant l'absence de
M. Antonetti.
de M. le Gouverneur Garlotti
On annonce lie retour en France de M. le
Gouverneur Carlotti, cammissaire-résident de
France aux Nouvel les-Hébrides, ce poste de-
vant être, à la suite des mesures générales
prises récemment par M. Albert Sarraut,
occupé par un administrateur en chef des Co-
lonies.
Lire en seconde page :
Dépêches do l'Indochine.
L'Aviation coloniale.
Lo Répertoire de « l'Officiel n.
{.
A l'Académie des Sciences
-
Subventions
Hier, la Compagnie a voté deux subventions
de 9.000 francs au professeur Chevalier, du
Muséum, et à lia Société Nationale d'Acclima-
tation de France, et une cinquantaine de mille
francs à divers établissements scientifiques et
savants.
Communication
M. Bl'aringhem a communiqué une note de
M. E. Miège sur l'anahioie et la reviviscence
des plantules du blé, résumant des expériences
faites au Maroc; les alternatives de dessiccation
et de végétation peuvent être répétées cinq fois
et couvrir une période inférieure à un mois.
> ..a (
Notre action au Maroc
Il'
L'armée secourt les indigènes affamés
des régions pacifiées
Le général Goudot, commandant la région
de Meknès, a fait les déclarations suivantes,
sur les résultats de nos récentes avances et la
situation dans les nouveaux temtoires rentrés
dans l'obédience du Sultan., sous l'égide de l'a
France :
Je me. contenterai de vous citer des faits.
Lorsque nous sommes arrivés à Tigherminef j'ai
vu des femmes et des enfants te précipiter der-
rière nos chevaux pour ramasser dam le crottin
les quelques grains non digérés par ces animaux
et les mafiger auiJement.
A notre arrivée à AnetRou, nous avons trou-
vé six femmes mortes dejaim. Ce même spec.
tacle, nous l'avons eu à T ounfit.. La population
restante de 1.500 à 2.000 habitants était dans
un état de dénuement complet. Tout avait été
emporté par les dissidents ; plus un animal, plus
même un ustensile pour faire la cuisitie, toutes
les récoltes dévastées : un pays absolument
ruiné.
Tout d'abord, nous avons paré au plus pres-
sé, empêché les gens de mourir de faim ; nous
leur avons distribué du grain pour faire de la
farine jusqu'à la soudure. Nous leur avons don-
né des effets chauds en utilisant les effets et
les couvertures hors service.
Mme Saint, de son côté, (tous a envoyé des
vêtements de laine pour habiller les enfants,
absolument nus dans une région de près de
2.000 mètres d'altitude. Puis il fallait préparer
l'avenir. Dans cet ordre d'idée, les terres ont
été labourées et ensemencées ; cinquante c/rar-
rues étaient achetées ; les attelages et les se.
Menées fournis par nos soins en faâant
appel aux fonds de tiroir que nous pouvions
Posséder,
Dtes ateliers d'artisans, maréchaux, ferron-
niers, potiers étaient créés de façon à doter
chaque famtfte dei ustensiles indispensables à
ta eietl } foutneaax en iertet marmites,
platsi haches* couperets, marteaux ; tout cela
fait avec du matériel de récupération. Le chep-
tel était reconstitué suivant t\ss possibilités. Le
Résident général a bien voulu nous prêter
75.000 francs par la Société Indigène de Pré-
voyance qui ont été employés à acheter des
poules, brebis et chèvres. La belle plaine de
T ounfit était nue ; nous y avons .fait planter des
arbres.
La fièvre jaune au Soudan
̃ t»
Bien qu'en régression, l'épidémie de fièvre
jaune continue à exercer ses ravages, tant
sur l'élément européen que sur l'élément
indigène, dans la région de Kayes, au Sou-
dan français, et sur certains points de la
Ilqne - du chemin de fer qui relie Dakar au
Niger, dans le Haut-Sénégal.
La ville de Kayes a dû être évacuée et on
combat le fléau au moyen de gaz. Le cordon
sanitaire établi dès le début a localisé
l'épidémie. De bonnes volontés se sont of-
fertes spontanément, qui pour soigner, qui
pour continuer à combattre l'épidémie ; tels
les médecins de la région qui se dépensent
sans compter : le docteur Gouvil, de Ba-
mako, toujours dévoué à la science et à l'hu-
manité ; le père Delbos, missionnaire, qui
offrit son sang pour des sérums et tomba en-
suite de faiblesse, dans la rue.
Le nombre des victimes est très élevé.
A Madagascar
«♦»
La standardisation de la vanille
La standardisation de la vanille, dont le
principe avait été posé à Madagascar il y a
déjà deux ans, sera prochainement un fait
accompli.
Après de nombreuses tractations avec le
Syndicat des Planteurs de vanilles et les
Chambres de Commerce, le Gouvernement
Général a pu mettre au point un projet d'ar-
rêté que les Délégations Economiques et
Financières ont adopté avec quelques lé-
gères modifications.
Cet arrêté, qui aura son effet a compter de
la campagne de 1933, se traduira par une
limitation et une amélioration de la produc-
tion. On peut donc en attendre une revalori-
sation d'un des meilleurs produits naturels
de la Grande Ile.
Rappelons à ce sujet que notre possession
de l'Océan Indien produit à elle seule les
huit dixièmes de la vanille consommée dans
le monde entier.
Les Délégations
Economiques et Financières
ont terminé leurs travaux
Les Délégations Economiques et Finan-
cières viennent de se séparer après avoir
consacré une quinzaine de jours à l'étude
approfondie des prévisions budgétaires et de
divers projets d'ordre économique et finan-
cier. Une entente complète a pu intervenir
entre le Gouvernement Général et l'assem-
blée.
Les compressions budgétaires, dont faisait
état Fava-nt-projet de budget, ont été aug-
mentées de plus de trois millions, ce qui a
permis de ramener à 8.500.000 francs le pro-
duit à attendre du nouvel aménagement de
certains impôts et taxes. Le léger effort fis-
cal demandé à la masse des contribuables
malgaches sera atténué par la réduction des
taxes qui pèsent trop lourdement sur l'éle-
vage dans certains districts.
Au cours de la séance de clôture, le rap-
porteur général, M. Choix, le président de
l'assemblée, M. Nativel et le Gouverneur
Général Cayla ont tour à tour souligné l'es-
prit de collaboration confiante et le souci des
intérêts généraux qui ont constamment do-
miné les débats.
AIX DÉLÉGATIONS ÉCONOMIQUES ET FINANCIÈRES
DE MADAGASCAR
Le discours de M. Cayla
+. <
Les délégations financières et ôconomi
nous l'annonçons d'au ire part. A leur miance
d'ouverture à Tananarive, l'éminent Gouverneur
général, M. Lcon Cayla, a prononcé un magis-
tral discours par lequel il a exposé la situation
actuelle (le la grande colonie qu'il administre,
leq résultats acquis et ceux escomptés dans un
a/venir proche quand l'ensemble des mesures en
cours aura donné son plein effet.
De ce document concis et précis où la vérité
se reflète sans arrangements, nous détachons
les passages suivants :
L'Activité actuelle
Si la crise dont souffre le monde entier ','lL
pas pris à Madagascar, comme en d'autres
pays, le caractère d'un désastre, il n'en reste
pas moins qu'elle a troublé profondément l'éco-
nomie de la Grande Tic. Notre commerce exté-
rieur qui avait atteint en 1929, au terme d'une
période de prospérité générale, le total excep-
tionnel de 1.247 millions de francs pour 372.900
tonnes de produits est retombé en 1931. a 868 mil-
lions et à 311.000 tonnes ; il a ainsi accusé une
régression de 30 pour les valeurs et de 16
pour le tonnage. Par ailleurs, le montant de la
circulation fiduciaire qui s'était élevé jusqu'à 291
millions en octobre 1929 dépassait à peine 200
millions, le 31 mai dernier.
Prix de revient et Circulation des produits
Définissant les moyens à employer pour ni fier
à la circulation des produits, M. Cayla rnns.
tate que les tarifs des Chemins de fer ont été
considérablement réduits pour le Maroc, le
tapioca, le riz, le maïs, les tracteurs agricoles
et les engrais. D'autre part la création de bud-
(lels régionaux a aidé au développement d«•
nombreuses routes d'évocuaiion ; d'où celte flU-
tre conséquence que le nombre des automobiles
importées est en accroissement continu.
Le progrès des voies de communication devait
se doubler d'une transformation de nos ports.
Depuis de longues années les projets s'étaient
substitués les uns aux autres et la crise était
ainsi survenue avant qu'aucune amélioration
sensible ctit été obtenue. Seuls, les travaux de
Tamalavn avaient été entrepris moins de deux
ans après le cyclone de 1927, mais conçus A. une
époque ofi la facilité des transactions avait, fail
iucer suffisants des bassins de hatelage, i^
apparaissaient devant les exigences des temps
nouveaux comme incapables d'alléger les char-
ges qui alourdissaient les opérations commer-
ciales. Dès 1930, le programme était revis6 el la
construction des deux premiers quais d'accns-
lage était décidée ; l'activité qui règne sur les
chantiers permet d'espérer qu'à la fin de l'an-
née prochaine les courriers pourront venir à
quai à Tamatave.
Dans le même temps, s'élaboraient les pro-
jets des ports de Diégo-Suarez, de Majunga et
dé Tuléar. A Diégo-Suarez les travaux vont com-
mencer ; pour Tnl'!nr ils seront adjugés le mois
prochain ut si Majunga a du attendre quelques
mois de plus une solution, la seule raison en
('t dans le désir que l'Administration locale a
,'u dt doter ]«>. Nord-G'uest de la Grande lie d'un
port vraiment digne de son avenir ; aujour-
d'hui, l'accord est réalisé avec les services tech-
niques du Département dont les conseils nous
ont été très précieux et l'achèvement du projet
d'exécution n'est plus qu'une question de jours.
Si j'ajoute que Morondava et Fort-Dauphin,
dont les installations maritimes n'étaient pas
comprises dans le programme d'emprunt, vont
1\ leur tour se voir allouer, sur les fonds de la
section extraordinaire du budget local. les do-
tations qu'exige leur développement, vous cons-
taterez que Madagascar s'est résolument engagé
dans la politique des ports.
l'wis M. Léon Cayla note ks heureuses consé-
quences cl-cs primes à l'exportation des
achats directs de ricin effectués par l'Etat de
l'institution (actuellement î^ali.^ée' dit mono-
pole .-le vente des la,lw('s, onfin de la t'aidai'-
(lisalwll.
Depuis le début d'août dernier, notre com-
merce extérieur a rattrapé la majeure partie du
déficlt de 12.000 tonnes qu'il accusait alors, par
comparaison avec la période correspondante do
l'année dernière.
Quant à la circulation fiduciaire qui, comme
je le rappelais il y a un instant, était tombée à
?00."WiO.OOO francs à la lin du mois de mai, elle
était revenue en fin septembre au chiffre dl
2tC. 171.000 francs, sensiblement égal à celui
qu'elle atteignait l'an possé à pareille époque.
Knfln, au début. de 1932. l'avoir de la caissa
d'épargne était de plus de 22 millions, dépas-
sant de 10 millions le total auquel il était par.
venu fi, la fin do 1929.
Œuvres sociales
La gdnc crête par la rritc n'a toutefois pas
arrêté l'essor des iru»res sociales. La cons-
truction de l'Institut d'hygiène de Tananarive
s'achève et groupera tous sous une même di-
rection les services de prophylaxie anti-tubercu-
leuse et antilépreuse, anti-paludique anti-vénô-
rienne, ainsi que le dispensaire d'nygiène so-
ciale fil son (Vole-annoxe d'inlirmières visiteuses..
La lutte contre les maladies épirlémiqucs, ne-
Ilnmmcnt contre la peste, a fait également l'oh-
L jo?. de mesures récentes CJul vont permettre de
nniensiucr. ties notlr-
Déjà la vaccination anti-tuberculeuse des nour-
rirons, qui introduite A Madagascar en 1927
n'avait pu dépasser à l'origine les environs de
Tananarive, est pratiquée dans cinq autres cir-
conscriptions médicales et utilise annuellement
de 1.8 à 20.000 ampoules.
Dans un domaine différent, le service des
usines, tout en intensifiant h reconnaissance
des zones minéralisées s'est attaché avec le
concours en service géographique a mieux
délimiter la., propriété du soiis-sol.
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