Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-04-16
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 avril 1932 16 avril 1932
Description : 1932/04/16 (A32,N43). 1932/04/16 (A32,N43).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6380478g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
TRENTE-DEUXIEME ANNOO. - N° 46. M O : 30 CBKTIMV SAMEDI SOIR, 10 AVRIL 1932.
TRENTeDFiUXIEME ANNBB. - N O 40. NVUMO : M CEN'I'l'&U m SAMEDI SOIR, 18 AVRI-L 1M.
JOURNAL JUOTIDIEH
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RidatHon&AdministtaMoW:
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Les AnnaJes Coloniales
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DiRiëfiuii^PôNbAfiué » Maroel RUEDEL
Tout les articles publiât dans notre tournai ne muwM
être reproduits qu'en citant les AmiAUs Colomalm.
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On s'abonne sens frais dtSi
tous lu bunaux 4e porta.
Maalagaftcar il y y cent ans
ï »|f» ––t–" -', : -,
o L'action de la Profité et du Saint-Siège
«i» ––-
Nous, avons dit dans un précédent article
comment l'Angleterre, dans les années qui.
suivirent 1815, s'était essayée à faire de
Madagascar une a dépendance » politique,
commerciale, religieuse, de .l'ile Maurice,
devenue" colonie anglaise. J? ace a l'île Mau.
rice, la France, dans l'île Bourbon - l'ac-
tuelle île de la Réunion veillait. jet, des
1826. Cheffontaines, gouverneur de Bout-
- ., L__
boa, écrivait, a. Paris qu'à son avis, a 'urel
délai, une expédition militaire à Madagas
car s'imposait: car Rariama roi des Ho-
vas, soutenu par l'agent anglais Hastie et
par des-officiers anglais, dirigeait de temps
à autre des offensives contre les territoires
côtiers dont les chefs, étaient favorables à
-. A -.-- .:-. l''t6..hJ3r
la France ; il taisait meme, un juux, v..&"",
le poste français de Fort-Dauphin et re-
conduire à l'île Bourbon tout ce qu il y
trouvait de Français.
Il fallait en finir avec de telles escarmou-
ches; l'esprit xénophobe de la. reine Rana-
vn1n.no. oui en 1828, succédait à Radama,
ne permettait pas d'espérer que la eiwion
s'améliorât avant qu'il y eût une démons-
tration française. En l'été de 1829, le com-,
mandant Gourbeyre, en - rade de SWint-De-
nis de l'île Bourbon, préparait une expédi-
tion : elle débarquait à Tintingue le 18 sep-
tembre 1829, et le 3 novembre, la veille de
la fête de Charles X, elle occupait le fort
hova de La Pointe. Malheureusement, la
fièvre sévissait ; et quelques mois ,plus tard,
sur cent quatre-vingt-huit Français. qu avait
laissés le commandant Gourbeyre, trente-
quatre étaient morts, parmi lesquels le capi-
taine Gaillys
L'impression produite à Paris tpar ces
mauvaises nouvelles allait bientôt coïncider
avec ce courant de réaction contre toute po-
lique coloniale, qui marqua les débuts
de la monarchie de juillet : le conseil de
l'amirauté, dès le 6 octobre 1830, déclarait
indispensable de « cesser une entreprise qui
pouvait déplaire aux Anglais », et le géné-
ral Sêbastlani, ministre -de Louis-Phmppe,
expliquait à la Chambre, le 15 novembre,
-j. u ri'im million avait été dépense
'-Jue¡ pJ.<;" I.4U .A.-- Hq".
par la colonie de Boiirbon pour Un étîiblis-
sament. impossjble et impolitique ». 1p con-
^ttèrtêë, ardre *ftvait été donné, dès le 29
ôctwre, au gouverneur de 1 île Bourbon
a". arrêter au plus tôt une consommation
improductive d'hommes et d'argent Il jet,
au mois de juillet 1831, les forces fran-
çaiseg évacuèrent Tintingue.
- - & - - 1-
Ainsi la France semblait-elle s'enaccr cie-
vant l'Angleterre, et assurer un triomphe
tardif aux vieux .rêves de Sir Robert Far..
quhar.
Mais deux ans plus tôt à Rome, un acte
solennel du Saint-Siège avait appelé sur
Madagascat les regards de la France reli-
gieuse, et réparé d'avance, dans une cer-
taine mesure, la carence momentanée de la
France politique. M, Bertout, supérieur du
Séminaire du Saint-Esprit, chargé de re-
cruter en France les prêtres qui devaient
former le clergé colonial, s était, dès sa jeu-
nesse, montré fort soucieux de ne laisser
disparaître, 1 en aucun point du monde, les
germes religieux semés par des mission-,
mires de France. C'est lui qui, au début
du règne de Louis XVI, ayant constaté, au
cours d'un naufrage, que dans le Sénégal,
devenu, en 1763, possession anglaise, les
populations n'avaient plus la liberté d être
catholiques, avait prévenu le gouvernement
de Versailles, et contribué, ainsi, a faire ré*
tablir là-bas la foi de la France et le dra-
peau de la France. Il semble que la longue
carrière de M. Bertout, missionnaire et or-
* ganisateur de missions, s'encadre entre cette
efficace intervention dans les choses sénaga-
laises et le suprême élan de sollicitude qui
portait vers les Malgaches les pensées de sa
verte vieillesse.
En mai 1829, M. Bertout obtenait de la
congrégation romaine de la Propagande un
décret qui conférait au préfet atpostolique
de l'île BouriMu la direction de l'apostolat
dans Ici « Grande Terre » de Madagascar
et la juridiction sur la petite île Saint-Marie.
Ces prérogatives auraient pu être accordées
au préfet apostolique de l'île Maurice ; c'est
à celui de l'île Bourbon, c'est-à-dire à un
Français, que la Propagande les attribuait.
Pour faire reprendre à Madagascar ,l'œuvre
ébauchée au XVIIO. siècle par les Lazaristes
de saint Vincent de Paul, la Propagande
élargissait le rayonnement d'une préfecture
apostolique française.
A la date où paraissait le décret, M. Pas-
tre, titulaire de cette. préfecture, se trouvait
à Paris ; il était à redouter, même, que des
raisons de santé ne l'y retinssent longtemps.
M. Bertout en prévint la Propagande, et
- celle-ci lui répondit en lui exprimant sa cer-
titude qu'il saurait trouver un digne sujet
pour remplacer M. Pastre. Le nouveau pré-
fet de l'île Bourbon, chargé de réimplanter
dans Madagascar la France religieuse et le
Credo de Rome, fut Henri de Solages.
Un jour d'été de 1832, il partait de l'île
Bourbon, seul, avec un serviteur noir, un
catéchiste blanc, et quelques malles. C'est
dans cet appareil que la France reparais-
sait sous les regards des Malgaches, Utl, an
après que ses soldats s'étaient, par ordre
officiel, élbvgnés de Tirfctinigue. L'histoire
d'Henri deJSolages, dont la présente année
ramène le centenaire, est extrêmement dou-
loureuse. Il débarquait sur la côté malga-
che, au moment où sévissait, à la cour de la
reine des Hova s, un esprit d'ardente hos-
tilité contre les étrangers ; la propagande
chrétienne des protestants anglais était de-
venue suspecte, comme une importation, de
l'Europe ; l'heure était peu propice pour la
tâche où, d'urgence, Henri de 'Solages vou-
lait s'essayer. Vainement écrivait-il à la
reine pour lui proposer d'installer auprès
a elle, pour l éducation aes jeunes ruies
Malgaches, des Sœurs de Saint- Joseph-de-
Cluny; on ne sait même pas si la lettre
d'Henri de Solages parvint jusqu'à la ca-
pitale, jusqu'à cette ville d'Emyrne où ré-
sidait la souveraine. Corollaire, qui au nom
de celle-ci administrait Tamatave, paraît
avoir singulièrement gêné les projets d'Hen-
ri de Solages. Bientôt, celui-ci fut seul : son
noir. mourait, son catéchiste blanc, malade,
retournait à Bourbon. Solages persistait à
s'avancer, à petites journées, dans la direc-
tion de l'intérieur. Corollaire lui envoyait
des émissaires pour que, faisant trêve à
ses projets de pénétration, il' se repliât su"
Tamatave; Solages refusait Alors Corol-
laire ordonnait qu'il fût arrêté, « placé
dans une case isolée, avec défense aux Mal-
gaches de lui donner aucun secours, aucuns
vivres, sous peine de mort 9. Solages dut
passer ainsi tout un mois, malade, et sans
autre compagnie que celle d'un petit noir
de huit ans, qu'un Européen lui avait en-
voyé. Quelques 'semaines après, Corollaire
prévint le gouverneur de. Bourbon que So-
lages était mort.
Sa tombe, élU cours du dernier hiver, vient
d'être retrouvée; et le mois de novembre
prochain, Madagascar célébrera son cente-
naire.
C' A 1,. , 1. dl
Car a ce prêtre solitaire qui ne laissa dans
Madagascar d'autre semence que son sang,
d'autres apôtres français succédèrent) et les
quatre cent mille catholiques que compte
aujourd'hui la grande île attestent le suc-
cès posthume des ambitions apostoliques
d'Henri de Solages, Inversement, la substi-
tution des misions évangéliques françaises
aux missions anglaises s'il y a cent ans
marque l'échec posthume de la politique re-
ligieuse qu'avait tenté « d'inadgbrer là-bas,
nt lendemain de 1815, sir Robert Far-
quhat. - :..,.,.,- -
a. Ooyaui
de l'Académie Française.
.--<
Nos écrivain*
en Afrique du Mord
1
Conférences de Mme Faure-Favier
Mme Louise Faute-F avier fait en ce moment
une tournée de conférences littéraires en Am..
que du Nord. C'est en avion qu'elle se rend
dans les différentes !\filles où elle doit parler :
Rabat, - Fez, Marrakech, Sidi-bel-Atbès.
) ..a 'C
Nos artistes parisiens
en Afrique du Nord
-
De retour des Etats-Unis, le Choeur des Co-
saques du Don, de Mi Serge Jaroff. va entre-
prendre une tournée en France, en Algérie et
en Tunisiè à partir du 27 courant.
Hier soir, à 21 heures, gare de Lyon, est
partie la troupe des Comédiens Français qui
doit donner de prochaines représentations dans
les principales villes nord-africaines et dont font
partie Alcover, Jacques Baumer, Joffte, France
Ellys, etc.
) - ( :
Une délégation américaine an Maroc
.,..r
Une délégation de la Chambre de com-
merce américaine en France, ayant à sa tête
M. Charles G. Locb, président, et M. G.
Washington Lopp, membre du Conseil d'ad-
ministration, chargé de l'organisation du
voyage a quitté Paris hier soir, à destination
du, Maroc. La délégation sera composée de
25 trlembres. t doit entreprendre un voyage
d'études qui doit s'étendre aux régions de
Casablanca. Marrakech, Rabat, Meknès et
Fè$.
La délégation s'arrêtera tout d'abord, le
18 avril, à Tanger, où elle sera reçue par le
consul de Jfrance; elle arrivera à Casablanca
le mercredi 20, le 22 à Marrakech, à Rabat
le 24, et" à Fiés lé 27.
De nombreuses réceptions officielles lui
sont réservées et, durant son séjour à Rabat,
'la délégation sera reçue par le sultan du
Maroc.
La taxe d'itaiMitwi
et les minerais wrarotaiis
Du iCT avril au 31 décembre 19321 la taxe
ad valorem à F exportation des produits mi-
niers marocains est suspendue. Cette mesure
s'applique aux produits des mines de fer, de
cuivre, de plotpb, manganèse, zinc, émin,
antimoine et graphite, qu'i'ls soient bruts,
enrichis raffinés ou transformés en métal
brut ou alliages.
Seul subiste un droit de statistique de
o fr. so 010 ad valorvm. La liquidation de la
taxe de statistique s'effertuera, toutefois, en
ee qui concerna les produits des raines, dam
les conditions prévues par le tiamr "U
1 } 20 juillet 1931,
- lixpoolonçalo" -
t - -i' ,
1: Savoir vendre
_LiJ
A mçvente de to
chaussure françai-
se au Maroc est un
fait qui illustra
d'un trait rude la
régression du cottt-
nterce franco-colo-
nial.
Pourquoi, oti
- janvier 1932, an-
née , consécutive à
VExposition Colo-
niale, les exportations métropolitaines à des-
tination des France d'Outre-Mer otit-elles
diminué de 122.211.000 francs ?
la crise !. évidcmment, il y a là uri
facteur néfaste et nos colonies et pays de
protectorat n'ont pas été à l'abri du désar-
roi économiaue mondial.
Mais. la responsabilité du fléau invoqué
est limitée, puisque d'un côté les importa-
tions de produits coloniaux en France ont
augmenté de 25.171.000 francs dans ce
thème mois de janvier 1932, et que, par ail-
leurs, dans le cas de la chaussure, ce sont
nos cordonniers qui sont les plus mal chaus-
sés, tandis que l'industrie étrangère trouve
-pointure à son pied. '-' ,
Sans être agrégé de pllilosoPkie, on peut
faire une déduction logique : en France, il
y a des clients pour nos produits coloniaux
et aux colonies il y a des. acheteurs pour peu
que le marchand se donne la peine de les
conquérir. 1-
Pour nous en comiaittcre) reprenons le per-
so/mase dit Savetier-Financier (au vingtième
sifele, les plus mauvaises semelles de car-
tdn-crêpe enrichissent le fabricant).
Dans l'empire cIlétifie" non seulement
le chausseur f rançais à la mpde a perdu ses
chansons, mais aussi ses « cent écus 1.
Ainsi s'exprime L'Effort marocain : -
« L industrie française est sur le point de
perdre un marché qui lui appartenait tout
entier. Si elle entend lutter, ici, avant qu'il
ne soit trop tard, contre la concurrence
éerollgèrc, il lui faut modifier ail plus tôt
des méthodes de vente périmées. » Voici, le
laLoll d'Achille, point si vulnérable des ex-
portât car s métropolitains que la crise éco-
nomique s'aggrave pour eux des triomphes
de la concurrence.
-. - .-
tsata, la uotte de sept iteues de Ici chaus-
sure européenne, a établi dans les grandes
villes du Maroc 28 succursales prospères.
On sait que cç prodigieux animateur ti& mfr-
nage pas sa peine et qu'il accourt de l'ittde
aux Pôles gelés pour organiser lui-même « sa
vente P. Des fabricants allemands, espa-
gnolst japonais, ayant eu vent du peu de ré-
sistance de ta place, ont ct-ectitt aussi de con-
quérir le marché marocain, -
Ils ont usé du plan de bataille qui avait
si bien réussi, à Bata: abaissement sensible
du prix de vente, Présentation originale di
la chaussure en des étalages qui accrochent
le regard du passant, publicité outrancibrc
faite par tous les 'moyens possibles. Prénom
un résultat entre dix : les ventes de !a suc-
cursale tchécoslovaque de Casablanca attei-
gnirent. certains mois près d'tilt milliolt de
trmtcs,
En face de cette activité combative, que
trouvons-nous ? Te moiitdre effort de nos
grands cordonniers fidèles à leurs méthodes
périmées, surtout quand il s'agit d'exporta-
tions colo/dalcs.
Pour eux, le marche africain, du Nord à
l'A. E. F., ça doit s'organiser comme celui
de Fpuillis-lcs-Oics, le pêle-mêle en plein
vent. la bradetie.
En fait d'initiative personnelle, le Gou-
vernement français est là pour accorder
des primes à l'exportation ou une ristourne
sur les factures régulièrement inscrites au
kegistre d'exportation, etc. Et pour ré-
compenser leur iuertic, les savetier s-finan-
ciers-métropolitains ,réclament Légion d'hon-
neur et Protection.
Voilà 1 ça s'appelle savoir vendre et. orga-
niser le marché colonial.
Il est instructif de rencontrer quelques-
uns de ces grands exportateurs resteizi-à-
terre! Ecoutez-les raisonner comme une pan-
1 -
toufle : « Les colonies, ça n existe pas.
danger du crédit, ne pas risquer de fonds
quelque part là-bas sous le soleil,.. » Et
enfin, le grand argument quant au choix de
la camelote : « C'est tout ce qu'il faut pour
les Colonies. »
Notre empire d'Outre-Mer offre pourtant
d'immenses débouchés à la production lla-
tionale, mais les industriels français n'ont
pas Vair d'avoir cofnpris la valeur de la
part de planète que les expzorateurs, les
soldats, les administrateurs, les colons ont
conquise pour eux.
Faut-il donc en revenir à Ja parole de
l'Evangile Margaritas atite porcos ?
Marcel Raedml.
).-.
Le prix de littérature coloniale
Rectification
M. Alain Laubtçaux qui avait été nommé
parmi les candidats au grand prix de littéra-
ture coloniale pour son roman W ara ne le
sera pas ; il n'a envoyé son livre à aucun
membre d'aucun jury littéraire considéré en
cette qualité.
Le général Hnré en France
Le général Huré, chef supérieur des forces
d'occupation du Maroc français, est arrivé le
13 à Algésiras, venant de Ceuta, où il avait
été reçu par les autorités militaires espagno-
les. Le général Huré a pTis immédiatement
le train à destination de Paris où il est ar-
rivé jeudi.
Elections coloniales
'J"
Algérie, département d'Oran
Oran-ville
Citiq candidats se sont déjà officiellement
déclares. Ue sont : MM. Micnel Pares, avo-
cat, géputc sortant, qui se représentera sous
le patronage des unions dites latines ou anti-
sémites; Puilippe i\ avarro, avocat, ex-maire
çL'Aix-ies-tfains, se réclamant, lui aussi, de
la politique antijujve de teu Jules Molle,
ancien maire d'Ur&n; Marius JJubois, insti-
tuteur à Oran, président de la section ora-
naise du parti socialiste S.F.I.O. qui a ta-
lonné de très près, l'an dernier, M. Paris,
tors de l'élection partielle qui a eu lieu pour
le remplacement de M. MoUe; Victor Cha-
bot, directeur d'école à Oran, que présente
le parti radical et radical-socialiste; Torre-
cillas. du parti ^communiste.
Réunion
Première. circonscription
M. Lucien Gasparin, indépendant de gau-
che, député sortant.
Deuxième circonscription
M. Auguste Brunet, indépendant de gau-
che, député sortant.
Inde
MM. Nara, ingénieur adjoint des travaux
publics, républicain ; Louis Prat, radical-so-
cialiste ; Roger Joisson, républicain socia-
liste; Robert Chot-Plassot, secrétaire de
M. Le Moignic, sénateùr d'Inde, rédacteur
au ministère des Cdionies.
Gochinchine
MM. Pargoire, receveur de l'Enregistre-
ment, républicain indépendant; Rochet. pro-
fesseur, concentration républicaine; Gallois-
Montbrun, avocat, républicain indépendant;
Outrey, député sortant, gauche radicale,
candidat d'Union républicaine; Anatole de
Beauvi'lle, dit « Eynaud », riziculteur, répu-
blicain de gauche.
Guadeloupe
Première circonscription
MM. Jean-Baptiste, @ avocat, républicain
démocrate' Candace, député sortant gauche
radicale ; Lara, vice-président du Conseil gé-
néral S.F.l.O.
Deuxième circonscription
MM. Graeve, député sortant, républicain
indépendant ; Bloncourt, avocat, concentra-
tion républicaine socialiste ; Tacita, avocat ;
Jean-François, ancien député, avocat; Sati-
nau. avocat; Hyacinthe, dit « Boisneuf n,
instituteur; Meloir, avocat, Union républi-
cainer
Guyane
Nous apprenons que notre confrère, Char-
les Le Fraper, directeur du Courrier cinéma-
tographique, vice-président du Syndicat Na-
tional de l'Exploitation Cinématographique,
iStavalieç de la Légiojtt d'honneur, a posé sa
candidature à la - Guyane dont il est origi-
naire.
A F Académie de Médecine
fél ̃ M
Communication
M. Rim'liniger, qui est en ce moment au
Maroc, a adressé une note pour signaler les
foyers de variole au Maroc et pour deman-
der que toutes les marchandises qui en pro-
viennent soient, avant d'être mises en cir-
culation, désinfectées à l'usine destinataire.
Nous savons avec quelle diligence ces
soins de désinfection sont apportés aux ta-
pis, tissus, vanneries, etc., exportés.
A la Faculté de Médecine
@o..
Les conférences du corps de santé colonial
Dans le grand amphithéâtre de la Faculté
de médecine a eu lieu, mardi matin, la séan-
ce inaugurale des conférences du corps de
santé colonial.
M. Camille Blaisot, ministre de la Santé
publique, empêché au dernier moment de
présider cette séance, était représenté par
M. Léon, chargé de mission à son cabinet.
RETOUR
1""
M. Chevalier
est rentré de sa mission scientifique
Après une nouvelle mission d'études, au
cours de 'laquelle il a visité les territoires
du sud-algérien, le Sahara, l'Aïr, la Vallée
du Niger, le Professeur Chevalier, du Mu-
séum National d'Histoire naturelle, vient de
rentrer en France par le h Djenné » arrivé à
L Marseille - le n avril.
Pour le Muséum, M. Auguste Chevalier
rapporte d'importantes collections botani-
ques, des documents paléontologiques sur la
mer quaternaire, qui existait au sud du
Sahara, région comprise entre le Tanezrouft
et le Niger, des coquilles d'origine marine
démontrent, en effet, la preuve indiscutable
de l'existence de cette mer à l'emplacement
actuel du Sahara méridional, mer qui s'éten-
dait de Port-Etienne jusqu'à l'Atlantique,
laissant entre elle et la Méditerranée un vaste
continent aujourd'hui aux trois quarts des-
séché : l'Atlantide au passé mystérieux.
Après avoir parcouru la région d'Agadès
et le massif de l'Air, fort intéressant au point
de vue de la végétation et d'où elle rapporte
plus de 1.200 échantillons de plantes; la mis-
sio-n, arrivée à la frontière du Nigeria, re-
monta le Niger en bateau pour visiter les
immenses travaux d'irrigation de la région
de Ségou, au Soudan, car l'Afrique se dessè-
che rapidement.
Espérons que ces travaux de culture remé-
dieront en partie au mal.
Une des causes de Varidité du Sahara est
le déboisement. tt faudra créer d'autres
oasis.
L'impression économique, de M. Che-
valier, est que la France peut produire
la plus grande partie de la laine qu'elle fait
venir de l'Australie et du Cap, et cela dans
la seule région comprise entre le Sahara mé-
ridional et le Niger.
Deux collaborateurs de M. Chevalier, MM.
Rageon et Leclercq, vont rester un an encore
dans les régions sub-désertiques soudanaises,
afin de faire, en 'liaison svee le service zoo-
teclmlque, de l'Afrique Occidentale, l'inven-
taire des pâturages qui pourront être aména-
ges progressivement.
a coloniale
-–
La radiodiffusion se développe aux colonies
Plus d'un appel a été adressé par les An-
nales Coloniales à nos lecteurs d Uutre-Mer,
pour la constitution d'Associations d'Ama-
teurs profitables à la cause de la T. S. F. aux
colonies.
Cet appel a été entendu et a. produit déjà
des résultats aux Antilles.
Voici qu'une autre bonne nouvelle nous
arrive de Madagascar.
Les Amateurs de T. S. F. de la Grande lie
viennent de mettre sur pied la w Raclio-Asso-
ciation-Madagascar. »
Ainsi s'ainrine l'intérêt croissant que le
public* porte aux émissions de la station de
u Kadio-1 ananarive » creée en avril 1931.
L'auditorium, déiinitivement aménagé - - et
mis au point ne se borne plus, depuis plu-
sieurs mois, à radiodifîuser la musicale enre-
gistrée par les disques ; il donne d'excel-
lents concerts en studio, avec le concours de
trois orchestres. Aussi bien, les portes
d'écoute se multiplient rapidement dans 'la
colonie.
Par la collaboration qu'elle se propose
d'apporter à l'administration, l'Association
qui vient de se former et dont le gouverneur
général a accepté la présidence d'honneur,
contribuera certainement et de façon active
au développement de la radiodiffusion dans
la Grande lie. - -. -.
n nous reste à formuler un souhait ; C est
que les sans-filistes de Madagascar, voulant
se ménager des auditions spéciales du grand
poste intercolonial de l'ontoise, constituent
a cet effet, comme il est de mode dans un au-
tre domaine, une sorte dp Caisse de soutien
pour un plus large fonctionnement .du poste
administratif considéré. L'Etat qui aide
tant nos colonies, pourrait être, à son tour,
quelque peu aidé par, elles.
I!.-c..-G. '--
Statistique
Le Bureau international du télégraphe de
Berne publie une statistique apprenant qu'il
y a dans le monde, actuellement, 1.203 sta-
tions d'émissions.
L'on trouve en Océanie 88 stations, on
n'en trouve plus que 43 en Asie et seulement
6 en Afrique. Parmi celles d'Asie, le Japon
en compte 17, la Chine 14, les Indes 4 et le
Siam 3. Quant à celles d'Afrique, l'Etat de
l'Afrique du Sud en a 3 à lui seul, les 3 au-
tres appartenant aux colonies françaises de
Madagascar, d'Algérie et du Maroc.
A Radio-Maroc
La station Radio-Maroc vient de porter sa
puissance de 215 à 6 kw. t
Rappelons que Radio-Maroc émet sur 416
m. de 12 h. 30 à 1411eures, de 16 à il heures
et de 20 à 22 h. 30.
x -.- <
Le voyage de la mission Grade
---' L 1.- ,.,n 'ta l , Ill' -- ---. -
En A E. P.
La mission ethnologique et linguistii
Dakar-Djibouti, dirigee par M. Griaule,
actuellement à Juba où monte son chali
pour descendre le Nil jusqu'à Kosti. Elle
gagnera ensuite Methemmeth sur la fi
tière de l'Abyssinie, puis se dirigera à
de mulets jusque sur le lac Tana où elle
montera en chalands. M. Griaule est aco
pagné de trois collaborateurs, Michel Le
Marcel Larget, Eric Butten. Deux spéciï
tes linguistiques, Chauchet et le musicolo
Scllaefter qui l'accompagnèrent dans la par
tie occidentale de l'Afrique, sont rentrés en
France. Des spécialistes pour 'la partie
orientale sont attendus, le peintre Roux et
la linguiste, Mlle Bipchitz, diplômée de
t'école des langues orientales et de l'Institut
d'ethnologie. La Mission étudia une tren-
taine de dialectes, fit de nombreux enregis-
trements sonores, prit environ trois mille
photos, fit des enquêtes fragmentaires sur la
circoncision et l'excision. Elle recuellit
d'importantes collections, plus de trois
mille objets pour le musée d'ethnologie du
Trocadéro. La Mission fit des travaux soé-
cialement intéressants sur le Soudan Fran-
çais, étudia des Habbis ou Dogons de Fa-
laise Bandiagra, étudia également les Kir-
dis du, nord du Cameroun. La Mission voya-
gea avec deux camions et une voiture tou-
riste avec remorque. Elle pénétra au Congo
Belge via Bangassou et Monga et se dirigea
sur Buta. Elle emprunta jusqu'à Redjaf, la
route royale Congonil, recueillant quelques
objets pendant le peu de jours que dura la
traversée.
) .;:
Le voyage de la mission
Sixte de Bourbon-Parme
.,.
La liaison de la mission avec Coste
La mission S. A. R. du Prince Sixte de
Bourbon-Parme est arrivée le 9 avril à Aga-
dès.
L'avion Coste-Schneider, qui s'est séparé
de la mission à Zinder est arrivé à Tunis.
Le Prince se dirige à son tour avec sa
mission sur Tamanrasset, Fort-Flattcrs et
Ouargla, pour rentrer à Alger 'le 23 avril.
) et- - (
-- Les importations en France
des bois de l'Afrique occidentale
"1
On remarque au cours des cinq dernières
années un accroissement des importations
des bois d'ébénisterie de l'A.O.F. en France
qui ont passé de 36.521 tonnes en 1926 à
49.467 tonnes en 1930.
- En dehors des bois d'ébénisterie, l'Afrique
Occidentale Française a fourni, en 1930, à
la Métropole, 5.196 tonnes de bois à cons-
truire, comprenant principalement des bois
ronds-bruts autres que chêne et noyer et des
bois ronds bruts genre noyer.
RUEPUPINOT
m-
M. de Chappedelaine reçoit M. Lacaze
Le ministre des Colonies a reçu mardi ma-
ti,n M. Ernest Lacaze, président du grand
Conseil des intérêts économiques et ifnanciers
de l'Indochine, venu pour l'entretenir de ques-
tions intéressant notre possession d'Extrême-
Orient.
Notes sur la Guyane
Le Maroni
La Guyane française est comprise entre
le Maroni et l'Uyapoc ; ainsi en ont décidé,
à la fin du dix-neuvième siècle, l'Empereur
de Russie et le Président de la Confédéra-
tion Helvétique à qui étaient soumis ces
deux procès de frontière, vieux de plusieurs
siècles. Mais dans un esprit d'impartialité
fondé sur l'incompétence, ces deux arbitres
ont privé la Guyane française de deux im-
portantes régions aurifères au profit de la
lioliande et du Brésil.
Dans un arbitrage singulièrement arbi-
traire, le Tsar a décrété que le Maroni se
continuerait par l'Awa et non par le Tapa-
nahoni. Or, sans compter que les sondages
effectués au confluent de ces deux bras ont
abouti à des conclusions inverses, il n'est
pas un canotier boni ni un mineur créole
qui n'affirme que seul 'ie Tapanahoni peut
etre considéré comme étant « maman la ri-
vière ». • Et cette frontière devient d'autant
plus insupportable aux chercheurs d'or que
la région ainsi rognée leur ottrirait un mer-
veilleux terrain de prospection, maintenant
que les vieux piacers ne fournissent plus
qu'une maigre pâture.
Le temps n'est plus, en effet, où le Ma-
roni arrosait des villages, prosperes et drai-
nait jusqu'à. Saint-Laurent les kilos et les
kilos d'or trouves parfois sans peine en quel-
ques coups de pioclie. Boni-Voro, Louca-
Louca, Gacaba, Capaci-Tabiki, Grand-Santi,
Abounasonga, Granaaï et Cormontibo ne con-
naissent plus les richesses de jadis. Ces éta-
blissements à demi-abandonnés n'abritent
plus qu'une misérable population vivant à
grand peine des dernières parcelles d'or ar-
rachées aux alluvions appauvris.
Les affluents tels que Sparouine, Beïman
et l'Abounami ne donnent guère plus de mé-
tal et il faut aller jusqu'à 'l'Inini pour
trouver une production assez satisfaisante.
Mais, si ingrat que soit devenu le sol, il re-
cèle encore sans doute quelques trésors et
c'est l'espoir de le heurter un jour au bout
de sa pioche qui entretient la passion du
courreur des bois. Tour à tour POyapoc,
l'Approuague, le Sinnamary la Mana ont
connu la frénésie des grandes découvertes;
mais iamais rivière ne tut olus encombrée de
pirogues que le Maroni aux temps fameux
de 'i'tnini et de 1 Uuaqui, et c'est encore
aujourd'hui le tleuve guyanais où, de beau-
coup, le trafic est le plus actif. A la fin
d'août par exemple, les magasiniers créoles
s'approvisionnent plus abondamment car le
canotiers boshs et bonis vont bientôt quitte;
leurs pirogues et profiter de la saison pro-
pice pour couper leurs abattis. A cette epo-
que, le mineur oisu4 _^ss;s ^.u pied, de son
carbet, peut voir passer dans1 un même jour
plus de vingt canots remontant le fleuve à
destination des placel's.
11 va de soi que le fret est très élevé. La
navigation est lente (douze à treize jours pour
aller de St-Laurent au poste de l'Ouaqui),
pénible, souvent dangereuse et nécessite deux
o trois canotier4 selon l'importance de la
pirogue. Au moment où nous étions sur le
Maroni, fl fallait compter environ six cents
francs pour transporter un chargement moyen
de 700 kilos, accompagné d'un passager, jus-
quia l'embouchure de l'inini. On comprend
alors pourquoi il est des endroits ou le tatia
puisse valoir deux grammes et plus le litre.
En plus de ces transports onéreux, il faut
compter avec les nombreu xrisques de la ri-
vière et. surtout avec l'humeur fantasque des
Boschs qui partent au jour qui leur convient
et s'arrêtent le temps qui leur plaît. Ayant,
de fait, le monopole des transports fluviaux
et le sachant, ils ne craignent pas d'en
abuser.
On sait que les tentatives de liaison
aérienne de la cote à l'Inini ont échoué tra-
giquement. Les avions ne pouvant sans ris-
que sérieux s'aventurer au-dessus de l'im-
mense forêt guyanaise étaient obligés de sui-
vre le cours du Maroni particulièrement
dangereux, a-t-on dit, en raison, des courants
d'air violents engendrés par les sauts.
Le temps est encore loin où la forêt guya-
naise sera percée de pistes carrossables.
Longtemps encore 'la rivière restera la seule
voie de pénétration, à moins que le budget
du territoire de l'Inini, confié à des admi-
nistrateurs compétents et zélés, soit exclusi-
vement consacré à des travaux de piste ;
c'est une question sur laquelle nous revien-
drons prochainement.
Jacques Perret.
Membre de la M issioll Monieux-Richard.
>-4t+- 1
Dépêches de l'Indochine
M. Pasquier inaugure le réseau d'irrigation
de Sontay
Le fiouocmeur général Pasquier, accom-
pagné du Résident supérieur du Tonkin,
s'est entretenu mardi dernier dans la pro-
vince de Sontay pour inaugurer le réseau
d'irrigation récemment achevé.
Ce réseau se compose d'un canal princi-
pal de 70 kilomètres et de 278 kilomètres
d'artérioles permettant la culture régulière
sur 9.0UO ILctares. La rizière est alimentée
par une station de pompage modèle installée
sur la riva du fleuve rouge à Sontay.
Le Gouverneur général a visité ensuite le
centre de Sontay, inspectant particulière-
ment lcs installations d'assainissement,
d'hygiènc et d'adduction d'ealt, considéra-
blement développées depuis quelques an-
nées.
./t plusieurs reprises, au cours de la tour-
née, les autorités indigènes et les repré-
sentants des populations ont tenu à cxpri-
mrr au chtf de la colonie leur gratitude
pour les travaux exécutés en vue d'aug-
menter leur bicn-élrr nt leurs sentiments de
loyalisme envers la naliou protectrice.
Exportations de riz
Les exportations de riz et dérivés pen-
dant la première décade d'avril ont été de
42.338 tonnes.
TRENTeDFiUXIEME ANNBB. - N O 40. NVUMO : M CEN'I'l'&U m SAMEDI SOIR, 18 AVRI-L 1M.
JOURNAL JUOTIDIEH
'-
RidatHon&AdministtaMoW:
>4, toi n nnHiuir
FAftlS O") -
TÉIuil*H. I LÔUViil It-t*
- à ; RldHKmU IViM
Les AnnaJes Coloniales
.- .(.A.- -.'
U» •nnonce», et riçûmet iôM rtçutê m-
bureau du fournit. ̃
f.. ," -. -
DiRiëfiuii^PôNbAfiué » Maroel RUEDEL
Tout les articles publiât dans notre tournai ne muwM
être reproduits qu'en citant les AmiAUs Colomalm.
AIOIIEIGITS
am la R.IU":
Q«« (IMi llMl
- - -
Franoe et
Cllonl. 1M» Wt !• »
ttrMMr 248 J Mtt 780
On s'abonne sens frais dtSi
tous lu bunaux 4e porta.
Maalagaftcar il y y cent ans
ï »|f» ––t–" -', : -,
o L'action de la Profité et du Saint-Siège
«i» ––-
Nous, avons dit dans un précédent article
comment l'Angleterre, dans les années qui.
suivirent 1815, s'était essayée à faire de
Madagascar une a dépendance » politique,
commerciale, religieuse, de .l'ile Maurice,
devenue" colonie anglaise. J? ace a l'île Mau.
rice, la France, dans l'île Bourbon - l'ac-
tuelle île de la Réunion veillait. jet, des
1826. Cheffontaines, gouverneur de Bout-
- ., L__
boa, écrivait, a. Paris qu'à son avis, a 'urel
délai, une expédition militaire à Madagas
car s'imposait: car Rariama roi des Ho-
vas, soutenu par l'agent anglais Hastie et
par des-officiers anglais, dirigeait de temps
à autre des offensives contre les territoires
côtiers dont les chefs, étaient favorables à
-. A -.-- .:-. l''t6..hJ3r
la France ; il taisait meme, un juux, v..&"",
le poste français de Fort-Dauphin et re-
conduire à l'île Bourbon tout ce qu il y
trouvait de Français.
Il fallait en finir avec de telles escarmou-
ches; l'esprit xénophobe de la. reine Rana-
vn1n.no. oui en 1828, succédait à Radama,
ne permettait pas d'espérer que la eiwion
s'améliorât avant qu'il y eût une démons-
tration française. En l'été de 1829, le com-,
mandant Gourbeyre, en - rade de SWint-De-
nis de l'île Bourbon, préparait une expédi-
tion : elle débarquait à Tintingue le 18 sep-
tembre 1829, et le 3 novembre, la veille de
la fête de Charles X, elle occupait le fort
hova de La Pointe. Malheureusement, la
fièvre sévissait ; et quelques mois ,plus tard,
sur cent quatre-vingt-huit Français. qu avait
laissés le commandant Gourbeyre, trente-
quatre étaient morts, parmi lesquels le capi-
taine Gaillys
L'impression produite à Paris tpar ces
mauvaises nouvelles allait bientôt coïncider
avec ce courant de réaction contre toute po-
lique coloniale, qui marqua les débuts
de la monarchie de juillet : le conseil de
l'amirauté, dès le 6 octobre 1830, déclarait
indispensable de « cesser une entreprise qui
pouvait déplaire aux Anglais », et le géné-
ral Sêbastlani, ministre -de Louis-Phmppe,
expliquait à la Chambre, le 15 novembre,
-j. u ri'im million avait été dépense
'-Jue¡ pJ.<;" I.4U .A.-- Hq".
par la colonie de Boiirbon pour Un étîiblis-
sament. impossjble et impolitique ». 1p con-
^ttèrtêë, ardre *ftvait été donné, dès le 29
ôctwre, au gouverneur de 1 île Bourbon
a". arrêter au plus tôt une consommation
improductive d'hommes et d'argent Il jet,
au mois de juillet 1831, les forces fran-
çaiseg évacuèrent Tintingue.
- - & - - 1-
Ainsi la France semblait-elle s'enaccr cie-
vant l'Angleterre, et assurer un triomphe
tardif aux vieux .rêves de Sir Robert Far..
quhar.
Mais deux ans plus tôt à Rome, un acte
solennel du Saint-Siège avait appelé sur
Madagascat les regards de la France reli-
gieuse, et réparé d'avance, dans une cer-
taine mesure, la carence momentanée de la
France politique. M, Bertout, supérieur du
Séminaire du Saint-Esprit, chargé de re-
cruter en France les prêtres qui devaient
former le clergé colonial, s était, dès sa jeu-
nesse, montré fort soucieux de ne laisser
disparaître, 1 en aucun point du monde, les
germes religieux semés par des mission-,
mires de France. C'est lui qui, au début
du règne de Louis XVI, ayant constaté, au
cours d'un naufrage, que dans le Sénégal,
devenu, en 1763, possession anglaise, les
populations n'avaient plus la liberté d être
catholiques, avait prévenu le gouvernement
de Versailles, et contribué, ainsi, a faire ré*
tablir là-bas la foi de la France et le dra-
peau de la France. Il semble que la longue
carrière de M. Bertout, missionnaire et or-
* ganisateur de missions, s'encadre entre cette
efficace intervention dans les choses sénaga-
laises et le suprême élan de sollicitude qui
portait vers les Malgaches les pensées de sa
verte vieillesse.
En mai 1829, M. Bertout obtenait de la
congrégation romaine de la Propagande un
décret qui conférait au préfet atpostolique
de l'île BouriMu la direction de l'apostolat
dans Ici « Grande Terre » de Madagascar
et la juridiction sur la petite île Saint-Marie.
Ces prérogatives auraient pu être accordées
au préfet apostolique de l'île Maurice ; c'est
à celui de l'île Bourbon, c'est-à-dire à un
Français, que la Propagande les attribuait.
Pour faire reprendre à Madagascar ,l'œuvre
ébauchée au XVIIO. siècle par les Lazaristes
de saint Vincent de Paul, la Propagande
élargissait le rayonnement d'une préfecture
apostolique française.
A la date où paraissait le décret, M. Pas-
tre, titulaire de cette. préfecture, se trouvait
à Paris ; il était à redouter, même, que des
raisons de santé ne l'y retinssent longtemps.
M. Bertout en prévint la Propagande, et
- celle-ci lui répondit en lui exprimant sa cer-
titude qu'il saurait trouver un digne sujet
pour remplacer M. Pastre. Le nouveau pré-
fet de l'île Bourbon, chargé de réimplanter
dans Madagascar la France religieuse et le
Credo de Rome, fut Henri de Solages.
Un jour d'été de 1832, il partait de l'île
Bourbon, seul, avec un serviteur noir, un
catéchiste blanc, et quelques malles. C'est
dans cet appareil que la France reparais-
sait sous les regards des Malgaches, Utl, an
après que ses soldats s'étaient, par ordre
officiel, élbvgnés de Tirfctinigue. L'histoire
d'Henri deJSolages, dont la présente année
ramène le centenaire, est extrêmement dou-
loureuse. Il débarquait sur la côté malga-
che, au moment où sévissait, à la cour de la
reine des Hova s, un esprit d'ardente hos-
tilité contre les étrangers ; la propagande
chrétienne des protestants anglais était de-
venue suspecte, comme une importation, de
l'Europe ; l'heure était peu propice pour la
tâche où, d'urgence, Henri de 'Solages vou-
lait s'essayer. Vainement écrivait-il à la
reine pour lui proposer d'installer auprès
a elle, pour l éducation aes jeunes ruies
Malgaches, des Sœurs de Saint- Joseph-de-
Cluny; on ne sait même pas si la lettre
d'Henri de Solages parvint jusqu'à la ca-
pitale, jusqu'à cette ville d'Emyrne où ré-
sidait la souveraine. Corollaire, qui au nom
de celle-ci administrait Tamatave, paraît
avoir singulièrement gêné les projets d'Hen-
ri de Solages. Bientôt, celui-ci fut seul : son
noir. mourait, son catéchiste blanc, malade,
retournait à Bourbon. Solages persistait à
s'avancer, à petites journées, dans la direc-
tion de l'intérieur. Corollaire lui envoyait
des émissaires pour que, faisant trêve à
ses projets de pénétration, il' se repliât su"
Tamatave; Solages refusait Alors Corol-
laire ordonnait qu'il fût arrêté, « placé
dans une case isolée, avec défense aux Mal-
gaches de lui donner aucun secours, aucuns
vivres, sous peine de mort 9. Solages dut
passer ainsi tout un mois, malade, et sans
autre compagnie que celle d'un petit noir
de huit ans, qu'un Européen lui avait en-
voyé. Quelques 'semaines après, Corollaire
prévint le gouverneur de. Bourbon que So-
lages était mort.
Sa tombe, élU cours du dernier hiver, vient
d'être retrouvée; et le mois de novembre
prochain, Madagascar célébrera son cente-
naire.
C' A 1,. , 1. dl
Car a ce prêtre solitaire qui ne laissa dans
Madagascar d'autre semence que son sang,
d'autres apôtres français succédèrent) et les
quatre cent mille catholiques que compte
aujourd'hui la grande île attestent le suc-
cès posthume des ambitions apostoliques
d'Henri de Solages, Inversement, la substi-
tution des misions évangéliques françaises
aux missions anglaises s'il y a cent ans
marque l'échec posthume de la politique re-
ligieuse qu'avait tenté « d'inadgbrer là-bas,
nt lendemain de 1815, sir Robert Far-
quhat. - :..,.,.,- -
a. Ooyaui
de l'Académie Française.
.--<
Nos écrivain*
en Afrique du Mord
1
Conférences de Mme Faure-Favier
Mme Louise Faute-F avier fait en ce moment
une tournée de conférences littéraires en Am..
que du Nord. C'est en avion qu'elle se rend
dans les différentes !\filles où elle doit parler :
Rabat, - Fez, Marrakech, Sidi-bel-Atbès.
) ..a 'C
Nos artistes parisiens
en Afrique du Nord
-
De retour des Etats-Unis, le Choeur des Co-
saques du Don, de Mi Serge Jaroff. va entre-
prendre une tournée en France, en Algérie et
en Tunisiè à partir du 27 courant.
Hier soir, à 21 heures, gare de Lyon, est
partie la troupe des Comédiens Français qui
doit donner de prochaines représentations dans
les principales villes nord-africaines et dont font
partie Alcover, Jacques Baumer, Joffte, France
Ellys, etc.
) - ( :
Une délégation américaine an Maroc
.,..r
Une délégation de la Chambre de com-
merce américaine en France, ayant à sa tête
M. Charles G. Locb, président, et M. G.
Washington Lopp, membre du Conseil d'ad-
ministration, chargé de l'organisation du
voyage a quitté Paris hier soir, à destination
du, Maroc. La délégation sera composée de
25 trlembres. t doit entreprendre un voyage
d'études qui doit s'étendre aux régions de
Casablanca. Marrakech, Rabat, Meknès et
Fè$.
La délégation s'arrêtera tout d'abord, le
18 avril, à Tanger, où elle sera reçue par le
consul de Jfrance; elle arrivera à Casablanca
le mercredi 20, le 22 à Marrakech, à Rabat
le 24, et" à Fiés lé 27.
De nombreuses réceptions officielles lui
sont réservées et, durant son séjour à Rabat,
'la délégation sera reçue par le sultan du
Maroc.
La taxe d'itaiMitwi
et les minerais wrarotaiis
Du iCT avril au 31 décembre 19321 la taxe
ad valorem à F exportation des produits mi-
niers marocains est suspendue. Cette mesure
s'applique aux produits des mines de fer, de
cuivre, de plotpb, manganèse, zinc, émin,
antimoine et graphite, qu'i'ls soient bruts,
enrichis raffinés ou transformés en métal
brut ou alliages.
Seul subiste un droit de statistique de
o fr. so 010 ad valorvm. La liquidation de la
taxe de statistique s'effertuera, toutefois, en
ee qui concerna les produits des raines, dam
les conditions prévues par le tiamr "U
1 } 20 juillet 1931,
- lixpoolonçalo" -
t - -i' ,
1: Savoir vendre
_LiJ
A mçvente de to
chaussure françai-
se au Maroc est un
fait qui illustra
d'un trait rude la
régression du cottt-
nterce franco-colo-
nial.
Pourquoi, oti
- janvier 1932, an-
née , consécutive à
VExposition Colo-
niale, les exportations métropolitaines à des-
tination des France d'Outre-Mer otit-elles
diminué de 122.211.000 francs ?
la crise !. évidcmment, il y a là uri
facteur néfaste et nos colonies et pays de
protectorat n'ont pas été à l'abri du désar-
roi économiaue mondial.
Mais. la responsabilité du fléau invoqué
est limitée, puisque d'un côté les importa-
tions de produits coloniaux en France ont
augmenté de 25.171.000 francs dans ce
thème mois de janvier 1932, et que, par ail-
leurs, dans le cas de la chaussure, ce sont
nos cordonniers qui sont les plus mal chaus-
sés, tandis que l'industrie étrangère trouve
-pointure à son pied. '-' ,
Sans être agrégé de pllilosoPkie, on peut
faire une déduction logique : en France, il
y a des clients pour nos produits coloniaux
et aux colonies il y a des. acheteurs pour peu
que le marchand se donne la peine de les
conquérir. 1-
Pour nous en comiaittcre) reprenons le per-
so/mase dit Savetier-Financier (au vingtième
sifele, les plus mauvaises semelles de car-
tdn-crêpe enrichissent le fabricant).
Dans l'empire cIlétifie" non seulement
le chausseur f rançais à la mpde a perdu ses
chansons, mais aussi ses « cent écus 1.
Ainsi s'exprime L'Effort marocain : -
« L industrie française est sur le point de
perdre un marché qui lui appartenait tout
entier. Si elle entend lutter, ici, avant qu'il
ne soit trop tard, contre la concurrence
éerollgèrc, il lui faut modifier ail plus tôt
des méthodes de vente périmées. » Voici, le
laLoll d'Achille, point si vulnérable des ex-
portât car s métropolitains que la crise éco-
nomique s'aggrave pour eux des triomphes
de la concurrence.
-. - .-
tsata, la uotte de sept iteues de Ici chaus-
sure européenne, a établi dans les grandes
villes du Maroc 28 succursales prospères.
On sait que cç prodigieux animateur ti& mfr-
nage pas sa peine et qu'il accourt de l'ittde
aux Pôles gelés pour organiser lui-même « sa
vente P. Des fabricants allemands, espa-
gnolst japonais, ayant eu vent du peu de ré-
sistance de ta place, ont ct-ectitt aussi de con-
quérir le marché marocain, -
Ils ont usé du plan de bataille qui avait
si bien réussi, à Bata: abaissement sensible
du prix de vente, Présentation originale di
la chaussure en des étalages qui accrochent
le regard du passant, publicité outrancibrc
faite par tous les 'moyens possibles. Prénom
un résultat entre dix : les ventes de !a suc-
cursale tchécoslovaque de Casablanca attei-
gnirent. certains mois près d'tilt milliolt de
trmtcs,
En face de cette activité combative, que
trouvons-nous ? Te moiitdre effort de nos
grands cordonniers fidèles à leurs méthodes
périmées, surtout quand il s'agit d'exporta-
tions colo/dalcs.
Pour eux, le marche africain, du Nord à
l'A. E. F., ça doit s'organiser comme celui
de Fpuillis-lcs-Oics, le pêle-mêle en plein
vent. la bradetie.
En fait d'initiative personnelle, le Gou-
vernement français est là pour accorder
des primes à l'exportation ou une ristourne
sur les factures régulièrement inscrites au
kegistre d'exportation, etc. Et pour ré-
compenser leur iuertic, les savetier s-finan-
ciers-métropolitains ,réclament Légion d'hon-
neur et Protection.
Voilà 1 ça s'appelle savoir vendre et. orga-
niser le marché colonial.
Il est instructif de rencontrer quelques-
uns de ces grands exportateurs resteizi-à-
terre! Ecoutez-les raisonner comme une pan-
1 -
toufle : « Les colonies, ça n existe pas.
danger du crédit, ne pas risquer de fonds
quelque part là-bas sous le soleil,.. » Et
enfin, le grand argument quant au choix de
la camelote : « C'est tout ce qu'il faut pour
les Colonies. »
Notre empire d'Outre-Mer offre pourtant
d'immenses débouchés à la production lla-
tionale, mais les industriels français n'ont
pas Vair d'avoir cofnpris la valeur de la
part de planète que les expzorateurs, les
soldats, les administrateurs, les colons ont
conquise pour eux.
Faut-il donc en revenir à Ja parole de
l'Evangile Margaritas atite porcos ?
Marcel Raedml.
).-.
Le prix de littérature coloniale
Rectification
M. Alain Laubtçaux qui avait été nommé
parmi les candidats au grand prix de littéra-
ture coloniale pour son roman W ara ne le
sera pas ; il n'a envoyé son livre à aucun
membre d'aucun jury littéraire considéré en
cette qualité.
Le général Hnré en France
Le général Huré, chef supérieur des forces
d'occupation du Maroc français, est arrivé le
13 à Algésiras, venant de Ceuta, où il avait
été reçu par les autorités militaires espagno-
les. Le général Huré a pTis immédiatement
le train à destination de Paris où il est ar-
rivé jeudi.
Elections coloniales
'J"
Algérie, département d'Oran
Oran-ville
Citiq candidats se sont déjà officiellement
déclares. Ue sont : MM. Micnel Pares, avo-
cat, géputc sortant, qui se représentera sous
le patronage des unions dites latines ou anti-
sémites; Puilippe i\ avarro, avocat, ex-maire
çL'Aix-ies-tfains, se réclamant, lui aussi, de
la politique antijujve de teu Jules Molle,
ancien maire d'Ur&n; Marius JJubois, insti-
tuteur à Oran, président de la section ora-
naise du parti socialiste S.F.I.O. qui a ta-
lonné de très près, l'an dernier, M. Paris,
tors de l'élection partielle qui a eu lieu pour
le remplacement de M. MoUe; Victor Cha-
bot, directeur d'école à Oran, que présente
le parti radical et radical-socialiste; Torre-
cillas. du parti ^communiste.
Réunion
Première. circonscription
M. Lucien Gasparin, indépendant de gau-
che, député sortant.
Deuxième circonscription
M. Auguste Brunet, indépendant de gau-
che, député sortant.
Inde
MM. Nara, ingénieur adjoint des travaux
publics, républicain ; Louis Prat, radical-so-
cialiste ; Roger Joisson, républicain socia-
liste; Robert Chot-Plassot, secrétaire de
M. Le Moignic, sénateùr d'Inde, rédacteur
au ministère des Cdionies.
Gochinchine
MM. Pargoire, receveur de l'Enregistre-
ment, républicain indépendant; Rochet. pro-
fesseur, concentration républicaine; Gallois-
Montbrun, avocat, républicain indépendant;
Outrey, député sortant, gauche radicale,
candidat d'Union républicaine; Anatole de
Beauvi'lle, dit « Eynaud », riziculteur, répu-
blicain de gauche.
Guadeloupe
Première circonscription
MM. Jean-Baptiste, @ avocat, républicain
démocrate' Candace, député sortant gauche
radicale ; Lara, vice-président du Conseil gé-
néral S.F.l.O.
Deuxième circonscription
MM. Graeve, député sortant, républicain
indépendant ; Bloncourt, avocat, concentra-
tion républicaine socialiste ; Tacita, avocat ;
Jean-François, ancien député, avocat; Sati-
nau. avocat; Hyacinthe, dit « Boisneuf n,
instituteur; Meloir, avocat, Union républi-
cainer
Guyane
Nous apprenons que notre confrère, Char-
les Le Fraper, directeur du Courrier cinéma-
tographique, vice-président du Syndicat Na-
tional de l'Exploitation Cinématographique,
iStavalieç de la Légiojtt d'honneur, a posé sa
candidature à la - Guyane dont il est origi-
naire.
A F Académie de Médecine
fél ̃ M
Communication
M. Rim'liniger, qui est en ce moment au
Maroc, a adressé une note pour signaler les
foyers de variole au Maroc et pour deman-
der que toutes les marchandises qui en pro-
viennent soient, avant d'être mises en cir-
culation, désinfectées à l'usine destinataire.
Nous savons avec quelle diligence ces
soins de désinfection sont apportés aux ta-
pis, tissus, vanneries, etc., exportés.
A la Faculté de Médecine
@o..
Les conférences du corps de santé colonial
Dans le grand amphithéâtre de la Faculté
de médecine a eu lieu, mardi matin, la séan-
ce inaugurale des conférences du corps de
santé colonial.
M. Camille Blaisot, ministre de la Santé
publique, empêché au dernier moment de
présider cette séance, était représenté par
M. Léon, chargé de mission à son cabinet.
RETOUR
1""
M. Chevalier
est rentré de sa mission scientifique
Après une nouvelle mission d'études, au
cours de 'laquelle il a visité les territoires
du sud-algérien, le Sahara, l'Aïr, la Vallée
du Niger, le Professeur Chevalier, du Mu-
séum National d'Histoire naturelle, vient de
rentrer en France par le h Djenné » arrivé à
L Marseille - le n avril.
Pour le Muséum, M. Auguste Chevalier
rapporte d'importantes collections botani-
ques, des documents paléontologiques sur la
mer quaternaire, qui existait au sud du
Sahara, région comprise entre le Tanezrouft
et le Niger, des coquilles d'origine marine
démontrent, en effet, la preuve indiscutable
de l'existence de cette mer à l'emplacement
actuel du Sahara méridional, mer qui s'éten-
dait de Port-Etienne jusqu'à l'Atlantique,
laissant entre elle et la Méditerranée un vaste
continent aujourd'hui aux trois quarts des-
séché : l'Atlantide au passé mystérieux.
Après avoir parcouru la région d'Agadès
et le massif de l'Air, fort intéressant au point
de vue de la végétation et d'où elle rapporte
plus de 1.200 échantillons de plantes; la mis-
sio-n, arrivée à la frontière du Nigeria, re-
monta le Niger en bateau pour visiter les
immenses travaux d'irrigation de la région
de Ségou, au Soudan, car l'Afrique se dessè-
che rapidement.
Espérons que ces travaux de culture remé-
dieront en partie au mal.
Une des causes de Varidité du Sahara est
le déboisement. tt faudra créer d'autres
oasis.
L'impression économique, de M. Che-
valier, est que la France peut produire
la plus grande partie de la laine qu'elle fait
venir de l'Australie et du Cap, et cela dans
la seule région comprise entre le Sahara mé-
ridional et le Niger.
Deux collaborateurs de M. Chevalier, MM.
Rageon et Leclercq, vont rester un an encore
dans les régions sub-désertiques soudanaises,
afin de faire, en 'liaison svee le service zoo-
teclmlque, de l'Afrique Occidentale, l'inven-
taire des pâturages qui pourront être aména-
ges progressivement.
a coloniale
-–
La radiodiffusion se développe aux colonies
Plus d'un appel a été adressé par les An-
nales Coloniales à nos lecteurs d Uutre-Mer,
pour la constitution d'Associations d'Ama-
teurs profitables à la cause de la T. S. F. aux
colonies.
Cet appel a été entendu et a. produit déjà
des résultats aux Antilles.
Voici qu'une autre bonne nouvelle nous
arrive de Madagascar.
Les Amateurs de T. S. F. de la Grande lie
viennent de mettre sur pied la w Raclio-Asso-
ciation-Madagascar. »
Ainsi s'ainrine l'intérêt croissant que le
public* porte aux émissions de la station de
u Kadio-1 ananarive » creée en avril 1931.
L'auditorium, déiinitivement aménagé - - et
mis au point ne se borne plus, depuis plu-
sieurs mois, à radiodifîuser la musicale enre-
gistrée par les disques ; il donne d'excel-
lents concerts en studio, avec le concours de
trois orchestres. Aussi bien, les portes
d'écoute se multiplient rapidement dans 'la
colonie.
Par la collaboration qu'elle se propose
d'apporter à l'administration, l'Association
qui vient de se former et dont le gouverneur
général a accepté la présidence d'honneur,
contribuera certainement et de façon active
au développement de la radiodiffusion dans
la Grande lie. - -. -.
n nous reste à formuler un souhait ; C est
que les sans-filistes de Madagascar, voulant
se ménager des auditions spéciales du grand
poste intercolonial de l'ontoise, constituent
a cet effet, comme il est de mode dans un au-
tre domaine, une sorte dp Caisse de soutien
pour un plus large fonctionnement .du poste
administratif considéré. L'Etat qui aide
tant nos colonies, pourrait être, à son tour,
quelque peu aidé par, elles.
I!.-c..-G. '--
Statistique
Le Bureau international du télégraphe de
Berne publie une statistique apprenant qu'il
y a dans le monde, actuellement, 1.203 sta-
tions d'émissions.
L'on trouve en Océanie 88 stations, on
n'en trouve plus que 43 en Asie et seulement
6 en Afrique. Parmi celles d'Asie, le Japon
en compte 17, la Chine 14, les Indes 4 et le
Siam 3. Quant à celles d'Afrique, l'Etat de
l'Afrique du Sud en a 3 à lui seul, les 3 au-
tres appartenant aux colonies françaises de
Madagascar, d'Algérie et du Maroc.
A Radio-Maroc
La station Radio-Maroc vient de porter sa
puissance de 215 à 6 kw. t
Rappelons que Radio-Maroc émet sur 416
m. de 12 h. 30 à 1411eures, de 16 à il heures
et de 20 à 22 h. 30.
x -.- <
Le voyage de la mission Grade
---' L 1.- ,.,n 'ta l , Ill' -- ---. -
En A E. P.
La mission ethnologique et linguistii
Dakar-Djibouti, dirigee par M. Griaule,
actuellement à Juba où monte son chali
pour descendre le Nil jusqu'à Kosti. Elle
gagnera ensuite Methemmeth sur la fi
tière de l'Abyssinie, puis se dirigera à
de mulets jusque sur le lac Tana où elle
montera en chalands. M. Griaule est aco
pagné de trois collaborateurs, Michel Le
Marcel Larget, Eric Butten. Deux spéciï
tes linguistiques, Chauchet et le musicolo
Scllaefter qui l'accompagnèrent dans la par
tie occidentale de l'Afrique, sont rentrés en
France. Des spécialistes pour 'la partie
orientale sont attendus, le peintre Roux et
la linguiste, Mlle Bipchitz, diplômée de
t'école des langues orientales et de l'Institut
d'ethnologie. La Mission étudia une tren-
taine de dialectes, fit de nombreux enregis-
trements sonores, prit environ trois mille
photos, fit des enquêtes fragmentaires sur la
circoncision et l'excision. Elle recuellit
d'importantes collections, plus de trois
mille objets pour le musée d'ethnologie du
Trocadéro. La Mission fit des travaux soé-
cialement intéressants sur le Soudan Fran-
çais, étudia des Habbis ou Dogons de Fa-
laise Bandiagra, étudia également les Kir-
dis du, nord du Cameroun. La Mission voya-
gea avec deux camions et une voiture tou-
riste avec remorque. Elle pénétra au Congo
Belge via Bangassou et Monga et se dirigea
sur Buta. Elle emprunta jusqu'à Redjaf, la
route royale Congonil, recueillant quelques
objets pendant le peu de jours que dura la
traversée.
) .;:
Le voyage de la mission
Sixte de Bourbon-Parme
.,.
La liaison de la mission avec Coste
La mission S. A. R. du Prince Sixte de
Bourbon-Parme est arrivée le 9 avril à Aga-
dès.
L'avion Coste-Schneider, qui s'est séparé
de la mission à Zinder est arrivé à Tunis.
Le Prince se dirige à son tour avec sa
mission sur Tamanrasset, Fort-Flattcrs et
Ouargla, pour rentrer à Alger 'le 23 avril.
) et- - (
-- Les importations en France
des bois de l'Afrique occidentale
"1
On remarque au cours des cinq dernières
années un accroissement des importations
des bois d'ébénisterie de l'A.O.F. en France
qui ont passé de 36.521 tonnes en 1926 à
49.467 tonnes en 1930.
- En dehors des bois d'ébénisterie, l'Afrique
Occidentale Française a fourni, en 1930, à
la Métropole, 5.196 tonnes de bois à cons-
truire, comprenant principalement des bois
ronds-bruts autres que chêne et noyer et des
bois ronds bruts genre noyer.
RUEPUPINOT
m-
M. de Chappedelaine reçoit M. Lacaze
Le ministre des Colonies a reçu mardi ma-
ti,n M. Ernest Lacaze, président du grand
Conseil des intérêts économiques et ifnanciers
de l'Indochine, venu pour l'entretenir de ques-
tions intéressant notre possession d'Extrême-
Orient.
Notes sur la Guyane
Le Maroni
La Guyane française est comprise entre
le Maroni et l'Uyapoc ; ainsi en ont décidé,
à la fin du dix-neuvième siècle, l'Empereur
de Russie et le Président de la Confédéra-
tion Helvétique à qui étaient soumis ces
deux procès de frontière, vieux de plusieurs
siècles. Mais dans un esprit d'impartialité
fondé sur l'incompétence, ces deux arbitres
ont privé la Guyane française de deux im-
portantes régions aurifères au profit de la
lioliande et du Brésil.
Dans un arbitrage singulièrement arbi-
traire, le Tsar a décrété que le Maroni se
continuerait par l'Awa et non par le Tapa-
nahoni. Or, sans compter que les sondages
effectués au confluent de ces deux bras ont
abouti à des conclusions inverses, il n'est
pas un canotier boni ni un mineur créole
qui n'affirme que seul 'ie Tapanahoni peut
etre considéré comme étant « maman la ri-
vière ». • Et cette frontière devient d'autant
plus insupportable aux chercheurs d'or que
la région ainsi rognée leur ottrirait un mer-
veilleux terrain de prospection, maintenant
que les vieux piacers ne fournissent plus
qu'une maigre pâture.
Le temps n'est plus, en effet, où le Ma-
roni arrosait des villages, prosperes et drai-
nait jusqu'à. Saint-Laurent les kilos et les
kilos d'or trouves parfois sans peine en quel-
ques coups de pioclie. Boni-Voro, Louca-
Louca, Gacaba, Capaci-Tabiki, Grand-Santi,
Abounasonga, Granaaï et Cormontibo ne con-
naissent plus les richesses de jadis. Ces éta-
blissements à demi-abandonnés n'abritent
plus qu'une misérable population vivant à
grand peine des dernières parcelles d'or ar-
rachées aux alluvions appauvris.
Les affluents tels que Sparouine, Beïman
et l'Abounami ne donnent guère plus de mé-
tal et il faut aller jusqu'à 'l'Inini pour
trouver une production assez satisfaisante.
Mais, si ingrat que soit devenu le sol, il re-
cèle encore sans doute quelques trésors et
c'est l'espoir de le heurter un jour au bout
de sa pioche qui entretient la passion du
courreur des bois. Tour à tour POyapoc,
l'Approuague, le Sinnamary la Mana ont
connu la frénésie des grandes découvertes;
mais iamais rivière ne tut olus encombrée de
pirogues que le Maroni aux temps fameux
de 'i'tnini et de 1 Uuaqui, et c'est encore
aujourd'hui le tleuve guyanais où, de beau-
coup, le trafic est le plus actif. A la fin
d'août par exemple, les magasiniers créoles
s'approvisionnent plus abondamment car le
canotiers boshs et bonis vont bientôt quitte;
leurs pirogues et profiter de la saison pro-
pice pour couper leurs abattis. A cette epo-
que, le mineur oisu4 _^ss;s ^.u pied, de son
carbet, peut voir passer dans1 un même jour
plus de vingt canots remontant le fleuve à
destination des placel's.
11 va de soi que le fret est très élevé. La
navigation est lente (douze à treize jours pour
aller de St-Laurent au poste de l'Ouaqui),
pénible, souvent dangereuse et nécessite deux
o trois canotier4 selon l'importance de la
pirogue. Au moment où nous étions sur le
Maroni, fl fallait compter environ six cents
francs pour transporter un chargement moyen
de 700 kilos, accompagné d'un passager, jus-
quia l'embouchure de l'inini. On comprend
alors pourquoi il est des endroits ou le tatia
puisse valoir deux grammes et plus le litre.
En plus de ces transports onéreux, il faut
compter avec les nombreu xrisques de la ri-
vière et. surtout avec l'humeur fantasque des
Boschs qui partent au jour qui leur convient
et s'arrêtent le temps qui leur plaît. Ayant,
de fait, le monopole des transports fluviaux
et le sachant, ils ne craignent pas d'en
abuser.
On sait que les tentatives de liaison
aérienne de la cote à l'Inini ont échoué tra-
giquement. Les avions ne pouvant sans ris-
que sérieux s'aventurer au-dessus de l'im-
mense forêt guyanaise étaient obligés de sui-
vre le cours du Maroni particulièrement
dangereux, a-t-on dit, en raison, des courants
d'air violents engendrés par les sauts.
Le temps est encore loin où la forêt guya-
naise sera percée de pistes carrossables.
Longtemps encore 'la rivière restera la seule
voie de pénétration, à moins que le budget
du territoire de l'Inini, confié à des admi-
nistrateurs compétents et zélés, soit exclusi-
vement consacré à des travaux de piste ;
c'est une question sur laquelle nous revien-
drons prochainement.
Jacques Perret.
Membre de la M issioll Monieux-Richard.
>-4t+- 1
Dépêches de l'Indochine
M. Pasquier inaugure le réseau d'irrigation
de Sontay
Le fiouocmeur général Pasquier, accom-
pagné du Résident supérieur du Tonkin,
s'est entretenu mardi dernier dans la pro-
vince de Sontay pour inaugurer le réseau
d'irrigation récemment achevé.
Ce réseau se compose d'un canal princi-
pal de 70 kilomètres et de 278 kilomètres
d'artérioles permettant la culture régulière
sur 9.0UO ILctares. La rizière est alimentée
par une station de pompage modèle installée
sur la riva du fleuve rouge à Sontay.
Le Gouverneur général a visité ensuite le
centre de Sontay, inspectant particulière-
ment lcs installations d'assainissement,
d'hygiènc et d'adduction d'ealt, considéra-
blement développées depuis quelques an-
nées.
./t plusieurs reprises, au cours de la tour-
née, les autorités indigènes et les repré-
sentants des populations ont tenu à cxpri-
mrr au chtf de la colonie leur gratitude
pour les travaux exécutés en vue d'aug-
menter leur bicn-élrr nt leurs sentiments de
loyalisme envers la naliou protectrice.
Exportations de riz
Les exportations de riz et dérivés pen-
dant la première décade d'avril ont été de
42.338 tonnes.
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