Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-04-09
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 avril 1932 09 avril 1932
Description : 1932/04/09 (A33,N41). 1932/04/09 (A33,N41).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6380476n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
mENTE-TROISIEME rAINE. - N° 41 13 - NUMMO, : M OBNTIMB8 SAMEDI SOIR, 9 AVRIL 1908.
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Réfaction & AdmimstrêHon :
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Les Annales Coloniales
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Les annonces et réolathos tonI rtftiM au
: - 1- bureau du jMirnaL
DiRecTBURrpotiôATBuii t Maroel ftUEDEL
Tous les articles publiés dans notre journal ne Mtivtnl
itre reproduits qu'en citant les Animuks CoLOJtuiJi.
ABONNERENT*
om la JtoM# mensuHle:
Un aï eiuu IIM
-- --
fran.
Colonial tU.
Étranger.. 240 » III a M*
On s'abonne suis trais daaa
tous les bureaux de poste.
-
j p d
Difficultés coloniales
• -
.( T
En ces temps de crise économique et de.'
bouleversements sociaux, ce n'est point tou--
jours un sort particulièrement enviàble que'
de posséder au loin d'immenses daiDaÍDes.
Lorsqu'on a beaucoup de mal à maintenir
en état de prospérité relative la maison na-
tale et le clos ancestral, on n'accueille pas
sans certains mouvements très compréhensi-
bles de mauvaise humeur les difficultés que
nous procure l'exploitation de fermes loin-
taines que l'on a acquises en des années de
juvénile hardiesse - et de désir fougueux
d'expansion à outrance.
C'est bien le cas de la France, en cette,
année 1932. Sur elle, comme d'ailleurs sur
toutes les grandes et puissantes nations de
la terre, déferle le long et* lugubre cortège.
du chômage, de la suiproduetioh relative,
de faillites commerciales, de krachs tirum
ciers, de déficits, budgétaires, de l'incertitude
du lendemain et peut-être bientôt de la pa-
nique boursière et de la crise monétaire. Et
précisément aUMnoment où il n'est pas trop
de toute son énergie pour remédier aux maux
spécifiquement métropolitains qui T'acca-
blent, ou tout au moins la menacent, elle
est assaillie par la demande de secours ur-
Ilents des filles lointaines qu'elle a enfan-
tées un peu partout sur la surface de la
planète.. Des S. 0. S. désespérés lui par-
viennent des quatre coins de l'univers.
Que réclame-t-on d'au delà des mers au
Gouvernement, au Parlement ! Des mesu-
res contre la crise économique, en particu-
lier des taxes protectrices en faveur des pro-
ductions coloniales les plus menacées, c'est-
à-dire en fin de compte en- faveur de toutes
les productions coloniales. Le Parlement en
a accordé de nombreuses, en particulier en
* ce qui concerne le caoutchouc, les bananes,
les ananas, le - sisal, la vanille, le café, etc.
Ont-elles été opérantes ? Nous en doutons
lorsque nous lisons dans un des derniers
bulletins financiers du Temps que le Brésil
vient de consacrer un crédit exceptionnel de
un milliard et demi de francs à la destruc-
tion d'un stock de 12 millions de sacs de
café, dans le but de maintenir des cours
rémunérateurs à une production qu il. consi-
dère (ïomme nationale et qu'il est décidé à
maintenir, envers et contre tous, comme
- prépondérante sur le marché mondial « Nos
efforts, dont pour le moment le consomma-
v teur. français fait 'seul les frais, parvien-
dront-ils à àssuter-la cultu-
res fruitières coloniales, alors que nous
voyons se développer chaque jour- davantage
les importations des fruits en provenance
des Etats-Unis et cela en dépit de tous les
poux dé San-José que nos entomologistes
officiels ont pu découvrir dans les fruits
californiens ? Et de toute façon, il est
absolument certain que jusqu'ici on n'a pu
trouver aucun remède efficace à la crise
déclenchée dans deux points névralgiques de
notre domaine colonial, par deux produc-
tbits .particulièrement pléthoriques : celle
de, larac'tide; au Sénégal et celle du riz en
Indochine. Sur les. rives du Pacifique comme
sur celles du Golfe de Guinée, il y à des
millions dé paysans jaunes ou noirs qui ne
pourront pas être, pendant encore un cer-
tain nombre d'années, des clients intu
sants pour une Europe superindustrialisée
.et mourant d'asphyxie au milieu de mon ta-
gneâ, de ^produits manufacturés.
Oui, la ferme coloniale est à l'heure
actuelle d'un très mauvais rapport et Ml.
Keller, l'éminent directeur des affaires éco-
nomiques de la rue Oudinot, n'aura pas de
peine à en persuader son Excellence M. de
Chàppedelcnne. Et nous ajouterons que nos
voisins d'Allemagne seNleurrent étrangement
lorsqu'ils prétendent, comme l'ont fait ré-
cemment M. le docteur Adenauer, bourg-
mestre de Cologne, et M. Cohen, vice-pré-
sident du- Conseil économique du Reich,
qu'une des causes essentielles de la détresse
actuelle de l'Empire est la perte de son do-
maine colonial.
Comme un nombre important de Fran-
çais cependant éclairés; ils croient ferme
ment au dogme d'une colonisation payante
et productrice de dividendés avantageux,
alors que nous voyons surtout et avant tout
dans toute entreprise de colonisation une
obligation impérative, pour la puissance
,conquérante, d'assumer à l'égard des peu-
ples soumis une lourde tâche de tutelle - et
d'éducation. '•
Pour l'instant, cette tâche se complique
dé la nécessité urgente de remédier, pour
presque toutes nos colonies, à des déficits
budgétaires, à des insuffisantes de trésore-
rie. qui sont plus ou moins la conséquence de
la crise économique, que nous avons signalée
1 plus haut. Des avances, des ënjprunts pour
l'Indochine, pour le Maroc, pour l'Afrique
occidentalc, demain pour Madagasacr, voilà.
ce que l'on réclame du Parlement, k l'heUfe
où celui-ci va avoir à résoudre, au plus tard
dans l'été prochain, le plus redoutable de»
problèmes financiers.
Inutile de dire que, dans ces conditions,:
il ne sera plus possible bientôt, pour nos
jEokmies, de compter sur la Métropole pour
les tirer d'embarras. Que ce soit pour Imm
difficultés économiques ou que ce soit pour
.,ut- cr, ioit pour
leurs déboires financiers, elle!! devront sur-
tout compter sur elles-mémeis, et cela doit
inciter leurs gouvernements généraux à- re-
noncer à toute entreprise aoniptuaire, à tout
-- plan résultant de conceptions mégalomanes,
il faut plus que jamais de Vordre et de
l'économie dans notre administration colo-
niale, car si la France n'attend pas que ses
filles lointaines lui sacrifient leurs intérêts
vitaux, elle ne saurait non plus admettre
d'être obligée de consentir en leur favetir,
en des moments particulièrement difficiles,
des sacrifices dont la légitimité ne serait
pas plusieurs fois démontrée.
La maison France est en difficulté ; ses
possessions d'outre-mer ne doivent pas obé-
ter son bilan et il est plus que certain que
ne - passeront plus désormais sans importants
et très amples débats, des .projets analogues
aux projets d'emprunts coloniaux sur les-
quels le Parlement est appelé à se prononcer
ces jours-ci.
GcoffciI Novell*,
député de Maone-et-Luçrè,
Viee-président de la Lommtssion des (¡ownaell.
> tu;-piestUVM uc ta cuinmiH6iun ele" MHUS*.
! > • |» C
Au Coméli d..1
Agents d'administration de l'Inscription
Maritime du çadxe algérien
Le Uonseil d'Etat a rejeté les re_qu6tes<
présentées par M. Drouard Louis, agent
d'administration* de l'inscription maritime de
première classe du cadre algérien, demeu-
rant à la Calie (département de Constan-
tine) aux fins d annulation : y
10 De la décision implicite de rejet résul-
tant du silence gardé par le gouverneur gé-
néral de l'Algérie sur la demande de M.
Drouard, tendant -à, l'annulation de l'art. 4
§ 2 de l'arrêté du 20 octobre 1929.
20 Dudit article, en tant qu'il ne crée les
trois classes d'agents d'administration prin-
cipaux de l'inscription maritime du cadre
algérien, qu'à la date du 1er janvier 1928.
Syndicat d'irrigation de Rovigo
Pat arrêté en date du 2 février, 1928, le
Préiet d'Alger attribuait à un usurier une
traction du début de l'Oued Tiamamine.
Estimant que le Préfet avait excédé ses
pouvoirs, le Syndicat d'irrigation de Ro-
vigo (département d Alger), adressant une
.equôte au Conseil dtttat, en demandait
l'annulation.
Attendu que, suivant l'arrêté préfectoral
du 27 juin, faisait remarquer le Syndicat,
requérant dans son pouvoir, il avait obtenu
le dtoit à la jouissance de toutes les eaux
dérivées de l'Oued Titlmamine.
Cependant, le Consul a rejeté la requête
dont s'agit, attendu que.
n. Si l'Association requérante avait été
autorisée pdr arrêté du Préfet d'Alger du 27
-juin ijtywr à détlvbr lea e,âujiv de l'Oued TIîkà
ûiairiitte, cette autorisation ne lui avait été
accordée, s'agissant d un cours d'eau fai-
sant partie du domaine public, qu'à titre
précaire et révocable et pouvait, des lors, à
toute époque, dans un but d'utilité géné-
l'alo être supprimé ou modifiée après en-
quête par l'administration.
Il résulte que l'Association requérante
n'est pas fondée à soutenir que l'arrêté du
Préfet d'Aller, en date dU2 février 1928,
est entaché d'excès de pouvoir.
- .., D'où rejeté de la requête du Syndicat
d'irrigation de Rovigo.
Groupes laïqués d'Alger
Cette haute juridiction a adopté un pro-
jet de décret relatif à la reconnaissance
comme établissement d'utilité publique de
l'Association dite : groupes laïques d'étu-
des d'Alger.
Le Conseil d'Etat a également adopté un
projet de décret portant règlements d'admi-
nistration publique en exécution dé l'art,
74 de la loi du 11 mats toto sur les pen-
sions d'invalidité des militaires et des ma-
lins indigènes coloniaux et de leurs ayants-
cause.
Protectorat 1 du Maroc. Annulation d'une
décision du Secrétaire général.
A la requête de M. Creput, topographe
principal du service chérifien, le Conseil
d'Etat a annulé une décision du Secrétaire
général du protectorat du Maroc, en date du
24 mai 1929/ lui refusant le bénéfice des bo-
nifications d'ancienneté pour ses services
militaires. attendu que le requérant, déclaré
admissible à l'emploi de géomètre lors d'une
des trois premières épreuves après la guerre,
a été nommé, par décret du 12 juillet 1919;
géomètre de 30 classe avec ancienneté remon-
tant au iot* janvier 1917.
Il est, par suite, constant que l'acces-
sion de M. Creput aU grade de géomètre a
été ajournée par le fait de la guerre du 1er
décembre 1914 au 1er janvier igi7 sans que
ce retard ait été compensé par l'octroi d'un
avantage équivalent. il suit de là que la
décision attàquée et fondée sur un motif er-
rpné. en rejetant par ce motif la réclama-
tidn de M. Creput, le Secrétaire général du
Protectorat du Maroc a fait une fausse ap-
plication des dispositions de l'art. 5 du dahir
du 27 septembre 1924*.* ;
Dès lors, M. Creput est renvoyé devant
l'autorité administrative compétente pour se
prononcer sur sa demande de bonification
dont s'agit.
Rejet de la requête d'un vérificateur des
Contributions indirectes tunisleones,
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête que
Mi Torenzi, vérificateur principal des,, contri-
butions indirectes tunisiennes) avait présen-
tée aux fins d'annulation implicite de re-
jet, résultant du silence gardé par le direc-
teur général des Finances à Tunis.
Sur sa demande tendant à faire porte i
son traitement à parité avec celui des con-
trôleurs principaux des douanes de même
classe. ,.
Attendu que. le décret beylical du 30
novembre 1929, n'établit aucune assimilation
de Irai trient entre les vérificateurs et véri-
ficateurs principaux des contributions indi-
rectes et les contrôleurs, principaux des
douanes,' par suite, M. Lorenri n'est pas
fondé à soutenir que en se refusant à lui
accorder le traitement d'un emploi différent
du, sien, le directeur général des Finances
'lui a'fait une fausse application de ce dé-
cm. d'où rejet de- la requête. ̃
La vertu
morale du bienfait
- -
otnmç nous l'avons
ici même, signalé
à nos licteurs, IV,
Albert Sdtrraut a
fait au - Comité
parlementaire dtt
Càtmnerce, une
série de conféren
ces très suivies, surt le problème colonial.
Après avoir examiné les causes et la gra-
vité de la crise coloniale sous ses aspects
politiques et économiques, sous Mis leurs
aspects., on peut le aire, le sénateur confé-
rencier a fait une sorte d'examen de
conscience. dont tous les cololliaux doivent
lui savoir gré. VEurope doit prettdre con-
science de ses responsabilités devant wt état
colonial qu'elle a elle-même créé avec tÓttl
ses risques. :
A tous il a donné de salutaires avertisse-
ments, en signalant les erreurs, les impru-
dences ou plus simplement V entraînement
logique des faits, et il a montré très nette-
ment les formes de développement de l'épa-
nouissement du colonialisme 1 aboutissant fa-
talement à l'évolution sociale et économique
des races indigènes.
Est-ce un danger pour les Métropoles ?
Pas nécessairement.
Et ici, heureusement pour la Fratice., la
"SOtlltiOlt pratique s'identifie avec la solution
idéaliste.
Sous une forme harmonieuse et lyrique,
AI. Albert Sarraut a montré qu'il n'y avait
pas de salut en dehors de la coopération pa-
cifique des races de toutes les races.
La nation, qui colonise ne doit pas oublier
qu'elle d des devoirs en exerçant ses droits.
« L'Europe ne peut, ahdiquer, a-t-il dit,
mais elle ne petit se renier. »
Elle ne doit pas oublier que trop souvent,
c'est uH fait, l'œtivre purement et brutale-
ment technique a pris le pas sur l'œuvre mo-
ral,'" C'est vrai pour l'Europe. ; encore plus
vrai pour les colonies.
Rien de dangereux à cela, si l'on s'en
rend compte et si Von apporte les condi-
tions nécessaires.
Rien, en tous cas d'inquiétant pour une
métropole comme la France qui a toujours
mis au premier plan le développement, h,.
fini de l'homme, pour l'homme lili-même..
français, tiogs aifptts et ttous
devons avoir ,»ti ;tc Se-fi tc est
Prwjr avoir tIltc sente préoccupation qui est.
en même temps une sauvegarde, le bien-être
et le bonheur de l'homme à qui nous voulons
apporter la civilisation.
Notre force, la plus durable et la plus
sûre, c'est (pour reprendre une formule de
l'ancien gouverneur de l'Indochine) de
compter sur « la vertu morale du bienfait. Il
Michel Oehtdoerfer,
Député des Côtes-du-Nord
Secfèlalré dé la Commission
dé la Marine Marchande
) - (
Notre action au Maroc
Ir
Extension de la zone de sécurité
au sud d'Agadir
Le Bullclin officiel publie une note rela-
tive à là zone de. sécurité. Elle annonce no-
tamment le passage de Taroudant en zone de
sécurité et l'ouverture de cette zone au sud
d'Agadir jusqu'à Biougra.
Cette nouvelle. extension, rendue possible
-par les progrès de la pacification et réalisée
sur les instructions du Résident général,
aura pour effet immédiat d'autoriser la libre
circulation et le séjour des étrangers dans
la basse vallée du SoU.
En plus de son intérêt pour le tourisme,
elle en offre un autre beaucoup plus considé-
rable, qui est l'ouverture de l'Hinterland du
rable, d'Agadir aux transactions immobilières
portv
et commerciales et qui permettra le dévelop-
pement économique du Sous et, par suite,
contribuera à l'amélioration des conditions
d'existence de populations indigènes peu fa-
vorisées jusqu'ici.
–= & (
L'empereur d'Annam
a quitté le Maroc
S. M. Bao Dai, Empereur d'Annam, est
arrivé à Tanger en compagnie de M. et Mme
Charles. L'Empereur est arrivé jeudi soir à
Àlgésiras, se rendant en France, après avoir
traversé l'Espagne.
) (
Le Jeanne-d' Arc" va partir
pour sa deuxième croisière
Le croiseur /eamuJ-d'Arc) école d'applica-
tion des enseignes de vaisseau, arrivé le
23 mars dernier à Toulon après un voyage
de six mois qui a été la première partie de
sa première campagne d'instruction, »va en
repartir le 16 avril pour une croisière de
deux mois et demi dans la Méditerranée, sui-
vant l'itinéraire ci-dessous :
Ajaccio, 16-19 avril ; Venise, 23-29; Cat-
taro, 30 avril-a mai; Corfou, 3-5 mai; Le
Pirée, Athènes, 6-10 mai ; Délos, lImai;
Mont Athos, 12 mai ; Constantinople, 13-19
mai ; Constantza, 20-24 mai ; Milo et archi-
pel grec, 25-29 mai; Rhodes, 30 mai..!"" juin;
Beyrouth, 2-7 juin; JafFaj 7-10 juin; Port-
Saïd, 11-14 uill; Bizerte, 18-34 juin ; Alger,
Zt-29 juin; Brest, 4 juillet.
A l'arrivée dans ce dernier port, les offi-
ciers élèves subiront les examens de sortie
avant d'être répartis entre les bfitiments de
la flotte.
Elections coloniales
Inde Française
Hier s'est embarqué à Marseille M. Ro-
bert Chot, administrateur des Colonies, à
destination de Pondichéry. MI. Robert Chot,
détaché au ministère des Colonies, est en
outre secrétaire. particulier de M. Le Moi-
gnic, sénateur de l'Inde.
M. Chot part faire la campagne élec-
torale à la prochaine élection législative
d'accord avec son patron.
A l'heure actuelle les positions de partis
ne sont enore prises ni à Pondichéry, ni à
Karikai, ni à Chandernagor définitivement.
M. Jean Coponat, l'actuel représentant de
l'Inde au Palais-Bourbon, a décidé de ne
point solliciter le renouvellement de son
mandat.
Nous tiendrons au courant nos lecteurs au
fur et à mesure que nous recevrons des dé-
pêches de nos correspondants.
Date officielle
Le foumal Officiel publie le décret convo-
quant pour le icr mai les collèges électoraux
des circonscriptions législatives des colonies,
à -l'effet d'élire chacun un député.
Toutefois, sont convoqués, pour le diman-
che '8 mai ceux de la Guyane et des établis-
sements français dans l'Inde; pour 'le di-
manche 15 mai 1932, celui de La Réunion.
Le second tour de scrutin, s'il est néces-
saire, aura lieu le dimanche qui suivra la
prpclauiation du résultat du premier scrutin.
t
A la Banque de Madagascar
Nomination d'un administrateur
M. Çassé-Barthe, préfet honoraire, chargé
de mission au cabinet du ministre des Colo-
nies, est nommé administrateur de la Ban-
que de Madagascar, en remplacement de
M, Méray, décédé..
- J -.- (
Dans les résidences
en Indochine
t
Parmi le personnel des services civils
Un mouvement doit avoir lieu incessam-
ment qui nommerait l'administrateur Aron-
del, secrétaire particulier du Gouverneur des
Colonies, Résident supérieur p. i. au Ton-
kin, à Bac-Kan en qualité d adjoint et de
percepteur.
M. Aronde'i ne serait pas remplacé à la
Résidence supérieure le Gouverneur des
Colonies et Mme Tholance devant rentrer en
France vers le mois de septembre.
A la Sorbonne
–!– * -
~&i Cours de gébgi'dpfiie coloniale 'op < -
A la Sorbonne, amphithéâtre Guizot, le
pfrofessèur E.-F. Gentier, de 'l'Université
d'Alger, fera tous les lundis à 17 heures, à
dater du u avril, un cours public de géogra-
phie coloniale. -
+.;
A l'Académie des Inscriptions
et Belles-Lettres
.-
La poste en Syrie
La Compagnie a entendu hier une lecture
de M. Sauvaget, avec observations de MM.
Monceaux et Dussaud, sur la poste en Syrie
aùx treizième et quatorzième siècles.
, t,
Sessions du baccalauréat pour 1932
-4
Académie d'Alger
Les sessions d'examens du baccal'auréat de
l'enseignement secondaire s'ouvriront en
1932 aux jours et heures que fixeront les
doyens des Facultés des sciences et des
lettres.
La première session à partir des dates ci-
après :
Académie d'Alger lundi 13 juin 1932.
La seconde session au plus tard à la date
ci-après :
Académie d'Alger : lundi 3 octobre 1932.
Les délais d'inscription en vue des exa-
mens susvisés pour la première session et
pour la seconde session pour l'Académie
d'Alger, seront fixés par le recteur.
- .(
ta tempête en Méditerranée
Retards dans les arrivées de courriers
Par suite du mauvais temps, le Gbtéral-
Duchesnej courrier de Madagascar, qui de-
vait arriver hier soir, n'est attendu qu'au-
jourd'hui. Les courriers d'Afrique du Nord
ont des retards.
) - (
(onlérenccs en Roumanie
t–
La géographie de l'Algérie
Le professeur de Martonne, directeur de
l'Institut de géographie de Paris, vient de
faire à Bucarest une série de conférences sur
la géographie de l'Algérie. »
Le ministre des Finances, M. Gabriel
Puaux, a offert en son honneur, à la Léffa-
tion, un déjeuner auquel assistait'le premier
ministre, M. Jorga.
Vandalisme.
Une tablette commémorative que le Fran-
çais La Salle fit poser en l'an 1682 sur la
plage du Golfe de Mexique, vient de subir
un sort indigne d'un pareil trésor historique.
Un illettré, chasseur de canards sauvages,
n'a rien trouvé de mieux que de la fondre
pour en faire des plombs.
C'est M. Frank Waddill qui viept de ren-
dre compte de ce fait à la Société historique
de Louisiane. D'après ses déclarations le
coupable a expliqué qu'en raison de la dureté
des. temps, il n'avait pas les moyens de
S'acheter des munitions.
La Société qui fête aujourd'hui le 25'0"
anniversaire de La Salle, attrait l'intention
de restaurer le précieux soutenir historique.
la
PHILATÉLIE
Une nouvelle série de timbres-poste
Indochinois
U vient d'être créé des timbres-poste à
0p.005 et0p.2l.
Il est également autorisé d'émettre une nou-
velle série de timbres-poste, chiffres-taxes et
enveloppes timbrées.
Lors de la vente au public, le prix des enve-
loppes timbrées est majoré de Op.005 par unité.
Nouveaux timbres d'Irak
L'introduction d'une nouvelle monnaie le
lor avril, en Irak coïncide avec une nouvelle
émission de (5 valeurs avec le portrait du roi
Fevçal. Le souverain est en tenue européenne
sur 13 valeurs et en costume indigène sur les
deux dernières d un dinar et d un demi-dinar.
On projette une série spéciale pour commémo-
rer l'admission de l'Irak à la Société des nations
et une surcharge à l' occasion de l'exposition
agricole de Bagdad, ce mois-ci.
) <
Des liliales, des Illves,
des éléphants pour Paris
,el
Une caravane importante va se mettre en
route ces jours-ci de Fort-Lamy, à destination
de Douala, où elle doit s'embarquer pour Mar-
seille. Cette caravane, convoyée par M. Ber-
thollet, chargé - de mission au Muséum, com-
prend un lot très important d'animaux qui sont
destinés à la Ménagerie du Jardin des Plan-
tes et au Parc Zoologique du Bois de Vin-
cennes. Parmi ces animaux, nous citerons : un
couple de girafes, un , couple de lions, un cou-
ple de buffles, six guépards, trois lycaons, deux
gorilles, de nombreuses antilopes, des singes de
diverses espèces, des chimpanzés, deux élé-
phants, etc.
Déjà, on prépare à Vincennes les abris né-
cessaires aux nouveaux arrivants.
Croisière Conto fcelge-Belgique
Au mois de juillet prochain, M. Van Loo,
agent territorial du gouvernement du Congo
belge, entreprendra une croisière Congo
belge-Belgique (Elisabethville-Anvers), et,
dès son arrivée en Belgique, il effectuera le
tour de toutes lej capitales de l'Europe.
im *a-<-
9m la vente directe
des produits coloniaux
- »♦«
Les Annales Coloniales ont à maintes Re-
prises prêché que l'écart scandaleux persis-
tant entre - le pflx de revient' des denrées
coloniales aux lieux de production et leur
prix de vente au détail mettait nos colons
en face de la nécessité profitable d'organi-
ser la vente, directe aux consommateurs.
Nous avons noté avec plaisir les efforts
faits particulièrement en Algérie pour la
réalisation d'une initiative à laquelle sont
venus un certain nombre de propriétaires de
vignobles. -
Dans le même sens, des charcuteries
coopératives se sont fondées à Alger. Et
voici ce que nous lisons dans la Voix des
Colons. organe de la Çonfédération géné-
rale des Agriculteurs d'Algérie, en ce qui
concerne les légumes :
Il A la propriété les légumes se payent
un prix dérisoire, la culture maraîchère est
dans les choux, cependant la carotte, le na-
vet et le poireau ne baissent pas sur les
marchés urbains.
Aucune autorité n'agit contre le mercan-
n'a Ela vie chère.
tilisme qui maintient la vie chère.
Devant cette carence, un groupe de ma-
raîchers-producteurs vient de s'organiser
pour livrer directement à la clientèle lçurs
légumes.
Le « Panier de légumes Standard » est à
peine né que déjà sa vogue s'accélère.
Ce « Panier Standard » qui est livré à
domicile, à Alger, au prix de 20 francs ou
to francs, suivant le poids, fait réaliser à
la ménagère une économie d'au minimum
30 %, et les légumes qu'il contient sont
tous de très beaux légumes, fraîchement
récoltés.
Voilà une initiative que l'on ne saurait
trop encourager, si l'on veut voir disparaî-
tre avant peu cette armée de parasites qui
ucent jusqu'à la moelle et le producteur
et le consommateur. »
Il est à penser que l'exemple ainsi donné
ne manquera pas d'être suivi.
Il appartient à tous ceux qui peinent
dans nos territoires d'outre-mer de s'organi-
ser, pour que les intermédiaires inutiles ne
continuent .pas d'être les seuls bénéficiaires
de leur rude travail. Producteurs de bana-
nes, de vanille ou de rhum; tous doivent
comprendre qu'à une situation absolument
intolérable il convient d'opposer des mé-
thodes nouvelles.
Nous ne manquerons pas de continuer
pour notre part une campagne que nous
croyons. nccessaire, en nous servant de ren-
seignements et de chiffres indiscutables.
P.-C. Georges François,
Gouverneur honoraire des Colonies,
> M*«>-<-
En Syrie
Elections -
Lu clAlure des élections syrii'ime* au se-
cond degré a eu lieu mercredi, à 1G lieinvs,
dans le plus grand calme.
A rexcopl on d un siège qui esl eu bal-
lottage h Dénias et qui sera attribué sa-
medi, tous los sièges des députés ont été
pourvus en Syrie.
Parmi les neuf députés qui viennent
d'être (Vins à Damas, trois le s'mh pour la
première t'ois. çe- sont de grands retables :
première fois. Ce sont de grands notables :
Djemil Mardan. Mohamed AU hey Abfcd,
officier de la Légion d'honneur, fils d'Izzet
pacha et Hakld bey Elazem, commandeur
de la. Légion d'honneur, ancien gouverneur
do Damas. Cinq autres ont déjà fait partie
do r AssCJnbJée constituante en qualité de
nationalistes, un autre en qualité de repré-
sentant de la communauté israélite.
L'Aviation Coloniale
Après le rallye aérien du Maroc
Le rallye du Maroc qui vient de prendre
fin a été gagné par Meny. Derrière lui
vient Liétard (Potez :m), puis Desmazièrcs
(Potez 36), Muillet, Seligmann, Benitah,
Gorlaclier, Moyer, Monteil, Lacroix, Mony,
Lamur, etr.
L'Aéro Club de France, grâce au « Ro-
land-Garrus )> qui enlève la Coupe du prince
Murât, coupe d'une valeur de 20.000 francs,
se classe premier devant l'Aéro Club
d'Oran et du Maroc a égalité.
'L'avion de Mlle Suzanne Deulsch de La
Mcurlhe, piloté par Maillet et ayant à bord
Mme Jaffeux, revenant de Casablanca, est
passé à Barcelone, puis à Perpignan, se
dirigeant vers Orly.
Le retour de Bossoutrot et Rossi
Les aviateurs Bossoutrot et Rossi, qui
effectuaient leur voyage de retour d'Oran
au Bourget à bord de leur avion de record
« Joseph-Lc-Brix)), ont atterri à l'aéro-
drome de T Non-Bron à 15 h. 30, en raison
du mauvais temps. -
L'équipage a retardé son vol pour Le
Bourget.
L'étfUipngc avait quitté Oran à 0 b. 10.
Il survola successivement Alicante à 8
heures, puis Barcelone à Il h. 55 (heure
française d'élé). Rappelons que Bossoutrot
et Rossi, h bord de leur monoplan Ilispano
GOO CV, muni de pneus Bergougnan 1150
x &ï0 comme tous les avions de grand
raid, ont battu le record de distance en
circuit fermé avec 10.050 kilomètres envi-
ron.
Un nouvel hydravion Latécoère
Gonord est à l'avant-veille d'avoir ter-
miné, à Biscarrosse, les essais de Phydra-
vion de transport Latccoôre 501, trimoteur
Hispano 400 CV. destiné à la ligne Mar-
seille-Alger. La vitesse de cet hydravion
serait de l'ordre de 240 kilomètres-heure, ce
qui eet fi souligner particulièrement.
Le retour de Costes
Costes-Sclineider-Véron, qui sont arrivés
à nlimn. le samedi 2 avril, ont repris leur
vol hiel' matin, à n heures.
Cet équipage pense être de retour à Tu-
nis pour le 15 nvril. Départ de Villacou.
blay : 10 février.
Le raid de de Moustier
Parabod, le chef pilote du Club de l'A-
vjonnelte, et de Moustier, arrétés le 17
mars à Douala, n'iront pas jusqu'à Mada-
gascar, lorsque leur appareil sera remis
en-état : ils 11e dépasseront pas Brazzaville.
Cet équipage a pris son essor de Guyan-
court le 3 mars.
Le permis de navigabilité du « Biarritz »
Le Couzinet 33-lrimoteur Gipsy 111 120
CV, c'est-à-dire le « Biarritz H, a son per-
mis de navigabilité en tant qu'avion de
tjiançport :pouiV gU fpassugerâ.. un pilote- .e1.t: '-.'
un radiotélégraphiste mêcuniclen. Le rayon
d'action est do l'ordre de 1.500 kilomètres
et la vitesse de croisière de 200 k. -b.
Bucarest-Saigon
L'aviateur Jonel Ghika est arrivé jeudi
h SaYgon,
Après un court séjour dnns cette ville, il
repartira pour Bucarest.
) «a+ le (
LE TIMBRE COLONIAL
L'histoire des Colonies
par le Timbre
par Georges BRUNEL.
LES COMORES
-- -- - - -- - - - --
Au milieu du Canal de Mozombiqlle, entre Itl.
côte d'Afrique et le nowl-ouest de Madagascar,
s'étale un archipcl, dit. des Comores, qui com-
prend : n) la grande Comnrc ; b) et les potilcs
Comores.
La Grande Comore
Cette jle d'une superficie sensiblement égaie,
à la Réunion, mesure 60 TcilomùU'cs de long et
20 kilomètres de large en moyenne, elle est qt-
luée à 180 kilomètres à l'est du cap Delgado.
D'origine volcanique, elle n'a pas un seul cours
d'euu, mais pendanl la saison des ptuics, d'avril
à novembre, les ravins deviennent impétueux
et l'eau, arrosant les prairies, rend la Grande
Comore très [crtile dans les vallées ; une par-
lie do l'eau tombée du ciel, séjourne quelque
temps dans des silos naturels oii elle est re-
cueillie et gardée clans les citernes, autour des
habitations. Pendant la saison sèche, les indi-
gènes se désaltèrent en buvant le lait des noix
de coco qui poussent en abondance sur les ver"
sants montagneux.
L île est d'un abord difficile, par suite du
manque de ports, les côtes sont arides, et seuls
quelques mouillages permettent l'accès de pe-
tites embarcations.
Dons les nombreusps forêts on trouve toutes
les essences dês arbres des tropiques.
Il y a quelques cultures vivrières dont le riz,
base de la nourriture des habitants, puis i<:
maïs, le manioc, la ImBnnc, les patates, les
iguanes. Depuis quelque temps, on a introduit
In culture du thé. du miinnuina.
La Grnnde Comore est saine et sans danger
pour les voyageurs, car il n'y a pas d'animaux
malfaisants, seuls- se rencontrent quelques lé-
muriens, dos lézards aux couleurs métalliqucs,
des rats en quantité et en lin l'oeil est charmé
par les centaines d'oiseaux aux couleurs écla-
tantes. Les animaux domestiques, àines', zèhres,
sont importés.
Une société exploite des produits bien cultivés
la vanillc, le cacao et la girolle.
Quand les Portugais visitèrent l'ne, vers
1500, ils la trouvèrent peuplée de noirs obéis-
sant iL lin chef d'une grande réputation ; ils
pensèrent, avec raison, que la population avail
du quitter la côte africaine à la suite d'une
rivalité entre tribus et s'était installée dans
l'île.
Les anciens récits sont confus el il nous
Tant remonter jusqu'à IPOO pour avoir quelques
)m:'cisions. : celte époque, les Comoréens se
servaient d'esclaves divisés en trois camps :
n) ceux du dehors, pâtres ou cultivateurs, dont
ln sort n'était pas trop dur, c!était d'ailleurs,
généralement., dep autochtones ; b) ceux dr
maisnn. comoréens d'origine, dont le sort était
doux, ils n'étaient jamais vendus, et au contral-
re assez souvent, affranchis à l'occasion d'unI"
cérémonie comme le mariage do la fille de la
maison ; c) ceux d'origine nègre ou malgache
rh'!'; Mftkoïs), traités sans managements, et dont
la vie était misérable.
A celle, époque; la population totale était êva-
! luéo à 80.000 haibilants. L'ile était divisée en
12 provinces. gouvpl,nées par des cadig aritr-
JOURNALJU0T10III
Réfaction & AdmimstrêHon :
94,ÉN«llfMHfeaMr
daigié
YÉLtMl* s LOUVRE 1MV
- R.IiU. l'
Les Annales Coloniales
4- - 1- 1
Les annonces et réolathos tonI rtftiM au
: - 1- bureau du jMirnaL
DiRecTBURrpotiôATBuii t Maroel ftUEDEL
Tous les articles publiés dans notre journal ne Mtivtnl
itre reproduits qu'en citant les Animuks CoLOJtuiJi.
ABONNERENT*
om la JtoM# mensuHle:
Un aï eiuu IIM
-- --
fran.
Colonial tU.
Étranger.. 240 » III a M*
On s'abonne suis trais daaa
tous les bureaux de poste.
-
j p d
Difficultés coloniales
• -
.( T
En ces temps de crise économique et de.'
bouleversements sociaux, ce n'est point tou--
jours un sort particulièrement enviàble que'
de posséder au loin d'immenses daiDaÍDes.
Lorsqu'on a beaucoup de mal à maintenir
en état de prospérité relative la maison na-
tale et le clos ancestral, on n'accueille pas
sans certains mouvements très compréhensi-
bles de mauvaise humeur les difficultés que
nous procure l'exploitation de fermes loin-
taines que l'on a acquises en des années de
juvénile hardiesse - et de désir fougueux
d'expansion à outrance.
C'est bien le cas de la France, en cette,
année 1932. Sur elle, comme d'ailleurs sur
toutes les grandes et puissantes nations de
la terre, déferle le long et* lugubre cortège.
du chômage, de la suiproduetioh relative,
de faillites commerciales, de krachs tirum
ciers, de déficits, budgétaires, de l'incertitude
du lendemain et peut-être bientôt de la pa-
nique boursière et de la crise monétaire. Et
précisément aUMnoment où il n'est pas trop
de toute son énergie pour remédier aux maux
spécifiquement métropolitains qui T'acca-
blent, ou tout au moins la menacent, elle
est assaillie par la demande de secours ur-
Ilents des filles lointaines qu'elle a enfan-
tées un peu partout sur la surface de la
planète.. Des S. 0. S. désespérés lui par-
viennent des quatre coins de l'univers.
Que réclame-t-on d'au delà des mers au
Gouvernement, au Parlement ! Des mesu-
res contre la crise économique, en particu-
lier des taxes protectrices en faveur des pro-
ductions coloniales les plus menacées, c'est-
à-dire en fin de compte en- faveur de toutes
les productions coloniales. Le Parlement en
a accordé de nombreuses, en particulier en
* ce qui concerne le caoutchouc, les bananes,
les ananas, le - sisal, la vanille, le café, etc.
Ont-elles été opérantes ? Nous en doutons
lorsque nous lisons dans un des derniers
bulletins financiers du Temps que le Brésil
vient de consacrer un crédit exceptionnel de
un milliard et demi de francs à la destruc-
tion d'un stock de 12 millions de sacs de
café, dans le but de maintenir des cours
rémunérateurs à une production qu il. consi-
dère (ïomme nationale et qu'il est décidé à
maintenir, envers et contre tous, comme
- prépondérante sur le marché mondial « Nos
efforts, dont pour le moment le consomma-
v teur. français fait 'seul les frais, parvien-
dront-ils à àssuter-la cultu-
res fruitières coloniales, alors que nous
voyons se développer chaque jour- davantage
les importations des fruits en provenance
des Etats-Unis et cela en dépit de tous les
poux dé San-José que nos entomologistes
officiels ont pu découvrir dans les fruits
californiens ? Et de toute façon, il est
absolument certain que jusqu'ici on n'a pu
trouver aucun remède efficace à la crise
déclenchée dans deux points névralgiques de
notre domaine colonial, par deux produc-
tbits .particulièrement pléthoriques : celle
de, larac'tide; au Sénégal et celle du riz en
Indochine. Sur les. rives du Pacifique comme
sur celles du Golfe de Guinée, il y à des
millions dé paysans jaunes ou noirs qui ne
pourront pas être, pendant encore un cer-
tain nombre d'années, des clients intu
sants pour une Europe superindustrialisée
.et mourant d'asphyxie au milieu de mon ta-
gneâ, de ^produits manufacturés.
Oui, la ferme coloniale est à l'heure
actuelle d'un très mauvais rapport et Ml.
Keller, l'éminent directeur des affaires éco-
nomiques de la rue Oudinot, n'aura pas de
peine à en persuader son Excellence M. de
Chàppedelcnne. Et nous ajouterons que nos
voisins d'Allemagne seNleurrent étrangement
lorsqu'ils prétendent, comme l'ont fait ré-
cemment M. le docteur Adenauer, bourg-
mestre de Cologne, et M. Cohen, vice-pré-
sident du- Conseil économique du Reich,
qu'une des causes essentielles de la détresse
actuelle de l'Empire est la perte de son do-
maine colonial.
Comme un nombre important de Fran-
çais cependant éclairés; ils croient ferme
ment au dogme d'une colonisation payante
et productrice de dividendés avantageux,
alors que nous voyons surtout et avant tout
dans toute entreprise de colonisation une
obligation impérative, pour la puissance
,conquérante, d'assumer à l'égard des peu-
ples soumis une lourde tâche de tutelle - et
d'éducation. '•
Pour l'instant, cette tâche se complique
dé la nécessité urgente de remédier, pour
presque toutes nos colonies, à des déficits
budgétaires, à des insuffisantes de trésore-
rie. qui sont plus ou moins la conséquence de
la crise économique, que nous avons signalée
1 plus haut. Des avances, des ënjprunts pour
l'Indochine, pour le Maroc, pour l'Afrique
occidentalc, demain pour Madagasacr, voilà.
ce que l'on réclame du Parlement, k l'heUfe
où celui-ci va avoir à résoudre, au plus tard
dans l'été prochain, le plus redoutable de»
problèmes financiers.
Inutile de dire que, dans ces conditions,:
il ne sera plus possible bientôt, pour nos
jEokmies, de compter sur la Métropole pour
les tirer d'embarras. Que ce soit pour Imm
difficultés économiques ou que ce soit pour
.,ut- cr, ioit pour
leurs déboires financiers, elle!! devront sur-
tout compter sur elles-mémeis, et cela doit
inciter leurs gouvernements généraux à- re-
noncer à toute entreprise aoniptuaire, à tout
-- plan résultant de conceptions mégalomanes,
il faut plus que jamais de Vordre et de
l'économie dans notre administration colo-
niale, car si la France n'attend pas que ses
filles lointaines lui sacrifient leurs intérêts
vitaux, elle ne saurait non plus admettre
d'être obligée de consentir en leur favetir,
en des moments particulièrement difficiles,
des sacrifices dont la légitimité ne serait
pas plusieurs fois démontrée.
La maison France est en difficulté ; ses
possessions d'outre-mer ne doivent pas obé-
ter son bilan et il est plus que certain que
ne - passeront plus désormais sans importants
et très amples débats, des .projets analogues
aux projets d'emprunts coloniaux sur les-
quels le Parlement est appelé à se prononcer
ces jours-ci.
GcoffciI Novell*,
député de Maone-et-Luçrè,
Viee-président de la Lommtssion des (¡ownaell.
> tu;-piestUVM uc ta cuinmiH6iun ele" MHUS*.
! > • |» C
Au Coméli d..1
Agents d'administration de l'Inscription
Maritime du çadxe algérien
Le Uonseil d'Etat a rejeté les re_qu6tes<
présentées par M. Drouard Louis, agent
d'administration* de l'inscription maritime de
première classe du cadre algérien, demeu-
rant à la Calie (département de Constan-
tine) aux fins d annulation : y
10 De la décision implicite de rejet résul-
tant du silence gardé par le gouverneur gé-
néral de l'Algérie sur la demande de M.
Drouard, tendant -à, l'annulation de l'art. 4
§ 2 de l'arrêté du 20 octobre 1929.
20 Dudit article, en tant qu'il ne crée les
trois classes d'agents d'administration prin-
cipaux de l'inscription maritime du cadre
algérien, qu'à la date du 1er janvier 1928.
Syndicat d'irrigation de Rovigo
Pat arrêté en date du 2 février, 1928, le
Préiet d'Alger attribuait à un usurier une
traction du début de l'Oued Tiamamine.
Estimant que le Préfet avait excédé ses
pouvoirs, le Syndicat d'irrigation de Ro-
vigo (département d Alger), adressant une
.equôte au Conseil dtttat, en demandait
l'annulation.
Attendu que, suivant l'arrêté préfectoral
du 27 juin, faisait remarquer le Syndicat,
requérant dans son pouvoir, il avait obtenu
le dtoit à la jouissance de toutes les eaux
dérivées de l'Oued Titlmamine.
Cependant, le Consul a rejeté la requête
dont s'agit, attendu que.
n. Si l'Association requérante avait été
autorisée pdr arrêté du Préfet d'Alger du 27
-juin ijtywr à détlvbr lea e,âujiv de l'Oued TIîkà
ûiairiitte, cette autorisation ne lui avait été
accordée, s'agissant d un cours d'eau fai-
sant partie du domaine public, qu'à titre
précaire et révocable et pouvait, des lors, à
toute époque, dans un but d'utilité géné-
l'alo être supprimé ou modifiée après en-
quête par l'administration.
Il résulte que l'Association requérante
n'est pas fondée à soutenir que l'arrêté du
Préfet d'Aller, en date dU2 février 1928,
est entaché d'excès de pouvoir.
- .., D'où rejeté de la requête du Syndicat
d'irrigation de Rovigo.
Groupes laïqués d'Alger
Cette haute juridiction a adopté un pro-
jet de décret relatif à la reconnaissance
comme établissement d'utilité publique de
l'Association dite : groupes laïques d'étu-
des d'Alger.
Le Conseil d'Etat a également adopté un
projet de décret portant règlements d'admi-
nistration publique en exécution dé l'art,
74 de la loi du 11 mats toto sur les pen-
sions d'invalidité des militaires et des ma-
lins indigènes coloniaux et de leurs ayants-
cause.
Protectorat 1 du Maroc. Annulation d'une
décision du Secrétaire général.
A la requête de M. Creput, topographe
principal du service chérifien, le Conseil
d'Etat a annulé une décision du Secrétaire
général du protectorat du Maroc, en date du
24 mai 1929/ lui refusant le bénéfice des bo-
nifications d'ancienneté pour ses services
militaires. attendu que le requérant, déclaré
admissible à l'emploi de géomètre lors d'une
des trois premières épreuves après la guerre,
a été nommé, par décret du 12 juillet 1919;
géomètre de 30 classe avec ancienneté remon-
tant au iot* janvier 1917.
Il est, par suite, constant que l'acces-
sion de M. Creput aU grade de géomètre a
été ajournée par le fait de la guerre du 1er
décembre 1914 au 1er janvier igi7 sans que
ce retard ait été compensé par l'octroi d'un
avantage équivalent. il suit de là que la
décision attàquée et fondée sur un motif er-
rpné. en rejetant par ce motif la réclama-
tidn de M. Creput, le Secrétaire général du
Protectorat du Maroc a fait une fausse ap-
plication des dispositions de l'art. 5 du dahir
du 27 septembre 1924*.* ;
Dès lors, M. Creput est renvoyé devant
l'autorité administrative compétente pour se
prononcer sur sa demande de bonification
dont s'agit.
Rejet de la requête d'un vérificateur des
Contributions indirectes tunisleones,
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête que
Mi Torenzi, vérificateur principal des,, contri-
butions indirectes tunisiennes) avait présen-
tée aux fins d'annulation implicite de re-
jet, résultant du silence gardé par le direc-
teur général des Finances à Tunis.
Sur sa demande tendant à faire porte i
son traitement à parité avec celui des con-
trôleurs principaux des douanes de même
classe. ,.
Attendu que. le décret beylical du 30
novembre 1929, n'établit aucune assimilation
de Irai trient entre les vérificateurs et véri-
ficateurs principaux des contributions indi-
rectes et les contrôleurs, principaux des
douanes,' par suite, M. Lorenri n'est pas
fondé à soutenir que en se refusant à lui
accorder le traitement d'un emploi différent
du, sien, le directeur général des Finances
'lui a'fait une fausse application de ce dé-
cm. d'où rejet de- la requête. ̃
La vertu
morale du bienfait
- -
otnmç nous l'avons
ici même, signalé
à nos licteurs, IV,
Albert Sdtrraut a
fait au - Comité
parlementaire dtt
Càtmnerce, une
série de conféren
ces très suivies, surt le problème colonial.
Après avoir examiné les causes et la gra-
vité de la crise coloniale sous ses aspects
politiques et économiques, sous Mis leurs
aspects., on peut le aire, le sénateur confé-
rencier a fait une sorte d'examen de
conscience. dont tous les cololliaux doivent
lui savoir gré. VEurope doit prettdre con-
science de ses responsabilités devant wt état
colonial qu'elle a elle-même créé avec tÓttl
ses risques. :
A tous il a donné de salutaires avertisse-
ments, en signalant les erreurs, les impru-
dences ou plus simplement V entraînement
logique des faits, et il a montré très nette-
ment les formes de développement de l'épa-
nouissement du colonialisme 1 aboutissant fa-
talement à l'évolution sociale et économique
des races indigènes.
Est-ce un danger pour les Métropoles ?
Pas nécessairement.
Et ici, heureusement pour la Fratice., la
"SOtlltiOlt pratique s'identifie avec la solution
idéaliste.
Sous une forme harmonieuse et lyrique,
AI. Albert Sarraut a montré qu'il n'y avait
pas de salut en dehors de la coopération pa-
cifique des races de toutes les races.
La nation, qui colonise ne doit pas oublier
qu'elle d des devoirs en exerçant ses droits.
« L'Europe ne peut, ahdiquer, a-t-il dit,
mais elle ne petit se renier. »
Elle ne doit pas oublier que trop souvent,
c'est uH fait, l'œtivre purement et brutale-
ment technique a pris le pas sur l'œuvre mo-
ral,'" C'est vrai pour l'Europe. ; encore plus
vrai pour les colonies.
Rien de dangereux à cela, si l'on s'en
rend compte et si Von apporte les condi-
tions nécessaires.
Rien, en tous cas d'inquiétant pour une
métropole comme la France qui a toujours
mis au premier plan le développement, h,.
fini de l'homme, pour l'homme lili-même..
français, tiogs aifptts et ttous
devons avoir ,»ti ;tc Se-fi tc est
Prwjr avoir tIltc sente préoccupation qui est.
en même temps une sauvegarde, le bien-être
et le bonheur de l'homme à qui nous voulons
apporter la civilisation.
Notre force, la plus durable et la plus
sûre, c'est (pour reprendre une formule de
l'ancien gouverneur de l'Indochine) de
compter sur « la vertu morale du bienfait. Il
Michel Oehtdoerfer,
Député des Côtes-du-Nord
Secfèlalré dé la Commission
dé la Marine Marchande
) - (
Notre action au Maroc
Ir
Extension de la zone de sécurité
au sud d'Agadir
Le Bullclin officiel publie une note rela-
tive à là zone de. sécurité. Elle annonce no-
tamment le passage de Taroudant en zone de
sécurité et l'ouverture de cette zone au sud
d'Agadir jusqu'à Biougra.
Cette nouvelle. extension, rendue possible
-par les progrès de la pacification et réalisée
sur les instructions du Résident général,
aura pour effet immédiat d'autoriser la libre
circulation et le séjour des étrangers dans
la basse vallée du SoU.
En plus de son intérêt pour le tourisme,
elle en offre un autre beaucoup plus considé-
rable, qui est l'ouverture de l'Hinterland du
rable, d'Agadir aux transactions immobilières
portv
et commerciales et qui permettra le dévelop-
pement économique du Sous et, par suite,
contribuera à l'amélioration des conditions
d'existence de populations indigènes peu fa-
vorisées jusqu'ici.
–= & (
L'empereur d'Annam
a quitté le Maroc
S. M. Bao Dai, Empereur d'Annam, est
arrivé à Tanger en compagnie de M. et Mme
Charles. L'Empereur est arrivé jeudi soir à
Àlgésiras, se rendant en France, après avoir
traversé l'Espagne.
) (
Le Jeanne-d' Arc" va partir
pour sa deuxième croisière
Le croiseur /eamuJ-d'Arc) école d'applica-
tion des enseignes de vaisseau, arrivé le
23 mars dernier à Toulon après un voyage
de six mois qui a été la première partie de
sa première campagne d'instruction, »va en
repartir le 16 avril pour une croisière de
deux mois et demi dans la Méditerranée, sui-
vant l'itinéraire ci-dessous :
Ajaccio, 16-19 avril ; Venise, 23-29; Cat-
taro, 30 avril-a mai; Corfou, 3-5 mai; Le
Pirée, Athènes, 6-10 mai ; Délos, lImai;
Mont Athos, 12 mai ; Constantinople, 13-19
mai ; Constantza, 20-24 mai ; Milo et archi-
pel grec, 25-29 mai; Rhodes, 30 mai..!"" juin;
Beyrouth, 2-7 juin; JafFaj 7-10 juin; Port-
Saïd, 11-14 uill; Bizerte, 18-34 juin ; Alger,
Zt-29 juin; Brest, 4 juillet.
A l'arrivée dans ce dernier port, les offi-
ciers élèves subiront les examens de sortie
avant d'être répartis entre les bfitiments de
la flotte.
Elections coloniales
Inde Française
Hier s'est embarqué à Marseille M. Ro-
bert Chot, administrateur des Colonies, à
destination de Pondichéry. MI. Robert Chot,
détaché au ministère des Colonies, est en
outre secrétaire. particulier de M. Le Moi-
gnic, sénateur de l'Inde.
M. Chot part faire la campagne élec-
torale à la prochaine élection législative
d'accord avec son patron.
A l'heure actuelle les positions de partis
ne sont enore prises ni à Pondichéry, ni à
Karikai, ni à Chandernagor définitivement.
M. Jean Coponat, l'actuel représentant de
l'Inde au Palais-Bourbon, a décidé de ne
point solliciter le renouvellement de son
mandat.
Nous tiendrons au courant nos lecteurs au
fur et à mesure que nous recevrons des dé-
pêches de nos correspondants.
Date officielle
Le foumal Officiel publie le décret convo-
quant pour le icr mai les collèges électoraux
des circonscriptions législatives des colonies,
à -l'effet d'élire chacun un député.
Toutefois, sont convoqués, pour le diman-
che '8 mai ceux de la Guyane et des établis-
sements français dans l'Inde; pour 'le di-
manche 15 mai 1932, celui de La Réunion.
Le second tour de scrutin, s'il est néces-
saire, aura lieu le dimanche qui suivra la
prpclauiation du résultat du premier scrutin.
t
A la Banque de Madagascar
Nomination d'un administrateur
M. Çassé-Barthe, préfet honoraire, chargé
de mission au cabinet du ministre des Colo-
nies, est nommé administrateur de la Ban-
que de Madagascar, en remplacement de
M, Méray, décédé..
- J -.- (
Dans les résidences
en Indochine
t
Parmi le personnel des services civils
Un mouvement doit avoir lieu incessam-
ment qui nommerait l'administrateur Aron-
del, secrétaire particulier du Gouverneur des
Colonies, Résident supérieur p. i. au Ton-
kin, à Bac-Kan en qualité d adjoint et de
percepteur.
M. Aronde'i ne serait pas remplacé à la
Résidence supérieure le Gouverneur des
Colonies et Mme Tholance devant rentrer en
France vers le mois de septembre.
A la Sorbonne
–!– * -
~&i Cours de gébgi'dpfiie coloniale 'op < -
A la Sorbonne, amphithéâtre Guizot, le
pfrofessèur E.-F. Gentier, de 'l'Université
d'Alger, fera tous les lundis à 17 heures, à
dater du u avril, un cours public de géogra-
phie coloniale. -
+.;
A l'Académie des Inscriptions
et Belles-Lettres
.-
La poste en Syrie
La Compagnie a entendu hier une lecture
de M. Sauvaget, avec observations de MM.
Monceaux et Dussaud, sur la poste en Syrie
aùx treizième et quatorzième siècles.
, t,
Sessions du baccalauréat pour 1932
-4
Académie d'Alger
Les sessions d'examens du baccal'auréat de
l'enseignement secondaire s'ouvriront en
1932 aux jours et heures que fixeront les
doyens des Facultés des sciences et des
lettres.
La première session à partir des dates ci-
après :
Académie d'Alger lundi 13 juin 1932.
La seconde session au plus tard à la date
ci-après :
Académie d'Alger : lundi 3 octobre 1932.
Les délais d'inscription en vue des exa-
mens susvisés pour la première session et
pour la seconde session pour l'Académie
d'Alger, seront fixés par le recteur.
- .(
ta tempête en Méditerranée
Retards dans les arrivées de courriers
Par suite du mauvais temps, le Gbtéral-
Duchesnej courrier de Madagascar, qui de-
vait arriver hier soir, n'est attendu qu'au-
jourd'hui. Les courriers d'Afrique du Nord
ont des retards.
) - (
(onlérenccs en Roumanie
t–
La géographie de l'Algérie
Le professeur de Martonne, directeur de
l'Institut de géographie de Paris, vient de
faire à Bucarest une série de conférences sur
la géographie de l'Algérie. »
Le ministre des Finances, M. Gabriel
Puaux, a offert en son honneur, à la Léffa-
tion, un déjeuner auquel assistait'le premier
ministre, M. Jorga.
Vandalisme.
Une tablette commémorative que le Fran-
çais La Salle fit poser en l'an 1682 sur la
plage du Golfe de Mexique, vient de subir
un sort indigne d'un pareil trésor historique.
Un illettré, chasseur de canards sauvages,
n'a rien trouvé de mieux que de la fondre
pour en faire des plombs.
C'est M. Frank Waddill qui viept de ren-
dre compte de ce fait à la Société historique
de Louisiane. D'après ses déclarations le
coupable a expliqué qu'en raison de la dureté
des. temps, il n'avait pas les moyens de
S'acheter des munitions.
La Société qui fête aujourd'hui le 25'0"
anniversaire de La Salle, attrait l'intention
de restaurer le précieux soutenir historique.
la
PHILATÉLIE
Une nouvelle série de timbres-poste
Indochinois
U vient d'être créé des timbres-poste à
0p.005 et0p.2l.
Il est également autorisé d'émettre une nou-
velle série de timbres-poste, chiffres-taxes et
enveloppes timbrées.
Lors de la vente au public, le prix des enve-
loppes timbrées est majoré de Op.005 par unité.
Nouveaux timbres d'Irak
L'introduction d'une nouvelle monnaie le
lor avril, en Irak coïncide avec une nouvelle
émission de (5 valeurs avec le portrait du roi
Fevçal. Le souverain est en tenue européenne
sur 13 valeurs et en costume indigène sur les
deux dernières d un dinar et d un demi-dinar.
On projette une série spéciale pour commémo-
rer l'admission de l'Irak à la Société des nations
et une surcharge à l' occasion de l'exposition
agricole de Bagdad, ce mois-ci.
) <
Des liliales, des Illves,
des éléphants pour Paris
,el
Une caravane importante va se mettre en
route ces jours-ci de Fort-Lamy, à destination
de Douala, où elle doit s'embarquer pour Mar-
seille. Cette caravane, convoyée par M. Ber-
thollet, chargé - de mission au Muséum, com-
prend un lot très important d'animaux qui sont
destinés à la Ménagerie du Jardin des Plan-
tes et au Parc Zoologique du Bois de Vin-
cennes. Parmi ces animaux, nous citerons : un
couple de girafes, un , couple de lions, un cou-
ple de buffles, six guépards, trois lycaons, deux
gorilles, de nombreuses antilopes, des singes de
diverses espèces, des chimpanzés, deux élé-
phants, etc.
Déjà, on prépare à Vincennes les abris né-
cessaires aux nouveaux arrivants.
Croisière Conto fcelge-Belgique
Au mois de juillet prochain, M. Van Loo,
agent territorial du gouvernement du Congo
belge, entreprendra une croisière Congo
belge-Belgique (Elisabethville-Anvers), et,
dès son arrivée en Belgique, il effectuera le
tour de toutes lej capitales de l'Europe.
im *a-<-
9m la vente directe
des produits coloniaux
- »♦«
Les Annales Coloniales ont à maintes Re-
prises prêché que l'écart scandaleux persis-
tant entre - le pflx de revient' des denrées
coloniales aux lieux de production et leur
prix de vente au détail mettait nos colons
en face de la nécessité profitable d'organi-
ser la vente, directe aux consommateurs.
Nous avons noté avec plaisir les efforts
faits particulièrement en Algérie pour la
réalisation d'une initiative à laquelle sont
venus un certain nombre de propriétaires de
vignobles. -
Dans le même sens, des charcuteries
coopératives se sont fondées à Alger. Et
voici ce que nous lisons dans la Voix des
Colons. organe de la Çonfédération géné-
rale des Agriculteurs d'Algérie, en ce qui
concerne les légumes :
Il A la propriété les légumes se payent
un prix dérisoire, la culture maraîchère est
dans les choux, cependant la carotte, le na-
vet et le poireau ne baissent pas sur les
marchés urbains.
Aucune autorité n'agit contre le mercan-
n'a Ela vie chère.
tilisme qui maintient la vie chère.
Devant cette carence, un groupe de ma-
raîchers-producteurs vient de s'organiser
pour livrer directement à la clientèle lçurs
légumes.
Le « Panier de légumes Standard » est à
peine né que déjà sa vogue s'accélère.
Ce « Panier Standard » qui est livré à
domicile, à Alger, au prix de 20 francs ou
to francs, suivant le poids, fait réaliser à
la ménagère une économie d'au minimum
30 %, et les légumes qu'il contient sont
tous de très beaux légumes, fraîchement
récoltés.
Voilà une initiative que l'on ne saurait
trop encourager, si l'on veut voir disparaî-
tre avant peu cette armée de parasites qui
ucent jusqu'à la moelle et le producteur
et le consommateur. »
Il est à penser que l'exemple ainsi donné
ne manquera pas d'être suivi.
Il appartient à tous ceux qui peinent
dans nos territoires d'outre-mer de s'organi-
ser, pour que les intermédiaires inutiles ne
continuent .pas d'être les seuls bénéficiaires
de leur rude travail. Producteurs de bana-
nes, de vanille ou de rhum; tous doivent
comprendre qu'à une situation absolument
intolérable il convient d'opposer des mé-
thodes nouvelles.
Nous ne manquerons pas de continuer
pour notre part une campagne que nous
croyons. nccessaire, en nous servant de ren-
seignements et de chiffres indiscutables.
P.-C. Georges François,
Gouverneur honoraire des Colonies,
> M*«>-<-
En Syrie
Elections -
Lu clAlure des élections syrii'ime* au se-
cond degré a eu lieu mercredi, à 1G lieinvs,
dans le plus grand calme.
A rexcopl on d un siège qui esl eu bal-
lottage h Dénias et qui sera attribué sa-
medi, tous los sièges des députés ont été
pourvus en Syrie.
Parmi les neuf députés qui viennent
d'être (Vins à Damas, trois le s'mh pour la
première t'ois. çe- sont de grands retables :
première fois. Ce sont de grands notables :
Djemil Mardan. Mohamed AU hey Abfcd,
officier de la Légion d'honneur, fils d'Izzet
pacha et Hakld bey Elazem, commandeur
de la. Légion d'honneur, ancien gouverneur
do Damas. Cinq autres ont déjà fait partie
do r AssCJnbJée constituante en qualité de
nationalistes, un autre en qualité de repré-
sentant de la communauté israélite.
L'Aviation Coloniale
Après le rallye aérien du Maroc
Le rallye du Maroc qui vient de prendre
fin a été gagné par Meny. Derrière lui
vient Liétard (Potez :m), puis Desmazièrcs
(Potez 36), Muillet, Seligmann, Benitah,
Gorlaclier, Moyer, Monteil, Lacroix, Mony,
Lamur, etr.
L'Aéro Club de France, grâce au « Ro-
land-Garrus )> qui enlève la Coupe du prince
Murât, coupe d'une valeur de 20.000 francs,
se classe premier devant l'Aéro Club
d'Oran et du Maroc a égalité.
'L'avion de Mlle Suzanne Deulsch de La
Mcurlhe, piloté par Maillet et ayant à bord
Mme Jaffeux, revenant de Casablanca, est
passé à Barcelone, puis à Perpignan, se
dirigeant vers Orly.
Le retour de Bossoutrot et Rossi
Les aviateurs Bossoutrot et Rossi, qui
effectuaient leur voyage de retour d'Oran
au Bourget à bord de leur avion de record
« Joseph-Lc-Brix)), ont atterri à l'aéro-
drome de T Non-Bron à 15 h. 30, en raison
du mauvais temps. -
L'équipage a retardé son vol pour Le
Bourget.
L'étfUipngc avait quitté Oran à 0 b. 10.
Il survola successivement Alicante à 8
heures, puis Barcelone à Il h. 55 (heure
française d'élé). Rappelons que Bossoutrot
et Rossi, h bord de leur monoplan Ilispano
GOO CV, muni de pneus Bergougnan 1150
x &ï0 comme tous les avions de grand
raid, ont battu le record de distance en
circuit fermé avec 10.050 kilomètres envi-
ron.
Un nouvel hydravion Latécoère
Gonord est à l'avant-veille d'avoir ter-
miné, à Biscarrosse, les essais de Phydra-
vion de transport Latccoôre 501, trimoteur
Hispano 400 CV. destiné à la ligne Mar-
seille-Alger. La vitesse de cet hydravion
serait de l'ordre de 240 kilomètres-heure, ce
qui eet fi souligner particulièrement.
Le retour de Costes
Costes-Sclineider-Véron, qui sont arrivés
à nlimn. le samedi 2 avril, ont repris leur
vol hiel' matin, à n heures.
Cet équipage pense être de retour à Tu-
nis pour le 15 nvril. Départ de Villacou.
blay : 10 février.
Le raid de de Moustier
Parabod, le chef pilote du Club de l'A-
vjonnelte, et de Moustier, arrétés le 17
mars à Douala, n'iront pas jusqu'à Mada-
gascar, lorsque leur appareil sera remis
en-état : ils 11e dépasseront pas Brazzaville.
Cet équipage a pris son essor de Guyan-
court le 3 mars.
Le permis de navigabilité du « Biarritz »
Le Couzinet 33-lrimoteur Gipsy 111 120
CV, c'est-à-dire le « Biarritz H, a son per-
mis de navigabilité en tant qu'avion de
tjiançport :pouiV gU fpassugerâ.. un pilote- .e1.t: '-.'
un radiotélégraphiste mêcuniclen. Le rayon
d'action est do l'ordre de 1.500 kilomètres
et la vitesse de croisière de 200 k. -b.
Bucarest-Saigon
L'aviateur Jonel Ghika est arrivé jeudi
h SaYgon,
Après un court séjour dnns cette ville, il
repartira pour Bucarest.
) «a+ le (
LE TIMBRE COLONIAL
L'histoire des Colonies
par le Timbre
par Georges BRUNEL.
LES COMORES
-- -- - - -- - - - --
Au milieu du Canal de Mozombiqlle, entre Itl.
côte d'Afrique et le nowl-ouest de Madagascar,
s'étale un archipcl, dit. des Comores, qui com-
prend : n) la grande Comnrc ; b) et les potilcs
Comores.
La Grande Comore
Cette jle d'une superficie sensiblement égaie,
à la Réunion, mesure 60 TcilomùU'cs de long et
20 kilomètres de large en moyenne, elle est qt-
luée à 180 kilomètres à l'est du cap Delgado.
D'origine volcanique, elle n'a pas un seul cours
d'euu, mais pendanl la saison des ptuics, d'avril
à novembre, les ravins deviennent impétueux
et l'eau, arrosant les prairies, rend la Grande
Comore très [crtile dans les vallées ; une par-
lie do l'eau tombée du ciel, séjourne quelque
temps dans des silos naturels oii elle est re-
cueillie et gardée clans les citernes, autour des
habitations. Pendant la saison sèche, les indi-
gènes se désaltèrent en buvant le lait des noix
de coco qui poussent en abondance sur les ver"
sants montagneux.
L île est d'un abord difficile, par suite du
manque de ports, les côtes sont arides, et seuls
quelques mouillages permettent l'accès de pe-
tites embarcations.
Dons les nombreusps forêts on trouve toutes
les essences dês arbres des tropiques.
Il y a quelques cultures vivrières dont le riz,
base de la nourriture des habitants, puis i<:
maïs, le manioc, la ImBnnc, les patates, les
iguanes. Depuis quelque temps, on a introduit
In culture du thé. du miinnuina.
La Grnnde Comore est saine et sans danger
pour les voyageurs, car il n'y a pas d'animaux
malfaisants, seuls- se rencontrent quelques lé-
muriens, dos lézards aux couleurs métalliqucs,
des rats en quantité et en lin l'oeil est charmé
par les centaines d'oiseaux aux couleurs écla-
tantes. Les animaux domestiques, àines', zèhres,
sont importés.
Une société exploite des produits bien cultivés
la vanillc, le cacao et la girolle.
Quand les Portugais visitèrent l'ne, vers
1500, ils la trouvèrent peuplée de noirs obéis-
sant iL lin chef d'une grande réputation ; ils
pensèrent, avec raison, que la population avail
du quitter la côte africaine à la suite d'une
rivalité entre tribus et s'était installée dans
l'île.
Les anciens récits sont confus el il nous
Tant remonter jusqu'à IPOO pour avoir quelques
)m:'cisions. : celte époque, les Comoréens se
servaient d'esclaves divisés en trois camps :
n) ceux du dehors, pâtres ou cultivateurs, dont
ln sort n'était pas trop dur, c!était d'ailleurs,
généralement., dep autochtones ; b) ceux dr
maisnn. comoréens d'origine, dont le sort était
doux, ils n'étaient jamais vendus, et au contral-
re assez souvent, affranchis à l'occasion d'unI"
cérémonie comme le mariage do la fille de la
maison ; c) ceux d'origine nègre ou malgache
rh'!'; Mftkoïs), traités sans managements, et dont
la vie était misérable.
A celle, époque; la population totale était êva-
! luéo à 80.000 haibilants. L'ile était divisée en
12 provinces. gouvpl,nées par des cadig aritr-
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