Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-01-07
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 janvier 1929 07 janvier 1929
Description : 1929/01/07 (A30,N3). 1929/01/07 (A30,N3).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6280483j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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Rédaction & Administration :
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Les Annales Coloniales
1*9 annoncet et réclames sont reçues au
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DIRECTEURS : Marcel RUEDEL et L.«G.
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Tous les articles publiés dans notre journal tte peuvent
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On s'abonne sans Craie àoe
tous les bureaux de pMlti
AVANT LE CENTENAIRE
-
-*a-<
- -. - - -
Une proposition de loi vient d'être déposée
à la Chambre par M. Maurice Viollette, ancien
Gouverneur général de l'Algérie. Elle est rela-
tive « à là célébration du centenaire de la libé-
ration des Liais barbaresques ». Arrêtez-vous
à ce titre. Il contient l'idée qui se présente la
première à qui examine t' exposé des motifs.
Le centenaire que nous allons fêter en Alge-
lie, déclare M. Maurice Viollette, est « de
célébration délicate ». Ici, autant et plusqu ail-
leurs, les mots ont une importance capitale. Il
n' est pas vrai, d'abord, il n'est pas habile en-
suite de dire, d'écrire, de laisser dire ou écrire
qu'en 1830 nous avons entrepris la conquête
de l'Algérie contre les Barbares ou les Berbè-
ies ; il est conforme à la vérité et à l'intérêt su-
périeur de la patrie des droits de l'homme et du
citoyen, d'adopter un autre langage : nous
avons, avec le concours de la population indi-
gène, mis fin à une domination outrageante pour
la France, pour toutes les nations maritimes, et
insupportable pour tout un ensemble de peu-
ples qui habitaient alors une contrée, laquelle
ae s'appelait pas 1 Algérie.
Rappelons brièvement les taits. LJepUIS te
début du xvr siècle, nous possédions sur la
côte barbaresque les u concessions d Afrique »,
pour lesquelles nous devions payer au deyd Al-
ger une redevance annuelle fixée à 17-000 Ir.,
vers la fin du siècle de Louis XIV. En 1817,
la redevance est portée à 67.000 francs. Le
Congrès de Vienne avait proclamé r abolition
de la piraterie, et la suppression de l'esclavage
des chrétiens dans l'Afrique du Nord. Le dey,
après le bombardement d'Alger par 1 escadre
anglaise en 1816, avait bien rendu mille cap-
tifs chrétiens, mais il s'obstinait à pratiquer la
piraterie. Après l'échec de plusieurs essais
d' une organisation européenne contre les pira-
teries barbaresques, un protocole du 20 novem-
bre 1818, rédigé au Congrès d' Aix-la-Cha-
pelle, charge la France et l'Angleterre de pré-
senter des remontrances au dey Hussein. Deux
amiraux, français et anglais, vont l'inviter à
cesser « un système de piraterie qui n'est pas
seulement contraire aux intérêts généraux - de
tous les Etats, mais qui, encore, est destructif
de toute espérance de prospérité pour ceux qui
le mettent en pratique » ; quoique menacé
m d'une ligue générale de toutes les puissances
de l'Europe », dans le cas où il mépriserait cet
avertissement, le dey refuse toute réponse écrite
cl déclare qu'il continuera à visiter les navires
appartenant à, des Etats dont les souverains
s ont pas de traité avec lui.
Bien plu», il élève la redevance de 60.000
i 214.000 francs, et se substituant à deux juifs
livourtiaifi qui avaient une créance sur notre
|\ays que Bonaparte avait refusé do payer, c»
pour cause, il réclame impérieusement que la
somme lui soit versée à lui-même. Le ministre
des Affaires étrangères ne répond pas, Hussein
(ait envahir et piller la maison du consul de
Bône, visiter et piller nos vaisseaux de com-
merce, et quand les deux juifs ont touché 4 mil-
lions -- 500.000 - francs, il somme Charles X de
Il Il Il r1 t.
rappeler le consul de r rance qu u accuse de
l'avoir dépouillé ; refus du gouvernement fran-
çais ; insultes du dey contre notre consul, coups
d'éventail, provocations de plus en plus inso-
tentes.
Six vaisseaux de guerre français viennent
exiger des excuses. Le dey refuse toute répa-
ration et le blocus d'Alger commence, blocus
peu sévère, puisque les navires des neutres
continuent à entrer et sortir. C'est que le Gou-
vernement de Martignac avait peur de l'An-
gleterre et de la Russie, et l'on finit par en-
voyer un lieutenant de vaisseau chargé de de-
mander au dey de rendre quelques prisonniers
français et de lui démontrer qu'il vaudrait
mieux pour tout le monde que la France obtînt
quelques excuses.
Sur les conseils du consul d Angleterre, le
tefus est formel. Nouvelle tentative de conci-
liation tentée par le commandant de l'escadre :
nouveau retus. bien mieux, quand le comman-
dant se retire, le dey fait bombarder le navire
par les batteries du port. Cette nouvelle injure
ue suilit pas à décider le Gouvernement français
à montrer quelque énergie. Ah 1 ces belles
pages de l'histoire de la monarchie ! A Mar-
tignac succède Polignac, et c'est pis encore.
Ce dernier prête l' oreille à une proposition du
pacha d'Egypte, Mehemet Ali, qui promet de
conquérir la Régence, grâce à un matériel mari-
Ume de siège qu'il ne possède pas et une armée
de terre qui aurait dû faire 500 lieues de con-
quête avant d'arriver à Alger. Polignac croyait
i cette galéjade l Enfin, le 31 janvier 1830, le
Conseil des ministres comprend qu'il n'y a plus
à tergiverser, le 3 mars le discours du trône
déclare que les outrages à la France ne reste-
tout plus impunis, et le Moniteur du 20 avril
énuîiière la longue liste des violations de toutes
sortes par lesquelles le dey insulte toutes les
puissances chrétiennes ; la France les délivrera
d'un triple fléau : esclavage de leurs sujets,
tributs exigés, piraterie dévastatrice.
37.000 hommes placés sous les ordres du mi-
nistre de la Guerre, 27.000 marins, 103 bâti-
ments de guerre et 350 bateaux de commerce :
l'expédition part du 25 au 27 mai. Le débar-
quement a lieu le 13 juin, les navires n'étant
arrivés à Sidi-Ferruch qu'après un arrêt de dix
jours à Palma ; la bataille a lieu le 19, la dé-
toute de l'ennèmi est rapide. Le 28 au matin,
commencent les opérations du siège d'Alger ;
en quelques heures, les murs du fort de l'Em-
pereur sont jetés à bas, et le dey se hâte d'en-
voyer son secrétaire pour accepter toutes les con-
ditions du vainqueur : « Vingt jours ont suffi »,
disait le ministre de la Guerre à ses troupes,
pour la destruction d'un Etat dont t'existence
fatiguait l'Europe depuis trois siècles. »
Les conditions étaient les suivantes : remise
des forts, liberté laissée au dey ainsi que ses
biens personnels, liberté des habitants de toutes
classes, respect de leur religion, de leurs pro-
priétés, de leur commerce, de leur industrie ;
de leurs personnes.
Laissons Polignac s'évertuer, à calmer les
mécontentements des puissances et surtout de
l'Angleterre, et, sans nous attarder à toutes les
complications diplomatiques qui ont suivi la
prise d'Alger, jetons un coup d'oeil sur la si-
tuation en 1830 de ce que nous appelons l'Al-
gérie. Nous constaterons que l'exposé des mo-
tifs de la proposition de loi dont nous avons
parlé dit la vérité quand il affirme que, loin de
faire en Afrique du Nord une guerre de
conquête, nous avons débarrassé l'Europe et le
territoire africain d'une tyrannie insupportable,
et que l'état même de la Régence à cette date
prouve que nous y sommes venus non en conqué-
rants, mais en libérateurs.
M«rl« iwmmatmm,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
vf"vrjfafdent de la ( nmmtufon
de l'Algérie, des Colonies et des
Protectorat,
L'Aviation Coloniale
l'
Reine est parti pour Dakar
L'aviateur Reine, qui assure le courrier
pour l'Amérique du Sud, a pria son vol 1 e
4 janvier, dans la soirée, fi destination de
Dakar où il retrouvera Serre, son compa-
gnon de captivité.
Tous deux, formant équipage à nouveau
regagneront Casablanca par la voie des
ai m en survolant la région où ils ont été
détenus pendant quatre mois.
Du Cap à Londres
Après avoir fait escale à l'a>érodromoi de
Mérignuc près de Bordeaux le 5 janvier
l'aviatrice Lady Bailey est arrivée" hier
après-midi à VjllacoubJay et est repartie ce
matin pour Croydon.
Sans une panne en Mauritanie, d'où l'a
tirée un avion de la ligne Aéropostale, l'in-
trépide aviatrico serait arrivée en Angle-
terre pour le Christmae. C'est par erreur
qu'elle a atterri à Villacoublav.
Rappelons que Lady Boiley partie du
Cap a traversé la Illiodésie, le Z&mbèzc
pour atteindre Elisabethville, dans le Congo
belge. Do cette villç elle a suivi la route
commerciale jusqu'à Dakar. Puis par la
Mauritanie ,1e Hiu do Oro, le Maroc, elle a
gngnn l'Kspagne. En France, elle a été un
peu surprise pnr lo froid et un épaia
iMouillnrd qui noua considérablement sa
m. «relie jusque Bordeaux.
---- aie --.,.-
Les loyers en A. O. F.
..--
Amlré M agi no t, ministre des Colonies,
vient de présenter ù la signature du Prési-
dent- do la République, un déciet réglemen-
tant l'augmentation des loyers en Afrique
occidentale française.
11 y est dit notamment que les locataires
« s'engagent à payer, pendant toute la durée
de la prorogation, une majoration du prix
du loyer en rapport avec l'augmentation des
charges, les améliorations et la valeur réelle
des locaux. Le juge pourra refuser au bail-
leur la majoration s'il estime que, pour les
locations récentes, elle n'est pas justifiée. En
aucun cas, pour les immeubles construits
avant le lor août 1924, la majoration ne
pourra excéder 400 0 o du loyer antérieur à
la guerre u.
Intensifions la enflure de l'arachide
ses
Dès le 8 septembre 1028, le ministre de
l'Agriculture, en raison de la diminution de
la récolte des fourrages par suite de la lon-
gue période de sécheresse, prescrivait aux
directeurs des services agricoles de recourir
aux substitutions alimentaires pour la nour-
riture du bétail : son et tourteaux d'ara-
chides.
Malheureusement, ajoute le Tempst les
prix élevés de ces denrées de remplacement:
(son go francs et tourteaux d'arachides 170
francs) empêchent trop souvent les agricul-
teurs d'y avoir recours et faute de pouvoir
nourrir leurs animaux, ils les vendirent en
grande quantité : contre 860 vaches amenées
au marche de La Villette le 15 septembre
1927, on en comptait 2.459 le 15 septembre
1928 ; d'où raréfaction considérable de la
production - du lait.
Nous voyons donc combien l'arachide peut
jouer un rôle considérable dans l'alimenta-
tion de la Métropole, et comme, d'autre
part, ce n'est que par l'augmentation des
importations que les prix peuvent baisser,
on ne saurait trop intensifier la culture de
l'arachide dans l'A.O.F. qui en est l'habitat
par excellence.
B.
; 4..
L'Aga Khan en Afrique du Nord
.8.
VAga Khan, qui était rentré dans L'Inde
il y a dix jours pour présider à Delhi la
conférence mahométane, vient de décidery
pour des raisons de santé, de quitter Bom-
bay et de rentrer en Europe. Le prince in-
dien compte visiter en rmble VEgypte, 7'ri-
poli et d'autres centres islamiques de l'Afri-
que dit Nord. Avant son départ, il a invité
ses partisans à ne pas recourir à la vio-
lence.
(Par dépêche.)
Il faut se souvenir que l'Aga Khan exerce
une grande influence sur des millions de
nmhométans.
Mort de l'inspecteur général Dobard
808
On annonce la mort, à Paris, dans sa 85"
année, de M. Louis Dubard, ancien directeur
du Contrôle au Ministère des Colonies, ancien
inspecteur général de lro classe des colonies.
Il avait été placé, en 1905, dans le cadre
de réserve et rappelé à l'activité comme direc-
teur du Contrôle au mois d'août 1914.
Le défunt était Grand-Officier de la Lé-
gion d' honneur.
Notre politique-marocaine
en
m
Le drame de Colomb-Béelt. a
fait couler beaucoup de sang et ,
ce qui est moins grave beaucoup
d'encre.
Il a, en présence de Vémotion qu'il a
causée, obligé le Président du Conseil a don-
jter des explications à la Tribune de Ut
Chambre.
On connait les faits : le général Claverir:
ci cinq de ses compagnons ont été massa-
crés dans le sud algérien à l'endroit où la
frontière marocaine se perd dans les sables.
Les auteurs de cette agression auraient été
au nombre de treize et appartiendraient à
une bande de deux cents fusils venant de
l'Ouest, c'est-à-dire du Tafilalet.
A cette occasion une certaine presse qui
actuellement semble surtout occupée à est-
venimer toutes les questions dans un but po-
litique a attaqué M. Stceg : elle réclamait
à la fois l'exécution de AI. Steeg et l'occu-
pation du Tafilalet.
En ce qui concerne personnellement le
Résident, M. Steeg lui-même a tranché la
question, puisqu'il a démissionné.
D'abord un premier point semble établi,
c'est que les nombreux attentats qui se pro-
duisent dans le Sud-Est marocain ont le plus
souvent Pour origine des imprudences ou
la non observation des réglements ordinaires •-
de la sécurité. L'attentat de Colomb-Béchar
est de ceux-là.
Quant à l'expédition réclamée par des es-
prits impatiolts, elle doit être examinée avec
sang- froid. M. Streg s'en est expliqué
avant de quitter son poste.
L'occupation du Tafilalet ne peut être
considérée comme une simple opération de
police. Elle a une autre envergure, L'occie-
pation de l'oasis déclanchcra l'hostilité de
tous les grands nomades actuellement
paisibles et l'union d'cléments actuellement
divisés. Avant de pousser nos éléments en
plein Sahara pour éloigner définitivement
les rebelles, il convient d'achever la paci-
fication du Moyen-Atlas. C'est à peu près
textuellement l'opinion de M. Steeg.---
A un autre point de vue la manière forte
petit être considérée comme dangereuse. M.
Stceg ne l'a point dit, mais de renseigne-
ments qui me sont fournis direclclIlcllt, il
n'est pas douteux que le mécontentement
grandit dans la région de Tadla ; actuel-
lement les autorités « marocaines v cherchent
à établir que les terra tic n'lie pi m rte. fertile
sont des biens « guic/t » c est-i:'dire des ter-
res qui ont. été autrefois attribuée* fa 1f'
Sultan à certaines tribu:: alill J: y
attacher.
SotAs prétexte que certaines tribus en-
trent en .•'»• idenee le Sultan aurait le: droit
de les reprendre et de les concéder à des
sociétés européennes.
Si l'on expulse les occupants actuels, très
attachés à leurs terres, ils se retireront dans
la montagne et la dissidence loin de dimi-
nuer s'en trouvera renforcée.
N'est-ce pas ainsi - que commença la
guerre du Kif ?
Ta prudence semble donc à recommander
et l'on comprend la répugnance de M.
Steeg à écouter les voix qui nous lancèrent
dans l'Aventure.
Que Von renforce les mesures de sècuri
té, que l'on organise une police préventive
et répressive plus active par l'aviation et
la T.S.F., c'est souhaitable.
Mais, de grâce, que l'oll évite les me.
sures politiques ou militaires violentes, plus
ou moins improviséeJ.
Que l'on n'agite pas le « guépier », ce qui
le TCI/drait encore plus actif et plus dange-
reux.
MicWtei Geisfdoer/er
Député des Côtes-du-Nord,
Membre di la Commission
de la Marine Marchandc.
Le rezzou de Keni Me Mal
.8'
Voici quelques nouveaux renseignements
sur l'attaque du convoi ;
L'agression se serait produite en plein
jour et non de nuit, d'après le Matin.
Au moment où M. Montfaucon s'apprê-
tait à partir pour Beni-Mellal, un indigène
s'approcha de lui et lui demanda à brûle-
pourpoint :
- N'as-tu pas peur des Chleuhs ?
- Penses-tu 1 répondit le chauffeur.
Et il mit sa voiture en marche. En cours
de route, il rencontra un autre indigène qui
lui fit signe d'arrêter. M. Montfaucon se
garda de stopper. Lorsque le camion arriva
au bois d'oliviers voisin de Beni-Mellal,
Jladj aperçut un groupe de six à huit indi-
gènes vautrés dans une seguia.
Tiens! dit-il a son chauffeur, les voilà!
M. Montfaucon, qui avait eu la prudence
de charger sa carabine, lui répondit :
Passe-moi la carabine et prends le vo-
lant.
Hadj se baissa pour saisir l'arme, mais au
même instant une salve retentissait.
- Je suis touché, s'écria M. Montfaucon.
Moi aussi 1 répondit Hadj.
M. Montfaucon abandonnant le volant,
s'effondra sur le siège.
Hadj prit la direction, mais la voiture,
après quelques embardées, s'arrêta brusque-
ment. Le troisième camion survint. M. Lieu-
tard, son conducteur, sauta à terre et trouva
les deux blessés effondrés l'un sur l'autre.
Son graisseur, non moins courageux, car Ib
dissidents tiraient encore, remit en marche
le camion attaqué, tandis qu'une balle ve-
nait frapper un des véhicules et passait à
quelques centimètres de la poitrine de M.
Lieutard. Celui-ci soutint M. Montfaucon
pendant que les deux graisseurs remettaient
en marche les camions et arrivaient enfin à
Beni-Mellal.
On suppose que le premier camion put
passer sans encombre parce que le graisseur
était Chteuh,
M. Lvcieii Safy dfoTe bg £ <ïe Imims
\::::. 8.,.:'.;.
Le bey a reçu jÀlaj. £ de la ifôitisa, en
audience particulière,^ -S&int, Ré-
sident général, accompag^S* fîti directeur gé-
néral de l'Intérieur. - - -
Au cours de l'entretien qui a été des plus
cordiaux, le souverain a exprimé les regrets
que lui causait le départ de M. Lucien Saint.
Il a remis ensuite les insignes de la grand-
croix du Nichan Iftikhar à M. Thiery, di-
recteur de l'Intérieur.
L'expérience tunisienne
l'
LE GRAND CONSEIL
Le caractère essentiel de la politique
française dans les pays de race différente, et
spécialement en Afrique, vient d'être tout
récemment signalé par un observateur amé-
ricain, Raymond Leslie Buell, dans son ou-
vrage sur le Problème indigène en Afrique.
Et cette méthode politique devait d'autant
plus vivement le frapper qu'elle est diamé-
tralement opposée aux conceptions anglo-
saxonnes.
Elle est fondée sur l'égalité des races.
ff Au moyen de l'éducation et de la sympa-
thie, remarque M. Buell, l'indigène pourra
participer à l'héritage de la culture fran-
çaise et même devenir lui-même français. »
D'où ce corollaire qui a une répercussion po-
litique : « le développement de l'élite indi-
gène au moyen d'abord d'un système com-
plet d'enseignement, ensuite par l'effort fait
pour lier cette élite à l'Etat français, à
l'aide de privilèges civils et politiques ».
C'est l'idée directrice qui a inspiré les
réformes accomplies par le nouveau Gou-
verneur de l'Indochine et qu'il exprimait
l'été dernier en sa remarquable conférence
faite à l'Ecole des Hautes Etudes Sociales,
sous la présidence de M. Albert Sarraut,
ministre de l'Intérieur, par cette formule :
« Faire atteindre aux indigènes le complet
épanouissement de leurs facultés. »
A ce point de vue, l' « expérience tuni-
sienne » est intéressante à plus d'un titre.
Elle dépasse d'ailleurs le cadre de cet arti-
cle. En d'autres domaines (régime des con-
cessions minières, régime foncier et juridic-
tion criminelle, loi sur la presse, décret sur
les antiquités antérieures à l'Islam) elle a
fortement inspiré les pays de colonie ou de
protectorat voisins.
Après six années de fonctionnement, on
peut être tenté de connaître les résultats de
cette expérience dans le domaine politique.
La réforme accomplie .'n deux ('• tapes.
k>.-h)28, par M. Li.icirn Saint, cK-vait s'ap-
puyer sut une extrême, (lit
l' i'li'ir.ent français est faible. Li Tunisie of-
fit,, ul de iar.es qui la phue, sur le
p : au de 1;\ ve'prf'scnvat vn politique, 'mtre
i'Ai^erie et In Svrîe. 1 )\VJ un équilibre, né-
<;ui '.ù v.iit o^îiiicr ;I;J fv)uvcnujmcnt
une juste proportion d'autorité, tout en ac-
cordant aux éléments indigènes évolués une
représentation légitime qui donnât satisfac-
tion à leurs aspirations.
La politique que poursuit le Protectorat
est une politique de collaboration libérale
avec la population indigène, pour le succès
de laquelle était nécessaire la confiance de
celle-ci envers celui-là.
Le décret du 13 juillet 1922, substituant
le Grand Conseil à l'Assemblée Consulta-
tive, et celui de mars 1928, élargissant dans
une certaine mesure la représentation des
sections indigène et française, ont fait du
Grand Conseil une assemblée élue où se
contrebalancent les vœux des indigènes et
ceux des Français, où s'affrontent les délé-
gués élus au suffrage à plusieurs degrés
(pour les indigènes) et au suffrage universel
(pour les Français) et les représentants des
intérêts économiques (agricoles, industriels,
commerciaux).
Le décret de 1928 a ouvert les portes du
Grand Conseil à l'élite intellectuelle indi-
gène par la création, dans les Chambres
d'Agriculture et de Commerce, d'une sec-
tion d'économie générale, composée de qua-
tre membres choisis parmi les indigènes let-
trés pourvus de diplôme, dont un doit être
délégué au Grand Conseil.
Composé de 52 membres français, dont 30
sont élus au suffrage universel (au scrutin
de liste avec représentation proportionnelle)
et 26 tunisiens, il n'a d'autre rôle que celui
d'étudier et de voter le budget. Les sections
indigène et française délibèrent séparément
sous la présidence du Gouvernement ; pour
les départager, la Commission arbitrale,
composée de sept membres français et de
sept membres indigènes, se réunit en assem-
blée unique dont est président le Résident
Général.
La qualité de cette organisation s'est ré- |
vélée à l'usage. La dernière session du Grand
Conseil qui vient de se terminer, avait à
examiner un budget particulièrement déli-
cat, puisqu'il demandait un important effort
fiscal ; elle a su éviter le double écueil de
la surenchère électorale, qui tendait systé-
matiquement à supprimer tout impôt nou-
veau, et de la rupture d'équilibre entre les
capacités financières de. la Régence et l'ur-
gence de ses besoins. Rythme de discussion
qui élève les questions de paiement d'impôt
d'une part et de satisfaction aux besoins
économiques d'autre part, sur un plan géné-
ral que ne permettrait pas d'atteindre, en
Tunisie, une représentation assise sur une
autre base.
Les divergences de vues existant entre les
solutions des deux sections ont été facile-
ment ajustées par la Commission arbitrale
qui, au cours de deux journées de session, a
arrêté un budget reposant sur les proposi-
tions du Gouvernement et demandant au
pays un effort fiscal relativement important.
C'est au sein de cette Commission dont il
est Président, qu'a lieu de s';" "r. er lo sage
pouvoir d'arbitrage du Résident Général,
médiateur et pondérateur entre des forces
souvent opposées par leurs intérêts mêmes.
Il a ainsi en mains ce pouvoir d'initiative
qu'a justement défini M. Antonelli, dans un
récent article des Anntiles (-ol ont al es : le
« contrôle du Ministre ». Nul organisme
mieux que le Grand Conseil de Tunisie, tel
qu'il est constitué, n'est adapté de façon
plus souple au libre jeu de ce contrôle.
D'Arro..
La récolte d'olives en Tunisie
«♦«
La Tunisie ne verra pas, cette année-ci en-
core, l'année de grosse production, et, malgré
que la situation soit passable dans le Nord
(Contrôle de Bizerte et Tunis), médiocre dans
le cap Bon, assez bonne dans les contrôles de
Téboursouk, Le Kef, un peu meilleure dans
le centre et le Sahel, la grande région oléicole
de Sfax, Sousse, ne donnera pas un pourcen-
tage de récolte bien supérieur à celui de 1927,
qui avait été cependant déficitaire.
Plusieurs années de sécheresse avaient com-
promis la végétation des oliviers, et, malgré
des chutes d'eau plus abondantes fin janvier,
qui ont rétabli la situation, les arbres étaient
trop fatigués pour fournir une production abon-
dante, du fait du faible développement des
pousses de deux ans.
La floraison, sans être abondante, s' est bien
passée, et la nouaison a été bonne ; malheu-
reusement, la chute des fruits a été assez
grande pour ne plus promettre qu'une faible
récolte, supérieure, semblerait-il, à celle de
1927.
L'année dernière, on a produit dans ce mi-
lieu 10 millions de kilos d'huile, ce qui est
un minimum, il ne semble pas que l'on arrive,
cette année, à doubler ce chiffre.
On peut évaluer provisoirement la récolte en
Tunisie à 380.000 quintaux d'huile. Cette
évaluation est susceptible d'augmentation, si les
pluies d'automne sont précoces et abondantes.
-oef»
Le traité de commerce
entre la France et la Chine
, 6 f
Le texte du traité de commerce franco-
chinois, signé le 22 décembre dernier à
Nankin, vient d'être publié. Il abroge toutes
dispositions douanières antérieures la
France, suivant l'exemple de huit autres
puissances, renonce à la tutelle exercée sur
les tarifs douaniers chinois et les revenus
affectés à la garantie des emprunts. La
Chine promet l'abolition des douanes inté-
"ricures. Les deux puissances se consentent
réciproquement le traitement de la nation la
plus favorisée.
Des lettres échangées entre lé Ministre de
France et le département chinois des Affai-
res étrangères sont annexées au traité.
On peut y lire qu'en ce qui concerne les
,'nlpn',,'" ch»"oipt'il,. :\111': le c"::.:'.v dû I t.l t .1 i 1 : s d',"iI'" ou.v,
intei es.saiu lV.»vr.ifne J rau;.!: SE, ;<̃ 111\11\" in-
tervotnjm tuiia. de ier -.fiinvos. Le gon me-
ntent fiançaiue donic p;:-, une Je gouverne-
inent ip n '-
euss air es pour assurer un l'k.teiît$a»i ,:.-
.
d'une parue des londs supplémentaires tour-
nis par les douanes, à la consolidation de
ces emprunts.
En ce qui concerne les conventions com-
merciales qui doivent régler les détails d'ap-
plication du traité, M. de Martel souligne
notre vif désir d'entamer sans délai les né-
gociations nécessaires. Il annonce le main-
tien du statu quo, de notre part, jusqu'à la
conclusion de l'entente définitive et espère
que le gouvernement chinois, en nous ac-
cordant la réciprocité au point de vue des
taxes perçues à la frontière, envisagera la
suppression immédiate des likins et veillera
à ce qu'ils ne soient point remplacés par des
taxes provinciales.
La réponse de M. Wang à M de Martel
n'est qu'un simple accusé de réception.
En ce qui concerne plus spécialement la
convention particulière à l'Indochine, il con-
vient de reproduire les termes exacts em-
ployés par le ministre chinois. Les voici:
(1 Le gouvernement nationaliste espère que
« la nouvelle convention concernant l'Indo-
I( chine, dont la négociation prochaine a été
« prévue, sera conclue avant le 31 mars
« 1929.
« Toutefois, la disposition relative à la
I( réduction des droits d'importation et d'ex-
« portation à la frontière indochinoi:-c, dis-
<< position dont il est fait mention dans la
•< lettre de V. E. en date de ce jour, ces-
« sera de s'appliquer à partir du 31 mars
« IQ20, même si la nouvelle convention ne
« se trouve pas encore conclue. »
Notre représentant ne peut, à son tour,
faire plus que d'accuser réception de cette
communication, à toutes Uns utiles.
On doit donc conclure de cc qui précède,
que :
10 Le sort des emprunt:; chinois n'est pas
près d'être réglé ;
20 La France et l'Indochine (qui aura, elle
aussi, voix au chapitre) feront bien, l'une et
l'autre, d'ouvrir l'«ril ail cours des négocia-
tions qui vont s'ouvrir. L'enjeu en sera le
sort de nos exportateurs indochinois dans
l'ex-Empire du Milieu.
Nos plénipotentiaires ne devront pas ou-
blier que si l'Indochine ne peut que diffici-
lement se passer de ce débouché, lui-même
ne peut absolument pas se passer de nos
exportations.
I HerMnet.
Dépêches de l'Indochine
Le destroyer « Cumherlanil » à Tourane
Le commandant, son clat-maior ('t de
nombreux officiers du deslroyer anylais
( '.umlxM'lund mouillé en rade, de Tonrave
s\ont arrivés à Hué ; ils ont visité les pa
lais, les tombeaux el le musée.
I.e..voir, le Hésident Sujiencur )>nr inté-
rim Jabouille a offert un diner <)ifi<-iel, <i/uel oui élé conviées les notabilités fran-
çaises, militaires et civiles, ainsi ,fue les
hauts dignitaires de la eour de H\ié.
De passage à Saigon
A bord ilit (Ist .i¡lt.
medi matin le docteur Wellington Koo.
ancien président du ('onscil el Minisire
des A ffaires Etrangères de Chine, qui se
rend en France,
Par déptVhe.)
Le retour de M. Steeg
Le Doulfeila ayant à bord M. Steeg et qui
avait quitté Casablanca le 5 janvier à 15 h. 30,
est arrivé à Tanger hier au petit jour.
Dès huit heures, M. de Witasse, consul
général de France, Si Mohamed Tazi, met-
doul, et toutes les personnalités françaises sont
montés à bord pour saluer M. Steeg. Le Douk-
kala a levé l'ancre à 9 heures.
M. Steeg compte arriver à Marseille mardi
à 14 heures et à Paris mercredi à 8 heures.
Une dépêche à M. Bordes
Avant de quitter Casablanca, M. Steeg a
envoyé à M. Bordes, Gouverneur Général de
l'Algérie, qui se trouve actuellement à Paris,
un télégramme dans lequel il dit notamment :
Au moment de quitter le Maroc, profondé-
ment touché des sentiments que vous avez bien
voulu m'exprimer, je tiens à vous dire le jeu-
venir ému que j'emporte d'une collaboration
toujours facile et confiante. Je tiens à Vous
assurer que la terre africaine garde en moi un
ami et un défenseur vigilant.
Le départ de Casablanca
C'est au milieu d'une assistance très nom-
breuse qu'a eu lieu le départ de Casablanca.
A 15 heures, le Résident général, M. Ur-
bain Blanc et les autorités locales, ont pris
place dans des automobiles, et le cortège, en-
cadré de spahis marocains, s est dirigé vers la
gare maritime.
A son arrivée au quai d' embarquement, M.
Steeg a été reçu par une assistance très nom-
breuse, parmi laquelle on remarquait le général
Vidalon, commandant supérieur des troupes du
Maroc.
Lentement, M. Steeg a pris congé de cha-
cun.
Le Résident s' est également arrêté longue-
ment devant les délégations des villes de I in-
térieur, et en particulier devant celle de Mar-
rakech, qui comprenait, sous la direction du
général Huré, commandant de U région, Hadj
Thami Glaoui pacha, et les grands caïds du
Sud.
M. Steeg est monté à bord, où il a été reçu
par le commandant du navire. Prenant place
sur le pont-promenade, il a été salué par le
grand-vizir et les hauts fonctionnaires du m?»Jdi-
zen, Mme Stecg ne partira de Raba! ¡;VÙ& la
France que le 15 janvier.
Une dépêche à M. Saint
M. Stece; n envoyé le féléprnrnrmc ."i"ant
M aH -
At; '¡;oTTl:.ni où je q-jille la rendent c. çené-
fuie de Rabat, je oous cuiressn mes félicitations
carat,iv s. Nul < noh ne fronçait mù ax rtpendre
à tria désirs. rai .'!tH'; h-i .!f'ip,'.< de sotie car
iiv»c pvéfccwrule, Depuis piès de huit anocp,\.
au coun davons clé uïsccié* d la
grande œuvre française en A frique du Nurd,
nos relations ont toujours été aussi confiantes
qu'amicales. Vos brillantes qualités d'élégante
courtoisie, de labeur et de patriotisme assurent
au protectorat un chef éminent, et je m'en ré-
jouis. Mme Steeg se joint à moi pour adresser
à Mme Saint son souvenir le meillellr. Croyez
que je serai heureux de seconder au Parlement
vos efforts en faveur du Maroc.
La réponse de M. Saint
M. Saint a envoyé à ilVI - Stecg le télégramme
suivant :
Au moment où vous quittez le Maroc après
quatre années de labeur fécond pour les inté-
rêts matériels et moraux de la France et la mise
ci valeur du pays conlié à voire vigilante acti-
vité, je suis appelé, par un décret qui oient de
m'être notifié, à occuper un poste auquel le
maréchal Lyau/ey et vous-même avez donné
un éclat tout particulier. Je ne me dissimule
pas les difficultés de ma nouvelle mission et
je m'inspirerai pour la remplir des exemples
que vous avez laissés au Maroc et des résultais
heureux que vous avez obtenus. Je mettrai tout
mon effort et toute mon énergie à poursuivie
l'œuvre que vous avez entreprise pour la gran-
deur de la France et la prospérité du Maroc.
Sidi Mohamed à M. Doumergue
A la suite de la démission de \1. I hcodore
Stceg, Résident général au Maroc, S. M.
Sidi Mohamed a envoyé à M. Doumergue,
Président de la République, le télégramme
suivant :
ISétroite amtlié qui nous Imit à M. Steeg
impose à Noire Majesté le devoir de faire part
ù V'olre Excellence des sentiments Je surprise
et de profonds regrets causés par la nouvelle
de la décision de résigner ses fonctions qu'a été
amené à prendre l'émincni Résident général de
la République française au Maroc d la suite
du vote émis par les C hambres françaises relatif
aux incompatibilités parlementaires. Depuis
noire úvèTlcment, nous avions accoutumé de
voir en lui un guide sûr el éclairé dont les con-
seils nous ont toujours maintenus dans la voie
dioitc, pour le plus grand bien de notre peuple
c! le rapprochement toujours plus confiant de
nos deux nations.
Aussi éprouvons-nous une grande tristesse à
la pensée qu'une collaboration aussi cordiale et
féconde en résultats va prendre fin. Ces senti-
ments n'animent pas seulement Notre Majesté,
mais encore nobe peuple tout entier, qui Il ou
Il j'(currc j'arlisan de la pacification dit Riff
et de fant d' autres foyers de dissidence, et qui
a vu le jour du développement de grands Ira
vaux, par lesquels M. Slceg a donné un si bel
essor à la vie économique de notre patys, ainsi
qu'à toutes les autres manifestations de son acti-
l'ilé nationale.
Nous tenons à associer le peuple marocain a
r hommage de reconnaissance profonde dont le
nom de M. Steeg restera entoure dans notre
pa.\)s, où il fit lanl pouy répandre les bienfaits
de la France protectrice dont l arui^re de paix
et de progrès ne pouvatt tiouccr un plus sur
garant ni un plus heureux animateur.
Nous prions Votre Excellence d agteer
l'expression de nos sentiments d'inaltérable
amifié.
mENTIEMB ANNEE. - Ne 3. t ..TOIHJIO : » CWTIMM LUNDI bUltl, T .I SNVIim i!CO
JOIRMLOWTIOUH
Rédaction & Administration :
ema m
PARIS 0")
TtLtPH. i bOUVM l»-«7
- RICHUJKU1744
Les Annales Coloniales
1*9 annoncet et réclames sont reçues au
bureau du tournai. ,
e-am i l
DIRECTEURS : Marcel RUEDEL et L.«G.
,
Tous les articles publiés dans notre journal tte peuvent
être reproduits qu'en citant les ANNALES COLONIALES.
1
IBONNERERTS
êwc le supplément Wwfetv
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FTIBM et
Colonies 120 » Il » MB
ttranger.. 1809 Mg "a
On s'abonne sans Craie àoe
tous les bureaux de pMlti
AVANT LE CENTENAIRE
-
-*a-<
- -. - - -
Une proposition de loi vient d'être déposée
à la Chambre par M. Maurice Viollette, ancien
Gouverneur général de l'Algérie. Elle est rela-
tive « à là célébration du centenaire de la libé-
ration des Liais barbaresques ». Arrêtez-vous
à ce titre. Il contient l'idée qui se présente la
première à qui examine t' exposé des motifs.
Le centenaire que nous allons fêter en Alge-
lie, déclare M. Maurice Viollette, est « de
célébration délicate ». Ici, autant et plusqu ail-
leurs, les mots ont une importance capitale. Il
n' est pas vrai, d'abord, il n'est pas habile en-
suite de dire, d'écrire, de laisser dire ou écrire
qu'en 1830 nous avons entrepris la conquête
de l'Algérie contre les Barbares ou les Berbè-
ies ; il est conforme à la vérité et à l'intérêt su-
périeur de la patrie des droits de l'homme et du
citoyen, d'adopter un autre langage : nous
avons, avec le concours de la population indi-
gène, mis fin à une domination outrageante pour
la France, pour toutes les nations maritimes, et
insupportable pour tout un ensemble de peu-
ples qui habitaient alors une contrée, laquelle
ae s'appelait pas 1 Algérie.
Rappelons brièvement les taits. LJepUIS te
début du xvr siècle, nous possédions sur la
côte barbaresque les u concessions d Afrique »,
pour lesquelles nous devions payer au deyd Al-
ger une redevance annuelle fixée à 17-000 Ir.,
vers la fin du siècle de Louis XIV. En 1817,
la redevance est portée à 67.000 francs. Le
Congrès de Vienne avait proclamé r abolition
de la piraterie, et la suppression de l'esclavage
des chrétiens dans l'Afrique du Nord. Le dey,
après le bombardement d'Alger par 1 escadre
anglaise en 1816, avait bien rendu mille cap-
tifs chrétiens, mais il s'obstinait à pratiquer la
piraterie. Après l'échec de plusieurs essais
d' une organisation européenne contre les pira-
teries barbaresques, un protocole du 20 novem-
bre 1818, rédigé au Congrès d' Aix-la-Cha-
pelle, charge la France et l'Angleterre de pré-
senter des remontrances au dey Hussein. Deux
amiraux, français et anglais, vont l'inviter à
cesser « un système de piraterie qui n'est pas
seulement contraire aux intérêts généraux - de
tous les Etats, mais qui, encore, est destructif
de toute espérance de prospérité pour ceux qui
le mettent en pratique » ; quoique menacé
m d'une ligue générale de toutes les puissances
de l'Europe », dans le cas où il mépriserait cet
avertissement, le dey refuse toute réponse écrite
cl déclare qu'il continuera à visiter les navires
appartenant à, des Etats dont les souverains
s ont pas de traité avec lui.
Bien plu», il élève la redevance de 60.000
i 214.000 francs, et se substituant à deux juifs
livourtiaifi qui avaient une créance sur notre
|\ays que Bonaparte avait refusé do payer, c»
pour cause, il réclame impérieusement que la
somme lui soit versée à lui-même. Le ministre
des Affaires étrangères ne répond pas, Hussein
(ait envahir et piller la maison du consul de
Bône, visiter et piller nos vaisseaux de com-
merce, et quand les deux juifs ont touché 4 mil-
lions -- 500.000 - francs, il somme Charles X de
Il Il Il r1 t.
rappeler le consul de r rance qu u accuse de
l'avoir dépouillé ; refus du gouvernement fran-
çais ; insultes du dey contre notre consul, coups
d'éventail, provocations de plus en plus inso-
tentes.
Six vaisseaux de guerre français viennent
exiger des excuses. Le dey refuse toute répa-
ration et le blocus d'Alger commence, blocus
peu sévère, puisque les navires des neutres
continuent à entrer et sortir. C'est que le Gou-
vernement de Martignac avait peur de l'An-
gleterre et de la Russie, et l'on finit par en-
voyer un lieutenant de vaisseau chargé de de-
mander au dey de rendre quelques prisonniers
français et de lui démontrer qu'il vaudrait
mieux pour tout le monde que la France obtînt
quelques excuses.
Sur les conseils du consul d Angleterre, le
tefus est formel. Nouvelle tentative de conci-
liation tentée par le commandant de l'escadre :
nouveau retus. bien mieux, quand le comman-
dant se retire, le dey fait bombarder le navire
par les batteries du port. Cette nouvelle injure
ue suilit pas à décider le Gouvernement français
à montrer quelque énergie. Ah 1 ces belles
pages de l'histoire de la monarchie ! A Mar-
tignac succède Polignac, et c'est pis encore.
Ce dernier prête l' oreille à une proposition du
pacha d'Egypte, Mehemet Ali, qui promet de
conquérir la Régence, grâce à un matériel mari-
Ume de siège qu'il ne possède pas et une armée
de terre qui aurait dû faire 500 lieues de con-
quête avant d'arriver à Alger. Polignac croyait
i cette galéjade l Enfin, le 31 janvier 1830, le
Conseil des ministres comprend qu'il n'y a plus
à tergiverser, le 3 mars le discours du trône
déclare que les outrages à la France ne reste-
tout plus impunis, et le Moniteur du 20 avril
énuîiière la longue liste des violations de toutes
sortes par lesquelles le dey insulte toutes les
puissances chrétiennes ; la France les délivrera
d'un triple fléau : esclavage de leurs sujets,
tributs exigés, piraterie dévastatrice.
37.000 hommes placés sous les ordres du mi-
nistre de la Guerre, 27.000 marins, 103 bâti-
ments de guerre et 350 bateaux de commerce :
l'expédition part du 25 au 27 mai. Le débar-
quement a lieu le 13 juin, les navires n'étant
arrivés à Sidi-Ferruch qu'après un arrêt de dix
jours à Palma ; la bataille a lieu le 19, la dé-
toute de l'ennèmi est rapide. Le 28 au matin,
commencent les opérations du siège d'Alger ;
en quelques heures, les murs du fort de l'Em-
pereur sont jetés à bas, et le dey se hâte d'en-
voyer son secrétaire pour accepter toutes les con-
ditions du vainqueur : « Vingt jours ont suffi »,
disait le ministre de la Guerre à ses troupes,
pour la destruction d'un Etat dont t'existence
fatiguait l'Europe depuis trois siècles. »
Les conditions étaient les suivantes : remise
des forts, liberté laissée au dey ainsi que ses
biens personnels, liberté des habitants de toutes
classes, respect de leur religion, de leurs pro-
priétés, de leur commerce, de leur industrie ;
de leurs personnes.
Laissons Polignac s'évertuer, à calmer les
mécontentements des puissances et surtout de
l'Angleterre, et, sans nous attarder à toutes les
complications diplomatiques qui ont suivi la
prise d'Alger, jetons un coup d'oeil sur la si-
tuation en 1830 de ce que nous appelons l'Al-
gérie. Nous constaterons que l'exposé des mo-
tifs de la proposition de loi dont nous avons
parlé dit la vérité quand il affirme que, loin de
faire en Afrique du Nord une guerre de
conquête, nous avons débarrassé l'Europe et le
territoire africain d'une tyrannie insupportable,
et que l'état même de la Régence à cette date
prouve que nous y sommes venus non en conqué-
rants, mais en libérateurs.
M«rl« iwmmatmm,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
vf"vrjfafdent de la ( nmmtufon
de l'Algérie, des Colonies et des
Protectorat,
L'Aviation Coloniale
l'
Reine est parti pour Dakar
L'aviateur Reine, qui assure le courrier
pour l'Amérique du Sud, a pria son vol 1 e
4 janvier, dans la soirée, fi destination de
Dakar où il retrouvera Serre, son compa-
gnon de captivité.
Tous deux, formant équipage à nouveau
regagneront Casablanca par la voie des
ai m en survolant la région où ils ont été
détenus pendant quatre mois.
Du Cap à Londres
Après avoir fait escale à l'a>érodromoi de
Mérignuc près de Bordeaux le 5 janvier
l'aviatrice Lady Bailey est arrivée" hier
après-midi à VjllacoubJay et est repartie ce
matin pour Croydon.
Sans une panne en Mauritanie, d'où l'a
tirée un avion de la ligne Aéropostale, l'in-
trépide aviatrico serait arrivée en Angle-
terre pour le Christmae. C'est par erreur
qu'elle a atterri à Villacoublav.
Rappelons que Lady Boiley partie du
Cap a traversé la Illiodésie, le Z&mbèzc
pour atteindre Elisabethville, dans le Congo
belge. Do cette villç elle a suivi la route
commerciale jusqu'à Dakar. Puis par la
Mauritanie ,1e Hiu do Oro, le Maroc, elle a
gngnn l'Kspagne. En France, elle a été un
peu surprise pnr lo froid et un épaia
iMouillnrd qui noua considérablement sa
m. «relie jusque Bordeaux.
---- aie --.,.-
Les loyers en A. O. F.
..--
Amlré M agi no t, ministre des Colonies,
vient de présenter ù la signature du Prési-
dent- do la République, un déciet réglemen-
tant l'augmentation des loyers en Afrique
occidentale française.
11 y est dit notamment que les locataires
« s'engagent à payer, pendant toute la durée
de la prorogation, une majoration du prix
du loyer en rapport avec l'augmentation des
charges, les améliorations et la valeur réelle
des locaux. Le juge pourra refuser au bail-
leur la majoration s'il estime que, pour les
locations récentes, elle n'est pas justifiée. En
aucun cas, pour les immeubles construits
avant le lor août 1924, la majoration ne
pourra excéder 400 0 o du loyer antérieur à
la guerre u.
Intensifions la enflure de l'arachide
ses
Dès le 8 septembre 1028, le ministre de
l'Agriculture, en raison de la diminution de
la récolte des fourrages par suite de la lon-
gue période de sécheresse, prescrivait aux
directeurs des services agricoles de recourir
aux substitutions alimentaires pour la nour-
riture du bétail : son et tourteaux d'ara-
chides.
Malheureusement, ajoute le Tempst les
prix élevés de ces denrées de remplacement:
(son go francs et tourteaux d'arachides 170
francs) empêchent trop souvent les agricul-
teurs d'y avoir recours et faute de pouvoir
nourrir leurs animaux, ils les vendirent en
grande quantité : contre 860 vaches amenées
au marche de La Villette le 15 septembre
1927, on en comptait 2.459 le 15 septembre
1928 ; d'où raréfaction considérable de la
production - du lait.
Nous voyons donc combien l'arachide peut
jouer un rôle considérable dans l'alimenta-
tion de la Métropole, et comme, d'autre
part, ce n'est que par l'augmentation des
importations que les prix peuvent baisser,
on ne saurait trop intensifier la culture de
l'arachide dans l'A.O.F. qui en est l'habitat
par excellence.
B.
; 4..
L'Aga Khan en Afrique du Nord
.8.
VAga Khan, qui était rentré dans L'Inde
il y a dix jours pour présider à Delhi la
conférence mahométane, vient de décidery
pour des raisons de santé, de quitter Bom-
bay et de rentrer en Europe. Le prince in-
dien compte visiter en rmble VEgypte, 7'ri-
poli et d'autres centres islamiques de l'Afri-
que dit Nord. Avant son départ, il a invité
ses partisans à ne pas recourir à la vio-
lence.
(Par dépêche.)
Il faut se souvenir que l'Aga Khan exerce
une grande influence sur des millions de
nmhométans.
Mort de l'inspecteur général Dobard
808
On annonce la mort, à Paris, dans sa 85"
année, de M. Louis Dubard, ancien directeur
du Contrôle au Ministère des Colonies, ancien
inspecteur général de lro classe des colonies.
Il avait été placé, en 1905, dans le cadre
de réserve et rappelé à l'activité comme direc-
teur du Contrôle au mois d'août 1914.
Le défunt était Grand-Officier de la Lé-
gion d' honneur.
Notre politique-marocaine
en
m
Le drame de Colomb-Béelt. a
fait couler beaucoup de sang et ,
ce qui est moins grave beaucoup
d'encre.
Il a, en présence de Vémotion qu'il a
causée, obligé le Président du Conseil a don-
jter des explications à la Tribune de Ut
Chambre.
On connait les faits : le général Claverir:
ci cinq de ses compagnons ont été massa-
crés dans le sud algérien à l'endroit où la
frontière marocaine se perd dans les sables.
Les auteurs de cette agression auraient été
au nombre de treize et appartiendraient à
une bande de deux cents fusils venant de
l'Ouest, c'est-à-dire du Tafilalet.
A cette occasion une certaine presse qui
actuellement semble surtout occupée à est-
venimer toutes les questions dans un but po-
litique a attaqué M. Stceg : elle réclamait
à la fois l'exécution de AI. Steeg et l'occu-
pation du Tafilalet.
En ce qui concerne personnellement le
Résident, M. Steeg lui-même a tranché la
question, puisqu'il a démissionné.
D'abord un premier point semble établi,
c'est que les nombreux attentats qui se pro-
duisent dans le Sud-Est marocain ont le plus
souvent Pour origine des imprudences ou
la non observation des réglements ordinaires •-
de la sécurité. L'attentat de Colomb-Béchar
est de ceux-là.
Quant à l'expédition réclamée par des es-
prits impatiolts, elle doit être examinée avec
sang- froid. M. Streg s'en est expliqué
avant de quitter son poste.
L'occupation du Tafilalet ne peut être
considérée comme une simple opération de
police. Elle a une autre envergure, L'occie-
pation de l'oasis déclanchcra l'hostilité de
tous les grands nomades actuellement
paisibles et l'union d'cléments actuellement
divisés. Avant de pousser nos éléments en
plein Sahara pour éloigner définitivement
les rebelles, il convient d'achever la paci-
fication du Moyen-Atlas. C'est à peu près
textuellement l'opinion de M. Steeg.---
A un autre point de vue la manière forte
petit être considérée comme dangereuse. M.
Stceg ne l'a point dit, mais de renseigne-
ments qui me sont fournis direclclIlcllt, il
n'est pas douteux que le mécontentement
grandit dans la région de Tadla ; actuel-
lement les autorités « marocaines v cherchent
à établir que les terra tic n'lie pi m rte. fertile
sont des biens « guic/t » c est-i:'dire des ter-
res qui ont. été autrefois attribuée* fa 1f'
Sultan à certaines tribu:: alill J: y
attacher.
SotAs prétexte que certaines tribus en-
trent en .•'»• idenee le Sultan aurait le: droit
de les reprendre et de les concéder à des
sociétés européennes.
Si l'on expulse les occupants actuels, très
attachés à leurs terres, ils se retireront dans
la montagne et la dissidence loin de dimi-
nuer s'en trouvera renforcée.
N'est-ce pas ainsi - que commença la
guerre du Kif ?
Ta prudence semble donc à recommander
et l'on comprend la répugnance de M.
Steeg à écouter les voix qui nous lancèrent
dans l'Aventure.
Que Von renforce les mesures de sècuri
té, que l'on organise une police préventive
et répressive plus active par l'aviation et
la T.S.F., c'est souhaitable.
Mais, de grâce, que l'oll évite les me.
sures politiques ou militaires violentes, plus
ou moins improviséeJ.
Que l'on n'agite pas le « guépier », ce qui
le TCI/drait encore plus actif et plus dange-
reux.
MicWtei Geisfdoer/er
Député des Côtes-du-Nord,
Membre di la Commission
de la Marine Marchandc.
Le rezzou de Keni Me Mal
.8'
Voici quelques nouveaux renseignements
sur l'attaque du convoi ;
L'agression se serait produite en plein
jour et non de nuit, d'après le Matin.
Au moment où M. Montfaucon s'apprê-
tait à partir pour Beni-Mellal, un indigène
s'approcha de lui et lui demanda à brûle-
pourpoint :
- N'as-tu pas peur des Chleuhs ?
- Penses-tu 1 répondit le chauffeur.
Et il mit sa voiture en marche. En cours
de route, il rencontra un autre indigène qui
lui fit signe d'arrêter. M. Montfaucon se
garda de stopper. Lorsque le camion arriva
au bois d'oliviers voisin de Beni-Mellal,
Jladj aperçut un groupe de six à huit indi-
gènes vautrés dans une seguia.
Tiens! dit-il a son chauffeur, les voilà!
M. Montfaucon, qui avait eu la prudence
de charger sa carabine, lui répondit :
Passe-moi la carabine et prends le vo-
lant.
Hadj se baissa pour saisir l'arme, mais au
même instant une salve retentissait.
- Je suis touché, s'écria M. Montfaucon.
Moi aussi 1 répondit Hadj.
M. Montfaucon abandonnant le volant,
s'effondra sur le siège.
Hadj prit la direction, mais la voiture,
après quelques embardées, s'arrêta brusque-
ment. Le troisième camion survint. M. Lieu-
tard, son conducteur, sauta à terre et trouva
les deux blessés effondrés l'un sur l'autre.
Son graisseur, non moins courageux, car Ib
dissidents tiraient encore, remit en marche
le camion attaqué, tandis qu'une balle ve-
nait frapper un des véhicules et passait à
quelques centimètres de la poitrine de M.
Lieutard. Celui-ci soutint M. Montfaucon
pendant que les deux graisseurs remettaient
en marche les camions et arrivaient enfin à
Beni-Mellal.
On suppose que le premier camion put
passer sans encombre parce que le graisseur
était Chteuh,
M. Lvcieii Safy dfoTe bg £ <ïe Imims
\::::. 8.,.:'.;.
Le bey a reçu jÀlaj. £ de la ifôitisa, en
audience particulière,^ -S&int, Ré-
sident général, accompag^S* fîti directeur gé-
néral de l'Intérieur. - - -
Au cours de l'entretien qui a été des plus
cordiaux, le souverain a exprimé les regrets
que lui causait le départ de M. Lucien Saint.
Il a remis ensuite les insignes de la grand-
croix du Nichan Iftikhar à M. Thiery, di-
recteur de l'Intérieur.
L'expérience tunisienne
l'
LE GRAND CONSEIL
Le caractère essentiel de la politique
française dans les pays de race différente, et
spécialement en Afrique, vient d'être tout
récemment signalé par un observateur amé-
ricain, Raymond Leslie Buell, dans son ou-
vrage sur le Problème indigène en Afrique.
Et cette méthode politique devait d'autant
plus vivement le frapper qu'elle est diamé-
tralement opposée aux conceptions anglo-
saxonnes.
Elle est fondée sur l'égalité des races.
ff Au moyen de l'éducation et de la sympa-
thie, remarque M. Buell, l'indigène pourra
participer à l'héritage de la culture fran-
çaise et même devenir lui-même français. »
D'où ce corollaire qui a une répercussion po-
litique : « le développement de l'élite indi-
gène au moyen d'abord d'un système com-
plet d'enseignement, ensuite par l'effort fait
pour lier cette élite à l'Etat français, à
l'aide de privilèges civils et politiques ».
C'est l'idée directrice qui a inspiré les
réformes accomplies par le nouveau Gou-
verneur de l'Indochine et qu'il exprimait
l'été dernier en sa remarquable conférence
faite à l'Ecole des Hautes Etudes Sociales,
sous la présidence de M. Albert Sarraut,
ministre de l'Intérieur, par cette formule :
« Faire atteindre aux indigènes le complet
épanouissement de leurs facultés. »
A ce point de vue, l' « expérience tuni-
sienne » est intéressante à plus d'un titre.
Elle dépasse d'ailleurs le cadre de cet arti-
cle. En d'autres domaines (régime des con-
cessions minières, régime foncier et juridic-
tion criminelle, loi sur la presse, décret sur
les antiquités antérieures à l'Islam) elle a
fortement inspiré les pays de colonie ou de
protectorat voisins.
Après six années de fonctionnement, on
peut être tenté de connaître les résultats de
cette expérience dans le domaine politique.
La réforme accomplie .'n deux ('• tapes.
k>.-h)28, par M. Li.icirn Saint, cK-vait s'ap-
puyer sut une extrême, (lit
l' i'li'ir.ent français est faible. Li Tunisie of-
fit,, ul de iar.es qui la phue, sur le
p : au de 1;\ ve'prf'scnvat vn politique, 'mtre
i'Ai^erie et In Svrîe. 1 )\VJ un équilibre, né-
<;ui '.ù v.iit o^îiiicr ;I;J fv)uvcnujmcnt
une juste proportion d'autorité, tout en ac-
cordant aux éléments indigènes évolués une
représentation légitime qui donnât satisfac-
tion à leurs aspirations.
La politique que poursuit le Protectorat
est une politique de collaboration libérale
avec la population indigène, pour le succès
de laquelle était nécessaire la confiance de
celle-ci envers celui-là.
Le décret du 13 juillet 1922, substituant
le Grand Conseil à l'Assemblée Consulta-
tive, et celui de mars 1928, élargissant dans
une certaine mesure la représentation des
sections indigène et française, ont fait du
Grand Conseil une assemblée élue où se
contrebalancent les vœux des indigènes et
ceux des Français, où s'affrontent les délé-
gués élus au suffrage à plusieurs degrés
(pour les indigènes) et au suffrage universel
(pour les Français) et les représentants des
intérêts économiques (agricoles, industriels,
commerciaux).
Le décret de 1928 a ouvert les portes du
Grand Conseil à l'élite intellectuelle indi-
gène par la création, dans les Chambres
d'Agriculture et de Commerce, d'une sec-
tion d'économie générale, composée de qua-
tre membres choisis parmi les indigènes let-
trés pourvus de diplôme, dont un doit être
délégué au Grand Conseil.
Composé de 52 membres français, dont 30
sont élus au suffrage universel (au scrutin
de liste avec représentation proportionnelle)
et 26 tunisiens, il n'a d'autre rôle que celui
d'étudier et de voter le budget. Les sections
indigène et française délibèrent séparément
sous la présidence du Gouvernement ; pour
les départager, la Commission arbitrale,
composée de sept membres français et de
sept membres indigènes, se réunit en assem-
blée unique dont est président le Résident
Général.
La qualité de cette organisation s'est ré- |
vélée à l'usage. La dernière session du Grand
Conseil qui vient de se terminer, avait à
examiner un budget particulièrement déli-
cat, puisqu'il demandait un important effort
fiscal ; elle a su éviter le double écueil de
la surenchère électorale, qui tendait systé-
matiquement à supprimer tout impôt nou-
veau, et de la rupture d'équilibre entre les
capacités financières de. la Régence et l'ur-
gence de ses besoins. Rythme de discussion
qui élève les questions de paiement d'impôt
d'une part et de satisfaction aux besoins
économiques d'autre part, sur un plan géné-
ral que ne permettrait pas d'atteindre, en
Tunisie, une représentation assise sur une
autre base.
Les divergences de vues existant entre les
solutions des deux sections ont été facile-
ment ajustées par la Commission arbitrale
qui, au cours de deux journées de session, a
arrêté un budget reposant sur les proposi-
tions du Gouvernement et demandant au
pays un effort fiscal relativement important.
C'est au sein de cette Commission dont il
est Président, qu'a lieu de s';" "r. er lo sage
pouvoir d'arbitrage du Résident Général,
médiateur et pondérateur entre des forces
souvent opposées par leurs intérêts mêmes.
Il a ainsi en mains ce pouvoir d'initiative
qu'a justement défini M. Antonelli, dans un
récent article des Anntiles (-ol ont al es : le
« contrôle du Ministre ». Nul organisme
mieux que le Grand Conseil de Tunisie, tel
qu'il est constitué, n'est adapté de façon
plus souple au libre jeu de ce contrôle.
D'Arro..
La récolte d'olives en Tunisie
«♦«
La Tunisie ne verra pas, cette année-ci en-
core, l'année de grosse production, et, malgré
que la situation soit passable dans le Nord
(Contrôle de Bizerte et Tunis), médiocre dans
le cap Bon, assez bonne dans les contrôles de
Téboursouk, Le Kef, un peu meilleure dans
le centre et le Sahel, la grande région oléicole
de Sfax, Sousse, ne donnera pas un pourcen-
tage de récolte bien supérieur à celui de 1927,
qui avait été cependant déficitaire.
Plusieurs années de sécheresse avaient com-
promis la végétation des oliviers, et, malgré
des chutes d'eau plus abondantes fin janvier,
qui ont rétabli la situation, les arbres étaient
trop fatigués pour fournir une production abon-
dante, du fait du faible développement des
pousses de deux ans.
La floraison, sans être abondante, s' est bien
passée, et la nouaison a été bonne ; malheu-
reusement, la chute des fruits a été assez
grande pour ne plus promettre qu'une faible
récolte, supérieure, semblerait-il, à celle de
1927.
L'année dernière, on a produit dans ce mi-
lieu 10 millions de kilos d'huile, ce qui est
un minimum, il ne semble pas que l'on arrive,
cette année, à doubler ce chiffre.
On peut évaluer provisoirement la récolte en
Tunisie à 380.000 quintaux d'huile. Cette
évaluation est susceptible d'augmentation, si les
pluies d'automne sont précoces et abondantes.
-oef»
Le traité de commerce
entre la France et la Chine
, 6 f
Le texte du traité de commerce franco-
chinois, signé le 22 décembre dernier à
Nankin, vient d'être publié. Il abroge toutes
dispositions douanières antérieures la
France, suivant l'exemple de huit autres
puissances, renonce à la tutelle exercée sur
les tarifs douaniers chinois et les revenus
affectés à la garantie des emprunts. La
Chine promet l'abolition des douanes inté-
"ricures. Les deux puissances se consentent
réciproquement le traitement de la nation la
plus favorisée.
Des lettres échangées entre lé Ministre de
France et le département chinois des Affai-
res étrangères sont annexées au traité.
On peut y lire qu'en ce qui concerne les
,'nlpn',,'" ch»"oi
intei es.saiu lV.»vr.ifne J rau;.!: SE, ;<̃ 111\11\" in-
tervotnjm tuiia. de ier -.fiinvos. Le gon me-
ntent fiançaiue donic p;:-, une Je gouverne-
inent ip n '-
euss air es pour assurer un l'k.teiît$a»i ,:.-
.
d'une parue des londs supplémentaires tour-
nis par les douanes, à la consolidation de
ces emprunts.
En ce qui concerne les conventions com-
merciales qui doivent régler les détails d'ap-
plication du traité, M. de Martel souligne
notre vif désir d'entamer sans délai les né-
gociations nécessaires. Il annonce le main-
tien du statu quo, de notre part, jusqu'à la
conclusion de l'entente définitive et espère
que le gouvernement chinois, en nous ac-
cordant la réciprocité au point de vue des
taxes perçues à la frontière, envisagera la
suppression immédiate des likins et veillera
à ce qu'ils ne soient point remplacés par des
taxes provinciales.
La réponse de M. Wang à M de Martel
n'est qu'un simple accusé de réception.
En ce qui concerne plus spécialement la
convention particulière à l'Indochine, il con-
vient de reproduire les termes exacts em-
ployés par le ministre chinois. Les voici:
(1 Le gouvernement nationaliste espère que
« la nouvelle convention concernant l'Indo-
I( chine, dont la négociation prochaine a été
« prévue, sera conclue avant le 31 mars
« 1929.
« Toutefois, la disposition relative à la
I( réduction des droits d'importation et d'ex-
« portation à la frontière indochinoi:-c, dis-
<< position dont il est fait mention dans la
•< lettre de V. E. en date de ce jour, ces-
« sera de s'appliquer à partir du 31 mars
« IQ20, même si la nouvelle convention ne
« se trouve pas encore conclue. »
Notre représentant ne peut, à son tour,
faire plus que d'accuser réception de cette
communication, à toutes Uns utiles.
On doit donc conclure de cc qui précède,
que :
10 Le sort des emprunt:; chinois n'est pas
près d'être réglé ;
20 La France et l'Indochine (qui aura, elle
aussi, voix au chapitre) feront bien, l'une et
l'autre, d'ouvrir l'«ril ail cours des négocia-
tions qui vont s'ouvrir. L'enjeu en sera le
sort de nos exportateurs indochinois dans
l'ex-Empire du Milieu.
Nos plénipotentiaires ne devront pas ou-
blier que si l'Indochine ne peut que diffici-
lement se passer de ce débouché, lui-même
ne peut absolument pas se passer de nos
exportations.
I HerMnet.
Dépêches de l'Indochine
Le destroyer « Cumherlanil » à Tourane
Le commandant, son clat-maior ('t de
nombreux officiers du deslroyer anylais
( '.umlxM'lund mouillé en rade, de Tonrave
s\ont arrivés à Hué ; ils ont visité les pa
lais, les tombeaux el le musée.
I.e..voir, le Hésident Sujiencur )>nr inté-
rim Jabouille a offert un diner <)ifi<-iel, <
çaises, militaires et civiles, ainsi ,fue les
hauts dignitaires de la eour de H\ié.
De passage à Saigon
A bord ilit (Ist .i¡lt.
medi matin le docteur Wellington Koo.
ancien président du ('onscil el Minisire
des A ffaires Etrangères de Chine, qui se
rend en France,
Par déptVhe.)
Le retour de M. Steeg
Le Doulfeila ayant à bord M. Steeg et qui
avait quitté Casablanca le 5 janvier à 15 h. 30,
est arrivé à Tanger hier au petit jour.
Dès huit heures, M. de Witasse, consul
général de France, Si Mohamed Tazi, met-
doul, et toutes les personnalités françaises sont
montés à bord pour saluer M. Steeg. Le Douk-
kala a levé l'ancre à 9 heures.
M. Steeg compte arriver à Marseille mardi
à 14 heures et à Paris mercredi à 8 heures.
Une dépêche à M. Bordes
Avant de quitter Casablanca, M. Steeg a
envoyé à M. Bordes, Gouverneur Général de
l'Algérie, qui se trouve actuellement à Paris,
un télégramme dans lequel il dit notamment :
Au moment de quitter le Maroc, profondé-
ment touché des sentiments que vous avez bien
voulu m'exprimer, je tiens à vous dire le jeu-
venir ému que j'emporte d'une collaboration
toujours facile et confiante. Je tiens à Vous
assurer que la terre africaine garde en moi un
ami et un défenseur vigilant.
Le départ de Casablanca
C'est au milieu d'une assistance très nom-
breuse qu'a eu lieu le départ de Casablanca.
A 15 heures, le Résident général, M. Ur-
bain Blanc et les autorités locales, ont pris
place dans des automobiles, et le cortège, en-
cadré de spahis marocains, s est dirigé vers la
gare maritime.
A son arrivée au quai d' embarquement, M.
Steeg a été reçu par une assistance très nom-
breuse, parmi laquelle on remarquait le général
Vidalon, commandant supérieur des troupes du
Maroc.
Lentement, M. Steeg a pris congé de cha-
cun.
Le Résident s' est également arrêté longue-
ment devant les délégations des villes de I in-
térieur, et en particulier devant celle de Mar-
rakech, qui comprenait, sous la direction du
général Huré, commandant de U région, Hadj
Thami Glaoui pacha, et les grands caïds du
Sud.
M. Steeg est monté à bord, où il a été reçu
par le commandant du navire. Prenant place
sur le pont-promenade, il a été salué par le
grand-vizir et les hauts fonctionnaires du m?»Jdi-
zen, Mme Stecg ne partira de Raba! ¡;VÙ& la
France que le 15 janvier.
Une dépêche à M. Saint
M. Stece; n envoyé le féléprnrnrmc ."i"ant
M aH -
At; '¡;oTTl:.ni où je q-jille la rendent c. çené-
fuie de Rabat, je oous cuiressn mes félicitations
carat,iv s. Nul < noh ne fronçait mù ax rtpendre
à tria désirs. rai .'!tH'; h-i .!f'ip,'.< de sotie car
iiv»c pvéfccwrule, Depuis piès de huit anocp,\.
au coun davons clé uïsccié* d la
grande œuvre française en A frique du Nurd,
nos relations ont toujours été aussi confiantes
qu'amicales. Vos brillantes qualités d'élégante
courtoisie, de labeur et de patriotisme assurent
au protectorat un chef éminent, et je m'en ré-
jouis. Mme Steeg se joint à moi pour adresser
à Mme Saint son souvenir le meillellr. Croyez
que je serai heureux de seconder au Parlement
vos efforts en faveur du Maroc.
La réponse de M. Saint
M. Saint a envoyé à ilVI - Stecg le télégramme
suivant :
Au moment où vous quittez le Maroc après
quatre années de labeur fécond pour les inté-
rêts matériels et moraux de la France et la mise
ci valeur du pays conlié à voire vigilante acti-
vité, je suis appelé, par un décret qui oient de
m'être notifié, à occuper un poste auquel le
maréchal Lyau/ey et vous-même avez donné
un éclat tout particulier. Je ne me dissimule
pas les difficultés de ma nouvelle mission et
je m'inspirerai pour la remplir des exemples
que vous avez laissés au Maroc et des résultais
heureux que vous avez obtenus. Je mettrai tout
mon effort et toute mon énergie à poursuivie
l'œuvre que vous avez entreprise pour la gran-
deur de la France et la prospérité du Maroc.
Sidi Mohamed à M. Doumergue
A la suite de la démission de \1. I hcodore
Stceg, Résident général au Maroc, S. M.
Sidi Mohamed a envoyé à M. Doumergue,
Président de la République, le télégramme
suivant :
ISétroite amtlié qui nous Imit à M. Steeg
impose à Noire Majesté le devoir de faire part
ù V'olre Excellence des sentiments Je surprise
et de profonds regrets causés par la nouvelle
de la décision de résigner ses fonctions qu'a été
amené à prendre l'émincni Résident général de
la République française au Maroc d la suite
du vote émis par les C hambres françaises relatif
aux incompatibilités parlementaires. Depuis
noire úvèTlcment, nous avions accoutumé de
voir en lui un guide sûr el éclairé dont les con-
seils nous ont toujours maintenus dans la voie
dioitc, pour le plus grand bien de notre peuple
c! le rapprochement toujours plus confiant de
nos deux nations.
Aussi éprouvons-nous une grande tristesse à
la pensée qu'une collaboration aussi cordiale et
féconde en résultats va prendre fin. Ces senti-
ments n'animent pas seulement Notre Majesté,
mais encore nobe peuple tout entier, qui Il ou
Il j'(currc j'arlisan de la pacification dit Riff
et de fant d' autres foyers de dissidence, et qui
a vu le jour du développement de grands Ira
vaux, par lesquels M. Slceg a donné un si bel
essor à la vie économique de notre patys, ainsi
qu'à toutes les autres manifestations de son acti-
l'ilé nationale.
Nous tenons à associer le peuple marocain a
r hommage de reconnaissance profonde dont le
nom de M. Steeg restera entoure dans notre
pa.\)s, où il fit lanl pouy répandre les bienfaits
de la France protectrice dont l arui^re de paix
et de progrès ne pouvatt tiouccr un plus sur
garant ni un plus heureux animateur.
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