Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-01-05
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 janvier 1929 05 janvier 1929
Description : 1929/01/05 (A30,N2). 1929/01/05 (A30,N2).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62804824
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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LA POLITIQUE COLONIALE ITALIENNE 1
>«•♦«►<
Dernière arrivée dans la reconstitution des na-
tionalités réalisée par le 19* siècle, l'Italie n a
vu commencer son histoire coloniale que vers la
fin du siècle dernier. Et les débuts ne furent pas
tiop encourageants. Les événements diplomati-
ques de 1878 donnèrent à la France le protecto-
rat sur la Tunisie, le seul débouché démogra-
phique de quelque importance que l'Italie uni-
fiée fût en train de conquérir par le travail des
paysans siciliens. Elle se laissa alors pousser
vers la Mer Rouge (la mer au delà de l'impe-
rial way de Suez) et vers l'Abyssinie, 1 Etat
peut-être le plus solide et le mieux organisé de
toute l'Afrique. Elle connut tout de suite le car-
nage de ses soldats et les difficultés de la colo-
nisation militaire. Ce fut la bataille d'Adoua et
la chute de Crispi. Mais ce fut aussi le renon-
cement au rêve de. l'impossible conquête mili-
taire de l'Empire féodal des ras abyssiniens. Et
on aurait bien pu le prévoir, car trente ans au-
paravant l'Angleterre en était arrivée à la même
conclusion lors de sa guerre contre le Négus
lohanes.
- Encore pour quelque temps dans les pre-
mières années de ce siècle il y eut en
Erythrée de « petites guerres coloniales » con-
tre les derviches. Cassala fut conquise par les
troupes italiennes ; mais l' Angleterre la reven-
diqua. Des traités fixèrent les frontières vers
l'Abyssinie et délimitèrent les zones d'influence
du côté du Soudan aoslo-égyptien.
Et l'Erythrée devint une colonie inutile, quel-
que peu coûteuse, mais paisible.
L insuccès sauva, pour le moment, l'Italie
des conséquences qu' un impérialisme colonial
« à la Crispi » aurait eues pour son essor éco-
nomique qui commençait.
C'était trop beau : cela ne pouvait pas durer!
La rivalité anglo-franco-allemande amenait pres-
que en même temps la première crise marocaine.
La poussée vers les « réserves coloniales » ex-
ploitables par le capitalisme européen s' inten-
sifia. L'Autriche s'empara définitivement de la
Bosnie. C'était l'occasion ou jamais de se faire
allouer des compensations ; et le nationalisme
italien sut saisir le moment pour imposer la con-
quête militaire de la Lybie (1911). -
Quinze ans auparavant, la foule italienne en-
vahissait les gares pour empêcher le départ des
troupes pour l'Abyssinie. En 1911, les socia-
listes et au premier rang Mussolini, restèrent
seuls à se battre contre l'engouement de la pe-
tite bourgeoisiè pour la conquête « romaine » de
la « terre d'amour » (les chansons populaires
confondaient Tripoli d'Afrique avec Tiipoli
l'Asie et le Sahara avec la terre des Croisades
et des légende») C'est en vain qu'il. dénoaotV
reat les tromperies d'un nationaliswe exacerbé,
'es tueries et les sauvageries de la conquête par.
faitement inutile, car la Lybie ne pouvait être et
ne sera jamais, pour l'Italie, ni un débouché
pour le surplus de sa population, ni un débou-
ché vraiment considérable pour ses marchan-
dises.
En tout cas, un protectorat, très facile à éta-
blir, aurait donné toutes les garanties désirables
au commerce italien et aurait largement suffi
pour empêcher ce qu' on appelait (d'embouteil-
lage » et I* « encerclement » de l'Italie dans la
Méditerranée. Mais le nationalisme venant de
naître, le capitalisme traversait un moment d'ai-
sance suffisante pour se payer enfin le
luxe d'un peu de gloire « comme tout le mon-
de », et, au nom « du prestige national » et
des « traditions romaines », l'Italie tira l'épée
contre la Turquie. Et peut-être y a-t-il quelque
chose de vrai dans le reproche que l'Italie a
tiré, à Tripoli, le premier coup de canon de la
guerre qui allait faire bondir les Balkans et
ébranler en 1914 l'Europe et le monde entier.
Pour son compte l'Italie y a gagné la colo-
nie la plus turbulente et la plus coûteuse, où
elle n'écoule qu'une quantité *infinitésimale de
sa production et où \1e n'a casé que quelques
commerçants et beaucoup d'officiers.
Pendant les dix dernières années, on se con-
tenta d' une domination qui ne s exerçait véri-
tablement que dans les deux ou trois villes de
la côte. Le fascisme, naturellement, entreprit
la conquête de l'intérieur et, depuis tantôt six
ans, la lutte n' a plus eu de trêve. Et il est
facile de s'imaginer ce que peut être une guerre
coloniale conduite par des fascistes. Officielle-
ment, il y a quelques mois à peine, M. Feder-
zoni s' exprimait ainsi à la Chambre des députés:
« En conclusion, rltalip- fasciste a su tout aussi
bien écraser sans pitié les révoltés qu'imposer
l' obéissance et la discipline à ceux qui se sont
soumis. »
« Ecraser sans pitié », c'est toujours clair.
Mais dans la bouche d'un Federzoni, c'est
effrayant de clarté !
Une seule colonie italienne n a presque pas
d'histoire : la Somalie. Pour mieux dire, son
histoire ressemble étrangement à celle de toutes
les colonies de l'Afrique Equatoriale.
Il serait abusif de classer Rhodes et le Do-
décanèse parmi les « colonies » italiennes. Il
ne s'agit là que d'une occupation d'une impor-
tance territoriale minime, sans aucune valeur
économique, ou presque, et qui s' inspira uni-
quement du désir de faire participer l'Italie à
la division de l'héritage turc en Asie-Mineure.
Tout ceci nous amène à nous demander s'il
y a une ligne de conduite dans le programme
colonial de l'Italie. Disons qu'il apparaît y en
avoir une pour le développement colonial dans
la Méditerranée et une autre pour le dévelop-
pement des colonies italiennes au delà de Suez.
Sur la côte Nord de l'Afrique, 1 Italie ne
peut sérieusement envisager que des buts de
stratégie militaire, car il serait impossible de
dresser un plan de conquête commerciale de
l'immense désert qui est situé à quelques dizai-
nes de kilomètres de la côte. Il serait tout aussi
ridicule de faire croire qu'on réussira à installer
le long de la côte, sur les bords du désert (là
où la population n'est pas si raréfiée qu'on le
croit, là où elle suffit largement aux poIsibilitél
de la surpopulation italienne. Les deux ou trois
ports ne redeviendront plus jamais les entrepôts
qu'ils étaient il y a cinquante ans, du com-
merce étiolé que les caravanes entretenaient au
delà du désert entre la Méditerranée et le
centre septentrional du continent noir.
La Lybie ne pourra donc servir à l'Italie que
pour la guerre, si toutefois elle peut conserver
la disponibilité au moins de la côte, ce qui est
presque impossible, comme l'a montré la guerre
de 1915-1918.
L Erythrée et la Somalie, au contraire, of-
frent aux capitaux qui pourraient les mettre en
valeur des possibilités un peu moins aléatoires.
La Somalie surtout, par son étendue, son cli-
mat, ses produits, son grand fleuve- Et tout le
monde sait que ces deux colonies peuvent être
considérées comme les portes de l'Abyssinie-
Mais l'Italie aura-t-elle, pendant les prochaines
générations, les disponibilités de capitaux né-
cessaires ? En tout cas, la France à Djibouti et
l'Angleterre avec le Harrar, se sont assuré deux
portes commerciales sur l'Abyssinie, bien autre-
ment rapprochées du marché interne et voisines
de régions bien autrement riches. Et la France
et l' Angleterre disposent d'un peu plus de ca-
pitaux que t ttatie ! - - - -
Une conclusion évidente découle de ce rac-
courci de l'histoire coloniale italienne : l'Italie
n' a aucun intérêt à une politique internationale
qui viserait à assurer aux puissances qui jouis-
sent déjà de protectorats ou de mandats colo-
niaux le maintien des privilèges qui se rattachent
à ces différents titres de domination coloniale.
La politique de « la porte ouverte » est la seule
capable de servir les intérêts de l'Italie. Dès
lors, l'Italie devrait être la première à patron-
ner une politique d' affranchissement des colo-
nies.
Inutile de dire que la politique coloniale fas-
ciste ne s'inspire nullement de telles considé-
rations ! Dans les discours officiels et dans la
presse du régime, on proteste contre l'égotsme
colonial des autres. Mais si un jour la question
des mandats coloniaux est soulevée, ce ne sont
certainement pas les dirigeants actuels de Rome
qui demanderont qu'elle soit réglée suivant les
principes d'égalité du traitement international
des peuples opprimés.
de L Italie actuelle menacera tout simplement un
peu tout le monde si, dans la révision des man-
dats. on ne lui fait pas sa part d'exploitation
privilégiée à maintenir cela va sans dire -
par 1" « écrasement sans pitié » des futurs ré-
voltés.
Georges JVoueffe,
Dèvutô rjlJ Saône-;:?-Loire,
Vice-président de la Co-nminsion
do.% Colonies,
Membre de la Communion les Mines.
Le piaïaïf lîllitt al reniré
M. Tellier. Gouverneur de la Guadeloupe,
est rentré hier soir à Paris à onze heures par
le rapide du Havre. Il était débarqué à la
fin de l' après-midi du paquebot Pérou, cour-
rier des Antilles, à bord duquel il avait pris
passage.
Nous avons pu, ce matin, joindre le dis-
tingué Gouverneur qui, depuis plus de vingt
mois, préside aux destinées de la Guadeloupe
et a, dans les heures particulièrement graves
(qui ont suivi le récent cyclone, su prendre
toutes les mesures administratives propres à ve-
nir en aide aux populations indigènes et affirmer
en toutes circonstances sa haute autorité.
Au moment du départ du Gouverneur, l'ac-
tivité économique avait repris dans toute l'île.
Les cultures vivrières se développent grâce aux
semences achetées par l'administration à la
Martinique, et dès la fin de février, la Gua-
deloupe pourra vivre sur ses récoltes.
La mission d'inspection et r administration
locale ont surveillé avec le plus grand zèle la
distribution aux sinistrés, dont les misères ont
pu être secourues à temps.
L'état sanitaire de l'île * est très satisfaisant,
et aucun décès suspect ne s'est produit.
La situation politique est, nous pouvons le
dire, meilleure qu'elle n' a jamais été, et mal-
gré le désastre d'il y a six mois, M. le Gou-
verneur Tellier a su faire l'union de tous les
partis politiques en faveur du relèvement éco-
nomique à poursuivre.
La meilleure preuve en est dans la motion
adoptée à l'unanimité de 25 votants, le 15 dé-
cembre, par le Conseil général de la Guade-
loupe. En voici le texte :
» Le Conseil général de la Guadeloupe se
fait un devoir, à la clôture de ses travaux
et à la veille du jour où M. le Gouverneur
Tellier rentre en France pour raisons im-
périeuses de santé, de lui exprimer toute sa
confiance et ses vifs remerciements pour
l' œ/t"l'rtJ remarquable financière, politique et
I sociale - qu'il a --- entreprise pour le bien - du
pays.
Il lui souhaite de se remettre rapidement
des fatigues -provoquées par un travail in-
tensif et soutenu de vingt mois Pour conti.
nucr à son retour les grands travaux desti-
nes à la résurrection de la Guadeloupe.
Le Conseil général tient également à re-
mercier M. le Secrétaire général Lefebvre
qui a représenté l'administration au sein de
cette assemblée et qu'il a renseigné pleine-
ment sur toutes les questions qui y ont été
traitées. »
Le texte de ce document est le plus bel
éloge qui puisse être fait de l' œuvre réalisée
à la Guadeloupe par M. le Gouverneur T al-
lier dont nous souhaitons le prompt rétablis-
sement, et dont l'éloge n'est plus à faire.
JEr.nC7» r.
Le Marèthal Lytioley à Aevet-s
La Nation Belge annonce que le maréchal
Lyautey viendra prochainement à Anvers pour
'visiter l'Univenit6 coloniale, qu'il désire étu.
dier en détail, avant de faire modifier et trans-
férer l'Ecole Coloniale de Paris à Vincennes,
La propagande coloniale
4ft\r Y a-t-il lieu de distinguer, d'une
jB|r façon définitive, entre « V es frit
colonial » et t l'esprit colonisa-
teur Il ? C'est cc que demande nettement un
article de notre confrère La Tribuao Indo-
chinoise. Voyons un peu.
le sais bien que le commencement et peut-
être la fin de la sagesse pour qui a l'honneur
de tenir une plume est de rester fortement
persuadé qu'il n'y a pas plus de synonymes
qu'il n'y a, suivant Banville, d'inversions
poétiques. N'est-ce pas, en effet, le principe
de la probité dans le style, et le moyen le
plus sûr de se garder de ce monstre de
Véquivoque à qui Boileau vieillissant repro-
chait de n'avoir pas de sexe, et qu'il inter-
pellait avec violence, c fourbe insigne, mâle
aussi dangereux que femelle maligne J, l'ex-
citant même à la riposte : c Tu ne me ré-
ponds rien ? P.
l'ai repris Littré, la loi et le Prophète. La
loi est restée muette, et le Prophète silen-
cieux. Colonial ; qui provient des colonies,
qui est relatif aux colonies. Colonisateur :
celui qui colonise. Ainsi parle Littré, et il
passe aux articles suivants. Ne perdons pas
notre temps en discussions pédantes sur
Aleni et Atorem. Notons toutefois que le
Prophète a marqué : Colonisateur, de la
croix qui indique que V enterrement est
proche et que le mot n'est plus d'usage. Le
mot que le Prophète a tué se porte assez
bien.
« Esprit colonial 9, déclare notre cOllfrèrt,
c'est-à-dire soif de conquêtes et d'aventures ;
esprit coiomsateur, c'est-à-dire qui prépare
l'évolution des races c attardées ou retardées
dans leur évolution par les inévitables sévi-
ces de la conquête ». -
Ou par d'autres causes assurément. Ce ne
sont pas les sévices de la conquête qui ont fait
qu'il y avait et qu'il y a encore des anthro-
pophages dans la forêt impétlétrable, et que
des peuples malheureux conserventf en plein
vingtième siècle, les mœurs de la brute pri-
mitive. Qu'il y ait, dans nos provinces loin-
taines, des races d'élite et dont la civilisa-
tion antique et vénérable s'est heurtée par-
fois, non pas aux sivices de la conquête,
mais à une autre civilisation qui a voulu
être la dominatrice au lieu d'être l'auxi-
liaire bienveillante, cela est possible. Seule-
ment, cette définition de l'esprit colonisa-
tettr est inexacte : elle ne convient ni ate seul
défini ni à tout le défini.
En tout cas, il y a, dans cct effort pour
séparer l'esprit colonial de l'esprit colonisa-
teur > une intention qvi s'aperçvif .- I s frit
colonial serait celui d.. la lony/cte tarifc-
nab', d, Par suite, tclvî- de J'atserwiisèmunî
politique Y t'fonontiain: de la (,/)(",,11. (.)') ,1-
tbn>c (Avnial, Ù,il Lit'ré, ct't,/ >:ui réserve
le >a >rcft: ̃!,'* ̃ oloutes et la 'nttrofele et i c-
ciproquement) ; l'esprit colonisateur, celui
de la collaboration loyale et affectueuse, de
Vinitiation aux bienfaits de la science, de
Véducation vers le progrès, vers le bonheur.
Il faudrait réserver l'un et l'autre à des pé-
riodes différentes de l'histoire : le premier
aux années de combats sanglants, le second
aux années d'orgollisatioll économique, admi-
lIis/rative, intellectuelle et mOTale.
Peut-être pour d'autres peuples, cela est il
vrai. Pour la France, c'est autre chose. L'es-
prit colonial a toujours été l'esprit colonisa-
teur. N'oublions pas que cc sont nos philo-
sophes qui ont vaillamment lutté pour l'abo-
lition de l'esclavage, à une époque où cette
institution paraissait logique, naturelle, et
même divine. Jamais nous n'avons considéré
que la conquête était le prélude de l'asservis-
se ment, et mente quand triomphait la theo-
Iii, de Vassimilation, il était facile de voir
quelle s'appuyait sur cette grande idée que
tous les hommes sont jrères, qu'ils ont les
mêmes droits, qu'ils sont égatlx c-. sembla-
bles ; dans les années mêmes où ncs Ency-
clopédistes dénonçaient avec éloquence l'es-
clavage, c'est au « bon sauvage. qu'ils
confiaient le soin de donner au genre Immaill,
partout le même, des leçons de tolérance, de
probité et de vertu.
Nous pouvons donc, semble-t-il, continuer
à employer les deux mots l'tm pour l'attire.
Colonial, colonisateur, c'est pour nous une
seule et même chose, et, quand notis écri-
vons d'un homme que c'est un bon colonial,
cela veut dire que c'est un de ceux qui tra-
vaillent à faire aimer la France bienfaitrice,
civilisatrice des peuples dont elle a la charge
et qu'elle a la mission d'émanciper.
V«rl« rnmmmëmm,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-vreat(lenl de la tommtssion
de l'Algérie, des Colonies et des
Protectorats.
-- ..8
L'aviation sanitaire
-
Le T1. Congrès International de l'Aviation
sanitaire aura lieu du 15 au 20 mai prochain
à Paris.
Il donnera le 15 janvier prochain, à 20 h.,
un banquet dans les Salons de l'Hôtel Cla-
ridge.
Le rôle de l'aviation sanitaire est particu-
lièrement important aux colonies. Nous r avons
souligné à plusieurs reprises, notamment au
Maroc et en A.O.F., où nos avions sanitaires
ont rendu les services les plus signalés.
Souhaitons que le Congrès de l'Aviation
sanitaire développe dans l'ensemble de nos
colonies une organisation qui est jusqu'à pré-
sent embryonnaire.
A L'ACADEMIE DES SCIENCES
Une carte du banc de Terre-Neuve
M. Joubin offre à l'Académie la carte du
banc de Terre-Neuve éditée par l'Office tech-
nique et scientifique des pèches et due au
commandant Beaulré. Cette carte rendra les
plus grands services an* pêcheurs qui fré*
1 quanttnt ces parages.
M. BONNECARRÈRE
l'
En promouvant à la lro classe de son grade
M. le Gouverneur Bonnecarrère, le ministre
des Colonies a tenu à récompenser un des plus
brillants fonctionnairé* ~dS Aiotre haute adminis-
tration coloniale. Depuis sept ans, au Togo,
il a représenté dans ce pays à mandat la nation
protectrice avec infiniment de zèle, d'intelli-
gence et de clairvoyance. Il en a fait un mo-
dèle d'organisation politique, économique et
social. Tout, depuis son arrivée à Lomé, est
marqué par sa volonté de faire une oeuvre utile
et solide, digne de la France et profitable aux
Togolais.
D' ailleurs, le mois prochain, nous aurons
l'occasion de revenir plus longuement sur
t'oeuvre accomplie par la France dans les pays
à mandat de la Côte africaine.
Mais, dès maintenant, réjouissons-nous de
l'avancement dont bénéficie M. Bonnecarrère.
Il est appelé à exercer, un jour que nous souhai-
tons prochain, sur un champ d. action plus vaste,
ses hautes qualités administratives.
M. JV.
-
L Histoire des colonies rfançaises
Les amis de M. Alfred Martineau, président
de la « Société de l'Histoire des Colonies
françaises » offriront le mardi 15 janvier pro-
chain un banquet à midi 1'2 à l'éminent histo-
rien de Dupleix et l'Inde française, qui a reçu
l'an dernier de l'Académie Française le Grand
Prix Gobert, la plus haute récompense dont
elle puisse disposer pour une oeuvre historique.
Les Arma le* Coloniales seront heureuses de
s'associer à cette manifestation de sympathie
légitimement méritée.
• ---
M. Pierre Bordes en France
M. Pierre Bordes, Gouverneur Général de
rAlgérie, qui est arrivé avant-hier, restera
très peu de temps à Paris.
Il doit voir le Président du Conseil et le
Ministre de l'Intérieur pendant son court
séjour.
M. Pierre Bordes aura rejoint son poste
le 15 janvier.
1
Le départ de M. Steeg
A l'issue de la visite que lui ht M. Steeg,
S. M. Sidi Mohamed fit connaître qu il
avait décerné la décoration du Mérite civil
chérifien à Mme Steeg pour sa participation
aux o ''• r.>.jty ,,; \',.rllh:lr¡I:,..,,";,t 'I l I-'v;*'•.e
r<:ii(îi«».it a C.i~b)aj':':~ t'~v. t.; teyoii un-
A la Cbainbi'! de. Oorr.imt>r. >
de C.La Chambre de luiiiiiiutie lie Casablanca
a adressé à M. Steeg le télégramme sui-
vant :
Ait moment où vous allez quitter le Ma-
roc, la Chambre de commerce et de l'indus-
trie de Casablanca vous exprime les sincères
regrets que lui cause votre décision. Elle
tient, en cette circonstance, à vous renouve-
ler l'assurance respectueuse de son entière
sympathie et à vous remercier de l'accueil
bienveillant qu'elle a toujours trouvé auprès
de vous en trois années d'une précieuse col-
laboration.
Les mutilés marocains
M. Steeg a reçu le télégramme suivant des
mutilés marocains :
Les délégués de la Fédération marocaine
des Mutilés et Anciens Combattants, réunis
spontanément à Rabat le 3 janvier, et re-
présentant les 6. 500 membres de leur grou-
pement, tiennent, au moment où M. Steeg a
cru devoir prendre une détcrlllillcltioll qui
prive le Maroc de ses éminents services, à
lui faire connaître publiquement avec quelle
profonde émotion et consternation ils ont
appris la décision de leur président d'hon-
tteur. Rendant hommage à l'appui constant
et efficace qu'ils n'ont cessé de trouver au-
près de lui, en détit de toutes les difficul-
tés rencontrées, s inclinent avec une pro-
fonde gratitude devant l'éminent homme
d'Etat, dont l'histoire dit Maroc retiendra le
nom à côté de celui du grand maréchal pour
saluer en eux les réalisateurs ardents et les
missionnaires passionnés de la France puis-
sante et pacificatrice.
Adresse à M. Lucien Saint
La Chambre de commerce a, d'autre part,
adressé à M. Saint, le nouveau Résident gé-
néral de France au Maroc, un télégramme
ainsi conçu :
La Chambre de commerce et de l'industrie
de Casablanca, apprenant la décision qui
vous nomme à la tête du Protectorat nzaro-
cain, vous prie de bien 'l'o,doi, accepter
l'hommage de ses bien vives et respectueuses
félicitations. Elle est heureuse que la con-
fiance du Gouvernement de la République
française se soit portée sur l'administrateur
éclairé dont le nom est déjà lié à l'histoire
de l'Afrique du Nord.
Notre compagnie vous assure de la colla-
boration déférente et loyale dont elle a fait
preuve à l'égard de vos prédécesseurs, per-
suadée de trouver auprès de vous la même
confiante sympathie que ceux-ci ont toujours
bien voulu lui témoigner.
-– 8..
Les boxeurs algériens
-,-
C,t; soir, lanilitt poids moyens, Est.Ô\"I" va -se, 11 ie.suivi\
le ring dû C. C. r. avec 1<>. rude nètfnï KM
Nomo, un Algérien nouvuui venu, 1'01':\-
nais Hluiron, fera ses débuts contre un
autre hoxeur noir, Hendiougdu. I.'Algérie,
qui nous a déjà fourni des pugiliste» de la
valeur d'Alfcensio, d'Alf. Ross et de Cerdnn.
sernit-f îlc une véirtable pépinière de boxeurs
et. de futurs rhampiont4 ?
LIRE EN SECONDE PAGK :
1 Un autre rezzou.
, Au Conseil général de la Réunion.
En mer.
Vaviation êolonialfi.
Phtlatdfle.
Un beau cadeau aux indigènes
Le colonel Sée, qui s'y tonnait, fait savoir,
de Saigon, à notre sympathique confrère
l'Auto, que les Annamites deviennent d'ex-
cellents joueurs de football et de tennis. Il
ajoute qu'ils pratiquent en nombre toujours
accru la boxe, la bicyclette et l'autu.
Ce développement du sport dans nus co-
lonies (car il est général, quoique moins
marqué en dehors de l'Indochine) est, à no-
tre avis, l'un des plus grands bienfaits que
la France leur ait apportés.
Le sport, 011 le sait, signifie intelligente et
joyeuse discipline, et c est déjà beaucoup,
mais il est très capable aussi de transformer
physiquement des races, s'il est bien organisé
et bien dirigé, si surtout il ne devient pas
un métier et reste un jeu.
On affirme nue la Scandinavie a vu la
taille moyenne de sa population s'élever par
l'exercice physique raisonné. Les sokols de
Tchécoslovaquie, personne n'ignore les ma-
gnifiques résultats obtenus par leurs exerci-
ces individuels et d'ensemble.
C'est pourquoi les efforts d'un colonel Sée
sont des plus louables. Ils peuvent donner
aux indigènes, après le goût du sport, le
goût d'une culture scientifique de leur corps.
Si j'étais jeune administrateur des Servi-
ces civils de l'Indochine, ou jeune médecin,
ou jeune professeur dans cette colonie, et
que j'eusse mes coudées franches, je senti-
rais, en moi, ce me semble, au contact de
l'Annamite frêle et mélancolique, l'ardeur
créatrice d'un Démiurge toutes propor-
tions gardées.
JK. 8..Je Lmrowntgmtér*.
-_.----- -- .- ----
BROUSSES
fr BROUTILLES
La mise en valeur
Me confondons pas. Il s'agit cette lois de
la mise, en valeur de la Métropole. M. Mi-
moun Amar, actuellement écroué pour ex-
cès d'obligeance, avait naguère - con-
damné par défaut à un mois de prison et
5.000 francs d'amende par le Tribunal cor-
rectionnel d'Oran et la Cour d'appel d'Al-
ger pour hausse illicite sur les loyers. 11 a
pensé, avec raison, que la France offrait un
champ encore incomplètement exploité aux
jeunes énergies. C'est un peti vexant nous
sommes colonisés par un assez grand nombre
de Mimoun Amar. Mais nous devons être
beaux joueurs et, en faveur de l'hôte jovial
de la Santé, la médaille coloniale s'impose.
4vtfion.
-
- 1
M. Pasquier est parti pc»\ir liaiiui
r..: (~(.'e'ft~w iié'iérrt! '.:¡Jrè',t'Ol' Visité
n J: la --amiin' Je. Commerça
de Saigon et i Exposition de peinture et de
sculpture de l'Ecole des Arts de Giadinh, est
parti par chemin de fer pour Hué et Hanoï. Il
était accompagné de son chef de cabinet et du
Résident supérieur Le Fol, qui va prendre de
nouveau son poste en Annam.
(Par dépêche.)
Dépêches de l'Indochine
»♦»
Départ
Le Gouverneur de la brosse s'emúaf-
quera le 12 janvier sur te a Sphynx ,: à des-
tination de Shangai.
La municipalité de Saigon
Le Gouverneur général, après avoir exa-
miné la situation cré'ic par Iii, démission
de la. moitié au moins des membres du
Conseil Municipal de Saigon, a constaté
l'impossibilité légale pour cette assemblée
de délibérer valablement et a décidé de
constituer en consêfjuence une commission
municipale pour assurer la gestion nor-
male des affaires de la ville ej préparer
dans le plus bref délai possible la recons-
titution du conseil municipal par une élec-
tion gén-Jrale.
La Commission municipale gui com-
prend huit personnalités françaises et qua-
tre indigènes, est présidée par l'ndmlnistrti-
leur Tholanee.
Le nouveau musée de Saïgon
U• Gouverneur général l'as q vie r el le
Gouverneur de la Brosse ont. inauguré
le nouveau musée de SI/Tgon, qui portera
le nom (te musée Blanchard de la Brosse,
en témoignage de. la participation prise par
le C,auveyneur à sa réalisation. Le musée,
construit dans le cadre, admirable du jar-
din botanique, qrnupe dans ses salles de
nombreuses pièces d'une grande valeur
artistique ci documentaire.
Iixliipuiili.
L INDOCHINE INCONNUE..
-– * 60
Une mission (encore une 1) vient d'être con-
tée à M. Luc Durtain, l'auteur du Quaran-
tième étafte, qui vient d'arriver en Indochine
pour y réunir les éléments cr un ouvrage il
parait que l' Indochine manque d'écrivains ca-
pables de s' en inspirer.
taperons que M. Durtain verra notre Welle
¡colonie sous un jour plus agréable et plu^
exact si l'on peut dire que certains de ses
regrettabies prédécesseurs, mâles ou femelles.
Espérons aussi qu'à Hanoï, il découciim les
i' Pages indochinoises
-- -. -. -.
Le commandant des forces
navales de l'Indochine
-
Le contre-amiral Nouget a été nommé
au commandement dos forces navales d'K\-
tiéme -Orient.
Spéculation sur le cycle
de l azole
pal- k' piotesseui LtoN Launoy
Je voudrais connaître l' histoire deb Ulob:
leur importance sur les mœurs de l'époque,
les adultérations que leur sens a subi, au
cours des âges, les mouvements et préoccu-
pations d'opinion auxquels correspondent
celles-ci. Désir gratuit, il ne sera pas exau-
cé. Cette certitude ne nous empêchera pas
d'interroger aujourd'hui, deux d'entre eux.
Si différents, ils sont pourtant sur toutes le-,
lèvres, a tout instant. Le premier : spécu-
lafcur est voué aux gémouies avec autant de
régularité que de vigueur. Le second :
microbe, impose aux plus cyniques le silence,
par le frisson d'angoisse qu'il procure.
Puissance des mots, d'où viens-tu? Dans
les exemples cités, l'egarctnent humain peut
seul expliquer leur pouvoir. En effet, si
l'homme a gai dé le mot, invariable, il a
oublié ou délormé l'objet auquel il fut ap-
pliqué. Expérience : interrogez l'homme de
la rue et le ministre des Finances, sur l'im-
portance du spéculateur dans la cité. Tou?
deux, en vocables non euphoniques, vous fe-
ront son procès. Spéculer, spéculation, spé-
culateur, trio de substantifs honnis, je 11e
prendiai pas votre défense. Et pourtant,
quel éclat fut le vôtre aux jardins d Epicure.
Mais depuis. d'un mot de dictionnaire phi-
losophique, on désigne aujourd'hui la ruée
vers l'or ! Qui dira la grande misère des
mots? Faut-il donc rappeler que spéculer
c'est prévoir, observer, guetter, approfondh,
raisonner. La spéculation, en théorie, doit
précéder l'action Elle réside où les ho.,
mes qui pensent, exercent leur activité.
Elle n'est pas seulement au service de la
banque. Le crime n'est pas de spéculer, il
est dans la confusion du spéculateur av
le détrousseur.
Dans l'introduction à -un uuviagr
Science et //ypothèic, Ilenii l'oincaré tferit
que le calcul des probabilités n'est pas seu-
lement une lé< iV-ation ou un guide pour Je.
jouent de ban ara. mais «juc la notion d"
probabilités joue un tôle < «Misidérable dan
les sciences physique*. On ne sautait micuv
dire, que la spéculation et l'inpothèse, sont
de proches parente-. Esprit sjx'f ulatif. lent
pérament spéculateur, sont à la tête île tou-
les mouvements d'avant-gaule. Rendons à 1..
spéculation les honneur.- qu'el le mérite, <)uet
que soit U: domaine où s'exer' e ::r il sagacité
Vous pensez bien que mon intention Il'tHI
pas de tn'appe.santir longuement -mi le niv'
spéculti, maigre les colères soulevée
par l'usage abusif qui en est fait. Xotie
second exemple, le mot microbr, m'in-
téresse bien autrement et je veux insister sui
lui. Vous le connaissez mal, il n'est pat si
roeebant QI: M EN •• : • ̃
pré- itr, 1 VJRV-;
ten'c.r de ',l'" '.1
i fc
IhllJS L- t .If- in ; - ,
•lip't ('('')' '-'i'!'
'11' .'t, :.ul iuv «c :.o»i application piesque
absolue, au marché de l'argent. Dans
l'exemple du mot .1 microbe n, la crainte
dont il est l'origine lient également .1 une
contraction de sa siguitn ation «orollaue de
son a» caparcment par la Méde« inc. N'ous al-
lons montrer < ombien il f':-! jlllPOlUtnt dl"
consc.tver à < c mot toute son étendue, de Ir
libérer. Pour iclu il nous faut » heicher le
microbe, ailleurs qu'A l'hôpital ou le taudis,
car, s'il est bien exact que les fléaux soçiaux.
les maladies humaines, sont déterminés par
des microorganismes, tou, lt's microbes ne
sont pas spécifiquement, des agents de mala-
dies. Loin dc ia, seule une intime partie
d'entre eux, échappée sans doute de la boite
de Pandore, poursuit l'humanité. Les autre?,
une multitude, îe (IImportf'nt en généreux
mécènes. S'il* deviennent dangeieux, c'est
nur accident.
Nous allons donc, en lio:,
sames au sujet de* microbe*, réviser, s'il y
.1 lieu, notie opinion mu eux. Pour situer le
mot miciobe sur le plan qui lui appartient,
sachons dès l'abord que cette expression dé-
signe, sans autre prétention, un être de vo-
tumc très réduit, uniquement visible à l'aide
du microscope. I.e mot ne préjuge donc ni
de la stiucture, ni des rapports de cette par-
ticule vivante, avec l'hllmmc ou les animaux
supérieurs. Ces êtres intimes, nous pouvons
les cultiver, soit en milieux liquides, tel que
du bouillon de bteuf additionne de peptone,
coit en milieux solides. Réunis en nombre
considérable dans une petite quantité de Ii.
quide ou sur une faible surface solide, 1.,
nucrobes sont alors visibles l'œil nu. Sé-
parés du milieu de «ultuie, il noiii «-st loi-
sible d'en étudier la physiologie, l.a «.ultute
des microorganismes est une opetation ba-
nale. Elle ?'opère en giniwl dans le.- labora-
toiies où se piéparent ies vaicir.s, les fer-
ments séleitionnés de la bière, du vin, de-
laits aigiii, des fromages, etc. Et voilîv que
déjà vous apercevez (ombien était étroite no-
tre coiueption du mi< roorganisine, du ini-
1 lobe. Eh ijuoi, te sont tifs inictobc1-' qui l"" -
duisent la bièie, le v i n, les l.uts IcunenN ,
les fromages, gloiie.s trançaises aux atomes
délicats?. Oui, nous leut devons tout cela
et bien autre chose. Cliâce à eux, la (<>nti-
nuité de la vie sur le globe terrestre est ien
due possible. On a pu longtemps penser,
avec raison, que la vie ne pouvait conce-
voir sans les micioorganisme*. lis sont, en
dht, les bons ouvriers du > vi le de l'azote
Nous croyons toutefois que leur disparition
ne. serait plus un cataclysme, en raison d»*s
progrès de la synthèse chimique. Néanmoins,
actuellement, ce ?ont les mw roorganisnifs
qui gometnent en' rue l'.i/ote. donc la vie
Yoi< 1 onunent les > ui |is vivants, vous 1,.
',I\ri, -ont loiaposr « ! c siibstan» es < hitn:
ques 11 1 ! I .1 es (le iailxme, graisse,, Mili-
tanl", albiinnnoidcs. (Juand vou. ".I\'fJt¡rl'
un tilet-mignr n. vous appottez a votir mg.i
ni-nie ! l' s'ibstances a lbunon1 es .1 s( ,11 aveulissement u a s. m maintien
I )e < fs albumines, ( 'eM l'ajote qui nous in
téiesse, 1 ,ir de no* aliments, seuls le- albe.
:llill!'l,l,., 'IInt ,\1111\',-. 'l'OUI dll' vivant, an
mal ou végétal, a bc*oin d'azote pour ,',
oii se maintenir Cet élément, no"
l'absiit bons, piesque en totalité, muis i. in.r
de > hall animale.
Ainsi pié'.ente, il n e t qu'un» e -itattoii .!*̃
l'azoh végétal, aliment de M" .1 hc-i.iun ,Ir
Ijoiii hetie Mais qui donne l'.i/ote .< la plantr
nourricière du bovin ? Le dépensaient dr
j l'az«>te. au végétal, c'est le microorganisme.
Sur le mystère du cycle de l'azote de nom-
hreux -avant*: ont p'ïii. depur I wv>i«i«r Au
JOURNAL QUOTIOIEN
Hèdaction & Administration :
M, la le moetuw
PARIS o.')
TiLtm. : LOUVU 19-37
- RICHBLIBU 17-M
Les Annales Coloniales
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ColoniM 120» U b a 0
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LA POLITIQUE COLONIALE ITALIENNE 1
>«•♦«►<
Dernière arrivée dans la reconstitution des na-
tionalités réalisée par le 19* siècle, l'Italie n a
vu commencer son histoire coloniale que vers la
fin du siècle dernier. Et les débuts ne furent pas
tiop encourageants. Les événements diplomati-
ques de 1878 donnèrent à la France le protecto-
rat sur la Tunisie, le seul débouché démogra-
phique de quelque importance que l'Italie uni-
fiée fût en train de conquérir par le travail des
paysans siciliens. Elle se laissa alors pousser
vers la Mer Rouge (la mer au delà de l'impe-
rial way de Suez) et vers l'Abyssinie, 1 Etat
peut-être le plus solide et le mieux organisé de
toute l'Afrique. Elle connut tout de suite le car-
nage de ses soldats et les difficultés de la colo-
nisation militaire. Ce fut la bataille d'Adoua et
la chute de Crispi. Mais ce fut aussi le renon-
cement au rêve de. l'impossible conquête mili-
taire de l'Empire féodal des ras abyssiniens. Et
on aurait bien pu le prévoir, car trente ans au-
paravant l'Angleterre en était arrivée à la même
conclusion lors de sa guerre contre le Négus
lohanes.
- Encore pour quelque temps dans les pre-
mières années de ce siècle il y eut en
Erythrée de « petites guerres coloniales » con-
tre les derviches. Cassala fut conquise par les
troupes italiennes ; mais l' Angleterre la reven-
diqua. Des traités fixèrent les frontières vers
l'Abyssinie et délimitèrent les zones d'influence
du côté du Soudan aoslo-égyptien.
Et l'Erythrée devint une colonie inutile, quel-
que peu coûteuse, mais paisible.
L insuccès sauva, pour le moment, l'Italie
des conséquences qu' un impérialisme colonial
« à la Crispi » aurait eues pour son essor éco-
nomique qui commençait.
C'était trop beau : cela ne pouvait pas durer!
La rivalité anglo-franco-allemande amenait pres-
que en même temps la première crise marocaine.
La poussée vers les « réserves coloniales » ex-
ploitables par le capitalisme européen s' inten-
sifia. L'Autriche s'empara définitivement de la
Bosnie. C'était l'occasion ou jamais de se faire
allouer des compensations ; et le nationalisme
italien sut saisir le moment pour imposer la con-
quête militaire de la Lybie (1911). -
Quinze ans auparavant, la foule italienne en-
vahissait les gares pour empêcher le départ des
troupes pour l'Abyssinie. En 1911, les socia-
listes et au premier rang Mussolini, restèrent
seuls à se battre contre l'engouement de la pe-
tite bourgeoisiè pour la conquête « romaine » de
la « terre d'amour » (les chansons populaires
confondaient Tripoli d'Afrique avec Tiipoli
l'Asie et le Sahara avec la terre des Croisades
et des légende») C'est en vain qu'il. dénoaotV
reat les tromperies d'un nationaliswe exacerbé,
'es tueries et les sauvageries de la conquête par.
faitement inutile, car la Lybie ne pouvait être et
ne sera jamais, pour l'Italie, ni un débouché
pour le surplus de sa population, ni un débou-
ché vraiment considérable pour ses marchan-
dises.
En tout cas, un protectorat, très facile à éta-
blir, aurait donné toutes les garanties désirables
au commerce italien et aurait largement suffi
pour empêcher ce qu' on appelait (d'embouteil-
lage » et I* « encerclement » de l'Italie dans la
Méditerranée. Mais le nationalisme venant de
naître, le capitalisme traversait un moment d'ai-
sance suffisante pour se payer enfin le
luxe d'un peu de gloire « comme tout le mon-
de », et, au nom « du prestige national » et
des « traditions romaines », l'Italie tira l'épée
contre la Turquie. Et peut-être y a-t-il quelque
chose de vrai dans le reproche que l'Italie a
tiré, à Tripoli, le premier coup de canon de la
guerre qui allait faire bondir les Balkans et
ébranler en 1914 l'Europe et le monde entier.
Pour son compte l'Italie y a gagné la colo-
nie la plus turbulente et la plus coûteuse, où
elle n'écoule qu'une quantité *infinitésimale de
sa production et où \1e n'a casé que quelques
commerçants et beaucoup d'officiers.
Pendant les dix dernières années, on se con-
tenta d' une domination qui ne s exerçait véri-
tablement que dans les deux ou trois villes de
la côte. Le fascisme, naturellement, entreprit
la conquête de l'intérieur et, depuis tantôt six
ans, la lutte n' a plus eu de trêve. Et il est
facile de s'imaginer ce que peut être une guerre
coloniale conduite par des fascistes. Officielle-
ment, il y a quelques mois à peine, M. Feder-
zoni s' exprimait ainsi à la Chambre des députés:
« En conclusion, rltalip- fasciste a su tout aussi
bien écraser sans pitié les révoltés qu'imposer
l' obéissance et la discipline à ceux qui se sont
soumis. »
« Ecraser sans pitié », c'est toujours clair.
Mais dans la bouche d'un Federzoni, c'est
effrayant de clarté !
Une seule colonie italienne n a presque pas
d'histoire : la Somalie. Pour mieux dire, son
histoire ressemble étrangement à celle de toutes
les colonies de l'Afrique Equatoriale.
Il serait abusif de classer Rhodes et le Do-
décanèse parmi les « colonies » italiennes. Il
ne s'agit là que d'une occupation d'une impor-
tance territoriale minime, sans aucune valeur
économique, ou presque, et qui s' inspira uni-
quement du désir de faire participer l'Italie à
la division de l'héritage turc en Asie-Mineure.
Tout ceci nous amène à nous demander s'il
y a une ligne de conduite dans le programme
colonial de l'Italie. Disons qu'il apparaît y en
avoir une pour le développement colonial dans
la Méditerranée et une autre pour le dévelop-
pement des colonies italiennes au delà de Suez.
Sur la côte Nord de l'Afrique, 1 Italie ne
peut sérieusement envisager que des buts de
stratégie militaire, car il serait impossible de
dresser un plan de conquête commerciale de
l'immense désert qui est situé à quelques dizai-
nes de kilomètres de la côte. Il serait tout aussi
ridicule de faire croire qu'on réussira à installer
le long de la côte, sur les bords du désert (là
où la population n'est pas si raréfiée qu'on le
croit, là où elle suffit largement aux poIsibilitél
ports ne redeviendront plus jamais les entrepôts
qu'ils étaient il y a cinquante ans, du com-
merce étiolé que les caravanes entretenaient au
delà du désert entre la Méditerranée et le
centre septentrional du continent noir.
La Lybie ne pourra donc servir à l'Italie que
pour la guerre, si toutefois elle peut conserver
la disponibilité au moins de la côte, ce qui est
presque impossible, comme l'a montré la guerre
de 1915-1918.
L Erythrée et la Somalie, au contraire, of-
frent aux capitaux qui pourraient les mettre en
valeur des possibilités un peu moins aléatoires.
La Somalie surtout, par son étendue, son cli-
mat, ses produits, son grand fleuve- Et tout le
monde sait que ces deux colonies peuvent être
considérées comme les portes de l'Abyssinie-
Mais l'Italie aura-t-elle, pendant les prochaines
générations, les disponibilités de capitaux né-
cessaires ? En tout cas, la France à Djibouti et
l'Angleterre avec le Harrar, se sont assuré deux
portes commerciales sur l'Abyssinie, bien autre-
ment rapprochées du marché interne et voisines
de régions bien autrement riches. Et la France
et l' Angleterre disposent d'un peu plus de ca-
pitaux que t ttatie ! - - - -
Une conclusion évidente découle de ce rac-
courci de l'histoire coloniale italienne : l'Italie
n' a aucun intérêt à une politique internationale
qui viserait à assurer aux puissances qui jouis-
sent déjà de protectorats ou de mandats colo-
niaux le maintien des privilèges qui se rattachent
à ces différents titres de domination coloniale.
La politique de « la porte ouverte » est la seule
capable de servir les intérêts de l'Italie. Dès
lors, l'Italie devrait être la première à patron-
ner une politique d' affranchissement des colo-
nies.
Inutile de dire que la politique coloniale fas-
ciste ne s'inspire nullement de telles considé-
rations ! Dans les discours officiels et dans la
presse du régime, on proteste contre l'égotsme
colonial des autres. Mais si un jour la question
des mandats coloniaux est soulevée, ce ne sont
certainement pas les dirigeants actuels de Rome
qui demanderont qu'elle soit réglée suivant les
principes d'égalité du traitement international
des peuples opprimés.
de L Italie actuelle menacera tout simplement un
peu tout le monde si, dans la révision des man-
dats. on ne lui fait pas sa part d'exploitation
privilégiée à maintenir cela va sans dire -
par 1" « écrasement sans pitié » des futurs ré-
voltés.
Georges JVoueffe,
Dèvutô rjlJ Saône-;:?-Loire,
Vice-président de la Co-nminsion
do.% Colonies,
Membre de la Communion les Mines.
Le piaïaïf lîllitt al reniré
M. Tellier. Gouverneur de la Guadeloupe,
est rentré hier soir à Paris à onze heures par
le rapide du Havre. Il était débarqué à la
fin de l' après-midi du paquebot Pérou, cour-
rier des Antilles, à bord duquel il avait pris
passage.
Nous avons pu, ce matin, joindre le dis-
tingué Gouverneur qui, depuis plus de vingt
mois, préside aux destinées de la Guadeloupe
et a, dans les heures particulièrement graves
(qui ont suivi le récent cyclone, su prendre
toutes les mesures administratives propres à ve-
nir en aide aux populations indigènes et affirmer
en toutes circonstances sa haute autorité.
Au moment du départ du Gouverneur, l'ac-
tivité économique avait repris dans toute l'île.
Les cultures vivrières se développent grâce aux
semences achetées par l'administration à la
Martinique, et dès la fin de février, la Gua-
deloupe pourra vivre sur ses récoltes.
La mission d'inspection et r administration
locale ont surveillé avec le plus grand zèle la
distribution aux sinistrés, dont les misères ont
pu être secourues à temps.
L'état sanitaire de l'île * est très satisfaisant,
et aucun décès suspect ne s'est produit.
La situation politique est, nous pouvons le
dire, meilleure qu'elle n' a jamais été, et mal-
gré le désastre d'il y a six mois, M. le Gou-
verneur Tellier a su faire l'union de tous les
partis politiques en faveur du relèvement éco-
nomique à poursuivre.
La meilleure preuve en est dans la motion
adoptée à l'unanimité de 25 votants, le 15 dé-
cembre, par le Conseil général de la Guade-
loupe. En voici le texte :
» Le Conseil général de la Guadeloupe se
fait un devoir, à la clôture de ses travaux
et à la veille du jour où M. le Gouverneur
Tellier rentre en France pour raisons im-
périeuses de santé, de lui exprimer toute sa
confiance et ses vifs remerciements pour
l' œ/t"l'rtJ remarquable financière, politique et
I sociale - qu'il a --- entreprise pour le bien - du
pays.
Il lui souhaite de se remettre rapidement
des fatigues -provoquées par un travail in-
tensif et soutenu de vingt mois Pour conti.
nucr à son retour les grands travaux desti-
nes à la résurrection de la Guadeloupe.
Le Conseil général tient également à re-
mercier M. le Secrétaire général Lefebvre
qui a représenté l'administration au sein de
cette assemblée et qu'il a renseigné pleine-
ment sur toutes les questions qui y ont été
traitées. »
Le texte de ce document est le plus bel
éloge qui puisse être fait de l' œuvre réalisée
à la Guadeloupe par M. le Gouverneur T al-
lier dont nous souhaitons le prompt rétablis-
sement, et dont l'éloge n'est plus à faire.
JEr.nC7» r.
Le Marèthal Lytioley à Aevet-s
La Nation Belge annonce que le maréchal
Lyautey viendra prochainement à Anvers pour
'visiter l'Univenit6 coloniale, qu'il désire étu.
dier en détail, avant de faire modifier et trans-
férer l'Ecole Coloniale de Paris à Vincennes,
La propagande coloniale
4ft\r Y a-t-il lieu de distinguer, d'une
jB|r façon définitive, entre « V es frit
colonial » et t l'esprit colonisa-
teur Il ? C'est cc que demande nettement un
article de notre confrère La Tribuao Indo-
chinoise. Voyons un peu.
le sais bien que le commencement et peut-
être la fin de la sagesse pour qui a l'honneur
de tenir une plume est de rester fortement
persuadé qu'il n'y a pas plus de synonymes
qu'il n'y a, suivant Banville, d'inversions
poétiques. N'est-ce pas, en effet, le principe
de la probité dans le style, et le moyen le
plus sûr de se garder de ce monstre de
Véquivoque à qui Boileau vieillissant repro-
chait de n'avoir pas de sexe, et qu'il inter-
pellait avec violence, c fourbe insigne, mâle
aussi dangereux que femelle maligne J, l'ex-
citant même à la riposte : c Tu ne me ré-
ponds rien ? P.
l'ai repris Littré, la loi et le Prophète. La
loi est restée muette, et le Prophète silen-
cieux. Colonial ; qui provient des colonies,
qui est relatif aux colonies. Colonisateur :
celui qui colonise. Ainsi parle Littré, et il
passe aux articles suivants. Ne perdons pas
notre temps en discussions pédantes sur
Aleni et Atorem. Notons toutefois que le
Prophète a marqué : Colonisateur, de la
croix qui indique que V enterrement est
proche et que le mot n'est plus d'usage. Le
mot que le Prophète a tué se porte assez
bien.
« Esprit colonial 9, déclare notre cOllfrèrt,
c'est-à-dire soif de conquêtes et d'aventures ;
esprit coiomsateur, c'est-à-dire qui prépare
l'évolution des races c attardées ou retardées
dans leur évolution par les inévitables sévi-
ces de la conquête ». -
Ou par d'autres causes assurément. Ce ne
sont pas les sévices de la conquête qui ont fait
qu'il y avait et qu'il y a encore des anthro-
pophages dans la forêt impétlétrable, et que
des peuples malheureux conserventf en plein
vingtième siècle, les mœurs de la brute pri-
mitive. Qu'il y ait, dans nos provinces loin-
taines, des races d'élite et dont la civilisa-
tion antique et vénérable s'est heurtée par-
fois, non pas aux sivices de la conquête,
mais à une autre civilisation qui a voulu
être la dominatrice au lieu d'être l'auxi-
liaire bienveillante, cela est possible. Seule-
ment, cette définition de l'esprit colonisa-
tettr est inexacte : elle ne convient ni ate seul
défini ni à tout le défini.
En tout cas, il y a, dans cct effort pour
séparer l'esprit colonial de l'esprit colonisa-
teur > une intention qvi s'aperçvif .- I s frit
colonial serait celui d.. la lony/cte tarifc-
nab', d, Par suite, tclvî- de J'atserwiisèmunî
politique Y t'fonontiain: de la (,/)(",,11. (.)') ,1-
tbn>c (Avnial, Ù,il Lit'ré, ct't,/ >:ui réserve
le >a >rcft: ̃!,'* ̃ oloutes et la 'nttrofele et i c-
ciproquement) ; l'esprit colonisateur, celui
de la collaboration loyale et affectueuse, de
Vinitiation aux bienfaits de la science, de
Véducation vers le progrès, vers le bonheur.
Il faudrait réserver l'un et l'autre à des pé-
riodes différentes de l'histoire : le premier
aux années de combats sanglants, le second
aux années d'orgollisatioll économique, admi-
lIis/rative, intellectuelle et mOTale.
Peut-être pour d'autres peuples, cela est il
vrai. Pour la France, c'est autre chose. L'es-
prit colonial a toujours été l'esprit colonisa-
teur. N'oublions pas que cc sont nos philo-
sophes qui ont vaillamment lutté pour l'abo-
lition de l'esclavage, à une époque où cette
institution paraissait logique, naturelle, et
même divine. Jamais nous n'avons considéré
que la conquête était le prélude de l'asservis-
se ment, et mente quand triomphait la theo-
Iii, de Vassimilation, il était facile de voir
quelle s'appuyait sur cette grande idée que
tous les hommes sont jrères, qu'ils ont les
mêmes droits, qu'ils sont égatlx c-. sembla-
bles ; dans les années mêmes où ncs Ency-
clopédistes dénonçaient avec éloquence l'es-
clavage, c'est au « bon sauvage. qu'ils
confiaient le soin de donner au genre Immaill,
partout le même, des leçons de tolérance, de
probité et de vertu.
Nous pouvons donc, semble-t-il, continuer
à employer les deux mots l'tm pour l'attire.
Colonial, colonisateur, c'est pour nous une
seule et même chose, et, quand notis écri-
vons d'un homme que c'est un bon colonial,
cela veut dire que c'est un de ceux qui tra-
vaillent à faire aimer la France bienfaitrice,
civilisatrice des peuples dont elle a la charge
et qu'elle a la mission d'émanciper.
V«rl« rnmmmëmm,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-vreat(lenl de la tommtssion
de l'Algérie, des Colonies et des
Protectorats.
-- ..8
L'aviation sanitaire
-
Le T1. Congrès International de l'Aviation
sanitaire aura lieu du 15 au 20 mai prochain
à Paris.
Il donnera le 15 janvier prochain, à 20 h.,
un banquet dans les Salons de l'Hôtel Cla-
ridge.
Le rôle de l'aviation sanitaire est particu-
lièrement important aux colonies. Nous r avons
souligné à plusieurs reprises, notamment au
Maroc et en A.O.F., où nos avions sanitaires
ont rendu les services les plus signalés.
Souhaitons que le Congrès de l'Aviation
sanitaire développe dans l'ensemble de nos
colonies une organisation qui est jusqu'à pré-
sent embryonnaire.
A L'ACADEMIE DES SCIENCES
Une carte du banc de Terre-Neuve
M. Joubin offre à l'Académie la carte du
banc de Terre-Neuve éditée par l'Office tech-
nique et scientifique des pèches et due au
commandant Beaulré. Cette carte rendra les
plus grands services an* pêcheurs qui fré*
1 quanttnt ces parages.
M. BONNECARRÈRE
l'
En promouvant à la lro classe de son grade
M. le Gouverneur Bonnecarrère, le ministre
des Colonies a tenu à récompenser un des plus
brillants fonctionnairé* ~dS Aiotre haute adminis-
tration coloniale. Depuis sept ans, au Togo,
il a représenté dans ce pays à mandat la nation
protectrice avec infiniment de zèle, d'intelli-
gence et de clairvoyance. Il en a fait un mo-
dèle d'organisation politique, économique et
social. Tout, depuis son arrivée à Lomé, est
marqué par sa volonté de faire une oeuvre utile
et solide, digne de la France et profitable aux
Togolais.
D' ailleurs, le mois prochain, nous aurons
l'occasion de revenir plus longuement sur
t'oeuvre accomplie par la France dans les pays
à mandat de la Côte africaine.
Mais, dès maintenant, réjouissons-nous de
l'avancement dont bénéficie M. Bonnecarrère.
Il est appelé à exercer, un jour que nous souhai-
tons prochain, sur un champ d. action plus vaste,
ses hautes qualités administratives.
M. JV.
-
L Histoire des colonies rfançaises
Les amis de M. Alfred Martineau, président
de la « Société de l'Histoire des Colonies
françaises » offriront le mardi 15 janvier pro-
chain un banquet à midi 1'2 à l'éminent histo-
rien de Dupleix et l'Inde française, qui a reçu
l'an dernier de l'Académie Française le Grand
Prix Gobert, la plus haute récompense dont
elle puisse disposer pour une oeuvre historique.
Les Arma le* Coloniales seront heureuses de
s'associer à cette manifestation de sympathie
légitimement méritée.
• ---
M. Pierre Bordes en France
M. Pierre Bordes, Gouverneur Général de
rAlgérie, qui est arrivé avant-hier, restera
très peu de temps à Paris.
Il doit voir le Président du Conseil et le
Ministre de l'Intérieur pendant son court
séjour.
M. Pierre Bordes aura rejoint son poste
le 15 janvier.
1
Le départ de M. Steeg
A l'issue de la visite que lui ht M. Steeg,
S. M. Sidi Mohamed fit connaître qu il
avait décerné la décoration du Mérite civil
chérifien à Mme Steeg pour sa participation
aux o ''• r.>.
r<:ii(îi«».it a C.i~b)aj':':~ t'~v. t.; teyoii un-
A la Cbainbi'! de. Oorr.imt>r. >
de C.
a adressé à M. Steeg le télégramme sui-
vant :
Ait moment où vous allez quitter le Ma-
roc, la Chambre de commerce et de l'indus-
trie de Casablanca vous exprime les sincères
regrets que lui cause votre décision. Elle
tient, en cette circonstance, à vous renouve-
ler l'assurance respectueuse de son entière
sympathie et à vous remercier de l'accueil
bienveillant qu'elle a toujours trouvé auprès
de vous en trois années d'une précieuse col-
laboration.
Les mutilés marocains
M. Steeg a reçu le télégramme suivant des
mutilés marocains :
Les délégués de la Fédération marocaine
des Mutilés et Anciens Combattants, réunis
spontanément à Rabat le 3 janvier, et re-
présentant les 6. 500 membres de leur grou-
pement, tiennent, au moment où M. Steeg a
cru devoir prendre une détcrlllillcltioll qui
prive le Maroc de ses éminents services, à
lui faire connaître publiquement avec quelle
profonde émotion et consternation ils ont
appris la décision de leur président d'hon-
tteur. Rendant hommage à l'appui constant
et efficace qu'ils n'ont cessé de trouver au-
près de lui, en détit de toutes les difficul-
tés rencontrées, s inclinent avec une pro-
fonde gratitude devant l'éminent homme
d'Etat, dont l'histoire dit Maroc retiendra le
nom à côté de celui du grand maréchal pour
saluer en eux les réalisateurs ardents et les
missionnaires passionnés de la France puis-
sante et pacificatrice.
Adresse à M. Lucien Saint
La Chambre de commerce a, d'autre part,
adressé à M. Saint, le nouveau Résident gé-
néral de France au Maroc, un télégramme
ainsi conçu :
La Chambre de commerce et de l'industrie
de Casablanca, apprenant la décision qui
vous nomme à la tête du Protectorat nzaro-
cain, vous prie de bien 'l'o,doi, accepter
l'hommage de ses bien vives et respectueuses
félicitations. Elle est heureuse que la con-
fiance du Gouvernement de la République
française se soit portée sur l'administrateur
éclairé dont le nom est déjà lié à l'histoire
de l'Afrique du Nord.
Notre compagnie vous assure de la colla-
boration déférente et loyale dont elle a fait
preuve à l'égard de vos prédécesseurs, per-
suadée de trouver auprès de vous la même
confiante sympathie que ceux-ci ont toujours
bien voulu lui témoigner.
-– 8..
Les boxeurs algériens
-,-
C,t; soir, lanilitt
le ring dû C. C. r. avec 1<>. rude nètfnï KM
Nomo, un Algérien nouvuui venu, 1'01':\-
nais Hluiron, fera ses débuts contre un
autre hoxeur noir, Hendiougdu. I.'Algérie,
qui nous a déjà fourni des pugiliste» de la
valeur d'Alfcensio, d'Alf. Ross et de Cerdnn.
sernit-f îlc une véirtable pépinière de boxeurs
et. de futurs rhampiont4 ?
LIRE EN SECONDE PAGK :
1 Un autre rezzou.
, Au Conseil général de la Réunion.
En mer.
Vaviation êolonialfi.
Phtlatdfle.
Un beau cadeau aux indigènes
Le colonel Sée, qui s'y tonnait, fait savoir,
de Saigon, à notre sympathique confrère
l'Auto, que les Annamites deviennent d'ex-
cellents joueurs de football et de tennis. Il
ajoute qu'ils pratiquent en nombre toujours
accru la boxe, la bicyclette et l'autu.
Ce développement du sport dans nus co-
lonies (car il est général, quoique moins
marqué en dehors de l'Indochine) est, à no-
tre avis, l'un des plus grands bienfaits que
la France leur ait apportés.
Le sport, 011 le sait, signifie intelligente et
joyeuse discipline, et c est déjà beaucoup,
mais il est très capable aussi de transformer
physiquement des races, s'il est bien organisé
et bien dirigé, si surtout il ne devient pas
un métier et reste un jeu.
On affirme nue la Scandinavie a vu la
taille moyenne de sa population s'élever par
l'exercice physique raisonné. Les sokols de
Tchécoslovaquie, personne n'ignore les ma-
gnifiques résultats obtenus par leurs exerci-
ces individuels et d'ensemble.
C'est pourquoi les efforts d'un colonel Sée
sont des plus louables. Ils peuvent donner
aux indigènes, après le goût du sport, le
goût d'une culture scientifique de leur corps.
Si j'étais jeune administrateur des Servi-
ces civils de l'Indochine, ou jeune médecin,
ou jeune professeur dans cette colonie, et
que j'eusse mes coudées franches, je senti-
rais, en moi, ce me semble, au contact de
l'Annamite frêle et mélancolique, l'ardeur
créatrice d'un Démiurge toutes propor-
tions gardées.
JK. 8..Je Lmrowntgmtér*.
-_.----- -- .- ----
BROUSSES
fr BROUTILLES
La mise en valeur
Me confondons pas. Il s'agit cette lois de
la mise, en valeur de la Métropole. M. Mi-
moun Amar, actuellement écroué pour ex-
cès d'obligeance, avait naguère - con-
damné par défaut à un mois de prison et
5.000 francs d'amende par le Tribunal cor-
rectionnel d'Oran et la Cour d'appel d'Al-
ger pour hausse illicite sur les loyers. 11 a
pensé, avec raison, que la France offrait un
champ encore incomplètement exploité aux
jeunes énergies. C'est un peti vexant nous
sommes colonisés par un assez grand nombre
de Mimoun Amar. Mais nous devons être
beaux joueurs et, en faveur de l'hôte jovial
de la Santé, la médaille coloniale s'impose.
4vtfion.
-
- 1
M. Pasquier est parti pc»\ir liaiiui
r..: (~(.'e'ft~w iié'iérrt! '.:¡Jrè',t'Ol' Visité
de Saigon et i Exposition de peinture et de
sculpture de l'Ecole des Arts de Giadinh, est
parti par chemin de fer pour Hué et Hanoï. Il
était accompagné de son chef de cabinet et du
Résident supérieur Le Fol, qui va prendre de
nouveau son poste en Annam.
(Par dépêche.)
Dépêches de l'Indochine
»♦»
Départ
Le Gouverneur de la brosse s'emúaf-
quera le 12 janvier sur te a Sphynx ,: à des-
tination de Shangai.
La municipalité de Saigon
Le Gouverneur général, après avoir exa-
miné la situation cré'ic par Iii, démission
de la. moitié au moins des membres du
Conseil Municipal de Saigon, a constaté
l'impossibilité légale pour cette assemblée
de délibérer valablement et a décidé de
constituer en consêfjuence une commission
municipale pour assurer la gestion nor-
male des affaires de la ville ej préparer
dans le plus bref délai possible la recons-
titution du conseil municipal par une élec-
tion gén-Jrale.
La Commission municipale gui com-
prend huit personnalités françaises et qua-
tre indigènes, est présidée par l'ndmlnistrti-
leur Tholanee.
Le nouveau musée de Saïgon
U• Gouverneur général l'as q vie r el le
Gouverneur de la Brosse ont. inauguré
le nouveau musée de SI/Tgon, qui portera
le nom (te musée Blanchard de la Brosse,
en témoignage de. la participation prise par
le C,auveyneur à sa réalisation. Le musée,
construit dans le cadre, admirable du jar-
din botanique, qrnupe dans ses salles de
nombreuses pièces d'une grande valeur
artistique ci documentaire.
Iixliipuiili.
L INDOCHINE INCONNUE..
-– * 60
Une mission (encore une 1) vient d'être con-
tée à M. Luc Durtain, l'auteur du Quaran-
tième étafte, qui vient d'arriver en Indochine
pour y réunir les éléments cr un ouvrage il
parait que l' Indochine manque d'écrivains ca-
pables de s' en inspirer.
taperons que M. Durtain verra notre Welle
¡colonie sous un jour plus agréable et plu^
exact si l'on peut dire que certains de ses
regrettabies prédécesseurs, mâles ou femelles.
Espérons aussi qu'à Hanoï, il découciim les
i' Pages indochinoises
-- -. -. -.
Le commandant des forces
navales de l'Indochine
-
Le contre-amiral Nouget a été nommé
au commandement dos forces navales d'K\-
tiéme -Orient.
Spéculation sur le cycle
de l azole
pal- k' piotesseui LtoN Launoy
Je voudrais connaître l' histoire deb Ulob:
leur importance sur les mœurs de l'époque,
les adultérations que leur sens a subi, au
cours des âges, les mouvements et préoccu-
pations d'opinion auxquels correspondent
celles-ci. Désir gratuit, il ne sera pas exau-
cé. Cette certitude ne nous empêchera pas
d'interroger aujourd'hui, deux d'entre eux.
Si différents, ils sont pourtant sur toutes le-,
lèvres, a tout instant. Le premier : spécu-
lafcur est voué aux gémouies avec autant de
régularité que de vigueur. Le second :
microbe, impose aux plus cyniques le silence,
par le frisson d'angoisse qu'il procure.
Puissance des mots, d'où viens-tu? Dans
les exemples cités, l'egarctnent humain peut
seul expliquer leur pouvoir. En effet, si
l'homme a gai dé le mot, invariable, il a
oublié ou délormé l'objet auquel il fut ap-
pliqué. Expérience : interrogez l'homme de
la rue et le ministre des Finances, sur l'im-
portance du spéculateur dans la cité. Tou?
deux, en vocables non euphoniques, vous fe-
ront son procès. Spéculer, spéculation, spé-
culateur, trio de substantifs honnis, je 11e
prendiai pas votre défense. Et pourtant,
quel éclat fut le vôtre aux jardins d Epicure.
Mais depuis. d'un mot de dictionnaire phi-
losophique, on désigne aujourd'hui la ruée
vers l'or ! Qui dira la grande misère des
mots? Faut-il donc rappeler que spéculer
c'est prévoir, observer, guetter, approfondh,
raisonner. La spéculation, en théorie, doit
précéder l'action Elle réside où les ho.,
mes qui pensent, exercent leur activité.
Elle n'est pas seulement au service de la
banque. Le crime n'est pas de spéculer, il
est dans la confusion du spéculateur av
le détrousseur.
Dans l'introduction à -un uuviagr
Science et //ypothèic, Ilenii l'oincaré tferit
que le calcul des probabilités n'est pas seu-
lement une lé< iV-ation ou un guide pour Je.
jouent de ban ara. mais «juc la notion d"
probabilités joue un tôle < «Misidérable dan
les sciences physique*. On ne sautait micuv
dire, que la spéculation et l'inpothèse, sont
de proches parente-. Esprit sjx'f ulatif. lent
pérament spéculateur, sont à la tête île tou-
les mouvements d'avant-gaule. Rendons à 1..
spéculation les honneur.- qu'el le mérite, <)uet
que soit U: domaine où s'exer' e ::r il sagacité
Vous pensez bien que mon intention Il'tHI
pas de tn'appe.santir longuement -mi le niv'
spéculti, maigre les colères soulevée
par l'usage abusif qui en est fait. Xotie
second exemple, le mot microbr, m'in-
téresse bien autrement et je veux insister sui
lui. Vous le connaissez mal, il n'est pat si
roeebant QI: M EN •• : • ̃
pré- itr, 1 VJRV-;
ten'c.r de ',l'" '.1
i fc
IhllJS L- t .If- in ; - ,
•lip't ('('')' '-'i'!'
'11' .'t, :.ul iuv «c :.o»i application piesque
absolue, au marché de l'argent. Dans
l'exemple du mot .1 microbe n, la crainte
dont il est l'origine lient également .1 une
contraction de sa siguitn ation «orollaue de
son a» caparcment par la Méde« inc. N'ous al-
lons montrer < ombien il f':-! jlllPOlUtnt dl"
consc.tver à < c mot toute son étendue, de Ir
libérer. Pour iclu il nous faut » heicher le
microbe, ailleurs qu'A l'hôpital ou le taudis,
car, s'il est bien exact que les fléaux soçiaux.
les maladies humaines, sont déterminés par
des microorganismes, tou, lt's microbes ne
sont pas spécifiquement, des agents de mala-
dies. Loin dc ia, seule une intime partie
d'entre eux, échappée sans doute de la boite
de Pandore, poursuit l'humanité. Les autre?,
une multitude, îe (IImportf'nt en généreux
mécènes. S'il* deviennent dangeieux, c'est
nur accident.
Nous allons donc, en lio:,
sames au sujet de* microbe*, réviser, s'il y
.1 lieu, notie opinion mu eux. Pour situer le
mot miciobe sur le plan qui lui appartient,
sachons dès l'abord que cette expression dé-
signe, sans autre prétention, un être de vo-
tumc très réduit, uniquement visible à l'aide
du microscope. I.e mot ne préjuge donc ni
de la stiucture, ni des rapports de cette par-
ticule vivante, avec l'hllmmc ou les animaux
supérieurs. Ces êtres intimes, nous pouvons
les cultiver, soit en milieux liquides, tel que
du bouillon de bteuf additionne de peptone,
coit en milieux solides. Réunis en nombre
considérable dans une petite quantité de Ii.
quide ou sur une faible surface solide, 1.,
nucrobes sont alors visibles l'œil nu. Sé-
parés du milieu de «ultuie, il noiii «-st loi-
sible d'en étudier la physiologie, l.a «.ultute
des microorganismes est une opetation ba-
nale. Elle ?'opère en giniwl dans le.- labora-
toiies où se piéparent ies vaicir.s, les fer-
ments séleitionnés de la bière, du vin, de-
laits aigiii, des fromages, etc. Et voilîv que
déjà vous apercevez (ombien était étroite no-
tre coiueption du mi< roorganisine, du ini-
1 lobe. Eh ijuoi, te sont tifs inictobc1-' qui l"" -
duisent la bièie, le v i n, les l.uts IcunenN ,
les fromages, gloiie.s trançaises aux atomes
délicats?. Oui, nous leut devons tout cela
et bien autre chose. Cliâce à eux, la (<>nti-
nuité de la vie sur le globe terrestre est ien
due possible. On a pu longtemps penser,
avec raison, que la vie ne pouvait conce-
voir sans les micioorganisme*. lis sont, en
dht, les bons ouvriers du > vi le de l'azote
Nous croyons toutefois que leur disparition
ne. serait plus un cataclysme, en raison d»*s
progrès de la synthèse chimique. Néanmoins,
actuellement, ce ?ont les mw roorganisnifs
qui gometnent en' rue l'.i/ote. donc la vie
Yoi< 1 onunent les > ui |is vivants, vous 1,.
',I\ri, -ont loiaposr « ! c siibstan» es < hitn:
ques 11 1 ! I .1 es (le iailxme, graisse,, Mili-
tanl", albiinnnoidcs. (Juand vou. ".I\'fJt¡rl'
un tilet-mignr n. vous appottez a votir mg.i
ni-nie ! l' s'ibstances a lbunon1 es .1 s( ,11 aveulissement u a s. m maintien
I )e < fs albumines, ( 'eM l'ajote qui nous in
téiesse, 1 ,ir de no* aliments, seuls le- albe.
:llill!'l,l,., 'IInt ,\1111\',-. 'l'OUI dll' vivant, an
mal ou végétal, a bc*oin d'azote pour ,',
oii se maintenir Cet élément, no"
l'absiit bons, piesque en totalité, muis i. in.r
de > hall animale.
Ainsi pié'.ente, il n e t qu'un» e -itattoii .!*̃
l'azoh végétal, aliment de M" .1 hc-i.iun ,Ir
Ijoiii hetie Mais qui donne l'.i/ote .< la plantr
nourricière du bovin ? Le dépensaient dr
j l'az«>te. au végétal, c'est le microorganisme.
Sur le mystère du cycle de l'azote de nom-
hreux -avant*: ont p'ïii. depur I wv>i«i«r Au
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