Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-12-29
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 décembre 1928 29 décembre 1928
Description : 1928/12/29 (A29,N195). 1928/12/29 (A29,N195).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451359h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
YINGT-NEUVIEME ANNEE. No 195.
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Frlnce et
Colonies 120 » 65 » 31 t
Etranger.. 1801 100 » M 9
On s'abonne sans frais daflf
tous les bureaux de poste.
A propos du discours de M. Antonetti
Mt -
C'est une tâche malaisée que de réunir tous
les ans à Brazzaville le Conseil de Couver-
jument de l'Afrique Equatoriale française au
grand complet- MM. les délégués, et en par-
ticulier MM. les Lieutenants-gouverneurs, ont
souvient mieux à faire qu'à voyager de longues
semaines et même de longs mois pour venir
entendre sur les rives du Pool l'éloquence
lJOUVernememale. Aussi ne sommes-nous nul-
lement surpris d'apprendre que ni le Lieute-
nant-gouverneur du Gabon, ni celui de l'Ou-
., ni celui du Tchad n'étaient présents
à la dernière session du Cocseil tenue en no-
vembre dernier. Noua les en CUMlOlU tant
que les moyens de communication en A. E.F
resteront aussi insuffisants. D'ailleurs, M. Anto-
netti se prépare à effectuer un grand voyage à
travers la colonie, ce qui lui permettra de
causer successivement avec tous ses collabo-
rateun.
Si M. le Gouverneur général s'est vu dans
l'obligation de discourir devant un auditoire
assez réduit, il n'en a pas moins dit d'excel-
lentes choses et il a su brosser un tableau très
fidèle de la situation actuelle de notre grande
colonie équatoriale.
Par certains côtés, cette situation est satis-
faisante. Nous relevons avec plaisir que le
mouvement commercial est nettement ascen-
aionnel. Il atteindra vraisemblablement 400
millions de francs pour 1926, alors qu'il était
de 309 millions en 1927, de 275 millions en
1926, de 155 millions en 1925 et de 91 mil-
lions seulement en 1924. M. t Antonetti fait
justement remarquer que ce n'est pas seule-
ment la valeur en francs des marchandises
échangées qui croit, mais que c' est aussi le
tonnane de ces marchandises qui subit une
augmentation intéressante. Ce tonnage était de
285.000 tonnes en 1925; or, pour le seul pre-
mier semestre de 1928, il atteint un chiffre
presque égal, soit 260.000 tonnes. Ev idem-
ment cette rapide progression est en très gran-
de partie due à l'exploitation intensive de
l'okoumé au Gabon; mais de toute façon nous
devons nous en féliciter.
Bonne situation financière. nous dit le Gou-
nerveur général : 9 millions de recettes en
1924, 15 millions en 1925, 24 millions en
!1926, 28 millions en 1927, 30 millions en
1928. Réjouissons-nous avec M. Antonetti,
mais regrettons que la progression des recet-
tes ne soit pas aussi rapide que celle du mou-
vement crcial, étant donné surtout que
la plus grande partie des recettes est constituée
par des recettes douanières.
Le discours gouvernemental insiste avec
taison sur l'effort qui a été fait en matière
de travaux priâtes. 13.570.000 francs ont été
affectés à ces travaux au cours de l'exercice
1»27. Les routes et les ponts ont absorbé
4 millions 342.000 francs, les lignes télégra-
phiques 495.000 fr., les formations sanitai-
res 418.000, les écoles et constructions d'éco-
les 385.000, les travaux d'assainissement,
il.030.000 fr., les postes de T.S.F., 625.000
francs. les constructions d'immeubles, 3 mil-
lions 475.000 fr.; les phares et balisages,
voies lfuviales, ports et rades, 1.340.000 fr.,
le matériel de transport, 1.035.000 francs.
l'amélioration du matériel et de l'outillage de
'diverses régies, 425;000 francs.
Tous ces chiffres méritent d'être soigneuse-
ment retenus, car leur indigence constitue le
plus formidable des réquisitoires contre l'in-
croyable indifférence de la Métropole à
l'égard de notre malheureuse Cendrillon co-
loniale.
13 millions pour les travaux publics d'une
colonie cinq fois grande comme la France,
pour un pays entièrement neuf où tout est à
taire, à créer, à outiller, à équiper, pour des
'dépenses essentiellement productives, c' est
moins que n'en consacre à son développement
la plus petite cité industrielle de France.
On m'excusera de citer comme exemple et
pour terme de comparaison, la ville que j'ad-
ministre et qui atteint à peine 35.000 habi-
Unts. Dans cette petite ville, on aura dépen-
sé pendant les trois dernières années : 3 mil-
lions pour les routes et ponts, deux millions
pour les postes et téléphones, trois millions
pour les formations sanitaires (hôpitaux, hospi-
ces, dispensaires), six millions pour les cons-
tructions scolaires; cinq millicfos pour la cons-
truction d'immeubles; quatre millions pour
l'outillage et les eaux.
Un effort analogue a été fait par les mu-
nicipalités de beaucoup de villes françaises.
Pour le réaliser des sacrifices ont été consen-
tis; ils l'ont été joyeusement puisqu'ils ten-
daient à mettre en valeur la propriété commu-
nale collective. Est-il donc impossible de
faire pour notre immense colonie de l'Afrique
Equatoriale un effort équivalent et rue Oudi-
not comprendra-t-on enfin qu'il est impossible,
même nu plus distingué des gouverneurs, de
faire beaucoup avec peu d'argent, ou plus
modestement de faire quelque chose de mar-
quant avec une poussière de crédits. Que l'on
y prenne garde; devant le Monde, la France
n'a pas le droit de laisser en jachère plus
longtemps un immense domaine recélant d'in-
nombrables richesses dont l'Humanité tout en-
tière a le plus pressant besoin.
M. Antonetti a beaucoup parlé du Brazza-
ville-Océan; la question est de trop grande
importance pour que nous nous permettions en
quelques lignes de dire si, à notre humble
avis, il faut approuver ou iruprouver l'opti-
misme en la matière de M. le Gouverneur
Générat.
Nous le suivrons plus volontiers dans l ex-
posé qu'il fait des oeuvres d'assistance médi-
cale; son attention a été particulièrement re-
tenue par la maladie du sommeil. Par un ef-
fort coordonné et méthodique il a tenté de lut-
ter contre le terrible fléau. L'expérience a
prouvé que le traitement par l'atoxyl ne cons-
tituait pas le dernier cri du progrès médical et
que l'emploi de la trypanamide était de beau-
coup préférable. Milheureusement il ne sem-
ble c pas ressortir des statistiques fournies que
le notnbre des indigènes trypanosomés exami-
nés ou traités aille -en augmentant.
A quoi cela tient-il ? Sans aucun doute à
la lamentable insuffisance de l'effectif du
personnel sanitaire nus à la disposition de la
colonie. Il est bon de publier I effectif des
médecins au titre de 1 Assistance médicale
indigène en service au lor novembre : 4 au
Gabon, 8 au Moyen-Congo, 3 en Oubanghi-
Chari, 2 au Tchad. Ajoutez à cela 5 hygié-
nistes-adjoints et vous aurez la nomenclature
complète des forces médicales civiles char-
gées d'enrayer la terrible mortalité sévissant
sur les 3 millions d'habitants peuplant les 3
millions de kilomètres carrés sur lesquels
s'étend l'Afrique équatoriale française. Quel-
- le est dans nos provinces françaises la petite
ville de trente mille habitants qui se satis-
ferait d'un personnel médical aussi restreint.
Est-on, rue Oudinot, disposé à mettre de-
bout un projet sérieux tendant à constituer un
corps nombreux et compétent de médecins et
hygiénistes coloniaux ! Faudra-t-il que, sur ce
point, l'initiative parlementaire devance l'ini-
tiative gouvernementale ? Nous faudra-t-il
longtemps encore subir la honte d'apprendre,
par un discours de Gouverneur Général, que
e capital humain de l'une de nos plus impor-
tantes colonies n'a comme défenseurs que 17
médecins et 5 hygiénistes ? Le Ministre des
Colonies capitulera-t-il longtemps encore de-
vant la traditionnelle ladrerie dq* bureaux du
Ministère des Finances qui, de plus en plus,
font la sourde oreille chaque fois qu'un cré-
dit leur est demandé pour préserver des hom-
mes de la mort, que ces hommes soient des
Français de la Métropole ou des indigènes
coloniaux.
17 médecins pour 3 millions d'habitants 1
Qu'on se le dise !
Plus nous avançons, plus le tableau brossé
par M. le Gouverneur Général devient som-
bre. Dans les 4 colonies du groupe, 50 éco-
les en tout, comptant 77 classes et 2.965 élè-
ves. Les deux tiers des maîtres sont des mo-
niteurs indigènes, dont le moins que l'on puis-
se dire est qu'ils sont très inexpérimentés.
Pour finir, disons que, en dépit de sa mi-
sère, notre colonie de l'Afrique équatoriale
est, du point de vue politique, relativement
calme. Cependant, une certaine agitation se
manifeste sur les confins sahariens : en octo-
bre 1927, en juin et septembre 1928, des at-
taques de rezzous durent être repoussées dans
les régions du Borkou et de l'Ennedi. D'au-
tre part, dans les régions de Laï et de Ba-
boua, des troubles assez inquiétants ont été
suscités par deux prophètes noirs, sorciers re-
doutés.
M. le Gouverneur général souligne à ce
propos combien il est difficile de maintenir
entre le personnel administratif et la poputa-
tion indigène un contact étroit, à cause de la
grande pénurie de fonctionnaires. De la sta-
tistique fournie, il résulte, en effet, qu'au 1er
novembre 1928, il n'y avait, en A.E.F.,que
611 fonctionnaires présents à leur poste, sa-
voir : 250 administrateurs, 17 juges, 45 doua-
niers, 16 instituteurs, 7 agronomes, 7 eaux
et forêts, 6 enregistrement, 2 vétérinaires, 28
médecins (mais tous militaires), 61 postiers,
140 travaux publics.
Plaignons ces malheureux fonctionnaires qui
te débattent au milieu de difficultés formi-
dables, plaignons leurs lieutenants-gouver-
neurs, leur pauvre gouverneur général. Plai-
gnons la France de ne pas avoir encore com-
pris la beauté du rôle qu'elle est appelée à
jouer sur cette terre de l'Afrique équatoriale.
George. JVouelle,
Député de SaAne-et-Loire,
Vice-président de la Commission
des Colonies,
Membre de la Commission des Mines.
L'inspection de M. Steeg
-
M. Steeg qui, ainsi que nous l'avons an-
noncé, s'est rendu à Fez, a. été reçu à son
entrée dans la ville européenne par le gé-
néral Pétin, commandant la région, assisté
des autorités locales, civiles et militaires,
puis il s'est rendu dans la ville indigène où
les autorités indigènes l'ont salué.
Le Résident a été, pendant quelques ins-
tants, l'hôte du pacha El Baghadi. -
Le Résident général s'est rendu ensuite à
Sefrou, où il a été reçu par les autorités
civiles et militaires et par le pacha de la
ville. M. Steeg a fait le tour de la ville
nouvelle, entièrement surgie du sol depuis
deux années et s'est intéressé aux perspecti-
ve., touristiques de la région.
Puis, M. Steeg a regagné Fez, où il a
présidé un thé offert à la Résidence aux no-
tabilités indigènes.
N. J. CARDE EN TOUINÉE
«»«
M. J. Carde, Gouverneur général de l'Afri-
que Occidentale française, est arrivé hier à
Diré, où sont installés les établissements de la
Compagnie de Culture cotonnière du Niger.
M. Carde, par le Sahel, a gagné Oualata,
Moro, Nemia et Tombouctou, où il a rejoint
le fleuve. Il descend jusqu'à Niamey et Zinder
et rentrera à Dakar le 26 janvier via Dahomey
et la côte.
- 4.. ---
Dépêches de l'Indochine
i
Mort de M. Roque
Mardi malin est mort à Vhôpital Grall
le sous-directeur des P. T. T. de Cochin-
chine, M. Boque. Les obsèques ont eu lieu
mercredi. Des discours ont été prononcés
par le général Walter et M. le Gouverneur
Blanchard de la Brosse.
La propagande coloniale
.8.
La culture générale du Colonial
Autre question : « Sans doute,
ce ne sont pas les derniers can-
cres du lycée qu'oit doit MrlÊu
vers les colonies, et nous n reconnmSSWï que
tous les infirmes intellectuels qu'on exfèr
dierait dans nos provinces lointaines feraient
le plus grand tort et à la Métropole et aux
Colonies elles-mêmes. Mais ce n'est pas
davantage le fort en thème qu'il faut ex-
pédier là-bas. Culture générale, ditfs-vous?
A quoi bon t Des hommes débrouillards et
débrouillés, oui. Et tout le reste est litté-
rature. »
Saluons le thème ; c'est une viei'lc con-
naissance. Il a repris une nouvelle jeunes-
se, il y a quelque quarante ans, lorsque toute
une littérature s'ingéniait à exposer les rai-
sons véritables ou factices de la supériorité
des Anglo-Saxons. Notre enseignement se-
condaire fut jugé parfois fort sévèrement,
et ses détracteurs ne furent pas toujours
ceux auxquels la nature avait refusé ce
qu'il fallait pour y réussir. On vit Jules
Lemaitre, le Iules Lemattre des t Contem-
porains » renverser brutalement les dieux
qu'il avait adorés toute son existence et aux-
quels il devait, plus que tout autre, Imc pro-
fonde gratitude.
Que - ces temps sont lointains 1 Force
musculaire, adresse, énergie, toutes les qua-
lités du colonial dont on a si souvent fait
l'éloge, il est possible, en effet, que l'édu-.
cation anglo-saxonne nous ait paru long-
temps la seule qui les développe avec bon-
heur. Mais ce sont, semhle-t-il, des dons de
nature, et si l'instruction, si l'éducation
ioit les développer, c est à la condition que
l'une et d'autre soient conformes aux ten-
dances de la race ; l'éducation du carac-
tère, la formation de l'esprit. ne sauraient
se ressembler quand il s'agit de jeunes hom-
mes de pays, de moeurs, de traditions dif-
férentes, et vous n'exalterez pas, vous ne
fortifierez pas par des méthodes identiques,
chez un Français et citez un Anglais, l'ha-
bitude d'agir par soi-même, la décision, la
volonté, et surtout la curiosité et l'illghlio-
sité
Que voulez-vous 1 Nous avons quelque
difficulté à croire. nous autres, qu'on peut
être un ltomme complet, c'est-à-dire un bon
colonial, et rester ignorant, dépourvu d'une
foule de connaissances qui font « l'hom-
me 9 Mais, objecte quelqu'un, il y a des
brutes épaisses qui ont réussi. Parbleu 1
comme s'il y avait, en ces matières moins
encore grie" d'autres, de règle sans excep-
tion 1 Ne serait-il pas plus juste de dire
que ces gens là ont réussi maigri l'épais-
seur de la brutalité 1 Mais, votre culture
générale française, en développant l'esprit
critique, affaiblit la force de la volonté 1
Alles donc chercher vos exemples dans
l'histoire t On a l'habitude de citer celui
de César, colonisateur éminent, orateur,
écrivain, historien, poète, grammairien, et
celui de Napoléon 1er, qui pour savoir titi
latin, n'en fut pas moins un homme d'ac-
tion. le voudrais que l'on parcourut l'his-
toire coloniale de notre pays lui-même, et
que l'on vit bien à quelle école s'étaient for-
més ceux qui ont fondé notre empire colo-
nial, ceux qui, à l'époque héroïque, sont
partis à Vaventure, conquistadors français,
bravant des périls et des difficultés formi-
dables et dont il est impossible de se faire
une idée, si on n'a pas lu leurs relations,
leurs mémoires, leurs ouvrâtes. Elt quoi 1
ils écrivaient donc ? Oui, et, ma foi, pas
o i , pas
mal assez SOIlVfllt, ce qui prouve encore
un coup qu'une culture générale, qu'une cul-
ture française n'est, pas un bagage inutile
au Français qui s'expatrie, et qu'il y puise
au contraire des armes précieuses qu'auclinc
autre - ne fourrait, remplacer. ------
Mmwrtm Jtevalan,
Sénateur de V Hérault, aneten ministre
Vice-président de la ( nmmistion
de l'Algérie, des Colonies et des
Protectorats.
60.
Cinéma Colonial
«♦»
Un documentaire sur le Zoulouland
A vrai dire, Siliva le Zoulou est un ro-
man, d'ailleurs agréable, mais il vaut sur.
tout par sa qualité de document.
Le film nous révèle les paysages de l'Afri-
que australe, les mœurs des Zoulous. Il
campe des types curieux, nous fait assister
à des fêtes et des cérémonies singulières. Le
sujet a été composé de façon à présenter la
documentation sous la forme la moins sé-
vère et la plus frappante. L'expérience est
intéressante.
4..
EN TUNISIE
« ♦«
1 LE CREDIT AGRICOLE
En ce qui concerne certains petits agri-
culteurs qui ont subi successivement deux
récoltes à peu près nulles, le Gouvernement
tunisien vient de prendre une décision heu-
reuse en autorisant « la Caisse régionale de
Crédit agricole » à leur consentir après une
enquête obligatoire, des prix exceptionnels
en 1928, sur les mêmes bases qu'en 1927.
S'inspirant de la législation française
toute récente, la Chambre d'agriculture de
Tunis demande que le montant maximum
des prêts à moyen terme soit élevé de
50.000 à 85.000 francs.
AU GRAND CONSEIL
Le Grand Conseil de Tunisie s'est pronon-
cé en faveur de la création d'une cinquième
chambre au tribunal de Tunis.
TAUX DE LA PIASTRE
Le gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies
qu'à la date du 26 décembre 1928 le taux úm.
ciel de la piastre était de 12 fr. 55.
A LA CHAMBRE
DANS LES COMMISSIONS
Le budget spécial de l'Algérie
à la commission des finances.
La Commission des finances, réunie sous
lajirésidencc de M. Malvy, a adopté, eur le
ffàâpjporrde M. AntoneUi, le projet de loi au-
torisant la perception des droits, produits
et revenus applicables au budget spécial
de l'Algérie pour l'exercice 1929.
Le rapport de M. Antonelli
L'équilibre du budget de 1929 tel qu'il a
été voté par les délégations financières,
s'établit comme suit :
Recettes. , Fr. 1. 320.100.066
Dépenses 1..120.004.174
Excédent de recettes 145.890 1
On lit notamment dans le rapport, de no-
tre éminent collaborateur M. Antonelli :
La discussion du budget de 1929 a donne lieu,
devant les délégations financières, à de larges
discussions sur des matières intéressant toute
la politique financière et même la politique géné.
rale en Algérie. -
Ce sont les principales de ces discussions, que
nous résumons ici.
La bataille des charges. financière.
Devant les deux délégulions des colons et des
non colons, comme devant l'assemblée plénière,
la question de la politique linanciéJtî fut lon-
guement exposée à propos du la discussion gé-
nérale du budget.
Deux tendances s'opposèrent nettement.
La première; défendue principalement par l'Ad-
ministration, peut se résumer ainsi :
L'AI série, pays neuf, à économie progressive,
doit regler son budget non en fonction de ses
besoins passés, mais de ses besoins futurs.
Naturellement, une telle politique implique un
appel à l'impôt toujours accru.
Comment les charges nouvelles seront-elles éta-
blies '(
Suivant une juste répartition entre les im-
pôts frappant le capital, les revenus et les coli-
sommations. Dans chacune de ces catégories, il
faudra frapper plus particulièrement ceux qui
sont, actuellemcnt. les moins durement frannès.
Or, il n'est point douteux que la petite propriété
foncière, la petite exploitation rurale, supportent
en Algérie, une cliurge particulièrement lourde.
On est uinsi umené il envisager une augmen-
tation du lu charge tiscale pesant sur la grande
propriété et les grandes exploitations agricoles,
puis sur les revenus en général.
Cette thùse a été défemiue, avec force, par M.
Frioux, directeur des services linuncicrs, com-
missaire du Gouvernement.
tne tiiese, nettement ùpposée, était proposée
pur la Commission des Finances et trouvuit,
tant devant îles délégation, des colons et des
non-colons séparées, que devant l'Assemblée plé-
nière, une approbation quasi unanime.
Cette thèse part du principe que, dans un
pays progressif comme l'Algérie, il faut faire
conllance au développement de la matière imno-
sable et créer lo moins d'impôts nouveaux qu'il
est possible.
On est ainsi amené a une conception particu-
lière du budget extraordinaire, dans laquelle
celui-ci doit être alimenté principalement par des
recettes d'emprunt, et doit absorber toutes les
dépenses pour « création de capital If.
Cette thèse a trouvé, devant les délégations
financières, son meilleur et son plus éloquent
défenseur dans l'éminent rapporteur de la Com-
miæion des Finances, M. Morand.
La politique financière et les indigènes
11 n'est point douteux que la situation des
indigènes au regard des charges fiscales variera
beaucoup suivant que l'on adoptera lune ou
l'autre des politiques llnancières dont nous avons
marqué l'opposition. La délégation indigène, au
cours d© la session de 1U28, n'a cependant ex-
pritné aucune opinion directe sur la question.
Ses sentiments intimes se sont seulement ex-
primés il travers quelques incidents.
M. Antonelli, ayant ainsi relaté les faits
principuux autour desquels se déroulèrent
lu préparation et lu discussion du budget
de l'Algérie pour Tannée 1920, devant les
assemblées algériennes, ujoute :
En l!);JO. la Fmllee célébrera le centenuire de
son installation en Algérie, Dans ce court es-
pace de temps qu'est un siècle, devunt l'his-
toire, notn; pays a su réaliser, sur la terre afri-
caine, une o'uvt' de civilisation qui impose le
respect et l'admiration.
I.es discussions qui se sont déroulées cette,
année, iL propos du budget local, devant les
assemblées algériennes, ne sont qu'un signe,
entre beaucoup d'autres, pour nous rappeler que
l'heurc est venue de reprendre, dans un large
esprit de réalisme et de justice, le problème
d'ensemble du stntut. politique de l'Algérie fran-
Les assemblées algériennes ont élaboré des
projets, les représentants de l'Algérie en ont
saisi le l'armement. Qu'il nous soit permis de
souhaiter que la solution de ce grand problème
qui intéresse non seulement les Algériens mais
la nation tout entière, intervienne rapidement.
Votre Commission des finances, Messieurs,
vous propose d'adopter le projet de loi tel qu'il
vous est présenté par le Gouvernement.
On a vu plus liant que le projctl a été
I adopté.
Les Congrégations missionnaires
à la Commission d'administration générale
M. Tardicu, ministre de l'Intérieur, a fait
devant la etfminission d'administration gé-
nérale de la Chambre un historique de la
question de la dévolution des biens d'église.
Sur l'importance ae ces biens, M. Tar-
dieu a précisé qu'clic était évaluée à en-
viron 22 millions, ce qui représente à peu
près l'k 0/0 du montant total du patrimoine
des anciens établissements du culte.
Sur la proposition de M. Marchandeau,
la commission a décidé de. demander au
ministre des Affaires Etrangères de bien
vouloir lui fournir des indications au sujet
des articles 38 à 42 concernant les congré-
gations missionnaires. Il ne désignera
qu'après cette audition un rapporteur pour
1 ensemble des dispositions introduites
dans le collectif.
NOMINATIONS DE RAPPORTEURS
Les assemblées algériennes
M. Roux-Frcissincng a été nommé rap-
porteur de la proposition de loi (n 0 30),
de M. Morinaud, relative h la réorganisa-
tion : 1° des assemblées algériennes ; 2°
de l'administration de l'Algérie, en rempla-
cement de M. Holland,
Le Centenaire
- - -. , ,
M. ( .utton a eto nomme rapporteur ne 1a
proposition de loi (n" 688), de M. Maurice
Viollette, relative a la célébration du cen-
tenaire de la libération des Ktats barba-
rcsqucs.
DEMANDE D'INTERPELLATION
M. Calli, député de la Haute-Savoie, a
déposé sur le bureau de la Chambre une
demande d'interpellation sur les mesures
que !e Gouvernement compte prendre pour
mettre fin aux entreprises des dissidents
au Maroc et dans le Sud-Oranais,
M. Pasquier de retour
en Indochine
, 00
M. Pasquier, gouverneur général de l'In-
dochine, est attendu demain 30 décembre
à Pnom-Penh.
Arrivé à Saigon le 26 décembre, à 16 heu-
res, il a été reçu au débarcadère par 1.-,
Gouverneur par intérim llubin, le Uuu-
verneur Blanchard, de la Brosse et les au-
torités civiles et militaires. Le comman-
dant Billes, maire de Saigon, lui a souhaité
la bienvenue au mm de la ville.
Le Gouverneur général s'est rendu en-
suite au palais du boulevard Norodom..
Tout le long de l'itinéraire pavoisé, les
troupes formaient la Intic et rendaient les
honneurs, tandis que la population se pres-
sait pour acclamer le nouveau Gouverneur
général.
Devant les corps constitues civils et mi-
litaires, les représentants des principaux
établissements privés et des délégations des
sociétés constituées rassemblées dans la
salle des fêtes du palais, le Gouverneur gé-
néral par intérim Hobin. a dit la confiance
et la joie avec lesquelles a été reçue en In-
dochine la nouvrlle de la nomination du
nouveuu gouverneur général flui connaît de
longue date la col/mie.
Dans sa réponse, le Gouverneur général
Pasquier a fait appel à l'union de tous les
Français et des indigènes vivant une vie
de paix et de sécurité dans l'ordre et le
travail. Dans une certitude de concorde et
dans la confiance de tous, l'Indochine trou-
vera alors auprès du Gouvernement et du
Parlement la collaboration et le concours
qui se sont révélés si rapidement cJficClC"S
pendant les éludes qui ont précédé le dé-
part du Gouverneur général et pour les-
qttels il a tenu à adresser -publiquement
les remerciements de t'lndochinc aux mi-
nistres Perrier et Maginot. En terminant
les programmes inachevés, le Gouverneur
général, en parlaite entente avec les non-
veaux Conseils récemment créés, prépa-
rera les instruments nécessaires à l'Indo-
chine en pleine évolution. Il a conclu,
après une nouvel appel à l'union, en indi-
quant. les principes qui guideront sa poU-
tique : avoir des vues nettes et un but
précis : ne famais laisser les peuples in-
digènes dans l'incertitude des loyaux des-
seins de la France, non plus que leur
laisser d'illusion sur sa force tranquille
au repos, tracer des voies droites, s'il en-
gager Iwrdiment, tout calculer, ne pus
craindre de réaliser le'programme qu'on
s'est donné, ne pas se résigner à être le
jouet des événements, mais au contraire
s'efforcer à les donner lorsqu'ils s'an-
noncent, s'appliquer à les diriger, parer
selon les nécessités de l'heure aux diffi-
cultés nées du hasard et imprévisibles, ne
jamais, cependant, perdre le fil conducteur
de son action, ne nourrir, enfin, d'autres
désirs Que celui du bien public, d'autres
passions que l'amour de son pays ; esti-
mer que faire son devoir est peu, que tout
donner de soi-mèrnc n'est pas encore as-
sez et qu'on ne fera jamais trop grand
quand on a l'honneur, le très grand hon-
neur de conduire les destinées de l'Indo-
chine.
Il est confirmé que M. Pasquier, après
être repassé par Saigon, se dirigera sur
Hanoï où il arrivera le 7 janvier.
i IndonncitU
-
La direction des Finances
de l'Indochine
M. Diethelm, inspecteur de !ro classe des
Finances, vient d'être nommé directeur des Fi-
nances de l' Indochine, en remplacement de M.
Lavit nommé - Résident supérieur.
M. Diethelm, en cette qualité, aura J assimi-
lation d'un Gouverneur de lr0 classe des Co-
lonies, en ce qui concerne le classement et les
indemnités de route et de séjour et l'installation
matérielle (ameublement, domesticité et frais di-
vers)
Il aura droit à une indemnité pour irais de
service fixée à 4.000 piastres.
-060-
L'Aviation Coloniale
Accident
I/avion de l'aviateur français capitaine
Leinaltre, directeur de l'école d'aviation bo-
livienne, qui survolait Puerto-Suarez, a été
détruit. L'aviateur n'est pas blessé-
Rappelons que les 3 et 4 février 1925 en
compagnie du capitaine Arrachart, le ca-
pitaine Lemaltre, en volant en effet de Pa-
ris à Villa Cisneros, s'attribua le premier
record du inonde de la plus grande dis-
tance, parcourue en ligne, droite et. sans es-
cale. avec 3.1 M kilomètres 300.
Auteur de divers autres exploits magni-
fiques : Paris-Athènes, Paris-Port-Etienne
(Mnuritanic, Toulouse-Casablanca, etc.,
le capitaine Lemaltre re(nt peu de temps
après son raid Pari s-Villa Cisneros la
grande, médaille de l'Aéro-Club île France.
C'est alors qu'il partit en mission en Boli-
vie, où directeur d'une aviation civile, et
formant quantité de pilotes, il sut encore
rehausser considérablement le prestige de
notre aviation.
Au Soudan égyptien
Victimes d'un accident qui s'est produit
près de Khnrtoum (Soudan égyptien), un
officier pilote, le lieutenant. Arnold \V. A.
Ricks, et. ses deux passagers, le. capitaine
James C. Uoyle et le scrgent. Charjes L.
Long, ont été tués sur le coup.
Randonnée africaine
Les aviatrui s britanniques Soden -Il,
Fialden qui se rendent Madrid i\ bord
de leur avion métallique 120 CV alin de
prendre lonr bord Sir A. Ouest, ancien
minisitre de l'Air britannique, en compa-
gnie duquel ils doivent effectuer un voyage
d'exploration aérienne dans le centre Afri-
que, sont arrivés à l'aérodrome de Ror-
(ioaux-Mérignae hier après-midi 13 h. 10.
Le Cap-Londres
L'avialrioe anglaise, Lad- Railey,
accomplissant le raid touristique Le Cap-
Angleterre, est arrivée avant-hier à Moga-
dor (Maroc).
Sauvons nos arbres
La forêt indochinoise
.5 millions d'hectares représentent l'éten-
due e la forêt indochinoise.
1. Elle 5tt rencontre j?lu$dtiue sur les deux
versants de la chaine annamitique, dans la
vallée du Haut-Mékong, au Tonkin, au
Laos. Ces emplacements, comme ailleurs,
sous les tropiques, sont formés d'arbres de
toutes dimensions et d'essences innombra-
blement variées.
Au Laos, particulièrement, la forêt recou-
vre de vastes parties du sol. Elle offre des
bois d'ébénisterie, de menuiserie, de char-
pente. Il est même certain que le Laos une
fois débloqué, le bois fournira dans la vie
économique de la colonie un élément pré-
cieux de richesse. Mais un service forestier
lui sera alors indispensable. Quand il ne
serait que pour empêcher les incendies vo-
lontaires qu'allume l'indigène partisan du
moindre effort et auquel les cendres accu-
mulées fournissent un engrais facile.
Le reboisement est d'ailleurs, dans toute
la presqu'île indochinoise, à peu près né-
gligé. Les coupes nullement surveillées. La
coupe dite libre, qui s'oppose victorieuse-
ment encore à la coupe méthodique, fournit
actuellement : 97 de bois d'œuvre, 74
de bois de feu, 93 de charbon de bois.
Dans certaines régions, il faut encore
compter avec la pratique dévastatrice du
« ray » consistant à couper et brûler les ar-
bres pour obtenir des terres cultivables.
L'Administration, en vérité, s'est finale-
ment émue de cet état de choses. Peut-être
pcnsc-t-elle même, à substituer aux divers ré-
gimes un régime commun forestier qui s'ap-
pliquerait aussi bien au Laos qu'au Cam-
bodge, à l'Annam, à la Cochinchine, au
Tonkin.
On peut avoir, eu effet, l'idée de la com-
plication qui résulte de la réglementation fo-
restière actuelle, pour les exploitants et les
usagers, lorsqu'on saura que, sur les arrêtés
réglant les régimes forestiers des divers pays
de l'Union et édictés de 1902 à 1905, sont
venus se greffer 1 î arrêtés au Cambodge.
to en Cochinchine, 12 en Annam et 6 au
Tonkin.
Une unité de doctrine est utile là. Le sa-
lut de la forêt inclocliinoigu en dépend.
IMtiretne-MÊmrcettm
-– --
Tu parles. Us parleront 111
par IlERBINET
Comme l'a écrit ici même notre collabo-
rateur Le Tay, c'est bien à la demande des
administrateurs des S. C. de l'Indochine que
la juste obligation qui leur est faite, de con-
naître la langue des indigènes de leur dis-
trict, a été inscrite dans un décret récent.
Pourquoi s'en étonner? Pourquoi s'imaginer
qu'il s'agisse d'une palinodie, puisque ja-
mais ces fonctionnaires n'ont, à ce propos,
varié d'opinion? Je vois qu'il importe, dans
l'intérêt de la vérité, de mettre les choses
au point.
M. Lé Tay rappelle que le décret Pas-
quier n'est pas le premier du genre. En ef-
fet, il a été précédé, en 1911, d'une mesure
analogue, duc à M. Sarraut - laquelle s'est
avérée, finalement, inopérante. C'est tout
A fait exact. Mais il n'y a eu, de la part des
intéressés, ni obstruction, ni fi grève per-
lée ». Les doléances inspirées au personnel
par un mécontentement très justifié n'étaient
nullement motivées par le piincipe posé,
mais seulement par les modalités inLluita-
bles (dirai-je: maladroites r) de -on appli-
I cation.
Personne n'a jumuis «ongé à mettre en
doute l'utilité, pour un administrateur, de
parler la langue du pays qu'il administre :
c'est une question de bon i-ons,même, de bonne foi.
Mais, en ICJr r, les agents de cette catégo-
rie. en service en Indochine y avaient effecti-
vement rempli les lonctions de leur emploi,
a la satisfaction de leurs chefs ot de leurs
administrés, narfois avec di St i lir t inn mut!.
& --. -- _.-..--., .-., ..,"
que la majorité d entre eux n'ait eu trop
souvent ni l'occasion, ni le temps, ni les
moyens - je reviendrai sur cette question
d'aborder sérieusement l'étude, difficile, d'une
langue indochinoise.
Un se trouvait on presenre do fonctionnai.
res cultivés, travailleurs, expérimentés, réu.
nissant par ailleurs toutes les qualités re-
quises d'un bon administrateur, et l'ayant
prouve. 1< allait-il briser leur carrière par
l'application automatique d'une règle bru-
tale, sans délais et sans discernement ? Je
répète : sans discernement ; car aucune dis-
tinction n'était prévue entre les agents vrai-
ment consacres a la direction des provinces
ou aux affaires indigènes et ceux qui se
trouvaient spécialisés en fait (à une époque
où n'existait aucun cadre des bureaux, dans
des services de finance ou de contentieux.
C est pourquoi les mandataires du
corps (1) avaient cru jusre de remontrer au
chef de la colonie la nécessité: d'une mise
au point comportant des mesures transitoi-
res la réforme ne serait viable que du jour
où elle s'adresserait 1" aux seuls -
- - - --.a. "- 1
2° et parmi eux uniquement.\ ceux desti*
nos a l'administration tics circonscriptions
territoriales. Malheureusement, autant en
emporta le vent. l'Lkase, tel quel, fut
maintenu !
Keprochera-t-on, dan- ces conditions, aux
jurys d examen de ne pas s'être montrés
aveuglement téroces, d'avoir tenu compte des
services rendus? Sera-t-on plus royaliste que
le roi, plus intransigeant que le. c.,)uvcrne-
Jnent wnlral? Pendant dix ans preuve
qu'il approuvait il laissa faire, il contre-
signa toujours sans difficultés les collations
de brevets, ainsi contérées en équité. Je ne
pense pas que, dans ces conditions, l'expres-
sion de < grève perlée > soit justifiée le
moins du monde.
Quoi qu il en soit, les règles consacrée*
par le nouveau décret s'inspirent directement
des desiderata exprimés par les; Administra-
teurs, non seulement; dan- ces derniers
♦ emps, niais depuis toujours. U est possible,
sans doute, que leur conviction ait été ren-
lorcce par le désir de souligner leur réell-a
spécialisation indochinoise au moyen d'un
signe visible à l'oil nu, d'une étiquette à la
portée de tovites les compréhensions y
compris celle d'une administration centrale
(1) Quorum par M Lê Tay, qui entend le latin.
L .IIAMO : TO CINTIMM
SAMKIil S* »i!ï. l»Kt lvMliltK li)X
JMMIIIQMTIDIEII
Réfaction & Administration :
u, im M ̃ut-mur
PARIS O-)
liiirn 1 LOUV- IMT
RICHBLIKU IH4
Les Annales Coloniales
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Tous les articles publiés dans notre journal ne peuvent
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avec le supplément illudrl:
Un ta 6 Moi. 3 Met.
Frlnce et
Colonies 120 » 65 » 31 t
Etranger.. 1801 100 » M 9
On s'abonne sans frais daflf
tous les bureaux de poste.
A propos du discours de M. Antonetti
Mt -
C'est une tâche malaisée que de réunir tous
les ans à Brazzaville le Conseil de Couver-
jument de l'Afrique Equatoriale française au
grand complet- MM. les délégués, et en par-
ticulier MM. les Lieutenants-gouverneurs, ont
souvient mieux à faire qu'à voyager de longues
semaines et même de longs mois pour venir
entendre sur les rives du Pool l'éloquence
lJOUVernememale. Aussi ne sommes-nous nul-
lement surpris d'apprendre que ni le Lieute-
nant-gouverneur du Gabon, ni celui de l'Ou-
., ni celui du Tchad n'étaient présents
à la dernière session du Cocseil tenue en no-
vembre dernier. Noua les en CUMlOlU tant
que les moyens de communication en A. E.F
resteront aussi insuffisants. D'ailleurs, M. Anto-
netti se prépare à effectuer un grand voyage à
travers la colonie, ce qui lui permettra de
causer successivement avec tous ses collabo-
rateun.
Si M. le Gouverneur général s'est vu dans
l'obligation de discourir devant un auditoire
assez réduit, il n'en a pas moins dit d'excel-
lentes choses et il a su brosser un tableau très
fidèle de la situation actuelle de notre grande
colonie équatoriale.
Par certains côtés, cette situation est satis-
faisante. Nous relevons avec plaisir que le
mouvement commercial est nettement ascen-
aionnel. Il atteindra vraisemblablement 400
millions de francs pour 1926, alors qu'il était
de 309 millions en 1927, de 275 millions en
1926, de 155 millions en 1925 et de 91 mil-
lions seulement en 1924. M. t Antonetti fait
justement remarquer que ce n'est pas seule-
ment la valeur en francs des marchandises
échangées qui croit, mais que c' est aussi le
tonnane de ces marchandises qui subit une
augmentation intéressante. Ce tonnage était de
285.000 tonnes en 1925; or, pour le seul pre-
mier semestre de 1928, il atteint un chiffre
presque égal, soit 260.000 tonnes. Ev idem-
ment cette rapide progression est en très gran-
de partie due à l'exploitation intensive de
l'okoumé au Gabon; mais de toute façon nous
devons nous en féliciter.
Bonne situation financière. nous dit le Gou-
nerveur général : 9 millions de recettes en
1924, 15 millions en 1925, 24 millions en
!1926, 28 millions en 1927, 30 millions en
1928. Réjouissons-nous avec M. Antonetti,
mais regrettons que la progression des recet-
tes ne soit pas aussi rapide que celle du mou-
vement crcial, étant donné surtout que
la plus grande partie des recettes est constituée
par des recettes douanières.
Le discours gouvernemental insiste avec
taison sur l'effort qui a été fait en matière
de travaux priâtes. 13.570.000 francs ont été
affectés à ces travaux au cours de l'exercice
1»27. Les routes et les ponts ont absorbé
4 millions 342.000 francs, les lignes télégra-
phiques 495.000 fr., les formations sanitai-
res 418.000, les écoles et constructions d'éco-
les 385.000, les travaux d'assainissement,
il.030.000 fr., les postes de T.S.F., 625.000
francs. les constructions d'immeubles, 3 mil-
lions 475.000 fr.; les phares et balisages,
voies lfuviales, ports et rades, 1.340.000 fr.,
le matériel de transport, 1.035.000 francs.
l'amélioration du matériel et de l'outillage de
'diverses régies, 425;000 francs.
Tous ces chiffres méritent d'être soigneuse-
ment retenus, car leur indigence constitue le
plus formidable des réquisitoires contre l'in-
croyable indifférence de la Métropole à
l'égard de notre malheureuse Cendrillon co-
loniale.
13 millions pour les travaux publics d'une
colonie cinq fois grande comme la France,
pour un pays entièrement neuf où tout est à
taire, à créer, à outiller, à équiper, pour des
'dépenses essentiellement productives, c' est
moins que n'en consacre à son développement
la plus petite cité industrielle de France.
On m'excusera de citer comme exemple et
pour terme de comparaison, la ville que j'ad-
ministre et qui atteint à peine 35.000 habi-
Unts. Dans cette petite ville, on aura dépen-
sé pendant les trois dernières années : 3 mil-
lions pour les routes et ponts, deux millions
pour les postes et téléphones, trois millions
pour les formations sanitaires (hôpitaux, hospi-
ces, dispensaires), six millions pour les cons-
tructions scolaires; cinq millicfos pour la cons-
truction d'immeubles; quatre millions pour
l'outillage et les eaux.
Un effort analogue a été fait par les mu-
nicipalités de beaucoup de villes françaises.
Pour le réaliser des sacrifices ont été consen-
tis; ils l'ont été joyeusement puisqu'ils ten-
daient à mettre en valeur la propriété commu-
nale collective. Est-il donc impossible de
faire pour notre immense colonie de l'Afrique
Equatoriale un effort équivalent et rue Oudi-
not comprendra-t-on enfin qu'il est impossible,
même nu plus distingué des gouverneurs, de
faire beaucoup avec peu d'argent, ou plus
modestement de faire quelque chose de mar-
quant avec une poussière de crédits. Que l'on
y prenne garde; devant le Monde, la France
n'a pas le droit de laisser en jachère plus
longtemps un immense domaine recélant d'in-
nombrables richesses dont l'Humanité tout en-
tière a le plus pressant besoin.
M. Antonetti a beaucoup parlé du Brazza-
ville-Océan; la question est de trop grande
importance pour que nous nous permettions en
quelques lignes de dire si, à notre humble
avis, il faut approuver ou iruprouver l'opti-
misme en la matière de M. le Gouverneur
Générat.
Nous le suivrons plus volontiers dans l ex-
posé qu'il fait des oeuvres d'assistance médi-
cale; son attention a été particulièrement re-
tenue par la maladie du sommeil. Par un ef-
fort coordonné et méthodique il a tenté de lut-
ter contre le terrible fléau. L'expérience a
prouvé que le traitement par l'atoxyl ne cons-
tituait pas le dernier cri du progrès médical et
que l'emploi de la trypanamide était de beau-
coup préférable. Milheureusement il ne sem-
ble c pas ressortir des statistiques fournies que
le notnbre des indigènes trypanosomés exami-
nés ou traités aille -en augmentant.
A quoi cela tient-il ? Sans aucun doute à
la lamentable insuffisance de l'effectif du
personnel sanitaire nus à la disposition de la
colonie. Il est bon de publier I effectif des
médecins au titre de 1 Assistance médicale
indigène en service au lor novembre : 4 au
Gabon, 8 au Moyen-Congo, 3 en Oubanghi-
Chari, 2 au Tchad. Ajoutez à cela 5 hygié-
nistes-adjoints et vous aurez la nomenclature
complète des forces médicales civiles char-
gées d'enrayer la terrible mortalité sévissant
sur les 3 millions d'habitants peuplant les 3
millions de kilomètres carrés sur lesquels
s'étend l'Afrique équatoriale française. Quel-
- le est dans nos provinces françaises la petite
ville de trente mille habitants qui se satis-
ferait d'un personnel médical aussi restreint.
Est-on, rue Oudinot, disposé à mettre de-
bout un projet sérieux tendant à constituer un
corps nombreux et compétent de médecins et
hygiénistes coloniaux ! Faudra-t-il que, sur ce
point, l'initiative parlementaire devance l'ini-
tiative gouvernementale ? Nous faudra-t-il
longtemps encore subir la honte d'apprendre,
par un discours de Gouverneur Général, que
e capital humain de l'une de nos plus impor-
tantes colonies n'a comme défenseurs que 17
médecins et 5 hygiénistes ? Le Ministre des
Colonies capitulera-t-il longtemps encore de-
vant la traditionnelle ladrerie dq* bureaux du
Ministère des Finances qui, de plus en plus,
font la sourde oreille chaque fois qu'un cré-
dit leur est demandé pour préserver des hom-
mes de la mort, que ces hommes soient des
Français de la Métropole ou des indigènes
coloniaux.
17 médecins pour 3 millions d'habitants 1
Qu'on se le dise !
Plus nous avançons, plus le tableau brossé
par M. le Gouverneur Général devient som-
bre. Dans les 4 colonies du groupe, 50 éco-
les en tout, comptant 77 classes et 2.965 élè-
ves. Les deux tiers des maîtres sont des mo-
niteurs indigènes, dont le moins que l'on puis-
se dire est qu'ils sont très inexpérimentés.
Pour finir, disons que, en dépit de sa mi-
sère, notre colonie de l'Afrique équatoriale
est, du point de vue politique, relativement
calme. Cependant, une certaine agitation se
manifeste sur les confins sahariens : en octo-
bre 1927, en juin et septembre 1928, des at-
taques de rezzous durent être repoussées dans
les régions du Borkou et de l'Ennedi. D'au-
tre part, dans les régions de Laï et de Ba-
boua, des troubles assez inquiétants ont été
suscités par deux prophètes noirs, sorciers re-
doutés.
M. le Gouverneur général souligne à ce
propos combien il est difficile de maintenir
entre le personnel administratif et la poputa-
tion indigène un contact étroit, à cause de la
grande pénurie de fonctionnaires. De la sta-
tistique fournie, il résulte, en effet, qu'au 1er
novembre 1928, il n'y avait, en A.E.F.,que
611 fonctionnaires présents à leur poste, sa-
voir : 250 administrateurs, 17 juges, 45 doua-
niers, 16 instituteurs, 7 agronomes, 7 eaux
et forêts, 6 enregistrement, 2 vétérinaires, 28
médecins (mais tous militaires), 61 postiers,
140 travaux publics.
Plaignons ces malheureux fonctionnaires qui
te débattent au milieu de difficultés formi-
dables, plaignons leurs lieutenants-gouver-
neurs, leur pauvre gouverneur général. Plai-
gnons la France de ne pas avoir encore com-
pris la beauté du rôle qu'elle est appelée à
jouer sur cette terre de l'Afrique équatoriale.
George. JVouelle,
Député de SaAne-et-Loire,
Vice-président de la Commission
des Colonies,
Membre de la Commission des Mines.
L'inspection de M. Steeg
-
M. Steeg qui, ainsi que nous l'avons an-
noncé, s'est rendu à Fez, a. été reçu à son
entrée dans la ville européenne par le gé-
néral Pétin, commandant la région, assisté
des autorités locales, civiles et militaires,
puis il s'est rendu dans la ville indigène où
les autorités indigènes l'ont salué.
Le Résident a été, pendant quelques ins-
tants, l'hôte du pacha El Baghadi. -
Le Résident général s'est rendu ensuite à
Sefrou, où il a été reçu par les autorités
civiles et militaires et par le pacha de la
ville. M. Steeg a fait le tour de la ville
nouvelle, entièrement surgie du sol depuis
deux années et s'est intéressé aux perspecti-
ve., touristiques de la région.
Puis, M. Steeg a regagné Fez, où il a
présidé un thé offert à la Résidence aux no-
tabilités indigènes.
N. J. CARDE EN TOUINÉE
«»«
M. J. Carde, Gouverneur général de l'Afri-
que Occidentale française, est arrivé hier à
Diré, où sont installés les établissements de la
Compagnie de Culture cotonnière du Niger.
M. Carde, par le Sahel, a gagné Oualata,
Moro, Nemia et Tombouctou, où il a rejoint
le fleuve. Il descend jusqu'à Niamey et Zinder
et rentrera à Dakar le 26 janvier via Dahomey
et la côte.
- 4.. ---
Dépêches de l'Indochine
i
Mort de M. Roque
Mardi malin est mort à Vhôpital Grall
le sous-directeur des P. T. T. de Cochin-
chine, M. Boque. Les obsèques ont eu lieu
mercredi. Des discours ont été prononcés
par le général Walter et M. le Gouverneur
Blanchard de la Brosse.
La propagande coloniale
.8.
La culture générale du Colonial
Autre question : « Sans doute,
ce ne sont pas les derniers can-
cres du lycée qu'oit doit MrlÊu
vers les colonies, et nous n reconnmSSWï que
tous les infirmes intellectuels qu'on exfèr
dierait dans nos provinces lointaines feraient
le plus grand tort et à la Métropole et aux
Colonies elles-mêmes. Mais ce n'est pas
davantage le fort en thème qu'il faut ex-
pédier là-bas. Culture générale, ditfs-vous?
A quoi bon t Des hommes débrouillards et
débrouillés, oui. Et tout le reste est litté-
rature. »
Saluons le thème ; c'est une viei'lc con-
naissance. Il a repris une nouvelle jeunes-
se, il y a quelque quarante ans, lorsque toute
une littérature s'ingéniait à exposer les rai-
sons véritables ou factices de la supériorité
des Anglo-Saxons. Notre enseignement se-
condaire fut jugé parfois fort sévèrement,
et ses détracteurs ne furent pas toujours
ceux auxquels la nature avait refusé ce
qu'il fallait pour y réussir. On vit Jules
Lemaitre, le Iules Lemattre des t Contem-
porains » renverser brutalement les dieux
qu'il avait adorés toute son existence et aux-
quels il devait, plus que tout autre, Imc pro-
fonde gratitude.
Que - ces temps sont lointains 1 Force
musculaire, adresse, énergie, toutes les qua-
lités du colonial dont on a si souvent fait
l'éloge, il est possible, en effet, que l'édu-.
cation anglo-saxonne nous ait paru long-
temps la seule qui les développe avec bon-
heur. Mais ce sont, semhle-t-il, des dons de
nature, et si l'instruction, si l'éducation
ioit les développer, c est à la condition que
l'une et d'autre soient conformes aux ten-
dances de la race ; l'éducation du carac-
tère, la formation de l'esprit. ne sauraient
se ressembler quand il s'agit de jeunes hom-
mes de pays, de moeurs, de traditions dif-
férentes, et vous n'exalterez pas, vous ne
fortifierez pas par des méthodes identiques,
chez un Français et citez un Anglais, l'ha-
bitude d'agir par soi-même, la décision, la
volonté, et surtout la curiosité et l'illghlio-
sité
Que voulez-vous 1 Nous avons quelque
difficulté à croire. nous autres, qu'on peut
être un ltomme complet, c'est-à-dire un bon
colonial, et rester ignorant, dépourvu d'une
foule de connaissances qui font « l'hom-
me 9 Mais, objecte quelqu'un, il y a des
brutes épaisses qui ont réussi. Parbleu 1
comme s'il y avait, en ces matières moins
encore grie" d'autres, de règle sans excep-
tion 1 Ne serait-il pas plus juste de dire
que ces gens là ont réussi maigri l'épais-
seur de la brutalité 1 Mais, votre culture
générale française, en développant l'esprit
critique, affaiblit la force de la volonté 1
Alles donc chercher vos exemples dans
l'histoire t On a l'habitude de citer celui
de César, colonisateur éminent, orateur,
écrivain, historien, poète, grammairien, et
celui de Napoléon 1er, qui pour savoir titi
latin, n'en fut pas moins un homme d'ac-
tion. le voudrais que l'on parcourut l'his-
toire coloniale de notre pays lui-même, et
que l'on vit bien à quelle école s'étaient for-
més ceux qui ont fondé notre empire colo-
nial, ceux qui, à l'époque héroïque, sont
partis à Vaventure, conquistadors français,
bravant des périls et des difficultés formi-
dables et dont il est impossible de se faire
une idée, si on n'a pas lu leurs relations,
leurs mémoires, leurs ouvrâtes. Elt quoi 1
ils écrivaient donc ? Oui, et, ma foi, pas
o i , pas
mal assez SOIlVfllt, ce qui prouve encore
un coup qu'une culture générale, qu'une cul-
ture française n'est, pas un bagage inutile
au Français qui s'expatrie, et qu'il y puise
au contraire des armes précieuses qu'auclinc
autre - ne fourrait, remplacer. ------
Mmwrtm Jtevalan,
Sénateur de V Hérault, aneten ministre
Vice-président de la ( nmmistion
de l'Algérie, des Colonies et des
Protectorats.
60.
Cinéma Colonial
«♦»
Un documentaire sur le Zoulouland
A vrai dire, Siliva le Zoulou est un ro-
man, d'ailleurs agréable, mais il vaut sur.
tout par sa qualité de document.
Le film nous révèle les paysages de l'Afri-
que australe, les mœurs des Zoulous. Il
campe des types curieux, nous fait assister
à des fêtes et des cérémonies singulières. Le
sujet a été composé de façon à présenter la
documentation sous la forme la moins sé-
vère et la plus frappante. L'expérience est
intéressante.
4..
EN TUNISIE
« ♦«
1 LE CREDIT AGRICOLE
En ce qui concerne certains petits agri-
culteurs qui ont subi successivement deux
récoltes à peu près nulles, le Gouvernement
tunisien vient de prendre une décision heu-
reuse en autorisant « la Caisse régionale de
Crédit agricole » à leur consentir après une
enquête obligatoire, des prix exceptionnels
en 1928, sur les mêmes bases qu'en 1927.
S'inspirant de la législation française
toute récente, la Chambre d'agriculture de
Tunis demande que le montant maximum
des prêts à moyen terme soit élevé de
50.000 à 85.000 francs.
AU GRAND CONSEIL
Le Grand Conseil de Tunisie s'est pronon-
cé en faveur de la création d'une cinquième
chambre au tribunal de Tunis.
TAUX DE LA PIASTRE
Le gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies
qu'à la date du 26 décembre 1928 le taux úm.
ciel de la piastre était de 12 fr. 55.
A LA CHAMBRE
DANS LES COMMISSIONS
Le budget spécial de l'Algérie
à la commission des finances.
La Commission des finances, réunie sous
lajirésidencc de M. Malvy, a adopté, eur le
ffàâpjporrde M. AntoneUi, le projet de loi au-
torisant la perception des droits, produits
et revenus applicables au budget spécial
de l'Algérie pour l'exercice 1929.
Le rapport de M. Antonelli
L'équilibre du budget de 1929 tel qu'il a
été voté par les délégations financières,
s'établit comme suit :
Recettes. , Fr. 1. 320.100.066
Dépenses 1..120.004.174
Excédent de recettes 145.890 1
On lit notamment dans le rapport, de no-
tre éminent collaborateur M. Antonelli :
La discussion du budget de 1929 a donne lieu,
devant les délégations financières, à de larges
discussions sur des matières intéressant toute
la politique financière et même la politique géné.
rale en Algérie. -
Ce sont les principales de ces discussions, que
nous résumons ici.
La bataille des charges. financière.
Devant les deux délégulions des colons et des
non colons, comme devant l'assemblée plénière,
la question de la politique linanciéJtî fut lon-
guement exposée à propos du la discussion gé-
nérale du budget.
Deux tendances s'opposèrent nettement.
La première; défendue principalement par l'Ad-
ministration, peut se résumer ainsi :
L'AI série, pays neuf, à économie progressive,
doit regler son budget non en fonction de ses
besoins passés, mais de ses besoins futurs.
Naturellement, une telle politique implique un
appel à l'impôt toujours accru.
Comment les charges nouvelles seront-elles éta-
blies '(
Suivant une juste répartition entre les im-
pôts frappant le capital, les revenus et les coli-
sommations. Dans chacune de ces catégories, il
faudra frapper plus particulièrement ceux qui
sont, actuellemcnt. les moins durement frannès.
Or, il n'est point douteux que la petite propriété
foncière, la petite exploitation rurale, supportent
en Algérie, une cliurge particulièrement lourde.
On est uinsi umené il envisager une augmen-
tation du lu charge tiscale pesant sur la grande
propriété et les grandes exploitations agricoles,
puis sur les revenus en général.
Cette thùse a été défemiue, avec force, par M.
Frioux, directeur des services linuncicrs, com-
missaire du Gouvernement.
tne tiiese, nettement ùpposée, était proposée
pur la Commission des Finances et trouvuit,
tant devant îles délégation, des colons et des
non-colons séparées, que devant l'Assemblée plé-
nière, une approbation quasi unanime.
Cette thèse part du principe que, dans un
pays progressif comme l'Algérie, il faut faire
conllance au développement de la matière imno-
sable et créer lo moins d'impôts nouveaux qu'il
est possible.
On est ainsi amené a une conception particu-
lière du budget extraordinaire, dans laquelle
celui-ci doit être alimenté principalement par des
recettes d'emprunt, et doit absorber toutes les
dépenses pour « création de capital If.
Cette thèse a trouvé, devant les délégations
financières, son meilleur et son plus éloquent
défenseur dans l'éminent rapporteur de la Com-
miæion des Finances, M. Morand.
La politique financière et les indigènes
11 n'est point douteux que la situation des
indigènes au regard des charges fiscales variera
beaucoup suivant que l'on adoptera lune ou
l'autre des politiques llnancières dont nous avons
marqué l'opposition. La délégation indigène, au
cours d© la session de 1U28, n'a cependant ex-
pritné aucune opinion directe sur la question.
Ses sentiments intimes se sont seulement ex-
primés il travers quelques incidents.
M. Antonelli, ayant ainsi relaté les faits
principuux autour desquels se déroulèrent
lu préparation et lu discussion du budget
de l'Algérie pour Tannée 1920, devant les
assemblées algériennes, ujoute :
En l!);JO. la Fmllee célébrera le centenuire de
son installation en Algérie, Dans ce court es-
pace de temps qu'est un siècle, devunt l'his-
toire, notn; pays a su réaliser, sur la terre afri-
caine, une o'uvt' de civilisation qui impose le
respect et l'admiration.
I.es discussions qui se sont déroulées cette,
année, iL propos du budget local, devant les
assemblées algériennes, ne sont qu'un signe,
entre beaucoup d'autres, pour nous rappeler que
l'heurc est venue de reprendre, dans un large
esprit de réalisme et de justice, le problème
d'ensemble du stntut. politique de l'Algérie fran-
Les assemblées algériennes ont élaboré des
projets, les représentants de l'Algérie en ont
saisi le l'armement. Qu'il nous soit permis de
souhaiter que la solution de ce grand problème
qui intéresse non seulement les Algériens mais
la nation tout entière, intervienne rapidement.
Votre Commission des finances, Messieurs,
vous propose d'adopter le projet de loi tel qu'il
vous est présenté par le Gouvernement.
On a vu plus liant que le projctl a été
I adopté.
Les Congrégations missionnaires
à la Commission d'administration générale
M. Tardicu, ministre de l'Intérieur, a fait
devant la etfminission d'administration gé-
nérale de la Chambre un historique de la
question de la dévolution des biens d'église.
Sur l'importance ae ces biens, M. Tar-
dieu a précisé qu'clic était évaluée à en-
viron 22 millions, ce qui représente à peu
près l'k 0/0 du montant total du patrimoine
des anciens établissements du culte.
Sur la proposition de M. Marchandeau,
la commission a décidé de. demander au
ministre des Affaires Etrangères de bien
vouloir lui fournir des indications au sujet
des articles 38 à 42 concernant les congré-
gations missionnaires. Il ne désignera
qu'après cette audition un rapporteur pour
1 ensemble des dispositions introduites
dans le collectif.
NOMINATIONS DE RAPPORTEURS
Les assemblées algériennes
M. Roux-Frcissincng a été nommé rap-
porteur de la proposition de loi (n 0 30),
de M. Morinaud, relative h la réorganisa-
tion : 1° des assemblées algériennes ; 2°
de l'administration de l'Algérie, en rempla-
cement de M. Holland,
Le Centenaire
- - -. , ,
M. ( .utton a eto nomme rapporteur ne 1a
proposition de loi (n" 688), de M. Maurice
Viollette, relative a la célébration du cen-
tenaire de la libération des Ktats barba-
rcsqucs.
DEMANDE D'INTERPELLATION
M. Calli, député de la Haute-Savoie, a
déposé sur le bureau de la Chambre une
demande d'interpellation sur les mesures
que !e Gouvernement compte prendre pour
mettre fin aux entreprises des dissidents
au Maroc et dans le Sud-Oranais,
M. Pasquier de retour
en Indochine
, 00
M. Pasquier, gouverneur général de l'In-
dochine, est attendu demain 30 décembre
à Pnom-Penh.
Arrivé à Saigon le 26 décembre, à 16 heu-
res, il a été reçu au débarcadère par 1.-,
Gouverneur par intérim llubin, le Uuu-
verneur Blanchard, de la Brosse et les au-
torités civiles et militaires. Le comman-
dant Billes, maire de Saigon, lui a souhaité
la bienvenue au mm de la ville.
Le Gouverneur général s'est rendu en-
suite au palais du boulevard Norodom..
Tout le long de l'itinéraire pavoisé, les
troupes formaient la Intic et rendaient les
honneurs, tandis que la population se pres-
sait pour acclamer le nouveau Gouverneur
général.
Devant les corps constitues civils et mi-
litaires, les représentants des principaux
établissements privés et des délégations des
sociétés constituées rassemblées dans la
salle des fêtes du palais, le Gouverneur gé-
néral par intérim Hobin. a dit la confiance
et la joie avec lesquelles a été reçue en In-
dochine la nouvrlle de la nomination du
nouveuu gouverneur général flui connaît de
longue date la col/mie.
Dans sa réponse, le Gouverneur général
Pasquier a fait appel à l'union de tous les
Français et des indigènes vivant une vie
de paix et de sécurité dans l'ordre et le
travail. Dans une certitude de concorde et
dans la confiance de tous, l'Indochine trou-
vera alors auprès du Gouvernement et du
Parlement la collaboration et le concours
qui se sont révélés si rapidement cJficClC"S
pendant les éludes qui ont précédé le dé-
part du Gouverneur général et pour les-
qttels il a tenu à adresser -publiquement
les remerciements de t'lndochinc aux mi-
nistres Perrier et Maginot. En terminant
les programmes inachevés, le Gouverneur
général, en parlaite entente avec les non-
veaux Conseils récemment créés, prépa-
rera les instruments nécessaires à l'Indo-
chine en pleine évolution. Il a conclu,
après une nouvel appel à l'union, en indi-
quant. les principes qui guideront sa poU-
tique : avoir des vues nettes et un but
précis : ne famais laisser les peuples in-
digènes dans l'incertitude des loyaux des-
seins de la France, non plus que leur
laisser d'illusion sur sa force tranquille
au repos, tracer des voies droites, s'il en-
gager Iwrdiment, tout calculer, ne pus
craindre de réaliser le'programme qu'on
s'est donné, ne pas se résigner à être le
jouet des événements, mais au contraire
s'efforcer à les donner lorsqu'ils s'an-
noncent, s'appliquer à les diriger, parer
selon les nécessités de l'heure aux diffi-
cultés nées du hasard et imprévisibles, ne
jamais, cependant, perdre le fil conducteur
de son action, ne nourrir, enfin, d'autres
désirs Que celui du bien public, d'autres
passions que l'amour de son pays ; esti-
mer que faire son devoir est peu, que tout
donner de soi-mèrnc n'est pas encore as-
sez et qu'on ne fera jamais trop grand
quand on a l'honneur, le très grand hon-
neur de conduire les destinées de l'Indo-
chine.
Il est confirmé que M. Pasquier, après
être repassé par Saigon, se dirigera sur
Hanoï où il arrivera le 7 janvier.
i IndonncitU
-
La direction des Finances
de l'Indochine
M. Diethelm, inspecteur de !ro classe des
Finances, vient d'être nommé directeur des Fi-
nances de l' Indochine, en remplacement de M.
Lavit nommé - Résident supérieur.
M. Diethelm, en cette qualité, aura J assimi-
lation d'un Gouverneur de lr0 classe des Co-
lonies, en ce qui concerne le classement et les
indemnités de route et de séjour et l'installation
matérielle (ameublement, domesticité et frais di-
vers)
Il aura droit à une indemnité pour irais de
service fixée à 4.000 piastres.
-060-
L'Aviation Coloniale
Accident
I/avion de l'aviateur français capitaine
Leinaltre, directeur de l'école d'aviation bo-
livienne, qui survolait Puerto-Suarez, a été
détruit. L'aviateur n'est pas blessé-
Rappelons que les 3 et 4 février 1925 en
compagnie du capitaine Arrachart, le ca-
pitaine Lemaltre, en volant en effet de Pa-
ris à Villa Cisneros, s'attribua le premier
record du inonde de la plus grande dis-
tance, parcourue en ligne, droite et. sans es-
cale. avec 3.1 M kilomètres 300.
Auteur de divers autres exploits magni-
fiques : Paris-Athènes, Paris-Port-Etienne
(Mnuritanic, Toulouse-Casablanca, etc.,
le capitaine Lemaltre re(nt peu de temps
après son raid Pari s-Villa Cisneros la
grande, médaille de l'Aéro-Club île France.
C'est alors qu'il partit en mission en Boli-
vie, où directeur d'une aviation civile, et
formant quantité de pilotes, il sut encore
rehausser considérablement le prestige de
notre aviation.
Au Soudan égyptien
Victimes d'un accident qui s'est produit
près de Khnrtoum (Soudan égyptien), un
officier pilote, le lieutenant. Arnold \V. A.
Ricks, et. ses deux passagers, le. capitaine
James C. Uoyle et le scrgent. Charjes L.
Long, ont été tués sur le coup.
Randonnée africaine
Les aviatrui s britanniques Soden -Il,
Fialden qui se rendent Madrid i\ bord
de leur avion métallique 120 CV alin de
prendre lonr bord Sir A. Ouest, ancien
minisitre de l'Air britannique, en compa-
gnie duquel ils doivent effectuer un voyage
d'exploration aérienne dans le centre Afri-
que, sont arrivés à l'aérodrome de Ror-
(ioaux-Mérignae hier après-midi 13 h. 10.
Le Cap-Londres
L'avialrioe anglaise, Lad- Railey,
accomplissant le raid touristique Le Cap-
Angleterre, est arrivée avant-hier à Moga-
dor (Maroc).
Sauvons nos arbres
La forêt indochinoise
.5 millions d'hectares représentent l'éten-
due e la forêt indochinoise.
1. Elle 5tt rencontre j?lu$dtiue sur les deux
versants de la chaine annamitique, dans la
vallée du Haut-Mékong, au Tonkin, au
Laos. Ces emplacements, comme ailleurs,
sous les tropiques, sont formés d'arbres de
toutes dimensions et d'essences innombra-
blement variées.
Au Laos, particulièrement, la forêt recou-
vre de vastes parties du sol. Elle offre des
bois d'ébénisterie, de menuiserie, de char-
pente. Il est même certain que le Laos une
fois débloqué, le bois fournira dans la vie
économique de la colonie un élément pré-
cieux de richesse. Mais un service forestier
lui sera alors indispensable. Quand il ne
serait que pour empêcher les incendies vo-
lontaires qu'allume l'indigène partisan du
moindre effort et auquel les cendres accu-
mulées fournissent un engrais facile.
Le reboisement est d'ailleurs, dans toute
la presqu'île indochinoise, à peu près né-
gligé. Les coupes nullement surveillées. La
coupe dite libre, qui s'oppose victorieuse-
ment encore à la coupe méthodique, fournit
actuellement : 97 de bois d'œuvre, 74
de bois de feu, 93 de charbon de bois.
Dans certaines régions, il faut encore
compter avec la pratique dévastatrice du
« ray » consistant à couper et brûler les ar-
bres pour obtenir des terres cultivables.
L'Administration, en vérité, s'est finale-
ment émue de cet état de choses. Peut-être
pcnsc-t-elle même, à substituer aux divers ré-
gimes un régime commun forestier qui s'ap-
pliquerait aussi bien au Laos qu'au Cam-
bodge, à l'Annam, à la Cochinchine, au
Tonkin.
On peut avoir, eu effet, l'idée de la com-
plication qui résulte de la réglementation fo-
restière actuelle, pour les exploitants et les
usagers, lorsqu'on saura que, sur les arrêtés
réglant les régimes forestiers des divers pays
de l'Union et édictés de 1902 à 1905, sont
venus se greffer 1 î arrêtés au Cambodge.
to en Cochinchine, 12 en Annam et 6 au
Tonkin.
Une unité de doctrine est utile là. Le sa-
lut de la forêt inclocliinoigu en dépend.
IMtiretne-MÊmrcettm
-– --
Tu parles. Us parleront 111
par IlERBINET
Comme l'a écrit ici même notre collabo-
rateur Le Tay, c'est bien à la demande des
administrateurs des S. C. de l'Indochine que
la juste obligation qui leur est faite, de con-
naître la langue des indigènes de leur dis-
trict, a été inscrite dans un décret récent.
Pourquoi s'en étonner? Pourquoi s'imaginer
qu'il s'agisse d'une palinodie, puisque ja-
mais ces fonctionnaires n'ont, à ce propos,
varié d'opinion? Je vois qu'il importe, dans
l'intérêt de la vérité, de mettre les choses
au point.
M. Lé Tay rappelle que le décret Pas-
quier n'est pas le premier du genre. En ef-
fet, il a été précédé, en 1911, d'une mesure
analogue, duc à M. Sarraut - laquelle s'est
avérée, finalement, inopérante. C'est tout
A fait exact. Mais il n'y a eu, de la part des
intéressés, ni obstruction, ni fi grève per-
lée ». Les doléances inspirées au personnel
par un mécontentement très justifié n'étaient
nullement motivées par le piincipe posé,
mais seulement par les modalités inLluita-
bles (dirai-je: maladroites r) de -on appli-
I cation.
Personne n'a jumuis «ongé à mettre en
doute l'utilité, pour un administrateur, de
parler la langue du pays qu'il administre :
c'est une question de bon i-ons,
Mais, en ICJr r, les agents de cette catégo-
rie. en service en Indochine y avaient effecti-
vement rempli les lonctions de leur emploi,
a la satisfaction de leurs chefs ot de leurs
administrés, narfois avec di St i lir t inn mut!.
& --. -- _.-..--., .-., ..,"
que la majorité d entre eux n'ait eu trop
souvent ni l'occasion, ni le temps, ni les
moyens - je reviendrai sur cette question
d'aborder sérieusement l'étude, difficile, d'une
langue indochinoise.
Un se trouvait on presenre do fonctionnai.
res cultivés, travailleurs, expérimentés, réu.
nissant par ailleurs toutes les qualités re-
quises d'un bon administrateur, et l'ayant
prouve. 1< allait-il briser leur carrière par
l'application automatique d'une règle bru-
tale, sans délais et sans discernement ? Je
répète : sans discernement ; car aucune dis-
tinction n'était prévue entre les agents vrai-
ment consacres a la direction des provinces
ou aux affaires indigènes et ceux qui se
trouvaient spécialisés en fait (à une époque
où n'existait aucun cadre des bureaux, dans
des services de finance ou de contentieux.
C est pourquoi les mandataires du
corps (1) avaient cru jusre de remontrer au
chef de la colonie la nécessité: d'une mise
au point comportant des mesures transitoi-
res la réforme ne serait viable que du jour
où elle s'adresserait 1" aux seuls -
- - - --.a. "- 1
2° et parmi eux uniquement.\ ceux desti*
nos a l'administration tics circonscriptions
territoriales. Malheureusement, autant en
emporta le vent. l'Lkase, tel quel, fut
maintenu !
Keprochera-t-on, dan- ces conditions, aux
jurys d examen de ne pas s'être montrés
aveuglement téroces, d'avoir tenu compte des
services rendus? Sera-t-on plus royaliste que
le roi, plus intransigeant que le. c.,)uvcrne-
Jnent wnlral? Pendant dix ans preuve
qu'il approuvait il laissa faire, il contre-
signa toujours sans difficultés les collations
de brevets, ainsi contérées en équité. Je ne
pense pas que, dans ces conditions, l'expres-
sion de < grève perlée > soit justifiée le
moins du monde.
Quoi qu il en soit, les règles consacrée*
par le nouveau décret s'inspirent directement
des desiderata exprimés par les; Administra-
teurs, non seulement; dan- ces derniers
♦ emps, niais depuis toujours. U est possible,
sans doute, que leur conviction ait été ren-
lorcce par le désir de souligner leur réell-a
spécialisation indochinoise au moyen d'un
signe visible à l'oil nu, d'une étiquette à la
portée de tovites les compréhensions y
compris celle d'une administration centrale
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