Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-12-24
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 décembre 1928 24 décembre 1928
Description : 1928/12/24 (A29,N193). 1928/12/24 (A29,N193).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451357p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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Les Annales Coloniales
Les annonces et réclames sont reçues au
bureau du tournai.
Dimctburs : Marcel RUKDEL « L.-G. THÉBAULT
Tous les articles imldiïs dans notre journal ne peuvent
être reproduits un'en citant les Annales Coloniales.
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tue b supplément attiré;
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FriMiil
CeIIIIt8 '181 ose ne
ttrangir.. 1M» Wt Mb
On s'abonne sans frais dafli
tous les bureaux de poste.
L'Utilisation militaire des Indigènes
dans l'Empire Britannique
L'utilisation militaire des indigènes par les
puissances colonisatrices est une Question a
l'ordre du jour et qui, de plus en plus, préoc-
cupera l'opinion internationale.
cu Les lecteurs des A rmalu Coloniales connais-
sent les conditions de recrutement des troupes
indigènes de nos colonies et protectorats ; ils
îavent l'importance de l'effort militaire demandé
par la France aux peuples placés ious sa domi.
nation.
- ,.1.. - ,. -----=-
Il importe qu ils aient une egate connall-
tance de ce que l'Empire britanniaue a pu falle
au point de vue militaire dans son immense
domaine colonial. C'est pourquoi nous plaçons
aujourd'hui sous leurs yeux un tableau indiquant
pour chaque colonie britannique les bases de
Porganisation militaire.
L'inêe. L'Inde est le champ de manoeu-
vm principal de l' armée anglaise d'Europe.
L' année indoue comprend près de 40 bataillons
d'infanterie et d'importantes forces de cavalerie.
d'artillerie et d'aviation. Elle se compose d en-
viron un tien ri tuiropeens et de ceux tiers
d'indous. Pour le recrutement des soldats in-
dous, il n'existe pu de conscription ; tous ser-
vent volontairement et leur enrôlement est limité
à quelques races soi-disant guerrières.
Les troupes indoues peuvent être employées
à rétranger. On sait que, de 1914 à 1918, elles
furent appelées à se battre en France, en Afri-
que Orientale, en Mésopotamie, etc. Il y a peu
de temps, elles furent utilisées en Chine, ce qui
provoqua, d'ailleurs, de violentes protestations
dans toutes les grandes villes de 1 Inde. *
Le corps des officiers ne comprend qu un
nombre très faible d Indous, et seulement dans
l' inf anterie. ,
Enfin, les affaires navales et militaires sont
entièrement entre les mains de fonctionnaires
britanniques et échappent totalement au contrôle
du Parlement indou.
La Antilles. --- Un bataillon de l'armée brio
tannique, constitué de volontaires indigènes des
Antilles, a ses quartiers généraux à la Jamaïque.
Il peut être employé à servir hors de la colonie.
Les Bahamas n'ont pas de forces militaires.
Le personnel des forces militaires locales
dans les autres colonies de ce groupe peut être
composé de blancs, de non ou autres habitants
des Antilles. Ce personnel est recruté par enga-
gement et ne peut être utilisé en dehors de la
colonie. ,
Enfin, dans la Guyane, le Honduras, les lies
Malouines et certaines des Iles Sous- le- Vent,
l'obligation du service militaire existe pour tous
les sujets britanniques d'un certain âge, mais
en pratique les forces militaires sont uniquement
composées de volontaires.
A peu près partout. la police locale est utili.
sée comme force militaire.
Chypre et Malte. Les torces locales a
Chypre consistent, en la police locale. A Malte,
l'enraiement est volontaire ; il est rmité aux
indigènes du pays. Un corps d artillerie et une
unité d'infanterie sont tenus de servir en dehors
de la colonie. La milice ne peut être employée
que pour la défense du pays.
Afrique Occidentale. En Afrique Occi-
dentale, les forces militaires sont constituées, à
l'exclusion des troupes impériales, par les forces
de frontière, par la police, par le corps des vo-
lontaires et les (t Rifle Clubs » (Société de tir).
- -
Les fonctions des troupes de uontières sont
d'assurer la sécurité intérieure, d'intervenir en
cas d'insurrection ou de trouble entre tribus et
de fournir une petite réserve appelée, le cas
échéant, a intervenir dans les autres colonies
du groupe. L'enrôlement est volontaire.
Dans la Côte de l'Or, les officiers seuls sont
des Européens ; les troupes indigènes ne peu-
vent être utilisées en dehors des limites de la
colonie, pas plus que la police armée.
A Sierra-Leone, il y a un régiment d'infan-
terie composé d'indigènes et qui a les mêmes
8.. "----- _1'I:-
obligations que 1 année oritannique reguucre
Les forces de police britanniques ne se livrent
à aucun entratnement militaire.
Les forces de police année de la Gambie
et de la Nigeria peuvent être utilisées pour la
défense de la colonie, à l'intérieur ou au dehors.
Afrique Orientale. Les forces militaires
en Afrique Orientale consistent en six bataillons
de fusiliers royaux d'Afrique. L enrôlement
y est volontaire. Chaque bataillon a ses propres
réserves séparées. Les troupes peuvent être ap-
pelées à servir dans n'importe quelle partie du
monde.
Il existe, en outre, des forces tenitoriales ou
« réserves volontaires », excepté à Zanzibar, où
il n'y a pas de forces militaires. Elles sont
toutes tenues de faire du service dans les limites
de la colonie ou du protectorat et sont toutes
recrutées volontairement, excepté au Kenia, où
le service militaire obligatoire existe pour tous
les sujets britanniques d origine ou de descen-
dance européenne.
Les hommes de la réserve des volontaires du
Nyassaland sont des Européens ou des Indous,
ceux de l'Ouganda des sujets britanniques euro-
péens. Les forces locales militaires du Tanga-
nyika sont des indigènes du Tanganyika.
La force de police armée dans tous ces terri-
toires peut être appelée à remplir des obliga.
t:ons militaires en cas de danger.
Afrique du Sud. Il n'y a pas de forces
militaires dans le Bassutaland et le Bechuana-
land. Les forces de police, composées de Ba-
futos, placées sous le commandement d officiers
lIDllais, peuvent être utilisées eoIIUIh: forces mi-
litaires. Elles sont, d'ailleurs, extrêmement ré-
duitea,
Dans la Rhodésia du Nord, la police cons-
titue la principale force de défense. u« indi-
gènes y sont enrôlés volontairement.
Le corps des volontaires de la Rhodésia du
Sud ne peut être appelé à servir que dans les
limites de cette colonie.
Les forces locales dans le Swaziland sont
COMtitwéea par un régiment àt fusiliers et par
lu police. Ces forces peuvent être employées
partout dans l'Afri lue du Sud.
Asie et lies de l'Océan Indien. Dans le
Bornéo septentrional britannique, il n' y a pas
de forces militaires locales en dehors de la po-
lice. Celle-ci est tenue de faire du service mili-
taire dans les colonies orientales.
A Ceylan, un décret prévoit l'enrôlement
obligatoire de tous les sujets dans un corps de
:< volontaires » (?) ou dans la Garde municipale
de Colombo.
A Hong-Kong, les forces locales consistent
en un corps de volontaires britanniques.
Dans la péninsule de Malacca, les forces
locales sont composées de corps de volontaires
et de la police.
Dans les Etats malais, les personnes d' extrac-
tion européenne non mélangée et les Asiatiques
eont incorporés mns des unités séparées.
Il n' y a pas de forces militaires dans les Etats
non fédérés de Kedah, Perlis et Trenggann
Dans l'Etat de Johore, les forces militaires.
complètement asiatiques, sont sous le contrôle
entier du Sultan.
A Maurice, les membres du Corps des Vo-
lontaires sont des Européens et des non-Euro-
péens. Ils ne sont pu lIItMÏIti au service en
dehors de la colonie.
Aux Seychelles, il n' y a pas de forces mili.
taires.
Océan Pacifique. L'entraînement militaire
est obligatoire à Fidji pour tous les jeunes gens
qui sont sujets britanniques ou de descendance
européenne. Les membres du corps de défense
ne sont pas tenus de servir hors de la colonie.
Aux îles Gilbert et Ellice, l'enrôlement
dans les forces de défense est volontaire ; il est
obligatoire en cas de danger immédiat.
La seule force dans le protectorat des îles
Salomon est la police année.
En résUiM. sauf aux Indes et en Afrique 1
Orientale. où l'on trouve des unités permanentes
constituées à l' européenne, les forces militaires
des colonies britanniques consistent essentielle-
ment en milices territoriales, A peu près par.
tout. l' enrôlement est volontaire. Enfin. en
beaucoup d' endroits, les forces locales ne peu-
vent jamais, tout au moins en temps ordinaire,
être appelées à servir en dehors de la colonie.
Telle est, rapidement esquissée, l'organisa-
tion militaire de l'immense empire colonial bri.
tannique.
amowee Nmméitm,
Député de Sadue-et-Loire,
Vice-président de la Commission
des Colonies,
Membre de la Commission des Mines.
La sécurité au Maroc
M. Steeg a fait à Rabat, en ce qui concerne
la pacification marocaine, les importantes décla-
rations suivantes, à une réunion à laquelle
assistaient les hauts fonctionnaires du protecto-
rat :
11 est des points. au Maroc, où la force ne
peut être employée que dans une exacte com-
préhension des lieux et des hommes. En face
de certains Berbères, résolus et fanatiques, les
solutions globales et violentes conduisent ou
risquent de conduire à des pertes d'argent,
d'hommes, de temps hors de proportion avec
les résultats à atteindre.
Activité sans répit, fermeté sans à-coup, telle
est la méthode de répression que j'ai le droit et
le devoir d'appliquer au Tadla, puisque c'est
là, en dernière analyse, qu elle se révèle ur-
gente. Les malandrins cachés dans leurs nids
J'aigle. se croient à l'abri de nos représailles.
Commes leurs prédécesseurs de Taxa, du Ti-
choulet, d'Ouezzan, ils auront à s'incliner de-
vant notre vigilance, et, puisqu'ils savent tout,
ils sauront que la riche plaine du Tadla leur
sera de plus en plus Jangereme.
Une concentration de forces, goums, parti-
sans, groupes francs, s'achève ou oa s'achever
sans délai dans la plaine de l'Oum-er-Rabia,
entre Kenitra et Dar-Ould-Zidouh, en paaani
par Tadla et Beni-Mellal. Ces forces, dirigées
et encadrées par des officiers des affaires indi-
gènes ou par des contrôleurs civila, auront la
mission de patrouiller tout au long de cette im-
mense et riche plaine. Les douars seront visi-
tés, les routes et les pistes surveillées, de telle
sorte qu'ambulanta ou étrangers puissent diffi-
cilement échapper à la surveillance. Le régime
des cartes d'identité pour indigènes sera mis à
l'essai et remplacera celui des permis de cir-
culer, qui donnaient lieu à des abus ou à des
erreurs.
D'où que viennent les excitations, du dehors
ou du dedans, ajouta le Résident général, ella
seront combattues. Déjà, le Protectorat est
fermé à toute propagande qui voudrait arrachgr
le peuple marocain au régime d'ordre français
que nous avons mission de maintenir ici.
Le Mme Itat h Faw m F«t-BiH
Le match de football association, met-
tant aux prises les éguipes de France et du
Maroc, s'est déroulé hier après-midi à Ca-
sablanca, par un temps splemiide devant
de nombreux spectateurs.
L'équipe marocaine a triomphé par deux
buts contre un de cette de la métropole,
malgré le jeu brillant des vaincus.
M. Charrier, contrôleur civil et M. lli~
met président de la ,.', ,, présidaient cette
man feeaion.
Les deux équipes ont élV longuement
acclamées à l'issue du match.
(Par dépêche,)
Le gouverneur des Comores
M. Bereni, administrateur en chef des Co-
lonies à Madagascar, est nommé Gouverneur
des Comores.
Les coloaia au Sénat
Hier, dans une deuxième séemH0
la Hante Assemblée a volé l'en-
semble des dépenses du Budget du
Ministère des Colonies.
La hâte avec laquelle les débats financiers
se poursuivent devant le Parlement ri a pas
permis et c'est regrettable, de donner à cette
discussion toute l'ampleur nécessaire.
Notre ami M. Albert Lebrun, dont le rap-
port est si fortement documenté, a lumineu-
sement exposé la situation économique et
financière actuelle de nos possessions d'outre-
mer.
- -..
Presque tous les budgets des Colonies
sont fortement équilibrés et cela permet d'es-
pérer que beaucoup de grands travaux pu
blics nécessaires pourront être exécutés.
grâce aux emprunts locaux souscrits par la
C olonies.
Nous voyons les ressources ordinaires,
pour les huit colonies du groupe de l'Afrique
occidentale française dépasser cette armé:
près de 400 millions.
A Madagascar nous trouvons aujourd'hui
plus de 65 militons dans la caisse de reserve
et le budget pour 1928 atteint 250 millions.
C'est à près de 88 millions que les re-
cettes de l'Indochine se chiffrent sur la
base d'une piastre fi 12 fr. 50 avec un excé-
dent de près de 3 millions de piastres pour
la caisse de réserve.
Mais comme l'a fait remarquer avec M
haute autorité M. Albert Lebrun le program-
me officiel des grands travaux doit être
mis au point définitivement pour qu'aucune
erreur d exécution ne soit commise.
Notre ami et collaborateur M. Henry Bé-
renger, a su grouper la sympathie de la
Haute Assemblée, autour des malheureux ̃*
victimes Quadelou péennes du récent c.ala-
cl Ysmc.
Al. le millistre des Colonies, très applau-
di, a indiqué les nécessités des problèmes
de colonisation se posant devant lui et sur-
tout la question de l'outillage économique
auquel les Colonies auront de plus eu plus
à faife face Cil spécifiant qu'elles pourront
faire un emploi plus large des pr tutijns
en nature en application du plan Dit***.
De ces courtes remarques rt de ce railifiè
examen il se dégage toutefois une atmos-
phère très fax>orabîe et tris réconfortante
pour l'oeuvre coloniale poursuivie p-.tr la.
France.
i. c TII.
LE COLON
La vie du coton, écrit M. André (iuéry, I
dans* Y Es sort Colonial et Maritime, est in-
discutablement une vu' exceptionnelle.
Elle demuiMle une préparation exccvliou-
nelle et d'exceptionnelles qualités, et phy-
sinucM et morales.
L( Blunc arrivant uu Congo a y trouve,
quelle que soit son oefivité, investi d'une
part d'uutmité, donc de responsabilité. Il
y est. jugé, non seulement pur ses compa-
triotes, mais aussi par les noirs. Et ie
jugement des noirs n'est guère, ii ce qu il
m'a semblé, plus indulgent que celui des
u litres.
Le Blanc qui va au Congo vu y comman-
der.
Lourde tficlie surtout pour celui qui 11 a
guère eu l'occasion, peut-être, de se for-
mer ù une longue discipline d'obéissance.
Le Blanc qui va au Congo est appelé h y
juger, à punir et il récompenser. Mission
redoutable pour celui qui très souvent tiu-
ruit Iwisoin (t'êtrc guidé lui-môme par une
uutorité extérieure.
Le Blanc qui vu au Congo s'y trouve
souvent le maître à peu près absolu de
ses actes. Aventure périlleuse pour celui
qui ne s'est pas créé ou à qui 1 on 11 a pas
incuLquÚ une forte discipline personnelle.
En résumé, le gouvernement, l'organi-
sa lion et l'exploitation du Congo semblent
donc réclamer des hommes d'élite, des in-
dividualités fortes, des caractères droits,
des esprits clairvoyants,
11 nous a semblé, ajoute M. André
Guéry, que le bon colonial se reconnais-
sait à ceci, qu'il se préoccupait de l'avenir
de l'œuvre coloniale.
Le mauvais colonial, le coioniat allUgo-
reux, S'oocupe de son avenir personnel. Il
établit son plan d'action en tenant compte,
uniquement, de la durée probable de son
séijour. Mentalité funeste qui conduit au
mercantilisme et à ouantité d'autres ma-
nifestations déplorables pour le bien-être
général et le progrès de la cause congo-
laise.
Nous disions tout à 1 heure que le colon
devait avoir un caractère bien trempé, une
Ame forte. Indépendamment de toutes les
raisons que nous avons déjà données, il
en est d'autres qui exigent ces vertus.
L'une des plus profonde, sinon la plus
évidente, c'est la nécessité où se trouvent
les coloniaux de trouver en eux-mêmes,
ou dans un petit groupe d'amis, les élé-
ments de leurs distractions.
Celui qui n'y pourmit parvenir serari
voué ù l'ennui, au redoutable cafard, soit
à des distractions plus redoutables que
cet ennui et le cafard : le whisky, par
exemple, et pour ne citer que lui.
Ces qualités requises pour un bon oo
Ion au Congo belge sont celles si néces-
saires partout où il s'agit de véritable qo-
lonisntion, c'est pourquoi nous avons tenu
à les citer.
A l'Ecole Coloniale
181
Sont admis à l'Ecok coloniale, en qualité
d'auditeurs à la section spéciale de l'Afrique
du Nord : MM. Delafosse (Charles-Louis),
Guédon (Robert), Mirabella (Laëtano), Ra.
mona (Renétjean-Martin).
1.1
TAUX DE LA 1ROUPM
1e. ––-
Le gouverneur des t{\.bUs!;eroont.s français
dans l'Iode, vient de fnirc connaître nu mints-
tre des Goilonics qu'à la date du Il décembre
tflgft le taux officiel do Il roupie ôtait de
11 tr. 56.
Csatre la csactrreace étrangère
1
'UA JIll. anIfIdeIe donc nos coMmaM
PlDaRnllfc constitue un marché des plus
importants pour les soies artificielles indus.
trialisées dans la Métropole.
Notre colonie voisine de la Chine, pays
des belles soies naturelles, s'est jetée peut-
on dire, comme la pauvreté sur le monde,
sur les tissages chatoyants qu'inventa le
comte de Chardonnct.
En 1924, 1 importation n atteignait encore
que 3.321 kilos; l'année suivante, elle avait
passé à 11.182, soit plus du triple; en 1926,
nouveau progrès à 18.632 kilos; en 1297 en-
fin, bond formidable élevant l'importation
fin, l'année à 75.790 kilos, soit quatre fois
de l'année à 75.790 kilos, soit quatre fois
de
plus que pendant l'année précédente.
Cette constante progression est dans doute
due à la hausse des prix des étoffes de soie
naturelle de fabrication locaie. Elle en est
sans conteste tout au moins la principale
cause.
Mais ce mouvement n'est pas spécial à
l'Indochine. Le même phénomène commer-
cial se constate en Tunisie et pour la même
raison.
Le taux des soies naturelles ayant atteint
des cours prohibitifs, l'essor de l'industrie
du tissage dans la Régence fut soudain
compromis.
Le tisserand tunisien voyait ses affaires
péricliter et la corporation vojait ses adhé-
rents abandonner leur métier. Fort heureu-
sement la soie artificielle vint remédier à
ce grave état de chose. L'artisan pouvait
s'approvisionner en matière première moins
'm&teuse et aussi chatoyante sinon de qua-
lité identique, le commerce 1 éprit ses droits.
Les coquettes qui n'étaient pas millionnai-
res et il y en a purent satisfaire leur
joli défaut. Et elles n'y manquèrent pas.
Actuellement l'industrie locale du tissage
n'utilbe la soie naturelle que pour des étof-
fes de grand luxe, destinées à la clientèle
riche ou encore à la confection d'étoffes ri-
tuelles qui doivent obligatoirement être tis-
!'C(.(' avec une matière première naturelle
exempte d'impuretés.
Or, si la Métropole est la principale
importatrice de la soie artificielle en Indo-
chine, il n'en est pas de même en Tunisie
qui reçoit surtout cette matière première
d'Italie,
Mai? la concurrence étrangère (l'Angle-
terre et le lapon pour l'Indochine et pour
la Tunisie 1 Italie surtout) ne sera pas à re-
douter longtemps. L'industrie française, pro-
tégée par le tarif douanier et sa bonne fabri-
cation, aura bien vite le dernier mot en cette
affaire.
Il suffit que les producteurs français ne
perdent pas de vue leg besoins de l'impor-
tante trilogie de nos colonies du Nord
Africain (Algérie, Tunisie, Maroc), ni les
considérables possibilités qui leur sont of-
fertes sur le march é de l'Union indoehi-
noise.
t'Aviation Coloniale
»♦»
Randonnée africaine
Deux avions de tourisme anglais ayant
A bord les pilotes Soden et Freklen, un ra-
diotélégraphiste et un mécanicien sont ar-
rivés hier au Bourget a Ï5 heures, vcnnnt
de Londres, Ces avions sont partis aujour-
d'hui pour Madrid, via Bordeaux, où ils
ont pris à bord le major Guest, ancien mi-
nistre de t'Air britannique, qui, ainsi que
nous l'avons annoncé, se rend au Kenia
par l'Algérie, la Tunisie et l'Egy*pte, dans
le but de se livrer à -la chusse aux grands
fauves.
ose.
A l'Institut de médecine
coloniale
oeu
Dans le compte rendu de la distribution des
diplômes de l'Institut de Médecine Coloniale,
nous avions signalé que M. le Professeur Tanon
déplorait le nombre relativement faible des
élèves français suivant les cours de l'Institut,
Cette carence des médecins français, nous dit un
des professeurs, est due à ce que les situations
offertes aux docteurs civils dans la plupart de
nos colonies ne sont pas suffisamment rémuné-
ratrices et honorifiques pour les attirer. C'est
bien ce qu'ont maintes fois répété les Armâtes
Coloniales en opposant les émoluments accor-
dés aux médecins coloniaux par le Gouverne-
ment belge. --
PHILATÉLIE
Pour la Guadeloupe
Notre confrère le Petit Journal indique un
,moyen de venir en aide aux sinistrés de la
Guadeloupe. Ce serait d'émettre une série de
timbres spéciaux avec a plus-value en leur fa-
veur. Comme il faut aller vite, l'on pourrait
ainsi, suggère notre confrère, surcharger les
timbres en cours :
S.I.N.I.S.T.R.E.S
I),E L.A G.U.A.D.E.L.O.U.r.E.
25 plus 25
50 plus 50
1 plus 1
2 plus 2
Signalons que ce moyen a été autorisé
pour l'Algérie, le Maroc et la Tunisie
al.
Le cédratier en Algérie
111
Les cédratiers de provenance corse, ont
donné de bons résultats en terre algérienne.
IMants et boutures de cédratier, d'après les
essais tentés depuis 1926, se comportent très
bien. A Chebli, notamment, une très belle
plantation existe. Arrivés en très mauvais
état en 1926 à Alger par suite de la négli-
gence des transitaires à Marseille (ce qui
n'arrive plus actuellement), transplantés
une première fois en pépinière, et transplan-
tés une deuxième fois, en mars dernier, dé-
finitivement 4 m/4 m. sans plus de soins
qu'un oranger ou un citronnier ordinaire,
ces arbustes sont actuellement complètement
régénérés et regaillardis. Ils ont déjà produit
cette année quelques fruits chacun.
Des exemples analogues de plantations de
« cédratiers persans » et de leur vigoureuse
reprise se constate encore à Birtoua, Roufa-
rik, Chebli. Il y a donc grand espoir de voir
bientôt cette nouvelle culture s'étendre et
croitre dans l'avenir.
BROUSSKS
* BROUTILLES
Pour le tourisme ad* -, feet Kerguelen
En février 1891, le brave marin James
Herdey, pêcheur de baleines, fut avalé, d'un
seul coup, par un de ces monstres qui per-
pétuent jusque dans les temps modernes
leur gueule franchement paléontologiquc,
Mais il eut sa revanche. Des copains har-
ponnèrent cette bête voracc et retrouvèrent,
dans son estomac, le pécheur bien vivant. Il
était seulement un peu déconcerté. Revenu
à lui, il obtint par ses récits de fameux suc-
cès. Il ne manquait pas d'air, parait-il, dans
Sa baleine. Le local était spacieux. La cha-
leur était excessive et le silence impression-
nant, voilà tout.
Ah! mais, ie n'invente rien. Notre con-
frère Paris-Midi tient cette histoire émou-
vante d'une revue technique, qui la tenait
elle-même d'un ingénieur connu, sir Fran-
cis Fox, qui l'avait apprise de la bouche du
directeur d'une pêcherie de baleines.
Pour peu donc qu'on ait l'esprit pratique,
il est impossible de ne pas apercevoir le
parti que peut tirer de cette expérience le.
grand tourisme. La preuve est faite qu'une
baleine est habitable. Or, si déjà des touris-
tes américains ont eu la curiosité de connaî-
tre « Madagascar et dépendances », ils ne
l'ont pas poussée jusqu'aux iles Kerguelen,
si déshéritées quant aux palaces.
Eh bien ! - je prédis un beau succès à
l'armateur-dompteur qui fondera une société
de T. C. R. P., ce qui ne veut pas dire
Transports en commun de la Région Pari-
sienne, mais Transporteurs-cétaces-régions-
polaires (ou presque).
Quelques mois d'entraînement, pour ac-
coutumer les baleines à faire le va-et-
vient (sans attraper un chaud et froid) en-
tre les flots qui baignent Tamatave et les
mers proches de l'Antarctique, quelques
travaux d'aménagement a l'intérieur des
sympathiques mammifères (mais le tout à
1 égout existant déjà, l'on ne devra guère
pourvoir qu'à l'éclairage), et l'heureux ma-
nager disposera d'une flotte-cheptel qui ne
lui coûtera pas un morceau de charbon, pas
un litron de pétrole, en un mot, pas un ra-
dis. Et l'on fera du tir à l'oeuf, par beau
temps, sur le jet d'eau providentiel par beau
baleines ont la manie de souffler par le e nez.
Bref, une affaire! Ah! Madame llanau,
pourquoi a-t-on à interrompu votre carrière ?
A e. dadas@.
AU MUSÉUM
̃ ̃ ̃
Une splendide acquisition
M. François-Poncet, sou»-secrétaire d'Etat
aux Beaux-Arts, a inauguré avant-hier ma-
tin, dans l'intimité, au Muséum d'histoire
naturelle, le bâtiment dans lequel ont été
réunies les collections de chasse léguées à ta
France par le duc d'Orléans, mort en 1926,
à Palcrme.
est la renie Amélie de Portugal, sœur du
donateur, qui fit la remise de la collection
au représentant du gouvernement. M. Fran-
çois-Poncet remercia et lit l'éloge du duc
d'Orléans
Plus de dix mille pièces collectionnées par
le duc dès son enfance, figurent dans le mu-
sée remplissant un bâtiment édifié rue de
Buffon et que quatre bas-reliefs, œuvre du
statuaire Real del Sarte, orneront prochaine-
ment.
L'après-midi, le public a été admis à dé-
filer devant les magnifiques reconstitutions
banquise polaire, forêt africaine, etc.
dues à la patiente collaboration des natura-
listes anglais Buriace et Rowland Ward, et
du Français Eugène Bergonié, le naturaliste
de la Croisière Moire.
LA RÉCOLTE DES VINS EN 1928
t..
La I>i 1 rtjon géni'Tji 1 «̃ tic.s Oirilrihut
Indirectes fuit connaître le relevé, pur d<-
i»aiteiuenl, de lu récolte des vins en
l'ntwe <•{ «mi Algérie pour l'aimée lWtf.
En France (nun compris r Almcc et la
LorraîTTCj lu superilcie plantée en vignes
était de I.$30.894 hednres, La récolt s^iè-
ve à o7.890.0g6 hectolitres et le stock ù
l."»?0.T9i hectolitres.
Les chiffres correspondants pour 1 t;!7
étaient l.yôU.i'HS hectares, ,i-:LUU,æl IIcdll-
litres et LSJW.x'o't hectolitres. La récolte do
crtfc année dépasse doue de U millions
d'hectoli(res, soil de près de '/0, celle de
l'an passé.
UL
de Lorraine, la récolte de 1928 atteint
1'!U)t:! hectolitres contre &&.G68 en 1^7.
Puur l'Algérie, la superficie plantée a étc
l'II l',*28 de :tlJ.i:i hectares contre 2IÔ.G47
l'aimée précédente. La récolte s'est élevée
à W.OOO.OiM hectolitres contre .U:H,iI-f,
L'augmentation d'Tine année h l'autre dé-
passe û millions 1,2 d'hectolitres et près
de 70 Vû.
LALGÉRIE SN SORBONNE
> 00*M t
La colonisation de la Miticjja
Par Mihanl-M.mkjllll Dwfins.
) e.. (
Une grande thèse de Lettres se soutenait
samedi en Sorbonue. Evénement colonial
qui se reproduit trois fois en vingt ans.
Cette soutenance aurait dû attirer un pu-
blic nombreux dans la salle Liart. Il n'y eut
pas ou presque vingt personnes. Et le
jurv. niéritiit aussi iiii 9 rand t" e.
Qui méritait aussi un grand aréopage.
Celui-ci était présidé par M. Bernard, pro-
fesseur de Géographie de l'Afrique du Nord
à la Sorbonne, qui enseigna jadis au Lycée
d'Alger. Auteur de plusieurs ouvrages sur
l'Algérie.
Trois autres professeurs de géographie ou
d'histoire l'assistaient : MM. Seignobos, Pa-
rts, Chclev.
- M. Bloch, directeur du Musée de la Guerre
à Vincennes, faisait le quatrième dans la
partie qui s'engagea contre le candidat, M.
Julien Franc, leur jeune collègue.
L'édition de la thèse repose devant chaque
membre du jury. C'est un volume de grand
format. Il compte bien près de 800 pages.
Quelque vingt-cinci mille heures de travail
ardent, patient, éclairé.
Il vient tellement à son heure en Sorbonne
pour glorifier chiffre sous les yeux le
magnifique effort de la France en Algérie
que l'on s'étonne de la froideur du jury.
Dès le début on en ressent le malaise.
eo
Heureusement M. Franc est plus convain-
cu. Chaudement, nettement, dans un superbe
exposé, il défend sa cause qui est celle de la
Mitidja.
Et cela dure près de cinq heures.
Quarante minutes sont laissées au candidat
pour sa thèse complémentaire L' Histoire
de la colonisation de VAlgérie : Les sources
d'archives.
Trente minutes pour le chef-d'œuvre colo-
nial de la France en Algérie l' La colonisa-
tion de la Mitidja. Soit un peu plus d'une
heure en tout. Si M. Franc dépasse ces li-
mites, c'est de sa propre autorité.
Le jury se partage la différence : trois
heure,
J'en suis quitte pour demander un entre-
tien complémentaire à M. Franc, la séance
terminée.
L'Histoire de la Colonisation de l'Algérie
Les sources d'archives
M. Julien Franc commence par sa thèse
complémentaire.
Pendant un siècle à peine, dit-il, p.ès de
900 villages ont été fondés ou agrandis par
l'Administration algérienne et près de 1 mil-
lion 400.000 hectares livrés à la culture eu-
ropéenne. Dans le même temps, à côté de la
colonisation officielle, s'est développée la
colonisation libre. Elle couvre de plusieurs
milliers de fermes, souvent très importantes,
les espaces laissés libres entre les village?.
Son essor a été surtout remarquable à par-
tir du dernier quart du dix-neuvième siècle.
De toute évidence, la colonisation officielle
s'est peu à peu effacée devant les progrès
de la colonisation privée.
A cette icuvie ont participé non seulement
des Français venus de toutes les régions de
la France : Provence, Franchc-Comh:, Gas-
cogne, Auvergne, Dauphiné, Lorraine, Bre-
tagne, Savoie, Alsace, Normandie, Nord,
Lyonnais, mais encore des étrangers : Es-
pagnols de la péninsule ou des iles Baléa-
res, Italiens du Nord et du Sud, Suisses,
Belges, Hollandais, Allemands de la Ba-
vière, du Wurtemberg, de la région rhé-
nane, de la Prusse, Anglo-trlandais, voire
même des Polonais et des Autrichien.., Un
grand nombre d'entre eux ont payé à la
glèbe et au climat le tribut de leur santé ou
de leur vie : les survivants ont peu à peu
fusionne entre eux et de ce mélange "S ra-
ces est sorti ce peuple algérien où l'on re-
trouve les qualités fondamentales du paysan
1 rançais, l'endurance, la ténacité dans l'ef-
fort, l'amour de la terre et de l'épargne
avec un plus grand esprit d'entreprise et une
faculté d'adaptation plus rapide aux métho-
des modernes.
Parallèlement à Teeuvre de peuplement et
grâce à elle a été entreprise et poursuivie
patiemment, méthodiquement, la mise en vi-
leur du pays par l'initiative privée, aidée t-t
encouragée par l'Administration. Tout était
à faiie routes, ponts, port", travaux de
dessèchement des marais et travaux d'irrj.
gation. Les quelques milliards consacrés par
1 Etat à la colonisation de rAIrie sont
jutifi largement par le développement
agricole, industriel et commercial de l' t. Au.
tre France Il, La mèle-patric recueille d'ail-
leurs les fruiis de cette ouvre colonisatrice
non seulement dans le domaine politique,
mais aussi dans le domaine économique,
puisque les S/10 du commerce de l'Algérie
se fout avec la Métropole.
M. Franc montre maintenant quel parti
l'on peut tirer pour l'histoire de la. coloni-
sation, des sources imprimées et surtout des
sources manuscrites qui se trouvent, en Al-
gérie, aux Archives du Gouvernement géné-
ral, aux Archiver départementales d'Alger,
d'Oran et de Constantine, aux Archives com-
munatcs, dans celles des diverses directions
du Gouvernement général et, à Paris, aux
Archives nationales et aux Archives du Mi-
nistère de la Guerre.
Ce travail extrêmement complet est le
clair et précis inventaire du trésor des Al-
chives algériennes et la bibliographie rela-
tive à cent ans de colonisation.
Critique du jury
L'un aptes l'autre, MM. Seignobos, Bloch,
Bernard, prennent la. parole.
Le premier dit : il Le Gouvernement géné-
ral a pris à sa charge l'édition de cet ou-
vrage. C'est une générosité algérienne.
Nous vous eu félicitons. »
Le deuxième dit la même chose.
Le troisième phonographie la petite
phrase.
Une grande heure va se passer lentement
en di:::cusit)m. Plus exactement en monoIa-
gues.
M. Seignobos repioche au candidat « ses
sources Il, Les archives, les statistiques, etc.
Que prouvent-elles :' Tout le monde sait bieu
qu'elles sont fausses. L'Algérie serait-elle
plus favorisée que la i\tétropole?
L'honorable juré le demande au candidat
avec un sourire qui se noie avec raison dans
le courant fluvial de ')a barbe.
M. Franc arrive à placer sa léplique.
Peut-être, répond-il. En tous les cas, il
ne m'était guère possible de n'en pas faire
état. Les archives algériennes sont tout de
même quelque choceî
M. Seignobos ^jue les étudiants de voil.'i
30 ans appelaient déjà He-dc-tic), continue
son n bêchage >.
M. H'.oih vient a la icsiousse. Il fit le
"oy.lc PèHi".-\ll'l l'n 1SX3. U ne prise pa»
non plu- les statistique^ ni le s archives al-
gériennes. De plus, î.ur son conseil, une col-
lection de documents avait été dressée p.u
M. Busquet, très dévoué à la cause de l'Al-
gérie. Il n'en est pas fait mention dans la
thèse préH'nte. C'est un manque d'informa-
tion (c'est surtout un manque tuut court fort
désagréable à M Bloc h
ilott.
.M. Bernard, qui connaît fort bien la Mi-
tidja, a toutes qualités pour nous intéresser.
Cependant, il résume l'opinion du juiy :
Statistiques fausses. Sources incomplètes.
T 'ouvrage de M. Franc aurait été plus inté-
rrs«ant -ij p:>i exemple, l'auteur avaii donné
, l:«pkppo twcwiiMis
LUNDI SOIR, Dé DECËMIJl i; I»
JOttMlllJIQTIDIEN
Bédeetien 60 Administration i
emommm
PARIS a->
TtLtPM. < LOUVMIIMT
MMMMUMUMHM
l 0 l
Les Annales Coloniales
Les annonces et réclames sont reçues au
bureau du tournai.
Dimctburs : Marcel RUKDEL « L.-G. THÉBAULT
Tous les articles imldiïs dans notre journal ne peuvent
être reproduits un'en citant les Annales Coloniales.
.IIEI.ITI
tue b supplément attiré;
o. ta llbii ItftU
- - -
FriMiil
CeIIIIt8 '181 ose ne
ttrangir.. 1M» Wt Mb
On s'abonne sans frais dafli
tous les bureaux de poste.
L'Utilisation militaire des Indigènes
dans l'Empire Britannique
L'utilisation militaire des indigènes par les
puissances colonisatrices est une Question a
l'ordre du jour et qui, de plus en plus, préoc-
cupera l'opinion internationale.
cu Les lecteurs des A rmalu Coloniales connais-
sent les conditions de recrutement des troupes
indigènes de nos colonies et protectorats ; ils
îavent l'importance de l'effort militaire demandé
par la France aux peuples placés ious sa domi.
nation.
- ,.1.. - ,. -----=-
Il importe qu ils aient une egate connall-
tance de ce que l'Empire britanniaue a pu falle
au point de vue militaire dans son immense
domaine colonial. C'est pourquoi nous plaçons
aujourd'hui sous leurs yeux un tableau indiquant
pour chaque colonie britannique les bases de
Porganisation militaire.
L'inêe. L'Inde est le champ de manoeu-
vm principal de l' armée anglaise d'Europe.
L' année indoue comprend près de 40 bataillons
d'infanterie et d'importantes forces de cavalerie.
d'artillerie et d'aviation. Elle se compose d en-
viron un tien ri tuiropeens et de ceux tiers
d'indous. Pour le recrutement des soldats in-
dous, il n'existe pu de conscription ; tous ser-
vent volontairement et leur enrôlement est limité
à quelques races soi-disant guerrières.
Les troupes indoues peuvent être employées
à rétranger. On sait que, de 1914 à 1918, elles
furent appelées à se battre en France, en Afri-
que Orientale, en Mésopotamie, etc. Il y a peu
de temps, elles furent utilisées en Chine, ce qui
provoqua, d'ailleurs, de violentes protestations
dans toutes les grandes villes de 1 Inde. *
Le corps des officiers ne comprend qu un
nombre très faible d Indous, et seulement dans
l' inf anterie. ,
Enfin, les affaires navales et militaires sont
entièrement entre les mains de fonctionnaires
britanniques et échappent totalement au contrôle
du Parlement indou.
La Antilles. --- Un bataillon de l'armée brio
tannique, constitué de volontaires indigènes des
Antilles, a ses quartiers généraux à la Jamaïque.
Il peut être employé à servir hors de la colonie.
Les Bahamas n'ont pas de forces militaires.
Le personnel des forces militaires locales
dans les autres colonies de ce groupe peut être
composé de blancs, de non ou autres habitants
des Antilles. Ce personnel est recruté par enga-
gement et ne peut être utilisé en dehors de la
colonie. ,
Enfin, dans la Guyane, le Honduras, les lies
Malouines et certaines des Iles Sous- le- Vent,
l'obligation du service militaire existe pour tous
les sujets britanniques d'un certain âge, mais
en pratique les forces militaires sont uniquement
composées de volontaires.
A peu près partout. la police locale est utili.
sée comme force militaire.
Chypre et Malte. Les torces locales a
Chypre consistent, en la police locale. A Malte,
l'enraiement est volontaire ; il est rmité aux
indigènes du pays. Un corps d artillerie et une
unité d'infanterie sont tenus de servir en dehors
de la colonie. La milice ne peut être employée
que pour la défense du pays.
Afrique Occidentale. En Afrique Occi-
dentale, les forces militaires sont constituées, à
l'exclusion des troupes impériales, par les forces
de frontière, par la police, par le corps des vo-
lontaires et les (t Rifle Clubs » (Société de tir).
- -
Les fonctions des troupes de uontières sont
d'assurer la sécurité intérieure, d'intervenir en
cas d'insurrection ou de trouble entre tribus et
de fournir une petite réserve appelée, le cas
échéant, a intervenir dans les autres colonies
du groupe. L'enrôlement est volontaire.
Dans la Côte de l'Or, les officiers seuls sont
des Européens ; les troupes indigènes ne peu-
vent être utilisées en dehors des limites de la
colonie, pas plus que la police armée.
A Sierra-Leone, il y a un régiment d'infan-
terie composé d'indigènes et qui a les mêmes
8.. "----- _1'I:-
obligations que 1 année oritannique reguucre
Les forces de police britanniques ne se livrent
à aucun entratnement militaire.
Les forces de police année de la Gambie
et de la Nigeria peuvent être utilisées pour la
défense de la colonie, à l'intérieur ou au dehors.
Afrique Orientale. Les forces militaires
en Afrique Orientale consistent en six bataillons
de fusiliers royaux d'Afrique. L enrôlement
y est volontaire. Chaque bataillon a ses propres
réserves séparées. Les troupes peuvent être ap-
pelées à servir dans n'importe quelle partie du
monde.
Il existe, en outre, des forces tenitoriales ou
« réserves volontaires », excepté à Zanzibar, où
il n'y a pas de forces militaires. Elles sont
toutes tenues de faire du service dans les limites
de la colonie ou du protectorat et sont toutes
recrutées volontairement, excepté au Kenia, où
le service militaire obligatoire existe pour tous
les sujets britanniques d origine ou de descen-
dance européenne.
Les hommes de la réserve des volontaires du
Nyassaland sont des Européens ou des Indous,
ceux de l'Ouganda des sujets britanniques euro-
péens. Les forces locales militaires du Tanga-
nyika sont des indigènes du Tanganyika.
La force de police armée dans tous ces terri-
toires peut être appelée à remplir des obliga.
t:ons militaires en cas de danger.
Afrique du Sud. Il n'y a pas de forces
militaires dans le Bassutaland et le Bechuana-
land. Les forces de police, composées de Ba-
futos, placées sous le commandement d officiers
lIDllais, peuvent être utilisées eoIIUIh: forces mi-
litaires. Elles sont, d'ailleurs, extrêmement ré-
duitea,
Dans la Rhodésia du Nord, la police cons-
titue la principale force de défense. u« indi-
gènes y sont enrôlés volontairement.
Le corps des volontaires de la Rhodésia du
Sud ne peut être appelé à servir que dans les
limites de cette colonie.
Les forces locales dans le Swaziland sont
COMtitwéea par un régiment àt fusiliers et par
lu police. Ces forces peuvent être employées
partout dans l'Afri lue du Sud.
Asie et lies de l'Océan Indien. Dans le
Bornéo septentrional britannique, il n' y a pas
de forces militaires locales en dehors de la po-
lice. Celle-ci est tenue de faire du service mili-
taire dans les colonies orientales.
A Ceylan, un décret prévoit l'enrôlement
obligatoire de tous les sujets dans un corps de
:< volontaires » (?) ou dans la Garde municipale
de Colombo.
A Hong-Kong, les forces locales consistent
en un corps de volontaires britanniques.
Dans la péninsule de Malacca, les forces
locales sont composées de corps de volontaires
et de la police.
Dans les Etats malais, les personnes d' extrac-
tion européenne non mélangée et les Asiatiques
eont incorporés mns des unités séparées.
Il n' y a pas de forces militaires dans les Etats
non fédérés de Kedah, Perlis et Trenggann
Dans l'Etat de Johore, les forces militaires.
complètement asiatiques, sont sous le contrôle
entier du Sultan.
A Maurice, les membres du Corps des Vo-
lontaires sont des Européens et des non-Euro-
péens. Ils ne sont pu lIItMÏIti au service en
dehors de la colonie.
Aux Seychelles, il n' y a pas de forces mili.
taires.
Océan Pacifique. L'entraînement militaire
est obligatoire à Fidji pour tous les jeunes gens
qui sont sujets britanniques ou de descendance
européenne. Les membres du corps de défense
ne sont pas tenus de servir hors de la colonie.
Aux îles Gilbert et Ellice, l'enrôlement
dans les forces de défense est volontaire ; il est
obligatoire en cas de danger immédiat.
La seule force dans le protectorat des îles
Salomon est la police année.
En résUiM. sauf aux Indes et en Afrique 1
Orientale. où l'on trouve des unités permanentes
constituées à l' européenne, les forces militaires
des colonies britanniques consistent essentielle-
ment en milices territoriales, A peu près par.
tout. l' enrôlement est volontaire. Enfin. en
beaucoup d' endroits, les forces locales ne peu-
vent jamais, tout au moins en temps ordinaire,
être appelées à servir en dehors de la colonie.
Telle est, rapidement esquissée, l'organisa-
tion militaire de l'immense empire colonial bri.
tannique.
amowee Nmméitm,
Député de Sadue-et-Loire,
Vice-président de la Commission
des Colonies,
Membre de la Commission des Mines.
La sécurité au Maroc
M. Steeg a fait à Rabat, en ce qui concerne
la pacification marocaine, les importantes décla-
rations suivantes, à une réunion à laquelle
assistaient les hauts fonctionnaires du protecto-
rat :
11 est des points. au Maroc, où la force ne
peut être employée que dans une exacte com-
préhension des lieux et des hommes. En face
de certains Berbères, résolus et fanatiques, les
solutions globales et violentes conduisent ou
risquent de conduire à des pertes d'argent,
d'hommes, de temps hors de proportion avec
les résultats à atteindre.
Activité sans répit, fermeté sans à-coup, telle
est la méthode de répression que j'ai le droit et
le devoir d'appliquer au Tadla, puisque c'est
là, en dernière analyse, qu elle se révèle ur-
gente. Les malandrins cachés dans leurs nids
J'aigle. se croient à l'abri de nos représailles.
Commes leurs prédécesseurs de Taxa, du Ti-
choulet, d'Ouezzan, ils auront à s'incliner de-
vant notre vigilance, et, puisqu'ils savent tout,
ils sauront que la riche plaine du Tadla leur
sera de plus en plus Jangereme.
Une concentration de forces, goums, parti-
sans, groupes francs, s'achève ou oa s'achever
sans délai dans la plaine de l'Oum-er-Rabia,
entre Kenitra et Dar-Ould-Zidouh, en paaani
par Tadla et Beni-Mellal. Ces forces, dirigées
et encadrées par des officiers des affaires indi-
gènes ou par des contrôleurs civila, auront la
mission de patrouiller tout au long de cette im-
mense et riche plaine. Les douars seront visi-
tés, les routes et les pistes surveillées, de telle
sorte qu'ambulanta ou étrangers puissent diffi-
cilement échapper à la surveillance. Le régime
des cartes d'identité pour indigènes sera mis à
l'essai et remplacera celui des permis de cir-
culer, qui donnaient lieu à des abus ou à des
erreurs.
D'où que viennent les excitations, du dehors
ou du dedans, ajouta le Résident général, ella
seront combattues. Déjà, le Protectorat est
fermé à toute propagande qui voudrait arrachgr
le peuple marocain au régime d'ordre français
que nous avons mission de maintenir ici.
Le Mme Itat h Faw m F«t-BiH
Le match de football association, met-
tant aux prises les éguipes de France et du
Maroc, s'est déroulé hier après-midi à Ca-
sablanca, par un temps splemiide devant
de nombreux spectateurs.
L'équipe marocaine a triomphé par deux
buts contre un de cette de la métropole,
malgré le jeu brillant des vaincus.
M. Charrier, contrôleur civil et M. lli~
met président de la ,.', ,, présidaient cette
man feeaion.
Les deux équipes ont élV longuement
acclamées à l'issue du match.
(Par dépêche,)
Le gouverneur des Comores
M. Bereni, administrateur en chef des Co-
lonies à Madagascar, est nommé Gouverneur
des Comores.
Les coloaia au Sénat
Hier, dans une deuxième séemH0
la Hante Assemblée a volé l'en-
semble des dépenses du Budget du
Ministère des Colonies.
La hâte avec laquelle les débats financiers
se poursuivent devant le Parlement ri a pas
permis et c'est regrettable, de donner à cette
discussion toute l'ampleur nécessaire.
Notre ami M. Albert Lebrun, dont le rap-
port est si fortement documenté, a lumineu-
sement exposé la situation économique et
financière actuelle de nos possessions d'outre-
mer.
- -..
Presque tous les budgets des Colonies
sont fortement équilibrés et cela permet d'es-
pérer que beaucoup de grands travaux pu
blics nécessaires pourront être exécutés.
grâce aux emprunts locaux souscrits par la
C olonies.
Nous voyons les ressources ordinaires,
pour les huit colonies du groupe de l'Afrique
occidentale française dépasser cette armé:
près de 400 millions.
A Madagascar nous trouvons aujourd'hui
plus de 65 militons dans la caisse de reserve
et le budget pour 1928 atteint 250 millions.
C'est à près de 88 millions que les re-
cettes de l'Indochine se chiffrent sur la
base d'une piastre fi 12 fr. 50 avec un excé-
dent de près de 3 millions de piastres pour
la caisse de réserve.
Mais comme l'a fait remarquer avec M
haute autorité M. Albert Lebrun le program-
me officiel des grands travaux doit être
mis au point définitivement pour qu'aucune
erreur d exécution ne soit commise.
Notre ami et collaborateur M. Henry Bé-
renger, a su grouper la sympathie de la
Haute Assemblée, autour des malheureux ̃*
victimes Quadelou péennes du récent c.ala-
cl Ysmc.
Al. le millistre des Colonies, très applau-
di, a indiqué les nécessités des problèmes
de colonisation se posant devant lui et sur-
tout la question de l'outillage économique
auquel les Colonies auront de plus eu plus
à faife face Cil spécifiant qu'elles pourront
faire un emploi plus large des pr tutijns
en nature en application du plan Dit***.
De ces courtes remarques rt de ce railifiè
examen il se dégage toutefois une atmos-
phère très fax>orabîe et tris réconfortante
pour l'oeuvre coloniale poursuivie p-.tr la.
France.
i. c TII.
LE COLON
La vie du coton, écrit M. André (iuéry, I
dans* Y Es sort Colonial et Maritime, est in-
discutablement une vu' exceptionnelle.
Elle demuiMle une préparation exccvliou-
nelle et d'exceptionnelles qualités, et phy-
sinucM et morales.
L( Blunc arrivant uu Congo a y trouve,
quelle que soit son oefivité, investi d'une
part d'uutmité, donc de responsabilité. Il
y est. jugé, non seulement pur ses compa-
triotes, mais aussi par les noirs. Et ie
jugement des noirs n'est guère, ii ce qu il
m'a semblé, plus indulgent que celui des
u litres.
Le Blanc qui va au Congo vu y comman-
der.
Lourde tficlie surtout pour celui qui 11 a
guère eu l'occasion, peut-être, de se for-
mer ù une longue discipline d'obéissance.
Le Blanc qui va au Congo est appelé h y
juger, à punir et il récompenser. Mission
redoutable pour celui qui très souvent tiu-
ruit Iwisoin (t'êtrc guidé lui-môme par une
uutorité extérieure.
Le Blanc qui vu au Congo s'y trouve
souvent le maître à peu près absolu de
ses actes. Aventure périlleuse pour celui
qui ne s'est pas créé ou à qui 1 on 11 a pas
incuLquÚ une forte discipline personnelle.
En résumé, le gouvernement, l'organi-
sa lion et l'exploitation du Congo semblent
donc réclamer des hommes d'élite, des in-
dividualités fortes, des caractères droits,
des esprits clairvoyants,
11 nous a semblé, ajoute M. André
Guéry, que le bon colonial se reconnais-
sait à ceci, qu'il se préoccupait de l'avenir
de l'œuvre coloniale.
Le mauvais colonial, le coioniat allUgo-
reux, S'oocupe de son avenir personnel. Il
établit son plan d'action en tenant compte,
uniquement, de la durée probable de son
séijour. Mentalité funeste qui conduit au
mercantilisme et à ouantité d'autres ma-
nifestations déplorables pour le bien-être
général et le progrès de la cause congo-
laise.
Nous disions tout à 1 heure que le colon
devait avoir un caractère bien trempé, une
Ame forte. Indépendamment de toutes les
raisons que nous avons déjà données, il
en est d'autres qui exigent ces vertus.
L'une des plus profonde, sinon la plus
évidente, c'est la nécessité où se trouvent
les coloniaux de trouver en eux-mêmes,
ou dans un petit groupe d'amis, les élé-
ments de leurs distractions.
Celui qui n'y pourmit parvenir serari
voué ù l'ennui, au redoutable cafard, soit
à des distractions plus redoutables que
cet ennui et le cafard : le whisky, par
exemple, et pour ne citer que lui.
Ces qualités requises pour un bon oo
Ion au Congo belge sont celles si néces-
saires partout où il s'agit de véritable qo-
lonisntion, c'est pourquoi nous avons tenu
à les citer.
A l'Ecole Coloniale
181
Sont admis à l'Ecok coloniale, en qualité
d'auditeurs à la section spéciale de l'Afrique
du Nord : MM. Delafosse (Charles-Louis),
Guédon (Robert), Mirabella (Laëtano), Ra.
mona (Renétjean-Martin).
1.1
TAUX DE LA 1ROUPM
1e. ––-
Le gouverneur des t{\.bUs!;eroont.s français
dans l'Iode, vient de fnirc connaître nu mints-
tre des Goilonics qu'à la date du Il décembre
tflgft le taux officiel do Il roupie ôtait de
11 tr. 56.
Csatre la csactrreace étrangère
1
'UA JIll. anIfIdeIe donc nos coMmaM
PlDaRnllfc constitue un marché des plus
importants pour les soies artificielles indus.
trialisées dans la Métropole.
Notre colonie voisine de la Chine, pays
des belles soies naturelles, s'est jetée peut-
on dire, comme la pauvreté sur le monde,
sur les tissages chatoyants qu'inventa le
comte de Chardonnct.
En 1924, 1 importation n atteignait encore
que 3.321 kilos; l'année suivante, elle avait
passé à 11.182, soit plus du triple; en 1926,
nouveau progrès à 18.632 kilos; en 1297 en-
fin, bond formidable élevant l'importation
fin, l'année à 75.790 kilos, soit quatre fois
de l'année à 75.790 kilos, soit quatre fois
de
plus que pendant l'année précédente.
Cette constante progression est dans doute
due à la hausse des prix des étoffes de soie
naturelle de fabrication locaie. Elle en est
sans conteste tout au moins la principale
cause.
Mais ce mouvement n'est pas spécial à
l'Indochine. Le même phénomène commer-
cial se constate en Tunisie et pour la même
raison.
Le taux des soies naturelles ayant atteint
des cours prohibitifs, l'essor de l'industrie
du tissage dans la Régence fut soudain
compromis.
Le tisserand tunisien voyait ses affaires
péricliter et la corporation vojait ses adhé-
rents abandonner leur métier. Fort heureu-
sement la soie artificielle vint remédier à
ce grave état de chose. L'artisan pouvait
s'approvisionner en matière première moins
'm&teuse et aussi chatoyante sinon de qua-
lité identique, le commerce 1 éprit ses droits.
Les coquettes qui n'étaient pas millionnai-
res et il y en a purent satisfaire leur
joli défaut. Et elles n'y manquèrent pas.
Actuellement l'industrie locale du tissage
n'utilbe la soie naturelle que pour des étof-
fes de grand luxe, destinées à la clientèle
riche ou encore à la confection d'étoffes ri-
tuelles qui doivent obligatoirement être tis-
!'C(.(' avec une matière première naturelle
exempte d'impuretés.
Or, si la Métropole est la principale
importatrice de la soie artificielle en Indo-
chine, il n'en est pas de même en Tunisie
qui reçoit surtout cette matière première
d'Italie,
Mai? la concurrence étrangère (l'Angle-
terre et le lapon pour l'Indochine et pour
la Tunisie 1 Italie surtout) ne sera pas à re-
douter longtemps. L'industrie française, pro-
tégée par le tarif douanier et sa bonne fabri-
cation, aura bien vite le dernier mot en cette
affaire.
Il suffit que les producteurs français ne
perdent pas de vue leg besoins de l'impor-
tante trilogie de nos colonies du Nord
Africain (Algérie, Tunisie, Maroc), ni les
considérables possibilités qui leur sont of-
fertes sur le march é de l'Union indoehi-
noise.
t'Aviation Coloniale
»♦»
Randonnée africaine
Deux avions de tourisme anglais ayant
A bord les pilotes Soden et Freklen, un ra-
diotélégraphiste et un mécanicien sont ar-
rivés hier au Bourget a Ï5 heures, vcnnnt
de Londres, Ces avions sont partis aujour-
d'hui pour Madrid, via Bordeaux, où ils
ont pris à bord le major Guest, ancien mi-
nistre de t'Air britannique, qui, ainsi que
nous l'avons annoncé, se rend au Kenia
par l'Algérie, la Tunisie et l'Egy*pte, dans
le but de se livrer à -la chusse aux grands
fauves.
ose.
A l'Institut de médecine
coloniale
oeu
Dans le compte rendu de la distribution des
diplômes de l'Institut de Médecine Coloniale,
nous avions signalé que M. le Professeur Tanon
déplorait le nombre relativement faible des
élèves français suivant les cours de l'Institut,
Cette carence des médecins français, nous dit un
des professeurs, est due à ce que les situations
offertes aux docteurs civils dans la plupart de
nos colonies ne sont pas suffisamment rémuné-
ratrices et honorifiques pour les attirer. C'est
bien ce qu'ont maintes fois répété les Armâtes
Coloniales en opposant les émoluments accor-
dés aux médecins coloniaux par le Gouverne-
ment belge. --
PHILATÉLIE
Pour la Guadeloupe
Notre confrère le Petit Journal indique un
,moyen de venir en aide aux sinistrés de la
Guadeloupe. Ce serait d'émettre une série de
timbres spéciaux avec a plus-value en leur fa-
veur. Comme il faut aller vite, l'on pourrait
ainsi, suggère notre confrère, surcharger les
timbres en cours :
S.I.N.I.S.T.R.E.S
I),E L.A G.U.A.D.E.L.O.U.r.E.
25 plus 25
50 plus 50
1 plus 1
2 plus 2
Signalons que ce moyen a été autorisé
pour l'Algérie, le Maroc et la Tunisie
al.
Le cédratier en Algérie
111
Les cédratiers de provenance corse, ont
donné de bons résultats en terre algérienne.
IMants et boutures de cédratier, d'après les
essais tentés depuis 1926, se comportent très
bien. A Chebli, notamment, une très belle
plantation existe. Arrivés en très mauvais
état en 1926 à Alger par suite de la négli-
gence des transitaires à Marseille (ce qui
n'arrive plus actuellement), transplantés
une première fois en pépinière, et transplan-
tés une deuxième fois, en mars dernier, dé-
finitivement 4 m/4 m. sans plus de soins
qu'un oranger ou un citronnier ordinaire,
ces arbustes sont actuellement complètement
régénérés et regaillardis. Ils ont déjà produit
cette année quelques fruits chacun.
Des exemples analogues de plantations de
« cédratiers persans » et de leur vigoureuse
reprise se constate encore à Birtoua, Roufa-
rik, Chebli. Il y a donc grand espoir de voir
bientôt cette nouvelle culture s'étendre et
croitre dans l'avenir.
BROUSSKS
* BROUTILLES
Pour le tourisme ad* -, feet Kerguelen
En février 1891, le brave marin James
Herdey, pêcheur de baleines, fut avalé, d'un
seul coup, par un de ces monstres qui per-
pétuent jusque dans les temps modernes
leur gueule franchement paléontologiquc,
Mais il eut sa revanche. Des copains har-
ponnèrent cette bête voracc et retrouvèrent,
dans son estomac, le pécheur bien vivant. Il
était seulement un peu déconcerté. Revenu
à lui, il obtint par ses récits de fameux suc-
cès. Il ne manquait pas d'air, parait-il, dans
Sa baleine. Le local était spacieux. La cha-
leur était excessive et le silence impression-
nant, voilà tout.
Ah! mais, ie n'invente rien. Notre con-
frère Paris-Midi tient cette histoire émou-
vante d'une revue technique, qui la tenait
elle-même d'un ingénieur connu, sir Fran-
cis Fox, qui l'avait apprise de la bouche du
directeur d'une pêcherie de baleines.
Pour peu donc qu'on ait l'esprit pratique,
il est impossible de ne pas apercevoir le
parti que peut tirer de cette expérience le.
grand tourisme. La preuve est faite qu'une
baleine est habitable. Or, si déjà des touris-
tes américains ont eu la curiosité de connaî-
tre « Madagascar et dépendances », ils ne
l'ont pas poussée jusqu'aux iles Kerguelen,
si déshéritées quant aux palaces.
Eh bien ! - je prédis un beau succès à
l'armateur-dompteur qui fondera une société
de T. C. R. P., ce qui ne veut pas dire
Transports en commun de la Région Pari-
sienne, mais Transporteurs-cétaces-régions-
polaires (ou presque).
Quelques mois d'entraînement, pour ac-
coutumer les baleines à faire le va-et-
vient (sans attraper un chaud et froid) en-
tre les flots qui baignent Tamatave et les
mers proches de l'Antarctique, quelques
travaux d'aménagement a l'intérieur des
sympathiques mammifères (mais le tout à
1 égout existant déjà, l'on ne devra guère
pourvoir qu'à l'éclairage), et l'heureux ma-
nager disposera d'une flotte-cheptel qui ne
lui coûtera pas un morceau de charbon, pas
un litron de pétrole, en un mot, pas un ra-
dis. Et l'on fera du tir à l'oeuf, par beau
temps, sur le jet d'eau providentiel par beau
baleines ont la manie de souffler par le e nez.
Bref, une affaire! Ah! Madame llanau,
pourquoi a-t-on à interrompu votre carrière ?
A e. dadas@.
AU MUSÉUM
̃ ̃ ̃
Une splendide acquisition
M. François-Poncet, sou»-secrétaire d'Etat
aux Beaux-Arts, a inauguré avant-hier ma-
tin, dans l'intimité, au Muséum d'histoire
naturelle, le bâtiment dans lequel ont été
réunies les collections de chasse léguées à ta
France par le duc d'Orléans, mort en 1926,
à Palcrme.
est la renie Amélie de Portugal, sœur du
donateur, qui fit la remise de la collection
au représentant du gouvernement. M. Fran-
çois-Poncet remercia et lit l'éloge du duc
d'Orléans
Plus de dix mille pièces collectionnées par
le duc dès son enfance, figurent dans le mu-
sée remplissant un bâtiment édifié rue de
Buffon et que quatre bas-reliefs, œuvre du
statuaire Real del Sarte, orneront prochaine-
ment.
L'après-midi, le public a été admis à dé-
filer devant les magnifiques reconstitutions
banquise polaire, forêt africaine, etc.
dues à la patiente collaboration des natura-
listes anglais Buriace et Rowland Ward, et
du Français Eugène Bergonié, le naturaliste
de la Croisière Moire.
LA RÉCOLTE DES VINS EN 1928
t..
La I>i 1 rtjon géni'Tji 1 «̃ tic.s Oirilrihut
Indirectes fuit connaître le relevé, pur d<-
i»aiteiuenl, de lu récolte des vins en
l'ntwe <•{ «mi Algérie pour l'aimée lWtf.
En France (nun compris r Almcc et la
LorraîTTCj lu superilcie plantée en vignes
était de I.$30.894 hednres, La récolt s^iè-
ve à o7.890.0g6 hectolitres et le stock ù
l."»?0.T9i hectolitres.
Les chiffres correspondants pour 1 t;!7
étaient l.yôU.i'HS hectares, ,i-:LUU,æl IIcdll-
litres et LSJW.x'o't hectolitres. La récolte do
crtfc année dépasse doue de U millions
d'hectoli(res, soil de près de '/0, celle de
l'an passé.
UL
de Lorraine, la récolte de 1928 atteint
1'!U)t:! hectolitres contre &&.G68 en 1^7.
Puur l'Algérie, la superficie plantée a étc
l'II l',*28 de :tlJ.i:i hectares contre 2IÔ.G47
l'aimée précédente. La récolte s'est élevée
à W.OOO.OiM hectolitres contre .U:H,iI-f,
L'augmentation d'Tine année h l'autre dé-
passe û millions 1,2 d'hectolitres et près
de 70 Vû.
LALGÉRIE SN SORBONNE
> 00*M t
La colonisation de la Miticjja
Par Mihanl-M.mkjllll Dwfins.
) e.. (
Une grande thèse de Lettres se soutenait
samedi en Sorbonue. Evénement colonial
qui se reproduit trois fois en vingt ans.
Cette soutenance aurait dû attirer un pu-
blic nombreux dans la salle Liart. Il n'y eut
pas ou presque vingt personnes. Et le
jurv. niéritiit aussi iiii 9 rand t" e.
Qui méritait aussi un grand aréopage.
Celui-ci était présidé par M. Bernard, pro-
fesseur de Géographie de l'Afrique du Nord
à la Sorbonne, qui enseigna jadis au Lycée
d'Alger. Auteur de plusieurs ouvrages sur
l'Algérie.
Trois autres professeurs de géographie ou
d'histoire l'assistaient : MM. Seignobos, Pa-
rts, Chclev.
- M. Bloch, directeur du Musée de la Guerre
à Vincennes, faisait le quatrième dans la
partie qui s'engagea contre le candidat, M.
Julien Franc, leur jeune collègue.
L'édition de la thèse repose devant chaque
membre du jury. C'est un volume de grand
format. Il compte bien près de 800 pages.
Quelque vingt-cinci mille heures de travail
ardent, patient, éclairé.
Il vient tellement à son heure en Sorbonne
pour glorifier chiffre sous les yeux le
magnifique effort de la France en Algérie
que l'on s'étonne de la froideur du jury.
Dès le début on en ressent le malaise.
eo
Heureusement M. Franc est plus convain-
cu. Chaudement, nettement, dans un superbe
exposé, il défend sa cause qui est celle de la
Mitidja.
Et cela dure près de cinq heures.
Quarante minutes sont laissées au candidat
pour sa thèse complémentaire L' Histoire
de la colonisation de VAlgérie : Les sources
d'archives.
Trente minutes pour le chef-d'œuvre colo-
nial de la France en Algérie l' La colonisa-
tion de la Mitidja. Soit un peu plus d'une
heure en tout. Si M. Franc dépasse ces li-
mites, c'est de sa propre autorité.
Le jury se partage la différence : trois
heure,
J'en suis quitte pour demander un entre-
tien complémentaire à M. Franc, la séance
terminée.
L'Histoire de la Colonisation de l'Algérie
Les sources d'archives
M. Julien Franc commence par sa thèse
complémentaire.
Pendant un siècle à peine, dit-il, p.ès de
900 villages ont été fondés ou agrandis par
l'Administration algérienne et près de 1 mil-
lion 400.000 hectares livrés à la culture eu-
ropéenne. Dans le même temps, à côté de la
colonisation officielle, s'est développée la
colonisation libre. Elle couvre de plusieurs
milliers de fermes, souvent très importantes,
les espaces laissés libres entre les village?.
Son essor a été surtout remarquable à par-
tir du dernier quart du dix-neuvième siècle.
De toute évidence, la colonisation officielle
s'est peu à peu effacée devant les progrès
de la colonisation privée.
A cette icuvie ont participé non seulement
des Français venus de toutes les régions de
la France : Provence, Franchc-Comh:, Gas-
cogne, Auvergne, Dauphiné, Lorraine, Bre-
tagne, Savoie, Alsace, Normandie, Nord,
Lyonnais, mais encore des étrangers : Es-
pagnols de la péninsule ou des iles Baléa-
res, Italiens du Nord et du Sud, Suisses,
Belges, Hollandais, Allemands de la Ba-
vière, du Wurtemberg, de la région rhé-
nane, de la Prusse, Anglo-trlandais, voire
même des Polonais et des Autrichien.., Un
grand nombre d'entre eux ont payé à la
glèbe et au climat le tribut de leur santé ou
de leur vie : les survivants ont peu à peu
fusionne entre eux et de ce mélange "S ra-
ces est sorti ce peuple algérien où l'on re-
trouve les qualités fondamentales du paysan
1 rançais, l'endurance, la ténacité dans l'ef-
fort, l'amour de la terre et de l'épargne
avec un plus grand esprit d'entreprise et une
faculté d'adaptation plus rapide aux métho-
des modernes.
Parallèlement à Teeuvre de peuplement et
grâce à elle a été entreprise et poursuivie
patiemment, méthodiquement, la mise en vi-
leur du pays par l'initiative privée, aidée t-t
encouragée par l'Administration. Tout était
à faiie routes, ponts, port", travaux de
dessèchement des marais et travaux d'irrj.
gation. Les quelques milliards consacrés par
1 Etat à la colonisation de rAIrie sont
jutifi largement par le développement
agricole, industriel et commercial de l' t. Au.
tre France Il, La mèle-patric recueille d'ail-
leurs les fruiis de cette ouvre colonisatrice
non seulement dans le domaine politique,
mais aussi dans le domaine économique,
puisque les S/10 du commerce de l'Algérie
se fout avec la Métropole.
M. Franc montre maintenant quel parti
l'on peut tirer pour l'histoire de la. coloni-
sation, des sources imprimées et surtout des
sources manuscrites qui se trouvent, en Al-
gérie, aux Archives du Gouvernement géné-
ral, aux Archiver départementales d'Alger,
d'Oran et de Constantine, aux Archives com-
munatcs, dans celles des diverses directions
du Gouvernement général et, à Paris, aux
Archives nationales et aux Archives du Mi-
nistère de la Guerre.
Ce travail extrêmement complet est le
clair et précis inventaire du trésor des Al-
chives algériennes et la bibliographie rela-
tive à cent ans de colonisation.
Critique du jury
L'un aptes l'autre, MM. Seignobos, Bloch,
Bernard, prennent la. parole.
Le premier dit : il Le Gouvernement géné-
ral a pris à sa charge l'édition de cet ou-
vrage. C'est une générosité algérienne.
Nous vous eu félicitons. »
Le deuxième dit la même chose.
Le troisième phonographie la petite
phrase.
Une grande heure va se passer lentement
en di:::cusit)m. Plus exactement en monoIa-
gues.
M. Seignobos repioche au candidat « ses
sources Il, Les archives, les statistiques, etc.
Que prouvent-elles :' Tout le monde sait bieu
qu'elles sont fausses. L'Algérie serait-elle
plus favorisée que la i\tétropole?
L'honorable juré le demande au candidat
avec un sourire qui se noie avec raison dans
le courant fluvial de ')a barbe.
M. Franc arrive à placer sa léplique.
Peut-être, répond-il. En tous les cas, il
ne m'était guère possible de n'en pas faire
état. Les archives algériennes sont tout de
même quelque choceî
M. Seignobos ^jue les étudiants de voil.'i
30 ans appelaient déjà He-dc-tic), continue
son n bêchage >.
M. H'.oih vient a la icsiousse. Il fit le
"oy.lc PèHi".-\ll'l l'n 1SX3. U ne prise pa»
non plu- les statistique^ ni le s archives al-
gériennes. De plus, î.ur son conseil, une col-
lection de documents avait été dressée p.u
M. Busquet, très dévoué à la cause de l'Al-
gérie. Il n'en est pas fait mention dans la
thèse préH'nte. C'est un manque d'informa-
tion (c'est surtout un manque tuut court fort
désagréable à M Bloc h
ilott.
.M. Bernard, qui connaît fort bien la Mi-
tidja, a toutes qualités pour nous intéresser.
Cependant, il résume l'opinion du juiy :
Statistiques fausses. Sources incomplètes.
T 'ouvrage de M. Franc aurait été plus inté-
rrs«ant -ij p:>i exemple, l'auteur avaii donné
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