Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-04-23
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 avril 1928 23 avril 1928
Description : 1928/04/23 (A29,N64). 1928/04/23 (A29,N64).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451247z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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Les Annales Coloniales
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La colonisation française
en Nouvelle-Calédonie de 1878 à 1928
DE 1878 à IIIS
Dans un article précédent, j'ai exposé ce qu'a
été la colonisation française en Nouvelle-Calé-
donie depuis la prise de possession de cette
colonie jusqu'en 1878, époque où éclata l'in-
surrection des indigènes. Il y eut de nombreuses
victimes, parmi lesquelles le colonel Gally-
Passebosq, dont un monument a été élevé à
La Foa, où il a été tué.
En 1883, le capitaine de vaisseau Pallu de
la Barrière, gouverneur de la Colonie, nomma
une Commission chargée d'étudier les questions
intéressant la colonisation libre. Mais ce gou-
verneur, qui avait fait faire sur la côte Ouest la
route carrossable de Nouméa à Boutoupari par
une compagnie de disciplinaires et 450 kilo-
mètres de sentiers muletiers sur la cote Est dût
remettre le 2 juillet 1884, ses pouvoirs à M. Le
Boucher, premier gouverneur civil de la Nou-
velle Calédonie. Il ne put appliquer les pro-
positions de cette commission.
En 1887, le colonisation libre n'ayant pas
donné des résultats satisfaisants, il n' y avait
alors que 5.661 colons ; le Sous-Secrétaire
d'Etat aux Colonies proposa de créer en Nou-
velle-Calédonie sur le domaine disponible de
l'Etat, des centres agricoles susceptibles de
recevoir de cinq à six cents familles.
Le travail préparé ne (ut utilisé qu'en 1894
à l' arrivée du Gouverneur Feiitet.
DE 1894 à 1914
A cette époque, deux populations vivant côte
à côte, occupaient la Nouvelle-Calédonie :
l'une, la plus nombreuse, d'origine pénale
fournie par les libérés du bagne et les condam-
nés aux travaux forcés en cours de peine, aux-
quels l'administration pénitentiaire donnait des
concessions rurales sur le domaine qui lui était
réservé, l'autre d' origine libre formée par les
colons laborieux et honnêtes. Cette dualité
d* origine où les bagnards avaient tous les avan-
tages, constituait un véritable scandale auquel
le gouverneur Feillet voulut mettre un terme en
faisant supprimer le bagne en Nouvelle-Calé-
j •
Tandis qu'un colon libre arrivant dans la co-
lonie était obligé de sinstaller sur le terrain en
brousse qui lui était concédé, où il n avait
même pas un abri et où il était obligé de sub-
venir à ses besoins à ses frais, jusqu'à ce que
la terre lui donne des produits, l'administra-
tion pénitentiaire mettait à la disposition des
condamnés en cours de peine, une concession
avec maison confortable, outils, animaux et six
mois de vivres, en attendant qu'ils puissent ré-
colter les denrées nécessaires à leur subsis-
tance. De plus l'administration leur donnait
gratuitement les soins médicaux et les médica-
ments, lorsque les colons libres, souvent fort
éloignés de la résidence d'un médecin, étaient
obligés de payer ses visites fort cher et faire
venir de Nouméa, seul endroit où il y avait un
pharmacien, les médicaments nécessaires.
Le Gouverneur Feillet consacra toute son
activité au recrutement de colons français et à
la suppression du bagne qu'il obtint du Gouver-
nement en 1896, année où est arrivé en Nou-
velle-Calédonie le dernier convoi de condamnés
et de reMsrués.
La propagande faite à cette époque à raide
du Comité Dupleix a amené dans la colonie
une nombreuse population française. De 1894
à 1900, il a été créé vingt-deux centres de
colonisation et cinq cents établissements agri-
coles nouveaux ont été fondés. Si cette immi -
gration a fait l'objet de nombreuses critiques,
généralement justifiées par le choix défectueux
des immigrés, et si un grand nombre, qui
n'avaient jamais exercé de profession agricole,
ont dû abandonner leurs concessions, quelques-
uns se sont créé une situation par leur travail
.-t IfMir nniniâtreté.
À la mort du Gouverneur Feillet, la publi-
cité faite en France pour attirer des Français
en Nouvelle-Calédonie cessa, et avec elle l'ar-
rivée de nouveaux colons. D'ailleurs, les terres
propres aux cultures devenaient assez rares, et
presque tous les terrains pouvant convenir à la
colonisation étaient occupés :
1° Par les indigènes auxquels de grandes
étendues ont été laissées pour leurs cultures et
leurs besoins ;
2° Par le domaine de l'Administration péni-
tentiaire qui ne pouvait être aliéné que par dé-
cret :
3® Par les éleveurs auxquels des baux de lo-
cation de grandes étendues avaient été consentis
par la colonie pour le pâturage de leurs trou-
peaux ;
4° Par les particuliers propriétaires dans l'île.
DE 1914 A 1928
Les choses sont restées dans cet état jus-
qu'après la dernière guerre, où la Nouvelle-
Calédonie a fourni un important contingent de
combattants comprenant des Français et des
indigènes. -" - - -
Dès leur retour, I administration leur a pro-
mis des concessions, et il a fallu rechercher des
terres. C'est alors que le Gouvernement métro-
politain s'est déterminé à abandonner progres-
sivement à la colonie des parcelles du domaine
pénitentiaire. Car s'il n'était plus envoyé de
condamnés en Nouvelle-Calédonie, l' adminis-
tration pénitentiaire n'y avait pas été suppri-
mée, et son domaine - y était maintenu dans son
intégralité. Ce n'est que par un décret promut.
gué il v a peu de temps que cette colonie a
cessé d'être colonie pénitentiaire et que, pat
suite, son domaine va pouvoir être utilisé pour
in colonisation.
Tous les combattants n étaient pas encore
pourvus de concessions, lorsqu' il est arrivé à
Nouméa, en 1926, 236 colons recrutés dans le
Nord de la France et organisés par l'initiative
privée, sans le concours de l'administration mé-
tropolitaine et sans en aviser le Gouvernement
de la Nouvelle-Calédonie. Avant leur départ,
ce immigrants avaient formé plusieurs groupe-
ments qui s'étaient constitués en société, où
chacun avait engagé un capital, sans connallre
le terrain sur lequel il allait être installé. Au-
cune demande de concession n'avait été faite.
Chaque groupement amenait avec lui un maté-
riel de culture et il était convenu que le travail
serait fait en commun dans chaque groupe.
Le Gouverneur et la population ont fait bon
accueil à ces nouveaux colons qu' on a appelés
le3 Nordistes. L'administration locale leur a
proposé des terrains. Mais, hélas ! ces sociétés
se sont dissoutes avant d'avoir travaillé, et plu-
sieurs de leurs membres qui n' avaient pas toutes
les qualités voulues pour faire des colons ont
dû rechercher d'autres moyens d'existence.
D'autres ont abandonné la colonie. Enfin, sur
236 personnes arrivées, il en est resté 200 envi-
ron.
D'après le recensement de la population qui
a été fait le 1er juin 1926, il y avait à cette
date, en Nouvelle-Calédonie, 14.893 habitants
libres dont 12.665 Français et 2.228 étrangers.
L'élément pénal qui était d' environ 13.000,
dont 6.000 condamnés en cours de peine et
7.000 libérés en 1894 lorsque le Gouverneur
Feillet est anivé dans la colonie, n'était que de
1.281 le 1er juin 1926.
Edouard Nron
----- Sénateur - de -- la Haute-Lotre, --
BROUSSES
& BROUTILLES
Une femme pour 400 hommes
Ne vous voilez pas la face. Il s'agit d'une
cuisinière et de 400 soldats qui seront nour-
ris par ses soins. En Algérie et en Tunisie,
elle pourra, par exception, être d'origine
indigène.
M. Painlevé, ministre de la Guerre, qui
vient d'autoriser les colonels à essayer la
main-d'œuvre féminine dans les cuisines ré-
gimentaires, a été bien inspiré en faisant
confiance aux femmes du pays pour prépa-
rer la soupe et le rata des troupes nord -
africaines.
Les voilà bien, les colonies nourricières.
Les cordons bleus autochtones d'Algérie et
de Tunisie, autour de leurs marmites, nu-
ront à leur insu des gestes symboliques :
ceux de la gratitude due à la métropole qui
fit tant de sacrifices pour multiplier le"
nourritures sur le sol d outre-Méditc* ranée.
Et puis, les femmes s attachent dans la
mesure où elles se dévouent. Chaque cuisi-
nière, vous verrez, s'éprendra de son régi-
ment et contribuera à développer le senti-
ment si souhaitable de l'amitié franco-indi-
gène.
Il restera peut-être à instituer des cours
de cuisine, afin qu'en un domaine où la
France est incomparable, la conquête des
estomacs gagne de proche en proche et jus-
qu'au cœur, toute la masse de nos associés,
protégés ou sujets.
iCurffON.
Les méharistes de l' A. 0. F.
»♦»
En Afrique Occidentale quelques pelotons
meharistes, très inférieurs aux compagnies
sahariflllreJ. s;n.on comme vaillance du moins
comme t'tfcctifs comme recrutement et com-
me moulures, complotent la ligne de surveil-
lance. Et c'est tout.
Pas de. T. S. F. Pas d'automobiles. Pas
d'avions.
Ainsi s'exprimait dernièrement dans l'Hom-
me Libre M. José Magny, étudiant la police
du Sahara et, après avoir rappelé l'organi-
sation des compagnies sahariennes de l'Afri-
que du Nord, M. José Magny ajoutait :
Qu'attendons-nous pour créer une aviatioll
saharienne, pour mettre, des avions à demeure.
à Adrar, à El Golèa, au Hoggar, à Tombouc-
tou, en Mauritanie, à Port-Etienne?
Une enquête plus approfondie, ou même,
la simple lecture des Annales Coloniales, au.
rait évité à M. José Magny de si graves er-
reurs.
En effet, dans les Annales Coloniales du
9 mai 1927, notre distingué collaborateur et
ami M. le sénateur Ernest Haudos écrivait :
Grâce à la création de postes de T.S.F.,
les derniers mediboltrs ont été éventés dès
leur mise en route et se sont heurtés à nos
pelotons méharistes alertés à temps et, par
cela même, en mesurt. de les disperser.
C'est en effet depuis deux ans que les pe-
lotons méharistes de l'A. O. F. sont dotés
d'appareils de T. S. F. et, dès cette année
1928, ils vont être munis d'appareils à ondes
courtes.
Port-Etienne, Atar, Chinguetty, Araoua,
Tombouctou, Kidal, Agadès et Hilma ont
des stations importantes de T.S.F. commu.
niquant directement avec le réseau algérien
aussi complet que le nôtre.
Depuis 1926, un détachement d'escadrille
d'avions est stationné à Atar pendant toute
la période favorable aux rezzous, et c'est par
avion que sont assurées les communications
entre Araouan et Tombouctou.
Nous possédons d'ailleurs 50 de méha-
ristes de plus que les Ahtériens.
Quant aux Espagnols du Rio de Oro d'où
nous viennent tous les rezzous, ils n'ont rien
en dehors des trois garnisons fixes du Cap
Juby, de Villa Cisneros et de La Aguera.
S'ils s'en éloignent de plus de 50 mètres, ils
s'exposent à être raflés par les Maures et
vendus contre rançon après certaine forma-
lité que les Mauritaniens connaissent.
Les trois avions du Cap Juby, envoyés le
mois dernier par les Espagnols, se conten-
tent de survoler la casbah.
Du seul rezzou important qui opéra dans
le Touat en 1926, et qui fut repoussé par
les méharistes de l'A. O. F., on vient de
retrouver une trentaine de squelettes, 'ébris
de cette expédition. On peut affirmer que de-
puis trois ans, grâce à la vigilance des méha-
ristes de l'A. O. F., on n'eut à enregistrer
que ce rezzou du Touat.
Nos méharistes de l'A. O. F. sont donc
parfaitement équipés et organisés pour pro-
téger efficacement les contins sahariens et,
par leurs relations constantes avec les méha-
ristes algériens, assurer la paix française au
Sahara.
Safèate BemiM.
Pour les administrateurs
coloniaux 1
r .f
!
Supposez que, conformément là
une parole hautement aut&riMe
(pour employer le style parlemen-
faire de première classe), les traitements
d'avant-guerre des fonctionnaires 'de rang
moyen soient multipliés par le coefficient
4 ou 5, quel serait, à l heure actuelle, le
traitement des administrateurs des Colonies1
Les soldes d'Europe de ces fonctionnaires
en 1912, allaient de 3.000 à 10.000 francs,
ce dernier chiffre représentant le traitement
des gottverneurs de troisième classe. Ces som-
mes étaient multipliées par 2 à la colonie,
soit 6.000 et 20.000 francs. Laissons de
côté ce doublement. Les soldes des adminis-
trateurs coloniaux devraient donc aller de
15.000 à 50.000 francs. Or, il sont fixés
entre 12.000 et 44.000, cc dernier chiffre
étant atteint après huit ails de grade. Faites
la dif férence, et vous saurez pourquoi les
administrateurs ne sont pas enchantés des
décisions d'une Commission « m ils se sont
heurtés à des volontés bien arrêtées de ne
pas aller au delà des chiffres adoptés fina-
lement. 9
On doit remarquer :
1° Que l'avancement désormais est beau-
coup moins rapide qu'avant guerre, et que
nul ne peut espérer passer d'un grade à
l'autre au bout de deux ans ou d. ux ans et
demi environ; il faut à présent attendre Six
années et parfois dix et douze avant d'obte-
nir une promotion au grade supérieur;
20 Que les soldes ne sont plus doublées
aux colonies, sauf en A.E.F., mais qu'elles
sont augmentées de cinq à sept dixièmes, sui-
vant le degré d'insalubrité de la Colonie;
3° Qu'étant donné ce qu'on appelle d'un
mot connu « le risque colonial », il est peu
d'administrateurs qui peuvent espérer attein-
dre le maximum de leur retraite;
40 Qu'en particulier les administrateurs
adjoints de deuxième et de première classe
dont les plafonds atteignent 16.000, 20.000,
26.000, 32.000 ne sont pas précisément des
privilégiés.
Et alors, on comprend qu'ils répètent avec
une ironie attristée qu'il ne suffit pas de
déclarer qu'ils constituent « un corps
d'élite » et qu'ils forment « l'armature de
nos colonies », ils ajoutent qu'ils aimeraient
qu'on leur accordât, en mime temps que ces
éloges mérités, des preuves matérielles plus
sensibles de la considération dans laquelle
ils sont tenus. Car, sans argent, l'honneur
n'est qu'tllle maladie, s'écriait Petit Jean.
Les administrateurs coloniaux ne vont- pas
jusque là, mais ils pensent que d'autres
catégories de fonctionnaires, moins doués,
sont pourtant plus equitablement payés.
Ils réclament donc, pour les admimstra-
teurs des colonies et les services civils
d'Indochine, les soldes dont ils avaient sol-
licité l'octroi, à l'époque où la Commission
Tirman s'est réunie, c'est-à-dire qui passent
de 14.000 francs pour les administrateurs
stagiaires à 46.000 francs pour les adminis-
trateurs en chef après six ans de grade.
Ils invoquent l'opinion émise par le pré-
sident du Conseil, ministre des Finances,
lors de la discussion du budget de 1927; ils
rappellent rapidement et modestement les
services qu'ils rendent à la plus grande
France ; ils espèrent que leur protestation,
discrète et mesurée, sera entendue.
Je me fais très volontiers leur itrÜrprNc,
en parlementaire qui les connaît et qui les
juge, cet Français qui sait ce que la nation
leur doit de gratitude.
Mario Rouslan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Célontes.
–- .1
L'Aviation Coloniale
»♦«
Paris-Alger et retour
L'avialeur Détroyat qui. sur un avion
muni d'un moteur de '2e CV, avait effec-
tué, mercredi, le parcours Paris-Alger, sans
escale, et, par suite du mauvais temps,
avait été obligé d'attendre de meilleures
conditions atmosphériques, eat revenu
avant-hier a Paris.
Pour accomplir ce voyage de retour, ser-
vant à son entraînement pour la traversée
de l'Atlantique, il a quitté l'aérodrome de
Mai son-Blanche, près d'Alger, à 6 b. '8,
avant-hier matin.
L'aviateur est passé à 12 li. 45 à l'erpi-
gnan, à 16 h. 20 à Lyon. Il a atterri nu
ttourget à 18 h. 30, après un voyage de
12 heures sans escale.
Du Cap vers l'Europe
L'aviateur anglais sir Cobham dont nous
avons relaté l'atterrissage forcé à, l'resco,
en Côte-d'Ivoire, devra attendre environ
trois semaines l'arrivée des pièces de re-
change qui lui sont néccssaircs.
Le raid radiogoniométrique
La société S. E. C. M. a reçu dans ses
usines de Colombes, les triomphateurs du
circuit récent du Centre africain, dont le
succès fut assuré grâce à la radiogoniomé-
tric.
MM. Wertheimer, Amiot. Marchand, le
général Dumesnil, le colonel Berlin, la di-
rection dos usines lorraine, avaient invité
de nombreuses personnalités de t'ocronnu-
tique et de la presse.
Après une visite des usines, un déjeuner
fut offert à Gérardot, Cornillon, ftey it à
ltiiir mécanicien Vigroux, ainsi qu'au per-
sonnel des usines.
Des toasts furent portés au valeureux
équipage par MM. Amiot, Colonel Vignes,
Soreau, au nom de l'Aéro-.Club de France ;
enfin par M Fortant, directeur général de
l'aéronautique, et de nombreux projets fu-
rent ébauchés,
Les élections du 22 Avril
Le premier tour de scrutin, conformément
aux prévisions, a donné beaucoup de bal-
lottages et très peu de résultats définitifs,
du fait même de la multiplicité des candida-
tures de gauche.
Parmi les élus, signalons nos collabora-
teurs : Pierre Taittinger dans le ier arron-
dissement de Paris et Edouard de Warren
dans la 28 circonscription de Nancy, Emile
Morinaud dans la première circonscription
de Constantine et Roux-Freissineng dans la
troisième circonscription d'Oran, Lucien
Gasparin et Auguste Brunet dans les deux
circonscriptions de la Réunion.
Sont bien placés au ballottage : MM.
Edouard Daladier, ancien ministre des Co-
lonies, à Orange ; André Hesse, ancien mi-
nistre des Colonies, à La Rochelle ; Aimé
Berthod, ancien ministre, à Lons-le-Saunier ;
Emile Goude, dans la première circonscrip-
tion de Brest ; Fontanier, à Mauriac ;
Etienne Antonelli, à Saint-Julien ; Pierre
Valude, ancien ministre, à Saint-Amand-
Montrond ; Bouilloux-Lafont, vice-président
de la Chambre, dans la première circons-
cription de Quiniper ; Jean Locquen, dans
la première circonscription de Nevers ;
Nouelle, dans la première circonscription de
Chalon-sur-Saône ; Léon Accambray, dans
la deuxième circonscription de Laon.
M. Edouard Herriot, ancien président du
Conseil, est réélu à 100 voix de majorité à
Lyon, tandis que, dans la circonscription
voisine, MM. Victor Augagneur (Bloc na-
tional) et Marius Moutet (socialiste S. F.
1.0.) se livrent un combat homérique.
Par contre, sont battus : MM. Georges
Barthélémy, ancien député, dans ta deuxiè-
me circonscription d'Arras, et de Moro-Giaf-
feri, ancien ministre, à Bastia.
M. J. Gasser, ancien sénateur, est en
bonne posture pour le second tour à Oran,
ainsi que MM. Fiori, Mallarmé et Abbo. les
deux premiers députés sortants, le troisième
ancien député, dans les trois circonscriptions
d'Alger.
M. Maurice Viollette, ancien gouverneur
général de l'Algérie, passera sûrement au
second tour à Dreux, de même que M.
Alexandre Varenne, ancien gouverneur gé-
néral de l'Indochine, dans la deuxième cir-
conscription de Riom. Aux colonies, tandis
que M. Biaise Diagne est réélu au Sénégal,
M. Gabriel Angoulvant n'a presque plus de
voix dans les Etablissements français dans
l'Inde où, selon une vieille tradition, on a
tout -- ou - rien. ----
En ce qui concerne les renseignements
électorftux des Antilles, du fait du décalage
de l'heure, ils, ne pourront parvenir au Mi-
nistère des Colonies avant 21 ou 22 heures.
Le pays semble, à des milliers de kilo-
mètres de distance, vouloir renvoyer dos à
dos dans leurs - affaires réciproques deux frè-
les ennemis : M. Ernest Outrey, député de
la Cochinchine, est sérieusement ballotté à
Saigon, et M. Octave Homberg est distancé
sérieusement par M. André Capron à Can-
nes-Antibes, sans qu'il puisse espqjer grand'
chose d'un second tour où seuls des adver-
saires déterminés de sa candidature se trou-
vent derrière lui.
ALGER (3 circonscriptions)
Ce département avait élu deux députés en
1924, au scrutin de ballottage, MM. Fiori (rép.
soc.) et MaHarmé (rép. de g.).
Circonscription d'Alger (lre)
Inscrits : 36.670. - Votants : 25.375
Laquière, conserv. 9.534 voix
Fiori, dép. sor., rép. soc. 7.886 -
Oudaille, rad. soc.,. 2.778
Cayron, S. F. 1. 0. 2.329-
Cazala, coma 1.810
(Ballottage)
2e circomcription
Inscrits : 12.432. Votants : 9.830
Mallarmé, dép. sort., rép. de g. 4.610 voix
Brunei, rép. de g.,. 4.375
Truphémus, S. F. 1. O. 562
(Ballottage)
3° circonscription
Inscrits : 16.704. Votants : 12.865
Ricci, cons. gén., U.R.D. 6.275 voix
Abbo, anc. dép., cons. gén. rép.
soc 4.538
Costa, S. F. I. O 1.746
(Ballottage)
ORAN (3 circonscriptions)
Ce département avait élu deux députés en
1924 : MM. Roux-Fressineng et Petit (un.
répub.).
1r circonscription
Inscrits : 26.903. - Votants : 20.613
Molle, cons. gén., maire d'Oran
U. R. D. 11-861 ELU
Boluix, dit Basset, cons. gén.,
rép. de g. 6.840 voix
Dubois, S. F. 1. 0 1.358
Torecilas, ind..,. 252
2° circonscription
Inscrits : 15.710. Votants : 12.345
Brière, U. R. D, .,. 5.926 voix
Jules Gasser, cons. gén., rép.
rad 5.280
Blanc, S. F. I. O.,. 725
Roumy, ind. 268
(Ballottage)
3" circonscription
Inscrits : 18.294. Votants : 12.991
Roux-Freissineng, dép. soit. 7.954 ELl
Muselli, rép. rad. 4.609 voix
Laribère, ¡DeI. 162-
CONSTANTINE (3 circonscriptions)
Ce département avait élu deux députés en
1924 : MM. Thomson et Morinaud (parti rép.
dém.).
Ire circonscription
Inscrits : 12.809. Votants : 9.789
Morinaud, dép. sort., rép. soc.. 7.245 ELU
Cianfarini, S. F. !. 0. 2.214 voix
Zanetacci, corn. 125 ;.
2" circonscription
Inscrits : 12.725. Votants : 9.450
Thomson, dép. sort., rép. rad. 7.155 ELU
Giovacchini, cons. gén.S.F.I.O. 1.851
Palomba, corn.,. 207
3° circonscription
Inscrits : 10.639. Votants : 7.862
Jules Cuttoli, président des délé-
gations financières, rad. soc. 7.374 ELU
SENEGAL
M. Blaise Diagne, dép. s., rép.
socialiste. , ELU
LA REUNION
1™ circonscription
M. Lucien Gasparin, dép. s.,
rad. soc.,. ELU
2° circonscription
M. Auguste Brunet, dép. s.,
rad. soc .,. ELU
ETABLISSEMENTS FRANÇAIS
DANS LTNDE
Inscrits : 58.397. Votants : 47.332
Nuls : 16
M. Copola, attaché de cabi-
net, rad. soc. valoisien 42.892 ELU
M. Angoul vant. gauche radic.,
dép. sortant 4.471 voix
Divers. 3
COCHINCHINE
Inscrits : 4.973. Votants : 2.067
Nuls : 118
M. Emest Outrey, dép. s., Bloc
national I 130 voix
M. CancellieTi, Union des g. 604
M. Gourdon; Union des g. 438 -
Ardin, gauche rad.,. 350
(Ballottage)
- É|g
Dépêches de l'Indochine
Les élections de France
On constata Ci et dans tous les
centres importants d'Indochine, le grand in-
térêt avec lequel la colonie attend le résul-
tai des i'tections en France.
-00-
PHIL A TÊLIE
La journée philatélique de Casablanca,
que nous avions annoncée, a remporté un lé-
gitime succès.
Parmi les pièces rares et curieuses que si-
gnale la Vigie lfIaroca;llc.J nous avons noté
dans la collection Bonafous le 15 centimes
(N. 44) double surcharge, protectorat dont
on ne connaît point d'autre exemplaire, et le
25 centimes surcharge arabe noire.
Les timbres exposes par M. Tournan cons-
tituaient le Il morceau de résistance » de l'ex-
position tant par la qualité que par la quan-
tité.
M. Tournan montra, en effet, les plus
grandes raretés du Maroc en unité, paires,
blocs, même en planches, tels, par exemple,
ce 5 centimes surcharge arabe omise, et ce
N. 43 sans surcharge « protectorat ».
Toutes les erreurs de cette série étaient
d'ailleurs représentées tant en unités qu'en
blocs.
Dans la collection Van de Putte, une pièce
unique du N. 47 avec triple surcharge noire.
De M. Michelcau les aérogrammes maro-
cains et très intéressante collection de curio-
sités philatéliques, notamment des lettres du
premier vol Maroc-Buenos-Ayres.
De M.' Jarril une seule feuille de timbres
classiques comprenant 30 exemplaires et va-
lant plus de 20.000 francs.
De M. Hervé, 4 timbres chérifiens 50 cen-
times, surchargés en rose 05. Ces timbres
n'ont été vendus qu'un seul jour, le 0 no-
vembre 1913 à la poste chérifienne de Rabat.
Enfin de M. Gustave Linot, une bande de
4 timbres du N. 47 non dentelé. Pièce abso-
lument unique, ignorée de tous les catalo-
gues et même de tous les spécialistes du Ma-
roc. Ajoutons que ces timbres furent ven-
dus-à la poste de Fédhala, il y a cinq ans
environ.
Bien des timbres rares n'ont pu être pré-
sentés au public, faute de place.
A côté de la philatélie, quelques travaux
d'art inspirés par le timbre eurent leur
place : les ravissantes cartes postales de M.
Paul Gérard et un magnifique écran (guer-
rier japonais) pour l'exécution duquel M. Di-
dinger a fait preuve d'autant de goût que
de patience.
T.a présentation de ces collections deman-
da au Comité organisateur un long et déli.
cat travail dont la philatélie marocaine doit
être reconnaissante à MM. Thienpondt,
président ; Michelcna, vice-président ; capi-
taine Richard, secrétaire ; Argoud, trésorier
et à l'actif commissaire général Renatar, qui
assuma la plus large part de l'organisation
de cette fête.
A 15 heures, dans le vaste hall de la Vigie
Mar()ca;,tJ la foule se presse pour entendre
la conférence de M* Dupuis, qui a bien
voulu mettre son talent, ses connaissances
philatéliques au service de l'Association Phi-
latélique du Maroc. ---
Parmi les nombreux vœux présentés a 1 is-
sue du Congrès qui se tint dans la soirée, il
convient de retenir celui-ci :
Considérant que le suives do la « journée
philatélique de Casablanca permet d'envisa-
ger la périodicité du ,'l'Ur manifestation
Emet le vau qu'une commission permanente
soit constituée afin de préparer d'ores et déj^
la « journée de 1020 <> "n lui donnant, le plus
d'envergure possible.
LA QUESTION ITALIENNE
EN TUNISIE
-0-
M. Lucien Saint à Paris
141
Comme nous l'annoncions dans notre dernier
numéro, M. Lucien Saint, Résident Général à
Tunis, est actuellement en France.
Le Résident Général, qui devait se rendre à
Sfax, avait été appelé télégraphiquemest à
Paris. Il doit s entretenir avec M. de Beau-
marchais, ambassadeur de France à Rome, au
sujet de diverses questions franco-italiennes.
Le ministre est accompagné de Mme Lucien
Saint et de MM. Citât et Voizard, chefs de
son cabinet.
.1.
-
Le coton en Algérie
Les résultats d" la dernière campagne
du coton en Algfjr"• se traduisent par 'es
chiffres suivants:
Département d'Alger, ;i.800 quintaux ré-
coltés sur 1.1W» hectares ; Oran, 20.700
quintaux sur 3.;)1)4) hectares ; Constantine,
quintaux sur KM) hectares.
An tutal, :!(i.S,')I) quilllaux récoltés sur
5.080 hectares
On constate un- 1res forte, diminution
par rapport, il :' innée 1026, qui avait
connu un chiffre iveoid : près de 8.500
hectares avaient '-té plantés en cotonnier,
donnant IlIW reçoit e totale ''n coton brut
voisine de 50.000 «runlaux.
–-–
Pour le Transsaharien
I a Chambre de l'ommcivc de Paris vient
• l'émettre le viru suivant
ï.a Chambre de Commerce de Paris,
Considérant vjue la créât ion du TrulI,:,.>(dl présente, tant au point de vue do la défense
nationale qu'au point de vue économique, le
plus yrand intérêt ;
Considérant que l'application du plan Dawes
peut permettre d'effectuer actuellement un tra-
vail de cette importance tout en réservant une
pu r t équitable A 1 industrie nationale sans pt'er
trop lourdement, ni sur le budget de l'Etat, ni
sur ceilli des colonies, ni même sur l'économie
nationale du pays ;
Considérant que » ette application, dans un
• as de ce ^enre, est précisément de celles qui
sans porter préjudice au commerce et a l'in-
dustrie français peuvent coopérer a leur lfv.
loppem -nt futur.
l'.met le v vient d'* tre récemment créé, mette rapidement
au point ce projet .m important pour la défense
nationale de notre pays et le développement
de l'Algérie, ̃ onupe de l'Afrique occidentale
française.
M. Steeg en inspection
Après s'être rendu à Ft':" , ainsi que nous
l'avons relate samedi dernier, M. Steeg s'est
rendu hier à TaOlmat. Sur tout le par cours^
le cortège a été littéralement couvert de
fleurs par les gens des (rilms.
A Taounat, le Résident Général a pro-
noncé une aUocutio" dans laquelle il a
exalté l'oeuvre de Ifl France au Maroc, indi-
quant notamment de quelle façon nous avons
secouru les misércltr du sud.
Les indigènes dont la région dévastée par
la guerre dit Rif est actuellement en plein
rapport, ont acclamé le Résident aux cris
de.. « Tit es notre père! » A son retour à
Fez, .11. Steeg se rendit au cercle des offi-
ciers à Dar Maîtres, où il prononça une nou-
velle allocution dans laquelle il magnifia le
rôle de l'armée.
Le Résident Général et sa suit9 sont ren-
trés aujourd'hui à Rabat.
Des officiers espagnols ont rendu Tistfe à
.1/. Steeg, pendant son séjour éi Taounat.
(P.ir dépêche.)
Le centenaire de René Caillé
- i-
C'est au mois de mai que doivent avoir
lieu, a Poiters, les fêtes pour le centenaire
de René Caillié. En juin, on célébrera la
mémoire du célèbre explorateur français à
Mauzé (Deux-Sèvres) où se trouve sa mai-
son natale. C'est vers cette époque que pa-
raîtra l'ouvrage de MM. André lamandé
et Jacques Nanteuil, d La Vie de René
Caillié, explorateur de Tombouctou 1).
Un clyclone à Madagascar
i
Un cyclone a balayé samedi Mananjary,
y faisant des dégâts considérables le .'tl.
peur français Bille, de Djibouti, poussé à la
côte près^ de Mananjaryt a été entièrement
détruit. Son équipage a pu être sauvé.
(Par dépèche.)
top
Les peintres coloniaux
Le jury de la Société coloniale des artistes
français est ainsi composé :
Président : M. Henry Rérenger, sénateur -
vice-présidents MM. Kug. Morand et Bu-
land, membres de l'Institut; secrétaire M.
Olivier; membres : MM. L. Ruffe. J.-J.
Rousseau, Jouve, Fouqucray, Marx, du Gai-
dicr, Ch. Duvent, Aubry, Hannaux, Mar-
quer Heraud, Gumery, Jouas, Val lette.f)es-
valhères, Mainssieux, Zingg-, Aublet, Ville-
neuve et Moreau-Vauthier
LA QUESTION DES POUSSES
Doit-on supprimer ou conserver les pousses en
Indochine ?
Les membres (le la presse locale de Saigon
se sont assembles a ce propos pour en discuter.
Conviés par l'un de leurs confrères de langue
annamite, le Công-Grasdông-Thinh, il ressort
de leur entretien que la suppression des pouises
ne répond nullement à un besoin. Et même en-
c l ,
core ils sont indispensables à l'état actuel des
chOt. Ce moyen de locomotion correspond,
en effet, ilisrnt-iN, à une ncccssité orientale (on
ne nous dit pas laquelle). F»st-ce simplement
parce qu il reste en honneur en Chine et au
Japon ? La raison ne serait alors valable que
pour le tourisme.
Il nous semble cependant que la suppression
ces coolies-xe est grandement souhaitabl^ au
point de vue humain. Tirer un pousse ewm
LE NUMERO: » CENTIMES
LUNDI soin. M AVRIL 1MH.
Les Annales Coloniales
CM ---a la roigeus sont rofuii m
fruvvMi Ai Journal
Dirbctbum I Marotl RUEDEL et L.-O. THIBAULT
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JOURNALJUOTIDIII
a -
Rédaction & Administration :
14,4M II ̃•ll-Tktfiir
PARIS on
TaLtPH. 1 LOUVMt 1MÏ
- RICHELIEU WT-M
AIOIIEHEITS
M h supplément. illustré :
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- III bu»m db me"
La colonisation française
en Nouvelle-Calédonie de 1878 à 1928
DE 1878 à IIIS
Dans un article précédent, j'ai exposé ce qu'a
été la colonisation française en Nouvelle-Calé-
donie depuis la prise de possession de cette
colonie jusqu'en 1878, époque où éclata l'in-
surrection des indigènes. Il y eut de nombreuses
victimes, parmi lesquelles le colonel Gally-
Passebosq, dont un monument a été élevé à
La Foa, où il a été tué.
En 1883, le capitaine de vaisseau Pallu de
la Barrière, gouverneur de la Colonie, nomma
une Commission chargée d'étudier les questions
intéressant la colonisation libre. Mais ce gou-
verneur, qui avait fait faire sur la côte Ouest la
route carrossable de Nouméa à Boutoupari par
une compagnie de disciplinaires et 450 kilo-
mètres de sentiers muletiers sur la cote Est dût
remettre le 2 juillet 1884, ses pouvoirs à M. Le
Boucher, premier gouverneur civil de la Nou-
velle Calédonie. Il ne put appliquer les pro-
positions de cette commission.
En 1887, le colonisation libre n'ayant pas
donné des résultats satisfaisants, il n' y avait
alors que 5.661 colons ; le Sous-Secrétaire
d'Etat aux Colonies proposa de créer en Nou-
velle-Calédonie sur le domaine disponible de
l'Etat, des centres agricoles susceptibles de
recevoir de cinq à six cents familles.
Le travail préparé ne (ut utilisé qu'en 1894
à l' arrivée du Gouverneur Feiitet.
DE 1894 à 1914
A cette époque, deux populations vivant côte
à côte, occupaient la Nouvelle-Calédonie :
l'une, la plus nombreuse, d'origine pénale
fournie par les libérés du bagne et les condam-
nés aux travaux forcés en cours de peine, aux-
quels l'administration pénitentiaire donnait des
concessions rurales sur le domaine qui lui était
réservé, l'autre d' origine libre formée par les
colons laborieux et honnêtes. Cette dualité
d* origine où les bagnards avaient tous les avan-
tages, constituait un véritable scandale auquel
le gouverneur Feillet voulut mettre un terme en
faisant supprimer le bagne en Nouvelle-Calé-
j •
Tandis qu'un colon libre arrivant dans la co-
lonie était obligé de sinstaller sur le terrain en
brousse qui lui était concédé, où il n avait
même pas un abri et où il était obligé de sub-
venir à ses besoins à ses frais, jusqu'à ce que
la terre lui donne des produits, l'administra-
tion pénitentiaire mettait à la disposition des
condamnés en cours de peine, une concession
avec maison confortable, outils, animaux et six
mois de vivres, en attendant qu'ils puissent ré-
colter les denrées nécessaires à leur subsis-
tance. De plus l'administration leur donnait
gratuitement les soins médicaux et les médica-
ments, lorsque les colons libres, souvent fort
éloignés de la résidence d'un médecin, étaient
obligés de payer ses visites fort cher et faire
venir de Nouméa, seul endroit où il y avait un
pharmacien, les médicaments nécessaires.
Le Gouverneur Feillet consacra toute son
activité au recrutement de colons français et à
la suppression du bagne qu'il obtint du Gouver-
nement en 1896, année où est arrivé en Nou-
velle-Calédonie le dernier convoi de condamnés
et de reMsrués.
La propagande faite à cette époque à raide
du Comité Dupleix a amené dans la colonie
une nombreuse population française. De 1894
à 1900, il a été créé vingt-deux centres de
colonisation et cinq cents établissements agri-
coles nouveaux ont été fondés. Si cette immi -
gration a fait l'objet de nombreuses critiques,
généralement justifiées par le choix défectueux
des immigrés, et si un grand nombre, qui
n'avaient jamais exercé de profession agricole,
ont dû abandonner leurs concessions, quelques-
uns se sont créé une situation par leur travail
.-t IfMir nniniâtreté.
À la mort du Gouverneur Feillet, la publi-
cité faite en France pour attirer des Français
en Nouvelle-Calédonie cessa, et avec elle l'ar-
rivée de nouveaux colons. D'ailleurs, les terres
propres aux cultures devenaient assez rares, et
presque tous les terrains pouvant convenir à la
colonisation étaient occupés :
1° Par les indigènes auxquels de grandes
étendues ont été laissées pour leurs cultures et
leurs besoins ;
2° Par le domaine de l'Administration péni-
tentiaire qui ne pouvait être aliéné que par dé-
cret :
3® Par les éleveurs auxquels des baux de lo-
cation de grandes étendues avaient été consentis
par la colonie pour le pâturage de leurs trou-
peaux ;
4° Par les particuliers propriétaires dans l'île.
DE 1914 A 1928
Les choses sont restées dans cet état jus-
qu'après la dernière guerre, où la Nouvelle-
Calédonie a fourni un important contingent de
combattants comprenant des Français et des
indigènes. -" - - -
Dès leur retour, I administration leur a pro-
mis des concessions, et il a fallu rechercher des
terres. C'est alors que le Gouvernement métro-
politain s'est déterminé à abandonner progres-
sivement à la colonie des parcelles du domaine
pénitentiaire. Car s'il n'était plus envoyé de
condamnés en Nouvelle-Calédonie, l' adminis-
tration pénitentiaire n'y avait pas été suppri-
mée, et son domaine - y était maintenu dans son
intégralité. Ce n'est que par un décret promut.
gué il v a peu de temps que cette colonie a
cessé d'être colonie pénitentiaire et que, pat
suite, son domaine va pouvoir être utilisé pour
in colonisation.
Tous les combattants n étaient pas encore
pourvus de concessions, lorsqu' il est arrivé à
Nouméa, en 1926, 236 colons recrutés dans le
Nord de la France et organisés par l'initiative
privée, sans le concours de l'administration mé-
tropolitaine et sans en aviser le Gouvernement
de la Nouvelle-Calédonie. Avant leur départ,
ce immigrants avaient formé plusieurs groupe-
ments qui s'étaient constitués en société, où
chacun avait engagé un capital, sans connallre
le terrain sur lequel il allait être installé. Au-
cune demande de concession n'avait été faite.
Chaque groupement amenait avec lui un maté-
riel de culture et il était convenu que le travail
serait fait en commun dans chaque groupe.
Le Gouverneur et la population ont fait bon
accueil à ces nouveaux colons qu' on a appelés
le3 Nordistes. L'administration locale leur a
proposé des terrains. Mais, hélas ! ces sociétés
se sont dissoutes avant d'avoir travaillé, et plu-
sieurs de leurs membres qui n' avaient pas toutes
les qualités voulues pour faire des colons ont
dû rechercher d'autres moyens d'existence.
D'autres ont abandonné la colonie. Enfin, sur
236 personnes arrivées, il en est resté 200 envi-
ron.
D'après le recensement de la population qui
a été fait le 1er juin 1926, il y avait à cette
date, en Nouvelle-Calédonie, 14.893 habitants
libres dont 12.665 Français et 2.228 étrangers.
L'élément pénal qui était d' environ 13.000,
dont 6.000 condamnés en cours de peine et
7.000 libérés en 1894 lorsque le Gouverneur
Feillet est anivé dans la colonie, n'était que de
1.281 le 1er juin 1926.
Edouard Nron
----- Sénateur - de -- la Haute-Lotre, --
BROUSSES
& BROUTILLES
Une femme pour 400 hommes
Ne vous voilez pas la face. Il s'agit d'une
cuisinière et de 400 soldats qui seront nour-
ris par ses soins. En Algérie et en Tunisie,
elle pourra, par exception, être d'origine
indigène.
M. Painlevé, ministre de la Guerre, qui
vient d'autoriser les colonels à essayer la
main-d'œuvre féminine dans les cuisines ré-
gimentaires, a été bien inspiré en faisant
confiance aux femmes du pays pour prépa-
rer la soupe et le rata des troupes nord -
africaines.
Les voilà bien, les colonies nourricières.
Les cordons bleus autochtones d'Algérie et
de Tunisie, autour de leurs marmites, nu-
ront à leur insu des gestes symboliques :
ceux de la gratitude due à la métropole qui
fit tant de sacrifices pour multiplier le"
nourritures sur le sol d outre-Méditc* ranée.
Et puis, les femmes s attachent dans la
mesure où elles se dévouent. Chaque cuisi-
nière, vous verrez, s'éprendra de son régi-
ment et contribuera à développer le senti-
ment si souhaitable de l'amitié franco-indi-
gène.
Il restera peut-être à instituer des cours
de cuisine, afin qu'en un domaine où la
France est incomparable, la conquête des
estomacs gagne de proche en proche et jus-
qu'au cœur, toute la masse de nos associés,
protégés ou sujets.
iCurffON.
Les méharistes de l' A. 0. F.
»♦»
En Afrique Occidentale quelques pelotons
meharistes, très inférieurs aux compagnies
sahariflllreJ. s;n.on comme vaillance du moins
comme t'tfcctifs comme recrutement et com-
me moulures, complotent la ligne de surveil-
lance. Et c'est tout.
Pas de. T. S. F. Pas d'automobiles. Pas
d'avions.
Ainsi s'exprimait dernièrement dans l'Hom-
me Libre M. José Magny, étudiant la police
du Sahara et, après avoir rappelé l'organi-
sation des compagnies sahariennes de l'Afri-
que du Nord, M. José Magny ajoutait :
Qu'attendons-nous pour créer une aviatioll
saharienne, pour mettre, des avions à demeure.
à Adrar, à El Golèa, au Hoggar, à Tombouc-
tou, en Mauritanie, à Port-Etienne?
Une enquête plus approfondie, ou même,
la simple lecture des Annales Coloniales, au.
rait évité à M. José Magny de si graves er-
reurs.
En effet, dans les Annales Coloniales du
9 mai 1927, notre distingué collaborateur et
ami M. le sénateur Ernest Haudos écrivait :
Grâce à la création de postes de T.S.F.,
les derniers mediboltrs ont été éventés dès
leur mise en route et se sont heurtés à nos
pelotons méharistes alertés à temps et, par
cela même, en mesurt. de les disperser.
C'est en effet depuis deux ans que les pe-
lotons méharistes de l'A. O. F. sont dotés
d'appareils de T. S. F. et, dès cette année
1928, ils vont être munis d'appareils à ondes
courtes.
Port-Etienne, Atar, Chinguetty, Araoua,
Tombouctou, Kidal, Agadès et Hilma ont
des stations importantes de T.S.F. commu.
niquant directement avec le réseau algérien
aussi complet que le nôtre.
Depuis 1926, un détachement d'escadrille
d'avions est stationné à Atar pendant toute
la période favorable aux rezzous, et c'est par
avion que sont assurées les communications
entre Araouan et Tombouctou.
Nous possédons d'ailleurs 50 de méha-
ristes de plus que les Ahtériens.
Quant aux Espagnols du Rio de Oro d'où
nous viennent tous les rezzous, ils n'ont rien
en dehors des trois garnisons fixes du Cap
Juby, de Villa Cisneros et de La Aguera.
S'ils s'en éloignent de plus de 50 mètres, ils
s'exposent à être raflés par les Maures et
vendus contre rançon après certaine forma-
lité que les Mauritaniens connaissent.
Les trois avions du Cap Juby, envoyés le
mois dernier par les Espagnols, se conten-
tent de survoler la casbah.
Du seul rezzou important qui opéra dans
le Touat en 1926, et qui fut repoussé par
les méharistes de l'A. O. F., on vient de
retrouver une trentaine de squelettes, 'ébris
de cette expédition. On peut affirmer que de-
puis trois ans, grâce à la vigilance des méha-
ristes de l'A. O. F., on n'eut à enregistrer
que ce rezzou du Touat.
Nos méharistes de l'A. O. F. sont donc
parfaitement équipés et organisés pour pro-
téger efficacement les contins sahariens et,
par leurs relations constantes avec les méha-
ristes algériens, assurer la paix française au
Sahara.
Safèate BemiM.
Pour les administrateurs
coloniaux 1
r .f
!
Supposez que, conformément là
une parole hautement aut&riMe
(pour employer le style parlemen-
faire de première classe), les traitements
d'avant-guerre des fonctionnaires 'de rang
moyen soient multipliés par le coefficient
4 ou 5, quel serait, à l heure actuelle, le
traitement des administrateurs des Colonies1
Les soldes d'Europe de ces fonctionnaires
en 1912, allaient de 3.000 à 10.000 francs,
ce dernier chiffre représentant le traitement
des gottverneurs de troisième classe. Ces som-
mes étaient multipliées par 2 à la colonie,
soit 6.000 et 20.000 francs. Laissons de
côté ce doublement. Les soldes des adminis-
trateurs coloniaux devraient donc aller de
15.000 à 50.000 francs. Or, il sont fixés
entre 12.000 et 44.000, cc dernier chiffre
étant atteint après huit ails de grade. Faites
la dif férence, et vous saurez pourquoi les
administrateurs ne sont pas enchantés des
décisions d'une Commission « m ils se sont
heurtés à des volontés bien arrêtées de ne
pas aller au delà des chiffres adoptés fina-
lement. 9
On doit remarquer :
1° Que l'avancement désormais est beau-
coup moins rapide qu'avant guerre, et que
nul ne peut espérer passer d'un grade à
l'autre au bout de deux ans ou d. ux ans et
demi environ; il faut à présent attendre Six
années et parfois dix et douze avant d'obte-
nir une promotion au grade supérieur;
20 Que les soldes ne sont plus doublées
aux colonies, sauf en A.E.F., mais qu'elles
sont augmentées de cinq à sept dixièmes, sui-
vant le degré d'insalubrité de la Colonie;
3° Qu'étant donné ce qu'on appelle d'un
mot connu « le risque colonial », il est peu
d'administrateurs qui peuvent espérer attein-
dre le maximum de leur retraite;
40 Qu'en particulier les administrateurs
adjoints de deuxième et de première classe
dont les plafonds atteignent 16.000, 20.000,
26.000, 32.000 ne sont pas précisément des
privilégiés.
Et alors, on comprend qu'ils répètent avec
une ironie attristée qu'il ne suffit pas de
déclarer qu'ils constituent « un corps
d'élite » et qu'ils forment « l'armature de
nos colonies », ils ajoutent qu'ils aimeraient
qu'on leur accordât, en mime temps que ces
éloges mérités, des preuves matérielles plus
sensibles de la considération dans laquelle
ils sont tenus. Car, sans argent, l'honneur
n'est qu'tllle maladie, s'écriait Petit Jean.
Les administrateurs coloniaux ne vont- pas
jusque là, mais ils pensent que d'autres
catégories de fonctionnaires, moins doués,
sont pourtant plus equitablement payés.
Ils réclament donc, pour les admimstra-
teurs des colonies et les services civils
d'Indochine, les soldes dont ils avaient sol-
licité l'octroi, à l'époque où la Commission
Tirman s'est réunie, c'est-à-dire qui passent
de 14.000 francs pour les administrateurs
stagiaires à 46.000 francs pour les adminis-
trateurs en chef après six ans de grade.
Ils invoquent l'opinion émise par le pré-
sident du Conseil, ministre des Finances,
lors de la discussion du budget de 1927; ils
rappellent rapidement et modestement les
services qu'ils rendent à la plus grande
France ; ils espèrent que leur protestation,
discrète et mesurée, sera entendue.
Je me fais très volontiers leur itrÜrprNc,
en parlementaire qui les connaît et qui les
juge, cet Français qui sait ce que la nation
leur doit de gratitude.
Mario Rouslan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Célontes.
–- .1
L'Aviation Coloniale
»♦«
Paris-Alger et retour
L'avialeur Détroyat qui. sur un avion
muni d'un moteur de '2e CV, avait effec-
tué, mercredi, le parcours Paris-Alger, sans
escale, et, par suite du mauvais temps,
avait été obligé d'attendre de meilleures
conditions atmosphériques, eat revenu
avant-hier a Paris.
Pour accomplir ce voyage de retour, ser-
vant à son entraînement pour la traversée
de l'Atlantique, il a quitté l'aérodrome de
Mai son-Blanche, près d'Alger, à 6 b. '8,
avant-hier matin.
L'aviateur est passé à 12 li. 45 à l'erpi-
gnan, à 16 h. 20 à Lyon. Il a atterri nu
ttourget à 18 h. 30, après un voyage de
12 heures sans escale.
Du Cap vers l'Europe
L'aviateur anglais sir Cobham dont nous
avons relaté l'atterrissage forcé à, l'resco,
en Côte-d'Ivoire, devra attendre environ
trois semaines l'arrivée des pièces de re-
change qui lui sont néccssaircs.
Le raid radiogoniométrique
La société S. E. C. M. a reçu dans ses
usines de Colombes, les triomphateurs du
circuit récent du Centre africain, dont le
succès fut assuré grâce à la radiogoniomé-
tric.
MM. Wertheimer, Amiot. Marchand, le
général Dumesnil, le colonel Berlin, la di-
rection dos usines lorraine, avaient invité
de nombreuses personnalités de t'ocronnu-
tique et de la presse.
Après une visite des usines, un déjeuner
fut offert à Gérardot, Cornillon, ftey it à
ltiiir mécanicien Vigroux, ainsi qu'au per-
sonnel des usines.
Des toasts furent portés au valeureux
équipage par MM. Amiot, Colonel Vignes,
Soreau, au nom de l'Aéro-.Club de France ;
enfin par M Fortant, directeur général de
l'aéronautique, et de nombreux projets fu-
rent ébauchés,
Les élections du 22 Avril
Le premier tour de scrutin, conformément
aux prévisions, a donné beaucoup de bal-
lottages et très peu de résultats définitifs,
du fait même de la multiplicité des candida-
tures de gauche.
Parmi les élus, signalons nos collabora-
teurs : Pierre Taittinger dans le ier arron-
dissement de Paris et Edouard de Warren
dans la 28 circonscription de Nancy, Emile
Morinaud dans la première circonscription
de Constantine et Roux-Freissineng dans la
troisième circonscription d'Oran, Lucien
Gasparin et Auguste Brunet dans les deux
circonscriptions de la Réunion.
Sont bien placés au ballottage : MM.
Edouard Daladier, ancien ministre des Co-
lonies, à Orange ; André Hesse, ancien mi-
nistre des Colonies, à La Rochelle ; Aimé
Berthod, ancien ministre, à Lons-le-Saunier ;
Emile Goude, dans la première circonscrip-
tion de Brest ; Fontanier, à Mauriac ;
Etienne Antonelli, à Saint-Julien ; Pierre
Valude, ancien ministre, à Saint-Amand-
Montrond ; Bouilloux-Lafont, vice-président
de la Chambre, dans la première circons-
cription de Quiniper ; Jean Locquen, dans
la première circonscription de Nevers ;
Nouelle, dans la première circonscription de
Chalon-sur-Saône ; Léon Accambray, dans
la deuxième circonscription de Laon.
M. Edouard Herriot, ancien président du
Conseil, est réélu à 100 voix de majorité à
Lyon, tandis que, dans la circonscription
voisine, MM. Victor Augagneur (Bloc na-
tional) et Marius Moutet (socialiste S. F.
1.0.) se livrent un combat homérique.
Par contre, sont battus : MM. Georges
Barthélémy, ancien député, dans ta deuxiè-
me circonscription d'Arras, et de Moro-Giaf-
feri, ancien ministre, à Bastia.
M. J. Gasser, ancien sénateur, est en
bonne posture pour le second tour à Oran,
ainsi que MM. Fiori, Mallarmé et Abbo. les
deux premiers députés sortants, le troisième
ancien député, dans les trois circonscriptions
d'Alger.
M. Maurice Viollette, ancien gouverneur
général de l'Algérie, passera sûrement au
second tour à Dreux, de même que M.
Alexandre Varenne, ancien gouverneur gé-
néral de l'Indochine, dans la deuxième cir-
conscription de Riom. Aux colonies, tandis
que M. Biaise Diagne est réélu au Sénégal,
M. Gabriel Angoulvant n'a presque plus de
voix dans les Etablissements français dans
l'Inde où, selon une vieille tradition, on a
tout -- ou - rien. ----
En ce qui concerne les renseignements
électorftux des Antilles, du fait du décalage
de l'heure, ils, ne pourront parvenir au Mi-
nistère des Colonies avant 21 ou 22 heures.
Le pays semble, à des milliers de kilo-
mètres de distance, vouloir renvoyer dos à
dos dans leurs - affaires réciproques deux frè-
les ennemis : M. Ernest Outrey, député de
la Cochinchine, est sérieusement ballotté à
Saigon, et M. Octave Homberg est distancé
sérieusement par M. André Capron à Can-
nes-Antibes, sans qu'il puisse espqjer grand'
chose d'un second tour où seuls des adver-
saires déterminés de sa candidature se trou-
vent derrière lui.
ALGER (3 circonscriptions)
Ce département avait élu deux députés en
1924, au scrutin de ballottage, MM. Fiori (rép.
soc.) et MaHarmé (rép. de g.).
Circonscription d'Alger (lre)
Inscrits : 36.670. - Votants : 25.375
Laquière, conserv. 9.534 voix
Fiori, dép. sor., rép. soc. 7.886 -
Oudaille, rad. soc.,. 2.778
Cayron, S. F. 1. 0. 2.329-
Cazala, coma 1.810
(Ballottage)
2e circomcription
Inscrits : 12.432. Votants : 9.830
Mallarmé, dép. sort., rép. de g. 4.610 voix
Brunei, rép. de g.,. 4.375
Truphémus, S. F. 1. O. 562
(Ballottage)
3° circonscription
Inscrits : 16.704. Votants : 12.865
Ricci, cons. gén., U.R.D. 6.275 voix
Abbo, anc. dép., cons. gén. rép.
soc 4.538
Costa, S. F. I. O 1.746
(Ballottage)
ORAN (3 circonscriptions)
Ce département avait élu deux députés en
1924 : MM. Roux-Fressineng et Petit (un.
répub.).
1r circonscription
Inscrits : 26.903. - Votants : 20.613
Molle, cons. gén., maire d'Oran
U. R. D. 11-861 ELU
Boluix, dit Basset, cons. gén.,
rép. de g. 6.840 voix
Dubois, S. F. 1. 0 1.358
Torecilas, ind..,. 252
2° circonscription
Inscrits : 15.710. Votants : 12.345
Brière, U. R. D, .,. 5.926 voix
Jules Gasser, cons. gén., rép.
rad 5.280
Blanc, S. F. I. O.,. 725
Roumy, ind. 268
(Ballottage)
3" circonscription
Inscrits : 18.294. Votants : 12.991
Roux-Freissineng, dép. soit. 7.954 ELl
Muselli, rép. rad. 4.609 voix
Laribère, ¡DeI. 162-
CONSTANTINE (3 circonscriptions)
Ce département avait élu deux députés en
1924 : MM. Thomson et Morinaud (parti rép.
dém.).
Ire circonscription
Inscrits : 12.809. Votants : 9.789
Morinaud, dép. sort., rép. soc.. 7.245 ELU
Cianfarini, S. F. !. 0. 2.214 voix
Zanetacci, corn. 125 ;.
2" circonscription
Inscrits : 12.725. Votants : 9.450
Thomson, dép. sort., rép. rad. 7.155 ELU
Giovacchini, cons. gén.S.F.I.O. 1.851
Palomba, corn.,. 207
3° circonscription
Inscrits : 10.639. Votants : 7.862
Jules Cuttoli, président des délé-
gations financières, rad. soc. 7.374 ELU
SENEGAL
M. Blaise Diagne, dép. s., rép.
socialiste. , ELU
LA REUNION
1™ circonscription
M. Lucien Gasparin, dép. s.,
rad. soc.,. ELU
2° circonscription
M. Auguste Brunet, dép. s.,
rad. soc .,. ELU
ETABLISSEMENTS FRANÇAIS
DANS LTNDE
Inscrits : 58.397. Votants : 47.332
Nuls : 16
M. Copola, attaché de cabi-
net, rad. soc. valoisien 42.892 ELU
M. Angoul vant. gauche radic.,
dép. sortant 4.471 voix
Divers. 3
COCHINCHINE
Inscrits : 4.973. Votants : 2.067
Nuls : 118
M. Emest Outrey, dép. s., Bloc
national I 130 voix
M. CancellieTi, Union des g. 604
M. Gourdon; Union des g. 438 -
Ardin, gauche rad.,. 350
(Ballottage)
- É|g
Dépêches de l'Indochine
Les élections de France
On constata Ci et dans tous les
centres importants d'Indochine, le grand in-
térêt avec lequel la colonie attend le résul-
tai des i'tections en France.
-00-
PHIL A TÊLIE
La journée philatélique de Casablanca,
que nous avions annoncée, a remporté un lé-
gitime succès.
Parmi les pièces rares et curieuses que si-
gnale la Vigie lfIaroca;llc.J nous avons noté
dans la collection Bonafous le 15 centimes
(N. 44) double surcharge, protectorat dont
on ne connaît point d'autre exemplaire, et le
25 centimes surcharge arabe noire.
Les timbres exposes par M. Tournan cons-
tituaient le Il morceau de résistance » de l'ex-
position tant par la qualité que par la quan-
tité.
M. Tournan montra, en effet, les plus
grandes raretés du Maroc en unité, paires,
blocs, même en planches, tels, par exemple,
ce 5 centimes surcharge arabe omise, et ce
N. 43 sans surcharge « protectorat ».
Toutes les erreurs de cette série étaient
d'ailleurs représentées tant en unités qu'en
blocs.
Dans la collection Van de Putte, une pièce
unique du N. 47 avec triple surcharge noire.
De M. Michelcau les aérogrammes maro-
cains et très intéressante collection de curio-
sités philatéliques, notamment des lettres du
premier vol Maroc-Buenos-Ayres.
De M.' Jarril une seule feuille de timbres
classiques comprenant 30 exemplaires et va-
lant plus de 20.000 francs.
De M. Hervé, 4 timbres chérifiens 50 cen-
times, surchargés en rose 05. Ces timbres
n'ont été vendus qu'un seul jour, le 0 no-
vembre 1913 à la poste chérifienne de Rabat.
Enfin de M. Gustave Linot, une bande de
4 timbres du N. 47 non dentelé. Pièce abso-
lument unique, ignorée de tous les catalo-
gues et même de tous les spécialistes du Ma-
roc. Ajoutons que ces timbres furent ven-
dus-à la poste de Fédhala, il y a cinq ans
environ.
Bien des timbres rares n'ont pu être pré-
sentés au public, faute de place.
A côté de la philatélie, quelques travaux
d'art inspirés par le timbre eurent leur
place : les ravissantes cartes postales de M.
Paul Gérard et un magnifique écran (guer-
rier japonais) pour l'exécution duquel M. Di-
dinger a fait preuve d'autant de goût que
de patience.
T.a présentation de ces collections deman-
da au Comité organisateur un long et déli.
cat travail dont la philatélie marocaine doit
être reconnaissante à MM. Thienpondt,
président ; Michelcna, vice-président ; capi-
taine Richard, secrétaire ; Argoud, trésorier
et à l'actif commissaire général Renatar, qui
assuma la plus large part de l'organisation
de cette fête.
A 15 heures, dans le vaste hall de la Vigie
Mar()ca;,tJ la foule se presse pour entendre
la conférence de M* Dupuis, qui a bien
voulu mettre son talent, ses connaissances
philatéliques au service de l'Association Phi-
latélique du Maroc. ---
Parmi les nombreux vœux présentés a 1 is-
sue du Congrès qui se tint dans la soirée, il
convient de retenir celui-ci :
Considérant que le suives do la « journée
philatélique de Casablanca permet d'envisa-
ger la périodicité du ,'l'Ur manifestation
Emet le vau qu'une commission permanente
soit constituée afin de préparer d'ores et déj^
la « journée de 1020 <> "n lui donnant, le plus
d'envergure possible.
LA QUESTION ITALIENNE
EN TUNISIE
-0-
M. Lucien Saint à Paris
141
Comme nous l'annoncions dans notre dernier
numéro, M. Lucien Saint, Résident Général à
Tunis, est actuellement en France.
Le Résident Général, qui devait se rendre à
Sfax, avait été appelé télégraphiquemest à
Paris. Il doit s entretenir avec M. de Beau-
marchais, ambassadeur de France à Rome, au
sujet de diverses questions franco-italiennes.
Le ministre est accompagné de Mme Lucien
Saint et de MM. Citât et Voizard, chefs de
son cabinet.
.1.
-
Le coton en Algérie
Les résultats d" la dernière campagne
du coton en Algfjr"• se traduisent par 'es
chiffres suivants:
Département d'Alger, ;i.800 quintaux ré-
coltés sur 1.1W» hectares ; Oran, 20.700
quintaux sur 3.;)1)4) hectares ; Constantine,
quintaux sur KM) hectares.
An tutal, :!(i.S,')I) quilllaux récoltés sur
5.080 hectares
On constate un- 1res forte, diminution
par rapport, il :' innée 1026, qui avait
connu un chiffre iveoid : près de 8.500
hectares avaient '-té plantés en cotonnier,
donnant IlIW reçoit e totale ''n coton brut
voisine de 50.000 «runlaux.
–-–
Pour le Transsaharien
I a Chambre de l'ommcivc de Paris vient
• l'émettre le viru suivant
ï.a Chambre de Commerce de Paris,
Considérant vjue la créât ion du TrulI,:,.>(dl
nationale qu'au point de vue économique, le
plus yrand intérêt ;
Considérant que l'application du plan Dawes
peut permettre d'effectuer actuellement un tra-
vail de cette importance tout en réservant une
pu r t équitable A 1 industrie nationale sans pt'er
trop lourdement, ni sur le budget de l'Etat, ni
sur ceilli des colonies, ni même sur l'économie
nationale du pays ;
Considérant que » ette application, dans un
• as de ce ^enre, est précisément de celles qui
sans porter préjudice au commerce et a l'in-
dustrie français peuvent coopérer a leur lfv.
loppem -nt futur.
l'.met le v
au point ce projet .m important pour la défense
nationale de notre pays et le développement
de l'Algérie, ̃ onupe de l'Afrique occidentale
française.
M. Steeg en inspection
Après s'être rendu à Ft':" , ainsi que nous
l'avons relate samedi dernier, M. Steeg s'est
rendu hier à TaOlmat. Sur tout le par cours^
le cortège a été littéralement couvert de
fleurs par les gens des (rilms.
A Taounat, le Résident Général a pro-
noncé une aUocutio" dans laquelle il a
exalté l'oeuvre de Ifl France au Maroc, indi-
quant notamment de quelle façon nous avons
secouru les misércltr du sud.
Les indigènes dont la région dévastée par
la guerre dit Rif est actuellement en plein
rapport, ont acclamé le Résident aux cris
de.. « Tit es notre père! » A son retour à
Fez, .11. Steeg se rendit au cercle des offi-
ciers à Dar Maîtres, où il prononça une nou-
velle allocution dans laquelle il magnifia le
rôle de l'armée.
Le Résident Général et sa suit9 sont ren-
trés aujourd'hui à Rabat.
Des officiers espagnols ont rendu Tistfe à
.1/. Steeg, pendant son séjour éi Taounat.
(P.ir dépêche.)
Le centenaire de René Caillé
- i-
C'est au mois de mai que doivent avoir
lieu, a Poiters, les fêtes pour le centenaire
de René Caillié. En juin, on célébrera la
mémoire du célèbre explorateur français à
Mauzé (Deux-Sèvres) où se trouve sa mai-
son natale. C'est vers cette époque que pa-
raîtra l'ouvrage de MM. André lamandé
et Jacques Nanteuil, d La Vie de René
Caillié, explorateur de Tombouctou 1).
Un clyclone à Madagascar
i
Un cyclone a balayé samedi Mananjary,
y faisant des dégâts considérables le .'tl.
peur français Bille, de Djibouti, poussé à la
côte près^ de Mananjaryt a été entièrement
détruit. Son équipage a pu être sauvé.
(Par dépèche.)
top
Les peintres coloniaux
Le jury de la Société coloniale des artistes
français est ainsi composé :
Président : M. Henry Rérenger, sénateur -
vice-présidents MM. Kug. Morand et Bu-
land, membres de l'Institut; secrétaire M.
Olivier; membres : MM. L. Ruffe. J.-J.
Rousseau, Jouve, Fouqucray, Marx, du Gai-
dicr, Ch. Duvent, Aubry, Hannaux, Mar-
quer Heraud, Gumery, Jouas, Val lette.f)es-
valhères, Mainssieux, Zingg-, Aublet, Ville-
neuve et Moreau-Vauthier
LA QUESTION DES POUSSES
Doit-on supprimer ou conserver les pousses en
Indochine ?
Les membres (le la presse locale de Saigon
se sont assembles a ce propos pour en discuter.
Conviés par l'un de leurs confrères de langue
annamite, le Công-Grasdông-Thinh, il ressort
de leur entretien que la suppression des pouises
ne répond nullement à un besoin. Et même en-
c l ,
core ils sont indispensables à l'état actuel des
chOt. Ce moyen de locomotion correspond,
en effet, ilisrnt-iN, à une ncccssité orientale (on
ne nous dit pas laquelle). F»st-ce simplement
parce qu il reste en honneur en Chine et au
Japon ? La raison ne serait alors valable que
pour le tourisme.
Il nous semble cependant que la suppression
ces coolies-xe est grandement souhaitabl^ au
point de vue humain. Tirer un pousse ewm
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