Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-04-16
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 avril 1928 16 avril 1928
Description : 1928/04/16 (A29,N60). 1928/04/16 (A29,N60).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64512439
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-NEUVIEME ANNEE. N° 00. CE NUMERO : 30 CENTIYIB LUNDI SOI H, 10 A VnJL 1928.
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Misction& Administration :
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Les Annales Coloniales
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DIRECTEURS « Maroe. RUEDE", et L.-G. THÊBAULT
l'ou la orttebt publU. d8u notre iounul tw pmvow
être "Vioduai qu'en citant les Aauua ()wqaar--
ABONNERENTS
avec le supplément illustré :
Un m 4 biais IIUU
Franc* et
Colonies 120 » M » 81.
Étranter 1M » 109 » M »
On s'abonne sauf trala duc
tous la buntii de porta.
La colonisation française
en Nouvelle-Calédonie de 1855 à 1878
Depuis la prise de possession, par l' amiral
Febvrier-Despointes, au nom de la France le
24 septembre 1853, la Nouvelle-Calédonie a
été pour la colonisation française un champ
d'expériences où les gouverneurs qui s' y sont
succédés ont donné libre cours à leurs méthodes
pour assurer la prospérité de ce pays, dont le
çlimat et les richesses donnaient tous les espoirs.
Bien que la Nouvelle-Calédonie ne soit
qu'un vaste bloc minier, de 400 kilomètres de
Ions sur 50 kilomètres en moyenne de large,
où l'on trouve toutes sortes de minerais dont le
nickel, le chrome et le cobalt sont seuls exploi-
tés, il y a de riches vallées, dont la principale,
celle du Diahot, dans le Nord a une longueur
de 60 kilomètres environ avec des plaines assez
vastes et assez fertiles pour être mises en valeur
par une population agricole, qui n' y existait pas
et qu'il fallait y importer. C'est ce qui a tenté
plusieurs gouverneurs qui n'ont pas toujours
obtenu de leurs efforts le succès qu'ils méri-
taient. Leurs tentatives n'ont cependant pas été
tans résultat, et c'est à leurs initiatives que la
Nouvelle-Calédonie doit aujourd'hui la popula-
tion laborieuse et essentiellement française qui
s'y trouve. .-
S'il est regrettable que le Gouvernement mé-
Iropolitain ait choisi un pays ayant autant de
irchesses et un climat aussi merveilleux pour en
faire une colonie pénitentiaire, retardant ainsi
son développement. on ne peut nier cependant
que le bagne a contribué à le faire connaître en
France.
PREMIERE TENTATIVE
DE COLONISATION
Il y avait en Nouvelle-Calédonie depuis
1641, une personnalité qu' on appelait le capi-
taine Paddon, armateur, navigateur et négo-
c iant, trafiquant avec les indigènes et jouissant
d'un grand prestige dans le pays.
En 1855, peu de temps après l'occupation,
le gouverneur Tardy de Montravel, capitaine
de vaisseau, voulant introduire des Européens
dans la nouvelle colonie, lui accorda une im-
portante concession avec l'obligation d' y instal-
ler des colons de race blanche. A cette époque,
il n'était pas facile d'occuper des telfaiDi.
même aux environs de Nouméa, où les tribus
canaques faisaient une guerre sans merci à tous
les arrivants. Nombreux furent ceux tués et
mangés par ces cannibales. Une situation aussi
difficile et aussi dangereuse ne permettait pas au
capitaine Paddon. de choisir la nationalité des
blancs qu'il avait à recruter. Il prit ce 'iI
trouva et il introduisit sur le domaine que 1 ad-
ministration lui avait concédé, un groupe d'tm-
(nivants laborieux et énergiques de toutes natio-
Çalités, Qui ont fondé à trente kilomètres de
Nouméa le centre de Paît a. Quelques-uns sont
arrivés à la fortune et ont placé leurs familles,
'devenues françaises, parmi les premières de la
colonie.
Uk COLOMSATION JUSQU'EN 1870
A la suite des colons introduits par Paddon,
mort en 1861, et auquel on fit des funérailles
b
solennelles, d autres se sont installés individuel-
lement et parmi ceux-ci des soldats libérés du
service.
Le capitaine de vaisseau Guillain, qui suc-
céda à lardy de Montravel et qui a gouverné
la Nouvelle-Calédonie de 1862 à 1870, donna
une concession de 300 hectares de terrain sur
les bords de la rivière Yaté, à vingt immigrants
formant une société, ayant pour but une exploi-
tation agricole. L' administration avança vivres.
semences, outils et bestiaux. Le travail devait
être commun. Mais chacun n'ayant voulu tra-
- vailler que pour lui, cette tentative qu'on ap-
pela le Phalanstère de Yaté échoua.
C' est également le Gouverneur Guillain qui
poursuivit l'introduction en Nouvelle-Calédo-
nie d'un convoi d'orphelines de l'assistance pu-
blique en France, en vue de mariages avec des
colons célibataires. Des familles furent fondées.
Il y en a encore plusieurs existantes.
La Nouvelle-Calédonie étant devenue colo-
nie pénitentiaire par décret du 2 septem-
bre 1863, les établissements pénitentiaires furent
installés par ce gouverneur et c'est à cette
époque que commença la colonisation pénale.
DE 1871 à 1878
C'est pendant cette période que sont arrivés
les déportés de la Commune de 1871. Le capi-
taine de vaisseau de la Richerie, qui a succédé
au gouverneur Guillain, les reçut et créa des
centres agricoles avec eux. Les établissements
que quelques-uns ont fondés y sont devenus
prospères et existent encore.
En 1671, ce gouverneur décida que des
permis d'occupation seraient délivrés aux per-
sonnes qui désireraient s'installer immédiatement
sur des terrains dont le plan n'était pas encore
levé. l' administration s'engageait à passer avec
elles soit un bail, soit un acte de vente le jour
où ce plan serait établi.
L'incertitude que comportait cette offre ne
donna pas les résultats qu'on en attendait. Ce-
pendant en 1872 la Société Foncière Calédo-
nienne obtint une concession de 25.000 hectares
à Gomeu. Pour mettre ce domaine en rapport
elle introduisit des immigrants qui furent embar-
qués à Brest pour la Nouvelle-Calédonie.
Ceux-ci comprenant toute sorte de gens sauf
des cultivateurs, cette affaire échoua.
En 1876, il n'y avait encore que 2.753 co-
lons d'origine libre, les seuls dont je m'oc-
cupe dans cet article et n'ayant rien de commun
avec les colons d'origine pénale provenant des
établissements pénitentiaires de la Nouvelle
Calédonie.
L'inunigration libre devient de plus en plus
faible les années suivantes et l'inswrectioo des
indigènes de 1878 à 1880 ne fut pas un encou-
ragement pour le développement de la jeune
colonie.
Bd.rd JVéron,
Sénateur de ta Haute-Loire,
Hce-prtlldent de la Commission
des uOUGnei.
NOIR SUR BLANC
« ,
Chapeau bas, M. Octave Homberg !
M. Octave Homberg poursuit sa campagne
de petites réunions plus ou moins privées, mais
les rares auditeurs ne sont pas privés de tout,
puisque, parait-il. la bonne manne commence
à tomber. par petits flocons, les gros vien-
dront. Patience.
Sa générosité dispensatrice s'étend aux So-
ciétés de Secours mutuels, aux Associations de
boulistes, aux clubs sportifs, à tous les groupes
constitués dans les trois cantons de Cannes, An-
tibes et Cagnes.
Il s'est plaint avec une modestie touchante
que M. Capron ni personne dans la région ne
sût ce qu'ir avait fait dans la finance et aux
colonies.
Nous avons contribué a le faire savoir dans
la faible mesure de nos infimes moyens.
Mais M. Octave Homberg paraît ignorer,
lui aussi, qui est M. Capron.
Lui qui s' affirme grand colonial, il aurait
'dû s'incliner bien bas devant ce grand vieillard
qui est un bon administrateur, habile et éco-
nome des deniers publics, mais qui a un titre
que M. Octave Homberg n'aurait dû ni igno-
rer, ni oubl ier. Le maire de Cannes est, en
effet, l'oncle d'un fonctionnaire hors r qui,
portant déjà un grand nom, a réussi à le rendre
plus grand encore ; qui, pendant toute sa vie,
a servi la France aux colonies ; qui, lui, a dé-
buté pauvre en Afrique et y est mort sur la
brèche plus pauvre encore ; qui, en travaillant
pour son pays, a travaillé pour l'humanité.
J'ai dit le regretté Gouverneur Général Wil-
liam Ponty.
Je ne ferai pas à la belle mémoire de Wil-
liam Ponty l'injure d une comparaison.
L'Ans.
P.-S. Depuis le 4 avril, les valeurs de
M. Octave Homberg dont nous avons publié
la liste samedi, battent tous les records de
l'écrevisse. C'est ainsi que la part Caoutchouc
de l'Indochine, qui a atteint 1 L300 francs au
cours de ces trois dernières années, et était à
5.000 francs le 4 avril, est tombée vendredi
dernier à 4.000 francs, de même la part de
Y Indochinoise des Cattures Tropicales, qui vit
le cours de 13.900 francs, et était à 5.250 fr.
le 4 avril, a chuté à 4.400, et l'action qui fut
à 735 francs est maintenant à 215 francs.
Hosannah !
LIRE EN SECONDE PAGE :
L'AVIATION COLONIALE
LOIS, DECRRTS ET ARRETES
Peaux de reptiles
-
La Mode est une terrible et inlassable
meurtrière de reptiles.
Les grands Pythons, les boas des régions
tropicales en savent quelque chose.
Ou tout au moins, s'ils ne le savent pas,
connaissent au moins, une fois, les désagré-
ments d'être à la mode.
Le caprice des femmes - et des hommes
- se paie durement sur leur peau.
Portefeuilles, étuis à cigarettes, sacs à
main, manches de cannes et de parapluies,
garnitures de chapeaux de dames, parements
de jaquettes de dames, les chaussures de
haut luxe en peau de serpent, sont du der-
ifier chic et recherchés avec engouement.
Mais si les coquettes se pâment au nom
seul du serpent, les maroquiniers, sont plus
difficiles.
Leurs préférences vont au serpent d'eau.
La belle ligne ventrale du corps n'étant ja-
mais abîmée, toute la largeur de la peau
peut donc être utilisée. Pour la même raison,
les serpents de sable connaissent la même
faveur.
D'ailleurs, la conservation des peaux de
serpent ou de sauriens doit être faite avec
le plus grand soin.
Les peaux de crocodiles sont conservées
dans le sel. La conservation de celles des
lézards et des serpents s'obtient surtout pat
le séchage.
Le dépeçage des reptiles en vue de leur
utilisation industrielle, est chose savante. On
utilise par exemple, séparément, le dos et
le ventre des crocodiles, tandis que pour les
lézards, le dos est seul important. De là un
urocédé nécial de dénecape.
i i » o
r L'industrie de transformation et le com-
merce des peaux de serpents sont en pros-
périté. Attendons-nous à mieux, puisqu'on
nous parle de faire entrer dans la décoration
et l'ameublement les peaux travaillées de
tous les sauriens et serpents de terre et de
mer.
Le serpent du Paradis terrestre a bien eu
tort, en vérité, de s'amuser à tenter la fem-
me d'Adam. Les filles d'Eve en ont gardé
le goût Adam se venge.
I Les sociétés -- indochinoises
A la suite de la conférence consultative
qui vi(\lIt.de se tenir au ministère des Colo-
nies au sujet du régime dfS sociétés indo-
chinoises. il a été proposé d'adopter un taux
de 10 francs pour la conversion de la pias-
tre. Cotte proposition a paru donner satis-
faction h tous les déléguée présents des so-
ciétés indochinoises, mais ne. sera sanction-
née par décret qu'après avis du Gouver-
neur géméral.
Ce chiffre de 10 frnncs est destiné à fa-
ciliter les opérations de oonversion, les so-
ciétés indoeninoises étant constituées d'une
manière générale suivant l'unité de base de
la loi de 1867, pnr des actions d'un nominal
de 10 piastres.
Caoutchouc
Non, vraiment, c est à moi qu on
demande des tuyaux. de caout-
chouc? C'est moi qu'on interroge
poitr savotr ce 'U' 0" doit attendre des consé-
quences immédiates de la suppression du flan
Stevenson? Ce n'est pas à ce guichet, c'est
à Vautre qu'il faut s'adresser. Mes corres-
pondants ont fait erreur. Mais pour qu'ils
ne m'aient pas écrit en vain (au prix où sont
les timbres!) je leur répondrai cependant
non en financier (ne, sutor, ultra crepidaml)
mais en homme de bon sens et qui suit avec
attention le problème dont j'ai parlé.
Si je voulais acquérir à peu de frais la
réputation de prophète, j'écrirais des formu-
les connues : « C'est trop tôt. Il faut alterl-
dre. D'abord, rien ne presse. Jusqu'au
1 er novembre, les colonies anglaises restent
soumises aux restrictions qui ne seront abro-
gées que dans sept mois. De la prudence.
Vous serez heureux, et VOtiS aurez beaucoup
d'enfants. »
Ce serait répondre à côté. Car d'ici au
1er novembre que se passera t-iU Si, malgré
les fraudes que j'ai signalées, les planteurs
des colonies anglaises observent grosso modo
les restrictions, les planteurs hollandais
n'auront, n'ont jamais eu à se gêner, puis-
que les Colonies néerlandaises ont toujotrrs
conservé à ce point, de vue leur indépendance.
Et alors ne vont-ils point tfJro/ittr de ces
sept mois, où la baisse sera encore contenue
tant bien que mal, pour exporter le maxi-
mum de produits dans le minimum de temps ?
Pour cette raison et pour d'autres, est-il
exagéré de dire que la baisse est probable?
Le tout est de savoir où elle s'arrêtera. Un
directeur d'ulle tris grande compagnie caout-
cholitière, laquelle avait fait honorablement
ses bénéfices, déclarait que c'était la fin de
tout si les prix descendaient au dessous de
9 d. ou même à 6 d. Cette a fin » ou, si l'on
veut, cette limite est plus reculée sans au-
cun doute pour d'autres compagnies. J'ai
vu dans d'autres rapports que le prix moyen
des plantations est de 8 d. en Extrême-
Orient; or, l'ef fondrement est à redouter si
l'on dégringole de l'échelon de 18 d. auquel
était le caoutchouc, il y a quelques semaines,
au dessous de l'échelon de to d. etc.
Mais qu'on se souvienne, d'autre part, de
deux choses : la première, c'est que, même
à l'heure actuelle, l'ef fondrement peut être
arrêté par la somme inconnue des ventes à
terme consenties à des prix supérieurs aux
prix actuel; la seconde, c'est que les idées
dont j'ai indiqué quelques-unes, sur la possi-
bilité, sur la nécessité d'entente entre les pro-
ducteurs ont fait, depuis longtemrps, leur cke-
min. La production, la vente vont très proba-
blement s'organiser, se discipliner, j'allais
écrire tout comme un autre : « se rationa-
liser », avant que le 1er novembre soit ar-
rivé. C'est une sottise, à mon humble avis,
de parler de libre concurrence, de simples
rapports entre la production et la consom-
mation, et de s'imaginer que, du moment
qu'on fait disparaître les restrictions, clra-
cun pourra tirer à hue et à dia, sans se
préoccuper du l'oisin d'en face ou d'à côU.
Le « Sauve qui Peut - n'est tlus une formule
contemporaine. Tout, dans n'importe quel
domaine de la production et de la vente,
nous montre une tendance de jour eu jour
plus forte à établir une discipline volontaire
ou non entre les efforts de ceux qui produi-
sent et de ceux qui achètent pour distribuer.
A cette tendance répond d'ailleurs celle des
usagers, de (eux qui achètent pour trans-
forma, pour fabriquer à leur tom telle ou
telle marchandise finie. Quelles seront les
conséquences de ces ententes, plus necessai
res sans doute quand il s'agit du caout-
chouc que lorsqu il est question d'autres pro-
duits ? le n'en sais rien. Mais il n'est pas
besoin de posséder le don de prophétie pour
annoncer que. afin d'éviter les désordres qui
pourraient suivre la date du 1er novembre,
des mesures vont être prises de part et d'au
lre. Et alors qui vivra verra. Regardons
avec vigilance. Nous ne pouvons prévoir qui
le vraisemblable. Observons.
Morte Itouatan,
Sénateur de VHérault, ancien ministre
Victoire du féminisme
la 1
A Sloke-Pogcs (Comté de Buckingham) dans
un match de golf simple, dame contre hom-
me, Mlle Thion de La Clmurfie, après un jeu égal
de son adversaire anglais, M. Wethcred, a gagné
le match par 1 fi 0.
Dans un match double mixte, Mlle Thion de La
Chaume et miss Wethcred ont battu M. Wethe-
rod et M. Tolley par )-4.
I
Le surra des chevaux
-68
Le surra est une trypanosomiase qui sévit
dans toute l'Indochine. Jusqu'ici, on ne con-
naissait que des cas mortels. La contagion
n'était enrayée que par l'ahaiage des sujets
atteints.
- -.
Des expériences tentées par M. Komary, en
1910, au Tonkin, et en 1925 et 1926, en Co-
chinchine n'avaient réussi qu'à prolonger la vie
de l'animal ainsi traité.
Les expériences de Schein à Nhatrang abou-
tirent au même résultat. Ce ne fut qu'en 1926
que MM. Romary et Broudin réussirent à trou-
ver un traitement curatif facile et à résultat
presque immédiat par la pratique d'injections
d'un nouveau produit.
Depuis, M. Broudin a perfectionné la mé-
thode et obtient la guérison de la même façon,
avec une seule injection, dans presque tous les
cas.
Sept chevaux atteints de surra viennent d'être
traités par cette dernière méthode à Cantho.
Six ont guéri. Sur cinq chevaux d'expérience,
deux seulement ne purent supporter le traite-
ment et trépassèrent.
D'autres expériences sur une plus grande
échelle vont d'ailleurs être prochainement entre-
prises sous la direction de M. Le Louët.
BROUSSES
i & BROUTILLES
v Supériorité des noirs
- i m, liuéde
:\M. Huédoux, ouvrier de son état, sollici.
tait de ses concitoyens des Côtes-du-Nord,
il y a quelques années, un mandat de dé.
puté.
Au dire d'un de nos confrères, ce candi-
dat énonçait ainsi l'article principal de sa
profession de foi :
« Le Gouvernement dévia expédier tous
les politiciens fanatiques ou intolérants en
Afrique, pour amuser les négresses. »
On ne sait encore si ce pourrait être là
un programme utile pour la prochaine légis-
lature. Convenons d'ailleurs qu'il serait in-
suffisant pour assurer la prédominance tant
souhaitée de « l'économique x sur « le poli-
tique ». Mais comme l'espèce des énergu-
mènes durera autant que le suffrage univer-
sel, l'ancienne proposition de M. Huédoux
n'est pas à rejeter sans examen. Les forts
en gueule, les obstructionnistes, les élus qui
expriment leurs opinions à grands coups de
couvercle de pupitre, pourraient sans incon-
vénient être envoyés en villégiature aux
pays noirs.
Mais amuseraient-ils les négresses? C'est
absolument invraisemblable! Tandis qu'une
Joséphine Baker, par exemple, amène au
moins un sourire sur les lèvres parisiennes
les plus pincées, et les musiciens ou chan-
teurs à peau d'ébène ne sont jamais sans
intérêt.
Il n'y a plus que quelques notaires moi-
.-.ir. de chef-heu de canton pour nier la va-
leur musicale du jazz-band, et quant aux
chanteurs, il en est d'infiniment pathétiques,
comme si l'âme de leur race, longtemps op-
primée, sortait des limbes du malheur, à
demi consolée par l'harmonie.
Ôrganisons, que diable !
La pravda, de Moscou, annonce qu'une
réunion de spécialistes va se mettre en de-
voir d'étudier « la question de l'organisation
communiste des nègres aux Etats-Unis et en
Afrique ».
Bravo, bravissimo ! L'organisation, tout est
là.
Quel accueil feront les Etats-Unis aux
organisateurs ? Ça, ce n'est pas notre affaire,
mais nous ne saurions rester indifférents aux
projets des braves gens de Moscou sur l'Afri-
que.
Pas une seconde, nous ne supposerons que
des soviets noirs puissent avoir pour tâche
première, voire essentielle, de flanquer au
feu, à la mer, ou simplement à la porte,
tout ce qui montre peau blanche. Non! on
est humanitaire ou l'on ne l'est pas. Et
quand on est né natif de Moscou, c'est-à-dire
humanitaire par définition, on se préoccupe,
non point d'apprendre l'usage de la charrue,
l'hygiène et l'alphabet à des masses qui,
livrées à elles-mêmes, ne savent que se lais-
ser lentement mourir, mais de leur rendre
l'innocence édénique et, cela va sans dire,
le sentiment de leur dignité.
Déjà, quelques noirs prenaient le chemin
des fermes écoles et d'autres, en grand nom-
bre. l'habitude de recourir aux services sani-
taires européens. Soucieux de semer, de ré-
colter et de se mieux porter, ils en oubliaient
presque de palabrer.
On va, heureusement, nous changer tout
cela. L'organisation en soviets des indigènes
africains les conduira de toute évidence à
partager fraternellement la terre, les eaux et
les efforts de production. Mais, mio.ux^encoro,
grâce aux palabres revivifiées au grand
souffle venu du septentrion, ils rccommen-
ceront la création, dans la vertu, la pureté
et la bonté.
Car, au commencement, était le verbe. Il
porta, dans la suite des temps, quelques fruits
ratés. Mais on n'aura plus à déplorer de ces
erreurs. Ix; verbe de Lénine recréant l'Afri-
que noire, vous vous rendez - compte!.
AMdlon-
La Tunisie ei les ir penses militaires
06
Le rapport présenté dernièrement à la
Chambre au nom de la Commission des Fi-
nances au sujet des droits grevant, dans la
Métropole les fonds publics tunisiens et ma-
rocains, signalait que la Tunisie ne contri-
bue pas aux charges militaires de la métro-
pole. En réalité, le budget tunisien affecte
tous les ans, depuis quelques années, une
somme de 500.000 francs pour participation
aux dépenses militaires de l'Etat français.
D'autre part, dans les dépenses d'outillage
que la Tunisie a assurées elle-même, par ses
propres moyens, sans aide de la métropole,
sur ses recettes ou par ses emprunts, la Ré-
gence a dépensé des sommes considérables
pour des travaux de caractère éminemment
stratégique, tels que les 4 millions donnés
par elle pour amorcer la défense de Bizerte
et d'importants crédits de chemins ae 1er, ae
routes et d'autres travaux, uniquement ins-
pirés de l'intérêt militaire.
Coût de la vie en Tunisie
La direction générale de l'agriculture et
du commerce public des renseignements con-
cernant l'indice comparé du coût de la vie
depuis 1915.
Cet indice, qui était de 114 en 1915, res-
sort pour le quatrième trimestre de l'année
1926 à 703 en ce qui concerne les Français,
à 7 q en ce qui concerne les Italiens, et à
695 en ce qui concerne les indigènes.
Il passe ensuite pour les Français à 68q
durant le premier trimestre 1027, à 670 pen-
dant le deuxième trimestre, à 641 pour le
troisième trimestre, et enfin à 625 au cours
du quatrième trimestre.
Pendant cette même année, l'indice s'abais-
se successivement pour les Italiens à 708,
703, 6Ro et 630.
La baisse du coût de la vie chez les indi-
gènes est sensiblement égale. L'indice res-
sort en effet, au cours de l'année 1927, à
074, O37, boo et 594.
Ces indices concernent uniquement des dé-
penses d'alimentation.
------ -
La défense de la race nègre
- 1
La « Ligue de défense de la race nègre «,
s'est réunie, 18, rue Cambronnc, sons la prési-
dence de Me Réton, nvocat a la cour, Une cen-
taine d'assistants ont acclamé le principe de
l'unité et de la liberté de la race nègre.
M. Steeg aux Associations agricoles
du Maroc
1.'
Présidant hier soir à l'lavat, le banquet
de clôture du Congrès des Associations
Agricoles du Maroc qui clôturait la t'olre
de Rabat, M. Th. Steeg a prononcé un im-
portant discours qui constitue un véritable
acte de foi dans l'avenir agricole et com-
mercial - de l'Empire cMritien.
Il Oui, de plus en plus, dit M. Steeg, nous
constatons que des Français se fixent au
Maroc. Ils n' viennent pas comme les ar-
gonautes de la légende, abordant les riva
inhospitalières et la quittant ensuite pré-
cipitamment sans esprit de retour a/l/;s
avoir ravi la Toison d'çr.
<1 En termes moins sllllllloliifues et plus
familiers, nous dirons que 1ft population
française au Atame n'est pas une popula-
tion qui passe pour il tenter un coup de for-
tune, pour « tirer un coup de fusil » et s'en
aller ailleurs jouir du butin que lui aurait
procuré une audace sans scrupule.
« S'il est des frelons qui rodent autour de
notre ruche, ils sont connus ; ils seront re-
foulés et leur, prospérité de rapines sera
sans lendemain ou bien encore elle aura de
rudes et décevants lendemains.
« Une campagne vient d'être déclenchée
contre le Maroc. Celte eampaflnc, ignorante
et mesquine, ne se heurte pas seulement
aux protestations spontanées qu'elle stru-
ltVC : elle se brise contre la réalité.
« Le Maroc s'uffre sans fard aux regards
de ses visiteurs en cette saison prilltantère.
Il a revêtu pour les recevoir une robe
somptueuse, verdoyante et diaprée.
u L'iniusice de certaines attmlties tue la
modestie et oblige à rappeler des faits et
des chiffres : en 1927, nous comptions 5.388
kilomètres de routes construites ou en
construction. Pour le réseau ferré à voie
normale nous avons 580 kilomètres en ex-
ploitation. 172 kilomètres en constru-ction et
il8 kilomètres à l'étude.
« Pour la voie de 0 m. 00, 1.225 kilomè-
tres sont exploités, 208 kilomètres sont en
construction et 79 kilomètres sunt ,ci l'étude.
Quant au commerce, il est passé en 10 ans
de 319 millions à 2 milliards 014 milions de
Iranes.
« Contestera-t-on la valeur de ces chif-
fres à cause de la crise monétaire ?
« Voici maintenant les progrès du ton-
nage : 438.000 lonunes en 1916 et 2 millions
;JUl.OOO en 1927. Dans le même temps, t'ex-
portation des blés est pdssée de 212.000 à
'Un million 29.000 quintaux, celle des mou-
tons de 90.000 à 200.000 têtes ».
Après avoir rappelé que l'essor de la
construction dans les villes n'est pas moins
impressionnant et qu'au cours de l'année
1927, 2.000 immeubles ont été édifiés à Ca-
sablanca, M. Steeg indique qu'au cours de
l'année dernière, le nombre des hectares
cultivés a augmenté de 300.000 et le nombre
des exploita lions agricoles de 1.000.
Les cultivateurs indigènes s'inspirent de
l'exemple des cultivateurs européens, per-
fectionnent leurs procédés agricoles, com-
prennent et pratiquent de mieux en mieux
la mutualité. Ainsi l'actif globat des socié-
tés indigènes de prévoyance passe au cours
des trois dernières années de 2-i millions (i
361.500.000 francs.
(t La politique française au Maroc ne se
propose pas d'éblouir, mais de créer, d'ob-
tenir pour tous ceux qui travaillent la ré-
munération du passé, la sécurité du présent
et ta prospérité de l'avenir.
« Elle est, vous le voyez, messieurs, tour-
née vers vous, vers L'activité agricole, con-
dition aussi de Unité vie économique, in-
tellectuelle et morale. Pas de récolte, en el-
fetet c'est la richesse, qui luit, la misèts
qui vient, confondant indigènes et colons
dans une, commune détresse ; pas de ré.
colle ou une récolte déficitaire et ce sont
nos ports appauvris, nos usines fermées,
notrc commerce dans le marasme, nos ou-
vriers sans salaire ; c'est l'avenir obscurci,
le progrès compromis : aussi l'agriculture
,ç'impose-f,-clle à la vigilance de l'Etat.
u Vous pensez bien que le résident géné-
ral ne peut pas demeurer indifférent aux
vœux que vous lui transmettez. Vos asso-
ciations sont riches d'une expérience dont
j'entends d'autant mieux profiter que mes
responsabilités sont plus lourdes. Les re-
vendications de l'agriculture ont une im-
portance de premier ordre ; je ne l'oublir.
jamais lorsqu'il m'arrive d'arbitrer les di-
vers intérêts qui se font enteruire.
Il 11 y a I/lwi.tlue..;; semaInes, après un ex-I
jwsé minutieux et sincère de la situation
du Maroc devant les commissions de la
Chambre et du Sénat, j'obtenais du Parle-
ment unanime (l'opposition rituelle des
vinqt-cinif députés qui entendent rayer la
France, et ses colonies de. Iti carte flit mon-
de ne ci.mpte jias), j'obtenais qu'il a.ccOl'cld.'
.w. caution à l'emprunt que nous allons
coriracter. Le gouvernement et le Parle-
ment, soucieux de la situation budgétairela métropole, 7/(! nous - auraient pas consenti
cetta qaranhe s its n avaient eu la convic-
tion qu'elle n'aurait pas à jouer et qu'elle
courrait d'autant moins le risque de jouer
que l'agriculture développerait de plus en
plus sa production. Il en résultera, on le
sait en France, pour les populations indiql).
tWS, une protection plus vigilante, une amé-
lioration de plus en plus liée à nos pro-
grès. »
Lo discours du résident ^«'nér-al a soulevé
un grnnd enthousiasme.
.,.
DEMAIN MARDI NOUS PUlIl/lERONS
Les Colonies et le Commerce, par Mario
Houstan.
Celle qu'on n'oublie pas. par Mirane-Mar-
celle Deffins.
Hommage aux Coloniaux
line émouvante cérémonie Il eu liou hier
après-midi pl'c\s de la place, de la Concorde
autour du ehène que lV'dileur Finuièro a planté
en l'honneur des coloniaux morts au feu. l es
coloniaux parisiens :-;c sont réunis sous la
présidence du représentant du Ministre des Co-
lonies qui a déposé une. couronne, a 11 pied du
chêne. M0 Paul Jean-Raptiste, président do la
- 1 1
Reconnaissance, de la France à ses coloniaux,
M. Scapini au nom des aveugles de guerre,
Mme Frappier au nom des créoles françaises,
et M. Antonin (iirnult ont ensuite, tour a tour,
pris la parole pour rappeler l'héroïsme des
enfants de la France d'outre-mer.
'q"
ANCIENNES COUTUMES"
MALGACHES
«♦»
Les pratiques de l'accouchement
chez les Merina
Le regretté docteur Villette, mort à Tanana-
rive le 21 juillet 1926, et qui vécut durant plus
de 40 ans à Madagascar, était un spécialiste
de la gynécologie.
En 1901, il fonda une maternité où des
milliers de mères indigènes sont venues donner
le jour à leurs enfants dans d'excellentes condi-
tions. C'est dire qu'il avait acquis en la ma-
tière une expérience consommée et que les fa-
milles indigènes lui accordaient la plus entière
confiance.
Il était donc tout à fait qualifié pour parler
des anciennes pratiques malgaches en ce qui
concerne les accouchements.
Les renseignements qui suivent sont extraits
d. un article publié sous sa signature dans le
Bulletin de l'Académie Malgache, année
1907, vol. V.
« La famille a été de tout temps en hon-
neur à Madagascar, et la femme enceinte est
l'objet de la sollicitude générale de tous ses
parents. Que la femme malgache soit mariée
ou célibataire, elle se trouve déshonorée si elle
n'a pas donné le jour au moins à un enfant, et;
dans le cas d'infécondité, elle s'estime la plus
malheureuse des femmes, car, sur ses vieux
jours, elle n'aura personne pour la soigner et
lui rendre les derniers devoirs.
Aussi, de peur de se tromper, la femme mal-
gache ne saurait admettre qu'elle est enceinte,
si le volume du ventre et les mouvements du
produit de la conception ne lui indiquent pé-
remptoirement qu'elle deviendra mère ; par
crainte des sortilèges, elle cache sa grossesse,
étant persuadée qu un génie malfaisant s attache
à ses pas.
Du moment que la grossesse est bien avérée.
les unes se rendent fréquemment chez la sage-
femme (renin-jaza), afin de savoir si la grossesse
est normale : les autres, dans quelques cas plus
rares, refusent tout consei l et ne s' adressent à
la praticienne que si les douleurs de l' cofante-
ment surviennent.
Quoique toute la famille ait été convoquée
pour l' accouchement, afin de souhaiter la bien-
venue au nouveau-né, et que tout membre qui
ne répondrait pas à l'invitation sans motifs
réellement sérieux serait réputé comme n' aimant
pas sa famille, sont seuls admis dans la cham-
bre de la parturiente les membres de sa famille
et de celle de son mari, quel que soit rage des
personnes, pourvu qu'elles soient du sexe fémi-
nin. Le mari est caché et ne paraît que après la
naissance, sauf dans quelques cas exceptionnels.
Si, dans l'excès de la douleur. la femme
pousse des gémissements qui peuvent s'enten-
dre à quelque distance, sa mère ou ses parents
la réprimandent doucement en lui disant :
« Comment, les souris mettent bas sans se
plaindre et toi tu crierais ! »
Pour les Malgaches, la femme qui accouche
se trouve entre la vie et la mort. ainsi que J'en-
fant auquel elle va donner le jour ; aussi toutes
les personnes présentes au moment des grandes
douleurs font des appels réitérés à leurs an-
cêtres ainsi qu'à la divinité et les implorent
pour qu'ils accordent leur aide et leur protec-
tion en murmurant : « Tahio, ry Razana !
Tahio ry Andriamanitra o ! Tahio, Andriana-
nahary ! » Puis, au fur et à mesure que l' ac-
couchement progresse, ils s écrient : « bnto
mafy ! Manena mafy ! Fa aza mamono kely ! »
Ce qui veut dire : Pousse fort ! Fais des ef-
forts ! Ne tue pas le petit 1
Et, dans leur naïveté, ils sont convaincus que
l' accouchement marcherait moins bien s'ils
n'exprimaient pas ainsi leurs appels.
Dans le cas où. pour une raison quelconque,
l' accouchement ne se produit pas, la praticienne
prend la parturiente sous les aisselles et la sou-
lève légèrement de temps à autre, puis la laisse
retomber dans le but d'aider à la descente du
fœtus. Cette manœuvre se tait environ pendant
une demi-heure, quelquefois davantage. Si
l'enfant ne naît pas, toutes les personnes font
le simulacre de la production de l' etfort et
enjoignent à la parturiente de pousser : a Ento !
Ento ! » La praticienne lui prend en même
temps les oreilles comme si elle voulait la sou-
lever ; elle exerce ensuite des pressions alter-
natives avec les deux mains enduites de graisse
sur le périnée, d'arrière en avant, tandis que
les aides compriment d'une façon forte et conti-
nue le fond de la matrice.
Si la naissance est encore retardée, le mari
intervient de la manière suivante pour engager
l'enfant à faire son apparition :
Il enjambe le corps de sa femme et sort en
disant : « Soyez le bienvenu ! N'attendez plus,
c est moi qui suis le père ! » (Mandehana soa
aman-tsara ! Tsy misy andrasana fa izaho no
rain-jaza) 1
Si alors l' accouchement se fait quelque
temps après, les assistants se disent : l'en f ant
n'attend que son père (Miandry ray ny razal)
Il se fait ensuite un grand silence, toutes les
personnes présentes étant convaincues que 1 ar-
rière-f aix ne saurait être expulsé si la parturiente
parlait. La praticienne lui fait faire de suite
des efforts, et on prépare en toute hâte le « fan-
datsahana x. drogue qui aidera - la délivrance et
qui se compose de trois ingrédients : 1 d un
peu de zozoro provenant de la porte de la mai-
son ; on le fait brûler, puis les cendres sont
mises dans l'eau ; 2" de la fiente de rat, que
l'on fait dissoudre avec les cendres de yozoro ;
3" de l' enveloppe de régime de bananes bril-
lée et mise dans r eau. Dans leur pharmacopée,
chacune des substances agit seule et forme le
« fanafody tokana > ou potion simple, mais
souvent on le réunit pour faire le fanafody
mahery », potion plus forte.
On se sert aussi - d'une plante qui pousse dans
ta campagne et appelée •< nihn akanga 1 et qui
aurait la propriété de faire contracter la ma..
trice.
Si, après une ou deux heures. la délivrance
n' est pas faite, la praticienne ou son aide va
chercher le pilon à riz comme dernière res-
source : c'est le « alanenina ». Ce pilon r,
MttUttL tOODOtK
Misction& Administration :
.--
PARIS a"
Towbu. a LOUVRB IMV
- MCHU.IBU 47-M
Les Annales Coloniales
Ui mmune a rédmmea «oui rtçiiit m
blMM é» lOttffMl.
f
DIRECTEURS « Maroe. RUEDE", et L.-G. THÊBAULT
l'ou la orttebt publU. d8u notre iounul tw pmvow
être "Vioduai qu'en citant les Aauua ()wqaar--
ABONNERENTS
avec le supplément illustré :
Un m 4 biais IIUU
Franc* et
Colonies 120 » M » 81.
Étranter 1M » 109 » M »
On s'abonne sauf trala duc
tous la buntii de porta.
La colonisation française
en Nouvelle-Calédonie de 1855 à 1878
Depuis la prise de possession, par l' amiral
Febvrier-Despointes, au nom de la France le
24 septembre 1853, la Nouvelle-Calédonie a
été pour la colonisation française un champ
d'expériences où les gouverneurs qui s' y sont
succédés ont donné libre cours à leurs méthodes
pour assurer la prospérité de ce pays, dont le
çlimat et les richesses donnaient tous les espoirs.
Bien que la Nouvelle-Calédonie ne soit
qu'un vaste bloc minier, de 400 kilomètres de
Ions sur 50 kilomètres en moyenne de large,
où l'on trouve toutes sortes de minerais dont le
nickel, le chrome et le cobalt sont seuls exploi-
tés, il y a de riches vallées, dont la principale,
celle du Diahot, dans le Nord a une longueur
de 60 kilomètres environ avec des plaines assez
vastes et assez fertiles pour être mises en valeur
par une population agricole, qui n' y existait pas
et qu'il fallait y importer. C'est ce qui a tenté
plusieurs gouverneurs qui n'ont pas toujours
obtenu de leurs efforts le succès qu'ils méri-
taient. Leurs tentatives n'ont cependant pas été
tans résultat, et c'est à leurs initiatives que la
Nouvelle-Calédonie doit aujourd'hui la popula-
tion laborieuse et essentiellement française qui
s'y trouve. .-
S'il est regrettable que le Gouvernement mé-
Iropolitain ait choisi un pays ayant autant de
irchesses et un climat aussi merveilleux pour en
faire une colonie pénitentiaire, retardant ainsi
son développement. on ne peut nier cependant
que le bagne a contribué à le faire connaître en
France.
PREMIERE TENTATIVE
DE COLONISATION
Il y avait en Nouvelle-Calédonie depuis
1641, une personnalité qu' on appelait le capi-
taine Paddon, armateur, navigateur et négo-
c iant, trafiquant avec les indigènes et jouissant
d'un grand prestige dans le pays.
En 1855, peu de temps après l'occupation,
le gouverneur Tardy de Montravel, capitaine
de vaisseau, voulant introduire des Européens
dans la nouvelle colonie, lui accorda une im-
portante concession avec l'obligation d' y instal-
ler des colons de race blanche. A cette époque,
il n'était pas facile d'occuper des telfaiDi.
même aux environs de Nouméa, où les tribus
canaques faisaient une guerre sans merci à tous
les arrivants. Nombreux furent ceux tués et
mangés par ces cannibales. Une situation aussi
difficile et aussi dangereuse ne permettait pas au
capitaine Paddon. de choisir la nationalité des
blancs qu'il avait à recruter. Il prit ce 'iI
trouva et il introduisit sur le domaine que 1 ad-
ministration lui avait concédé, un groupe d'tm-
(nivants laborieux et énergiques de toutes natio-
Çalités, Qui ont fondé à trente kilomètres de
Nouméa le centre de Paît a. Quelques-uns sont
arrivés à la fortune et ont placé leurs familles,
'devenues françaises, parmi les premières de la
colonie.
Uk COLOMSATION JUSQU'EN 1870
A la suite des colons introduits par Paddon,
mort en 1861, et auquel on fit des funérailles
b
solennelles, d autres se sont installés individuel-
lement et parmi ceux-ci des soldats libérés du
service.
Le capitaine de vaisseau Guillain, qui suc-
céda à lardy de Montravel et qui a gouverné
la Nouvelle-Calédonie de 1862 à 1870, donna
une concession de 300 hectares de terrain sur
les bords de la rivière Yaté, à vingt immigrants
formant une société, ayant pour but une exploi-
tation agricole. L' administration avança vivres.
semences, outils et bestiaux. Le travail devait
être commun. Mais chacun n'ayant voulu tra-
- vailler que pour lui, cette tentative qu'on ap-
pela le Phalanstère de Yaté échoua.
C' est également le Gouverneur Guillain qui
poursuivit l'introduction en Nouvelle-Calédo-
nie d'un convoi d'orphelines de l'assistance pu-
blique en France, en vue de mariages avec des
colons célibataires. Des familles furent fondées.
Il y en a encore plusieurs existantes.
La Nouvelle-Calédonie étant devenue colo-
nie pénitentiaire par décret du 2 septem-
bre 1863, les établissements pénitentiaires furent
installés par ce gouverneur et c'est à cette
époque que commença la colonisation pénale.
DE 1871 à 1878
C'est pendant cette période que sont arrivés
les déportés de la Commune de 1871. Le capi-
taine de vaisseau de la Richerie, qui a succédé
au gouverneur Guillain, les reçut et créa des
centres agricoles avec eux. Les établissements
que quelques-uns ont fondés y sont devenus
prospères et existent encore.
En 1671, ce gouverneur décida que des
permis d'occupation seraient délivrés aux per-
sonnes qui désireraient s'installer immédiatement
sur des terrains dont le plan n'était pas encore
levé. l' administration s'engageait à passer avec
elles soit un bail, soit un acte de vente le jour
où ce plan serait établi.
L'incertitude que comportait cette offre ne
donna pas les résultats qu'on en attendait. Ce-
pendant en 1872 la Société Foncière Calédo-
nienne obtint une concession de 25.000 hectares
à Gomeu. Pour mettre ce domaine en rapport
elle introduisit des immigrants qui furent embar-
qués à Brest pour la Nouvelle-Calédonie.
Ceux-ci comprenant toute sorte de gens sauf
des cultivateurs, cette affaire échoua.
En 1876, il n'y avait encore que 2.753 co-
lons d'origine libre, les seuls dont je m'oc-
cupe dans cet article et n'ayant rien de commun
avec les colons d'origine pénale provenant des
établissements pénitentiaires de la Nouvelle
Calédonie.
L'inunigration libre devient de plus en plus
faible les années suivantes et l'inswrectioo des
indigènes de 1878 à 1880 ne fut pas un encou-
ragement pour le développement de la jeune
colonie.
Bd.rd JVéron,
Sénateur de ta Haute-Loire,
Hce-prtlldent de la Commission
des uOUGnei.
NOIR SUR BLANC
« ,
Chapeau bas, M. Octave Homberg !
M. Octave Homberg poursuit sa campagne
de petites réunions plus ou moins privées, mais
les rares auditeurs ne sont pas privés de tout,
puisque, parait-il. la bonne manne commence
à tomber. par petits flocons, les gros vien-
dront. Patience.
Sa générosité dispensatrice s'étend aux So-
ciétés de Secours mutuels, aux Associations de
boulistes, aux clubs sportifs, à tous les groupes
constitués dans les trois cantons de Cannes, An-
tibes et Cagnes.
Il s'est plaint avec une modestie touchante
que M. Capron ni personne dans la région ne
sût ce qu'ir avait fait dans la finance et aux
colonies.
Nous avons contribué a le faire savoir dans
la faible mesure de nos infimes moyens.
Mais M. Octave Homberg paraît ignorer,
lui aussi, qui est M. Capron.
Lui qui s' affirme grand colonial, il aurait
'dû s'incliner bien bas devant ce grand vieillard
qui est un bon administrateur, habile et éco-
nome des deniers publics, mais qui a un titre
que M. Octave Homberg n'aurait dû ni igno-
rer, ni oubl ier. Le maire de Cannes est, en
effet, l'oncle d'un fonctionnaire hors r qui,
portant déjà un grand nom, a réussi à le rendre
plus grand encore ; qui, pendant toute sa vie,
a servi la France aux colonies ; qui, lui, a dé-
buté pauvre en Afrique et y est mort sur la
brèche plus pauvre encore ; qui, en travaillant
pour son pays, a travaillé pour l'humanité.
J'ai dit le regretté Gouverneur Général Wil-
liam Ponty.
Je ne ferai pas à la belle mémoire de Wil-
liam Ponty l'injure d une comparaison.
L'Ans.
P.-S. Depuis le 4 avril, les valeurs de
M. Octave Homberg dont nous avons publié
la liste samedi, battent tous les records de
l'écrevisse. C'est ainsi que la part Caoutchouc
de l'Indochine, qui a atteint 1 L300 francs au
cours de ces trois dernières années, et était à
5.000 francs le 4 avril, est tombée vendredi
dernier à 4.000 francs, de même la part de
Y Indochinoise des Cattures Tropicales, qui vit
le cours de 13.900 francs, et était à 5.250 fr.
le 4 avril, a chuté à 4.400, et l'action qui fut
à 735 francs est maintenant à 215 francs.
Hosannah !
LIRE EN SECONDE PAGE :
L'AVIATION COLONIALE
LOIS, DECRRTS ET ARRETES
Peaux de reptiles
-
La Mode est une terrible et inlassable
meurtrière de reptiles.
Les grands Pythons, les boas des régions
tropicales en savent quelque chose.
Ou tout au moins, s'ils ne le savent pas,
connaissent au moins, une fois, les désagré-
ments d'être à la mode.
Le caprice des femmes - et des hommes
- se paie durement sur leur peau.
Portefeuilles, étuis à cigarettes, sacs à
main, manches de cannes et de parapluies,
garnitures de chapeaux de dames, parements
de jaquettes de dames, les chaussures de
haut luxe en peau de serpent, sont du der-
ifier chic et recherchés avec engouement.
Mais si les coquettes se pâment au nom
seul du serpent, les maroquiniers, sont plus
difficiles.
Leurs préférences vont au serpent d'eau.
La belle ligne ventrale du corps n'étant ja-
mais abîmée, toute la largeur de la peau
peut donc être utilisée. Pour la même raison,
les serpents de sable connaissent la même
faveur.
D'ailleurs, la conservation des peaux de
serpent ou de sauriens doit être faite avec
le plus grand soin.
Les peaux de crocodiles sont conservées
dans le sel. La conservation de celles des
lézards et des serpents s'obtient surtout pat
le séchage.
Le dépeçage des reptiles en vue de leur
utilisation industrielle, est chose savante. On
utilise par exemple, séparément, le dos et
le ventre des crocodiles, tandis que pour les
lézards, le dos est seul important. De là un
urocédé nécial de dénecape.
i i » o
r L'industrie de transformation et le com-
merce des peaux de serpents sont en pros-
périté. Attendons-nous à mieux, puisqu'on
nous parle de faire entrer dans la décoration
et l'ameublement les peaux travaillées de
tous les sauriens et serpents de terre et de
mer.
Le serpent du Paradis terrestre a bien eu
tort, en vérité, de s'amuser à tenter la fem-
me d'Adam. Les filles d'Eve en ont gardé
le goût Adam se venge.
I Les sociétés -- indochinoises
A la suite de la conférence consultative
qui vi(\lIt.de se tenir au ministère des Colo-
nies au sujet du régime dfS sociétés indo-
chinoises. il a été proposé d'adopter un taux
de 10 francs pour la conversion de la pias-
tre. Cotte proposition a paru donner satis-
faction h tous les déléguée présents des so-
ciétés indochinoises, mais ne. sera sanction-
née par décret qu'après avis du Gouver-
neur géméral.
Ce chiffre de 10 frnncs est destiné à fa-
ciliter les opérations de oonversion, les so-
ciétés indoeninoises étant constituées d'une
manière générale suivant l'unité de base de
la loi de 1867, pnr des actions d'un nominal
de 10 piastres.
Caoutchouc
Non, vraiment, c est à moi qu on
demande des tuyaux. de caout-
chouc? C'est moi qu'on interroge
poitr savotr ce 'U' 0" doit attendre des consé-
quences immédiates de la suppression du flan
Stevenson? Ce n'est pas à ce guichet, c'est
à Vautre qu'il faut s'adresser. Mes corres-
pondants ont fait erreur. Mais pour qu'ils
ne m'aient pas écrit en vain (au prix où sont
les timbres!) je leur répondrai cependant
non en financier (ne, sutor, ultra crepidaml)
mais en homme de bon sens et qui suit avec
attention le problème dont j'ai parlé.
Si je voulais acquérir à peu de frais la
réputation de prophète, j'écrirais des formu-
les connues : « C'est trop tôt. Il faut alterl-
dre. D'abord, rien ne presse. Jusqu'au
1 er novembre, les colonies anglaises restent
soumises aux restrictions qui ne seront abro-
gées que dans sept mois. De la prudence.
Vous serez heureux, et VOtiS aurez beaucoup
d'enfants. »
Ce serait répondre à côté. Car d'ici au
1er novembre que se passera t-iU Si, malgré
les fraudes que j'ai signalées, les planteurs
des colonies anglaises observent grosso modo
les restrictions, les planteurs hollandais
n'auront, n'ont jamais eu à se gêner, puis-
que les Colonies néerlandaises ont toujotrrs
conservé à ce point, de vue leur indépendance.
Et alors ne vont-ils point tfJro/ittr de ces
sept mois, où la baisse sera encore contenue
tant bien que mal, pour exporter le maxi-
mum de produits dans le minimum de temps ?
Pour cette raison et pour d'autres, est-il
exagéré de dire que la baisse est probable?
Le tout est de savoir où elle s'arrêtera. Un
directeur d'ulle tris grande compagnie caout-
cholitière, laquelle avait fait honorablement
ses bénéfices, déclarait que c'était la fin de
tout si les prix descendaient au dessous de
9 d. ou même à 6 d. Cette a fin » ou, si l'on
veut, cette limite est plus reculée sans au-
cun doute pour d'autres compagnies. J'ai
vu dans d'autres rapports que le prix moyen
des plantations est de 8 d. en Extrême-
Orient; or, l'ef fondrement est à redouter si
l'on dégringole de l'échelon de 18 d. auquel
était le caoutchouc, il y a quelques semaines,
au dessous de l'échelon de to d. etc.
Mais qu'on se souvienne, d'autre part, de
deux choses : la première, c'est que, même
à l'heure actuelle, l'ef fondrement peut être
arrêté par la somme inconnue des ventes à
terme consenties à des prix supérieurs aux
prix actuel; la seconde, c'est que les idées
dont j'ai indiqué quelques-unes, sur la possi-
bilité, sur la nécessité d'entente entre les pro-
ducteurs ont fait, depuis longtemrps, leur cke-
min. La production, la vente vont très proba-
blement s'organiser, se discipliner, j'allais
écrire tout comme un autre : « se rationa-
liser », avant que le 1er novembre soit ar-
rivé. C'est une sottise, à mon humble avis,
de parler de libre concurrence, de simples
rapports entre la production et la consom-
mation, et de s'imaginer que, du moment
qu'on fait disparaître les restrictions, clra-
cun pourra tirer à hue et à dia, sans se
préoccuper du l'oisin d'en face ou d'à côU.
Le « Sauve qui Peut - n'est tlus une formule
contemporaine. Tout, dans n'importe quel
domaine de la production et de la vente,
nous montre une tendance de jour eu jour
plus forte à établir une discipline volontaire
ou non entre les efforts de ceux qui produi-
sent et de ceux qui achètent pour distribuer.
A cette tendance répond d'ailleurs celle des
usagers, de (eux qui achètent pour trans-
forma, pour fabriquer à leur tom telle ou
telle marchandise finie. Quelles seront les
conséquences de ces ententes, plus necessai
res sans doute quand il s'agit du caout-
chouc que lorsqu il est question d'autres pro-
duits ? le n'en sais rien. Mais il n'est pas
besoin de posséder le don de prophétie pour
annoncer que. afin d'éviter les désordres qui
pourraient suivre la date du 1er novembre,
des mesures vont être prises de part et d'au
lre. Et alors qui vivra verra. Regardons
avec vigilance. Nous ne pouvons prévoir qui
le vraisemblable. Observons.
Morte Itouatan,
Sénateur de VHérault, ancien ministre
Victoire du féminisme
la 1
A Sloke-Pogcs (Comté de Buckingham) dans
un match de golf simple, dame contre hom-
me, Mlle Thion de La Clmurfie, après un jeu égal
de son adversaire anglais, M. Wethcred, a gagné
le match par 1 fi 0.
Dans un match double mixte, Mlle Thion de La
Chaume et miss Wethcred ont battu M. Wethe-
rod et M. Tolley par )-4.
I
Le surra des chevaux
-68
Le surra est une trypanosomiase qui sévit
dans toute l'Indochine. Jusqu'ici, on ne con-
naissait que des cas mortels. La contagion
n'était enrayée que par l'ahaiage des sujets
atteints.
- -.
Des expériences tentées par M. Komary, en
1910, au Tonkin, et en 1925 et 1926, en Co-
chinchine n'avaient réussi qu'à prolonger la vie
de l'animal ainsi traité.
Les expériences de Schein à Nhatrang abou-
tirent au même résultat. Ce ne fut qu'en 1926
que MM. Romary et Broudin réussirent à trou-
ver un traitement curatif facile et à résultat
presque immédiat par la pratique d'injections
d'un nouveau produit.
Depuis, M. Broudin a perfectionné la mé-
thode et obtient la guérison de la même façon,
avec une seule injection, dans presque tous les
cas.
Sept chevaux atteints de surra viennent d'être
traités par cette dernière méthode à Cantho.
Six ont guéri. Sur cinq chevaux d'expérience,
deux seulement ne purent supporter le traite-
ment et trépassèrent.
D'autres expériences sur une plus grande
échelle vont d'ailleurs être prochainement entre-
prises sous la direction de M. Le Louët.
BROUSSES
i & BROUTILLES
v Supériorité des noirs
- i m, liuéde
:\M. Huédoux, ouvrier de son état, sollici.
tait de ses concitoyens des Côtes-du-Nord,
il y a quelques années, un mandat de dé.
puté.
Au dire d'un de nos confrères, ce candi-
dat énonçait ainsi l'article principal de sa
profession de foi :
« Le Gouvernement dévia expédier tous
les politiciens fanatiques ou intolérants en
Afrique, pour amuser les négresses. »
On ne sait encore si ce pourrait être là
un programme utile pour la prochaine légis-
lature. Convenons d'ailleurs qu'il serait in-
suffisant pour assurer la prédominance tant
souhaitée de « l'économique x sur « le poli-
tique ». Mais comme l'espèce des énergu-
mènes durera autant que le suffrage univer-
sel, l'ancienne proposition de M. Huédoux
n'est pas à rejeter sans examen. Les forts
en gueule, les obstructionnistes, les élus qui
expriment leurs opinions à grands coups de
couvercle de pupitre, pourraient sans incon-
vénient être envoyés en villégiature aux
pays noirs.
Mais amuseraient-ils les négresses? C'est
absolument invraisemblable! Tandis qu'une
Joséphine Baker, par exemple, amène au
moins un sourire sur les lèvres parisiennes
les plus pincées, et les musiciens ou chan-
teurs à peau d'ébène ne sont jamais sans
intérêt.
Il n'y a plus que quelques notaires moi-
.-.ir. de chef-heu de canton pour nier la va-
leur musicale du jazz-band, et quant aux
chanteurs, il en est d'infiniment pathétiques,
comme si l'âme de leur race, longtemps op-
primée, sortait des limbes du malheur, à
demi consolée par l'harmonie.
Ôrganisons, que diable !
La pravda, de Moscou, annonce qu'une
réunion de spécialistes va se mettre en de-
voir d'étudier « la question de l'organisation
communiste des nègres aux Etats-Unis et en
Afrique ».
Bravo, bravissimo ! L'organisation, tout est
là.
Quel accueil feront les Etats-Unis aux
organisateurs ? Ça, ce n'est pas notre affaire,
mais nous ne saurions rester indifférents aux
projets des braves gens de Moscou sur l'Afri-
que.
Pas une seconde, nous ne supposerons que
des soviets noirs puissent avoir pour tâche
première, voire essentielle, de flanquer au
feu, à la mer, ou simplement à la porte,
tout ce qui montre peau blanche. Non! on
est humanitaire ou l'on ne l'est pas. Et
quand on est né natif de Moscou, c'est-à-dire
humanitaire par définition, on se préoccupe,
non point d'apprendre l'usage de la charrue,
l'hygiène et l'alphabet à des masses qui,
livrées à elles-mêmes, ne savent que se lais-
ser lentement mourir, mais de leur rendre
l'innocence édénique et, cela va sans dire,
le sentiment de leur dignité.
Déjà, quelques noirs prenaient le chemin
des fermes écoles et d'autres, en grand nom-
bre. l'habitude de recourir aux services sani-
taires européens. Soucieux de semer, de ré-
colter et de se mieux porter, ils en oubliaient
presque de palabrer.
On va, heureusement, nous changer tout
cela. L'organisation en soviets des indigènes
africains les conduira de toute évidence à
partager fraternellement la terre, les eaux et
les efforts de production. Mais, mio.ux^encoro,
grâce aux palabres revivifiées au grand
souffle venu du septentrion, ils rccommen-
ceront la création, dans la vertu, la pureté
et la bonté.
Car, au commencement, était le verbe. Il
porta, dans la suite des temps, quelques fruits
ratés. Mais on n'aura plus à déplorer de ces
erreurs. Ix; verbe de Lénine recréant l'Afri-
que noire, vous vous rendez - compte!.
AMdlon-
La Tunisie ei les ir penses militaires
06
Le rapport présenté dernièrement à la
Chambre au nom de la Commission des Fi-
nances au sujet des droits grevant, dans la
Métropole les fonds publics tunisiens et ma-
rocains, signalait que la Tunisie ne contri-
bue pas aux charges militaires de la métro-
pole. En réalité, le budget tunisien affecte
tous les ans, depuis quelques années, une
somme de 500.000 francs pour participation
aux dépenses militaires de l'Etat français.
D'autre part, dans les dépenses d'outillage
que la Tunisie a assurées elle-même, par ses
propres moyens, sans aide de la métropole,
sur ses recettes ou par ses emprunts, la Ré-
gence a dépensé des sommes considérables
pour des travaux de caractère éminemment
stratégique, tels que les 4 millions donnés
par elle pour amorcer la défense de Bizerte
et d'importants crédits de chemins ae 1er, ae
routes et d'autres travaux, uniquement ins-
pirés de l'intérêt militaire.
Coût de la vie en Tunisie
La direction générale de l'agriculture et
du commerce public des renseignements con-
cernant l'indice comparé du coût de la vie
depuis 1915.
Cet indice, qui était de 114 en 1915, res-
sort pour le quatrième trimestre de l'année
1926 à 703 en ce qui concerne les Français,
à 7 q en ce qui concerne les Italiens, et à
695 en ce qui concerne les indigènes.
Il passe ensuite pour les Français à 68q
durant le premier trimestre 1027, à 670 pen-
dant le deuxième trimestre, à 641 pour le
troisième trimestre, et enfin à 625 au cours
du quatrième trimestre.
Pendant cette même année, l'indice s'abais-
se successivement pour les Italiens à 708,
703, 6Ro et 630.
La baisse du coût de la vie chez les indi-
gènes est sensiblement égale. L'indice res-
sort en effet, au cours de l'année 1927, à
074, O37, boo et 594.
Ces indices concernent uniquement des dé-
penses d'alimentation.
------ -
La défense de la race nègre
- 1
La « Ligue de défense de la race nègre «,
s'est réunie, 18, rue Cambronnc, sons la prési-
dence de Me Réton, nvocat a la cour, Une cen-
taine d'assistants ont acclamé le principe de
l'unité et de la liberté de la race nègre.
M. Steeg aux Associations agricoles
du Maroc
1.'
Présidant hier soir à l'lavat, le banquet
de clôture du Congrès des Associations
Agricoles du Maroc qui clôturait la t'olre
de Rabat, M. Th. Steeg a prononcé un im-
portant discours qui constitue un véritable
acte de foi dans l'avenir agricole et com-
mercial - de l'Empire cMritien.
Il Oui, de plus en plus, dit M. Steeg, nous
constatons que des Français se fixent au
Maroc. Ils n' viennent pas comme les ar-
gonautes de la légende, abordant les riva
inhospitalières et la quittant ensuite pré-
cipitamment sans esprit de retour a/l/;s
avoir ravi la Toison d'çr.
<1 En termes moins sllllllloliifues et plus
familiers, nous dirons que 1ft population
française au Atame n'est pas une popula-
tion qui passe pour il tenter un coup de for-
tune, pour « tirer un coup de fusil » et s'en
aller ailleurs jouir du butin que lui aurait
procuré une audace sans scrupule.
« S'il est des frelons qui rodent autour de
notre ruche, ils sont connus ; ils seront re-
foulés et leur, prospérité de rapines sera
sans lendemain ou bien encore elle aura de
rudes et décevants lendemains.
« Une campagne vient d'être déclenchée
contre le Maroc. Celte eampaflnc, ignorante
et mesquine, ne se heurte pas seulement
aux protestations spontanées qu'elle stru-
ltVC : elle se brise contre la réalité.
« Le Maroc s'uffre sans fard aux regards
de ses visiteurs en cette saison prilltantère.
Il a revêtu pour les recevoir une robe
somptueuse, verdoyante et diaprée.
u L'iniusice de certaines attmlties tue la
modestie et oblige à rappeler des faits et
des chiffres : en 1927, nous comptions 5.388
kilomètres de routes construites ou en
construction. Pour le réseau ferré à voie
normale nous avons 580 kilomètres en ex-
ploitation. 172 kilomètres en constru-ction et
il8 kilomètres à l'étude.
« Pour la voie de 0 m. 00, 1.225 kilomè-
tres sont exploités, 208 kilomètres sont en
construction et 79 kilomètres sunt ,ci l'étude.
Quant au commerce, il est passé en 10 ans
de 319 millions à 2 milliards 014 milions de
Iranes.
« Contestera-t-on la valeur de ces chif-
fres à cause de la crise monétaire ?
« Voici maintenant les progrès du ton-
nage : 438.000 lonunes en 1916 et 2 millions
;JUl.OOO en 1927. Dans le même temps, t'ex-
portation des blés est pdssée de 212.000 à
'Un million 29.000 quintaux, celle des mou-
tons de 90.000 à 200.000 têtes ».
Après avoir rappelé que l'essor de la
construction dans les villes n'est pas moins
impressionnant et qu'au cours de l'année
1927, 2.000 immeubles ont été édifiés à Ca-
sablanca, M. Steeg indique qu'au cours de
l'année dernière, le nombre des hectares
cultivés a augmenté de 300.000 et le nombre
des exploita lions agricoles de 1.000.
Les cultivateurs indigènes s'inspirent de
l'exemple des cultivateurs européens, per-
fectionnent leurs procédés agricoles, com-
prennent et pratiquent de mieux en mieux
la mutualité. Ainsi l'actif globat des socié-
tés indigènes de prévoyance passe au cours
des trois dernières années de 2-i millions (i
361.500.000 francs.
(t La politique française au Maroc ne se
propose pas d'éblouir, mais de créer, d'ob-
tenir pour tous ceux qui travaillent la ré-
munération du passé, la sécurité du présent
et ta prospérité de l'avenir.
« Elle est, vous le voyez, messieurs, tour-
née vers vous, vers L'activité agricole, con-
dition aussi de Unité vie économique, in-
tellectuelle et morale. Pas de récolte, en el-
fetet c'est la richesse, qui luit, la misèts
qui vient, confondant indigènes et colons
dans une, commune détresse ; pas de ré.
colle ou une récolte déficitaire et ce sont
nos ports appauvris, nos usines fermées,
notrc commerce dans le marasme, nos ou-
vriers sans salaire ; c'est l'avenir obscurci,
le progrès compromis : aussi l'agriculture
,ç'impose-f,-clle à la vigilance de l'Etat.
u Vous pensez bien que le résident géné-
ral ne peut pas demeurer indifférent aux
vœux que vous lui transmettez. Vos asso-
ciations sont riches d'une expérience dont
j'entends d'autant mieux profiter que mes
responsabilités sont plus lourdes. Les re-
vendications de l'agriculture ont une im-
portance de premier ordre ; je ne l'oublir.
jamais lorsqu'il m'arrive d'arbitrer les di-
vers intérêts qui se font enteruire.
Il 11 y a I/lwi.tlue..;; semaInes, après un ex-I
jwsé minutieux et sincère de la situation
du Maroc devant les commissions de la
Chambre et du Sénat, j'obtenais du Parle-
ment unanime (l'opposition rituelle des
vinqt-cinif députés qui entendent rayer la
France, et ses colonies de. Iti carte flit mon-
de ne ci.mpte jias), j'obtenais qu'il a.ccOl'cld.'
.w. caution à l'emprunt que nous allons
coriracter. Le gouvernement et le Parle-
ment, soucieux de la situation budgétaire
cetta qaranhe s its n avaient eu la convic-
tion qu'elle n'aurait pas à jouer et qu'elle
courrait d'autant moins le risque de jouer
que l'agriculture développerait de plus en
plus sa production. Il en résultera, on le
sait en France, pour les populations indiql).
tWS, une protection plus vigilante, une amé-
lioration de plus en plus liée à nos pro-
grès. »
Lo discours du résident ^«'nér-al a soulevé
un grnnd enthousiasme.
.,.
DEMAIN MARDI NOUS PUlIl/lERONS
Les Colonies et le Commerce, par Mario
Houstan.
Celle qu'on n'oublie pas. par Mirane-Mar-
celle Deffins.
Hommage aux Coloniaux
line émouvante cérémonie Il eu liou hier
après-midi pl'c\s de la place, de la Concorde
autour du ehène que lV'dileur Finuièro a planté
en l'honneur des coloniaux morts au feu. l es
coloniaux parisiens :-;c sont réunis sous la
présidence du représentant du Ministre des Co-
lonies qui a déposé une. couronne, a 11 pied du
chêne. M0 Paul Jean-Raptiste, président do la
- 1 1
Reconnaissance, de la France à ses coloniaux,
M. Scapini au nom des aveugles de guerre,
Mme Frappier au nom des créoles françaises,
et M. Antonin (iirnult ont ensuite, tour a tour,
pris la parole pour rappeler l'héroïsme des
enfants de la France d'outre-mer.
'q"
ANCIENNES COUTUMES"
MALGACHES
«♦»
Les pratiques de l'accouchement
chez les Merina
Le regretté docteur Villette, mort à Tanana-
rive le 21 juillet 1926, et qui vécut durant plus
de 40 ans à Madagascar, était un spécialiste
de la gynécologie.
En 1901, il fonda une maternité où des
milliers de mères indigènes sont venues donner
le jour à leurs enfants dans d'excellentes condi-
tions. C'est dire qu'il avait acquis en la ma-
tière une expérience consommée et que les fa-
milles indigènes lui accordaient la plus entière
confiance.
Il était donc tout à fait qualifié pour parler
des anciennes pratiques malgaches en ce qui
concerne les accouchements.
Les renseignements qui suivent sont extraits
d. un article publié sous sa signature dans le
Bulletin de l'Académie Malgache, année
1907, vol. V.
« La famille a été de tout temps en hon-
neur à Madagascar, et la femme enceinte est
l'objet de la sollicitude générale de tous ses
parents. Que la femme malgache soit mariée
ou célibataire, elle se trouve déshonorée si elle
n'a pas donné le jour au moins à un enfant, et;
dans le cas d'infécondité, elle s'estime la plus
malheureuse des femmes, car, sur ses vieux
jours, elle n'aura personne pour la soigner et
lui rendre les derniers devoirs.
Aussi, de peur de se tromper, la femme mal-
gache ne saurait admettre qu'elle est enceinte,
si le volume du ventre et les mouvements du
produit de la conception ne lui indiquent pé-
remptoirement qu'elle deviendra mère ; par
crainte des sortilèges, elle cache sa grossesse,
étant persuadée qu un génie malfaisant s attache
à ses pas.
Du moment que la grossesse est bien avérée.
les unes se rendent fréquemment chez la sage-
femme (renin-jaza), afin de savoir si la grossesse
est normale : les autres, dans quelques cas plus
rares, refusent tout consei l et ne s' adressent à
la praticienne que si les douleurs de l' cofante-
ment surviennent.
Quoique toute la famille ait été convoquée
pour l' accouchement, afin de souhaiter la bien-
venue au nouveau-né, et que tout membre qui
ne répondrait pas à l'invitation sans motifs
réellement sérieux serait réputé comme n' aimant
pas sa famille, sont seuls admis dans la cham-
bre de la parturiente les membres de sa famille
et de celle de son mari, quel que soit rage des
personnes, pourvu qu'elles soient du sexe fémi-
nin. Le mari est caché et ne paraît que après la
naissance, sauf dans quelques cas exceptionnels.
Si, dans l'excès de la douleur. la femme
pousse des gémissements qui peuvent s'enten-
dre à quelque distance, sa mère ou ses parents
la réprimandent doucement en lui disant :
« Comment, les souris mettent bas sans se
plaindre et toi tu crierais ! »
Pour les Malgaches, la femme qui accouche
se trouve entre la vie et la mort. ainsi que J'en-
fant auquel elle va donner le jour ; aussi toutes
les personnes présentes au moment des grandes
douleurs font des appels réitérés à leurs an-
cêtres ainsi qu'à la divinité et les implorent
pour qu'ils accordent leur aide et leur protec-
tion en murmurant : « Tahio, ry Razana !
Tahio ry Andriamanitra o ! Tahio, Andriana-
nahary ! » Puis, au fur et à mesure que l' ac-
couchement progresse, ils s écrient : « bnto
mafy ! Manena mafy ! Fa aza mamono kely ! »
Ce qui veut dire : Pousse fort ! Fais des ef-
forts ! Ne tue pas le petit 1
Et, dans leur naïveté, ils sont convaincus que
l' accouchement marcherait moins bien s'ils
n'exprimaient pas ainsi leurs appels.
Dans le cas où. pour une raison quelconque,
l' accouchement ne se produit pas, la praticienne
prend la parturiente sous les aisselles et la sou-
lève légèrement de temps à autre, puis la laisse
retomber dans le but d'aider à la descente du
fœtus. Cette manœuvre se tait environ pendant
une demi-heure, quelquefois davantage. Si
l'enfant ne naît pas, toutes les personnes font
le simulacre de la production de l' etfort et
enjoignent à la parturiente de pousser : a Ento !
Ento ! » La praticienne lui prend en même
temps les oreilles comme si elle voulait la sou-
lever ; elle exerce ensuite des pressions alter-
natives avec les deux mains enduites de graisse
sur le périnée, d'arrière en avant, tandis que
les aides compriment d'une façon forte et conti-
nue le fond de la matrice.
Si la naissance est encore retardée, le mari
intervient de la manière suivante pour engager
l'enfant à faire son apparition :
Il enjambe le corps de sa femme et sort en
disant : « Soyez le bienvenu ! N'attendez plus,
c est moi qui suis le père ! » (Mandehana soa
aman-tsara ! Tsy misy andrasana fa izaho no
rain-jaza) 1
Si alors l' accouchement se fait quelque
temps après, les assistants se disent : l'en f ant
n'attend que son père (Miandry ray ny razal)
Il se fait ensuite un grand silence, toutes les
personnes présentes étant convaincues que 1 ar-
rière-f aix ne saurait être expulsé si la parturiente
parlait. La praticienne lui fait faire de suite
des efforts, et on prépare en toute hâte le « fan-
datsahana x. drogue qui aidera - la délivrance et
qui se compose de trois ingrédients : 1 d un
peu de zozoro provenant de la porte de la mai-
son ; on le fait brûler, puis les cendres sont
mises dans l'eau ; 2" de la fiente de rat, que
l'on fait dissoudre avec les cendres de yozoro ;
3" de l' enveloppe de régime de bananes bril-
lée et mise dans r eau. Dans leur pharmacopée,
chacune des substances agit seule et forme le
« fanafody tokana > ou potion simple, mais
souvent on le réunit pour faire le fanafody
mahery », potion plus forte.
On se sert aussi - d'une plante qui pousse dans
ta campagne et appelée •< nihn akanga 1 et qui
aurait la propriété de faire contracter la ma..
trice.
Si, après une ou deux heures. la délivrance
n' est pas faite, la praticienne ou son aide va
chercher le pilon à riz comme dernière res-
source : c'est le « alanenina ». Ce pilon r,
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