Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-03-24
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 mars 1928 24 mars 1928
Description : 1928/03/24 (A29,N48). 1928/03/24 (A29,N48).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64512313
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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Les Annales Coloniales
Un annonces et réclam*» sont reçu– em
tarera tffc fournai.
DiitKCTtuiis i M. RUIDEL et L.-G. THÉBAULT
Tous les articles publiés dans notre journal fil peuvent
être reproduite qu'en citant les Arhalbs Coloniales.
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Réfaction & Administration :
---
PARIS O») 1
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avec le supplément illustré :
Un ln 6 Moi. 3 Moi*
France et
Colonies t20.. 65 » 35 8
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tous les bureaux de poste.
La maladie du sommeil
v
La maladie du sommeil est un des fléaux de
l'Afrique, et par conséquent de l'Afrique fran
çaise. Si 'det mesures énergiques'n'étaient pri-
ses, elle détruirait la population dans certaines
ré8iona.
M. Bruneau de Laborie, qui rentre d'une
mission de vingt mois dans la région de l'Ou-
bangm-Ckari et dans le Cameroun, avec une
documentation nombreuse sur la botanique. la
faune de cet pays, lui a consacré un article des
plus intéressants dans un journal du matin.
Il nous décrit la mouche idont la piqûre est la
caute de la torible maladie, et les états suc-
cessifs par lesquels passe le malheureux qui a
été louché.
- - - -
La mouche tsé-tsé est terne, lIOIfitre. assez
semblable à la mouche commune, mais elle est
plus grosse. Au repos, ses ailes se superposent
comme les lames de ciseaux fermés.
Elle est extrêmement ( agile et se pose sur
Tépiderme sans qu'on s'aperçoive de sa pré-
sence. Elle disparait rapidement au moindre
geste, mais c'est pour revenir tout aussitôt.
Elle est tenace, habile et hardie. Elle sait
s'insinuer dans toutes les parties du vêtement,
dans les moindres plis, à l'intérieur d'un gant.
Réussit-on à la surprendre, elle ne bouge pas,
ne se débat pas. Elle affecte l'inertie la plus
mefonde. Alors la main qui l'avait saisie la
laiase intacte et elle disparaît tout atositôt avec
la plus grande rapidité. En revanche, si elle se
sent en sécurité, elle vous Jait une piqûre
que l' on sent comme un léger coup d épingle,
et l'on n'y prêterait pas attention si, bientôt,
une démangeaison assez vive ne se produisait,
accompagnée peu de temps après d'une petite
tumeur. Cependant, la piqûre peut ne pas être
dangereuse si la mouche n' est pas elle-même
infectée et si l'inoculation n'a pas son effet
normal. Ces deux conditions se réalisent par-
fois.
Mais s'il en est autrement, et c'est souvent
le cas, l'individu infecté est atteint d'une fièvre
qui ne connaît pas d'arrêt. Il ressent de la cour-
bature, des maux de tête. Il est atteint d'insom-
nie pendant que se produit une éruption cuta-
née. Nous sommes à la première période de Il
maladie du sommeil.
Les centres nerveux sont ensuite atteints. Le
patient est frappé d'hébétude, avec une ten-
dance de plus en plus forte au sommeil, le tout
accompagné de troubles psychiques graves et
qui constituent un danger pour son entourage.
M. Bruneau de Laborie a vu à Batouri, dans
le Cameroun oriental, un malheureux qui. dans
un accès de folie furieuse, avait littéralement
haché sa femme et ses deux enfants. Quand
J'explorateur le rencontra, il était fort calme,
avait une attitude humble. Il paraissait en par-
faite santé et rien ne décelait l'être capable de
commettre l'acte horrible qu'il avait perpétré
la veille.
Avec la troisième période de la maladie, les
troubles fonctionnels apparaissent, l'organisme
marque une déchéance progressive. Le corps
s'amaigrit d'une façon affreuse. La torpeur en-
vahit de plus en plus l'individu, et après un
temps plus ou moins Ion., c'est la mort.
M. Bruneau de Laborie nous décrit la vision
qu'il eut un jour dans la région de l'Oubangui.
« J-ai vu s avancer vers moi, dit-il, une
silhouette extraordinaire : on eût dit, projeté en
ombre chinoise, un squelette échappé d' un tom-
beau. Il n'était pas un os qui ne se dessinât
avec précision, jusqu' en ses détails, sous la
peau noire qui l'enfermait. Ces ossements
a avançaieço avec une lenteur douloureuse, sur-
montés d'un crâne sans ioues, où brillaient deux
yeux hagards. Tous les trente ou quarante
mètres, le spectre s'asseyait et semblait vouloir
sommeiller. Alors un homme, qui suivait ce
malheureux, s'approchait, le relevait douce-
ment, le soutenait un instant pour qu'il reprit
sa conscience et son équilibre, et réussissait à
le remettre en marche. C'était un sommeilleux
à la tro isième pétiole. »
Voici maintenant un autre spectacle : « Je
me rappellerai toujours, écrit l'explorateur, par-
mi les malades internés au centre de prophy-
laxie d'Ayos, un petit être de cinq à six ans
à s i x ans
qui me regardait, accroupi sur le sol, la tête
appuyée sur ses genoux si décharnés qu' on au-
rait dit deux autres têtes plus petites un
paquet d'angles aigus, aurait écrit Conrad. Ses
gros yeux, ses lèvres de nègre faisaient saillie
dans sa face maigre et grise. Quand mon re-
gard s'arrêta sur lui, une pauvre moue tordit
sa bouche ; son visage se pencha ; il se mit à
pleurer doucement. Cela dura une minute à
peine, puis il releva la tête et reprit son immo-
bilité première ; ce minuscule condamné sem-
blait verser des larmes par avance sur la terre
qui, dans quelques jours, recueillerait son corps
douloureux. Un sommeilleux tardivement soi -
RDé, lui aussi. »
- La mouche tsé-tsé n'est probablement pas le
seul vecteur du microbe redoutable, le trypana-
some. EUe en est le plus important, mais il
est probable que le moustique joue aussi un
rôle. Cette intervention du moustique n'est pas
absolument prouvée, déclare M. Bruneau de
Laborie, mais certaines observations tendent de
plus en , plus à la faire admettre.
L'indigène, contrairement 1 ce que pensent
beaucoup de nos s, n'est pas seul
atteint. L' Européen n'est pas à l'abri du ter-
rible fléau. Chaque année, on constate que le
nombre des blancs infectés augmente. « La try-
panmonuase humaine, proclame le D* Jamot,
s'étend & la façon d'un véritable cancer so-
cial n -- Le même savant a affirmé dans une
conférence à la Faculté de Médecine de Paris
que la maladie du Mtnmeit tue à elle seule II
peu près autant de monde que toutes les autres
maladies réunies. »
DaM l'Ouganda, de 1900 à 1910, deux cent
mille individus périrent sur une population de
300.000 habitants. M. Bruneau de Laborie a
traversé des légions où toute la population était
atteinte et serait appelée à disparaître dans deux
ou trois au si elle n'est pas soirée I temps.
Ofe Hpigma facilement fin ravifm que part
fain pm msime.
Et cependant, on a tardé à s'en émouvoir.
La raison en est, dit M. Bruneau de Laborie,
que les symptômes qui accompagnent la pre-
mière et la deuxième période de la maladie
sont peu alarmants et n ont rien de caractéris-
tique. Les indigènes ne savent pu les interpré-
ter et ne se rendent compte du mal que lorsque
le sujet a atteint la dernière période et qu'il
est devenu difficile à guérir.
L'œuvre des services médicaux a été fort
difficile et il a fallu longtemps pour organiser
la lutte ; celle-ci est aujourd'hui menée avec
méthode et énergie au Cameroun. En dehors
du centre d' Ayos, des équipes parcourent le
pays à la recherche des - malades auxquels on
administre un premier traitement.
Une action semblable est menée en Afrique
occidentale où le Gouverneur Général, M.
Carde, a donné une vive impulsion au service
sanitaire. Des efforts sont faits également en
Afrique Equatoriale. Mais ici, on se heurte à
la pénurie de médecins. La métropo le qui gas-
pille si facilement de l' argent en des entre-
prises sans utilité immédiate, serait bien inspirée
en consacrant à cette lutte des sommes plus
élevées, d'autant plus que les résultats obtenus
sont fort encourageants. Grâce à un produit
nouveau, la tryparsamide, on arrive à guérir
70 des malades soipés.
M. Bruneau de Laborie termine son étude
en marquant le caractère humanitaire et d'ordre
économique que présente l' action contre la ma-
ladie du sommeil, on ne peut qu'approuver ces
comidératioos. Et il est heureux que les Pou-
voirs publics s'en aoient, quoique un peu tard,
pénétrés. Nulle oeuvre n'est plus digne de nos
soins.
Memwê FentantePi
Député du Cantal.
tlice-ppésidettt de la Commission
des Colomes.
Secrétaire de la Commission
des Affaires étrangères.
MFEMES lE i initiiiE
Elections législatives
Ont actuellement fait acte de candidature
en vue des élections législatives dans la cir.
conscription de la Cochinchine-f
MM.
OU T1WY, député sortant (Union nationale);
GUtJlWON, ancien directeur de l'Enseigne-
ment en Indochine, candidat de l'Uniora
des lorces républicaines et françaises et
de la Coopération Franco-Annamite ;
AHDIN, libraire-imprimeur directeur du
Il SaIgon RdpubUcain u, candidat de la
Défense des Intérêts Indochinois ;
CANCELLIER1, avocat-défenseur, candidat
républicain de gauche.
Voyage de M. Moaguillot
Le gouverneur général p. i. Monguillot a
quitté Saigon mercredi soir par train spd-
cial sr rendant au Tonkin.
Raid automobile
Les automobilistes Lambinet et Cravetto
sont arrivés à Xfeng-nai le 20 mars au ma-
tin et repartis le 21 après-midi, dans la di-
rection nord vers Xieng-Toung. ndopaciti.)
(Indopaciti.)
- -9
Frontière fluviale da Mékoog
t.
Nos dépêches ont annoncé les travaux de
la Haute-Commission Franco-Siamoise pour
la délimitation des frontières indochinoises
avec le Siam.
Le courrier nous apporte, aujourd'hui, les
détails de l'accord intervenu.
En ce qui concerne la fixation de la fron-
tière fluviale du Mékong, elle a été défini-
tivement arrêtée comme suit :
io Dans les parties de son cours où le
Mékong n'est pas divisé en plusieurs bras
par des îles, le thalweg du fleuve constitue
la frontière entre le Siam et l'Indochine ;
2° Dans les parties de son cours où le
Mékong est divisé en plusieurs bras par des
iles séparées de la rive siamoise à un mo-
ment quelconque de l'année par un bras
d'eau courante, la frontière est constituée
par le thalweg du bras du fleuve le plus pro-
che de la rive siamoise ;
3° Aux points où l'ensablement ou l'assè-
chement du bras du fleuve le plus proche
de la rive siamoise rattacheraient d'une fa-
çon permanente à cette rive les îles anté-
rieurement séparées d'elle, la frontière sui-
vrait en principe l'ancien thalweg de ce bras
fluvial ensablé ou asséché.
Dans les deux parties du fleuve où celui-
ci constitue la frontière entre le Siam et
l'Indochine, -- la - navigation commerciale est
déclarée libre pour chacune des parties con-
tractantes, sur toute la largeur du Mékong.
Les navires, utilisant les eaux du Mékong-
frontière, devront cependant appartenir ex-
clusivement à des compagnies commerciales
de navigation siamoises ou indochinoises.
Les ressortissants des deux pays, dans les
deux parties du cours du fleuve-frontière, au-
ront le droit de se livrer à la pêche, à l'aide
d'engins flattants ou maniés à la main. Les
installations de pêcheries fixes sont réser-
vées, dans chacune des deux zones d'eau ter-
ritoriales, aux ressortissants du pays dont
cette zone fait partie. De même qu'aux em-
bouchures des affluents : le droit de pêche
sera réservé aux nationaux de la rive cor-
respondante. Quant à l'utilisation ou à la
dérivation des eaux du Mékong-frontière pour
les usages agricoles, industriels ou commer-
ciaux, un règlement, pris d'un commun ac-
cord, interviendra sous peu et déterminera
les conditions dans lesquelles les deux pays
devront participer à l'étude, à l'exécution et
aux frais desdits travaux.
-– 8.8
HOWORAWAT
Par décret rendu sur la proposition du mi-
nistre des Co Ionies, M. Garnier (Claude-Léon-
Lucien), ancien administrateur de I1* classe
des Services avila de rladochine et ancien
résident supérieur par intérim au Laos, vient
d'ÉM féridant fwiwisv supérieur huovnmeprianinm v de
1 IMMlNM»
COLONIAUX DE FRANCE
ET DES COLONIES
1 e f
,. tlfItIÍl fnbiiè ici mime des fiag.
ments d'une lettre d'un de mes cor-
respondants, en disant pour la re-
commander : « Elle est d'un vrai colonial..
Et voici que, du fin fond de la colonie, une
nouvelle lettre m'arrive, moitié reconnais-
sante et moitié ironique.. Je cite encore
textuellement :
a Non, il n y a pas les. vrais coloniaux »
et les autres. Il ri y a qu'une catégorie de
a coloniaux » qui se compose de coloniaux
des colomes et de spécialistes des questions
coloniales en France. Et celui qui, à mon
sens, mérite la plus grande cOllsidératio", ce
ri est pas celui qui part volontairement, qui
s'exile de son plein gré, car le départ ri est
jamais entièrement désintéressé, et, de plus,
il est à la portée de tous ; mais c'est celui
qui reste en France, homme de ré flexion, de
direction, d'analyse, qui gouverne et orga-
nise dans le calme du cabinet.
Et la preuve l
C'est qu'on n a jamais manqué de colo-
niaux actifs, d'action directe, et pourtant
l'idée coloniale n'avait pas fait un bien long
chemin avant la guerre.
Voyez-vous, l'idée coloniale ne marchera
qu'autant que nous aurons de nombreux et
distingués coloniaux de France qui se pen-
cheront sur les problèmes exotiques pour etr*
rechercher les solution. Je le crois de toutes
mes forces. Je l'ai dit et écrit maintes fois.
Sans fausse honte, je le répète, comme sans
flagornerie déplacée, je vous écris que l'évo-
lution des colonies n'est pas en Afrique, ni
en Indochine, ni à JJ/adagascar, ni ailleurs.
Elle est à Paris. »
J'ai grande envie de chercher une fois de
plus querelle à mon vrai colonial. Poussé
par l'ardeur de la discussion, je le vois di-
minuant soti propre rôle, à la suite d'un
excès de modestie, beaucoup plus rare que
l'excès contraire. Ne parlons pas de « consi-
dération P, mon cher colonial, parlons d'uti-
lité. Celui qui s'exile volontairement, même
si sou départ n'est pas désintéressé (pourquoi
le serait-il, d'ailleurs, et ri est-il pas logique
et - - naturel que s'il s'éloigne des siens, ce
soit avec l espoir de recolter plus d avan-
tages que s'il restait auprès d'eux?) me pa-
rait donner la leçon de l'exemple, laquelle,
maigri tout, vaut mieux que celle des pré-
ceptes. Et si cela « est à la portée de tous ib,
comment se fait-il que tant d'efforts soient
entrepris pour éveiller des vocations colo-
niales qui sont lentes à naître et à s'affir-
mer, et pour persuader aux jeunes Français
que la plus grande France offre à leurs
ambitions des terrains singulièrement diffi-
ciles à défricher, mais où la moisson est
remarquablement féconde 1 Est-il vrai qu'on
riait jamais manqué « de coloniaux actifs,
«d'action directeet, certes, nous en avons
eu heureusement, et nous en aurons encore :
en avons-nous eu assez, en aurons-nous suf-
fisamment pour accomplir les grandes choses
que la France se doit à elle-même de réaliser
dans ses provinces lointaines f
Notre besogne, à nous, coloniaux de
France, est belle et grande; elle est plus
belle encore si les coloniaux des colonies ont
en nous la même confiance que mon corres-
pondant ; nos devoirs augmentent eu raison
directe de cette confiance. Mais si « les
esprifs pondérés, clairvoyants, intègres »
auxquels mon colonial rend un hommage sin-
cère, travaillent à la même œuvre que les
coloniaux « d'action directe 9, c'est à l'ini-
tiative, à la hardiesse, à l'intelligence, au
dévouement de ceux-ci que nos provinces
coloniales devront leurs progrès et leur pros-
périté. C'est à Paris que s'élabore a l'évo-
lution »/ c'est en Afrique, en Indochine, à
Madagascar que de bons Français la diri
gent vers les fins supérieures qui lui sont
assignées.
Mmrio Jtouafan,
Sénateur de l'Hérault, ançien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
La Conférence de Paris
Les experts anglais, italien, espagnol et fran-
çais de la Conférence de Paris ont tenu hier
après-midi une nouvelle réunion au Ministère
des Affaires étrangères.
Les desiderata de l'Italie se précisent et peu-
vent se résumer à ces quatre points :
Participation : 1 ° à I administration intérieure
de la zone ; 2° à l'administration de la justice,
ce qui est la conséquence logique de sa renon-
ciation aux capitulations ; 3° à tous les contrô-
les de caractère technique destinés à garantir la
réelle neutralité de la zone de Tanger ; 4° que
lui soit assurée la possibilité de protéger ses
intérêts économiques dans la zone de Tanger,
intérêts qui se développent chaque jour davan-
tage.
Il semble que c'est dans un esprit de conci-
liation, dont il faut la louer, que l'Italie de-
mande que les grandes puissances méditerra-
néennes voient leurs droits également répartis.
Elle renoncerait de piano au régime des capi-
tulations.
D'autre part, l'iion du Gouvernement
espagnol serait excellente.
-
Retour de M. Lucien Saint
*»«
M. Lucien Saint, résident général de
France, est arrivé hier matin à Tunis
comme nous le laissions prevoir.
Il a été reçu à son arrivée par le délégué
de la résidence générale, entouré de tous
les chefs des services administratifs du pro-
tectorat et de toutes les autorités civiles et
militaires ainsi que les notabilités indigè-
nes. Le résident après avoir reçu lés salu-
tations des personnalités présentas s'est
rendu à la résidence escorté par re-sca-
L'Aviation Coloniale
̃' .8
, Paria-Hanoï et reMfcr
CVeat en quittant le terrain du camp d'at-
terfissage de Syrte pour se rendre & Gabès
que l'avion Georges-Guynemer, du colonel
Antoinat a capoté de la façon suivante :
Les roues s'enfoncèrent dans un trou in-
visible recouvert de sable. L'avion capota
alors qu'il roulait encore sur le sol.
A Saint-Pierre et Miquelon
Deux débris d'avion, parties, croit-on,
d'un appareil ayant tenté la traversée
transatlantique, envoyés par le gouverneur
de rUe Saint-Pierre, viennent d'être reçue
par le consul français d'Halifax. Les débris
ont été rejetés, l'un sur la côte de l'tic
J.atiglaee, l'autre sur la côte de l'tic Mi-
quelon.
En Syrie
Un avion de la base aéronautique de
Raycib a brûlé à 1.200 mètres d'altitude.
Le colonel Orthlak et le pilote ont pu atter-
rir sans blessure a l'aide de leurs para-
chutes.
Les transports Franco-Elpagnols
L'accord aérien qui vient d'être signé à
Madrid entre la France et l'Espagne
comprend un accord général et un accord
particulier.
L'accord général règle les dispositions
d'ensemble sur la circulation aérienne des
aéronefs ressortissant ii l'un des Etats
contractants sur le territoire de l'autre.
Ces dispositions sont de môme nature que
celles qui existent dans les traités analo-
gues antérieurs.
L'accord particulier est constitué par un
échange d'autorisations de longue durée
pour l'exploitation des lignes suivantes :
Lignes espagnoles
a) Ligne d'Espagne en Guinée espagnole, uvec
cmlmmchement au ctip Jubv sur les Cnnuries ;
Il) Ligne de Barcelone à Genève par Marseille
et Lyon" ;
c) Ligne de Madrid à Paris.
, Lignes françaises
h) Ligne île Frunce iL Dukur, uvec cmbnin-
dll'mcnt il Alicante vers Oran (ce qui nécessite
le survol du territoire espagnol, y compris lu
zone d'inlluefice au Maroc et de Hio-ile-Uro ;
b) Ligne de Murseille à Alger, avec escale
aux Buléures ; - - -
c) Ligne de Paris u Madrid.
Cet accord est l'aboutissement d'une lon-
gue série d'efforts.
Dans tout leur purcours, les lignes tant
françaises qu'espagnoles, sont autorisées a
faire du transport commercial en prove-
nance ou à destination des territoires des
ilnuv f?fnta -
Il est d'ores et déjà prévu que t'extptoita-
tion do lu ligne PuriM-Madrid sera confiée
à une Société franco-espagnole dès que les
circonâtuuces le permettront. or
Londres-Le Cap
A son arrivée au Caire, Lady Uailey n'a
pus obtenu l'autorisation de poursuivre
seule son raid aérien, en raison des dan-
gers auxquels elle pourrait être exposée en
cas d'atterrissage forcé dans certaines ré-
gions de l'Afrique.
L'avionnette étant monoplace, lady Bailey
devra être escortée d'un autre appareil ."i
elle insiste pour poursuivre sa randonnée.
Entre temps, son avionnette aurait été mise
sous clef dans un hangar d'iléliopolis.
Du Cap au Caire
Lady Hcath, autrefois Mrs Elliott Lynn,
et le lieutenant aviateur Bentley, qui, sur
des nvionnettes différentes, se rendent de
Johannesburg au Caire et qui étaient partis
de Nairobi le 21 mars dans la matinée, sont
arrivés dans l'après-midi à Jinj, sur le lac
Victoria, dans l'Ouganda. Ils comptent se
rendre demain à Monbnlla.
L'aviation et le cinéma
Au cours d'une réunion donnée ce soir
à la salle municipale des Fêtes de Vin-
cennes en faveur de l'aviation française et
au profit de ses petits filleuls de guerre, il
sera projeté le film relatant l'exploit du
lieutenant de vaisseau Bernard et de son
mécanicien, lesquels, partis des étangs de
Berre sur un hydravion, ont joint Madagas-
car pour revenir ensuite se poser sur la
Seine.
Cinéma Colonial
« L'Occident »
Les coins les plus pittoresques de Toulon
servent de décors à l'Occident, que tourne
M. Henri Fescourt. L'atmosphère de la Mé-
diterranée colore la dramatique aventure
d'Hassina (Mme Claudia Victrix), d'Arnaud
(Jaque Catelain) et de Cadières (Lucien Dal-
sace).
Hassina venant du Maroc, sur le vaisseau
placé sous les ordres du commandant Linières
(Paul Guidé), regarde pensivement les côtes
de France qui commencent à apparaître à
l'horizon.
A travers la iiore des Antilles
Par une trouée qu'il a fallu pratiquer à
travers la forêt martiniquaise, on voit pas.
ser lentement un blanc voilier. C'est une
scène d'Un revenant que tourne en ce mo-
ment M. Leprince, sous le soleil des An.
tilles.
Les mauvais présages
Robert Flaherty qui réalise actuellement,
aux lies Tahiti, en coopération avec les au-
torités françaises, un nouveau film intitulé
Southern Skils, se vit obligé d'engager une
douzaine de figurants blancs, et de les pein-
dre entièrement pour leur donner l'appa-
rence des indigènes. En effet, on devait fil-
mer une scène représentant des noirs simu-
lant la mort, mais le metteur en scène se
heurta à un refus obstiné des natifs, qui sont
persuadés que simuler la mort est pour eux
un mauvais présage.
Au Maroc
Une mission cinématographique va partir
pour le Maroc. Elle se propose de filmer La
Légion étrangère au Maroc, que M. Zinow
Pechkoff fit éditer.
LIRE EN SECONDE PAGE :
A L'OFFICIEL,
AU CONSEIL D'BTAT,
LOIS Br DECRETS.
A L'AMlg DFS IN.SCRIPTIiDhrS,
A ar 4 Dâ ; r ADMINISTRATIF
MOfN.MBNr ADMINISTRA hf
Les MÉts de la Broar
sir Min aillille
̃ «»«
Quelle heureuse surprise m'attendait dans
le sévère et gai cabinet de travail de M.
Brocard, député de Paris ! Sévère et gai, oui :
un bureau, quelques sièges, un grand clas-
seur et, aux murs, des pfiotos d'avions, le
tout baigné de la clarté que peut recevoir
par un beau jour une espèce de pigeonnier
perché au sommet d'un haut immeuble, de
Passy L.
Je savais trouver là l'un des plus émi-
nents techniciens-praticiens de notre avia-
tion, mais l'ancien commandant de l'esca-
drille des Cigognes se montra en outre, dès
les premiers mots, passionné de choses colo-
niales.
Vous venez me parler des colonies,
soyez le bienvenu, fit-il. - -- -- -- -
Vous vous y intéressez particulièrement?
Si je m'y intéresse ?. Mais c'est-à-dire
que je vois en elles une prodigieuse créa-
tion du génie français, une chose exaltante,
une immensité de promesses. Aussi moa in-
dignation est-elle à la mesure de mon en-
thousiasme.
Votre - indignation? - - -
Oui. Nous sommes quelque 580 dépu-
tés pour 38 millions de Français métropoli-
tains, et l'on ne s'est pas encore avisé de
l'incroyable erreur que c'est de n'avoir que
vingt-tieux parlementaires pour parler au
nom d'un peuple colonial de 50 ou 60 mil-
lions d'hommes. Mais, au fait, ce n'est pas
là votre sujet d'enquête,
Je désirais, monsieur le député, vous
entretenir de l'aviation coloniale, mais nous
ne sommes pas loin de la question. Si la
Chambre et le Sénat comptaient quelques
dizaines d'élus coloniaux, on peut croire que
l'aviation serait l'une de leurs préoccupa-
tions essentielles.
C'est probable. Parlons donc de poli-
tique aérienne.
D'abord, en ce qui concerne les grands
raids, ne vaudrait-il pas mieux cesser de ris-
quer des existences au-dessus de l'océan et
porter tous nos efforts, sans exception, vers
nos colonies?
Mais presque tous les voyages à longue
distance entrepris par des Français ont pour
but l'une de nos possessions exotiques, et
l'on doit s'en féliciter. Néanmoins, je ne
puis désapprouver l'ambition de passer
l'océan. Tout coup d éclat est suivi d'un pro-
grès. J'ajoute que des raids de ce genre ne
devraient jamais être risqués sans une pré-
paration de la plus extrême minutie ce
qu'on n'a pas vu jusqu'à présent. Mais enfin,
la recherche du coup d'éclat ne peut consti-
tuer une politique de l'aiir.
Quelle serait votre politique?
Certains la connaissent bien. Il se des-
sine depuis quelque temps un assez fort mou-
vement en faveur de la création de lignes
Intérieures françaises. Or, j'ai toujours pro-
testé là-contre. Nous avons des lignes in-
ternationales, c'est bien. Qu'un réseau inté-
rieur, plus tard, ait son utilité, c'est à mon
avis indiscutable. Mais, pour le moment, ce
réseau serait cent fois moins utile en France
que dans telle ou telle colonie où les moyens
de communication sont ce qui manque le
plus.
« La politique aérienne que, pour ma part,
je préconise, devrait s'exercer dans trois do-
maines très différents. Il faudrait :
m 10 Créer des itinéraires là où le mouve-
ment des échanges commerciaux est déjà
considérable. Exemple : Paris-Londres. 11 y
aura toujours de la place pour une ligne
qui, d'une part, profitera du trafic existant,
d'autre part, du seul fait de son fonction-
nement, ne tardera pas à accroître le volume
de ce trafic. Politique aérienne : donner
aux appareils un rendement commercial tou-
jours accru.
« 20 Créer des lignes entre centres impor-
tants séparés par la mer. Exemple : Mat-
seille-Alger. Le gain de temps serait tel:
5 heures au lieu de 30 heures, que cette li-
gne absorberait un jour une grande partie
des transports et augmenterait le volume des
échanges. Politique aérienne : trouver
l'appareil capable d'assurer ce service dans
de bonnes conditions commerciales (qui com-
portent naturellement, outre la vitesse, la sé-
curité et l'économie).
a 30 Créer des lignes intérieures coloniales,
intercoloniales (sur un même continent),
franco-colondales.
- Dans cet ordre d'urgence?
- Oui, car il faut d'abord songer aux ré-
glons où il n'y a eue peu ou pas de com-
munications. Politique aérienne : prouver
l'appareil économique, rustique, solide,
adapté aux besoins coloniaux.
L'avion ou l'hydravion ?
- L'amphibie. Nous possédons d'ailleurs
ces appareils à double usage. Ils sont excel-
lents et particulièrement aptes au service de
ces réseaux intérieurs coloniaux dont je
souhaite si vivement la création. Etre sùr
que l'on pourra toujours se poser sur l'eau,
à défaut de terrain abordable, c'est, en avia-
tion, une chose énorme.
Et où trouvera-t-on l'amélioration des
garanties de sécurité?
Dans les appareils multimoteurs. Etant
donné, au demeurant, les extraordinaires
progrès accomplis par une science et une
industrie à peine sorties de l'enfance, il est
absolument certain, pour tout homme ayant
un peu pratiqué l'avion, que l'avenir des
transports appartient à l'aviation. Il ne peut
y avoir doute que sur la durée du temps que
mettra cette primauté à s'établir. Ne voit-on
pas, déjà, les dirigeants des compagnies de
navigation entrer dans les conseils d'admi-
nistration des compagnies aériennes ? C'est
un signe, cela. Et, soit dit en passant et
pour m'exprimer familièrement, si j'étais le
P.-L.-M., je m'attèlerais de toutes mes for-
ces à trouver la solution de ce très gros et
très important problème : traverser commer-
cialement la Méditerranée.
ff Je me résume : ma politique aérienne
consiste d'abord à préciser les besoins, puis
à adapter des appareils à ces besoins, enfin,
à créer des lignes à mesure que le poids des
intérêts généraux qu'elles représentent appa-
rait supérieur au poids des dépenses. »
C'était net et complet. Il ne me restait
qu'à remercier l'un des spécialistes les plus
utiles de notre époque et à le complimenter
de sa clairvoyante passion pour les colonies.
M. 8. laNMfaWiw.
NOS COLONIES
au Coacours Général Agricole
«♦»
Afrique du Nord, Afrique Occidentale,
Afrique Equatoriale, territoires sous mun-
dat, Madagascar et Indochine ont rivalisé
d'efforts pour la présentation de leurs pro-
ductions respectives au Concours Général
Agricole et les récompenses importantes,
médaillés d'urgenl grand module, et petit
module, médailles de bronze, prouvent que
le jury a apprécié le rôle important (lue no-
tre empire colonial joue désormais dans le
relèvement économique du pays.
L'Algérie et la Tunisie dont les produits
sont sensiblement les mêmes présentent
leurs vins, leurs huiles d'olives, leurs pri-
meurs et ieurs dattos en de superbes échan-
tillons accompagnés de graphiques et de ta-
bleaux statistiques fort curieux.
Signalons entre autres les échantillons de
papier d'alfa, sur lequel est imprimé le
Bulletin de l'Office du Gouvernement Gene-
ral de l'Algérie.
Le Maroc agricole est représenté par les
produit de ses fermes expérimentales de
Fez, et de Marrakech. Son lin, son orge, ses
pois, son Cenugrec, ses lentilles et son coton
ort attiré notre attention. Ses vignes s'éten-
dent sur 3.521 hectares pour les Européens,
et se composent de 12.2^4.541 pieds pour les
indigènes.
L'Afrique Occidentale française qui a ob-
tenu la Illlduille d'urgent (grand module)
s'est réellement surpassée. Aux visiteurs
elle offre une petite brochure de propagande
qui, bien que d'un très petit format contient
un ensemble de renseignements.
Coton qui s'améliore, laines provenant
des croisements des moutons soudanais
avec les mérinos algériens et sud-africains,
graines de Héref appréciées par le fruit co-
mestible et par 1e principe oléagineux de la
graine proprement dite, cuirs, tisus, sont
disposés dans un goût, parfait.
L'Afrique Equatoriale française et les ter-
ritoires sous mandat (Togo et Cameroun)
complètent les collections africaines. Les
bois, comme ceux de la Côte d'Ivoire sont
très bien échantillonnés. Ceux du Cameroun
et en particulier les bois de palétuviers sont
transformés en barriques ayant fait leurs
preuves d'étonchéitf et de bonne conserva-
tion pour les vins ou eaux-de-vie.
Le stand de l'Indochine encadré par deux
panoramas illustrés de la culture du riz et
de la récolte des hévéas s'étend sur une
grande longueur sous deux superbes pein-
tures décorntivcs,
Tableaux synoptiques, graphiques mon-
trent le développement et le progrès des
productions du riz, et caoutchouc, 10.694.727
hévéas représentent les plantations do la
Cochinchinc, du Cambodge et du sud An-
nom qui s'étendent sur -15.458 hedareg,
Madagascar se distingue par ses échan-
tillons de bois, anibora, palissandre, éllèlW,
Merana, Manoko, Varongvmana: ses caréa
Kouilou et Cnnephore.De jolies peintures in-
digènes sur raphia de l'artiste hova Rnfara,
un très curieux oiseau fétiche sculpté dans
une corne du zèbre dont la peau est im-
mense et fort belle.
Ceux qui mettent en clou le le développe-
ment de noire empire colunial doivent visi-
ter le concours général agricole.
LES DÉBOUCHÉS
en Afrique Occidentale Française
pour les vins de liqueurs,
vins artificiels et autres vins
fabriqués
»♦.
Les colonies de l'Afrique Occidentale font
une consommation assez importante de vins
de liqueurs, artificiels et additionnés de
substances toniques, aromatiques, anières et
apéritives telles que vermouths, quinquinas,
etc., etc.
Les importations des dernières années ont
maïqué un accroissement sensible sur les en-
trées d'avant-guerre qui se chiffraient pour
l'année 1913 par 1.66S hectolitres de vins
classés dans la catégorie ci-dessus. Pendant
l'année 1924, les importations de ces bois-
sons ont atteint 5.421 hectolitres, et au cours
des années 1925 et 1926, l'administration des
Douanes a constaté respectivement l'entrée
de 6.500 hectolitres et 7.620 hectolitres.
Les vins !es plus recherchés par la clien-
tèle sont des quinquinas genre Dubonnet et
Byrrh, des vins apéritfs genre Cap Corse et
Porto et des vermouths genre Noilly.
Importations. Sur ces 7.620 hectolitres
de vins de liqueurs, vins artificiels et autres
vins fabriqués, la colonie du Sénégal en a
consommé un peu plus de la moitié, soit
3.819 hectolitres. Bien que ces vins ne 1 soient
pas exclusivement consommés par la clien-
tèle européenne, la part prise par la colonie
du Sénégal dans ces importations peut tou-
tefois s'expliquer par le pourcentage de la
population européenne de cette colonie, L,
recensement du icr juillet 1926 accuse, en
effet, 7.856 Euproéens au Sénégal, soit ;i °',
de la population européenne de l'A. O. Y.
qui s'élève à 15.400. Il faut encore ajouter
qu'une certaine quantité de vins dédouanés
au Sénégal ne fait que transiter dans cette
colonie pour approvisionner la Mauritanie et
le Soudan Français.
La Côte d'Ivoire vient au second rang avec
J. 721 hectolitres, soit 22 °/n des importations
totales. Cette colonie est suivie de très près
par le Dahomey dont les entrées se sont éle-
vées à 1.460 hectolitres, soit iq La Guinée et le Soudan ont enregipjré
entrées sensiblement égales pendant l'année
1926, les statistiques locales mentionnent res-
pectivement 311 et 307 hectolitres.
Concurrence. Le marché des vins de Ti.
- - -
qucurs, vins artificiels et autres vins fabri-
qués est presque exclusivement entre les
mains du commerce français qui a export
en 1926 sur l'A. E. F. 7.4^4 hectolitres, <:()il
C)7,2 or. des importations - totales. Son plus
fort concurrent est le Portug-al qui a intro-
duit au cours de la même année, r;; hecto-
litres, ce qui représente 1,76 o( du total des
entrées. L'Angleterre, l'Allemagne, l'Espa-
gne, la Hollande et l'Italie sont également
pannji les fournisseurs de l'Afrique Occiden-
tale Française, en vins de cette spécialité
mais pour des quantité qui ne dépassent
pas 7 hectolitres.
Valeur à Vêntrée. Le montant des dé-
ciarations faites en douAne pendant l'année
LB NUMfiHO : 80 CEN'FIMBS
KNMI-JM SU lll, il MAILS Httti.
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Les Annales Coloniales
Un annonces et réclam*» sont reçu– em
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DiitKCTtuiis i M. RUIDEL et L.-G. THÉBAULT
Tous les articles publiés dans notre journal fil peuvent
être reproduite qu'en citant les Arhalbs Coloniales.
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France et
Colonies t20.. 65 » 35 8
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tous les bureaux de poste.
La maladie du sommeil
v
La maladie du sommeil est un des fléaux de
l'Afrique, et par conséquent de l'Afrique fran
çaise. Si 'det mesures énergiques'n'étaient pri-
ses, elle détruirait la population dans certaines
ré8iona.
M. Bruneau de Laborie, qui rentre d'une
mission de vingt mois dans la région de l'Ou-
bangm-Ckari et dans le Cameroun, avec une
documentation nombreuse sur la botanique. la
faune de cet pays, lui a consacré un article des
plus intéressants dans un journal du matin.
Il nous décrit la mouche idont la piqûre est la
caute de la torible maladie, et les états suc-
cessifs par lesquels passe le malheureux qui a
été louché.
- - - -
La mouche tsé-tsé est terne, lIOIfitre. assez
semblable à la mouche commune, mais elle est
plus grosse. Au repos, ses ailes se superposent
comme les lames de ciseaux fermés.
Elle est extrêmement ( agile et se pose sur
Tépiderme sans qu'on s'aperçoive de sa pré-
sence. Elle disparait rapidement au moindre
geste, mais c'est pour revenir tout aussitôt.
Elle est tenace, habile et hardie. Elle sait
s'insinuer dans toutes les parties du vêtement,
dans les moindres plis, à l'intérieur d'un gant.
Réussit-on à la surprendre, elle ne bouge pas,
ne se débat pas. Elle affecte l'inertie la plus
mefonde. Alors la main qui l'avait saisie la
laiase intacte et elle disparaît tout atositôt avec
la plus grande rapidité. En revanche, si elle se
sent en sécurité, elle vous Jait une piqûre
que l' on sent comme un léger coup d épingle,
et l'on n'y prêterait pas attention si, bientôt,
une démangeaison assez vive ne se produisait,
accompagnée peu de temps après d'une petite
tumeur. Cependant, la piqûre peut ne pas être
dangereuse si la mouche n' est pas elle-même
infectée et si l'inoculation n'a pas son effet
normal. Ces deux conditions se réalisent par-
fois.
Mais s'il en est autrement, et c'est souvent
le cas, l'individu infecté est atteint d'une fièvre
qui ne connaît pas d'arrêt. Il ressent de la cour-
bature, des maux de tête. Il est atteint d'insom-
nie pendant que se produit une éruption cuta-
née. Nous sommes à la première période de Il
maladie du sommeil.
Les centres nerveux sont ensuite atteints. Le
patient est frappé d'hébétude, avec une ten-
dance de plus en plus forte au sommeil, le tout
accompagné de troubles psychiques graves et
qui constituent un danger pour son entourage.
M. Bruneau de Laborie a vu à Batouri, dans
le Cameroun oriental, un malheureux qui. dans
un accès de folie furieuse, avait littéralement
haché sa femme et ses deux enfants. Quand
J'explorateur le rencontra, il était fort calme,
avait une attitude humble. Il paraissait en par-
faite santé et rien ne décelait l'être capable de
commettre l'acte horrible qu'il avait perpétré
la veille.
Avec la troisième période de la maladie, les
troubles fonctionnels apparaissent, l'organisme
marque une déchéance progressive. Le corps
s'amaigrit d'une façon affreuse. La torpeur en-
vahit de plus en plus l'individu, et après un
temps plus ou moins Ion., c'est la mort.
M. Bruneau de Laborie nous décrit la vision
qu'il eut un jour dans la région de l'Oubangui.
« J-ai vu s avancer vers moi, dit-il, une
silhouette extraordinaire : on eût dit, projeté en
ombre chinoise, un squelette échappé d' un tom-
beau. Il n'était pas un os qui ne se dessinât
avec précision, jusqu' en ses détails, sous la
peau noire qui l'enfermait. Ces ossements
a avançaieço avec une lenteur douloureuse, sur-
montés d'un crâne sans ioues, où brillaient deux
yeux hagards. Tous les trente ou quarante
mètres, le spectre s'asseyait et semblait vouloir
sommeiller. Alors un homme, qui suivait ce
malheureux, s'approchait, le relevait douce-
ment, le soutenait un instant pour qu'il reprit
sa conscience et son équilibre, et réussissait à
le remettre en marche. C'était un sommeilleux
à la tro isième pétiole. »
Voici maintenant un autre spectacle : « Je
me rappellerai toujours, écrit l'explorateur, par-
mi les malades internés au centre de prophy-
laxie d'Ayos, un petit être de cinq à six ans
à s i x ans
qui me regardait, accroupi sur le sol, la tête
appuyée sur ses genoux si décharnés qu' on au-
rait dit deux autres têtes plus petites un
paquet d'angles aigus, aurait écrit Conrad. Ses
gros yeux, ses lèvres de nègre faisaient saillie
dans sa face maigre et grise. Quand mon re-
gard s'arrêta sur lui, une pauvre moue tordit
sa bouche ; son visage se pencha ; il se mit à
pleurer doucement. Cela dura une minute à
peine, puis il releva la tête et reprit son immo-
bilité première ; ce minuscule condamné sem-
blait verser des larmes par avance sur la terre
qui, dans quelques jours, recueillerait son corps
douloureux. Un sommeilleux tardivement soi -
RDé, lui aussi. »
- La mouche tsé-tsé n'est probablement pas le
seul vecteur du microbe redoutable, le trypana-
some. EUe en est le plus important, mais il
est probable que le moustique joue aussi un
rôle. Cette intervention du moustique n'est pas
absolument prouvée, déclare M. Bruneau de
Laborie, mais certaines observations tendent de
plus en , plus à la faire admettre.
L'indigène, contrairement 1 ce que pensent
beaucoup de nos s, n'est pas seul
atteint. L' Européen n'est pas à l'abri du ter-
rible fléau. Chaque année, on constate que le
nombre des blancs infectés augmente. « La try-
panmonuase humaine, proclame le D* Jamot,
s'étend & la façon d'un véritable cancer so-
cial n -- Le même savant a affirmé dans une
conférence à la Faculté de Médecine de Paris
que la maladie du Mtnmeit tue à elle seule II
peu près autant de monde que toutes les autres
maladies réunies. »
DaM l'Ouganda, de 1900 à 1910, deux cent
mille individus périrent sur une population de
300.000 habitants. M. Bruneau de Laborie a
traversé des légions où toute la population était
atteinte et serait appelée à disparaître dans deux
ou trois au si elle n'est pas soirée I temps.
Ofe Hpigma facilement fin ravifm que part
fain pm msime.
Et cependant, on a tardé à s'en émouvoir.
La raison en est, dit M. Bruneau de Laborie,
que les symptômes qui accompagnent la pre-
mière et la deuxième période de la maladie
sont peu alarmants et n ont rien de caractéris-
tique. Les indigènes ne savent pu les interpré-
ter et ne se rendent compte du mal que lorsque
le sujet a atteint la dernière période et qu'il
est devenu difficile à guérir.
L'œuvre des services médicaux a été fort
difficile et il a fallu longtemps pour organiser
la lutte ; celle-ci est aujourd'hui menée avec
méthode et énergie au Cameroun. En dehors
du centre d' Ayos, des équipes parcourent le
pays à la recherche des - malades auxquels on
administre un premier traitement.
Une action semblable est menée en Afrique
occidentale où le Gouverneur Général, M.
Carde, a donné une vive impulsion au service
sanitaire. Des efforts sont faits également en
Afrique Equatoriale. Mais ici, on se heurte à
la pénurie de médecins. La métropo le qui gas-
pille si facilement de l' argent en des entre-
prises sans utilité immédiate, serait bien inspirée
en consacrant à cette lutte des sommes plus
élevées, d'autant plus que les résultats obtenus
sont fort encourageants. Grâce à un produit
nouveau, la tryparsamide, on arrive à guérir
70 des malades soipés.
M. Bruneau de Laborie termine son étude
en marquant le caractère humanitaire et d'ordre
économique que présente l' action contre la ma-
ladie du sommeil, on ne peut qu'approuver ces
comidératioos. Et il est heureux que les Pou-
voirs publics s'en aoient, quoique un peu tard,
pénétrés. Nulle oeuvre n'est plus digne de nos
soins.
Memwê FentantePi
Député du Cantal.
tlice-ppésidettt de la Commission
des Colomes.
Secrétaire de la Commission
des Affaires étrangères.
MFEMES lE i initiiiE
Elections législatives
Ont actuellement fait acte de candidature
en vue des élections législatives dans la cir.
conscription de la Cochinchine-f
MM.
OU T1WY, député sortant (Union nationale);
GUtJlWON, ancien directeur de l'Enseigne-
ment en Indochine, candidat de l'Uniora
des lorces républicaines et françaises et
de la Coopération Franco-Annamite ;
AHDIN, libraire-imprimeur directeur du
Il SaIgon RdpubUcain u, candidat de la
Défense des Intérêts Indochinois ;
CANCELLIER1, avocat-défenseur, candidat
républicain de gauche.
Voyage de M. Moaguillot
Le gouverneur général p. i. Monguillot a
quitté Saigon mercredi soir par train spd-
cial sr rendant au Tonkin.
Raid automobile
Les automobilistes Lambinet et Cravetto
sont arrivés à Xfeng-nai le 20 mars au ma-
tin et repartis le 21 après-midi, dans la di-
rection nord vers Xieng-Toung. ndopaciti.)
(Indopaciti.)
- -9
Frontière fluviale da Mékoog
t.
Nos dépêches ont annoncé les travaux de
la Haute-Commission Franco-Siamoise pour
la délimitation des frontières indochinoises
avec le Siam.
Le courrier nous apporte, aujourd'hui, les
détails de l'accord intervenu.
En ce qui concerne la fixation de la fron-
tière fluviale du Mékong, elle a été défini-
tivement arrêtée comme suit :
io Dans les parties de son cours où le
Mékong n'est pas divisé en plusieurs bras
par des îles, le thalweg du fleuve constitue
la frontière entre le Siam et l'Indochine ;
2° Dans les parties de son cours où le
Mékong est divisé en plusieurs bras par des
iles séparées de la rive siamoise à un mo-
ment quelconque de l'année par un bras
d'eau courante, la frontière est constituée
par le thalweg du bras du fleuve le plus pro-
che de la rive siamoise ;
3° Aux points où l'ensablement ou l'assè-
chement du bras du fleuve le plus proche
de la rive siamoise rattacheraient d'une fa-
çon permanente à cette rive les îles anté-
rieurement séparées d'elle, la frontière sui-
vrait en principe l'ancien thalweg de ce bras
fluvial ensablé ou asséché.
Dans les deux parties du fleuve où celui-
ci constitue la frontière entre le Siam et
l'Indochine, -- la - navigation commerciale est
déclarée libre pour chacune des parties con-
tractantes, sur toute la largeur du Mékong.
Les navires, utilisant les eaux du Mékong-
frontière, devront cependant appartenir ex-
clusivement à des compagnies commerciales
de navigation siamoises ou indochinoises.
Les ressortissants des deux pays, dans les
deux parties du cours du fleuve-frontière, au-
ront le droit de se livrer à la pêche, à l'aide
d'engins flattants ou maniés à la main. Les
installations de pêcheries fixes sont réser-
vées, dans chacune des deux zones d'eau ter-
ritoriales, aux ressortissants du pays dont
cette zone fait partie. De même qu'aux em-
bouchures des affluents : le droit de pêche
sera réservé aux nationaux de la rive cor-
respondante. Quant à l'utilisation ou à la
dérivation des eaux du Mékong-frontière pour
les usages agricoles, industriels ou commer-
ciaux, un règlement, pris d'un commun ac-
cord, interviendra sous peu et déterminera
les conditions dans lesquelles les deux pays
devront participer à l'étude, à l'exécution et
aux frais desdits travaux.
-– 8.8
HOWORAWAT
Par décret rendu sur la proposition du mi-
nistre des Co Ionies, M. Garnier (Claude-Léon-
Lucien), ancien administrateur de I1* classe
des Services avila de rladochine et ancien
résident supérieur par intérim au Laos, vient
d'ÉM féridant fwiwisv supérieur huovnmeprianinm v de
1 IMMlNM»
COLONIAUX DE FRANCE
ET DES COLONIES
1 e f
,. tlfItIÍl fnbiiè ici mime des fiag.
ments d'une lettre d'un de mes cor-
respondants, en disant pour la re-
commander : « Elle est d'un vrai colonial..
Et voici que, du fin fond de la colonie, une
nouvelle lettre m'arrive, moitié reconnais-
sante et moitié ironique.. Je cite encore
textuellement :
a Non, il n y a pas les. vrais coloniaux »
et les autres. Il ri y a qu'une catégorie de
a coloniaux » qui se compose de coloniaux
des colomes et de spécialistes des questions
coloniales en France. Et celui qui, à mon
sens, mérite la plus grande cOllsidératio", ce
ri est pas celui qui part volontairement, qui
s'exile de son plein gré, car le départ ri est
jamais entièrement désintéressé, et, de plus,
il est à la portée de tous ; mais c'est celui
qui reste en France, homme de ré flexion, de
direction, d'analyse, qui gouverne et orga-
nise dans le calme du cabinet.
Et la preuve l
C'est qu'on n a jamais manqué de colo-
niaux actifs, d'action directe, et pourtant
l'idée coloniale n'avait pas fait un bien long
chemin avant la guerre.
Voyez-vous, l'idée coloniale ne marchera
qu'autant que nous aurons de nombreux et
distingués coloniaux de France qui se pen-
cheront sur les problèmes exotiques pour etr*
rechercher les solution. Je le crois de toutes
mes forces. Je l'ai dit et écrit maintes fois.
Sans fausse honte, je le répète, comme sans
flagornerie déplacée, je vous écris que l'évo-
lution des colonies n'est pas en Afrique, ni
en Indochine, ni à JJ/adagascar, ni ailleurs.
Elle est à Paris. »
J'ai grande envie de chercher une fois de
plus querelle à mon vrai colonial. Poussé
par l'ardeur de la discussion, je le vois di-
minuant soti propre rôle, à la suite d'un
excès de modestie, beaucoup plus rare que
l'excès contraire. Ne parlons pas de « consi-
dération P, mon cher colonial, parlons d'uti-
lité. Celui qui s'exile volontairement, même
si sou départ n'est pas désintéressé (pourquoi
le serait-il, d'ailleurs, et ri est-il pas logique
et - - naturel que s'il s'éloigne des siens, ce
soit avec l espoir de recolter plus d avan-
tages que s'il restait auprès d'eux?) me pa-
rait donner la leçon de l'exemple, laquelle,
maigri tout, vaut mieux que celle des pré-
ceptes. Et si cela « est à la portée de tous ib,
comment se fait-il que tant d'efforts soient
entrepris pour éveiller des vocations colo-
niales qui sont lentes à naître et à s'affir-
mer, et pour persuader aux jeunes Français
que la plus grande France offre à leurs
ambitions des terrains singulièrement diffi-
ciles à défricher, mais où la moisson est
remarquablement féconde 1 Est-il vrai qu'on
riait jamais manqué « de coloniaux actifs,
«d'action directeet, certes, nous en avons
eu heureusement, et nous en aurons encore :
en avons-nous eu assez, en aurons-nous suf-
fisamment pour accomplir les grandes choses
que la France se doit à elle-même de réaliser
dans ses provinces lointaines f
Notre besogne, à nous, coloniaux de
France, est belle et grande; elle est plus
belle encore si les coloniaux des colonies ont
en nous la même confiance que mon corres-
pondant ; nos devoirs augmentent eu raison
directe de cette confiance. Mais si « les
esprifs pondérés, clairvoyants, intègres »
auxquels mon colonial rend un hommage sin-
cère, travaillent à la même œuvre que les
coloniaux « d'action directe 9, c'est à l'ini-
tiative, à la hardiesse, à l'intelligence, au
dévouement de ceux-ci que nos provinces
coloniales devront leurs progrès et leur pros-
périté. C'est à Paris que s'élabore a l'évo-
lution »/ c'est en Afrique, en Indochine, à
Madagascar que de bons Français la diri
gent vers les fins supérieures qui lui sont
assignées.
Mmrio Jtouafan,
Sénateur de l'Hérault, ançien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
La Conférence de Paris
Les experts anglais, italien, espagnol et fran-
çais de la Conférence de Paris ont tenu hier
après-midi une nouvelle réunion au Ministère
des Affaires étrangères.
Les desiderata de l'Italie se précisent et peu-
vent se résumer à ces quatre points :
Participation : 1 ° à I administration intérieure
de la zone ; 2° à l'administration de la justice,
ce qui est la conséquence logique de sa renon-
ciation aux capitulations ; 3° à tous les contrô-
les de caractère technique destinés à garantir la
réelle neutralité de la zone de Tanger ; 4° que
lui soit assurée la possibilité de protéger ses
intérêts économiques dans la zone de Tanger,
intérêts qui se développent chaque jour davan-
tage.
Il semble que c'est dans un esprit de conci-
liation, dont il faut la louer, que l'Italie de-
mande que les grandes puissances méditerra-
néennes voient leurs droits également répartis.
Elle renoncerait de piano au régime des capi-
tulations.
D'autre part, l'iion du Gouvernement
espagnol serait excellente.
-
Retour de M. Lucien Saint
*»«
M. Lucien Saint, résident général de
France, est arrivé hier matin à Tunis
comme nous le laissions prevoir.
Il a été reçu à son arrivée par le délégué
de la résidence générale, entouré de tous
les chefs des services administratifs du pro-
tectorat et de toutes les autorités civiles et
militaires ainsi que les notabilités indigè-
nes. Le résident après avoir reçu lés salu-
tations des personnalités présentas s'est
rendu à la résidence escorté par re-sca-
L'Aviation Coloniale
̃' .8
, Paria-Hanoï et reMfcr
CVeat en quittant le terrain du camp d'at-
terfissage de Syrte pour se rendre & Gabès
que l'avion Georges-Guynemer, du colonel
Antoinat a capoté de la façon suivante :
Les roues s'enfoncèrent dans un trou in-
visible recouvert de sable. L'avion capota
alors qu'il roulait encore sur le sol.
A Saint-Pierre et Miquelon
Deux débris d'avion, parties, croit-on,
d'un appareil ayant tenté la traversée
transatlantique, envoyés par le gouverneur
de rUe Saint-Pierre, viennent d'être reçue
par le consul français d'Halifax. Les débris
ont été rejetés, l'un sur la côte de l'tic
J.atiglaee, l'autre sur la côte de l'tic Mi-
quelon.
En Syrie
Un avion de la base aéronautique de
Raycib a brûlé à 1.200 mètres d'altitude.
Le colonel Orthlak et le pilote ont pu atter-
rir sans blessure a l'aide de leurs para-
chutes.
Les transports Franco-Elpagnols
L'accord aérien qui vient d'être signé à
Madrid entre la France et l'Espagne
comprend un accord général et un accord
particulier.
L'accord général règle les dispositions
d'ensemble sur la circulation aérienne des
aéronefs ressortissant ii l'un des Etats
contractants sur le territoire de l'autre.
Ces dispositions sont de môme nature que
celles qui existent dans les traités analo-
gues antérieurs.
L'accord particulier est constitué par un
échange d'autorisations de longue durée
pour l'exploitation des lignes suivantes :
Lignes espagnoles
a) Ligne d'Espagne en Guinée espagnole, uvec
cmlmmchement au ctip Jubv sur les Cnnuries ;
Il) Ligne de Barcelone à Genève par Marseille
et Lyon" ;
c) Ligne de Madrid à Paris.
, Lignes françaises
h) Ligne île Frunce iL Dukur, uvec cmbnin-
dll'mcnt il Alicante vers Oran (ce qui nécessite
le survol du territoire espagnol, y compris lu
zone d'inlluefice au Maroc et de Hio-ile-Uro ;
b) Ligne de Murseille à Alger, avec escale
aux Buléures ; - - -
c) Ligne de Paris u Madrid.
Cet accord est l'aboutissement d'une lon-
gue série d'efforts.
Dans tout leur purcours, les lignes tant
françaises qu'espagnoles, sont autorisées a
faire du transport commercial en prove-
nance ou à destination des territoires des
ilnuv f?fnta -
Il est d'ores et déjà prévu que t'extptoita-
tion do lu ligne PuriM-Madrid sera confiée
à une Société franco-espagnole dès que les
circonâtuuces le permettront. or
Londres-Le Cap
A son arrivée au Caire, Lady Uailey n'a
pus obtenu l'autorisation de poursuivre
seule son raid aérien, en raison des dan-
gers auxquels elle pourrait être exposée en
cas d'atterrissage forcé dans certaines ré-
gions de l'Afrique.
L'avionnette étant monoplace, lady Bailey
devra être escortée d'un autre appareil ."i
elle insiste pour poursuivre sa randonnée.
Entre temps, son avionnette aurait été mise
sous clef dans un hangar d'iléliopolis.
Du Cap au Caire
Lady Hcath, autrefois Mrs Elliott Lynn,
et le lieutenant aviateur Bentley, qui, sur
des nvionnettes différentes, se rendent de
Johannesburg au Caire et qui étaient partis
de Nairobi le 21 mars dans la matinée, sont
arrivés dans l'après-midi à Jinj, sur le lac
Victoria, dans l'Ouganda. Ils comptent se
rendre demain à Monbnlla.
L'aviation et le cinéma
Au cours d'une réunion donnée ce soir
à la salle municipale des Fêtes de Vin-
cennes en faveur de l'aviation française et
au profit de ses petits filleuls de guerre, il
sera projeté le film relatant l'exploit du
lieutenant de vaisseau Bernard et de son
mécanicien, lesquels, partis des étangs de
Berre sur un hydravion, ont joint Madagas-
car pour revenir ensuite se poser sur la
Seine.
Cinéma Colonial
« L'Occident »
Les coins les plus pittoresques de Toulon
servent de décors à l'Occident, que tourne
M. Henri Fescourt. L'atmosphère de la Mé-
diterranée colore la dramatique aventure
d'Hassina (Mme Claudia Victrix), d'Arnaud
(Jaque Catelain) et de Cadières (Lucien Dal-
sace).
Hassina venant du Maroc, sur le vaisseau
placé sous les ordres du commandant Linières
(Paul Guidé), regarde pensivement les côtes
de France qui commencent à apparaître à
l'horizon.
A travers la iiore des Antilles
Par une trouée qu'il a fallu pratiquer à
travers la forêt martiniquaise, on voit pas.
ser lentement un blanc voilier. C'est une
scène d'Un revenant que tourne en ce mo-
ment M. Leprince, sous le soleil des An.
tilles.
Les mauvais présages
Robert Flaherty qui réalise actuellement,
aux lies Tahiti, en coopération avec les au-
torités françaises, un nouveau film intitulé
Southern Skils, se vit obligé d'engager une
douzaine de figurants blancs, et de les pein-
dre entièrement pour leur donner l'appa-
rence des indigènes. En effet, on devait fil-
mer une scène représentant des noirs simu-
lant la mort, mais le metteur en scène se
heurta à un refus obstiné des natifs, qui sont
persuadés que simuler la mort est pour eux
un mauvais présage.
Au Maroc
Une mission cinématographique va partir
pour le Maroc. Elle se propose de filmer La
Légion étrangère au Maroc, que M. Zinow
Pechkoff fit éditer.
LIRE EN SECONDE PAGE :
A L'OFFICIEL,
AU CONSEIL D'BTAT,
LOIS Br DECRETS.
A L'AMlg DFS IN.SCRIPTIiDhrS,
A ar 4 Dâ ; r ADMINISTRATIF
MOfN.MBNr ADMINISTRA hf
Les MÉts de la Broar
sir Min aillille
̃ «»«
Quelle heureuse surprise m'attendait dans
le sévère et gai cabinet de travail de M.
Brocard, député de Paris ! Sévère et gai, oui :
un bureau, quelques sièges, un grand clas-
seur et, aux murs, des pfiotos d'avions, le
tout baigné de la clarté que peut recevoir
par un beau jour une espèce de pigeonnier
perché au sommet d'un haut immeuble, de
Passy L.
Je savais trouver là l'un des plus émi-
nents techniciens-praticiens de notre avia-
tion, mais l'ancien commandant de l'esca-
drille des Cigognes se montra en outre, dès
les premiers mots, passionné de choses colo-
niales.
Vous venez me parler des colonies,
soyez le bienvenu, fit-il. - -- -- -- -
Vous vous y intéressez particulièrement?
Si je m'y intéresse ?. Mais c'est-à-dire
que je vois en elles une prodigieuse créa-
tion du génie français, une chose exaltante,
une immensité de promesses. Aussi moa in-
dignation est-elle à la mesure de mon en-
thousiasme.
Votre - indignation? - - -
Oui. Nous sommes quelque 580 dépu-
tés pour 38 millions de Français métropoli-
tains, et l'on ne s'est pas encore avisé de
l'incroyable erreur que c'est de n'avoir que
vingt-tieux parlementaires pour parler au
nom d'un peuple colonial de 50 ou 60 mil-
lions d'hommes. Mais, au fait, ce n'est pas
là votre sujet d'enquête,
Je désirais, monsieur le député, vous
entretenir de l'aviation coloniale, mais nous
ne sommes pas loin de la question. Si la
Chambre et le Sénat comptaient quelques
dizaines d'élus coloniaux, on peut croire que
l'aviation serait l'une de leurs préoccupa-
tions essentielles.
C'est probable. Parlons donc de poli-
tique aérienne.
D'abord, en ce qui concerne les grands
raids, ne vaudrait-il pas mieux cesser de ris-
quer des existences au-dessus de l'océan et
porter tous nos efforts, sans exception, vers
nos colonies?
Mais presque tous les voyages à longue
distance entrepris par des Français ont pour
but l'une de nos possessions exotiques, et
l'on doit s'en féliciter. Néanmoins, je ne
puis désapprouver l'ambition de passer
l'océan. Tout coup d éclat est suivi d'un pro-
grès. J'ajoute que des raids de ce genre ne
devraient jamais être risqués sans une pré-
paration de la plus extrême minutie ce
qu'on n'a pas vu jusqu'à présent. Mais enfin,
la recherche du coup d'éclat ne peut consti-
tuer une politique de l'aiir.
Quelle serait votre politique?
Certains la connaissent bien. Il se des-
sine depuis quelque temps un assez fort mou-
vement en faveur de la création de lignes
Intérieures françaises. Or, j'ai toujours pro-
testé là-contre. Nous avons des lignes in-
ternationales, c'est bien. Qu'un réseau inté-
rieur, plus tard, ait son utilité, c'est à mon
avis indiscutable. Mais, pour le moment, ce
réseau serait cent fois moins utile en France
que dans telle ou telle colonie où les moyens
de communication sont ce qui manque le
plus.
« La politique aérienne que, pour ma part,
je préconise, devrait s'exercer dans trois do-
maines très différents. Il faudrait :
m 10 Créer des itinéraires là où le mouve-
ment des échanges commerciaux est déjà
considérable. Exemple : Paris-Londres. 11 y
aura toujours de la place pour une ligne
qui, d'une part, profitera du trafic existant,
d'autre part, du seul fait de son fonction-
nement, ne tardera pas à accroître le volume
de ce trafic. Politique aérienne : donner
aux appareils un rendement commercial tou-
jours accru.
« 20 Créer des lignes entre centres impor-
tants séparés par la mer. Exemple : Mat-
seille-Alger. Le gain de temps serait tel:
5 heures au lieu de 30 heures, que cette li-
gne absorberait un jour une grande partie
des transports et augmenterait le volume des
échanges. Politique aérienne : trouver
l'appareil capable d'assurer ce service dans
de bonnes conditions commerciales (qui com-
portent naturellement, outre la vitesse, la sé-
curité et l'économie).
a 30 Créer des lignes intérieures coloniales,
intercoloniales (sur un même continent),
franco-colondales.
- Dans cet ordre d'urgence?
- Oui, car il faut d'abord songer aux ré-
glons où il n'y a eue peu ou pas de com-
munications. Politique aérienne : prouver
l'appareil économique, rustique, solide,
adapté aux besoins coloniaux.
L'avion ou l'hydravion ?
- L'amphibie. Nous possédons d'ailleurs
ces appareils à double usage. Ils sont excel-
lents et particulièrement aptes au service de
ces réseaux intérieurs coloniaux dont je
souhaite si vivement la création. Etre sùr
que l'on pourra toujours se poser sur l'eau,
à défaut de terrain abordable, c'est, en avia-
tion, une chose énorme.
Et où trouvera-t-on l'amélioration des
garanties de sécurité?
Dans les appareils multimoteurs. Etant
donné, au demeurant, les extraordinaires
progrès accomplis par une science et une
industrie à peine sorties de l'enfance, il est
absolument certain, pour tout homme ayant
un peu pratiqué l'avion, que l'avenir des
transports appartient à l'aviation. Il ne peut
y avoir doute que sur la durée du temps que
mettra cette primauté à s'établir. Ne voit-on
pas, déjà, les dirigeants des compagnies de
navigation entrer dans les conseils d'admi-
nistration des compagnies aériennes ? C'est
un signe, cela. Et, soit dit en passant et
pour m'exprimer familièrement, si j'étais le
P.-L.-M., je m'attèlerais de toutes mes for-
ces à trouver la solution de ce très gros et
très important problème : traverser commer-
cialement la Méditerranée.
ff Je me résume : ma politique aérienne
consiste d'abord à préciser les besoins, puis
à adapter des appareils à ces besoins, enfin,
à créer des lignes à mesure que le poids des
intérêts généraux qu'elles représentent appa-
rait supérieur au poids des dépenses. »
C'était net et complet. Il ne me restait
qu'à remercier l'un des spécialistes les plus
utiles de notre époque et à le complimenter
de sa clairvoyante passion pour les colonies.
M. 8. laNMfaWiw.
NOS COLONIES
au Coacours Général Agricole
«♦»
Afrique du Nord, Afrique Occidentale,
Afrique Equatoriale, territoires sous mun-
dat, Madagascar et Indochine ont rivalisé
d'efforts pour la présentation de leurs pro-
ductions respectives au Concours Général
Agricole et les récompenses importantes,
médaillés d'urgenl grand module, et petit
module, médailles de bronze, prouvent que
le jury a apprécié le rôle important (lue no-
tre empire colonial joue désormais dans le
relèvement économique du pays.
L'Algérie et la Tunisie dont les produits
sont sensiblement les mêmes présentent
leurs vins, leurs huiles d'olives, leurs pri-
meurs et ieurs dattos en de superbes échan-
tillons accompagnés de graphiques et de ta-
bleaux statistiques fort curieux.
Signalons entre autres les échantillons de
papier d'alfa, sur lequel est imprimé le
Bulletin de l'Office du Gouvernement Gene-
ral de l'Algérie.
Le Maroc agricole est représenté par les
produit de ses fermes expérimentales de
Fez, et de Marrakech. Son lin, son orge, ses
pois, son Cenugrec, ses lentilles et son coton
ort attiré notre attention. Ses vignes s'éten-
dent sur 3.521 hectares pour les Européens,
et se composent de 12.2^4.541 pieds pour les
indigènes.
L'Afrique Occidentale française qui a ob-
tenu la Illlduille d'urgent (grand module)
s'est réellement surpassée. Aux visiteurs
elle offre une petite brochure de propagande
qui, bien que d'un très petit format contient
un ensemble de renseignements.
Coton qui s'améliore, laines provenant
des croisements des moutons soudanais
avec les mérinos algériens et sud-africains,
graines de Héref appréciées par le fruit co-
mestible et par 1e principe oléagineux de la
graine proprement dite, cuirs, tisus, sont
disposés dans un goût, parfait.
L'Afrique Equatoriale française et les ter-
ritoires sous mandat (Togo et Cameroun)
complètent les collections africaines. Les
bois, comme ceux de la Côte d'Ivoire sont
très bien échantillonnés. Ceux du Cameroun
et en particulier les bois de palétuviers sont
transformés en barriques ayant fait leurs
preuves d'étonchéitf et de bonne conserva-
tion pour les vins ou eaux-de-vie.
Le stand de l'Indochine encadré par deux
panoramas illustrés de la culture du riz et
de la récolte des hévéas s'étend sur une
grande longueur sous deux superbes pein-
tures décorntivcs,
Tableaux synoptiques, graphiques mon-
trent le développement et le progrès des
productions du riz, et caoutchouc, 10.694.727
hévéas représentent les plantations do la
Cochinchinc, du Cambodge et du sud An-
nom qui s'étendent sur -15.458 hedareg,
Madagascar se distingue par ses échan-
tillons de bois, anibora, palissandre, éllèlW,
Merana, Manoko, Varongvmana: ses caréa
Kouilou et Cnnephore.De jolies peintures in-
digènes sur raphia de l'artiste hova Rnfara,
un très curieux oiseau fétiche sculpté dans
une corne du zèbre dont la peau est im-
mense et fort belle.
Ceux qui mettent en clou le le développe-
ment de noire empire colunial doivent visi-
ter le concours général agricole.
LES DÉBOUCHÉS
en Afrique Occidentale Française
pour les vins de liqueurs,
vins artificiels et autres vins
fabriqués
»♦.
Les colonies de l'Afrique Occidentale font
une consommation assez importante de vins
de liqueurs, artificiels et additionnés de
substances toniques, aromatiques, anières et
apéritives telles que vermouths, quinquinas,
etc., etc.
Les importations des dernières années ont
maïqué un accroissement sensible sur les en-
trées d'avant-guerre qui se chiffraient pour
l'année 1913 par 1.66S hectolitres de vins
classés dans la catégorie ci-dessus. Pendant
l'année 1924, les importations de ces bois-
sons ont atteint 5.421 hectolitres, et au cours
des années 1925 et 1926, l'administration des
Douanes a constaté respectivement l'entrée
de 6.500 hectolitres et 7.620 hectolitres.
Les vins !es plus recherchés par la clien-
tèle sont des quinquinas genre Dubonnet et
Byrrh, des vins apéritfs genre Cap Corse et
Porto et des vermouths genre Noilly.
Importations. Sur ces 7.620 hectolitres
de vins de liqueurs, vins artificiels et autres
vins fabriqués, la colonie du Sénégal en a
consommé un peu plus de la moitié, soit
3.819 hectolitres. Bien que ces vins ne 1 soient
pas exclusivement consommés par la clien-
tèle européenne, la part prise par la colonie
du Sénégal dans ces importations peut tou-
tefois s'expliquer par le pourcentage de la
population européenne de cette colonie, L,
recensement du icr juillet 1926 accuse, en
effet, 7.856 Euproéens au Sénégal, soit ;i °',
de la population européenne de l'A. O. Y.
qui s'élève à 15.400. Il faut encore ajouter
qu'une certaine quantité de vins dédouanés
au Sénégal ne fait que transiter dans cette
colonie pour approvisionner la Mauritanie et
le Soudan Français.
La Côte d'Ivoire vient au second rang avec
J. 721 hectolitres, soit 22 °/n des importations
totales. Cette colonie est suivie de très près
par le Dahomey dont les entrées se sont éle-
vées à 1.460 hectolitres, soit iq
entrées sensiblement égales pendant l'année
1926, les statistiques locales mentionnent res-
pectivement 311 et 307 hectolitres.
Concurrence. Le marché des vins de Ti.
- - -
qucurs, vins artificiels et autres vins fabri-
qués est presque exclusivement entre les
mains du commerce français qui a export
en 1926 sur l'A. E. F. 7.4^4 hectolitres, <:()il
C)7,2 or. des importations - totales. Son plus
fort concurrent est le Portug-al qui a intro-
duit au cours de la même année, r;; hecto-
litres, ce qui représente 1,76 o( du total des
entrées. L'Angleterre, l'Allemagne, l'Espa-
gne, la Hollande et l'Italie sont également
pannji les fournisseurs de l'Afrique Occiden-
tale Française, en vins de cette spécialité
mais pour des quantité qui ne dépassent
pas 7 hectolitres.
Valeur à Vêntrée. Le montant des dé-
ciarations faites en douAne pendant l'année
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