Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-03-17
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 17 mars 1928 17 mars 1928
Description : 1928/03/17 (A29,N44). 1928/03/17 (A29,N44).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64512276
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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Les Annales Coloniales
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om III - -i - Il pmft6
Conquête pacifique
Lorsque. il y a quel que quinze jours. M.
Steeg vu* devant la Commuon des Colonies
l' «e t bour le,
donner des explications sur l'emnnint pour le-
quel il sollicitait l'approbation du Parlement,
I eus l'occasion de lui demander où en était la
pacification du Maroc. Il existe encore, en
effet, en dehors de la zone du Rift. des éten-
dues montagneuses ou autres où notre autorité
n'est pas reconnue. M. le Résident Général
noué donna des explications intéressantes beau-
coup moins par les résultats qu'il énuméra que
par l'exposé de la méthode de pacification
qa il entend appliquer. Pacification, le mot est
inexact. C'est plutôt conquête quoil faut dire,
parce que les pays dont il s agit ont toujours
ignoré l'autorité du pouvoir central aussi bien
semé 1 autenité - -
celle du sultan que celle de la France. C est
là un problème qui est fort Mlicat. C est une
situation qui comporte certains dauaen. non
pas simplement parce Que les ré pons pacifiées
sont sous la menace plus ou lDOIDt imminente
et redoutable des tribus qui ont conservé leur
indépendance, mais aussi parce que des mili-
taires à l'esprit aventureux peuvent se laisser
entraîner à engager des opérations coûteuses en
via humaines. Déjà avant la guerre. en 1913.
si mes souvenirs ne me trompent pas. nous avions
assisté dans la région du Tadla à des incidents
regrettables qui eurent leur écho à la Chambre.
Et c'est à cette occasion, je crois, que Jaurès
eut l'occasion de formuler un progrwnme de
conouète oacifioue Que bien peu connaissent.
Il semble que M. le Résident Général Steeg
e qu e M-. le
s' inspire d'idées analogues. C est tout au moins
i,mpression que nous avons eue quand nous-
avons entendu les réponses qu'il fit à nos ques-
tions, et notamment quand il expliqua à grands
traits la soumission des Ida ou Tanane.
Cette oeuvre a été réalisée sans avoir besoin
de recourir à la force militaire et même avec
le dessein de n'y jamais recourir. C est par
la persuasion qu on a agi sur les indigènes.
On a essayé de les convaincre et on y a
réussi - que la France n' avait en vue que
l'amélioration de leur sort. On leur a montré
les avantages, la supériorité de notre adminis-
tration. On leur en a fait sentir les bienfaits,
notamment dans le domaine de l'hygiène. Et
ainsi, on a réussi à dissiper les haines et à faire
naître des sympathies parmi une population qui
avait été jusqu'ici réfractairc à notre influence.
Les Ida ou Tanane sont une importante
confédération de tribus berbères qui occupent,
proche de l'Atlantique, une partie du Grand-
Atlas. Son territoire s'étend sur une longueur
d'à peu près 40 kilomètres d Ouest en Eat, et
de 35 du Noed au Sud. Ce qui donne environ
une superficie de 1.400 kilomètres canés. Le
pays n est pas complètement connu, bien que,
dès 1904, le géologue Gentil l'ait parcouru
presque en entier. Quand on le regarde des
plaines voisines, il semble coostitué par deux
rides montagneuses de hauteur moyenne, qui
se rattachent au Grand-Atlas, et dont rune
atteint 1.692 mètres, et l' autre 1.350. La
chaine du Nord, qui est la plus haute, est plus
facile à tranchir que celle du Sud qui affecte
la forme d'une crête rocheuse.
- - - ,
Les explorations par avion ont peimis ae
constater qu'en dehors de ces deux chaînes de
montagnes, le relief comprenait de hauts pla-
teaux étagés qui descendaient en pente douce
vers la mer et qu' accidentent parfois des col-
lines et des vallées assez étroites. C' est, en
somme, un relief difficile. Quelques cours d' eau
dirigés Est-Ouest drainent les eaux de la ré-
gion. L'eau est plutôt rare. Aussi le pays est-il
pauvre. •«
Cependant, il n est pas impossibi le di e remé-
dier à cette pauvreteéu t: impoui b le de remé-
dier à cette pauvreté. Ce que nous connaissons
du sol permet d'affirmer que les teijes fertiles
ne manquent pas. Seulement, il faut, par I irri-
nation. leur fournir l'élément qui les rendra fé-
con des. Là où l'eau arrive, on constate que les
céréales comme l'orge, le seigle, le maïs y
viennent avec succès. On y rencontre encore
les palmiers, les amandiers. Les forêts nous
donnent le chêne vert, le chêne-liège, et sur-
tout l'ananier, lequel constitue l'une des ri-
chesses du pays. Nous ayons eu l'occasion, il
y a déjà quelques mois, d'entretenir nos lec-
teurs de cet arbre, et nous n'insisterons pas sur
les nombreux usages auxquels il se prête. Ela-
lisent utilisable pour l'ébénisterie et pour le
cbauftaae. il sert par ses feuilles à la nourriture
des ch èvres et des chameaux. Son fruit est
consommé par ces animaux, et avec les noyaux
on fabrique une huile appréciée.
L'arganier s'étend sur de grands espaces. Il
ne constitue pas une forêt dense, car les arbres
sont éloignés les uns des autres. C'est heureux,
car s'ils étaient rapprochés comme ils sont touf-
fus, et que les jeunes pousses sont couvertes
d'épines, le pays où ils poussent serait inacces-
sible.
Les Ida ou Tanane forment de fortes aglo-
mérations qui sont éloignées les unes des autres,
de telle sorte que leur territoire est peu peu-
plé. On ne doit pas y compter plus de 6.000
foyers, ce qui donne une population globale
d'envilon 130.000 habitants. Cette population
a été de tout temps fort indépendante, et n'a,
que l'on sache, jamais accepté l'autorité du
lultan. Elles ne reconnaît ni chef guerrier, ni
chef religieux, ni même une assembl ée élue.
Elle est divisée en fractions dont les affaires
sont administrées par des notables. Il arrive
parfois que les notables de plusieurs fractions
le réunissent pour prendre des décisions com-
munes. Mais ces * réunions sont très rares, et il
n'est pas extraordinaire qu'après des discussions
interminables elles se terminent sans avoir
rien arrêté, tellement ces hommes ont la passioo
de l'ndance et sont difficiles à aouver-
ner. Cependant, on a cru remarquer, depuu
quelques années, une évolution dans r esprit des
tribus et comme une tendance à une entente
entre les fractions pour faire régner un com-
mencemant de paix. - u- -
Les Ida ou Tanane ont le gott de 1 mdteen-
dance, mais ils ont, à im deyé au moins qpl,
celui du brigandage awywl ils piunM te Inm
d'autant plus facilement que l'accfea difficile
de leur pays les mettait à peu près à l' abri des
représailles. Ils opéraient de fréquentes itaiss
parmi les populations des plaines et se hâtaient
ensuite de mettre leur butin en sécurité dans
leurs montagnes. Certes, ils ne commettaient
pas, depuis 1915, des actes d'hostilité formelle
contre nous, mais de temps à autre, des bandes
de partisans enlevaient leurs troupeaux, leurs
récoltes aux tribus soumises. Toutes les tribus
ne participaient pas à ces opérations. Mais il
n'en existait pas moins dans la région du Sous
des menaces d'insécurité que l'on supportait de
moins en moins. La route d Agadir, d'autre
part, n'était pas à l'abri de quelques coups
de main.
L'idée qui se présenta d'abord, et pour ainsi
dire naturellement, fut celle d' une opération
militaire. Mais quand on eut examiné a les moyens
de réalisation, on ne manqua pas d'être frappé
des obstacles qui se dressaient et des difficultés
qui se présentaient : pays montagneux, acci-
denté, dépourvu de chemins, population guer-
rière, de telle sorte que l'entreprise ne se pré-
sentait pas comme facile et peu coûteuse en vies
humaines.
Le Résident Général, tout en se rendant
compte de la nécessité de procéder à la soumis-
sion de ces tribus, écarta les moyens militaires
qui lui étaient suggérés. Il préféra recourir aux
moyens politiques et pacifiques.
Au mois d' août dernier, le moment parut
favorable pour les employer systématiquement
et d une façon intense. On essaya d agir sur
les populations voisines de la zone pacifiée, en
leur portant secours au cours de la famine qui
les éprouvait, et aussi en faisant pénétrer c hez
eux les oeuvres d' assistance médicale. L'effet
eux oeuvres d' L'effet
de ce dernier moyen fut -des plus efficaces et
amena des revirements rapides dans l'esprit de
la population et surtout parmi les femmes.
D'autre part, des tribus récemment soumises,
comme les Douairane, les Seksaoua, qui occu-
pent certaines hautes vallées, avaient vanté au-
près des Ida ou Tanane les avantages de notre
protection.
Le colonel Homoté, qui commande le terri-
toire d'Agadir. entama des pourparlers qui
progressèrent tentement. connurent des alterna-
tives de succès et de ruptures, et se prolon-
gèrent durant plusieurs mois. Ces négociations
furent délicates et menacèrent souvent de mal
tourner. Il fallut recourir à des habiletés que
peuvent seuls employer les hommes qui con-
naissent rame berbère et savent déjouer les
ruses de ces montagnards astucieux. Ce ne fut
qu'au bout de quatre mois que le résultat fut
acquis, que les tribus se soumirent et accep-
tèrent comme conséquence de leur situation
nouvelle que l' on traçât des pistes à travers leur
pays.
Maintenant, les tribus Ida ou Tanane ont
accepté notre autorité et nos troupes circulent
sur leur territoire.
Cette soumission, dont nous n'avons pu qu'in-
diquer le caractère gâtéral, a été obtenue par
une méthode habite et dont on doit se féliciter.
C'est par des moyens semblables que nous de-
vons étendre notre autorité au Maroc. Le pro-
cédé est un peu long, il a quelque chose de
discret, d* obscur, qui ne plaît guère à ceux
qui aiment les actions d'éclat, le panache, mais
il est cel ui qui convient à un pays comme la
France, Il est humain, soucieux die ménager
la vie de nos enfants, de gagner le coeur des
populations nouvelles, et plus préoccupé de se
faire aimer d'elles que de les terrifier.
ITcnrl Fentanler,
Député du Cantal.
'ire-président de. la Commission
des Colonies.
Secrétaire de la Commission
des Affaires étrangères.
.-– –-
Une grande semaine agricole
à lanis en Avril 1928
Itl
L'Administration tunisienne organise, avec
le concours des Chambres d Agncutture et de
Commerce, de l'Office du Vin, des Sociétés
agricoles et aussi de la Chambre Syndicale des
Constructeurs de machines agricoles et de
l'Union des exposants de machines et d'outil-
lages agricoles de la Métropole. une grande
semaine qui constituera un véritable concours
général agricole.
Placée sous le haut patronage de S. A. le
Bey et de M. Lucien Saint, Résident Géoéral,
cette manifestation aura lieu à Tunis même, du
7 au 15 avril prochain, à une époque où la
Régence attire chaque année de nombreux visi-
teurs.
Les divisions relatives au matériel agricole,
horticole, apicole, etc. et aux produits em-
ployés en agriculture (engrais, insecticides, etc.)
sont ouvertes aux exposants étrangers à la T..
nisie qui trouveront soit auprès de "Union des
Exposants de machines et d'outillage agricol es
de France (8. lue Jean-Goujon, àk Puiis. soit
à l'Office du Protectorat français en Tunisie
(Galerie d'Orléans, Palais-Royal, Paris) et
aux Offices correspondants de Lyon et de Mar-
seille, tous les renseignements et imprimés né-
cessaires à l'établissement des demandes d' ad-
mission.
Des facilités de transport ont été accordées
par les Compagnies de navigation et de Che-
mins de fer, aux exposants, à leur personnel
et au matériel exposé.
Des journées de spécialités (céJéales, vins,
huiles, machines agricoles) auront lieu pendant
la Semaine agricole et permettront la mise au
point des questions intéressant l'agriculture
tunisienne, en même temps qu'un inventaire de
sa production et de ses besoins en outillage.
Ainsi comprise et organisée, la Semaine agri-
cole de Tunis offrira un champ d'obeervatiofts
et d'études pour tous ceux agriculteurs, indus-
triels, commençants qui a ntéressent - cine.
loppement économique de 1 9Abquq du Nord.
Ira wtrtitl Clia
..1
Mon ami, étant jeune, est trop
désintéressé ou il a trop mau-
vais caractère :
a Voyez, m'a-t-il dit, comment on défend
chez nous notre marine marchande, et com-
ment on protège notre pavillon national l a
Et il m'a tendu le Bulletin économique
d'une grande colonie, d'une très grande co-
lonie, le dirais : de la plus grande de tou-
tes, si cela ne devait pas ajouter une impré-
cision de plus.
La première réclame, la mieux placée, en
haut de la première page, est réservée à une
Compagnie maritime étrangère qui fait le
service entre la France et cette colonie. la
Compagnie (c'est son droit) ne pratique pas
la formule : A bon vin, pas d'enseigne.
Elle fait valoir ses avantages, réels ou sup-
posés, je n'en sais rien, mais elle les fait
-;.'aloi, habilement.
t Croyez-vous 1 me dit mon jeune inter-
locuteur. Cette Compagnie appartient préci-
sément à une nation étrangère dont on se
plaint qu'elle est, dans la colonie en ques-
tion, trop encombrante. Ses commerçants, ses
courtiers, ses industriels s'y installent
comme fil pays conquis. Et c'est au pavil-
lon de ces étrangers qu'on fait une telle
réclame 1
Pardon 1 lui ai-je répondu doucement,
j'imagine qu'on la lui fait payer.
- - Payer 1 Que voulez-vous que ça me
fasse ? Je ne considère qu'une chose, c'est
qu'elle fait concurrence à nos Compagnies,
à nous, et notamment à une Compagnie
contractuelle. Et alors, pour quelques mil-
iter s de francs (cI encore !) de PNbliciit,
qu encaissera le Bulletin économique, ce
sont des centaines de milliers de francs de
déficit qu'aura à subir le budget dr la
contractuelle. Vous estime: que cela est in-
telligent, que cela est normal t
Vous auriez donc voulu qu'on rendit
Vargent à la Compagnie et qu'on ne lui fit
aucune publicité sous aucun prétexte 1
Oui. ou plutôt, reprit-il un peu
calmé, qu'on fit passer sa réclame après les
autres et non avant les atltts. Car, enfin,
c'est un Bulletin officiel.
Sans doute, l'ai je interrompu, car je
prévoyais qu'il allait repartir. Mais vous
touchez là à un vaste problème, celui des
rapports étroits, intimes, constants, que de-
vraient ai'oir le commerce, l'industrie, la
banque, dans la métropole et dans nos pro-
vinces coloniales avec la marine marchande
nationale : sans cette coordination néces-
saire, sans cette cohésion indispensable, les
efforts les plus louables seront paralysés. Si,
dans la colonie dont vous me parleg, si dans
les régions de la France où résident ceux
qui sont en rapport avec cette colonie, cette
solidetrité s'était établie, des faits de ce
genre ne se produiraient pas, et d'autres
encore.
- Lesquels
-- Je vous les dirai volontiers une attire:
fois. »
Marie JReuafan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Co.
PARMI LES GOUVERNEURS
M. Reste Dieudonné-F rançois-Joseph-M a-
rie, Gouverneur de 3* classe des colonies,
Lieutenant-Gouverneur du Dahomey, a été
nommé Gouverneur de 2" classe.
M. Terrasson de Fougères Jean-Henri, Gou-
verneur de 3" classe des colonies, Lieute-
nant-Gouverneur du Soudan Français, a été
nommé Gouverneur de 20 classe.
M. Fournier Albéric-Auguste, Gouverneur
de 3* classe des colonies, Lieutenant-Gouver-
neur de la Haute-Vol ta, a été nommé Gou-
verneur de a* classe.
M. Bernard Marie-Joseph-Jules-Pierre,
Gouverneur de 30 classe des colonies, Lieu-
tenant-Gouverneur du Gabon, a été nommé
Gouverneur de 2* classe.
M. Schoeffler Ernest-Marie-Hubert, Gou-
verneur de 30 classe des colonies, en service
détaché à la disposition du Haut-Commis-
saire de la République française en Syrie,
a été nommé Gouverneur de 26 classe et
maintenu dans la même position.
M. de Guise Robert-Paul-Marie, Gouver-
neur de 2" classe des colonies, Gouverneur
des Etablissements Français dans l'Inde, a
été nommé Gouverneur de Ire classe.
M. Lavit Fernand-Marie- Joseph-Antoine,
Gouverneur de 26 classe des colonies, en ser-
vice détaché, directeur des finances de l'In-
dochine a été nommé Gouverneur de 1" classe
des colonies et maintenu dans la même po-
sition.
A la commission de l'Algérie,
des Colonies et des Protectorats
Une nouvelle séance de la Commission de
l'Algérie, des Colonies et des Protectorats a
eu pour objet la participation financière de
la métropole à la célébration du centenaire
de l'Al rie.
MM. Proust, président de la Commission,
Roux-Freissineng et de Warren, notamment,
ont fait valoir l'importance de cette mani-
festation qui ne sera pas seulement une oc-
casion de réjouissances, mais amènera le plus
souhaitable des rapprochements entre la
France et l'Afrique du Nord. En particulier,
les organisateurs projettent des voyages
d'études dont pourraient bénéficier gratuite-
ment, pendant la durée des fêtes, divers
groupements économiques de la métropole :
l'Algérie leur serait montrée, au besoin jus-
qu'au désert, dans toutes les créations et sous
tous les aspects de son activité agricole, com-
merciale, industrielle, sociale.
MM. Fontanier et Nouelle, une fois de
plus, ont plaidé pour l'emploi strictement
utile des deniers publics.
La Commission s'est montrée finalement
favorable à l'ouverture d'un crédit de 10 mil*
lions de francs.
L'Aviation Coloniale
France-Amérique du Sud
Lu Compagnie générale aéropostale a
reçu le télégramme suivunt de la Chambre
de OQttuperce française à HUerlQS-Alfes :
« Apprenant aujourd'hui lu distribution à Fa-
ris du premier courrier aérien Argentine-!'"ronce,
nous sommes particulièrement heureux d'adres-
ser à la Compilante générale Aéro-i>ostak' nos
chaleureuses félicitations. Nous formons des
vœux pour le développement toujours croissunt
des relations franco-argentines, fortement aidé
maintenant par le service aérien orgunisé sous
votre heureuse initiative. Cet effort est purlicu.
lièrement apprécié pnr la collectivité française
et le haut commerce urgentir. et internatiotial
étubli en Amérique du fud ; et notre puys Ha
bientôt en recueillir les plus grands avantages. »
Paris-Le Cap
L'avion cinéma, dont nous avons an-
noucé l'atterrissage à Casablanca, en est
parti hier mutin à 8 h. 40 à destination
d'Agadir.
Londres-Le Cap
Lady Bulley, l'aviatrice, est arrivée le 15
mars à Malte. Elle avait pris son essor à
Catania, en Sicile.
Partie de Malte le 16 mars, à 7 h. 35,
l'aviatrice a atterri à Tripoli le même jour
à 13 heures.
maiel
Cinéma Colonial
–.* ,.
Une grande perte
Au cours de l'incendie qui a détruit en
partie le train de luxe Louqr-Le Caire, M.
Eastman, directeur de la maison Kodak, a
vu brûler tous ses films d'animaux sauvages
pris dans le centre africain et un grand nom-
bre de photographies précieuses.
DBPAHT
M. Steeg, Résident général de France au
Maroc, accompagné de Mme Steeg, de M.
Dubroca, chef de cabinet, et de Mlle Peraut,
attachée au cabinet, est arrivé avant-hier ma-
tin à Marseille, venant de Paris. Il a été
accueilli à sa descente de train par MM. Del-
fini, préfet, Delpoux, chef de l'Office du Ma-
roc.
Il s'est rendu à bord du paquebot Marc-
chal-Lyautey, qui est parti à 11 heures.
La pacification du Maroc
0-8
La pacification s'achève, ainsi que le
rouve la récente nouvelle que les Annales
oloniales a publiée de la soumission des
Ait Ouadrim au nord-est de Tiznit, sur la
rive droite de l'oued Massa. C'est le résul-
tat de la très habile politique de nos officiers
de renseignements qui ont su suivre les di-
rectives données par les officiers supérieurs
qui se sont chargés de la réduction progres-
sive des foyers de disaidence.
Dans les instructions que le général Mou-
veau adressait à ses chefs de cercles et d'an-
nexes, nous lisons :
Il Soyez circonspect dunfc vos rapports avec les
dissidents ou les demi-dissidents. Ces derniers
se trouvent entre les soumis et les dissidents et
oscillent de l'un a l'autre suivant leur intérêt
du moment. Ne faites aucune promesse que vous
ne soyez certain de pouvoir tenir. 11 serait par
exemple d'une politique déplorable de promet-
tre comme prochaine à nos grands Chefs Makh-
zen une action, militaire contre leurs ennemis
dissidents, puisque nous ne pouvons savoir, ni
les uns ni les autres, quand cette action sera
posllJJe. Tout ce qu'on peut faire dans cet ordre
d'idées, c'est de luisser entendre que, tôt ou
turd, les ennemis de l'ordre, et par conséquent
du Makhzen, seront punis tt que, par contre,
nous tiendrons compte aux ralliés venus il nous
de leur bonne volonté. »
Appliquées avec intelligence, ces instruc-
tions ont donné les résultats que nous signa-
lons plus haut et dont on ne peut que se re-
jouir. Les limites du « Maroc utile » recu-
lent de plus en plus.
t ̃ 1
Le statut de Tanger
La Conférence de Paris
Les Etats-Unis ont notifié à la Grande-Bre-
tagne, à la France, à l'Espagne et à l'Italie,
qu'ils font des réserves complètes concernant
leur position « vis-à-vis de la décision qui
sera prise à la conférence sur les affaires ma-
rocaines qui se tient à Paris et qui pourrait
affecter ses droits au Maroc et à Tanger ».
l'elplrtati. lies ms marocains
»♦». ̃̃
Le Maroc est devenu un des premiers ex-
portateurs d'œufs. Ses envois annuels (12 à
15 millions de douzaines), sont dirigés sur
l'Angleterre et la France. Sur les 3.200 ton-
nes d'œufs conservés, la majeure partie pro-
vient du Maroc.
8.1
DEPECHES lE llllOCIllE
1..
Chambres de Commerce du Tonkin
Le renouvellement partiel des membres
des deux Chambres de Commerce du Ton-
kin vient d'avoir lieu. Sont élus, à Hanoi :
MM. Perroud, négociant, président sor-
tant; Larrivé, négociant ; Beaucarnaud, di-
recteur de la Société des Tuileries d'Indo-
chine ;Chabot, négociant ; Leboucq, direc.
teur de la succursale de la Société Descours
et Cabaud ; Le Bougneca, industriel : Clave,
ingénieur de la Société Poinsard-veyret ;
Delaye, directeur de la succursale des
Comptoirs généraux d'Indochine ; Grave-
reaud, entrepreneur ; Muller, industriel ;
Gouguenheim, représentant de commerce.
A Halphong :
MM. Porchet, industriel, président sor-
tant ; Paquin, négociant ; Barondeau, in-
génieur ; Fieschi, négociant ; Bleton, ntfgo-
ciant ; de Ligondes, directeur de la succur-
sale de La Compagnie de Commerce et de
Navigation d'Èxtrême-Orient ; Mont huis,
directeur de la succursale de la Compagnie
Optorg ; Thiéry, directeur de la succursale
de l'Union Commerciale Indochinoise et
Africaine ; VigfelQtour, directeur de la suc-
cursale de la Société Industrielle d'Exporta-
tion d'Bxiréw-Orfnt. ,
(Indopacitl)
Le ctuKrce'ii Sénégal
«»«
Un négociant bordelais, par une lettre
adressée au président du Syndicat de Dé-
fense des Intérêts Sénégalais à Bordeaux,
a signalé une grave crise dont souffriraient
« presque toutes les maisons coloniales ».
« par t'avilissement du prix de vente des
marchandises en Afrique. »
L'auteur de la lettre insiste sur le « fait
que la situation au Sénégal, si pour une
très large part et en ce qui concerne la
plupart des maisons, elle a été causée pur
des circonstances accidentelles, elle parull,
au contraire, être le résultat d'un véritable
calcul de la part de quelques-unes. »
Les intéressés, écrit-il, se rendent bien compte
que la crise provient principalement d'un en-
gorgement général : beaucoup d'entre eux sunt
a la tète de stocks disproportionnés avec leur
capacité d'écoulement actuelle. L'écoulement
étant ralenti, il a sufli que quelques importa-
teurs a.ent été pousses, les uns par nécessite,
les autres par calcul, à lutter contre la muvente
par la baisse des prix pour que tous les arti-
cles, les uns après les autres, fussent ramenés
liiiu l etuent a des prix de liquidation.
La situation passe pour être pire au Sénégal
qu'ailleurs. C'est donc la plus qu'ailleurs qu il
parait opportun d'essayer de remédier à la crue
en prenant les mesures suivantes propres a en
atténuer l'acuité et a en prévenir le retour :
1. Hésorber les exoédents de stocks qui pèsent
bur le marché en les répartissant entre les mai-
sons, de façon à urreter immédiatement les
ventes de liquidation;
2. Réduire au minimum les nouveaux ap-
ports de marchandises eu amenant les impor-
tateurs qui prevoient la nécessite de compléter
leurs approvisionnements en tels ou tels arti-
cles à acheter ces derniers sur place, a ucs
confrères trop chargés, au lieu de les faire ve-
¡.J' d'Europe.
11 semble bien, en elfet, que, inultré les luci-
litcs doiuiées au commerce sénégalais pur les
banques, tant coloniales que métropolitaines, il
y a des maisons qui considèrent sysiemulique-
ment l'importation de cor Lames marchandises
payables ti long ternie (tissus unglais, notam-
ment) et susceptibles d'être réalisees aux envi-
rons du prix de revient des leur arrivée dans
la colonie, comme un moyen de se procurer
un louds de roulement supplémentaire, occulte,
et qui ne coûte pas cher. U*eât le crédit par
la marchandise. la furme lu plus dangereux
de l'uulation du crudit, puisqu'elle conduit tout
droit celui qui y recuui t u sauuier délibérément
le prolit normal de tout une branche d oiiuiriv>
et, pour se procurer une diopoaub.iitô de quel-
ques Wlllions, -- a -- avilir -- dans toute la - oolowe la
IJJ' ue ceniuities do millions de iruncs du mar-
cbandises.
Lt voici lu mmède pratique proposé :
Il appartient aux intéressés de prendre collec-
tivement des mesures efficaces de deiense con-
tre ce subotage de leurs uilaires. l'ur exemple,
il n'est pas inconcevable qu'un groupement
syndical représentant la plupart et les plus im-
portantes des maisons de commerce msiullees
dans une colonie Uonnee se quaiuie pour uc-
terininer, avec beaucoup de discernement, de
conscience et de hauteur de vues, le quantum
de crédits, soit bancaires, soit en marchandises,
qui correspond réellement a l'importance des
installations de chaque maison, et d'impo&cr
aux distributeurs de ces crédits, sous des sanc-
tions syndicales à préciser, 1 obligation de ne
pus dépasser les limites ainsi lixees.
C'est eu somme, le problème de l'organisa-
lion, ou, pour employer le mot a lu mode, de
lu rationalisation, du commerce colonial qui se
trouve ainsi posé, non par une lautuisie de tiieo-
ricien, mais par les événements.
Noua ne savons encore si le «Syndicat de
Défense des Intérêts sénégalais » est dis-
posé à faire étut de ces sUtjtitions. Elles
uléritWlt, semble-t-il, d'être étudiées du
point de vue de l'intérét général.
La mission du Hoggar
La mission scientilique envoyée au Hog-
gur par M. i'ierre Bordes, gouverneur ge-
iicrul de L\lgerie, explore, depuis son ar-
rivée ù Tamanrasset, tout le mussif du
lloggm- ; elle quittera cette rúgiull pour se
diriger sur lùclès, où elle armera vers le
li avril, et elle continuera son exploration
par Oudan et Amguid, où elle compte se
trouver vers le 30 avril.
«cie
Le développement !
des Travaux Publics aux Colonies
l'l
Le VIa Congrès National des Travaux
publics français, aura lieu les 12, 13 et 14
décembre 1928.
Il est organisé par l'Association Fran-
çaise pour le Développement des Travaux
publics, sous la présidence de M. le Séna-
teur L. Brindeau, la vice-présidence de
MM. Jean Hersent, de Fages do la Tour,
et Dal Piaz.
Parmi les questions coloniales qui figu-
rent au programme de ce congrès noua
avons noté :
Pour les ports : Ceux de l'Afrique du
Nord, de l'A. O. F., de l'Indochine, do Ma-
dagascar et de la Réunion.
Pour les chemins de fer : Toutes nos
voies ferrées coloniales.
Hydraulique : Le déboisement dans nos
colonies et ses répercussions au point de
vue hydraulique.
Mines : l'exploitation des phosphates du
Maroc, leur traitement ; l'exploitation des
minières de l'Ouest ; les mines de
l'Ouenza.
Le secrétariat est organisé 60, rue de
Londres, par les soins de M. Doux.
.1.
Intérim
Nous avons annoncé récemment le départ
de M. Bosc pour la France.
En son absence, M. Le Boulanger Paul-
Raymond-Octave, a été désigné pour remplir
par intérim les fonctions de Résidant supé-
rieur au Laos.
--., .1.
TAUX DE LA PIASTRE
--
Le tîouverneur Honorai de l'Indochine vunt
do, faire ronnaitre nu ministre des Colonies qu'à
la date du 15 mars 1928, le taux officiel de la
piastre était de 18 fr. 05.
LIHE ! £ N 20 PAGR :
AU SENAT
A LA CHAMBRE
LOIS, DECRETS, ARRETES.
NOIR SUR BLANC
Une wtmitrit tournai» ?
Le journal la Rumeur a publié hier des do-
cuments que nous n' avons pas le droit de passer
sous silence.
Voici les faits :
Une publicité tapageuse par affiches et dans
les journaux d'informations répétée depuis sept
ans annonçait urbi et orbi les qualités nutritives
exceptionnelles du produit :
BANANIA
est et demeure le meilleur de tous les déjeuners
sucrés du matin. Il est le plus reconstituant car
il contient de la farine de banane.
100.000 kilos Je farine de banane, représen-
tant 31.250.000 bananes fraîchu, ont été em-
ployés pour sa fabrication en 1927.
BANANIA
est le déjeuner du matin renfermant sous le plus
petit volume le plus grand nombre de vitamines.
100 kilos de bananes fraîches sont nécessaires
pour faire 8 kilos de farine de banane.
BANANIA
renferme, en outre, des produits alimentaires de
premier choix reconnus comme étant les plus
sains et les plus nutritifs ;
Cacao, sucre, farines de banane et d'orge
maltécs
BANANIA
fouit d'uoe réputation affirmée due à ses quali-
tés indiscutables et indiscutées d'aliment de
premier ordre.
Les ventes de 1922 ont doublé en 1923
Les ventes de IVZi ont doublé en 1925
Le3 ventes de 1925 ont triplé en 1927
Comparez et alfirmez la supériorité de
BANANIA
Or, la Rumeur publie une analyse faite à
Paris le 17 octobre 1923 par 1 Institut de Re-
cherches agronomiques : Laboratoire de la Fa-
cuité de Pharmacie de Paris.
Ce document, portant exclusivement sur le
produit Banania soumis à son examen, dit
textuellement :
« LE PRODUIT NE RENFERME PAS
DE FARINE DE BANANES. »
Il ajoute : a L'examen micrologique conduit
à admettre les proportions suivantes :
Poudre de cacao pour 100 de produit : 23.
Farine d'orge et d'avoine : 19.
Dosage de sucre : saccharose pour 100 gr. ;
43 gr. 16.
Conclusion :
Le produit ne contient pas de farine de ba-
nane. il renferme plus de saccharose que ne
le comporte la formule.
Le directeur du Laboratoire central,
Signé : FAYOLLE. »
Voilà deux documents ;
L'un émanant d'une Société dont M. Vial-
lat, Président du Conseil d administration, a
été décoré de la Légion d'honneur le 10 avril
1925, au titre du fclinistère des Colonies, par
un - des - brillants titulaires - du porteleuille. M.
Edouard Daladier.
Ou cet homme et cette Société sont des
menteurs qui trompent le public, escroquent
leur clientèle en leur vendant sous le nom de
Banania une ignoble mixture où il y a de tout,
sauf de la farine de banane, ou le Laboratoire
de la Faculté de Pharmacie de Pans analvse
bien à la légère pour ne pas trouver dans Ba-
nania la moindre trace de banapea.
Il faut que le public sache la vérité. Le
- scandale a éclaté, si Banania est - un produit
conforme à la vaste publicité faite sur son
compte, nous en recommandons l'achat, mais
si Banania n' est qu une frauduleuse affaire co-
loniale lancée par des gens de mauvaise foi,
lon i a l e lancée par e reou urse au r i sque d' em
pour faire des coups de bourse au risque d'em-
Kisonner nos concitoyens, je dis nettement ;
Haro sur ces malhonnêtes gens l
Et la Société Banania, depuis quelques
jours, à la suite de la publication de la fa-
meuse analyse, fait un nouvel effort de publi-
cité.
L.An!.IIJ.
M. Gruvel rentre de mission
M. le Professeur Gruvel, du Muséum d'his-
toire naturelle, vient de rentrer d'une impor-
tante mission dont il avait été chargé en
Orient par le ministère de l'Instruction pu-
blique et le Muséum d'histoire naturelle.
Le but de cette mission était l'étude de la
faune marine des côtes de Syrie, au point
de vue des possibilités d'exploitation indus-
trielle de la pèche.
En novembre prochain, M. le professeur
Gruvel repartira en mission, avec des chalu-
tiers, pour la campagne de pêche sur la côte
syrienne.
-.
Le aticklaque siamois
soi -
Le sticklaque indochinois diffère si peu
de celui du Siam, que le Laos en approvi-
sionne le marché européen pour une large
part.
Cependant, la renommée du stilaque
siamois est grande.
Aussi, les vendeurs avisés prennent-ils la
précaution de faire franchir au sticklaque
Indochinois le Mékong et de l'embarquer à
Bangkok, sachant bien que les acheteur,
consentiront une prime variant de 8 à 10
s'ils peuvent afficher et affirmer la prove-
nance siamoise.
C'est là que la propagande doit interve-
nir en vue d'établir la similitude des deu:\
produits et d'engager aussi les acheteurs à
s'adresser directement à nos exportateurs
d'Indochine. Quand les moyens de trans-
port entre le Laos, Saigon et les ports de
la côte d'Annam seront améliorés, le pro-
duit indochinois, le sticklaque en l'espèce,
pourra être présenté sur le marché à des
prix qui mettront le produit similaire sia.
mois en nette infériorité.
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SAKM AOXR 17 MARS 1W8
Les Annales Coloniales
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om III - -i - Il pmft6
Conquête pacifique
Lorsque. il y a quel que quinze jours. M.
Steeg vu* devant la Commuon des Colonies
l' «e t bour le,
donner des explications sur l'emnnint pour le-
quel il sollicitait l'approbation du Parlement,
I eus l'occasion de lui demander où en était la
pacification du Maroc. Il existe encore, en
effet, en dehors de la zone du Rift. des éten-
dues montagneuses ou autres où notre autorité
n'est pas reconnue. M. le Résident Général
noué donna des explications intéressantes beau-
coup moins par les résultats qu'il énuméra que
par l'exposé de la méthode de pacification
qa il entend appliquer. Pacification, le mot est
inexact. C'est plutôt conquête quoil faut dire,
parce que les pays dont il s agit ont toujours
ignoré l'autorité du pouvoir central aussi bien
semé 1 autenité - -
celle du sultan que celle de la France. C est
là un problème qui est fort Mlicat. C est une
situation qui comporte certains dauaen. non
pas simplement parce Que les ré pons pacifiées
sont sous la menace plus ou lDOIDt imminente
et redoutable des tribus qui ont conservé leur
indépendance, mais aussi parce que des mili-
taires à l'esprit aventureux peuvent se laisser
entraîner à engager des opérations coûteuses en
via humaines. Déjà avant la guerre. en 1913.
si mes souvenirs ne me trompent pas. nous avions
assisté dans la région du Tadla à des incidents
regrettables qui eurent leur écho à la Chambre.
Et c'est à cette occasion, je crois, que Jaurès
eut l'occasion de formuler un progrwnme de
conouète oacifioue Que bien peu connaissent.
Il semble que M. le Résident Général Steeg
e qu e M-. le
s' inspire d'idées analogues. C est tout au moins
i,mpression que nous avons eue quand nous-
avons entendu les réponses qu'il fit à nos ques-
tions, et notamment quand il expliqua à grands
traits la soumission des Ida ou Tanane.
Cette oeuvre a été réalisée sans avoir besoin
de recourir à la force militaire et même avec
le dessein de n'y jamais recourir. C est par
la persuasion qu on a agi sur les indigènes.
On a essayé de les convaincre et on y a
réussi - que la France n' avait en vue que
l'amélioration de leur sort. On leur a montré
les avantages, la supériorité de notre adminis-
tration. On leur en a fait sentir les bienfaits,
notamment dans le domaine de l'hygiène. Et
ainsi, on a réussi à dissiper les haines et à faire
naître des sympathies parmi une population qui
avait été jusqu'ici réfractairc à notre influence.
Les Ida ou Tanane sont une importante
confédération de tribus berbères qui occupent,
proche de l'Atlantique, une partie du Grand-
Atlas. Son territoire s'étend sur une longueur
d'à peu près 40 kilomètres d Ouest en Eat, et
de 35 du Noed au Sud. Ce qui donne environ
une superficie de 1.400 kilomètres canés. Le
pays n est pas complètement connu, bien que,
dès 1904, le géologue Gentil l'ait parcouru
presque en entier. Quand on le regarde des
plaines voisines, il semble coostitué par deux
rides montagneuses de hauteur moyenne, qui
se rattachent au Grand-Atlas, et dont rune
atteint 1.692 mètres, et l' autre 1.350. La
chaine du Nord, qui est la plus haute, est plus
facile à tranchir que celle du Sud qui affecte
la forme d'une crête rocheuse.
- - - ,
Les explorations par avion ont peimis ae
constater qu'en dehors de ces deux chaînes de
montagnes, le relief comprenait de hauts pla-
teaux étagés qui descendaient en pente douce
vers la mer et qu' accidentent parfois des col-
lines et des vallées assez étroites. C' est, en
somme, un relief difficile. Quelques cours d' eau
dirigés Est-Ouest drainent les eaux de la ré-
gion. L'eau est plutôt rare. Aussi le pays est-il
pauvre. •«
Cependant, il n est pas impossibi le di e remé-
dier à cette pauvreteéu t: impoui b le de remé-
dier à cette pauvreté. Ce que nous connaissons
du sol permet d'affirmer que les teijes fertiles
ne manquent pas. Seulement, il faut, par I irri-
nation. leur fournir l'élément qui les rendra fé-
con des. Là où l'eau arrive, on constate que les
céréales comme l'orge, le seigle, le maïs y
viennent avec succès. On y rencontre encore
les palmiers, les amandiers. Les forêts nous
donnent le chêne vert, le chêne-liège, et sur-
tout l'ananier, lequel constitue l'une des ri-
chesses du pays. Nous ayons eu l'occasion, il
y a déjà quelques mois, d'entretenir nos lec-
teurs de cet arbre, et nous n'insisterons pas sur
les nombreux usages auxquels il se prête. Ela-
lisent utilisable pour l'ébénisterie et pour le
cbauftaae. il sert par ses feuilles à la nourriture
des ch èvres et des chameaux. Son fruit est
consommé par ces animaux, et avec les noyaux
on fabrique une huile appréciée.
L'arganier s'étend sur de grands espaces. Il
ne constitue pas une forêt dense, car les arbres
sont éloignés les uns des autres. C'est heureux,
car s'ils étaient rapprochés comme ils sont touf-
fus, et que les jeunes pousses sont couvertes
d'épines, le pays où ils poussent serait inacces-
sible.
Les Ida ou Tanane forment de fortes aglo-
mérations qui sont éloignées les unes des autres,
de telle sorte que leur territoire est peu peu-
plé. On ne doit pas y compter plus de 6.000
foyers, ce qui donne une population globale
d'envilon 130.000 habitants. Cette population
a été de tout temps fort indépendante, et n'a,
que l'on sache, jamais accepté l'autorité du
lultan. Elles ne reconnaît ni chef guerrier, ni
chef religieux, ni même une assembl ée élue.
Elle est divisée en fractions dont les affaires
sont administrées par des notables. Il arrive
parfois que les notables de plusieurs fractions
le réunissent pour prendre des décisions com-
munes. Mais ces * réunions sont très rares, et il
n'est pas extraordinaire qu'après des discussions
interminables elles se terminent sans avoir
rien arrêté, tellement ces hommes ont la passioo
de l'ndance et sont difficiles à aouver-
ner. Cependant, on a cru remarquer, depuu
quelques années, une évolution dans r esprit des
tribus et comme une tendance à une entente
entre les fractions pour faire régner un com-
mencemant de paix. - u- -
Les Ida ou Tanane ont le gott de 1 mdteen-
dance, mais ils ont, à im deyé au moins qpl,
celui du brigandage awywl ils piunM te Inm
d'autant plus facilement que l'accfea difficile
de leur pays les mettait à peu près à l' abri des
représailles. Ils opéraient de fréquentes itaiss
parmi les populations des plaines et se hâtaient
ensuite de mettre leur butin en sécurité dans
leurs montagnes. Certes, ils ne commettaient
pas, depuis 1915, des actes d'hostilité formelle
contre nous, mais de temps à autre, des bandes
de partisans enlevaient leurs troupeaux, leurs
récoltes aux tribus soumises. Toutes les tribus
ne participaient pas à ces opérations. Mais il
n'en existait pas moins dans la région du Sous
des menaces d'insécurité que l'on supportait de
moins en moins. La route d Agadir, d'autre
part, n'était pas à l'abri de quelques coups
de main.
L'idée qui se présenta d'abord, et pour ainsi
dire naturellement, fut celle d' une opération
militaire. Mais quand on eut examiné a les moyens
de réalisation, on ne manqua pas d'être frappé
des obstacles qui se dressaient et des difficultés
qui se présentaient : pays montagneux, acci-
denté, dépourvu de chemins, population guer-
rière, de telle sorte que l'entreprise ne se pré-
sentait pas comme facile et peu coûteuse en vies
humaines.
Le Résident Général, tout en se rendant
compte de la nécessité de procéder à la soumis-
sion de ces tribus, écarta les moyens militaires
qui lui étaient suggérés. Il préféra recourir aux
moyens politiques et pacifiques.
Au mois d' août dernier, le moment parut
favorable pour les employer systématiquement
et d une façon intense. On essaya d agir sur
les populations voisines de la zone pacifiée, en
leur portant secours au cours de la famine qui
les éprouvait, et aussi en faisant pénétrer c hez
eux les oeuvres d' assistance médicale. L'effet
eux oeuvres d' L'effet
de ce dernier moyen fut -des plus efficaces et
amena des revirements rapides dans l'esprit de
la population et surtout parmi les femmes.
D'autre part, des tribus récemment soumises,
comme les Douairane, les Seksaoua, qui occu-
pent certaines hautes vallées, avaient vanté au-
près des Ida ou Tanane les avantages de notre
protection.
Le colonel Homoté, qui commande le terri-
toire d'Agadir. entama des pourparlers qui
progressèrent tentement. connurent des alterna-
tives de succès et de ruptures, et se prolon-
gèrent durant plusieurs mois. Ces négociations
furent délicates et menacèrent souvent de mal
tourner. Il fallut recourir à des habiletés que
peuvent seuls employer les hommes qui con-
naissent rame berbère et savent déjouer les
ruses de ces montagnards astucieux. Ce ne fut
qu'au bout de quatre mois que le résultat fut
acquis, que les tribus se soumirent et accep-
tèrent comme conséquence de leur situation
nouvelle que l' on traçât des pistes à travers leur
pays.
Maintenant, les tribus Ida ou Tanane ont
accepté notre autorité et nos troupes circulent
sur leur territoire.
Cette soumission, dont nous n'avons pu qu'in-
diquer le caractère gâtéral, a été obtenue par
une méthode habite et dont on doit se féliciter.
C'est par des moyens semblables que nous de-
vons étendre notre autorité au Maroc. Le pro-
cédé est un peu long, il a quelque chose de
discret, d* obscur, qui ne plaît guère à ceux
qui aiment les actions d'éclat, le panache, mais
il est cel ui qui convient à un pays comme la
France, Il est humain, soucieux die ménager
la vie de nos enfants, de gagner le coeur des
populations nouvelles, et plus préoccupé de se
faire aimer d'elles que de les terrifier.
ITcnrl Fentanler,
Député du Cantal.
'ire-président de. la Commission
des Colonies.
Secrétaire de la Commission
des Affaires étrangères.
.-– –-
Une grande semaine agricole
à lanis en Avril 1928
Itl
L'Administration tunisienne organise, avec
le concours des Chambres d Agncutture et de
Commerce, de l'Office du Vin, des Sociétés
agricoles et aussi de la Chambre Syndicale des
Constructeurs de machines agricoles et de
l'Union des exposants de machines et d'outil-
lages agricoles de la Métropole. une grande
semaine qui constituera un véritable concours
général agricole.
Placée sous le haut patronage de S. A. le
Bey et de M. Lucien Saint, Résident Géoéral,
cette manifestation aura lieu à Tunis même, du
7 au 15 avril prochain, à une époque où la
Régence attire chaque année de nombreux visi-
teurs.
Les divisions relatives au matériel agricole,
horticole, apicole, etc. et aux produits em-
ployés en agriculture (engrais, insecticides, etc.)
sont ouvertes aux exposants étrangers à la T..
nisie qui trouveront soit auprès de "Union des
Exposants de machines et d'outillage agricol es
de France (8. lue Jean-Goujon, àk Puiis. soit
à l'Office du Protectorat français en Tunisie
(Galerie d'Orléans, Palais-Royal, Paris) et
aux Offices correspondants de Lyon et de Mar-
seille, tous les renseignements et imprimés né-
cessaires à l'établissement des demandes d' ad-
mission.
Des facilités de transport ont été accordées
par les Compagnies de navigation et de Che-
mins de fer, aux exposants, à leur personnel
et au matériel exposé.
Des journées de spécialités (céJéales, vins,
huiles, machines agricoles) auront lieu pendant
la Semaine agricole et permettront la mise au
point des questions intéressant l'agriculture
tunisienne, en même temps qu'un inventaire de
sa production et de ses besoins en outillage.
Ainsi comprise et organisée, la Semaine agri-
cole de Tunis offrira un champ d'obeervatiofts
et d'études pour tous ceux agriculteurs, indus-
triels, commençants qui a ntéressent - cine.
loppement économique de 1 9Abquq du Nord.
Ira wtrtitl Clia
..1
Mon ami, étant jeune, est trop
désintéressé ou il a trop mau-
vais caractère :
a Voyez, m'a-t-il dit, comment on défend
chez nous notre marine marchande, et com-
ment on protège notre pavillon national l a
Et il m'a tendu le Bulletin économique
d'une grande colonie, d'une très grande co-
lonie, le dirais : de la plus grande de tou-
tes, si cela ne devait pas ajouter une impré-
cision de plus.
La première réclame, la mieux placée, en
haut de la première page, est réservée à une
Compagnie maritime étrangère qui fait le
service entre la France et cette colonie. la
Compagnie (c'est son droit) ne pratique pas
la formule : A bon vin, pas d'enseigne.
Elle fait valoir ses avantages, réels ou sup-
posés, je n'en sais rien, mais elle les fait
-;.'aloi, habilement.
t Croyez-vous 1 me dit mon jeune inter-
locuteur. Cette Compagnie appartient préci-
sément à une nation étrangère dont on se
plaint qu'elle est, dans la colonie en ques-
tion, trop encombrante. Ses commerçants, ses
courtiers, ses industriels s'y installent
comme fil pays conquis. Et c'est au pavil-
lon de ces étrangers qu'on fait une telle
réclame 1
Pardon 1 lui ai-je répondu doucement,
j'imagine qu'on la lui fait payer.
- - Payer 1 Que voulez-vous que ça me
fasse ? Je ne considère qu'une chose, c'est
qu'elle fait concurrence à nos Compagnies,
à nous, et notamment à une Compagnie
contractuelle. Et alors, pour quelques mil-
iter s de francs (cI encore !) de PNbliciit,
qu encaissera le Bulletin économique, ce
sont des centaines de milliers de francs de
déficit qu'aura à subir le budget dr la
contractuelle. Vous estime: que cela est in-
telligent, que cela est normal t
Vous auriez donc voulu qu'on rendit
Vargent à la Compagnie et qu'on ne lui fit
aucune publicité sous aucun prétexte 1
Oui. ou plutôt, reprit-il un peu
calmé, qu'on fit passer sa réclame après les
autres et non avant les atltts. Car, enfin,
c'est un Bulletin officiel.
Sans doute, l'ai je interrompu, car je
prévoyais qu'il allait repartir. Mais vous
touchez là à un vaste problème, celui des
rapports étroits, intimes, constants, que de-
vraient ai'oir le commerce, l'industrie, la
banque, dans la métropole et dans nos pro-
vinces coloniales avec la marine marchande
nationale : sans cette coordination néces-
saire, sans cette cohésion indispensable, les
efforts les plus louables seront paralysés. Si,
dans la colonie dont vous me parleg, si dans
les régions de la France où résident ceux
qui sont en rapport avec cette colonie, cette
solidetrité s'était établie, des faits de ce
genre ne se produiraient pas, et d'autres
encore.
- Lesquels
-- Je vous les dirai volontiers une attire:
fois. »
Marie JReuafan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Co.
PARMI LES GOUVERNEURS
M. Reste Dieudonné-F rançois-Joseph-M a-
rie, Gouverneur de 3* classe des colonies,
Lieutenant-Gouverneur du Dahomey, a été
nommé Gouverneur de 2" classe.
M. Terrasson de Fougères Jean-Henri, Gou-
verneur de 3" classe des colonies, Lieute-
nant-Gouverneur du Soudan Français, a été
nommé Gouverneur de 20 classe.
M. Fournier Albéric-Auguste, Gouverneur
de 3* classe des colonies, Lieutenant-Gouver-
neur de la Haute-Vol ta, a été nommé Gou-
verneur de a* classe.
M. Bernard Marie-Joseph-Jules-Pierre,
Gouverneur de 30 classe des colonies, Lieu-
tenant-Gouverneur du Gabon, a été nommé
Gouverneur de 2* classe.
M. Schoeffler Ernest-Marie-Hubert, Gou-
verneur de 30 classe des colonies, en service
détaché à la disposition du Haut-Commis-
saire de la République française en Syrie,
a été nommé Gouverneur de 26 classe et
maintenu dans la même position.
M. de Guise Robert-Paul-Marie, Gouver-
neur de 2" classe des colonies, Gouverneur
des Etablissements Français dans l'Inde, a
été nommé Gouverneur de Ire classe.
M. Lavit Fernand-Marie- Joseph-Antoine,
Gouverneur de 26 classe des colonies, en ser-
vice détaché, directeur des finances de l'In-
dochine a été nommé Gouverneur de 1" classe
des colonies et maintenu dans la même po-
sition.
A la commission de l'Algérie,
des Colonies et des Protectorats
Une nouvelle séance de la Commission de
l'Algérie, des Colonies et des Protectorats a
eu pour objet la participation financière de
la métropole à la célébration du centenaire
de l'Al rie.
MM. Proust, président de la Commission,
Roux-Freissineng et de Warren, notamment,
ont fait valoir l'importance de cette mani-
festation qui ne sera pas seulement une oc-
casion de réjouissances, mais amènera le plus
souhaitable des rapprochements entre la
France et l'Afrique du Nord. En particulier,
les organisateurs projettent des voyages
d'études dont pourraient bénéficier gratuite-
ment, pendant la durée des fêtes, divers
groupements économiques de la métropole :
l'Algérie leur serait montrée, au besoin jus-
qu'au désert, dans toutes les créations et sous
tous les aspects de son activité agricole, com-
merciale, industrielle, sociale.
MM. Fontanier et Nouelle, une fois de
plus, ont plaidé pour l'emploi strictement
utile des deniers publics.
La Commission s'est montrée finalement
favorable à l'ouverture d'un crédit de 10 mil*
lions de francs.
L'Aviation Coloniale
France-Amérique du Sud
Lu Compagnie générale aéropostale a
reçu le télégramme suivunt de la Chambre
de OQttuperce française à HUerlQS-Alfes :
« Apprenant aujourd'hui lu distribution à Fa-
ris du premier courrier aérien Argentine-!'"ronce,
nous sommes particulièrement heureux d'adres-
ser à la Compilante générale Aéro-i>ostak' nos
chaleureuses félicitations. Nous formons des
vœux pour le développement toujours croissunt
des relations franco-argentines, fortement aidé
maintenant par le service aérien orgunisé sous
votre heureuse initiative. Cet effort est purlicu.
lièrement apprécié pnr la collectivité française
et le haut commerce urgentir. et internatiotial
étubli en Amérique du fud ; et notre puys Ha
bientôt en recueillir les plus grands avantages. »
Paris-Le Cap
L'avion cinéma, dont nous avons an-
noucé l'atterrissage à Casablanca, en est
parti hier mutin à 8 h. 40 à destination
d'Agadir.
Londres-Le Cap
Lady Bulley, l'aviatrice, est arrivée le 15
mars à Malte. Elle avait pris son essor à
Catania, en Sicile.
Partie de Malte le 16 mars, à 7 h. 35,
l'aviatrice a atterri à Tripoli le même jour
à 13 heures.
maiel
Cinéma Colonial
–.* ,.
Une grande perte
Au cours de l'incendie qui a détruit en
partie le train de luxe Louqr-Le Caire, M.
Eastman, directeur de la maison Kodak, a
vu brûler tous ses films d'animaux sauvages
pris dans le centre africain et un grand nom-
bre de photographies précieuses.
DBPAHT
M. Steeg, Résident général de France au
Maroc, accompagné de Mme Steeg, de M.
Dubroca, chef de cabinet, et de Mlle Peraut,
attachée au cabinet, est arrivé avant-hier ma-
tin à Marseille, venant de Paris. Il a été
accueilli à sa descente de train par MM. Del-
fini, préfet, Delpoux, chef de l'Office du Ma-
roc.
Il s'est rendu à bord du paquebot Marc-
chal-Lyautey, qui est parti à 11 heures.
La pacification du Maroc
0-8
La pacification s'achève, ainsi que le
rouve la récente nouvelle que les Annales
oloniales a publiée de la soumission des
Ait Ouadrim au nord-est de Tiznit, sur la
rive droite de l'oued Massa. C'est le résul-
tat de la très habile politique de nos officiers
de renseignements qui ont su suivre les di-
rectives données par les officiers supérieurs
qui se sont chargés de la réduction progres-
sive des foyers de disaidence.
Dans les instructions que le général Mou-
veau adressait à ses chefs de cercles et d'an-
nexes, nous lisons :
Il Soyez circonspect dunfc vos rapports avec les
dissidents ou les demi-dissidents. Ces derniers
se trouvent entre les soumis et les dissidents et
oscillent de l'un a l'autre suivant leur intérêt
du moment. Ne faites aucune promesse que vous
ne soyez certain de pouvoir tenir. 11 serait par
exemple d'une politique déplorable de promet-
tre comme prochaine à nos grands Chefs Makh-
zen une action, militaire contre leurs ennemis
dissidents, puisque nous ne pouvons savoir, ni
les uns ni les autres, quand cette action sera
posllJJe. Tout ce qu'on peut faire dans cet ordre
d'idées, c'est de luisser entendre que, tôt ou
turd, les ennemis de l'ordre, et par conséquent
du Makhzen, seront punis tt que, par contre,
nous tiendrons compte aux ralliés venus il nous
de leur bonne volonté. »
Appliquées avec intelligence, ces instruc-
tions ont donné les résultats que nous signa-
lons plus haut et dont on ne peut que se re-
jouir. Les limites du « Maroc utile » recu-
lent de plus en plus.
t ̃ 1
Le statut de Tanger
La Conférence de Paris
Les Etats-Unis ont notifié à la Grande-Bre-
tagne, à la France, à l'Espagne et à l'Italie,
qu'ils font des réserves complètes concernant
leur position « vis-à-vis de la décision qui
sera prise à la conférence sur les affaires ma-
rocaines qui se tient à Paris et qui pourrait
affecter ses droits au Maroc et à Tanger ».
l'elplrtati. lies ms marocains
»♦». ̃̃
Le Maroc est devenu un des premiers ex-
portateurs d'œufs. Ses envois annuels (12 à
15 millions de douzaines), sont dirigés sur
l'Angleterre et la France. Sur les 3.200 ton-
nes d'œufs conservés, la majeure partie pro-
vient du Maroc.
8.1
DEPECHES lE llllOCIllE
1..
Chambres de Commerce du Tonkin
Le renouvellement partiel des membres
des deux Chambres de Commerce du Ton-
kin vient d'avoir lieu. Sont élus, à Hanoi :
MM. Perroud, négociant, président sor-
tant; Larrivé, négociant ; Beaucarnaud, di-
recteur de la Société des Tuileries d'Indo-
chine ;Chabot, négociant ; Leboucq, direc.
teur de la succursale de la Société Descours
et Cabaud ; Le Bougneca, industriel : Clave,
ingénieur de la Société Poinsard-veyret ;
Delaye, directeur de la succursale des
Comptoirs généraux d'Indochine ; Grave-
reaud, entrepreneur ; Muller, industriel ;
Gouguenheim, représentant de commerce.
A Halphong :
MM. Porchet, industriel, président sor-
tant ; Paquin, négociant ; Barondeau, in-
génieur ; Fieschi, négociant ; Bleton, ntfgo-
ciant ; de Ligondes, directeur de la succur-
sale de La Compagnie de Commerce et de
Navigation d'Èxtrême-Orient ; Mont huis,
directeur de la succursale de la Compagnie
Optorg ; Thiéry, directeur de la succursale
de l'Union Commerciale Indochinoise et
Africaine ; VigfelQtour, directeur de la suc-
cursale de la Société Industrielle d'Exporta-
tion d'Bxiréw-Orfnt. ,
(Indopacitl)
Le ctuKrce'ii Sénégal
«»«
Un négociant bordelais, par une lettre
adressée au président du Syndicat de Dé-
fense des Intérêts Sénégalais à Bordeaux,
a signalé une grave crise dont souffriraient
« presque toutes les maisons coloniales ».
« par t'avilissement du prix de vente des
marchandises en Afrique. »
L'auteur de la lettre insiste sur le « fait
que la situation au Sénégal, si pour une
très large part et en ce qui concerne la
plupart des maisons, elle a été causée pur
des circonstances accidentelles, elle parull,
au contraire, être le résultat d'un véritable
calcul de la part de quelques-unes. »
Les intéressés, écrit-il, se rendent bien compte
que la crise provient principalement d'un en-
gorgement général : beaucoup d'entre eux sunt
a la tète de stocks disproportionnés avec leur
capacité d'écoulement actuelle. L'écoulement
étant ralenti, il a sufli que quelques importa-
teurs a.ent été pousses, les uns par nécessite,
les autres par calcul, à lutter contre la muvente
par la baisse des prix pour que tous les arti-
cles, les uns après les autres, fussent ramenés
liiiu l etuent a des prix de liquidation.
La situation passe pour être pire au Sénégal
qu'ailleurs. C'est donc la plus qu'ailleurs qu il
parait opportun d'essayer de remédier à la crue
en prenant les mesures suivantes propres a en
atténuer l'acuité et a en prévenir le retour :
1. Hésorber les exoédents de stocks qui pèsent
bur le marché en les répartissant entre les mai-
sons, de façon à urreter immédiatement les
ventes de liquidation;
2. Réduire au minimum les nouveaux ap-
ports de marchandises eu amenant les impor-
tateurs qui prevoient la nécessite de compléter
leurs approvisionnements en tels ou tels arti-
cles à acheter ces derniers sur place, a ucs
confrères trop chargés, au lieu de les faire ve-
¡.J' d'Europe.
11 semble bien, en elfet, que, inultré les luci-
litcs doiuiées au commerce sénégalais pur les
banques, tant coloniales que métropolitaines, il
y a des maisons qui considèrent sysiemulique-
ment l'importation de cor Lames marchandises
payables ti long ternie (tissus unglais, notam-
ment) et susceptibles d'être réalisees aux envi-
rons du prix de revient des leur arrivée dans
la colonie, comme un moyen de se procurer
un louds de roulement supplémentaire, occulte,
et qui ne coûte pas cher. U*eât le crédit par
la marchandise. la furme lu plus dangereux
de l'uulation du crudit, puisqu'elle conduit tout
droit celui qui y recuui t u sauuier délibérément
le prolit normal de tout une branche d oiiuiriv>
et, pour se procurer une diopoaub.iitô de quel-
ques Wlllions, -- a -- avilir -- dans toute la - oolowe la
IJJ' ue ceniuities do millions de iruncs du mar-
cbandises.
Lt voici lu mmède pratique proposé :
Il appartient aux intéressés de prendre collec-
tivement des mesures efficaces de deiense con-
tre ce subotage de leurs uilaires. l'ur exemple,
il n'est pas inconcevable qu'un groupement
syndical représentant la plupart et les plus im-
portantes des maisons de commerce msiullees
dans une colonie Uonnee se quaiuie pour uc-
terininer, avec beaucoup de discernement, de
conscience et de hauteur de vues, le quantum
de crédits, soit bancaires, soit en marchandises,
qui correspond réellement a l'importance des
installations de chaque maison, et d'impo&cr
aux distributeurs de ces crédits, sous des sanc-
tions syndicales à préciser, 1 obligation de ne
pus dépasser les limites ainsi lixees.
C'est eu somme, le problème de l'organisa-
lion, ou, pour employer le mot a lu mode, de
lu rationalisation, du commerce colonial qui se
trouve ainsi posé, non par une lautuisie de tiieo-
ricien, mais par les événements.
Noua ne savons encore si le «Syndicat de
Défense des Intérêts sénégalais » est dis-
posé à faire étut de ces sUtjtitions. Elles
uléritWlt, semble-t-il, d'être étudiées du
point de vue de l'intérét général.
La mission du Hoggar
La mission scientilique envoyée au Hog-
gur par M. i'ierre Bordes, gouverneur ge-
iicrul de L\lgerie, explore, depuis son ar-
rivée ù Tamanrasset, tout le mussif du
lloggm- ; elle quittera cette rúgiull pour se
diriger sur lùclès, où elle armera vers le
li avril, et elle continuera son exploration
par Oudan et Amguid, où elle compte se
trouver vers le 30 avril.
«cie
Le développement !
des Travaux Publics aux Colonies
l'l
Le VIa Congrès National des Travaux
publics français, aura lieu les 12, 13 et 14
décembre 1928.
Il est organisé par l'Association Fran-
çaise pour le Développement des Travaux
publics, sous la présidence de M. le Séna-
teur L. Brindeau, la vice-présidence de
MM. Jean Hersent, de Fages do la Tour,
et Dal Piaz.
Parmi les questions coloniales qui figu-
rent au programme de ce congrès noua
avons noté :
Pour les ports : Ceux de l'Afrique du
Nord, de l'A. O. F., de l'Indochine, do Ma-
dagascar et de la Réunion.
Pour les chemins de fer : Toutes nos
voies ferrées coloniales.
Hydraulique : Le déboisement dans nos
colonies et ses répercussions au point de
vue hydraulique.
Mines : l'exploitation des phosphates du
Maroc, leur traitement ; l'exploitation des
minières de l'Ouest ; les mines de
l'Ouenza.
Le secrétariat est organisé 60, rue de
Londres, par les soins de M. Doux.
.1.
Intérim
Nous avons annoncé récemment le départ
de M. Bosc pour la France.
En son absence, M. Le Boulanger Paul-
Raymond-Octave, a été désigné pour remplir
par intérim les fonctions de Résidant supé-
rieur au Laos.
--., .1.
TAUX DE LA PIASTRE
--
Le tîouverneur Honorai de l'Indochine vunt
do, faire ronnaitre nu ministre des Colonies qu'à
la date du 15 mars 1928, le taux officiel de la
piastre était de 18 fr. 05.
LIHE ! £ N 20 PAGR :
AU SENAT
A LA CHAMBRE
LOIS, DECRETS, ARRETES.
NOIR SUR BLANC
Une wtmitrit tournai» ?
Le journal la Rumeur a publié hier des do-
cuments que nous n' avons pas le droit de passer
sous silence.
Voici les faits :
Une publicité tapageuse par affiches et dans
les journaux d'informations répétée depuis sept
ans annonçait urbi et orbi les qualités nutritives
exceptionnelles du produit :
BANANIA
est et demeure le meilleur de tous les déjeuners
sucrés du matin. Il est le plus reconstituant car
il contient de la farine de banane.
100.000 kilos Je farine de banane, représen-
tant 31.250.000 bananes fraîchu, ont été em-
ployés pour sa fabrication en 1927.
BANANIA
est le déjeuner du matin renfermant sous le plus
petit volume le plus grand nombre de vitamines.
100 kilos de bananes fraîches sont nécessaires
pour faire 8 kilos de farine de banane.
BANANIA
renferme, en outre, des produits alimentaires de
premier choix reconnus comme étant les plus
sains et les plus nutritifs ;
Cacao, sucre, farines de banane et d'orge
maltécs
BANANIA
fouit d'uoe réputation affirmée due à ses quali-
tés indiscutables et indiscutées d'aliment de
premier ordre.
Les ventes de 1922 ont doublé en 1923
Les ventes de IVZi ont doublé en 1925
Le3 ventes de 1925 ont triplé en 1927
Comparez et alfirmez la supériorité de
BANANIA
Or, la Rumeur publie une analyse faite à
Paris le 17 octobre 1923 par 1 Institut de Re-
cherches agronomiques : Laboratoire de la Fa-
cuité de Pharmacie de Paris.
Ce document, portant exclusivement sur le
produit Banania soumis à son examen, dit
textuellement :
« LE PRODUIT NE RENFERME PAS
DE FARINE DE BANANES. »
Il ajoute : a L'examen micrologique conduit
à admettre les proportions suivantes :
Poudre de cacao pour 100 de produit : 23.
Farine d'orge et d'avoine : 19.
Dosage de sucre : saccharose pour 100 gr. ;
43 gr. 16.
Conclusion :
Le produit ne contient pas de farine de ba-
nane. il renferme plus de saccharose que ne
le comporte la formule.
Le directeur du Laboratoire central,
Signé : FAYOLLE. »
Voilà deux documents ;
L'un émanant d'une Société dont M. Vial-
lat, Président du Conseil d administration, a
été décoré de la Légion d'honneur le 10 avril
1925, au titre du fclinistère des Colonies, par
un - des - brillants titulaires - du porteleuille. M.
Edouard Daladier.
Ou cet homme et cette Société sont des
menteurs qui trompent le public, escroquent
leur clientèle en leur vendant sous le nom de
Banania une ignoble mixture où il y a de tout,
sauf de la farine de banane, ou le Laboratoire
de la Faculté de Pharmacie de Pans analvse
bien à la légère pour ne pas trouver dans Ba-
nania la moindre trace de banapea.
Il faut que le public sache la vérité. Le
- scandale a éclaté, si Banania est - un produit
conforme à la vaste publicité faite sur son
compte, nous en recommandons l'achat, mais
si Banania n' est qu une frauduleuse affaire co-
loniale lancée par des gens de mauvaise foi,
lon i a l e lancée par e reou urse au r i sque d' em
pour faire des coups de bourse au risque d'em-
Kisonner nos concitoyens, je dis nettement ;
Haro sur ces malhonnêtes gens l
Et la Société Banania, depuis quelques
jours, à la suite de la publication de la fa-
meuse analyse, fait un nouvel effort de publi-
cité.
L.An!.IIJ.
M. Gruvel rentre de mission
M. le Professeur Gruvel, du Muséum d'his-
toire naturelle, vient de rentrer d'une impor-
tante mission dont il avait été chargé en
Orient par le ministère de l'Instruction pu-
blique et le Muséum d'histoire naturelle.
Le but de cette mission était l'étude de la
faune marine des côtes de Syrie, au point
de vue des possibilités d'exploitation indus-
trielle de la pèche.
En novembre prochain, M. le professeur
Gruvel repartira en mission, avec des chalu-
tiers, pour la campagne de pêche sur la côte
syrienne.
-.
Le aticklaque siamois
soi -
Le sticklaque indochinois diffère si peu
de celui du Siam, que le Laos en approvi-
sionne le marché européen pour une large
part.
Cependant, la renommée du stilaque
siamois est grande.
Aussi, les vendeurs avisés prennent-ils la
précaution de faire franchir au sticklaque
Indochinois le Mékong et de l'embarquer à
Bangkok, sachant bien que les acheteur,
consentiront une prime variant de 8 à 10
s'ils peuvent afficher et affirmer la prove-
nance siamoise.
C'est là que la propagande doit interve-
nir en vue d'établir la similitude des deu:\
produits et d'engager aussi les acheteurs à
s'adresser directement à nos exportateurs
d'Indochine. Quand les moyens de trans-
port entre le Laos, Saigon et les ports de
la côte d'Annam seront améliorés, le pro-
duit indochinois, le sticklaque en l'espèce,
pourra être présenté sur le marché à des
prix qui mettront le produit similaire sia.
mois en nette infériorité.
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