Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-03-13
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 mars 1928 13 mars 1928
Description : 1928/03/13 (A29,N42). 1928/03/13 (A29,N42).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451225c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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M NUMERO • 10 CBNTIMBA.
MARDI SOIH, 13 MARS 1.
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Rédaction & Administration : -
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Les Annales Coloniales
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Le tourisme au Maroc 1
., -– .- 1.1 1
Nous continuons notrè campagne en fa-
veur du tourisme au Maroc.
Premier problème : celui de la traversée
et des voies de communication. Pour la tra-
versée, les lignes de navigation qui joignent
Bordeaux et Marseille à Tanger et Casa-
blanca offrent au voyageur les avantages de
rapidité et de confort qu'ils sont en droit
d'exiger. J'ai rencontré, l'autre jour, un de
mes amis qui revenait par la ligne d'avion
Toulouse-Casablanca: il parlait avec enthou-
siasme de ces avions avec des bi-moteurs de
800 chevaux.
Une fois débarqué, le rail vous attend.
Aux lignes à voies étroites, destinées aux
périodes d'explorations, d'opérations mili-
taires, d'essais, succèdent les lignes à voie
normale qui relient Tanger ou Casablanca
aux villes artistiques et pittoresques, Rabat,
Meknès, Fès; Marrakech est à la veille de
se trouver reliée aussi, comme les autres
villes capitales. Il y a certaines lignes à
grand trafic où l'électrification est faite de-
puis l'an dernier, et la Compagnie des Wa-
gons-Lits a su apporter aux trains de voya-
geurs des améliorations appréciables.
Bref, de 1923 à 19261 le nombre des
voyageurs trànsportés double et atteint le
million. Aux 1.400 kilomètres de voie étroite
.écotés le 1" janvier 1927, s'ajoute le
programme des lignes de voie normale qui
dépasse 1.060 kilomètres.
Après le rail, le car et l'automobile. Pas
de doubles emplois, ou, en tout cas, le moins
possible. La voie ferrée vous conduit en
quelques heures à Rabat, à Meknès, à Fez ;
le car ou l'automohile vous emportent vers
l'intérieur ou vers les villes de second plan,
vers les ensbahs des montagnes lointaines ou
même au pied des sommets du Haut Atlas
resplendissants de neige : le Maroc qui avait
reçu un millier de voitures en 1924, en re-
çoit pros de 2.500 pendant l'année 1925-26.
- Pour ce développement, il faut des routes,
de bonnes routes. Le réseau routier, entre-
pris pendant la guerre, s'étendra sur 3.000
imètres de routes principales (10 mètres
de plate-forme, chaussée de 4 mètres) et sur
1.600 kilomètres de routes secondaires.
ï.300 kilomètres du réseau principal étaient
exécutés en 1917; neuf ans après, on a dé-
liassé les 3-000. La grande artère Mogador-
lUbat-Fès-Taza-Oudjda est finie ; divers
éventails se détachent de Marrakech vers
les ports, comme de Jo-ès et de Casablanca-
Rabat. La même année 1928 qui verra
l'achèvement de la ligne de chemin de fer
qui aboutit à Marrakech, verra aussi l'acbè-
vement du beau réseau de routes vers le Sud.
C'est, en définitive, vers Marrakech que le
gros effort est actuellement tenté. Visiter
Tanger, Rabat, Fès est chose aisée, facile,
oOmmode. Tout le monde ne pouvait pas
aller jusqu'ici à Marrakech, pas plus qu'au-
trefois à Corinthc. Encore quelques mois, et
tout le monde pourra aller à « la dernière
ville marocaine et à la première ville saha-
tienne t, à la ville des souks et des palmes,
eut évoqué à la fois l'Egypte et l'Assyrie.
tout d'ailleurs marche de pair, et le tou-
riste trouvera dans la cité dressée au pied
de l'Atlas, des hôtels qui sont eh harmonie
avec les monuments qui sont voisins, et 400
4-mbres à l'européenne en attendant mieux.
: 'J'ai montré les efforts de l'administration
tt ceux des organismes privés, collaborant
pour développer le tourisme marocain. J'ai
tu tous les yeux le Dabir du 24 décembre
1927 portant institution du Crédit Hôtelier
par l'intermédiaire de la Caisse de Prêts
immobiliers du Màroc. Les opérations du
Crédit Hôtelier constituent un chapitre
.qistinct dans les écritures de la Caisse
de Prêts immobiliers du Maroc : les prêts
sont accordés en vue de la construction, de
la réfection et de l'aménagement d'hôtels de
voyageurs, et pour vingt ans : le rembour-
sement, quand il s'agit de constructions
- nouvelles, ne commence que trois ans après
le début de l'exécution des travaux. Les
prêts peuvent s'élever à 60 de la valeur
de l'immeuble. Au Comité de Direction sont
obligatoirement convoqués pour délibérer sur
les opérations du Crédit Hôtelier, un délé-
gué annuellement désigné par le Conseil Su-
jprieur du Tourisme et un représentant
,Iè l'industrie hôtelière.
Pour se procurer les fonds, la Caisse
pourra créer des bons hypothécaires de 500
francs ou d'un multiple de ce chiffre, émis
pour une durée de 20 ans au maximum. 'Elle
aura en outre une dotation de 2.500.000 fr.
constituée par un prélèvement de 500.009 fr.
sur les ressources propres de la Caisse des
Prêts Immobiliers du Maroc, une avance de
l'Etat de 1 million de francs, une avance
de la Banque d'Etat - du - Maroc de 1 - mil-
lion, - dotation augmentée des intérêts pre-
levés sur le produit des opérations de Crédit
Hôtelier, intérêts capitalisés tous les trois
idois et s'ajoutant au principal de la dota-
t)on jusqu'à ce qu'elle atteigne ".oo.odb
francs, chiffre auquel elle doit être main-
Cenue, Au delà, les intérêts rémunéreront les
apports.
En somme, il s'agit d'une trésorerie de
2 millions et demi de francs, destinée à être
augmentée rapidement d'un million. Cela
va certainement donner une impulsion nou-
velle à cette industrie hôtelière qui, au Ma-
roc plus qu'ailleurs, a un large champ à
exploiter, un champ merveilleux, d'un va-
riété admirable, d'une richesse unique au
monde : « Louange à Dieu seuil Que l'on
sache, par les présentes - puisse Dieu en
dever et en fertiliser la teneur 1 - que no-
tre Ma jesté Chérifienne a décidé ce qui
suit. » Ainsi débute, sous le Sceau de Sidi
Mohammed, le Dahir du 24 décembre 1927,
ou plutôt du 29 Joumada Il 1346. Formule
pieuse devant laquelle s'inclinent les croyants
et qui inspiré le reépect mime aux mécréants
que nous sommes.
Toujours est-il que les dispositions conte-
nues dans le Dahir a fertiliseront 8 l'indus-
trie hôtelière du Maroc et a élèveront » le
nombre des voyageurs qui accourent vers
cette terre privilégiée ainsi que le montant
des recettes que le Maroc a le droit d'es-
pérer, à mesure qu'il sera mieux connu,
mieux admiré et mieux aimé.
Merie ttnumtmn,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colome..
M. de Perettft de la Rocca
au Maroc Espagnol
M. de Perretti de la Rocca, ambassadeur
de France à Madrid, dont nous avons an-
noncd Varrivée à Tetouan, a parcouru hier
matin tes quartiérs indigènes de cette ville.
L'après-midi, il a visité le khatifat et les
%çuiron*, le soir, il a assisté au gala donné
en son honneur à la résidence du haut
comnausafre.
M. de Péretti de la Rocca a déclaré au
représentant des Aimalee Coloniales qu'il a
été extrêmement touché de l'accueil que tut
ont réservé les autorités espagnoles.
L'ambassadeur poursuivra aujourd'hui
et les jours suivants sa visite de la zone
espagnole, puis, par Oudida, il rejoindra
Fez, où il est attendu le 18 mars.
(Par dépêche.)
t -
Vins dAltérie et de Taaisie
, 'T
L'Algérie et la Tunisie seront représentées
à t Ofnce intemationat du vin qui tiendra sa
première session demain, à 14 heures. au Mi-
nistère des Affaires étrangères, sous la prési-
dence de M. Barthe, président du Groupe
viticole de la Chambre des députés.
Les questions suivantes seront discutées :
1° Question des jus de fruits vendus sous
le nom de vins de fruit ; 2° recommandation
pour l'application du voeu relatif à l'emploi
de la dénomination « vin » adopté à la Con-
férence internationale de 1923. des pays expor-
tateurs de vins ; 3° répress ion de la fraude tous
forme de fausses indications de provenance ;
4° tarifs douaniers et droits fiscaux appliqués
en France aux vins liquoreux étrangers.
Gibraltar à la nage
»♦»
Miss Gleitze, qui avait quitté la pointe de
Tarifa avant-hier, a abandonné sa tentative
à un mille et quart à l'ouest de Cçuta.
L'Aviation Coloniale
»♦« -
Toulouse-Oran
De nombreuses correspondances conti-
nuent à être déposées dans les boites aux
lettres en vue de leur acheminement par la
voie aérienne ToulousejAlicante-Oran. L'ad-
fninistration des postes rappelle que ce par-
cours aérien est suspendu depuis le 1" jan-
vier 1928 et que, par suite, les correspon-
dances À destination de l'Algérie ne peuvent
être expédiées que par les voie ordmaires.
Maroc
Un avion espagnol faisant le trajet Aga-
dir-Cap Juby est tombé en panne dans la
région de Chtouka. L'appareil est détruit
mais l'équipage est indemne.
LoDdrea-Le Cap
- L'aviatrice anglaise lady Balley a quitte
hier l'aérodrome de Marignane à 11 h. 40 à
destination de Pise, nouvelle étape de POIl
raid Londres-Le Cap.
..e
40 nœuds à l'heure
Un nouvel engin de navigation, dit « l'océa-
no-glisseur M, inventé par l'ingénieur Remy.
va tenter prochainement la traversée Paris-
New-York.
Constitué par deux longs fuseaux de 22 mè-
tres. supportant un gros cylindre pointu à ses
deux extrémités, qui sera la cabine de l'équi-
page, l'appareil ne présenterait aux flots qu'une
infime résistance et pourrait réaliser une vitesse
de 40 noeuds à l'heure, soit environ 75 kilo-
mè -
L'inventeur projetterait la création, notam-
ment, de lignes postales rapides entre la
France. l'Algérie, les colonies, de services
de passagers sur les grands lfeuves coloniaux
et de services de secours peur les avions.
Ce sont là des visions d avenir passionnantes.
Mais ea ce qui concerne la navigation mari-
time, on peut se demander s'il II" y a pas une
vitesse-limite au-dessus de laquelle. pat gros
temps, il est impossible de tomber sans tout
casser de la crête d'une lame dans un creux.
Si cette vitesse-limite est 75 kilomètres à
Thenre, le nouvel appareil coumrait la dis-
tance de Marseille à Alger en moins de onze
heures. Ce serait un fameux progrès. Mais
qu'en pensent les navigateurs, en particulier les
commandants de torpilleurs ?
8. 8. Ma*
.11
VERS LE BAGNE
ebe
Hier, à la Rochclle, cinquante forçats, prove-
nant de diverses prisons, ont été embarqués
dans la cale d'un vapeur qui a appareillé pour
Saint-Martin. Ce groupe de condnmnés, où fi-
guraient plusieurs étrangers, ne comptait
qu'une seule. vedette » du crime' Lucien Re-
buffé.
Les bagnards demeureront au pénitencier de
Raint-Martin-de-Ré jusqu'au 3 avril, date fixée
pour leur départ vers la Guyntrc,
Le Belpe Lapcrrc, condamné par la Cour d'as-
eises de la Seine A la déportation dans une en-
ceinte tort 1 fiée, va être envové à l'île du Diable,
célèbre dtpuis l'afthire Drayfftos.
Les vocations coloniales
i-
M on article sur les vocations
Coloniales m'a valu une longue et
.d ., -. - - - - - -..
intéressante lettre de M. le Iférec-
tttlf de l'Ecole Supérieure de Commerce de
Paris. -
M. le Directeur nous apprend que l'initia-
tive privée a déjà et depuis longtemps de-
vancé les suggestions de M. le Ministre des
Colonies qui lui demandait de suppléer pen-
dant quelques années à la carence de l'Etat,
empêché, faute d'argent, de créer une école
coloniale spéciale destinée à fournir à nos
possessions d'outre-mer les techniciens dont
elles ont besoin.
Certaines Chambres de Commerce se sont
déjà - et cela remonte à une quinzaine d'an-
nées - préoccupées de remédier à cette la-
cune. La Chambre de Commerce de Paris
a créé en 1913 une section cololtiale. Outre
les cours communs aux autres sections sur
le commerce et la comptabilité, les langues
étrangères, l'outillage industriel, la législa-
tion, l'économie politique, on enseigne l'his-
toire comparée de la colonisation française
et étrangère, l'arabe, la technologie, l'hygiè-
ne et la medecinc coloniales, le droit admi-
nistratif colonial, la législation doudnièrc, la
construction pratique dans les diverses colo-
nies. En outre, chaque colonie est l'objet
d'études. monographiques illustrées de pro-
jections cinématographiques. Cet enstilI;'
ment est confié, comme il convient, à des
maîtres qualifiés et il a donné des résultats
fort heureux. Nous le croyons volontiers..
A Marseille, au Havre, à Lyon, à Bor-
deaux, des cours semblables existent. Nous
connaissions les cours pratiques à Marseille
et nous nous excusons de ne pas les avoir
signalés, mais nous étions moins informés
tur ceux pratiqués ailleurs et nous remer-
cions mitre correspondant de nous avoir
fourni les renseignements dont nous faisons
état et de nous avoir permis de réparer un
oubli regrettable. u
Mais l existence d établissements privés,
pour si prospères et si utiles qu'ils puissent
être, ne dispense pas l'Etat de faire de son
eté un effort et de réaliser dans le plus bref
délai les projets dont M. le Ministre des
Colonies nous a donné l'autre jour une es-
quisse.
De mêmc, nous tlcVOI/S prêter attention
eux conceptions que M. le maréchal Lyautey
a développées devant son collaborateur de
l'Information. L'ancien résident général au
Maroc ne veut diriger vers les colonies qu'une
élite. Pas de ruée vers nos possessions pro-
ches ou lointaines. La France n'a pas trop
de matériel humain pour suffire aux besoins
vitaux de son industrie et de son agriculture,
a C'est une sélection intelligente, dit-il, qui
doit pourvoir notre empire colonial des ca-
dres civils et militaires, politiques et écono-
1 miques indispensables à sa prospérité et à sa
fleurit;..
Pas de main-d'aeuvre européenne servtle
aux colonies. Le climat, les conditions géné-
rales de vie s'y opposent et aussi le souci de
maintenir le prestige de la race blanche. M.
Lyautey estime que- le Français doit garder
avec soin aux yeux des indigènes, des peuples
exotiques, le caractère de conducteur d'hom-
mes. C'est une conception aristocratique de
la colonisation sur laquelle nous serions tenté
de faire bien des réserves si nous ne nous
étions pas proposé d'analyser uniquement les
propos du maréchal.
M. Lyautey a, en revanche, parfaitement
raison lorsqu'il affirme que la carrière colo-
niale reste aléatoire et qft' elle requiert des
hommes préparés à toutes les vicissitudn,
Mais les écoles, l'enseignement, ne suffisent
pas à créer des vocations coloniales. Il y faut
une certaine prédisposition naturelle, déve-
loppée par l'expérience et Véducation. C ar
si on naît avec, en quelque sorte, le tempé-
rament colonial, il n'en est pus moins néces-
saire de ne partir pour les colonies qu'avec
un bagage de connaissances solides.
Cependant, cela n'e suffit pas. Nos colo-
nies sont tellement variées par le climat, les
moeurs, les ressources, les habitants, que l'on
ne peut, même après un stage dans une école,
se diriger indifféremment vers les unes ou
vers les autres. Il faut, avant de s'arrêter
à un choix définitif, faire un voyage d'étu-
des, un stage d'essai.
D'autre part, le rythme du flot colonisa-
teur doit être rigoureusement déterminé par
les capacités d'absorption de la colonie. Une
organisation est, à ce propos, nécessaire. le
départ pour une colonie doit être le résultat
d'une décision mûrement réfléchie, t Partir
>, j J..J -1 X .1
par un emoauemem, c eu * C;;¡¡'PVUT « y
mourir. le ciel préserve, ajoute-t-il, nos
possessions d'outre-mer des esprits romanti-
ques trop sensibles à la séductien du rayon
vert du crépuscule sur les minarets. La phra-
séologie est l'ennemie mortelle de la coloni-
sation. Pas plus en Indochine qu'au Maroc,
l'action n'est saur du rive. Il faut savoir
où l'on M, ce qu'on veut faire et s'organiser
minutieusement, afin de livrer le moins pos-
sible au hasard. » Ce sont incontestablement
de sages paroles, Et si ces recommandations
peuvent épargner à certains de nos compa-
triotes des décisions trop aventureuses, elles
n'auront pas été inutiles.
fleuri Fenfenler,
Député du Cantat.
t «i» –-
Le cyclone de la Réunion
A la suite du cyclone dont la trajectoire
contourne l'île de La Réunion, des vents v io-
lents accompagnés de pluies balayèrent 1 tle
les 9, 10 et 11 man, les communications télé-
phoniques ont été interrompues, le Gouverneur
Repiquet s'est rendu immédiatement dans l in-
térieur de l'île pour constater les dégfits et
visiter les sinistrés.
(p. d, épfcfo.).
VIOlfK SUR BLANC
- o - ,-
VisiMs d'épouvante
..t. ---
Les journaux d'Indochine nous apportent
seulement les premiers détails sur la catas-
trophe jusqu'à ce jour inégalée qui a endeuillé
les coloniaux de France et d'Indochine et la
grands famille de nos protégés indigènes.
Visions d'épouvante et d'horreur capables de
tenter la plume d'un André de Lorde par la
préparation du meurtre, par la volontaire négli-
gence des Messageries Fluviales de Cochin-
chine.
Nos lecteurs comprendront que nous ne
reproduisions pas ici la douleur et J'iodiaaation
de l'unanimité de nos confrères de Cochin-
chine, les seuls encore à ce jour à nous appor-
ter les premiers échos du sinistre.
Mais nos lecteurs ne nous comprendraient
pas si nous omettions de citer l'information
aue publie notre conftèfe l'Indochine dans son
dernier numéro, elle est puisée aux meilleures
sources, c'est un communiqué des - Messageries
Fluviales de Cochinchine.
Les Messageries Fluviales de Cochinchine
procèJent, depuis le 15 février :
1 0 A la répartition gratuite aux actionnaires
actuels de 25.000 actions nouvelles de 100 Ir.
Cette répartition s'effectue, titre pour titre,
contre remise du couppn n° 34 an siège de la
Société Hale, 17, rue d'Aworg; -
2° A l'attribution des 12.500 parts bénéfi-
ciaires réservées aux actionnaires à raison d'une
part bénéficiaire pour deux actions anciennes ;
ces titres doivent rester à la souche pendant
deux ans, toutefois les ayants droit peuvent,
contre remise du coupon n° 35. se faire ins-
crire dès maintenant sur les registres de la So-
ciété, 5. rue d'Athènes.
Dieu soit loué i Le Trentinian peut descendre
avec ses cinquante victimes au fond du Mé-
kong, le colonel Bernard, pilote habile sous
les arcades de la Bourse, sait faire monter ses
titres à des cours astronomiques et donner des
primes à - ses actionnaires.
Mais I affaire commence seulement. Ber-
nard Lazare, avec son inlassable énergie, a
mis des années à chercher le triomphe de la
justice et de la vérité, et il n'y avait pas de sang
sur les mains des coupables : celles de son frère
le colonel sont rouges de celui de cinquante
malheureux dont le seul crime a été de lui faire
confiance ! Ah 1 confiance I confiance 1 que de
mimes en une seule fois F. Bernard a commis
en ton nom !
La vérité est en marche. La justice dans une
affaire aussi tristement claire ne doit pas mar-
cher pede claudo. L'instruction judiciaire est
ouverte. Un jour viendra prochain où elle
mettra la main au collet du coupable. Laissons-
la opérer librement. Mais nous voudrions bien
savoir quels sont les premiers résultats de l'en-
quête administrative que n'a pas manqué d'ou-
vrir au lendemain du désastre M. Monguillot,
Gouverneur Général p. i. de l'Indochine, con-
tre le colonel Bernard et les Messageries Flu-
viales de Cochinchine.
Nous sommes persuadés que si l'honorable
M. Léon Perrier ne recevait pas sous peu les
premiers résultats de cette enquête, il ne tarde-
rait TOI* à IM F^RLMIIM
.-.. r-- - .- .------.-..
Le phynancier Bernard se targue un peu par-
tout de ses puissants appuis pour être au-dessus
des lois et pour pouvoir assassiner impunément.
Son illustre frère Lazare, lui aussi, a rencon-
tré, il y a trente ans, d'autres colonels Ber-
nard. Sa loyauté, sa foi ardente dans le triom-
phe du droit lui ont permis de les vaincre.
L'opinion coloniale attend. *
Dans ses nuits hallucinantes d'insomnie, le
colonel doit voir le spectre justici er de Bernard
Lazare lever sa dextre vengeresse contre sa
face sinistre et lui dire :
« Bernard, malheur à toi qui édifies des sé-
pulcres. »
JL'Amgéiy.
ItrtMES IE L IHIICMIE
Of PECHES DE UMOMME
L'incinération du roi Sisowath
Après huit jours de prières et les proster-
nations de tout le peuple cambodgien de-
vant le Men, au centre duquel t'urne d'or,
contenant les restes du roi Sisowath était
posée sur un catafalque de neuf étages, la
cérémonie d'incinération eut lieu vendredi
en présence de S. M. te roi Monivong, du
Résident supérieur du Cambodge Le Foi, du
directeur du cabinet représentant le Gouver-
neur général, de l'inspecteur général Le-
tonte, du gouverneur de la Cochinchine, des
représentants des vaus de l'Union lndochi-
noise, des hauts fonctionnaires, des auto-
rités civiles et militaires et de toute la po-
pulation européenne. Le représentant de la
France arriva à 17 heures, entouré des au-
torités. Après s'être recueilli quelques ins.
tants devant Vurne funéraire, il lut accom-
pagné dans le Men par le roi Monivong et
jeta dans le bûcher de" fleurs odofilérantes.
Ce geste lut répété par toutes les personna-
lités présentes. A 18 heures, le roi Monivong
alluma la mèche qui communiqua le leu au
bûcher de quatre étages sur lequel reposait
Vurne d'or contenant la dépouille du roi dé-
funt, cependant que les troupes rendaient
les honneurs et que des salves d'artillerie
étaient tirées par quatre canonnières sur
.,.Ad
I uuv*
Le Résident supérieur et sa suite se reti-
rèrent ensuite. Les ptinces, les princesses,
les ministres et les dignitaires cambodgiens,
un grand nombre de bonzes continuèrent les
prières jusqu'à la nuit. Les cérémonies se
poursuivirent toute la soirée au milieu des
lamentations et des feux d'artifice.
(tndepaelft.)
- .1.
Administrateurs d'Indochine
.»♦«
Sont reçus nu concours pour l'emploi d'ad-
ministrateur de 3* ctasse des services civils de
l'Indochine :
t. M. Masstmi (Joseph) ; 3. M. Delens (Jeu).
Le patriotisme de Dopleix
Dans la défense de la politique et des
actes de Dupleix qu'il expose dans la Revue
ie l'histoire des colonies françaises (janvier-
février 1928), M. Alfred Martineau n'a pas
de peiné à nous convaincre du souci cons-
tant, malgré tous ses déboires, qu'eut Du-
pleix de sauvegarder l'honneur de la France
et de son roi.
Sollicité à maintes reprises de conclure
la paix avec les Anglais, il envoie ses agents
en Europe pour obtenir gain de cause et dé-
montrer qu'il ne peut se résoudre à une paix
humiliante pour son roi.
Comme le lui écrivait Savalette. chef du
Trésor royal, c'est en bon Français (le mot
patriote n'existait pas à l'époque) que Du-
pleix a cru pouvoir profiter des querelles des
puissances de l'Inde pour prendre une supé-
riorité sur ses rivaux.
En cherchant à accroitre le domaine de
la Compagnie des Indes, Dupleix n'avait
d'autre but que de parer à l'insuffisance des
capitaux français en tirant de nouveaux ter-
ritoires fertiles un revenu fixe et constant.
Tout ce qu'il demande à la métropole, ce
sont des soldats, qu'on ne lui envoie que
par petits paquets (déjà!). Et il cite l'ap-
pui l'exemple de la Hollande « qui ne doit
« sa grandeur qu'à la guerre et à sa cons-
« tance à supporter avec fermeté les cir-
« constances fâcheuses qui l'ont souvent
« mise à deux doigts de sa perte o.
Tout en défendant sa politique, Dupleix
formule le programme de la Colonisation
contemporaine où l'Etat se borne à adminis-
trer les affaires générales d'une colonie en
protégeant ce commerce, mais sans être in-
téressé dans ses opérations. Il écrit, en effet,
à ses neveux :
« Je crois que leur crainte à tous est que
« le roi, informé des revenus immenses que
cc * j'ai fait acquérir à la Compagnie, ne s'em-
« pare des colonies, ne se charge de * leur
« conservation et de leur entretien et ne ré-
ff duise la Compagnie à son commerce, qui
<( deviendrait plus avantageux pour elle. Il
•« est certain que les revenus de l'Inde, tous
« frais et entretiens défalqués, donneraient
« au roi au moins quatre millions de reve-
nu net et quitte. »
Le libellé du premier mémoire, présenté
au nom de Dupleix par ses agents d'Au-
teuil et Amat lors de leur mission en
France, suffit pour démontrer les bonnes et
belles intentions du gouverneur de l'Inde.
Mémoire présenté à la Compagnie le 30
juin 1753, tendant à faire voir à la Compa-
gnie l agrandissement de ses établissements,
leur revenu l'augmentation de son com-
merce et Vintérêt qu'elle a à soutenir ses
conquêtes en mettant des forces auprès du
seigneur Salabet j. souba du Décan, dont
elle tient toutes les possessions qu'elle a
actuellement dans l'Inde, possessions qui
lui ont été confirmées par les firmans de
l'empereur Mogol.
Le mémoire du 16 octobre 1753 n'était pas
moins explicite de la théorie de Dupleix,
théorie, fait remarquer de nouveau M. Al-
fred Martineau, sur laquelle repose en par-
tie la colonisation moderne, mais qui était
alors trop nouvelle pour ne pas provoquer
d'abord de l'étonnement, puis de la résis-
tance ; exposée en détail, elle n'avait con-
vaincu personne, formulée en doctrines, elle
arriva trop tard pour modifier les résolu-
tions prises tant par les ministres que par
la Compagnie des Indes.
De ce mémoire, signalons cette vérité que
toute Compagnie de commerce quelle qu'elle
soit, ne peut se soutenir par le simple béné-
fice de son commerce, qu'il lui faut un re-
venu fixe et assuré, surtout lorsqu'elle a de
grands établissements à soutenir.
Et Dupleix de finir son mémoire par cet
aveu de patriotisme sur lequel nous termi-
nerons cette analyse :
« Je serais trop heureux d'avoir préféré
« les pensées, les inquiétudes, les travaux,
« les risques de tout mon bien à un repos
» qui m'était dû, si l'on veut bien se per-
« suader que je n'ai eu d'autre point de
Il vue que celui de tout sacrifier au bien
« de ma patrie, à la gloire du roi et à l'hon-
« neur de la nation. >1
B. D.
Le Transsaharien
Institution d'un Office d'Etudes Algériennes
L'Assemblée des Présidents des Chambres
de commerce d'Algérie :
Vu la démonstration nouvelle faite en dé-
cembre 1926 par les délégations des Cham-
bres de commerce algériennes, des possibi-
lités de franchissement du Sahara par auto-
mobiles et par voie ferrée;
Considérant l'intérêt national et économi-
que d'un chemin de fer transsaharien qui
permettra de joindre et de souder par l'Afri-
que du Nord les diverses parties de notre
empire colonial avec la France métropoli-
taine,
Prend acte avec une très vive satisfac-
tion :
18 Du vote par les délégations financières
algériennes, d'un crédit de trois millions à
titre de part contributive dans les dépenses
nécessaires pour l'exécution en 1928 et 1929
des études du chemin de fer transsaharien;
o Du dépôt par le Gouvernement d'un
projet de loi ayant pour objet la création
d'un office dont la mission consistera dans
l'examen de tous les problèmes techniques
et financiers que pose la réalisation de cette
grande voie transafricaine;
30 Demande que M. Louis Billiard, indus-
triel à Alger, ancien élève de l'Ecole Poly-
technique, président de la Chambre de com-
merce d'Alger et président de l'Assemblée
des Présidents des Chambres de commerce
d'Algérie, fasse partie de cet office,
Et émet le VOPU, avec M. E. de Warren,
député de Meurthe-et-Moselle, président du
Comité du Transsaharien, qu'au moment de
la célébration du Centenaire de l'Algérie,
M. le Président de la République pose, à
l'endroit désigné par l'Office d'Etudes, le
premier rail du Chemin de fer Transsaha-
rien, qui, en dehors de ces avantages cer-
tains, justifiera aux yeux du monde, s'il en
était encore besoin, le grand rôle que la
France joue dans l'univers en tant que puis-
sance colonisatrice.
Le statut de Tanger
La Conférence de Paris
Le comte Manzoni est attendu à Rôn*
pour conférer avec M. Mussolini au sujet
de la Conférence de Paris.
Le comte Manxoni ne sera pas le seul dé*
légué italien à.cette conférence, il se pour-
rait que le ministre Scialoja y fût aussi M-
voyé.
L'aecord franco-espagnol
Dans le discours de clôture de la session
de l'Union patriotique catalane, à Barce-
lone, qu'il a prononcé, le général Primo
Rivera a fait allusion à la question de Tan-
ger. Il a déclaré que quoique la solutiail
qui est intervenue ne donne pas complète-
ment satisfaction aux aspirations de l'Espa"
gne, elle assurerait cependant la pacifica.
tion de la zone espagnole, ce qui est u»
solution avantageuse.
au SÉNAT
DllBATS
Les versements de la Banque
de la Guadeloupe
Au cours de où séance de lundi, le Séa&V
a adopté, sur les rapports do M. Josse, au
nom de la Commission des Colonies et Pro-
tectorats, et dd M. Albert Lebrun, au nom.
de la Commission dos Finances, le projet
voté par la Chambre des Députés, relatif ai*
versement au. TI"l!sor public, par la Ban de la Guadeloupe, de la coutre-vuleur des
billets des émissions antérieures à UX/7 non.
encore présentés au remboursement.
-400- --
A la commission de l'Algérie,
des Colonies et des Protectorats
1.1
La Commission des Colonies se réunira,
demain mercredi 14 mars, à 15 heures.
A l'ordre du jour, figurent les rapports >
le De M. Gouin sur le projet n° 882 re-
latif aux conseils de prud'hommes en Tu-
nisie ;
20 De M. Fougère sur le projet n° 3647
supprimant le Conseil d'appel de Saint-
Pierre et Miquelon et le tribunal d'appel de
la Côte des Somalis;
3° De M. Alcide Delmont sur le projet
n° 2898 relatif au maraudage à la Marti-
nique.
A LA CHAMBRE
PROJETS DE LOI
Services maritimes
entre la France, l'Algérie et la Tunisie
Un projet de loi présenté par MM. Potn-
caré, Briand, Sarraut, Tanlieu, porte ap-
probation des chartes-parties relatives aux
services maritimes entre la France, l'Algé-
ric et la Tunisie.
Il est dit dans l'exposé des motifs que les
chartes-parties soumises au Parlement par
le projet de loi, ont pour objet essentiel
de substituer à un état de choses précaire
un régime stable fixé, en principe, poUt
vingt ans. En même temps, sont prévuoa
des mesures financières nécessaires pOUP
assurer le remplacement des. navires de
l'Etat actuellement en ligne, lorsqu'ils au-
ront iicJievé leur carrière.
A ce point de vue, le projet réalise l'ap.
plication de ce principe que le budget d&
la métropole ne doit pas être seul à sup-
porter fies dépenses de remplacement dfip
navires, mais que les colonies ou pays d0
protectorat intéressés doivent participer
budgétairement a ces dépenses.
Le mécanisme du système est le jiui-
vant : un fonds de remplacement est cons-
titué au moyen de versements annuels qui
proviennent, pour une part, d'un prélève-
ment de 2 millions sur le prix do locatioa
perçu par le budget métropolitain, pour
une autre part, d'une contribution de l'Al-
gérie, pour une troisième part, d'une con-
tribution de la Tunisie.
Les chartes-parties disposent notamment
que les tarifs de passage et de transport
des primeurs ne pourront être modifiés
qu'a raison des variations d'un indice
d'exploitation fixé suivant les prix da-
charbon et l'indice des prix à Marseille, et
après avis d'une commission dans laquelle
les usagers sont représentés. Elles accor-
dent de larges dégrèvements de prix aux
réformés et pensionnés de guerre français
et aux familles nombreuses. Elles obligent
les compagnies, en cas de conflit sur les
conditions du travail, à se soumettre &
l'arbitrage, conformément aux lois et rè-
glements sur l'arbitrage en matière mari-
time. Enlin, elles fixent le minimum des
services qui doivent être assurés et des
1 vitesses qui doivent être réalisées.
Aux termes îles t hartes-pnrties, le Ministre
des Trauuix publics, agissant nu nom et pour
le compte de l'Etat, loue coque nue 11 la Société
Générale de Transports Maritimes a Vapeur le
paquebot ilouvcrneur-Gévidtal-Ijafcrridre le
3.300 tonneaux do jauge brute. La Société
payera il l'Etat un prix de location de :¡;IÚ.tJI)
francs par an.
La Société s'eMgagc à n'utiliser le navire oi --
dessus désigné que sur la ligne Mar.seille-Oro{n
et assurera un départ par semaine.
Ce service constitue un minimum, Kn parti-
culier, la Société s'efforcera de maintenir le
service supplémentaire effectué en 1927 sur Mar-
seille-Alger. Elle s'efforcera également de rell
dre le service Marseille-Bougie, par navires
mixtes, bi-mensuel en hiver et helxlomadairo du
Mb.
I.e ministre loue coque nue h la Compagnie
Générale Transatlantique les paquebots : Gou-
verneur-Générat-Clianzy ; Gouverneur-Général-
Grévy ; Gouvcrncur-uénéral-Jonnart ; nouver-
neur-Général-de-Gueydon, de 4.500 tonneaux da
jauge brute. La Compagnie payera il l'Etat un
prix de location de 800.000 francs par an et par
navire.
- I,a Compagnie bVncrngc tt n'uliliser les quatriv
navires ci-dessus désignés que sur les lignes..
reliant le port de Marseille aux ports de 'Al.
gérie et de la Tunisie, do manière à oe que.
avec l'adjonction des paquebots disponibles hw
appartenant, les services suivants soient assu-
rés, sauf cas de force majeure, avec les vi-
tesses actuellement réalisées pour la période
d'été et pour la période d'hiver.
Ces services sont :
Marseille-Alger ; 3 départs par seneiné.
Marseille-Oran : 1 départ par semaine.
Marseille-Philippeville-Bêne : 1 départ par se-
maine.
Ces services constituent un minimum. En par-
ticulier, les services supplémentaires effectués
M NUMERO • 10 CBNTIMBA.
MARDI SOIH, 13 MARS 1.
MimaijveTiBiCR
Rédaction & Administration : -
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Les Annales Coloniales
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Le tourisme au Maroc 1
., -– .- 1.1 1
Nous continuons notrè campagne en fa-
veur du tourisme au Maroc.
Premier problème : celui de la traversée
et des voies de communication. Pour la tra-
versée, les lignes de navigation qui joignent
Bordeaux et Marseille à Tanger et Casa-
blanca offrent au voyageur les avantages de
rapidité et de confort qu'ils sont en droit
d'exiger. J'ai rencontré, l'autre jour, un de
mes amis qui revenait par la ligne d'avion
Toulouse-Casablanca: il parlait avec enthou-
siasme de ces avions avec des bi-moteurs de
800 chevaux.
Une fois débarqué, le rail vous attend.
Aux lignes à voies étroites, destinées aux
périodes d'explorations, d'opérations mili-
taires, d'essais, succèdent les lignes à voie
normale qui relient Tanger ou Casablanca
aux villes artistiques et pittoresques, Rabat,
Meknès, Fès; Marrakech est à la veille de
se trouver reliée aussi, comme les autres
villes capitales. Il y a certaines lignes à
grand trafic où l'électrification est faite de-
puis l'an dernier, et la Compagnie des Wa-
gons-Lits a su apporter aux trains de voya-
geurs des améliorations appréciables.
Bref, de 1923 à 19261 le nombre des
voyageurs trànsportés double et atteint le
million. Aux 1.400 kilomètres de voie étroite
.écotés le 1" janvier 1927, s'ajoute le
programme des lignes de voie normale qui
dépasse 1.060 kilomètres.
Après le rail, le car et l'automobile. Pas
de doubles emplois, ou, en tout cas, le moins
possible. La voie ferrée vous conduit en
quelques heures à Rabat, à Meknès, à Fez ;
le car ou l'automohile vous emportent vers
l'intérieur ou vers les villes de second plan,
vers les ensbahs des montagnes lointaines ou
même au pied des sommets du Haut Atlas
resplendissants de neige : le Maroc qui avait
reçu un millier de voitures en 1924, en re-
çoit pros de 2.500 pendant l'année 1925-26.
- Pour ce développement, il faut des routes,
de bonnes routes. Le réseau routier, entre-
pris pendant la guerre, s'étendra sur 3.000
imètres de routes principales (10 mètres
de plate-forme, chaussée de 4 mètres) et sur
1.600 kilomètres de routes secondaires.
ï.300 kilomètres du réseau principal étaient
exécutés en 1917; neuf ans après, on a dé-
liassé les 3-000. La grande artère Mogador-
lUbat-Fès-Taza-Oudjda est finie ; divers
éventails se détachent de Marrakech vers
les ports, comme de Jo-ès et de Casablanca-
Rabat. La même année 1928 qui verra
l'achèvement de la ligne de chemin de fer
qui aboutit à Marrakech, verra aussi l'acbè-
vement du beau réseau de routes vers le Sud.
C'est, en définitive, vers Marrakech que le
gros effort est actuellement tenté. Visiter
Tanger, Rabat, Fès est chose aisée, facile,
oOmmode. Tout le monde ne pouvait pas
aller jusqu'ici à Marrakech, pas plus qu'au-
trefois à Corinthc. Encore quelques mois, et
tout le monde pourra aller à « la dernière
ville marocaine et à la première ville saha-
tienne t, à la ville des souks et des palmes,
eut évoqué à la fois l'Egypte et l'Assyrie.
tout d'ailleurs marche de pair, et le tou-
riste trouvera dans la cité dressée au pied
de l'Atlas, des hôtels qui sont eh harmonie
avec les monuments qui sont voisins, et 400
4-mbres à l'européenne en attendant mieux.
: 'J'ai montré les efforts de l'administration
tt ceux des organismes privés, collaborant
pour développer le tourisme marocain. J'ai
tu tous les yeux le Dabir du 24 décembre
1927 portant institution du Crédit Hôtelier
par l'intermédiaire de la Caisse de Prêts
immobiliers du Màroc. Les opérations du
Crédit Hôtelier constituent un chapitre
.qistinct dans les écritures de la Caisse
de Prêts immobiliers du Maroc : les prêts
sont accordés en vue de la construction, de
la réfection et de l'aménagement d'hôtels de
voyageurs, et pour vingt ans : le rembour-
sement, quand il s'agit de constructions
- nouvelles, ne commence que trois ans après
le début de l'exécution des travaux. Les
prêts peuvent s'élever à 60 de la valeur
de l'immeuble. Au Comité de Direction sont
obligatoirement convoqués pour délibérer sur
les opérations du Crédit Hôtelier, un délé-
gué annuellement désigné par le Conseil Su-
jprieur du Tourisme et un représentant
,Iè l'industrie hôtelière.
Pour se procurer les fonds, la Caisse
pourra créer des bons hypothécaires de 500
francs ou d'un multiple de ce chiffre, émis
pour une durée de 20 ans au maximum. 'Elle
aura en outre une dotation de 2.500.000 fr.
constituée par un prélèvement de 500.009 fr.
sur les ressources propres de la Caisse des
Prêts Immobiliers du Maroc, une avance de
l'Etat de 1 million de francs, une avance
de la Banque d'Etat - du - Maroc de 1 - mil-
lion, - dotation augmentée des intérêts pre-
levés sur le produit des opérations de Crédit
Hôtelier, intérêts capitalisés tous les trois
idois et s'ajoutant au principal de la dota-
t)on jusqu'à ce qu'elle atteigne ".oo.odb
francs, chiffre auquel elle doit être main-
Cenue, Au delà, les intérêts rémunéreront les
apports.
En somme, il s'agit d'une trésorerie de
2 millions et demi de francs, destinée à être
augmentée rapidement d'un million. Cela
va certainement donner une impulsion nou-
velle à cette industrie hôtelière qui, au Ma-
roc plus qu'ailleurs, a un large champ à
exploiter, un champ merveilleux, d'un va-
riété admirable, d'une richesse unique au
monde : « Louange à Dieu seuil Que l'on
sache, par les présentes - puisse Dieu en
dever et en fertiliser la teneur 1 - que no-
tre Ma jesté Chérifienne a décidé ce qui
suit. » Ainsi débute, sous le Sceau de Sidi
Mohammed, le Dahir du 24 décembre 1927,
ou plutôt du 29 Joumada Il 1346. Formule
pieuse devant laquelle s'inclinent les croyants
et qui inspiré le reépect mime aux mécréants
que nous sommes.
Toujours est-il que les dispositions conte-
nues dans le Dahir a fertiliseront 8 l'indus-
trie hôtelière du Maroc et a élèveront » le
nombre des voyageurs qui accourent vers
cette terre privilégiée ainsi que le montant
des recettes que le Maroc a le droit d'es-
pérer, à mesure qu'il sera mieux connu,
mieux admiré et mieux aimé.
Merie ttnumtmn,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colome..
M. de Perettft de la Rocca
au Maroc Espagnol
M. de Perretti de la Rocca, ambassadeur
de France à Madrid, dont nous avons an-
noncd Varrivée à Tetouan, a parcouru hier
matin tes quartiérs indigènes de cette ville.
L'après-midi, il a visité le khatifat et les
%çuiron*, le soir, il a assisté au gala donné
en son honneur à la résidence du haut
comnausafre.
M. de Péretti de la Rocca a déclaré au
représentant des Aimalee Coloniales qu'il a
été extrêmement touché de l'accueil que tut
ont réservé les autorités espagnoles.
L'ambassadeur poursuivra aujourd'hui
et les jours suivants sa visite de la zone
espagnole, puis, par Oudida, il rejoindra
Fez, où il est attendu le 18 mars.
(Par dépêche.)
t -
Vins dAltérie et de Taaisie
, 'T
L'Algérie et la Tunisie seront représentées
à t Ofnce intemationat du vin qui tiendra sa
première session demain, à 14 heures. au Mi-
nistère des Affaires étrangères, sous la prési-
dence de M. Barthe, président du Groupe
viticole de la Chambre des députés.
Les questions suivantes seront discutées :
1° Question des jus de fruits vendus sous
le nom de vins de fruit ; 2° recommandation
pour l'application du voeu relatif à l'emploi
de la dénomination « vin » adopté à la Con-
férence internationale de 1923. des pays expor-
tateurs de vins ; 3° répress ion de la fraude tous
forme de fausses indications de provenance ;
4° tarifs douaniers et droits fiscaux appliqués
en France aux vins liquoreux étrangers.
Gibraltar à la nage
»♦»
Miss Gleitze, qui avait quitté la pointe de
Tarifa avant-hier, a abandonné sa tentative
à un mille et quart à l'ouest de Cçuta.
L'Aviation Coloniale
»♦« -
Toulouse-Oran
De nombreuses correspondances conti-
nuent à être déposées dans les boites aux
lettres en vue de leur acheminement par la
voie aérienne ToulousejAlicante-Oran. L'ad-
fninistration des postes rappelle que ce par-
cours aérien est suspendu depuis le 1" jan-
vier 1928 et que, par suite, les correspon-
dances À destination de l'Algérie ne peuvent
être expédiées que par les voie ordmaires.
Maroc
Un avion espagnol faisant le trajet Aga-
dir-Cap Juby est tombé en panne dans la
région de Chtouka. L'appareil est détruit
mais l'équipage est indemne.
LoDdrea-Le Cap
- L'aviatrice anglaise lady Balley a quitte
hier l'aérodrome de Marignane à 11 h. 40 à
destination de Pise, nouvelle étape de POIl
raid Londres-Le Cap.
..e
40 nœuds à l'heure
Un nouvel engin de navigation, dit « l'océa-
no-glisseur M, inventé par l'ingénieur Remy.
va tenter prochainement la traversée Paris-
New-York.
Constitué par deux longs fuseaux de 22 mè-
tres. supportant un gros cylindre pointu à ses
deux extrémités, qui sera la cabine de l'équi-
page, l'appareil ne présenterait aux flots qu'une
infime résistance et pourrait réaliser une vitesse
de 40 noeuds à l'heure, soit environ 75 kilo-
mè -
L'inventeur projetterait la création, notam-
ment, de lignes postales rapides entre la
France. l'Algérie, les colonies, de services
de passagers sur les grands lfeuves coloniaux
et de services de secours peur les avions.
Ce sont là des visions d avenir passionnantes.
Mais ea ce qui concerne la navigation mari-
time, on peut se demander s'il II" y a pas une
vitesse-limite au-dessus de laquelle. pat gros
temps, il est impossible de tomber sans tout
casser de la crête d'une lame dans un creux.
Si cette vitesse-limite est 75 kilomètres à
Thenre, le nouvel appareil coumrait la dis-
tance de Marseille à Alger en moins de onze
heures. Ce serait un fameux progrès. Mais
qu'en pensent les navigateurs, en particulier les
commandants de torpilleurs ?
8. 8. Ma*
.11
VERS LE BAGNE
ebe
Hier, à la Rochclle, cinquante forçats, prove-
nant de diverses prisons, ont été embarqués
dans la cale d'un vapeur qui a appareillé pour
Saint-Martin. Ce groupe de condnmnés, où fi-
guraient plusieurs étrangers, ne comptait
qu'une seule. vedette » du crime' Lucien Re-
buffé.
Les bagnards demeureront au pénitencier de
Raint-Martin-de-Ré jusqu'au 3 avril, date fixée
pour leur départ vers la Guyntrc,
Le Belpe Lapcrrc, condamné par la Cour d'as-
eises de la Seine A la déportation dans une en-
ceinte tort 1 fiée, va être envové à l'île du Diable,
célèbre dtpuis l'afthire Drayfftos.
Les vocations coloniales
i-
M on article sur les vocations
Coloniales m'a valu une longue et
.d ., -. - - - - - -..
intéressante lettre de M. le Iférec-
tttlf de l'Ecole Supérieure de Commerce de
Paris. -
M. le Directeur nous apprend que l'initia-
tive privée a déjà et depuis longtemps de-
vancé les suggestions de M. le Ministre des
Colonies qui lui demandait de suppléer pen-
dant quelques années à la carence de l'Etat,
empêché, faute d'argent, de créer une école
coloniale spéciale destinée à fournir à nos
possessions d'outre-mer les techniciens dont
elles ont besoin.
Certaines Chambres de Commerce se sont
déjà - et cela remonte à une quinzaine d'an-
nées - préoccupées de remédier à cette la-
cune. La Chambre de Commerce de Paris
a créé en 1913 une section cololtiale. Outre
les cours communs aux autres sections sur
le commerce et la comptabilité, les langues
étrangères, l'outillage industriel, la législa-
tion, l'économie politique, on enseigne l'his-
toire comparée de la colonisation française
et étrangère, l'arabe, la technologie, l'hygiè-
ne et la medecinc coloniales, le droit admi-
nistratif colonial, la législation doudnièrc, la
construction pratique dans les diverses colo-
nies. En outre, chaque colonie est l'objet
d'études. monographiques illustrées de pro-
jections cinématographiques. Cet enstilI;'
ment est confié, comme il convient, à des
maîtres qualifiés et il a donné des résultats
fort heureux. Nous le croyons volontiers..
A Marseille, au Havre, à Lyon, à Bor-
deaux, des cours semblables existent. Nous
connaissions les cours pratiques à Marseille
et nous nous excusons de ne pas les avoir
signalés, mais nous étions moins informés
tur ceux pratiqués ailleurs et nous remer-
cions mitre correspondant de nous avoir
fourni les renseignements dont nous faisons
état et de nous avoir permis de réparer un
oubli regrettable. u
Mais l existence d établissements privés,
pour si prospères et si utiles qu'ils puissent
être, ne dispense pas l'Etat de faire de son
eté un effort et de réaliser dans le plus bref
délai les projets dont M. le Ministre des
Colonies nous a donné l'autre jour une es-
quisse.
De mêmc, nous tlcVOI/S prêter attention
eux conceptions que M. le maréchal Lyautey
a développées devant son collaborateur de
l'Information. L'ancien résident général au
Maroc ne veut diriger vers les colonies qu'une
élite. Pas de ruée vers nos possessions pro-
ches ou lointaines. La France n'a pas trop
de matériel humain pour suffire aux besoins
vitaux de son industrie et de son agriculture,
a C'est une sélection intelligente, dit-il, qui
doit pourvoir notre empire colonial des ca-
dres civils et militaires, politiques et écono-
1 miques indispensables à sa prospérité et à sa
fleurit;..
Pas de main-d'aeuvre européenne servtle
aux colonies. Le climat, les conditions géné-
rales de vie s'y opposent et aussi le souci de
maintenir le prestige de la race blanche. M.
Lyautey estime que- le Français doit garder
avec soin aux yeux des indigènes, des peuples
exotiques, le caractère de conducteur d'hom-
mes. C'est une conception aristocratique de
la colonisation sur laquelle nous serions tenté
de faire bien des réserves si nous ne nous
étions pas proposé d'analyser uniquement les
propos du maréchal.
M. Lyautey a, en revanche, parfaitement
raison lorsqu'il affirme que la carrière colo-
niale reste aléatoire et qft' elle requiert des
hommes préparés à toutes les vicissitudn,
Mais les écoles, l'enseignement, ne suffisent
pas à créer des vocations coloniales. Il y faut
une certaine prédisposition naturelle, déve-
loppée par l'expérience et Véducation. C ar
si on naît avec, en quelque sorte, le tempé-
rament colonial, il n'en est pus moins néces-
saire de ne partir pour les colonies qu'avec
un bagage de connaissances solides.
Cependant, cela n'e suffit pas. Nos colo-
nies sont tellement variées par le climat, les
moeurs, les ressources, les habitants, que l'on
ne peut, même après un stage dans une école,
se diriger indifféremment vers les unes ou
vers les autres. Il faut, avant de s'arrêter
à un choix définitif, faire un voyage d'étu-
des, un stage d'essai.
D'autre part, le rythme du flot colonisa-
teur doit être rigoureusement déterminé par
les capacités d'absorption de la colonie. Une
organisation est, à ce propos, nécessaire. le
départ pour une colonie doit être le résultat
d'une décision mûrement réfléchie, t Partir
>, j J..J -1 X .1
par un emoauemem, c eu * C;;¡¡'PVUT « y
mourir. le ciel préserve, ajoute-t-il, nos
possessions d'outre-mer des esprits romanti-
ques trop sensibles à la séductien du rayon
vert du crépuscule sur les minarets. La phra-
séologie est l'ennemie mortelle de la coloni-
sation. Pas plus en Indochine qu'au Maroc,
l'action n'est saur du rive. Il faut savoir
où l'on M, ce qu'on veut faire et s'organiser
minutieusement, afin de livrer le moins pos-
sible au hasard. » Ce sont incontestablement
de sages paroles, Et si ces recommandations
peuvent épargner à certains de nos compa-
triotes des décisions trop aventureuses, elles
n'auront pas été inutiles.
fleuri Fenfenler,
Député du Cantat.
t «i» –-
Le cyclone de la Réunion
A la suite du cyclone dont la trajectoire
contourne l'île de La Réunion, des vents v io-
lents accompagnés de pluies balayèrent 1 tle
les 9, 10 et 11 man, les communications télé-
phoniques ont été interrompues, le Gouverneur
Repiquet s'est rendu immédiatement dans l in-
térieur de l'île pour constater les dégfits et
visiter les sinistrés.
(p. d, épfcfo.).
VIOlfK SUR BLANC
- o - ,-
VisiMs d'épouvante
..t. ---
Les journaux d'Indochine nous apportent
seulement les premiers détails sur la catas-
trophe jusqu'à ce jour inégalée qui a endeuillé
les coloniaux de France et d'Indochine et la
grands famille de nos protégés indigènes.
Visions d'épouvante et d'horreur capables de
tenter la plume d'un André de Lorde par la
préparation du meurtre, par la volontaire négli-
gence des Messageries Fluviales de Cochin-
chine.
Nos lecteurs comprendront que nous ne
reproduisions pas ici la douleur et J'iodiaaation
de l'unanimité de nos confrères de Cochin-
chine, les seuls encore à ce jour à nous appor-
ter les premiers échos du sinistre.
Mais nos lecteurs ne nous comprendraient
pas si nous omettions de citer l'information
aue publie notre conftèfe l'Indochine dans son
dernier numéro, elle est puisée aux meilleures
sources, c'est un communiqué des - Messageries
Fluviales de Cochinchine.
Les Messageries Fluviales de Cochinchine
procèJent, depuis le 15 février :
1 0 A la répartition gratuite aux actionnaires
actuels de 25.000 actions nouvelles de 100 Ir.
Cette répartition s'effectue, titre pour titre,
contre remise du couppn n° 34 an siège de la
Société Hale, 17, rue d'Aworg; -
2° A l'attribution des 12.500 parts bénéfi-
ciaires réservées aux actionnaires à raison d'une
part bénéficiaire pour deux actions anciennes ;
ces titres doivent rester à la souche pendant
deux ans, toutefois les ayants droit peuvent,
contre remise du coupon n° 35. se faire ins-
crire dès maintenant sur les registres de la So-
ciété, 5. rue d'Athènes.
Dieu soit loué i Le Trentinian peut descendre
avec ses cinquante victimes au fond du Mé-
kong, le colonel Bernard, pilote habile sous
les arcades de la Bourse, sait faire monter ses
titres à des cours astronomiques et donner des
primes à - ses actionnaires.
Mais I affaire commence seulement. Ber-
nard Lazare, avec son inlassable énergie, a
mis des années à chercher le triomphe de la
justice et de la vérité, et il n'y avait pas de sang
sur les mains des coupables : celles de son frère
le colonel sont rouges de celui de cinquante
malheureux dont le seul crime a été de lui faire
confiance ! Ah 1 confiance I confiance 1 que de
mimes en une seule fois F. Bernard a commis
en ton nom !
La vérité est en marche. La justice dans une
affaire aussi tristement claire ne doit pas mar-
cher pede claudo. L'instruction judiciaire est
ouverte. Un jour viendra prochain où elle
mettra la main au collet du coupable. Laissons-
la opérer librement. Mais nous voudrions bien
savoir quels sont les premiers résultats de l'en-
quête administrative que n'a pas manqué d'ou-
vrir au lendemain du désastre M. Monguillot,
Gouverneur Général p. i. de l'Indochine, con-
tre le colonel Bernard et les Messageries Flu-
viales de Cochinchine.
Nous sommes persuadés que si l'honorable
M. Léon Perrier ne recevait pas sous peu les
premiers résultats de cette enquête, il ne tarde-
rait TOI* à IM F^RLMIIM
.-.. r-- - .- .------.-..
Le phynancier Bernard se targue un peu par-
tout de ses puissants appuis pour être au-dessus
des lois et pour pouvoir assassiner impunément.
Son illustre frère Lazare, lui aussi, a rencon-
tré, il y a trente ans, d'autres colonels Ber-
nard. Sa loyauté, sa foi ardente dans le triom-
phe du droit lui ont permis de les vaincre.
L'opinion coloniale attend. *
Dans ses nuits hallucinantes d'insomnie, le
colonel doit voir le spectre justici er de Bernard
Lazare lever sa dextre vengeresse contre sa
face sinistre et lui dire :
« Bernard, malheur à toi qui édifies des sé-
pulcres. »
JL'Amgéiy.
ItrtMES IE L IHIICMIE
Of PECHES DE UMOMME
L'incinération du roi Sisowath
Après huit jours de prières et les proster-
nations de tout le peuple cambodgien de-
vant le Men, au centre duquel t'urne d'or,
contenant les restes du roi Sisowath était
posée sur un catafalque de neuf étages, la
cérémonie d'incinération eut lieu vendredi
en présence de S. M. te roi Monivong, du
Résident supérieur du Cambodge Le Foi, du
directeur du cabinet représentant le Gouver-
neur général, de l'inspecteur général Le-
tonte, du gouverneur de la Cochinchine, des
représentants des vaus de l'Union lndochi-
noise, des hauts fonctionnaires, des auto-
rités civiles et militaires et de toute la po-
pulation européenne. Le représentant de la
France arriva à 17 heures, entouré des au-
torités. Après s'être recueilli quelques ins.
tants devant Vurne funéraire, il lut accom-
pagné dans le Men par le roi Monivong et
jeta dans le bûcher de" fleurs odofilérantes.
Ce geste lut répété par toutes les personna-
lités présentes. A 18 heures, le roi Monivong
alluma la mèche qui communiqua le leu au
bûcher de quatre étages sur lequel reposait
Vurne d'or contenant la dépouille du roi dé-
funt, cependant que les troupes rendaient
les honneurs et que des salves d'artillerie
étaient tirées par quatre canonnières sur
.,.Ad
I uuv*
Le Résident supérieur et sa suite se reti-
rèrent ensuite. Les ptinces, les princesses,
les ministres et les dignitaires cambodgiens,
un grand nombre de bonzes continuèrent les
prières jusqu'à la nuit. Les cérémonies se
poursuivirent toute la soirée au milieu des
lamentations et des feux d'artifice.
(tndepaelft.)
- .1.
Administrateurs d'Indochine
.»♦«
Sont reçus nu concours pour l'emploi d'ad-
ministrateur de 3* ctasse des services civils de
l'Indochine :
t. M. Masstmi (Joseph) ; 3. M. Delens (Jeu).
Le patriotisme de Dopleix
Dans la défense de la politique et des
actes de Dupleix qu'il expose dans la Revue
ie l'histoire des colonies françaises (janvier-
février 1928), M. Alfred Martineau n'a pas
de peiné à nous convaincre du souci cons-
tant, malgré tous ses déboires, qu'eut Du-
pleix de sauvegarder l'honneur de la France
et de son roi.
Sollicité à maintes reprises de conclure
la paix avec les Anglais, il envoie ses agents
en Europe pour obtenir gain de cause et dé-
montrer qu'il ne peut se résoudre à une paix
humiliante pour son roi.
Comme le lui écrivait Savalette. chef du
Trésor royal, c'est en bon Français (le mot
patriote n'existait pas à l'époque) que Du-
pleix a cru pouvoir profiter des querelles des
puissances de l'Inde pour prendre une supé-
riorité sur ses rivaux.
En cherchant à accroitre le domaine de
la Compagnie des Indes, Dupleix n'avait
d'autre but que de parer à l'insuffisance des
capitaux français en tirant de nouveaux ter-
ritoires fertiles un revenu fixe et constant.
Tout ce qu'il demande à la métropole, ce
sont des soldats, qu'on ne lui envoie que
par petits paquets (déjà!). Et il cite l'ap-
pui l'exemple de la Hollande « qui ne doit
« sa grandeur qu'à la guerre et à sa cons-
« tance à supporter avec fermeté les cir-
« constances fâcheuses qui l'ont souvent
« mise à deux doigts de sa perte o.
Tout en défendant sa politique, Dupleix
formule le programme de la Colonisation
contemporaine où l'Etat se borne à adminis-
trer les affaires générales d'une colonie en
protégeant ce commerce, mais sans être in-
téressé dans ses opérations. Il écrit, en effet,
à ses neveux :
« Je crois que leur crainte à tous est que
« le roi, informé des revenus immenses que
cc * j'ai fait acquérir à la Compagnie, ne s'em-
« pare des colonies, ne se charge de * leur
« conservation et de leur entretien et ne ré-
ff duise la Compagnie à son commerce, qui
<( deviendrait plus avantageux pour elle. Il
•« est certain que les revenus de l'Inde, tous
« frais et entretiens défalqués, donneraient
« au roi au moins quatre millions de reve-
nu net et quitte. »
Le libellé du premier mémoire, présenté
au nom de Dupleix par ses agents d'Au-
teuil et Amat lors de leur mission en
France, suffit pour démontrer les bonnes et
belles intentions du gouverneur de l'Inde.
Mémoire présenté à la Compagnie le 30
juin 1753, tendant à faire voir à la Compa-
gnie l agrandissement de ses établissements,
leur revenu l'augmentation de son com-
merce et Vintérêt qu'elle a à soutenir ses
conquêtes en mettant des forces auprès du
seigneur Salabet j. souba du Décan, dont
elle tient toutes les possessions qu'elle a
actuellement dans l'Inde, possessions qui
lui ont été confirmées par les firmans de
l'empereur Mogol.
Le mémoire du 16 octobre 1753 n'était pas
moins explicite de la théorie de Dupleix,
théorie, fait remarquer de nouveau M. Al-
fred Martineau, sur laquelle repose en par-
tie la colonisation moderne, mais qui était
alors trop nouvelle pour ne pas provoquer
d'abord de l'étonnement, puis de la résis-
tance ; exposée en détail, elle n'avait con-
vaincu personne, formulée en doctrines, elle
arriva trop tard pour modifier les résolu-
tions prises tant par les ministres que par
la Compagnie des Indes.
De ce mémoire, signalons cette vérité que
toute Compagnie de commerce quelle qu'elle
soit, ne peut se soutenir par le simple béné-
fice de son commerce, qu'il lui faut un re-
venu fixe et assuré, surtout lorsqu'elle a de
grands établissements à soutenir.
Et Dupleix de finir son mémoire par cet
aveu de patriotisme sur lequel nous termi-
nerons cette analyse :
« Je serais trop heureux d'avoir préféré
« les pensées, les inquiétudes, les travaux,
« les risques de tout mon bien à un repos
» qui m'était dû, si l'on veut bien se per-
« suader que je n'ai eu d'autre point de
Il vue que celui de tout sacrifier au bien
« de ma patrie, à la gloire du roi et à l'hon-
« neur de la nation. >1
B. D.
Le Transsaharien
Institution d'un Office d'Etudes Algériennes
L'Assemblée des Présidents des Chambres
de commerce d'Algérie :
Vu la démonstration nouvelle faite en dé-
cembre 1926 par les délégations des Cham-
bres de commerce algériennes, des possibi-
lités de franchissement du Sahara par auto-
mobiles et par voie ferrée;
Considérant l'intérêt national et économi-
que d'un chemin de fer transsaharien qui
permettra de joindre et de souder par l'Afri-
que du Nord les diverses parties de notre
empire colonial avec la France métropoli-
taine,
Prend acte avec une très vive satisfac-
tion :
18 Du vote par les délégations financières
algériennes, d'un crédit de trois millions à
titre de part contributive dans les dépenses
nécessaires pour l'exécution en 1928 et 1929
des études du chemin de fer transsaharien;
o Du dépôt par le Gouvernement d'un
projet de loi ayant pour objet la création
d'un office dont la mission consistera dans
l'examen de tous les problèmes techniques
et financiers que pose la réalisation de cette
grande voie transafricaine;
30 Demande que M. Louis Billiard, indus-
triel à Alger, ancien élève de l'Ecole Poly-
technique, président de la Chambre de com-
merce d'Alger et président de l'Assemblée
des Présidents des Chambres de commerce
d'Algérie, fasse partie de cet office,
Et émet le VOPU, avec M. E. de Warren,
député de Meurthe-et-Moselle, président du
Comité du Transsaharien, qu'au moment de
la célébration du Centenaire de l'Algérie,
M. le Président de la République pose, à
l'endroit désigné par l'Office d'Etudes, le
premier rail du Chemin de fer Transsaha-
rien, qui, en dehors de ces avantages cer-
tains, justifiera aux yeux du monde, s'il en
était encore besoin, le grand rôle que la
France joue dans l'univers en tant que puis-
sance colonisatrice.
Le statut de Tanger
La Conférence de Paris
Le comte Manzoni est attendu à Rôn*
pour conférer avec M. Mussolini au sujet
de la Conférence de Paris.
Le comte Manxoni ne sera pas le seul dé*
légué italien à.cette conférence, il se pour-
rait que le ministre Scialoja y fût aussi M-
voyé.
L'aecord franco-espagnol
Dans le discours de clôture de la session
de l'Union patriotique catalane, à Barce-
lone, qu'il a prononcé, le général Primo
Rivera a fait allusion à la question de Tan-
ger. Il a déclaré que quoique la solutiail
qui est intervenue ne donne pas complète-
ment satisfaction aux aspirations de l'Espa"
gne, elle assurerait cependant la pacifica.
tion de la zone espagnole, ce qui est u»
solution avantageuse.
au SÉNAT
DllBATS
Les versements de la Banque
de la Guadeloupe
Au cours de où séance de lundi, le Séa&V
a adopté, sur les rapports do M. Josse, au
nom de la Commission des Colonies et Pro-
tectorats, et dd M. Albert Lebrun, au nom.
de la Commission dos Finances, le projet
voté par la Chambre des Députés, relatif ai*
versement au. TI"l!sor public, par la Ban
billets des émissions antérieures à UX/7 non.
encore présentés au remboursement.
-400- --
A la commission de l'Algérie,
des Colonies et des Protectorats
1.1
La Commission des Colonies se réunira,
demain mercredi 14 mars, à 15 heures.
A l'ordre du jour, figurent les rapports >
le De M. Gouin sur le projet n° 882 re-
latif aux conseils de prud'hommes en Tu-
nisie ;
20 De M. Fougère sur le projet n° 3647
supprimant le Conseil d'appel de Saint-
Pierre et Miquelon et le tribunal d'appel de
la Côte des Somalis;
3° De M. Alcide Delmont sur le projet
n° 2898 relatif au maraudage à la Marti-
nique.
A LA CHAMBRE
PROJETS DE LOI
Services maritimes
entre la France, l'Algérie et la Tunisie
Un projet de loi présenté par MM. Potn-
caré, Briand, Sarraut, Tanlieu, porte ap-
probation des chartes-parties relatives aux
services maritimes entre la France, l'Algé-
ric et la Tunisie.
Il est dit dans l'exposé des motifs que les
chartes-parties soumises au Parlement par
le projet de loi, ont pour objet essentiel
de substituer à un état de choses précaire
un régime stable fixé, en principe, poUt
vingt ans. En même temps, sont prévuoa
des mesures financières nécessaires pOUP
assurer le remplacement des. navires de
l'Etat actuellement en ligne, lorsqu'ils au-
ront iicJievé leur carrière.
A ce point de vue, le projet réalise l'ap.
plication de ce principe que le budget d&
la métropole ne doit pas être seul à sup-
porter fies dépenses de remplacement dfip
navires, mais que les colonies ou pays d0
protectorat intéressés doivent participer
budgétairement a ces dépenses.
Le mécanisme du système est le jiui-
vant : un fonds de remplacement est cons-
titué au moyen de versements annuels qui
proviennent, pour une part, d'un prélève-
ment de 2 millions sur le prix do locatioa
perçu par le budget métropolitain, pour
une autre part, d'une contribution de l'Al-
gérie, pour une troisième part, d'une con-
tribution de la Tunisie.
Les chartes-parties disposent notamment
que les tarifs de passage et de transport
des primeurs ne pourront être modifiés
qu'a raison des variations d'un indice
d'exploitation fixé suivant les prix da-
charbon et l'indice des prix à Marseille, et
après avis d'une commission dans laquelle
les usagers sont représentés. Elles accor-
dent de larges dégrèvements de prix aux
réformés et pensionnés de guerre français
et aux familles nombreuses. Elles obligent
les compagnies, en cas de conflit sur les
conditions du travail, à se soumettre &
l'arbitrage, conformément aux lois et rè-
glements sur l'arbitrage en matière mari-
time. Enlin, elles fixent le minimum des
services qui doivent être assurés et des
1 vitesses qui doivent être réalisées.
Aux termes îles t hartes-pnrties, le Ministre
des Trauuix publics, agissant nu nom et pour
le compte de l'Etat, loue coque nue 11 la Société
Générale de Transports Maritimes a Vapeur le
paquebot ilouvcrneur-Gévidtal-Ijafcrridre le
3.300 tonneaux do jauge brute. La Société
payera il l'Etat un prix de location de :¡;IÚ.tJI)
francs par an.
La Société s'eMgagc à n'utiliser le navire oi --
dessus désigné que sur la ligne Mar.seille-Oro{n
et assurera un départ par semaine.
Ce service constitue un minimum, Kn parti-
culier, la Société s'efforcera de maintenir le
service supplémentaire effectué en 1927 sur Mar-
seille-Alger. Elle s'efforcera également de rell
dre le service Marseille-Bougie, par navires
mixtes, bi-mensuel en hiver et helxlomadairo du
Mb.
I.e ministre loue coque nue h la Compagnie
Générale Transatlantique les paquebots : Gou-
verneur-Générat-Clianzy ; Gouverneur-Général-
Grévy ; Gouvcrncur-uénéral-Jonnart ; nouver-
neur-Général-de-Gueydon, de 4.500 tonneaux da
jauge brute. La Compagnie payera il l'Etat un
prix de location de 800.000 francs par an et par
navire.
- I,a Compagnie bVncrngc tt n'uliliser les quatriv
navires ci-dessus désignés que sur les lignes..
reliant le port de Marseille aux ports de 'Al.
gérie et de la Tunisie, do manière à oe que.
avec l'adjonction des paquebots disponibles hw
appartenant, les services suivants soient assu-
rés, sauf cas de force majeure, avec les vi-
tesses actuellement réalisées pour la période
d'été et pour la période d'hiver.
Ces services sont :
Marseille-Alger ; 3 départs par seneiné.
Marseille-Oran : 1 départ par semaine.
Marseille-Philippeville-Bêne : 1 départ par se-
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