Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-02-20
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 février 1928 20 février 1928
Description : 1928/02/20 (A29,N29). 1928/02/20 (A29,N29).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451216d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-NEUVlKMB ANNEE. N" 21).
LE NUMERO : 10 CENTIMES
LUNDI soin, -Jd FEVIU EH lifcS.
1 JOUMILQUOTIDIEII
i Rédaction & Administratif* *
M, IH (I NMft-Tfcmr ;
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- RICHBLIBUIT-M
Les Annales Coloniales
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Nrioii Ai ,.
Directeurs » Marcel RUEDEL ft L.-G. THÉBAULT
Ln AmiAUS COLONIALES M publient mM d
ell. fU", qui tont leur propriété exdutto*.
ABONNEMENTS
_tU le supplément illustré :
Un ID 6 Mois 3 Moiti
France et
Colonies 120. 65 » 35 »
Ctrupr 110 > 100 » S0 »
On l'ibouM sans lral8 daas
tons les bureau de Pute.
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0 ,
La vie agricole dans l'Air
Z , "!
: Nom Avons dernièrement signalé l'ouvrage
de M. Berthelot où le Sahara nous était donné
comme ayant été il y a un certain nombre de
siècles, un pays de vie active sinon intense et
te tiège d'une intéressante civilisation.
Ces beaux temps sont aujourd'hui révolus et
les géographes nous ont expliqué les raisons
de ces changements. Il serait cependant erroné
dW croire que le Sahara est uniformément dé-
sertique. Cette croyance fort répandue il y a
quelque quarante ans, est de plus en plus
abandonnée au fur et à mesure que les explora-
tions nous révèlent les différentes parties de
cette immense étendue où dominent les dunes
et les plateaux.
: M. le commandant Rottier, de I infanterie
coloniale, vient de nous donner de fort utiles
(enseignements sur la vie agricole de la région
montagneuse de l'ATr. Il n'est pas, pensons-
nous utile de rappeler à nos lecteurs la situa-
tion de l'AIr qui forme au Nord-Ouest du
Tchad une « presqu tte sahélienne », longue de
- 300 kilomètres et large de 250 et où, fait
,très important, certaines hauteurs atteignent
1.900 mètres. Grâce à elles, le pays reçoit
des pluies qui tombent souvent sous forme
d'orages analogues aux tornades de la région
- soudanaisç. Les effets de l'eau sont merveil-
leux : la nature assoupie pendant de loqp
-̃MIS de sécheresse tait de sa torpeur : « tes
arbres verdissent, le sol se pare de mille her-
bes variées, les nappes d'eau souterraines se
eonAent. les mares et les puits se remplissent. »
La vie est assurée pour quelques mois aux
animaux en quête de piturape et aux hommes.
: C est la vertu magique de 1 eau que l'on cons-
tate dans toutes les régions sèches ou déserti-
ques, aussi bien sur la côte méditerranéenne
qu'au Turkestan, ou au Sahara.
Cependant, I irrégularité des pluies et I exi-
gutté des vallées, c est-à-dire des sols propres
à la culture, jointes à 1 humeur des habitants,
les Touaregs, faisaient que l' exploitation du
pays sous une forme autre que l'élevage était,
jusqu'à une date toute récente, fort peu répan-
due. Les caravanes rapportaient du Sud les
téfeatea nécessaires à la consommation : mil,
wvgho.
Cependant, l'insécurité des routes que sui-
vaient. les caravanes fréquemment attaquées et
'pill., les relations avec la Tripolitaine, où les
cultures du blé et de l'orge sont pratiquées
nlee au système d'irrigation des puits arté-
Sens, tout cela donna à quelques indigènes
.l'idée de s'adonner à la culture des céréales :
Me. orge, mit. wgho.
A quelle époQae iut créé le premier centre
agricole ? On ne saurait le dire avec précision.
A la fin du siècle dernier, en 1699 exacte-
tteot, l'explorateur Foureau, passant dans cette
région, signale près' d'Iférouane et ailleurs des
jarains bien entretenus où poussent le blé, le
ml, l'orge, le sorgho, des légumes et diverses
plantes alimentaires locales. Ces renseignements
n intéressent que quelques points et ne permet-
tent guère de se faire une idée un peu précise
de l'étendue des surfaces cultivées. On peut
cependant admettre sans grandes chances d'er-
veur que celles-ci étaient peu considérables.
Ce n'est qu'à partir de 1905 que l'on note
une extension toujours croissante des terrains
cultivés. 11 faut en faite remonter le mérite et
l'initiative aux officiers qui administraient la ré-
gion d Agadea. Ce sont eux qui ont développé
M méthode des cultures irriguées. Les progrès
--- étaient - néanmoins assez lents et - il -- faut attendre
1917 pour assister à un essor très notable. Il
joonvient d' ajouter que l'action de nos adminis-
trateurs fut aidée par certaines circonstances
d'ordre politique et économique qui contribuè-
rent à convertir à la vie agricole certains indi-
gènes uniquement adonnés jusque-là à la vie
pastorale. Le mouvement était bien lancé et,
depuis lors, il ne s'est pas ralenti. Il ne faut
pas croire d'ailleurs que l'ère des difficultés est
close. Les résistances sont loin d'être toutes
tombées et l'Administration est obligée de ne
àm - se relâcher une seule minute de sa vigi-
lance. La culture est encore un mode d'activité
peu prisé de la part d'un grand nombre d'indi-
gènes. Le travail des champs - n'est pas une
occupation noble, digne de leur nnissance.
D'autre part, le blé et le mais, qui sont les
deux céréales qui viennent le mieux, sont peu
appréciés des habitants, qui leur préfèrent le
mil et le sorgho, auxquels ils sont habitués de-
puis fort longtemps. L'Administration, malgré
tout, compte bien finalement triompher de ces
obstacles d'ordre matériel et moral.
Les procédés de culture sont de prime abord
curieux mais s'expliquent fort bien quand on
connaît quelque peu le milieu physique. La
première condition à réaliser, celle dont tout
dépend, est la possession de l'eau. Aussi, le
premier soin -- de l'indigène qui désire pratiquer
une culture est-il de creuser un puits dans la
vàllée, puits dont la profondeur varie naturel-
lement avec celle de la nappe souterraine aqui-
Qre. Le puits fait et aménagé. le terrain voisin
est débroussaillé, les arbres sont coupés à
1 ta. 50 du sol, pour éviter l'ombre nuisible
aux cultures et 1 envahissement des racines.
Avec les branches, on construit une haie qui
mettra le champ à l'abri des incursions des
troupeaux. Le champ est généralement d une
faible étendue. Il est rare que sa surface dé,
passe un hectare, et bien souvent ne l'atteint
même pas. Il est partagé en petits rectangles
de 1 m. 50 sur 1 m. par des murettes de terre
de quelques centimètres de hauteur. Ce dispo-
sitif est commandé, tout au moins inspiré par
la nécessité de pratiquer l' arrosage. Les muret-
tes, que l'on entr'ouvre pour permettre l'accès
qe ) eau et que I on referme ensuite, la retien-
nent plus longuement au pied des plants. Le
cultivateur n'ignore pas l'utilité de l'engrais et
il a l'habitude de couvrir le sol de fumier de
chèvre.
Les cultures pratiquées sont : le blé, l'oqe,
le mil, le mais, les légumes, le tabac. On
sème ensemble dam le même champ le blé et
I <*ge. La discrimination des plants se fait fa.
cilement à la rúGtte, Ttirge'étant mttrë avant
le blé. On peut cependant imaginer des mé-
thodes d' ensemencement plus rationnelles. Le
mil et le maïs se sèment en même temps mais
sur des terres différentes. On fait ordinairement
deux récoltes par an. Les rendements de cet
céréales à l' hectare se sont élevés à : 33 quin-
taux pour l'orge et le blé, 36 pour le maïs et
3 pour le mil.
Les légumes cultivés sont en grand nombre.
Ce sont les tomates, les oignons, les patates
douces, certaines carottes, des petits pois, des
haricots dits (( mébés Il, des courges et des plan-
tes dont les feuilles sont employées dans les
sauces. Des essais d'acclitnation de la pomme
de terre ont été faits récemment, en 1926, et
ont parfaitement réussi. Il est à présumer que
cette culture est appelée à une grande exten-
sion.
Le tabac est aussi planté en certains en-
droits. Le coton y vient très bien, mais n' y
occupe que des espaces fort restreints.
Le cultivateur de 1" Arr se préoccupe de
maintenir la fertilité de ses terres et, dans ce
but, a recours à plusieurs procédés : il change
assez souvent remplacement du champ dès
qu'il sent le sol fatigué, c' est-à-dire au bout
de trois, de cinq ans. Ailleurs, il consacre une
partie de la surface exploitée aux cultures
d'hiver, et rautre aux cuti lires d'été. Nous
avons vu qu'il utilisait le fumier. Pour écarter
les oiseaux, il use de moyens qui ne sont pas
très différents de ceux employés dans certaines
de nos campagnes françaises. Mais la grande
incertitude, la menace -qui est toujours suspen-
due sur la tête de l' agriculteur, est l'insufti.
sance de l'eau. Les puits risquent de s'épuiser,
car les pluies sont inégales et irrégulières. Il y
a dans ce domaine des efforts considérables à
faire pour obtenir plus de régularité dans la
distribution de l'eau.
- - -
Les surfaces cultivées sont loin de couvrir
toute la région de r ATr, Biles constituent deux
Ilots au nord et au sud, de faible étendue
d'ailleun : moins de dtuk cents hectares en
tout. Aussi la quantité récoltée est-elle d'im-
portance médiocre : 264.604 kilos de blé et
d'orge, 10.000 kilos de mil et 205.000 kilos
de maïs.
A ces produits il faut ajouter ceux des pal-
meraies, que l'on rencontre disséminées dans la
vallée partout où le palmier trouve de l'eau
et un sol convenable. Suivent les cas, on prati-
que ou non l'arrosage. Quand on a recours à
1 arrosage, on plante alors l'arbre dans les
champs de céréales, où sots ombre joue un rôle
bierifaioaMh On évalue 4 15.000 le nombre des
palmiers de l'Ait, dont 12.000 femelles sont
en plein rapport. En 1926, la récolte des dat-
tes a été évaluée à 170.000 kilos.
Ces diverses técohew donnent lieu à des
transactions commercial es nombreuses. Les lé-
gumes et le tabac sont consommés sur place. Il
en est de même pour la moitié environ des cé-
réales, surtout le blé et le mais, dont le reste
est exporté soit à destination des autres parties
de l'Aïr, soit à destination d'Agadès, de la
Nigeria et du Sud-Algérien. Kano, en Ni.
geria, est peut-être le lieu où va la plus grande
partie de ces produits et particulièrement les
dattes.
Cete agriculture n' en est encore qu'à ses dé-
buts. Les surfaces cultivées sont susceptibles
d'être considérablement augmentées. Let pro-
cédés de culture peuvent être améliorés. De
grands efforts s'imposent en ce qui concerne
l hydraulique agricole. La tâche ,de l'Adminis-
tration est grande. Il sera curieux de voir com-
ment elle réussira à donner à cette région une
prospérité qui en ferait une sorte d'oasis. Le
succès n'est pas impossible.
Henry F on tan ter
ftéputé du CantaL
Vice-président de la Commission
des Colonies.
Secrétaire de la CommMon
des Al faire s étrangères.
M Léon Péitier préside
M. Léon Peniet, ministre des Colonies, a
présidé samedi dernier le banquet annuel des
« Enfants de rlsère ». Il a été l'objet d'une
chaude ovation et l' assistance a fort applaudi
son discours.
,.
Les vignerons d'Algérie
---cNa--
M. Bordes, Gouverneur général de l'Algé-
rie, et les parlcmOTU«\ircs de l'Algérie, ont
présenté, samedi, à 3M. Queuille, "inistre
de l1 Agriculture, uac délégation de la Confé-
dération des vignerons des trois départe-
ments algériens. M. Roux, directeur géné-
ral de la répression des fraudes, assistait à
cette réunion.
La question des vins algériens retenus
par la douane française comme eudemisés
a été longuement examinée.
Il a été décidé que les questions actuelle-
ment en suspens seraient réglées dans le
plus bref délai. Pour l'avenir, M. Queuille
voulant témoigner tout l'intérêt qu'il porte
aux viticulteurs algériens, est tombé d'ac-
cord avec le Gouverneur 'général et les mem-
bres de la délégation pour faire examiner
les vins algériens, non plus dans les ports
français, mais avnnt leur départ d'Algérie.
.t.
La défense du Tijsoblc algérien
tO.
On s'achemine de plus en plus vers l'or-
ganisation collective de la défense du vigno-
ble. La constitution de syndicats de défense,
intéressant toute une commune ou un ensem-
ble de vignobles bien groupés, permet
l'application méthodique des traitements,
leur généralisation, leur continuité.
C'est ainsi que cette défense a été réalisée
avec le maximum de résultats, dans le dé-
partement d' Algf, où, grâce à la constitu-
tion de ces syndicats, 80 pour 100 des viti-
culteurs algériens ont, en 19a5, traité utile-
ment leurs vignobles contre l'eudémis,
l
Politique musulmane
«♦«
Curieuse figureque celle du ca-
pitaine Robert Canning.
l'ancien, collaborateur /d' AIJ(l-d
Krim. Sa devise est celle du remuant barbier
de SéfJille : Concilia maltuque. Il défense
son activité désormais dans une série d'at-
ticles qu'a publiés le Wadinnil d'Alexan-
drie.
Le capitaine affirme que, depuis près d'un
demi siècle, une transformation profonde se
poursuit chez les peuples de l'Islam : « Ils
sortent de leur longue léthargie et ce fait a
suscité citez certaines puissances européennes
des appréhensions pour l'avenir. »
Ces puissances, quelles sont-elles! Le ca
pitaine Robert Gordon Canning songe mani-
festement à ses compatriotes anglais. Sans
doute, les Européens, selon lui, n'ont pas à
redouter un renouveau de l'Islam, dange-
reux pour notre civilisation occidentale, mais
dit-il, les quarante millions d'individus qui
habitent la Grande-Bretagne ont à se sou-
cia,heaucoup plus qu'ils ne le font,de ce que
pensent les cent millions de Musulmans de
l'Empire Britanmque. Quelle force aurait cet
Empire, à quelle durée pourrait-il prétendre
s'il restait à demi fermé aux sentiments des
peuples - dont il a assumé l'admittistralioll ?
Surtout quand il s'agit de peuples qui ont
tenu sous leur domination'la Méditerranée,
qui n'ont certes plus une ambition austi
vaste, mais qui n'ont pas oublié leur hégé-
monie d'autrefois.
e Le temps de la force et du dédain est
passé. L'Orient et l'Occident ont eti. chacun,
un moment de puissance, et cependant il n')'
eut jamais de mépris plus grand entre peu-
ples différents que celui que mattifestent ac-
tuellement les Anglo-Saxons pour les hu-
mains dits de race inférieure. Les Orientaux
sont prêts actuellement à collaborer à l'oeu-
vre de civilisation 'de l'Occident et à vivre
- en paix avec - lui s'il abandonne son orgueil
et cesse de les considérer comme des êtres
faibles qu'il convient d'exploiter. »
En définitive, le capitaine Robert Gordon
Canning. affirme que ce que réclame 1lçlam
transformé, tout différent de l'Islam
d'autrefois, c'est la preuve que les musul-
mans sont traités comme des égaux, comme
des amis, comme des associés. Il ne croit pas
que le grand événement des cinquante an-
nées qui vont suivre soit une guerre euro-
péenne ou une guerre dans If Pacifique, où
se heurtent tant "¡,,,Ir'", mais bien « l'éta-
blissement mtmmitr entre l'ij-
lam et la Chrnhntey la restitution aux mu-
sulmans des pays dont ils ont été évincés,
leur retour au droit international commun. »
Il cite les exemples de Mustapha Kemal,
d'Ibn Seoud, de la Perse, de VAfghanistan
pour indiquer dans quelles conditions une
entente "durable peu! se réaliser.
le ne cite pas ces articles du capitaine Ro-
bert Gordon Canning pour faire, comme lui.
la critique de la politique coloniale anglaise,
mais pour constater (jue la politique musul-
mane de notre pays échappe à des reproches
de cette nature. Nous savons que le temps
de la force est passé : à quelle époque d'ail-
leurs nous sommes-nous réclamés de ce culte?
Du dédain, du mépris, de l'orgueil, com-
ment pourrait-on nous en reprocher, <7
avons-nous jamais donné aux populations de
l'Islam l'impression qu'elles étaient, à nos
yeux, des races inférieures?
Si l'établissement de relations normal es
entre l'Islam et la Chrétienté, entre la civi-
lisation occidentale et la civilisation islami
que n'est pas le seul grand problème inter
national qui se dresse devant nous, nous sen-
tons bien que c'est un problème de tout pre-
mier plan et que la paix du monde dépend
de la solution qui lui sera donnée.
Cette solution, nous l'avons cherchée, nous
la cherchons encore dans le sens que l'ancien
collaboratet4r d'Abd-el-Krim' déclare le meil-
leur. Il est le premier, lui-même, à le recon-
naître, et, après (l'voir reproché à l'Angle-
terre, de n'offrir dans Londres aucune mos-
quée, aucun établissement destiné à recueil-
lir les musulmans de l'empire britamtique,
il ne manque pas (l'observer que la France
qui n'a que trente millions de sujets musul-
mans, a construit, pour tux, à Paris, un
dispensaire, un institut, une mosquée.
Notre politique musulmane est sage et gé-
néreuse : nous la continuerons.
Mario RouMtan,
Sénateur de VHérault, ancien ministre
Vice-Président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
Le transfert de corps de Behanzii
Le paquebot « Lamoricière », courrier
d'Aller, a ramoné, hier à Marseille les res-
tes de lV'hanzin. Lo cercueil de l'ancien
souverain du ltohomev était, accompagné du
prince Onnntlo Bftlianxin, lils du défunt, et
sera acheminé sur le Dahomey- par le plus
prochain pnqucbot.
Cinéma Colonial
-o-
L'exploitation cinématographique
et le contrôle des films
Le Journal Officiel du 19 février 1928 a
publié un décret important pour l'industrie
cinématographique et dont les dispositions
sont applicables à l'Algérie.
TAUX DE LA PIASTRE
00
Le Gouverneur général de l'Indochine vient do
faire connaître nu ministre des Colonies qu'il la
dnte du 18 février 1988 le taux officiel de la
piastre était de 13 fr.
Mussolini dixit
Une dépêche de Rome nous informe que
« M. Mussolini a défendu tous les raids
d'aviation n'ayant pas pour but de dpnaer
line-réelle impulsion au progrès de l'aéro-
nautique. M. Mussolini juge inutile les raids
Italie*Amérique, qui ne sont que des proues-
ses audacieuses. Il permettra seulement les
raids qui amèneront un nouveau progrès, ou
qui pourront avoir des conséquences prati-
ques et économiques. »
Le président du Conseil italien, c'est pro-
bable, ne va pas chercher dans nies articles
ses inspirations.
Cependant, exprimant ici même, le 6 sep-
tembre et le 15 septembre, à propos des
raids transatlantiques si meurtriers, le sou-
hait que notre aviation fût encouragée dans
le sens colonial, j'écrivais :
Il On peut concevoir une aviation française
dont le moindre geste soit dès à présent
utile. Il suffit pour cela de supposer qu'elle
se donne pour point de direction. le Sud.
« Qu'a-t-on besoin de s'envoler, pour bat-
tre des records, vers l'Ouest, l'Est ou le
Nord, alors quau Midi notre pays a pour
ainsi dire des prolongements infinis ! »
Ma foi, quoi que l'on pense des méthodes
de gouvernement de M. Mussolini, il faut
bien reconnaître, d'après les « réalisations »
accomplies par lui et rapportées par de nom-
breux enquêteurs - en aernier lieu d'une
façon noblement impartiale par M. Marcel
Lucain - qu'il ne manque pas d'esprit pra-
tique. Et de se rencontrer, sur un sujet de
l'importance de l'aviation, avec un « Duce »,
tela vous flatte toujours un peu.
R. B. L.
Les sauterelles
-----0-0-
Nous avons signalé l'apparition des sau-
terelles pélerines en Tunisie, au Maroc et
dans les territoires du Sud Algérien. D'après
de nouvelles informations, il s'agirait dune
importante inviasion mettant en danger les
cultures de l'Afrique du Nord.
Au Maroc, les sauterelles sont actuelle-
ment dans le Sous, en Tunisie, elles sont
dans le Djerid et ces deux foyers d'infection
sont reliés entre eux par d'autres foyers qui
s'étalent à travers les-territoirer. du Sud,
mais sont encore assea éloignés de la limite
méridionale des départements algériens.
!
COLOMBOPHILIE
00
Les tragiques événements qui se sont dérou-
lés dans l Oranie inondée ont amené les Pou-
voirs publics à se préoccuper du grave pro-
blème des communications avec les sinistrés.
La possibilité de créer des lignes postales ré-
gulières par pigeons voyageurs a ete envisagee.
Au cas d' une catastrophe, toujours susceptible
de se reproduire, cette liaison opérée par pi-
geons voyageurs suppléerait aux lignes télépho-
niques ou télégraphiques.
La Fédération colombophile de la XIXtI ré-
3ion a donc été consultée à ce sujet. On étu-
ie aujourd'hui la création de nouveaux relais
pour les pigeons assurant un service étendu sur
trois ou quatre cents kilomètres.
La Fédération s' emploie à faire naître, dans
de multiples villages et dans toutes les direc-
tions, le goût de l'élevage et du dressage des
pigeons voyageurs. Et pour encourager les éle-
veurs à devenir colombephiles. la Fédération
algérienne a décidé de leur procurer des sujets
de grande race. descendant de ces fameux
coureurs qui ont franchi le Tell et les Hauts-
Plateaux à l'allurè de 80 kilomètres à l'heure.
D'ailleurs, dans le but de coordonner les
efforts de tous, pour aider et diriger les bonnes
volontés isolées, la Fédération Colombophile
de la XIX" région va entreprendre une grande
croisade dans tous les villages algériens et fera
connattre cette œuvre d'utilité publique.
LES RECETTES DOUANIÈRES
de f Alricale Occidcatalc
pendait rallie 1927
- 00
Les recettes douanières constatées en décem-
bre 1927 se sont élevées à 21.868.869 francs,
se décomposant comme suit :
Sénégal Fr. 11.683.378
Dahomey 3.634.445
Côte d' voire. 0 0 0 0 3.245.952
Guinée Française 1.759.455
Soudan Français 1.313.260
Haute-Volt. 232.379
Pendànt le mois de décembre 1926, le mon-
tant des perceptions avait été de 20.846.358
francs, soit, par rapport aux chiffres ci-dessus,
une différence en moins de 1.022.511 francs.
Les droits constatés en décembre dernier
portent à 194.897.985 francs le montant des
recettes douanières perçues en Afrique Occi-
dentale Française pendant l'année 1927, se
répartissant ainsi par colonie :
Sénégal Fi. 95.101.987
Dahomey 42.504.664
Côte d'Ivoire 34.388.187
Guinée Française 13.265.850
Soudan Français o. 0 0 0 0 , 0 8.279.997
Haute-Volta l.357.30o
Ces réalisations présentent sur les prévisions
budgétaires une plus-value totale de 65 mil-
lions 120.985 francs et, sur les recettes de
même nature de l'année 1926, un accroissement
de 3.076.717 francs.
Comparées aux perceptions d'avant-guerre,
les recettes douanières de 1927 sont sept fois
plus élevées que celles de 1913, qui avaient
atteint 23.085.082 francs. Même converties en
francs-or, soit 39.694.090 francs, elles sont en
augmentation de 16.609.008 francs sur les ré-
sultats de la dernière année d avant-guerre. De
même. par rapport à la moyenne quinquennale
1922-1926, exprimée également en francs-or,
soit 28.576.747 francs, les réalisations de Tan-
née 1927 accusent une plus-value de 11 mil-
lions 117.343 francs-or.
ItfECIEJ BE L'IIHCMIE
Visite du Gouverneur de Singapoor
M. Clillm'd, gouverneur de Singapoor, est
urrivé à Pnom-Penfi. le 15, dans la soirée.
Il a été l'hôte du ililsidreil supéi-ieur du
Cambodge. Le 16, il rendit visite à S. M.
Monirutuj, qui offrit un dinvr en son hon-
neur. Le Gouverneur u quitté Pnotn-Penh
lit/ur Saigon.
Indopaeili.)
Saicide dan lycéen annamite
On découvrait samedi soir, dans une classe
du lycée Henri-IV, un jeune Annamite, élève
du lycée, M. Do-Hun-Trihn, né en 1909, à
Long-Chan (ÛKinchine), qui gisait inanimé
près de la chaire du professeur. Il tenait en-
core le revolver dont il s était tiré une balle
dans la région du cœur.
Transporté à l'hôpital Cochin, son état fut
jugé grave, mais non désespéré. Cependant, le
jeune Do-Hun-Trihn expirait hier après-midi,
malgré tous les soins prodigués.
La cause de ce drame navrant fut vite dé-
couverte. En cherchant dans les papiers d'éco-
lier du jeune Annamite, on trouva une lettre
de femme, lettre déchirée en morceaux nom-
breux qu'il falluto non sans peine, rassembler.
Elle annonçait à Trihn la rupture d'une ami-
tié, d'ailleurs toute récente ; le jeune collé-
gien avait préféré la mort à sa déception sen-
timentale.
Trihn était en France depuis le mois d oc-
tobre seulement. Il venait directement de Sai-
gon, où il avait fait ses premières études. Son
père, fonctionnaire annamite, a été prévenu par
câblogramme du deuil douloureux qui le frap-
pait.
FAUX
Qui l'aurait cru?
Les écoliers indocliinois se sont mis à fa-
briquer des faux livrets scolaires. N'exagé-
rons rien, cependant.
Un faux livret scolaire - un seul - de
l'Ecole des Arts Appliqués de Hanoï. a été
mis en circulation dans le monde commer-
cial et industriel de cette ville. Aussi, le
président de la Chambre de commerce de
Hanoi s'empresse-t-il de jeter le cri d'alarme.
S'agit-il là d'un élève ayant été licencié
de l'Ecole des A. A. et qUI n'a rien trouvé
de mieux que de fabriquer un autre livret
pour bénéficier des cours gratuits de la
Chambre de commerce? C'est très probable.
Le fait, assez fréquent, que des élèves li-
cenciés dans certaines écoles se sont fait
inscrire dans d'autres écoles à l'aide d'un
état civil de complaisance, mérite qu'on y
prenne garde. Troubles et grèves d'écoliers
ne sont pas exemples de discipline et de sa-
gesse. Après, on se débrouille pour brouiller
les cartes.
L'entrée des Annamites dans nos établis-
sements d'enseignement, a besoin, plus que
jamais, d'être contrôlée. Contrôlons.
..8
îrte MVSSMMJIIH MHSUm
==' ----0-0..-
l s deux monstres humains dont nous
avions signalé le passage à Hanoï, sont dans
la plus pénible misère.
Ils étaient venus du Laos.
Ayant épuisé leurs ressources, ils erraient
désespérés à travers les rues de Hanoï. Con-
duits au commissariat, le commissaire les a
autorisés à louer un local pour de nouvelles
exhibitions.
Ces êtres, qui représentent l'échelon in-
termédiaire entre le gibbon et l'homme, des-
cendent de la région de Samnua.
La légende, autour d'eux, se complique.
Ce ne serait plus seulement les fruits d'une
grossesse produite par Bouddah, mais plu-
tôt les enfants d'une Laotienne violée deux
fois par un gibbon.
Ces gibbons ont des muurs. C'est vrai
qu'elles vont de pair avec celles de Baud.
dah.
Et si la femme laotienne peut tirer profit
de l'exhibition de ses deux rejetons, nous
en verrons bien d'autres venir en revendi-
quer la paternité, même en avouant qu'ils
ont été trompés par Bouddah et par le gib-
bon.
---
Noire école MiMlaie i Anvers
00
Samedi dernier est arrivée à Anvers une
délégation comprenant 24 étudiants de l'Ecole
Coloniale de Paris. Ils ont été reçus dans la
métropole par les élèves de 1 Ecole Coloniale
d'Anvers. Au cours de la matinée, ils ont
visité le port, puis ils se sont rendus à l'Uni-
versité coloniale, où a eu lieu une réception
à laquelle participaient notamment M.Arnould,
administrateur général des Colonies, le consul
général de France et le président de la Cham-
bre de commerce française.
Un déjeuner a été servi ensuite. Au dessert,
M. Amould et le consul de France ont pris
la parole. Ils ont exalté les relations franco-
belges.
L'après-midi a été consacré à une visite des
installations maritimes. Le soir, une réception
intime a eu lieu à l'Université coloniale et étu-
diants français et belges ont cordialement fra-
ternisé.
'-– ----
POUR L'EDIFICATION D'UNE EGLISE
Une matinée a été donnée hier a Paris,
salle du Foyer, au profit de l'édittcation de
l'église de Picard (arrondissement de Mos-
taganem).
Picard est un petit village du dioebse
d'Oran, où viennent ,se ravitailler de nom-
breuses fermes disséminées dans un rayon
de 20 kilomètres.
Picard est sans clocher. T/églisc la plus
proche se trouvant à 45 kilomètres, les co-
lons français et espagnols naissent, se ma-
rient et meurent sans l'assistance d'un
prêtre.
La matinée charitable d'hier réalisera le
vœu des habitants de Picard qui posséderont
bientôt leur clocher.
A LA CHAMBRE
-()-o-
PROJET DE LOI
lk'iimiii sera déposé sur 1»; burtiuu de lft.
Cliuiiibre un projet dt* ,k>i. concédant, cer-
Tairtés tl'xii';l'aliollt;; 1isla!I:i en faveur des
(Miipniiitrf d'Ktat à êiiK.'tti-e pour los Pro-
li-< tonds français d<> l'Afrique du Nord.
QUESTIONS ECRITES
Cheminot de l'A. O. F.
-'1. /'0/1;"1, IIt"'put,". demmidi! à M. le miniàtre
des 0>l<)nii\s : 1° quelle -iule il a cru devoir
'tonner â la demande de < i>iitre-i iilée le 7 juin I1CJ7 par la fédération des chemi-
nots républicains, am iens < oinbnttants relati-
vement à la révocation de M. M., ex-chef de
Nure à D,." ; 2" quelles mesures il compte pren-
dre uu sujet des faits signalés par celte même
fédération en ce qui concerne le,., agissements
de certains agents des chemins de fer de T.
N. (Question du 26 janvv'r pjrjs.i
Hi'Ujonsv, 1° M. M–, c\hef de gare à D..
s'élmit pourvu en Conseil d'Iitat contre l'arrêta
du gouverneur général de l'Afrique occidentale
française qui l'a révoqué de ses fonctions, le (lé.
parlement et l'administration locale ne peuvent
relativement à celte affaire, entamer une nou-
velle procédure avant l'intervention de la déci-
la
';!. de^ précisions sont demandées au gouver-
neur général de l'Afrique occidentale française
sur les autres ]>oints signalas.
Pénurie de personnel dans la magistrature
\1. ihaliriL t'audace, député, demande à M. le
ministre des Colonies : 1* pourquoi depuis trois
arts le poste de procureur de la République à ta
Basse-Terre n'est pas pourvu d'un titulaire ; t-
s'il est régulier de confier la direction d'un par-
quet à un conseiller privé au liouvernetnent
d'une Colonie. (Question du 7 décembre 11)27.)
Hé/ionse. l' par suite delà pénurie du
personnel de la magistrature coloniale, il n'ri
pas été possible d'affecter un procureur de la
République au tribunal do la liasse-1 erre. Ce
poste va être pourvu ; 2* il y a Incompatibilité
entre les fonctions de conseiller privé et celles
de procureur de la République intérimaire.
Soldes des surveillants militaires
M. 1/1"; T(I,.'f(l. député, demande à M. le
ministre des Colonies : 1* il quelle date paraîtra
le décret qui doit fixer les nouvelles soldes des
surveillants militaires des établissements Ii-
tentiaires colndaux de tous grades, par npPlicn-
tion de la loi du lf> juillet. t'.)27, en vue de la
réforme des traitements et soldes du personnel
civil et milituire de l'Ktat : i* sur quelle base
seront établies les nouvelles soldes dont il
s'agit. (Question du tH janvier 11328.)
Htftonsr. ̃– 1" Les nouvelles soldes des sur-
veillants rnilitairc des établissements péniten-
tiaires coloniaux tic tous grades font, en ce mo-
ment, l'objet d'un examen attentif en vue
d'appliquer il ce personnel les dispositions du
décret tout récent concernant les tarifs de solde
de l'armée coloniale ; 2* ces nouvelles soldes se-
ront établies en s'inspirant de celles des trou-
pes de l'infanterie coloniule d'après les tarifs
actuellement en vigueur. Kilos vont paraître in-
cessamment.
Taux des pensions
M. Auguste BruneI" (Réunion), député, de.
mandé à M. le ministre des colonies : 1* quels
sont les taux (maximum et minimum) dpa
pensions actuellement servies aux agents re-
traités du chemin de fer et du port de la Réu-
nion, compte tenu de l'indemnité supplémen-
taire. et temporaire accordée aux retraités par
l'article 30 de la loi du 3 aoùt 1926, et quel est
le taux moyen de la pension accordée aux veu-
ves ; 2' il quel moment va être modifié le statut
des retraites du C. P. R. pour être adapté aux
conditions du coflt de la Quesliort du 20
décembre lij,
Réponse. 1* Les taux maximum et mini-
mum des pensions servies aux agents retraités
du chemin de fer et du port de la Réunion,
compto tenu de l'indemnité de cherté de vie et
de l'indemnité supplémentaire et temporaire
accordées n'spectivement par les lois des 12
avril 11>22, 3 août 19'26 et 16 juillet 1927 ressort
en prenant par exemule un Ilent réunissant
30 années de services environ, à : 1.988 fr. - par
an pour le maximum et 1.094 fr. par an pour
le minimum ; 2' le taux moyen de la pension
servie Ù une veuve, compte tenu dès avantages
vises au paragraphe 1er et dans le «as où le
mari, agent décédé au chemin de fer et port de
la Réunion, réunissait environ 30 années de ser-
vices, ressort il 1.0C>3 fr. ; 3* le département
des colonies avait propose au département
des finances de comprendre les agents du che-
min de fer el du port de la Réunion au nombre
des formations coloniales appelées à bénéficier
des dispositions de l'article G9 de la loi du 14
avril 192-4 'affiliation au régime des pensions de
l'Etat des personnels permanents). Ces propo-
sitions examinées par le ministère des finan-
ces onf tout d abord été disjointes après avis
d\> Comité des pensions, puis finalement re-
jetées. La question de la revision du statut
des retraites des agents du C. P. R. doit donc
être reprise a part, en dehors de !'tll'}.lkali,)n
de la loi du 14 avril 1924. ,,1. l'étude sera me-
née avec, toute la célérité désirable.
on i -
AU MINISTÈRE DE LA MARINE
M. Bienes, administrateur adjoint des co-
lonies. ct nommé chef adjoint du Cabind
civil du ministre de la Marine.
.*eu-
En faveur du Transsaharien
Ln Chambre do Commerce de Nancy
vient d'adresser au (jouvenienjent lo vœu
suivant :
l.a chambre de Commerce de Nancy.
Considérant, que le projet de construction du
chemin de fer transsahai'ien réunirait en un
seul bloc nos colonies de l'Afrique et assure-
rait l'armement économique d'une France allant,
de la mer du Nord au Congo ;
Qu'il constituerait un instrument unique de
civilisation des populations de l'Afrique trari-
caise :
Qu'il permettrait le développement des ré-
gions fertiles de la vallée du Niger et de la
Hauto Volta et l'acheminement rapide de leurs
produits vers l'Algérie et vers ta France, en
même temps que celui iles produits de la mé-
tropole et de l'Afrique du Nord vers l'Afrique
tropicale :
Qu'aucun obstacle technique ne s'oppose
l'exécution de cette entreprise •
Que l'exécution en est instamment, réclamée
par le Conseil supérieur de la défens.j national*
comme indispensable ¡) la sécurité de la Franco
et de l'Afrique du Nord ;
Emet le VOMI :
(Mie le Parlement vMo d urgence les civd;'s
nécessaires ;\ l'étude définitive du tracé du
transsaharien :
Que la construction e|, l'exploitation du i c-
min de f.-r soient confiées à une coinpagn; • |.ri-
vAo. jouissant, pour son capital et ses emprunt*
de la garantie de l'Etat et, des concevons qui
peuvent diminuer l'importance de c,:\. garan-
tie ;
Que si le Gouvernementpour CM travaux les prestations en nature do
l'Allemagne, il ne le fasse qu'en sauvegardant,
les intéfftts essentiels de l'industrie française ;
Qu'en particulier, le matériel roulant, loco-
motives et wagons, soient confiés à l'industrie^
française.
LE NUMERO : 10 CENTIMES
LUNDI soin, -Jd FEVIU EH lifcS.
1 JOUMILQUOTIDIEII
i Rédaction & Administratif* *
M, IH (I NMft-Tfcmr ;
/,:.. PARIS 0*9
*, Ttùbm. i uouvmt imv
- RICHBLIBUIT-M
Les Annales Coloniales
Cm «ummimi «I rMaiMi imI wçwi «h
Nrioii Ai ,.
Directeurs » Marcel RUEDEL ft L.-G. THÉBAULT
Ln AmiAUS COLONIALES M publient mM d
ell. fU", qui tont leur propriété exdutto*.
ABONNEMENTS
_tU le supplément illustré :
Un ID 6 Mois 3 Moiti
France et
Colonies 120. 65 » 35 »
Ctrupr 110 > 100 » S0 »
On l'ibouM sans lral8 daas
tons les bureau de Pute.
,
0 ,
La vie agricole dans l'Air
Z , "!
: Nom Avons dernièrement signalé l'ouvrage
de M. Berthelot où le Sahara nous était donné
comme ayant été il y a un certain nombre de
siècles, un pays de vie active sinon intense et
te tiège d'une intéressante civilisation.
Ces beaux temps sont aujourd'hui révolus et
les géographes nous ont expliqué les raisons
de ces changements. Il serait cependant erroné
dW croire que le Sahara est uniformément dé-
sertique. Cette croyance fort répandue il y a
quelque quarante ans, est de plus en plus
abandonnée au fur et à mesure que les explora-
tions nous révèlent les différentes parties de
cette immense étendue où dominent les dunes
et les plateaux.
: M. le commandant Rottier, de I infanterie
coloniale, vient de nous donner de fort utiles
(enseignements sur la vie agricole de la région
montagneuse de l'ATr. Il n'est pas, pensons-
nous utile de rappeler à nos lecteurs la situa-
tion de l'AIr qui forme au Nord-Ouest du
Tchad une « presqu tte sahélienne », longue de
- 300 kilomètres et large de 250 et où, fait
,très important, certaines hauteurs atteignent
1.900 mètres. Grâce à elles, le pays reçoit
des pluies qui tombent souvent sous forme
d'orages analogues aux tornades de la région
- soudanaisç. Les effets de l'eau sont merveil-
leux : la nature assoupie pendant de loqp
-̃MIS de sécheresse tait de sa torpeur : « tes
arbres verdissent, le sol se pare de mille her-
bes variées, les nappes d'eau souterraines se
eonAent. les mares et les puits se remplissent. »
La vie est assurée pour quelques mois aux
animaux en quête de piturape et aux hommes.
: C est la vertu magique de 1 eau que l'on cons-
tate dans toutes les régions sèches ou déserti-
ques, aussi bien sur la côte méditerranéenne
qu'au Turkestan, ou au Sahara.
Cependant, I irrégularité des pluies et I exi-
gutté des vallées, c est-à-dire des sols propres
à la culture, jointes à 1 humeur des habitants,
les Touaregs, faisaient que l' exploitation du
pays sous une forme autre que l'élevage était,
jusqu'à une date toute récente, fort peu répan-
due. Les caravanes rapportaient du Sud les
téfeatea nécessaires à la consommation : mil,
wvgho.
Cependant, l'insécurité des routes que sui-
vaient. les caravanes fréquemment attaquées et
'pill., les relations avec la Tripolitaine, où les
cultures du blé et de l'orge sont pratiquées
nlee au système d'irrigation des puits arté-
Sens, tout cela donna à quelques indigènes
.l'idée de s'adonner à la culture des céréales :
Me. orge, mit. wgho.
A quelle époQae iut créé le premier centre
agricole ? On ne saurait le dire avec précision.
A la fin du siècle dernier, en 1699 exacte-
tteot, l'explorateur Foureau, passant dans cette
région, signale près' d'Iférouane et ailleurs des
jarains bien entretenus où poussent le blé, le
ml, l'orge, le sorgho, des légumes et diverses
plantes alimentaires locales. Ces renseignements
n intéressent que quelques points et ne permet-
tent guère de se faire une idée un peu précise
de l'étendue des surfaces cultivées. On peut
cependant admettre sans grandes chances d'er-
veur que celles-ci étaient peu considérables.
Ce n'est qu'à partir de 1905 que l'on note
une extension toujours croissante des terrains
cultivés. 11 faut en faite remonter le mérite et
l'initiative aux officiers qui administraient la ré-
gion d Agadea. Ce sont eux qui ont développé
M méthode des cultures irriguées. Les progrès
--- étaient - néanmoins assez lents et - il -- faut attendre
1917 pour assister à un essor très notable. Il
joonvient d' ajouter que l'action de nos adminis-
trateurs fut aidée par certaines circonstances
d'ordre politique et économique qui contribuè-
rent à convertir à la vie agricole certains indi-
gènes uniquement adonnés jusque-là à la vie
pastorale. Le mouvement était bien lancé et,
depuis lors, il ne s'est pas ralenti. Il ne faut
pas croire d'ailleurs que l'ère des difficultés est
close. Les résistances sont loin d'être toutes
tombées et l'Administration est obligée de ne
àm - se relâcher une seule minute de sa vigi-
lance. La culture est encore un mode d'activité
peu prisé de la part d'un grand nombre d'indi-
gènes. Le travail des champs - n'est pas une
occupation noble, digne de leur nnissance.
D'autre part, le blé et le mais, qui sont les
deux céréales qui viennent le mieux, sont peu
appréciés des habitants, qui leur préfèrent le
mil et le sorgho, auxquels ils sont habitués de-
puis fort longtemps. L'Administration, malgré
tout, compte bien finalement triompher de ces
obstacles d'ordre matériel et moral.
Les procédés de culture sont de prime abord
curieux mais s'expliquent fort bien quand on
connaît quelque peu le milieu physique. La
première condition à réaliser, celle dont tout
dépend, est la possession de l'eau. Aussi, le
premier soin -- de l'indigène qui désire pratiquer
une culture est-il de creuser un puits dans la
vàllée, puits dont la profondeur varie naturel-
lement avec celle de la nappe souterraine aqui-
Qre. Le puits fait et aménagé. le terrain voisin
est débroussaillé, les arbres sont coupés à
1 ta. 50 du sol, pour éviter l'ombre nuisible
aux cultures et 1 envahissement des racines.
Avec les branches, on construit une haie qui
mettra le champ à l'abri des incursions des
troupeaux. Le champ est généralement d une
faible étendue. Il est rare que sa surface dé,
passe un hectare, et bien souvent ne l'atteint
même pas. Il est partagé en petits rectangles
de 1 m. 50 sur 1 m. par des murettes de terre
de quelques centimètres de hauteur. Ce dispo-
sitif est commandé, tout au moins inspiré par
la nécessité de pratiquer l' arrosage. Les muret-
tes, que l'on entr'ouvre pour permettre l'accès
qe ) eau et que I on referme ensuite, la retien-
nent plus longuement au pied des plants. Le
cultivateur n'ignore pas l'utilité de l'engrais et
il a l'habitude de couvrir le sol de fumier de
chèvre.
Les cultures pratiquées sont : le blé, l'oqe,
le mil, le mais, les légumes, le tabac. On
sème ensemble dam le même champ le blé et
I <*ge. La discrimination des plants se fait fa.
cilement à la rúGtte, Ttirge'étant mttrë avant
le blé. On peut cependant imaginer des mé-
thodes d' ensemencement plus rationnelles. Le
mil et le maïs se sèment en même temps mais
sur des terres différentes. On fait ordinairement
deux récoltes par an. Les rendements de cet
céréales à l' hectare se sont élevés à : 33 quin-
taux pour l'orge et le blé, 36 pour le maïs et
3 pour le mil.
Les légumes cultivés sont en grand nombre.
Ce sont les tomates, les oignons, les patates
douces, certaines carottes, des petits pois, des
haricots dits (( mébés Il, des courges et des plan-
tes dont les feuilles sont employées dans les
sauces. Des essais d'acclitnation de la pomme
de terre ont été faits récemment, en 1926, et
ont parfaitement réussi. Il est à présumer que
cette culture est appelée à une grande exten-
sion.
Le tabac est aussi planté en certains en-
droits. Le coton y vient très bien, mais n' y
occupe que des espaces fort restreints.
Le cultivateur de 1" Arr se préoccupe de
maintenir la fertilité de ses terres et, dans ce
but, a recours à plusieurs procédés : il change
assez souvent remplacement du champ dès
qu'il sent le sol fatigué, c' est-à-dire au bout
de trois, de cinq ans. Ailleurs, il consacre une
partie de la surface exploitée aux cultures
d'hiver, et rautre aux cuti lires d'été. Nous
avons vu qu'il utilisait le fumier. Pour écarter
les oiseaux, il use de moyens qui ne sont pas
très différents de ceux employés dans certaines
de nos campagnes françaises. Mais la grande
incertitude, la menace -qui est toujours suspen-
due sur la tête de l' agriculteur, est l'insufti.
sance de l'eau. Les puits risquent de s'épuiser,
car les pluies sont inégales et irrégulières. Il y
a dans ce domaine des efforts considérables à
faire pour obtenir plus de régularité dans la
distribution de l'eau.
- - -
Les surfaces cultivées sont loin de couvrir
toute la région de r ATr, Biles constituent deux
Ilots au nord et au sud, de faible étendue
d'ailleun : moins de dtuk cents hectares en
tout. Aussi la quantité récoltée est-elle d'im-
portance médiocre : 264.604 kilos de blé et
d'orge, 10.000 kilos de mil et 205.000 kilos
de maïs.
A ces produits il faut ajouter ceux des pal-
meraies, que l'on rencontre disséminées dans la
vallée partout où le palmier trouve de l'eau
et un sol convenable. Suivent les cas, on prati-
que ou non l'arrosage. Quand on a recours à
1 arrosage, on plante alors l'arbre dans les
champs de céréales, où sots ombre joue un rôle
bierifaioaMh On évalue 4 15.000 le nombre des
palmiers de l'Ait, dont 12.000 femelles sont
en plein rapport. En 1926, la récolte des dat-
tes a été évaluée à 170.000 kilos.
Ces diverses técohew donnent lieu à des
transactions commercial es nombreuses. Les lé-
gumes et le tabac sont consommés sur place. Il
en est de même pour la moitié environ des cé-
réales, surtout le blé et le mais, dont le reste
est exporté soit à destination des autres parties
de l'Aïr, soit à destination d'Agadès, de la
Nigeria et du Sud-Algérien. Kano, en Ni.
geria, est peut-être le lieu où va la plus grande
partie de ces produits et particulièrement les
dattes.
Cete agriculture n' en est encore qu'à ses dé-
buts. Les surfaces cultivées sont susceptibles
d'être considérablement augmentées. Let pro-
cédés de culture peuvent être améliorés. De
grands efforts s'imposent en ce qui concerne
l hydraulique agricole. La tâche ,de l'Adminis-
tration est grande. Il sera curieux de voir com-
ment elle réussira à donner à cette région une
prospérité qui en ferait une sorte d'oasis. Le
succès n'est pas impossible.
Henry F on tan ter
ftéputé du CantaL
Vice-président de la Commission
des Colonies.
Secrétaire de la CommMon
des Al faire s étrangères.
M Léon Péitier préside
M. Léon Peniet, ministre des Colonies, a
présidé samedi dernier le banquet annuel des
« Enfants de rlsère ». Il a été l'objet d'une
chaude ovation et l' assistance a fort applaudi
son discours.
,.
Les vignerons d'Algérie
---cNa--
M. Bordes, Gouverneur général de l'Algé-
rie, et les parlcmOTU«\ircs de l'Algérie, ont
présenté, samedi, à 3M. Queuille, "inistre
de l1 Agriculture, uac délégation de la Confé-
dération des vignerons des trois départe-
ments algériens. M. Roux, directeur géné-
ral de la répression des fraudes, assistait à
cette réunion.
La question des vins algériens retenus
par la douane française comme eudemisés
a été longuement examinée.
Il a été décidé que les questions actuelle-
ment en suspens seraient réglées dans le
plus bref délai. Pour l'avenir, M. Queuille
voulant témoigner tout l'intérêt qu'il porte
aux viticulteurs algériens, est tombé d'ac-
cord avec le Gouverneur 'général et les mem-
bres de la délégation pour faire examiner
les vins algériens, non plus dans les ports
français, mais avnnt leur départ d'Algérie.
.t.
La défense du Tijsoblc algérien
tO.
On s'achemine de plus en plus vers l'or-
ganisation collective de la défense du vigno-
ble. La constitution de syndicats de défense,
intéressant toute une commune ou un ensem-
ble de vignobles bien groupés, permet
l'application méthodique des traitements,
leur généralisation, leur continuité.
C'est ainsi que cette défense a été réalisée
avec le maximum de résultats, dans le dé-
partement d' Algf, où, grâce à la constitu-
tion de ces syndicats, 80 pour 100 des viti-
culteurs algériens ont, en 19a5, traité utile-
ment leurs vignobles contre l'eudémis,
l
Politique musulmane
«♦«
Curieuse figureque celle du ca-
pitaine Robert Canning.
l'ancien, collaborateur /d' AIJ(l-d
Krim. Sa devise est celle du remuant barbier
de SéfJille : Concilia maltuque. Il défense
son activité désormais dans une série d'at-
ticles qu'a publiés le Wadinnil d'Alexan-
drie.
Le capitaine affirme que, depuis près d'un
demi siècle, une transformation profonde se
poursuit chez les peuples de l'Islam : « Ils
sortent de leur longue léthargie et ce fait a
suscité citez certaines puissances européennes
des appréhensions pour l'avenir. »
Ces puissances, quelles sont-elles! Le ca
pitaine Robert Gordon Canning songe mani-
festement à ses compatriotes anglais. Sans
doute, les Européens, selon lui, n'ont pas à
redouter un renouveau de l'Islam, dange-
reux pour notre civilisation occidentale, mais
dit-il, les quarante millions d'individus qui
habitent la Grande-Bretagne ont à se sou-
cia,heaucoup plus qu'ils ne le font,de ce que
pensent les cent millions de Musulmans de
l'Empire Britanmque. Quelle force aurait cet
Empire, à quelle durée pourrait-il prétendre
s'il restait à demi fermé aux sentiments des
peuples - dont il a assumé l'admittistralioll ?
Surtout quand il s'agit de peuples qui ont
tenu sous leur domination'la Méditerranée,
qui n'ont certes plus une ambition austi
vaste, mais qui n'ont pas oublié leur hégé-
monie d'autrefois.
e Le temps de la force et du dédain est
passé. L'Orient et l'Occident ont eti. chacun,
un moment de puissance, et cependant il n')'
eut jamais de mépris plus grand entre peu-
ples différents que celui que mattifestent ac-
tuellement les Anglo-Saxons pour les hu-
mains dits de race inférieure. Les Orientaux
sont prêts actuellement à collaborer à l'oeu-
vre de civilisation 'de l'Occident et à vivre
- en paix avec - lui s'il abandonne son orgueil
et cesse de les considérer comme des êtres
faibles qu'il convient d'exploiter. »
En définitive, le capitaine Robert Gordon
Canning. affirme que ce que réclame 1lçlam
transformé, tout différent de l'Islam
d'autrefois, c'est la preuve que les musul-
mans sont traités comme des égaux, comme
des amis, comme des associés. Il ne croit pas
que le grand événement des cinquante an-
nées qui vont suivre soit une guerre euro-
péenne ou une guerre dans If Pacifique, où
se heurtent tant "¡,,,Ir'", mais bien « l'éta-
blissement mtmmitr entre l'ij-
lam et la Chrnhntey la restitution aux mu-
sulmans des pays dont ils ont été évincés,
leur retour au droit international commun. »
Il cite les exemples de Mustapha Kemal,
d'Ibn Seoud, de la Perse, de VAfghanistan
pour indiquer dans quelles conditions une
entente "durable peu! se réaliser.
le ne cite pas ces articles du capitaine Ro-
bert Gordon Canning pour faire, comme lui.
la critique de la politique coloniale anglaise,
mais pour constater (jue la politique musul-
mane de notre pays échappe à des reproches
de cette nature. Nous savons que le temps
de la force est passé : à quelle époque d'ail-
leurs nous sommes-nous réclamés de ce culte?
Du dédain, du mépris, de l'orgueil, com-
ment pourrait-on nous en reprocher, <7
avons-nous jamais donné aux populations de
l'Islam l'impression qu'elles étaient, à nos
yeux, des races inférieures?
Si l'établissement de relations normal es
entre l'Islam et la Chrétienté, entre la civi-
lisation occidentale et la civilisation islami
que n'est pas le seul grand problème inter
national qui se dresse devant nous, nous sen-
tons bien que c'est un problème de tout pre-
mier plan et que la paix du monde dépend
de la solution qui lui sera donnée.
Cette solution, nous l'avons cherchée, nous
la cherchons encore dans le sens que l'ancien
collaboratet4r d'Abd-el-Krim' déclare le meil-
leur. Il est le premier, lui-même, à le recon-
naître, et, après (l'voir reproché à l'Angle-
terre, de n'offrir dans Londres aucune mos-
quée, aucun établissement destiné à recueil-
lir les musulmans de l'empire britamtique,
il ne manque pas (l'observer que la France
qui n'a que trente millions de sujets musul-
mans, a construit, pour tux, à Paris, un
dispensaire, un institut, une mosquée.
Notre politique musulmane est sage et gé-
néreuse : nous la continuerons.
Mario RouMtan,
Sénateur de VHérault, ancien ministre
Vice-Président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
Le transfert de corps de Behanzii
Le paquebot « Lamoricière », courrier
d'Aller, a ramoné, hier à Marseille les res-
tes de lV'hanzin. Lo cercueil de l'ancien
souverain du ltohomev était, accompagné du
prince Onnntlo Bftlianxin, lils du défunt, et
sera acheminé sur le Dahomey- par le plus
prochain pnqucbot.
Cinéma Colonial
-o-
L'exploitation cinématographique
et le contrôle des films
Le Journal Officiel du 19 février 1928 a
publié un décret important pour l'industrie
cinématographique et dont les dispositions
sont applicables à l'Algérie.
TAUX DE LA PIASTRE
00
Le Gouverneur général de l'Indochine vient do
faire connaître nu ministre des Colonies qu'il la
dnte du 18 février 1988 le taux officiel de la
piastre était de 13 fr.
Mussolini dixit
Une dépêche de Rome nous informe que
« M. Mussolini a défendu tous les raids
d'aviation n'ayant pas pour but de dpnaer
line-réelle impulsion au progrès de l'aéro-
nautique. M. Mussolini juge inutile les raids
Italie*Amérique, qui ne sont que des proues-
ses audacieuses. Il permettra seulement les
raids qui amèneront un nouveau progrès, ou
qui pourront avoir des conséquences prati-
ques et économiques. »
Le président du Conseil italien, c'est pro-
bable, ne va pas chercher dans nies articles
ses inspirations.
Cependant, exprimant ici même, le 6 sep-
tembre et le 15 septembre, à propos des
raids transatlantiques si meurtriers, le sou-
hait que notre aviation fût encouragée dans
le sens colonial, j'écrivais :
Il On peut concevoir une aviation française
dont le moindre geste soit dès à présent
utile. Il suffit pour cela de supposer qu'elle
se donne pour point de direction. le Sud.
« Qu'a-t-on besoin de s'envoler, pour bat-
tre des records, vers l'Ouest, l'Est ou le
Nord, alors quau Midi notre pays a pour
ainsi dire des prolongements infinis ! »
Ma foi, quoi que l'on pense des méthodes
de gouvernement de M. Mussolini, il faut
bien reconnaître, d'après les « réalisations »
accomplies par lui et rapportées par de nom-
breux enquêteurs - en aernier lieu d'une
façon noblement impartiale par M. Marcel
Lucain - qu'il ne manque pas d'esprit pra-
tique. Et de se rencontrer, sur un sujet de
l'importance de l'aviation, avec un « Duce »,
tela vous flatte toujours un peu.
R. B. L.
Les sauterelles
-----0-0-
Nous avons signalé l'apparition des sau-
terelles pélerines en Tunisie, au Maroc et
dans les territoires du Sud Algérien. D'après
de nouvelles informations, il s'agirait dune
importante inviasion mettant en danger les
cultures de l'Afrique du Nord.
Au Maroc, les sauterelles sont actuelle-
ment dans le Sous, en Tunisie, elles sont
dans le Djerid et ces deux foyers d'infection
sont reliés entre eux par d'autres foyers qui
s'étalent à travers les-territoirer. du Sud,
mais sont encore assea éloignés de la limite
méridionale des départements algériens.
!
COLOMBOPHILIE
00
Les tragiques événements qui se sont dérou-
lés dans l Oranie inondée ont amené les Pou-
voirs publics à se préoccuper du grave pro-
blème des communications avec les sinistrés.
La possibilité de créer des lignes postales ré-
gulières par pigeons voyageurs a ete envisagee.
Au cas d' une catastrophe, toujours susceptible
de se reproduire, cette liaison opérée par pi-
geons voyageurs suppléerait aux lignes télépho-
niques ou télégraphiques.
La Fédération colombophile de la XIXtI ré-
3ion a donc été consultée à ce sujet. On étu-
ie aujourd'hui la création de nouveaux relais
pour les pigeons assurant un service étendu sur
trois ou quatre cents kilomètres.
La Fédération s' emploie à faire naître, dans
de multiples villages et dans toutes les direc-
tions, le goût de l'élevage et du dressage des
pigeons voyageurs. Et pour encourager les éle-
veurs à devenir colombephiles. la Fédération
algérienne a décidé de leur procurer des sujets
de grande race. descendant de ces fameux
coureurs qui ont franchi le Tell et les Hauts-
Plateaux à l'allurè de 80 kilomètres à l'heure.
D'ailleurs, dans le but de coordonner les
efforts de tous, pour aider et diriger les bonnes
volontés isolées, la Fédération Colombophile
de la XIX" région va entreprendre une grande
croisade dans tous les villages algériens et fera
connattre cette œuvre d'utilité publique.
LES RECETTES DOUANIÈRES
de f Alricale Occidcatalc
pendait rallie 1927
- 00
Les recettes douanières constatées en décem-
bre 1927 se sont élevées à 21.868.869 francs,
se décomposant comme suit :
Sénégal Fr. 11.683.378
Dahomey 3.634.445
Côte d' voire. 0 0 0 0 3.245.952
Guinée Française 1.759.455
Soudan Français 1.313.260
Haute-Volt. 232.379
Pendànt le mois de décembre 1926, le mon-
tant des perceptions avait été de 20.846.358
francs, soit, par rapport aux chiffres ci-dessus,
une différence en moins de 1.022.511 francs.
Les droits constatés en décembre dernier
portent à 194.897.985 francs le montant des
recettes douanières perçues en Afrique Occi-
dentale Française pendant l'année 1927, se
répartissant ainsi par colonie :
Sénégal Fi. 95.101.987
Dahomey 42.504.664
Côte d'Ivoire 34.388.187
Guinée Française 13.265.850
Soudan Français o. 0 0 0 0 , 0 8.279.997
Haute-Volta l.357.30o
Ces réalisations présentent sur les prévisions
budgétaires une plus-value totale de 65 mil-
lions 120.985 francs et, sur les recettes de
même nature de l'année 1926, un accroissement
de 3.076.717 francs.
Comparées aux perceptions d'avant-guerre,
les recettes douanières de 1927 sont sept fois
plus élevées que celles de 1913, qui avaient
atteint 23.085.082 francs. Même converties en
francs-or, soit 39.694.090 francs, elles sont en
augmentation de 16.609.008 francs sur les ré-
sultats de la dernière année d avant-guerre. De
même. par rapport à la moyenne quinquennale
1922-1926, exprimée également en francs-or,
soit 28.576.747 francs, les réalisations de Tan-
née 1927 accusent une plus-value de 11 mil-
lions 117.343 francs-or.
ItfECIEJ BE L'IIHCMIE
Visite du Gouverneur de Singapoor
M. Clillm'd, gouverneur de Singapoor, est
urrivé à Pnom-Penfi. le 15, dans la soirée.
Il a été l'hôte du ililsidreil supéi-ieur du
Cambodge. Le 16, il rendit visite à S. M.
Monirutuj, qui offrit un dinvr en son hon-
neur. Le Gouverneur u quitté Pnotn-Penh
lit/ur Saigon.
Indopaeili.)
Saicide dan lycéen annamite
On découvrait samedi soir, dans une classe
du lycée Henri-IV, un jeune Annamite, élève
du lycée, M. Do-Hun-Trihn, né en 1909, à
Long-Chan (ÛKinchine), qui gisait inanimé
près de la chaire du professeur. Il tenait en-
core le revolver dont il s était tiré une balle
dans la région du cœur.
Transporté à l'hôpital Cochin, son état fut
jugé grave, mais non désespéré. Cependant, le
jeune Do-Hun-Trihn expirait hier après-midi,
malgré tous les soins prodigués.
La cause de ce drame navrant fut vite dé-
couverte. En cherchant dans les papiers d'éco-
lier du jeune Annamite, on trouva une lettre
de femme, lettre déchirée en morceaux nom-
breux qu'il falluto non sans peine, rassembler.
Elle annonçait à Trihn la rupture d'une ami-
tié, d'ailleurs toute récente ; le jeune collé-
gien avait préféré la mort à sa déception sen-
timentale.
Trihn était en France depuis le mois d oc-
tobre seulement. Il venait directement de Sai-
gon, où il avait fait ses premières études. Son
père, fonctionnaire annamite, a été prévenu par
câblogramme du deuil douloureux qui le frap-
pait.
FAUX
Qui l'aurait cru?
Les écoliers indocliinois se sont mis à fa-
briquer des faux livrets scolaires. N'exagé-
rons rien, cependant.
Un faux livret scolaire - un seul - de
l'Ecole des Arts Appliqués de Hanoï. a été
mis en circulation dans le monde commer-
cial et industriel de cette ville. Aussi, le
président de la Chambre de commerce de
Hanoi s'empresse-t-il de jeter le cri d'alarme.
S'agit-il là d'un élève ayant été licencié
de l'Ecole des A. A. et qUI n'a rien trouvé
de mieux que de fabriquer un autre livret
pour bénéficier des cours gratuits de la
Chambre de commerce? C'est très probable.
Le fait, assez fréquent, que des élèves li-
cenciés dans certaines écoles se sont fait
inscrire dans d'autres écoles à l'aide d'un
état civil de complaisance, mérite qu'on y
prenne garde. Troubles et grèves d'écoliers
ne sont pas exemples de discipline et de sa-
gesse. Après, on se débrouille pour brouiller
les cartes.
L'entrée des Annamites dans nos établis-
sements d'enseignement, a besoin, plus que
jamais, d'être contrôlée. Contrôlons.
..8
îrte MVSSMMJIIH MHSUm
==' ----0-0..-
l s deux monstres humains dont nous
avions signalé le passage à Hanoï, sont dans
la plus pénible misère.
Ils étaient venus du Laos.
Ayant épuisé leurs ressources, ils erraient
désespérés à travers les rues de Hanoï. Con-
duits au commissariat, le commissaire les a
autorisés à louer un local pour de nouvelles
exhibitions.
Ces êtres, qui représentent l'échelon in-
termédiaire entre le gibbon et l'homme, des-
cendent de la région de Samnua.
La légende, autour d'eux, se complique.
Ce ne serait plus seulement les fruits d'une
grossesse produite par Bouddah, mais plu-
tôt les enfants d'une Laotienne violée deux
fois par un gibbon.
Ces gibbons ont des muurs. C'est vrai
qu'elles vont de pair avec celles de Baud.
dah.
Et si la femme laotienne peut tirer profit
de l'exhibition de ses deux rejetons, nous
en verrons bien d'autres venir en revendi-
quer la paternité, même en avouant qu'ils
ont été trompés par Bouddah et par le gib-
bon.
---
Noire école MiMlaie i Anvers
00
Samedi dernier est arrivée à Anvers une
délégation comprenant 24 étudiants de l'Ecole
Coloniale de Paris. Ils ont été reçus dans la
métropole par les élèves de 1 Ecole Coloniale
d'Anvers. Au cours de la matinée, ils ont
visité le port, puis ils se sont rendus à l'Uni-
versité coloniale, où a eu lieu une réception
à laquelle participaient notamment M.Arnould,
administrateur général des Colonies, le consul
général de France et le président de la Cham-
bre de commerce française.
Un déjeuner a été servi ensuite. Au dessert,
M. Amould et le consul de France ont pris
la parole. Ils ont exalté les relations franco-
belges.
L'après-midi a été consacré à une visite des
installations maritimes. Le soir, une réception
intime a eu lieu à l'Université coloniale et étu-
diants français et belges ont cordialement fra-
ternisé.
'-– ----
POUR L'EDIFICATION D'UNE EGLISE
Une matinée a été donnée hier a Paris,
salle du Foyer, au profit de l'édittcation de
l'église de Picard (arrondissement de Mos-
taganem).
Picard est un petit village du dioebse
d'Oran, où viennent ,se ravitailler de nom-
breuses fermes disséminées dans un rayon
de 20 kilomètres.
Picard est sans clocher. T/églisc la plus
proche se trouvant à 45 kilomètres, les co-
lons français et espagnols naissent, se ma-
rient et meurent sans l'assistance d'un
prêtre.
La matinée charitable d'hier réalisera le
vœu des habitants de Picard qui posséderont
bientôt leur clocher.
A LA CHAMBRE
-()-o-
PROJET DE LOI
lk'iimiii sera déposé sur 1»; burtiuu de lft.
Cliuiiibre un projet dt* ,k>i. concédant, cer-
Tairtés tl'xii';l'aliollt;; 1isla!I:i en faveur des
(Miipniiitrf d'Ktat à êiiK.'tti-e pour los Pro-
li-< tonds français d<> l'Afrique du Nord.
QUESTIONS ECRITES
Cheminot de l'A. O. F.
-'1. /'0/1;"1, IIt"'put,". demmidi! à M. le miniàtre
des 0>l<)nii\s : 1° quelle -iule il a cru devoir
'tonner â la demande de < i>iitre-i ii
nots républicains, am iens < oinbnttants relati-
vement à la révocation de M. M., ex-chef de
Nure à D,." ; 2" quelles mesures il compte pren-
dre uu sujet des faits signalés par celte même
fédération en ce qui concerne le,., agissements
de certains agents des chemins de fer de T.
N. (Question du 26 janvv'r pjrjs.i
Hi'Ujonsv, 1° M. M–, c\hef de gare à D..
s'élmit pourvu en Conseil d'Iitat contre l'arrêta
du gouverneur général de l'Afrique occidentale
française qui l'a révoqué de ses fonctions, le (lé.
parlement et l'administration locale ne peuvent
relativement à celte affaire, entamer une nou-
velle procédure avant l'intervention de la déci-
la
';!. de^ précisions sont demandées au gouver-
neur général de l'Afrique occidentale française
sur les autres ]>oints signalas.
Pénurie de personnel dans la magistrature
\1. ihaliriL t'audace, député, demande à M. le
ministre des Colonies : 1* pourquoi depuis trois
arts le poste de procureur de la République à ta
Basse-Terre n'est pas pourvu d'un titulaire ; t-
s'il est régulier de confier la direction d'un par-
quet à un conseiller privé au liouvernetnent
d'une Colonie. (Question du 7 décembre 11)27.)
Hé/ionse. l' par suite delà pénurie du
personnel de la magistrature coloniale, il n'ri
pas été possible d'affecter un procureur de la
République au tribunal do la liasse-1 erre. Ce
poste va être pourvu ; 2* il y a Incompatibilité
entre les fonctions de conseiller privé et celles
de procureur de la République intérimaire.
Soldes des surveillants militaires
M. 1/1"; T(I,.'f(l. député, demande à M. le
ministre des Colonies : 1* il quelle date paraîtra
le décret qui doit fixer les nouvelles soldes des
surveillants militaires des établissements Ii-
tentiaires colndaux de tous grades, par npPlicn-
tion de la loi du lf> juillet. t'.)27, en vue de la
réforme des traitements et soldes du personnel
civil et milituire de l'Ktat : i* sur quelle base
seront établies les nouvelles soldes dont il
s'agit. (Question du tH janvier 11328.)
Htftonsr. ̃– 1" Les nouvelles soldes des sur-
veillants rnilitairc des établissements péniten-
tiaires coloniaux tic tous grades font, en ce mo-
ment, l'objet d'un examen attentif en vue
d'appliquer il ce personnel les dispositions du
décret tout récent concernant les tarifs de solde
de l'armée coloniale ; 2* ces nouvelles soldes se-
ront établies en s'inspirant de celles des trou-
pes de l'infanterie coloniule d'après les tarifs
actuellement en vigueur. Kilos vont paraître in-
cessamment.
Taux des pensions
M. Auguste BruneI" (Réunion), député, de.
mandé à M. le ministre des colonies : 1* quels
sont les taux (maximum et minimum) dpa
pensions actuellement servies aux agents re-
traités du chemin de fer et du port de la Réu-
nion, compte tenu de l'indemnité supplémen-
taire. et temporaire accordée aux retraités par
l'article 30 de la loi du 3 aoùt 1926, et quel est
le taux moyen de la pension accordée aux veu-
ves ; 2' il quel moment va être modifié le statut
des retraites du C. P. R. pour être adapté aux
conditions du coflt de la Quesliort du 20
décembre lij,
Réponse. 1* Les taux maximum et mini-
mum des pensions servies aux agents retraités
du chemin de fer et du port de la Réunion,
compto tenu de l'indemnité de cherté de vie et
de l'indemnité supplémentaire et temporaire
accordées n'spectivement par les lois des 12
avril 11>22, 3 août 19'26 et 16 juillet 1927 ressort
en prenant par exemule un Ilent réunissant
30 années de services environ, à : 1.988 fr. - par
an pour le maximum et 1.094 fr. par an pour
le minimum ; 2' le taux moyen de la pension
servie Ù une veuve, compte tenu dès avantages
vises au paragraphe 1er et dans le «as où le
mari, agent décédé au chemin de fer et port de
la Réunion, réunissait environ 30 années de ser-
vices, ressort il 1.0C>3 fr. ; 3* le département
des colonies avait propose au département
des finances de comprendre les agents du che-
min de fer el du port de la Réunion au nombre
des formations coloniales appelées à bénéficier
des dispositions de l'article G9 de la loi du 14
avril 192-4 'affiliation au régime des pensions de
l'Etat des personnels permanents). Ces propo-
sitions examinées par le ministère des finan-
ces onf tout d abord été disjointes après avis
d\> Comité des pensions, puis finalement re-
jetées. La question de la revision du statut
des retraites des agents du C. P. R. doit donc
être reprise a part, en dehors de !'tll'}.lkali,)n
de la loi du 14 avril 1924. ,,1. l'étude sera me-
née avec, toute la célérité désirable.
on i -
AU MINISTÈRE DE LA MARINE
M. Bienes, administrateur adjoint des co-
lonies. ct nommé chef adjoint du Cabind
civil du ministre de la Marine.
.*eu-
En faveur du Transsaharien
Ln Chambre do Commerce de Nancy
vient d'adresser au (jouvenienjent lo vœu
suivant :
l.a chambre de Commerce de Nancy.
Considérant, que le projet de construction du
chemin de fer transsahai'ien réunirait en un
seul bloc nos colonies de l'Afrique et assure-
rait l'armement économique d'une France allant,
de la mer du Nord au Congo ;
Qu'il constituerait un instrument unique de
civilisation des populations de l'Afrique trari-
caise :
Qu'il permettrait le développement des ré-
gions fertiles de la vallée du Niger et de la
Hauto Volta et l'acheminement rapide de leurs
produits vers l'Algérie et vers ta France, en
même temps que celui iles produits de la mé-
tropole et de l'Afrique du Nord vers l'Afrique
tropicale :
Qu'aucun obstacle technique ne s'oppose
l'exécution de cette entreprise •
Que l'exécution en est instamment, réclamée
par le Conseil supérieur de la défens.j national*
comme indispensable ¡) la sécurité de la Franco
et de l'Afrique du Nord ;
Emet le VOMI :
(Mie le Parlement vMo d urgence les civd;'s
nécessaires ;\ l'étude définitive du tracé du
transsaharien :
Que la construction e|, l'exploitation du i c-
min de f.-r soient confiées à une coinpagn; • |.ri-
vAo. jouissant, pour son capital et ses emprunt*
de la garantie de l'Etat et, des concevons qui
peuvent diminuer l'importance de c,:\. garan-
tie ;
Que si le Gouvernement
l'Allemagne, il ne le fasse qu'en sauvegardant,
les intéfftts essentiels de l'industrie française ;
Qu'en particulier, le matériel roulant, loco-
motives et wagons, soient confiés à l'industrie^
française.
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