Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-11-14
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 novembre 1927 14 novembre 1927
Description : 1927/11/14 (A28,N167). 1927/11/14 (A28,N167).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451161w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINKiT-Hl ITIKME ANNEE. N° 167
LE NUMERO : se CENTlMFJ;
LUNDI SOIR, 14 NOVEMBRE 19"17.
Les Annales Coloniales
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bttfHfV dH jOHTMl.
Dirictium. Mer" RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
Lm Amu rwiiiin» «m puMmI om dei mtU-
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JOURNALQVOTIDIEN
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A propos de zones tranches
Mon excellent collègue, M. Candace, a
déposé le 26 juin 19/7 une proposition de loi
tendant à la création de zones franches mari-
times.
Apres aveir montré l'insuffisance des ré-
gimes de I, admission temporaire, de l' entrepôt
réel et c/c l'entrepôt fictif, après avoir signalé
que l'étranger nous a. dans cette voie, donné
l' exemple, l' auteur de la proposition conclut à
L nécessité de créer des zones franches. Mais
au lieu de laisser au Gouvernement le soin de
décide: où dci%crt être établies ces zones et
ait Parlement le soin d'en fixer, dans chaque
cas, les modalités de fonctionnement, la pro-
position nouvelle, à l'encontre des précédentes,
laisse l'initiative de ces créations aux intéressés
ejx-mcnies, ia loi n'intervenant que pour déter-
miner les modalités générales de fonctionne-
ment du régime.
L'article T1 de la proposition est ainsi
conçu : « Dans les villes pourvues d'un port
maritime, il peut c4re décidé, par décret rendu
en Conseil d'Etat, après enquête, que les 'mar-
chandises ocrent admises en franchise ds tous
droits de douanes et des taxes intérieures de
consommai icn dans une portion du port et des
territoires ad jacents.
Le décret précité ne peut intervenir que sur
demande de la Chambre de Commerce s'il en
existe une.
Le Conseil municipal pourra faire la de-
mande en ce qui concerne Ics communes qui
Ie scot pis le siège d une Chambre de Com-
merce. »
La Olc;;)it;on de Ici fixe ensuite le régime
général sous lequel devront vivre ces zones
hanches.
Ce n' esi point le lieu de discuter ici de ces
modalités, je me contenterai de signaler ici
r art icle 5 qui décide : « Sont autorisées, dans
1er. zones franches maritimes, toutes opérations
de manutent ion, de triage, de mélange, d'as-
"'rl:'.icnt et d-' manipulation, la manipulation
de:, tabacs étrangers. »
L Chambre de Commerce d'Alger, dès le
dé;.ci de cette proposition de loi, a remis à
l'élude cette question, et un rapport de M.
{.VTM le Lepage, rédigé en son nom, débute
ainsi :
« De l' ensemble des délibérations prises
par la Chamb:e de Commerce depuis 1899.
se dégage cette conclusion qu'elle a toujours
demandé que l'essai d'une zone franche soit
fait à Alger. Elle a justifié cette demande par
des - raisons d'ordre général et des raisons par-
ticulières à notre port. »
Et, naturellement, parmi ces raisons particu-
• libres en réalité, c'est la raison principale
- le rapporteur signale :
« C'est ainsi qu'on verrait se pratiquer le
coupage de nos vins (c'est le rapporteur qui
souligne) avec des vins étrangers et la création
do types spéciaux pour l'exportaticn, types qui
tic peuvent : obtenir avec les uniques ressources
de notre production algérienne, et dont les
quotités particulières sont adaptées aux goûts
des consommateurs étrangers. »
Il faut s' arrêter là. Le rapporteur de la
Chambre de Commerce d'Alger évoque dans
cette simple phrase toute une histoire, aujour-
d'hui un peu oubliée, mais qui passionna la
génération précédente des viticulteurs et négo-
ciants en vins, celle qu'on appelait alors l'his-
toire de l'amendement Piou.
Le 21 décembre 1898, en fin de séance, M.
Piou défendait devant la Chambre un amen-
dement ainsi ccnçu :
« Sont prohibés à l'entrée, exclus de l' en-
trepôt, cDu transit et de la circulation, tous
vins étrangers ne portant pas sur les récipients
une marque indélébile, indicatrice du pays
d' origine. Les vins étrangers, entrant en fran-
chise, ne pourront être, en France, coupés ou
mélangés, ni faire l'objet d'aucune manipula-
lion. »
Discrètement préparé et tenu' secret jusqu au
dernier moment, l'amendement, malgré la timi-
de protestation du ministre et du commissaire
du Gouvernement, fut voté par la Chambre
et ratifié par le Sénat.
Ainsi était écrasé, entre deux portes, peut-
on dire, le régime des entrepôts spéciaux.
L'entrepôt spécial était une extension de
l'entrepôt fictif, ne s'appliquant qu'aux vins.
Soumis aux règles générales de l'entrepôt
fictif (magasin entièrement séparé, cautionne-
ment, etc), il donnait aux négociants la faculté
de recevoir, en franchise, sous acquit-à-caution,
des vins étrangers qui pouvaient ressortir de
l'entrepôt spécial en franchise, pour être réex-
portés hors d'Europe, à la condition qu'ils fus-
sent mélangés à 50 de vin français.
Certains entrepôts léels, notamment celui de
Marseille, avaient obtenu des avantages analo-
gues. On y pouvait. : 1° mélanger des vins étran-
gers par moitié à des vins français ; 20 mélan-
ger des vins étrangers de même provenance à
la condition de remonter de deux degrés, avec
des alcools français, le titre alcoolique du cou-
oage ; 3° remonter avec des alcools étrangers
le titre alcoolique des vins français.
Sous ce régime, un important commerce
d'exportation s'était développé. Il existait seize
entrepôts à Bordeaux, qui manipulaient environ
200.000 hectolitres de vin pour l'exportation.
L'amendement Piou ruina brutalement ce
commerce.
Dès le mois de mai 1899, huit maisons pos-
sédant des entrepôts spéciaux à Bordeaux
avaient émigré et installé des comptoirs en
Lspagne, dans le port de rasajes.
Si j'ai rappelé cette vieille histoire, ce n'est
point du tout pour m'élevet contre la proposi-
tion de M. Candace ou contre la demande de
la Chambre de Commerce d'Alger mais seule-
ment peur montrer la complexité des problèmes
soulevés.
Et dès maintenant le rapporteur de la Cham-
bre de Commerce met en valeur cette com-
plexité sur un point de détail.
La proposition Candace, dans son article 9,
§ 4, stipule que lorsque les vins, les eaux-de.
vie, liqueurs seront expédiés de la zone franche
maritime, les fûts et caisses devront porter en
caractères indélébiles la mention « zone franche
maritime de. ».
Et le rapporteur de protester, faisant valoir
« qu'il n'existe aucun motif légitime de trai-
ter différemment un même produit suivant qu'il
a été obtenu en zone franche avec certains
éléments étrangers entrés en franchise ou qu'il
a été obtenu à l'extérieur avec l'emploi des
même éléments étrangers avant acquitté les
droits de douane ».
Et c' est, us une autre forme, les arguments
dont on se servait contre le vieil amendement
Piou et sa « marque indélébile ».
Et tout cela ne m'empêche pas, bien enten-
du, de rester partisan, en principe, des zones
franches, malgré tous les obstacles que leur
établissement doit rencontrer clans la pratique.
Etienne Antonelli,
Député de la Haute-Savoie, prolts-
seur de législation coloniale et d'éco-
nomie politique à la l'acullé de Droit
de Lyon.
La succession de M. Viollette a Alger
- < t-0–-
Au cours du dernier Conseil des ministres,
M. Albert Sarraut a entretenu ses collègues de
la situation, résultant de la démission de M.
Maurice Viollette, mais il ne leur a soumis au-
cun nom. La question sera réglée au cours du
Conseil des ministres qui aura lieu samedi 19
novembre.
Ajoutons que les membres de la représenta-
tion parlementaire algérienne ont rendu visite
au ministre de l'Intérieur.
116 lui ont manifesté l'ardent désir des popu-
lations algériennes de voir placer dans les con-
ditions présentes et à la tête du Gouvernement
Général une personnalité qui, déjà, connaisse
l'Algérie et les besoins et aspirations de ses
populations.
Nous croyons savoir que les parlementaires
algériens ont examiné ensuite les titres admi-
nistratifs de M. Bordes actuellement préfet
d'Alger, antérieurement préfet de Constantine,
qui jouit de l'autre côté de la Méditerranée
d'un haut prestige et d'une grande popularité.
L- Aviation Coloniale
Circuit aérien Europe-Afrique
Le pilote Minéiicuin Seipclt est parti
aviuil-hicr à 12 h. ;{), du Hourget, à bord
d'unplissant pur Lyon, Marseille, Home, Tunis,
Alger, Casablanca et retour au Hourget.
11 est arrivé ii Longvic, près de Dijon, Ci
la h. 55.
Dakar-Casablanca
Le jeudi 6 octobre, lisons-nous dans
l'Ouest, Africain Français, l'avion qui de-
vait prendre le courrier atterrissnit en llam-
ines, sur le terrain de Tliiés.
Malgré les secours, 1 on. retirait de l'ap-
pareil le pilote Lassalle et le mécanicien
Moreau, tous deux grièvement brûlés.
Le mécanicien Moreau décédait quarante-
huit heures après au Dispensaire de Thiès
où il avait été transporté et le malheu-
reux pilote Lassai le décédait après une se-
maine d'horribles souffrances, à l'hôpitai
colonial de Saint-Louis.
Lassalle fut l'un des premiers pilotes de
la Société Latécoère qui assuma le par-
cours Casablanca-Juby-Dakar ; il était de-
puis .peu chevalier de la Légion d'honneur.
Subventions
Le ministère du Commerce et de l'Aéro-
nautique communique la note suivante :
quelques journaux ont publié dos informa-
tions pouvant laisser croire qu'une seule com-
pagnie de transports aérions recevrait de :' Ela t
en 1928 une subvention s'élevant à 120 millions
de francs.
Lu vérité est autre ; le crédit de 120 millions
de francs qui est sollicité du Parlement pour
l'exercice prochain s'applique :l l'ensemble des
compagnies de navigation uérienno commer-
du le subventionnées.
Bruxelles-Congo
Les aviateurs Medaets et Verhaegen ont
été radiographiés. Cet examen a fait recon-
naître sur Medaets une légère lésion ver-
tébrale. Plusieurs semaines seront néces-
saires pour le rétablissement complet de
l'aviateur.
Ve.rhaegen a une fracture de la main gau-
che.
L'un et l'autre se remettent peu à peu de
la forte commotion qu'ils ont subie.
M. Bokanowski, ministre du Commerce,
a fait présenter ses vœux et adresser ses
sympathies aux deux aviateurs et le roi Al-
bert Ier les a assurés de toute sa sympa-
thie.
Une croisière d'hydravions
Venant de Bassorah, les quatre hydtra-
vions britanniques qui effectuent la ran-
donnée Angleterre-Australie sont arrivés à
Bouchir, sur le golfe Persique.
A la Société des Nations
Les territoires nous mandat
La commission des mandats vient de
terminer ses travaux. EHe a eu l'occasion,
au cours de sa session, de s'occuper des
frontières entre le Cameroun français et le
Cameroun anglais ainsi que des frontières
entre le Togo français et le Togo britanni-
que. La commission a pris acte des déclara-
tions du représentant accrédité du gouver-
nement anglais l'informant que toute modi-
fication importante de frontière entre ces
territoires avait été écartée d'un Commun
accord entre les deux gouvernements et que
la délimitation se poursuivait avec les
rrectificationl de détail que comportent sem-
blables opérations.
Cennentaim sur les statistiques
/'y reviens, parce que cela vaut
la peine : les statistiques étant no-
tre matière première, si j'ose ainsi
parier, a nous tous qui donnons aux .<»*-
irons coloniales le meilleur de notre temps.
Supposons le problème résolu, comme di-
saient nos professeurs de I/latllémaliqilfs.
Admettons que toutes les statistiques soient
exactes, ou atteignent une valeur approxima-
tive qui nous permette de les considérer
comme telles sans dangers pour la vérité. Il
reste à les lire en cherchant derrière les chif-
fres les réalités économiques auxquelles ils
répondent. Il n'y a pas un apprenti assez
inexpérimenté poier se réjouir, en toute cir-
COflstalla, que le nombre total des importa-
tions soit inférieur à celui des exportations,
quand il consulte un tableau com parati f ; 011
pourrait faire des remarques analogues en
ce qui concerne le mouvement dt's filtrées
et des sorties dans un port, les recettes
douanières, dc, t'lc. J/ais prenons des
cxonplfs.
Voici le bulletin économique de l'A.E.F.
pour le deuxième trimestre de 19^7. J'y vois
qu'en 1926 les poissons secs de la Côte
d'Afrique importés dans la colonie dépas-
sent les quantités importées Vannée précé-
dente, de 245.548 kilos en poids, de 317.036
en valeur. C'est le montent de rappeler que
ce produit est presque exclusivement con-
sommé par les indigènes : il y a donc ttrr
indice qu'ils vivent mieux, qu'ils se nour-
rissent mieux, qu'ils mangent moins de bri-
ques, suivant le mot populaire, et plus de
poissons secs.
D'autre part, l A. E. F, a importé
4.56°.-3° kilos de riz de plus qu'en 19.1s»
roit une augmentation de 300 '',.. Que cette
augmentation démesurée s'explique, en par-
tie, par la nécessité de nourrir les travail-
leurs du chemin de fer. soit: mais elle
s'explique aussi (et cette fois, «-<• n'est pas
ttn progrès) par l'insuffisance pins grande
des productions vivrières.
Il y a des cas où tout effort d'interpréta-
tion semble inutile : si on enregistre à l'im-
portation 1.588.174 kilos de ciment de plus,
d'une année à l'autre, c'est que le bâtiment
va mieux et quand le bâtiment va.; s'il est
entré en A. E. 7«\ 780.481 kilos de plus
d'Inities de pétrole et d'essences, c'est que
l'automobilisme et la navigation à vapeur se
répandent davantage (peut-être aussi est-ce
que les routes s'améliorent et que les trans-
ports par automobiles connaissent des jours
meilleurs).
Mais il y a d'autres cas oit l'observation
et la réflexion doivent intervenir avant dt:
tirer des chiffres les conséquences réelles.
On importe en A. E. F. plus de sel marin
raffiné blanc, d'articles de ménage en la
étamés, étnaillcs; il n'y a aucun doute :
c'est la preuve d'une amélioration des con-
ditions 'de l'existence pour l'indigène. ,t
côté, l'accroissement pour les tissus de co-
ton s'élève, en poids, à 227.558 kilos, re-
présentant 15.861.794 IrallCs. Evidemment,
cette somme est considérable. Si faut-il
expliquer cet accroissement eu valeur : dalt.ç
les territoires du liassin conventionnel, sont
entrés beaucoup de tissus d'origine anglaise,
payés au moment où la livre était à son apo-
gée; on en a importé tant qu'on a Pli, pour
des raisons faciles à comprendre, si bien qtte
les approvisionnements ont dépassé les be-
soins de la clientèle irtdigéne ; on a stocké
par force ; il V a donc là-bas des auantités
de tissus qui attendent l'acheteur. Supposez
maintenant, ce qui est probable, qu'en 1927
il y ait un ralentissement très marqué dans
les importations de cette marchandise et
voyez à quelle erreur s'exposeront ceux qui,
sans autre forme de procès, en tireront cette
conclusion que les indigènes de l'A. E. 1<\,
devenus plus pauvres, s'habillent plus mal.
Autre exemple : l'A. E. F., en 1925,
importe 53.256 kilos de moins de froment
en farine. Ce produit étant presque entiè-
rement consommé par la population euro-
péenne et celle-ci étant restée à peu près sta-
tionaire, on peut dire que cette diminution
est « accidentelle D; mais qui pourrait in-
terpréter ce fléchissement comme une preuve
que la colonie est moins .prospère? S'il y a
une diminution très importante dans l'im-
portation des tabacs en feuille, on doit sa-
voir que le Gabon, gros importateur, a sus-
pendu ses commandes à partir de juillet
1926, quand la livre et le dollar étaient ina-
bordables et ajouter que les tabacs indigè-
nes tendent, à supplanter les tabacs étran-
gers, ce qui n'est pas pour nous déplaire.
Enfin (c'est une idée à laquelle, je tiens
aussi), je vois sans déplaisir que les vins de
liqueur à Vimportation diminuent et que les
boissons distillées sont en régrcssiolt bJi-
dente; mais je constate, sans commentaire,
que l'importation des vins mousseux
passe de 32.047 litres à 42.207 litres (de
688.125 francs à 1.122.960 francs), et, avec
(ommetttaire, que Vimportation des vins
courants passe de 1.438.347 litres à 1.452.009
litres (de 3.415.207 francs à 4.447.082
francs). Cette différence de 13.662 litres et
de 1.031.875 m'est agréable à constater, car
j'imagine encore une fois qu'un assez s'and
nombre d'hectolitres sont consommés sur le
territoire de l'A. E. F., qu'il y a là un in-
dice certain de l'amélioration de la vie, et
surtout un témoignage que l'alcoolisme dé-
croit.
Je borne là mes exemples four aujour-
d'hui. Ils me paraissent suf fisants pour il.
lustrer ce que j'ai dit sur l'art de lire les
statistiques et la manière de s'en servir.
Mario RùUBtmm,
Sénateur de l'Hérault, ancien mffMstre
Viet-président de la Commission
sénatoriale des cotantes.
La pêche en Algérie
-0-0.-
Grâce à un pand effort de l'Administration
et à une organisation véritablement scientifique,
l'industrie des pêches maritimes fait, en Algé-
rie, des progrès considérables.
La transformation du matériel de pêche,
commencée au lendemain des hostilités, a suivi
une marche ascendante ; le nombre d' embarca-
tions munies de moteurs a décuplé et, d'ici
peu d'années, les canots de pêche à rames
auront complètement disparu.
En outre, le tonnage des bateaux-boeufs a
sensiblement augmenté, ce qui permet, en
même temps que de travailler en mer d'une
manière continue, d'aller plus au large. Aussi
peut-on envisager, dès à présent, que bientôt
cette sorte de pêche s'exercera loin de la zone
littorale.
Des expériences de pêche par chalut à pla-
teau, remorqué par un seul navire, ont été cou-
ronnées de succès et permettent d'espérer éga-
lement, dans un advenir prochain, l' exploitation
plus intensive des fonds marins.
En ce qui concerne l'outillage des ports qui,
au point de vue de la pêche, n'ex iste pour
ainsi dire pas, les services de l'Inscription Ma-
ritime en Algérie ont réussi à intéresser à la
question et la Chambre de Commerce d'Alger
et les services du Gouvernement Général, et,
en plus du môle spécial pour chalutiers en
achèvement dans le port d'Alger, des abris
sérieux ont été envisagés pour les pêcheurs des
agglomérations de Tipasa et Çhiffalo,
Malheureusement, les fils de pêcheurs dé-
sertent la mer pour s' orienter vers des profes-
sions moins pénibles et mieux rémunérées.
Il convient, néanmoins, de signaler l'aug-
mentation incessante du nombre des marins
indigènes, plus particulièrement dans le Dahra
e: la Kabylie.
La pêche à la sardine et à l'anchois. grâce
à l'adjonction des feux d'acétylène, a accusé
uti accroissement sérieux de rendement en
1926. Quelques chiffres :
A Dellys, pratiquée du Il septembre au
30 octobre, par trois bateaux seulement, elle
a été une source de bénéfices importants :
32.000 kilos de sardines et 12.000 kilos de
bonites ont été capturés journellement en
moyenne.
A Castiglione (Tipasa, Chiffalo, Bou-Ha.
roun), soixante-neuf bateaux l'ont pratiquée, ne
capturant que des sardines et des al lâches. Le
produit de la pêche au lamparo qui s'élevait,
en 1923, à 190.270 kilos, a atteint, en 1926,
610.665 kilos.
A Cherchell, il est passé de 103.850, en
1925, à 430.300 kilos en 1926. La proportion
est sensiblement la même dans les autres cen-
tres.
La pêche au maquereau, longtemps négli-
gée, a été l'objet, l'an dernier, d'une recru-
descence d'intérêt du fait de l' emboîtage de ce
poisson récemment pratiqué par les usiniers,
plus particulièrement dans les régions de Djid-
jelli et Collo.
Quant aux crustacés (homards, langoustes),
la pêche en est peu pratiquée dans la Colonie,
sauf en quelques points du département d'Oran
(îles Plane et Habibas) et dans la région de
Bône. On recueille surtout de grosses crevettes
rouges ; ce sont les filets de chalutiers qui les
capturent, et ils en trouvent parfois de véri-
tables gisements, dans les grands fonds.
Encore qu'il y ait en Algérie quelques
bancs naturels d'huîtres (à la Macta, notam-
ment), et surtout de moules, ces mollusques
ne sont pas commercialement cultivés, et la
consommation locale est alimentée par de gros
envois de la métropole.
Cependant, des études et des recherches
scientifiques ont été entreprises à ce sujet par
l'inspecteur technique des pêches maritimes en
Algérie, et M. le professeur Danzan, chargé,
dans le même but, d'une mission spéciale.
Cette consciencieuse et intéressante étude,
due à la plume d'un de nos confrères de
l'Echo d'Alger, se termine par les suggestions
suivantes :
La liberté la plus grande doit être laissée
à l'exploitation des richesses de la mer, la
seule limitation à cette exploitation intensive
résidant dans l' observation des mesures prises
dans l'intérêt de la conservation et de la repro-
duction des espèces de poissons.
Il est enfin du devoir des Pouvoirs publics
d'aider et de faciliter par tous les moyens en
leur pouvoir (création d'abris pour les bateaux,
meilleurs aménagements des halles et criées,
primes diverses au perfectionnement des en-
gins, transports rapides du poisson vers l'inté-
rieur de l'Algérie, etc.) les entreprises mari-
times.
Et, dans cet ordre d'idées, il y a lieu d'exa-
miner ce qu'il faudrait faire pour que la capi-
tale de l'Algérie devînt facilement un port de
pêche, un port de pêche moderne, comme on
entend dans la métropole.
9 u, –-–
A travers le Sahara
e
Dans son prochain voyage en automobile à
travers le Sahara et la boucle du Niger, M.
Gaston Gradis, dont on n'a pas oublié les pré-
cédentes randonnées, emmènera le chef d une
maison coloniale bordelaise et sa femme.
Piquant droit sur le Niger, à travers le Ta-
nezrouft par la « voie Gradis », les voyageurs
remonteront la vallée du Niger, traverseront la
Boucle et atteindront le fond du golfe de Gui-
née.
-– 4"00
Acatkwedes scieices aerales et politiqies
Sur le rapport de M. Lévy-Bruhl, le prix
Lucien de Reinach est partagé entre M. G.
Anpoulvant, député de lTnde française
(1.!)()o fr.), pour son ouvrage Indes néertaR-
(1.500 et , le lieutenant-colonel Laure (1.000
francs, pour Victoire franco-espagnole dans
le Rif. En outre, une récompense de 500 fr.
est accordée à M. Louis Rivière, auteur
d'un Précis de législation marocaine.
Les enlèvements au Haroc
- 0
IJC gênerai Freydenberg est rentré a
IScni-Mellal pour il suivre sur place les évé-
Iwnwnls.
La Die mua a rencontré le groupe de
Ben Daoud dans la matinée et les pourpar-
lers ont recommencé.
tes premières indications reçues par les
émissaires permettent d'espérer que lien
Daoud et ses complices se décideront à la
restitution des fillettes Arnaud. Tautefois,
la réponse précise n'est pas encore parve-
nue.
Dernières nouvelles
Un mut ml n île M ni rnheelt au Times que
MM. Sti'i'q et Miiilli't et leurs deux compa-
gnes de captivité sont maintenant les pri-
sonniers d'une nouvelle Iribu berbère gin
il pour dwl. croit-on, un membre des Zem-
muur, mais dont l'identité est incertaine.
Les conditions exigées pour la mise en
liberté des captifs comprennent en plus
d'une remise d'armes et dl la reconnais-
'(/f/(',' de l'indépendance de III tribu. une
rune'.m de huit millions de francs.
Certains chefs ont même préconisé de
rompre les négociations et de garder déll-
nitivement les prisonniers comme olages
pour éviter des représailles.
\1'.11' dépccli»1.)
Les Exportations de l'A.O.F.
J-0--
Corps gras et dérioés. - Comparées à la
période correspondante de l'année 1926, les
exportations de corps gras ont été, du l'r jan-
vier au I" août 1927, pour les grands produits,
en légère régression. Il convient, d'ailleurs, de
rappeler que l'année 1926 a été, à cet égard,
exceptionnette. Les sorties d'arachides pendant
les sept premiers mois de 1927 sont de 316.206
tonnes contre 382.046 tonnes en 1926 ; les
amandes de palme, 36.376 tonnes contre
38-709 ; l'huile de palme, 14.036 tonnes con-
tre 17.582; le beurre de karité, 764 tonnes
contre 1.124; les amandes de karité. 91 ton-
nes contre 189. Par contre, on constate des
augmentations sur les produits secondaires : le
sésame, 1.745 tonnes contre 1.007 ; le ricin,
197 tonnes contre 152 ; le coprah, 54 tonnes
contre 50 ; l'huile d'arachides, 74 tonnes con-
tre 44 ; les tourteaux, 3, 903 tonnes contre
2.635.
Pour les produits animaux, les chiffres des
sept premiers mois de 1927 et de 1926 ne pré-
sentent pas de grosses différences ; les peaux
de bœufs. 792 tonnes en 1927 contre 933 t.
en 1926; les peaux de moutons, 30 t. contre
30 t. ; les peaux d'animaux sauvages, 17 t.
contre 17 t. Des diminutions sensibles sont à
signaler sur les poissons secs et fumés, 57 t.
contre 130 t. ; les laines, 2 t. contre 47 t. ;
l'ivoire, 3.358 kilos contre 5.172 kilos. Seule,
la cire est en augmentation, 131 t. contre 92 t.
Les exportations de bois sont en accroisse-
ment marqué ; pour les bois d'ébénisterie,
79.886 stères contre 68.128 stères en 1926;
les bois communs, 19.228 stères contre 8.309
stères. Par contre, les autres produits forestiers
marquent une régression. La gomme arabique,
2.402 tonnes contre 3.730 t. ; le caoutchouc,
1.065 tonnes ontre 1.514 t. ; la glu, 81 tonnes
ontre 293 t. ; la gomme copal a une petite
avance à 103 tonnes contre 97.
Pour les textiles, la situation est meilleure,
et tous sont en accroissement. Le coton, 1.702
tonnes contre 1.050 t. ; le kapok, 164 t. contre
24 ; le piassava, 16 t. contre 2 t.
Parmi les denrées coloniales, il convient de
souligner la sensible augmentation des exporta-
tions de cacao (7.418 t. contre 5.244 t.), de
café (130 t. contre 35), de tabac (56 t. contre
31). Il n'est sorti que 10 tonnes de piments
contre 28 en 1926.
Enfin, en ce qui concerne les produits di-
vers, on constate un accroissement marqué des
exportations de sable minéralogène (4-041 t.
contre 1.733) ; des bananes (1.288 t. contre
862) ; des colas, 175 t. contre 136) ; de l'in-
digo (136 t. contre 92) ; des ananas (41 t. con-
tre 29). Les produits viviiers, par suite des
mauvaises récoltes en 1926, ont été peu expor-
tés : maïs, 2 t. contre 43 ; riz, 4 t. contre 33 :
mil, néant contre 17 t. Les sorties de sel (156
tonnes contre 163) et d'or (74.311 grammes
contre 86.348 grammes) sont en diminution.
Le matériel d'égrenage et de pressage
do coton en A. 0. F.
0- 0 -
D'après un recensement récent, le chiffre des
usines d'égrenage et de pressage du colon en
Afrique Occidentale française s'élève à 56,
dont 19 usines appartenant à l'Administration
ou à l' Association Cotonnière Coloniale. et 37
appartenant à des industries privées.
En dehors de ces établissements industriels,
il existe en Haute-Volta 12 groupes mobiles
et au Dahomey un groupe mobile monté sur ca-
mion.
L'ensemble de ces installations possède 127
égreneuses et 63 ptesses.
Par colonie, la répartition est la suivante :
Sénégal : 5 usines administrat ives, 4 usines
privées, 18 égreneuses, 5 presses.
Soudan français : 5 usines administratives,
8 usines privées, 27 égreneuses, 12 presses.
Haute- Volta : 3 usines administratives, 14
usines privées, 31 égreneuses, 19 presses.
Côte d'Ivoire : 2 usines administratives, une
usine privée, 28 égreneuses, 11 presses.
Guinée français : une usine administrative,
2 égreneuses, 2 presses.
Dahomey : 3 usines administratives, 10 usi-
nes privées, 21 égreneuses, 14 presses.
On peut se rendre compte du développement
pris par cette organisation en rappelant qu'en
1925, l'Afrique Occidentale française ne pos-
sédait que 21 usines d'égrenage (8 au Soudan
français, 3 en Haute-Volta, 6 en Côte d'Ivoire,
1 en Guinée, 3 au Dahomey).
Les colonies qui, sur cette matiète, ont fourni
le plus gros effort, sont la Haute-Volta (17
usines actuellement contre 3 en 1925), et le
Dahomey (14 usines contre 3).
Cinéma Colonial
« A l'ombre du harem »
Les autocars qui amenaient, les artistcb
d'Oudjda à 'l'aza ont été urpri:") par une vio-
lente tornade, qui transforma la route en uu
immense marécage où les voitures s'entist-
rent de façon inquiétante. MM. Mathot et
Liabel organisèrent le sauvetage de la ttoupe
tant bien que mal.
Le lendemain, favorisés par un temps met-
veilleux, les premiers extérieurs furent tout-
nés avec Léon Matbot, Louise Lagranw:,
Jacky Alonnier, Rcn<; Nfaupré et Thérèse
Kolb.
Des films sensationnels
Mr Frederick B. Patterson, président d'une
Compagnie anglo-saxonne, a passé cinq mois
dan- d'-s régions inexplorées du Kenya et
du Tanganyika.
- J'ai pris plus d'intérêt à filmer les fau-
ves qu'à les tuer, a dit Mr Patterson à un
de nos confrères. J.:; -:roi5 rapporter des pho-
tographies et des films absolument originaux,
car ils furent pris à quelques mitres (k.. ani-
maux. C'e^t ainsi que j'ai de-> < lirhés de deux
éléphants pris à des distances de 12 mètres
et de 7 m. 50, et le cliché d'un groupe de
lions dévorant un zèbre.
Un matin, je rencontrai cinq liun..; "ur
une énorme fourmilllre. J'abattis l'un d''
Les autres ne s'enfuirent point tout d'abord,
mais cherchèrent à emporter le cadavre de
leur congénère.
m Comme il était trop lourd, ils l'aban-
donnèrent, mais à ce moment une vieille
lionne aperçut un groupe de gazelles. Elle
bondit sur l'une d'elles, mai s manqua son
roup et revint avec "es petits auprès du ca-
davro du lion abattu.
« Je tuai, alors, une des gazelles encore
en vue. Les lions ramenèrent son rorp- à
leur fourmilière pour s'en repaître et, comme
ils ne l'avaient pas complètement dévoré, la
vieille lionne, en bonne ménagère, emporta
ce qu'il en restait sans doute pour le repas
du lendemain. Je rapporte le film de toute
cette srène.
« J'ai également filmé un troupeau de milll
zèbres et un autre de trois mille antilopes. >»
Notons encore que Mr Pntterson ramène
un type de babouin à fourrure dorée inconnu
jusqu'à ce jour et montre les peaux de quinze
lions, de sept bufHes, de troi-> rhinocéros,
d'un éléphant et de plus de quinze types dif-
férents d'antilopes.
Et espérons qu'une partie au moins des
films sensationnels qu'il annonce existe bien
réellement.
Un Office national du Cinéma
0 C)
M. Antoine Bond, député de la Savoie,
vient de déposer, sur le bureau de la Cham-
bre, une proposition de loi tendant à la créa-
tion d'un Ottice national du cinématographe.
M. Antoine liorrel expose longuement qu'il
n'est pas dans sa. pensée de demander L ins-
titution d'un monopole d'Etat touchant la
production, l'émission ou la représentation
des films cinématographiques, mais il démon-
tre qu'actuellement les elïorts qui se dépen-
sent en cette matière ne procèdent d'aucune
organisation d'ensemble.
C'est ainsi que plusieurs ministères, dont
celui des Culunie", apportent lellr (untnbu-
tions à des <.ruvres cinématographiques, mai s
le système des cloisons étanches met obstacle
a une action concertée.
L'Oftice National du Cinéma aurait la
haute main sur toutes les applications du ci-
nématographe dans les service> relevant des
administrations de l'Etat et centraliserait
tous les services de cette nature dans ses rap-
ports avec les services publics.
Les ressources de l'Office demandé par M.
Borrcl consisteraient uniquement en celles
présentement affectées dans lc:, départements
ministériels aux services d'utilisation du li,
il 'It t' t (- r ( u-
néma; en outre, il ne pourrait être créé au-
cun emploi.
Enfin, l'Office National du Cinéma -erait
rattac hé au ministère de l'Insti m tion publi-
que.
Dépêches de l'Indochine
---0-0.-
Navires américains à Saïgon
L/II escndrille américaine est arrivée
lions le pari de ïnïtjun, d'où elle est repar-
tit; ptnir Manille.
A Hankéou
IJH messai/e lieu ter de IlanUéou si(jnnle
que la situntion dans la haute vallée du
Yanif-Tsé est devenue fi nouveau alar-
mante ; les hostilités ont repris entre, les
troupes de. !\'ankin et les forces rivales <[ni
ont engagé un dur combat près de Spitlull,
à soixante Icilometres en aval de lIall-
ral l'ail(
Selon les derniers messages, le plus
grand, désarroi, règne, dans la cille. Le géné-
qrati(l (l i (lotis lii i l éitt;-
ral Tang Chenq i'Iii, commandant des fer-
ces de llanlceou, est parti préeipitanime:-.'
et se. serait embarqué, à bord d'an nner •
étranger.
Il a été. remplacé par le général Ho < ,
qui, en présence des scènes de piUagc ,:' ',.,
se multiplient, s'efforce de rétablir •
et d'assurer la protection des person < ,'r
des biens ; mais ses moyens ,(ad:t'7i':,"11
notoirement insuffisants. Don.* ,'t' condi-
liOll,., les concessions étrangères ont ihl
prendre, d'urgence, des mesiif de prt>tce.
lion.
Une grande partie du quartier indigène
est la proie des flammes et des canonnières
britarniques ont débarqué des fusiliers
marins pour assurer la protection des En-
rojtéens.
Les cirils abandonnent llanl^-'ou H \Vu'/-
II an.
Des fusiliers marins américains et japo-
nais ont aussi été débarqués..
Aur dernières nouvelles, les troupes <'e
NanJiin sont entrées dans Hanfiénn dans
la soirée, sans tirer un coup de fusil. I.c<
étrangers, dit-on. sont en sûreté deniere
les barricades rt se trouvent sons la pro-
tection des navires de. guerre
Magistrature coloniale
M. Nicolas Rliùscînoat, atlaoh.- au I'ar l*roe.ur«mr (îénoral pr«ss la en1/!' d'Appel do
l'Afrique ()ecidt ntalo française, .1 cMA nmnmrt
Jug suppléant, dans le res.«irt '1.' ladite Cour
d'\ppol pour compter de la date a laquelle il
a accompli les deux années do sto £ .> exigées
par l'artwl 3 du décret du :1 r¡,)ù: VT2-1.
LE NUMERO : se CENTlMFJ;
LUNDI SOIR, 14 NOVEMBRE 19"17.
Les Annales Coloniales
Cm mmonctt tt réeiamn «Ml roum m
bttfHfV dH jOHTMl.
Dirictium. Mer" RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
Lm Amu rwiiiin» «m puMmI om dei mtU-
|K» feMte, «m «ml lemr propriété exehutm.
JOURNALQVOTIDIEN
Rédaction & Administration :
ii, au il BNWTUW
PARIS an
TtLÉra. t LOUVRB 1MÎ
- RICHUJBU si."
ABONNEMENTS
avec I* supplément illustri:
u. 6 Moi. 3 mois
FfMMtt
Cdoaèct 120 » 65.
ftrttMf.. 1M » 100 » M »
0. tmm -
bu - b««M 40 PMI&
A propos de zones tranches
Mon excellent collègue, M. Candace, a
déposé le 26 juin 19/7 une proposition de loi
tendant à la création de zones franches mari-
times.
Apres aveir montré l'insuffisance des ré-
gimes de I, admission temporaire, de l' entrepôt
réel et c/c l'entrepôt fictif, après avoir signalé
que l'étranger nous a. dans cette voie, donné
l' exemple, l' auteur de la proposition conclut à
L nécessité de créer des zones franches. Mais
au lieu de laisser au Gouvernement le soin de
décide: où dci%crt être établies ces zones et
ait Parlement le soin d'en fixer, dans chaque
cas, les modalités de fonctionnement, la pro-
position nouvelle, à l'encontre des précédentes,
laisse l'initiative de ces créations aux intéressés
ejx-mcnies, ia loi n'intervenant que pour déter-
miner les modalités générales de fonctionne-
ment du régime.
L'article T1 de la proposition est ainsi
conçu : « Dans les villes pourvues d'un port
maritime, il peut c4re décidé, par décret rendu
en Conseil d'Etat, après enquête, que les 'mar-
chandises ocrent admises en franchise ds tous
droits de douanes et des taxes intérieures de
consommai icn dans une portion du port et des
territoires ad jacents.
Le décret précité ne peut intervenir que sur
demande de la Chambre de Commerce s'il en
existe une.
Le Conseil municipal pourra faire la de-
mande en ce qui concerne Ics communes qui
Ie scot pis le siège d une Chambre de Com-
merce. »
La Olc;;)it;on de Ici fixe ensuite le régime
général sous lequel devront vivre ces zones
hanches.
Ce n' esi point le lieu de discuter ici de ces
modalités, je me contenterai de signaler ici
r art icle 5 qui décide : « Sont autorisées, dans
1er. zones franches maritimes, toutes opérations
de manutent ion, de triage, de mélange, d'as-
"'rl:'.icnt et d-' manipulation, la manipulation
de:, tabacs étrangers. »
L Chambre de Commerce d'Alger, dès le
dé;.ci de cette proposition de loi, a remis à
l'élude cette question, et un rapport de M.
{.VTM le Lepage, rédigé en son nom, débute
ainsi :
« De l' ensemble des délibérations prises
par la Chamb:e de Commerce depuis 1899.
se dégage cette conclusion qu'elle a toujours
demandé que l'essai d'une zone franche soit
fait à Alger. Elle a justifié cette demande par
des - raisons d'ordre général et des raisons par-
ticulières à notre port. »
Et, naturellement, parmi ces raisons particu-
• libres en réalité, c'est la raison principale
- le rapporteur signale :
« C'est ainsi qu'on verrait se pratiquer le
coupage de nos vins (c'est le rapporteur qui
souligne) avec des vins étrangers et la création
do types spéciaux pour l'exportaticn, types qui
tic peuvent : obtenir avec les uniques ressources
de notre production algérienne, et dont les
quotités particulières sont adaptées aux goûts
des consommateurs étrangers. »
Il faut s' arrêter là. Le rapporteur de la
Chambre de Commerce d'Alger évoque dans
cette simple phrase toute une histoire, aujour-
d'hui un peu oubliée, mais qui passionna la
génération précédente des viticulteurs et négo-
ciants en vins, celle qu'on appelait alors l'his-
toire de l'amendement Piou.
Le 21 décembre 1898, en fin de séance, M.
Piou défendait devant la Chambre un amen-
dement ainsi ccnçu :
« Sont prohibés à l'entrée, exclus de l' en-
trepôt, cDu transit et de la circulation, tous
vins étrangers ne portant pas sur les récipients
une marque indélébile, indicatrice du pays
d' origine. Les vins étrangers, entrant en fran-
chise, ne pourront être, en France, coupés ou
mélangés, ni faire l'objet d'aucune manipula-
lion. »
Discrètement préparé et tenu' secret jusqu au
dernier moment, l'amendement, malgré la timi-
de protestation du ministre et du commissaire
du Gouvernement, fut voté par la Chambre
et ratifié par le Sénat.
Ainsi était écrasé, entre deux portes, peut-
on dire, le régime des entrepôts spéciaux.
L'entrepôt spécial était une extension de
l'entrepôt fictif, ne s'appliquant qu'aux vins.
Soumis aux règles générales de l'entrepôt
fictif (magasin entièrement séparé, cautionne-
ment, etc), il donnait aux négociants la faculté
de recevoir, en franchise, sous acquit-à-caution,
des vins étrangers qui pouvaient ressortir de
l'entrepôt spécial en franchise, pour être réex-
portés hors d'Europe, à la condition qu'ils fus-
sent mélangés à 50 de vin français.
Certains entrepôts léels, notamment celui de
Marseille, avaient obtenu des avantages analo-
gues. On y pouvait. : 1° mélanger des vins étran-
gers par moitié à des vins français ; 20 mélan-
ger des vins étrangers de même provenance à
la condition de remonter de deux degrés, avec
des alcools français, le titre alcoolique du cou-
oage ; 3° remonter avec des alcools étrangers
le titre alcoolique des vins français.
Sous ce régime, un important commerce
d'exportation s'était développé. Il existait seize
entrepôts à Bordeaux, qui manipulaient environ
200.000 hectolitres de vin pour l'exportation.
L'amendement Piou ruina brutalement ce
commerce.
Dès le mois de mai 1899, huit maisons pos-
sédant des entrepôts spéciaux à Bordeaux
avaient émigré et installé des comptoirs en
Lspagne, dans le port de rasajes.
Si j'ai rappelé cette vieille histoire, ce n'est
point du tout pour m'élevet contre la proposi-
tion de M. Candace ou contre la demande de
la Chambre de Commerce d'Alger mais seule-
ment peur montrer la complexité des problèmes
soulevés.
Et dès maintenant le rapporteur de la Cham-
bre de Commerce met en valeur cette com-
plexité sur un point de détail.
La proposition Candace, dans son article 9,
§ 4, stipule que lorsque les vins, les eaux-de.
vie, liqueurs seront expédiés de la zone franche
maritime, les fûts et caisses devront porter en
caractères indélébiles la mention « zone franche
maritime de. ».
Et le rapporteur de protester, faisant valoir
« qu'il n'existe aucun motif légitime de trai-
ter différemment un même produit suivant qu'il
a été obtenu en zone franche avec certains
éléments étrangers entrés en franchise ou qu'il
a été obtenu à l'extérieur avec l'emploi des
même éléments étrangers avant acquitté les
droits de douane ».
Et c' est, us une autre forme, les arguments
dont on se servait contre le vieil amendement
Piou et sa « marque indélébile ».
Et tout cela ne m'empêche pas, bien enten-
du, de rester partisan, en principe, des zones
franches, malgré tous les obstacles que leur
établissement doit rencontrer clans la pratique.
Etienne Antonelli,
Député de la Haute-Savoie, prolts-
seur de législation coloniale et d'éco-
nomie politique à la l'acullé de Droit
de Lyon.
La succession de M. Viollette a Alger
- < t-0–-
Au cours du dernier Conseil des ministres,
M. Albert Sarraut a entretenu ses collègues de
la situation, résultant de la démission de M.
Maurice Viollette, mais il ne leur a soumis au-
cun nom. La question sera réglée au cours du
Conseil des ministres qui aura lieu samedi 19
novembre.
Ajoutons que les membres de la représenta-
tion parlementaire algérienne ont rendu visite
au ministre de l'Intérieur.
116 lui ont manifesté l'ardent désir des popu-
lations algériennes de voir placer dans les con-
ditions présentes et à la tête du Gouvernement
Général une personnalité qui, déjà, connaisse
l'Algérie et les besoins et aspirations de ses
populations.
Nous croyons savoir que les parlementaires
algériens ont examiné ensuite les titres admi-
nistratifs de M. Bordes actuellement préfet
d'Alger, antérieurement préfet de Constantine,
qui jouit de l'autre côté de la Méditerranée
d'un haut prestige et d'une grande popularité.
L- Aviation Coloniale
Circuit aérien Europe-Afrique
Le pilote Minéiicuin Seipclt est parti
aviuil-hicr à 12 h. ;{), du Hourget, à bord
d'unplissant pur Lyon, Marseille, Home, Tunis,
Alger, Casablanca et retour au Hourget.
11 est arrivé ii Longvic, près de Dijon, Ci
la h. 55.
Dakar-Casablanca
Le jeudi 6 octobre, lisons-nous dans
l'Ouest, Africain Français, l'avion qui de-
vait prendre le courrier atterrissnit en llam-
ines, sur le terrain de Tliiés.
Malgré les secours, 1 on. retirait de l'ap-
pareil le pilote Lassalle et le mécanicien
Moreau, tous deux grièvement brûlés.
Le mécanicien Moreau décédait quarante-
huit heures après au Dispensaire de Thiès
où il avait été transporté et le malheu-
reux pilote Lassai le décédait après une se-
maine d'horribles souffrances, à l'hôpitai
colonial de Saint-Louis.
Lassalle fut l'un des premiers pilotes de
la Société Latécoère qui assuma le par-
cours Casablanca-Juby-Dakar ; il était de-
puis .peu chevalier de la Légion d'honneur.
Subventions
Le ministère du Commerce et de l'Aéro-
nautique communique la note suivante :
quelques journaux ont publié dos informa-
tions pouvant laisser croire qu'une seule com-
pagnie de transports aérions recevrait de :' Ela t
en 1928 une subvention s'élevant à 120 millions
de francs.
Lu vérité est autre ; le crédit de 120 millions
de francs qui est sollicité du Parlement pour
l'exercice prochain s'applique :l l'ensemble des
compagnies de navigation uérienno commer-
du le subventionnées.
Bruxelles-Congo
Les aviateurs Medaets et Verhaegen ont
été radiographiés. Cet examen a fait recon-
naître sur Medaets une légère lésion ver-
tébrale. Plusieurs semaines seront néces-
saires pour le rétablissement complet de
l'aviateur.
Ve.rhaegen a une fracture de la main gau-
che.
L'un et l'autre se remettent peu à peu de
la forte commotion qu'ils ont subie.
M. Bokanowski, ministre du Commerce,
a fait présenter ses vœux et adresser ses
sympathies aux deux aviateurs et le roi Al-
bert Ier les a assurés de toute sa sympa-
thie.
Une croisière d'hydravions
Venant de Bassorah, les quatre hydtra-
vions britanniques qui effectuent la ran-
donnée Angleterre-Australie sont arrivés à
Bouchir, sur le golfe Persique.
A la Société des Nations
Les territoires nous mandat
La commission des mandats vient de
terminer ses travaux. EHe a eu l'occasion,
au cours de sa session, de s'occuper des
frontières entre le Cameroun français et le
Cameroun anglais ainsi que des frontières
entre le Togo français et le Togo britanni-
que. La commission a pris acte des déclara-
tions du représentant accrédité du gouver-
nement anglais l'informant que toute modi-
fication importante de frontière entre ces
territoires avait été écartée d'un Commun
accord entre les deux gouvernements et que
la délimitation se poursuivait avec les
rrectificationl de détail que comportent sem-
blables opérations.
Cennentaim sur les statistiques
/'y reviens, parce que cela vaut
la peine : les statistiques étant no-
tre matière première, si j'ose ainsi
parier, a nous tous qui donnons aux .<»*-
irons coloniales le meilleur de notre temps.
Supposons le problème résolu, comme di-
saient nos professeurs de I/latllémaliqilfs.
Admettons que toutes les statistiques soient
exactes, ou atteignent une valeur approxima-
tive qui nous permette de les considérer
comme telles sans dangers pour la vérité. Il
reste à les lire en cherchant derrière les chif-
fres les réalités économiques auxquelles ils
répondent. Il n'y a pas un apprenti assez
inexpérimenté poier se réjouir, en toute cir-
COflstalla, que le nombre total des importa-
tions soit inférieur à celui des exportations,
quand il consulte un tableau com parati f ; 011
pourrait faire des remarques analogues en
ce qui concerne le mouvement dt's filtrées
et des sorties dans un port, les recettes
douanières, dc, t'lc. J/ais prenons des
cxonplfs.
Voici le bulletin économique de l'A.E.F.
pour le deuxième trimestre de 19^7. J'y vois
qu'en 1926 les poissons secs de la Côte
d'Afrique importés dans la colonie dépas-
sent les quantités importées Vannée précé-
dente, de 245.548 kilos en poids, de 317.036
en valeur. C'est le montent de rappeler que
ce produit est presque exclusivement con-
sommé par les indigènes : il y a donc ttrr
indice qu'ils vivent mieux, qu'ils se nour-
rissent mieux, qu'ils mangent moins de bri-
ques, suivant le mot populaire, et plus de
poissons secs.
D'autre part, l A. E. F, a importé
4.56°.-3° kilos de riz de plus qu'en 19.1s»
roit une augmentation de 300 '',.. Que cette
augmentation démesurée s'explique, en par-
tie, par la nécessité de nourrir les travail-
leurs du chemin de fer. soit: mais elle
s'explique aussi (et cette fois, «-<• n'est pas
ttn progrès) par l'insuffisance pins grande
des productions vivrières.
Il y a des cas où tout effort d'interpréta-
tion semble inutile : si on enregistre à l'im-
portation 1.588.174 kilos de ciment de plus,
d'une année à l'autre, c'est que le bâtiment
va mieux et quand le bâtiment va.; s'il est
entré en A. E. 7«\ 780.481 kilos de plus
d'Inities de pétrole et d'essences, c'est que
l'automobilisme et la navigation à vapeur se
répandent davantage (peut-être aussi est-ce
que les routes s'améliorent et que les trans-
ports par automobiles connaissent des jours
meilleurs).
Mais il y a d'autres cas oit l'observation
et la réflexion doivent intervenir avant dt:
tirer des chiffres les conséquences réelles.
On importe en A. E. F. plus de sel marin
raffiné blanc, d'articles de ménage en la
étamés, étnaillcs; il n'y a aucun doute :
c'est la preuve d'une amélioration des con-
ditions 'de l'existence pour l'indigène. ,t
côté, l'accroissement pour les tissus de co-
ton s'élève, en poids, à 227.558 kilos, re-
présentant 15.861.794 IrallCs. Evidemment,
cette somme est considérable. Si faut-il
expliquer cet accroissement eu valeur : dalt.ç
les territoires du liassin conventionnel, sont
entrés beaucoup de tissus d'origine anglaise,
payés au moment où la livre était à son apo-
gée; on en a importé tant qu'on a Pli, pour
des raisons faciles à comprendre, si bien qtte
les approvisionnements ont dépassé les be-
soins de la clientèle irtdigéne ; on a stocké
par force ; il V a donc là-bas des auantités
de tissus qui attendent l'acheteur. Supposez
maintenant, ce qui est probable, qu'en 1927
il y ait un ralentissement très marqué dans
les importations de cette marchandise et
voyez à quelle erreur s'exposeront ceux qui,
sans autre forme de procès, en tireront cette
conclusion que les indigènes de l'A. E. 1<\,
devenus plus pauvres, s'habillent plus mal.
Autre exemple : l'A. E. F., en 1925,
importe 53.256 kilos de moins de froment
en farine. Ce produit étant presque entiè-
rement consommé par la population euro-
péenne et celle-ci étant restée à peu près sta-
tionaire, on peut dire que cette diminution
est « accidentelle D; mais qui pourrait in-
terpréter ce fléchissement comme une preuve
que la colonie est moins .prospère? S'il y a
une diminution très importante dans l'im-
portation des tabacs en feuille, on doit sa-
voir que le Gabon, gros importateur, a sus-
pendu ses commandes à partir de juillet
1926, quand la livre et le dollar étaient ina-
bordables et ajouter que les tabacs indigè-
nes tendent, à supplanter les tabacs étran-
gers, ce qui n'est pas pour nous déplaire.
Enfin (c'est une idée à laquelle, je tiens
aussi), je vois sans déplaisir que les vins de
liqueur à Vimportation diminuent et que les
boissons distillées sont en régrcssiolt bJi-
dente; mais je constate, sans commentaire,
que l'importation des vins mousseux
passe de 32.047 litres à 42.207 litres (de
688.125 francs à 1.122.960 francs), et, avec
(ommetttaire, que Vimportation des vins
courants passe de 1.438.347 litres à 1.452.009
litres (de 3.415.207 francs à 4.447.082
francs). Cette différence de 13.662 litres et
de 1.031.875 m'est agréable à constater, car
j'imagine encore une fois qu'un assez s'and
nombre d'hectolitres sont consommés sur le
territoire de l'A. E. F., qu'il y a là un in-
dice certain de l'amélioration de la vie, et
surtout un témoignage que l'alcoolisme dé-
croit.
Je borne là mes exemples four aujour-
d'hui. Ils me paraissent suf fisants pour il.
lustrer ce que j'ai dit sur l'art de lire les
statistiques et la manière de s'en servir.
Mario RùUBtmm,
Sénateur de l'Hérault, ancien mffMstre
Viet-président de la Commission
sénatoriale des cotantes.
La pêche en Algérie
-0-0.-
Grâce à un pand effort de l'Administration
et à une organisation véritablement scientifique,
l'industrie des pêches maritimes fait, en Algé-
rie, des progrès considérables.
La transformation du matériel de pêche,
commencée au lendemain des hostilités, a suivi
une marche ascendante ; le nombre d' embarca-
tions munies de moteurs a décuplé et, d'ici
peu d'années, les canots de pêche à rames
auront complètement disparu.
En outre, le tonnage des bateaux-boeufs a
sensiblement augmenté, ce qui permet, en
même temps que de travailler en mer d'une
manière continue, d'aller plus au large. Aussi
peut-on envisager, dès à présent, que bientôt
cette sorte de pêche s'exercera loin de la zone
littorale.
Des expériences de pêche par chalut à pla-
teau, remorqué par un seul navire, ont été cou-
ronnées de succès et permettent d'espérer éga-
lement, dans un advenir prochain, l' exploitation
plus intensive des fonds marins.
En ce qui concerne l'outillage des ports qui,
au point de vue de la pêche, n'ex iste pour
ainsi dire pas, les services de l'Inscription Ma-
ritime en Algérie ont réussi à intéresser à la
question et la Chambre de Commerce d'Alger
et les services du Gouvernement Général, et,
en plus du môle spécial pour chalutiers en
achèvement dans le port d'Alger, des abris
sérieux ont été envisagés pour les pêcheurs des
agglomérations de Tipasa et Çhiffalo,
Malheureusement, les fils de pêcheurs dé-
sertent la mer pour s' orienter vers des profes-
sions moins pénibles et mieux rémunérées.
Il convient, néanmoins, de signaler l'aug-
mentation incessante du nombre des marins
indigènes, plus particulièrement dans le Dahra
e: la Kabylie.
La pêche à la sardine et à l'anchois. grâce
à l'adjonction des feux d'acétylène, a accusé
uti accroissement sérieux de rendement en
1926. Quelques chiffres :
A Dellys, pratiquée du Il septembre au
30 octobre, par trois bateaux seulement, elle
a été une source de bénéfices importants :
32.000 kilos de sardines et 12.000 kilos de
bonites ont été capturés journellement en
moyenne.
A Castiglione (Tipasa, Chiffalo, Bou-Ha.
roun), soixante-neuf bateaux l'ont pratiquée, ne
capturant que des sardines et des al lâches. Le
produit de la pêche au lamparo qui s'élevait,
en 1923, à 190.270 kilos, a atteint, en 1926,
610.665 kilos.
A Cherchell, il est passé de 103.850, en
1925, à 430.300 kilos en 1926. La proportion
est sensiblement la même dans les autres cen-
tres.
La pêche au maquereau, longtemps négli-
gée, a été l'objet, l'an dernier, d'une recru-
descence d'intérêt du fait de l' emboîtage de ce
poisson récemment pratiqué par les usiniers,
plus particulièrement dans les régions de Djid-
jelli et Collo.
Quant aux crustacés (homards, langoustes),
la pêche en est peu pratiquée dans la Colonie,
sauf en quelques points du département d'Oran
(îles Plane et Habibas) et dans la région de
Bône. On recueille surtout de grosses crevettes
rouges ; ce sont les filets de chalutiers qui les
capturent, et ils en trouvent parfois de véri-
tables gisements, dans les grands fonds.
Encore qu'il y ait en Algérie quelques
bancs naturels d'huîtres (à la Macta, notam-
ment), et surtout de moules, ces mollusques
ne sont pas commercialement cultivés, et la
consommation locale est alimentée par de gros
envois de la métropole.
Cependant, des études et des recherches
scientifiques ont été entreprises à ce sujet par
l'inspecteur technique des pêches maritimes en
Algérie, et M. le professeur Danzan, chargé,
dans le même but, d'une mission spéciale.
Cette consciencieuse et intéressante étude,
due à la plume d'un de nos confrères de
l'Echo d'Alger, se termine par les suggestions
suivantes :
La liberté la plus grande doit être laissée
à l'exploitation des richesses de la mer, la
seule limitation à cette exploitation intensive
résidant dans l' observation des mesures prises
dans l'intérêt de la conservation et de la repro-
duction des espèces de poissons.
Il est enfin du devoir des Pouvoirs publics
d'aider et de faciliter par tous les moyens en
leur pouvoir (création d'abris pour les bateaux,
meilleurs aménagements des halles et criées,
primes diverses au perfectionnement des en-
gins, transports rapides du poisson vers l'inté-
rieur de l'Algérie, etc.) les entreprises mari-
times.
Et, dans cet ordre d'idées, il y a lieu d'exa-
miner ce qu'il faudrait faire pour que la capi-
tale de l'Algérie devînt facilement un port de
pêche, un port de pêche moderne, comme on
entend dans la métropole.
9 u, –-–
A travers le Sahara
e
Dans son prochain voyage en automobile à
travers le Sahara et la boucle du Niger, M.
Gaston Gradis, dont on n'a pas oublié les pré-
cédentes randonnées, emmènera le chef d une
maison coloniale bordelaise et sa femme.
Piquant droit sur le Niger, à travers le Ta-
nezrouft par la « voie Gradis », les voyageurs
remonteront la vallée du Niger, traverseront la
Boucle et atteindront le fond du golfe de Gui-
née.
-– 4"00
Acatkwedes scieices aerales et politiqies
Sur le rapport de M. Lévy-Bruhl, le prix
Lucien de Reinach est partagé entre M. G.
Anpoulvant, député de lTnde française
(1.!)()o fr.), pour son ouvrage Indes néertaR-
(1.500 et , le lieutenant-colonel Laure (1.000
francs, pour Victoire franco-espagnole dans
le Rif. En outre, une récompense de 500 fr.
est accordée à M. Louis Rivière, auteur
d'un Précis de législation marocaine.
Les enlèvements au Haroc
- 0
IJC gênerai Freydenberg est rentré a
IScni-Mellal pour il suivre sur place les évé-
Iwnwnls.
La Die mua a rencontré le groupe de
Ben Daoud dans la matinée et les pourpar-
lers ont recommencé.
tes premières indications reçues par les
émissaires permettent d'espérer que lien
Daoud et ses complices se décideront à la
restitution des fillettes Arnaud. Tautefois,
la réponse précise n'est pas encore parve-
nue.
Dernières nouvelles
Un mut ml n île M ni rnheelt au Times que
MM. Sti'i'q et Miiilli't et leurs deux compa-
gnes de captivité sont maintenant les pri-
sonniers d'une nouvelle Iribu berbère gin
il pour dwl. croit-on, un membre des Zem-
muur, mais dont l'identité est incertaine.
Les conditions exigées pour la mise en
liberté des captifs comprennent en plus
d'une remise d'armes et dl la reconnais-
'(/f/(',' de l'indépendance de III tribu. une
rune'.m de huit millions de francs.
Certains chefs ont même préconisé de
rompre les négociations et de garder déll-
nitivement les prisonniers comme olages
pour éviter des représailles.
\1'.11' dépccli»1.)
Les Exportations de l'A.O.F.
J-0--
Corps gras et dérioés. - Comparées à la
période correspondante de l'année 1926, les
exportations de corps gras ont été, du l'r jan-
vier au I" août 1927, pour les grands produits,
en légère régression. Il convient, d'ailleurs, de
rappeler que l'année 1926 a été, à cet égard,
exceptionnette. Les sorties d'arachides pendant
les sept premiers mois de 1927 sont de 316.206
tonnes contre 382.046 tonnes en 1926 ; les
amandes de palme, 36.376 tonnes contre
38-709 ; l'huile de palme, 14.036 tonnes con-
tre 17.582; le beurre de karité, 764 tonnes
contre 1.124; les amandes de karité. 91 ton-
nes contre 189. Par contre, on constate des
augmentations sur les produits secondaires : le
sésame, 1.745 tonnes contre 1.007 ; le ricin,
197 tonnes contre 152 ; le coprah, 54 tonnes
contre 50 ; l'huile d'arachides, 74 tonnes con-
tre 44 ; les tourteaux, 3, 903 tonnes contre
2.635.
Pour les produits animaux, les chiffres des
sept premiers mois de 1927 et de 1926 ne pré-
sentent pas de grosses différences ; les peaux
de bœufs. 792 tonnes en 1927 contre 933 t.
en 1926; les peaux de moutons, 30 t. contre
30 t. ; les peaux d'animaux sauvages, 17 t.
contre 17 t. Des diminutions sensibles sont à
signaler sur les poissons secs et fumés, 57 t.
contre 130 t. ; les laines, 2 t. contre 47 t. ;
l'ivoire, 3.358 kilos contre 5.172 kilos. Seule,
la cire est en augmentation, 131 t. contre 92 t.
Les exportations de bois sont en accroisse-
ment marqué ; pour les bois d'ébénisterie,
79.886 stères contre 68.128 stères en 1926;
les bois communs, 19.228 stères contre 8.309
stères. Par contre, les autres produits forestiers
marquent une régression. La gomme arabique,
2.402 tonnes contre 3.730 t. ; le caoutchouc,
1.065 tonnes ontre 1.514 t. ; la glu, 81 tonnes
ontre 293 t. ; la gomme copal a une petite
avance à 103 tonnes contre 97.
Pour les textiles, la situation est meilleure,
et tous sont en accroissement. Le coton, 1.702
tonnes contre 1.050 t. ; le kapok, 164 t. contre
24 ; le piassava, 16 t. contre 2 t.
Parmi les denrées coloniales, il convient de
souligner la sensible augmentation des exporta-
tions de cacao (7.418 t. contre 5.244 t.), de
café (130 t. contre 35), de tabac (56 t. contre
31). Il n'est sorti que 10 tonnes de piments
contre 28 en 1926.
Enfin, en ce qui concerne les produits di-
vers, on constate un accroissement marqué des
exportations de sable minéralogène (4-041 t.
contre 1.733) ; des bananes (1.288 t. contre
862) ; des colas, 175 t. contre 136) ; de l'in-
digo (136 t. contre 92) ; des ananas (41 t. con-
tre 29). Les produits viviiers, par suite des
mauvaises récoltes en 1926, ont été peu expor-
tés : maïs, 2 t. contre 43 ; riz, 4 t. contre 33 :
mil, néant contre 17 t. Les sorties de sel (156
tonnes contre 163) et d'or (74.311 grammes
contre 86.348 grammes) sont en diminution.
Le matériel d'égrenage et de pressage
do coton en A. 0. F.
0- 0 -
D'après un recensement récent, le chiffre des
usines d'égrenage et de pressage du colon en
Afrique Occidentale française s'élève à 56,
dont 19 usines appartenant à l'Administration
ou à l' Association Cotonnière Coloniale. et 37
appartenant à des industries privées.
En dehors de ces établissements industriels,
il existe en Haute-Volta 12 groupes mobiles
et au Dahomey un groupe mobile monté sur ca-
mion.
L'ensemble de ces installations possède 127
égreneuses et 63 ptesses.
Par colonie, la répartition est la suivante :
Sénégal : 5 usines administrat ives, 4 usines
privées, 18 égreneuses, 5 presses.
Soudan français : 5 usines administratives,
8 usines privées, 27 égreneuses, 12 presses.
Haute- Volta : 3 usines administratives, 14
usines privées, 31 égreneuses, 19 presses.
Côte d'Ivoire : 2 usines administratives, une
usine privée, 28 égreneuses, 11 presses.
Guinée français : une usine administrative,
2 égreneuses, 2 presses.
Dahomey : 3 usines administratives, 10 usi-
nes privées, 21 égreneuses, 14 presses.
On peut se rendre compte du développement
pris par cette organisation en rappelant qu'en
1925, l'Afrique Occidentale française ne pos-
sédait que 21 usines d'égrenage (8 au Soudan
français, 3 en Haute-Volta, 6 en Côte d'Ivoire,
1 en Guinée, 3 au Dahomey).
Les colonies qui, sur cette matiète, ont fourni
le plus gros effort, sont la Haute-Volta (17
usines actuellement contre 3 en 1925), et le
Dahomey (14 usines contre 3).
Cinéma Colonial
« A l'ombre du harem »
Les autocars qui amenaient, les artistcb
d'Oudjda à 'l'aza ont été urpri:") par une vio-
lente tornade, qui transforma la route en uu
immense marécage où les voitures s'entist-
rent de façon inquiétante. MM. Mathot et
Liabel organisèrent le sauvetage de la ttoupe
tant bien que mal.
Le lendemain, favorisés par un temps met-
veilleux, les premiers extérieurs furent tout-
nés avec Léon Matbot, Louise Lagranw:,
Jacky Alonnier, Rcn<; Nfaupré et Thérèse
Kolb.
Des films sensationnels
Mr Frederick B. Patterson, président d'une
Compagnie anglo-saxonne, a passé cinq mois
dan- d'-s régions inexplorées du Kenya et
du Tanganyika.
- J'ai pris plus d'intérêt à filmer les fau-
ves qu'à les tuer, a dit Mr Patterson à un
de nos confrères. J.:; -:roi5 rapporter des pho-
tographies et des films absolument originaux,
car ils furent pris à quelques mitres (k.. ani-
maux. C'e^t ainsi que j'ai de-> < lirhés de deux
éléphants pris à des distances de 12 mètres
et de 7 m. 50, et le cliché d'un groupe de
lions dévorant un zèbre.
Un matin, je rencontrai cinq liun..; "ur
une énorme fourmilllre. J'abattis l'un d''
Les autres ne s'enfuirent point tout d'abord,
mais cherchèrent à emporter le cadavre de
leur congénère.
m Comme il était trop lourd, ils l'aban-
donnèrent, mais à ce moment une vieille
lionne aperçut un groupe de gazelles. Elle
bondit sur l'une d'elles, mai s manqua son
roup et revint avec "es petits auprès du ca-
davro du lion abattu.
« Je tuai, alors, une des gazelles encore
en vue. Les lions ramenèrent son rorp- à
leur fourmilière pour s'en repaître et, comme
ils ne l'avaient pas complètement dévoré, la
vieille lionne, en bonne ménagère, emporta
ce qu'il en restait sans doute pour le repas
du lendemain. Je rapporte le film de toute
cette srène.
« J'ai également filmé un troupeau de milll
zèbres et un autre de trois mille antilopes. >»
Notons encore que Mr Pntterson ramène
un type de babouin à fourrure dorée inconnu
jusqu'à ce jour et montre les peaux de quinze
lions, de sept bufHes, de troi-> rhinocéros,
d'un éléphant et de plus de quinze types dif-
férents d'antilopes.
Et espérons qu'une partie au moins des
films sensationnels qu'il annonce existe bien
réellement.
Un Office national du Cinéma
0 C)
M. Antoine Bond, député de la Savoie,
vient de déposer, sur le bureau de la Cham-
bre, une proposition de loi tendant à la créa-
tion d'un Ottice national du cinématographe.
M. Antoine liorrel expose longuement qu'il
n'est pas dans sa. pensée de demander L ins-
titution d'un monopole d'Etat touchant la
production, l'émission ou la représentation
des films cinématographiques, mais il démon-
tre qu'actuellement les elïorts qui se dépen-
sent en cette matière ne procèdent d'aucune
organisation d'ensemble.
C'est ainsi que plusieurs ministères, dont
celui des Culunie", apportent lellr (untnbu-
tions à des <.ruvres cinématographiques, mai s
le système des cloisons étanches met obstacle
a une action concertée.
L'Oftice National du Cinéma aurait la
haute main sur toutes les applications du ci-
nématographe dans les service> relevant des
administrations de l'Etat et centraliserait
tous les services de cette nature dans ses rap-
ports avec les services publics.
Les ressources de l'Office demandé par M.
Borrcl consisteraient uniquement en celles
présentement affectées dans lc:, départements
ministériels aux services d'utilisation du li,
il 'It t' t (- r ( u-
néma; en outre, il ne pourrait être créé au-
cun emploi.
Enfin, l'Office National du Cinéma -erait
rattac hé au ministère de l'Insti m tion publi-
que.
Dépêches de l'Indochine
---0-0.-
Navires américains à Saïgon
L/II escndrille américaine est arrivée
lions le pari de ïnïtjun, d'où elle est repar-
tit; ptnir Manille.
A Hankéou
IJH messai/e lieu ter de IlanUéou si(jnnle
que la situntion dans la haute vallée du
Yanif-Tsé est devenue fi nouveau alar-
mante ; les hostilités ont repris entre, les
troupes de. !\'ankin et les forces rivales <[ni
ont engagé un dur combat près de Spitlull,
à soixante Icilometres en aval de lIall-
ral l'ail(
Selon les derniers messages, le plus
grand, désarroi, règne, dans la cille. Le géné-
qrati(l (l i (lotis lii i l éitt;-
ral Tang Chenq i'Iii, commandant des fer-
ces de llanlceou, est parti préeipitanime:-.'
et se. serait embarqué, à bord d'an nner •
étranger.
Il a été. remplacé par le général Ho < ,
qui, en présence des scènes de piUagc ,:' ',.,
se multiplient, s'efforce de rétablir •
et d'assurer la protection des person < ,'r
des biens ; mais ses moyens ,(ad:t'7i':,"11
notoirement insuffisants. Don.* ,'t' condi-
liOll,., les concessions étrangères ont ihl
prendre, d'urgence, des mesiif de prt>tce.
lion.
Une grande partie du quartier indigène
est la proie des flammes et des canonnières
britarniques ont débarqué des fusiliers
marins pour assurer la protection des En-
rojtéens.
Les cirils abandonnent llanl^-'ou H \Vu'/-
II an.
Des fusiliers marins américains et japo-
nais ont aussi été débarqués..
Aur dernières nouvelles, les troupes <'e
NanJiin sont entrées dans Hanfiénn dans
la soirée, sans tirer un coup de fusil. I.c<
étrangers, dit-on. sont en sûreté deniere
les barricades rt se trouvent sons la pro-
tection des navires de. guerre
Magistrature coloniale
M. Nicolas Rliùscînoat, atlaoh.- au I'ar
l'Afrique ()ecidt ntalo française, .1 cMA nmnmrt
Jug suppléant, dans le res.«irt '1.' ladite Cour
d'\ppol pour compter de la date a laquelle il
a accompli les deux années do sto £ .> exigées
par l'artwl 3 du décret du :1 r¡,)ù: VT2-1.
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