Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-09-22
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 22 septembre 1927 22 septembre 1927
Description : 1927/09/22 (A28,N139). 1927/09/22 (A28,N139).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451133k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNEE. N° 189.
1.9 NlJ;\n!:") :
JMUDI SOIR, tz SEPTE-MBHE 1927
Les Annales Coloniales
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ABONNEMENTS
U supplément illustré :
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*
Assistance et hygiène publique en Algérie
1 -
1 -
S
Il n'imt pas d'oeuvre-de colonisation plus
digne d'intérêt que celle de l'organisation
ie l'assistance et de l'hygiène publiques.
C'est, en général, la dernière à -laquelle on
fouge, aussi convient-il de rendre hommage
a 1 effort entrepris, dans ce domaine, par
l'actuel Gouverneur' Général de l'Algérie,
M. Viollette.
Celui-ci dressait le programme de l'œuvre
à réaliser, le 31 janvier 1927. dans un dis-
iip qu'il prononçait devant la Commission
il
Ce qu'était alors la situation apparaît
assez nettement dans ces deux télégrammes,
dont le Gouverneur Général lui-même donnait
m'maissance à la Commission des Déléga-
tions financières :
l' Vous confirme lettre n° I2-t. du 26 jan-
vier 1927, vous informant situation déplora-
Mo Herbillon point de vue médical stop
v nous avoir décès enfanf trois ans suite épi-
démie oreillons en recrudescence plusieurs
a très malades graves sans soins sérieux dé-
ni aident envoi immédiat intérimaire en at-
ifiidant - désignation titulaire poste médecin
,¡Ionisation. -
a Poste médecin colonisation Penthicvre
extrêmement délaissé depuis 15 novembre.
Administrés malades obligés aller hôpital
Bâtie, Grosse dépense pour budget commu-
nal ainsi que pour particuliers. Populations
européennes et indigènes réclament docteur
d'urgence. »
Même situation à Uzès-le-Duc, à Bedeau.
Et M. Viollette d'ajouter i
« S'il en est ainsi des centres européens,
ous pouvez penser à la situation des com-
c; urnes mixtes. »
Mais il ne se contentait pas de signaler le
mal, il disait ce qu'il avait déjà fait et ce
(;u'iI se proposait de faire. Des projets nom-
breux s prévus dans ce programme et intéres-
sant 1 artisanat indigène, les cantines sco-
1 lires, la défense contre les maladies socia-
U s, les familles nombreuses, l'assistance aux
avères et nourrissons, l'assistance aux infir-
mes et aux.vieillards, l'habitatioii, je ne veux
retenir que ceux visant la défense contre les
maladies sociales, l'assistance aux mères et
t'oùrrissons, l'habitation. Dans ces trois do-
Anaines, en effet, les réalisations me parais-
sant particulièrement intéressantes dans
leur clairvoyante et courageuse nouveauté.
En ce qui concerne les maladies sociales,
*1 ni rappelées, dans une circulaire du 14 dé-
cembre 1926, les mesures antérieures pour
l'organisation et le fonctionnement de la
vaccination; mais le Gouverneur Général
ii.ms deux circulaires du 26 novembre -1926
et du 27 février J 927 t élargit le problème
ju!qu'au dépistage des maladies sociales.
I ne craint pas les mesures les plus auda-
cieuses. C'est ainsi qu'il. décide que, dans
chaque commission de révision pour le recru-
tement des militaires indigènes un médecin
civil sera chargé de prendre note des indi-
cations que le médecin militaire donnent en
ce qui concerne la. tuberculose, la syphilis, le
paludisme et le trachome. Un relevé confi-
dentiel de ces notes est adressé au médecin
de colonisation. Les malades doivent être
immédiatement traités et soignés.
Mais ce travail de dépistage est, en prin-
cipe, confié aux « auxiliaires médicaux indi-
gènes » qui, par leur connaissance de la lan-
gue et des mœurs musulmanes, sont préparés
pour faire pénétrer, parmi leurs coreligion-
naires, les notions d'hygiène indispensables.
Mais, pour, cette œuvre d'éducation, qui
doit commencer par s'attacher à la mère et
au nourrisson, les circulaires du Gouver-
neur Général font surtout confiance au nou-
veau service des infirmières visiteuses, créé
à la fin de 1925 mais qui, depuis lors, a
fait l'objet des soins constants du Gouver-
neur Général : un arrêté du ier mars 1026
4rganise le service de l'assistance aux mères
4t aux nourrissons, une circulaire du 23 juin
précise Ta nature des fonctions et les attri-
, butions des infirmières-visiteuses j le 30 pc-
tobre, nouvelle circulaire ayant le même
objet : de nouvelles instructions sont données
le 22 décembre 1926) le ici février 1927,
W1itct11aire prescrit un essai d'organisation
intensive du service de l'assistance aux mè-
lés et. aux nourrissons dans certaines circons-
criptions choisies comme susceptibles de se
prêter dans les meilleures conditions à cet
issai; le 17 mars une circulaire crée un con.
trôle du service des infirmières-visiteusès.
Ainsi, en moins de deux ans, un service so-
cial de première importance est organisé et
les témoignages que j'ai pu recueillir mon-
trent que l'institution a déjà rendu à la po-
Ïiulation indigène des services dont le bien-
- fait est clairement aperçu et hautement ap-
précié par elle.
Mais M. Viollette a bien compris que
toute œuvre'd'hygiène sociale est condamnée
à rester vaine tant^qu'elle ne s'attaque au
problème essentiel de l'habitat. Dans la mé-
tropole, la. lutte contre la tuberculose, la
plus cruelle de nos maladies soctalesf est
essentiellement une lutte contre le taudis. En
Algérie, pdys où le nomadisme est tradition-
h«l, il faut lbtter surtout contre l'habitat de
fortune exposé à toutes les intempéries et
's'efforcer de fixer la famille indigène, dans
.une habitation saine, faisant partie d'une
-- -- - - - -- -- - -
agglomération permettant l'organisation de
servies communs d'hygiène publique.
Jusqu'ici on ne signalait, dans, ce sens,
qUf: quelques tentatives isolées, si l'on néglige
l'oeuvre, bon marché qui s'adresse, .en fait, eltclusi-
vement anx Européens.
La première expérience fut réalisée à
Sêtif, par M. Charles Lévy, président^ du
Sfif, de la Société d'habitations à bon mar-
ché « le Patrimoine Coopératif Sétifien w,
.tMStraTTC"créer, sut remplacement des gour-
bis d'un ancien village arabe, un quartier
moderne, M. Charles Lévy décida dé réins-
taller le village indigène sur un autre terrain
où des maisons neuves, construites en bonne
maçonnerie, ont été aménagées. La morta-
lité, dans cette population, est immédiate-
ment tombée de façon, extrêmement sensible
et l'expérience a admirablement réussi. Une
autre, non moins remarquable, fut réalisée,
dès 1896, dans la commune mixte de La
Mekerra. Il fallait pourvoir au recasement
d'un certain nombre d'indigènes. On èùt
l'idée de constituer un véritable village. Des
maisons en maçonnerie furent construites,
des rues tracées, une conduite d'eau instal-
lée ainsi qu'un abreuvoir, des écoles de gar-
çons et filles, des silos en maçonnerie pour
l'emmagasmage des graines de la Société de
prévoyance et le prix de la location des lots
fut fixé à 3 francs par an et par bectare.-
'Les résultats se passent de commentaires :
en 1896, l'outillage du centre se composait
en tout et pour tout de 50 charrues arabes;
aujourd'hui, plus une charrue arabe, 120
charrues françaises, 102 charriots ou tombe-
reaux, 11 herses. En 1896, 46 chevaux et
mulets et 164 ânes; en 1926, 250 chevaux
et mulets et 50 ânes. En 1896, récolte de
1.000 quintaux de blé et 5.000 d'orge; en
1926, 4.6oo quintaux de blé, 9.600 d'orge,
8.000 d'avoine. En 1896, population com-
prenant 24 familles et 169 habitants ; en
1926, 189. familles, 1.051 habitants, logés
dans 153 maisons bâties en maçonnerie.
Rappelant ces expériences et donnant des
directives sur les voies et moyens, une cir-
culaire du Gouverneur Général du 13 avril
1927, ajoute : « De même que dans les vil-
les, la loi oblige à la constitution des plans
d'extension et d'embellissement, je voudrais
qu'on pût dresser des plans d'agrandisse-
ment et d'aménagement des villages indi-
gènes.., 1
Dépistage des maladies sociales, asjs-
tance et éducation de la maternité, assainis-
sement de l'habitat, n'y a-t-il pas là le plus
méthodiquet le plus clairvoyant et, disons
le mot, le plus noble des programmes sociaux
de colonisation.
Etienne Antonelli,
Député de la Haute-Savoie, profes-
seur de législation coloniale et d'ctco-
nomie politique à la Faculté de Droit
de Lyon.
-
Il riglM des trmporls nuriliies
Fralce - ilogrie - folisid
La « Commission des Services Maritimes
Frunce-Algérie-Tunisie f, qui avait tenu sa
dernière séance le 2 juillet dernier, vient de
su réunir à nouveau, sous là présidence de
M. Morinaud, Député de Constantine et
Président, de la Commission de la Marine
Marchande à la Chambre. Elle comprenait,
outre les représentants des Ministères in-
téressé MM. Galle, Soufllot, Firoger et - Ha.
cènc, membres des Délégations Financiè-
res Algériennes, ainsi que MM. Cornu, Di-
recteur des Affaires Algériennes au Minis-
tère de l'Int.érieur, et Gérard, Directeur de
l'Office de l'Algérie, à Paris. La nouvelle
réunion ,v.uit. pour but de prendrp. connais-
sance : 1° des projets de chartes-parties,
préparés entre les services de la Marine
Marchande ot les Compagnies de Naviga-
tion intéressées ; 2° du point de vue du
Ministère des Finances.
Conformément à ce programme, ont été
entendus M. llarbleicher, Directeur de la
Flolte de Commerce, et les Chefs de servi-
ce des Compagnies Transatlantique, de Na-
vigation Mixte et des Transports Maritimes.
Par ailleurs, raccord, est fait entre le Minis-
tère des Finances et r Algérie, sur les ques-
tions laissées en suspens en juillet dernier.
L'Algérie sera autorisée à conserver dans
ses caisses la somme de 2.500.000 francs, à
Inquelle sera fixée sn participation annuelle
un renouvellement des-S paquebots du type
flouvomeurs-Gtnérau n,somme qu'elle pour-
ra placer à intérêts. A ces sommes s'ajou-
teront les versements de la Tunisie et ceux
que la Métropole prélèvera sur le prix de
location des navires dont le chiffre sera,
(railleurs, considérablement fragmenté. Il
csl, <1 autre part, entendu que l'Algérie con-
tinuera à participer à l'élaboration des cliar-
tea-partica felntives aux huit navires don-
nés en location. -
Les Compagnies de Navigation ne font
plus d'objection de principe, ni au renou-
vellement des huit paquebots dans les con-
ditions fixées par la Commission, ni à un
relèvement des prix de location en contre-
partie de l'établissement d'une convention
de longue durée, avec faculté réciproque de
revision à des époques à déterminer.
En ce nui concerne les nllmnlation de
vitesse, les améliorations ,de service, la
Tevision des tarifs bt d'autres' questions
soulevées par la Commission, ces ..diffé-
rents points font, dès à présent, l'objet
(Vontrctiens pntro les services de la Mnrine
Marchande-et les-Compagnies intéressérR.
Ln résultat de ces pourparlers sera soumis
h. la Commission à une réunion fixée nu 1 i
novembre prochain, - In suite de lnquolle
on peut, espérer nue le nouveau régime des
î.rnnâports maritimes France-Algérie-Tuni-
«s'ctiotirTn être définitivement arr
.- .--.- "W' --------
SACVUTAGE
Lr rcjnnrqvpur Tourbillon a fait cxrrrnal-
irc par s fins fil nu commandant du port
rtn Marseille qidl avait réussi à prendre en
rnmorqne le wilier Générabdc-Nôfçrier la
(Wrim dnpvls plusieurs yowrs au lprgc. Ln
voilier nul remorqué à CettQ,
?
Tanger et t Espagne 1
Les négoçiàiions relatives 4 Tan-
ger- sont suspendues au moins. jus-
qu'à l'automne, mais si chess-nous
OH ne s'en préoccupe pai, l opinion publique
espagnole ne 'cdsse jLe s'y intlfèitlf" aftisi
qu'en témoignent les récents articles de jour-
naux.
Vopinion publique, l'expression a ifi
fuelque chose de trompeur, puisque dans ce
pays où la liberté de la presse n'existe pas,
le sentiment des citoyens ne peut se manifes-
ter que dans la mesure où il ne contrarie pas
la pensée gouvernementale. Mais si du point
doctrinal cette situation est fâcheuse, elle a
en revanche 'V avantage de nous permettre de
connaître la politique du miwstire,
Vorgane officieux du dictateur déclarait,
il y a quinze jours : t Quels que soient les
incidents de cette négociation laborieuse,
Tanger ne perd rien devant l'opinion espa-
gnole de la force puissante qu'elle a en tant
qu'idéal national. » Suit un ensemble de
considérations qui tendent à montrer que
Tanger ne peut qu'être ratiachée à la zone
espagnole puisque la géographie et l'histoire
l'exigent eù que les intérêts économiques
viennent renforcer les arguments du passé et
ceux de la nature.
On ne saurait trier que la thèse espagnole
ne manque pas de vérité. Mais elle heurte des
engagements internationaux. Et ici apparais-
sent les incotrvénients de cette politique de
trocs et de - ipidreltandagee-qui s'épanouit
avant la guerre et dont nous avons aujour-
d'hui à régler les conséquences.
La presse espagnole ajoute qu'aux titres
anciens s'en ajoutent de nouveaux : « Les
bienfaits de la paix du Maroc sont les heu-
reux résultats des efforts de l'Es-baene, »
On nous permettra sur ce point quelques dis-
crètes réserves. Mais ce sont là des vétilles
et il ne convient pas de donner trop d'aUe,,-..
tion à ces expressions excessives de l'orgueil
militaire.
Soyons plutôt attentifs à ce que dit le gé-
néral Primo de Rivera : « L Espagne, dé-
clare-t-ilf réclame la surveillance complète et
exclusive de la zone de Tanger qui, à cette
seule condition, cessera d'être une menace
pour son protectorat ; Il faut désarmer la
sotte internationale qui est devenue le refuge
des voleurs, des pillards, des criminels. Les
tribus de la zone espagnole, qui ont officiel-
lement désarmé, viennent y cacher des armes
en quantttè constderable qu'elles .soustraient
à la surveillance des autorités officielles.
D'autre part, les habitants de la zone de
Tanger, profitant du privilège dont ils dis-
posent de se trouver armés font irruption
dans la zone espagnole oit ils volent et où
ils tuent sans qu'on puisse les poursuivre.
Les voleurs et les assassins restent ainsi im-
punis. t
Telles sont les revendications et les plain.
tes du général Primo de Rivera qu'il exprime
lui-même ou fait exprimer par ses organes of-
ficieux.
Elles ne sgtit pas sans fondement si elles
sont conformes à la vérité. Quoi qu'il en soit,
à Madrid, on est irrité des lenteurs de la né-
gociation. On oppose la bonne volonté de
l'Angleterre à notre mauvaise grâce, à nos
atermoiements. On exige l'immédiate, solu-
tion du problème dont l étude est poursuivie
avec une exaspérante lenteur. Et le journal
l'A. B. C. reproduit avec satisfaction
l'extrait suivant d'un article publié dans un
journal italien par un publiciste espagnol. :
a La France doit réfléchir s'il lui convient
de mécontenter le peuple espagnol- qui s'est
rendu compte de l'égoïsme oui domine en
France dans cette affaire, malgré ses conti-
nuelles protestations d'amitié. »
Il est excessif de parler de l'égoïsme de
la France. Il serait plus juste de signaler
l'indifférence de l'opinion parlementaire qui
laisse à la diplomatie tous les loisirs désira-
bles pour faire traîner les négociations en
longueur. Il serait peut-etre, bon, puisque
,'est,à elle que ressortit la question, que no-
Ire Commission 'des Affaires extérieures s'en
préoccupât quelque peu.
Henry Fontanier.
Uéputé du Cantal
Vice-président de ta Commission
des. Cotontea.
osé*
Les souverains d'Espagne
au Maroc
0 *
On annonce de Madrid que LL. MM. le
l'oi et la reine d'Espagne partiront au début
d'octobre pour visiter au Maroc, en compa-
gnie du général San Jurjo, haut commis-
saire, les villes et les principaux champs de
bataille de la zone espagnole..
A la mémoire d'un brave
A l'inauguration du monument. élevé au
héros de Bibane, le sergent Bemès-Cambot,
a laquelle assistera M. Th. Steeg, ainsi que
nous l'avons annoncé, assisteront également
M. Louis Barthou, ministre de la Justice et
le général Garcia Benitez, qui représentera
l'Espagne.
A l'Académie arraftçala.
0-0
M, Louis Bertrand fera, le 25 octobre,
une lecture au nom de l'Académie fran-
çaise, en séance publique annuelle des cinq
Académies. L'auteur de Il Saint-Augustin »
parlera sans doute de la prise. d'Alger, pre-
mière élape de la conquête de l'Afrique du
Nord.
* ̃ - 1
Au cabinet du Mini tre de la Guerre
Le général de brigade des troupes colo-
niales Ducla, récemment promu, est main-
tenu chef adjoint du Cabinet du ministre de
la Guerre: sa promotion et son maintien
dans les fonctions qu'il exerce si brillam-
ment, reçoivent dans les milieux militaires
une approbation unanime.
i
La situation économique
du Dahomey
La récolté du coton a été terminée au cours
dIL¡r.;: trie, de cette aimée.; inférieure à
oelïe*clè l'année pfécéderit^ Ife- rie dëpàesëra -
pas 7 à 800 tonnes de fibres. Deux causes ont
agi pour diminuer la récolte : la sécheresse pré-
maturée qui a sévi sur tout le nord du Daho-
mey, annulant à peu près les deuxième et troi-
sième récoltes et les prix trop faibles offerts
aux producteurs .qui ont préféré, dans beaucoup
d'endroits, reprendre leurs métiers de tisse-
rand plutôt faue de céder pour 0 fr. 40 à
0 fr. 60 le kilo, un coton qu'ils avaient vendu
0 fr. 2 fr. 50 l'an passé.
jusqu'à 2 fr. 50 l'an passé.
Par contre, les cultures vivrières ont été lar-
gement suffisantes dans l'ensemble du payj
pour permettre la soudure sans que les indigè-
nes aient à subir des privations.
L'année 1927 est caractérisée avant tout
par une augmentation considérable des cultu-
res vivrières. Tout le long du "Da homey, du Ni-
ger à la Côte, apparaissent de tous côtés des
champs de mil, maïs, ignames, haricots, etc.
Les pluies ayant été peu abondantes mais bien
réparties, les récoltes s'annoncent très belles.
Un gros effort a été renouvelé en faveur du
coton, par fa distribution dé semences et. le
contrôle de leur emploi.
Dans le Sud, le caféier tente de plus en plus
les cultivateurs; plus de 100.000 pieds ont été
deman d és aux stations du Service d'Agricul-
TÛfé. Quelques indigènes ont déjà des plin-
tations de plusieurs hectares en plein rapport et
les agrandissent chaque année.
La faible quantité du coton a décidé le com-
merce à se tourner vers d'autres produits ex-
ploitables; c'est ainsi que les achats de noix de
karité auront triplé cette année, le kapok qui,
dans certaines régions, peut lutter de qualité
avec les bons Java, a été également l'objet
d'une demande croisante.
INTÍQRIlM:
Par décret en date du 18 septembre 1927.
rendu sur la proposition du ministre des Colo-
nies, M. Siadous Bernard, Jacques Victorin,
administrateur en cbef de% Colonies, provenant
de l'Afrique Occidentale français a été dési-
gné pour remplir par intérim et pour compter
du 3 septembre 1927 les fonctions de Com-
missaire de la République au Togo pendant
! l'absence du titulaire rentrapt en France.
8..
La croisière de la 4 Jeanne d'Arc
Voici les principaux ports d'escale de la
feanne-d'Arcj Ecole d'application, pendant
sa première campagne :
Départ de Brest le n octobre, arrivée à
Quiberon le 12, à Las Palmas le 19, à Dakar
le 7 novembre, aux Antilles françaises le 25,
à Colon le 7 janvier, à Panama le 2 février,
à Port-au-Prince le 12, à Madère le 16 mars,
à Toulon le 27 mars.
Victime du devoir
-0-0-
Le Dr Adrien Stockes, professeur de bac-
tériologie au Guyls llospital de Londres,
qui avait été envoyé au Lagos, par l'Ins-
titut Hockieller pour y mener une enquête
sur une épidémie de fièvre jaune, vient de
mourir dans le pays, ayant lui-même con-
tracté la terrible maladie.
LE M AOAKOLr
0
Dans le traitement des maladies à trypano-
somes tant chez les êtres humains que chez
les animaux, le produit « 309 Fourneau » ou
Naganol" a donné d'excellents résultats dans
la lutte contre le surra, dont nombre de
chevaux et de chiens sont atteints en Indo.
chine.
Des thèses de doctorat vétérinaire de MM.
Fathy et Ochoa, il résulte que le naganol
s'est révélé d'une remarquable efficacité
dans le traitement -du surra expérimental du
chien. Le produit exerce son action même si
le traitement est entrepris alors que les si-
gnes de l'infection sont bien caractérisés. Le
naganol non seulement guérit les malades,
mais il protège les animaux qui doivent être
exposés à l'infection.
Ces résultats acquis par l'expérience au la-
boratoire confirment ceux qui ont été obtenus
dans la pratique ; aux Indes néerlandaises,
dans l'Inde anglaise, au Siam, comme en In-
dochine, les propriétés du ttaganol ont été
très heureusement mises à profit pour lutter
contre le surra.
De pareilles acquisitions méritent d'être no-
tées : elles témoignent des progrès remar-
quables accomplis dans le traitement d'une
maladie qui, abandonnée à elle-même, cause
la mort de plus de 75 des animaux atteints.
«
Quinquina et quinine
Ce qu'il y a à retenir surtout de tout ce
que dit M. E. Perret,dans son ouvrage sur
ce sujet, publié par les « Presses Universitai-
res de France », c'est la nécessité pour la
France, deuxième grande puissance colonia-
le, d'avoir une politique du Quinquina.
Sans refuser la collaboration de Sociétés
pour une œuvre de ce genre, qui doit être na-
lionalc, il faut bien se dire que seul l'état
avec le concours des grands gouvernements
coloniaux, dispose des moyens nécessaires
pour mener à bien les essais de culture et la
création de plantations de Quinquina dans
celles de nos colonies qui réunissent le maxi-
mum de conditions favorables.
Il est bien certain que malgré tout ce qui
sera fait dans cet ordre d'idées, il faudra at-
tendre un certain temps encore, avant de voir
nos colonies se suffire en sels de quinine, car
il leur en faudrait des quantités importantes.
Il en est d'ailleurs de même pour toyp les
grands produits dont nous ne récoltons dar..
notre domaine colonial qu'une infime par-
tie. Ce n'est pas une raison pour ne rien com-
mencer, car il serait préférable d'acheter au
dehors la moitié de ce qu'il nous faut, par
eemple, plutôt que d'être obligé de deman-
der aux marchés étrangers de satisfaire à la
totalité de nos besoins.
La politique iigène
et les Œuvres taies au Cameroun
--0-0-
Ce n'est pas aux lecteurs d'un jouinal colo-
nial qu'il faut exposer la théorie de l'associa-
tion. Tous en connaissent le principe et savent
qu'elle est aujourd'hui la base de notre poli-
tique coloniale.
Succédant au système autoritaire de l'admi-
nistration allemande, la politique d'association
a produit au Cameroun les meilleurs effets. La
tranquillité la plus absolue règne dans tout le
pays, et le faible effectif des forces de police
606 miliciens et 826 gardes - suffirait, à
défaut d'autres arguments, à prouver la parfaite
quiétude du territoire. L'Administration fran-
çaise, sûre de l'attachement des indigènes, con-
sacre tous ses efforts au développement de leur
condition morale et physique. L'esclavage a
disparu et la traita, .énergiquement réprimée, ne
sera bientôt plus qu'un mauvais souvenir. Le
nombre des jugements va chaque année en dé-
croissant. De 54 qu'il était en 1922 il n'est
plus que de 23 en 1926.
Le travail des indigènes est protégé et les
conditions d'engagement réglementées en détail
garantissent à - la - fois l'employeur et l'employé.
L'administration est naturellement la première
à donner l'exemple et organise ses chantiers de
travaux publics en conformité avec les règle-
ments. L'effet s'en manifeste au nombre élevé
des manoeuvres volontaires qu'elle emploie aux
travaux de prolongement du chemin de fer du
Centre.
Le portage mécanique se substitue de plus
en plus au portage humain, pour le plus grand
bien des autochtones qui peuvent ainsi consa-
crer plus de temps à leurs travaux de culture
et s'éviter les fatigues inutiles résultant des lon-
gues journées de marche. Le réseau routier
s'accroît de jour en jour et parallèlement on
voit diminuer le chiffre total des journées de
portage.
- En matière de travail, les litiges sont défé-
rés à une juridiction spéciale : les conseils d' ar-
bitrage où figurent des représentants de chaque
partie et où les indigènes ont voix délibérative.
La participation de l'élément local à la ges-
tion des affaires communes augmente au fur et
à mesure que 1 évolution morale se poursuit.
Depuis longtemps déjà avaient été instituées les
commissions d'hygiène agricoles. En 1925 on
vit la création des conseils de notables, institu-
tions heureuses où les délégués de la population
noire discutent avec leurs chefs de circonscrip-
tions du plan de campagne, de l'emploi des
journées de prestation, du mouvement général
politique et économique de l'unité administra-
tive à laquelle ils appartiennent.
Depuis longtemps aussi, les autochtones sont
assesseurs aux tribunaux, ils siègent, avons-nous
dit, aux conseils d'arbitrage, et le dernier pas
en matière d'association est celui qui, dernière-
ment, fit entrer deux notables indigènes dans le
Conseil d'administration du Cameroun.
La Chambre de Commerce comprend deux
commerçants autochtones représentant dans
cette assemblée les intérêts commerciaux, indus-
triels, agricoles et forestiers. Ils sont élus com-
me les membres européens, et l'électorat a été,
à cette occasion, conféré à tous les indigènes
âgés d'au moins 21 ans, patentés personnelle-
ment ou agents de comptoirs.
La Chambre d' Agriculture. instituée en no-
vembre 1926 comprend 8 membres dont 2 in.
digènes, et 1 t importance des décisions prises
par ces conseils délibérants ou consultatifs prou-
ve amplement que l'évolution morale de nos
protégés s'accompl it et qu' au Cameroun sous
mandat l' association n'est pas un vain mot.
-
Les produ ts d'exportation
du Togo
00
Des augmentations sensibles ont été consta-
tées à l'exportation au cours du premier semes-
tre 1927.
Les principales augmentations portent sur les
produits suivants :
Au 31-7-1927 Au 31-7-1926
Kilos Kilos
Cacao 3.679.976 3.315.757
Café 3.962 000 2.016.000
Coton égrené. 1.417.023 954.942
Coprah 700.174 407.9Q9
Kapok 38.762 11.917
Karité. 1.467 Néant
Il faut signaler tout particulièrement la plus--
value dans l'exportation du coton et du kapok,
plus-value provenant tant des cours pratiqués
cette année que de la politique agricole suivie
par l'Administration locale.
Le karité commence à s'imposer sur le mar-
ché local, Il est à souhaiter que ce produit
retienne davantage l'attention des acheteurs.
Une diminution se note dans la sortie de*
palmistes et huile de palme :
929 tonnes de moins pour les palmistes ;
519 tonnes de moins pour les huiles.
Cette (différence ne paraît pas correspondre
à un déficit dans la production. L'exposition
s'est, en effet, réservée en présence de la fai-
blesse des cours.
Rappel de solde
0-0
Un sergent en garnison à Casablanca", et
actuellement en permission à Péri gueux, !
vient de recevoir une lettre recommandée
venant de son corps. Comme il avait un rap-
pel de solde à toucher, il n'en fut pas sur-
pris. La lettre contenait bien un mandat,
mais ce mandat se montait à la somme de
tiois centimes et était accompagné d'une
lettre explicative de plusieurs pages.
Et c'est admirable à plus d'un point de
vue, car le sergent a ri pour bien plus de
trois centimes.
BHOPSSES
& BROUTILLES
H n'y a pas assez de malheur sur la terre
Talabougra Mohand est un jour invité par
son frère Mohammed à venir jouer chez lui.
"Mohand à douze ans. Il quitte, joyeux, "ion
douar de Mirrana pour se rendre au douar
Irafen, qu'habite son ainé.
Il va retrouver sa petite nièce Fatima, qui
a sept ans. Quelles bonnes parties !.
Et, en effet, Mohand trouve tout de suite
un jeu, un jeu d'homme, car il a aperçu,
accroché à une poutre, un revolver. ,
Tu vois, Fatima, comment on tire.
Et Fatima ouvre de grands yeux admira-
tifs. Mais le revolver était chargé. Un coup
part. La poitrine fragile de Fatima est trans-
percée et ses yeux s'agrandissent encore,
avant de se voiler à jamais.
Fait divers, broutille tragique, pareille à
des milliers d'autres qui, à tout instant, sur
tant de points du vaste monde, font couler
du sang et des larmes.
Mais il faut croire que l'accablant far-
deau des malheurs fortuits ne suffit pas aux
hommes. Il leur faut encore tous ceux qu'ils
déchaînent eux-mêmes, par passion ou de
propos délibéré : la guerre, par exemple.
Audion
1
Dépêches de l'Indochine
Le roi Monivong à Saigon
Samedi 17 septembre, le nouveau roi du
Cambodge a rendu au Gouverneur général
Alexandre Varcnne, à Salgont la visite que
celui-ci lui a faite au Camboage, à la suite
du décès de son père Sisowath. Venu de
Pnom-Penh, sur le Mékong à bord de sa
chaloupe, le roi élait accompagné par le
Résident supérieur au Cambodge, deux de
ses ministres et une suite imvosante.
A son arrivée, les honneurs mililuires ont
été rendus et sur le passage du cortège
royal, toute la population de la capitale de
l,a CocUinçhine fil: accueilli chaleureuse-
menl. Sa Maiesté se rendit au Gouverne-
ment général où eut lieu la présentation,
par le Gouverneur général, des corps élus
et des représentants des différents corps
constitués.
Dans l'après-midi, le roi visita les prln.
cipaux monuments de Saigon et il fut reçu
par la Chambre de Commerce de la ville
chinoise de Cholon. Au cours du diner of-
ficiel donné par le Gouvernement général,
le Gouverneur général Alexandre Varenne
souligna l'élan de sympathie qui avait por-
té au devant du roi la population Saigon-
naise, attestant ainsi la communauté de
desseins et la volonté d'accord que ressén-
lent entre eux, sous l'égide de la France-
les pays de l'Union Indochinoise. Le rof
Monivong répondit en exprimant çn".
- -- -. ---.
ration pour - t'œul're' accomplie dans son
togaume par la France depuis que le peu-
ple cambodgien a demandé librement son
appui et son amitié.
apLpe ui 18 septembre, sous la conduite (lu
maire de Salgnn, le roi visita l'installation
de T. S. F. ; l'Institut Pasteur et les hôpi-
taux̃, et déjeuna au Gouvernement de la
Cochinchine. Un dîner fut offert (l-l'Ilôtel de
ville par la municipalité au roi et à sa suite
qui ont quitté Saïgowle matin du 19 septem-
hre, au milieu d'une foule enthousiaste et
sympathique.
Au Yunnan
Les troupes gouvernementales du général
Mong assistent dans le Kiu-Tsinq le néné-
ral Tchnng-Jouyi. D'après les journaux Yu-
nannais la r.o brigade de Set-Clwucn serait
déjà ntrée au Yunnan pour aider ITou et
Tchana. d'autres suivraient prochainement.
Trois brigades d'environ 10.000 hommes
sont cantonnées à Tchou-Chiong et rega-
gnent Yunnan fou en vue d'aider les troupes
gouverneme n taies.
Le chef de la municipalité de Yunnanfou
a. distribué aux habitants îles armes. afin
d'organiser a^ une police Incale. La cour mar-
tiale a édicté des mesures sévères en vue de
faire l'paner le bon ordre et la sécurité en
vills.
En croisière
Le Primnngnct est arrivé lundi venant
de IJankéou, il avait à bord l'amiral Stotz,
commandant, de la division navale d'Extrt!.
*
L'aviso français CnssiopiS: était attendu, à
Manille le 18 courant, il devait u stationner
quelques jours.
L'industrie sucrière aux Philippines
Le congrès de l'industrie sucrière qui ter-
mine ses travaux signale le fait, que les
Philippines occupent- cette année, le sixiè.
me rang des pays producteurs a-vec 570.390
tonnes. La section d'agriculture du Yntmo,
berçj a déclaré devant le co-ngrès que la pro-
duction peut être triplée par des construc-
tions de nouvelles centrales et l'emploi
d'engrais. Le congrès préconise de planter
certaines qualités de canne dont les essais
ont donné lin bon rendement.
Indopaeifi.
.,.. -
renom industriel il la Reunion
---0-0--
On annonce comme certaine la création, à
Saint-Denis de la Réunion, d'une puissante
usine hydro-électrique qui utilisera une dé-
rivation des chutes de la rivière des Mar-
souins. La Société en formation, qui aurait
réuni 2 millions sur place et 4. millions en
France, se propose de produire des nitrates
de chaux au moyen de l'azote atmosphérique.
L'Etat se serait engagé -- nous relatons
cet « on dit » sous toutes réserves -- à four-
nir à l'entreprise, à des conditions excep-
tionnelles, un matériel très important prove-
nant des prestations allemandes.
Nous souhaitons d'ailleurs que tout oit
exact dans cette information qui annonce, en
même temps qu'un mouvement industriel
fort intéressant, un élément do l'rog-rc-s de
premier ordre pour l'agriculture de l'Ile.
M. Léon Perrier dans l'Isère
M. Léon Perrier, ministre des Colonies, par-
tira demain eoir vendredi pour Grenoble, où
il présidera la session du Conseil général.
1.9 NlJ;\n!:") :
JMUDI SOIR, tz SEPTE-MBHE 1927
Les Annales Coloniales
U$mmon&et H ridantê$«ont r&m m
HlMM» dH jMfMl.
- .,..
DiRSOTiURS t Marotl RUftDIL «I L-Q. THlBÀUlT
- 4 -
Lli Amalbs Coloualbs tu pubilmi que iiîà-eg, qw SOW leur propriété exclusive.
iolis L
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BèiécUen & AémtnMrpHmê
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PAR." CM
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ABONNEMENTS
U supplément illustré :
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*
Assistance et hygiène publique en Algérie
1 -
1 -
S
Il n'imt pas d'oeuvre-de colonisation plus
digne d'intérêt que celle de l'organisation
ie l'assistance et de l'hygiène publiques.
C'est, en général, la dernière à -laquelle on
fouge, aussi convient-il de rendre hommage
a 1 effort entrepris, dans ce domaine, par
l'actuel Gouverneur' Général de l'Algérie,
M. Viollette.
Celui-ci dressait le programme de l'œuvre
à réaliser, le 31 janvier 1927. dans un dis-
il
Ce qu'était alors la situation apparaît
assez nettement dans ces deux télégrammes,
dont le Gouverneur Général lui-même donnait
m'maissance à la Commission des Déléga-
tions financières :
l' Vous confirme lettre n° I2-t. du 26 jan-
vier 1927, vous informant situation déplora-
Mo Herbillon point de vue médical stop
v nous avoir décès enfanf trois ans suite épi-
démie oreillons en recrudescence plusieurs
a très malades graves sans soins sérieux dé-
ni aident envoi immédiat intérimaire en at-
ifiidant - désignation titulaire poste médecin
,¡Ionisation. -
a Poste médecin colonisation Penthicvre
extrêmement délaissé depuis 15 novembre.
Administrés malades obligés aller hôpital
Bâtie, Grosse dépense pour budget commu-
nal ainsi que pour particuliers. Populations
européennes et indigènes réclament docteur
d'urgence. »
Même situation à Uzès-le-Duc, à Bedeau.
Et M. Viollette d'ajouter i
« S'il en est ainsi des centres européens,
ous pouvez penser à la situation des com-
c; urnes mixtes. »
Mais il ne se contentait pas de signaler le
mal, il disait ce qu'il avait déjà fait et ce
(;u'iI se proposait de faire. Des projets nom-
breux s prévus dans ce programme et intéres-
sant 1 artisanat indigène, les cantines sco-
1 lires, la défense contre les maladies socia-
U s, les familles nombreuses, l'assistance aux
avères et nourrissons, l'assistance aux infir-
mes et aux.vieillards, l'habitatioii, je ne veux
retenir que ceux visant la défense contre les
maladies sociales, l'assistance aux mères et
t'oùrrissons, l'habitation. Dans ces trois do-
Anaines, en effet, les réalisations me parais-
sant particulièrement intéressantes dans
leur clairvoyante et courageuse nouveauté.
En ce qui concerne les maladies sociales,
*1 ni rappelées, dans une circulaire du 14 dé-
cembre 1926, les mesures antérieures pour
l'organisation et le fonctionnement de la
vaccination; mais le Gouverneur Général
ii.ms deux circulaires du 26 novembre -1926
et du 27 février J 927 t élargit le problème
ju!qu'au dépistage des maladies sociales.
I ne craint pas les mesures les plus auda-
cieuses. C'est ainsi qu'il. décide que, dans
chaque commission de révision pour le recru-
tement des militaires indigènes un médecin
civil sera chargé de prendre note des indi-
cations que le médecin militaire donnent en
ce qui concerne la. tuberculose, la syphilis, le
paludisme et le trachome. Un relevé confi-
dentiel de ces notes est adressé au médecin
de colonisation. Les malades doivent être
immédiatement traités et soignés.
Mais ce travail de dépistage est, en prin-
cipe, confié aux « auxiliaires médicaux indi-
gènes » qui, par leur connaissance de la lan-
gue et des mœurs musulmanes, sont préparés
pour faire pénétrer, parmi leurs coreligion-
naires, les notions d'hygiène indispensables.
Mais, pour, cette œuvre d'éducation, qui
doit commencer par s'attacher à la mère et
au nourrisson, les circulaires du Gouver-
neur Général font surtout confiance au nou-
veau service des infirmières visiteuses, créé
à la fin de 1925 mais qui, depuis lors, a
fait l'objet des soins constants du Gouver-
neur Général : un arrêté du ier mars 1026
4rganise le service de l'assistance aux mères
4t aux nourrissons, une circulaire du 23 juin
précise Ta nature des fonctions et les attri-
, butions des infirmières-visiteuses j le 30 pc-
tobre, nouvelle circulaire ayant le même
objet : de nouvelles instructions sont données
le 22 décembre 1926) le ici février 1927,
W1itct11aire prescrit un essai d'organisation
intensive du service de l'assistance aux mè-
lés et. aux nourrissons dans certaines circons-
criptions choisies comme susceptibles de se
prêter dans les meilleures conditions à cet
issai; le 17 mars une circulaire crée un con.
trôle du service des infirmières-visiteusès.
Ainsi, en moins de deux ans, un service so-
cial de première importance est organisé et
les témoignages que j'ai pu recueillir mon-
trent que l'institution a déjà rendu à la po-
Ïiulation indigène des services dont le bien-
- fait est clairement aperçu et hautement ap-
précié par elle.
Mais M. Viollette a bien compris que
toute œuvre'd'hygiène sociale est condamnée
à rester vaine tant^qu'elle ne s'attaque au
problème essentiel de l'habitat. Dans la mé-
tropole, la. lutte contre la tuberculose, la
plus cruelle de nos maladies soctalesf est
essentiellement une lutte contre le taudis. En
Algérie, pdys où le nomadisme est tradition-
h«l, il faut lbtter surtout contre l'habitat de
fortune exposé à toutes les intempéries et
's'efforcer de fixer la famille indigène, dans
.une habitation saine, faisant partie d'une
-- -- - - - -- -- - -
agglomération permettant l'organisation de
servies communs d'hygiène publique.
Jusqu'ici on ne signalait, dans, ce sens,
qUf: quelques tentatives isolées, si l'on néglige
l'oeuvre,
vement anx Européens.
La première expérience fut réalisée à
Sêtif, par M. Charles Lévy, président^ du
Sfif, de la Société d'habitations à bon mar-
ché « le Patrimoine Coopératif Sétifien w,
.tMStraTTC"créer, sut remplacement des gour-
bis d'un ancien village arabe, un quartier
moderne, M. Charles Lévy décida dé réins-
taller le village indigène sur un autre terrain
où des maisons neuves, construites en bonne
maçonnerie, ont été aménagées. La morta-
lité, dans cette population, est immédiate-
ment tombée de façon, extrêmement sensible
et l'expérience a admirablement réussi. Une
autre, non moins remarquable, fut réalisée,
dès 1896, dans la commune mixte de La
Mekerra. Il fallait pourvoir au recasement
d'un certain nombre d'indigènes. On èùt
l'idée de constituer un véritable village. Des
maisons en maçonnerie furent construites,
des rues tracées, une conduite d'eau instal-
lée ainsi qu'un abreuvoir, des écoles de gar-
çons et filles, des silos en maçonnerie pour
l'emmagasmage des graines de la Société de
prévoyance et le prix de la location des lots
fut fixé à 3 francs par an et par bectare.-
'Les résultats se passent de commentaires :
en 1896, l'outillage du centre se composait
en tout et pour tout de 50 charrues arabes;
aujourd'hui, plus une charrue arabe, 120
charrues françaises, 102 charriots ou tombe-
reaux, 11 herses. En 1896, 46 chevaux et
mulets et 164 ânes; en 1926, 250 chevaux
et mulets et 50 ânes. En 1896, récolte de
1.000 quintaux de blé et 5.000 d'orge; en
1926, 4.6oo quintaux de blé, 9.600 d'orge,
8.000 d'avoine. En 1896, population com-
prenant 24 familles et 169 habitants ; en
1926, 189. familles, 1.051 habitants, logés
dans 153 maisons bâties en maçonnerie.
Rappelant ces expériences et donnant des
directives sur les voies et moyens, une cir-
culaire du Gouverneur Général du 13 avril
1927, ajoute : « De même que dans les vil-
les, la loi oblige à la constitution des plans
d'extension et d'embellissement, je voudrais
qu'on pût dresser des plans d'agrandisse-
ment et d'aménagement des villages indi-
gènes.., 1
Dépistage des maladies sociales, asjs-
tance et éducation de la maternité, assainis-
sement de l'habitat, n'y a-t-il pas là le plus
méthodiquet le plus clairvoyant et, disons
le mot, le plus noble des programmes sociaux
de colonisation.
Etienne Antonelli,
Député de la Haute-Savoie, profes-
seur de législation coloniale et d'ctco-
nomie politique à la Faculté de Droit
de Lyon.
-
Il riglM des trmporls nuriliies
Fralce - ilogrie - folisid
La « Commission des Services Maritimes
Frunce-Algérie-Tunisie f, qui avait tenu sa
dernière séance le 2 juillet dernier, vient de
su réunir à nouveau, sous là présidence de
M. Morinaud, Député de Constantine et
Président, de la Commission de la Marine
Marchande à la Chambre. Elle comprenait,
outre les représentants des Ministères in-
téressé MM. Galle, Soufllot, Firoger et - Ha.
cènc, membres des Délégations Financiè-
res Algériennes, ainsi que MM. Cornu, Di-
recteur des Affaires Algériennes au Minis-
tère de l'Int.érieur, et Gérard, Directeur de
l'Office de l'Algérie, à Paris. La nouvelle
réunion ,v.uit. pour but de prendrp. connais-
sance : 1° des projets de chartes-parties,
préparés entre les services de la Marine
Marchande ot les Compagnies de Naviga-
tion intéressées ; 2° du point de vue du
Ministère des Finances.
Conformément à ce programme, ont été
entendus M. llarbleicher, Directeur de la
Flolte de Commerce, et les Chefs de servi-
ce des Compagnies Transatlantique, de Na-
vigation Mixte et des Transports Maritimes.
Par ailleurs, raccord, est fait entre le Minis-
tère des Finances et r Algérie, sur les ques-
tions laissées en suspens en juillet dernier.
L'Algérie sera autorisée à conserver dans
ses caisses la somme de 2.500.000 francs, à
Inquelle sera fixée sn participation annuelle
un renouvellement des-S paquebots du type
flouvomeurs-Gtnérau n,somme qu'elle pour-
ra placer à intérêts. A ces sommes s'ajou-
teront les versements de la Tunisie et ceux
que la Métropole prélèvera sur le prix de
location des navires dont le chiffre sera,
(railleurs, considérablement fragmenté. Il
csl, <1 autre part, entendu que l'Algérie con-
tinuera à participer à l'élaboration des cliar-
tea-partica felntives aux huit navires don-
nés en location. -
Les Compagnies de Navigation ne font
plus d'objection de principe, ni au renou-
vellement des huit paquebots dans les con-
ditions fixées par la Commission, ni à un
relèvement des prix de location en contre-
partie de l'établissement d'une convention
de longue durée, avec faculté réciproque de
revision à des époques à déterminer.
En ce nui concerne les nllmnlation de
vitesse, les améliorations ,de service, la
Tevision des tarifs bt d'autres' questions
soulevées par la Commission, ces ..diffé-
rents points font, dès à présent, l'objet
(Vontrctiens pntro les services de la Mnrine
Marchande-et les-Compagnies intéressérR.
Ln résultat de ces pourparlers sera soumis
h. la Commission à une réunion fixée nu 1 i
novembre prochain, - In suite de lnquolle
on peut, espérer nue le nouveau régime des
î.rnnâports maritimes France-Algérie-Tuni-
«s'ctiotirTn être définitivement arr
.- .--.- "W' --------
SACVUTAGE
Lr rcjnnrqvpur Tourbillon a fait cxrrrnal-
irc par s fins fil nu commandant du port
rtn Marseille qidl avait réussi à prendre en
rnmorqne le wilier Générabdc-Nôfçrier la
(Wrim dnpvls plusieurs yowrs au lprgc. Ln
voilier nul remorqué à CettQ,
?
Tanger et t Espagne 1
Les négoçiàiions relatives 4 Tan-
ger- sont suspendues au moins. jus-
qu'à l'automne, mais si chess-nous
OH ne s'en préoccupe pai, l opinion publique
espagnole ne 'cdsse jLe s'y intlfèitlf" aftisi
qu'en témoignent les récents articles de jour-
naux.
Vopinion publique, l'expression a ifi
fuelque chose de trompeur, puisque dans ce
pays où la liberté de la presse n'existe pas,
le sentiment des citoyens ne peut se manifes-
ter que dans la mesure où il ne contrarie pas
la pensée gouvernementale. Mais si du point
doctrinal cette situation est fâcheuse, elle a
en revanche 'V avantage de nous permettre de
connaître la politique du miwstire,
Vorgane officieux du dictateur déclarait,
il y a quinze jours : t Quels que soient les
incidents de cette négociation laborieuse,
Tanger ne perd rien devant l'opinion espa-
gnole de la force puissante qu'elle a en tant
qu'idéal national. » Suit un ensemble de
considérations qui tendent à montrer que
Tanger ne peut qu'être ratiachée à la zone
espagnole puisque la géographie et l'histoire
l'exigent eù que les intérêts économiques
viennent renforcer les arguments du passé et
ceux de la nature.
On ne saurait trier que la thèse espagnole
ne manque pas de vérité. Mais elle heurte des
engagements internationaux. Et ici apparais-
sent les incotrvénients de cette politique de
trocs et de - ipidreltandagee-qui s'épanouit
avant la guerre et dont nous avons aujour-
d'hui à régler les conséquences.
La presse espagnole ajoute qu'aux titres
anciens s'en ajoutent de nouveaux : « Les
bienfaits de la paix du Maroc sont les heu-
reux résultats des efforts de l'Es-baene, »
On nous permettra sur ce point quelques dis-
crètes réserves. Mais ce sont là des vétilles
et il ne convient pas de donner trop d'aUe,,-..
tion à ces expressions excessives de l'orgueil
militaire.
Soyons plutôt attentifs à ce que dit le gé-
néral Primo de Rivera : « L Espagne, dé-
clare-t-ilf réclame la surveillance complète et
exclusive de la zone de Tanger qui, à cette
seule condition, cessera d'être une menace
pour son protectorat ; Il faut désarmer la
sotte internationale qui est devenue le refuge
des voleurs, des pillards, des criminels. Les
tribus de la zone espagnole, qui ont officiel-
lement désarmé, viennent y cacher des armes
en quantttè constderable qu'elles .soustraient
à la surveillance des autorités officielles.
D'autre part, les habitants de la zone de
Tanger, profitant du privilège dont ils dis-
posent de se trouver armés font irruption
dans la zone espagnole oit ils volent et où
ils tuent sans qu'on puisse les poursuivre.
Les voleurs et les assassins restent ainsi im-
punis. t
Telles sont les revendications et les plain.
tes du général Primo de Rivera qu'il exprime
lui-même ou fait exprimer par ses organes of-
ficieux.
Elles ne sgtit pas sans fondement si elles
sont conformes à la vérité. Quoi qu'il en soit,
à Madrid, on est irrité des lenteurs de la né-
gociation. On oppose la bonne volonté de
l'Angleterre à notre mauvaise grâce, à nos
atermoiements. On exige l'immédiate, solu-
tion du problème dont l étude est poursuivie
avec une exaspérante lenteur. Et le journal
l'A. B. C. reproduit avec satisfaction
l'extrait suivant d'un article publié dans un
journal italien par un publiciste espagnol. :
a La France doit réfléchir s'il lui convient
de mécontenter le peuple espagnol- qui s'est
rendu compte de l'égoïsme oui domine en
France dans cette affaire, malgré ses conti-
nuelles protestations d'amitié. »
Il est excessif de parler de l'égoïsme de
la France. Il serait plus juste de signaler
l'indifférence de l'opinion parlementaire qui
laisse à la diplomatie tous les loisirs désira-
bles pour faire traîner les négociations en
longueur. Il serait peut-etre, bon, puisque
,'est,à elle que ressortit la question, que no-
Ire Commission 'des Affaires extérieures s'en
préoccupât quelque peu.
Henry Fontanier.
Uéputé du Cantal
Vice-président de ta Commission
des. Cotontea.
osé*
Les souverains d'Espagne
au Maroc
0 *
On annonce de Madrid que LL. MM. le
l'oi et la reine d'Espagne partiront au début
d'octobre pour visiter au Maroc, en compa-
gnie du général San Jurjo, haut commis-
saire, les villes et les principaux champs de
bataille de la zone espagnole..
A la mémoire d'un brave
A l'inauguration du monument. élevé au
héros de Bibane, le sergent Bemès-Cambot,
a laquelle assistera M. Th. Steeg, ainsi que
nous l'avons annoncé, assisteront également
M. Louis Barthou, ministre de la Justice et
le général Garcia Benitez, qui représentera
l'Espagne.
A l'Académie arraftçala.
0-0
M, Louis Bertrand fera, le 25 octobre,
une lecture au nom de l'Académie fran-
çaise, en séance publique annuelle des cinq
Académies. L'auteur de Il Saint-Augustin »
parlera sans doute de la prise. d'Alger, pre-
mière élape de la conquête de l'Afrique du
Nord.
* ̃ - 1
Au cabinet du Mini tre de la Guerre
Le général de brigade des troupes colo-
niales Ducla, récemment promu, est main-
tenu chef adjoint du Cabinet du ministre de
la Guerre: sa promotion et son maintien
dans les fonctions qu'il exerce si brillam-
ment, reçoivent dans les milieux militaires
une approbation unanime.
i
La situation économique
du Dahomey
La récolté du coton a été terminée au cours
dIL¡r.;: trie, de cette aimée.; inférieure à
oelïe*clè l'année pfécéderit^ Ife- rie dëpàesëra -
pas 7 à 800 tonnes de fibres. Deux causes ont
agi pour diminuer la récolte : la sécheresse pré-
maturée qui a sévi sur tout le nord du Daho-
mey, annulant à peu près les deuxième et troi-
sième récoltes et les prix trop faibles offerts
aux producteurs .qui ont préféré, dans beaucoup
d'endroits, reprendre leurs métiers de tisse-
rand plutôt faue de céder pour 0 fr. 40 à
0 fr. 60 le kilo, un coton qu'ils avaient vendu
0 fr. 2 fr. 50 l'an passé.
jusqu'à 2 fr. 50 l'an passé.
Par contre, les cultures vivrières ont été lar-
gement suffisantes dans l'ensemble du payj
pour permettre la soudure sans que les indigè-
nes aient à subir des privations.
L'année 1927 est caractérisée avant tout
par une augmentation considérable des cultu-
res vivrières. Tout le long du "Da homey, du Ni-
ger à la Côte, apparaissent de tous côtés des
champs de mil, maïs, ignames, haricots, etc.
Les pluies ayant été peu abondantes mais bien
réparties, les récoltes s'annoncent très belles.
Un gros effort a été renouvelé en faveur du
coton, par fa distribution dé semences et. le
contrôle de leur emploi.
Dans le Sud, le caféier tente de plus en plus
les cultivateurs; plus de 100.000 pieds ont été
deman d és aux stations du Service d'Agricul-
TÛfé. Quelques indigènes ont déjà des plin-
tations de plusieurs hectares en plein rapport et
les agrandissent chaque année.
La faible quantité du coton a décidé le com-
merce à se tourner vers d'autres produits ex-
ploitables; c'est ainsi que les achats de noix de
karité auront triplé cette année, le kapok qui,
dans certaines régions, peut lutter de qualité
avec les bons Java, a été également l'objet
d'une demande croisante.
INTÍQRIlM:
Par décret en date du 18 septembre 1927.
rendu sur la proposition du ministre des Colo-
nies, M. Siadous Bernard, Jacques Victorin,
administrateur en cbef de% Colonies, provenant
de l'Afrique Occidentale français a été dési-
gné pour remplir par intérim et pour compter
du 3 septembre 1927 les fonctions de Com-
missaire de la République au Togo pendant
! l'absence du titulaire rentrapt en France.
8..
La croisière de la 4 Jeanne d'Arc
Voici les principaux ports d'escale de la
feanne-d'Arcj Ecole d'application, pendant
sa première campagne :
Départ de Brest le n octobre, arrivée à
Quiberon le 12, à Las Palmas le 19, à Dakar
le 7 novembre, aux Antilles françaises le 25,
à Colon le 7 janvier, à Panama le 2 février,
à Port-au-Prince le 12, à Madère le 16 mars,
à Toulon le 27 mars.
Victime du devoir
-0-0-
Le Dr Adrien Stockes, professeur de bac-
tériologie au Guyls llospital de Londres,
qui avait été envoyé au Lagos, par l'Ins-
titut Hockieller pour y mener une enquête
sur une épidémie de fièvre jaune, vient de
mourir dans le pays, ayant lui-même con-
tracté la terrible maladie.
LE M AOAKOLr
0
Dans le traitement des maladies à trypano-
somes tant chez les êtres humains que chez
les animaux, le produit « 309 Fourneau » ou
Naganol" a donné d'excellents résultats dans
la lutte contre le surra, dont nombre de
chevaux et de chiens sont atteints en Indo.
chine.
Des thèses de doctorat vétérinaire de MM.
Fathy et Ochoa, il résulte que le naganol
s'est révélé d'une remarquable efficacité
dans le traitement -du surra expérimental du
chien. Le produit exerce son action même si
le traitement est entrepris alors que les si-
gnes de l'infection sont bien caractérisés. Le
naganol non seulement guérit les malades,
mais il protège les animaux qui doivent être
exposés à l'infection.
Ces résultats acquis par l'expérience au la-
boratoire confirment ceux qui ont été obtenus
dans la pratique ; aux Indes néerlandaises,
dans l'Inde anglaise, au Siam, comme en In-
dochine, les propriétés du ttaganol ont été
très heureusement mises à profit pour lutter
contre le surra.
De pareilles acquisitions méritent d'être no-
tées : elles témoignent des progrès remar-
quables accomplis dans le traitement d'une
maladie qui, abandonnée à elle-même, cause
la mort de plus de 75 des animaux atteints.
«
Quinquina et quinine
Ce qu'il y a à retenir surtout de tout ce
que dit M. E. Perret,dans son ouvrage sur
ce sujet, publié par les « Presses Universitai-
res de France », c'est la nécessité pour la
France, deuxième grande puissance colonia-
le, d'avoir une politique du Quinquina.
Sans refuser la collaboration de Sociétés
pour une œuvre de ce genre, qui doit être na-
lionalc, il faut bien se dire que seul l'état
avec le concours des grands gouvernements
coloniaux, dispose des moyens nécessaires
pour mener à bien les essais de culture et la
création de plantations de Quinquina dans
celles de nos colonies qui réunissent le maxi-
mum de conditions favorables.
Il est bien certain que malgré tout ce qui
sera fait dans cet ordre d'idées, il faudra at-
tendre un certain temps encore, avant de voir
nos colonies se suffire en sels de quinine, car
il leur en faudrait des quantités importantes.
Il en est d'ailleurs de même pour toyp les
grands produits dont nous ne récoltons dar..
notre domaine colonial qu'une infime par-
tie. Ce n'est pas une raison pour ne rien com-
mencer, car il serait préférable d'acheter au
dehors la moitié de ce qu'il nous faut, par
eemple, plutôt que d'être obligé de deman-
der aux marchés étrangers de satisfaire à la
totalité de nos besoins.
La politique iigène
et les Œuvres taies au Cameroun
--0-0-
Ce n'est pas aux lecteurs d'un jouinal colo-
nial qu'il faut exposer la théorie de l'associa-
tion. Tous en connaissent le principe et savent
qu'elle est aujourd'hui la base de notre poli-
tique coloniale.
Succédant au système autoritaire de l'admi-
nistration allemande, la politique d'association
a produit au Cameroun les meilleurs effets. La
tranquillité la plus absolue règne dans tout le
pays, et le faible effectif des forces de police
606 miliciens et 826 gardes - suffirait, à
défaut d'autres arguments, à prouver la parfaite
quiétude du territoire. L'Administration fran-
çaise, sûre de l'attachement des indigènes, con-
sacre tous ses efforts au développement de leur
condition morale et physique. L'esclavage a
disparu et la traita, .énergiquement réprimée, ne
sera bientôt plus qu'un mauvais souvenir. Le
nombre des jugements va chaque année en dé-
croissant. De 54 qu'il était en 1922 il n'est
plus que de 23 en 1926.
Le travail des indigènes est protégé et les
conditions d'engagement réglementées en détail
garantissent à - la - fois l'employeur et l'employé.
L'administration est naturellement la première
à donner l'exemple et organise ses chantiers de
travaux publics en conformité avec les règle-
ments. L'effet s'en manifeste au nombre élevé
des manoeuvres volontaires qu'elle emploie aux
travaux de prolongement du chemin de fer du
Centre.
Le portage mécanique se substitue de plus
en plus au portage humain, pour le plus grand
bien des autochtones qui peuvent ainsi consa-
crer plus de temps à leurs travaux de culture
et s'éviter les fatigues inutiles résultant des lon-
gues journées de marche. Le réseau routier
s'accroît de jour en jour et parallèlement on
voit diminuer le chiffre total des journées de
portage.
- En matière de travail, les litiges sont défé-
rés à une juridiction spéciale : les conseils d' ar-
bitrage où figurent des représentants de chaque
partie et où les indigènes ont voix délibérative.
La participation de l'élément local à la ges-
tion des affaires communes augmente au fur et
à mesure que 1 évolution morale se poursuit.
Depuis longtemps déjà avaient été instituées les
commissions d'hygiène agricoles. En 1925 on
vit la création des conseils de notables, institu-
tions heureuses où les délégués de la population
noire discutent avec leurs chefs de circonscrip-
tions du plan de campagne, de l'emploi des
journées de prestation, du mouvement général
politique et économique de l'unité administra-
tive à laquelle ils appartiennent.
Depuis longtemps aussi, les autochtones sont
assesseurs aux tribunaux, ils siègent, avons-nous
dit, aux conseils d'arbitrage, et le dernier pas
en matière d'association est celui qui, dernière-
ment, fit entrer deux notables indigènes dans le
Conseil d'administration du Cameroun.
La Chambre de Commerce comprend deux
commerçants autochtones représentant dans
cette assemblée les intérêts commerciaux, indus-
triels, agricoles et forestiers. Ils sont élus com-
me les membres européens, et l'électorat a été,
à cette occasion, conféré à tous les indigènes
âgés d'au moins 21 ans, patentés personnelle-
ment ou agents de comptoirs.
La Chambre d' Agriculture. instituée en no-
vembre 1926 comprend 8 membres dont 2 in.
digènes, et 1 t importance des décisions prises
par ces conseils délibérants ou consultatifs prou-
ve amplement que l'évolution morale de nos
protégés s'accompl it et qu' au Cameroun sous
mandat l' association n'est pas un vain mot.
-
Les produ ts d'exportation
du Togo
00
Des augmentations sensibles ont été consta-
tées à l'exportation au cours du premier semes-
tre 1927.
Les principales augmentations portent sur les
produits suivants :
Au 31-7-1927 Au 31-7-1926
Kilos Kilos
Cacao 3.679.976 3.315.757
Café 3.962 000 2.016.000
Coton égrené. 1.417.023 954.942
Coprah 700.174 407.9Q9
Kapok 38.762 11.917
Karité. 1.467 Néant
Il faut signaler tout particulièrement la plus--
value dans l'exportation du coton et du kapok,
plus-value provenant tant des cours pratiqués
cette année que de la politique agricole suivie
par l'Administration locale.
Le karité commence à s'imposer sur le mar-
ché local, Il est à souhaiter que ce produit
retienne davantage l'attention des acheteurs.
Une diminution se note dans la sortie de*
palmistes et huile de palme :
929 tonnes de moins pour les palmistes ;
519 tonnes de moins pour les huiles.
Cette (différence ne paraît pas correspondre
à un déficit dans la production. L'exposition
s'est, en effet, réservée en présence de la fai-
blesse des cours.
Rappel de solde
0-0
Un sergent en garnison à Casablanca", et
actuellement en permission à Péri gueux, !
vient de recevoir une lettre recommandée
venant de son corps. Comme il avait un rap-
pel de solde à toucher, il n'en fut pas sur-
pris. La lettre contenait bien un mandat,
mais ce mandat se montait à la somme de
tiois centimes et était accompagné d'une
lettre explicative de plusieurs pages.
Et c'est admirable à plus d'un point de
vue, car le sergent a ri pour bien plus de
trois centimes.
BHOPSSES
& BROUTILLES
H n'y a pas assez de malheur sur la terre
Talabougra Mohand est un jour invité par
son frère Mohammed à venir jouer chez lui.
"Mohand à douze ans. Il quitte, joyeux, "ion
douar de Mirrana pour se rendre au douar
Irafen, qu'habite son ainé.
Il va retrouver sa petite nièce Fatima, qui
a sept ans. Quelles bonnes parties !.
Et, en effet, Mohand trouve tout de suite
un jeu, un jeu d'homme, car il a aperçu,
accroché à une poutre, un revolver. ,
Tu vois, Fatima, comment on tire.
Et Fatima ouvre de grands yeux admira-
tifs. Mais le revolver était chargé. Un coup
part. La poitrine fragile de Fatima est trans-
percée et ses yeux s'agrandissent encore,
avant de se voiler à jamais.
Fait divers, broutille tragique, pareille à
des milliers d'autres qui, à tout instant, sur
tant de points du vaste monde, font couler
du sang et des larmes.
Mais il faut croire que l'accablant far-
deau des malheurs fortuits ne suffit pas aux
hommes. Il leur faut encore tous ceux qu'ils
déchaînent eux-mêmes, par passion ou de
propos délibéré : la guerre, par exemple.
Audion
1
Dépêches de l'Indochine
Le roi Monivong à Saigon
Samedi 17 septembre, le nouveau roi du
Cambodge a rendu au Gouverneur général
Alexandre Varcnne, à Salgont la visite que
celui-ci lui a faite au Camboage, à la suite
du décès de son père Sisowath. Venu de
Pnom-Penh, sur le Mékong à bord de sa
chaloupe, le roi élait accompagné par le
Résident supérieur au Cambodge, deux de
ses ministres et une suite imvosante.
A son arrivée, les honneurs mililuires ont
été rendus et sur le passage du cortège
royal, toute la population de la capitale de
l,a CocUinçhine fil: accueilli chaleureuse-
menl. Sa Maiesté se rendit au Gouverne-
ment général où eut lieu la présentation,
par le Gouverneur général, des corps élus
et des représentants des différents corps
constitués.
Dans l'après-midi, le roi visita les prln.
cipaux monuments de Saigon et il fut reçu
par la Chambre de Commerce de la ville
chinoise de Cholon. Au cours du diner of-
ficiel donné par le Gouvernement général,
le Gouverneur général Alexandre Varenne
souligna l'élan de sympathie qui avait por-
té au devant du roi la population Saigon-
naise, attestant ainsi la communauté de
desseins et la volonté d'accord que ressén-
lent entre eux, sous l'égide de la France-
les pays de l'Union Indochinoise. Le rof
Monivong répondit en exprimant çn".
- -- -. ---.
ration pour - t'œul're' accomplie dans son
togaume par la France depuis que le peu-
ple cambodgien a demandé librement son
appui et son amitié.
apLpe ui 18 septembre, sous la conduite (lu
maire de Salgnn, le roi visita l'installation
de T. S. F. ; l'Institut Pasteur et les hôpi-
taux̃, et déjeuna au Gouvernement de la
Cochinchine. Un dîner fut offert (l-l'Ilôtel de
ville par la municipalité au roi et à sa suite
qui ont quitté Saïgowle matin du 19 septem-
hre, au milieu d'une foule enthousiaste et
sympathique.
Au Yunnan
Les troupes gouvernementales du général
Mong assistent dans le Kiu-Tsinq le néné-
ral Tchnng-Jouyi. D'après les journaux Yu-
nannais la r.o brigade de Set-Clwucn serait
déjà ntrée au Yunnan pour aider ITou et
Tchana. d'autres suivraient prochainement.
Trois brigades d'environ 10.000 hommes
sont cantonnées à Tchou-Chiong et rega-
gnent Yunnan fou en vue d'aider les troupes
gouverneme n taies.
Le chef de la municipalité de Yunnanfou
a. distribué aux habitants îles armes. afin
d'organiser a^ une police Incale. La cour mar-
tiale a édicté des mesures sévères en vue de
faire l'paner le bon ordre et la sécurité en
vills.
En croisière
Le Primnngnct est arrivé lundi venant
de IJankéou, il avait à bord l'amiral Stotz,
commandant, de la division navale d'Extrt!.
*
L'aviso français CnssiopiS: était attendu, à
Manille le 18 courant, il devait u stationner
quelques jours.
L'industrie sucrière aux Philippines
Le congrès de l'industrie sucrière qui ter-
mine ses travaux signale le fait, que les
Philippines occupent- cette année, le sixiè.
me rang des pays producteurs a-vec 570.390
tonnes. La section d'agriculture du Yntmo,
berçj a déclaré devant le co-ngrès que la pro-
duction peut être triplée par des construc-
tions de nouvelles centrales et l'emploi
d'engrais. Le congrès préconise de planter
certaines qualités de canne dont les essais
ont donné lin bon rendement.
Indopaeifi.
.,.. -
renom industriel il la Reunion
---0-0--
On annonce comme certaine la création, à
Saint-Denis de la Réunion, d'une puissante
usine hydro-électrique qui utilisera une dé-
rivation des chutes de la rivière des Mar-
souins. La Société en formation, qui aurait
réuni 2 millions sur place et 4. millions en
France, se propose de produire des nitrates
de chaux au moyen de l'azote atmosphérique.
L'Etat se serait engagé -- nous relatons
cet « on dit » sous toutes réserves -- à four-
nir à l'entreprise, à des conditions excep-
tionnelles, un matériel très important prove-
nant des prestations allemandes.
Nous souhaitons d'ailleurs que tout oit
exact dans cette information qui annonce, en
même temps qu'un mouvement industriel
fort intéressant, un élément do l'rog-rc-s de
premier ordre pour l'agriculture de l'Ile.
M. Léon Perrier dans l'Isère
M. Léon Perrier, ministre des Colonies, par-
tira demain eoir vendredi pour Grenoble, où
il présidera la session du Conseil général.
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