Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-09-20
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 septembre 1927 20 septembre 1927
Description : 1927/09/20 (A28,N138). 1927/09/20 (A28,N138).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNEE. - No 138.
ur NUMERO 1 W CEMTIMM
MARDIS Septembre 1927.
l lè > 1 1 0
Les Annales Coloniales
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DtMCTMM. Maroil RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
itft Amalk Cumum m pufrHcnt que des agi.
MM ", tour propriété emiiuow.
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PARIS on
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On lui
eune
La réforme de la procédure en Indo Chine
Un décret du 31 août dernier apporte à la
procédure suivie devant les tribunaux et les
cours de l'Indochine d'heureuses modifications.
Jusqu'en 1921, la procédure appliquée de-
vant les tribunaux et cours d'Indochine variait
avec les matières. Pour tout ce qui concerne
l'introduction et l'instruction des procès, on
appliquait les règles suivies, en France, devant
les tribunaux de commerce. Mais pour un
grand nombre d affaires –référés, purge d'hy-
pothèque légale, aux incident civil, vérifica-
tion d'écritures, interdiction, séparation de
biens, saisies immobilières et autres, etc., -
la procédure était réglée suivant les autres li-
vres du code de procédure civile. Il en résul-
tait une confusion que tous les intéressés re-
grettaient et dénonçaient.
C'est dans ces conditions qu' intervint le dé-
cret du 16 février 1921 qui décidait que la
procédure serait désormais celle prescrite par
le code de procédure devant les tribunaux ci-
vils de la métropole.
Bien entendu, on s'aperçut très rapidement,
à l'usage, des défauts de cette vieille procé-
dure du code de 1806, avec ses complications
et ses lenteurs.
Certains, alors, demandèrent le retour à la
piocédure suivie devant les tribunaux de com-
merce.
Le décret nouveau tout en maintenant le
principe de l'application de la procédure civile
métropolitaine apporte quelques indispensables
corrections de détail. 1
Il prévoit l'extension de la procédure des
matières sommaires et fait du préliminaire de
conciliation la règle générale du début de toute
instance. La procédure rapide des référés est
complétée et élargie. Celle du défaut profit
joint est simplifiée. Les règles relatives à la
péremption du jugement de défaut contre-par-
tic sont modifiées. Enfin, le décret fixe les
nouvelles règles du défaut, faute de conclure.
Mais comme tout cela paraît encore mes-
quin, timide, insuffisant !
De tous les codes napoléoniens, notre code
de procédure civile de 1606, qui n' est, dans
une large mesure, qu'une réédition de la vieille
• ordonnance de 1667, apparaît comme le plus
atee,, le plus ridicule de
vétusté, le plus incommode, le plus ridicule de
nos monuments législatifs.
Pourquoi, dans un pays où nous pouvons
y construire du neuf, en profitant de toutes nos
expériences, nous contenter d'une simple ré-
plique, à peine rafistolée, de ce lamentable
héritage du passé.
Sans avoir besoin d'aller chercher à l'étran-
ger des modèles lointains, nous pouvions trou-
ver, chez nous-mêmes, des textes beaucoup
plus récents que ceux de 1606, qui fournis-
saient tous les éléments d'une procédure excel-
lente, simple et peu coûteuse.
C'est tout d'abord la loi du 22 juillet 1889
sur la procédure devant les conseils de préfec-
ture. La procédure administrative, telle qu'elle
est réglée par cette loi, apparaît, aujourd'hui
encore, comme presque parfaite et susceptible
seulement de quelques retouches.
Nous possédons encore, comme modèle, un
code de procédure civile en lankue française à
l'usage des tribunaux indigènes de Tunisie,
établi jadis par M. S. Berge.
Et, enfin, nous avons le dahir sur la procé-
dure civile au Maroc, du 12-30 août 1913. ------
- - - -- -- - -
Sans doute il est question de s inspirer de ce
modèle pour ifxer les règles générales de la
procédure dans toutes nos colonies. L'exposé,
des motifs du récent décret sur la procédure
en Indochine nous le rappelle encore en ces
termes :
« L'expérience si heureuse du dahir maro-
cain permettra, dans un temps prochain, d'éta..
blir sur des bases simplifiées, mais offrant tou-
tes les garanties désirables, des règles judi-
ciaires applicables dans nos diverses possessions
coloniales. »
Mais devant ce « renvoi » nouveau - je ne
veux pas dire aux calendes grecques - je ne
puis m' empêcher de me souvenir des condi-
tions dans lesquelles fut élaboré ce fameux
dahir, qu'on nous présente, très justement,
aujourd'hui comme un modèle.
Notre protectorat était établi, au Maroc, par
le traité du 30 mars 1912, approuvé par la loi
du 15 juillet 1912. Le 19 mars 1913, le géné-
ral Lyautey, commissaire résident général au
Maroc, soumettait à M. Pichon, ministre des
: Affaires étrangères, un projet d'organisation de
la justice française au Maroc en le priant de
soumettre ce projet à une commission d'hom-
mes compétents. Cette commission était immé-
diatement constituée. Elle se mettait au travail.
Le 12 août 1913, le sultan du Maroc signait
et le 30 août le rqident général promulguait un
premier dahir portant sur l'organisation géné-
rale de la justice du protectorat et un second
dahir promulguant une série de dahirs sur la
procédure criminelle et civile, sur le code des
obligations et des contrats, sur te code du com-
merce, sur l'immatriculation des immeubles.
La preuve était faite que les Français sa-
t vent, quand ils le veulent, aller vite.
Et cette rapidité d'exécution n'a pas nui à
la valeur du travail. De 1" avis de tous les tech-
,• niciens, le dahir sur la procédure civile, en par-
ticulier, est un modèle qui s'impose à l'admi-
ration, par sa simplicité, sa souplesse et la har-
diesse réfléchie - de ses innovations. - - -
Citons seulement quelques-unes de ces der-
• nières. Ce système de procédure se caracté-
rise d'abord par la suppression de tout système
de postulation, de tout intermédiaire néces-
saire et obligataire entre le justiciable et le
juge. Ce ne sont plus les plaideurs ou leurs
représentants qui dirigent la procédure, c'est le
juge lui-même. C'est lui qui reçoit les re-
quêtes, ordonne les notifications et communica-
tions, convoque les parties à l'audience, pres-
crit les mesures d'instruction, etc.
Tous les actes de procédure donnent lieu à
une taxation, fixée par la loi, sans que les
agents des secrétariats de différentes juridic-
tions puissent rien recevoir des parties, sous au-
cun prétexte, pour service à elles rendu, à l'oc-
casion de l'exerciee de lews fonctions.
Ainsi la procédure cesse d'être une bataille
entre les plaideurs et une course aux frais en-
tre les huissiers et avoués.
Et cet esprit d'innovation hardie et judi-
cieuse est porté, également, dans toutes les ma-
tières : procédures d'urgence, juridiction des
référés, exécution des jugements.
En vérité, quand on compare ces textes sim-
ples, clairs, précis et complets à ceux du nou-
veau décret sur la procédure en Indochine, on
ne peut qu'émettre le vœu que la commission,
qui élabore, sur le modèle du dahir marocain,
les règles de la procédure pour nos diverses
possessions coloniales, hâte son travail. On a
mis quelques mois pour édifier le modèle, il ne
paraît pas indispensable de mettre des années
pour nous en donner une copie.
Etienne Antonelli,
Député de la ltautc-Savoie, profe.-
seur de législation coloniale et d'éco-
nomie politique à la Faculté de Droit
de Lyon.
ofte.
Ifldochine et Japon
Le Journal Officiel dit 18 septembre a Im-
blié le décret portant publication et mise en
application dit protocole fixant le régime de
l'établissement et de la navigation dans les
rapports entre VIndochine et le Japon, signé
à taris le 30 août 1927.
Voici, in extenso, le texte de cet important
Protocole :
Le Gouvernement de la République fran-
çaise et le gouvernement de S. M. l'empereur
du Japon,
Désireux de régler dans leur ensemble les
rapports économiques entre l'Indochine et le
Japon, ont décidé à cet effet de conclure un
traité de commerce et de navigation.
En attendant la conclusion prochaine du
traité envisagé, les deux gouvernements ont
résolu d'autoriser leurs plénipotentiaires res-
pectifs à consigner, dans le présent protocole,
les dispositions ci-après, concernant l'éta-
blissement et la navigation, sur lesquelles les
hautes parties contractantes sont déjà tom-
bées d'accord.
Article premier. Les personnes physi-
ques et morales ressortissantes du Japon qui
sont ou seront admises à s'établir en Indo-
chine, jouiront en Indochine du traitement de
la nation la plus favorisée, tant en ce qui
concerne les conditions de leur activité en
toute matière d'ordre économique, qu'en ce
qui concerne les taxes et charges fiscales aux-
quelles elles pourraient être soumises.
Elles jouiront également du traitement de
la nation la plus favorisée pour tout ce qui a
trait à l'administration de la justice.
Le Japon ne pourra cependant réclamer le
traitement spécial accordé aux ressortissants
de certaines régions limitrophes de l'Indo-
chine aux termes des traités antérieurs à
l'institution du protectorat français.
Art. 2. - Les personnes physujues et mo-
rales ressortissantes de l'Indochine et qui
sont ou seront admises à s'établir au Japon,
jouiront au Japon du traitement de la nation
la plus favorisée tant en ce qui concerne les
conditions de leur activité en toute matière
d'ordre économique qu'en ce qui concerne les
taxes et charges fiscales auxquelles elles
pourraient être soumises.
Elles jouiront également du traitement de
la nation la plus favorisée pour tout ce qui
a trait à l'administration de la justice.
Art. 3. Les bateaux japonais jouiront
dans les ports de l'Indochine des facilités et
avantages accordés aux navires français ou
aux navires immatriculés en Indochine et
portant pavillon français, aussi longtemps
qu'un pays tiers quelconque pourra réclamer
les avantages du traitement national.
Au cas où ce traitement serait refusé aux
navires de tous pays étrangers, les navires
japonais bénéficieraient dans les ports de
l'Indochine du traitement de la nation la
plus favorisée.
Art. 4. - Les bateaux immatriculés en In-
dochine et portant pavillon français jouiront
dans les ports du Japon, des facilités et avan-
tages accordés aux navires japonais aussi
longtemps qu'un pays tiers quelconque pour-
ra réclamer les avantages du traitement na-
tional.
Au cas où ce traitement serait refusé aux
navires de tous pays étrangers, les navires
immatriculés en Indochine et portant pavil.
Ion français bénéficieraient dans les ports du
Japon du traitement de la nation la plus fa-
vorisée.
Art. 5. - Il est entendu que les disposi-
tions du présent protocole sont applicables a
tous les territoires et possessions appartenant
au Japon ou administrés par lui.
Art. 6. - Les dispositions des articles qui
précèdent seront incorporées dans le traité de
commerce et de néf¡igation dont les hautes
parties contractantes entendent poursuivre la
négociation avec le désir d'en assurer la con-
clusion - le plus rapidement possible.
Le présent protocole entrera en vigueur
quinze jours après la date de sa signature.
Il pourra être dénoncé par l'une ou l'autre
des hautes parties contractantes pour pren-
dre fin trois mois après sa dénonciation, à
partir du icr janvier 1928, si a cette date le
traité susvisé n'a pas été conclu.
Fait en double exemplaire à Paris, le 30
août 1927.
Signé : A RRIAND ; K. Isill.
-- 0
La promotion du Roi Monivong
T.e Journal Officiel du 18 septembre a pu-
blié le décret, annoncé par les Aimai es Colo-
niales du 15 septembre, portant promotion de
S. M. Monivong, roi du Cambodge, à la di-
gnité de Grand-Croix de la Légion d'hon-
neur.
TAUX DE LA PIASTRE
–0–
Le Ciouvorneur général do l'Indochine vient
do faire connaître nu ministre dos Colonies qu'il
In date du 18 septembre 1027, le taux officiel de
In pinstre était de 12 fr. 35.
COIOlilltiol,, ,opalaliol
-o.(}-
Problèmes de la colonisation,
problèmes de V émigration sont
trop indissolublement^, liés .loMi
qu on examine les uns sans examiner les
autres. Cette vérité éclate lorsqu'on lit cer-
tains journaux anglais.
Dans le Royaume-Uni, Vexcédent des
naissances sur les décès a été de 459.000
personnes en moyenne par an, de 1901 à
1911. Pendant cette période, Vexcédent des
départs sur les rapatriements était de 76.000
personnes environ par ail; par suite, la po-
pulation augmentait de 383.000 personnes
annuellement.
Or, la population a diminué depuis cette
date. Sans doute, le taux de la mortalité
s'est abaissé mais les naissances sont bien
moins nombreuses. De 1.002,000 en 1913,
le nombre des naissances est tombé à
972.000 en 1921 et à 797.000 en 1926. Ces
chiffres sont ceux de la Grande-Bretagne
tout entière, Angleterre, Ecosse, Pays de
Galles.
L'augmentation en 1925 et en 1926 n'a
plus été que de 176.371 et de 279.775 per-
sonnes mais si Von tient compte de Vexcé-
dent des départs sur les rapatriements, ces
chiffres sont réduits respectivement à
175.806 et à 199.273 personnes. Ces der-
niers renseignements nous sont fournis par
le rapport de VOversea Seulement COffb'
mittee.
Il est tout naturel qu'en présence de ré-
sultats semblables on se préoccupe, de l'au-
tre côté du détroit, de Vinfluence de Vémi-
gration sur la population du pays. Autre-
fois, on ne comptait pas; ott compte all-
jourd'hui; la différence entre les rapatrie-
ments et les départs prend une importance
d'autant plus considérable que 1 abaisse-
ment. de la natalité est plus frappant. Les
longs siècles pendant lesquels les Britanni-
ques se vantaient, avec juste raison, d'être
les « coloniaux » par excellence, précisé-
ment parce qu'ils émigraient avec la plus
grande facilité, toucheraient-ils à leur fin?
Nous n'en sommes pas là apparemment,
mais nos voisins ont quelques inquiétudes.
Il y a encore des excédents de naissances
sur les décès qui prouvent que le péril n'est
pas en la demeure. Toutefois, on le sent
rôder, et on le dénonce. On s'en prend aux
associations malthusiennes ou eugénistes,
qui luttent contre le « lapinisme » et font
une propagande active auprès des minages
fauvres a)in de les décider à n'avoir pas
plus d'enfants qu'ils ne sont capables d'en
élever. Sans doutef ces ligues en général se
proposent aussi de pousser les ménages
plus aisés à avoir autant d'enfants qu'ils
peuvent décemment en nourrir. Mais on
leur reproche de ne réussir que rarement
dans leur seconde opération et de trop réus-
sir dans la première.
On s'en prend aussi au Parlement et à
la loi du 29 avril 1926, en vertu de laquelle
les Comités d'Assistance Sociale organisés
sur les divers points du Royaume-Uni par
les autorités locales et qui reçoivent des sub-
ventions officielles du ministère de
l'IIygicnc sont autorisés il indiquer aux
femmes mariées les moyens les plus prati-
ques de limiter le nombre de leurs enfants.
Toujours est-il que ni le grand public ni le
Parlement ne sont émus de CAS protestations
et que les journaux qui les insèrent auront
grand' peine à déterminer un mouvement
d'opinion en sens inverse.
C'est que VAngleterre souffre, avant tout,
d'un mal qui la décime : le chômage. Di-
minuer le nombre de ses chômeurs, tel lui
\'apparaît le devoir le plus immédiat. Cette
préoccupation a effacé les autres et a fait
passer les problèmes de l'émigration et de
la colonisation après celui qui peut se ré-
sumer de la sorte : vivre d'abord.
Mario Roustan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
Un conjrès d'étudiants annamites
à Aix en Provence
0-0-
Hier matin, 19 septembre, s'est ouvert à
Aix-en-Provence le Congrès des Etudiants
annamites. Ces temps derniers, le mouvement
d'immigration annamite dans les facultés du
Midi, Toulouse, Montpellier, Grenoble et
Aix-en-Provence, est devenu considérable.
Aussi, au fur et à mesure que ces colonies se
formaient sur le sol de la métropole, des pro-
blèmes divers intéressant leur séjour en France
se sont posés et ont ptis, depuis un an ou deux,
une acuité particulière. La création d une asso-
ciation générale d'étudiants annamites est appa-
rue alors comme une chose nécessaire. C'est
pour jeter les bases de cette institution et aussi
pour procéder à l'étude de quelques importantes
questions corporatives que se tient ce congrès.
A la séance d'ouverture, à l'Hôtel de Ville
d'Aix, M. Debazac, maire, a accueilli les con-
gressistes, au nom de la population de ce grand
centre universitaire.
M. Long, président de la Section de l Al-
liance française, sous les auspices de laquelle
se tiennent ces assises, a mis leur but en relief,
but qui est de contribuer à faciliter les études
de la jeunesse annamite.
Les congressistes, qui constituent une
élite, étant les futurs dirigeants de notre grande
possession d'Extrême-Orient, leurs travaux, a
dit M. Long, méritent d'être suivis avec la plus
grande sollicitude.
Les séances de travail, qui ont commencé
dans
aujourld'a'près-midi d'hier, se sont poursuivies
hui.
L'Aviation Coloniale
--O
Le Bourget-Casablanca et retour
En atterrissant sur un tout petit terrain
en Espagne, près de Castellon-de-la-Mure,
jeudi malin, le lieutenant aviateur René de
Virolles fit une manœuvre impeccable et
remarquable. Il réussit à « asseoir » son
avion, dont le moteur avait eu une trèe
mauvaise panne. Il n'y eut que le train
d'atterrissage d'abîmé. Autrement, l'appa-
reil est intact.
Le lieutenant de Vitrolles et son compa-
gnon, le sergent Lefèvre, sont rentrés sa-
medi malin A Paris, l'appareil devant être
démonté sur place et ramené en France
par voie ferrée.
Et ainsi échoue, presque au port, un raid
qui, en raison de la valeur de l'équipage
devait être un beau succès à l'actif de
l'aviation françaie.
Grâce à l'aide empressée des autorités
espagnoles, l'avion a pu être démonté ra-
pidement et aussitôt expédié sur Paris.
Le circuit méditerranéen
Continuant leur raid à vive allure, le ca-
pitaine Pelletier Doisy et Claude Gonin
viennent d'accomplir de magnifiques éta-
pes. Après avoir volé du Caire (9 h. ID) à
Hengbasi (17 h. 40), ils sont arrivés à Tu-
nis le 17 septembre, à 15 h. 41.
De là ils gagnèrent Casablanca puis Le
IJourget où ils ont atterri hier a 19 h. 45.
C'est d'abord Vienne (1.000 kilomètres) le
premier jour, le mardi 13 septembre. Le
voyage est arrêté ipar le mauvais temps.
Le lendemain H septembre, Pivolo effec-
tue l'étape Yienne-Uucarest (800 kilomè-
tres). C'est ensuite, le 15 septembre, Bu-
carest-Beyrouth (aérodrome de Huyuck.
1.700 kilomètres) puis, de nuit, l'étape de
llavack nu Caire (800 kilomètres).
Du Caire il Benghazi (1.100 kilomètres;
ce fut, le 10 septembre, la dure cuisson au
soleil d'Afrique.
Le parcours suivant de Benghasi-Tunlè
(1.500 kilomètres) fut effectué dans les mê-
mes conditions, le 17 septembre.
- A Tunis, dit Pelletier d'Oisy, on nom
avait annoncé un vent d'ouest formidable ; j«
consulte Gonin. .0.
- On verra bien, uit-11.
« Kl nons parlons, lue l'ois en l'air. ce venl
d'ouest avait changé de direction. Il venaH
d'est et nous uida pour gagner Gi sa blanc «
(1.800 kilomètres).
C'était avant-hier 18 septembre. Et hier,
la dernière étape parcourue 'comprenait
une distance de 2.000 kilomètres.
C'est donc un circuit d'un développement
total de 10.700 kilomètres que Pivolo, Go.
nin et Vigroux ont boucflé en 6 Jours et 12
heures, à la moyenne quotidienne de I.Côo
kilomètre.
Londres-Le Cap
Le lieutenant anglais Bentlcy, qui avait
été contraint d'atterrir avec son avionnette
jeudi à Kosti et dont on redoutait la panne
définitive, a repris son vol le 17 septembre
pour Kalakal et Mongolla.
'000-
A r escadre de la Méditerranée
Ainsi qll( nous l'avons annoncé, le vice-
amiral Docteur succède au vice-amiral Violetll'
dans le commandement en chef de I"Escl\(ll'l
de la Méditerranée.
Le vice-amiral Violette est. nommé pour IDû
nieini >iv t lu Conseil Supérieur do lu Marine.
La tête du 19 septembre
en Atrique du Nord
0-0
A Tunis
La journée d'hier, 11) septembre, décrK
tée jour férié par le bel' de Tunis, a dOnfle!
lieu à d'émouvantes manifestations elt
l'honneur lie l'American Légion.
(Par dépèchc,)
A Rabat
Les mutilés et anciens combattants. du
(lror. de llabat ont envoyé le télégramme
suivant au commander Savage de l'Aral
rican Légion.
Les mutilés et anciens couiliatlants réuni.s
Rabat le V.> septembre en l'Iioiineur des eain\-
railes américains de la grande guerre, vu»-»
prient de leur transmettre leur souvenir
pour ceux qui sont tombés, et leurs senliinuiitjî
inoubliables de fraternité pour les .survivants,
(Par dépêche.)
- ̃ ̃ ̃ ––!̃ H ̃– I ̃̃ I -
une délégation d'inoigenes algériens
a Paris
-0
La Fédération des élus indigènes vient cj c
décider d'envoyer une délégation à Paris
pour présenter les desiderata des indigents
algériens. En tête de son programme, viCt
le maintien en Algérie de M. Maurice ViCtl
lette, Gouverneur général, puis la représen-
tation au Parlement et l'abolition de l'inc^i-
génat. Les dirigeants de la délégation sont
MM. Bentami et Zerrou.
0 io
un nauvEMi COURAnT commEiicui
L'Algérie, jusqu'à ces temps derniers, ue
traitait pas d'affaires avec la Tripolitaine,
Or, depuis quelques jours, l'Algérie a
d'importants marchés de céréales avec la Tri-
politainc, notamment pour des orges.
Le fait était inattendu et les négociants
tripolitains ont dû, afin de mener plus faci-
lement à bien leurs opérations, demander à
des négociants tunisiens de traiter leurs n1 M'
chés et de régler leurs affaires.
1 .Ie - -
UNE NOMINATION
----()o()-- -
M. Poincaré, président du Conseil,
tre des Finances, a soumis à la signature du
président de la République un décret n\t1.
mant directeur général des contributions in-
directes, en remplacement de M. de l\fat'-R'c",
t'ie, démissionnaire, M. Escallier, inspecteur
des finances en disponibilité, directeur des
services financiers du Gouvernement général
de l'Algérie.
BROUSSES
6 BROUTILLES
160 ans t
C'est l'âge que nous fait entrevoir, s'il ne
tious le promet pas, le docteur Voronoff.
Le célèbre greffeur de glandes de jouvence
Vient d'arriver à Budapest. Il a été tout de
çuite 1# proie des journalistes auxquels, de
bonne grâce, il a tait les déclarations sui-
vantes :
(t Même si la méthode de rajeunissement
Wëilt des progrès, on pourra arriver tout au
w>llls à faire vivre un homme jusqu'à 150 ans.
-';'ut toutefois un résultat fort appréciable,
vu le reconnaîtra sans peine, surtout lors-
qu'il s'agira de conserver au monde des vi-
""éJUt. les génies, dont la mort prématurée est
Souvent un vrai malneur pour l'humanité. »
II faut dire que plusieurs philosophes
avaient exprimé la crainte que la vie fût ren-
due éternelle et qu'il s'en suivît de multiples
inconvénients.
Uonime ji une humanité assez géniale pour
< £ ohquérir l'attribut essentiel des dieux serait
embarrassée pour trouver dans le:» astres cir-
cutnvoisins des colonies de peuplement 1
Mais le savant a rassuré les philosophes :
« 150 ans au plus, c'est tout ce que vous pou-
vez craindre, ou espérer. »
four ma part, j'accepterais très volontiers
cette prolongation de bail, quitte à la faire
signer aussi par mes proches. Car je suis in-
ternement curieux de l'aspect que présentera
tiûtre univers dans un peu plus d'un siècle.
A41 revoir encore, dans cent ans, M. Silvain
joticr le Misanthrope!
t bien certainement, je ne suis pas seul
de mon avis. A Budapest, tout au moins, ces
questions de rajeunissement passionnent
l'opinion. Je n'insinuerai pas que c'est parce
qv»e dans Hongrois, il y a hongre ou pres-
que : les Hongrois, notamment ceux, nom-
bt-eux, qui cultivent le violon, ont enlevé
trop de grandes dames pour qu'on puisse
«lettre en doute la robustesse juvénile de
leurs muscles.
Je souhaite, pour eux et pour tous les
le t'fus de cinquante ans » que l'Institut de
Kindia ne manque pas de matière première.
Audion
ARRIVEE
--0-0---
M. le Gouverneur des Colonies Bonnecar-
rère. Commissaire de la République Française
su-logo, est arrivé à Bordeaux par le paquebot
Tchad.
Inspection de missions
Le R. P. Paul Voillard, supérieur géné-
fill des Pères Ulancs, vient de s'embar-
quer pour 1111 voyage d'inspection des mis-
sions desservies en Afrique centrale par
lus religieux de sa congrégation. Ce voyage
durera plus d'un: Ull.
L'Empereur d'Annam
voyage
L'empereur etAnnam, accompagné de son
précepteur, visite en auto les ports de la Côte
Vermeille. Il a assisté à Port-Vendres au dé-
part du paquebot Gouverneur- Tirman.
Cinéma Colonial
-0-0-
Chez les cannibales
Selon des renseignements rapportés par un
groupe d'explorateurs qui visnerent, il y a
quelque temps, un certain nombre d'îles de
la Polynésie, il semblerait que quelques
pleupades desdites iles, notamment à Yao,
aux Nouvelles-Hébrides, se livreraient
encore au cannibalisme.
Dans le but de vérifier si ces pratiques
existent dans une proportion assez grande et
le cas échéant de rapporter des preuves tan-
gibles de ces mœurs arriérées, une mission
cinématographique partira la semaine pro-
chaine, pour la Polynésie afin de filmer sur
place les scènes les plus typiques de la vie
des habitants de ces îles.
La Société des Films Coloniaux qui entre-
prend cette tâche particulièrement difficile,
établira son quartier général dans le Con-
dominiuni franco-britannique des Nouvelles-
Hébrides; il se propose, en outre, de recueil-
lir cles séries de documents filmés sur les
si tes les plus attrayants de toutes ces îles
,,cz mal connues.
La mission a également l'intention Je
prendre sur le vif quelques relations de la
vie coloniale à Tahiti, la Nouvelle-Calédo-
nie, les étalissements français de l'Océanic.
Cette mission est dirigée par M. André-Paul
Antoine. Ce dernier est assisté d'un opéra-
teur qui a déjà effectué plusieurs séjours
dans ces régions, M. Robert Lugeon. Le
voyage de la mission durera près d'une
année.
Les Portugais et la fièvre jaune
-00--
Apr<\s l'armée ii nporto du paquebot /¡"-
.setinlf, lll:" |'a.»a^ere étant morte de la liè-
vre jaune, Us autorités mirent, le n:t\'t'e en
qiiai'iiiitiiine. Mais et} dernier s'est enfui dans
i;i clireetion iiiestii-et; n,
cessaires oui 0t1 prises.
Le iiÉri-neri a bara u un voilier
o-
On pensait que le voilier (iéurral-dc-Xé-
grier était perdu, mais il n'en e?t heureuse-
ment rien.
Ce navire qui appartient à la Société Cé-
xiérale d'Armement, dont le siège est à Xan.
les, ayant eu à bord des matelots malades du
béi ibéri, avait fait escale à Alméria. Les ar-
mateurs, alors, ont adressé un télégramme
au capitaine, pour qu'il revienne au plus
site à Cette. Mais, quand le télégramme
est arrivé à Alméria, le (;hzbtll-dc..Végner
était (Itjà en route pour Gênes. Nouveau té-
légramme adressé à Cènes, mais qui n'a pas
été: reçu par le capitaine. C'est alors qu'a
été lancé un message par le remorqueur
Tourbillon qui est chargé de ramener à
Cette dès qu'il 1 aura rencontré, le trois mâts
Géllhlll-de.Nég,;er.
Les travailleurs Nord Africains
--0-0--
Si parfois nous signalons les exactions
commises par des Arabes indésirables,
nous n'avons jamais nié qu'il existe dans
la région parisienne un grand nombre d'ar-
tisans et d'ouvriers d'usine qui honorent
leur race par un travail assidu et par une
collaboration précieuse et appréciée.
Malheureusement le chômage a mis sur
le pavé de nombreux africaine.
Cest ainsi qu'une usine de rafinerie de
sucre a renvoyé 000 indigènes sur les 1.2UJ
qu'elle employoit. Que vont faire ces ara-
bes oisifs malgré eux. Les caisses de chô-
mage les aideront certainement.
Mais il y eut tant d'abus que l'on doit
être prudent dans le paiement des secours
de chômage et la brigade nord-africaine de
police saura discerner les indésirables
parmi ces nombreux chômeurs.
► 41»
Ce qui ne regarde pas l'Angleterre
-o--
La Ligue des Droits l'ilotriiiie a b-tê in-
formée qu'ull journaliste américain, M. Hen-
ri Alsberg, actuellement A Paris, se serait vu
refuser par M. le ministre de l'Intérieur de
France le visa de son passeport à destination
du -Maroc et de la Syrie.
C'est à la suite d'une intervention du * Bri-
tish l'nssport Control Il et malgré l'avis favo-
rable du ministère français des Affaires étran-
gères que les visas auraient etc refusés il cet
étranger, honorablement connu dans notre pays
et recommandé par sa propre ambassade.
La Ligue des Droits de l'Homme a prié le
ministère de l'Intérieur de revenir sur sa dé-
cision première.
Ce n'est pas la première fois que l'adminis-
tration ou le gouvernement britanniques inter-
viennent abusivement dans nos affaires inté-
rieures qui ue les regardent pas.
I rie fois de plus, la Ligue des Droits do
l'Homme proteste.
ele.
Des lions ude Numidie"
qui ne plaisantent pas
-0-0-'
Pendant une représentation donnée dans
une ménagerie installée sur le cours Suint-
André, il Nantes, à l'occasion de la foire de
septembre, le dompteur Amur, Ùé do
treize ans, présentait un groupe de lions et
de lionnes de Numidie. Pour corser l'intérêt
de cette attraction, un groupe d'acrobates
exécutaient au-dessus de la cage divers
exercices d'agrés.
Soudain, l'un d'eux, Georges Lancien,
dix-huit ans, par suite d'un faux mouve-
ment, tomba au milieu des bêtes. Un des
lions se précipita sur lui. Le dompteur
Arnar parvint à arrêter l'élan des autres
fauves qui, excités par la vue du sang, al-
laient déchiqueter le malheureux acrobate.
Cependant le dompteur Raoul, entrant
dans la cage, entamait une lutte avec le
lion furieux. Il réussit à lui faire lâcher
prise et dégagea le blessé des griffes de
l'animal. L'acrobate avait les cuisses pro-
fondément labourée, Il a été transporté à
l'Hôtel-Dieu, où ses blessures ont été jugées
très graves.
1000
En Syrie
---0-0--
La reconstruction de Rachaya
l.i' Ii(iiit-f0imniss' dr i'ninre ri 1. Si/rie a [<îit
viut'ltrr au (Univeriieiin'iit du l.il'ttn l'i somme
ilr M millions de liiirlmuti tlrlruih: iiritihtnt la révolte (te<
l'nisrs.
'Par dépêche.)
Arrivée de navires britanniques
I (ii' esrdilre fin'/d/li'p/i' est tirrirér ù liei/romii
où elhj oitriti'ru iitsiju'iiu .; St'/,("/I//II','.
(Par dépêche.)
La situation économique
D'après 1111 article du J'ï/l/II¡I'ia/ Wus, la
l-ïa!i< e, eu dépit des conditions ni» Hietaii'i s
diflieiles, a. obtenu des résultats appréciables,
notamment en ee qui concerne la culture du
coton.
La croisière du Pacifique
–0-0–
Les Antilles ont fêté avec enthousiasme la
division légère du contre-anural l'irot einoyoe
là-bas par M. fn-orges I.cygnes après la croi-
sière <>n Argentin'1, au lïivsiî. dans ITruguay
et à la C'iiiyane.
Les populations et les colons ont vu dans
cette visite un haut témoignage I-.' la sollici-
tude h de l'attachement de la Kraii'v pour ses
vieilles eolonies dé l'Ai laiMique-l'st. l-'.lles ut).
ii 1.111 ifesli• leur tili
élan magnitiques.
D' iidant -i relâche à la (;tll\.klt)upe le Ja-
'/I/t/ a transporte le gouverneur M. Tollier
aii\ Saintes, a Saiut-Hartiielcmy et à Saint-Mar-
tin. 1 :""; deux dernières j!e>. il< pmdanee de
lales au nord. Les gouverneurs ne peuvent y
aller que très rarement. Depuis une (juin/aino
d'années aucun d'eux n'avait pu s'y rendre.
L'amiral l'irot et ses officiers, îvpoiidan'
l'invitation de la Municipalité et. de la copula-
tion. assistèrent à l'inauguration de riiVel le
Ville du Moule, local.te située a la pninle ex-
trême nord de la 1 iuadelomvc. Il >/ uval' trente
mi.* '/le; le-i litiUiltinls cil/' réuion n'avaient
lins vu des officiers et de* intî de la pnn.
nue nationale. L'amiral .'t s• ̃ ri entourage re-
çurent un accueil euthou-dasîe.
A la Martinique les niauifesl.irfion* revêti-
rent le même caractère de spontanéité et de
cordialité. 1 ), s fêtes brillantes, banquets, excur-
sions, courses, furent, organisées.
Le gouverneur des Antilles, se faisant !'in.
ll'amiral d'exprimer ses remerciements .,! sa
reconnaissance, au mini-tre de la manne 1 au
m ni-lre des r.<>|onies. ain>i que l'esp ,r de
von- la marine renouveler le plus souvent pos-
sible des visiles si u'ilcs. U n'est pas de meil-
leur moyen, en effet, de resserrer étroitement,
les liens entre la mère-patrie et >rs l" ,,,-:,'II ,n"
d'outre-nier.
La -ite aux Antilles termine la sep..; ,ies
croisières que le ministre avait piv~< n'es dans
le Snd-Amerique. r.es croisiez > entreprises dans
un esprit éminemment, pacifique. a\ec '; t'a-
timems modernes du preiun r ordre, d-s • tots-
major* et de.> ('quipages dont on a admire l'en-
traiiieinenl. et la tenue, auront, contr'tmé a for-
lilier l'autorité de la l'rance et, hu auront
gagné de précieuses .sympathies,
Le président d J Liberia en Allemagne «
M. King. Président, de la Pepnblique d^
Libéria, es!, arrivé à Hambourg, venant de
(ionèvo. l e, président s'est rendu hier 1\
Merlin pour rendre visite au président 11 in-»
d<"»n bourg.
ur NUMERO 1 W CEMTIMM
MARDIS Septembre 1927.
l lè > 1 1 0
Les Annales Coloniales
,.-. m
tmwau dM |mrwL
DtMCTMM. Maroil RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
itft Amalk Cumum m pufrHcnt que des agi.
MM ", tour propriété emiiuow.
MIULIIOTIMI
BUmtti– &AémimùtrsHm$
PARIS on
itUMkllJOUVMIHV
- RICHELIEU I7
1 - 0 0"1 net us ;
MW 1* supplément illustré :
I¡',: L r..,- I" X.iI
1_ , - f , -
,
M~ tlO. M » É0 9
UrafeMr.HTM 100 » vM 9
On lui
eune
La réforme de la procédure en Indo Chine
Un décret du 31 août dernier apporte à la
procédure suivie devant les tribunaux et les
cours de l'Indochine d'heureuses modifications.
Jusqu'en 1921, la procédure appliquée de-
vant les tribunaux et cours d'Indochine variait
avec les matières. Pour tout ce qui concerne
l'introduction et l'instruction des procès, on
appliquait les règles suivies, en France, devant
les tribunaux de commerce. Mais pour un
grand nombre d affaires –référés, purge d'hy-
pothèque légale, aux incident civil, vérifica-
tion d'écritures, interdiction, séparation de
biens, saisies immobilières et autres, etc., -
la procédure était réglée suivant les autres li-
vres du code de procédure civile. Il en résul-
tait une confusion que tous les intéressés re-
grettaient et dénonçaient.
C'est dans ces conditions qu' intervint le dé-
cret du 16 février 1921 qui décidait que la
procédure serait désormais celle prescrite par
le code de procédure devant les tribunaux ci-
vils de la métropole.
Bien entendu, on s'aperçut très rapidement,
à l'usage, des défauts de cette vieille procé-
dure du code de 1806, avec ses complications
et ses lenteurs.
Certains, alors, demandèrent le retour à la
piocédure suivie devant les tribunaux de com-
merce.
Le décret nouveau tout en maintenant le
principe de l'application de la procédure civile
métropolitaine apporte quelques indispensables
corrections de détail. 1
Il prévoit l'extension de la procédure des
matières sommaires et fait du préliminaire de
conciliation la règle générale du début de toute
instance. La procédure rapide des référés est
complétée et élargie. Celle du défaut profit
joint est simplifiée. Les règles relatives à la
péremption du jugement de défaut contre-par-
tic sont modifiées. Enfin, le décret fixe les
nouvelles règles du défaut, faute de conclure.
Mais comme tout cela paraît encore mes-
quin, timide, insuffisant !
De tous les codes napoléoniens, notre code
de procédure civile de 1606, qui n' est, dans
une large mesure, qu'une réédition de la vieille
• ordonnance de 1667, apparaît comme le plus
atee,, le plus ridicule de
vétusté, le plus incommode, le plus ridicule de
nos monuments législatifs.
Pourquoi, dans un pays où nous pouvons
y construire du neuf, en profitant de toutes nos
expériences, nous contenter d'une simple ré-
plique, à peine rafistolée, de ce lamentable
héritage du passé.
Sans avoir besoin d'aller chercher à l'étran-
ger des modèles lointains, nous pouvions trou-
ver, chez nous-mêmes, des textes beaucoup
plus récents que ceux de 1606, qui fournis-
saient tous les éléments d'une procédure excel-
lente, simple et peu coûteuse.
C'est tout d'abord la loi du 22 juillet 1889
sur la procédure devant les conseils de préfec-
ture. La procédure administrative, telle qu'elle
est réglée par cette loi, apparaît, aujourd'hui
encore, comme presque parfaite et susceptible
seulement de quelques retouches.
Nous possédons encore, comme modèle, un
code de procédure civile en lankue française à
l'usage des tribunaux indigènes de Tunisie,
établi jadis par M. S. Berge.
Et, enfin, nous avons le dahir sur la procé-
dure civile au Maroc, du 12-30 août 1913. ------
- - - -- -- - -
Sans doute il est question de s inspirer de ce
modèle pour ifxer les règles générales de la
procédure dans toutes nos colonies. L'exposé,
des motifs du récent décret sur la procédure
en Indochine nous le rappelle encore en ces
termes :
« L'expérience si heureuse du dahir maro-
cain permettra, dans un temps prochain, d'éta..
blir sur des bases simplifiées, mais offrant tou-
tes les garanties désirables, des règles judi-
ciaires applicables dans nos diverses possessions
coloniales. »
Mais devant ce « renvoi » nouveau - je ne
veux pas dire aux calendes grecques - je ne
puis m' empêcher de me souvenir des condi-
tions dans lesquelles fut élaboré ce fameux
dahir, qu'on nous présente, très justement,
aujourd'hui comme un modèle.
Notre protectorat était établi, au Maroc, par
le traité du 30 mars 1912, approuvé par la loi
du 15 juillet 1912. Le 19 mars 1913, le géné-
ral Lyautey, commissaire résident général au
Maroc, soumettait à M. Pichon, ministre des
: Affaires étrangères, un projet d'organisation de
la justice française au Maroc en le priant de
soumettre ce projet à une commission d'hom-
mes compétents. Cette commission était immé-
diatement constituée. Elle se mettait au travail.
Le 12 août 1913, le sultan du Maroc signait
et le 30 août le rqident général promulguait un
premier dahir portant sur l'organisation géné-
rale de la justice du protectorat et un second
dahir promulguant une série de dahirs sur la
procédure criminelle et civile, sur le code des
obligations et des contrats, sur te code du com-
merce, sur l'immatriculation des immeubles.
La preuve était faite que les Français sa-
t vent, quand ils le veulent, aller vite.
Et cette rapidité d'exécution n'a pas nui à
la valeur du travail. De 1" avis de tous les tech-
,• niciens, le dahir sur la procédure civile, en par-
ticulier, est un modèle qui s'impose à l'admi-
ration, par sa simplicité, sa souplesse et la har-
diesse réfléchie - de ses innovations. - - -
Citons seulement quelques-unes de ces der-
• nières. Ce système de procédure se caracté-
rise d'abord par la suppression de tout système
de postulation, de tout intermédiaire néces-
saire et obligataire entre le justiciable et le
juge. Ce ne sont plus les plaideurs ou leurs
représentants qui dirigent la procédure, c'est le
juge lui-même. C'est lui qui reçoit les re-
quêtes, ordonne les notifications et communica-
tions, convoque les parties à l'audience, pres-
crit les mesures d'instruction, etc.
Tous les actes de procédure donnent lieu à
une taxation, fixée par la loi, sans que les
agents des secrétariats de différentes juridic-
tions puissent rien recevoir des parties, sous au-
cun prétexte, pour service à elles rendu, à l'oc-
casion de l'exerciee de lews fonctions.
Ainsi la procédure cesse d'être une bataille
entre les plaideurs et une course aux frais en-
tre les huissiers et avoués.
Et cet esprit d'innovation hardie et judi-
cieuse est porté, également, dans toutes les ma-
tières : procédures d'urgence, juridiction des
référés, exécution des jugements.
En vérité, quand on compare ces textes sim-
ples, clairs, précis et complets à ceux du nou-
veau décret sur la procédure en Indochine, on
ne peut qu'émettre le vœu que la commission,
qui élabore, sur le modèle du dahir marocain,
les règles de la procédure pour nos diverses
possessions coloniales, hâte son travail. On a
mis quelques mois pour édifier le modèle, il ne
paraît pas indispensable de mettre des années
pour nous en donner une copie.
Etienne Antonelli,
Député de la ltautc-Savoie, profe.-
seur de législation coloniale et d'éco-
nomie politique à la Faculté de Droit
de Lyon.
ofte.
Ifldochine et Japon
Le Journal Officiel dit 18 septembre a Im-
blié le décret portant publication et mise en
application dit protocole fixant le régime de
l'établissement et de la navigation dans les
rapports entre VIndochine et le Japon, signé
à taris le 30 août 1927.
Voici, in extenso, le texte de cet important
Protocole :
Le Gouvernement de la République fran-
çaise et le gouvernement de S. M. l'empereur
du Japon,
Désireux de régler dans leur ensemble les
rapports économiques entre l'Indochine et le
Japon, ont décidé à cet effet de conclure un
traité de commerce et de navigation.
En attendant la conclusion prochaine du
traité envisagé, les deux gouvernements ont
résolu d'autoriser leurs plénipotentiaires res-
pectifs à consigner, dans le présent protocole,
les dispositions ci-après, concernant l'éta-
blissement et la navigation, sur lesquelles les
hautes parties contractantes sont déjà tom-
bées d'accord.
Article premier. Les personnes physi-
ques et morales ressortissantes du Japon qui
sont ou seront admises à s'établir en Indo-
chine, jouiront en Indochine du traitement de
la nation la plus favorisée, tant en ce qui
concerne les conditions de leur activité en
toute matière d'ordre économique, qu'en ce
qui concerne les taxes et charges fiscales aux-
quelles elles pourraient être soumises.
Elles jouiront également du traitement de
la nation la plus favorisée pour tout ce qui a
trait à l'administration de la justice.
Le Japon ne pourra cependant réclamer le
traitement spécial accordé aux ressortissants
de certaines régions limitrophes de l'Indo-
chine aux termes des traités antérieurs à
l'institution du protectorat français.
Art. 2. - Les personnes physujues et mo-
rales ressortissantes de l'Indochine et qui
sont ou seront admises à s'établir au Japon,
jouiront au Japon du traitement de la nation
la plus favorisée tant en ce qui concerne les
conditions de leur activité en toute matière
d'ordre économique qu'en ce qui concerne les
taxes et charges fiscales auxquelles elles
pourraient être soumises.
Elles jouiront également du traitement de
la nation la plus favorisée pour tout ce qui
a trait à l'administration de la justice.
Art. 3. Les bateaux japonais jouiront
dans les ports de l'Indochine des facilités et
avantages accordés aux navires français ou
aux navires immatriculés en Indochine et
portant pavillon français, aussi longtemps
qu'un pays tiers quelconque pourra réclamer
les avantages du traitement national.
Au cas où ce traitement serait refusé aux
navires de tous pays étrangers, les navires
japonais bénéficieraient dans les ports de
l'Indochine du traitement de la nation la
plus favorisée.
Art. 4. - Les bateaux immatriculés en In-
dochine et portant pavillon français jouiront
dans les ports du Japon, des facilités et avan-
tages accordés aux navires japonais aussi
longtemps qu'un pays tiers quelconque pour-
ra réclamer les avantages du traitement na-
tional.
Au cas où ce traitement serait refusé aux
navires de tous pays étrangers, les navires
immatriculés en Indochine et portant pavil.
Ion français bénéficieraient dans les ports du
Japon du traitement de la nation la plus fa-
vorisée.
Art. 5. - Il est entendu que les disposi-
tions du présent protocole sont applicables a
tous les territoires et possessions appartenant
au Japon ou administrés par lui.
Art. 6. - Les dispositions des articles qui
précèdent seront incorporées dans le traité de
commerce et de néf¡igation dont les hautes
parties contractantes entendent poursuivre la
négociation avec le désir d'en assurer la con-
clusion - le plus rapidement possible.
Le présent protocole entrera en vigueur
quinze jours après la date de sa signature.
Il pourra être dénoncé par l'une ou l'autre
des hautes parties contractantes pour pren-
dre fin trois mois après sa dénonciation, à
partir du icr janvier 1928, si a cette date le
traité susvisé n'a pas été conclu.
Fait en double exemplaire à Paris, le 30
août 1927.
Signé : A RRIAND ; K. Isill.
-- 0
La promotion du Roi Monivong
T.e Journal Officiel du 18 septembre a pu-
blié le décret, annoncé par les Aimai es Colo-
niales du 15 septembre, portant promotion de
S. M. Monivong, roi du Cambodge, à la di-
gnité de Grand-Croix de la Légion d'hon-
neur.
TAUX DE LA PIASTRE
–0–
Le Ciouvorneur général do l'Indochine vient
do faire connaître nu ministre dos Colonies qu'il
In date du 18 septembre 1027, le taux officiel de
In pinstre était de 12 fr. 35.
COIOlilltiol,, ,opalaliol
-o.(}-
Problèmes de la colonisation,
problèmes de V émigration sont
trop indissolublement^, liés .loMi
qu on examine les uns sans examiner les
autres. Cette vérité éclate lorsqu'on lit cer-
tains journaux anglais.
Dans le Royaume-Uni, Vexcédent des
naissances sur les décès a été de 459.000
personnes en moyenne par an, de 1901 à
1911. Pendant cette période, Vexcédent des
départs sur les rapatriements était de 76.000
personnes environ par ail; par suite, la po-
pulation augmentait de 383.000 personnes
annuellement.
Or, la population a diminué depuis cette
date. Sans doute, le taux de la mortalité
s'est abaissé mais les naissances sont bien
moins nombreuses. De 1.002,000 en 1913,
le nombre des naissances est tombé à
972.000 en 1921 et à 797.000 en 1926. Ces
chiffres sont ceux de la Grande-Bretagne
tout entière, Angleterre, Ecosse, Pays de
Galles.
L'augmentation en 1925 et en 1926 n'a
plus été que de 176.371 et de 279.775 per-
sonnes mais si Von tient compte de Vexcé-
dent des départs sur les rapatriements, ces
chiffres sont réduits respectivement à
175.806 et à 199.273 personnes. Ces der-
niers renseignements nous sont fournis par
le rapport de VOversea Seulement COffb'
mittee.
Il est tout naturel qu'en présence de ré-
sultats semblables on se préoccupe, de l'au-
tre côté du détroit, de Vinfluence de Vémi-
gration sur la population du pays. Autre-
fois, on ne comptait pas; ott compte all-
jourd'hui; la différence entre les rapatrie-
ments et les départs prend une importance
d'autant plus considérable que 1 abaisse-
ment. de la natalité est plus frappant. Les
longs siècles pendant lesquels les Britanni-
ques se vantaient, avec juste raison, d'être
les « coloniaux » par excellence, précisé-
ment parce qu'ils émigraient avec la plus
grande facilité, toucheraient-ils à leur fin?
Nous n'en sommes pas là apparemment,
mais nos voisins ont quelques inquiétudes.
Il y a encore des excédents de naissances
sur les décès qui prouvent que le péril n'est
pas en la demeure. Toutefois, on le sent
rôder, et on le dénonce. On s'en prend aux
associations malthusiennes ou eugénistes,
qui luttent contre le « lapinisme » et font
une propagande active auprès des minages
fauvres a)in de les décider à n'avoir pas
plus d'enfants qu'ils ne sont capables d'en
élever. Sans doutef ces ligues en général se
proposent aussi de pousser les ménages
plus aisés à avoir autant d'enfants qu'ils
peuvent décemment en nourrir. Mais on
leur reproche de ne réussir que rarement
dans leur seconde opération et de trop réus-
sir dans la première.
On s'en prend aussi au Parlement et à
la loi du 29 avril 1926, en vertu de laquelle
les Comités d'Assistance Sociale organisés
sur les divers points du Royaume-Uni par
les autorités locales et qui reçoivent des sub-
ventions officielles du ministère de
l'IIygicnc sont autorisés il indiquer aux
femmes mariées les moyens les plus prati-
ques de limiter le nombre de leurs enfants.
Toujours est-il que ni le grand public ni le
Parlement ne sont émus de CAS protestations
et que les journaux qui les insèrent auront
grand' peine à déterminer un mouvement
d'opinion en sens inverse.
C'est que VAngleterre souffre, avant tout,
d'un mal qui la décime : le chômage. Di-
minuer le nombre de ses chômeurs, tel lui
\'apparaît le devoir le plus immédiat. Cette
préoccupation a effacé les autres et a fait
passer les problèmes de l'émigration et de
la colonisation après celui qui peut se ré-
sumer de la sorte : vivre d'abord.
Mario Roustan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
Un conjrès d'étudiants annamites
à Aix en Provence
0-0-
Hier matin, 19 septembre, s'est ouvert à
Aix-en-Provence le Congrès des Etudiants
annamites. Ces temps derniers, le mouvement
d'immigration annamite dans les facultés du
Midi, Toulouse, Montpellier, Grenoble et
Aix-en-Provence, est devenu considérable.
Aussi, au fur et à mesure que ces colonies se
formaient sur le sol de la métropole, des pro-
blèmes divers intéressant leur séjour en France
se sont posés et ont ptis, depuis un an ou deux,
une acuité particulière. La création d une asso-
ciation générale d'étudiants annamites est appa-
rue alors comme une chose nécessaire. C'est
pour jeter les bases de cette institution et aussi
pour procéder à l'étude de quelques importantes
questions corporatives que se tient ce congrès.
A la séance d'ouverture, à l'Hôtel de Ville
d'Aix, M. Debazac, maire, a accueilli les con-
gressistes, au nom de la population de ce grand
centre universitaire.
M. Long, président de la Section de l Al-
liance française, sous les auspices de laquelle
se tiennent ces assises, a mis leur but en relief,
but qui est de contribuer à faciliter les études
de la jeunesse annamite.
Les congressistes, qui constituent une
élite, étant les futurs dirigeants de notre grande
possession d'Extrême-Orient, leurs travaux, a
dit M. Long, méritent d'être suivis avec la plus
grande sollicitude.
Les séances de travail, qui ont commencé
dans
aujourld'a'près-midi d'hier, se sont poursuivies
hui.
L'Aviation Coloniale
--O
Le Bourget-Casablanca et retour
En atterrissant sur un tout petit terrain
en Espagne, près de Castellon-de-la-Mure,
jeudi malin, le lieutenant aviateur René de
Virolles fit une manœuvre impeccable et
remarquable. Il réussit à « asseoir » son
avion, dont le moteur avait eu une trèe
mauvaise panne. Il n'y eut que le train
d'atterrissage d'abîmé. Autrement, l'appa-
reil est intact.
Le lieutenant de Vitrolles et son compa-
gnon, le sergent Lefèvre, sont rentrés sa-
medi malin A Paris, l'appareil devant être
démonté sur place et ramené en France
par voie ferrée.
Et ainsi échoue, presque au port, un raid
qui, en raison de la valeur de l'équipage
devait être un beau succès à l'actif de
l'aviation françaie.
Grâce à l'aide empressée des autorités
espagnoles, l'avion a pu être démonté ra-
pidement et aussitôt expédié sur Paris.
Le circuit méditerranéen
Continuant leur raid à vive allure, le ca-
pitaine Pelletier Doisy et Claude Gonin
viennent d'accomplir de magnifiques éta-
pes. Après avoir volé du Caire (9 h. ID) à
Hengbasi (17 h. 40), ils sont arrivés à Tu-
nis le 17 septembre, à 15 h. 41.
De là ils gagnèrent Casablanca puis Le
IJourget où ils ont atterri hier a 19 h. 45.
C'est d'abord Vienne (1.000 kilomètres) le
premier jour, le mardi 13 septembre. Le
voyage est arrêté ipar le mauvais temps.
Le lendemain H septembre, Pivolo effec-
tue l'étape Yienne-Uucarest (800 kilomè-
tres). C'est ensuite, le 15 septembre, Bu-
carest-Beyrouth (aérodrome de Huyuck.
1.700 kilomètres) puis, de nuit, l'étape de
llavack nu Caire (800 kilomètres).
Du Caire il Benghazi (1.100 kilomètres;
ce fut, le 10 septembre, la dure cuisson au
soleil d'Afrique.
Le parcours suivant de Benghasi-Tunlè
(1.500 kilomètres) fut effectué dans les mê-
mes conditions, le 17 septembre.
- A Tunis, dit Pelletier d'Oisy, on nom
avait annoncé un vent d'ouest formidable ; j«
consulte Gonin. .0.
- On verra bien, uit-11.
« Kl nons parlons, lue l'ois en l'air. ce venl
d'ouest avait changé de direction. Il venaH
d'est et nous uida pour gagner Gi sa blanc «
(1.800 kilomètres).
C'était avant-hier 18 septembre. Et hier,
la dernière étape parcourue 'comprenait
une distance de 2.000 kilomètres.
C'est donc un circuit d'un développement
total de 10.700 kilomètres que Pivolo, Go.
nin et Vigroux ont boucflé en 6 Jours et 12
heures, à la moyenne quotidienne de I.Côo
kilomètre.
Londres-Le Cap
Le lieutenant anglais Bentlcy, qui avait
été contraint d'atterrir avec son avionnette
jeudi à Kosti et dont on redoutait la panne
définitive, a repris son vol le 17 septembre
pour Kalakal et Mongolla.
'000-
A r escadre de la Méditerranée
Ainsi qll( nous l'avons annoncé, le vice-
amiral Docteur succède au vice-amiral Violetll'
dans le commandement en chef de I"Escl\(ll'l
de la Méditerranée.
Le vice-amiral Violette est. nommé pour IDû
nieini >iv t lu Conseil Supérieur do lu Marine.
La tête du 19 septembre
en Atrique du Nord
0-0
A Tunis
La journée d'hier, 11) septembre, décrK
tée jour férié par le bel' de Tunis, a dOnfle!
lieu à d'émouvantes manifestations elt
l'honneur lie l'American Légion.
(Par dépèchc,)
A Rabat
Les mutilés et anciens combattants. du
(lror. de llabat ont envoyé le télégramme
suivant au commander Savage de l'Aral
rican Légion.
Les mutilés et anciens couiliatlants réuni.s
Rabat le V.> septembre en l'Iioiineur des eain\-
railes américains de la grande guerre, vu»-»
prient de leur transmettre leur souvenir
pour ceux qui sont tombés, et leurs senliinuiitjî
inoubliables de fraternité pour les .survivants,
(Par dépêche.)
- ̃ ̃ ̃ ––!̃ H ̃– I ̃̃ I -
une délégation d'inoigenes algériens
a Paris
-0
La Fédération des élus indigènes vient cj c
décider d'envoyer une délégation à Paris
pour présenter les desiderata des indigents
algériens. En tête de son programme, viCt
le maintien en Algérie de M. Maurice ViCtl
lette, Gouverneur général, puis la représen-
tation au Parlement et l'abolition de l'inc^i-
génat. Les dirigeants de la délégation sont
MM. Bentami et Zerrou.
0 io
un nauvEMi COURAnT commEiicui
L'Algérie, jusqu'à ces temps derniers, ue
traitait pas d'affaires avec la Tripolitaine,
Or, depuis quelques jours, l'Algérie a
d'importants marchés de céréales avec la Tri-
politainc, notamment pour des orges.
Le fait était inattendu et les négociants
tripolitains ont dû, afin de mener plus faci-
lement à bien leurs opérations, demander à
des négociants tunisiens de traiter leurs n1 M'
chés et de régler leurs affaires.
1 .Ie - -
UNE NOMINATION
----()o()-- -
M. Poincaré, président du Conseil,
tre des Finances, a soumis à la signature du
président de la République un décret n\t1.
mant directeur général des contributions in-
directes, en remplacement de M. de l\fat'-R'c",
t'ie, démissionnaire, M. Escallier, inspecteur
des finances en disponibilité, directeur des
services financiers du Gouvernement général
de l'Algérie.
BROUSSES
6 BROUTILLES
160 ans t
C'est l'âge que nous fait entrevoir, s'il ne
tious le promet pas, le docteur Voronoff.
Le célèbre greffeur de glandes de jouvence
Vient d'arriver à Budapest. Il a été tout de
çuite 1# proie des journalistes auxquels, de
bonne grâce, il a tait les déclarations sui-
vantes :
(t Même si la méthode de rajeunissement
Wëilt des progrès, on pourra arriver tout au
w>llls à faire vivre un homme jusqu'à 150 ans.
-';'ut toutefois un résultat fort appréciable,
vu le reconnaîtra sans peine, surtout lors-
qu'il s'agira de conserver au monde des vi-
""éJUt. les génies, dont la mort prématurée est
Souvent un vrai malneur pour l'humanité. »
II faut dire que plusieurs philosophes
avaient exprimé la crainte que la vie fût ren-
due éternelle et qu'il s'en suivît de multiples
inconvénients.
Uonime ji une humanité assez géniale pour
< £ ohquérir l'attribut essentiel des dieux serait
embarrassée pour trouver dans le:» astres cir-
cutnvoisins des colonies de peuplement 1
Mais le savant a rassuré les philosophes :
« 150 ans au plus, c'est tout ce que vous pou-
vez craindre, ou espérer. »
four ma part, j'accepterais très volontiers
cette prolongation de bail, quitte à la faire
signer aussi par mes proches. Car je suis in-
ternement curieux de l'aspect que présentera
tiûtre univers dans un peu plus d'un siècle.
A41 revoir encore, dans cent ans, M. Silvain
joticr le Misanthrope!
t bien certainement, je ne suis pas seul
de mon avis. A Budapest, tout au moins, ces
questions de rajeunissement passionnent
l'opinion. Je n'insinuerai pas que c'est parce
qv»e dans Hongrois, il y a hongre ou pres-
que : les Hongrois, notamment ceux, nom-
bt-eux, qui cultivent le violon, ont enlevé
trop de grandes dames pour qu'on puisse
«lettre en doute la robustesse juvénile de
leurs muscles.
Je souhaite, pour eux et pour tous les
le t'fus de cinquante ans » que l'Institut de
Kindia ne manque pas de matière première.
Audion
ARRIVEE
--0-0---
M. le Gouverneur des Colonies Bonnecar-
rère. Commissaire de la République Française
su-logo, est arrivé à Bordeaux par le paquebot
Tchad.
Inspection de missions
Le R. P. Paul Voillard, supérieur géné-
fill des Pères Ulancs, vient de s'embar-
quer pour 1111 voyage d'inspection des mis-
sions desservies en Afrique centrale par
lus religieux de sa congrégation. Ce voyage
durera plus d'un: Ull.
L'Empereur d'Annam
voyage
L'empereur etAnnam, accompagné de son
précepteur, visite en auto les ports de la Côte
Vermeille. Il a assisté à Port-Vendres au dé-
part du paquebot Gouverneur- Tirman.
Cinéma Colonial
-0-0-
Chez les cannibales
Selon des renseignements rapportés par un
groupe d'explorateurs qui visnerent, il y a
quelque temps, un certain nombre d'îles de
la Polynésie, il semblerait que quelques
pleupades desdites iles, notamment à Yao,
aux Nouvelles-Hébrides, se livreraient
encore au cannibalisme.
Dans le but de vérifier si ces pratiques
existent dans une proportion assez grande et
le cas échéant de rapporter des preuves tan-
gibles de ces mœurs arriérées, une mission
cinématographique partira la semaine pro-
chaine, pour la Polynésie afin de filmer sur
place les scènes les plus typiques de la vie
des habitants de ces îles.
La Société des Films Coloniaux qui entre-
prend cette tâche particulièrement difficile,
établira son quartier général dans le Con-
dominiuni franco-britannique des Nouvelles-
Hébrides; il se propose, en outre, de recueil-
lir cles séries de documents filmés sur les
si tes les plus attrayants de toutes ces îles
,,cz mal connues.
La mission a également l'intention Je
prendre sur le vif quelques relations de la
vie coloniale à Tahiti, la Nouvelle-Calédo-
nie, les étalissements français de l'Océanic.
Cette mission est dirigée par M. André-Paul
Antoine. Ce dernier est assisté d'un opéra-
teur qui a déjà effectué plusieurs séjours
dans ces régions, M. Robert Lugeon. Le
voyage de la mission durera près d'une
année.
Les Portugais et la fièvre jaune
-00--
Apr<\s l'armée ii nporto du paquebot /¡"-
.setinlf, lll:" |'a.»a^ere étant morte de la liè-
vre jaune, Us autorités mirent, le n:t\'t'e en
qiiai'iiiitiiine. Mais et} dernier s'est enfui dans
i;i clireetion iiiestii-et; n,
cessaires oui 0t1 prises.
Le iiÉri-neri a bara u un voilier
o-
On pensait que le voilier (iéurral-dc-Xé-
grier était perdu, mais il n'en e?t heureuse-
ment rien.
Ce navire qui appartient à la Société Cé-
xiérale d'Armement, dont le siège est à Xan.
les, ayant eu à bord des matelots malades du
béi ibéri, avait fait escale à Alméria. Les ar-
mateurs, alors, ont adressé un télégramme
au capitaine, pour qu'il revienne au plus
site à Cette. Mais, quand le télégramme
est arrivé à Alméria, le (;hzbtll-dc..Végner
était (Itjà en route pour Gênes. Nouveau té-
légramme adressé à Cènes, mais qui n'a pas
été: reçu par le capitaine. C'est alors qu'a
été lancé un message par le remorqueur
Tourbillon qui est chargé de ramener à
Cette dès qu'il 1 aura rencontré, le trois mâts
Géllhlll-de.Nég,;er.
Les travailleurs Nord Africains
--0-0--
Si parfois nous signalons les exactions
commises par des Arabes indésirables,
nous n'avons jamais nié qu'il existe dans
la région parisienne un grand nombre d'ar-
tisans et d'ouvriers d'usine qui honorent
leur race par un travail assidu et par une
collaboration précieuse et appréciée.
Malheureusement le chômage a mis sur
le pavé de nombreux africaine.
Cest ainsi qu'une usine de rafinerie de
sucre a renvoyé 000 indigènes sur les 1.2UJ
qu'elle employoit. Que vont faire ces ara-
bes oisifs malgré eux. Les caisses de chô-
mage les aideront certainement.
Mais il y eut tant d'abus que l'on doit
être prudent dans le paiement des secours
de chômage et la brigade nord-africaine de
police saura discerner les indésirables
parmi ces nombreux chômeurs.
► 41»
Ce qui ne regarde pas l'Angleterre
-o--
La Ligue des Droits l'ilotriiiie a b-tê in-
formée qu'ull journaliste américain, M. Hen-
ri Alsberg, actuellement A Paris, se serait vu
refuser par M. le ministre de l'Intérieur de
France le visa de son passeport à destination
du -Maroc et de la Syrie.
C'est à la suite d'une intervention du * Bri-
tish l'nssport Control Il et malgré l'avis favo-
rable du ministère français des Affaires étran-
gères que les visas auraient etc refusés il cet
étranger, honorablement connu dans notre pays
et recommandé par sa propre ambassade.
La Ligue des Droits de l'Homme a prié le
ministère de l'Intérieur de revenir sur sa dé-
cision première.
Ce n'est pas la première fois que l'adminis-
tration ou le gouvernement britanniques inter-
viennent abusivement dans nos affaires inté-
rieures qui ue les regardent pas.
I rie fois de plus, la Ligue des Droits do
l'Homme proteste.
ele.
Des lions ude Numidie"
qui ne plaisantent pas
-0-0-'
Pendant une représentation donnée dans
une ménagerie installée sur le cours Suint-
André, il Nantes, à l'occasion de la foire de
septembre, le dompteur Amur, Ùé do
treize ans, présentait un groupe de lions et
de lionnes de Numidie. Pour corser l'intérêt
de cette attraction, un groupe d'acrobates
exécutaient au-dessus de la cage divers
exercices d'agrés.
Soudain, l'un d'eux, Georges Lancien,
dix-huit ans, par suite d'un faux mouve-
ment, tomba au milieu des bêtes. Un des
lions se précipita sur lui. Le dompteur
Arnar parvint à arrêter l'élan des autres
fauves qui, excités par la vue du sang, al-
laient déchiqueter le malheureux acrobate.
Cependant le dompteur Raoul, entrant
dans la cage, entamait une lutte avec le
lion furieux. Il réussit à lui faire lâcher
prise et dégagea le blessé des griffes de
l'animal. L'acrobate avait les cuisses pro-
fondément labourée, Il a été transporté à
l'Hôtel-Dieu, où ses blessures ont été jugées
très graves.
1000
En Syrie
---0-0--
La reconstruction de Rachaya
l.i' Ii(iiit-f0imniss
viut'ltrr au (Univeriieiin'iit du l.il'ttn l'i somme
ilr M millions
l'nisrs.
'Par dépêche.)
Arrivée de navires britanniques
I (ii' esrdilre fin'/d/li'p/i' est tirrirér ù liei/romii
où elhj oitriti'ru iitsiju'iiu .; St'/,("/I//II','.
(Par dépêche.)
La situation économique
D'après 1111 article du J'ï/l/II¡I'ia/ Wus, la
l-ïa!i< e, eu dépit des conditions ni» Hietaii'i s
diflieiles, a. obtenu des résultats appréciables,
notamment en ee qui concerne la culture du
coton.
La croisière du Pacifique
–0-0–
Les Antilles ont fêté avec enthousiasme la
division légère du contre-anural l'irot einoyoe
là-bas par M. fn-orges I.cygnes après la croi-
sière <>n Argentin'1, au lïivsiî. dans ITruguay
et à la C'iiiyane.
Les populations et les colons ont vu dans
cette visite un haut témoignage I-.' la sollici-
tude h de l'attachement de la Kraii'v pour ses
vieilles eolonies dé l'Ai laiMique-l'st. l-'.lles ut).
ii 1.111 ifesli• leur tili
élan magnitiques.
D' iidant -i relâche à la (;tll\.klt)upe le Ja-
'/I/t/ a transporte le gouverneur M. Tollier
aii\ Saintes, a Saiut-Hartiielcmy et à Saint-Mar-
tin. 1 :""; deux dernières j!e>. il< pmdanee de
la
aller que très rarement. Depuis une (juin/aino
d'années aucun d'eux n'avait pu s'y rendre.
L'amiral l'irot et ses officiers, îvpoiidan'
l'invitation de la Municipalité et. de la copula-
tion. assistèrent à l'inauguration de riiVel le
Ville du Moule, local.te située a la pninle ex-
trême nord de la 1 iuadelomvc. Il >/ uval' trente
mi.* '/le; le-i litiUiltinls cil/' réuion n'avaient
lins vu des officiers et de* in
nue nationale. L'amiral .'t s• ̃ ri entourage re-
çurent un accueil euthou-dasîe.
A la Martinique les niauifesl.irfion* revêti-
rent le même caractère de spontanéité et de
cordialité. 1 ), s fêtes brillantes, banquets, excur-
sions, courses, furent, organisées.
Le gouverneur des Antilles, se faisant !'in.
l
reconnaissance, au mini-tre de la manne 1 au
m ni-lre des r.<>|onies. ain>i que l'esp ,r de
von- la marine renouveler le plus souvent pos-
sible des visiles si u'ilcs. U n'est pas de meil-
leur moyen, en effet, de resserrer étroitement,
les liens entre la mère-patrie et >rs l" ,,,-:,'II ,n"
d'outre-nier.
La -ite aux Antilles termine la sep..; ,ies
croisières que le ministre avait piv~< n'es dans
le Snd-Amerique. r.es croisiez > entreprises dans
un esprit éminemment, pacifique. a\ec '; t'a-
timems modernes du preiun r ordre, d-s • tots-
major* et de.> ('quipages dont on a admire l'en-
traiiieinenl. et la tenue, auront, contr'tmé a for-
lilier l'autorité de la l'rance et, hu auront
gagné de précieuses .sympathies,
Le président d J Liberia en Allemagne «
M. King. Président, de la Pepnblique d^
Libéria, es!, arrivé à Hambourg, venant de
(ionèvo. l e, président s'est rendu hier 1\
Merlin pour rendre visite au président 11 in-»
d<"»n bourg.
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