Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-09-17
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 17 septembre 1927 17 septembre 1927
Description : 1927/09/17 (A28,N137). 1927/09/17 (A28,N137).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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1
Encore le Transsaharien
60-
Après mon excellent collègue et ami M.
Valurie, j'ai essayé, il y a quelques semaines,
de montrer que, si le chemin de fer transsaha-
rien pouvait avoir un intérêt politique et mili-
taire, il était moins utile au point de vue
économique. Je prenais pour base de mon
argumentation un rapport fait à la Chambre
de commerce d'Alger.
Il paratt que je me trompais, que mes ap-
préhensions n'étaient pas fondées et que, si
elles n'étaient pas inspirées par un parti-pris
de dénigrement, elles étaient dues à r igno-
rance.
C'est ainsi que s'exprime, à propos de ceux
qui contestent la valeur économique de la
future voie ferrée, le supplément économique
du Temps. Comme pour ma part, avant de
me décider, je lie désire rien tant que de
m'instruire, je vais examiner r argumentation
m' i nstru i re, je va i s exam i ner
du grand journal du soir. La construction de
cette voie présente une importance telle, elle
implique un appel aux capitaux privés si con-
sidérable qu'il est naturel que l'on veuille être
éclairé avant de prendre un parti définitif.
Cela est d'autant plus vrai que l'opinion
française commence à s' y intéresser, et non
pas seulement cette fraction qui, de tout temps,
a son attention tournée vers les questions colo-
niale, mais des éléments dont les préoccupa-
tions habituelles ne dépassent généralement
pas le cadre de nos frontières continentales.
C'est ainsi, notamment, que nous avons pu lire
à la fois avec surprise et satisfaction un voeu
du Conseil général de l'Allier invitant le Gou-
vernement à hâter la construction de la ligne
qui, à travers le Sahara, doit relier 1 Algene
au Soudan. L'auteur de ce vœu est mon bon
camarade Isidore Thivrier. Et je ne do:ate pas
que d'excellentes raisons ne 1 aient guidé en
la circonstance. Je m'imagine assez facilement
les arguments qu'a dû faire valoir mon excel-
lent collègue, mais, n'en ayant pas le texte
sous les yeux, je ne saurais les discuter. Ils
ne doivent pas être cependant fort différents
de ceux que donne le Temps. El, comme
ceux-ci ont été formulés avec toute la clarté
et la précision désirables, ce sont eux que je
vais examiner avec le plus de rapidité pos-
aihle, ,
Voici la thèse du Temps : « Le chemin de
fer transsaharien, dit notre éminent confrère,
sera constitué essentiellement par un tronc com-
mun i partant de la Méditerranée, descendant
aussi bas que possible au sud du Sahara algé-
rien et de là, se divisant en deux branches,
l'une dirigée vers le Sud-Ouest, à travers la
boucle du Niger jusqu'au Bani, l'autre vers
le Sud-Est par le Tchad, jusqu'à la frontière
du Congo belge. Le futur réseau sera sché-
matiquement composé de trois grandes sec-
tions : le tronc commun, la branche ouest, la
branche est, rattachant ainsi à la Méditerra-
née les territoires du Niger, ceux du Tchad
et ceux du Haut-Oubanghi.
« Quels seront les éléments de trafic de
cette voie nouvelle ? Laissons de côté pour
le moment la branche qui doit atteindre le
Tchad et la région de l'Oubanghi, dont la
construction ne se fera qu'à une époque vrai-
semblablement éloignée et ne nous préoccu-
pons que de la ligne qui aboutira au Niger.
Pour la voie Algérie-Niger, le colonel
Abadie estime avec certitude à plus de 5 mil-
lions de tonnes représentant le chargement
normal de 10.820 trains, soit 30 trains par
jour les produits que donneront pour 1 ex-
portation. au bout de quinze ou vingt ans, les
territoires du Haut-Niger et du Soudan lors-
, qu'ils auront été dotés de moyens réguliers et
rapides d'évacuation.
« Il serait insensé, ajoute le Temps, de
prétendre que seul le chemin de fer trans-
saharien, offrant des possibilités d'évacuation
pratiquement illimitées à des territoires im-
menses et dont la fertilité égale ou même dé-
passe celle des plus riches contrées du monde,
soit voué à cette infortune singulière de ne
pas susciter leur mise en valeur rationnelle et
intensive. Pourquoi le 'transsaharien ferait-il
exception à la loi commune et universellement
vérifiée qui veut que le rail crée son propre
trafic ? Les exemples de certaines lignes des
Etats-Unis, du Transcontinental Canad ien, de
l' Australie, du Transcaspien, toutes construi-
tes à travers des régions désertiques, ne sont-
ils pas démonstratifs ?
« D'ailleurs. dès sa mise en exploitation,
c'est-à-dire dans cinq ou six ans., la nouvelle
voie trouvera dans la seule région du Niger
des éléments de trafic qui pourront atteindre
350.000 tonnes. Le mil, le riz, les arachides,
le coton en constitueront la partie principale.
Le tabac, le kopak, l'indigo. les produits
forestiers, le cheptel viendront ensuite.
« La culture du mil, si précieuse pour la
fabrication de l'alcool industriel, offre, d'après
le colonel Abadie, des possibilités pour ainsi
dire illimitées. La seule région du Mossi en
à fourni l'an dernier 15 millions de quintaux.
Un quintal donne environ 35 litres d'alcool.
La culture du riz y est aussi appelée au plus
bel avenir. Même observation en ce qui re-
garde celle des arachides, déjà prospère, et
celle du coton, en pleine joie de développe-
ment. Quant à la production de la viande, le
rapport publié par Te Conseil général de Cons-
tantine estime que le Soudan est exactement
dans la même situation que l'Argentine il y a
soixante ans.
« Dans la section proprement désertique,
depuis les pentes septentrionales de l'Adrar
des Sforras jusqu'au Grand iElg. à travers le
Tanesrouft, le Tidilieldt et le TadernaVt, le
chemin de fer ne trouvera pas des éléments
immédiats de trafic. Mais on ne peut pr é voir
l'extension que pourront prendre dans 1 avenir
les cultures vivnères des pentes du Hoggar et
des gorges de l'Arak, ni les résultats que pour.
font donàer. au point de vue minier, les pros-
pections quç suscitera la construction du che-
min de fer.
« A ces éléments, il faut ajouter les impor-
tations de la métropole ou de l'Algérie vers
le Soudan.
« Restent les voyageurs. On a négligé cet
élément, constate le Temps, mais on a eu tort.
Sans tenir compte des militaires, il n'est pas
douteux que le nombre des touristes, des fonc-
tionnaires, des colons qui emprunteront la voie
ferrée sera considérable. Il y aura, en outre,
les indigènes qui iront de 1 Algérie au Sou-
dan ou vice-versa et qui constitueront un con-
tingent qui dépassera quelques centaines de
mille individus. On évalue au moins à 200.000
le nombre des travailleurs algériens qui, tous
les ans, iront dans la région du Niger et en
reviendront.
« On voit donc que ce ne sont pas les élé-
ments de trafic de toute nature qui feront dé-
faut au transsaharien au début de son exploi-
tation. »
Telle est la thèse qui est soutenue et que
nous nous sommes efforcé de résumer de la
façon la plus impartiale et la plus complète
possible.
A certains des arguments présentés, nous
avons répondu par avance lorsque nous avons
analysé le rapport adressé à la Chambre de
commerce d'Alger. Nous n'y reviendrons
donc pas. Mais il en est d'autres qu'il est
nécessaire de réfuter.
Il y aurait beaucoup à dire sur les prévi-
sions du colonel Abadie. Je me méfie un peu
des personnes qui en toute bonne foi d'ail-
leurs, ce qui ne les empêche pas de se trom-
per vous décrivent la situation économique
d'un pays telle qu'elle sera dans vingt ans.
On suppose une progression normale et sans
arrêt. Or, la vie ne se développe pas toujours
suivant nos calculs, même quand nous prenons
le plus grand soin pour les établir. Au dix-
huitième siècle, un économiste anglais, Mal-
thùs, s'était livré à des pronostics semblables,
qui reposaient sur un raisonnement impeccable
mais ne se sont heureusement pas réalisés, si-
non nous serions en train de nous dévorer les
uns les autres. Il est probable que les pays
du Soudan seront, dans trente ans, plus pros-
pères qu'aujourd'hui, mais dans quelle mesure
le seront-ils ? Bien téméraire qui voudrait le
dire avec quelque approximation.
On suppute l'éveil économique que déter-
minera l'établissement d'une voie ferrée. On a
raison. Mais encore ne faut-il rien exagérer et
ne pas céder à la mystique du rail. Le che-
min de fer est un élément de prospérité, mais
il y a aussi les capitaux et les hommes. La
population de ces régions s'accroit. mais le
fait-elle aussi vite que le commanderait - le
rapide essor économique que ! on prévoit et
que l' on désire ? On compte, il est vrai, sur
les travailleurs algériens qui connaissent une
période de morte-saison. Mais s imagine-t-on
ce que représente la migration périodique de
200.000 travailleurs faisant, à l'aller et au
retour, 4.000 kilomètres par voie ferrée pour
aller se procurer du travail pendant quelques
mois ?
Enfin, l'on compare le transsaharien aux
autres grands chemins de fer transcontinentaux.
Mais 1 analogie n'existe pas. Les voies aux-
quelles on fait allusion étaient les seuls débou-
chés des régions qu'elles traversaient. Les
produits des pays Resservis ne pouvaient pas
prendre d'àutres directions. En est-il de même
avec le transsaharien ? Pas le moins du
monde. Il aura à lutter contre la concurrence
d'autres voies presque aussi rapides et certai-
nement moins coûteuses. Cela est vrai pour les
pays du Niger et encore plus pour ceux de
rOubanghi.
Je passe sur la comparaison en ce qui con-
cerne l'élevage entre le Soudan et l'Argen-
tine. Il me paraît excessif de vouloir assimiler
les deux pays.
Le transsaharien, voie impériale, peut, à la
rigueur, se défendre. Le transsaharien, voie
économique, est une erreur.
Henry Fontanier.
Député du Cantal
Vice-présiderit de la Commission
des Colonies,
Secrétaire de la Commission
des Affaires étrangères.
Cinéma Colonial
--0
L'Islam à l'écran
Après Yasmina, UEscUwe blanche et Sous
les cieux d'Arabie, on réalise en ce moment
un film d'après la pièce Dans Vombrc du
harem, de Lucien Besnard.
Les premières scènes que MM. Léon
Matliot et André Liabel viennent de tourner
pour ce film sont des vues du harem d'un
puissant caïd, Abd-en-Nacer, rôle tenu par
M. Mathot.
Le décor, très vaste, comprend une pis-
cine spécialement creusée dans le sol du
théâtre de prises de vues.
Dans l'éclat des projecteurs, l'on voit de
très belles kadines ou odalisques plonger
dans la piscine et y prendre leur bain.
Avec une grâce nonchalante, d'autres jeu
nes femmes, plus vêtues que les précédentes,
errent lentement sur des dalles de marbre.
en bois contrcplaquc. Un pigeon bisnc, aveu-
glé par la lumière des lampes, vole au-des-
sus du bassin.
Dans un rn!n du ntudio, trois Arabes ren-
seignent les deux réalisateurs sur la cou-
leur locale » : « Les esclaves sont dévoilées,
mais les kadines ne peuvent sortir du harem
le visage découvert. »
Et voilà comment, grâce au cinéma, des
millions de mécréants pourront pénétrer te-
toublants secrets du harem d'un grand caïd.
TAUX DE LA ROUPIE
--()-o--
Le Gouverneur des Etablissements français
dans nndn vient de faire connaître au minis-
tres des Colonies qu'à la date du 14 septembre
1927 le taux officiel de la roupie était de 9 fr. 15.
L'inspection du travail
EN INDOCHINE
0-0-- à
Un appréciable progrès social
est en voie de s'accomplir At Iifdfc
chine.
Les divers pays de l'Union disposaient,
pour la surveillance des conditions du Ira-
vail, de leurs inspecteurs, de leurs bureaux
et de leurs règlements locaux. Mais l'essor
économique des colonies dit groupe et l'ac-
croissement des besoins de main-d'œuvre
qui en résulte ont fait apparaître de plus
en plus nettement Vinsuffisance des allciell-
nes organisations de surveillance du travail.
M. Alexandre VarOfllf, peu de temps
après son premier contact avec les réalités
de notre possession d'Extrême-Orient, com-
prit la nécessité urgente qui s'imposait de
mieux contrôler le recrutement des travail-
leurs, de les protéger moralement ci maté-
riellement, eux et leurs familles, et d'assurer
plus d'efficacité aux contrats de travail,
dans l'intérêt même des employés comme
dans celui des employeurs. Il fallait, aussi,
songer au développement des institutions de
prévoyance et d'épargne ouvrière; Clllill,
trouver la meilleure adaptation possible des
dispositions législatives de la métropole aux
milieux indigènes.
Des améliorations de détail furent d'abord
apportées au statut des travailleurs, ce POI-
dont que le problème était étudié dans son
ensemble. Cc travail est terminé et le dérniir
courrier nous apporte le texte de l'arrête
gubcriiatorial instituant une Inspection gé-
nérale du 'Travail en Indochine.
Voici les dispositions essentielles de ce
texte, inspire manifestement par une volonté
d'ordre, de discipline et de progrès social.
Il est désormais institué, auprès du Cou.
verneur Général de l'Indochine, un Impcc-.
leur Général du Travail qui aura pour attri-
bution :
L'orgallisatioll d'ensemble de ICI réglemen-
tation de la main-d'œuvre, du travail, de
l'épargne et de la prévoyance sociale en In
doc hine;
Te contrôle du mouvement de la main-
d'oetivre;
L'inspection des divers services qui y ont
trait et des exploitations de toute nature où
elle est employée.
T.'Inspecteur Général aura qualité pour
procéder sur place à toutes enquêtes néces-
saires et pour requérir le concours des agents
de tous ordres de l'administration.
Il assurera la centralisation des rapports
des Inspecteurs du Travail et des rapports
et renseignements provenant des services
ayant trait à la main-d'a-livre.
Il consignera soit appréciation technique
sur les feuillets de notes annuelles des Ins-
pecteurs du Travail, avant que ces feuillets
ne soient soumis aux chefs des Administra-
tions locales.
Pour l'exercice de ces importantes foire-
fions, M. Alexandre Vareitne a porte son
choix sur M. Delamarre, administrateur de
ire classe des Services civils, précédemment
inspecteur des affaires politiques et admi-
nistratives au Camhodge.
Il est à souhaiter que. ce fonctionnaire
exerce ses fonctions de façon à donner aux
travailleurs le sentiment que leurs conditions
d'existence sont sous la protection d'une jus-
tice à la fois bienveillante et ferme.
Charles Debierre,
Sénateur du Nord,
Membre de la Commission
des Affaires trangtres.
A
L'Aviation Coloniale
Le Bourget-Casablanca et retour
Les aviateurs français, lieutenant de Vi-
trolles et sergent Lefèvre, qui étaient partis
d'Oran hier à 6 heures pour Paris et dont
on était sans nouvelles, ont été contraints
d'atterrir, par suite d'une panne, à Castel-
Ion Délia Plana, près de Valence.
L'appareil n'a subi que de légères ava-
ries. Néanmoins, les deux aviateurs an-
noncent leur retour à Paris par la voie
ferrée.
Le circuit méditerranéen
Le capitaine Pelletier-Doisy et le capitaine
Gonin, qu'accompagne le mécanicien Vigou-
roux, sont arrivés au Caire le 16 septembre,
poursuivant sans incident leur voyage au-
tour du bassin méditerranéen.
Ils avaient quitté Beyrouth le matin même
et atterri à Héliopolis à 6 h. 30. Ils sont re-
partis à 9 h. 40 pour Bcnghasi.
France-Syrie
Les deux aviateurs militaires Cornillon
et Girardot, qui étaient allés à Bucarest,
puis à Beyrouth, à bord de leur avion d'ar-
mes, muni d'un moteur Lorraine-Dietrich,
et en effectuant des essais de radio, sont ren-
trés hier à Paris.
Partis de Bucarest à 6 h. 20, ils ont atterri
sans incident au Bourget, à 18 heures.
Ils terminent ainsi un raid magnifique, au
cours duquel, malgré les mauvaises condi-
tions atmosphériques, ils ont parcouru 7.400
|dlomètres en 41 heures de vol effectif.
Une belle citation
Le Journal Officiel a publié la citation
suivante, à l'ordre de la Nation (ministère
du commerce-aéronautique) :
M. Lnrmor (J .ouis-Marie). jeune pilote doué
d'une énergie remarquable et animé du plus
grand dévouement. Titulaire du brevet de pilole
d'nvlons cl, d'hydravions de transport, publie. A
effectué sur le trajet Alleante-Oran, parfois dans
des circonstances difficiles, de nombreux voyn-
ges au cours desquels se sont affirmées ses ra-
res qualités de pilote d'hydravion. Affeelé a la
ligne Marseille-Alger, a trouvé la mort dans
l'aeeomplissement de son devoir professIonnel,
alors qu'il amorçait sri* quatrième traversée.
Brusellel-Congo
Les aviateurs Medaets et Verhaegen vien-
nent de décider, en raison des circonstances
atmosphériques, de remettre leur dépa"t
pour le ratd Bruxelles-Congo, au début du
mois d'octobre prochain.
Exposilioa coloriait iattrulioaale
de 1929
--0-0--
Nomination de commissaires
, tiopamy, Gouverncqr des Colonies,
b ,ab S,e,,V ,
cr{é(' du Service des Affaires Musulmanes
au Ministère des Colonies, est nommé
Commissaire du Cameroun et du Togo à
l'Exposition Coloniale Internationale de
1929 ii Paris.
M. Delord, chef de Bureau à l'Adminis-
tration Centrale du Ministère des Colo-
nies, est nommé Commissaire de la Gua-
deloupe.
M. Michel, sous-clief de Bureau ii l'Ad-
ministration Centrale du Ministère des
Colonies, est nommé Commissaire des Iles
Saint-Pierre et Miquelon.
M. Eslcbc, ancien gouverneur de la Réu-
nion, est nommé Commissaire de La Réu-
nion.
M. Baude, directeur des Domaines et
président du Syndicat d'Initiative de la
Martinique, ancien commissaire à l'Expo-
sition de Marseille, est nommé Commis-
saire de la Martinique.
La direction des
affaires algériennes
Z-0
Sur le rapport de M. Raymond Poincaré,
Président du Conseil. Ministre des Finances,
et de M. Albert Sarraut, Ministre de l'In-
térieur, 'le Président de la République vient
de signer trois décrets (parus au Journal Offi-
ciel du 17 septembre) modifiant l'organisation
de l'administration centrale et nommant le
directeur du contrôle, de la comptabilité et
des affaires algériennes.
Cette réforme a pour but de réaliser une
économie en groupant les services de la di-
rection du contrôle et de la comptabilité et
ceux de la direction des affaires algériennes,
pour constituer une direction unique, sous le
titre de direction de contrôle, de la compta-
bilité et des affaires algériennes.
Aux termes de ces décrets :
L: article premier du décret du 11 mars
1922 est modifié et fixe à 4 le nombre des
emplois de directeur.
La direction du contrôle, de la comptabilité
et des affaires algériennes comprend les bu-
reaux suivants :
Ier bureau. Associations. Application
de la loi du I" juillet 1901. Reconnais-
sance d'utilité publique. Œuvres de guerre.
2" bureau. Budget. Crédits supplémen-
taires. Contrôle des dépenses engagées. Ser-
vices en liquidation (prisonniers civils, réfu-
giés, etc.).
3° bureau. - Comptablité centrale. Or-
donnancement. Comptabilité-matière. Caisse
du ministère.
4" bureau. Affaires algériennes poli-
tiques et financières. Affaires algériennes in-
digènes et militaires.
5° bureau. Affaires algériennes adminis-
tratives et économiques.
Service intérieur.
M. Cornu, directeur des affaires algé-
riennes, est nommé directeur du contrôle, de
la comptabilité et des affaires algériennes.
A la mémoire d'un brave
Le 25 septembre 1927 aura lieu à Livron,
près de Pau, l'inauguratipn du morwment élevé
à la mémoire de l'héroïque défenseur de Bi-
bane, le sergent Bernès-Cambot.
Noius croyons savoir que M. Th. Steeg,
résident général au Maroc, accompagné de
son chef de cabinet, M. Moni-Sabin, assis-
tera à cette cérémonie.
Le café du Dahomey
---0-0--'
Par une hybridation de Y Arabica et du
Congentis (café originaire du Congo), M.
l'inspecteur de l' Agriculture Roustand, an-
cien chef du service de l'Agriculture au Da-
homey, a obtenu récemment un café appelé
Niaouli qui a un arôme très agréable et pos-
sède la propriété de pouvoir être consommé
sans mélange. Ce café est très précoce, car il
peut être récolté dès la deuxième année de
plantation.
Une analyse faite au Havre a déclaré le
Niaouli de qualité supérieure.
-60.
Le réseau routier du Cameroun
--0-0--
En analysant le compte rendu de la réu-
nion du 17 juillet de la Chambre de Com-
merce du Cameroun, nous écrivions :
« Il n'y a, en effet, que les routes de
Yaoundc-Makak et Yaoundé Bafia qui
soient vraiment carrossables. Il
Nous recevons une lettre de l'Agence Eco-
nomique du Cameroun nous signalant que
« les routes du Cameroun sont en nombre
cr plus considérable et que l'on peut, en ton-
« tes saisons, se rendre de Yaoundé à Kxibi,
<1 à Ebolowa. à Sangmélima, à 't'Balmayo,
« à Yoko. On peut. tout aussi facilement
h aller d'Edéa à Sakbayème ou à Déhané,
« d'Abong l\t 'Bang à Doumé, de Hatia à
a Nang Eboko, M..
Ce renseignement, que nous sommes heu-
reux de noter, en ce qui concerne le déve-
loppement du réseau routier de la région
méridionale du Cameroun, que tous 1"5
commerçants n'utilisent sans doute pas.
n'infirme toutefois en rien ce que nous re-
produisions du compte rendu de la Chambre
de Commerce du Cameroun, à iÉVoir
qu après son inspection dans le Nord du
territoire, le Commissaire de la République
française au Cameroun a désigné un techni-
cien chargé de réparer le réseau routier en
mauvais état.
Ceci prouve, du reste, que l'Administra-
tion du Cameroun se préoccupe tout parti-
culièrement du développement et de l'en-
tretien des voies de communication.
Les sources thermales
de Madagascar
--0-0---
.Ou connult quatre suuioes diaudes dans
l'ancien district de Maromandia ; l'une
d'elles, dans la presqu'île Radaina, naît
probablement au contact des basaltes et
des terrains j m assiques, line seconde sour-
ce, se trouve à l'est de liejofo, au contact
des terrains sédimentuircs et métamorphi-
ques : « Une source chaude bicarbonatée,
(rappelle, d'après Lacroix, M. H. Decary,
administrateur des Colonies, duns le Bulle-
tin Economique de Madagascar; se trouve
à Andranomandavy, dans une gorge grani-
tique d'un aflluent de gauche de l'Andra.
nomalaza ; elle sourd, à 00 degrés, du gra-
nité, mais non loin d'une coulée yrismée
de .lmsú.ltc. >»
Dans l'Ankaizina, eu terrain cristallin,
existent deux autres sources chaudes, aux
environs du village de Mangindrano.
La première en amont et au nord-est de
Mangindrano, près du continent du Macva-
rano et d'uu petit aflluent de gauche, l'Ant-
saltanibaro, nuit parmi les sables grossiers
d'alluvion de eu dernier ruisseau. Les
Ixjeufs qui viennent nombreux en ce point,
préférant celle eau à cette du ruisseau voi-
sin, ont transformé, par leurs piétinements,
les alentours de cette source en une marc
malpropre.
La température de l'eau au point d'émer-
gence est d'environ 45 degrés : son goût
est un peu fade. Le débit est de dix litres
à la minute : l'eau, il la sortie de la mare,
va se perdre, après un parcours Ù quel-
ques mètres, dans J'A ntsahani baro. Elle est
inutilisée par les indigènes. Les gaz sont
peu abondants ; il ne se forme aucun dé-
pôt hydrothermal.
La seconde source chaude dans cette ré-
gion se trouve exactement à une heure de
marche au sud de Mangindrano ; elle
sourd dans l'immense plaine alluviale con-
nue sous le nom de cuvette de Mangin,
drano et panmurue par le Maevarano.
L'emplacement de la ollr('(' est indiqué
par une mare circulaire. Les gaz sont ra-
res, les dépôts liydrotliermaux absents. Le
débit faible, difficilement mesurable, sem-
ble plutôt inférieur à celui de la source
précédente. La température, par contre, est
de î><) degrés. Des algues filamenteuses,
vertes, vivent dans cette eau qui se perd
dans la plaine a sd sortie de la mare. Les
indigènes lui reconnaissent des vertus thé-
rapeutiques et vont parfois prendre des
lmins dans l'eau de cette source, où ils
ont procédé il quelques aménagements.
L'eau des deux sources de Mangindrano
n'a pas encore été analysée.
>.
De Tananarive à Hajunga
0
Pour aller actuellement de Tananarive 11
Majunga, on suit 172 kilomètres de route
eu Hutomobile, jusqu'à Mahanika, un peu
au nord de Maevatanana. De It, une ena-
loupe descendant la Betsiboka, conduit les
voyageurs iL Majunga, après une naviga-
tion de plus de ':50 kilomètres. Cette navi-
gation est difficile pendant une grande par-
tie de l'année» : eu saison sèche, en raison
du manque de profondeur de l'eau, et à la
saison des pluies à cause de la vitesse du
courant.
C'est er raison de ces considérations, et
parce qu'il est tout à fait normal que Ta-
nanarive soit reliée a Majunga, de bout en
bout, par une grande artère carrossable en
tout temps, que le prolongement de la route
Majunga a été décidé. On y travaille acti-
vement, et il est ii t présumer que dans le
courant de l'année 11*28 on pourra aller de
Majunga ii Tananarive en automobile. Ma*
junga. étant le premier port malgache tou-
ché par les courriers venant de France, le
courrier destiné ù. Tananarive arrivera
dans cette ville deux jours plus tôt qu'ac-
tuellement.
Les relations de. Majunga avec Tana-nû-
rive et sa région par route et transports
automobiles, - on attendant un chemin de
fer. - apporteront, au port de Majunga un
accroissement de trafic très appréciable.
L'Allemagne
et les mandats coloniaux
- -0-
Le correspondant du Daily Express à Ge-
nève a demandé à M. Stresemann s'il avait
l'intention de revendiquer des mandats sur
les anciennes colonies allemandes. « Oui,
certainement », a-t-il répondu ; u mais pas
maintenant ». C'est un problème délicat et
compliqué, mais qui deviendra prochaine-
ment une question importante de législation,
à régler par la Société des Nations.
k–
L'hamoar en T ripolUaint
Quand on regarde les bornes kilométriques
installées sur les routes de Tripolitaine, on lit
en outre des noms et des distances des localités,
la distance qui sépare cette borne de la Mec-
que et, de plus, quelques inscriptions en arabe.
Comme ces distances à la Mecque dépas-
sent souvent 4.000 kilomètres, on se demande
quelle est l'utilité de ce renseignement.
Eh bien ! voici : le bois et le fer dont se
composent ces bornes sont très rares en Tripo-
litaine, l'indication de la distance qui sépare
ces bornes de la Mecque et les versets du
Coran imposent le respect aux indigène qui
n osent pas les voter.
,
Une révolte à bord
d'un morutier
L'éqnipag,» de la gnélelto Juliette, reve-
nue de I erre-X'puYe, signale une grave
mutinerie qui s'est produite ii bord du
Saint-Malhurin, capitaine Piban. Le capi-
taine Pihan, menacé, dut se défendre et,
aurait, tué un mutin. Quatre révoltés ont
été débarqués et, conduits h Saint-Pierre
Le Saint-Mathurin rentrera il Saint-Main
dans la première quinzaine d'octobre. Il
faudra attendre son retour pour connaître
la vérité sur cette grave affaire.
Dépêches de l'Indochine
00
M. Varenne au Cambodge
Le mardi 13 septembre, le gouverneur
général Alexandre Varenne, de retour
d'Anglcur, a visité le palais de iuslice de
Pnotn-Penh, dont il a loué l'installation du
tout dernier modèle et sa parfaite oryani-
saliws. il a été reçu par le corps des ma-
ijistrats indigène qui lui a été présenté
par l'avocat général Habert. conseiller
juriste auprès du gouvernement cambod-
gien.
Le gouverneur général présida ensuite
la séance du Conseil des Ministres ou le
prince Phon-Vong s'cst fait, ïveierprète des
sentiments d'absolu loyalisme de la nation
cambodgienne et de son affection pour la
France protectrice. En repose, le Gouver-
neur général redit la satisfaction qu'il
éprouve à cette magnifique vision dit
Cambodge qui sous nos yeux et sous nos
pas est en pleine évolution de pi'ogrés et oit
grâce à l'entier concours de la France, une
race supérieurement douce qui fut jadis la
gloire du monde asiatitlue y reprend main-
tenant une place importante. Des crédits
seroed accordés pour les grands travaux
notamment pour le chemin de fer de Pnom-
Penh à Battambang, dont les crédits ini-
tiaux seront inscriis aux budget de 1928.
Nous mènerons à bien, dit-il, cette œuvre
de. progrès et de haute mission, pour con-
duire vers des destinées heureuses la IIa-
tion. qui s'est confiée il nous dans un gratul
élan de son cœur.
s' , M. Monivong est parti aujourd'hui
pour Saigon rendre au Gouverneur général,
sa visite. Des fêtes sont organisées en son
honncur
(IndQpaeifi.)
-etib -
Le rail Hanoï-Tourane
-Q-Q-
C'est un véritable bouleversement de la vie
économique du Nord indochinois que va créer
la mise en service de ce premier tronçon du
Transindoc hinois.
On annonce que la voie ferrée Hanoï-T ou-
rane. sur le Transindochinois, qui doit réaliser
la liaison du réseau du Nord avec celui du
Centre-Annam, pourra être inaugurée et des-
servie de bout en bout, en octobre ou en no-
vembre prochain.
C'est là un événement important, qui aura
pour effet principal de développer considéra-
blement l' activité du port de Tourane. Tous
les courriers postaux prendront désormais la
voie terrestre et de nombreux voyageurs l'em-
prunteront également. Les trains express fran-
chiront en une vingtaine d'heures la distance
séparant la capitale du Tonkin de Hué. Tou-
rane est donc appelé à devenir le port d'em-
barquement de ceux qui chercheront à éviter
la traverse parfois fort pénible du golfe du
Tonkin.
Pour les chemin. de fer d'Indochine
--0'0---
On annonce de Berlin que La Friedrich
Albert Huettc (Friedrich-Krupp) vient de
conclure avec le ministère français des
Colonies un contrat de livraisons, au
compte des réparations, pour les Chemins
de fer d'Indochine.
La commande s'élèverait à 4 millions et
demi do marks environ.
Les exportations par Haiphong
0-0-
Les exportations de rii par llalphong du-
rant le mois d'août atteignent 8.100 tonlles,
savoir :
Riz blanc :
Sur la France ":.:.":.:.-.:': 1.153 tonnes
Sur l'Etranger, 6.635 -
Brisures :
Sur la France 301 -
Sur l'Etranger. 11
Le total général des sorties de riz du Ton-
kin, depuis le 1er janvier attaint 105.267
tonnes.
LA concurrence Indochinoise
Le riz a baissé à Madagascar, malgré les
dégâts occasionnés par le cyclone et les sau-
terelles.
Le fait est dû aux exportations de riz de
la Cochinchine qui ont èL de 417.299 ton-
nes pendant le premier trimestre 19lW.
Les riz malgaches sont, en conséquence,
restés dans la colonie et les prix en ont été
naturellement affectés.
TAUX DE LA PIASTRE
-0-0--
Le Gouverneur Général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies qu'a
la date du 1-i septembre W27 le taux ofticiol
de la piastre était do 12 fr. 35.
PHILATÉLIE
Cameroun
Yil'nt d'.- paiMilit: un 7.» e. brun, rouiîe
et violet.
Congo
Vient de pat ait iv un 20 e. brun et violel.
Congo belge
1 rois nouveaux timbres viennent, de sor-
tir pour le Conjjo et. pour les territoires
de lîuandii. et 1 rimdi : 3~> e. vert, I fr. rose
el, 1 fr. 75 1 ileu
Dahomey
A paru un :?<> e. brun, rouge et bleu.
Guinée
ient de paraître un 1 r» <\ violet et brun
n-uge. 1, ) 1)1'1111
Inde française
l n timbre rouge et un limbr dl 1 fanon 1('> <\iehes
sur 7;» e. rouge et yeit, iennent de paraître.
Madagascar
Le a et paraît
en vert.
Océanie
La série se rompleie d'un timbre do 20
francs rouge et violet.
Sénégal
Writ de paraître un ^0 c. gris et hlen.
Somalis
Un 75 c. violet et brun vient, de paraître.
',. , t
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Les Annales Coloniales
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Dirbctbum 1 Moreel RUEDR et L.-G. THÉBAULT
Les Mlwra CoboaAun Ht publient que des orit-
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1
Encore le Transsaharien
60-
Après mon excellent collègue et ami M.
Valurie, j'ai essayé, il y a quelques semaines,
de montrer que, si le chemin de fer transsaha-
rien pouvait avoir un intérêt politique et mili-
taire, il était moins utile au point de vue
économique. Je prenais pour base de mon
argumentation un rapport fait à la Chambre
de commerce d'Alger.
Il paratt que je me trompais, que mes ap-
préhensions n'étaient pas fondées et que, si
elles n'étaient pas inspirées par un parti-pris
de dénigrement, elles étaient dues à r igno-
rance.
C'est ainsi que s'exprime, à propos de ceux
qui contestent la valeur économique de la
future voie ferrée, le supplément économique
du Temps. Comme pour ma part, avant de
me décider, je lie désire rien tant que de
m'instruire, je vais examiner r argumentation
m' i nstru i re, je va i s exam i ner
du grand journal du soir. La construction de
cette voie présente une importance telle, elle
implique un appel aux capitaux privés si con-
sidérable qu'il est naturel que l'on veuille être
éclairé avant de prendre un parti définitif.
Cela est d'autant plus vrai que l'opinion
française commence à s' y intéresser, et non
pas seulement cette fraction qui, de tout temps,
a son attention tournée vers les questions colo-
niale, mais des éléments dont les préoccupa-
tions habituelles ne dépassent généralement
pas le cadre de nos frontières continentales.
C'est ainsi, notamment, que nous avons pu lire
à la fois avec surprise et satisfaction un voeu
du Conseil général de l'Allier invitant le Gou-
vernement à hâter la construction de la ligne
qui, à travers le Sahara, doit relier 1 Algene
au Soudan. L'auteur de ce vœu est mon bon
camarade Isidore Thivrier. Et je ne do:ate pas
que d'excellentes raisons ne 1 aient guidé en
la circonstance. Je m'imagine assez facilement
les arguments qu'a dû faire valoir mon excel-
lent collègue, mais, n'en ayant pas le texte
sous les yeux, je ne saurais les discuter. Ils
ne doivent pas être cependant fort différents
de ceux que donne le Temps. El, comme
ceux-ci ont été formulés avec toute la clarté
et la précision désirables, ce sont eux que je
vais examiner avec le plus de rapidité pos-
aihle, ,
Voici la thèse du Temps : « Le chemin de
fer transsaharien, dit notre éminent confrère,
sera constitué essentiellement par un tronc com-
mun i partant de la Méditerranée, descendant
aussi bas que possible au sud du Sahara algé-
rien et de là, se divisant en deux branches,
l'une dirigée vers le Sud-Ouest, à travers la
boucle du Niger jusqu'au Bani, l'autre vers
le Sud-Est par le Tchad, jusqu'à la frontière
du Congo belge. Le futur réseau sera sché-
matiquement composé de trois grandes sec-
tions : le tronc commun, la branche ouest, la
branche est, rattachant ainsi à la Méditerra-
née les territoires du Niger, ceux du Tchad
et ceux du Haut-Oubanghi.
« Quels seront les éléments de trafic de
cette voie nouvelle ? Laissons de côté pour
le moment la branche qui doit atteindre le
Tchad et la région de l'Oubanghi, dont la
construction ne se fera qu'à une époque vrai-
semblablement éloignée et ne nous préoccu-
pons que de la ligne qui aboutira au Niger.
Pour la voie Algérie-Niger, le colonel
Abadie estime avec certitude à plus de 5 mil-
lions de tonnes représentant le chargement
normal de 10.820 trains, soit 30 trains par
jour les produits que donneront pour 1 ex-
portation. au bout de quinze ou vingt ans, les
territoires du Haut-Niger et du Soudan lors-
, qu'ils auront été dotés de moyens réguliers et
rapides d'évacuation.
« Il serait insensé, ajoute le Temps, de
prétendre que seul le chemin de fer trans-
saharien, offrant des possibilités d'évacuation
pratiquement illimitées à des territoires im-
menses et dont la fertilité égale ou même dé-
passe celle des plus riches contrées du monde,
soit voué à cette infortune singulière de ne
pas susciter leur mise en valeur rationnelle et
intensive. Pourquoi le 'transsaharien ferait-il
exception à la loi commune et universellement
vérifiée qui veut que le rail crée son propre
trafic ? Les exemples de certaines lignes des
Etats-Unis, du Transcontinental Canad ien, de
l' Australie, du Transcaspien, toutes construi-
tes à travers des régions désertiques, ne sont-
ils pas démonstratifs ?
« D'ailleurs. dès sa mise en exploitation,
c'est-à-dire dans cinq ou six ans., la nouvelle
voie trouvera dans la seule région du Niger
des éléments de trafic qui pourront atteindre
350.000 tonnes. Le mil, le riz, les arachides,
le coton en constitueront la partie principale.
Le tabac, le kopak, l'indigo. les produits
forestiers, le cheptel viendront ensuite.
« La culture du mil, si précieuse pour la
fabrication de l'alcool industriel, offre, d'après
le colonel Abadie, des possibilités pour ainsi
dire illimitées. La seule région du Mossi en
à fourni l'an dernier 15 millions de quintaux.
Un quintal donne environ 35 litres d'alcool.
La culture du riz y est aussi appelée au plus
bel avenir. Même observation en ce qui re-
garde celle des arachides, déjà prospère, et
celle du coton, en pleine joie de développe-
ment. Quant à la production de la viande, le
rapport publié par Te Conseil général de Cons-
tantine estime que le Soudan est exactement
dans la même situation que l'Argentine il y a
soixante ans.
« Dans la section proprement désertique,
depuis les pentes septentrionales de l'Adrar
des Sforras jusqu'au Grand iElg. à travers le
Tanesrouft, le Tidilieldt et le TadernaVt, le
chemin de fer ne trouvera pas des éléments
immédiats de trafic. Mais on ne peut pr é voir
l'extension que pourront prendre dans 1 avenir
les cultures vivnères des pentes du Hoggar et
des gorges de l'Arak, ni les résultats que pour.
font donàer. au point de vue minier, les pros-
pections quç suscitera la construction du che-
min de fer.
« A ces éléments, il faut ajouter les impor-
tations de la métropole ou de l'Algérie vers
le Soudan.
« Restent les voyageurs. On a négligé cet
élément, constate le Temps, mais on a eu tort.
Sans tenir compte des militaires, il n'est pas
douteux que le nombre des touristes, des fonc-
tionnaires, des colons qui emprunteront la voie
ferrée sera considérable. Il y aura, en outre,
les indigènes qui iront de 1 Algérie au Sou-
dan ou vice-versa et qui constitueront un con-
tingent qui dépassera quelques centaines de
mille individus. On évalue au moins à 200.000
le nombre des travailleurs algériens qui, tous
les ans, iront dans la région du Niger et en
reviendront.
« On voit donc que ce ne sont pas les élé-
ments de trafic de toute nature qui feront dé-
faut au transsaharien au début de son exploi-
tation. »
Telle est la thèse qui est soutenue et que
nous nous sommes efforcé de résumer de la
façon la plus impartiale et la plus complète
possible.
A certains des arguments présentés, nous
avons répondu par avance lorsque nous avons
analysé le rapport adressé à la Chambre de
commerce d'Alger. Nous n'y reviendrons
donc pas. Mais il en est d'autres qu'il est
nécessaire de réfuter.
Il y aurait beaucoup à dire sur les prévi-
sions du colonel Abadie. Je me méfie un peu
des personnes qui en toute bonne foi d'ail-
leurs, ce qui ne les empêche pas de se trom-
per vous décrivent la situation économique
d'un pays telle qu'elle sera dans vingt ans.
On suppose une progression normale et sans
arrêt. Or, la vie ne se développe pas toujours
suivant nos calculs, même quand nous prenons
le plus grand soin pour les établir. Au dix-
huitième siècle, un économiste anglais, Mal-
thùs, s'était livré à des pronostics semblables,
qui reposaient sur un raisonnement impeccable
mais ne se sont heureusement pas réalisés, si-
non nous serions en train de nous dévorer les
uns les autres. Il est probable que les pays
du Soudan seront, dans trente ans, plus pros-
pères qu'aujourd'hui, mais dans quelle mesure
le seront-ils ? Bien téméraire qui voudrait le
dire avec quelque approximation.
On suppute l'éveil économique que déter-
minera l'établissement d'une voie ferrée. On a
raison. Mais encore ne faut-il rien exagérer et
ne pas céder à la mystique du rail. Le che-
min de fer est un élément de prospérité, mais
il y a aussi les capitaux et les hommes. La
population de ces régions s'accroit. mais le
fait-elle aussi vite que le commanderait - le
rapide essor économique que ! on prévoit et
que l' on désire ? On compte, il est vrai, sur
les travailleurs algériens qui connaissent une
période de morte-saison. Mais s imagine-t-on
ce que représente la migration périodique de
200.000 travailleurs faisant, à l'aller et au
retour, 4.000 kilomètres par voie ferrée pour
aller se procurer du travail pendant quelques
mois ?
Enfin, l'on compare le transsaharien aux
autres grands chemins de fer transcontinentaux.
Mais 1 analogie n'existe pas. Les voies aux-
quelles on fait allusion étaient les seuls débou-
chés des régions qu'elles traversaient. Les
produits des pays Resservis ne pouvaient pas
prendre d'àutres directions. En est-il de même
avec le transsaharien ? Pas le moins du
monde. Il aura à lutter contre la concurrence
d'autres voies presque aussi rapides et certai-
nement moins coûteuses. Cela est vrai pour les
pays du Niger et encore plus pour ceux de
rOubanghi.
Je passe sur la comparaison en ce qui con-
cerne l'élevage entre le Soudan et l'Argen-
tine. Il me paraît excessif de vouloir assimiler
les deux pays.
Le transsaharien, voie impériale, peut, à la
rigueur, se défendre. Le transsaharien, voie
économique, est une erreur.
Henry Fontanier.
Député du Cantal
Vice-présiderit de la Commission
des Colonies,
Secrétaire de la Commission
des Affaires étrangères.
Cinéma Colonial
--0
L'Islam à l'écran
Après Yasmina, UEscUwe blanche et Sous
les cieux d'Arabie, on réalise en ce moment
un film d'après la pièce Dans Vombrc du
harem, de Lucien Besnard.
Les premières scènes que MM. Léon
Matliot et André Liabel viennent de tourner
pour ce film sont des vues du harem d'un
puissant caïd, Abd-en-Nacer, rôle tenu par
M. Mathot.
Le décor, très vaste, comprend une pis-
cine spécialement creusée dans le sol du
théâtre de prises de vues.
Dans l'éclat des projecteurs, l'on voit de
très belles kadines ou odalisques plonger
dans la piscine et y prendre leur bain.
Avec une grâce nonchalante, d'autres jeu
nes femmes, plus vêtues que les précédentes,
errent lentement sur des dalles de marbre.
en bois contrcplaquc. Un pigeon bisnc, aveu-
glé par la lumière des lampes, vole au-des-
sus du bassin.
Dans un rn!n du ntudio, trois Arabes ren-
seignent les deux réalisateurs sur la cou-
leur locale » : « Les esclaves sont dévoilées,
mais les kadines ne peuvent sortir du harem
le visage découvert. »
Et voilà comment, grâce au cinéma, des
millions de mécréants pourront pénétrer te-
toublants secrets du harem d'un grand caïd.
TAUX DE LA ROUPIE
--()-o--
Le Gouverneur des Etablissements français
dans nndn vient de faire connaître au minis-
tres des Colonies qu'à la date du 14 septembre
1927 le taux officiel de la roupie était de 9 fr. 15.
L'inspection du travail
EN INDOCHINE
0-0-- à
Un appréciable progrès social
est en voie de s'accomplir At Iifdfc
chine.
Les divers pays de l'Union disposaient,
pour la surveillance des conditions du Ira-
vail, de leurs inspecteurs, de leurs bureaux
et de leurs règlements locaux. Mais l'essor
économique des colonies dit groupe et l'ac-
croissement des besoins de main-d'œuvre
qui en résulte ont fait apparaître de plus
en plus nettement Vinsuffisance des allciell-
nes organisations de surveillance du travail.
M. Alexandre VarOfllf, peu de temps
après son premier contact avec les réalités
de notre possession d'Extrême-Orient, com-
prit la nécessité urgente qui s'imposait de
mieux contrôler le recrutement des travail-
leurs, de les protéger moralement ci maté-
riellement, eux et leurs familles, et d'assurer
plus d'efficacité aux contrats de travail,
dans l'intérêt même des employés comme
dans celui des employeurs. Il fallait, aussi,
songer au développement des institutions de
prévoyance et d'épargne ouvrière; Clllill,
trouver la meilleure adaptation possible des
dispositions législatives de la métropole aux
milieux indigènes.
Des améliorations de détail furent d'abord
apportées au statut des travailleurs, ce POI-
dont que le problème était étudié dans son
ensemble. Cc travail est terminé et le dérniir
courrier nous apporte le texte de l'arrête
gubcriiatorial instituant une Inspection gé-
nérale du 'Travail en Indochine.
Voici les dispositions essentielles de ce
texte, inspire manifestement par une volonté
d'ordre, de discipline et de progrès social.
Il est désormais institué, auprès du Cou.
verneur Général de l'Indochine, un Impcc-.
leur Général du Travail qui aura pour attri-
bution :
L'orgallisatioll d'ensemble de ICI réglemen-
tation de la main-d'œuvre, du travail, de
l'épargne et de la prévoyance sociale en In
doc hine;
Te contrôle du mouvement de la main-
d'oetivre;
L'inspection des divers services qui y ont
trait et des exploitations de toute nature où
elle est employée.
T.'Inspecteur Général aura qualité pour
procéder sur place à toutes enquêtes néces-
saires et pour requérir le concours des agents
de tous ordres de l'administration.
Il assurera la centralisation des rapports
des Inspecteurs du Travail et des rapports
et renseignements provenant des services
ayant trait à la main-d'a-livre.
Il consignera soit appréciation technique
sur les feuillets de notes annuelles des Ins-
pecteurs du Travail, avant que ces feuillets
ne soient soumis aux chefs des Administra-
tions locales.
Pour l'exercice de ces importantes foire-
fions, M. Alexandre Vareitne a porte son
choix sur M. Delamarre, administrateur de
ire classe des Services civils, précédemment
inspecteur des affaires politiques et admi-
nistratives au Camhodge.
Il est à souhaiter que. ce fonctionnaire
exerce ses fonctions de façon à donner aux
travailleurs le sentiment que leurs conditions
d'existence sont sous la protection d'une jus-
tice à la fois bienveillante et ferme.
Charles Debierre,
Sénateur du Nord,
Membre de la Commission
des Affaires trangtres.
A
L'Aviation Coloniale
Le Bourget-Casablanca et retour
Les aviateurs français, lieutenant de Vi-
trolles et sergent Lefèvre, qui étaient partis
d'Oran hier à 6 heures pour Paris et dont
on était sans nouvelles, ont été contraints
d'atterrir, par suite d'une panne, à Castel-
Ion Délia Plana, près de Valence.
L'appareil n'a subi que de légères ava-
ries. Néanmoins, les deux aviateurs an-
noncent leur retour à Paris par la voie
ferrée.
Le circuit méditerranéen
Le capitaine Pelletier-Doisy et le capitaine
Gonin, qu'accompagne le mécanicien Vigou-
roux, sont arrivés au Caire le 16 septembre,
poursuivant sans incident leur voyage au-
tour du bassin méditerranéen.
Ils avaient quitté Beyrouth le matin même
et atterri à Héliopolis à 6 h. 30. Ils sont re-
partis à 9 h. 40 pour Bcnghasi.
France-Syrie
Les deux aviateurs militaires Cornillon
et Girardot, qui étaient allés à Bucarest,
puis à Beyrouth, à bord de leur avion d'ar-
mes, muni d'un moteur Lorraine-Dietrich,
et en effectuant des essais de radio, sont ren-
trés hier à Paris.
Partis de Bucarest à 6 h. 20, ils ont atterri
sans incident au Bourget, à 18 heures.
Ils terminent ainsi un raid magnifique, au
cours duquel, malgré les mauvaises condi-
tions atmosphériques, ils ont parcouru 7.400
|dlomètres en 41 heures de vol effectif.
Une belle citation
Le Journal Officiel a publié la citation
suivante, à l'ordre de la Nation (ministère
du commerce-aéronautique) :
M. Lnrmor (J .ouis-Marie). jeune pilote doué
d'une énergie remarquable et animé du plus
grand dévouement. Titulaire du brevet de pilole
d'nvlons cl, d'hydravions de transport, publie. A
effectué sur le trajet Alleante-Oran, parfois dans
des circonstances difficiles, de nombreux voyn-
ges au cours desquels se sont affirmées ses ra-
res qualités de pilote d'hydravion. Affeelé a la
ligne Marseille-Alger, a trouvé la mort dans
l'aeeomplissement de son devoir professIonnel,
alors qu'il amorçait sri* quatrième traversée.
Brusellel-Congo
Les aviateurs Medaets et Verhaegen vien-
nent de décider, en raison des circonstances
atmosphériques, de remettre leur dépa"t
pour le ratd Bruxelles-Congo, au début du
mois d'octobre prochain.
Exposilioa coloriait iattrulioaale
de 1929
--0-0--
Nomination de commissaires
, tiopamy, Gouverncqr des Colonies,
b ,ab S,e,,V ,
cr{é(' du Service des Affaires Musulmanes
au Ministère des Colonies, est nommé
Commissaire du Cameroun et du Togo à
l'Exposition Coloniale Internationale de
1929 ii Paris.
M. Delord, chef de Bureau à l'Adminis-
tration Centrale du Ministère des Colo-
nies, est nommé Commissaire de la Gua-
deloupe.
M. Michel, sous-clief de Bureau ii l'Ad-
ministration Centrale du Ministère des
Colonies, est nommé Commissaire des Iles
Saint-Pierre et Miquelon.
M. Eslcbc, ancien gouverneur de la Réu-
nion, est nommé Commissaire de La Réu-
nion.
M. Baude, directeur des Domaines et
président du Syndicat d'Initiative de la
Martinique, ancien commissaire à l'Expo-
sition de Marseille, est nommé Commis-
saire de la Martinique.
La direction des
affaires algériennes
Z-0
Sur le rapport de M. Raymond Poincaré,
Président du Conseil. Ministre des Finances,
et de M. Albert Sarraut, Ministre de l'In-
térieur, 'le Président de la République vient
de signer trois décrets (parus au Journal Offi-
ciel du 17 septembre) modifiant l'organisation
de l'administration centrale et nommant le
directeur du contrôle, de la comptabilité et
des affaires algériennes.
Cette réforme a pour but de réaliser une
économie en groupant les services de la di-
rection du contrôle et de la comptabilité et
ceux de la direction des affaires algériennes,
pour constituer une direction unique, sous le
titre de direction de contrôle, de la compta-
bilité et des affaires algériennes.
Aux termes de ces décrets :
L: article premier du décret du 11 mars
1922 est modifié et fixe à 4 le nombre des
emplois de directeur.
La direction du contrôle, de la comptabilité
et des affaires algériennes comprend les bu-
reaux suivants :
Ier bureau. Associations. Application
de la loi du I" juillet 1901. Reconnais-
sance d'utilité publique. Œuvres de guerre.
2" bureau. Budget. Crédits supplémen-
taires. Contrôle des dépenses engagées. Ser-
vices en liquidation (prisonniers civils, réfu-
giés, etc.).
3° bureau. - Comptablité centrale. Or-
donnancement. Comptabilité-matière. Caisse
du ministère.
4" bureau. Affaires algériennes poli-
tiques et financières. Affaires algériennes in-
digènes et militaires.
5° bureau. Affaires algériennes adminis-
tratives et économiques.
Service intérieur.
M. Cornu, directeur des affaires algé-
riennes, est nommé directeur du contrôle, de
la comptabilité et des affaires algériennes.
A la mémoire d'un brave
Le 25 septembre 1927 aura lieu à Livron,
près de Pau, l'inauguratipn du morwment élevé
à la mémoire de l'héroïque défenseur de Bi-
bane, le sergent Bernès-Cambot.
Noius croyons savoir que M. Th. Steeg,
résident général au Maroc, accompagné de
son chef de cabinet, M. Moni-Sabin, assis-
tera à cette cérémonie.
Le café du Dahomey
---0-0--'
Par une hybridation de Y Arabica et du
Congentis (café originaire du Congo), M.
l'inspecteur de l' Agriculture Roustand, an-
cien chef du service de l'Agriculture au Da-
homey, a obtenu récemment un café appelé
Niaouli qui a un arôme très agréable et pos-
sède la propriété de pouvoir être consommé
sans mélange. Ce café est très précoce, car il
peut être récolté dès la deuxième année de
plantation.
Une analyse faite au Havre a déclaré le
Niaouli de qualité supérieure.
-60.
Le réseau routier du Cameroun
--0-0--
En analysant le compte rendu de la réu-
nion du 17 juillet de la Chambre de Com-
merce du Cameroun, nous écrivions :
« Il n'y a, en effet, que les routes de
Yaoundc-Makak et Yaoundé Bafia qui
soient vraiment carrossables. Il
Nous recevons une lettre de l'Agence Eco-
nomique du Cameroun nous signalant que
« les routes du Cameroun sont en nombre
cr plus considérable et que l'on peut, en ton-
« tes saisons, se rendre de Yaoundé à Kxibi,
<1 à Ebolowa. à Sangmélima, à 't'Balmayo,
« à Yoko. On peut. tout aussi facilement
h aller d'Edéa à Sakbayème ou à Déhané,
« d'Abong l\t 'Bang à Doumé, de Hatia à
a Nang Eboko, M..
Ce renseignement, que nous sommes heu-
reux de noter, en ce qui concerne le déve-
loppement du réseau routier de la région
méridionale du Cameroun, que tous 1"5
commerçants n'utilisent sans doute pas.
n'infirme toutefois en rien ce que nous re-
produisions du compte rendu de la Chambre
de Commerce du Cameroun, à iÉVoir
qu après son inspection dans le Nord du
territoire, le Commissaire de la République
française au Cameroun a désigné un techni-
cien chargé de réparer le réseau routier en
mauvais état.
Ceci prouve, du reste, que l'Administra-
tion du Cameroun se préoccupe tout parti-
culièrement du développement et de l'en-
tretien des voies de communication.
Les sources thermales
de Madagascar
--0-0---
.Ou connult quatre suuioes diaudes dans
l'ancien district de Maromandia ; l'une
d'elles, dans la presqu'île Radaina, naît
probablement au contact des basaltes et
des terrains j m assiques, line seconde sour-
ce, se trouve à l'est de liejofo, au contact
des terrains sédimentuircs et métamorphi-
ques : « Une source chaude bicarbonatée,
(rappelle, d'après Lacroix, M. H. Decary,
administrateur des Colonies, duns le Bulle-
tin Economique de Madagascar; se trouve
à Andranomandavy, dans une gorge grani-
tique d'un aflluent de gauche de l'Andra.
nomalaza ; elle sourd, à 00 degrés, du gra-
nité, mais non loin d'une coulée yrismée
de .lmsú.ltc. >»
Dans l'Ankaizina, eu terrain cristallin,
existent deux autres sources chaudes, aux
environs du village de Mangindrano.
La première en amont et au nord-est de
Mangindrano, près du continent du Macva-
rano et d'uu petit aflluent de gauche, l'Ant-
saltanibaro, nuit parmi les sables grossiers
d'alluvion de eu dernier ruisseau. Les
Ixjeufs qui viennent nombreux en ce point,
préférant celle eau à cette du ruisseau voi-
sin, ont transformé, par leurs piétinements,
les alentours de cette source en une marc
malpropre.
La température de l'eau au point d'émer-
gence est d'environ 45 degrés : son goût
est un peu fade. Le débit est de dix litres
à la minute : l'eau, il la sortie de la mare,
va se perdre, après un parcours Ù quel-
ques mètres, dans J'A ntsahani baro. Elle est
inutilisée par les indigènes. Les gaz sont
peu abondants ; il ne se forme aucun dé-
pôt hydrothermal.
La seconde source chaude dans cette ré-
gion se trouve exactement à une heure de
marche au sud de Mangindrano ; elle
sourd dans l'immense plaine alluviale con-
nue sous le nom de cuvette de Mangin,
drano et panmurue par le Maevarano.
L'emplacement de la ollr('(' est indiqué
par une mare circulaire. Les gaz sont ra-
res, les dépôts liydrotliermaux absents. Le
débit faible, difficilement mesurable, sem-
ble plutôt inférieur à celui de la source
précédente. La température, par contre, est
de î><) degrés. Des algues filamenteuses,
vertes, vivent dans cette eau qui se perd
dans la plaine a sd sortie de la mare. Les
indigènes lui reconnaissent des vertus thé-
rapeutiques et vont parfois prendre des
lmins dans l'eau de cette source, où ils
ont procédé il quelques aménagements.
L'eau des deux sources de Mangindrano
n'a pas encore été analysée.
>.
De Tananarive à Hajunga
0
Pour aller actuellement de Tananarive 11
Majunga, on suit 172 kilomètres de route
eu Hutomobile, jusqu'à Mahanika, un peu
au nord de Maevatanana. De It, une ena-
loupe descendant la Betsiboka, conduit les
voyageurs iL Majunga, après une naviga-
tion de plus de ':50 kilomètres. Cette navi-
gation est difficile pendant une grande par-
tie de l'année» : eu saison sèche, en raison
du manque de profondeur de l'eau, et à la
saison des pluies à cause de la vitesse du
courant.
C'est er raison de ces considérations, et
parce qu'il est tout à fait normal que Ta-
nanarive soit reliée a Majunga, de bout en
bout, par une grande artère carrossable en
tout temps, que le prolongement de la route
Majunga a été décidé. On y travaille acti-
vement, et il est ii t présumer que dans le
courant de l'année 11*28 on pourra aller de
Majunga ii Tananarive en automobile. Ma*
junga. étant le premier port malgache tou-
ché par les courriers venant de France, le
courrier destiné ù. Tananarive arrivera
dans cette ville deux jours plus tôt qu'ac-
tuellement.
Les relations de. Majunga avec Tana-nû-
rive et sa région par route et transports
automobiles, - on attendant un chemin de
fer. - apporteront, au port de Majunga un
accroissement de trafic très appréciable.
L'Allemagne
et les mandats coloniaux
- -0-
Le correspondant du Daily Express à Ge-
nève a demandé à M. Stresemann s'il avait
l'intention de revendiquer des mandats sur
les anciennes colonies allemandes. « Oui,
certainement », a-t-il répondu ; u mais pas
maintenant ». C'est un problème délicat et
compliqué, mais qui deviendra prochaine-
ment une question importante de législation,
à régler par la Société des Nations.
k–
L'hamoar en T ripolUaint
Quand on regarde les bornes kilométriques
installées sur les routes de Tripolitaine, on lit
en outre des noms et des distances des localités,
la distance qui sépare cette borne de la Mec-
que et, de plus, quelques inscriptions en arabe.
Comme ces distances à la Mecque dépas-
sent souvent 4.000 kilomètres, on se demande
quelle est l'utilité de ce renseignement.
Eh bien ! voici : le bois et le fer dont se
composent ces bornes sont très rares en Tripo-
litaine, l'indication de la distance qui sépare
ces bornes de la Mecque et les versets du
Coran imposent le respect aux indigène qui
n osent pas les voter.
,
Une révolte à bord
d'un morutier
L'éqnipag,» de la gnélelto Juliette, reve-
nue de I erre-X'puYe, signale une grave
mutinerie qui s'est produite ii bord du
Saint-Malhurin, capitaine Piban. Le capi-
taine Pihan, menacé, dut se défendre et,
aurait, tué un mutin. Quatre révoltés ont
été débarqués et, conduits h Saint-Pierre
Le Saint-Mathurin rentrera il Saint-Main
dans la première quinzaine d'octobre. Il
faudra attendre son retour pour connaître
la vérité sur cette grave affaire.
Dépêches de l'Indochine
00
M. Varenne au Cambodge
Le mardi 13 septembre, le gouverneur
général Alexandre Varenne, de retour
d'Anglcur, a visité le palais de iuslice de
Pnotn-Penh, dont il a loué l'installation du
tout dernier modèle et sa parfaite oryani-
saliws. il a été reçu par le corps des ma-
ijistrats indigène qui lui a été présenté
par l'avocat général Habert. conseiller
juriste auprès du gouvernement cambod-
gien.
Le gouverneur général présida ensuite
la séance du Conseil des Ministres ou le
prince Phon-Vong s'cst fait, ïveierprète des
sentiments d'absolu loyalisme de la nation
cambodgienne et de son affection pour la
France protectrice. En repose, le Gouver-
neur général redit la satisfaction qu'il
éprouve à cette magnifique vision dit
Cambodge qui sous nos yeux et sous nos
pas est en pleine évolution de pi'ogrés et oit
grâce à l'entier concours de la France, une
race supérieurement douce qui fut jadis la
gloire du monde asiatitlue y reprend main-
tenant une place importante. Des crédits
seroed accordés pour les grands travaux
notamment pour le chemin de fer de Pnom-
Penh à Battambang, dont les crédits ini-
tiaux seront inscriis aux budget de 1928.
Nous mènerons à bien, dit-il, cette œuvre
de. progrès et de haute mission, pour con-
duire vers des destinées heureuses la IIa-
tion. qui s'est confiée il nous dans un gratul
élan de son cœur.
s' , M. Monivong est parti aujourd'hui
pour Saigon rendre au Gouverneur général,
sa visite. Des fêtes sont organisées en son
honncur
(IndQpaeifi.)
-etib -
Le rail Hanoï-Tourane
-Q-Q-
C'est un véritable bouleversement de la vie
économique du Nord indochinois que va créer
la mise en service de ce premier tronçon du
Transindoc hinois.
On annonce que la voie ferrée Hanoï-T ou-
rane. sur le Transindochinois, qui doit réaliser
la liaison du réseau du Nord avec celui du
Centre-Annam, pourra être inaugurée et des-
servie de bout en bout, en octobre ou en no-
vembre prochain.
C'est là un événement important, qui aura
pour effet principal de développer considéra-
blement l' activité du port de Tourane. Tous
les courriers postaux prendront désormais la
voie terrestre et de nombreux voyageurs l'em-
prunteront également. Les trains express fran-
chiront en une vingtaine d'heures la distance
séparant la capitale du Tonkin de Hué. Tou-
rane est donc appelé à devenir le port d'em-
barquement de ceux qui chercheront à éviter
la traverse parfois fort pénible du golfe du
Tonkin.
Pour les chemin. de fer d'Indochine
--0'0---
On annonce de Berlin que La Friedrich
Albert Huettc (Friedrich-Krupp) vient de
conclure avec le ministère français des
Colonies un contrat de livraisons, au
compte des réparations, pour les Chemins
de fer d'Indochine.
La commande s'élèverait à 4 millions et
demi do marks environ.
Les exportations par Haiphong
0-0-
Les exportations de rii par llalphong du-
rant le mois d'août atteignent 8.100 tonlles,
savoir :
Riz blanc :
Sur la France ":.:.":.:.-.:': 1.153 tonnes
Sur l'Etranger, 6.635 -
Brisures :
Sur la France 301 -
Sur l'Etranger. 11
Le total général des sorties de riz du Ton-
kin, depuis le 1er janvier attaint 105.267
tonnes.
LA concurrence Indochinoise
Le riz a baissé à Madagascar, malgré les
dégâts occasionnés par le cyclone et les sau-
terelles.
Le fait est dû aux exportations de riz de
la Cochinchine qui ont èL de 417.299 ton-
nes pendant le premier trimestre 19lW.
Les riz malgaches sont, en conséquence,
restés dans la colonie et les prix en ont été
naturellement affectés.
TAUX DE LA PIASTRE
-0-0--
Le Gouverneur Général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies qu'a
la date du 1-i septembre W27 le taux ofticiol
de la piastre était do 12 fr. 35.
PHILATÉLIE
Cameroun
Yil'nt d'.- paiMilit: un 7.» e. brun, rouiîe
et violet.
Congo
Vient de pat ait iv un 20 e. brun et violel.
Congo belge
1 rois nouveaux timbres viennent, de sor-
tir pour le Conjjo et. pour les territoires
de lîuandii. et 1 rimdi : 3~> e. vert, I fr. rose
el, 1 fr. 75 1 ileu
Dahomey
A paru un :?<> e. brun, rouge et bleu.
Guinée
ient de paraître un 1 r» <\ violet et brun
n-uge. 1, ) 1)1'1111
Inde française
l n timbre
sur 7;» e. rouge et yeit, iennent de paraître.
Madagascar
Le a et paraît
en vert.
Océanie
La série se rompleie d'un timbre do 20
francs rouge et violet.
Sénégal
Writ de paraître un ^0 c. gris et hlen.
Somalis
Un 75 c. violet et brun vient, de paraître.
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