Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-09-15
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 septembre 1927 15 septembre 1927
Description : 1927/09/15 (A28,N136). 1927/09/15 (A28,N136).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451130b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VlNGT-HUITIBME ANNEE. Ne 136.
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-JEUDI soin, lo SEPTEMBME 1927
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L'Alcoolisme aux Colonies
leili
I «
AU CAMEROUN
Aux puiuances mandataires, la Commission
du Mandats de la Société des Nations pose
les questions suivantes, rangées sous la rubri-
que : Alcools et stupéfiants :
Que lles sont les mesures prises en vue d' as-
surer la prohibition des abus du commerce de
l'al cool ? Comment la lutte contre l' alcoolisme
et-elle organisée ? Quels sont les effets de ces
mesures ? Quels sont les pays de provenance
des boissons alcooliques, autres que le vin et la
bière, importés dans le Territoire ? (J'ouvre
une parenthèse et je fais très humblement re-
marquer à MM. les Membres de la Commis-
sion des Mandats que la bière et le vin ne sont
pas ordinairement dénommées « boissons alcoo-
liques », mais « baissons hygiéniques », ce
qui n'est pas tout à fait la même chose, et ce
qui est peut-être bien le contraire). Des me-
sures ont-elles été prises en vue d' assurer la
prohibition ou la réglementation de l' importa-
tion, de la production, de la consommation des
produits toxiques ou stupéfiants ?
Voyons comment, à ces questions précises,
répond le rapport annuel du Gouvernement
français sur l'Administration sous mandat des
torrîtoirn rhi
Les mesures prises sont : l'augmentation très
sensible des tarifs douaniers à l'entrée et du
taux des taxes de consommation : il suffira de
dire que l'ensemble des droits perçus est passé
de 1.800 à 2.400 francs par hectolitre d' al-
cool pur ; d'autre part, le régime des licences ;
le nombre des débits est limitb; pour ouvrir
un établissement de ce genre, il faut, au préa-
lable, adresser une demande régulière sur la-
quelle le Commissaire - de - la République sta-
tue après instruction ; ne peuvent exercer le
commerce des boissons les indigènes, les mi-
neurs, les interdits ; enfin. pour que soit ouvert
am débit de boissons alcooliques, il faut que
la population européenne du Centre atteigne
un chiffre minimum ; ce chiffre est fixé à 20
et, avaitt qu'on déclare qu'il est trop faible, le
rapport nous prévient qu'il y a à peine une
douzaine d'agglomérations qui comptent une
population européenne égale ou supérieure à ce
Membre. -
On a établi un régime analogue pour les
boissons hygiéniques. Pour qu'un débit de ce
genre soit autorisé, il faut que la population
indigène compte au moins 1.000 habitants. Le
décret du 18 décembre 1925 et r arrêté local
du 2 février 1926, qui constituent le Code des
Bossons au Cameroun, portent des dispositions
spéciales pour reglsr les delails d application
pratique.
Ajoutons que le taux des licences a été re-
levé. qu'il est variable suivant le chiffre de la
population et 'la nature des boissons vendues :
une licence vaut de 600 à 4.000 francs. En
comme, on met à la liberté du commerce des
boissons des entraves nombreuses et sérieuses.
Quant au contrôle, il est très simple à exercer :
les débits non autorisés peuvent facilement être
dénoncés à la justice qui en ordonne imman-
quablement la fermeture. On applique aux dé-
linquants, sans préjudice de la confiscation et
des amendes fiscales, soit un al). de prison, soit
Une amende qui peut atteindre 5.000 francs.
A la deuxième question : Comment la lutte
fcontre l'alcoolisme est-elle organisée ? l'Ad-
ministration répond : « II n' y a pas d'alcoolisme
réel dans le territoire, et l' action administra-
tive se borne à c.*re préventive. L'interdiction
.de l'alcool et la mise en vente des boissons
hygiéniques épargnent aux indigènes les tares
'alc:oohques. » Sans doute, mais il y a menace
d" alcoolisme, et il faut veiller. Le rapport lui-
même constate que, si le nombre des établis-
sements ayant une licence a baissé en 1926,
le chiffre des importations d'alcool s'est re-
levé. Et voilà pourquoi à la troisième ques-
tion : Quels sont les effets de ces mesures ?
r Administration répond en toute sincérité :
Les résultats appellent des mesures plus sé-
mites proposées dès juillet 1926. » A cette
Me, en effet, était proposé à l'approbation du
- - -.
4Wpartement des colonies un texte beaucoup
plus rigoureux : aucun achat, aucune vente,
aucun transport d'alcool ne pouvait désormais
j'effectuer sans une autorisation préalable dé-
livrée par les autorités administratives du Ter-
ritoire. Le Département a approuvé le texte
4e l'Administration locale, qui allait être mis
..en vigueur quand le rapport a été rédigé.
On a renforcé la police à Douala, augmenté
.te service de surveillance, et cela a permis
d'arrêter plusieurs délinquants et de les frapper
Dour infraction au régime de l'alcool.
Quant aux boissons alcooliques importées
dans le Cameroun, de 1921 à 1926, leur nom-
bre croît assez vite ; les eaux-de-vie sont re.
présentées par 38.717 titres, en 1921, puis par
56.900, 119.021 litres ; il y a un temps d'arrêt
- 1924 et 1925, 80.638 et 62.875 litres;
mais une forte recrudescence en 1926 :
173.395 litres. Les liqueurs passent de 5.940
litres à 15.254, 15.966, 24.044, 17.347,
-- 91 I Afi lihM
Le rapport déclare que ces 173.395 litres
d'eaux-de-vie et ces 25.146 litres de liqueurs
ne sont pu tous consommés sur le territoire,
et qu'on peut en trouver la preuve « dans la
direction donnée k une grande partie du stock
introduit » (mystère et discrétion) ; d'autre part,
qMt de 1921 à 1926, la population européenne
a plus que doublé, et s est élevée de 750 à
1.746 individus ; à quoi on serait tenté de ré-
pliquer aue, si la population européenne a plus
que doublé, la consommation des liqueurs a
été plus - que quadruplée, et celte des eaux-
de-vie de même. On peut tirer de ce fait plu-
1 m e 1 lu.
sieurs conséquences assez différentes; d ail-
leurs, mais on comprend que l'Administration
locale ait réclamé des mesures plul sévères que
celles qu'elle avait eues. à sa disposition jus-
qu'à ce jour.
Pour les stupéfiants, aucun fait délictueux
n'a été relevé ici dans la population euiupétune
ni dans, la population iDdiFne. Le décret du
2 novembre 1922 a fixé la réglementation en
cette matière ; un arrêté du 30 décembre 1925,
pris en exécution de l'article 2 du décret, a
fixé la quantité de produits opiacés et de stu-
péfiants nécessaires aux besoins pharmaceutiques
pour 1926. Un autre décret du 9 octobre 1926
a réglementé le commerce, la détention et
l'emploi des substances vénéneuses au Came-
roun ; enfin, l' exercice de la pharmacie sur le
Territoire est réglementé par un aytre décret
de la même date : ils sont entrés en vigueur à
partir de janvier 1927. De ce côté, pas de
danger apparent.
Reste, pour combattre l'alcoolisme et pour
prévenir l'usage des stupéfiants, le deuxième
moyen indiqué dans la réponse au question-
naire : « La mise en vente des boissons hygié-
niques épargnera les tares alcooliques (et les
autres) aux indigènes. » On ne saurait mieux
dire. Plus se répandront le vin et la bière, et
moins l'alcool fera de victimes. Vérité dans la
métropole, vérité dans les colonies. Ai-je be-
soin de redire encore une fois que les pays non
viticoles ont toujours été ceux où l'alcoolisme
faisait le plus de ravages, et rappellerai-je une
fois de plus des faits souvent cités dans les
Congrès scientifiques, et d'où il ressort que
tout le terrain Que saunent le vin et la bière.
c'est l'alcool qui le perd ? Au Cameroun,
l'importation de la bière, pendant les années
qui vont de 1921 à 1926, passe de 61.754
litres, à 63.962, 74.251, 137.448, 183 700,
455.734 et c'est cela qui est bon signe. L'im-
portation des vins de liqueur passe de 33.036
à 47.173 litres: celle des vins mousseux et
champagnes, de 13.249 à 81.289 litres ; celle
des vins en bouteilles, de 34.613 litres à
43.083, 86.942, 95.651, 137.015, 302.768,
et voici enfin le plus important pour la question
qui nous occupe : l'importation des vins en fûts
passe de 138.420 litres à 137.335, 273.924,
451.011. 963.854, 1.664.721 litres. Je veux
bien qu'ici encore il faille tenir compte « de
la direction donnée à une grande partie du
stock introduit » ; je veux bien qu' une partie
de ces fûts se dirige ailleurs que dans les cir-
conscriptions du Cameroun ; je veux bien que
!a plus grande part soit réservée à ces Euro-
péens dont le nombre a plus que doublé t ï ai
presque envie d'écrire : je le regrette, car ;1 y
aurait là un signe indiscutable que les indigènes
commencent à jouir du bien-être et qu'un grand
nombre d'entre eux ne reverront plus les mi sères
^'antan) ; mais, d'une part, l'alcoolisme me-
nace aux colonies non moins l'Européen que
l'indigène ; d'autre part, on m accordera sans
doute que l'indigène ne regarde pas passer sous
son nez sans y goûter ces 1.664.721 litres de
vins en fûts ; en tout cas, ce que j'affirme, c'est
que l'Administration locale a pleinement raison
dans son rapport : l'interdiction de l'alcool, les
règlements qu'elle a pris pour en surveiller la
détention et la consommation sont nécessaires ;
tout cela est vite devenu insuffisant, et nous
souhaitons que les nouvelles mesures aient rapi-
dement leur effet ; la diffusion des boissons hy-
giéniques est non moins nécessaire, et c est en-
core sur ce moyen-là qu' on peut fonder les plus
légitimes espérances.
Mario Roustan,
Sénateur de illiérauti, ancien ministre
Vice-président de la CufnntfMon
sénatoriale des Colonies.
nos paris de la
Côte Occidentale d'Afrique
0
Il est évident que ce n'est pas en navi-
guant à bord d'un paquebot, que l'on peut
se rendre un compte exact de la valeur des
ports de la côte occidentale d'Afrique. Les
escales y sont brèves, juste le temps de char-
- bonner. -- - - -- --- - - - --
Tandis qu'à bord d'un cargo, ou il existe
parfois un certain confort, la durée des es-
cales permet d'étudier de visu les avantages,
les inconvénients et les insuffisances des
ports, ou rades foraines où se font le trafic
de nos colonies de l'Ouest Africain et dt
l'Afrique Equatoriale,
C'est donc sur un cargo qu'un correspon-
dant du Journal du Havre a entrepris cette
étude où nous retrouvons, dès le début, quel-
ques-unes de nos observations, telles que
celles relatives à l'insuffisance des rades fo-
raines de Grand-Bassam, Cotonou, à l'exis
tence de la rade abritée de Sassandra (Côte
d'Ivoire).
A Dakar, à Conakry, véritables ports, on
fait ou on va faire d'importants travaux
que les lecteurs des Annales Coloniales con.
naissent.
Douala, que M. tdouard Lavergne consi-
dère avec raison comme un port fluvial, à
plus de 10 milles de l'embouchure du Wuri,
à Swellaba, sera convenablement équipé vers
octobre 1928.
Nous suivrons attentivement l'étude au
correspondant du Journal du Havre en en
rapprochant celles des collaborateurs des
Annales Coloniales qui, sur cette question
des ports de la Côte Occidentalet ont déja
fait preuve d'une grande compétence.
Céfèif Deuaaa.
Le Pacha de Marrakech
à Paris
Lo Pacha Marrakech, El Haùj Thami
Glaoui, est 'J'entré hier matin à Paris, ve-
nant do Bretagne, où il fut. VhAte du mnré-
chal Foch au château do Trnowifountfniiou-
en-Plouiean.
Il Mail accompagné dans son voyage pin-
son sûCrélairc. Sam Bon Bimoj
On sait l'altachement du grand seigneur
(tn Marrakech pOUf la France ; c'est cet
attachement pour notre pays' ,dont il a donné
maintes !f)rf.'nvs, depuis de longues années,
"tii a fait du Pacha un ami du maréchal'
Fncft romnie du maréchal Lyatitcv, tnfitrtn-
ralcur de ta ^«lUi^ue des grand caïds.
Les irrigations dans la plaine
1 de Marovoay
--0-0--
Je viens de recevoir d intéres-
.sants renseignements d'un de m&ia
correspondants sur le centre rizû
cole de Marovoay. qui occupe l emplacement
d'une anse marine qui formait l'angle sud.
est de Vancienne baie de Bombetoka.
Depuis Vépoque lointaine oit des lames
du large venaient mourir là sur des plages
de sable et où, plus récemment, le clapotis
des lagunes s'amortissait dans leur cein-
ture de nénuphars et de roseaux, les apports
de la Betsiboka et de son affluent, la Ma-
rovoay, ont achevé de combler les fonds,
formé des îles et reporté le confluent à
huit kilomètres vers le nord. Ces alluvions,
déposées par les cours d'eau puis remaniées
et classées en couches horizontales par les
marées qui se font sentir jusqu'au gros
bourg d'Ambolomofy, capitale agricole de
la région, ont constitué une plaine maréca-
geuse en raison de sa faible déclivité. Ce
sont des terres argileuses, plus ou moins
fluides, salées par fItc/roits et relativement
pauvres en chaux qu'on croirait devoir ren-
contrer en plus grande abondance au voi-
sinage des formations calcaires de l'ouest
de Madagascar. R" résumé ces terres son!
de qualité mbyenne mais elles se trouvent
dans une situatioll privilégiée il 40 kilomè-
tres du port de Majunga et près de deux,
cours d'eau navigables.
C'est de 1908 à 1912 que le Service de
VHydraulique et des Améliorations agrico-
les élabora un plan d'irrigation mis en oeii-
vre aussitôt et dont le développement pro
gressif se poursuit maintenant encore. La
guerre, en mobilisant une partie du person-
nel technique, marqua un moment d'arrêt
dans cette évolution, retardée encore après
l'armistice, par la difficulté de combler les
vides : on dut recourir à des expédients qui
ne pouvaient, pour divers motifs, donner
pleine satisfaction. A la suite des démar-
ches de la Chambre de Commerce de Ma-
junga, le Service de VII ydraulique a repris
en main l'exécution des travaux en 1923.
A l'occasion des réclamations qui
lui furent présentées en 1924, le Gouver-
neur Général décida de revenir à un état
de chose normal et rendit au service com-
pétent l'entière direction des irrigations à
dater du ¡tir janvier 1925.
La plaine de Marovoay est soumise aux
crues hivernales des cours d'eau qui la tra-
versent; elle reste submergée de novembre
à avril en raison 'de l'action des marées qui
s'opposent à l'écoulement naturel des eaux.
En saison sèche, le flux marin élève par-
fois le plan d'eau à o m. 10 au-dessous du
niveau des terres et contribue à maintenir
un certain degré d'humidité dans le sous-
sol. Enfin, la Marovoay et ses affluents
l'Ampombilavakely, le Komakoma et le
Karambo prennent leurs sources dans le
plateau de VAnkarafantsika au milieu des
forêts où se dissimulent des lacs aux eaux
limpides qui constituent des réservoirs don-
nant à ces rivières une constance de débit
tout à fait exceptionnelle dans ces régions
de l'Ouest où ne se trouvent que des fleu-
ves de sables à lits très larges suivis en été
par un mince filet d'eau.
Il était logique de chercher à tirer parti
de circonstances aussi favorables four la
mise en valeur du pays. Les 12.000 hec-
tares de plaine ont été ainsi partagés en
trois pértinètres d'arrosage ; l'un, celui dit
de la Karambo. dans la partir Est, n'est
pas encore amélragé et a été l'objet d'une
étude en 1926 ; les deux autres sont dé-
nommés périmètre de la rive gauche et pé-
rimètre de la rive droite de la Marovoay,
car ils utilisent les eaux de cette rivière.
L'irrigation de ces deux derniers péri-
mtres, au total 9-393 hectares, dépend de
deux canaux principaux, celui de la rive
gauche (11.040 mètres) issu du barrage à
aiguilles d'Ankazomiaboka et celui de la
rive droite (10.673 mètres) qui prélève ses
eaux au moyen d'une dérivation de la
Marovoay établie à 1.400 mètres en amont,
du barrage. Ces deux canaux principaux
dispensent l'eau à des canaux secondaires
dont le développement total n'est pas in-
férieur à 45 kilomètres et qui alimentent
les rigoles d'arrosage utilisées par les
usagers.
La saison des irrigations s'ouvre officiel-
lement le 15 avril sans que cette date reste
impérative, car elle dépend surtout de la
durée de Vinondation aHlltlelle. Ta saison
se prolonge jusqu'à la maturité des riz, soit
vers le 15 octobre; les canaux sont alors
mis à sec pour les réparations, l entretien
du réseau et l'exécution des travaux neufs.
Une réglementation des eaux, basée sur
le débit moyen de la rivière Marovoay, 4.000
litres par seconde, prévoit un coefficient
normal de 0,4 litres par seconde et par hec-
tare irrigué avec augmentation ou diminu-
tion proportionnelle aux fluctuations du dé-
bit de la rivière.
Des taxes et redevances perçues sur rôle
établis annuellement suivant déclarations
faites par les itiagers des quantités d'eau
qu'ils désirent utiliser viennent s'ajouter
aux crédits alloués par l'administration en
vue de Vachèvement dit réseau et de la
construction des ouvrages d'art.
Maurice Boniltoux-Lmfont
Député ait 'tn"'!,."
VHm-PrisUteM 4* la Chnmbr*.
LE ROI MONIVONG
INM cran M Lesin glanant
-0-0––
Sur 1* proposition de M. Léon Perrier, mi-
nistre -êw •Cdh»ù«, S M. Monivong, roi du
Cambodge, va être prochainement promu à la
dignité de grand croix de la Légion d'honneur.
L'avenir de notre aviation
On a fini par s'apercevoir, dans le monde
entier, que le tribut payé à l'Océan en vies
rhumatnee, en échange d'un progrès problé-
matique, devenait par trop andaleux. S'il est
malheureusement vrai qu'on ne peut empêcher
quelques' aviateurs de courir de nouveau la
tiagique - aventure, il n'est pas - moins certain
que la plupart suivront le conseil de 1 opinion.
Il faudrait maintenant que ce conseil ne
demeurât point quelque chose de négatif.
« Abstiens-toi » n'est pas une exhortation inu-
tile. Mais elle ne saurait suffire à remettre notre
aviation au rang que lui assigne la plus élémen-
taire prudence.
En dehors de la nécessité absolue où nous
sommes de ne laisser à aucun pays, quel qu'il
soit, une supériorité aérienne écrasante, notre
intérêt immédiat n' est-il pas, d'ailleurs, de cap-
procher de nous nos colonies, et existe-t-il un
meilleur instrument de rapprochement que l'aé-
roplane ?
Nous souhaitions, la semaine dernière, que
notre aviation fût encouragée dans le sens colo-
nial. Plusieurs signes indiquent que ce voeu
était « dans l' air » (c" est le cas ou jamais
d employer cette expression). Après la conven-
tion concernant un service de transports aériens
France-Syrie, nous avons publié (le 10 sep-
tembre) celle qui nous promet à bref délai une
ligne Marseille-Alger par Perpignan et Palma
de Majorque : ligne assurée tout au moins
'cran trafic postal intense, attendu que Mar-
seille et Alger éc hangent chaque année quel-
que 50 millions de lettres.
Mais combien d' autres lignes devraient offrir
à nos constructeurs un vaste débouché pour
leurs appareils et, en outre, à des pilotes de
plus en plus nombreux, un champ d'expériences
toutes fécondes en résultats pratiques !.
Sans attendre qu'un miracle financier per-
mette l'établissement du réseau aérien rèvé, on
peut concevoir une aviation française dont le
moindre geste soit dès à présent utile. Il suffit
pour cela de supposer qu' elle se donne pour
point de direction. le Sud.
Qu'a-t-on besoin de s" envoler, pour battre
des records, vers l'Ouest, l'Est ou le Nord,
alors qu'au MiJi notre pays a pour ainsi dire
des prolongements indéfinis !
A P 1 1 I
¡-usez a appareiis-cnernes, ooni ia seule UII.
lité est d" allonger éventuellement le rayon de
dévastation de la guerre. Mais des appareils
solides, décollant et se posant avec aisance,
des terrains ou des bassins d'atterrissage bien
aménagés, des étapes nombreuses, des dépôts
d'essence, des phares, des dispositifs de se-
cours. et des pilotes a' entralnn sur des par-
cours uliles.
L'établissement d'une ligne France-Indo-
chine est une œuvre de longue haleine, affec-
tant des pays étrangers, mais ne pourrait-on
songer d'ores et déjà à organiser des circuits
africains, où l'aviation militaire préparerait les
voies à l'aviation civile ? L'on sait qu'en
Algérie, en Tunisie, les pilotes de l' armée
font assez souvent de ces circuits. Mais ceux-ci
ne pourraient-ils être étendus à l'Afrique Occi-
dentale, à l'Afrique Equatoriale, aux postes
sahariens, et prendre un «yractère, sinon de
fréquence, du moins de régularité ?
L'obligation de passer à date fixe par des
points déterminés aurait de sérieux avantages,
tant pratiques que moraux, et une grande va-
leur de « préparation ».
On ne peut espérer que des liaisons aérien-
nes entre les diverses parties de l'Afrique
française seront avant longtemps rémunératrices.
Mais il n'est pas trop tôt pour essayer d'abréger
la durée des communications postales, et l' on
ne voit pas pourquoi quelques avions militaires
ne deviendraient pas « avions vaguemestres ».
En outre et surtout, lorsqu'on évoque ces ré-
gions où l' on peut faire, dana* n'importe quel
sens, 150 à 200 lieues sans rencontrer un
médecin, l'on voudrait que, dans les cas graves,
un homme de I art eût la possibilité de se trans-
porter rapidement aux lieux où l'on souffre.
D'après les conversations que j' ai eues avec
des coloniaux pleins de sagesse et d' expérience,
l'on trouverait auprès des gouvernements locaux
comme des populations européennes et même
indigènes, une extrême bonne volonté pour
aider par tous les moyens à la création d une
aviation coloniale très nombreuse et très active.
R. B de Laromiguière
*
L'Aviation Coloniale
Le Bourget-Casabianca et retour
Le lieutenant René de Vitrolles et le ser.
gent navigateur Lefèvre, du 34e régiment
d'aviation; après avoir effectué le parcours
Le Bourget-Casablanca, se sont rendus de
cette escale à Tunis. Ils sont arrivés hier
matin, à 9 h. 15, à l'aérodrome tunisien
d'Aouina.
Après une courte escale, ils sont repartis,
à Il heures, pour Oran qu'ils ont atteint le
même jour à 17 h..31. Ils ont dû repartir ce
matin pour Paris vià Cadix.
Le circuit méditerranéen
Pelletier d'Oisy qui, en compagnie de Go-
nin et du mécanicien Vigouroux, tente
actuellement un raid autour de la Méditer-
ranée, et qui avait atterri hier à Vienne, a
quitté hier matin l'aérodrome de cette ville
à 6 h. 45. Ce n'était qu'un faux départ, car
il dut revenir peu après.
A 7 h. 30 enfin, Pelletier d'Oisy prenait
son vol à destination de Bucarest, où il a
atterri dans l'après-midi, et dans la soirée,
Pivolo a fait une conférence sur l'aviation.
Il a dû repartir aujourd'hui dans la direc-
tion d'Alep,
Marseille-Beyrouth
Le lieutenant de vaisseau Paris cornil
partir pour Beyrouth hier après-midi à
13 'heures, accompagné de l'officier aviateur
Bongault, de M. Hurel, ingénieur et du se-
cond maltre Saquet. Or, un fâcheux accident
se produisit. L'officier aviateur Bongault eut
deux doigts sectionnés par l'hélice du moteur
avant.
Le ricin en Algérie
--{)-t.-
On a procédé, cette année, à de nouveaux
essais de culture du ricin, notamment dans la
vallée du Bas-Chéliff.
Le Gouvernement général avait fourni aux
planteurs des graines de ricin sanguin de Vé-
rone, variété naine, qui fructifie abondamment
dès la première année.
Les semis avaient été faits un peu tardive-
ment, mais la végétation était vigoureuse et la
récolte s' annonçait belle ; malheureusement ces
derniers temps les plantations ont subi une atta-
que soudaine et violente de chenilles vertes.
Les chenilles dévorent les feuilles à leur
partie inférieure, elles s' attaquent aussi aux
inflorescences qu'elles font parfois avorter com-
plètement et pénètrent dans les capsules.
Il apparaît cependant que la tentative mérite
d'être reprise.
Situation économique
de la Guinée Française
Le mois de juin 1927 a clos, dans presque
toute la Guinée française, la campagne de
traite 1926-1927 qui s est révélée moins active
que la précédente. Dans toutes les régions
de la colonie, la baisse des cours des changes
étrangers a ralenti les transactions ; elle a
amené aussi une diminution des prix des pro-
duits du cru qui a écarté du marché les pro-
ducteurs indigènes. Enfin, le début de la sai-
son des pluies a fait passer au premier plan
les travaux agricoles et diminué encore les
échanges.
Les cours moyens pratiqués à Conakry pen-
dant le trimestre en question ont été les sui-
- vants pour les principaux produits :
Avril Mai Juin
Palmistes 1.615 1.659 1.640
Caoutchouc II. 700 12.000 11.700
Arachides 1 315 1.360 1.375
Huile de palme 2.440 2.350 2.200
Peaux de bœufs II.610 11.550 11.600
Peaux de chè-
vres 8.600 9.750 -
Gomme copal 16.250 15.500 14.600
Cire 14.650 14.850 14.250
Riz 1.910 2.000 2.025
En Basse-Guinée, fa baisse indiquée sur les
cours des produits du cru a obligé les indigènes
à accroître leun cultures ; en pays baga, no-
tamment, les rizières ont été considérablement
augmentées. - - -
En Moyenne-Guinée, les indigènes conser-
vent leur argent pour payer les impôts et les
commerçants trouvent ainsi difficilement l'écou-
lement de leurs marchandises ; le nombre des
patentes de commerce et de colportage a con-
sidérablement diminué.
En Haute-Guinée, les cultures sont en excel-
lente voie grâce à la régularité des pluies.
L usine d'égrenage installée à Kouroussa par
l' Association Cotonnière est terminée. L'école
de labourage de Kankan compte 78 élèves ;
ce chiffre est en diminution Dar suite de l'ou-
verture de l'école de Bonn bo fi (Fouta-Djallon),
où ont été renvoyés les élèves de race fou! ah.
La campagne de l' or s * annonce active, mais
la chute des cours ralentira les opérations.
Enfin, dans la réaion forestière vninine fin
- "JJ---- ---------- ..-.- --
Libéria, la culture du caféier prend une exten-
sion considérable, surtout dans le cercle de
Guékedou, qui pourra exporter, est ime-t-on,
50 ou 60 tonnes de café en 1932.
Mouvement commercial
du Dahomey
Le mouvement commercial du Dahomey,
pendant le deuxième trimestre 1927, s'est
élevé à 94.682.669 francs, présentant par
rapport à la période correspondante de 1926
une plus-value de 5.67. 17S francs dont ont
bénéficié à la fois l'importation et l'expor-
tation.
La part de la métropole dans le commerce
total de la colonie se chiffre par 35.693.510
francs, soit 37,8 du mouvement. Avec les
colonies françaises, le commerce a été de
1.926.107 francs et avec l'étranger de 57 mil-
lions 01.052 îrancs, en augmentation de
6.596.660 francs.
A l'importation, le mouvement commercial
passe de 40.394.285 francs, chiffre du 2e tri-
mestre 1926, à 44.476.464 francs, d'où une
avance de 4.082.179 francs. On constate des
accroissements de tonnage et valeur princi.
palement sur les conserves alimentaires, les
farines de froment, les tabacs en feuilles et
fabriqués, les bois, les huiles de pétrole, les
fers, les sels, les fils de coton, les graines,
les vêtements confectionnés, les voitures au-
tomobile..
La valeur totale des exportations s'est éle-
vée à 50.206.205 francs en plus-value de
1.384.999 francs sur la période correspon-
dante de 1926. Cet excédent porte presque
uniquement sur les amandes de palme dont il
a été exporté 6.804 tonnes réparties ainsi par
pays de destination : France 24.893 tonnes;
Angleterre 4.105 t. ; Allemagne q.'uô t. ; Bel-
giquc 42 t. Les sorties d'hùile de palme ont
atteint 5.202 t. (France i.qn t.; Angleterre
1.007 t.; Allemagne 1.306 t.; Etats-Unis
1.966 t. ; Hollande 750 t. ; Belgique 124 t.).
A noter également aux exportations : 276
tonnes de coton, 20 t. de coprah, 72 t. de ri-
cin, 1 t. 1/2 de fèves de cacao, tous ces pro-
duits dirigés sur France.
La balance du commerce du Dahomcv con-
tinue à être favorable, la valeur des expor-
tations dépassant de six millions la valeur
des entrées.
-– .1.
LCI Allemands en Nouvelle-Gutnèe
Le Gouvernement australien a déridé
d'abroger le décret, de interdisant HUx
Allemands rentra du territoire mandaté dt!
la Nouvelle^lUinéo, les anciens résidants
n'iemr.nds devant toutefois solliciter, au
.préalable, du fîouvetrmnent australien, une
eutorisatiun de.séjour. Mais les Allemande
qui ne se trouvant pas dans cette situation
"e'liciiliére auront le libre neeèa du terri-
toire.
L'élevage du mouton
aux colonies
L élevage du mouton mérinos au Soudan
continue à faire l'objet de remarquables efforts
de la part de r Administration du Soudan.
L exemple de l'Australie nous fournit à cet
égard d'utiles enseignements.
Un travail continu poursuivi avec une téna-
cité aiguisée par le résultat à en retirer a permis
aux troupeaux australiens d'être portés à leur
perfection actuelle. Les territoires australiens
formant le Commonwealth of Australia varient
beaucoup par le climat et par la nature du sol ;
les colons sont donc amenés à rechercher les
races s'adaptant le mieux à chaque milieu.
Si l'on jette un regard en arrière sur tout
ce qui s'est fait dans ce but, on ne peut
qu' admirer l'effort produit pour arriver, par des
croisements multiples, à donner non seulement
a 1 éleveur IUI-meme, mais aussi a 1 industrie
européenne, jusqu'ici le principal acheteur,
pleine et entière satisfaction.
Le territoire australien est loin d'être com-
posé de pâturages de premier ordre. Le centre
de l'Australie est constitué par un désert et
l'élevage n'en a pas moins été poussé jusque
dans des territoires tellement maigres qu'à
peine pouvait-on y élever un ou deux moutons
à l'hectare. Et, cependant, les nombreuses ex-
positions d agriculture de tous les centres aus-
traliens ont montré successivement les efforts
faits pour améliorer les troupeaux et les magni-
fiques résultats obtenus
L'Australie a compris le problème et a oc-
tioyé à ses colons de vastes terrains à bail avec
un loyer minimum et renouvelable par période
de 20 ou 30 ans, se réservant la faculté de
reprendre partiellement tout ou partie des con-
cessions à chaque échéance, ou de vendre défi-
nitivement aux colons sur une base de prix
prévue.
Le mouton Barbarin est loin, très loin, du
type australien comme valeur de Jaine ; et, en
dehors de quelques brebis et béliers qui peu-
vent se trouver dans les bergeries nationales du
Nord de l'Afrique, les laines d'Algérie,
Tunisie ou Maroc, même les mei lleures, n'ont
pu être assimilées, à ce que l'on entend com-
munément dans notre commerce par laines mé-
rinos.
De coûteux effort sont tentés dans ces colo-
nies en vue de la culture du coton ; mais il
ne faut pas oublier que la question laine dé-
passe, et de beaucoup, la question coton.
Il est indispensable que M. le ministre des
Colonies porte touté son attention sur cette
question et, après une enquête définitive, fasse
connaître si, oui ou non, l'élevage au Soudan
du mouton mérinos a chance d'être couronné
de succès, ou d'un demisuccès, ou enfin s il
est complètement irréalisable.
geoi
LES ÉLECTIONS A LA GUADELOUPE
0
M, Légitimus, que l'on appelait 'autrefois
le député-sorcier, va, dit-on, se représenter
aux prochaines élections législatives.
On racontait sur son compte des histoires
singulières. Ne disait-on pas qu'il tenait sa
popularité, parmi les noirs de la Guade-
loupe, de son art de guérir les maladies par
des procédés cabalistiques t
Un jour, parait-il, il était venu au Palais-
Bourbon avec de petits serpents. dans la po-
che de son veston. Et, en sifflant d'une fa-
çon particuliete, il les avait fait évoluer sur
une table de la buvette.
En 1914, M. Légitimus fut battu par M,
Hoilineuf, lequel échoua à son tour en 1919.
Les élecflons de 1928 verront ainsi aux pri-
ses, dans la ciiconscription de la Pointe-à-
Pitre, trois candidats de couleur, M. Jean
François, député sortant, et MM. Légitimus
et Boisneuf, anciens députés.
Dépêches de l'Indochine
---0-0--
M. Varenne au Cambodge
Le roi Monivong a offert samedi un
grand dincr do 1110 couverts en r honneur
dit (iouverneur y ruerai et de Mme Va-
renne. I.e roi Il IJO,.I/; un [oust affirmant son
intention sincère de continuer l'œuere
loyale de soit auguste père. Il leva son ver-
re en l'honneur du président de M- ncpa-
blique, du ministre des Colonies et de la
prospérité de la France.
M. Varenne répondit en affirmant de runt*
veau la volonté de la France dé respect* r
les traditions, les coutumes et les croyances
cambodgiennes, le protectorat n'intervc'
nant que pour garantir la sécurité de 11
frontière et l'ordre intérieur, aider l'admi*
nistration des intérêts généraux, le progrès
intellectuel et le développement t'collflmi-
que du pays.
Le choléra en Chine
bo <
L'épidémie de choléra qui s'était déclarée
dans plusieurs ports du Ypropagée jusqu'à T ien Tsin où elle commence
à devenir très alarmante. Trente-sept personnes
ont déjà succombé et l'on signale 67 autres cas
graves. C'est surtout -parmi la population d.
vile que l'épidémie fait le plus de ravages.
.1.
L' U Elisabethville française
--0-0.--
L'une est au Congo belge, comme chacun
le sait, le chef-lieu de la province de Katanga ;
l' autre est en Seine-et-Oise. au centre d'une
région de lotissements, ainsi que des affiches
multicolores en avertissent le puhlic.
Cette bourgade coquette, qui est sur les
bores de la Seine. va inaugurer dimanche pro-
chain son église en béton sculpté pour la cons-
truction de laquelle un Comité franco-belge a
réuni les fonds.
A l'occasion de cette fr'te, M. de Broque-
vule, ministre de la Défense de belgique, pré-
s idera un déjeuner, à midi 30, au Casino.
Aprèf .a cérémonie religieuse, des artiste de
la C nédie-Francaise et de l'Opéra joueront
au * héâtre de Verdure de la plage.
tM NUMERO * CENTIMK8
-JEUDI soin, lo SEPTEMBME 1927
t - - --
Les Annales Ce tomates
tào annmfri d muma MW fgwii m
liriH ê* |iirii>L
DIIIKTIUN « Mirotl RUBDKL et L.-G. THÊBAULT
La Ahmw Goumulm m pultfent que des adi-
du MM$, fui sont Uur propriété omtuffl.
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BMêtH»* & Aémiwi§H*Hm9
M, InilMft-M*
à PARIS «
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On ft" *M
bu - Il
L'Alcoolisme aux Colonies
leili
I «
AU CAMEROUN
Aux puiuances mandataires, la Commission
du Mandats de la Société des Nations pose
les questions suivantes, rangées sous la rubri-
que : Alcools et stupéfiants :
Que lles sont les mesures prises en vue d' as-
surer la prohibition des abus du commerce de
l'al cool ? Comment la lutte contre l' alcoolisme
et-elle organisée ? Quels sont les effets de ces
mesures ? Quels sont les pays de provenance
des boissons alcooliques, autres que le vin et la
bière, importés dans le Territoire ? (J'ouvre
une parenthèse et je fais très humblement re-
marquer à MM. les Membres de la Commis-
sion des Mandats que la bière et le vin ne sont
pas ordinairement dénommées « boissons alcoo-
liques », mais « baissons hygiéniques », ce
qui n'est pas tout à fait la même chose, et ce
qui est peut-être bien le contraire). Des me-
sures ont-elles été prises en vue d' assurer la
prohibition ou la réglementation de l' importa-
tion, de la production, de la consommation des
produits toxiques ou stupéfiants ?
Voyons comment, à ces questions précises,
répond le rapport annuel du Gouvernement
français sur l'Administration sous mandat des
torrîtoirn rhi
Les mesures prises sont : l'augmentation très
sensible des tarifs douaniers à l'entrée et du
taux des taxes de consommation : il suffira de
dire que l'ensemble des droits perçus est passé
de 1.800 à 2.400 francs par hectolitre d' al-
cool pur ; d'autre part, le régime des licences ;
le nombre des débits est limitb; pour ouvrir
un établissement de ce genre, il faut, au préa-
lable, adresser une demande régulière sur la-
quelle le Commissaire - de - la République sta-
tue après instruction ; ne peuvent exercer le
commerce des boissons les indigènes, les mi-
neurs, les interdits ; enfin. pour que soit ouvert
am débit de boissons alcooliques, il faut que
la population européenne du Centre atteigne
un chiffre minimum ; ce chiffre est fixé à 20
et, avaitt qu'on déclare qu'il est trop faible, le
rapport nous prévient qu'il y a à peine une
douzaine d'agglomérations qui comptent une
population européenne égale ou supérieure à ce
Membre. -
On a établi un régime analogue pour les
boissons hygiéniques. Pour qu'un débit de ce
genre soit autorisé, il faut que la population
indigène compte au moins 1.000 habitants. Le
décret du 18 décembre 1925 et r arrêté local
du 2 février 1926, qui constituent le Code des
Bossons au Cameroun, portent des dispositions
spéciales pour reglsr les delails d application
pratique.
Ajoutons que le taux des licences a été re-
levé. qu'il est variable suivant le chiffre de la
population et 'la nature des boissons vendues :
une licence vaut de 600 à 4.000 francs. En
comme, on met à la liberté du commerce des
boissons des entraves nombreuses et sérieuses.
Quant au contrôle, il est très simple à exercer :
les débits non autorisés peuvent facilement être
dénoncés à la justice qui en ordonne imman-
quablement la fermeture. On applique aux dé-
linquants, sans préjudice de la confiscation et
des amendes fiscales, soit un al). de prison, soit
Une amende qui peut atteindre 5.000 francs.
A la deuxième question : Comment la lutte
fcontre l'alcoolisme est-elle organisée ? l'Ad-
ministration répond : « II n' y a pas d'alcoolisme
réel dans le territoire, et l' action administra-
tive se borne à c.*re préventive. L'interdiction
.de l'alcool et la mise en vente des boissons
hygiéniques épargnent aux indigènes les tares
'alc:oohques. » Sans doute, mais il y a menace
d" alcoolisme, et il faut veiller. Le rapport lui-
même constate que, si le nombre des établis-
sements ayant une licence a baissé en 1926,
le chiffre des importations d'alcool s'est re-
levé. Et voilà pourquoi à la troisième ques-
tion : Quels sont les effets de ces mesures ?
r Administration répond en toute sincérité :
Les résultats appellent des mesures plus sé-
mites proposées dès juillet 1926. » A cette
Me, en effet, était proposé à l'approbation du
- - -.
4Wpartement des colonies un texte beaucoup
plus rigoureux : aucun achat, aucune vente,
aucun transport d'alcool ne pouvait désormais
j'effectuer sans une autorisation préalable dé-
livrée par les autorités administratives du Ter-
ritoire. Le Département a approuvé le texte
4e l'Administration locale, qui allait être mis
..en vigueur quand le rapport a été rédigé.
On a renforcé la police à Douala, augmenté
.te service de surveillance, et cela a permis
d'arrêter plusieurs délinquants et de les frapper
Dour infraction au régime de l'alcool.
Quant aux boissons alcooliques importées
dans le Cameroun, de 1921 à 1926, leur nom-
bre croît assez vite ; les eaux-de-vie sont re.
présentées par 38.717 titres, en 1921, puis par
56.900, 119.021 litres ; il y a un temps d'arrêt
- 1924 et 1925, 80.638 et 62.875 litres;
mais une forte recrudescence en 1926 :
173.395 litres. Les liqueurs passent de 5.940
litres à 15.254, 15.966, 24.044, 17.347,
-- 91 I Afi lihM
Le rapport déclare que ces 173.395 litres
d'eaux-de-vie et ces 25.146 litres de liqueurs
ne sont pu tous consommés sur le territoire,
et qu'on peut en trouver la preuve « dans la
direction donnée k une grande partie du stock
introduit » (mystère et discrétion) ; d'autre part,
qMt de 1921 à 1926, la population européenne
a plus que doublé, et s est élevée de 750 à
1.746 individus ; à quoi on serait tenté de ré-
pliquer aue, si la population européenne a plus
que doublé, la consommation des liqueurs a
été plus - que quadruplée, et celte des eaux-
de-vie de même. On peut tirer de ce fait plu-
1 m e 1 lu.
sieurs conséquences assez différentes; d ail-
leurs, mais on comprend que l'Administration
locale ait réclamé des mesures plul sévères que
celles qu'elle avait eues. à sa disposition jus-
qu'à ce jour.
Pour les stupéfiants, aucun fait délictueux
n'a été relevé ici dans la population euiupétune
ni dans, la population iDdiFne. Le décret du
2 novembre 1922 a fixé la réglementation en
cette matière ; un arrêté du 30 décembre 1925,
pris en exécution de l'article 2 du décret, a
fixé la quantité de produits opiacés et de stu-
péfiants nécessaires aux besoins pharmaceutiques
pour 1926. Un autre décret du 9 octobre 1926
a réglementé le commerce, la détention et
l'emploi des substances vénéneuses au Came-
roun ; enfin, l' exercice de la pharmacie sur le
Territoire est réglementé par un aytre décret
de la même date : ils sont entrés en vigueur à
partir de janvier 1927. De ce côté, pas de
danger apparent.
Reste, pour combattre l'alcoolisme et pour
prévenir l'usage des stupéfiants, le deuxième
moyen indiqué dans la réponse au question-
naire : « La mise en vente des boissons hygié-
niques épargnera les tares alcooliques (et les
autres) aux indigènes. » On ne saurait mieux
dire. Plus se répandront le vin et la bière, et
moins l'alcool fera de victimes. Vérité dans la
métropole, vérité dans les colonies. Ai-je be-
soin de redire encore une fois que les pays non
viticoles ont toujours été ceux où l'alcoolisme
faisait le plus de ravages, et rappellerai-je une
fois de plus des faits souvent cités dans les
Congrès scientifiques, et d'où il ressort que
tout le terrain Que saunent le vin et la bière.
c'est l'alcool qui le perd ? Au Cameroun,
l'importation de la bière, pendant les années
qui vont de 1921 à 1926, passe de 61.754
litres, à 63.962, 74.251, 137.448, 183 700,
455.734 et c'est cela qui est bon signe. L'im-
portation des vins de liqueur passe de 33.036
à 47.173 litres: celle des vins mousseux et
champagnes, de 13.249 à 81.289 litres ; celle
des vins en bouteilles, de 34.613 litres à
43.083, 86.942, 95.651, 137.015, 302.768,
et voici enfin le plus important pour la question
qui nous occupe : l'importation des vins en fûts
passe de 138.420 litres à 137.335, 273.924,
451.011. 963.854, 1.664.721 litres. Je veux
bien qu'ici encore il faille tenir compte « de
la direction donnée à une grande partie du
stock introduit » ; je veux bien qu' une partie
de ces fûts se dirige ailleurs que dans les cir-
conscriptions du Cameroun ; je veux bien que
!a plus grande part soit réservée à ces Euro-
péens dont le nombre a plus que doublé t ï ai
presque envie d'écrire : je le regrette, car ;1 y
aurait là un signe indiscutable que les indigènes
commencent à jouir du bien-être et qu'un grand
nombre d'entre eux ne reverront plus les mi sères
^'antan) ; mais, d'une part, l'alcoolisme me-
nace aux colonies non moins l'Européen que
l'indigène ; d'autre part, on m accordera sans
doute que l'indigène ne regarde pas passer sous
son nez sans y goûter ces 1.664.721 litres de
vins en fûts ; en tout cas, ce que j'affirme, c'est
que l'Administration locale a pleinement raison
dans son rapport : l'interdiction de l'alcool, les
règlements qu'elle a pris pour en surveiller la
détention et la consommation sont nécessaires ;
tout cela est vite devenu insuffisant, et nous
souhaitons que les nouvelles mesures aient rapi-
dement leur effet ; la diffusion des boissons hy-
giéniques est non moins nécessaire, et c est en-
core sur ce moyen-là qu' on peut fonder les plus
légitimes espérances.
Mario Roustan,
Sénateur de illiérauti, ancien ministre
Vice-président de la CufnntfMon
sénatoriale des Colonies.
nos paris de la
Côte Occidentale d'Afrique
0
Il est évident que ce n'est pas en navi-
guant à bord d'un paquebot, que l'on peut
se rendre un compte exact de la valeur des
ports de la côte occidentale d'Afrique. Les
escales y sont brèves, juste le temps de char-
- bonner. -- - - -- --- - - - --
Tandis qu'à bord d'un cargo, ou il existe
parfois un certain confort, la durée des es-
cales permet d'étudier de visu les avantages,
les inconvénients et les insuffisances des
ports, ou rades foraines où se font le trafic
de nos colonies de l'Ouest Africain et dt
l'Afrique Equatoriale,
C'est donc sur un cargo qu'un correspon-
dant du Journal du Havre a entrepris cette
étude où nous retrouvons, dès le début, quel-
ques-unes de nos observations, telles que
celles relatives à l'insuffisance des rades fo-
raines de Grand-Bassam, Cotonou, à l'exis
tence de la rade abritée de Sassandra (Côte
d'Ivoire).
A Dakar, à Conakry, véritables ports, on
fait ou on va faire d'importants travaux
que les lecteurs des Annales Coloniales con.
naissent.
Douala, que M. tdouard Lavergne consi-
dère avec raison comme un port fluvial, à
plus de 10 milles de l'embouchure du Wuri,
à Swellaba, sera convenablement équipé vers
octobre 1928.
Nous suivrons attentivement l'étude au
correspondant du Journal du Havre en en
rapprochant celles des collaborateurs des
Annales Coloniales qui, sur cette question
des ports de la Côte Occidentalet ont déja
fait preuve d'une grande compétence.
Céfèif Deuaaa.
Le Pacha de Marrakech
à Paris
Lo Pacha Marrakech, El Haùj Thami
Glaoui, est 'J'entré hier matin à Paris, ve-
nant do Bretagne, où il fut. VhAte du mnré-
chal Foch au château do Trnowifountfniiou-
en-Plouiean.
Il Mail accompagné dans son voyage pin-
son sûCrélairc. Sam Bon Bimoj
On sait l'altachement du grand seigneur
(tn Marrakech pOUf la France ; c'est cet
attachement pour notre pays' ,dont il a donné
maintes !f)rf.'nvs, depuis de longues années,
"tii a fait du Pacha un ami du maréchal'
Fncft romnie du maréchal Lyatitcv, tnfitrtn-
ralcur de ta ^«lUi^ue des grand caïds.
Les irrigations dans la plaine
1 de Marovoay
--0-0--
Je viens de recevoir d intéres-
.sants renseignements d'un de m&ia
correspondants sur le centre rizû
cole de Marovoay. qui occupe l emplacement
d'une anse marine qui formait l'angle sud.
est de Vancienne baie de Bombetoka.
Depuis Vépoque lointaine oit des lames
du large venaient mourir là sur des plages
de sable et où, plus récemment, le clapotis
des lagunes s'amortissait dans leur cein-
ture de nénuphars et de roseaux, les apports
de la Betsiboka et de son affluent, la Ma-
rovoay, ont achevé de combler les fonds,
formé des îles et reporté le confluent à
huit kilomètres vers le nord. Ces alluvions,
déposées par les cours d'eau puis remaniées
et classées en couches horizontales par les
marées qui se font sentir jusqu'au gros
bourg d'Ambolomofy, capitale agricole de
la région, ont constitué une plaine maréca-
geuse en raison de sa faible déclivité. Ce
sont des terres argileuses, plus ou moins
fluides, salées par fItc/roits et relativement
pauvres en chaux qu'on croirait devoir ren-
contrer en plus grande abondance au voi-
sinage des formations calcaires de l'ouest
de Madagascar. R" résumé ces terres son!
de qualité mbyenne mais elles se trouvent
dans une situatioll privilégiée il 40 kilomè-
tres du port de Majunga et près de deux,
cours d'eau navigables.
C'est de 1908 à 1912 que le Service de
VHydraulique et des Améliorations agrico-
les élabora un plan d'irrigation mis en oeii-
vre aussitôt et dont le développement pro
gressif se poursuit maintenant encore. La
guerre, en mobilisant une partie du person-
nel technique, marqua un moment d'arrêt
dans cette évolution, retardée encore après
l'armistice, par la difficulté de combler les
vides : on dut recourir à des expédients qui
ne pouvaient, pour divers motifs, donner
pleine satisfaction. A la suite des démar-
ches de la Chambre de Commerce de Ma-
junga, le Service de VII ydraulique a repris
en main l'exécution des travaux en 1923.
A l'occasion des réclamations qui
lui furent présentées en 1924, le Gouver-
neur Général décida de revenir à un état
de chose normal et rendit au service com-
pétent l'entière direction des irrigations à
dater du ¡tir janvier 1925.
La plaine de Marovoay est soumise aux
crues hivernales des cours d'eau qui la tra-
versent; elle reste submergée de novembre
à avril en raison 'de l'action des marées qui
s'opposent à l'écoulement naturel des eaux.
En saison sèche, le flux marin élève par-
fois le plan d'eau à o m. 10 au-dessous du
niveau des terres et contribue à maintenir
un certain degré d'humidité dans le sous-
sol. Enfin, la Marovoay et ses affluents
l'Ampombilavakely, le Komakoma et le
Karambo prennent leurs sources dans le
plateau de VAnkarafantsika au milieu des
forêts où se dissimulent des lacs aux eaux
limpides qui constituent des réservoirs don-
nant à ces rivières une constance de débit
tout à fait exceptionnelle dans ces régions
de l'Ouest où ne se trouvent que des fleu-
ves de sables à lits très larges suivis en été
par un mince filet d'eau.
Il était logique de chercher à tirer parti
de circonstances aussi favorables four la
mise en valeur du pays. Les 12.000 hec-
tares de plaine ont été ainsi partagés en
trois pértinètres d'arrosage ; l'un, celui dit
de la Karambo. dans la partir Est, n'est
pas encore amélragé et a été l'objet d'une
étude en 1926 ; les deux autres sont dé-
nommés périmètre de la rive gauche et pé-
rimètre de la rive droite de la Marovoay,
car ils utilisent les eaux de cette rivière.
L'irrigation de ces deux derniers péri-
mtres, au total 9-393 hectares, dépend de
deux canaux principaux, celui de la rive
gauche (11.040 mètres) issu du barrage à
aiguilles d'Ankazomiaboka et celui de la
rive droite (10.673 mètres) qui prélève ses
eaux au moyen d'une dérivation de la
Marovoay établie à 1.400 mètres en amont,
du barrage. Ces deux canaux principaux
dispensent l'eau à des canaux secondaires
dont le développement total n'est pas in-
férieur à 45 kilomètres et qui alimentent
les rigoles d'arrosage utilisées par les
usagers.
La saison des irrigations s'ouvre officiel-
lement le 15 avril sans que cette date reste
impérative, car elle dépend surtout de la
durée de Vinondation aHlltlelle. Ta saison
se prolonge jusqu'à la maturité des riz, soit
vers le 15 octobre; les canaux sont alors
mis à sec pour les réparations, l entretien
du réseau et l'exécution des travaux neufs.
Une réglementation des eaux, basée sur
le débit moyen de la rivière Marovoay, 4.000
litres par seconde, prévoit un coefficient
normal de 0,4 litres par seconde et par hec-
tare irrigué avec augmentation ou diminu-
tion proportionnelle aux fluctuations du dé-
bit de la rivière.
Des taxes et redevances perçues sur rôle
établis annuellement suivant déclarations
faites par les itiagers des quantités d'eau
qu'ils désirent utiliser viennent s'ajouter
aux crédits alloués par l'administration en
vue de Vachèvement dit réseau et de la
construction des ouvrages d'art.
Maurice Boniltoux-Lmfont
Député ait 'tn"'!,."
VHm-PrisUteM 4* la Chnmbr*.
LE ROI MONIVONG
INM cran M Lesin glanant
-0-0––
Sur 1* proposition de M. Léon Perrier, mi-
nistre -êw •Cdh»ù«, S M. Monivong, roi du
Cambodge, va être prochainement promu à la
dignité de grand croix de la Légion d'honneur.
L'avenir de notre aviation
On a fini par s'apercevoir, dans le monde
entier, que le tribut payé à l'Océan en vies
rhumatnee, en échange d'un progrès problé-
matique, devenait par trop andaleux. S'il est
malheureusement vrai qu'on ne peut empêcher
quelques' aviateurs de courir de nouveau la
tiagique - aventure, il n'est pas - moins certain
que la plupart suivront le conseil de 1 opinion.
Il faudrait maintenant que ce conseil ne
demeurât point quelque chose de négatif.
« Abstiens-toi » n'est pas une exhortation inu-
tile. Mais elle ne saurait suffire à remettre notre
aviation au rang que lui assigne la plus élémen-
taire prudence.
En dehors de la nécessité absolue où nous
sommes de ne laisser à aucun pays, quel qu'il
soit, une supériorité aérienne écrasante, notre
intérêt immédiat n' est-il pas, d'ailleurs, de cap-
procher de nous nos colonies, et existe-t-il un
meilleur instrument de rapprochement que l'aé-
roplane ?
Nous souhaitions, la semaine dernière, que
notre aviation fût encouragée dans le sens colo-
nial. Plusieurs signes indiquent que ce voeu
était « dans l' air » (c" est le cas ou jamais
d employer cette expression). Après la conven-
tion concernant un service de transports aériens
France-Syrie, nous avons publié (le 10 sep-
tembre) celle qui nous promet à bref délai une
ligne Marseille-Alger par Perpignan et Palma
de Majorque : ligne assurée tout au moins
'cran trafic postal intense, attendu que Mar-
seille et Alger éc hangent chaque année quel-
que 50 millions de lettres.
Mais combien d' autres lignes devraient offrir
à nos constructeurs un vaste débouché pour
leurs appareils et, en outre, à des pilotes de
plus en plus nombreux, un champ d'expériences
toutes fécondes en résultats pratiques !.
Sans attendre qu'un miracle financier per-
mette l'établissement du réseau aérien rèvé, on
peut concevoir une aviation française dont le
moindre geste soit dès à présent utile. Il suffit
pour cela de supposer qu' elle se donne pour
point de direction. le Sud.
Qu'a-t-on besoin de s" envoler, pour battre
des records, vers l'Ouest, l'Est ou le Nord,
alors qu'au MiJi notre pays a pour ainsi dire
des prolongements indéfinis !
A P 1 1 I
¡-usez a appareiis-cnernes, ooni ia seule UII.
lité est d" allonger éventuellement le rayon de
dévastation de la guerre. Mais des appareils
solides, décollant et se posant avec aisance,
des terrains ou des bassins d'atterrissage bien
aménagés, des étapes nombreuses, des dépôts
d'essence, des phares, des dispositifs de se-
cours. et des pilotes a' entralnn sur des par-
cours uliles.
L'établissement d'une ligne France-Indo-
chine est une œuvre de longue haleine, affec-
tant des pays étrangers, mais ne pourrait-on
songer d'ores et déjà à organiser des circuits
africains, où l'aviation militaire préparerait les
voies à l'aviation civile ? L'on sait qu'en
Algérie, en Tunisie, les pilotes de l' armée
font assez souvent de ces circuits. Mais ceux-ci
ne pourraient-ils être étendus à l'Afrique Occi-
dentale, à l'Afrique Equatoriale, aux postes
sahariens, et prendre un «yractère, sinon de
fréquence, du moins de régularité ?
L'obligation de passer à date fixe par des
points déterminés aurait de sérieux avantages,
tant pratiques que moraux, et une grande va-
leur de « préparation ».
On ne peut espérer que des liaisons aérien-
nes entre les diverses parties de l'Afrique
française seront avant longtemps rémunératrices.
Mais il n'est pas trop tôt pour essayer d'abréger
la durée des communications postales, et l' on
ne voit pas pourquoi quelques avions militaires
ne deviendraient pas « avions vaguemestres ».
En outre et surtout, lorsqu'on évoque ces ré-
gions où l' on peut faire, dana* n'importe quel
sens, 150 à 200 lieues sans rencontrer un
médecin, l'on voudrait que, dans les cas graves,
un homme de I art eût la possibilité de se trans-
porter rapidement aux lieux où l'on souffre.
D'après les conversations que j' ai eues avec
des coloniaux pleins de sagesse et d' expérience,
l'on trouverait auprès des gouvernements locaux
comme des populations européennes et même
indigènes, une extrême bonne volonté pour
aider par tous les moyens à la création d une
aviation coloniale très nombreuse et très active.
R. B de Laromiguière
*
L'Aviation Coloniale
Le Bourget-Casabianca et retour
Le lieutenant René de Vitrolles et le ser.
gent navigateur Lefèvre, du 34e régiment
d'aviation; après avoir effectué le parcours
Le Bourget-Casablanca, se sont rendus de
cette escale à Tunis. Ils sont arrivés hier
matin, à 9 h. 15, à l'aérodrome tunisien
d'Aouina.
Après une courte escale, ils sont repartis,
à Il heures, pour Oran qu'ils ont atteint le
même jour à 17 h..31. Ils ont dû repartir ce
matin pour Paris vià Cadix.
Le circuit méditerranéen
Pelletier d'Oisy qui, en compagnie de Go-
nin et du mécanicien Vigouroux, tente
actuellement un raid autour de la Méditer-
ranée, et qui avait atterri hier à Vienne, a
quitté hier matin l'aérodrome de cette ville
à 6 h. 45. Ce n'était qu'un faux départ, car
il dut revenir peu après.
A 7 h. 30 enfin, Pelletier d'Oisy prenait
son vol à destination de Bucarest, où il a
atterri dans l'après-midi, et dans la soirée,
Pivolo a fait une conférence sur l'aviation.
Il a dû repartir aujourd'hui dans la direc-
tion d'Alep,
Marseille-Beyrouth
Le lieutenant de vaisseau Paris cornil
partir pour Beyrouth hier après-midi à
13 'heures, accompagné de l'officier aviateur
Bongault, de M. Hurel, ingénieur et du se-
cond maltre Saquet. Or, un fâcheux accident
se produisit. L'officier aviateur Bongault eut
deux doigts sectionnés par l'hélice du moteur
avant.
Le ricin en Algérie
--{)-t.-
On a procédé, cette année, à de nouveaux
essais de culture du ricin, notamment dans la
vallée du Bas-Chéliff.
Le Gouvernement général avait fourni aux
planteurs des graines de ricin sanguin de Vé-
rone, variété naine, qui fructifie abondamment
dès la première année.
Les semis avaient été faits un peu tardive-
ment, mais la végétation était vigoureuse et la
récolte s' annonçait belle ; malheureusement ces
derniers temps les plantations ont subi une atta-
que soudaine et violente de chenilles vertes.
Les chenilles dévorent les feuilles à leur
partie inférieure, elles s' attaquent aussi aux
inflorescences qu'elles font parfois avorter com-
plètement et pénètrent dans les capsules.
Il apparaît cependant que la tentative mérite
d'être reprise.
Situation économique
de la Guinée Française
Le mois de juin 1927 a clos, dans presque
toute la Guinée française, la campagne de
traite 1926-1927 qui s est révélée moins active
que la précédente. Dans toutes les régions
de la colonie, la baisse des cours des changes
étrangers a ralenti les transactions ; elle a
amené aussi une diminution des prix des pro-
duits du cru qui a écarté du marché les pro-
ducteurs indigènes. Enfin, le début de la sai-
son des pluies a fait passer au premier plan
les travaux agricoles et diminué encore les
échanges.
Les cours moyens pratiqués à Conakry pen-
dant le trimestre en question ont été les sui-
- vants pour les principaux produits :
Avril Mai Juin
Palmistes 1.615 1.659 1.640
Caoutchouc II. 700 12.000 11.700
Arachides 1 315 1.360 1.375
Huile de palme 2.440 2.350 2.200
Peaux de bœufs II.610 11.550 11.600
Peaux de chè-
vres 8.600 9.750 -
Gomme copal 16.250 15.500 14.600
Cire 14.650 14.850 14.250
Riz 1.910 2.000 2.025
En Basse-Guinée, fa baisse indiquée sur les
cours des produits du cru a obligé les indigènes
à accroître leun cultures ; en pays baga, no-
tamment, les rizières ont été considérablement
augmentées. - - -
En Moyenne-Guinée, les indigènes conser-
vent leur argent pour payer les impôts et les
commerçants trouvent ainsi difficilement l'écou-
lement de leurs marchandises ; le nombre des
patentes de commerce et de colportage a con-
sidérablement diminué.
En Haute-Guinée, les cultures sont en excel-
lente voie grâce à la régularité des pluies.
L usine d'égrenage installée à Kouroussa par
l' Association Cotonnière est terminée. L'école
de labourage de Kankan compte 78 élèves ;
ce chiffre est en diminution Dar suite de l'ou-
verture de l'école de Bonn bo fi (Fouta-Djallon),
où ont été renvoyés les élèves de race fou! ah.
La campagne de l' or s * annonce active, mais
la chute des cours ralentira les opérations.
Enfin, dans la réaion forestière vninine fin
- "JJ---- ---------- ..-.- --
Libéria, la culture du caféier prend une exten-
sion considérable, surtout dans le cercle de
Guékedou, qui pourra exporter, est ime-t-on,
50 ou 60 tonnes de café en 1932.
Mouvement commercial
du Dahomey
Le mouvement commercial du Dahomey,
pendant le deuxième trimestre 1927, s'est
élevé à 94.682.669 francs, présentant par
rapport à la période correspondante de 1926
une plus-value de 5.67. 17S francs dont ont
bénéficié à la fois l'importation et l'expor-
tation.
La part de la métropole dans le commerce
total de la colonie se chiffre par 35.693.510
francs, soit 37,8 du mouvement. Avec les
colonies françaises, le commerce a été de
1.926.107 francs et avec l'étranger de 57 mil-
lions 01.052 îrancs, en augmentation de
6.596.660 francs.
A l'importation, le mouvement commercial
passe de 40.394.285 francs, chiffre du 2e tri-
mestre 1926, à 44.476.464 francs, d'où une
avance de 4.082.179 francs. On constate des
accroissements de tonnage et valeur princi.
palement sur les conserves alimentaires, les
farines de froment, les tabacs en feuilles et
fabriqués, les bois, les huiles de pétrole, les
fers, les sels, les fils de coton, les graines,
les vêtements confectionnés, les voitures au-
tomobile..
La valeur totale des exportations s'est éle-
vée à 50.206.205 francs en plus-value de
1.384.999 francs sur la période correspon-
dante de 1926. Cet excédent porte presque
uniquement sur les amandes de palme dont il
a été exporté 6.804 tonnes réparties ainsi par
pays de destination : France 24.893 tonnes;
Angleterre 4.105 t. ; Allemagne q.'uô t. ; Bel-
giquc 42 t. Les sorties d'hùile de palme ont
atteint 5.202 t. (France i.qn t.; Angleterre
1.007 t.; Allemagne 1.306 t.; Etats-Unis
1.966 t. ; Hollande 750 t. ; Belgique 124 t.).
A noter également aux exportations : 276
tonnes de coton, 20 t. de coprah, 72 t. de ri-
cin, 1 t. 1/2 de fèves de cacao, tous ces pro-
duits dirigés sur France.
La balance du commerce du Dahomcv con-
tinue à être favorable, la valeur des expor-
tations dépassant de six millions la valeur
des entrées.
-– .1.
LCI Allemands en Nouvelle-Gutnèe
Le Gouvernement australien a déridé
d'abroger le décret, de interdisant HUx
Allemands rentra du territoire mandaté dt!
la Nouvelle^lUinéo, les anciens résidants
n'iemr.nds devant toutefois solliciter, au
.préalable, du fîouvetrmnent australien, une
eutorisatiun de.séjour. Mais les Allemande
qui ne se trouvant pas dans cette situation
"e'liciiliére auront le libre neeèa du terri-
toire.
L'élevage du mouton
aux colonies
L élevage du mouton mérinos au Soudan
continue à faire l'objet de remarquables efforts
de la part de r Administration du Soudan.
L exemple de l'Australie nous fournit à cet
égard d'utiles enseignements.
Un travail continu poursuivi avec une téna-
cité aiguisée par le résultat à en retirer a permis
aux troupeaux australiens d'être portés à leur
perfection actuelle. Les territoires australiens
formant le Commonwealth of Australia varient
beaucoup par le climat et par la nature du sol ;
les colons sont donc amenés à rechercher les
races s'adaptant le mieux à chaque milieu.
Si l'on jette un regard en arrière sur tout
ce qui s'est fait dans ce but, on ne peut
qu' admirer l'effort produit pour arriver, par des
croisements multiples, à donner non seulement
a 1 éleveur IUI-meme, mais aussi a 1 industrie
européenne, jusqu'ici le principal acheteur,
pleine et entière satisfaction.
Le territoire australien est loin d'être com-
posé de pâturages de premier ordre. Le centre
de l'Australie est constitué par un désert et
l'élevage n'en a pas moins été poussé jusque
dans des territoires tellement maigres qu'à
peine pouvait-on y élever un ou deux moutons
à l'hectare. Et, cependant, les nombreuses ex-
positions d agriculture de tous les centres aus-
traliens ont montré successivement les efforts
faits pour améliorer les troupeaux et les magni-
fiques résultats obtenus
L'Australie a compris le problème et a oc-
tioyé à ses colons de vastes terrains à bail avec
un loyer minimum et renouvelable par période
de 20 ou 30 ans, se réservant la faculté de
reprendre partiellement tout ou partie des con-
cessions à chaque échéance, ou de vendre défi-
nitivement aux colons sur une base de prix
prévue.
Le mouton Barbarin est loin, très loin, du
type australien comme valeur de Jaine ; et, en
dehors de quelques brebis et béliers qui peu-
vent se trouver dans les bergeries nationales du
Nord de l'Afrique, les laines d'Algérie,
Tunisie ou Maroc, même les mei lleures, n'ont
pu être assimilées, à ce que l'on entend com-
munément dans notre commerce par laines mé-
rinos.
De coûteux effort sont tentés dans ces colo-
nies en vue de la culture du coton ; mais il
ne faut pas oublier que la question laine dé-
passe, et de beaucoup, la question coton.
Il est indispensable que M. le ministre des
Colonies porte touté son attention sur cette
question et, après une enquête définitive, fasse
connaître si, oui ou non, l'élevage au Soudan
du mouton mérinos a chance d'être couronné
de succès, ou d'un demisuccès, ou enfin s il
est complètement irréalisable.
geoi
LES ÉLECTIONS A LA GUADELOUPE
0
M, Légitimus, que l'on appelait 'autrefois
le député-sorcier, va, dit-on, se représenter
aux prochaines élections législatives.
On racontait sur son compte des histoires
singulières. Ne disait-on pas qu'il tenait sa
popularité, parmi les noirs de la Guade-
loupe, de son art de guérir les maladies par
des procédés cabalistiques t
Un jour, parait-il, il était venu au Palais-
Bourbon avec de petits serpents. dans la po-
che de son veston. Et, en sifflant d'une fa-
çon particuliete, il les avait fait évoluer sur
une table de la buvette.
En 1914, M. Légitimus fut battu par M,
Hoilineuf, lequel échoua à son tour en 1919.
Les élecflons de 1928 verront ainsi aux pri-
ses, dans la ciiconscription de la Pointe-à-
Pitre, trois candidats de couleur, M. Jean
François, député sortant, et MM. Légitimus
et Boisneuf, anciens députés.
Dépêches de l'Indochine
---0-0--
M. Varenne au Cambodge
Le roi Monivong a offert samedi un
grand dincr do 1110 couverts en r honneur
dit (iouverneur y ruerai et de Mme Va-
renne. I.e roi Il IJO,.I/; un [oust affirmant son
intention sincère de continuer l'œuere
loyale de soit auguste père. Il leva son ver-
re en l'honneur du président de M- ncpa-
blique, du ministre des Colonies et de la
prospérité de la France.
M. Varenne répondit en affirmant de runt*
veau la volonté de la France dé respect* r
les traditions, les coutumes et les croyances
cambodgiennes, le protectorat n'intervc'
nant que pour garantir la sécurité de 11
frontière et l'ordre intérieur, aider l'admi*
nistration des intérêts généraux, le progrès
intellectuel et le développement t'collflmi-
que du pays.
Le choléra en Chine
bo <
L'épidémie de choléra qui s'était déclarée
dans plusieurs ports du Y
à devenir très alarmante. Trente-sept personnes
ont déjà succombé et l'on signale 67 autres cas
graves. C'est surtout -parmi la population d.
vile que l'épidémie fait le plus de ravages.
.1.
L' U Elisabethville française
--0-0.--
L'une est au Congo belge, comme chacun
le sait, le chef-lieu de la province de Katanga ;
l' autre est en Seine-et-Oise. au centre d'une
région de lotissements, ainsi que des affiches
multicolores en avertissent le puhlic.
Cette bourgade coquette, qui est sur les
bores de la Seine. va inaugurer dimanche pro-
chain son église en béton sculpté pour la cons-
truction de laquelle un Comité franco-belge a
réuni les fonds.
A l'occasion de cette fr'te, M. de Broque-
vule, ministre de la Défense de belgique, pré-
s idera un déjeuner, à midi 30, au Casino.
Aprèf .a cérémonie religieuse, des artiste de
la C nédie-Francaise et de l'Opéra joueront
au * héâtre de Verdure de la plage.
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