Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-08-18
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 18 août 1927 18 août 1927
Description : 1927/08/18 (A28,N124). 1927/08/18 (A28,N124).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451118w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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JEUDI SOIR, 18 AOUT 1927
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ABONNEMENTS
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Les Efforts qui se perdent
Les Efforts qu i se perdent
Ce n'est qu'un exemple entre mille autres.
je ne m'y arrête que parce qu'il intéresse
directement une industrie coloniale.
Avant 1914, l'importation des viandes
congelées ou frigorifiées, coloniales et
étrangères, était pratiquement prohibée,
tant en raison des exigences de l'inspection
sanitaire que du fait des droits de douane
(35 francs par 100 kilos, au tarif minimum).
Naturellement, l'outillage spécial, qu'exige
ce commerce n'existait pour ainsi dire pas.
Mais survient la guerre. Il faut ménager
le cheptel national, répondre à des besoins
considérablement accrus, le Gouvernement
importe une moyene de 210.000 tonnes par
an, dont environ 90 de bœuf, 8 de
mouton, 2 de porc et abats divers.
Pour répondre à ces besoins commerciaux,
on a créé et aménagé un vaste matériel de
trniMDort et d'entrepôt.
Avant la guerre, la flotte frigorifique
française comprenait cinq navires, pouvant
transporter, au total, 1.200 tonnes.
Pendant la guerre le transport frigori-
fique s'est fait principalement par des
cargœ spécialement aménagés à cet effet;
depuis, il s'est effectué, surtout, au moyen
de paquebots servant au transport des voya-
geurs et des marchandises diverses, mais
dont une ou plusieurs cales sont unénagées
en frigorifiques. ,
Le tableau suivant indique l'importance
de ce matériel :
Nombre de Capacité
navires frigorifique
en m3
Compagnie des Char-
geurs Réunis. 15 1°5.3°5
Cie de Navigation
SUtl-Atlantique 2 8.400
Société des transits
maritimes. 5 16.398
Société havraise pé-
ninsulaire 2 1.200
24 13Ï-303
Au total, ces 24 bâtiments peuvent porter
plus de 40.000 tonnes de viande par voyage.
A quatre voyages par an, en moyenne, leur
* capacité de transport annuelle est donc d'en-
viron 160.000 tonnes. Ces navires consti-
tuent de véritables entrepôts frigorifiques
mobiles, absolument semblables à ceux qu'on
voit à terre, avec machines à produire le
froid et chambres froides, qui sont les cales
du navire. On devine l'importance du capi-
tal que représente un tel matériel.
Pour recevoir et distribuer à la consom-
mation les viandes amenées par cette flotte
frigorifique on a créé d'abord des entrepôts
dans les ports.
On compte trois grands ports réception-
aaires : Le Havre, avec 3. entrepôts, pou-
vant contenir 62.000 m3 de viande; Mar-
seille, avec 2 entrepôts, pouvant contenir
32.800 m3; Bordeaux, avec 4 entrepôts,
pouvant contenir 19. 500 rn3. D'autres en-
trepôts, moins importants existent à La Ro-
chelle (10.000 M3), à Dunkerque (8.000 m3),
à Boulogne (8.000 1113). Au total, les en-
trepôts côtiers possèdent une contenance
d'environ 150.000 1113.
A l'intérieur du pays, dans les principaux
centres de consommation, on a construit 76
tr.trepbts d'une capacité de 337.451 1113.
A Paris, seulement, existent actuelle-
ment, 4 entrepôts hors réseaux. (Bourse, du
Commerce, 6.000 m*; Halles, 5.800 m3,
rte.) et 4 gares frigorifiques, Clichy-Bati-
fcnolles (25.000 m3) et Paris-Vaugirard
(14.000 m 3), appartenant à l'Etat; Paris-
Ivry (18.000 m3), appartenant au P. O. et
Paris-Bercy (12.000 1113), appartenant aq.
P.-L.-M. Les frigorifiques (le Paris peuvent
recevoir 28.000 tonnes de viande.
Enfin, pour assurer le transport des ports
aux entrepôts intérieurs, on a créé du maté-
riel et des entreprises. Le matériel routant
frigorifique qui n'était guère, avant la
guerre, que de 350 wagons, dont la plupart
n'avaient de frigorifique que le nom, se
compose, aujourd'hui, de plus de 2.000 wa-
gons. Deux Compagnies se partagent
l'exploitation de ce matériel, en dehors de
l'Etat qui exploite lui-même ses wagons fri-
gorifiques. C'est la Compagnie des Trans-
ports frigorifiques, qui exploite le ma-
tériel du P. O. et la Société française de
Transports )et Entrepôts frigorifiques qui
exploite le matériel des réseaux de l'Est,
du Nord et du P.-L.-M.
Mais le développement de cet important
et coûteux outillage économique ne répond
pas du tout au développement du commerce
qu'il doit satisfaire.
L'Etat ayant cessé ses achats et la liberté
ayant été rendue au commerce, dans le se-
cond semestre de 1920, on vit immédiate-
ment tomber, de façon brutale, le mouve-
ment commercial, comme le montre le ta-
bleau suivant :
IMPORTATIONS
totales de mouton de bœufs
(tonnes) congelé de Mada-
gascar
igig 259.593 » ̃
T920 163.000 » 9.128
1921 63.349 10'39 1.419
1922 37.898 6.120 2.344
'923 60.300 8.618 3.811
1924 93.372 9.780 4.479
1925 97.388 9.851 3.540
1926 71.689 81.620 1.928
Ainsi, les importations de viande frigori-
fiée, coloniale ou étrangère, qui n'atteignent
pas 5 de la consommation totale de la
viande resttmt tr inférieures à la capacité
dé transport de la seule flotte frigorifique
française.
A quoi attribuer cette paradoxale situa-
tion, ce gaspillage de capital économique?
On fait remarquer, tout d'abord, que Ma-
dagascar, seule colonie exportatrice de
viande frigorifiée, fournit du bœuf, un peu
de porc, mais pas du -tout de mouton, dont
la production métropolitaine est surtout dé-
ficitaire.
- Par ailleurs, le public s'habitue difficile-
ment au bœuf malgache, l'administration
militaire, elle-même, traite cette viande avec
défaveur. Il semble, nous dit-on, qu'elle ne
corresponde pas au goût français et que le
type du bœuf de Madagascar soit à modi-
fier.
Enfin, on invoque la diminution des effec-
tifs du cheptel de Madagascar, à la.suite
des exportations intensives du temps de
guerre, qui fait craindre que le troupeau
malgache ne puisse, de longtemps, fournir
un tonnage suffisant pour l'industrie fri-
gorifique.
Je veux bien accepter ces raisons. Mais
je sais bien qu'il en est d'autres, dont on
ne parle pas, et qui sont les principales.
Parmi celles-ci, je crois qu'il faut mettre
en première ligne, l'inorganisation du com-
merce.
La concentration et la rationalisation de
lt production sont des facteurs considéra-
bles de progrès économique quand elles s'ap-
pliquent à d'anciennes industries où la mul-
tiplicité des entreprises et une concurrence
anarchique ont engendré le désordre. Mais
infiniment plus utile encore, au point de vue
social, doivent-elles être lorsqu'elles sont
appliquées à une industrie neuve qui doit
se préoccuper non seulement de réorganiser
et de satisfaire un marché existant, mais,
en quelque sorte, de créer ce marché lui-
même.
Il est évident que l'intérêt général appelle
l'existence d'une industrie de la viande fri-
gorifiée qui puisse répondre à tous les be-
soins des classes populaires jamais pleine-
ment satisfaits par la production métropo-
litaine de viande fraîche.
L'exemple de l'Angleterre qui consomme,
à elle seule, les deux tiers de la production
mondiale de viande frigorifiée, montre tout
ce que l'on peut faire dans cette voie.
Mais ce qu'on peut faire, on ne le fera
jamais, tant que la production coloniale et
le commerce métropolitain de viande frigo-
rifiée resteront dans l'état d'inorganisation
actuelle, où producteurs coloniaux, trans-
porteurs. entreposeurs, compagnies de che-
mins de fer, tous prenant comme base les
prix à la consommation de la viande fraîche,
se préoccupent uniquement (le vivre. sur
le (los du voisin.
Et on continuera à se consoler de ce gas-
pillage de capital et de cette mort lente
d'une industrie, en disant que la viande fri-
gorifiée ne correspond pas au goût français.
Etienne Antonelli,
Député de la Haute-Savoie, profes-
seur de législation coloniale et d'éco-
nomie politique à la l'acuité de Droit
de Lyon.
Une Opération nécessaire
Au grand émoi de nos coloniaux en cham-
bre, l' ère des conquêtes n' est pas close, tout
au moins au Sud orano-marocain, et il faut
reconnaître qu'en nous signalant la nécessité
impérieuse de résoudre la question du Tafilelt,
le Bulletin du Comité de l'Afrique Française
rend un important service à la cause de la
sécurité des communications algéro-ouest-afri-
caines. Sécurité menacée autant et plus peut-
être par le Tafilalet que par le Rio de Oro,
l'un et l'autre refuges des pirates, des djouch
qui fondent à l'improviste et avec succès con-
tre nos convois terrestres ou aériens en panne.
Le fantôme du Tafilelt, comme le fantôme
d'In-Salah et le fantôme du Sahara lui-même,
peut être assez facilement dissipé sans qu'il
nous en coûte beaucoup.
L'énergie, la politique, la manoeuvre doivent
y suffire, avec remploi de troupes spéciales,
lisons-nous dans le Bulletin du Comité de
l'Afrique Française. Une coopération des trou-
pes et des partisans du Maroc et des Compa-
gnies sahariennes du Touat et de la Saoura
permettrait aisément d" encercler 1 oasis par
l'Ouest le Sud et le Sud-Est et, comme nous
le tenons par le Noid, il ne faudrait pas un
bien grand coup pour mettre à bas une résis-
tance qui est forte surtout de notre abstention.
L'opération doit se faire pour ainsi dire sans
casse et peut-être trouverait-elle dans les sé -
dentaires un appui inattendu, excédés sans
doute par Belgacem Ngadi et ses quelques
irréductibles.
Et notre confrère de conclure :
(f Ainsi peut se résoudre rapidement et à
bon compte cette paradoxale question du Tafi-
lelt. Le bled el Baroud où le djich était libre
deviendra celui des Compagnies sahariennes.
Restera à résoudre la police du Sahara occi-
dental lui-même, où sévissent non plus les
djiouchs, les petites bandes de baroudeurs et
voleurs, mais les rezzou à gros effectif et à
grande portée. C'est une question politique,
militaire et diplomatique qu'il faudra bien ré-
soudre aussi, et devant laquelle nous ne som-
mes pas seuls, car le Rio de Oro et le Sahara
espagnol en sont le Tafilelt. Mais déjà le
simple étouffement de la plante - vénéneuse du
Tafilelt, question de police intérieure fran-
aise, aura une portée immédiate qui libérera
la route du futur Transsaharien. Son retentis-
sement complétera la formidable et lointaine
impression produite sur tous ceux qui battent
encore les routes du désert par nos deux grands
succès récents au Maroc : la pacification de la
frontière Nord et la réduction de la tache de
Taza. »
Les Mandais Coloniaux
: :. ¡ --0-0--
Le Gouvernement de ? Union
SuStAfricaine vient de soulevât, à
• éro-tos des mandats coloniaux 1 un
- -- --- -------- --:-_n_-"f ---
débit qui m manque Pas d'intérêt et qm fit
appelé à avoir un grand retentissement.
Il s'agit du statut des anciennes colonies
allemandes dont les vainqueurs des empires
centraux se partagèrent Vadministration en
vertu de certaines dispositions du traité de
Versailles. Ce sont les territoires sous mon-
Hat. x
A qui appartient la souveraineté sur ces
territoires? Est-ce à la puissance mandataire t
Est-ce à la Société des Nations ?
La question n'a pas encore reju de ré-
ponse nette et franche. Il est vrai qu'elle
n'avait pas encore été posée, les intéressés
laissant par un accord tacite une obscurité
propice rcgtter autour de ce point délicat.
Vintervention du gouvernement de Ca-
petown va obliger les puissances itrtéressées
et la Société des Nations à rompre le silence
et à formuler leur opinion. Il a, en effet,
saisi Voccasion d'une difficulté de frontières
entre la colonie portugaise de l'Angola et le
territoire du Sud-Ouest africain-allemand
qu'il administre en vertu d'un mandat pour
proclamer sa souveraineté sur cette ancienne
- colonie germanique. Il Va fait à deux re-
prises ; une première fois dans un traité con-
clu à ce sujet avec le Portugal et une se-
conde au cours d'une déclaration officielle
devant le Parlement de l'Union.
La question ainsi soulevée intéresse à la
fois les rapports entre la Grande-Bretagne
et ses Domittions, et ceux entre les puissances
mandataires et la Société des Nations.
Laissons de côté, pour l'instant, le premier
point, bien qu'il ne soit pas dépourvu d'im-
portance. En ce qui concerne le second, deux
thèses sont en présence l'une qui est soutenue
par la Commission des Mandats et par l'AL-
lemagne, l'autre qui est défendue par certai-
nes puissances mandataires.
Les juristes allemands et des membres de
la Commission des Mandats plaident en fa-
veur de la suzeraineté de la Société des Na-
tions qui a délégué à certains Etats, I'ddmi-
nistration des antiennes colonies allemandes.
Les juristes des puissances victorieuses et,
notamment, le juriste belge M. Rolli", s'ef-
forcent de démontrer que VAllemagne a cédé
ses droits de souveraineté non pas à l'insti-
tution internationale de Genève qui n'avait
aucune qualité pour recevoir ce dépôt, mais
aux puissances signataires du traité de Ver-
sailles, lesquelles se sont partagé les nou-
veaux territoires et se sont engagées à les
administrer suivant certaines règles incluses
dans l'article 22 du Covenant. Le rôle de la
Société des Nations se borne à constater si
l'article 22 est ou non observé. La tâche de
la Commission des Mandats ne va pas au
delà.,
Le terme mandat crée du reste une équi-
voque. C'est une fiction par laquelle on a
caché au monde le changement de souverai-
neté qui a affecte les colonies allemandes.
Son sens n'est pas déterminé.
Tel est le problème que vient de soulever
te gouvernement de l'Union Sud-Africaine.
On ne saurait en contester la gravité. Quelle
solution lui sera-t-il donnée ? Nous ne sall
rions ici la préjuger bien que l'on puisse te-
nir pour probable le triomphe d'une thèse qui
pour être la plus juridique, n'en comporte
pas moins des inconvénients fort sérieux.
Mon intention n'est pas d'ailleurs de dis,
cuter ici les points de vue qui s'opposent,
mais de signaler à nos lecteurs une contro-
verse qui ne peut laisser aucun Français in-
différent et à plus forte raison les milieux
coloniaux. Voilà qui est fait.
Henry Fontanier.
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
des Colonies,
Secrétaire de la Commission
des Allaire. étrangères.
.1.
L'Aviation Coloniale
--i.H>--
Madagascar-France
Le commandant Dagneaux et son mécani-
cien, qui accomplirent la randonnée aérienne
Paris-Madagascar, ont été, au cours de leur
voyage de retour, forcés d'atterrir à Chicou,
près de Tcte, au sud-ouest du lac Nyassa,
en Afrique orientale portugaise, par suite
d'une panne de moteur. L'avion ne pouvant
être réparé sur les lieux, les aviateurs rentre-
ront en France à bord du Khandalla, qui fera
escale à Beira.
Ce qui confirme ce que nous avions annoncé
il y a quelque temps.
Bruxellefl-Çongo
L'avion de Medaets et Verhaegen qui doit
exécuter le raid Bruxelles-Congo, s'appellera
Reine-Elisabeth.
Séville-Canaries
Par décret royal, une ligne aérienne sera
établie entre Séville et les îles Canaries.
In memoriam
- En souvenir des glorieux aviateurs Saint-
Roman, Mounayres et Petit, il est question à
Toulouse, d'organiser une journée des avia-
teurs disparus. Le produit de cette journée
servirait à édifier un modeste monument, une
plaquette rappelant que Saint-Roman, Mou-
nayres et Petit sont Toulousains par leur ori-
gine et par leur famille.
Le président du Libéria en France
lN1
Le président de la République de Liberia,
M. King, accompagné du baron. Lehmann,
ministre plénipotentiaire de la République
de Libéria à Paris, et de son aide de camp,
le colonel Davis, s'est rendu à Saint-Nec-
taire, où de grandes fêtes ont été données
en son honneur. Le so.préfet d'Issoire
représentait le gouvernement au cours de
ces fêtes.
DANS 1 LA LÉGION D'HONNEUR
00
MINISTERE DES COLONIES
,', Est élevé à la dignité de Grand-Officier :
* M. Duckëhe (Albert-Paul-André), directeur
.à' l'Administration Centrale du Ministère des
CoIObies, conseiller d'Etat en service extraordi-
naire.
1
Il nous plaît de signaler de façon spéciale la
haute distinction dont M. Duchêne vient d'être
l'objet.
Directeur des Affaires politiques au Minis-
tère des Colonies, M. Albert Duchêne est un
des plus ardents défenseurs de la politique
coloniale de la France.
Entré dans l'Administration centrale des
Colonies en 1886, après son doctorat en droit,
il a atteint rapidement les plus hauts échelons
de la hiérarchie administrative en faisant
preuve d'une haute intelligence, d'une rare
érudition et d'une merveilleuse adaptation di-
plomatique. Accrédité auprès de la Commis-
sion des Mandats, à la Société des Nations,
M. Duchêne y a défendu avec autorité les
intérêts des territoires du Togo et du Came-
roun placés sous le mandat de la France.
En qualité de délégué du ministre des Co-
lonies, il participa aux conférences nord-afri-
caines de 1926 et de 1927 et contribua pour
une large part aux décisions importantes prises
relativement aux relations transsahariennes.
M. Duchêne vient d'être chargé des fonc-
tions de commissaire de Ja Section rétrospec-
tive à l'Exposition Coloniale internationale de
Paris en 1929.
MINISTERE
DES AFFAIRES ETRANGERES
Sont promus officiers :
M. Naggiar, Consul général de France à
Shanghaï ;
M..Destailleur, Consul général hors cadre,
ancien Consul du Maroc ;
M. Omessa, industriel, membre du Grand
Conseil de la Tunisie :
M. Sabetey-Sabin Mony, dit Mony-Sablh.
publiciste. chef adjoint du Cabinet du Rési-
dent général de France au Maroc ; -- - ----
M. Sarloutte, Supérieur du Collège d' An-
toura (Grand-Liban).
Sont nommés chevaliers :
M. Brodier, Consul de 2e classe, inspecteur
des Etudiants chinois en France ;
M. Fromage ;
M. Serre, Consuls de 3e classe hors-cadres,
à la disposition du Gouvernement tunisien ;
M. Roy, interprète, chargé du Consulat de
France à Amoy ;
M. Delelée dit Délelée-Desloges, adjoint
au haut-commissariat de la République fran-
çaise auprès de l'Etat de Syrie ;
Docteur Dumont, au Yunnan ;
M. Del epou lie, avocat, directeur à Tour-
coing du Comité de l'Œuvre des Ecoles
d'Orient :
M. Duplatre, directeur des Etudes de
l'Ecole de Droit et conseiller à la Cour d'ap-
pel de Bangkok ;
M. Fleury, adjoint au directeur de l'Instruc-
tion publique au Maroc ;
M. Grusson, Supérieur de la Mission des
Lazaristes en Abyssinie ;
M. Marion, Conseiller français au tribunal
mixte de Tanger :
M. Peyssonnel, contrôleur civil de 2* classe
à Khemisset (Maroc) ; -
M. Soubrane, sous-directeur des Finances
tunisiennes ;
M. Vincenti, dit Piobb, publiciste, chargé
de mission par la Résidence Générale de
France au Maroc, directeur de l'Agence exté-
rieure et coloniale ;
M. Frederix, dit Jacques Feyder, auteur de
films. A accompli une mission cinématographi-
que en Indochine.
; w
,.
Nous félicitons sincèrement M. Mony-Sabin
de sa promotion au grade d'officier dans la
Légion d'honneur. Docteur ès lettres, successi-
vement chargé d'enquêtes dans les Balkans par
le Temps et le Petit Parisien, il a pris la di-
rection de l'A clion Nationale à l'entrée au
Gouvernement de M. Th. Steeg dont il est
resté le collaborateur et l'ami au Ministère de
la Justice, puis à Alger et à Rabat.
MINISTERE DE LA JUSTICE
Sont nommés chevaliers : MM. Berger,
vice-président à Tunis ; Dutet, président à
Constantine; Honnard, avocat général à Alger;
Troubat, conseiller à Rabat.
Pour le Muséu m
0
La ménagerie du Jardin des Plantos
vient de s'enrichir d'une trentaine d'ani-
maux.
M. Guy Babault a fait don d'une anti-
lope guib au pelage d'un fauve tirant sur
le marron avec des rayures et des taclu-s
irrégulières sur les flancs ; une hyène ta-
chetée et un oiseau de proie,
M., Burger, adjoint principal des services
civils, a ramené de la Côte d'Ivoire deux
antilopes céphalopes, une antilope guib,
un hippopotame nain, trois ,pobamochmrcs,
trois civettes, deux singes cercocèhcs, deux
singes cercopithèques blancs-nez, un ibis
bronzé, un moyen duc, trois crocodiles,
trois tortues d'eau et un varan.
.1..
Transports postaux par avion
Voici comment sont assurés les trans-
ports postaux par avion sur les lignes aé-
riennes partant, de Toulouse :
Toulouse-Perpignan-Casablanca, un dé-
part chaque jour.
Toulouse-Oran, un départ les mardi,
Jeudi, vendredi, dimanche.
-
TAUX DE LA PIASTRE
Le gouverneur général de l'indochino vient
de faire connaître au ministre dos Colonies
qu'lt ln date du 14 août 11)27, le taux ofticiel
de la piastre était de 12 fr. 50.
L'ipprwisionnenmi iimenaire
le la metropoiejar les ceiooies
M. Pierre François, rapporteur du Co-
mité Technique de l'alimentation vient
d'établir un rapport de grand intérêt sur
une meilleure utilisation de nos ressour-
ces coloniales en produits d'alimentation.
Le commerce de la France avec ses Colonies,
écrit-il, représenté un peu plus de 12 de son
commerce total, soit 14,2 de ses exportations
et 10.-1 de ses importations. Le commerce co-
lonial de l'Angleterre est, toutes proportions
gardées, beaucoup plus important : il atteint
près de trois lois le nôtre : 30,4 0/0 des impor-
tations et 35,3 0/0 des exportations.
Après avoir passé rapidement en revue
les différentes denrées que nous pourrions
demander à non possessions d'outre-mer
(eérooles, viandes, légumes et fruits, vins,
huiles et graines oléagineuses, denrées co-
loniales proprement ditos), M. Pierre Fran-
çois conclut ainsi :
Dans un certain nombre de cas, la produc-
lion coloniale est encore insuffisamment déve-
loppée : il en est ainsi pour le curé, le cacao,
le !'uere, les conserves de poissons, etc.
Durns
le sucre, d'autres eus, la production serait peut-
être suffisante, mais elle est mal adaptée aux
goûts et aux besoins des consommateurs euro-
ptens et principalement du consommateur
français. Ce dernier notamment, apprécie peu
les conserves de bœuf à la gelée de Madagns-
car. non plus que le riz d'Indo-C.bine. ou les
sardines fabriquées en Algérie et au Maroc.
Un reproche analogue pourrait otre adressé
aux maniocs malgaches et aux ananas de nos
Antilles. Ainsi se trouve rosé le double pro-
blème de l'améliomtion. à la fois quantitative
et qualitative de la production l'oloniule.
A la vérité nos colonies sont une propriété
de ra pi tort dont l'aménagement s'ébauche seu-
lement. On ne peut mettre en culture un
champ suas matériel, ni sans avance; de même
on ne peut coloniser sans capitaux.
Ces capitaux, la mNl'opole devra les fournir
et elle ne les fournira que si l'opinion publique,
encore indifférente aux questions coloniales, est
mieux préparée.
Tout cela, c'est l'œu\'re de demain. Mais
est-il possible d'obtenu' des il présent une meil-
leure utilisation de nos ressources coloniales
existantes ? Nous le croyons fermement. Il
punira pour cela de supprimer les cloisons
Cluuclics qui existent, it l'heure actuelle entre
.1 producteurs » des colonies et « distributeurs »
de la métroi>ole.
Ces rloisons Otanclies, ce manque de liaison,
nous les avons rencontrés bien des fois au
cours de notre étude. Tout d'abord, nous avons
signalé le manque de liaisoji « matérielle »
entre la France et ses colonies, l'insuffisance
des trpole certaines de nos possessions d'outre-mer
telles que Madagascar. Or, rini|>ortnteur fran-
çais va, de préférence, et cela se conçoit, aux
marchés, les plus régulièrement et fréquemment
desservis.
On peut noter, ù propos de l'arachide, une
autre cloison étanche entre le producteur co-
lonial et l'acheteur français : rachat en mon-
naie étrangère d'un important produit, colonial.
Est-il IK)SSible d'améliorer cet état de choses?
ne sérieux efforts ont déjà été tentés dans en
sens. A cet égard, lu création en IlHS et l'.H'.l
des agences économiques et de l'Agence géné-
rale des colonies constitue une innovation des
plus heureuses.
De même, la pratique des foires coloniales
organisées dons certaines grandes villes établit
un certain contact entre la production colo-
ntale et le marché métropolitain.
Mais ces prises de contact sont encore trop
Intcrmittentes. Ce qu'il faut, c'est réunir pério-
diquement les représentants du commerce fran-
çais et les représentants de la production,
pour les amener il étudier en commun les
moyens d'accroître les services réciproques
que doivent se rendre la métropole et les pos-
sessions d'outre-mer.
Kïv résumé, éducation du public, investis-
sement de capitaux dans les affaires colo-
niales reconnues sérieuses, rapprochement
des producteurs coloniaux et des distribu-
teurs métropolitains, telles sont les sugges-
tions qu'il faut retenir du remarquable rap-
port do L\I. Pierre François.
La Justice à la Guadeloupe
---0-0--
Nous avons relaté en son temps le dépôt,
par M. Gratien Candace, d'une demande d'in-
terpellation sur la façon dont la justice est
rendue à la Guadeloupe.
Le ministre des Colonies vient de faire par-
venir à ce sujet au député de la Guadeloupe
les renseignements suivants :
Ln situation dans laquelle se trouve la ma-
gistrature coloniale a, dès le début de la crise
actuelle, retenu toute mon attention.
Vous voudrez bien reconnaître que j'ai ap-
l>orté un soin tout particulier à l'administrutioni
de lu justice dans les colonies des Antilles et de
la Héunion, et mie je m'efforce de pourvoir au
plus grand nombre possible de vacances signa-
lées dans nos anciennes possessions, el plus
spécialement à la (ïuadeloupe.
Ces vaounces résultent de circonstances l'xcèp-
tionnelles (.t des diflicultés do recrutement.
Cet le situation anormale, mais que j'ai tout
lieu de croire temporaire, explique pourquoi, a
la Guadeloupe, pour *21) sièges, il y a t» va-
cances
l".n Afrique Occidentale, pour .V.) sièges, il y a
10 vaconces ;
EII Afrique Equatoriale, pour 1S sièges il y n
1) vacances.
Pour remédier il cette pénurie de personnel,
la Commission chargée d'étudier les réformes fi
apporter au statut de la magistrature a proposé
différentes mesures que j'ni adoptées et qui vont
iiiestires qmiie lin S atèi re (les 1-'inances et
être soumises au ministère des Finances et
ait Conseil d'Etat.
Ce sont
1° l.'n relèvement appréciable des traite-
ments ;
2° 1.'institution d'un nouvel examen, différent
de celui -qui récjt actuellement 'a magistra-
ture. et qui permettra un recrutement" plus
étendu.
J'espère que celte nouvelle réglementation
aura un «'fl'et heureux el rapide sur le recrute-
niont de la magistrature coloniale dont le quart
des emplois est .actuellement sans titulaires,
cela pour, des causes .indiquées plus haut et ill-
dépendantes do mon administration.
BN MBR
.()-
I.c .iruit a couru qu'une explosion s'était
produite à. bord du contre-torpilleur Pierre-
lluraHtt au cours de la traversée d'Oran fi Tou-
Ion,
D'après le ministère de la Marine, aucun
accident de machine ne s'est produit il. bord de
ce torpillcur.
C'est, a In suite du stoppage d'un ventilateur
que le quartier-maitre chauffeur Lcybuert a été
victime d'un coup de chaleur.
Dépêches de l'Indochine
- 0.0-
Projets pour l'Exposition Coloniale
Internationale
Le Comité local chargé de préparer la
participation de la Cucliinchine à la pro-
chaîne Exposition Coloniale Internationale
à Paris s'est réuni dernièrement et a ar*
ré té le plan d'ensemble du groupe d'édifi-
ces que comprendra l'Exposition de la Co-
chine/line. Le pluit comporte princilJale.
ment la reproduction d'une pagode entou-
rée de petits pavillons réunissant les pro.
duits exposés et installés de manière à
faire ressortir par un aspect matériel la
physionomie particulière et la IJersonna-
lité propre de la colonie,
La foire de Saigon
La Foire-Exposition aura lieu à Saigon
du 17 décembre 1!J27 au 15 janvier 1928. La
capitale commerciale de la riche Cochin.
chine française se propose de grouper dans
quelques centaines de pavillons el stands
l'infinie variété des productions indocliinoi-
ses. Les produits d'importation métropo-
litaine dont les débouchés se multiplient
chaque année en Indochine seront aussi
très largement représentés.
Mouvement maritime
Mouvement du port de Saigon en juillet ;
entrées : ôO navires, jauge brute totale :
217.î4K) tonnes ; sorties ; bl navires, iaug
brute totale i:m.tJHO formes.
Entrées : 10 français, 27.500 1. ; 4 anglais,
2.700 1. ; 7 japonais, 2.800 t. ; 11 nurvé-
giens, 7.200 l. ; 7 chinois, 1.1J00 t. ; 5 hol-
landais, 1.500 tonnes.
Sorties : 20 français, 11.100 t. ; 5 anglais,
15.800 t. ; 7 japonais, 35.300 t. ; 11 norvé-
giens, lU.:OO ; 8 chinois, 19.800 t. ; G hol-
landais. 1.200 tonnes.
La situation agricole aux Indes anglaises
D'après tine dépêche de Hangoon, les
premières prévisions pour les recuites de
coton, arachides, graines sésame, pour
- !()<). uctCA-
l!»27-llJ28, surit : coton : iOO.OiX) acres ense-
mencées ; arachides 513.iJ00 ; sésames :
7:10.000. Ces chiffres comparés à ceux de la
campagne précédente, accusent une dimi-
nution de il).200 acres pour le coton, 2.700
pour les sésames, et une augmentation de
1.000 acres pour les arachides.
Selon les statistiques définitives concer-
nant la culture du blé, pour la campagne
1020-1927, les surfaces emblavées atteigni-
rent 31.240.000 acres, contre aO,YiO.OOO pour
la campagne précédente, soit une augmen-
falilln tic 2 Le total de la récolta déjà
moissonnée atteint 8.918.000 tonnes tfinlre
8.G9C.UOO, suit une au'imenlation de 5
Croisière
Le Jules-Michclet est parti de Chungal
le 12 dit matin à destination dit Japon.
La Commission du Darlac"
est rentrée
Le Tiernardin-de-Sainl-Pierre, paquebot
(les u Messageries Maritimes » el courrier
d'Indochine, vient d'arriver h Marseille.
Parmi les passagers se trouvaient les
membres de lu « C.onunission d'enquête du
ilVarlnc. », présidée par le conseiller d'Ktal
Iticliai'd. et composée de MM. d'Elllllct't,
auditeur au conseil d'Ktal ; I larangcr, ins-
pecteur des l'.nlonics ; likindeuu, maitre
des requêtes. On sait que cette C.onunission
avait été chargée par le (.lOUVeiT.ement de
procéder sur place sur les conditions dans
lesquelles s'accordaient les concessions
agricoles en Indochine, et plus particulière-
ment dans le Darlac,
Les uirinbr.es de la Commission n'ont
voulu faire aiU'iinc déclaration sur le résul-
tat de leur enquête avant d'en avoir rendu
compte nu ministre des Colonies. Ils Sont
repartis avant-hier soir de Marseille el ar-
rivés hier matin à Paris.
Les journaux indochinois arrves par le
nernardiu-de-Saint-Pierre, signalent quo :;L
mission a trouvé un concours sur.s réser-
ve, non seulement auprès des administra-
tions, niais encore auprès de toutes ies
notabilités et associations françaises de
l'Indochine qu'elle a consultées.
Le nouveau roi du Cambodge
M. le Président de la République a reçu
de S. M. Monivong le câblogramme suivant :
Il Profondément touché des condoléances
que vous avez bien voulu m exprimer à 1 occa-
sion du décès de mon père, Sa Majesté. Siso-
wath, et des vœux que vous forml pour mon
règne commençant, je vous demande d'agréer
l'expression de ma gratitude la plus sincère. Mon
admiration pour l' œuvre magnifique déjà ac-
complie au Cambodge avec raide de la Fran*
ce, ma reconnaissance filiale pour le puissant
et fidèle appui que Sa Majesté Sisowath a tou-
jours trouvé auprès de l'Administration du Pro-
tectorat, sont les sûrs garants que je m' attache-
rai à conserver aux relations si heureusement
établies entre nos deux pays, le même carac-
tère de loyauté et de confiance cordiale. Per-
mettez-moi, à mon tour, de former des vœux
pour la gloire de la France généreuse que je
m'honore d'avoir servie en qualité d'officier
dans son armée et dont le clair génie servira
toujours de guide au peuple Khmer.
- <( MONIVONG. »
- –-
Un suicide à bord du d'Arlagnan
A bord du paquebot des Messageries Mari..
times D'Artagnan, actuellement désarmé et
amarré au môle de la Pinède, des ouvriers
attirés par des gémissements piovenant
d'une cabine aperçurent une jeune femme.
vêtue en arlequin, râlant sur le plancher.
Peu après, elle succombait.
La morte fut bientôt identifiée : il s'agis-
sait d'une ancienne femme do chambre, du
D'Artil,gum, Adrienne Rauc, trente-cinq ans,
femme Nivière, divorcée.
Le docteur du bord, qui a examiné le cada.
vre, a conclu au suicide. On n'a cependant
retrouvé aucune trace du poison qu'aurait ab..
sorbé la désespérée.
MmUMËRO:aoCtKTIMBB
JEUDI SOIR, 18 AOUT 1927
MiaujNTiiiia
MéiacHou& Administration i
M, MM M MM-TfeUar
PARIS O")
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- IIlaH.
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Les Annales Coloniales
La et dolestos sow rqm m
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Diikimm « Marosl RUODIFL. et L.-G. THÉBAULT
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eUs inédit», qla MW lmr woirw exclVH*.
ABONNEMENTS
09M k supplément illustré: i
On M I M»U I N«U
FrMMit
CofenlM tH. eSt 81.
Étranger.. IM > 100 » M »
On l'ibMM mm frais liai
tm la* feonm d8 poste.
Les Efforts qui se perdent
Les Efforts qu i se perdent
Ce n'est qu'un exemple entre mille autres.
je ne m'y arrête que parce qu'il intéresse
directement une industrie coloniale.
Avant 1914, l'importation des viandes
congelées ou frigorifiées, coloniales et
étrangères, était pratiquement prohibée,
tant en raison des exigences de l'inspection
sanitaire que du fait des droits de douane
(35 francs par 100 kilos, au tarif minimum).
Naturellement, l'outillage spécial, qu'exige
ce commerce n'existait pour ainsi dire pas.
Mais survient la guerre. Il faut ménager
le cheptel national, répondre à des besoins
considérablement accrus, le Gouvernement
importe une moyene de 210.000 tonnes par
an, dont environ 90 de bœuf, 8 de
mouton, 2 de porc et abats divers.
Pour répondre à ces besoins commerciaux,
on a créé et aménagé un vaste matériel de
trniMDort et d'entrepôt.
Avant la guerre, la flotte frigorifique
française comprenait cinq navires, pouvant
transporter, au total, 1.200 tonnes.
Pendant la guerre le transport frigori-
fique s'est fait principalement par des
cargœ spécialement aménagés à cet effet;
depuis, il s'est effectué, surtout, au moyen
de paquebots servant au transport des voya-
geurs et des marchandises diverses, mais
dont une ou plusieurs cales sont unénagées
en frigorifiques. ,
Le tableau suivant indique l'importance
de ce matériel :
Nombre de Capacité
navires frigorifique
en m3
Compagnie des Char-
geurs Réunis. 15 1°5.3°5
Cie de Navigation
SUtl-Atlantique 2 8.400
Société des transits
maritimes. 5 16.398
Société havraise pé-
ninsulaire 2 1.200
24 13Ï-303
Au total, ces 24 bâtiments peuvent porter
plus de 40.000 tonnes de viande par voyage.
A quatre voyages par an, en moyenne, leur
* capacité de transport annuelle est donc d'en-
viron 160.000 tonnes. Ces navires consti-
tuent de véritables entrepôts frigorifiques
mobiles, absolument semblables à ceux qu'on
voit à terre, avec machines à produire le
froid et chambres froides, qui sont les cales
du navire. On devine l'importance du capi-
tal que représente un tel matériel.
Pour recevoir et distribuer à la consom-
mation les viandes amenées par cette flotte
frigorifique on a créé d'abord des entrepôts
dans les ports.
On compte trois grands ports réception-
aaires : Le Havre, avec 3. entrepôts, pou-
vant contenir 62.000 m3 de viande; Mar-
seille, avec 2 entrepôts, pouvant contenir
32.800 m3; Bordeaux, avec 4 entrepôts,
pouvant contenir 19. 500 rn3. D'autres en-
trepôts, moins importants existent à La Ro-
chelle (10.000 M3), à Dunkerque (8.000 m3),
à Boulogne (8.000 1113). Au total, les en-
trepôts côtiers possèdent une contenance
d'environ 150.000 1113.
A l'intérieur du pays, dans les principaux
centres de consommation, on a construit 76
tr.trepbts d'une capacité de 337.451 1113.
A Paris, seulement, existent actuelle-
ment, 4 entrepôts hors réseaux. (Bourse, du
Commerce, 6.000 m*; Halles, 5.800 m3,
rte.) et 4 gares frigorifiques, Clichy-Bati-
fcnolles (25.000 m3) et Paris-Vaugirard
(14.000 m 3), appartenant à l'Etat; Paris-
Ivry (18.000 m3), appartenant au P. O. et
Paris-Bercy (12.000 1113), appartenant aq.
P.-L.-M. Les frigorifiques (le Paris peuvent
recevoir 28.000 tonnes de viande.
Enfin, pour assurer le transport des ports
aux entrepôts intérieurs, on a créé du maté-
riel et des entreprises. Le matériel routant
frigorifique qui n'était guère, avant la
guerre, que de 350 wagons, dont la plupart
n'avaient de frigorifique que le nom, se
compose, aujourd'hui, de plus de 2.000 wa-
gons. Deux Compagnies se partagent
l'exploitation de ce matériel, en dehors de
l'Etat qui exploite lui-même ses wagons fri-
gorifiques. C'est la Compagnie des Trans-
ports frigorifiques, qui exploite le ma-
tériel du P. O. et la Société française de
Transports )et Entrepôts frigorifiques qui
exploite le matériel des réseaux de l'Est,
du Nord et du P.-L.-M.
Mais le développement de cet important
et coûteux outillage économique ne répond
pas du tout au développement du commerce
qu'il doit satisfaire.
L'Etat ayant cessé ses achats et la liberté
ayant été rendue au commerce, dans le se-
cond semestre de 1920, on vit immédiate-
ment tomber, de façon brutale, le mouve-
ment commercial, comme le montre le ta-
bleau suivant :
IMPORTATIONS
totales de mouton de bœufs
(tonnes) congelé de Mada-
gascar
igig 259.593 » ̃
T920 163.000 » 9.128
1921 63.349 10'39 1.419
1922 37.898 6.120 2.344
'923 60.300 8.618 3.811
1924 93.372 9.780 4.479
1925 97.388 9.851 3.540
1926 71.689 81.620 1.928
Ainsi, les importations de viande frigori-
fiée, coloniale ou étrangère, qui n'atteignent
pas 5 de la consommation totale de la
viande resttmt tr inférieures à la capacité
dé transport de la seule flotte frigorifique
française.
A quoi attribuer cette paradoxale situa-
tion, ce gaspillage de capital économique?
On fait remarquer, tout d'abord, que Ma-
dagascar, seule colonie exportatrice de
viande frigorifiée, fournit du bœuf, un peu
de porc, mais pas du -tout de mouton, dont
la production métropolitaine est surtout dé-
ficitaire.
- Par ailleurs, le public s'habitue difficile-
ment au bœuf malgache, l'administration
militaire, elle-même, traite cette viande avec
défaveur. Il semble, nous dit-on, qu'elle ne
corresponde pas au goût français et que le
type du bœuf de Madagascar soit à modi-
fier.
Enfin, on invoque la diminution des effec-
tifs du cheptel de Madagascar, à la.suite
des exportations intensives du temps de
guerre, qui fait craindre que le troupeau
malgache ne puisse, de longtemps, fournir
un tonnage suffisant pour l'industrie fri-
gorifique.
Je veux bien accepter ces raisons. Mais
je sais bien qu'il en est d'autres, dont on
ne parle pas, et qui sont les principales.
Parmi celles-ci, je crois qu'il faut mettre
en première ligne, l'inorganisation du com-
merce.
La concentration et la rationalisation de
lt production sont des facteurs considéra-
bles de progrès économique quand elles s'ap-
pliquent à d'anciennes industries où la mul-
tiplicité des entreprises et une concurrence
anarchique ont engendré le désordre. Mais
infiniment plus utile encore, au point de vue
social, doivent-elles être lorsqu'elles sont
appliquées à une industrie neuve qui doit
se préoccuper non seulement de réorganiser
et de satisfaire un marché existant, mais,
en quelque sorte, de créer ce marché lui-
même.
Il est évident que l'intérêt général appelle
l'existence d'une industrie de la viande fri-
gorifiée qui puisse répondre à tous les be-
soins des classes populaires jamais pleine-
ment satisfaits par la production métropo-
litaine de viande fraîche.
L'exemple de l'Angleterre qui consomme,
à elle seule, les deux tiers de la production
mondiale de viande frigorifiée, montre tout
ce que l'on peut faire dans cette voie.
Mais ce qu'on peut faire, on ne le fera
jamais, tant que la production coloniale et
le commerce métropolitain de viande frigo-
rifiée resteront dans l'état d'inorganisation
actuelle, où producteurs coloniaux, trans-
porteurs. entreposeurs, compagnies de che-
mins de fer, tous prenant comme base les
prix à la consommation de la viande fraîche,
se préoccupent uniquement (le vivre. sur
le (los du voisin.
Et on continuera à se consoler de ce gas-
pillage de capital et de cette mort lente
d'une industrie, en disant que la viande fri-
gorifiée ne correspond pas au goût français.
Etienne Antonelli,
Député de la Haute-Savoie, profes-
seur de législation coloniale et d'éco-
nomie politique à la l'acuité de Droit
de Lyon.
Une Opération nécessaire
Au grand émoi de nos coloniaux en cham-
bre, l' ère des conquêtes n' est pas close, tout
au moins au Sud orano-marocain, et il faut
reconnaître qu'en nous signalant la nécessité
impérieuse de résoudre la question du Tafilelt,
le Bulletin du Comité de l'Afrique Française
rend un important service à la cause de la
sécurité des communications algéro-ouest-afri-
caines. Sécurité menacée autant et plus peut-
être par le Tafilalet que par le Rio de Oro,
l'un et l'autre refuges des pirates, des djouch
qui fondent à l'improviste et avec succès con-
tre nos convois terrestres ou aériens en panne.
Le fantôme du Tafilelt, comme le fantôme
d'In-Salah et le fantôme du Sahara lui-même,
peut être assez facilement dissipé sans qu'il
nous en coûte beaucoup.
L'énergie, la politique, la manoeuvre doivent
y suffire, avec remploi de troupes spéciales,
lisons-nous dans le Bulletin du Comité de
l'Afrique Française. Une coopération des trou-
pes et des partisans du Maroc et des Compa-
gnies sahariennes du Touat et de la Saoura
permettrait aisément d" encercler 1 oasis par
l'Ouest le Sud et le Sud-Est et, comme nous
le tenons par le Noid, il ne faudrait pas un
bien grand coup pour mettre à bas une résis-
tance qui est forte surtout de notre abstention.
L'opération doit se faire pour ainsi dire sans
casse et peut-être trouverait-elle dans les sé -
dentaires un appui inattendu, excédés sans
doute par Belgacem Ngadi et ses quelques
irréductibles.
Et notre confrère de conclure :
(f Ainsi peut se résoudre rapidement et à
bon compte cette paradoxale question du Tafi-
lelt. Le bled el Baroud où le djich était libre
deviendra celui des Compagnies sahariennes.
Restera à résoudre la police du Sahara occi-
dental lui-même, où sévissent non plus les
djiouchs, les petites bandes de baroudeurs et
voleurs, mais les rezzou à gros effectif et à
grande portée. C'est une question politique,
militaire et diplomatique qu'il faudra bien ré-
soudre aussi, et devant laquelle nous ne som-
mes pas seuls, car le Rio de Oro et le Sahara
espagnol en sont le Tafilelt. Mais déjà le
simple étouffement de la plante - vénéneuse du
Tafilelt, question de police intérieure fran-
aise, aura une portée immédiate qui libérera
la route du futur Transsaharien. Son retentis-
sement complétera la formidable et lointaine
impression produite sur tous ceux qui battent
encore les routes du désert par nos deux grands
succès récents au Maroc : la pacification de la
frontière Nord et la réduction de la tache de
Taza. »
Les Mandais Coloniaux
: :. ¡ --0-0--
Le Gouvernement de ? Union
SuStAfricaine vient de soulevât, à
• éro-tos des mandats coloniaux 1 un
- -- --- -------- --:-_n_-"f ---
débit qui m manque Pas d'intérêt et qm fit
appelé à avoir un grand retentissement.
Il s'agit du statut des anciennes colonies
allemandes dont les vainqueurs des empires
centraux se partagèrent Vadministration en
vertu de certaines dispositions du traité de
Versailles. Ce sont les territoires sous mon-
Hat. x
A qui appartient la souveraineté sur ces
territoires? Est-ce à la puissance mandataire t
Est-ce à la Société des Nations ?
La question n'a pas encore reju de ré-
ponse nette et franche. Il est vrai qu'elle
n'avait pas encore été posée, les intéressés
laissant par un accord tacite une obscurité
propice rcgtter autour de ce point délicat.
Vintervention du gouvernement de Ca-
petown va obliger les puissances itrtéressées
et la Société des Nations à rompre le silence
et à formuler leur opinion. Il a, en effet,
saisi Voccasion d'une difficulté de frontières
entre la colonie portugaise de l'Angola et le
territoire du Sud-Ouest africain-allemand
qu'il administre en vertu d'un mandat pour
proclamer sa souveraineté sur cette ancienne
- colonie germanique. Il Va fait à deux re-
prises ; une première fois dans un traité con-
clu à ce sujet avec le Portugal et une se-
conde au cours d'une déclaration officielle
devant le Parlement de l'Union.
La question ainsi soulevée intéresse à la
fois les rapports entre la Grande-Bretagne
et ses Domittions, et ceux entre les puissances
mandataires et la Société des Nations.
Laissons de côté, pour l'instant, le premier
point, bien qu'il ne soit pas dépourvu d'im-
portance. En ce qui concerne le second, deux
thèses sont en présence l'une qui est soutenue
par la Commission des Mandats et par l'AL-
lemagne, l'autre qui est défendue par certai-
nes puissances mandataires.
Les juristes allemands et des membres de
la Commission des Mandats plaident en fa-
veur de la suzeraineté de la Société des Na-
tions qui a délégué à certains Etats, I'ddmi-
nistration des antiennes colonies allemandes.
Les juristes des puissances victorieuses et,
notamment, le juriste belge M. Rolli", s'ef-
forcent de démontrer que VAllemagne a cédé
ses droits de souveraineté non pas à l'insti-
tution internationale de Genève qui n'avait
aucune qualité pour recevoir ce dépôt, mais
aux puissances signataires du traité de Ver-
sailles, lesquelles se sont partagé les nou-
veaux territoires et se sont engagées à les
administrer suivant certaines règles incluses
dans l'article 22 du Covenant. Le rôle de la
Société des Nations se borne à constater si
l'article 22 est ou non observé. La tâche de
la Commission des Mandats ne va pas au
delà.,
Le terme mandat crée du reste une équi-
voque. C'est une fiction par laquelle on a
caché au monde le changement de souverai-
neté qui a affecte les colonies allemandes.
Son sens n'est pas déterminé.
Tel est le problème que vient de soulever
te gouvernement de l'Union Sud-Africaine.
On ne saurait en contester la gravité. Quelle
solution lui sera-t-il donnée ? Nous ne sall
rions ici la préjuger bien que l'on puisse te-
nir pour probable le triomphe d'une thèse qui
pour être la plus juridique, n'en comporte
pas moins des inconvénients fort sérieux.
Mon intention n'est pas d'ailleurs de dis,
cuter ici les points de vue qui s'opposent,
mais de signaler à nos lecteurs une contro-
verse qui ne peut laisser aucun Français in-
différent et à plus forte raison les milieux
coloniaux. Voilà qui est fait.
Henry Fontanier.
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
des Colonies,
Secrétaire de la Commission
des Allaire. étrangères.
.1.
L'Aviation Coloniale
--i.H>--
Madagascar-France
Le commandant Dagneaux et son mécani-
cien, qui accomplirent la randonnée aérienne
Paris-Madagascar, ont été, au cours de leur
voyage de retour, forcés d'atterrir à Chicou,
près de Tcte, au sud-ouest du lac Nyassa,
en Afrique orientale portugaise, par suite
d'une panne de moteur. L'avion ne pouvant
être réparé sur les lieux, les aviateurs rentre-
ront en France à bord du Khandalla, qui fera
escale à Beira.
Ce qui confirme ce que nous avions annoncé
il y a quelque temps.
Bruxellefl-Çongo
L'avion de Medaets et Verhaegen qui doit
exécuter le raid Bruxelles-Congo, s'appellera
Reine-Elisabeth.
Séville-Canaries
Par décret royal, une ligne aérienne sera
établie entre Séville et les îles Canaries.
In memoriam
- En souvenir des glorieux aviateurs Saint-
Roman, Mounayres et Petit, il est question à
Toulouse, d'organiser une journée des avia-
teurs disparus. Le produit de cette journée
servirait à édifier un modeste monument, une
plaquette rappelant que Saint-Roman, Mou-
nayres et Petit sont Toulousains par leur ori-
gine et par leur famille.
Le président du Libéria en France
lN1
Le président de la République de Liberia,
M. King, accompagné du baron. Lehmann,
ministre plénipotentiaire de la République
de Libéria à Paris, et de son aide de camp,
le colonel Davis, s'est rendu à Saint-Nec-
taire, où de grandes fêtes ont été données
en son honneur. Le so.préfet d'Issoire
représentait le gouvernement au cours de
ces fêtes.
DANS 1 LA LÉGION D'HONNEUR
00
MINISTERE DES COLONIES
,', Est élevé à la dignité de Grand-Officier :
* M. Duckëhe (Albert-Paul-André), directeur
.à' l'Administration Centrale du Ministère des
CoIObies, conseiller d'Etat en service extraordi-
naire.
1
Il nous plaît de signaler de façon spéciale la
haute distinction dont M. Duchêne vient d'être
l'objet.
Directeur des Affaires politiques au Minis-
tère des Colonies, M. Albert Duchêne est un
des plus ardents défenseurs de la politique
coloniale de la France.
Entré dans l'Administration centrale des
Colonies en 1886, après son doctorat en droit,
il a atteint rapidement les plus hauts échelons
de la hiérarchie administrative en faisant
preuve d'une haute intelligence, d'une rare
érudition et d'une merveilleuse adaptation di-
plomatique. Accrédité auprès de la Commis-
sion des Mandats, à la Société des Nations,
M. Duchêne y a défendu avec autorité les
intérêts des territoires du Togo et du Came-
roun placés sous le mandat de la France.
En qualité de délégué du ministre des Co-
lonies, il participa aux conférences nord-afri-
caines de 1926 et de 1927 et contribua pour
une large part aux décisions importantes prises
relativement aux relations transsahariennes.
M. Duchêne vient d'être chargé des fonc-
tions de commissaire de Ja Section rétrospec-
tive à l'Exposition Coloniale internationale de
Paris en 1929.
MINISTERE
DES AFFAIRES ETRANGERES
Sont promus officiers :
M. Naggiar, Consul général de France à
Shanghaï ;
M..Destailleur, Consul général hors cadre,
ancien Consul du Maroc ;
M. Omessa, industriel, membre du Grand
Conseil de la Tunisie :
M. Sabetey-Sabin Mony, dit Mony-Sablh.
publiciste. chef adjoint du Cabinet du Rési-
dent général de France au Maroc ; -- - ----
M. Sarloutte, Supérieur du Collège d' An-
toura (Grand-Liban).
Sont nommés chevaliers :
M. Brodier, Consul de 2e classe, inspecteur
des Etudiants chinois en France ;
M. Fromage ;
M. Serre, Consuls de 3e classe hors-cadres,
à la disposition du Gouvernement tunisien ;
M. Roy, interprète, chargé du Consulat de
France à Amoy ;
M. Delelée dit Délelée-Desloges, adjoint
au haut-commissariat de la République fran-
çaise auprès de l'Etat de Syrie ;
Docteur Dumont, au Yunnan ;
M. Del epou lie, avocat, directeur à Tour-
coing du Comité de l'Œuvre des Ecoles
d'Orient :
M. Duplatre, directeur des Etudes de
l'Ecole de Droit et conseiller à la Cour d'ap-
pel de Bangkok ;
M. Fleury, adjoint au directeur de l'Instruc-
tion publique au Maroc ;
M. Grusson, Supérieur de la Mission des
Lazaristes en Abyssinie ;
M. Marion, Conseiller français au tribunal
mixte de Tanger :
M. Peyssonnel, contrôleur civil de 2* classe
à Khemisset (Maroc) ; -
M. Soubrane, sous-directeur des Finances
tunisiennes ;
M. Vincenti, dit Piobb, publiciste, chargé
de mission par la Résidence Générale de
France au Maroc, directeur de l'Agence exté-
rieure et coloniale ;
M. Frederix, dit Jacques Feyder, auteur de
films. A accompli une mission cinématographi-
que en Indochine.
; w
,.
Nous félicitons sincèrement M. Mony-Sabin
de sa promotion au grade d'officier dans la
Légion d'honneur. Docteur ès lettres, successi-
vement chargé d'enquêtes dans les Balkans par
le Temps et le Petit Parisien, il a pris la di-
rection de l'A clion Nationale à l'entrée au
Gouvernement de M. Th. Steeg dont il est
resté le collaborateur et l'ami au Ministère de
la Justice, puis à Alger et à Rabat.
MINISTERE DE LA JUSTICE
Sont nommés chevaliers : MM. Berger,
vice-président à Tunis ; Dutet, président à
Constantine; Honnard, avocat général à Alger;
Troubat, conseiller à Rabat.
Pour le Muséu m
0
La ménagerie du Jardin des Plantos
vient de s'enrichir d'une trentaine d'ani-
maux.
M. Guy Babault a fait don d'une anti-
lope guib au pelage d'un fauve tirant sur
le marron avec des rayures et des taclu-s
irrégulières sur les flancs ; une hyène ta-
chetée et un oiseau de proie,
M., Burger, adjoint principal des services
civils, a ramené de la Côte d'Ivoire deux
antilopes céphalopes, une antilope guib,
un hippopotame nain, trois ,pobamochmrcs,
trois civettes, deux singes cercocèhcs, deux
singes cercopithèques blancs-nez, un ibis
bronzé, un moyen duc, trois crocodiles,
trois tortues d'eau et un varan.
.1..
Transports postaux par avion
Voici comment sont assurés les trans-
ports postaux par avion sur les lignes aé-
riennes partant, de Toulouse :
Toulouse-Perpignan-Casablanca, un dé-
part chaque jour.
Toulouse-Oran, un départ les mardi,
Jeudi, vendredi, dimanche.
-
TAUX DE LA PIASTRE
Le gouverneur général de l'indochino vient
de faire connaître au ministre dos Colonies
qu'lt ln date du 14 août 11)27, le taux ofticiel
de la piastre était de 12 fr. 50.
L'ipprwisionnenmi iimenaire
le la metropoiejar les ceiooies
M. Pierre François, rapporteur du Co-
mité Technique de l'alimentation vient
d'établir un rapport de grand intérêt sur
une meilleure utilisation de nos ressour-
ces coloniales en produits d'alimentation.
Le commerce de la France avec ses Colonies,
écrit-il, représenté un peu plus de 12 de son
commerce total, soit 14,2 de ses exportations
et 10.-1 de ses importations. Le commerce co-
lonial de l'Angleterre est, toutes proportions
gardées, beaucoup plus important : il atteint
près de trois lois le nôtre : 30,4 0/0 des impor-
tations et 35,3 0/0 des exportations.
Après avoir passé rapidement en revue
les différentes denrées que nous pourrions
demander à non possessions d'outre-mer
(eérooles, viandes, légumes et fruits, vins,
huiles et graines oléagineuses, denrées co-
loniales proprement ditos), M. Pierre Fran-
çois conclut ainsi :
Dans un certain nombre de cas, la produc-
lion coloniale est encore insuffisamment déve-
loppée : il en est ainsi pour le curé, le cacao,
le !'uere, les conserves de poissons, etc.
Durns
le sucre, d'autres eus, la production serait peut-
être suffisante, mais elle est mal adaptée aux
goûts et aux besoins des consommateurs euro-
ptens et principalement du consommateur
français. Ce dernier notamment, apprécie peu
les conserves de bœuf à la gelée de Madagns-
car. non plus que le riz d'Indo-C.bine. ou les
sardines fabriquées en Algérie et au Maroc.
Un reproche analogue pourrait otre adressé
aux maniocs malgaches et aux ananas de nos
Antilles. Ainsi se trouve rosé le double pro-
blème de l'améliomtion. à la fois quantitative
et qualitative de la production l'oloniule.
A la vérité nos colonies sont une propriété
de ra pi tort dont l'aménagement s'ébauche seu-
lement. On ne peut mettre en culture un
champ suas matériel, ni sans avance; de même
on ne peut coloniser sans capitaux.
Ces capitaux, la mNl'opole devra les fournir
et elle ne les fournira que si l'opinion publique,
encore indifférente aux questions coloniales, est
mieux préparée.
Tout cela, c'est l'œu\'re de demain. Mais
est-il possible d'obtenu' des il présent une meil-
leure utilisation de nos ressources coloniales
existantes ? Nous le croyons fermement. Il
punira pour cela de supprimer les cloisons
Cluuclics qui existent, it l'heure actuelle entre
.1 producteurs » des colonies et « distributeurs »
de la métroi>ole.
Ces rloisons Otanclies, ce manque de liaison,
nous les avons rencontrés bien des fois au
cours de notre étude. Tout d'abord, nous avons
signalé le manque de liaisoji « matérielle »
entre la France et ses colonies, l'insuffisance
des tr
telles que Madagascar. Or, rini|>ortnteur fran-
çais va, de préférence, et cela se conçoit, aux
marchés, les plus régulièrement et fréquemment
desservis.
On peut noter, ù propos de l'arachide, une
autre cloison étanche entre le producteur co-
lonial et l'acheteur français : rachat en mon-
naie étrangère d'un important produit, colonial.
Est-il IK)SSible d'améliorer cet état de choses?
ne sérieux efforts ont déjà été tentés dans en
sens. A cet égard, lu création en IlHS et l'.H'.l
des agences économiques et de l'Agence géné-
rale des colonies constitue une innovation des
plus heureuses.
De même, la pratique des foires coloniales
organisées dons certaines grandes villes établit
un certain contact entre la production colo-
ntale et le marché métropolitain.
Mais ces prises de contact sont encore trop
Intcrmittentes. Ce qu'il faut, c'est réunir pério-
diquement les représentants du commerce fran-
çais et les représentants de la production,
pour les amener il étudier en commun les
moyens d'accroître les services réciproques
que doivent se rendre la métropole et les pos-
sessions d'outre-mer.
Kïv résumé, éducation du public, investis-
sement de capitaux dans les affaires colo-
niales reconnues sérieuses, rapprochement
des producteurs coloniaux et des distribu-
teurs métropolitains, telles sont les sugges-
tions qu'il faut retenir du remarquable rap-
port do L\I. Pierre François.
La Justice à la Guadeloupe
---0-0--
Nous avons relaté en son temps le dépôt,
par M. Gratien Candace, d'une demande d'in-
terpellation sur la façon dont la justice est
rendue à la Guadeloupe.
Le ministre des Colonies vient de faire par-
venir à ce sujet au député de la Guadeloupe
les renseignements suivants :
Ln situation dans laquelle se trouve la ma-
gistrature coloniale a, dès le début de la crise
actuelle, retenu toute mon attention.
Vous voudrez bien reconnaître que j'ai ap-
l>orté un soin tout particulier à l'administrutioni
de lu justice dans les colonies des Antilles et de
la Héunion, et mie je m'efforce de pourvoir au
plus grand nombre possible de vacances signa-
lées dans nos anciennes possessions, el plus
spécialement à la (ïuadeloupe.
Ces vaounces résultent de circonstances l'xcèp-
tionnelles (.t des diflicultés do recrutement.
Cet le situation anormale, mais que j'ai tout
lieu de croire temporaire, explique pourquoi, a
la Guadeloupe, pour *21) sièges, il y a t» va-
cances
l".n Afrique Occidentale, pour .V.) sièges, il y a
10 vaconces ;
EII Afrique Equatoriale, pour 1S sièges il y n
1) vacances.
Pour remédier il cette pénurie de personnel,
la Commission chargée d'étudier les réformes fi
apporter au statut de la magistrature a proposé
différentes mesures que j'ni adoptées et qui vont
iiiestires qmiie lin S atèi re (les 1-'inances et
être soumises au ministère des Finances et
ait Conseil d'Etat.
Ce sont
1° l.'n relèvement appréciable des traite-
ments ;
2° 1.'institution d'un nouvel examen, différent
de celui -qui récjt actuellement 'a magistra-
ture. et qui permettra un recrutement" plus
étendu.
J'espère que celte nouvelle réglementation
aura un «'fl'et heureux el rapide sur le recrute-
niont de la magistrature coloniale dont le quart
des emplois est .actuellement sans titulaires,
cela pour, des causes .indiquées plus haut et ill-
dépendantes do mon administration.
BN MBR
.()-
I.c .iruit a couru qu'une explosion s'était
produite à. bord du contre-torpilleur Pierre-
lluraHtt au cours de la traversée d'Oran fi Tou-
Ion,
D'après le ministère de la Marine, aucun
accident de machine ne s'est produit il. bord de
ce torpillcur.
C'est, a In suite du stoppage d'un ventilateur
que le quartier-maitre chauffeur Lcybuert a été
victime d'un coup de chaleur.
Dépêches de l'Indochine
- 0.0-
Projets pour l'Exposition Coloniale
Internationale
Le Comité local chargé de préparer la
participation de la Cucliinchine à la pro-
chaîne Exposition Coloniale Internationale
à Paris s'est réuni dernièrement et a ar*
ré té le plan d'ensemble du groupe d'édifi-
ces que comprendra l'Exposition de la Co-
chine/line. Le pluit comporte princilJale.
ment la reproduction d'une pagode entou-
rée de petits pavillons réunissant les pro.
duits exposés et installés de manière à
faire ressortir par un aspect matériel la
physionomie particulière et la IJersonna-
lité propre de la colonie,
La foire de Saigon
La Foire-Exposition aura lieu à Saigon
du 17 décembre 1!J27 au 15 janvier 1928. La
capitale commerciale de la riche Cochin.
chine française se propose de grouper dans
quelques centaines de pavillons el stands
l'infinie variété des productions indocliinoi-
ses. Les produits d'importation métropo-
litaine dont les débouchés se multiplient
chaque année en Indochine seront aussi
très largement représentés.
Mouvement maritime
Mouvement du port de Saigon en juillet ;
entrées : ôO navires, jauge brute totale :
217.î4K) tonnes ; sorties ; bl navires, iaug
brute totale i:m.tJHO formes.
Entrées : 10 français, 27.500 1. ; 4 anglais,
2.700 1. ; 7 japonais, 2.800 t. ; 11 nurvé-
giens, 7.200 l. ; 7 chinois, 1.1J00 t. ; 5 hol-
landais, 1.500 tonnes.
Sorties : 20 français, 11.100 t. ; 5 anglais,
15.800 t. ; 7 japonais, 35.300 t. ; 11 norvé-
giens, lU.:OO ; 8 chinois, 19.800 t. ; G hol-
landais. 1.200 tonnes.
La situation agricole aux Indes anglaises
D'après tine dépêche de Hangoon, les
premières prévisions pour les recuites de
coton, arachides, graines sésame, pour
- !()<). uctCA-
l!»27-llJ28, surit : coton : iOO.OiX) acres ense-
mencées ; arachides 513.iJ00 ; sésames :
7:10.000. Ces chiffres comparés à ceux de la
campagne précédente, accusent une dimi-
nution de il).200 acres pour le coton, 2.700
pour les sésames, et une augmentation de
1.000 acres pour les arachides.
Selon les statistiques définitives concer-
nant la culture du blé, pour la campagne
1020-1927, les surfaces emblavées atteigni-
rent 31.240.000 acres, contre aO,YiO.OOO pour
la campagne précédente, soit une augmen-
falilln tic 2 Le total de la récolta déjà
moissonnée atteint 8.918.000 tonnes tfinlre
8.G9C.UOO, suit une au'imenlation de 5
Croisière
Le Jules-Michclet est parti de Chungal
le 12 dit matin à destination dit Japon.
La Commission du Darlac"
est rentrée
Le Tiernardin-de-Sainl-Pierre, paquebot
(les u Messageries Maritimes » el courrier
d'Indochine, vient d'arriver h Marseille.
Parmi les passagers se trouvaient les
membres de lu « C.onunission d'enquête du
ilVarlnc. », présidée par le conseiller d'Ktal
Iticliai'd. et composée de MM. d'Elllllct't,
auditeur au conseil d'Ktal ; I larangcr, ins-
pecteur des l'.nlonics ; likindeuu, maitre
des requêtes. On sait que cette C.onunission
avait été chargée par le (.lOUVeiT.ement de
procéder sur place sur les conditions dans
lesquelles s'accordaient les concessions
agricoles en Indochine, et plus particulière-
ment dans le Darlac,
Les uirinbr.es de la Commission n'ont
voulu faire aiU'iinc déclaration sur le résul-
tat de leur enquête avant d'en avoir rendu
compte nu ministre des Colonies. Ils Sont
repartis avant-hier soir de Marseille el ar-
rivés hier matin à Paris.
Les journaux indochinois arrves par le
nernardiu-de-Saint-Pierre, signalent quo :;L
mission a trouvé un concours sur.s réser-
ve, non seulement auprès des administra-
tions, niais encore auprès de toutes ies
notabilités et associations françaises de
l'Indochine qu'elle a consultées.
Le nouveau roi du Cambodge
M. le Président de la République a reçu
de S. M. Monivong le câblogramme suivant :
Il Profondément touché des condoléances
que vous avez bien voulu m exprimer à 1 occa-
sion du décès de mon père, Sa Majesté. Siso-
wath, et des vœux que vous forml pour mon
règne commençant, je vous demande d'agréer
l'expression de ma gratitude la plus sincère. Mon
admiration pour l' œuvre magnifique déjà ac-
complie au Cambodge avec raide de la Fran*
ce, ma reconnaissance filiale pour le puissant
et fidèle appui que Sa Majesté Sisowath a tou-
jours trouvé auprès de l'Administration du Pro-
tectorat, sont les sûrs garants que je m' attache-
rai à conserver aux relations si heureusement
établies entre nos deux pays, le même carac-
tère de loyauté et de confiance cordiale. Per-
mettez-moi, à mon tour, de former des vœux
pour la gloire de la France généreuse que je
m'honore d'avoir servie en qualité d'officier
dans son armée et dont le clair génie servira
toujours de guide au peuple Khmer.
- <( MONIVONG. »
- –-
Un suicide à bord du d'Arlagnan
A bord du paquebot des Messageries Mari..
times D'Artagnan, actuellement désarmé et
amarré au môle de la Pinède, des ouvriers
attirés par des gémissements piovenant
d'une cabine aperçurent une jeune femme.
vêtue en arlequin, râlant sur le plancher.
Peu après, elle succombait.
La morte fut bientôt identifiée : il s'agis-
sait d'une ancienne femme do chambre, du
D'Artil,gum, Adrienne Rauc, trente-cinq ans,
femme Nivière, divorcée.
Le docteur du bord, qui a examiné le cada.
vre, a conclu au suicide. On n'a cependant
retrouvé aucune trace du poison qu'aurait ab..
sorbé la désespérée.
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