Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-08-13
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 août 1927 13 août 1927
Description : 1927/08/13 (A28,N122). 1927/08/13 (A28,N122).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64511162
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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Les Annales Coloniales
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Dutftcriuits 1 Maroil RUEDEL « L.-G. THÉBAULT
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cie, M4di(s, qui sont leur propriété exclusive.
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tiTI" le supplément illustré:
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On «'Abonna «ans frais daat
tous las bUNa- 40 poste.
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Deux notes officieuses, sinon oftki^ilfc*,
nous renseignent sur les résultats des eIfoH.
faits depuis dix ans pour donner au Cameroun
les voies de communication indispensables à
son développement économique.
Les voies fluviales conduisant de l'intérieur
vers la c8te sont nombreuses, mais, à r<* £ ep-
tion de la Benoué qui se trouve presque tout
entière en territoire anglais, elles ne sont, per
suite du relief accidenté, navigables qufe tttfr
une assez faible longueur. Le Mungo peut
bien être remonté jusqu'à 120 kilomètree de
son embouchure, mais le Vouri n'est ",t.
sible aux petites embarcations que sur 65 kil".
mètres. Il en est de même de la Diba.lnba
qui est utilisable jusqu'à Bout ou, c'esl.-dire
sur 60 kilomètres. La Sanaga porte des em-
barcations jusqu'à Edea sur un parcoure de
90 kilomètres, mais les autres rivières entières
n'offrent que quelques dizaines de kilomètres
p la navigation. Il ne saurait être questiob de
tiier l'utilité de ces voies d'eau- Coulant Jobs
a zone forestière, elles rendent de grands
services pour l'évacuation des bois, mais letyr
champ d utilisation est limité et elles ne peu-
vent jouer dans la mise en exploitation (lu
territoire qu'un rôle secondaire.
La première place revient donc aux voies
terrestres chemins de fer ou routes. Les
Allemands avaient ébauché une œuvre manquait pas de grandeur, mais dont ils mi-
nèrent une bonne partie quand ils furent «&li-
gés d'évacuer le territoire. Ce sont li les
conséquences de la conquête à main »tm$e
dont il serait aussi puéril qu'hypocrite <|e
s'indigner, puisqu'en pareille circonstance
n'importe quel autre peuple aurait procédé
de même.
Il existe deux grandes voies ferrées ; la
voie du Nord et la voie du Centre. La voie Au
Nord part de Bouabéri et aboutit à Nkotitt-
samba. Sa direction est à peu près N..S.: elle
Ionae la frontière anglaise. Sur 140 Itita-
mètres sa longueur est de 160 elle tr&-
- - hit rirk*
Le chemin de fer du Centre a une direction
sensiblement Ouest-Est. Il aboutit à Ytwuiv
dé, capitale administrative du Cameroun. Sa
lingueur est de 305 kilomètres.
Cette voie était appelée, dans l'esprit 4e
ceux qui en conçurent le dessein, à une haute
destinée : elle devait être l'amorce d'un che-
min de fer transversal qui aurait relié DmisU
sur "Atlantique à Dar-ès-Salam, sur r'n
Indien. Ce devait être « l'armature du Mil-
tel-Africa ». Le projet n est pas encore réa-
lisé, mais il était grandiose. Quand les Ç>ois-
vemements de l'Europe Occidentale attrotit
consenti à ouvâr leurs archives et à retftjt-e
publics tous les documents diplomatu.
peut-être saurons-nous alors la place que cette
voie ferrée, à peine amorcée, a tenu dam Ifes
événements qui ont immédiatement plkêdé
la guerre. Nos arrière-petits-neveux ferotit
fixés sur ce point, car il est peu probable que
nous sachions nous-mêmes la vérité.
Aujourd'hui, la voie ferrée atteint Yncnitt*
d. On va la prolonger par une voie 4k
0 m. 60 qui est en construction, qui sera.tioU*
affirme-t-on, prochainement terminée, et qui
la reliera alors à Mbalmayo, extrémité du bifef
navigable du Nyong. Une région forcitièt-e
très étendue et très riche va se trouver _¡"si
desservie.
Ces résultats sont considérables, mais ils
n'ont pas été obtenus facilement. Pour le che-
min de fer du Nord, les difficultés furent sur-
tout d'ordre administratif.
Pour la voie du Centre, elles furent tnul-
tiples, à la fois d'ordre administratif et cl* or-
dre technique. Les Allemands ayant «datait
les ouvrages d'art nombreux dans une ré-
gion accidentée et ayant rendu inutiliskblts
une partie des wagons et des locomotive*, il
fallut rétablir la voie là où elle avait étl dé-
molie, la prolonger et trouver du nouveau
1 1 la prol onger et trouver du ncxvtio
maienei.
-, A ces questions, s en ajoutait une tutrfe,
particulièrement délicate en ces régions : telle
de la main-d'œuvre. Nous savons, par l'e-
rience de la ligne Brazzaville-Pointe-Moirfe,
combien il est difficile de recruter des travail-
leurs quand on ne veut pas recourir aux J'flla-
tiques condamnées de l'esclavage, et Itn-
qu'on les a groupés, de les placer dans de
conditions de travail supportables et humaln.
La note que nou^ avons sous les yeuJt.
apprend qu'au Cameroun, on évita de towbfer
dans des errements fâcheux. On eut soin
d'établir, à proximité des thantiert, dfe*
champs de cultures vivrières, de dévelojppfer
le service médical. On eut, d'autre paît, le
bon esprit de ne faire appel qu'à la fffcait-
d'œuvre locale, c'est-à-dire à celle de la ré-
gion Sud du Cameroun.
« Les travailleurs, Jit-on dans - un Arti-
cle officieux, après un examen médical, lotit
dirigés vers le chantier où ils sont mi* 4ji
observation durant une p&iode variable, sui-
vant l'éloignement de leur centre d'ot%infe.
Ils Sont groupét par race, soumis à l'autorité
d'un chef de leur race. Ils travaillent mettf
heures par jour ; conformément à leur goût
souvent manifesté, le travail à la tache est
réalisé chaque fois qu'il est possible de le
faire. De telles précautions, d'autres efctote
ont réduit daDJ des proportions très sensibles
le - nombre des maladies et des -déck. Il
Nous voulons bien croire qu'il en à été
ainsi. Mais le Ministère des CoIonieJ ivriit
été bien inspiré en portant ces sages présen-
tions à la connaissance des chefs des Cokrttfe*
où dq travaux enalogm ont été ex.
Le Cameroun serait, malgré ces eh.
louables et heureux, assez dépourvu dévotes
de communication, si on n'avait eu la peytsée
+ créer à côté de la voie ferrée un téjetot
rentier. Le livre de M. Aidré Gide iv le
dont -- mi il y a qm
semaines, nous a montré le service que
vent rendre les routes dans ces pays où 1 peu-
éta-
blissement d'un chemin de fer est coûteux et
long. La route est l'instrument .économique
rapide et à bon marché.
Les Allemand, nous avaient laissé 290 ki-
lomètres de route. U y en a aujourd'hui 2.800
et on nous affirme que cette longueur sera
portée à 3.000 dans quelques mois. En vé-
rité, sur les 290 kildtnètres que nous avaient
légués nos prédécesseurs, il n'y avait guère
qu une route accessible aux automobiles : celle
qui allait de Yaoundé à Kribi avec embran-
chement de Lolodorf à EboIowa.
Le nouveau réseau répond moins à des con-
sidérations politiques, impériales, pour em-
ployer l' expression à la mode, qu'à cie. COb-
sidérations économiques.
Le plan établi comporte deux sortes de
routes : des routes accessibles en toutes saisons
aux voiture, automcbil c'est le réseau
principal et des routes saisonnières, c' est-à-
dire utilisables pendant une partie de l'année,
c'est le réseau secondaire. Le réseau princi-
r é seau pr i nc i -
pal s'étefid surtout dans la partie Sud de la
colonie plus accidentée, tandis que dans le
Nord, où le relief est moins accentué, les
chemins ne sont praticables que durant la sai-
son sèche.
Le nœud du réseau principal est la ville
de Yaoundé. De là, les voies divergent vers
Makak, Eséka, EJbolowa, Mbalmayo avec
prolongement éventuel vers l'Afrique Equa-
toriale française. Sur ces grandes toutes s'em-
branchent des chemins moins importants. Les
uns et les autres sont parcourus d'un bout de
l' année à l'autre par des camions automobiles.
La circulation est si intense sur quelques-unes
qu'il a fallu, dit-on, instituer le sens unique
à certaines heures de la journée et même de
la nuit.
Parmi ces toutes, deux méritent une men-
tion particulière : celle du Nord qui doit per-
mettre de drainer vers Douala le commerce
des provinces de Garoua et de Maroua qui
se faisait autrefois par la Benoué et U Nige-
ria. et celle qui doit lelier Yaoundé à Ban-
gui qui mettra cette dernière ville à dix jours
de Douala.
Les routes saisonnières sont moins impor-
tantes, et cela se comprend. Elles ne repré-
sentent que 600 kilomètres sur les 2.800 que
comporte actuellement le réseau.
bien qu il y reste encore des espaces tort
étendus, dépourvus, ou à peu près, de voies
de communications, les résultats que nous ve-
nons d-indiquer montent que le Cameroun
possède dans ce domaine un outillage écono-
mique fort apPréciable. La prospérité du pays
ne saurait tarder à 9 en ressentir. D' autre part,
en réduisant dans une mesure considérable le
portage, les nouvelles voies Tendront un grand
service à la race et à la cause de l'humanité.
Henry Fonfanier.
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
du Colonies.
Secrétaire de la Commission
des Ali." itmagim.
L'Aviation Coloniale
Justes récompenses
Parmi les croix de chevalier de la Légion
d'honneur au titre de l'Aéronautique (minis-
tère du Commerce), nous avons noté celles
de MM. Mermoz, Antoine et Rème, tous trois
appartenant aux lignes aériennes Latécoère
Casablanca-Dakar et sauveteurs de l'avia-
teur uruguayen Larre Borges, près du
cap Juby ; Burri Ernest, pilote sur la ligne
aérienne Marseille-Alger ; Ferte, président
du Conseil d'administration des Chantiers
Aéro-Maritimes de la Seine, qui a mis au
point l'hydravion qui a servi au raid France-
Afrique Equatoriale et retour ; Landiech Ro-
bert, pilote aviateur, qui a exécuté un voyage
Brazzaville-Ouagadougou, plus de 4.000 ki-
lomètres. - *
Accident mortel
Le lieutenant aviateur Guillaumot, qui
vient de faire une chute mortelle à la sor-
tie du Trianon entre le Chesnay et Ver-
sailles, avait été adjoint à la direction de
l'Aéronautique d'Indochine et devait tenter
le mois prochain le raid Paris-Odessa-Téhé-
ran-Calcutta-Hanoï-Pékin-Moscou-Paris.
Pour débarquer sans délai
00
Une heureuse innovation est désormais appli-
cable à tous les navire» entrant dans un port de
France.
Ce progrès est dû à l'emploi de la T.S.F. :
un décret porte, en effet, règlement de l'em-
ploi de ce mode de copnunicatÏOhaextrarapide
pour la reconnaissance et l'arraisonnement des
navires de commerce.
11 suffira, dcrinavaht, d'un simple radio
lancé six heures avant l'heure d'arrivée prévue,
par le médecin habilité du bord, et portant : le
nom du navire et de son armateur ; le pays de
Provenance ; la date et l'heure prévues pour
arrivée au port ; la déc laration de l'état sani-
taire du bord et le nom du commandant du
navire.
Aussi>tôt celui-ci arraisonné, les « colo-
niauit » fatigués par la traversée pourront re-
prendre contact avec la terre ferme.
Cinéma Colonial
o
« La Maison du Maltais »
M. Henri Fescourt, l'éminent cinéaste,
achève de tourner à Toinville les intérieur»
de La Maison du Maltais. Sylvio de Pe-
drelli, qui fut à Sfax un pêcheur de perles
fort remarqué, a gravi plusieurs dems de
1*échelle IOCtaie. Il est maintenant eiMann*
taire à Pari,
Statistiques coloniales
00
J'ai quelques remords, et je ne
voudrais pas avoir fait aux sltltis-
ticiens une peine même légère. Ils
nous rendent les plus grands services, ce
serait mal les en récompenser que de
ne pas leur accorder une entière gra-
titude. Mais ce serait s'exposer à quelques
erreurs que de leur accorder une entière con-
fiance.
Ce n'est pas leur faute, à eux, si, surtout
quand il s'agit de statistiques coloniales, ils
n'arrivent qu'à des dénombrements approxi-
matifs et à des résultats peu rigoureux. le
prends, pour exemple, celles qui ont trait à
la démographie, et les plus simples d'en-
tre elles, celles qui ont trait au recensement.
On ne s'explique pas les différences énor-
mes que l'on constate, d'une année à l'autre,
dans les chiffres de la population. Il y a
des provinces où l'indigène a la bougeotte,
où il passe une partie de son existence à
changer de canton; le recenseur passe, l'in-
digène lui échappe. Ailleurs, la crainte du
recenseur est le commencement de la sagesse:
on ne sait pas ce qui peut arriver, n'est-ce
pas? En tout état de cause, le lion-recensé
espère bien couper à l'impôt.
Ainsi, dans le rapport annuel adressé au
ii des Natiotts sur l'ad-
Conseil de la Société des Nations sur l'ad-
ministration du Togo, on nous indique les
faits suivants : à Peida, dans le cottrant
d'octobre 1926, on constate une augmenta-
tion de 277 indigènes, sages, prévoyants ou
indifférents, qui étaient restés en dehors du
dénombrement, l'année précédente : soit 13
pour roo. A Bas sari, on constate que 6 pour
100 des indigènes ont échappé dans deux vil-
lages au recensement de 1925.. Le recense-
ment nominatif ne peut donc avoir, à son
premier établissement, d'autre prétention que
d'être une simple indication »; et plus bas :
« Les soudages ont permis d'interroger un
nombre d'individus tel que nos bases statis-
tiques, fragiles l'an dernier, commencent à
s'affermir. »
Réserves prudentes et louables. J'aime
cette modestie. J'ai cité à dessein les statis-
tiques les plus simples. Si nous montons d'un
degré dans l'échelle des complications, la
fragilité est plus grande encore. Que valent
les statistiques de la population par âge, là
où l'indigène ignore complètement à quelle
époque il est né, à quelle époque sont nés ses
proches et ses enfants? Il y a bien l'aspect
extérieur : il ne correspond pas toujours
(heureusementI) à l'extrait de naissance. Le
Congrès de Paris de 1920 a indiqué des clas-
sifications, qu'il est absolument impossible
de suivre dans certaines colonies; tout au
plus peut-on adopter les grandes catégories :
enfance, âge adulte, vieillesse; encore faut-il
tenir compte d'une foule de raisons, dévep-
pement plus ou moins précoce de l'adoles-
cence, usure plus ou moins rapide suivant
Valimentation, les travaux, etc.
Mime les taux de natalité et de morta-
lité restent incertains. Remarquez qu'il fau-
drait d'abord connaître exactement le chiffre
de la population totale; réfléchissex ensuite
aux difficultés de toutes sortes qui attendent
le statisticien. Dans les milieux primitifs,
comment voulez-vous qu'une femme vous dise
son âge ou le nombre de ses accouchements?
Un enfant mort-né ne compte pas, une faus-
se-couche encore moins; accidents passagers
auxquels on ne s'arrête pas, la femme re-
prenant le collier quelques heures après. Al-
les donc estimer la capacité génitale. Les
moyennes qu'on nous présente sottf,. toujours
assez problématiques.
Mimes observations pour la mortalité. le
ne parle pas de l'impossibilité où l'on se
trouve de savoir de quoi est mort celui-ci ou
celui-là. Mais prenons la catégorie de la
mortalité infantile qui est à juste titre, parmi
celles qui préoccupent le plus le statisticien
et le démograplle. Voici les chiffres fournis
par les cinq villages d'Atakpamé au Togo :
mortinatalité 10 en 1925 ; 5, 6 en 1926.
La mortinatalité aurait donc diminué de moi-
tié d'une année à l'autre? Cela est assez in-
vraisemblable. Mais continuons à consulter
les chiffres : mortalité de o à 1 an, 14
en 1925; 23,2 en 1926; mortalité de 1 à
15 ans, 4 en 1925; 7,1 en 1926. De
pareils écarts sont, après tout, possibles. Le
Rapport lui-même ne Peut s'empêcher de les
déclarer peu vraisemblables W Il faut s'at-
tendre durant quelques années encore, à me-
sure qu'augmenteront les documents, à de
tels renversements de chiffres. »
A mesure qu'augmenteront les documents:
nous devons souhaiter que, dans les pays ou
de telles difficultés existent, les documents
se multiplient à tel point que les approxima-
tions successives se rapprochent de plus en
plus 'de la vérité. Mais nous n'en sommes pas
là, et c'est tout ce que j'ai voulu affirmer.
Je ne suis pas de ceux qui estiment qu'on
fait dire à une statistique tout ce qu'on veut,
mais, quand j'ai telle ou telle réserve à faire
sur des statistiques de la métropole, j'ai
bien le droit et le devoir de garder quelque
méfiance envers les statistiques de certaines
colonies ou de certains pays à mandat.
Mono R.--
Sénateur de l'Hérault, ancien ",ta.
Vide-président de la Commission
sénalerléle des colonies.
1.1
Le pacha de Marrakech en France
---0«0-
Si El H.aj Thami Glaoui, Pacha de Mar-
rakech, est arrivé à Vittel pour faire une cure.
eo
Notre hete; ce grand seigneur de l'hlam,
vient de faire exécuter son portrait, à la IIn-
guine, par une jeune Canadienne rfançaise de
beaucoup da talent, Mlle Claire Flateu, qui
t à MpMMtM Wn vmton da emma ---,
Le commerce de l'Algérie
avec la Pologne
04>-
;.La Pologne peut devenir un acheteur
fi-ès important des produits de l'Afrique
du Nord, et notamment d'Algérie.
Pendant longtemps, les échanges ont
souffert de grosses difficultés, dues à l'ah-
scnce du communications maritimes sui-
vies entre l'Algérie et la Pologne, et aussi
au manque de dépôts de produits africains
dans le pays même.
AujouroMiui, Dantzig et Gdynia, ce ler-
nier port exclusivement polonais, sont tiu-
tillés pour recevoir les marchandises i:'r
provenance directe de l'Algérie, et des ser-
vices réguliers de cargos sont assurés, di-
rects ou en transit, par la Compagnie
Transatlantique notamment.
Mais il faut compter avec l'habitudl
ancienne qu'ont les Polonais de demander
les produits coloniaux et africains aux
grandes maisons d'importation des ports
allemands de Hambourg et de Brème et
aux métropoles commerciales de Rotter-
dam et de Londres. Il est donc indispen-
sable que les gros producteurs et Vs
exportateurs nom-africains et plus spécia-
lement. d'Algérie, fassent un sérieux effort,
pour organiser des envois directs d'Algé-
rie en Pologne, sans passer par l'inter-
médiaire d'agents ou représentants étran-
gers. lui Chambre de Commerce franco-
polonaise de Paris et la Chambre franco-
polonaise de Varsovie sont d'ailleurs prê-
tes à fournir aux maisons d'Algérie pt,
le cat échéant, de Tunisie et du Maroc --
toute la documentation nécessaire pour
établir des relations directes et suivies.
Voici au surplus quelques chiffres inté-
ressants à noter : en vins algériens, la Po-
logne a reçu dans les cinq premiers mois
de 1027 : 1.800 hectos ; en figues et en dat-
tes, 1.100 tonnes pendant le premier tri-
mestre 1927. Pendant la même période.
.J.lf) tonnes d'oranges et 3.070 de citrons
d'Algérie. Pour les phosphates, l'augmen-
tation des importations en Pologne est. de
120 pendant le premier trimestre 19"27,
par rapport à 1926.
On ne saurait trop encourager les mai-
sons nord-africaines A se grouper égale-
ment. pour envoyer en Pologne de bons
représentants de commerce, bien doci-
mntés, qui pourraient offrir des prix t-al
Dantzig ou caf Gdynia, et présenter échantillons pour les commandes à passer.
On peut être certain qu'une fois le marché
polonais atteint directement par ces pro-
duits, ceux-ci y trouveront un débouche
iiuivi, profitable et Adèle.
aloo
ceuvre de l'enfance en Tnnisie
DO
s Annales Coloniales ont maintes fois
siynald l'effort tenace, énergique et fécond
que Mme Lucien Saint accomplit en Tunisie
en faveur de Venfance. Sans se lasser, Mme
Saint se dépense pour grouper les bonnes
volontés, susciter des initiatives, ranimer
les indolences, inventer des ressources.
Inventer des ressources 1 Voilà le plus
dillicile. C'est aujourd'hui le Directeur des
Postes de Tunis qui vient au secours des
« tOltt-petits » de la Uégence, en procédant
à une émission de timbres.
Elle aura lieu dans les conditions sui-
vantes :
Une nouvelle série de timbres-poste émis au
profit de l'Œuvre tunisienne de l'Enfance sera
mise en vente dans le Courant du mois de dé-
cembre 1927.
Cette série, tirée en taille-douce, se composera
des 7 valeurs suivantes : 0 fr. 40, 0 50 0 75,
1 fr., 1 fr. 50, 2 fr. et 5 fr. et sera vendue au
double de la valeur faciale, soit 22 fr. 30 la sé-
rie.
L'émission comprendra 100.000 séries et l'Ad-
ministration s'interdit d'augmenter le nombre
des llgurines de cette émission.
Ces timbres seront valables dans le service
Intérieur et dans les relations internationales.
La différence entre le prix de vente et la va-
leur d'affranchissement des figurines, déduction
faite de la remise de 1 sera versée à l'Œuvre
de l'Enfance.
La vente sera effectuée par séries sur de-
mande écrite accompagnée de son montant.
Les personnes désireuses d'obtenir ces séries
devront en faire la demande au Directeur des
Postes et des Télégraphes à Tunis en y joignant
le montant et les frais d'envoi des timbres en
mandats-poste, billets de banque ou chèques
sur Tunis.
Il ne sera pas tenu compte des aemanaes
qui ne seront pas accompagnées de leur mon-
tant.
La liste d'inscription des commandes sera
close le 1er décembre 1927.
Il sera réservé une certaine quantité de séries
nour la vente aux euichets pendant une Jour-
née. -
L'Administration se réserve la faculté de ré-
duire le nombre de jérics à attribuer à chaque
souscripteur si le chiHre des commandes dé-
passe celui du tirage. Dans ce cas, la réduction
sera faite proportionnellement au chiffre total
des demandes déposées.
Certains que Mme Lucien Saint, une lois
de plus, n'est pas étrlngère à l'appel ainsi
adressé à la bonté pwblique et à l'intérêt
des collectionneurs, nous la prions de bien
vouloir agréer à cette occasion nos respec-
tueux compliments.
Son œuvre secourable, à laquelle s'asso-
cie l'éminent Résident général de France à
Tunis, est une de celles qui peuvent le
mieux sceller un lien indestructible entre la
population tunisienne et la France.
Les passeports ae l unis
pour la France
00
Dans un but de simplification, les étran-
gers deTunisie pourront se rendre sans
passeport en France, dans les colonies
françaises, pays de protectorat ou de man-
dat français, à la condition d'être munis
d'un laisser-passer. fil"
.IIL –-–-
Le Grand-Vlalr en Europe
00
S. M. El MokrI, grand vizir du sultan du
Maroc, accompagné de ses deux fils, El
Hadj Hamad et Thami est de passage à
Mayence, venant de Coblence. Après avoir
visité la ville de Wiesbaden et ses environs,
ils ont rendu visite au général et à Mme
Guillaumat, qui les ont retenus à déjeuner.
L' III_a..e et les mandats coloniaux
- 0-0-
Parlant hier soir à New-York à l'institut
de politique de Williamstown, le docteur
Peter Reinhold, ancien ministre allemand
des Finances, a déclaré que le Gouverne-
ment allemand désirait obtenir les man-
dats accordés aux autres puissances sur les
anciennes colonies allemandes.
Le docteur Reinhold a ajouté qu'il avait
de bonnes raisons de croire que la Société
des Nations mettrait prochainement fin à
cette « injustice » et que, de fait, le Reich
se contenterait de recevoir seulement deux
ou trois mandats.
» 41»
Le coût de la vie indigène
en A. O. F.
D'une enquête faite récemment dans les
diverses possessions du groupe de l'Afrique
Occidentale Française, il ressort que l'indice
du coût de Ja vie indigène est passé, entre
1920 et 1926, de 100 à 400 en Haute-Volta,
à 335 au Soudan français, à 306 en Guinée
française, à 300 au Dahomey, à 200 en Côte
d'Ivoire, à 180 en Mauritanie, à 145 au
Niger. Quant au Sénégal, où l'évaluation pré-
cise n'a pu être faite, c'est certainement la
colonie où le coût de la vie indigène est le
plus élevé.
Il faut souligner qu'il s'agit ici des varia-
tions des prix des denrées et objets de pre-
mière nécessité intéressant les indigènes, et que
la majoration pour Ja vie des Européens est
de toute autre importance.
..a
Décoration d'un Chef Aoalimioden
Azam Zam, marabout notable de la tribu
des Aouliminden, vient d'être nommé che-
valier de la Légion d'honneur.
Voilà qui ne manquera pas de surprendre,
iagréablement du reste, les survivants ou les
contemporains de la mission Hourst qui, en
1896, descendit le Niger de Tombouctou à
ses embouchures.
Les Aoulimindea étaient, en effet, à cette
époque, de farouches adversaires de l'occu-
pation française, et il fallut la haute autorité
et la grande diplomatie du Père Hacquart.
le curé de la Mission, pour éviter de graves
et sanglants conflits pendant la traversée de
leur terrain de parcours au sud de Gao.
La récompense méritée par Azam Zam est
une preuve évidente des heureux résultats de
la pacification de ces fougueux Touaregs, et
honore ceux qui en furent les artisans.
£ D.
Le nouveau roi du Cambodge
--0.0---
Comme nous l' avons annoncé, c'est le
prince Monivong que le Conseil des Digni-
taires, ou Grand Conseil du Royaume, a dé-
signé à l'unanimité pour prendre la succes-
sion du roi Sisowath, son père.
Aussitôt après le décès du vieux roi M. Le
Fol, Résident supérieur au Cambodge, qui
avait assisté aux derniers moments de Siso-
wath. se conformant aux instructions données
par le Gouverneur Général, d'accord avec le
ministre des Colonies, a réuni le Grand Con-
seil du Royaume en lui indiquant la volonté
formelle de la France, de n'intervenir en
aucune façon dans la dévolution du trône,
mais de laisser les Cambodgiens choisir en
toute indépendance leur souverain e. de veil-
ler seulement à ce que le choix ait tieu suivant
la tradition cambodgienne.
tII ,.,
Le Késident supérieur rendit ensuite hom-
mage aux qualités éminentes du souverain dis-
paru et à son loyalisme envers la France ; il
rappela que sous son règne le peuple Kmer
a connu la paix et la prospérité.
Le Résident Supérieur reçut des mains du
directeur du Trésor Royal deux testaments,
dont lecture fut donnée aXi Conseil. Dans
l'un, S. M. Sisowath exprime le désir de
voir attribuer le trône au prince Monivong ;
dans l'autre, le roi effectue la dévolution de
ses biens.
Après délibération, le Grand Conseil s'est
prononcé à l'unanimité en faveur du prince
Monivong. Celui-ci fut rappelé et reçut notifi-
cation du choix dont il venait d'être l'objet.
Il remercia le Grand Conseil et assura le
Résident Supérieur de son loyalisme absolu
envers la France.
La garde d'honneur a été assurée au Palais
Royal par des troupes françaises.
Le Gouverneur général! a prescrit de met-
tre en berne, pendant huit jours, les chapeaux
des édifices publics, sur tout le territoire.
Le président de la République a adressé
au nouveau roi du Cambodge le câblogramme
suivant :
Je suis heureux de saluer l'aoènement de
Voire Majesté. Au moment oà le Cambodge
perd l'un de ses meilleurs souverains, S. M.
Sisowath, dont la mort a profondément ému
la France, je fais des oœux pour que votre
règne continue à voir se développer la pros-
périté croissante de votre pays. Je sais les lient
qui depuis longtemps déjà attachent Votre
Majesté à la France et je ne doute pas que
la collaboration de nos deux pays, secondée
par votre haute sagesse ne se poursuive avec
le même succès que - depuis plus de soixante
..ts sous les règnes de V03 regrettés prédéces-
seurs, U. M. Norodôm et Sisowath. Le Cam-
bodge et la France n'auront qu'à se féliciter
de cette union, chaque jour plus étroite, pour
le plus grand bien des populations et dans
rintérêt commun de la ciolllllllion.
En transmettant les condoléances du gou-
vernement, le ministre des Colonies a aussi -
tet fait savoir que ce dernier donnait sa pleine
approbation au choix du Grand Conseil.
<
Pour le Muséum
--0-0--
Cinq buffles, deux panthères, un chat sau-
vage et un cynocéphale, telle est l'intéres-
sante et précieuse acquisition que vient de
faire notre Muséum d'Histoire naturelle, grâ-
ce au don généreux du chef d'escadron de
cavalerie de Boyve, retour du Tchad, où il
était allé étudier l'élevage du cheval.
Explorateur de longue date, car il ht par.
tie de la mission d'Ollone au Thibet, le com-
mandant de Boyve a employé ses loisirs à ses
sports favoris : chasse et navigation. De ses
chasses, le Jardin hérite d'une belle collec-
tion de fauves, et de sa navigation en pirogue
de papyrus sur le Tchad, nous avons noté en
leur temps les péripéties sans nombre.
Deux serpents pythons prisonniers de l'in-
trépide chasseur, et qu'il destinait également
au Jardin des Plantes, sont morts d une in-
gestion d'alcool qu'un colon facétieux et ivro-
gne leur procura. -
Après avoir parcouru pendant dix-huit
mois plus de 14-000 kilomètres et avoir fait
un recensement approximatif des chevaux,
dont le nombre s'élève, au Tchad, à 30.000
environ, le chef d'escadrons de Boyve cons-
envi ron, 'il était possible d'arriver à d'excel-
tata qu
lents résultats.
PHILATÉLIE
, INDOCHINE
En juillet 1907, paraît la série aux types
« Tonkinoises » (7 types différents). Elle com-
prend 18 timbres, tous avec centre noir : --
1 c. brun vert, valeur environ neuf 0.40
2 c. brun rouge 0.60
4 c. bleu 0.75
5 c. vert 0.50
10 c. rouge 1.00
IS c. violet. 1.75
20 c. lilas 2.25
25 c. bleu. 3.00
30 c. 'brun violet 7.50
35 c. vert olive. 3.00
40 c. brun 3.00
45 c. orange 10.00
50 c. carmin. 8.00
75 c. rouge. 10.00
1 fr. carmin 20.00
2 fr. vert. 35.00
5 fr. bleu 45.00
10 fr. violt - - - - - - - - - - - 100.00
Les timbres ci-dessus, oblitérés, ont une va-
leur moindre, sauf en ce qui concerne les six
derniers, qui ont même valeur neufs ou usés.
Aucune variété dans la série.
En 1912, paraissent les surchargés pour la
liquidation du stock des émissions antérieures
1904-1906.
5 sur 4 c. tirage : 28.000 v. env. 12.00
5 sur 15 c. 1.400.000 0.30
5 sur 30 c. 71.000 3.00
10 sur 40 c. 65.000 3.75
10 sur 50 c. 56.000 5.00
10 sur 75 c. - 37.000 8.00
Ces six timbres existent avec la variété
« chiffres écartés » valeur enviroa 15 fois celle
d'un timbre normal.
-008
Exposition coloniale internationale
--0-0--
Par décret paru au Journal Officiel d'au-
jourd'hui, M. Padovani, contrôleur des dé-
penses engagées près le ministère des Colo-
nies, est chargé d'exercer le contrôle des dé-
penses engagées de l'exposition coloniale in-
ternationale de Paris.
-$@Ob
Trésoriers payeurs des Colonies
-0-0---
M. Gervais, trésorier-payeur du Daho-
mey, est nommé trésorier général de l'Atri-
que occidcntulc française, en remplacement
de M. Cloquclllin, admis à la retraite ;
M. Dupasquier, trésorier-payeur du Ca-
meroun, est nommé trésorier-payeur du Da-
homev <
M. Serre, trésorier-payeur de la Haute- CI
Volta, est nommé trésorier-payeur du Ca-
meroun ;
M. Moutier, payeur de Ir. classe de la
trésorerie de l'Afrique occidentale française,
est nommé trésorier-payeur de la Haute-
Volta ;
M. Max-Brisset, trésorier-payeur de la
Guyane, est nommé trésorier-payeur de
Madagascar ;
I. Iattei, trésorier-payeur de l'Inde fran-
çaise, est nommé trésorier-payeur de la
Guyane ;
M. Bérard, trésorier-payeur du Gabon, est
nommé trésorier-payeur de l'Inde fran-
çaise ;
M. Garnier, premier fondé de pouvoir de
1 re classe à la trésorerie générale de Tunis,
est nommé trésorier-payeur du Gabon ;
M. Liauzun, payeur de 1re classe de la tré-
sorerie de la Guyane, est nommé trésorier
particulier à Saint-Laurent-du-Maroni.
- - -- - - ..-
L eapereor dAonaa à roit-KMea
00
L'empereur d'Annam Baodaï et son cousin
sont installés à Font-Romeu, accompagnés du
Résident Supérieur Charles, de Mme Char-
les, de leur suite et du Gouverneur Général
Roume.
̃ ̃ ̃ ̃ -
INTERNEMENTS
oD
Le Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie,
Commissaire Général de la République fran-
çaise dans le Pacifique, vient d'approuver la
demande du roi de l'île d'Uvéa (Wallis) ten-
dant à l'éloignement du protectorat et à l'in.
ternement à Nouméa pendant une durée de
trois années des indigènes ci-après nommés:
Félisé Vaikauhi, Apolosio Fuiono, Pelenato
Pulu, Soane Toke, Titako Kulimoetoke qui
ont provoqué l' arrêt des travaux d'utilité pu-
blique en cours d'exécution en engageant la
population à s'opposer aux prestations en na-
ture et qui ont formulé une rébellion contre le
roi de l'île Uvéa (Wallis) et les chefs de dit.
tricts de la marne fie,
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Les Annales Coloniales
Lu mmuwmi et réclames »W 1 quu m
H»r–m du Journal.
Dutftcriuits 1 Maroil RUEDEL « L.-G. THÉBAULT
LI. AXIALES COLONIALES ne puMtonl que des arti-
cie, M4di(s, qui sont leur propriété exclusive.
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tiTI" le supplément illustré:
u. W Meit < Mele
Franos et
ColonlM "0. M t M w
Etranger.. 180 > 100 » 60 »
On «'Abonna «ans frais daat
tous las bUNa- 40 poste.
Us MB ft CDlllllcltlaD M ftMIHI
Deux notes officieuses, sinon oftki^ilfc*,
nous renseignent sur les résultats des eIfoH.
faits depuis dix ans pour donner au Cameroun
les voies de communication indispensables à
son développement économique.
Les voies fluviales conduisant de l'intérieur
vers la c8te sont nombreuses, mais, à r<* £ ep-
tion de la Benoué qui se trouve presque tout
entière en territoire anglais, elles ne sont, per
suite du relief accidenté, navigables qufe tttfr
une assez faible longueur. Le Mungo peut
bien être remonté jusqu'à 120 kilomètree de
son embouchure, mais le Vouri n'est ",t.
sible aux petites embarcations que sur 65 kil".
mètres. Il en est de même de la Diba.lnba
qui est utilisable jusqu'à Bout ou, c'esl.-dire
sur 60 kilomètres. La Sanaga porte des em-
barcations jusqu'à Edea sur un parcoure de
90 kilomètres, mais les autres rivières entières
n'offrent que quelques dizaines de kilomètres
p la navigation. Il ne saurait être questiob de
tiier l'utilité de ces voies d'eau- Coulant Jobs
a zone forestière, elles rendent de grands
services pour l'évacuation des bois, mais letyr
champ d utilisation est limité et elles ne peu-
vent jouer dans la mise en exploitation (lu
territoire qu'un rôle secondaire.
La première place revient donc aux voies
terrestres chemins de fer ou routes. Les
Allemands avaient ébauché une œuvre
nèrent une bonne partie quand ils furent «&li-
gés d'évacuer le territoire. Ce sont li les
conséquences de la conquête à main »tm$e
dont il serait aussi puéril qu'hypocrite <|e
s'indigner, puisqu'en pareille circonstance
n'importe quel autre peuple aurait procédé
de même.
Il existe deux grandes voies ferrées ; la
voie du Nord et la voie du Centre. La voie Au
Nord part de Bouabéri et aboutit à Nkotitt-
samba. Sa direction est à peu près N..S.: elle
Ionae la frontière anglaise. Sur 140 Itita-
mètres sa longueur est de 160 elle tr&-
- - hit rirk*
Le chemin de fer du Centre a une direction
sensiblement Ouest-Est. Il aboutit à Ytwuiv
dé, capitale administrative du Cameroun. Sa
lingueur est de 305 kilomètres.
Cette voie était appelée, dans l'esprit 4e
ceux qui en conçurent le dessein, à une haute
destinée : elle devait être l'amorce d'un che-
min de fer transversal qui aurait relié DmisU
sur "Atlantique à Dar-ès-Salam, sur r'n
Indien. Ce devait être « l'armature du Mil-
tel-Africa ». Le projet n est pas encore réa-
lisé, mais il était grandiose. Quand les Ç>ois-
vemements de l'Europe Occidentale attrotit
consenti à ouvâr leurs archives et à retftjt-e
publics tous les documents diplomatu.
peut-être saurons-nous alors la place que cette
voie ferrée, à peine amorcée, a tenu dam Ifes
événements qui ont immédiatement plkêdé
la guerre. Nos arrière-petits-neveux ferotit
fixés sur ce point, car il est peu probable que
nous sachions nous-mêmes la vérité.
Aujourd'hui, la voie ferrée atteint Yncnitt*
d. On va la prolonger par une voie 4k
0 m. 60 qui est en construction, qui sera.tioU*
affirme-t-on, prochainement terminée, et qui
la reliera alors à Mbalmayo, extrémité du bifef
navigable du Nyong. Une région forcitièt-e
très étendue et très riche va se trouver _¡"si
desservie.
Ces résultats sont considérables, mais ils
n'ont pas été obtenus facilement. Pour le che-
min de fer du Nord, les difficultés furent sur-
tout d'ordre administratif.
Pour la voie du Centre, elles furent tnul-
tiples, à la fois d'ordre administratif et cl* or-
dre technique. Les Allemands ayant «datait
les ouvrages d'art nombreux dans une ré-
gion accidentée et ayant rendu inutiliskblts
une partie des wagons et des locomotive*, il
fallut rétablir la voie là où elle avait étl dé-
molie, la prolonger et trouver du nouveau
1 1 la prol onger et trouver du ncxvtio
maienei.
-, A ces questions, s en ajoutait une tutrfe,
particulièrement délicate en ces régions : telle
de la main-d'œuvre. Nous savons, par l'e-
rience de la ligne Brazzaville-Pointe-Moirfe,
combien il est difficile de recruter des travail-
leurs quand on ne veut pas recourir aux J'flla-
tiques condamnées de l'esclavage, et Itn-
qu'on les a groupés, de les placer dans de
conditions de travail supportables et humaln.
La note que nou^ avons sous les yeuJt.
apprend qu'au Cameroun, on évita de towbfer
dans des errements fâcheux. On eut soin
d'établir, à proximité des thantiert, dfe*
champs de cultures vivrières, de dévelojppfer
le service médical. On eut, d'autre paît, le
bon esprit de ne faire appel qu'à la fffcait-
d'œuvre locale, c'est-à-dire à celle de la ré-
gion Sud du Cameroun.
« Les travailleurs, Jit-on dans - un Arti-
cle officieux, après un examen médical, lotit
dirigés vers le chantier où ils sont mi* 4ji
observation durant une p&iode variable, sui-
vant l'éloignement de leur centre d'ot%infe.
Ils Sont groupét par race, soumis à l'autorité
d'un chef de leur race. Ils travaillent mettf
heures par jour ; conformément à leur goût
souvent manifesté, le travail à la tache est
réalisé chaque fois qu'il est possible de le
faire. De telles précautions, d'autres efctote
ont réduit daDJ des proportions très sensibles
le - nombre des maladies et des -déck. Il
Nous voulons bien croire qu'il en à été
ainsi. Mais le Ministère des CoIonieJ ivriit
été bien inspiré en portant ces sages présen-
tions à la connaissance des chefs des Cokrttfe*
où dq travaux enalogm ont été ex.
Le Cameroun serait, malgré ces eh.
louables et heureux, assez dépourvu dévotes
de communication, si on n'avait eu la peytsée
+ créer à côté de la voie ferrée un téjetot
rentier. Le livre de M. Aidré Gide iv le
dont -- mi il y a qm
semaines, nous a montré le service que
vent rendre les routes dans ces pays où 1 peu-
éta-
blissement d'un chemin de fer est coûteux et
long. La route est l'instrument .économique
rapide et à bon marché.
Les Allemand, nous avaient laissé 290 ki-
lomètres de route. U y en a aujourd'hui 2.800
et on nous affirme que cette longueur sera
portée à 3.000 dans quelques mois. En vé-
rité, sur les 290 kildtnètres que nous avaient
légués nos prédécesseurs, il n'y avait guère
qu une route accessible aux automobiles : celle
qui allait de Yaoundé à Kribi avec embran-
chement de Lolodorf à EboIowa.
Le nouveau réseau répond moins à des con-
sidérations politiques, impériales, pour em-
ployer l' expression à la mode, qu'à cie. COb-
sidérations économiques.
Le plan établi comporte deux sortes de
routes : des routes accessibles en toutes saisons
aux voiture, automcbil c'est le réseau
principal et des routes saisonnières, c' est-à-
dire utilisables pendant une partie de l'année,
c'est le réseau secondaire. Le réseau princi-
r é seau pr i nc i -
pal s'étefid surtout dans la partie Sud de la
colonie plus accidentée, tandis que dans le
Nord, où le relief est moins accentué, les
chemins ne sont praticables que durant la sai-
son sèche.
Le nœud du réseau principal est la ville
de Yaoundé. De là, les voies divergent vers
Makak, Eséka, EJbolowa, Mbalmayo avec
prolongement éventuel vers l'Afrique Equa-
toriale française. Sur ces grandes toutes s'em-
branchent des chemins moins importants. Les
uns et les autres sont parcourus d'un bout de
l' année à l'autre par des camions automobiles.
La circulation est si intense sur quelques-unes
qu'il a fallu, dit-on, instituer le sens unique
à certaines heures de la journée et même de
la nuit.
Parmi ces toutes, deux méritent une men-
tion particulière : celle du Nord qui doit per-
mettre de drainer vers Douala le commerce
des provinces de Garoua et de Maroua qui
se faisait autrefois par la Benoué et U Nige-
ria. et celle qui doit lelier Yaoundé à Ban-
gui qui mettra cette dernière ville à dix jours
de Douala.
Les routes saisonnières sont moins impor-
tantes, et cela se comprend. Elles ne repré-
sentent que 600 kilomètres sur les 2.800 que
comporte actuellement le réseau.
bien qu il y reste encore des espaces tort
étendus, dépourvus, ou à peu près, de voies
de communications, les résultats que nous ve-
nons d-indiquer montent que le Cameroun
possède dans ce domaine un outillage écono-
mique fort apPréciable. La prospérité du pays
ne saurait tarder à 9 en ressentir. D' autre part,
en réduisant dans une mesure considérable le
portage, les nouvelles voies Tendront un grand
service à la race et à la cause de l'humanité.
Henry Fonfanier.
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
du Colonies.
Secrétaire de la Commission
des Ali." itmagim.
L'Aviation Coloniale
Justes récompenses
Parmi les croix de chevalier de la Légion
d'honneur au titre de l'Aéronautique (minis-
tère du Commerce), nous avons noté celles
de MM. Mermoz, Antoine et Rème, tous trois
appartenant aux lignes aériennes Latécoère
Casablanca-Dakar et sauveteurs de l'avia-
teur uruguayen Larre Borges, près du
cap Juby ; Burri Ernest, pilote sur la ligne
aérienne Marseille-Alger ; Ferte, président
du Conseil d'administration des Chantiers
Aéro-Maritimes de la Seine, qui a mis au
point l'hydravion qui a servi au raid France-
Afrique Equatoriale et retour ; Landiech Ro-
bert, pilote aviateur, qui a exécuté un voyage
Brazzaville-Ouagadougou, plus de 4.000 ki-
lomètres. - *
Accident mortel
Le lieutenant aviateur Guillaumot, qui
vient de faire une chute mortelle à la sor-
tie du Trianon entre le Chesnay et Ver-
sailles, avait été adjoint à la direction de
l'Aéronautique d'Indochine et devait tenter
le mois prochain le raid Paris-Odessa-Téhé-
ran-Calcutta-Hanoï-Pékin-Moscou-Paris.
Pour débarquer sans délai
00
Une heureuse innovation est désormais appli-
cable à tous les navire» entrant dans un port de
France.
Ce progrès est dû à l'emploi de la T.S.F. :
un décret porte, en effet, règlement de l'em-
ploi de ce mode de copnunicatÏOhaextrarapide
pour la reconnaissance et l'arraisonnement des
navires de commerce.
11 suffira, dcrinavaht, d'un simple radio
lancé six heures avant l'heure d'arrivée prévue,
par le médecin habilité du bord, et portant : le
nom du navire et de son armateur ; le pays de
Provenance ; la date et l'heure prévues pour
arrivée au port ; la déc laration de l'état sani-
taire du bord et le nom du commandant du
navire.
Aussi>tôt celui-ci arraisonné, les « colo-
niauit » fatigués par la traversée pourront re-
prendre contact avec la terre ferme.
Cinéma Colonial
o
« La Maison du Maltais »
M. Henri Fescourt, l'éminent cinéaste,
achève de tourner à Toinville les intérieur»
de La Maison du Maltais. Sylvio de Pe-
drelli, qui fut à Sfax un pêcheur de perles
fort remarqué, a gravi plusieurs dems de
1*échelle IOCtaie. Il est maintenant eiMann*
taire à Pari,
Statistiques coloniales
00
J'ai quelques remords, et je ne
voudrais pas avoir fait aux sltltis-
ticiens une peine même légère. Ils
nous rendent les plus grands services, ce
serait mal les en récompenser que de
ne pas leur accorder une entière gra-
titude. Mais ce serait s'exposer à quelques
erreurs que de leur accorder une entière con-
fiance.
Ce n'est pas leur faute, à eux, si, surtout
quand il s'agit de statistiques coloniales, ils
n'arrivent qu'à des dénombrements approxi-
matifs et à des résultats peu rigoureux. le
prends, pour exemple, celles qui ont trait à
la démographie, et les plus simples d'en-
tre elles, celles qui ont trait au recensement.
On ne s'explique pas les différences énor-
mes que l'on constate, d'une année à l'autre,
dans les chiffres de la population. Il y a
des provinces où l'indigène a la bougeotte,
où il passe une partie de son existence à
changer de canton; le recenseur passe, l'in-
digène lui échappe. Ailleurs, la crainte du
recenseur est le commencement de la sagesse:
on ne sait pas ce qui peut arriver, n'est-ce
pas? En tout état de cause, le lion-recensé
espère bien couper à l'impôt.
Ainsi, dans le rapport annuel adressé au
ii des Natiotts sur l'ad-
Conseil de la Société des Nations sur l'ad-
ministration du Togo, on nous indique les
faits suivants : à Peida, dans le cottrant
d'octobre 1926, on constate une augmenta-
tion de 277 indigènes, sages, prévoyants ou
indifférents, qui étaient restés en dehors du
dénombrement, l'année précédente : soit 13
pour roo. A Bas sari, on constate que 6 pour
100 des indigènes ont échappé dans deux vil-
lages au recensement de 1925.. Le recense-
ment nominatif ne peut donc avoir, à son
premier établissement, d'autre prétention que
d'être une simple indication »; et plus bas :
« Les soudages ont permis d'interroger un
nombre d'individus tel que nos bases statis-
tiques, fragiles l'an dernier, commencent à
s'affermir. »
Réserves prudentes et louables. J'aime
cette modestie. J'ai cité à dessein les statis-
tiques les plus simples. Si nous montons d'un
degré dans l'échelle des complications, la
fragilité est plus grande encore. Que valent
les statistiques de la population par âge, là
où l'indigène ignore complètement à quelle
époque il est né, à quelle époque sont nés ses
proches et ses enfants? Il y a bien l'aspect
extérieur : il ne correspond pas toujours
(heureusementI) à l'extrait de naissance. Le
Congrès de Paris de 1920 a indiqué des clas-
sifications, qu'il est absolument impossible
de suivre dans certaines colonies; tout au
plus peut-on adopter les grandes catégories :
enfance, âge adulte, vieillesse; encore faut-il
tenir compte d'une foule de raisons, dévep-
pement plus ou moins précoce de l'adoles-
cence, usure plus ou moins rapide suivant
Valimentation, les travaux, etc.
Mime les taux de natalité et de morta-
lité restent incertains. Remarquez qu'il fau-
drait d'abord connaître exactement le chiffre
de la population totale; réfléchissex ensuite
aux difficultés de toutes sortes qui attendent
le statisticien. Dans les milieux primitifs,
comment voulez-vous qu'une femme vous dise
son âge ou le nombre de ses accouchements?
Un enfant mort-né ne compte pas, une faus-
se-couche encore moins; accidents passagers
auxquels on ne s'arrête pas, la femme re-
prenant le collier quelques heures après. Al-
les donc estimer la capacité génitale. Les
moyennes qu'on nous présente sottf,. toujours
assez problématiques.
Mimes observations pour la mortalité. le
ne parle pas de l'impossibilité où l'on se
trouve de savoir de quoi est mort celui-ci ou
celui-là. Mais prenons la catégorie de la
mortalité infantile qui est à juste titre, parmi
celles qui préoccupent le plus le statisticien
et le démograplle. Voici les chiffres fournis
par les cinq villages d'Atakpamé au Togo :
mortinatalité 10 en 1925 ; 5, 6 en 1926.
La mortinatalité aurait donc diminué de moi-
tié d'une année à l'autre? Cela est assez in-
vraisemblable. Mais continuons à consulter
les chiffres : mortalité de o à 1 an, 14
en 1925; 23,2 en 1926; mortalité de 1 à
15 ans, 4 en 1925; 7,1 en 1926. De
pareils écarts sont, après tout, possibles. Le
Rapport lui-même ne Peut s'empêcher de les
déclarer peu vraisemblables W Il faut s'at-
tendre durant quelques années encore, à me-
sure qu'augmenteront les documents, à de
tels renversements de chiffres. »
A mesure qu'augmenteront les documents:
nous devons souhaiter que, dans les pays ou
de telles difficultés existent, les documents
se multiplient à tel point que les approxima-
tions successives se rapprochent de plus en
plus 'de la vérité. Mais nous n'en sommes pas
là, et c'est tout ce que j'ai voulu affirmer.
Je ne suis pas de ceux qui estiment qu'on
fait dire à une statistique tout ce qu'on veut,
mais, quand j'ai telle ou telle réserve à faire
sur des statistiques de la métropole, j'ai
bien le droit et le devoir de garder quelque
méfiance envers les statistiques de certaines
colonies ou de certains pays à mandat.
Mono R.--
Sénateur de l'Hérault, ancien ",ta.
Vide-président de la Commission
sénalerléle des colonies.
1.1
Le pacha de Marrakech en France
---0«0-
Si El H.aj Thami Glaoui, Pacha de Mar-
rakech, est arrivé à Vittel pour faire une cure.
eo
Notre hete; ce grand seigneur de l'hlam,
vient de faire exécuter son portrait, à la IIn-
guine, par une jeune Canadienne rfançaise de
beaucoup da talent, Mlle Claire Flateu, qui
t à MpMMtM Wn vmton da emma ---,
Le commerce de l'Algérie
avec la Pologne
04>-
;.La Pologne peut devenir un acheteur
fi-ès important des produits de l'Afrique
du Nord, et notamment d'Algérie.
Pendant longtemps, les échanges ont
souffert de grosses difficultés, dues à l'ah-
scnce du communications maritimes sui-
vies entre l'Algérie et la Pologne, et aussi
au manque de dépôts de produits africains
dans le pays même.
AujouroMiui, Dantzig et Gdynia, ce ler-
nier port exclusivement polonais, sont tiu-
tillés pour recevoir les marchandises i:'r
provenance directe de l'Algérie, et des ser-
vices réguliers de cargos sont assurés, di-
rects ou en transit, par la Compagnie
Transatlantique notamment.
Mais il faut compter avec l'habitudl
ancienne qu'ont les Polonais de demander
les produits coloniaux et africains aux
grandes maisons d'importation des ports
allemands de Hambourg et de Brème et
aux métropoles commerciales de Rotter-
dam et de Londres. Il est donc indispen-
sable que les gros producteurs et Vs
exportateurs nom-africains et plus spécia-
lement. d'Algérie, fassent un sérieux effort,
pour organiser des envois directs d'Algé-
rie en Pologne, sans passer par l'inter-
médiaire d'agents ou représentants étran-
gers. lui Chambre de Commerce franco-
polonaise de Paris et la Chambre franco-
polonaise de Varsovie sont d'ailleurs prê-
tes à fournir aux maisons d'Algérie pt,
le cat échéant, de Tunisie et du Maroc --
toute la documentation nécessaire pour
établir des relations directes et suivies.
Voici au surplus quelques chiffres inté-
ressants à noter : en vins algériens, la Po-
logne a reçu dans les cinq premiers mois
de 1027 : 1.800 hectos ; en figues et en dat-
tes, 1.100 tonnes pendant le premier tri-
mestre 1927. Pendant la même période.
.J.lf) tonnes d'oranges et 3.070 de citrons
d'Algérie. Pour les phosphates, l'augmen-
tation des importations en Pologne est. de
120 pendant le premier trimestre 19"27,
par rapport à 1926.
On ne saurait trop encourager les mai-
sons nord-africaines A se grouper égale-
ment. pour envoyer en Pologne de bons
représentants de commerce, bien doci-
mntés, qui pourraient offrir des prix t-al
Dantzig ou caf Gdynia, et présenter échantillons pour les commandes à passer.
On peut être certain qu'une fois le marché
polonais atteint directement par ces pro-
duits, ceux-ci y trouveront un débouche
iiuivi, profitable et Adèle.
aloo
ceuvre de l'enfance en Tnnisie
DO
s Annales Coloniales ont maintes fois
siynald l'effort tenace, énergique et fécond
que Mme Lucien Saint accomplit en Tunisie
en faveur de Venfance. Sans se lasser, Mme
Saint se dépense pour grouper les bonnes
volontés, susciter des initiatives, ranimer
les indolences, inventer des ressources.
Inventer des ressources 1 Voilà le plus
dillicile. C'est aujourd'hui le Directeur des
Postes de Tunis qui vient au secours des
« tOltt-petits » de la Uégence, en procédant
à une émission de timbres.
Elle aura lieu dans les conditions sui-
vantes :
Une nouvelle série de timbres-poste émis au
profit de l'Œuvre tunisienne de l'Enfance sera
mise en vente dans le Courant du mois de dé-
cembre 1927.
Cette série, tirée en taille-douce, se composera
des 7 valeurs suivantes : 0 fr. 40, 0 50 0 75,
1 fr., 1 fr. 50, 2 fr. et 5 fr. et sera vendue au
double de la valeur faciale, soit 22 fr. 30 la sé-
rie.
L'émission comprendra 100.000 séries et l'Ad-
ministration s'interdit d'augmenter le nombre
des llgurines de cette émission.
Ces timbres seront valables dans le service
Intérieur et dans les relations internationales.
La différence entre le prix de vente et la va-
leur d'affranchissement des figurines, déduction
faite de la remise de 1 sera versée à l'Œuvre
de l'Enfance.
La vente sera effectuée par séries sur de-
mande écrite accompagnée de son montant.
Les personnes désireuses d'obtenir ces séries
devront en faire la demande au Directeur des
Postes et des Télégraphes à Tunis en y joignant
le montant et les frais d'envoi des timbres en
mandats-poste, billets de banque ou chèques
sur Tunis.
Il ne sera pas tenu compte des aemanaes
qui ne seront pas accompagnées de leur mon-
tant.
La liste d'inscription des commandes sera
close le 1er décembre 1927.
Il sera réservé une certaine quantité de séries
nour la vente aux euichets pendant une Jour-
née. -
L'Administration se réserve la faculté de ré-
duire le nombre de jérics à attribuer à chaque
souscripteur si le chiHre des commandes dé-
passe celui du tirage. Dans ce cas, la réduction
sera faite proportionnellement au chiffre total
des demandes déposées.
Certains que Mme Lucien Saint, une lois
de plus, n'est pas étrlngère à l'appel ainsi
adressé à la bonté pwblique et à l'intérêt
des collectionneurs, nous la prions de bien
vouloir agréer à cette occasion nos respec-
tueux compliments.
Son œuvre secourable, à laquelle s'asso-
cie l'éminent Résident général de France à
Tunis, est une de celles qui peuvent le
mieux sceller un lien indestructible entre la
population tunisienne et la France.
Les passeports ae l unis
pour la France
00
Dans un but de simplification, les étran-
gers deTunisie pourront se rendre sans
passeport en France, dans les colonies
françaises, pays de protectorat ou de man-
dat français, à la condition d'être munis
d'un laisser-passer. fil"
.IIL –-–-
Le Grand-Vlalr en Europe
00
S. M. El MokrI, grand vizir du sultan du
Maroc, accompagné de ses deux fils, El
Hadj Hamad et Thami est de passage à
Mayence, venant de Coblence. Après avoir
visité la ville de Wiesbaden et ses environs,
ils ont rendu visite au général et à Mme
Guillaumat, qui les ont retenus à déjeuner.
L' III_a..e et les mandats coloniaux
- 0-0-
Parlant hier soir à New-York à l'institut
de politique de Williamstown, le docteur
Peter Reinhold, ancien ministre allemand
des Finances, a déclaré que le Gouverne-
ment allemand désirait obtenir les man-
dats accordés aux autres puissances sur les
anciennes colonies allemandes.
Le docteur Reinhold a ajouté qu'il avait
de bonnes raisons de croire que la Société
des Nations mettrait prochainement fin à
cette « injustice » et que, de fait, le Reich
se contenterait de recevoir seulement deux
ou trois mandats.
» 41»
Le coût de la vie indigène
en A. O. F.
D'une enquête faite récemment dans les
diverses possessions du groupe de l'Afrique
Occidentale Française, il ressort que l'indice
du coût de Ja vie indigène est passé, entre
1920 et 1926, de 100 à 400 en Haute-Volta,
à 335 au Soudan français, à 306 en Guinée
française, à 300 au Dahomey, à 200 en Côte
d'Ivoire, à 180 en Mauritanie, à 145 au
Niger. Quant au Sénégal, où l'évaluation pré-
cise n'a pu être faite, c'est certainement la
colonie où le coût de la vie indigène est le
plus élevé.
Il faut souligner qu'il s'agit ici des varia-
tions des prix des denrées et objets de pre-
mière nécessité intéressant les indigènes, et que
la majoration pour Ja vie des Européens est
de toute autre importance.
..a
Décoration d'un Chef Aoalimioden
Azam Zam, marabout notable de la tribu
des Aouliminden, vient d'être nommé che-
valier de la Légion d'honneur.
Voilà qui ne manquera pas de surprendre,
iagréablement du reste, les survivants ou les
contemporains de la mission Hourst qui, en
1896, descendit le Niger de Tombouctou à
ses embouchures.
Les Aoulimindea étaient, en effet, à cette
époque, de farouches adversaires de l'occu-
pation française, et il fallut la haute autorité
et la grande diplomatie du Père Hacquart.
le curé de la Mission, pour éviter de graves
et sanglants conflits pendant la traversée de
leur terrain de parcours au sud de Gao.
La récompense méritée par Azam Zam est
une preuve évidente des heureux résultats de
la pacification de ces fougueux Touaregs, et
honore ceux qui en furent les artisans.
£ D.
Le nouveau roi du Cambodge
--0.0---
Comme nous l' avons annoncé, c'est le
prince Monivong que le Conseil des Digni-
taires, ou Grand Conseil du Royaume, a dé-
signé à l'unanimité pour prendre la succes-
sion du roi Sisowath, son père.
Aussitôt après le décès du vieux roi M. Le
Fol, Résident supérieur au Cambodge, qui
avait assisté aux derniers moments de Siso-
wath. se conformant aux instructions données
par le Gouverneur Général, d'accord avec le
ministre des Colonies, a réuni le Grand Con-
seil du Royaume en lui indiquant la volonté
formelle de la France, de n'intervenir en
aucune façon dans la dévolution du trône,
mais de laisser les Cambodgiens choisir en
toute indépendance leur souverain e. de veil-
ler seulement à ce que le choix ait tieu suivant
la tradition cambodgienne.
tII ,.,
Le Késident supérieur rendit ensuite hom-
mage aux qualités éminentes du souverain dis-
paru et à son loyalisme envers la France ; il
rappela que sous son règne le peuple Kmer
a connu la paix et la prospérité.
Le Résident Supérieur reçut des mains du
directeur du Trésor Royal deux testaments,
dont lecture fut donnée aXi Conseil. Dans
l'un, S. M. Sisowath exprime le désir de
voir attribuer le trône au prince Monivong ;
dans l'autre, le roi effectue la dévolution de
ses biens.
Après délibération, le Grand Conseil s'est
prononcé à l'unanimité en faveur du prince
Monivong. Celui-ci fut rappelé et reçut notifi-
cation du choix dont il venait d'être l'objet.
Il remercia le Grand Conseil et assura le
Résident Supérieur de son loyalisme absolu
envers la France.
La garde d'honneur a été assurée au Palais
Royal par des troupes françaises.
Le Gouverneur général! a prescrit de met-
tre en berne, pendant huit jours, les chapeaux
des édifices publics, sur tout le territoire.
Le président de la République a adressé
au nouveau roi du Cambodge le câblogramme
suivant :
Je suis heureux de saluer l'aoènement de
Voire Majesté. Au moment oà le Cambodge
perd l'un de ses meilleurs souverains, S. M.
Sisowath, dont la mort a profondément ému
la France, je fais des oœux pour que votre
règne continue à voir se développer la pros-
périté croissante de votre pays. Je sais les lient
qui depuis longtemps déjà attachent Votre
Majesté à la France et je ne doute pas que
la collaboration de nos deux pays, secondée
par votre haute sagesse ne se poursuive avec
le même succès que - depuis plus de soixante
..ts sous les règnes de V03 regrettés prédéces-
seurs, U. M. Norodôm et Sisowath. Le Cam-
bodge et la France n'auront qu'à se féliciter
de cette union, chaque jour plus étroite, pour
le plus grand bien des populations et dans
rintérêt commun de la ciolllllllion.
En transmettant les condoléances du gou-
vernement, le ministre des Colonies a aussi -
tet fait savoir que ce dernier donnait sa pleine
approbation au choix du Grand Conseil.
<
Pour le Muséum
--0-0--
Cinq buffles, deux panthères, un chat sau-
vage et un cynocéphale, telle est l'intéres-
sante et précieuse acquisition que vient de
faire notre Muséum d'Histoire naturelle, grâ-
ce au don généreux du chef d'escadron de
cavalerie de Boyve, retour du Tchad, où il
était allé étudier l'élevage du cheval.
Explorateur de longue date, car il ht par.
tie de la mission d'Ollone au Thibet, le com-
mandant de Boyve a employé ses loisirs à ses
sports favoris : chasse et navigation. De ses
chasses, le Jardin hérite d'une belle collec-
tion de fauves, et de sa navigation en pirogue
de papyrus sur le Tchad, nous avons noté en
leur temps les péripéties sans nombre.
Deux serpents pythons prisonniers de l'in-
trépide chasseur, et qu'il destinait également
au Jardin des Plantes, sont morts d une in-
gestion d'alcool qu'un colon facétieux et ivro-
gne leur procura. -
Après avoir parcouru pendant dix-huit
mois plus de 14-000 kilomètres et avoir fait
un recensement approximatif des chevaux,
dont le nombre s'élève, au Tchad, à 30.000
environ, le chef d'escadrons de Boyve cons-
envi ron, 'il était possible d'arriver à d'excel-
tata qu
lents résultats.
PHILATÉLIE
, INDOCHINE
En juillet 1907, paraît la série aux types
« Tonkinoises » (7 types différents). Elle com-
prend 18 timbres, tous avec centre noir : --
1 c. brun vert, valeur environ neuf 0.40
2 c. brun rouge 0.60
4 c. bleu 0.75
5 c. vert 0.50
10 c. rouge 1.00
IS c. violet. 1.75
20 c. lilas 2.25
25 c. bleu. 3.00
30 c. 'brun violet 7.50
35 c. vert olive. 3.00
40 c. brun 3.00
45 c. orange 10.00
50 c. carmin. 8.00
75 c. rouge. 10.00
1 fr. carmin 20.00
2 fr. vert. 35.00
5 fr. bleu 45.00
10 fr. violt - - - - - - - - - - - 100.00
Les timbres ci-dessus, oblitérés, ont une va-
leur moindre, sauf en ce qui concerne les six
derniers, qui ont même valeur neufs ou usés.
Aucune variété dans la série.
En 1912, paraissent les surchargés pour la
liquidation du stock des émissions antérieures
1904-1906.
5 sur 4 c. tirage : 28.000 v. env. 12.00
5 sur 15 c. 1.400.000 0.30
5 sur 30 c. 71.000 3.00
10 sur 40 c. 65.000 3.75
10 sur 50 c. 56.000 5.00
10 sur 75 c. - 37.000 8.00
Ces six timbres existent avec la variété
« chiffres écartés » valeur enviroa 15 fois celle
d'un timbre normal.
-008
Exposition coloniale internationale
--0-0--
Par décret paru au Journal Officiel d'au-
jourd'hui, M. Padovani, contrôleur des dé-
penses engagées près le ministère des Colo-
nies, est chargé d'exercer le contrôle des dé-
penses engagées de l'exposition coloniale in-
ternationale de Paris.
-$@Ob
Trésoriers payeurs des Colonies
-0-0---
M. Gervais, trésorier-payeur du Daho-
mey, est nommé trésorier général de l'Atri-
que occidcntulc française, en remplacement
de M. Cloquclllin, admis à la retraite ;
M. Dupasquier, trésorier-payeur du Ca-
meroun, est nommé trésorier-payeur du Da-
homev <
M. Serre, trésorier-payeur de la Haute- CI
Volta, est nommé trésorier-payeur du Ca-
meroun ;
M. Moutier, payeur de Ir. classe de la
trésorerie de l'Afrique occidentale française,
est nommé trésorier-payeur de la Haute-
Volta ;
M. Max-Brisset, trésorier-payeur de la
Guyane, est nommé trésorier-payeur de
Madagascar ;
I. Iattei, trésorier-payeur de l'Inde fran-
çaise, est nommé trésorier-payeur de la
Guyane ;
M. Bérard, trésorier-payeur du Gabon, est
nommé trésorier-payeur de l'Inde fran-
çaise ;
M. Garnier, premier fondé de pouvoir de
1 re classe à la trésorerie générale de Tunis,
est nommé trésorier-payeur du Gabon ;
M. Liauzun, payeur de 1re classe de la tré-
sorerie de la Guyane, est nommé trésorier
particulier à Saint-Laurent-du-Maroni.
- - -- - - ..-
L eapereor dAonaa à roit-KMea
00
L'empereur d'Annam Baodaï et son cousin
sont installés à Font-Romeu, accompagnés du
Résident Supérieur Charles, de Mme Char-
les, de leur suite et du Gouverneur Général
Roume.
̃ ̃ ̃ ̃ -
INTERNEMENTS
oD
Le Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie,
Commissaire Général de la République fran-
çaise dans le Pacifique, vient d'approuver la
demande du roi de l'île d'Uvéa (Wallis) ten-
dant à l'éloignement du protectorat et à l'in.
ternement à Nouméa pendant une durée de
trois années des indigènes ci-après nommés:
Félisé Vaikauhi, Apolosio Fuiono, Pelenato
Pulu, Soane Toke, Titako Kulimoetoke qui
ont provoqué l' arrêt des travaux d'utilité pu-
blique en cours d'exécution en engageant la
population à s'opposer aux prestations en na-
ture et qui ont formulé une rébellion contre le
roi de l'île Uvéa (Wallis) et les chefs de dit.
tricts de la marne fie,
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