Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-06-13
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 juin 1927 13 juin 1927
Description : 1927/06/13 (A28,N90). 1927/06/13 (A28,N90).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451085z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VlN(iT-HUITIMME ANNKK. No 90.
LE NUMERO : 30 ŒNTIME6
M NDJ .SOIH, i:i JUIN mi.
l IC i 0
Les Annales Coloniales
L»$annonces et rielame» sont reçue.
bureau du tournai
DmceTBURS : Mkroal RUBDEL et L.-G. THÉBAULT
LfJ. AriUles Coloniales ne publient que des artU
etet inédits, qui sont leur propriété exclusive.
JOURML QUOTIDIEI
Rédaction & Administration :
14, E.
PARIS (181)
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avec le supplément illustré :
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France et
Colonies 120» 65 » 35 »
Etranger 180 » 100 » bO »
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tous les bureaux de poste.
Un coin d'Indochine
C' est de la province de Thanh-Hoa qu'il
t'agit. sur laquelle viennent dk paraître plu-.!
uttue écrits qu'on lit avec intérêt et profit. C'est
tne des parties les plus étudiées et les mieux
tonttues dlndocbille. Nous possédons sur elle
des cartes bien faites à grande et à petite
échelle et des géographes, des géologues, des
génieurs, des économistes nous ont décrit la
région, chacun au point de vue qui l'intéresse
spécialement.
Le Thanh-Hoa est à la limite du Tonkin
* forme la trwsitton entre ce pays et r An-
iam. Peut-être que le mot transition est quelque
peu inexact parce qu'il implique la juxtapo-
sition ou un mélange sur ce territoire des carac-
tères géographiques de ces deux grands paya
voisins alors que celui dont nous nous occupons
",si je pi is dire,une véritable personnalité.Cette
prov ince, dit un géographe <» n' est pas une sim-
(ttt: division administrative, mais un pays. Elle
i«4 un des nombreux compartiments naturels qui
Slorcellut la péninsule indochinoise. »
La partie la plus curieuse et la plus intéres-
tante pour quiconque ne se borne pas à une
étude purement géographique est la plaine
qu' encadrent 'ur trois côtés des hauteurs ou des
oiontagnes et qui en est le centre vital.
Des collines faiblement élevées la. séparent
«u Tonkin. Le relief est faible et le sol d' ori-
line alluviallc. Les pentes sont à peine mar-
quées. Les cultures, les villages, et quelques
pointements tccheux rompent la monotonie et
Jcnnert au paysage quelque variété.
Les géographes nous apprennent que la zone
stxupée aujourd hui par la plaine, r a été autre-
fois par la mer, qu elle a 'lentement émergé,
pendant que les alluvions des cours d'eau s éta-
laient sur les parties que l'eau évacuait peu à
peu. Il s'ensuit que la partie voisine des mon-
laines est légèrement plus élevée que ce lle qui
noisine le littoral et qu'elle n'est pas formée
tout à fait des mêmes terrains. Cette double
particularité géologique et géographique se tra-
duit dans la v ie économique. La zone la plus
rapprochée de la montagne, qui est formée de
cros de terrain largement étalés porte de riches
cultures qui se succèdent sans interruption tout
L long t'e l' année. C'est pendant l'été le mA
que r on récolte en novembre et durant l'hiver
et le printemps le coton,. les patates, la canne
à sucre, les légumes qui sont récoltés en juin.
Dans la partie plus basse qui est plus près de la
mer le sol est moins riche et le riz est la seule
oulture possible.
La plaine n' atteint pas directement la mer.
Le sol se relève à quelques kilomètres du litto-
ral, en bourrelets alignés parallèlement à ce der-
nier et sur lesquels sont bâtis des villages. Puis
fient une zone basse, à demi-noyée, s élevant
de quelques décimètres au-dessus des eaux et
t'Oupie par les grandes artères fluviales qui des-
cendent de la montagne et par un lacis de petits
cours d' eau qui s'attardent en d'innombrables
méandres. Çà et là des rizières qui divisent la
terre en ces damiers caractéristiques des paysi
où vient cette céréale et quelques pointements
couverts d'herbes. C'est le domaine du buffle.
Encore une nouvelle série de bourrelets et nous
touchons au littoral même qui se présente sous
r aspect d'une plage de sable fin, avec de ci
de ta de petites dunes irrégulières.
-.
Un grand cours d'eau traverse la plaine.
C'est le Song-Ma qui descend par une vallée
resserrée des montagnes qui séparent la Rivière
Noire du Haut-Mékong et s'étale dans la plai-
se en un lit large, profond, accessible à la navi-
gation des grandes jonques et des petits va-
peurs. Il se jette dans la mer par trois bras qui
Icrmcnt un delta et que relient des canaux. Son
principal affluent est le Song-Chu qui est lui
Missi une belle rivière. Ajoutez-y des cours
d'eau secondaires et vous aurez « un lacis flu-
vial complexe, remarquable par la faiblesse de
la pente et par la largeur majestueuse des prin-
cipaux bras et qui est gonflé à la fin de 1 été
par les crues et remonté chaque jour par la ma-
éc. ;) C'est en effet en septembre et en octobre
que se produisent les crues fort abondantes des
deux grands cours d'eau. Des digues ont natu-
rellement été élevées pour protéger les popula-
tions contre rinondation. Mais elles seraient
impuissantes à procurer la sécurité aux habitants
si les crues des deux principales artères coïnci-
daient au lieu - de - se succéder. --
L'aspect de la plaine rappelle plutôt le
Tonkin qu'eHe n'annonce l' Annam. La physio-
nomie des villages est celle des villages tonki-
nois. Ce sont dans l'un comme dans r autre
pays « les mêmes maisons sans étage, aux
murs de pisé et aux toits de chaume, les mêmes
mares, 'les mêmes jardinets que surmonte le pa-
nache grèle de l'aréquier ».
Dans les villages se presse une population
nombreuse exclusivement annamite et dont on a
évalué la densité à 350 habitants au kilomètre
carré. C'est la densité caractéristique des gran-
des plaines alluviales de la région des mous-
sons.
Le type physique des habitants est celui des
tonkinois. Ils ont la face plus large, ils sont
plus forts et plus solidement charpentés que
leurs congénères du centre de l'Annam ou de
la Cochinchine. Les vêtements sont teints en
fcrun. Les femmes de la campagne portent le
grand chapeau plat et la jupe du Tonkin. Quant
i la langue employée elle présente cette parti-
eularité que les mots appartiennent au voca-
bulaire de l' Annam mais qu'ils sont prononcés
avec l' accent du Tonkin.
On remarque une similitude semblable entre
le Thanh-Hoa et le Tonkin quand on examine
les procédés agricoles, les habitudes sociales.
Dans l'un et l'autre pays le paysan se sert des
mêmes outils de culture. il laboure ou herse sa
rizière avec un seul buffle tandis que vers le Sud
au delà de Quang-Binh l'attelage en comprend
toujours deux. On y tencontre ces marchés pé-
riodiques qui sont 1 une des caractéristiques de
In vie économique et sociale du Tonkin et sont
l'une des nécessités de la vie économique du
pays.
Les villages sont fort peuplés, mais aucun
n'est susceptible de subvenir à ses besoins.
Chacun d'eux en principe n'a qu'une production
agricole à laquelle se joint parfois une industrie
familiale traditionnelle qui ne porte que sur un
objet. Quelques villages, peu nombreux du res-
te, n'ont pas de terre, sont uniquement indus-
triel s et ne fabriquent qu'un seul type d'objets.
Il y a ainsi les villages des potiers, ceux des
fondeurs, etc. L'on comprend donc facile-
ment l'existence de marchés périodiques qui se
tiennent fréquemment tous les cinq ou dix jours
et hors de l'enceinte de la localité afin d'empê-
cher une foule étrangère qui pourrait en y péné-
trant en troubler le bon ordre.
L'aspect actuel de la plaine que nous ve-
nons de décrire brièvement est relativement ré-
cent. Les savants qui ont pu en reconstituer
le passé nous apprennent ou à une date relati-
vement rapprochée, puisqu elle n'est pas anté.
rieure aux premiers temps de l'ère chrétienne,
le pays dont nous parlons était alors tout à
fait sauvage. Le territoire n'était guère que
marais ou forêts où pullulaient les éléphants,
les rhinocéros et les tigres et où les indigènes
vivaient de chasse et de pêche. Ils se nourris-
saient de la chair des pythons et d'autres bêtes
sauvages qu'ils tuaient avec leurs flèches à
pointe d'os et y ajoutaient les maigres récoltes
de quelques rizières qu'ils obtenaient en brû-
lant un coin de forêt avant la,saison des pluies
sans labour ni irrigation. C'est tout juste si au-
teur des centres administratifs on commençait à
cultiver la terre.
Le labeur des Annamites sous la direction
des Chinois a réussi à produire les transforma-
tions que nous voyons aujourd'hui. Le sol a été
dépouillé de ses forêts sur la plupart des
points. Il a été aménagé, travaillé, mis en
culture. Les cours d'eau ont é!é endigués, des
canaux ont été creusés.
L'ère des transformations n est d'ailleurs pas
close. La tâche de l'homme est actuellement
d'essayer de corriger lIes inconvénients et les
incertitudes du régime des pluies dont la réper-
cussion est si grave sur la vie agricole.
Quand on consulte les statistiques, on voit
que la moyenne annuelle des pluies est fort
élevée puisqu'elle dépasse 1 m. 64. Mais ces
moyennes sont trompeuses. D'une année à l'au-
tre le total varie dans des proportions considé-
rables. Les oscillations atteignent et même par-
fois dépassent 2 mètres. Les années de séche-
resse sont fréquentes. Elles reviennent à peu
près tous les quatre ans et sont suivies de pério-
des d'extrême misère.
La répartition des pluies au cours de l'année
est elle-même très capricieuse. Normalement, il
pleut un peu en janvier et février. C'est le
crachin - puis en mai et juin, c'est la pé-
riode des orages - et enfin en septembre et oc-
tobre, c'est Ja saison des grosses pluies. En
réalité, de novembre à juin, c'est la sécheresse
avec quelques averses qui viennent au début de
l' année l'interrompre. Mais il arrive assez sou-
vent qu'en juin souf fle un vent d'ouest ou du
sud-ouest qui descend de la montagne et des-
sèche tout sur son passage. Et alors c'est la
sécheresse de novembre à août.
L'on voit combien, dans ces conditions, est
précaire l' agricu lture, - qu 'il s' agisse des récoltes
qui sont faites en juin aussi bien que de celles
qui le sont en novembre. Le remède qui s' of-
fre naturellement à l'esprit est celui qui consiste
à emprunter aux grands fleuves l'eau qui ne
leur fait défaut et à la répartir par des canali-
sations appropriées à travers la campagne. On
peut se demander si l'administration annamite
y a jamais songé. En tout cas si elle y a songé
et si elle a tenté quelque chose, les résultats
ne se mani festaient guère il y a une quaran-
taine d'années.
L'administration française s'est préoccupée
dès 1898, de trouver le remède. Des études
furent entreprises dès ce moment-là. Elles fu-
rent longues, portèrent tout d'abord sur des es-
paces réduits et s'étendirent jusqu'à intéresser
un champ de 70.000 hectares. Ce n'est que
vingt ans après en 1918 que M. Sarraut décida
de commencer la réalisation d'un plan d'irri-
gation mixte qui combine le système de l' irri-
gation par gravité avec le système de l' irriga-
tion par pompage mécanique. A l'heure ac-
tuelle l'irrigation de 60.000 hectares est assu-
rée. Les eaux sont empruntées au Song-Ma et
à son principal affluent le Song-Chu, et sont
divisées et amenées par tout un réseau de ca-
naux, d'artères et d artérioles, dont quelques-
uns sont navigables.
La prospérité de Il' agriculture est ainsi assu-
rée. Elle est soustraite aux caprices du régime
des pluies. Les effets se sont manifestés dès
1925 où les quatre premiers mois de l'année
furent particulièrement secs.
Il est assez difficile d'évaluer dès maintenant
la plus-value que donnera à ces terres la pra-
tique de l'irrigation. On estime que la plus-
value moyenne des récoltes annuelles sera de
2 millions et demi à 3 millions de piastres, soit
la moitié des frais de premier établissement.
Tels sont les résultas de ce grand ouvrage
hydraulique, le plus grand qui existe entre Ex-
trême-Orient après les gigantesques travaux de
l'Inde britannique.
Henry Fontanier.
Député du Cantal
-
A la Commission des Finances
A moins de contre-ordre, M. Léon Perrier,
ministre des Colonies, doit être entendu demain
par la Commission des Finances de la Chambre
sur le projet de loi relatif au renouvellement du
privilège de la Banque de l'Afrique occiden-
tale dont M. Auguste Brunet est le rapporteur
au nom de ia Commission des Colonies, et sur
lequel M. Léon Archimbaud doit rédiger l'avis
de la Commission des Finances.
L'ITAUE et le PROCHE-ORIENT
Le point de vue
de. l'Angleterre-
, --()-o--
La question vaut qu'on y re-
vienne : j'ai montré trop souvent
quelle était son importance pour
avoir à expliquer pourquoi il faut y revenir.
On n'a pas oublié la proposition COllte-
nue dans un article du vicomte Rothermere;
puisque le fascisme considère l'émigration
comme le pire des maux quand elle n'est pas
dirigée vers des pays soumis à l'influence ita-
lienne, accorder à l'Italie le mandat sur la
Palestine et sur la Mésopotamie, c'est satis-
faire à ce besoin impérieux d'expansion que
nul ne peut nier. C'est l'intérêt de l'Italie,
c'est l'intérêt de l'Angleterre en même temps
que celui de la paix.
- C'est l'intérêt, de l'Angleterre ; on le dit
ouvertement de l'autre côté du détroit. Le
Daily Mail rappelle qu'il y a cinq ans, le
fcld maréchal sir Henry Wilsoii déclaralf,
dans le journal même, qu'il fallait se débar-
rasser de la Mêsopotamic et de la Palestine.
Mauvaise acquisition, disait-il; cause de fai-
blesse, et non de force, entraînant pour la
lIatioll de graves responsabilités militaires,
pour le contribuables de lourdes, de très
lourdes charges que ne compensait aucun
avantage. Il est courageux de dire tout haut
ce que beaucoup pensent tout bas, et je con-
nais d'autres situations où la même franchise
éclaircirait sans doute bien des nuages.
Mais ne quittons pas notre su jet.
Donc, le commerce anglais est loin de don.
ner dans le Proche Orient, la résultats que
certains paraissaient cspba. 807.000 livres
en 1921, 647.000 livres en 1926, voilà les
chiffres des exportations britanniques en Pa
le s (inc. Alhnc déficit en M ésopotamie : de
4.678.000 livres en 1921, le chiffre des
exportations britanniques passe ci 2.830.000
livres eu 1926.
Akrs, (luoiî Dépenser, dépenser constam-
ment, dépenser plus qu'on ne l'avoue, pour
vendre de moins en moins? On devine les
sentiments d'un Anglais qui a l'âme bien née.
Les statistiques officiclh's, dans lesquelles
il n'a pas une confiance pleine et clltière,
accusent, pour 1926, une d/pcmelc 2 mil-
lions 219.000 livres pour la défense de la
Mésopotamie, et de 1.236.000 livres pour
celle de la Palestine. Le contribuable pro-
teste, et non sans motif. Il regimbe aussi
contre le fardeau des em prunts garantis.
Cette année, le colonel W edgwooif, mem-
bre des Communes, déclare qu'il faudra un
emprunt de 4.500.000 livres pour parer aux
déficits antérieurs du budget de la Pales-
tine; sur le total, selon lui, 3.500.000 livres
doivent être remboursées à r:1 ngleterre : si
fyien que la Palestine emprunte pour payer
ses dettes, ,précisément à VAngleterre qui,
pendant huit tlIIIÚfS, a essayé de mettre en
équilibre le budget de ce pays.
- Il n'y a donc pas d'hésitation possible :
puisque le problème des mandats doit être
discuté tôt ou tard, puisque le problème des
débouchés pour l'excès de la population ita-
lienne doit se poser un jour ou l'autre, puis-
qu'on ne peut échapper ni ait premier ni alt
second, il n'y a qu'à transférer à l'Italie le
mandat sur la Mêsopotamie et la Palestine,
que VAngleterre a reçu au moment de la si-
gnature de la paix. C'est, évidemment, la
Société des Nations qui aura à prononcer ce
transfert : mais il est hors de doute que les
puissances qui en font partie ne comprennent
qu'il est indispensable de le prononcer ; tout
le monde sera content et satisfait, et il n'y
aura plus qu'à proclamer le : Nunc, plaudite,
cives.
Ir. sens bien Vobjection possible : n est-il
pas un peu maladroit, avant de proposer un
transfert, de décrier ce que l'on veut offrir
à autrui? le beau cadeall, en vérité, que celui
qui va coûter beaucoup à qui le reçoit
comme il a beoucoup cotÎté à celui qui le
donnel - Ce raisonnement est un peu trop
simple pour être de mise à cette place :
d'abord, pourquoi les Anglais essaieraient-ils
vainement de dissimuler ce que tout le monde
sait, ce qui est apparent dans leur budget,
ce qui a été reconnu vrai à la Chambre des
Communes? Ensuite et surtout, il n'est nul-
lement démontré que ce qui a beaucoup coûté
à celui qui donne ne sera pas, au contraire,
d'un très grand profit à qui reçoit. On voit
dans certains journaux italiens qu'il doit en
être ainsi, en cas de transfert du mandat de
la Mésopotamie et de la Palestine, et le Te-
vere, par exemple, est d'avis que les embar-
ras de VAngleterre dans ces - deux pays vien-
nent surtout de la situation difficile de l em-
pire britannique ; de là à conclure que ces
embarras disparaîtraient avec le changement
de main, il n'y a qu'un pas, et logiquemeltt,
nécessairement, il est vite franchi. Voilà
pourquoi, avant même de discuter si l'Italie
doit accepter l'offre ou la refuser cordiale-
ment pour en attendre de meilleures, le jour-
nal Le Tevere se garde bien d'affirmer que
l'o f fre actuelle n'est pas bonne.
D'autres vont plus loin : et me voila
conduit à examiner le point de vue italien.
Mario Rùnttan,
Sénateur de VHérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale dOit Colonies.
1
M. Léon Perrier à Bordeaux
M. Léon Perrier, ministre des Colonies, quit-
tera Paris demain mardi soir pour Bordeaux, où
il se rend pour inaugurer la foire annuelle.
TAUX DE LA PIASTRE
0
Le fimivcrneur Général de rtndochine vient
de faire connaître nu Ministre des Colonies
qu'fi la date du 11 juin 1927 le taux officiel de
la piastre était de 12 fr. 80.
Agence économique
de l'Indochine
--e-o--
Par décret en date du 10 juin 1927, rendu
suitla proposition du ministre des Colonies, M.
Gamier Atbert-Edmbnd-Joseph Marius, Rési-
dent Supérieur de lro classe de l' Indochine, di-
recteur de l'Agence Economique de l'Indo-
chine, a été admis, sur sa demande, à faire va-
loir ses droits à une pension de retraite.
Au moment où M. Garnier quitte la direction
de l'Agence Economique de l' Indochine, nous
tenons à nous associer à tous les bons coloniaux
pour lui exprimet les regrets très vifs que nous
ressentons de son départ et pour lui souhaiter
de réussir dans la tâche nouvelle qu'il assume.
C'est M. Pasquier, Résident Supérieur en
Annam, récemment Gouverneur Général p. i.
de l'Indochine qui lui succède à la tête des ser-
vices de la rue La Boëtie.
A l'Agence économique
des Territoires africains
sous mandat
Installée dans les locaux qu' occupait
1 Agence Economique de l'A.O.F., 27, bou-
levard des Italiens, l' Agence Economique des
Territoires africains, sous mandat de la France
(Togo et Cameroun) se trouve beaucoup mieux
que rue Taitbout. Locaux plus éclairés, plus
vastes et plus idoines. M. Peyrouton, le direc-
teur de cette Agence Economique, aidé de ses
collaborateurs, a eu surtout en vue de faciliter
In documentation du public.
La salle d' attente sera en même temps une
salle d'exposition des produits drs deux terri-
toires, qui ont chacun leurs bureaux respectifs
et un personnel ayant séjourné au Togo et au
.Cameroun, c'est-à-dire à même de fournir la
documentation la plus précise.
Par son bulletin tpensuet. qui est un modèle
du genre, l' Agence Economique du Togo et
du Cameroun tient à jour les renseignements de
toutes sortes et les illustre fort joliment.
Nos colonies ont donc maintenant leurs
Agences économiques bien installées et la liai-
son entre les colonies et Ja métropole est assu-
rée dans les meilleures conditions possibles.
Eugène Devaux.
P. S.- Dans mon compte rendu écrit rapide-
ment de l'inauguration die l'Exposition mission-
naire et coloniale, j'avais regretté que les stalfa.,
de certaines Agences économiques n'aient été
tenus que par des garçons de bureaux. Ma
plume avait dépassé ma pensée, car je visais
surtout les stands de la Syrie et des Etats du Le-
vant et quelques stands étrangers, où. entre midi
et deux heures, j'avais fait cette constatation
aux stands coloniaux à un moment où les visi-
teurs étaient cependant nombreux. Il est à
souhaiter que les crédits accordés à ces agences
soient suffisamment augmentés pour leur per-
mettre d' avoir un personnel technique suffisant
et pour remplir, comme elles le désirent, leur
but si intéressant de propagande coloniale.
1
AU CONSEIL D ETAT
--).ú-
Arrêt intéressant des médecins
de Colonisation
Le :,)8 avril 1\'-23, le gouvernement de la
Oll \'llll'-l :¡, ll"dunie, prenait unu décision
aux tonnes dn laquelle le doeteur Sahnon
était licencié do son emploi colonisation en Nouvelle-Calédonie.
En prenant celle décision, le Ciouvorneur
tfén^rnl de la Nouvelle-Calédonie, n'a-t-il
pas l'Xt'(dÓ ses pouvoirs ?
Telle est la question «pie lu docteur Sal-
itil lit i-e-
quête introduite devant cette liante juridic-
tion, aux lins, d'autre l'ad, et dans l'llftir-
mntive, d'obtenir l'annulation de la déci-
sion précitée.
Le. requérant faisait valoir qu'il ne pou-
vait être licencié de son emploi, l'art. î) de
l'arrête du gouverneur de la Nouvelle-Calé-
donie du :;t niais HH'.), ne pouvant lui êlre
appliqué.
Le Conseil d'Iitat statuant sur cette af-
faire, a rejeté, la requête du docteur Sal-
mon, attendu, qu'aux termes de l'art. 9 de
l'arrêté du 31 mars 1910, organisant le ser-
vice médical de colonisation de la Nouvelle
Calédonie, « lorsque la demande d'un can-
Il didat est agréée, le médecin de eolonisu-
« tion est nommé pour une période indéter-
«< minée.
« Toutefois, l'administration se réserve
« le droit de licencier les médecins de co-
« Ionisation : 1° dans le courant de la pre-
« mière année pour inaptitude an service
« colonial actif. »
Considérant que cette aptitude ne peut
être appréciée que du jour de la l)'l'ise de
possession des fonctions et que, par suite,
par application de cette disposition, le dé-
lai d'une année doit être calculé h dater de
ce. jour et non, comme le soutient le requé-
rant, du jour de l'acte de nomination,.
des lors, le doeteur Salmon a ,pu Être licen-
cié de son emploi par application des dis-
positions ci-dessus visées, le 28 avril 1923,
c'est-à-dire, moins d'un an après le jour
qu'il a pris possession effective de ses fonc-
tions, dans la colonie de la Nouvelle-Calé-
donie. par suite, le Gouverneur de la colo-
nie, en prenant la décision attaquée, n'a
pas exeéÂé ses pouvoirs..
Il en résulte que la requête de M. le doc-
teur Salmon est rejetée.
Ln. pêolie t» ln bnielne
Au cours de la saison qui vient de se ter-
miner, la chasse à la baleine a été des plus
fructueuses dans l'océan Antarctique. 907 cé-
tacés ont été tués.
Un explorateur australien s'inquiète de ce
tableau de chasse qui amènera, dit-il, la dis-
parition des baleines d'ici une vingtaine
d'années. Il estime qu'il est urgent de pren-
dre des mesures pour restreindre cette chasse
afin de sauver les quelques troupes de balei-
nes qui vivent encore dans l'Antarctique.
Une ligue pour là protection de la baleine
qui serait en formation, pourra également
s'occuper de la pêche des cétacés sur nos
I | côtes gabonaises. ,
AU SENAT
DEBATS
Les assurances sociales en Algérie
Dans la discussion générale du projet sur
les Assurances Sociales qui vient de s'ou-
vrir devant la Haute Assemblée, M. Jac-
ques Duroux, sénateur d'Alger, a prononcé
un discours remarqué.
C'est comme rapporteur de l^i Commis-
sion Sénatoriale du Commerce, dont il est
secrétaire, que M. Jacques Duroux après
avoir rendu un juste hl/llllllagl aux deux
Ministres du Travail, MM. Jourdain et Da-
niel-Vineenl qui ont préparé le texte de la
loi sur les Assurances Sociales et ont mon-
tré de quel examen attentif le projet avait
été l'objel aussi hien à la Chanihru des Dé-
putés que devant les Commissions du -
nat, le sénateur d'Alger a montré comment
h Commission du Commerce a retenu pour
elle, connue étant de son domaine propre,
d'une part l'cxnlllen des points de vue du
salariat et du patronal, d'autre part,i'<-tude
de rinlluenee que pourra exi reer l'applica-
tion des Assurances sociales sur la vie
économique du pays.
- Votre Commission du Commerce, a
dit M. Jacques Duroux, a surtout voulu se
faire objective et pratique.IClle a obéi à une
idée précise, ee|lL. d'amener la réforme des
assurances sociales en s'olïorçant de lie
pas heurter inutilement des intérêts légiti-
mes. Partout où des modifications de forme
lui ont paru de nature à apaiser les sus-
ceptibilités des employeurs, elle n'a pas
hésité à prendre l'initiative de les recom-
mander à votre adoption. ( Très bien ! très
bien !)
L'orateur montre ensuite, comment sur le
fond même de la réforme la Commission
du Commerce a accepté, après une longue
discussion' les différents principes techni-
ques votés par la Chambre, mais comment
elle a été amenée à proposer de sérieuses
niodilicatiiins, dont la plus importante est
la disjoncliun de l'assurance du risque-chô-
mage.
M. Juct/iH's huroiu.– l»ar sa nature mo-
bile, imprévue, insaisissable, en quelque
sorte, aux calculs actuariels, le risque du
chômage reste eutièremeift distinct de ceux
que la loi en discussion se propose de cou-
vrir. ( Très bien ! Trè* bien !)
« Mobile et. instable comme les conditions
mêmes de la vie économique ,1a lutte con-
tre le efiùmage appartient davantage à un
plan d'organisation de la production qu'à
un système d'assurances. (Vive approba-
tion.)
- --- -
Au reste, comment arriver à distinguer
le chômeur involontaire de celui qui ne re-
cherche ni ne désire trouver du travail ?
Connue l'a fait M. Pasquet au nom de lu
Commission des finances, M. Jacques Du-
roux se déclare favorable ù lu création de
caisses spéciales du chômage, totalement
séparées des autres assuiances.
Le sénateur d'Alger passe en revue les
modifications proposées par la Commission
sjir les divers risques assurés et en arrive
a l'application du projet m Algérie.
M.Juciiucs hiuoit.r.– Kn ce qui concerne
l'application de la loi en Algérie, la Coin-
missiull du Commerce se rallie à la solu-
tion préconisée par la Commission de l'hy-
giène et le gouvernement.
Celte solution est, au surplus, conforme
à l;i motion adoptée, le 10 mars 1!>27, par
la Commission interdélégataire de l'assis-
tance des Délégations tiuancières algérien-
nes.
\IIX termes de celte motion, la Com-
mission interdélégataire a émis le v'om que
la loi sur les assurances sociales ne soit
appliquée i'i l'Algérie que par décret, spécial,
après étude par l'administration et les as-
semblées algériennes, des modalités d'ap-
•plication de la loi à l'Algérie.
Après avoir exposé les points de vile res-
pectifs des salariés et «les employeurs à l'é-
gard de la loi. M. Jacques Duroux ter-
mine en donnant les raisons qui militaient
en faveur de l'adoption de cette loi de jus-
tice et de solidarité.
Il rend' hommage au souvenir de I.éon
Tîourgeois et de Vivifiai qui ont tant tra-
vaillé pour les lois sociales et il conclut :
- Nous savons tous ici quels appels du
eteur et de la raison ils sauraient nous
adresser aujourd'hui pour convaincre ceux
d'entre nous qui pourraient encore hésiter.
IC EI1 votant la loi sur les assurances so-
ciales, nous réaliserons un désir qui leur
était cher.
k Puisse le succès de la loi donner à leur
œuvre sociale le couronnement, qu'elle mé-
rite. »
T.e discours de M. Jacques Duroux fut
longuement applaudi.
L'Âviafion Cokniale
La ligne France-Amérique du Sud
Le contrat, concernant la liaison aérienne,
entre la. France et, l'Ainériquo du sud
ieiit, d'être définitivement ratillé par !e
président de la République Argentine.
1.1'\, Compagnity I.atéeoère, concessionnai-
re de cette ligne, va donc entrer dans la
voie ides prochaines réalisations, et dès
maintenant elle commence à expédier sur
place le matériel destiné ;'i l'exploitation.
- Nous rappelons que la ligne «pii va ''In-
exploitée doit permettre d'acheminer le
courrier postal et les colis légers «Mitre Pa-
ris et lîuonos-Aires dans un délai de neuf
jours qui sera rapidement réduit, ; alors
quo par la voie ordinaire le même trans-
port. s'effectue en 21 jours.
Une semblable liaison rapide, en fa cil i-
fant l'échange des correspondais s. ne
peut manquer de consolider les liens de
profonde amitié qui unissent la Fiance
aux P.éipubli.pies de l'Amérique latin-̃.
La photographie aérienne
Les Anvalos Cnfuniales signalent par
ailleurs le \plan général de la commune
de Sousse en Tunisie, au moyen de photo-
graphies aériennes. A l'exposition de i'ur-
banisme colonial dont nous avons rendu
compte dans les Annnlos Coloniale* du 11»
•mai demie'', il y avait de superbes agran-
dissement. do photographies aériennes, des
principales villes de nos colonies, photo-
graphies également, établie^ en vue d'obte-
nir ranidement dos détails précis de \:\ n,n-
liguration du sol.
A LA CHAMBRE
̃ ̃ o-O ̃ » ̃
QUESTIONS ECRITES
Les importations de iécuie
M. Marcel Ainoultl, députi;, demande à M. le
miilistr. : 1 J., IKilIlbrt;
de ipiattaip de |»Viile importe^ en l'.i»:, ,-t en
11120i. 2 quelle e.-a iC'Ile < | tl;i Ml (t •• 1 li ei i-| ,| 11 >see sui-
vaut le^ différents pays d'ongiae. 'OïL-liiiii du
Li IIllli 1!1:!7. J
H,,/).Ui/ - L' > n jisej^iH iiii mç; possédés par
te mini-tere I mtiu^trie en
matière de statistique des iiii|iurlatioiis et i(ltel III s ilalls le lallleau gélifiai (lu enlllllleroe
do la Fraiii e et dans les documents .statistiques
men«,ue|s..,n\l'aies établis par r.ulmitiislralion
îles dnU'jiii's e| | il 11 >1 (es par ses sen^ 'ils soûl
mis en xente par rimpnmcne nationale et peu-
vent eiiv i niisiilN's «tiins errtnui'v biblic-Mif'qùes).
\; r,"I'I¡("I,' 1'"1'1111"" d. telle. ; 11 : ; ̃ - et autres
y suiit n,iianienicn' désieun^. 1 ,¡:' contre, tes
autres fécules n'y suiit pa-. deno i.n • • le,. f"eu-
le.s de ma 11 !• >e et autres produit' obliques, non
chauffées. -Iint Cl illlplises a\ec, 10, 'H;.:..II. [e akl'
et la farine ne manioc; les iiieuie-. |e,-ti|. - Prêtes,
en grunie;iii\, sont ciuupn.se.-> avec J»> tapiocas
tWill.; t'I 11 >r.-qu'elles Sniit coll' il - -ee- et 'ji,1illlll,'OS,
elles rentrent dans la i-alegorie de- lep n- a.s con-
"fi««tfs et irramiles Dans e'e.-, «II\I.T- la sta-
litique n'indique pas la ['art afférente aux fêcu.
les dans le clullre total attend poiu chaque l'a-
lé^'nne par te- cxpdilation.s. h'autie part, pour
l'année t'i-ii' l's chiffres defimtils lie .suiil pas
encore pueli. s cl les pays de provenance uc sont
pas iiiiliqu ̃- l.e muiislèrc du ni'uni'Tie et de
l'industrie n'a pu en coieéi|ucuce que deman-
der a l'administration des doiiare-, oui relève
du ministère des l-'inances. de lui fournir, pour
il la qiu-lion sur • point,
les indications t|U'el|e possède, ii'apr- - les rele-
vés des (lufcreuts eureaux. Sîimv. le t ̃ le fic». ,|e
ces observations, o.iii trouvera ci «lessou». en »'«
qui concerne les colonies, le.-- éléments extraits
(les .slali.-tiqijes ,-llsV l.-ee.s
/•"('̃cu/i' de juniinii'sMadagascar l.ivM quintaux.
im. xnU.'j) ,̃( iniiiii• «/<• nnMu-r. Madil-
iîuscar quintaux ; Heiuuon 11i.'< qiiiiituiix ;
autres colonies à quintaux.
Tiijiittros hruls, -- l'.t^i, Madame-e.n I i.(i74
quintaux : lîeimii.n quintaux.
ï'a//(»src /̃oitciissrs. l'Jiâ, i- ar 181
quintaux.
Décompte de campagnes
M. J'iiti /ie>v, députe, demande a M. !• minis-
tre des l'eiisioiis, sj un jeune homme, né en
France de parents européens, engage a Hanoi
'Tonkin. pour ans, le :}<> septembre p.qîi, doit
voir ligurer dans le décompte de ses campagnes
pour la retraite h' temps qu'il a passe dans cette
dite colonie avant de l'entrer en i'r.ni e. (nues-
lion du l-J mai tri'7.)
Uepollse. l'oiir peruielll'e ("le r • • : » 111 •. 11 ( • en
toute coimui.ssuiice de cause a la que-iion posée,
l'hoiiorat'le parlementaire est prie de Peu vou-
loir faire connailre les in.m, prénoms, yrude, do-
micile et'dernier corps d'allrcluiion du" militaire
! dont il s'agit.
Sous-otliciers des troupes coloniales
M. ï'nitlmucr, députe, expose û M. le minis-
tre des Kinaiires : a) que le- .-.ous-oiheicr.-, des
u..;:;)es -cotonlnte-; ont, eu Franci, une solde
légèrement plus elevee que celle de !• ui> cama-
rades des troupes métropolitaines ; 1\ que la
loi (lu ||-avril IVJV a prescrit, que le- pensions
des sous-oflicier.s seraient irvi-ecs • n tt nuiil
compte de la solde métropolitaine de.-, ti'. qns à
terre ; ci-«pie te décret ou l'arrête j O'.ir l'appli-
cation île celte loi a plevil 1.1 Solde d». r IfOlIpCS
métropolitaines pour lu liquidation dt - pensions
de tous -les swiis-ofliciers ; (t) qiie j h.sicur.s dé-
crets du r.otiseil d'I'.tat ont, annule dis arrêtes
du ut u i isl * ti ̃ des pensions' qui n'avaient accorde,
aux .-1 Mis-i if I ii ̃ 11 t.s des troupes rolonudo.- que des
pélisions |.f|sres. air la solde nieinip..-iihi,ne au
lieu de celle dis iioupes (oloniaU- perçue en
France : i que !es soiis-otlicie: s dt - ll'I.I\I¡II",
coloniales !lU|'»-, d' puis le I"- JUIIVIe; P.'>Ti, Ollt
vu leur pension liquidée d'apre.-, leur .solde pro-
pre. s un.que lit loj ni tes arrêtes et décrois con-
cernant la loi aiir les pensions aient tt'- modifies;
f.i que le cas est absolument le menu i*Air tour»
les soiis-olTn-iers des troupes coloniale. : et de-
mande quels sont les motifs pour lisuu- ls les
pensions liquidu-s sur une iuau\ai.-e a.-e n'ont
pus été révisées. :<> Il t sli, iji i/ll Jï'. h.t > i.
Jt>-pense. Les .services compelents ou minis-
tère des Finances ne refusent pii- !• e appro-
bation aux propositions qui leur --.il -"Ilillises
tendant a F ; 11111111 h t i < » 11 des pcii-eo - smis-
ofli'-iers des troupes coloniale.-, 'm/ d-• - sur la
solde métropolitaine et u la coni t:< n. en fa-
veur de celte cali-eorie de 1111111.. i, • pen-
sions l'USecs -or la solde !l!< iiop-ou'.a 11(5 du
présence a I• -rr •.
Délégués sénatoriaux
M. Adrien Dariac, député;, demande à M. le
Ministre de l'Intérieur de lui faire rpour chaque département, y compris l'Algérie
el les colonies, lu nombre des deIcpué,. séna-
toriaux, tant, électeurs do droit qu'électeurs de-
part aux élections de l'.u'u et de n- estion
du S avril l'îT.)
Ueponse. - t.c lulrleau ci-de.sseu-. indique,
pour chaque département de la mc'-.v.pol,» et
île l'Algérie, le nombre des el^i N. m- de droit,
et. de.s délégués dès communes >. umposuul. le
collège électoral sénatorial. f.\n ce qll: con-
cerne les colonies ces indications mr peuvent
être fourni'^ que par M. le Ministre des l'.olo-
liies. t.a .«('•rie oie. l'Ain au C.ard, p.lus Alger),
(la (iuadeloupc et la lteiip.iôn) a été renouve-
lée en janvier 1021. î.a série W (de ln Haule-
("îaromie. ù 1 Oise, plus Constantin, et ;,i Marti-
n;'IIII' ii été renouvelée <>n jurivu r Irl:!,}, f.a
(le
rrnnrm,f" n /t «*• renouvelée en j i r î v : « ; 117,
Four Aljirr, électeurs de dn i -Jso dé-
l^crués des communes ;
Four C.onstanline. :V» et -.'OS ;
Pour Oran, et 382.
Des postes d'Algérie aux postes métropolitaines
M. lùnt.r-l'rci-itiventi, député, dein.md' M. le
ministre du Commerce si un nudité de guerre,
iionuue receveur des Postes en Algérie, au litre
de ta loi de p.di'i, mais re< ruté dans la métropole,
peut passer dans le cadre des commis des Postes
métropolitains, tout, en conservant, son ancien-
si
- u i permet de bénélieier des'disposition? de. l'nr-
'i' Ie 2. paragraphes à, de la loi du 30 janvier
U>23. uuesiion du 20 mars t(>27.>
/îépoMs' Réponse affirmative. I.'ayant,
cause conserverait, en principe son traitement
ictiiel. mais ses droit*- A l'avaiii eniont ultérieur
seraient déterminés comme s'il avait débuté
dans l'emploi de omnii.s.
Le chemin de fer de Tébossa à D(>bl'i-Onk
nriflault, dtpulé, demande »\ \1. !•• ministre
I" Ml. 'Intérieur si < un adjudicataire s'(s|, présenté
et si l'adjudication a été consentie pour la cons-
truction d'un, chemin de fer fi. voie normale de
Tébessa Djehel-Onk 'Algérie', ajoute que la
loi «lu 10 novembre 1025 accorde jusqu'au t»r
uril i".»27 pour cette adjudication ». (Question
du 7 avril 1027.1
Itéjionse. 1 .'adjudication du droit, d'exploi-
ter les gisements du Itjelvd-Onk n eu lieu h.
C 'Uslantine te l,r avril 1027 ; elle n'a donné au-
cun résultat ; un seul groupement a fait régu-
lioreinet acte de candidat, mais il s'c«t. désisté,
à l'ouverture de ta séance, d'adjudication en dé-
clarant que les conditions imposées par te onhier
des charges n'étaient pns compatibles avec une
exploitation rémunératrice, des gisements. î/ad-
minislration algérienne étudie actuellement une
revision de ces c1nuces en vue d'une nouvelle
adjudication.
LE NUMERO : 30 ŒNTIME6
M NDJ .SOIH, i:i JUIN mi.
l IC i 0
Les Annales Coloniales
L»$annonces et rielame» sont reçue.
bureau du tournai
DmceTBURS : Mkroal RUBDEL et L.-G. THÉBAULT
LfJ. AriUles Coloniales ne publient que des artU
etet inédits, qui sont leur propriété exclusive.
JOURML QUOTIDIEI
Rédaction & Administration :
14, E.
PARIS (181)
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France et
Colonies 120» 65 » 35 »
Etranger 180 » 100 » bO »
On s abonne s&nr frais dans
tous les bureaux de poste.
Un coin d'Indochine
C' est de la province de Thanh-Hoa qu'il
t'agit. sur laquelle viennent dk paraître plu-.!
uttue écrits qu'on lit avec intérêt et profit. C'est
tne des parties les plus étudiées et les mieux
tonttues dlndocbille. Nous possédons sur elle
des cartes bien faites à grande et à petite
échelle et des géographes, des géologues, des
génieurs, des économistes nous ont décrit la
région, chacun au point de vue qui l'intéresse
spécialement.
Le Thanh-Hoa est à la limite du Tonkin
* forme la trwsitton entre ce pays et r An-
iam. Peut-être que le mot transition est quelque
peu inexact parce qu'il implique la juxtapo-
sition ou un mélange sur ce territoire des carac-
tères géographiques de ces deux grands paya
voisins alors que celui dont nous nous occupons
",si je pi is dire,une véritable personnalité.Cette
prov ince, dit un géographe <» n' est pas une sim-
(ttt: division administrative, mais un pays. Elle
i«4 un des nombreux compartiments naturels qui
Slorcellut la péninsule indochinoise. »
La partie la plus curieuse et la plus intéres-
tante pour quiconque ne se borne pas à une
étude purement géographique est la plaine
qu' encadrent 'ur trois côtés des hauteurs ou des
oiontagnes et qui en est le centre vital.
Des collines faiblement élevées la. séparent
«u Tonkin. Le relief est faible et le sol d' ori-
line alluviallc. Les pentes sont à peine mar-
quées. Les cultures, les villages, et quelques
pointements tccheux rompent la monotonie et
Jcnnert au paysage quelque variété.
Les géographes nous apprennent que la zone
stxupée aujourd hui par la plaine, r a été autre-
fois par la mer, qu elle a 'lentement émergé,
pendant que les alluvions des cours d'eau s éta-
laient sur les parties que l'eau évacuait peu à
peu. Il s'ensuit que la partie voisine des mon-
laines est légèrement plus élevée que ce lle qui
noisine le littoral et qu'elle n'est pas formée
tout à fait des mêmes terrains. Cette double
particularité géologique et géographique se tra-
duit dans la v ie économique. La zone la plus
rapprochée de la montagne, qui est formée de
cros de terrain largement étalés porte de riches
cultures qui se succèdent sans interruption tout
L long t'e l' année. C'est pendant l'été le mA
que r on récolte en novembre et durant l'hiver
et le printemps le coton,. les patates, la canne
à sucre, les légumes qui sont récoltés en juin.
Dans la partie plus basse qui est plus près de la
mer le sol est moins riche et le riz est la seule
oulture possible.
La plaine n' atteint pas directement la mer.
Le sol se relève à quelques kilomètres du litto-
ral, en bourrelets alignés parallèlement à ce der-
nier et sur lesquels sont bâtis des villages. Puis
fient une zone basse, à demi-noyée, s élevant
de quelques décimètres au-dessus des eaux et
t'Oupie par les grandes artères fluviales qui des-
cendent de la montagne et par un lacis de petits
cours d' eau qui s'attardent en d'innombrables
méandres. Çà et là des rizières qui divisent la
terre en ces damiers caractéristiques des paysi
où vient cette céréale et quelques pointements
couverts d'herbes. C'est le domaine du buffle.
Encore une nouvelle série de bourrelets et nous
touchons au littoral même qui se présente sous
r aspect d'une plage de sable fin, avec de ci
de ta de petites dunes irrégulières.
-.
Un grand cours d'eau traverse la plaine.
C'est le Song-Ma qui descend par une vallée
resserrée des montagnes qui séparent la Rivière
Noire du Haut-Mékong et s'étale dans la plai-
se en un lit large, profond, accessible à la navi-
gation des grandes jonques et des petits va-
peurs. Il se jette dans la mer par trois bras qui
Icrmcnt un delta et que relient des canaux. Son
principal affluent est le Song-Chu qui est lui
Missi une belle rivière. Ajoutez-y des cours
d'eau secondaires et vous aurez « un lacis flu-
vial complexe, remarquable par la faiblesse de
la pente et par la largeur majestueuse des prin-
cipaux bras et qui est gonflé à la fin de 1 été
par les crues et remonté chaque jour par la ma-
éc. ;) C'est en effet en septembre et en octobre
que se produisent les crues fort abondantes des
deux grands cours d'eau. Des digues ont natu-
rellement été élevées pour protéger les popula-
tions contre rinondation. Mais elles seraient
impuissantes à procurer la sécurité aux habitants
si les crues des deux principales artères coïnci-
daient au lieu - de - se succéder. --
L'aspect de la plaine rappelle plutôt le
Tonkin qu'eHe n'annonce l' Annam. La physio-
nomie des villages est celle des villages tonki-
nois. Ce sont dans l'un comme dans r autre
pays « les mêmes maisons sans étage, aux
murs de pisé et aux toits de chaume, les mêmes
mares, 'les mêmes jardinets que surmonte le pa-
nache grèle de l'aréquier ».
Dans les villages se presse une population
nombreuse exclusivement annamite et dont on a
évalué la densité à 350 habitants au kilomètre
carré. C'est la densité caractéristique des gran-
des plaines alluviales de la région des mous-
sons.
Le type physique des habitants est celui des
tonkinois. Ils ont la face plus large, ils sont
plus forts et plus solidement charpentés que
leurs congénères du centre de l'Annam ou de
la Cochinchine. Les vêtements sont teints en
fcrun. Les femmes de la campagne portent le
grand chapeau plat et la jupe du Tonkin. Quant
i la langue employée elle présente cette parti-
eularité que les mots appartiennent au voca-
bulaire de l' Annam mais qu'ils sont prononcés
avec l' accent du Tonkin.
On remarque une similitude semblable entre
le Thanh-Hoa et le Tonkin quand on examine
les procédés agricoles, les habitudes sociales.
Dans l'un et l'autre pays le paysan se sert des
mêmes outils de culture. il laboure ou herse sa
rizière avec un seul buffle tandis que vers le Sud
au delà de Quang-Binh l'attelage en comprend
toujours deux. On y tencontre ces marchés pé-
riodiques qui sont 1 une des caractéristiques de
In vie économique et sociale du Tonkin et sont
l'une des nécessités de la vie économique du
pays.
Les villages sont fort peuplés, mais aucun
n'est susceptible de subvenir à ses besoins.
Chacun d'eux en principe n'a qu'une production
agricole à laquelle se joint parfois une industrie
familiale traditionnelle qui ne porte que sur un
objet. Quelques villages, peu nombreux du res-
te, n'ont pas de terre, sont uniquement indus-
triel s et ne fabriquent qu'un seul type d'objets.
Il y a ainsi les villages des potiers, ceux des
fondeurs, etc. L'on comprend donc facile-
ment l'existence de marchés périodiques qui se
tiennent fréquemment tous les cinq ou dix jours
et hors de l'enceinte de la localité afin d'empê-
cher une foule étrangère qui pourrait en y péné-
trant en troubler le bon ordre.
L'aspect actuel de la plaine que nous ve-
nons de décrire brièvement est relativement ré-
cent. Les savants qui ont pu en reconstituer
le passé nous apprennent ou à une date relati-
vement rapprochée, puisqu elle n'est pas anté.
rieure aux premiers temps de l'ère chrétienne,
le pays dont nous parlons était alors tout à
fait sauvage. Le territoire n'était guère que
marais ou forêts où pullulaient les éléphants,
les rhinocéros et les tigres et où les indigènes
vivaient de chasse et de pêche. Ils se nourris-
saient de la chair des pythons et d'autres bêtes
sauvages qu'ils tuaient avec leurs flèches à
pointe d'os et y ajoutaient les maigres récoltes
de quelques rizières qu'ils obtenaient en brû-
lant un coin de forêt avant la,saison des pluies
sans labour ni irrigation. C'est tout juste si au-
teur des centres administratifs on commençait à
cultiver la terre.
Le labeur des Annamites sous la direction
des Chinois a réussi à produire les transforma-
tions que nous voyons aujourd'hui. Le sol a été
dépouillé de ses forêts sur la plupart des
points. Il a été aménagé, travaillé, mis en
culture. Les cours d'eau ont é!é endigués, des
canaux ont été creusés.
L'ère des transformations n est d'ailleurs pas
close. La tâche de l'homme est actuellement
d'essayer de corriger lIes inconvénients et les
incertitudes du régime des pluies dont la réper-
cussion est si grave sur la vie agricole.
Quand on consulte les statistiques, on voit
que la moyenne annuelle des pluies est fort
élevée puisqu'elle dépasse 1 m. 64. Mais ces
moyennes sont trompeuses. D'une année à l'au-
tre le total varie dans des proportions considé-
rables. Les oscillations atteignent et même par-
fois dépassent 2 mètres. Les années de séche-
resse sont fréquentes. Elles reviennent à peu
près tous les quatre ans et sont suivies de pério-
des d'extrême misère.
La répartition des pluies au cours de l'année
est elle-même très capricieuse. Normalement, il
pleut un peu en janvier et février. C'est le
crachin - puis en mai et juin, c'est la pé-
riode des orages - et enfin en septembre et oc-
tobre, c'est Ja saison des grosses pluies. En
réalité, de novembre à juin, c'est la sécheresse
avec quelques averses qui viennent au début de
l' année l'interrompre. Mais il arrive assez sou-
vent qu'en juin souf fle un vent d'ouest ou du
sud-ouest qui descend de la montagne et des-
sèche tout sur son passage. Et alors c'est la
sécheresse de novembre à août.
L'on voit combien, dans ces conditions, est
précaire l' agricu lture, - qu 'il s' agisse des récoltes
qui sont faites en juin aussi bien que de celles
qui le sont en novembre. Le remède qui s' of-
fre naturellement à l'esprit est celui qui consiste
à emprunter aux grands fleuves l'eau qui ne
leur fait défaut et à la répartir par des canali-
sations appropriées à travers la campagne. On
peut se demander si l'administration annamite
y a jamais songé. En tout cas si elle y a songé
et si elle a tenté quelque chose, les résultats
ne se mani festaient guère il y a une quaran-
taine d'années.
L'administration française s'est préoccupée
dès 1898, de trouver le remède. Des études
furent entreprises dès ce moment-là. Elles fu-
rent longues, portèrent tout d'abord sur des es-
paces réduits et s'étendirent jusqu'à intéresser
un champ de 70.000 hectares. Ce n'est que
vingt ans après en 1918 que M. Sarraut décida
de commencer la réalisation d'un plan d'irri-
gation mixte qui combine le système de l' irri-
gation par gravité avec le système de l' irriga-
tion par pompage mécanique. A l'heure ac-
tuelle l'irrigation de 60.000 hectares est assu-
rée. Les eaux sont empruntées au Song-Ma et
à son principal affluent le Song-Chu, et sont
divisées et amenées par tout un réseau de ca-
naux, d'artères et d artérioles, dont quelques-
uns sont navigables.
La prospérité de Il' agriculture est ainsi assu-
rée. Elle est soustraite aux caprices du régime
des pluies. Les effets se sont manifestés dès
1925 où les quatre premiers mois de l'année
furent particulièrement secs.
Il est assez difficile d'évaluer dès maintenant
la plus-value que donnera à ces terres la pra-
tique de l'irrigation. On estime que la plus-
value moyenne des récoltes annuelles sera de
2 millions et demi à 3 millions de piastres, soit
la moitié des frais de premier établissement.
Tels sont les résultas de ce grand ouvrage
hydraulique, le plus grand qui existe entre Ex-
trême-Orient après les gigantesques travaux de
l'Inde britannique.
Henry Fontanier.
Député du Cantal
-
A la Commission des Finances
A moins de contre-ordre, M. Léon Perrier,
ministre des Colonies, doit être entendu demain
par la Commission des Finances de la Chambre
sur le projet de loi relatif au renouvellement du
privilège de la Banque de l'Afrique occiden-
tale dont M. Auguste Brunet est le rapporteur
au nom de ia Commission des Colonies, et sur
lequel M. Léon Archimbaud doit rédiger l'avis
de la Commission des Finances.
L'ITAUE et le PROCHE-ORIENT
Le point de vue
de. l'Angleterre-
, --()-o--
La question vaut qu'on y re-
vienne : j'ai montré trop souvent
quelle était son importance pour
avoir à expliquer pourquoi il faut y revenir.
On n'a pas oublié la proposition COllte-
nue dans un article du vicomte Rothermere;
puisque le fascisme considère l'émigration
comme le pire des maux quand elle n'est pas
dirigée vers des pays soumis à l'influence ita-
lienne, accorder à l'Italie le mandat sur la
Palestine et sur la Mésopotamie, c'est satis-
faire à ce besoin impérieux d'expansion que
nul ne peut nier. C'est l'intérêt de l'Italie,
c'est l'intérêt de l'Angleterre en même temps
que celui de la paix.
- C'est l'intérêt, de l'Angleterre ; on le dit
ouvertement de l'autre côté du détroit. Le
Daily Mail rappelle qu'il y a cinq ans, le
fcld maréchal sir Henry Wilsoii déclaralf,
dans le journal même, qu'il fallait se débar-
rasser de la Mêsopotamic et de la Palestine.
Mauvaise acquisition, disait-il; cause de fai-
blesse, et non de force, entraînant pour la
lIatioll de graves responsabilités militaires,
pour le contribuables de lourdes, de très
lourdes charges que ne compensait aucun
avantage. Il est courageux de dire tout haut
ce que beaucoup pensent tout bas, et je con-
nais d'autres situations où la même franchise
éclaircirait sans doute bien des nuages.
Mais ne quittons pas notre su jet.
Donc, le commerce anglais est loin de don.
ner dans le Proche Orient, la résultats que
certains paraissaient cspba. 807.000 livres
en 1921, 647.000 livres en 1926, voilà les
chiffres des exportations britanniques en Pa
le s (inc. Alhnc déficit en M ésopotamie : de
4.678.000 livres en 1921, le chiffre des
exportations britanniques passe ci 2.830.000
livres eu 1926.
Akrs, (luoiî Dépenser, dépenser constam-
ment, dépenser plus qu'on ne l'avoue, pour
vendre de moins en moins? On devine les
sentiments d'un Anglais qui a l'âme bien née.
Les statistiques officiclh's, dans lesquelles
il n'a pas une confiance pleine et clltière,
accusent, pour 1926, une d/pcmelc 2 mil-
lions 219.000 livres pour la défense de la
Mésopotamie, et de 1.236.000 livres pour
celle de la Palestine. Le contribuable pro-
teste, et non sans motif. Il regimbe aussi
contre le fardeau des em prunts garantis.
Cette année, le colonel W edgwooif, mem-
bre des Communes, déclare qu'il faudra un
emprunt de 4.500.000 livres pour parer aux
déficits antérieurs du budget de la Pales-
tine; sur le total, selon lui, 3.500.000 livres
doivent être remboursées à r:1 ngleterre : si
fyien que la Palestine emprunte pour payer
ses dettes, ,précisément à VAngleterre qui,
pendant huit tlIIIÚfS, a essayé de mettre en
équilibre le budget de ce pays.
- Il n'y a donc pas d'hésitation possible :
puisque le problème des mandats doit être
discuté tôt ou tard, puisque le problème des
débouchés pour l'excès de la population ita-
lienne doit se poser un jour ou l'autre, puis-
qu'on ne peut échapper ni ait premier ni alt
second, il n'y a qu'à transférer à l'Italie le
mandat sur la Mêsopotamie et la Palestine,
que VAngleterre a reçu au moment de la si-
gnature de la paix. C'est, évidemment, la
Société des Nations qui aura à prononcer ce
transfert : mais il est hors de doute que les
puissances qui en font partie ne comprennent
qu'il est indispensable de le prononcer ; tout
le monde sera content et satisfait, et il n'y
aura plus qu'à proclamer le : Nunc, plaudite,
cives.
Ir. sens bien Vobjection possible : n est-il
pas un peu maladroit, avant de proposer un
transfert, de décrier ce que l'on veut offrir
à autrui? le beau cadeall, en vérité, que celui
qui va coûter beaucoup à qui le reçoit
comme il a beoucoup cotÎté à celui qui le
donnel - Ce raisonnement est un peu trop
simple pour être de mise à cette place :
d'abord, pourquoi les Anglais essaieraient-ils
vainement de dissimuler ce que tout le monde
sait, ce qui est apparent dans leur budget,
ce qui a été reconnu vrai à la Chambre des
Communes? Ensuite et surtout, il n'est nul-
lement démontré que ce qui a beaucoup coûté
à celui qui donne ne sera pas, au contraire,
d'un très grand profit à qui reçoit. On voit
dans certains journaux italiens qu'il doit en
être ainsi, en cas de transfert du mandat de
la Mésopotamie et de la Palestine, et le Te-
vere, par exemple, est d'avis que les embar-
ras de VAngleterre dans ces - deux pays vien-
nent surtout de la situation difficile de l em-
pire britannique ; de là à conclure que ces
embarras disparaîtraient avec le changement
de main, il n'y a qu'un pas, et logiquemeltt,
nécessairement, il est vite franchi. Voilà
pourquoi, avant même de discuter si l'Italie
doit accepter l'offre ou la refuser cordiale-
ment pour en attendre de meilleures, le jour-
nal Le Tevere se garde bien d'affirmer que
l'o f fre actuelle n'est pas bonne.
D'autres vont plus loin : et me voila
conduit à examiner le point de vue italien.
Mario Rùnttan,
Sénateur de VHérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale dOit Colonies.
1
M. Léon Perrier à Bordeaux
M. Léon Perrier, ministre des Colonies, quit-
tera Paris demain mardi soir pour Bordeaux, où
il se rend pour inaugurer la foire annuelle.
TAUX DE LA PIASTRE
0
Le fimivcrneur Général de rtndochine vient
de faire connaître nu Ministre des Colonies
qu'fi la date du 11 juin 1927 le taux officiel de
la piastre était de 12 fr. 80.
Agence économique
de l'Indochine
--e-o--
Par décret en date du 10 juin 1927, rendu
suitla proposition du ministre des Colonies, M.
Gamier Atbert-Edmbnd-Joseph Marius, Rési-
dent Supérieur de lro classe de l' Indochine, di-
recteur de l'Agence Economique de l'Indo-
chine, a été admis, sur sa demande, à faire va-
loir ses droits à une pension de retraite.
Au moment où M. Garnier quitte la direction
de l'Agence Economique de l' Indochine, nous
tenons à nous associer à tous les bons coloniaux
pour lui exprimet les regrets très vifs que nous
ressentons de son départ et pour lui souhaiter
de réussir dans la tâche nouvelle qu'il assume.
C'est M. Pasquier, Résident Supérieur en
Annam, récemment Gouverneur Général p. i.
de l'Indochine qui lui succède à la tête des ser-
vices de la rue La Boëtie.
A l'Agence économique
des Territoires africains
sous mandat
Installée dans les locaux qu' occupait
1 Agence Economique de l'A.O.F., 27, bou-
levard des Italiens, l' Agence Economique des
Territoires africains, sous mandat de la France
(Togo et Cameroun) se trouve beaucoup mieux
que rue Taitbout. Locaux plus éclairés, plus
vastes et plus idoines. M. Peyrouton, le direc-
teur de cette Agence Economique, aidé de ses
collaborateurs, a eu surtout en vue de faciliter
In documentation du public.
La salle d' attente sera en même temps une
salle d'exposition des produits drs deux terri-
toires, qui ont chacun leurs bureaux respectifs
et un personnel ayant séjourné au Togo et au
.Cameroun, c'est-à-dire à même de fournir la
documentation la plus précise.
Par son bulletin tpensuet. qui est un modèle
du genre, l' Agence Economique du Togo et
du Cameroun tient à jour les renseignements de
toutes sortes et les illustre fort joliment.
Nos colonies ont donc maintenant leurs
Agences économiques bien installées et la liai-
son entre les colonies et Ja métropole est assu-
rée dans les meilleures conditions possibles.
Eugène Devaux.
P. S.- Dans mon compte rendu écrit rapide-
ment de l'inauguration die l'Exposition mission-
naire et coloniale, j'avais regretté que les stalfa.,
de certaines Agences économiques n'aient été
tenus que par des garçons de bureaux. Ma
plume avait dépassé ma pensée, car je visais
surtout les stands de la Syrie et des Etats du Le-
vant et quelques stands étrangers, où. entre midi
et deux heures, j'avais fait cette constatation
aux stands coloniaux à un moment où les visi-
teurs étaient cependant nombreux. Il est à
souhaiter que les crédits accordés à ces agences
soient suffisamment augmentés pour leur per-
mettre d' avoir un personnel technique suffisant
et pour remplir, comme elles le désirent, leur
but si intéressant de propagande coloniale.
1
AU CONSEIL D ETAT
--).ú-
Arrêt intéressant des médecins
de Colonisation
Le :,)8 avril 1\'-23, le gouvernement de la
Oll \'llll'-l :¡, ll"dunie, prenait unu décision
aux tonnes dn laquelle le doeteur Sahnon
était licencié do son emploi
En prenant celle décision, le Ciouvorneur
tfén^rnl de la Nouvelle-Calédonie, n'a-t-il
pas l'Xt'(dÓ ses pouvoirs ?
Telle est la question «pie lu docteur Sal-
itil lit i-e-
quête introduite devant cette liante juridic-
tion, aux lins, d'autre l'ad, et dans l'llftir-
mntive, d'obtenir l'annulation de la déci-
sion précitée.
Le. requérant faisait valoir qu'il ne pou-
vait être licencié de son emploi, l'art. î) de
l'arrête du gouverneur de la Nouvelle-Calé-
donie du :;t niais HH'.), ne pouvant lui êlre
appliqué.
Le Conseil d'Iitat statuant sur cette af-
faire, a rejeté, la requête du docteur Sal-
mon, attendu, qu'aux termes de l'art. 9 de
l'arrêté du 31 mars 1910, organisant le ser-
vice médical de colonisation de la Nouvelle
Calédonie, « lorsque la demande d'un can-
Il didat est agréée, le médecin de eolonisu-
« tion est nommé pour une période indéter-
«< minée.
« Toutefois, l'administration se réserve
« le droit de licencier les médecins de co-
« Ionisation : 1° dans le courant de la pre-
« mière année pour inaptitude an service
« colonial actif. »
Considérant que cette aptitude ne peut
être appréciée que du jour de la l)'l'ise de
possession des fonctions et que, par suite,
par application de cette disposition, le dé-
lai d'une année doit être calculé h dater de
ce. jour et non, comme le soutient le requé-
rant, du jour de l'acte de nomination,.
des lors, le doeteur Salmon a ,pu Être licen-
cié de son emploi par application des dis-
positions ci-dessus visées, le 28 avril 1923,
c'est-à-dire, moins d'un an après le jour
qu'il a pris possession effective de ses fonc-
tions, dans la colonie de la Nouvelle-Calé-
donie. par suite, le Gouverneur de la colo-
nie, en prenant la décision attaquée, n'a
pas exeéÂé ses pouvoirs..
Il en résulte que la requête de M. le doc-
teur Salmon est rejetée.
Ln. pêolie t» ln bnielne
Au cours de la saison qui vient de se ter-
miner, la chasse à la baleine a été des plus
fructueuses dans l'océan Antarctique. 907 cé-
tacés ont été tués.
Un explorateur australien s'inquiète de ce
tableau de chasse qui amènera, dit-il, la dis-
parition des baleines d'ici une vingtaine
d'années. Il estime qu'il est urgent de pren-
dre des mesures pour restreindre cette chasse
afin de sauver les quelques troupes de balei-
nes qui vivent encore dans l'Antarctique.
Une ligue pour là protection de la baleine
qui serait en formation, pourra également
s'occuper de la pêche des cétacés sur nos
I | côtes gabonaises. ,
AU SENAT
DEBATS
Les assurances sociales en Algérie
Dans la discussion générale du projet sur
les Assurances Sociales qui vient de s'ou-
vrir devant la Haute Assemblée, M. Jac-
ques Duroux, sénateur d'Alger, a prononcé
un discours remarqué.
C'est comme rapporteur de l^i Commis-
sion Sénatoriale du Commerce, dont il est
secrétaire, que M. Jacques Duroux après
avoir rendu un juste hl/llllllagl aux deux
Ministres du Travail, MM. Jourdain et Da-
niel-Vineenl qui ont préparé le texte de la
loi sur les Assurances Sociales et ont mon-
tré de quel examen attentif le projet avait
été l'objel aussi hien à la Chanihru des Dé-
putés que devant les Commissions du -
nat, le sénateur d'Alger a montré comment
h Commission du Commerce a retenu pour
elle, connue étant de son domaine propre,
d'une part l'cxnlllen des points de vue du
salariat et du patronal, d'autre part,i'<-tude
de rinlluenee que pourra exi reer l'applica-
tion des Assurances sociales sur la vie
économique du pays.
- Votre Commission du Commerce, a
dit M. Jacques Duroux, a surtout voulu se
faire objective et pratique.IClle a obéi à une
idée précise, ee|lL. d'amener la réforme des
assurances sociales en s'olïorçant de lie
pas heurter inutilement des intérêts légiti-
mes. Partout où des modifications de forme
lui ont paru de nature à apaiser les sus-
ceptibilités des employeurs, elle n'a pas
hésité à prendre l'initiative de les recom-
mander à votre adoption. ( Très bien ! très
bien !)
L'orateur montre ensuite, comment sur le
fond même de la réforme la Commission
du Commerce a accepté, après une longue
discussion' les différents principes techni-
ques votés par la Chambre, mais comment
elle a été amenée à proposer de sérieuses
niodilicatiiins, dont la plus importante est
la disjoncliun de l'assurance du risque-chô-
mage.
M. Juct/iH's huroiu.– l»ar sa nature mo-
bile, imprévue, insaisissable, en quelque
sorte, aux calculs actuariels, le risque du
chômage reste eutièremeift distinct de ceux
que la loi en discussion se propose de cou-
vrir. ( Très bien ! Trè* bien !)
« Mobile et. instable comme les conditions
mêmes de la vie économique ,1a lutte con-
tre le efiùmage appartient davantage à un
plan d'organisation de la production qu'à
un système d'assurances. (Vive approba-
tion.)
- --- -
Au reste, comment arriver à distinguer
le chômeur involontaire de celui qui ne re-
cherche ni ne désire trouver du travail ?
Connue l'a fait M. Pasquet au nom de lu
Commission des finances, M. Jacques Du-
roux se déclare favorable ù lu création de
caisses spéciales du chômage, totalement
séparées des autres assuiances.
Le sénateur d'Alger passe en revue les
modifications proposées par la Commission
sjir les divers risques assurés et en arrive
a l'application du projet m Algérie.
M.Juciiucs hiuoit.r.– Kn ce qui concerne
l'application de la loi en Algérie, la Coin-
missiull du Commerce se rallie à la solu-
tion préconisée par la Commission de l'hy-
giène et le gouvernement.
Celte solution est, au surplus, conforme
à l;i motion adoptée, le 10 mars 1!>27, par
la Commission interdélégataire de l'assis-
tance des Délégations tiuancières algérien-
nes.
\IIX termes de celte motion, la Com-
mission interdélégataire a émis le v'om que
la loi sur les assurances sociales ne soit
appliquée i'i l'Algérie que par décret, spécial,
après étude par l'administration et les as-
semblées algériennes, des modalités d'ap-
•plication de la loi à l'Algérie.
Après avoir exposé les points de vile res-
pectifs des salariés et «les employeurs à l'é-
gard de la loi. M. Jacques Duroux ter-
mine en donnant les raisons qui militaient
en faveur de l'adoption de cette loi de jus-
tice et de solidarité.
Il rend' hommage au souvenir de I.éon
Tîourgeois et de Vivifiai qui ont tant tra-
vaillé pour les lois sociales et il conclut :
- Nous savons tous ici quels appels du
eteur et de la raison ils sauraient nous
adresser aujourd'hui pour convaincre ceux
d'entre nous qui pourraient encore hésiter.
IC EI1 votant la loi sur les assurances so-
ciales, nous réaliserons un désir qui leur
était cher.
k Puisse le succès de la loi donner à leur
œuvre sociale le couronnement, qu'elle mé-
rite. »
T.e discours de M. Jacques Duroux fut
longuement applaudi.
L'Âviafion Cokniale
La ligne France-Amérique du Sud
Le contrat, concernant la liaison aérienne,
entre la. France et, l'Ainériquo du sud
ieiit, d'être définitivement ratillé par !e
président de la République Argentine.
1.1'\, Compagnity I.atéeoère, concessionnai-
re de cette ligne, va donc entrer dans la
voie ides prochaines réalisations, et dès
maintenant elle commence à expédier sur
place le matériel destiné ;'i l'exploitation.
- Nous rappelons que la ligne «pii va ''In-
exploitée doit permettre d'acheminer le
courrier postal et les colis légers «Mitre Pa-
ris et lîuonos-Aires dans un délai de neuf
jours qui sera rapidement réduit, ; alors
quo par la voie ordinaire le même trans-
port. s'effectue en 21 jours.
Une semblable liaison rapide, en fa cil i-
fant l'échange des correspondais s. ne
peut manquer de consolider les liens de
profonde amitié qui unissent la Fiance
aux P.éipubli.pies de l'Amérique latin-̃.
La photographie aérienne
Les Anvalos Cnfuniales signalent par
ailleurs le \plan général de la commune
de Sousse en Tunisie, au moyen de photo-
graphies aériennes. A l'exposition de i'ur-
banisme colonial dont nous avons rendu
compte dans les Annnlos Coloniale* du 11»
•mai demie'', il y avait de superbes agran-
dissement. do photographies aériennes, des
principales villes de nos colonies, photo-
graphies également, établie^ en vue d'obte-
nir ranidement dos détails précis de \:\ n,n-
liguration du sol.
A LA CHAMBRE
̃ ̃ o-O ̃ » ̃
QUESTIONS ECRITES
Les importations de iécuie
M. Marcel Ainoultl, députi;, demande à M. le
miilistr. : 1 J., IKilIlbrt;
de ipiattaip de |»Viile importe^ en l'.i»:, ,-t en
11120i. 2 quelle e.-a iC'Ile < | tl;i Ml (t •• 1 li ei i-| ,| 11 >see sui-
vaut le^ différents pays d'ongiae. 'OïL-liiiii du
Li IIllli 1!1:!7. J
H,,/).Ui/ - L' > n jisej^iH iiii mç; possédés par
te mini-tere
matière de statistique des iiii|iurlatioiis
do la Fraiii e et dans les documents .statistiques
men«,ue|s..,n\l'aies établis par r.ulmitiislralion
îles dnU'jiii's e| | il 11 >1 (es par ses sen^ 'ils soûl
mis en xente par rimpnmcne nationale et peu-
vent eiiv i niisiilN's «tiins errtnui'v biblic-Mif'qùes).
\; r,"I'I¡("I,' 1'"1'1111"" d. telle. ; 11 : ; ̃ - et autres
y suiit n,iianienicn' désieun^. 1 ,¡:' contre, tes
autres fécules n'y suiit pa-. deno i.n • • le,. f"eu-
le.s de ma 11 !• >e et autres produit' obliques, non
chauffées. -Iint Cl illlplises a\ec, 10, 'H;.:..II. [e akl'
et la farine ne manioc; les iiieuie-. |e,-ti|. - Prêtes,
en grunie;iii\, sont ciuupn.se.-> avec J»> tapiocas
tWill.; t'I 11 >r.-qu'elles Sniit coll' il - -ee- et 'ji,1illlll,'OS,
elles rentrent dans la i-alegorie de- lep n- a.s con-
"fi««tfs et irramiles Dans e'e.-, «II\I.T- la sta-
litique n'indique pas la ['art afférente aux fêcu.
les dans le clullre total attend poiu chaque l'a-
lé^'nne par te- cxpdilation.s. h'autie part, pour
l'année t'i-ii' l's chiffres defimtils lie .suiil pas
encore pueli. s cl les pays de provenance uc sont
pas iiiiliqu ̃- l.e muiislèrc du ni'uni'Tie et de
l'industrie n'a pu en coieéi|ucuce que deman-
der a l'administration des doiiare-, oui relève
du ministère des l-'inances. de lui fournir, pour
il la qiu-lion sur • point,
les indications t|U'el|e possède, ii'apr- - les rele-
vés des (lufcreuts eureaux. Sîimv. le t ̃ le fic». ,|e
ces observations, o.iii trouvera ci «lessou». en »'«
qui concerne les colonies, le.-- éléments extraits
(les .slali.-tiqijes ,-llsV l.-ee.s
/•"('̃cu/i' de juniinii's
im. xnU.'j) ,̃( iniiiii• «/<• nnMu-r. Madil-
iîuscar quintaux ; Heiuuon 11i.'< qiiiiituiix ;
autres colonies à quintaux.
Tiijiittros hruls, -- l'.t^i, Madame-e.n I i.(i74
quintaux : lîeimii.n quintaux.
ï'a//(»src /̃oitciissrs. l'Jiâ, i- ar 181
quintaux.
Décompte de campagnes
M. J'iiti /ie>v, députe, demande a M. !• minis-
tre des l'eiisioiis, sj un jeune homme, né en
France de parents européens, engage a Hanoi
'Tonkin. pour ans, le :}<> septembre p.qîi, doit
voir ligurer dans le décompte de ses campagnes
pour la retraite h' temps qu'il a passe dans cette
dite colonie avant de l'entrer en i'r.ni e. (nues-
lion du l-J mai tri'7.)
Uepollse. l'oiir peruielll'e ("le r • • : » 111 •. 11 ( • en
toute coimui.ssuiice de cause a la que-iion posée,
l'hoiiorat'le parlementaire est prie de Peu vou-
loir faire connailre les in.m, prénoms, yrude, do-
micile et'dernier corps d'allrcluiion du" militaire
! dont il s'agit.
Sous-otliciers des troupes coloniales
M. ï'nitlmucr, députe, expose û M. le minis-
tre des Kinaiires : a) que le- .-.ous-oiheicr.-, des
u..;:;)es -cotonlnte-; ont, eu Franci, une solde
légèrement plus elevee que celle de !• ui> cama-
rades des troupes métropolitaines ; 1\ que la
loi (lu ||-avril IVJV a prescrit, que le- pensions
des sous-oflicier.s seraient irvi-ecs • n tt nuiil
compte de la solde métropolitaine de.-, ti'. qns à
terre ; ci-«pie te décret ou l'arrête j O'.ir l'appli-
cation île celte loi a plevil 1.1 Solde d». r IfOlIpCS
métropolitaines pour lu liquidation dt - pensions
de tous -les swiis-ofliciers ; (t) qiie j h.sicur.s dé-
crets du r.otiseil d'I'.tat ont, annule dis arrêtes
du ut u i isl * ti ̃ des pensions' qui n'avaient accorde,
aux .-1 Mis-i if I ii ̃ 11 t.s des troupes rolonudo.- que des
pélisions |.f|sres. air la solde nieinip..-iihi,ne au
lieu de celle dis iioupes (oloniaU- perçue en
France : i que !es soiis-otlicie: s dt - ll'I.I\I¡II",
coloniales !lU|'»-, d' puis le I"- JUIIVIe; P.'>Ti, Ollt
vu leur pension liquidée d'apre.-, leur .solde pro-
pre. s un.que lit loj ni tes arrêtes et décrois con-
cernant la loi aiir les pensions aient tt'- modifies;
f.i que le cas est absolument le menu i*Air tour»
les soiis-olTn-iers des troupes coloniale. : et de-
mande quels sont les motifs pour lisuu- ls les
pensions liquidu-s sur une iuau\ai.-e a.-e n'ont
pus été révisées. :<> Il t sli, iji i/ll Jï'. h.t > i.
Jt>-pense. Les .services compelents ou minis-
tère des Finances ne refusent pii- !• e appro-
bation aux propositions qui leur --.il -"Ilillises
tendant a F ; 11111111 h t i < » 11 des pcii-eo - smis-
ofli'-iers des troupes coloniale.-, 'm/ d-• - sur la
solde métropolitaine et u la coni t:< n. en fa-
veur de celte cali-eorie de 1111111.. i, • pen-
sions l'USecs -or la solde !l!< iiop-ou'.a 11(5 du
présence a I• -rr •.
Délégués sénatoriaux
M. Adrien Dariac, député;, demande à M. le
Ministre de l'Intérieur de lui faire rpour chaque département, y compris l'Algérie
el les colonies, lu nombre des deIcpué,. séna-
toriaux, tant, électeurs do droit qu'électeurs de-
du S avril l'îT.)
Ueponse. - t.c lulrleau ci-de.sseu-. indique,
pour chaque département de la mc'-.v.pol,» et
île l'Algérie, le nombre des el^i N. m- de droit,
et. de.s délégués dès communes >. umposuul. le
collège électoral sénatorial. f.\n ce qll: con-
cerne les colonies ces indications mr peuvent
être fourni'^ que par M. le Ministre des l'.olo-
liies. t.a .«('•rie oie. l'Ain au C.ard, p.lus Alger),
(la (iuadeloupc et la lteiip.iôn) a été renouve-
lée en janvier 1021. î.a série W (de ln Haule-
("îaromie. ù 1 Oise, plus Constantin, et ;,i Marti-
n;'IIII' ii été renouvelée <>n jurivu r Irl:!,}, f.a
(le
rrnnrm,f" n /t «*• renouvelée en j i r î v : « ; 117,
Four Aljirr, électeurs de dn i -Jso dé-
l^crués des communes ;
Four C.onstanline. :V» et -.'OS ;
Pour Oran, et 382.
Des postes d'Algérie aux postes métropolitaines
M. lùnt.r-l'rci-itiventi, député, dein.md' M. le
ministre du Commerce si un nudité de guerre,
iionuue receveur des Postes en Algérie, au litre
de ta loi de p.di'i, mais re< ruté dans la métropole,
peut passer dans le cadre des commis des Postes
métropolitains, tout, en conservant, son ancien-
si
- u i permet de bénélieier des'disposition? de. l'nr-
'i' Ie 2. paragraphes à, de la loi du 30 janvier
U>23. uuesiion du 20 mars t(>27.>
/îépoMs' Réponse affirmative. I.'ayant,
cause conserverait, en principe son traitement
ictiiel. mais ses droit*- A l'avaiii eniont ultérieur
seraient déterminés comme s'il avait débuté
dans l'emploi de omnii.s.
Le chemin de fer de Tébossa à D(>bl'i-Onk
nriflault, dtpulé, demande »\ \1. !•• ministre
I" Ml. 'Intérieur si < un adjudicataire s'(s|, présenté
et si l'adjudication a été consentie pour la cons-
truction d'un, chemin de fer fi. voie normale de
Tébessa Djehel-Onk 'Algérie', ajoute que la
loi «lu 10 novembre 1025 accorde jusqu'au t»r
uril i".»27 pour cette adjudication ». (Question
du 7 avril 1027.1
Itéjionse. 1 .'adjudication du droit, d'exploi-
ter les gisements du Itjelvd-Onk n eu lieu h.
C 'Uslantine te l,r avril 1027 ; elle n'a donné au-
cun résultat ; un seul groupement a fait régu-
lioreinet acte de candidat, mais il s'c«t. désisté,
à l'ouverture de ta séance, d'adjudication en dé-
clarant que les conditions imposées par te onhier
des charges n'étaient pns compatibles avec une
exploitation rémunératrice, des gisements. î/ad-
minislration algérienne étudie actuellement une
revision de ces c1nuces en vue d'une nouvelle
adjudication.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 59.69%.
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