Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-12-27
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 27 décembre 1926 27 décembre 1926
Description : 1926/12/27 (A27,N197). 1926/12/27 (A27,N197).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397247p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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Je reviens sur cette importante question.
Ce n'est pas U. race, ni la langue, m
l'habitat qui a uni les membres de la vaste
iiIuDIque. C'.J..
É» d'Atlas (KitwbrAilah), r recueil intan-
gible des paroles de Dieu apportées par
range Gabriel au ProjAète, qui a eu la mis-
non sacrée de les répéter aux fidèles. L'unité
de la langue religieuse, c'est le Livre qui
l'a créée et maintenue. Le Livre contient non
seulement les dogmes de la religion, mais
encore les éléments de la jurisprudence ca-
caooique, ceux de la législation civile et cri-
minelle, ceux de l'organisation sociale. Un
musulman instruit doit savoir le Livre en
4mtier ; tous les musulmans doivent savoir la
première et les deux dernières sourates (cha-
pitres) : ce sont les textes qui servent à en-
idgner la lecture aux enfants. Devenus hom-
nes, ils les réciteront sur le même mode que
Mohammed lui-même, et les hazzab ou lec-
teurs qui psalmodient le Coran dans les offi-
ces prononcent les sourates comme le Pro-
phète divin.
Toucher au Coran est donc quelque chose
h plus qu'un sacrilège. Oui, mais voilà !
Il y a des obscurités dans ces textes trans-
portés par l'ange Gabriel : elles sont deve-
nues plus obscures quand les commentateurs
ont accompli leur besogne. Bien plus, il y a
.CJD¡teillpS que des musulmans ont posé la
question de savoir si le Coran avait été créé
ou s'il avait existé éternellement ; d'autres
kxrteurs, séparant l'esprit de la Ifettre, ont
adopté l'opinion intermédiaire : l'esprit est
éternel, la lettre ne l'est pas. C'est*la brèche
jiar laquelle se glissent des commentateurs
modernes, et l'on peut aujourd'hui parler
(l'un 1 élargissement de l'esprit du Coran 8.
l'un « relâchement dans l'obéissance étroite
gatoires sont : la prière, l'aumône, le jeûne
lu Ramadhan, le pèlerinage à la Mecque.
,:bacune de ces pratiques est réglée une
bODpe fois pour toutes, Dieu les a réglées
par la voix de Gabriel. Or, il y a désormais
tes musulmans qui admettent des simplifica-
tions pour la prière et pour le jeûne, et je ne
uis pas sûr que le nombre de ceux qui boi-
sent un verre de Porto, qui jouent aux car-
es, ou qui prêtent à intérêt ne soit pas en
iMmentatian. Chose plus curieuse : on nous
affirme que certains musulmans ne oondam-
rtent pas le spiritisme, le mystfeisme indo-
..ëriaD et toutes ses excentricités ; que des
tbres penseurs authentiques s'allient, pour
;. fltta propagande, avec des personnages très
- .Rf AAàr. a Le contact avec les Il
Européens, l'instruction, la facilité des cam.
TTiunications et, par conséquent, des voyages,
la presse ont amené beaucoup de musulmans
* distinguer la bigoterie de la Foi, et pro-
bablement au profit d'une puissance accrue,
paroe que consciente de la religion. Opinion
contestable peut-être : s'il est vrai que la
.'(A gagne tout ce que perd la bigoterie, tou-
jours est-il qu'il faut faire des distinctions
Mivant que les religions sont plus ou moins
onnalMtes, et la religion musulmane, à ce
I niât de vue, n'a rien à envier à aucune
.,utie..
Mais plus il est avec le Livre d'Allah des
iGCommodements et moins fort est le lien re-
ligieux qui unissait des hommes dont la vie
rituelle, morale, sociale, domestique, juri-
t. professionnelle était guidée par les
rahles textes sacrés. J'ai, à cette place,
ufri avec intérêt le réveil de ces nationa-
lismes dangereux, qu'excite et que suscite la
politique des soviets, héritière de la politique
des tzars. Il y a un nationalisme hindou,
égyptien, syrien, qui fait réfléchir nos amis
les Anglais et nous-mêmes. La Turquie a
donné 1 exemple. J'ai fait voir comment elle
citait orientée vers nous, comment elle se
éclamait des idées de la Révolution fran-
çaise, de la libre pensée, de la laïcité : cela
n'empêche pas les musulmans du monde
ntier d'avoir les yeux fixés sur elle. Chez
xios Alpriens, qui paient l'impôt du sang
et les contributions, et qui reclament les
droits des Français, il est aussi fréquent de
/ouvCr les portraits de Mustapha Kemal et
d'Enver Pacha que ceux de M. Poincaré et
de M. Doumergue. « L'internationalisme re-
1 tpeux n'a plus la force d'un ciment poli-
tique 8. Les nationalismes, chez les peuples
n IUlUbDau, naissent, s'affirment, se déve-
loppent : pourquoi n'y aurait-il pas, se di-
iktDt.ila, des nations vivant chacune de leur
vie, et ayant leur pape, comme les nations
• 'Occident, le chef suprême de l'Eglise,
n'ayant plus aucun pouvoir temporel, et ne
HMervant qu'une autorité religieuse ?
Ela quoi ! L'Eglise, d'un côté ; le pou-
lir Iaique, de l'autre ? Eh oui t L'étude
!ont j'ai parlé nous renvoie au livre de
^erdcetullah : c Le Kalifat », paru en
MA. Mohammed Beréketullah est loin de
t lgner que le Sultan-Khalife ait été dé-
posé par l'Assemblée d'Angora, et même
ipulsé comme un prince. Si le Prophète et
''8 premiers Khalifes ont été obligés de
< muter la puissance temporelle et spiri-
< «lie, c'est qu'ils ne pouvaient pas, au dé-
but, faire autrement. Toujours est-il qu'ils
n'ont pas institué le régime héréditaire ;
V élection est restée de règle dans la démo-
ratie arabe. C'est l'usurpateur Moawiah
< tui a inauguré le régime de l'hérédité, dont
fades et Abanides ont abusé. Après
l, prise de Constantinople, le Sultan Osmanli
gar& le double titre de Khalife et de Sul-
in.
Aujourd'hui, il n'y a plus un seul prince
nusulman capable d offrir à tous les peuples
i'c l'Islam les garanties d'indépendance et
« l'impartialité. La conférence du Rhalifat de
) 9*5 a échoué, parce que Fuad, rot- d'Egyp-
te. est plus ou moins entre les mains de l'Au-
gleterre ; parce que le Sultan du Medjd,
Ibn Seoud, n'est pas un orthodoce, mais un
wahabite, quelque chose comme un Quaher
de l'Islam; parce qu'Amanchellah, d'Afgha-
nistan, est p(M to mates «Ure les mains de
la Russiè soviétique. L'échec de la confé-
rence donnait raison aux musulmans qui,
sur le conseil de Gandhi, le chef du Swatadj
Indien, préconisaient l'institution d'un Kha-
lifat spirituel, confié non plus à un prince
ou à un chef d'Etat, mais à un musulman,
instruit, vertueux, désintéressé ; une assem-
blée du Khalifat où seraient représentés tous
les croyants élirait le Khalife, qui dirigerait
la Communauté religieuse musulmane : 1 De
plus en plus, en Egypte, aux Indes, en Tur-
quie, journaux et livres en langue arabe,
ourdoue, turque, préconisent l'élection d'un
Khalife spirituel, sorte de Pape musulman,
sans infaillibilité, ni hiérarchie ecclésiastique
sous ses ordres, ni pouvoirs semblables à ce-
lui du Pontife romain. L'idée n'est pas en-
core acceptée par tout le monde et partout,
mais on la propage et l'on parait s'y accou-
tumer dans bien des milieux. Si elle triom-
phe, ce sera la destruction définitive des es-
poirs d'internationalisme politico-religieux
et l'instauration de deux choses séparées
chez nous depuis longtemps : d'une part, une
direction universelle exclusivement spirituelle
et morale, - et des nationalismes particu-
liers, de l'autre. ,
'«
Est-ce à dire que ces nationalismes offri-
raient plus ou moins de dangers aux peuples
colonisateurs que le panislamisme ? On a
envie de répondre : ni plus, ni moins; car,
enfin, il est probable que ces groupes natio-
naux musulmans, s'ils se tournent vers leur
pape en matière de foi et de religion, se
tourneront aussi vers leurs concitoyens, sans
distinction de culte, quand il s'agira, soit
de réclamer des droits nouveaux par les
moyens pacifiques, soit de les exiger par les
moyens révolutionnaires que recommande la
propagande soviétique. Mais il n'est pas
indifférent de constater que « les musul-
mans rentrent dans la Société de commerce
universel. » Qu'ils n'y rentrent pas en pa-
rents pauvres, qu'il soit juste et raisonnable
de ne pas s'opposer à leur évolution, qu'il
soit dangereux de ne pas accorder des satis-
factions nécessaires à l'Islam rajeuni, tout
cela est incontestable. Mais c'est un événe-
ment dont la postérité appréciera l'impor-
tance que de voir la* communauté musul-
mane se transformer, et les sectateurs de
l'Islam. sortir d'une indifférence fataliste,
participer à 14 vla commune de leur t
affirmer une solidarité inconnue jusqu alors
avec les autres races et les autres confes-
sions; »
Mario Ro"
Sénateur de ruamutt, cmefen mtntetre.
Vtcerprégident de la (A'tmmimiom
sénatorial* des Cela ai».
Le commerce dé la France
avec ses colonies
Pendant les orne premiers mois de 19*6, la
France a fait avec ses colonies et protectorats
un trafic s'élevant à 14 milliards 536 millions
de france. Ce chiffre représente un peu plus
de 13 du commerce total de la métropole
pendant la même période (108 milliards).
Les importations de nos possessions colo-
niales en France se sont élevées à 6 milliards
388 millions. Les exportations françaises sur
nos colonies ont atteint 8 milliards 28 mil-
lions, soit près de 1 milliard 877 millions en
faveur de la métropole.
L'Afrique du Nord à elle seule a fait avec
la France 8 milliards 189 millions d'échan-
ges. Elle lui a vendu pour 3 milliards 174
millions et lui a acheté pour 4 milliards 915
millions.
Sur l'ensemble de nos possessions, l'Algé-
rie vient toujours en tête. Elle a reçu de
France 2 milliards 992 millions de marchan-
dises et y a exporté 2 milliards 390 millions
de produits. Au total, 5 milliards 382 mil-
lions.
Immédiatement après, vient l'Indochine,
avec 2 milliards 150 millions, dont t mil-
liard 385 millions d'importations de France
et 765 millions d'envois à la Métropole.
La troisième place est occupée par
l'A.O.F., qui nous a vendu pour 1 milliard
12 millions et à laquelle nous avons livré
pour 900 millions. Au total, 1 milliard 912
millions.
La Tunisie suit, avec un trafic de 1 mil-
liard 412 millions, où les achats de la France
sont représentés par 598 millions et ses ven-
tes par 814 millions. - -
Puis vient le Maroc dont nous avons reçu
286 millions de produits et à qui nous avons
vendu des articles divers pour 1 milliard
9 millions. En tout, 1 milliard 395 millions.
Enfin, Madagascar compte pour 361 mil-
lions d'exportations de matières premières
en France et pour 429 millions d'importa-
tions de fabrications françaises. Au total, 790
millions.
Quant aux « autres colonies », leur trafic
avec la * métropole s'est élevé, pendant les
ti premiers mois de 1026, à 1 milliard 485
millions, dont 60q millions pour les impor-
tations de la métropole et 816 millions pour
les exportations. Sous cette rubrique figurent
l'A. E. F., la Réunion, la CAte des Soma-
lis, les Etablissements de l'Inde, la Nou-
velle-Calédonie, TOcéanie française, la Mar-
tinique, la Guadeloupe, la Guyane, etc.
La médaille de Syrie-Cilicie
fi
tfar décret du 21 décembre, paru au « Jour-
nal Officiel » du 25, le droit à la médaille oom.
mêmoralive de Syrie-Cillcle avec l'agrafe du
modèle actuel, mais en vermeil et comportant
l'inscription « t.evant 192VWW m, est acquis aux
seuls militaires ayant pris une part effective aux
opérations exécutées entre le 21 Juillet 1925 et
le 30 septembre 1926, et visées par les décrets
des 5 mars, 19 juin, 11 août et 13 novembre
1906
Cette agrafe spéciale remplacera l'agrafe en
bronze « Levant », déjà accordée au titre des
décrets mentionnés ci-dessus.
Le pétrole en Albanie
En Albanie t le pétrole a donni
A lieu, dès 1921, à une vive compéti-
tion enire A",ll" et les Etéts-
Unis qui ont poursuivi dons t, pays leur
Iniio hobitutlfe pom la possession mondiale
des gisements de pétrole. EUe s*est terminée
en 1925 par Vattribution de concessions pi-
trolif èrès à chacune des Compagnies rivales;
La Compagnie anglaise Anglo-Persian Coin-
pany a obtenu du Gouvernement albànais
32.000 hectares en quatre loir, une autre so-
ciété anglaise, la Rushton, 20.000 hectares ;
la Société des chemins de ter de l'Etat ita-
lien, 47.000 hectares environ ; la Compagnie
américaine Standard Oil, 50.000 hectares, et
la Compagnie Française, le Crédit Général
des Pétroles, 32.000 hectares qui ne sont
fas encore délimités définitivement, nos com-
patriotes ayant reçu, pour trois années, le
droit de prospection sur 120.000 hectares,
faveur appréciable qui n'a été accordée à
personne.
Les Anglais ont creusé, cette année deux
puits entre Berat et Pieri, dont l'un a dû
être abandonné à la suite d'un accident de
matériel, mais dont l'autre a permis, à la
fin du mois dernier, de découvrir, à plus de
huit cents mètres de profondeur, un gise-
ment de pétrole qui s'est mis à jaillir et dont
le débit atteindrait 40 tomtes Par 24 heures.
Il est difficile d'obtenir des précisions sur
cette découverte et de savoir notamment si le
débit du pétrole se maintient encore au chif-
fre de tonnes primitivement annoncé, les in-
génieurs de l'Anglo-Persian observant un
mutisme complet.
Les Italiens, qui ne disposent que d'un
matériel insuffisant et assez peu moderne,
reçu d'Allemagne au titre des réparations,
ont commencé, cette année, un forage dans
la région de Sdenitsa, mais ils n'ont fait
part à notre connaissance d'aucune décou-
verte au ministre Albanais des Travaux pu-
blics.
Les Américains n'ont rien entrepris de sé-
rieux eu raison des frais considérables qu'en-
traîne pour eux le transport du matériel
d'Amérique en Albanie. L'Agent général de
la Standard Oil à Athènes est venu récem-
ment procéder au piquetage de sa concession
et a engagé sa compagnie à expédier au plus
tôt le personnel et les appareils nécessaires.
Quant au Crédit Général des Pétroles, il
semble vouloir effectuer des sondages dans
la région de Korytsa où des suintements
d'huile ont été observés.
Dit 1921, les Anglais s'étaient préoccupés
de trouver du pétrole en Albanie et d'obtentr
du Gouvernement albanais des i.1
pour la sauvegarde de leurs intérêts. A cet
effets le Consul britannique à Durasse
avait, sur les instructions du Foreign Office,
signé, au mois de janvier de cette mime
année, un contrat qui engageait formellement
le gouvernement Albanais et conférait un
droit de priorité aux demandes de conces-
sions britanniques éventuelles. En agissant
ainsi, les Anglais poursuivaient un double
but, devancer leurs rivaux, les Américains,
et, en même temps, dans le cas où l'on trou-
verait réellement du pétrole en Albanie,
constituer une intéressante résewe d'huile
pour le ravitaillement de leur escadre de
Malte.
Fidèle à sa tactique habituelle, la Stan-
dard-Oil a choisi des terrains pétrolifères
limitrophes de ceux de l'Anglo-Persian, aftn
de profiter si possible des expériences de sa
rivale. Les Américains semblent être venus
en Albanie principalement pour ne pas y
laisser les Anglais seuls et ils ne dorment pas
V impression, jusqu'à présent, de vouloir
e ffectuer de sérieux et importants travaux.
Les Italiens, qui n ont pu trouver les ca-
pitaux nécessaires à la construction d'une
Compagttie pétrolière, ont dû confier à la
Société des chemins de fer de l'Etat italien,
e'est-à-dire au Gouvernement lui-même, le
soin de demander une concession et de l'ex-
ploiter ensuite. Un crédit de 65 millions de
lires a été voté à cet effet, l'anttée dernière,
par le Parlement italién. -
Le Crédit Général des PétrolesSociété
française au capital de 10 millions de francs,
avait demandé, en 1923, une concession de
s. 500 hectares seulement. Cette concession,
englobée en partie dans la concession anglaise,
au moment de la délimitation de celle-ci, a
été cédée par les Anglais aux Italiens qui
n'ont jamais consenti à nous rétrocéder les
15 ou 16 cents hectares dont nous avions été
spoliés.
- Il n* était resté finalement à la concession
française que 900 hectares sur les 2.500.
C'est alors, en juillet 1925, que grâce aux
actives démarches de la Légation de France
a Scutari, le Président de la République
Albanaise, Son Excellence Ahmed Zogu, a
attribué au Gouvernement de la République
française 120.000 hectares de terrains pé-
trolifères poser y eftetlller des recherches.
le Crédit Général des Pétroles a VintenUàn
de retenir définitivement 32.000 hectares sur
tes 120.000, ses prospections une fois ache-
vées.
Charleu Baron,
Député des Basses-Alpes,
Président de la Commission des Mines.
Cinéma colonial
00
Chez le roi Sisovath
M. Jacques Feyder, un de nos meilleurs
metteurs en scène, s'embarquera- jeudi pro-
chain à Marseille pour Saigon- Il se rend en
Indochine, et plus particulièrement au Cam-
bodge pour étudier la prochaine mise à
l'écran du Roi Lépreux, le nouveau roman
de Pierre Benoit que publie le Figaro.
Au coûts de ce premier voyage, M. Jac-
ques Feyder sera accompagné de MM. Henri
Chomette et Maurice Forster.
Le statut de Tanger
.', 00
Tfcasir e^ÉpMl ?
) Le iournal A. B. C., puwie, sow la signa-
re de M. Manuel Bueno, un article inti-
éalé u L'Espagne et Tanger t'. qui a produit
jfilft grosse impression dans l'opinion espa-
£ nole.
En interprétant cc non pas l'opinion d'un
gouverneaaeat, mais le sentiment national n,
Paiticle traite de la pacification de la zone
espagnole obtenue par la sagesse du haut
commandement, secondé par l'héroïsme du
soldat espagnol, qui n'a pas voulu permet-
tre que roeuvre civilisatrice confiée à l'Es-
pagne ne soit pas intensifiée et qu'il n'exis-
tât pas une garantie nécessaire pour empê-
cher que la paix soit troublée.
CI Cette garantie, ajoute M. Manuel Bueno,
ne peut découler que de l'incorporation de
Tanger à la sone espagnole, incorporation
qui a déjà été instamment demandée et qui
ne doit pas surprendre les milieux diploma-
tiques, si elle réapparaît comme un problème
d'actualité. reapparait comme un problème
« La prétention de l'Espagne ne se borne
pas à une réforme de l'administration de
Tanger; elle est plus radicale : nous vou-
lons que le centre de gravité du mandat in-
ternational sur Tanger soit déplacé en fa-
veur de l'Espagne.
« Le régime actuel, avec sa vaste zone
extérieure, qui l'expose à la conspiration et
à l'aventure que nos soldats devraient ré-
primer, ne peut pas subsister : sa prolon-
gation constituerait une injustice, et il serait
vraiment regrettable que des raisons straté-
giques, ne résistant pas à un examen sérieux,
ou que des raisons d'amour-propre s'obsti-
nassent à le maintenir. »
L'article déclare en terminant que l'Es-
pagne a confiance en l'acceptation de sa
thèse et que l'opinion espagnole aura une
douloureuse déception si elle constate que
les puissances les plus fortes et amies de
l'Espagne opposent une résistance irréducti-
ble à la réalisation de ses légitimes préten-
tions.
e •
Au cours d'une interview accordée à un
de nos confrères de la presse parisienne,
5, M. Alphonse XIII s'est étonné de l'émo-
tion causée en France par la façon dont la
question de Tanger a été posée par son Gou-
vernement.
- Vous dites que nos demandes ont pro-
duit une profonde impression en France?
C'est-à-dire que l'on juge là-bas que moi,
roi d'Espagne, j'envisage cette question sous
un angle antifrançais, n'est-ce pas? Et l'on
ne reconnaît pas à l'Espagne le droit d'avoir
sur ce problême international un point de
vue aussi personnel. C'est curieux. Vrai-
ment, très curieux..
- Puisque nous ne voyons aucun incon-
vénient' à ce Que Tancer ne soit jamais for-
tifié. Puisque l'intérêt de la France est que
Tanger soit Espagnol., je ne comprends
pas. La France sait fort bien que toute
agression vient de Tanger qu'Abd el Krim
en tirait toute sa force et l'appui nécessaire
à la continuation de la campagne. Tant
qu'on exceptera Tanger du protectorat es-
pagnol, il continuera à être le grand foyer
de rébellion, aussi préjudiciable à la France
qu'à l'Espagne.
Le grand nombre de kilomètres carrés que
j'ai donnés à la France en échange d'autres
avantages sont une vivante preuve de bonne
volonté et - je dirai plus - de ma loyale
amitié. Et quand votre patrie envisageait le
problème suivant ses vues particulières, il
ne m'est pas venu à l'idée de la taxer d'anti-
espagnole.
Depuis que je suis roi, j'ai dû toujours
ctfder dans cette question marocaine, mes de-
mandes et mes désirs ont été régulièrement
voués à l'échec. Une seule fois, j'ai touché
le but : le « monte Gani n qui n'avait évi-
demment aucune espèce d'intérêt pour les
autres. Je ne suis pas diplomate ; je parle
clairement, sans ambages, comme j'estime
qu'on doit le faire. Au Maroc, nous sommes
associés ; à Tanger, nos intérêts sont les
mêmes : il s'aeit de pacifier la xone tout en-
tière. Voilà pourquoi j'espère un accord ra-
pide et efficace.
Le retour de M. Francqui
00
M. Francqui, ancien ministre des affaires
étrangères de Belgique, vient de rentrer à
Bruxelles, après un long séjour au Maroc
où il a reçu un excellent accueil,
AU MAROC ESPAGNOL
00
Les principaux secteurs de dissidence se
trouvent en ce moment autour de Che-
chuQuen. -
On signale, en effet, deux groupes com-
posés en majorité de Khmès qui opèrent
autour des nouveaux postes espagnols de
Tanaceb et Mexerah, au sud-ouest de
C.hecihaoïum. Les forces espagnoles de cette
région ont été renforcées. Comme ce sont
presque uniquement des troupes indigènes
k elles ont une très grande souplesse et leurs
, eonvois offrent peu de prise aux dissidents.
De nombreux Andjeras, réfugiés à Tan-
ger, ont regagné leurs tribus. Néanmoins,
une certaine inquiétude est signalée dhez
les nouveaux soumis qui redoutent les re-
présailles des dissidents.
Les postes espagnols de Seguelda et de
Lachaix des Beni Hassan,ainsi que diverses
| positions dies ni-Arrous, ont été attaqués
(mr des insoumis.
On signale la désertion, avec armes et
bagages, de 50 soldats indigène, à Dar
Ben Karrich.
Le poste espagnol de Dar Hameida a été
attaqué ; il a rejeté rapidement, les dissi-
dents.
Sardines marocaines
os
En raison de l'abondance du poisson pê-
ché sur les cAtes de Bretagne, les pêcheurs
revenus du Maroc avec des sardines salées
ne peuvent écouler leur pèche offerte cepen-
dant à 75 francs le mille.
A LA CHAMBRE
1 DANS LES GOMTTFLSFONB
Oowntifsston des Marchés
M. Jean Molinié, député de l'Aveyron,
vient d'établir un rapport supplémentaire,
au aam de la Commission des Marchés de
la Chambre, au sujet des biens allemands
séquestrés au Maroc, dans le Haut-Atlas et
le Sous, biens appartenant, avant la guerre,
aux frères Maunessmann. Il s'agit, en gé-
néral, de terrains agricoles et miniers situés
dans les régions qui n'ont été pacifiées que
récemment.
Le rapporteur se plaint de ce que l'ad-
ministration militaire de la région de Marra-
kech ait négligé ces biens, n'en ait pas
dressé l'inventaire,, et qu'elle ait confié leur
gestion à deux anciens agents des Manness-
mann. Il craint que nombre de ces biens
fonciers n'aient été aliénés à des Marocains
depuis douze ans.
Les bias alteauds séquestrés
cso-
Les accords récemment ratifiés par M. de
Margerie et le ministre allemand des Affaires
étrangères erévoient. entre autres, la libération
des biens allemands actuellement sous séquestre
n'ayant pas encore fait l'objet d' une ordon-
nance de liquidation.
Il parut possible au gouvernement français,
qui a acquis par ces accords la certitude que
les intérêts des créanciers français étaient con-
venablement sauvegardés, de prendre cette me-
sure d'apaisement. Elle a. d'autre part, pour
effet de lever toutes les entraves que la menace
du séquestre pouvait apporter à la négociation
spécialement des valeurs mobilières.
Une réserve a été faite cependant en ce qui
concerne les biens allemands au Maroc, cer-
tains biens séquestrés au Togo, les concessions
minières séquestrées en Alsace et en Lorraine,
ainsi que les biens des sociétés allemandes d' as-
surance sur la vie.
.1.
L'AVIATION COLONIALE
De Madagascar à Saint-Raphaël
Le lieutenant de vaisseau Bernard est ar-
rivé à Khartoum le 25 décembre après avoir
fait escale à Mongalla. Ayant quitté Khar-
toum ce matin, l'intrépide aviateur doit ar-
river à Dougola aujourd'hui
France, Espagne, jUrique du Nord
Le capitaine aviateur Moriceau, du 31*
d'aviation, venant de Paris, a atterri à Ca-
sablanca hier après-midi. Il repartira de-
main, 27 décembre. .:"
Le capitaine Moriceau fait partie d'un
groupe de cinq aviateurs militaires qui ten-
tent, sur des avions d'armes, le raid France-
Espagne-Afrique du Nord-France.
1.1
Da JIter i la Côte JUgérleaae
Les missions d'Alger et de (2onstantine
sont arrivées à Alger où elles ont été reçues
par la Chambre de Commerce, en présence*
de MM. Maurice Viollette, Gouverneur Gé-
néral de l'Algérie : Jean Causeret, secrétaire
jjérttral du Gouvernement, de plusieurs con-
seillers généraux et de hautes notabilités
dn la ville d'Alger.
Des discours ont été prononcés par MM.
Billiard, président de la Chambre de Com-
merce d'Alger ; Broussais, ancien député et
doyen des membres des missions, et par le
iouvcrncur Gènéral. M. Maurice Viollette
s'est félicité des constatations heureuses en-
registrées par les missionnaires et du plein
succès de l'organisation du voyage, dont le
colonel Meynier, directeur des territoires du
sud, a été l'artisan.
.1"
à llutttii Si IntrtptiHi tt Mn-kttra
frO––
L'agriculture dans la Syrie antique
M. René Dussaud vient de donner à l'Aca-
démie lecture d'un rapport de M. Albert Ga-
briel, professeur à l'Université de Strasbourg,
sur le relevé qu'il a fait en 1925, d'une ins-
tallation agricole, située en plein désert de
Syrie entre Palmyre et l'Euphrate et qu'il dé-
signe sous le nom de Gasz el Heir.
On y distingue notamment un petit château
fort qui doit remonter au V* ou au VIe siècle de
notre ère. un château fort plus important qu'une
inscription arabe date exactement de 728-729
de notre ère, et une enceinte, également du Ve
ou du, vr siècle, qui, par son tracé, son déve-
loppement considérable, l'épaisseur de son
mur, le flanquement par contreforts alternés,
constitue la digue de retenue d'un véritable lac
artificiel de - 7 kilomètres de longueur sur une
largeur moyenne de 1.600 mètres.
M. Gabriel conclut qu' on se trouve en pré-
sence d'un vaste ensemble de travaux publics.
destinés à mettre en valeur une région déserti-
que, et d'ouvrages fortifiés élevés pour la pro-
tection des agriculteurs. Ainsi cette contrée,
aujourd'hui si aride, si morne et si hostile. fut
iadis une vaste oasis fertile et verdoyante.
Une inscription de l'époque vandale
D'autre part, M. Cagnat a lu une note en-
voyée par M. L. Poinssot, directeur des Anti-
quités de la Tunisie. Il s'agit d'une inscription
sur un disque de marbre ainsi conçue : Conla-
kata a Symeone episcopo. Ce Siméon est connu
par les textes ecclésiastiques comme ayant
fondé une église à I époque vandale dsns une
ville d'Afrique nommée Furnos. C" est là pré-
cisément qu'a été trouvée l'inscription commu-
niquée par M. Poinssot.
1
TAUX DE LA ROUPIE
o-
Le Houvemeur des Etablissements français
dans l'Inde vient de faire connaître au minis-
tre des Colonies qu'à la date du 24 décembre
1916 le taux officiel de la roupie était de 9 fr. 60.
La ̃ÛHTeimre péatabwe
I»
Le nouveau gouverneur de la Guyane, le
sympathique M. JUftIIOD. prépaie un projet
d'organisation de (a main-d'œuvre pénitentiaire
qui serait mise à la disposition des employeurs
pour être utilisée à la culture des dentées co-
Les colons de la Guyane apprendront oetle
nouvelle avec satitfactiOb.
L'administration pénitentiaire semble perdre
de vue les dispositions de la loi du 30 mai
1854 (article 2) prescrivant que les condamnés
doivent être employés aux travaux les plus pé-
nibles de la colonisation et tous autres travaux
crutilité publique.
Jusqu'à présent, l'Administratif péniten-
tiaire a donné à la loi sur l'exécution de la
peine des travaux forcés une telle interprétation
qu' eUe a fait de la collectivité formée par les
condamnés une communauté pratiquant le moin-
dre effort et ne travaillant que pour elle-même,
de la même manière que les trappistes ne tra-
vaillent que pour leur collectivité.
Mais au lieu de faire comme les moines qui
vivent, s'entretiennent et font fortune par leur
travail. c'est le Gouvernement de la Métro-
pole qui entretient les condamnés aux frais des
contribuables en allouant à r Administration pé
nitentiaire des crédits qui les mettent à l'abri
de tout besoin 1
Il lui a même été constitué un domaine spé-
cial qu' elle administre comme elle l'entend
avec sa population pénale et dont elle ne tire
aucun revenu.
Grtce au nouveau Gouverneur de la Guya-
ne, ce singulier régime va prendre fin.
Commandant Laporte
Dépêches de l'Indochine
--0.0--
Un prince siamois au Lao.
Continuant la série d'échanges de visites
qui marquent la coixlialité des rapports de
boit, voisinage entre le Sium et l'Indochine,
le prince Magor Suarga, ministre de la
GuerTe, frère du roi de Siam, en tournée
dans les régions de la frontière laotienne,
s'est rendu le 21 décembre chez te résident
supérieur du Laos qui a offert une récep-
tion en son honneur.
Conseil du gouvernement
Le conseil du gouvernement, réuni le 20
du courant en session extraordinaire, a
clos ses travaux le 21, après avoir examiné
et arrêté le budget local de la Cochtnchine
pour l'exercice 1927. tel qu'il avait été voté
par le conseil colomal. Il a en outre adopté
une maioration de la taxe de la consomma-
tion des alcools, et avant de se séparer, a
voté, sur la proposition du président, une
adresse respectueuse de sympathie et de
confiance au président de la République,
au président du Conseil, au ministre des
colonies, et au Gouverneur général Alexan-
dre Varenne.
–-–
TAUX DE LA PIASTRE
Le Gouverneur Général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies
qu'à la date du 24 décembre 1926. le taux oru-
ciel de la piastre était de 12 fr. 25.
Nos forces navales en Chine
00
La France possède dans les mers de
Chine l'antique Jules-Michelet, de 12.001)
tonnes, armé par 720 hommes d'équipage,
qui bat pavillon du contre-amiral Basire ;
trois avis06 : deux de 1.500 tonnes, VAltaïr
et r Algol ; un de 800, le Marne ; une ca-
nonnière de haute mer, VAlerte, de 300
tonnes : trois canonnières de rivière, sur le
YanjghTsé : le. Doudart-de-Lagrée et le
Balny, de :?}O tonncs, le La-H randiôrc de
50 tonnes, et, sur le Si-Kiang, VArgus et la
Vigilante, de 200 tonnes. En Indochine sé-
journent la Malicieuse et l'Inconstante, de
300 tonnes, ainsi que l'aviso Craonne, de
800 tonnes, en réserve. L'effectif total des
forces navales françaises dans ces para-
ges est de 1.8GG hommes.
«t–
EN MB&JH&
-0-0---
Un vapeur anglais le nurutU, qui se ren-
dait d'Anvers à la Côte Occidentale d'Afri-
que, a abordé et coupé en deux le voilier
français Eugène-Schneider qui venait de
Maneka. et se rendait à Gand. 20 marins
du voilier ont péri. 4 hommes ont pu grim-
per à bord du Bllrutll.
La croisière de l'Atlantique
0-0
Le croiseur La-Motte-Picquet, retour de
sa croisière sur la côte ouest africaine, est
arrivé vendredi matin sur rade de Lorient,
légèrement retardé par la tempête qui, de-
puis la veille, soufflait sur nos côtes. Il
,porte le pavillon du contre-amiral Pirot,
commandant la 2n escadre légère.
A l'Association Nationale
d'expansion économique
00
L'Association nationale d'expansion éco-
nomique, la grande Commission d'études co-
loniales dont nous avons annoncé la créa-
tion il y a quelques semaines, vient de réu-
nir ses différents présidents de commissions
et de sections dans une séance d'études ex-
trêmement intéressante.
Le Gouverneur général Merlin présidait,
entouré de MM. Branet, ancien directeur gé.
néral des douanes, président de la Commis-
sion des questions douanières ; Estier, prési-
dent de l'Est asiatique français, président de
la section -- de l'exploitation -- des moyens de
communication ; Hersent, membre du Conseil
d'administration de la Société commerciale
de Bordeaux-Bassens, président de la sec-
tion de l'outillage, et du Vivier de Streel,
administrateur délégué de la Compagnie mi.
nière de l'Afrique au Nord, président de la
Commission de la production; l'amiral La",
LE NUMERO : M GBNTIME8
LUNDI SOIR, 27 OBCEMBRB lttft
MMMl fMÎIMH
MéioeHon & Administration I
184, la ou -
; , PARIS M
Tiubi.« Mvni#CV
Les Annales Coloniales
Ut wmM fMMMt «Mif repue M
NrSSS Al fSMMISl*
DMMTWNWi MMMI RUMH et L4. THÉBAULT
Les ASSALSS CflHMUl,– M puttfant qu« dl, or*
des inédits, «si MIB| leur proprtfM malud".
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1
L'ffnun HUaa–m umm
y il m
- - , '! Il Y'
Je reviens sur cette importante question.
Ce n'est pas U. race, ni la langue, m
l'habitat qui a uni les membres de la vaste
iiIuDIque. C'.J..
É» d'Atlas (KitwbrAilah), r recueil intan-
gible des paroles de Dieu apportées par
range Gabriel au ProjAète, qui a eu la mis-
non sacrée de les répéter aux fidèles. L'unité
de la langue religieuse, c'est le Livre qui
l'a créée et maintenue. Le Livre contient non
seulement les dogmes de la religion, mais
encore les éléments de la jurisprudence ca-
caooique, ceux de la législation civile et cri-
minelle, ceux de l'organisation sociale. Un
musulman instruit doit savoir le Livre en
4mtier ; tous les musulmans doivent savoir la
première et les deux dernières sourates (cha-
pitres) : ce sont les textes qui servent à en-
idgner la lecture aux enfants. Devenus hom-
nes, ils les réciteront sur le même mode que
Mohammed lui-même, et les hazzab ou lec-
teurs qui psalmodient le Coran dans les offi-
ces prononcent les sourates comme le Pro-
phète divin.
Toucher au Coran est donc quelque chose
h plus qu'un sacrilège. Oui, mais voilà !
Il y a des obscurités dans ces textes trans-
portés par l'ange Gabriel : elles sont deve-
nues plus obscures quand les commentateurs
ont accompli leur besogne. Bien plus, il y a
.CJD¡teillpS que des musulmans ont posé la
question de savoir si le Coran avait été créé
ou s'il avait existé éternellement ; d'autres
kxrteurs, séparant l'esprit de la Ifettre, ont
adopté l'opinion intermédiaire : l'esprit est
éternel, la lettre ne l'est pas. C'est*la brèche
jiar laquelle se glissent des commentateurs
modernes, et l'on peut aujourd'hui parler
(l'un 1 élargissement de l'esprit du Coran 8.
l'un « relâchement dans l'obéissance étroite
lu Ramadhan, le pèlerinage à la Mecque.
,:bacune de ces pratiques est réglée une
bODpe fois pour toutes, Dieu les a réglées
par la voix de Gabriel. Or, il y a désormais
tes musulmans qui admettent des simplifica-
tions pour la prière et pour le jeûne, et je ne
uis pas sûr que le nombre de ceux qui boi-
sent un verre de Porto, qui jouent aux car-
es, ou qui prêtent à intérêt ne soit pas en
iMmentatian. Chose plus curieuse : on nous
affirme que certains musulmans ne oondam-
rtent pas le spiritisme, le mystfeisme indo-
..ëriaD et toutes ses excentricités ; que des
tbres penseurs authentiques s'allient, pour
;. fltta propagande, avec des personnages très
- .Rf AAàr. a Le contact avec les Il
Européens, l'instruction, la facilité des cam.
TTiunications et, par conséquent, des voyages,
la presse ont amené beaucoup de musulmans
* distinguer la bigoterie de la Foi, et pro-
bablement au profit d'une puissance accrue,
paroe que consciente de la religion. Opinion
contestable peut-être : s'il est vrai que la
.'(A gagne tout ce que perd la bigoterie, tou-
jours est-il qu'il faut faire des distinctions
Mivant que les religions sont plus ou moins
onnalMtes, et la religion musulmane, à ce
I niât de vue, n'a rien à envier à aucune
.,utie..
Mais plus il est avec le Livre d'Allah des
iGCommodements et moins fort est le lien re-
ligieux qui unissait des hommes dont la vie
rituelle, morale, sociale, domestique, juri-
t. professionnelle était guidée par les
rahles textes sacrés. J'ai, à cette place,
ufri avec intérêt le réveil de ces nationa-
lismes dangereux, qu'excite et que suscite la
politique des soviets, héritière de la politique
des tzars. Il y a un nationalisme hindou,
égyptien, syrien, qui fait réfléchir nos amis
les Anglais et nous-mêmes. La Turquie a
donné 1 exemple. J'ai fait voir comment elle
citait orientée vers nous, comment elle se
éclamait des idées de la Révolution fran-
çaise, de la libre pensée, de la laïcité : cela
n'empêche pas les musulmans du monde
ntier d'avoir les yeux fixés sur elle. Chez
xios Alpriens, qui paient l'impôt du sang
et les contributions, et qui reclament les
droits des Français, il est aussi fréquent de
/ouvCr les portraits de Mustapha Kemal et
d'Enver Pacha que ceux de M. Poincaré et
de M. Doumergue. « L'internationalisme re-
1 tpeux n'a plus la force d'un ciment poli-
tique 8. Les nationalismes, chez les peuples
n IUlUbDau, naissent, s'affirment, se déve-
loppent : pourquoi n'y aurait-il pas, se di-
iktDt.ila, des nations vivant chacune de leur
vie, et ayant leur pape, comme les nations
• 'Occident, le chef suprême de l'Eglise,
n'ayant plus aucun pouvoir temporel, et ne
HMervant qu'une autorité religieuse ?
Ela quoi ! L'Eglise, d'un côté ; le pou-
lir Iaique, de l'autre ? Eh oui t L'étude
!ont j'ai parlé nous renvoie au livre de
^erdcetullah : c Le Kalifat », paru en
MA. Mohammed Beréketullah est loin de
t lgner que le Sultan-Khalife ait été dé-
posé par l'Assemblée d'Angora, et même
ipulsé comme un prince. Si le Prophète et
''8 premiers Khalifes ont été obligés de
< muter la puissance temporelle et spiri-
< «lie, c'est qu'ils ne pouvaient pas, au dé-
but, faire autrement. Toujours est-il qu'ils
n'ont pas institué le régime héréditaire ;
V élection est restée de règle dans la démo-
ratie arabe. C'est l'usurpateur Moawiah
< tui a inauguré le régime de l'hérédité, dont
fades et Abanides ont abusé. Après
l, prise de Constantinople, le Sultan Osmanli
gar& le double titre de Khalife et de Sul-
in.
Aujourd'hui, il n'y a plus un seul prince
nusulman capable d offrir à tous les peuples
i'c l'Islam les garanties d'indépendance et
« l'impartialité. La conférence du Rhalifat de
) 9*5 a échoué, parce que Fuad, rot- d'Egyp-
te. est plus ou moins entre les mains de l'Au-
gleterre ; parce que le Sultan du Medjd,
Ibn Seoud, n'est pas un orthodoce, mais un
wahabite, quelque chose comme un Quaher
de l'Islam; parce qu'Amanchellah, d'Afgha-
nistan, est p(M to mates «Ure les mains de
la Russiè soviétique. L'échec de la confé-
rence donnait raison aux musulmans qui,
sur le conseil de Gandhi, le chef du Swatadj
Indien, préconisaient l'institution d'un Kha-
lifat spirituel, confié non plus à un prince
ou à un chef d'Etat, mais à un musulman,
instruit, vertueux, désintéressé ; une assem-
blée du Khalifat où seraient représentés tous
les croyants élirait le Khalife, qui dirigerait
la Communauté religieuse musulmane : 1 De
plus en plus, en Egypte, aux Indes, en Tur-
quie, journaux et livres en langue arabe,
ourdoue, turque, préconisent l'élection d'un
Khalife spirituel, sorte de Pape musulman,
sans infaillibilité, ni hiérarchie ecclésiastique
sous ses ordres, ni pouvoirs semblables à ce-
lui du Pontife romain. L'idée n'est pas en-
core acceptée par tout le monde et partout,
mais on la propage et l'on parait s'y accou-
tumer dans bien des milieux. Si elle triom-
phe, ce sera la destruction définitive des es-
poirs d'internationalisme politico-religieux
et l'instauration de deux choses séparées
chez nous depuis longtemps : d'une part, une
direction universelle exclusivement spirituelle
et morale, - et des nationalismes particu-
liers, de l'autre. ,
'«
Est-ce à dire que ces nationalismes offri-
raient plus ou moins de dangers aux peuples
colonisateurs que le panislamisme ? On a
envie de répondre : ni plus, ni moins; car,
enfin, il est probable que ces groupes natio-
naux musulmans, s'ils se tournent vers leur
pape en matière de foi et de religion, se
tourneront aussi vers leurs concitoyens, sans
distinction de culte, quand il s'agira, soit
de réclamer des droits nouveaux par les
moyens pacifiques, soit de les exiger par les
moyens révolutionnaires que recommande la
propagande soviétique. Mais il n'est pas
indifférent de constater que « les musul-
mans rentrent dans la Société de commerce
universel. » Qu'ils n'y rentrent pas en pa-
rents pauvres, qu'il soit juste et raisonnable
de ne pas s'opposer à leur évolution, qu'il
soit dangereux de ne pas accorder des satis-
factions nécessaires à l'Islam rajeuni, tout
cela est incontestable. Mais c'est un événe-
ment dont la postérité appréciera l'impor-
tance que de voir la* communauté musul-
mane se transformer, et les sectateurs de
l'Islam. sortir d'une indifférence fataliste,
participer à 14 vla commune de leur t
affirmer une solidarité inconnue jusqu alors
avec les autres races et les autres confes-
sions; »
Mario Ro"
Sénateur de ruamutt, cmefen mtntetre.
Vtcerprégident de la (A'tmmimiom
sénatorial* des Cela ai».
Le commerce dé la France
avec ses colonies
Pendant les orne premiers mois de 19*6, la
France a fait avec ses colonies et protectorats
un trafic s'élevant à 14 milliards 536 millions
de france. Ce chiffre représente un peu plus
de 13 du commerce total de la métropole
pendant la même période (108 milliards).
Les importations de nos possessions colo-
niales en France se sont élevées à 6 milliards
388 millions. Les exportations françaises sur
nos colonies ont atteint 8 milliards 28 mil-
lions, soit près de 1 milliard 877 millions en
faveur de la métropole.
L'Afrique du Nord à elle seule a fait avec
la France 8 milliards 189 millions d'échan-
ges. Elle lui a vendu pour 3 milliards 174
millions et lui a acheté pour 4 milliards 915
millions.
Sur l'ensemble de nos possessions, l'Algé-
rie vient toujours en tête. Elle a reçu de
France 2 milliards 992 millions de marchan-
dises et y a exporté 2 milliards 390 millions
de produits. Au total, 5 milliards 382 mil-
lions.
Immédiatement après, vient l'Indochine,
avec 2 milliards 150 millions, dont t mil-
liard 385 millions d'importations de France
et 765 millions d'envois à la Métropole.
La troisième place est occupée par
l'A.O.F., qui nous a vendu pour 1 milliard
12 millions et à laquelle nous avons livré
pour 900 millions. Au total, 1 milliard 912
millions.
La Tunisie suit, avec un trafic de 1 mil-
liard 412 millions, où les achats de la France
sont représentés par 598 millions et ses ven-
tes par 814 millions. - -
Puis vient le Maroc dont nous avons reçu
286 millions de produits et à qui nous avons
vendu des articles divers pour 1 milliard
9 millions. En tout, 1 milliard 395 millions.
Enfin, Madagascar compte pour 361 mil-
lions d'exportations de matières premières
en France et pour 429 millions d'importa-
tions de fabrications françaises. Au total, 790
millions.
Quant aux « autres colonies », leur trafic
avec la * métropole s'est élevé, pendant les
ti premiers mois de 1026, à 1 milliard 485
millions, dont 60q millions pour les impor-
tations de la métropole et 816 millions pour
les exportations. Sous cette rubrique figurent
l'A. E. F., la Réunion, la CAte des Soma-
lis, les Etablissements de l'Inde, la Nou-
velle-Calédonie, TOcéanie française, la Mar-
tinique, la Guadeloupe, la Guyane, etc.
La médaille de Syrie-Cilicie
fi
tfar décret du 21 décembre, paru au « Jour-
nal Officiel » du 25, le droit à la médaille oom.
mêmoralive de Syrie-Cillcle avec l'agrafe du
modèle actuel, mais en vermeil et comportant
l'inscription « t.evant 192VWW m, est acquis aux
seuls militaires ayant pris une part effective aux
opérations exécutées entre le 21 Juillet 1925 et
le 30 septembre 1926, et visées par les décrets
des 5 mars, 19 juin, 11 août et 13 novembre
1906
Cette agrafe spéciale remplacera l'agrafe en
bronze « Levant », déjà accordée au titre des
décrets mentionnés ci-dessus.
Le pétrole en Albanie
En Albanie t le pétrole a donni
A lieu, dès 1921, à une vive compéti-
tion enire A",ll" et les Etéts-
Unis qui ont poursuivi dons t, pays leur
Iniio hobitutlfe pom la possession mondiale
des gisements de pétrole. EUe s*est terminée
en 1925 par Vattribution de concessions pi-
trolif èrès à chacune des Compagnies rivales;
La Compagnie anglaise Anglo-Persian Coin-
pany a obtenu du Gouvernement albànais
32.000 hectares en quatre loir, une autre so-
ciété anglaise, la Rushton, 20.000 hectares ;
la Société des chemins de ter de l'Etat ita-
lien, 47.000 hectares environ ; la Compagnie
américaine Standard Oil, 50.000 hectares, et
la Compagnie Française, le Crédit Général
des Pétroles, 32.000 hectares qui ne sont
fas encore délimités définitivement, nos com-
patriotes ayant reçu, pour trois années, le
droit de prospection sur 120.000 hectares,
faveur appréciable qui n'a été accordée à
personne.
Les Anglais ont creusé, cette année deux
puits entre Berat et Pieri, dont l'un a dû
être abandonné à la suite d'un accident de
matériel, mais dont l'autre a permis, à la
fin du mois dernier, de découvrir, à plus de
huit cents mètres de profondeur, un gise-
ment de pétrole qui s'est mis à jaillir et dont
le débit atteindrait 40 tomtes Par 24 heures.
Il est difficile d'obtenir des précisions sur
cette découverte et de savoir notamment si le
débit du pétrole se maintient encore au chif-
fre de tonnes primitivement annoncé, les in-
génieurs de l'Anglo-Persian observant un
mutisme complet.
Les Italiens, qui ne disposent que d'un
matériel insuffisant et assez peu moderne,
reçu d'Allemagne au titre des réparations,
ont commencé, cette année, un forage dans
la région de Sdenitsa, mais ils n'ont fait
part à notre connaissance d'aucune décou-
verte au ministre Albanais des Travaux pu-
blics.
Les Américains n'ont rien entrepris de sé-
rieux eu raison des frais considérables qu'en-
traîne pour eux le transport du matériel
d'Amérique en Albanie. L'Agent général de
la Standard Oil à Athènes est venu récem-
ment procéder au piquetage de sa concession
et a engagé sa compagnie à expédier au plus
tôt le personnel et les appareils nécessaires.
Quant au Crédit Général des Pétroles, il
semble vouloir effectuer des sondages dans
la région de Korytsa où des suintements
d'huile ont été observés.
Dit 1921, les Anglais s'étaient préoccupés
de trouver du pétrole en Albanie et d'obtentr
du Gouvernement albanais des i.1
pour la sauvegarde de leurs intérêts. A cet
effets le Consul britannique à Durasse
avait, sur les instructions du Foreign Office,
signé, au mois de janvier de cette mime
année, un contrat qui engageait formellement
le gouvernement Albanais et conférait un
droit de priorité aux demandes de conces-
sions britanniques éventuelles. En agissant
ainsi, les Anglais poursuivaient un double
but, devancer leurs rivaux, les Américains,
et, en même temps, dans le cas où l'on trou-
verait réellement du pétrole en Albanie,
constituer une intéressante résewe d'huile
pour le ravitaillement de leur escadre de
Malte.
Fidèle à sa tactique habituelle, la Stan-
dard-Oil a choisi des terrains pétrolifères
limitrophes de ceux de l'Anglo-Persian, aftn
de profiter si possible des expériences de sa
rivale. Les Américains semblent être venus
en Albanie principalement pour ne pas y
laisser les Anglais seuls et ils ne dorment pas
V impression, jusqu'à présent, de vouloir
e ffectuer de sérieux et importants travaux.
Les Italiens, qui n ont pu trouver les ca-
pitaux nécessaires à la construction d'une
Compagttie pétrolière, ont dû confier à la
Société des chemins de fer de l'Etat italien,
e'est-à-dire au Gouvernement lui-même, le
soin de demander une concession et de l'ex-
ploiter ensuite. Un crédit de 65 millions de
lires a été voté à cet effet, l'anttée dernière,
par le Parlement italién. -
Le Crédit Général des PétrolesSociété
française au capital de 10 millions de francs,
avait demandé, en 1923, une concession de
s. 500 hectares seulement. Cette concession,
englobée en partie dans la concession anglaise,
au moment de la délimitation de celle-ci, a
été cédée par les Anglais aux Italiens qui
n'ont jamais consenti à nous rétrocéder les
15 ou 16 cents hectares dont nous avions été
spoliés.
- Il n* était resté finalement à la concession
française que 900 hectares sur les 2.500.
C'est alors, en juillet 1925, que grâce aux
actives démarches de la Légation de France
a Scutari, le Président de la République
Albanaise, Son Excellence Ahmed Zogu, a
attribué au Gouvernement de la République
française 120.000 hectares de terrains pé-
trolifères poser y eftetlller des recherches.
le Crédit Général des Pétroles a VintenUàn
de retenir définitivement 32.000 hectares sur
tes 120.000, ses prospections une fois ache-
vées.
Charleu Baron,
Député des Basses-Alpes,
Président de la Commission des Mines.
Cinéma colonial
00
Chez le roi Sisovath
M. Jacques Feyder, un de nos meilleurs
metteurs en scène, s'embarquera- jeudi pro-
chain à Marseille pour Saigon- Il se rend en
Indochine, et plus particulièrement au Cam-
bodge pour étudier la prochaine mise à
l'écran du Roi Lépreux, le nouveau roman
de Pierre Benoit que publie le Figaro.
Au coûts de ce premier voyage, M. Jac-
ques Feyder sera accompagné de MM. Henri
Chomette et Maurice Forster.
Le statut de Tanger
.', 00
Tfcasir e^ÉpMl ?
) Le iournal A. B. C., puwie, sow la signa-
re de M. Manuel Bueno, un article inti-
éalé u L'Espagne et Tanger t'. qui a produit
jfilft grosse impression dans l'opinion espa-
£ nole.
En interprétant cc non pas l'opinion d'un
gouverneaaeat, mais le sentiment national n,
Paiticle traite de la pacification de la zone
espagnole obtenue par la sagesse du haut
commandement, secondé par l'héroïsme du
soldat espagnol, qui n'a pas voulu permet-
tre que roeuvre civilisatrice confiée à l'Es-
pagne ne soit pas intensifiée et qu'il n'exis-
tât pas une garantie nécessaire pour empê-
cher que la paix soit troublée.
CI Cette garantie, ajoute M. Manuel Bueno,
ne peut découler que de l'incorporation de
Tanger à la sone espagnole, incorporation
qui a déjà été instamment demandée et qui
ne doit pas surprendre les milieux diploma-
tiques, si elle réapparaît comme un problème
d'actualité. reapparait comme un problème
« La prétention de l'Espagne ne se borne
pas à une réforme de l'administration de
Tanger; elle est plus radicale : nous vou-
lons que le centre de gravité du mandat in-
ternational sur Tanger soit déplacé en fa-
veur de l'Espagne.
« Le régime actuel, avec sa vaste zone
extérieure, qui l'expose à la conspiration et
à l'aventure que nos soldats devraient ré-
primer, ne peut pas subsister : sa prolon-
gation constituerait une injustice, et il serait
vraiment regrettable que des raisons straté-
giques, ne résistant pas à un examen sérieux,
ou que des raisons d'amour-propre s'obsti-
nassent à le maintenir. »
L'article déclare en terminant que l'Es-
pagne a confiance en l'acceptation de sa
thèse et que l'opinion espagnole aura une
douloureuse déception si elle constate que
les puissances les plus fortes et amies de
l'Espagne opposent une résistance irréducti-
ble à la réalisation de ses légitimes préten-
tions.
e •
Au cours d'une interview accordée à un
de nos confrères de la presse parisienne,
5, M. Alphonse XIII s'est étonné de l'émo-
tion causée en France par la façon dont la
question de Tanger a été posée par son Gou-
vernement.
- Vous dites que nos demandes ont pro-
duit une profonde impression en France?
C'est-à-dire que l'on juge là-bas que moi,
roi d'Espagne, j'envisage cette question sous
un angle antifrançais, n'est-ce pas? Et l'on
ne reconnaît pas à l'Espagne le droit d'avoir
sur ce problême international un point de
vue aussi personnel. C'est curieux. Vrai-
ment, très curieux..
- Puisque nous ne voyons aucun incon-
vénient' à ce Que Tancer ne soit jamais for-
tifié. Puisque l'intérêt de la France est que
Tanger soit Espagnol., je ne comprends
pas. La France sait fort bien que toute
agression vient de Tanger qu'Abd el Krim
en tirait toute sa force et l'appui nécessaire
à la continuation de la campagne. Tant
qu'on exceptera Tanger du protectorat es-
pagnol, il continuera à être le grand foyer
de rébellion, aussi préjudiciable à la France
qu'à l'Espagne.
Le grand nombre de kilomètres carrés que
j'ai donnés à la France en échange d'autres
avantages sont une vivante preuve de bonne
volonté et - je dirai plus - de ma loyale
amitié. Et quand votre patrie envisageait le
problème suivant ses vues particulières, il
ne m'est pas venu à l'idée de la taxer d'anti-
espagnole.
Depuis que je suis roi, j'ai dû toujours
ctfder dans cette question marocaine, mes de-
mandes et mes désirs ont été régulièrement
voués à l'échec. Une seule fois, j'ai touché
le but : le « monte Gani n qui n'avait évi-
demment aucune espèce d'intérêt pour les
autres. Je ne suis pas diplomate ; je parle
clairement, sans ambages, comme j'estime
qu'on doit le faire. Au Maroc, nous sommes
associés ; à Tanger, nos intérêts sont les
mêmes : il s'aeit de pacifier la xone tout en-
tière. Voilà pourquoi j'espère un accord ra-
pide et efficace.
Le retour de M. Francqui
00
M. Francqui, ancien ministre des affaires
étrangères de Belgique, vient de rentrer à
Bruxelles, après un long séjour au Maroc
où il a reçu un excellent accueil,
AU MAROC ESPAGNOL
00
Les principaux secteurs de dissidence se
trouvent en ce moment autour de Che-
chuQuen. -
On signale, en effet, deux groupes com-
posés en majorité de Khmès qui opèrent
autour des nouveaux postes espagnols de
Tanaceb et Mexerah, au sud-ouest de
C.hecihaoïum. Les forces espagnoles de cette
région ont été renforcées. Comme ce sont
presque uniquement des troupes indigènes
k elles ont une très grande souplesse et leurs
, eonvois offrent peu de prise aux dissidents.
De nombreux Andjeras, réfugiés à Tan-
ger, ont regagné leurs tribus. Néanmoins,
une certaine inquiétude est signalée dhez
les nouveaux soumis qui redoutent les re-
présailles des dissidents.
Les postes espagnols de Seguelda et de
Lachaix des Beni Hassan,ainsi que diverses
| positions dies ni-Arrous, ont été attaqués
(mr des insoumis.
On signale la désertion, avec armes et
bagages, de 50 soldats indigène, à Dar
Ben Karrich.
Le poste espagnol de Dar Hameida a été
attaqué ; il a rejeté rapidement, les dissi-
dents.
Sardines marocaines
os
En raison de l'abondance du poisson pê-
ché sur les cAtes de Bretagne, les pêcheurs
revenus du Maroc avec des sardines salées
ne peuvent écouler leur pèche offerte cepen-
dant à 75 francs le mille.
A LA CHAMBRE
1 DANS LES GOMTTFLSFONB
Oowntifsston des Marchés
M. Jean Molinié, député de l'Aveyron,
vient d'établir un rapport supplémentaire,
au aam de la Commission des Marchés de
la Chambre, au sujet des biens allemands
séquestrés au Maroc, dans le Haut-Atlas et
le Sous, biens appartenant, avant la guerre,
aux frères Maunessmann. Il s'agit, en gé-
néral, de terrains agricoles et miniers situés
dans les régions qui n'ont été pacifiées que
récemment.
Le rapporteur se plaint de ce que l'ad-
ministration militaire de la région de Marra-
kech ait négligé ces biens, n'en ait pas
dressé l'inventaire,, et qu'elle ait confié leur
gestion à deux anciens agents des Manness-
mann. Il craint que nombre de ces biens
fonciers n'aient été aliénés à des Marocains
depuis douze ans.
Les bias alteauds séquestrés
cso-
Les accords récemment ratifiés par M. de
Margerie et le ministre allemand des Affaires
étrangères erévoient. entre autres, la libération
des biens allemands actuellement sous séquestre
n'ayant pas encore fait l'objet d' une ordon-
nance de liquidation.
Il parut possible au gouvernement français,
qui a acquis par ces accords la certitude que
les intérêts des créanciers français étaient con-
venablement sauvegardés, de prendre cette me-
sure d'apaisement. Elle a. d'autre part, pour
effet de lever toutes les entraves que la menace
du séquestre pouvait apporter à la négociation
spécialement des valeurs mobilières.
Une réserve a été faite cependant en ce qui
concerne les biens allemands au Maroc, cer-
tains biens séquestrés au Togo, les concessions
minières séquestrées en Alsace et en Lorraine,
ainsi que les biens des sociétés allemandes d' as-
surance sur la vie.
.1.
L'AVIATION COLONIALE
De Madagascar à Saint-Raphaël
Le lieutenant de vaisseau Bernard est ar-
rivé à Khartoum le 25 décembre après avoir
fait escale à Mongalla. Ayant quitté Khar-
toum ce matin, l'intrépide aviateur doit ar-
river à Dougola aujourd'hui
France, Espagne, jUrique du Nord
Le capitaine aviateur Moriceau, du 31*
d'aviation, venant de Paris, a atterri à Ca-
sablanca hier après-midi. Il repartira de-
main, 27 décembre. .:"
Le capitaine Moriceau fait partie d'un
groupe de cinq aviateurs militaires qui ten-
tent, sur des avions d'armes, le raid France-
Espagne-Afrique du Nord-France.
1.1
Da JIter i la Côte JUgérleaae
Les missions d'Alger et de (2onstantine
sont arrivées à Alger où elles ont été reçues
par la Chambre de Commerce, en présence*
de MM. Maurice Viollette, Gouverneur Gé-
néral de l'Algérie : Jean Causeret, secrétaire
jjérttral du Gouvernement, de plusieurs con-
seillers généraux et de hautes notabilités
dn la ville d'Alger.
Des discours ont été prononcés par MM.
Billiard, président de la Chambre de Com-
merce d'Alger ; Broussais, ancien député et
doyen des membres des missions, et par le
iouvcrncur Gènéral. M. Maurice Viollette
s'est félicité des constatations heureuses en-
registrées par les missionnaires et du plein
succès de l'organisation du voyage, dont le
colonel Meynier, directeur des territoires du
sud, a été l'artisan.
.1"
à llutttii Si IntrtptiHi tt Mn-kttra
frO––
L'agriculture dans la Syrie antique
M. René Dussaud vient de donner à l'Aca-
démie lecture d'un rapport de M. Albert Ga-
briel, professeur à l'Université de Strasbourg,
sur le relevé qu'il a fait en 1925, d'une ins-
tallation agricole, située en plein désert de
Syrie entre Palmyre et l'Euphrate et qu'il dé-
signe sous le nom de Gasz el Heir.
On y distingue notamment un petit château
fort qui doit remonter au V* ou au VIe siècle de
notre ère. un château fort plus important qu'une
inscription arabe date exactement de 728-729
de notre ère, et une enceinte, également du Ve
ou du, vr siècle, qui, par son tracé, son déve-
loppement considérable, l'épaisseur de son
mur, le flanquement par contreforts alternés,
constitue la digue de retenue d'un véritable lac
artificiel de - 7 kilomètres de longueur sur une
largeur moyenne de 1.600 mètres.
M. Gabriel conclut qu' on se trouve en pré-
sence d'un vaste ensemble de travaux publics.
destinés à mettre en valeur une région déserti-
que, et d'ouvrages fortifiés élevés pour la pro-
tection des agriculteurs. Ainsi cette contrée,
aujourd'hui si aride, si morne et si hostile. fut
iadis une vaste oasis fertile et verdoyante.
Une inscription de l'époque vandale
D'autre part, M. Cagnat a lu une note en-
voyée par M. L. Poinssot, directeur des Anti-
quités de la Tunisie. Il s'agit d'une inscription
sur un disque de marbre ainsi conçue : Conla-
kata a Symeone episcopo. Ce Siméon est connu
par les textes ecclésiastiques comme ayant
fondé une église à I époque vandale dsns une
ville d'Afrique nommée Furnos. C" est là pré-
cisément qu'a été trouvée l'inscription commu-
niquée par M. Poinssot.
1
TAUX DE LA ROUPIE
o-
Le Houvemeur des Etablissements français
dans l'Inde vient de faire connaître au minis-
tre des Colonies qu'à la date du 24 décembre
1916 le taux officiel de la roupie était de 9 fr. 60.
La ̃ÛHTeimre péatabwe
I»
Le nouveau gouverneur de la Guyane, le
sympathique M. JUftIIOD. prépaie un projet
d'organisation de (a main-d'œuvre pénitentiaire
qui serait mise à la disposition des employeurs
pour être utilisée à la culture des dentées co-
Les colons de la Guyane apprendront oetle
nouvelle avec satitfactiOb.
L'administration pénitentiaire semble perdre
de vue les dispositions de la loi du 30 mai
1854 (article 2) prescrivant que les condamnés
doivent être employés aux travaux les plus pé-
nibles de la colonisation et tous autres travaux
crutilité publique.
Jusqu'à présent, l'Administratif péniten-
tiaire a donné à la loi sur l'exécution de la
peine des travaux forcés une telle interprétation
qu' eUe a fait de la collectivité formée par les
condamnés une communauté pratiquant le moin-
dre effort et ne travaillant que pour elle-même,
de la même manière que les trappistes ne tra-
vaillent que pour leur collectivité.
Mais au lieu de faire comme les moines qui
vivent, s'entretiennent et font fortune par leur
travail. c'est le Gouvernement de la Métro-
pole qui entretient les condamnés aux frais des
contribuables en allouant à r Administration pé
nitentiaire des crédits qui les mettent à l'abri
de tout besoin 1
Il lui a même été constitué un domaine spé-
cial qu' elle administre comme elle l'entend
avec sa population pénale et dont elle ne tire
aucun revenu.
Grtce au nouveau Gouverneur de la Guya-
ne, ce singulier régime va prendre fin.
Commandant Laporte
Dépêches de l'Indochine
--0.0--
Un prince siamois au Lao.
Continuant la série d'échanges de visites
qui marquent la coixlialité des rapports de
boit, voisinage entre le Sium et l'Indochine,
le prince Magor Suarga, ministre de la
GuerTe, frère du roi de Siam, en tournée
dans les régions de la frontière laotienne,
s'est rendu le 21 décembre chez te résident
supérieur du Laos qui a offert une récep-
tion en son honneur.
Conseil du gouvernement
Le conseil du gouvernement, réuni le 20
du courant en session extraordinaire, a
clos ses travaux le 21, après avoir examiné
et arrêté le budget local de la Cochtnchine
pour l'exercice 1927. tel qu'il avait été voté
par le conseil colomal. Il a en outre adopté
une maioration de la taxe de la consomma-
tion des alcools, et avant de se séparer, a
voté, sur la proposition du président, une
adresse respectueuse de sympathie et de
confiance au président de la République,
au président du Conseil, au ministre des
colonies, et au Gouverneur général Alexan-
dre Varenne.
–-–
TAUX DE LA PIASTRE
Le Gouverneur Général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies
qu'à la date du 24 décembre 1926. le taux oru-
ciel de la piastre était de 12 fr. 25.
Nos forces navales en Chine
00
La France possède dans les mers de
Chine l'antique Jules-Michelet, de 12.001)
tonnes, armé par 720 hommes d'équipage,
qui bat pavillon du contre-amiral Basire ;
trois avis06 : deux de 1.500 tonnes, VAltaïr
et r Algol ; un de 800, le Marne ; une ca-
nonnière de haute mer, VAlerte, de 300
tonnes : trois canonnières de rivière, sur le
YanjghTsé : le. Doudart-de-Lagrée et le
Balny, de :?}O tonncs, le La-H randiôrc de
50 tonnes, et, sur le Si-Kiang, VArgus et la
Vigilante, de 200 tonnes. En Indochine sé-
journent la Malicieuse et l'Inconstante, de
300 tonnes, ainsi que l'aviso Craonne, de
800 tonnes, en réserve. L'effectif total des
forces navales françaises dans ces para-
ges est de 1.8GG hommes.
«t–
EN MB&JH&
-0-0---
Un vapeur anglais le nurutU, qui se ren-
dait d'Anvers à la Côte Occidentale d'Afri-
que, a abordé et coupé en deux le voilier
français Eugène-Schneider qui venait de
Maneka. et se rendait à Gand. 20 marins
du voilier ont péri. 4 hommes ont pu grim-
per à bord du Bllrutll.
La croisière de l'Atlantique
0-0
Le croiseur La-Motte-Picquet, retour de
sa croisière sur la côte ouest africaine, est
arrivé vendredi matin sur rade de Lorient,
légèrement retardé par la tempête qui, de-
puis la veille, soufflait sur nos côtes. Il
,porte le pavillon du contre-amiral Pirot,
commandant la 2n escadre légère.
A l'Association Nationale
d'expansion économique
00
L'Association nationale d'expansion éco-
nomique, la grande Commission d'études co-
loniales dont nous avons annoncé la créa-
tion il y a quelques semaines, vient de réu-
nir ses différents présidents de commissions
et de sections dans une séance d'études ex-
trêmement intéressante.
Le Gouverneur général Merlin présidait,
entouré de MM. Branet, ancien directeur gé.
néral des douanes, président de la Commis-
sion des questions douanières ; Estier, prési-
dent de l'Est asiatique français, président de
la section -- de l'exploitation -- des moyens de
communication ; Hersent, membre du Conseil
d'administration de la Société commerciale
de Bordeaux-Bassens, président de la sec-
tion de l'outillage, et du Vivier de Streel,
administrateur délégué de la Compagnie mi.
nière de l'Afrique au Nord, président de la
Commission de la production; l'amiral La",
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