Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-12-24
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 décembre 1926 24 décembre 1926
Description : 1926/12/24 (A27,N196). 1926/12/24 (A27,N196).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63972468
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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L'Angleterre et la Chine
8.8 - !': <'.
Les événements de Chine n'ont pas été favo-
rablès aux intérêts anglais en FAt tîmo-CW*
Depuis pluadè deux am, le commerce britan-
nique a été l'objet d'un boycottage qui lui a fait
perdre des sommes considérables. Le trafic du
port de Hong-Kong a baissé depuis lors de près
d'un tiers, et cette diminution a touché princi-
palement sinon uniquement des commerçants du
Royaume-Uni.
La colère anglaise contre les Cantonais
s'explique donc fort bien. L'on comprend que
la presse de Londres ait, dès le début de 1 agi-
tation nationale et révolutionnaire, demandé au
Gouvernement d' adopter une attitude énergi-
que. Une attitude énergique, cela ne signifie
pas simplement d'envoyer des notes où le mé-
contentement du Foreign Office» serait exprimé
sans détour, cela implique aussi et surtout l' em-
ploi des moyens de force, cela signifie l'inter-
vent ion militaire.
Le cabinet Baldwin hésita à suivre des con-
seils qu'il jugeait imprudents et même dange-
reux. On n est pas assez ignorant de l' Extrême-
Orient, dans les conseils du Gouvernement, pour
ne pas savoir à quels risques l' on s'exposait en
tentant une opération qui n'aurait rien de
commun avec celles du même genre qui avaient
fcte réalisées dans le passé, et en particulier
celle des Boxers en 1900. L'entente qui s'était
faite alors entre les puissances n'existait plus
aujourd'hui et était impossible. L'Amérique,
notamment, n'y participerait pas pour obéir à
des considérations à la fois d'ordre moral et
d'unité économique. Le Japon jouait sa partie
à part et ne paraissait pas disposé à venir au se-
cours des intérêts d' un pays qui ne l' avait pas
soutenu contre l' Amérique. Quant à la France,
qui jouissait en Chine d'un prestige moral qui
ne le cède au à celui qu a su conquérir la di-
plomatie bolchevique, elle ne tenait pas à le
compromettre dans une aventure dont l' oppor-
tunité et l'utilité matérielle lui échappaient.
Les considérations rendaient le cabinet an-
glais prudent et le faisaient hésiter à suivre des
suggestions qui c'étaient certes pas dépourvues
fondement, mais ne tenaient pas assez compte
de la situation internationale. M. Baldwin et
M. Chamberlain préférèrent eti rester à la
vieille méthode de l'expectative qui a si sou-
vent servi les intérêts britanniques : 3ee and
wait.
On attendit donc et pour une fois on fit bien.
Les événements allaient justifier cette politi.
que cîe temporisation vigilante. Les Cantonais
remportaient des succès, atteignaient l'impor-
tante vallée du Yang-Tsé-Kiang, s'emparalent
de Ou-Tchang, Hankeou et Hanyang, et se
rendaient maîtres de la partie la plus riche et la
plus active de la Chine. Leurs succès ne se sont
pas poursuivis avec la rapidité que certains
escomptaient. Cependant, ils progressent sans
.:t <4 l 'il. n' ont ru»» ftwntf. nrriu4 SkinskaT.
-.IU' -. r-- -..---..- ---,- --"-"0..--."
ta Seu Tchouen, province fort riche et aussi
peuplée que la France est passée à eux.
Parallèlement à ces événements, l' opinion
anglaise évoluait. Le ton $ de la presse anglaise
se modifiait. Nos voisins d'au delà de la Manche
sont des esprits un peu lents, mais ils ne sont
pas insensibles aux leçons des événements. Ils
n'ont pas l'habitude de s'obstiner contre la réa-
lité. Ils sont beaux joueurs et n'hésitent pas
devant l'évidence à changer de parti.
C'est ce qu'ils viennent de faire à propos de
la Chine. Ils ont compris que le mouvement
national, sans entraîner, à proprement parler.
tous les Chinois il n'y a nulle part et il n'y
a jamais eu de mouvement qui touche toutes les
couches de la population était cependant fort
- considérable et présentait par son ampleur quel-
que chose sinon d irrésistible, tout au moins de
fort difficile à surmonter. Par l'étendue, la
puissance et la profondeur, il dépassait l'agita-
tion des Paï-Ping et encore plus celle des
Boxers. S'obstiner, dans ces conditions, à récla-
mer une intervention militaire, c'était demander
t* impossible.
Pourquoi alors ne pas adapter son attitude
aux circonstances ? Ce ne serait pas la première
fois que la Grande-Bretagne reconnaîtrait l'en-
seignement des faits et ferait contre mauvaise
fortune bon coeur.
Cette évolution fut exécutée avec un entrain
remarquable par la presse conservatrice qui re-
joignit les thèses des journaux libéraux comme
les Daily News et le Manchester Guardian.
Les organes de la Cité ne s'exprimèrent pas
autrement que ceux des grands cotonniers du
Lancashire.
La conversion la plus retentissante fut celle
de V Obserlicr, dont l'influence sur la politique
extérieure est universellement connue. Son di-
recteur, M. Garvin, fit savoir à ses compatriotes
qu'il convenait dans les affaires de Chine de se
rendre compte des changements qui étaient sur-
venus. « Il faut espérer, ajoutait-il, que le Mi-
nistère des Affaires étrangères s'opposera avec
inflexibilité à la politique des canonnières et
aux conseils de panique. Il n'y a pas d'autre
issue qu'un compromis conciliant avec le peuple
chinois et avec le mouvement nationaliste dirigé
par le Sud. Nous devons montrer que nous som-
mes aussi bien disposés à l'égard du mouve-
ment national et populaire chinois que n'im-
porte quelle autre puissance. Nous devons ces-
ser de le pousser dans lçs- bras des -- bolchevis-
tes. » * L influence britannique se maintiendra
plus facilement par la conciliation que par l'ap-
pel aux armes. Quant aux privilèges de l'extra-
territorialité, il est difficile de les conserver
alors quOils ont été abolis partout. La ouestion
est délicate, mais elle n'est pas insoluble, et
la Grande-Bretagne doit se déclarer disposée à
accepter dans un esprit libéral et courageux un
système de transition graduel qui aboutira néces-
sairement un jour à la complète souveraineté de
la Chine.
Malgré ces concessions, il y a entre le point
de vue britannique et celui des patriotes chinois
un écart fort sensible : l'un parle de dispari-
tion graduelle des privilèges d'extraterritorialité,
tandis que l'autre la veut immédiate. Cepen-
dant, un compromis n'est pas impossible à trou-
ver.
Quoi qu'il en soit, M. Garvin prie ses lec-
;." ..:
teurs de réfléchir sur la puissance dtt mouvement
national et invite le Gouvernemeat anglais à
reconnaître l'autorité du fCuMMa-teftr.-prttMt
où elle s'exerce. La politique anglaise ne doit
pas s'embarrasser de préjugés. Il faut qu'elle soit
audacieuse. « Il faut, conclut-il, que par une
diplomatie conciliante, nous nous adaptions à la
marche inévitable malgré tous les temps
d'arrêt, toutes les interruptions d'une cause
nationale qui s' annonce comme devant finir par
devenir un des mouvements les plus vastes de
toute l'histoire du monde. »
L'autorité dont jouit M. Garvin donne à ses
conseils une importance particulière.
Les Daily News sont plus formelles encore,
et l'on n' en sera pas surpris puisque de tout
temps ce journal a marqué nettement sa sympa-
thie à l'égard du Kuo-min-tang. Mais elles ne
prétendent pas sacrifier l'intérêt anglais aux in-
térêts russes. Bien au contraire. En se montrant
libérale, généreuse, la Grande-Bretagne trou-
vera le moyen le plus certain d'enlever aux
agents de Moscou une partie de l' influence
qu'ils exercent sur les Cantonais.
Telle est l'évolution qui se produisit en An-
S leterre dès la fin de novembre. Est-elle due à
des considérations intellectuelles, morales ?
Cela n'est pas douteux. Mais il serait bien nalf
de n'y voir que le résultat de réflexions désin-
téressées. D' autres éléments sont intervenus,
d ordre économique. Il n y a là rien que de
très naturel, et je ne pense pas qu'on puisse en
rester encore à ces méthodes enfantines d'expli-
quer la politique des Etats et qui consistent à
écarter l influence des éléments économiques.
Ceux-ci n'expliquent pas tout, mais si on les
néglige, on s'expose à ne pas comprendre
grana chose à la plupart des événements.
En tout cas. c' est pour obéir à cette orienta-
tion nouvelle des esprits que le ministre anglais
en Chine s'est rendu à Hankéou pou s'entrete-
nir avec le ministre des Affaires étrangères du
Gouvernement national, M. Chen.
On avait conçu de grands espoirs au sujet de
cette mission. Certains y voyaient le prélude
d* une réconciliation entre les nationalistes chi-
nois et la Grande-Bretagne. C'était aller un
peu vite en besogne. La négociation n'a pas été
au.-si facile que l'on croyait. Peut-être aurait-
elle assez rapidement abouti si un tiers ne s'était
mêlé officieusement à la conversation.
Le Gouvernement russe ne pouvait permettre
une réconciliation qui aurait eu vraisemblable-
ment pour résultat plus ou moins immédiat de
diminuer son influence auprès du Kuo-min-tang.
Aussi a-t-il agi auprès de M. Chen pour qu il
se montre intraitable. Et le voyage du ministre
anglais, M. Lampson, n' a pas donné les heu-
reux résultats qu'on en attendait.
La presse londonienne en est irritée. Le Ti-
mes proteste avec énergie contre l'ingérence des
bolcheviks dans le problème chinois. Il leur
attribue, non sans apparence de raison, le des-
sein de poursuivre par l'intermédiaire des agi-
tateurs chinois des desseins antibritanniques.
Les gouvernants de Canton, prétend-il, sont
liés aux Russes. Ils ne peuvent se débarrasser
d'eux, et ce sont ceux-ci qui dirigent leur poli-
tique. Il faut donc, déclare le journal de la
Cité, proclamer que « la pénétration des plus
actives forces du nationalisme chinois par l'in-
flucnce bolcheviste est un fait notoire, le fait
le plus grave de la situation. » Voilà ce qui
fait le danger des affaires de Chine.
C'est évident. La lutte entre les différents
groupements chinois est en définitive une lutte
entre les puissances européennes. Et voilà pour-
quoi la situation est inquiétante.
L'éehec de la démarche de M. Limpson à
Hankéou peut déterminer un nouveau revire-
ment de 1 opinion britannique. Le Gouverne-
ment anglais doit sans doute mettre en mouve-
ment la cavalerie de Saint-Georges, mais il met
aussi en action des navires de guerre en même
temps que dans un mémorandum il demande
aux puissances d'accepter les bases d'une poli-
tique commune. Voilà où nous en sommes.
Cela n' est pas fait pour rendre moins vives nos
inquiétudes.
Henry Fontanier,
Député du Cantal
Secrétaire de la Commission
des Allaires Etrangères
membre de la Commission
des Colonies.
«000.
Une iaveaiioi qui jwraet de préparer
le caoutchouc sur la plaalatioa
--0-0--
On apprend qu'une invention importante
a été déposée en Hollande sous le nom de
procédé Emka qui rend possible de préparer
le caoutchouc sur la plantation sans machine
en mélangeant au latex une matière séchant
rapidement, de sorte que le caoutchouc puisse
être envoyé le même jour que l'on a pratiqué
la - saignée. -
Le procédé sera démontré à l'exposition
internationale du caoutchouc à Paris en jan-
vier 1927.
.1. -
L'INDUSTRIE DU REQUIN
On sait que ce squale est très abondant
dans la mer Rouge et que sa dépouille prête
à une utilisation industrielle de plus en plus
importante. Une station de pêche vient d'être
organisée à Djibouti, avec une usine spéciale
pour traiter la chair et les sous-produits des
requins et une tannerie pour traiter les peaux.
Ces établissements préparent des salaisons,
des engrais chimiques (avec les déchets), de
la colle de poisson, des huiles de poisson, etc.
Leur industrie parait devoir être rémunéra-
trice.
Français en grève à Shangaï
---0-0--
Les conducteurs de tramyimjs français
se sont mis en grève pour une question de
salaires. Aucun incident n'est, signaM.
Indopacifi.
LES JEUX EN TUNISIE
--le"-
L accueii aux Touristes
,. ---Q-O
* itf * Lucien Saifit sait parfaite-
ment que rien n'est à négliger
dans la mise en valeur d'un tiavs.
Si les mines de phosphates et de fer, la vigne,
l'olivia, le blé, l'orange et la datte appor-
tent à la Tunisie de considérables éléments
de prospérité, si la Régence mérite de plus
en plus, sous notre Ilottlefte, à nouveau sa
réputation de grenier latin, il y a (T attire s
sources de richesse qui ne doivent pas être
oubliées et au premier plan figure le tou-
r/sme.
Grâce aux hôtels qui s*égaillent de la forêt
kroumirienne à Ain-Vraltam aux confins dit
désert à Tozettr, à SJefta et à Gabès, fil pas-
sant par Tu tri s, Bizerte, Sous se, Kai rouan,
S fax sans oublier la station thermale de Kor-
bous fort bien amélulgÜ, les Français et les
étrangers trouveront le confortable suffisant
et même un peu de luxe dans la plupart des
villes où leur désir de voir les conduira.
Cc n'est pas tout pour les touristes qu'il
y ait de bons hôtels, il faut aussi de bonnes
routes pour les autos, des trains à horaires
pratiques, des circuits automobiles bien cal-
culés. L'administration très secondée par les
organisations locales et aussi par la Compa-
gnie Transatlantique qui a pris, dans V orga-
nisation du tourisme en Afrique du Nord,
une place de choix, peut déclarer que le
nécessaire est fait. Il y a encore les distrac-
tions.
Certains ont r Ilabitlldc de jouer au golf,
tri* tennis. voire au polo, d'autres préfèrent
taquiner la dame de pique, d'autres encore
se réjouissent aux glorieuses incertitudes du
tur f.
Si Ton veut que cette catégorie très spé-
ciale d'oiseaux de passage, qui pullulent
dans les deux hémisphères et vivent pour
l'amuser, viennent apporter un peu de leur
fortune en Tunisie, il faut au'ils trouvent
dans la Régence les mêmes joies possibles
qu'en Egypte, aux Indes et en Floride.
sans les typhons.
Il faut, pour les Anglo-Saxons et même
pour quelques Français, des terrains de golf
aménagés avec le confort des derniers obsta-
cles fil usage dans les meilleurs clubs allglais.
Il faut que le sport hippique, malgré la déva-
lorisation du franc, puisse rivaliser avec les
t ourses du Caire, où l'hiver, les meilleures
cravaches se frottent aux flancs des meilleurs
pur sang.
Il faut songer, non pas à rétablir les jeux
cammê ils existaient à la fin du sfttfe der-
nier, où ce n'étaient que fripâts, au casino, au
Belvédère, à Hammam-Lif, ouverts à tous et
à toutes sans distinction ; rien n'était plus
triste que de voir les payes mensuelles et
les bénéfices commerciaux s'engloutir inva-
riablement dans le tronc de la cagnotte et
l'excès dit mal a déterminé une interdic-
tion absolue ; mais il y clurait. croyons-
nous, un moyen terme à adopta, qui pour-
rait rapporter gros à la France sans appau-
vrir ceux qui vivent sur le sol tunisien, y
apporft-", par leur travail un élément cons-
tant de prospérité.
On dit que l'opinion publique est prête à
une évolution dans ce sens. Les journaux
semblent être favorables. Attendons les déci-
sions de M. Lucien Saint. Elles seront cer-
tainement conformes à l'intérêt général -
on sait les ressources appréciables qui se-
raient ainsi apportées aux communes, aux
oeuvres d'assistance publique, à Voeuvre de
Venfance, des mutilés et des orphelins de la
guerre, etc., - et aussi à la morale,
Marcel Ruedel
La recolle des vins en Algérie
–0-0–
Le Journal Olticiel. du 22 décembre pu-
blie le relevé ci-dessous de la récolte des
vins en Algérie en ltrlG et 1925 :
Ali'ter : Hectares dû vignes en produc-
tion : 77.438 (77.484 en 1925).
Stock : 08.270 hectolitres (HROi-l un 1925).
Récolte : -4.820.818 hectolitres (ü mil-
lions 155.57G en 1925)..
Total dos ressources : i.889.088 hectoli-
trcs (C.223.M7 en 1925).
Orati : Hectares : 113.700 (108.312 en
1925).
Stock : 25.GGI hectolitres æ.162 en
1925).
Hécolte : 2.5G-4.710 hectolitres (i.789.172
en 1925).
Total des ressources : 2.590.371 hectoli-
tres (i.851.334 en 1925).
Constantinc : Hectares : 14.914.
Stock : 8.8W hectolitres (20. on: en 1925).
Hécolte : 993.597 hectolitres il.i21.34t en
1925).
Total des ressources : 1.002. iW hectoli-
tres (1.141.344 en 1925).
Territoires du Sud. et (le ctnnandcinent :
Hectares, 5' : Hécolte. 17 hectolitres.
L'AVIATION COLONIALE
Le Bourget-Madagascar
La Direction générale dio rAt,Í¡J'oIHlnl.iqlu,)
a reçu du commandant aviateur Dagneaux
le télégramme suivant :
« Bangui, 20 décembre. .l'ai atterri à
Hangui le. 19 décembre. - JDagneuux. »
D'autre ipart, un. télégramme reçu par
les Affaires étrangères annonce quie lo com-
mandant Dagnieaux est arrivé le 22 décem-
bre j'i l .eopoldviile (Gongo bolge).
De Séviile en Ouinée espagnole
T.09 trois hydravions de la marine l'spa.
gnole qui teritend le aaid Melilla-Guinée
espagnole, ont quitté (lormkry le 21 décem-
bre à 8 h. 30. t
Pitié pour les Sidis
-0-0--
Très justement, M. Emile Morinaud, qui,
par ailleurs, vient d'être si péniblement mis
à mal au dernier Congrès du parti républi-
tain socialiste, est intervenu récemment en
efveur des Algériens qui travaillent -dans, la
capitale ou dans les centres industriels. Le
chômage dont les hideux tentacules com-
mencent à étreindre toutes sortes de commer-
ces et d'industries, va particulièrement at-
teindre les sidis.
Cette situation réellement critique de nos
Algériens, Tunisiens ou Marocains, dénom-
més sidis par la xénophobie populaire, est
exactement dépeinte par notre confrère I-i,
Temps, sous la signature de M. Jean dr Pic-
sac.
Que vont devenir ceux des 130.000 « si-
dis » qui seront mis en chômage P Rien que
pour Paris et la banlieue, on on compte 40.000
qui, presque tous, vivaient déjà dans la mi-
sère, dans des bouges tels que ceux du vil-
lage arabe des Grésillons à Gennevillirrs ou
ceux de l'impasse Ronce, de la rue des
Amandiers et tutti quanti. Il existe à Paris,
écrit M. Jean de Piessac, 96 bouges où le
fi meublé n pour Kabyles se complète d'un
débit de boissons et qui sont tenus ou gérés
par des Africains.
Beaucoup d'eutre ces malheureux ont con-
tracté la tuberculose et ont dû être rapatriés,
mais trop tardivement, puisqu'ils ont sans
doute transporté chez eux le terrible mal,
compromettant ainsi la santé de l'Algérie et
de nos deux protectorats de l'Afrique du
Nord.
Le service des Affaires indigènes de la
me Lecourbe (dans le 170 arrondissement),
les quatre foyers organisés, dont l'un par
Mme Félix Lejars, vont devenir insuffisants
car, privés de salaire, les « sidis » ne pour-
ront plus rester chez leurs logeurs aux loyers
élevés. L'hôpital musulman dont nous avons
annoncé la création, ne contiendra que 200
lits bien vite occupés.
La seule mesure qui s'impose est le rapa.
triement d'office après visite médicale de
tous les chômeurs nord-africains. Il nous fau-
dra débourser une somme importante, mais
ce sacrifice sera largement compensé par le
nombre considérable de vies humaines que
nous aurons sauvées.
La majeure partie des « sidis » sont de bra-
ves ouvriers que la hausse des salaire? (cinq
à six fois plus élevés qu'en Afrique du Nord)
a attirés en France. La misère seule en a
amené quelques-uns à commettre des actes
délictueux, mais je le répète, car je les con-
nais bien, vivant parmi eux, les « sidis »»
méritent la pitié de ceux dont ils ont, pour
la plupart, défendu très courageusement le
foyer, de 1914 h 1918.
Eugène Devaux
JEAN III A LARACHE
"-C"-' -;:--:- 00 .--.,- -.
S. M. fean III est arrivé à Laracfte, ve-
IIQllt de Tanger. La duchesse de Guise l'y
attendait. Le roi et la reine de France rejoi-
gnent immédiatement leur propriété de la
frontière franco-espagnole. •
(Par dépèche.)
coolb
De Niaer à la Côte AljtrlcMC
- 0-0-
t.'nc pui-tie des missions algériennes qui
avaient effectué la traversée du Sahara on
automobile, s'ent embarquée, comme on le
tiilit, à Dakar, le m décembre, pour 'l'entrer
û Orau le 22, via Casaiblanca, Fez et
Olllljdu. Les voyageurs sont enchantés d'c.
leur randonnée \:t de lu féconde documen-
tation qu'ils ont pu recueillir pnur le déve-
loppement des nflalions algéro-soudimal-
ses. La C.hambre de ('.ominerco d'Oran
offre aujourd'hui un grand banquet en leur
honneur.
D'autres membres des mission» ont tenu
à traverser à nouveau le Sahara pour
rejoindre l'Algérie, l/'s voitures des mis-
sions d'Alger Vt de C.onslantine ont quitté
Bourem le. 11 dêeembre dernier. KUes sont
incessamment attendues à In-Sulah. Quant
À la voilure de la mission oranaise, elle n
effectué au retour uni! performance supé-
rieure encore à celle qu'elle avait accom-
plie à l'aller. Pilotée pur M. Kené Kslienne,
qui connaît 'admirablement l'itinéraire par
le sud orannis, ̃.•Mi' n'a quité Rourem que
le 17 décembre à 22 heures, et a mis seu-
lement cinquante-six heures pour parvenir
,'1 Reggn.n, la première oasis du Touat alé-
rien. montrant, ainsi quelle liaison rapide
et facile peut élre obtenue entre le Niger
et le sud ira nais, où le terminus du che-
min de fer est, on le sait, à Colomb-
Héchar.
3.000 kilomètres à travers le Sahara
----<)-0-
L'Automobile Club de Marseille prépare un
raid automobile Marseille-Sahara par Oran,
Beni-Curif, Beni-Abbès avec retour par Co-
lorrb-Béchar et Meknès, soit environ 3.000 ki-
lomètres.
Le Gouvernement Général d'Algérie, la ré-
sidence du Maroc et les postes militaires
d'Extrême-Sud prêteront leur concours à cette
entreprise.
Pour les.' Terreneuvas
80
Le cardinal Charost, archevêque de Ren-
nes, a accepté de présider le pardon des
« Terreneuvas » qui aura lieu le 27 février
prochain.
Ce pardon comprendra une messe solen-
nelle, au cours de laquelle Mgr Charost
prendra la parole, la bénédiction des « Ter-
rcneuvas » et de grandes réjouissances pu-
bliques.
EN SYRIE
00
Evadé trop tard
Le lieutenant de spahis Slere, qui avait été
fait prisonnier pnr les Druscs et s'était évadé
récemment, vient d*1 mourir à Beyrouth des sui-
tes des privations qu'il nvait endurées pendant
fr captivité.
Les élections sénatoriales
WO
A Oran
Les élections sénatoriales commencent a
entrer dans la période la plus active.
A Oran, la lutte est particulièrement vive,
et Dieu sait pourtant qu'elle y est toujours
vive.
M. J. Gasser, ancien maire d'Oran et sé-
nateur sortant, qui eut, aux dernières élec-
tions sénatoriales, un scrutin mouvementé,
est a nouveau sur la brèche, serondé par son
fidèle séide, le fin Raymond Colrat, dont le
frère fut le collahorai"ur le plus intime de
M. Raymond l'oincaré dans la législature
du lîloe national. M. J. Gasser retrouve au-
tour de lui les mêmes cléments fidèles, répu-
blicains de gauche, radicaux et radicaux-
socialistes. M. Gasser est conseiller général
d'Oran-M< >-squée.
Il a comme concurrent. M. Saurin, con-
seiller général d'Alioukir, dans l'arrondisse-
ment de Mostaganem ; M. Saurin, qui est
délégué financier et Président des délégations
financières (bs trois départements à Alger,
est appuyé par les éléments républicains mo-
dérés. démocrates et libéraux.
Dans les Etablissements français
de l'Inde
M. Paul Bluysen, sénateur sortant des
Etablissements français de l'Inde, vient de
s'embarquer pour aller demander à ses élec-
teurs le renouvellement de son mandat.
On sait que le patron de M. Paul Bluysen
est M. Aristide Uriand, qui en fit le député
de t'ïndc française, contre Jérémic Lemaire
en 191o.
Son concurrent a pris le même paquelnjt
que lui. C'est M. Mattei, Trésorier-payeur
des Etablissements français de l'Inde, en
difficulté avec son sénateur depuis de longs
mois et qui. depuis bientôt un an. en France,
attendait, en le réclamant, son passage de-
vant une commission d'enquête.
Il est patronné aux Indes par les Corses,
d'ailteurs fort peu nombreux, et en France,
par MM. Adolphe Landry, de Moro Giaf-
feri et la plupart des représentants de tHc
dans la capitale. Il est en outre l'ami du
Procureur général Colonna,
41»
POURQUOI PAS?
---0-0-
L'Administration de la tirande Ile, vers
tWtf, avait fait un appel pressant il la po-
pulation de la région de Uetafo, Miandra-
rivo et Inanuntonnnu, pour demander s'il
y aurait des volontaires voulant aller peu-
pler des villages il creer sur la route de
Hetafo it Minndrivaao, uliu d'assurer lu
liaison entre le centre et le pays soknlavu.
L'appel fut entendu, rappelle un intéres-
sant article de Y <̃ Indé|>endnnt de Mada-
gascar », car les avantages promis au nou-
veaux enlons: exonération totale de la
taxe personnelle et des autres taxes acces-
soires pendant deux années ; exonération
de la taxe sur les rizières que les immi-
grants avaient à aménager pendant quatre
années, étaient des plus intéressants.
Ou coup, les sans cartes, les hors la loi.
les repris de justice prolifèrent de cette
magnifique occasion pour Hier en carava-
nes serrées vers une région 011 le lait, le
tavolo, le poisson et les gros gibiers
abondent.
Le voyageur qui passait en 1'.)<>!'» à lhasy
ou à Mandoto, les villages créés par les im-
migrants, eût eu beaucoup de peine il
croire que ces troupeaux de bo-ufs qui
paissaient dans les environs, ces champs
de manioc, de mais et de patates s'élen-
datil à perte de vue et ces rizières qui
occupaient les creux et les vallons et tous
le «bas-fond, appartenaient à ces gens qui.
quelques années auparavant, n'étaient la
plupart que des vagabonds ou voleurs de
grand chemin, ne vivant que de vols et
de rapines et habitant les grottes de Vavn-
vato et autres repaires mal famés du mas-
sif de lWnkaratra.
Le profit acquis par la. Colonie, par le
fisc e? aussi par les immigrants était consi-
dérable : d'abord, liaison normalement as-
surée entre le pays sakalava et les pla-
teaux : ensuite, retour de ces hors la loi
dans le droit chemin et, par voie de consé-
quence, rentrée des impôts de ces indivi-
dus qui grossissaient le total des cotes irre-
couvrables sur les rôles d'impôts de leur
pays d'origine, et enfin mise en valeur,
sans aucune mobilisa!ion de capitaux, de la
région devenue actuellement, un centre im-
lia-
bitants qui connaissent aujourd'hui l'ai-
sance et même la fortune.
Oserait-on, de nos jours, demande notre
confrère, renouveler l'expérience dans d'au-
tres régions encore désertiques mais qui
n'attendent que des bras pour les remuer
et \l'¡;;: transformer en centre de produc-
tion ?
Notre opinion est (|iie nous avons besoin
de mettre en ouivre des iôées audacieuses.
Infamie
Une mère vivait avec ses cinq petits en-
fants dans une chambre d'hôtel, il Paris.
Le père, un nommé Salomon, arriva un
jour d'Algérie : il avait obtenu un passage
gratuit, pour aller voir les siens.
Tl se saisit des pauvres économies qu'ils
avaient réunies, les emporta, et ne revint
plus.
M. noëland, conseiller municipal, de-
mande si l'hnmnw qui s'est, soustrait à son
devoir d'une façon aussi inique sera
puni.
Il ne semble pas que cet échantillon
d'humanité, qui s'est, mis très an-dessous
des fauves de nos jungles colooiiales.
puisse être légalement inquiété.
Mais si la loi est mauvaise, qu'on la
change.
Kn attendant, les cambrioleurs du Mu-
sée de Chantilly paraissent estimables a
côté du n()nHn, Salomon. Au moins, eux,
ils risquent quelque chose.
R. B. L.
AU SENAT
- sO
PROJET DE LOI
Un avis vient ù'Nt e présenté au Sénat
par notre collaborateur et ami M, Edouard
Néron, au nom de la Commission dus Colo-
nies, protectorats et possessions ressortis-
salit au Ministère des Colonies sur le
projet de loi, adopté par la Chambre des
députés, itcndaibt à ratifier et à convertir eu
loi les décrets des mai l'.j^ et juin
Iti2i- accordant des détaxes à l'entrée en
France à certains produits originuires des
territoires du Cameroun et du Togo placé»
sous le mandat français.
Rappelons que le décret du 20 mai 1922
a accordé l'admission en franchise des
droits de douane, à l'entrée en France, aux
produits ci-après originaires des territoi-
res du Cameroun : huile de palme, de pal-
mistes, de touloucouna et cTillipé, bois com-
muns, bois Uns ou bois des lies, bois- odo.
rants, futailles vides ; il a, en outre, prévu
une détaxe de r-olO en faveur de contin-
gents annuels de cacaos en fèves fixés par
décrets d'après les statistiques fournies
par le Commissaire de la République à
Lomé.
Quand au décret du 6 juin 1923, il a dé-
cidé que le café en fève.9 originaire des ter-
ritoires du Togo, importé en droiture et ac-
compagné d'un certificat d'origine délivré
par les autorités locales, bénéficierait, à
l'entrée en France, d'une «Ikïtaxe de 78
par l tités déterminées chaque année par décrets
rendus sur la proposition des ministres
des Colonies et d<-s Finances.
AUX ETUDES ALGERIENNES
La question du Transaharien
Lu groupe, la commission des F.tudes de
l'Afrique du Nord vient d'organiser une
Conférence, donnée au Séout, salle d'
lirosse. sous la présidence de M. le séna-
teur Maurice' Ordinaire.
l u grand nombre de personnalités du
monde eolonial, parlementaire et militaire
y assistaient. ,
La qllestillll du Tra'nssaharicn fut tout
d'abord exposée par le commandant Mor-
uct, un. spécialiste d>- la construction des
chemins de fer coloniaux, qui montra com-
bien serait utile - un jour viendra, néces-
saire, - rétablissement de celte voie de
•mHîo kilomètres, qui, de 1 Afrique du Nord
à la boucle du Niger, relie deux groupes
de populations comptant l'J millions d'indi-
vidus.
Le conférencier lit remarquer qu'il ne
s'agissait pas seulement, dans la circons-
tance. d'un « chemin d" fer colonial » mais
d'une ligne d'intéixH général appelée à être
le passage d'un trafic énorme et rémuné-
rateur, mettant l'Afrique étluntoriule à quel-
ques jours de Paris, nu lieu de queiques
semaines par lu voie de liordeaux-Dakur.
- les obstacles qui pouvaient
s opposer a la construction du trausuhn.
rien, le commandant Mornct dit qu'aucun
d'eux n'était insurmontable. D'après les
études très approfondies qui ont été faites
de la question, d'après les plans déjà éta-
blis. la construction du tl'dllHIHlal'iell pour-
rait être achevée eu sept ans. La dépense
totale s'élè\erail au maximum ù deux mil-
liards.
Ou trouver l'argent ?
Le conférencier croit à la possibilité, au
succès d'un emprunt, ".elle année les dépôts
h ';)t)n''f' ! (.'s d t ; p ô t a
dans les caisses d'épargne, les dépôts A vue
dans les granits établissements financiers,
sont, passés de 21 à iî? milliards. Il y a donc
de l'argent disponible. Bien lancé, l'em-
prunt tl a- Iranssuhurien serait facilement
couvert. L'île autre solution consisterait
intéresser la Caisse d'amortissement, à
l opération. Knfm, par suite de l'exécution
du plan havves, l'Allemagne pourait fournir
un milliard en matériel : rails, wagons, etc.
Sans insister sur l'élément de prospérité
que le transsaharien apporterait à l'Afrique
du Nord, le conférencier montre qu'il est
le complément indispensable du réseau
ferré algéro-lunisien et de celui de l'Afrique
occidentale.
Il voit surtoul dans son établissement un
élément, de sécurité pour l'Afrique du Nord
et pour la métropole. (ïràce au transsaha-
rien, les troupes noires de l'Afrique liquato-
riale et de l'Afrique occidentale pourraient
en quelques jours être amenées en Algérie,
en France.
La surveillance de leur Iransport dans la
courte traversée d'Alger à Marseille serait
beaucoup plus facile que celle de Dakar à
liordeaux.
L'orateur conclul que tout est prêt.. L'ar-
gent étant trouvé, on pourrait commencer
immédiatement les travaux. Déjà les compa-
gnies de chemins de fer P.-L.-M. et P.-O.
désireuses de s'unir pour cette œuvre ont
demandé la concession.
Le commandant Morne! es! si persuadé
que le lranssaliari''ii est nécessaire à la dé-
fense nationale qu'il pense ipie nous ne de-
vrions pas retirer nos troupes des zones oc-
cupées en Allemagne, avant son complet
achèvement.
Fnlre autres avantages, te général :\11-
bier voit dans la construction du transsaha-
rien un moyen de remédier à la crise de la
mnin-d'o:uvre qui se manifeste dans l'Afri-
que occidentale avec une telle .intensité,
qu'on a dô interrompre les travaux du
chemin de fer de Hraz/.aville a Pointe-
Noire.
LA DEFENSE DU MAROC
Ancien combattant au Marne pendant la
campagne contre Abd-el-Krim, M. Havail-
ler, avocut et capitaine de réserve prend eB-
suite ta parole pour expos.-r quelle doit être
à son avis la manière d'assurer la sécu-
rité au Maroc.
Le conférencier montre le rôle des diffé-
rentes armes pendant la récente campagne
et aboutit à celte conclusion que seule, fin-
fanterie peut, avec l'aide de l'aviation, te-
nir en respect les tribus indigènes.'
Mais il ne s'agit pas de l'infanterie de la
métropole, ni même de l'infanterie algé-
rienne. Seules des troupes indigènes maro-
caines, recrutées par engagements, forte-
ment encadrées peuvent s'adapter à la
campagne rifaine.
Au moment où les contingents de la mé-
tropole vont être retirés, il est urgent d'y
songer. La question marocaine n'est pas
résolue par la reddition d'\bd-e]-Krim. Tl
L
us mmmo : ao centime»
VENDHF.Dl SOlll, 24 DKCKMHRK !<*&
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JOVRNAL QUOTIDIEN
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Les Annales Coloniales
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L'Angleterre et la Chine
8.8 - !': <'.
Les événements de Chine n'ont pas été favo-
rablès aux intérêts anglais en FAt tîmo-CW*
Depuis pluadè deux am, le commerce britan-
nique a été l'objet d'un boycottage qui lui a fait
perdre des sommes considérables. Le trafic du
port de Hong-Kong a baissé depuis lors de près
d'un tiers, et cette diminution a touché princi-
palement sinon uniquement des commerçants du
Royaume-Uni.
La colère anglaise contre les Cantonais
s'explique donc fort bien. L'on comprend que
la presse de Londres ait, dès le début de 1 agi-
tation nationale et révolutionnaire, demandé au
Gouvernement d' adopter une attitude énergi-
que. Une attitude énergique, cela ne signifie
pas simplement d'envoyer des notes où le mé-
contentement du Foreign Office» serait exprimé
sans détour, cela implique aussi et surtout l' em-
ploi des moyens de force, cela signifie l'inter-
vent ion militaire.
Le cabinet Baldwin hésita à suivre des con-
seils qu'il jugeait imprudents et même dange-
reux. On n est pas assez ignorant de l' Extrême-
Orient, dans les conseils du Gouvernement, pour
ne pas savoir à quels risques l' on s'exposait en
tentant une opération qui n'aurait rien de
commun avec celles du même genre qui avaient
fcte réalisées dans le passé, et en particulier
celle des Boxers en 1900. L'entente qui s'était
faite alors entre les puissances n'existait plus
aujourd'hui et était impossible. L'Amérique,
notamment, n'y participerait pas pour obéir à
des considérations à la fois d'ordre moral et
d'unité économique. Le Japon jouait sa partie
à part et ne paraissait pas disposé à venir au se-
cours des intérêts d' un pays qui ne l' avait pas
soutenu contre l' Amérique. Quant à la France,
qui jouissait en Chine d'un prestige moral qui
ne le cède au à celui qu a su conquérir la di-
plomatie bolchevique, elle ne tenait pas à le
compromettre dans une aventure dont l' oppor-
tunité et l'utilité matérielle lui échappaient.
Les considérations rendaient le cabinet an-
glais prudent et le faisaient hésiter à suivre des
suggestions qui c'étaient certes pas dépourvues
fondement, mais ne tenaient pas assez compte
de la situation internationale. M. Baldwin et
M. Chamberlain préférèrent eti rester à la
vieille méthode de l'expectative qui a si sou-
vent servi les intérêts britanniques : 3ee and
wait.
On attendit donc et pour une fois on fit bien.
Les événements allaient justifier cette politi.
que cîe temporisation vigilante. Les Cantonais
remportaient des succès, atteignaient l'impor-
tante vallée du Yang-Tsé-Kiang, s'emparalent
de Ou-Tchang, Hankeou et Hanyang, et se
rendaient maîtres de la partie la plus riche et la
plus active de la Chine. Leurs succès ne se sont
pas poursuivis avec la rapidité que certains
escomptaient. Cependant, ils progressent sans
.:t <4 l 'il. n' ont ru»» ftwntf. nrriu4 SkinskaT.
-.IU' -. r-- -..---..- ---,- --"-"0..--."
ta Seu Tchouen, province fort riche et aussi
peuplée que la France est passée à eux.
Parallèlement à ces événements, l' opinion
anglaise évoluait. Le ton $ de la presse anglaise
se modifiait. Nos voisins d'au delà de la Manche
sont des esprits un peu lents, mais ils ne sont
pas insensibles aux leçons des événements. Ils
n'ont pas l'habitude de s'obstiner contre la réa-
lité. Ils sont beaux joueurs et n'hésitent pas
devant l'évidence à changer de parti.
C'est ce qu'ils viennent de faire à propos de
la Chine. Ils ont compris que le mouvement
national, sans entraîner, à proprement parler.
tous les Chinois il n'y a nulle part et il n'y
a jamais eu de mouvement qui touche toutes les
couches de la population était cependant fort
- considérable et présentait par son ampleur quel-
que chose sinon d irrésistible, tout au moins de
fort difficile à surmonter. Par l'étendue, la
puissance et la profondeur, il dépassait l'agita-
tion des Paï-Ping et encore plus celle des
Boxers. S'obstiner, dans ces conditions, à récla-
mer une intervention militaire, c'était demander
t* impossible.
Pourquoi alors ne pas adapter son attitude
aux circonstances ? Ce ne serait pas la première
fois que la Grande-Bretagne reconnaîtrait l'en-
seignement des faits et ferait contre mauvaise
fortune bon coeur.
Cette évolution fut exécutée avec un entrain
remarquable par la presse conservatrice qui re-
joignit les thèses des journaux libéraux comme
les Daily News et le Manchester Guardian.
Les organes de la Cité ne s'exprimèrent pas
autrement que ceux des grands cotonniers du
Lancashire.
La conversion la plus retentissante fut celle
de V Obserlicr, dont l'influence sur la politique
extérieure est universellement connue. Son di-
recteur, M. Garvin, fit savoir à ses compatriotes
qu'il convenait dans les affaires de Chine de se
rendre compte des changements qui étaient sur-
venus. « Il faut espérer, ajoutait-il, que le Mi-
nistère des Affaires étrangères s'opposera avec
inflexibilité à la politique des canonnières et
aux conseils de panique. Il n'y a pas d'autre
issue qu'un compromis conciliant avec le peuple
chinois et avec le mouvement nationaliste dirigé
par le Sud. Nous devons montrer que nous som-
mes aussi bien disposés à l'égard du mouve-
ment national et populaire chinois que n'im-
porte quelle autre puissance. Nous devons ces-
ser de le pousser dans lçs- bras des -- bolchevis-
tes. » * L influence britannique se maintiendra
plus facilement par la conciliation que par l'ap-
pel aux armes. Quant aux privilèges de l'extra-
territorialité, il est difficile de les conserver
alors quOils ont été abolis partout. La ouestion
est délicate, mais elle n'est pas insoluble, et
la Grande-Bretagne doit se déclarer disposée à
accepter dans un esprit libéral et courageux un
système de transition graduel qui aboutira néces-
sairement un jour à la complète souveraineté de
la Chine.
Malgré ces concessions, il y a entre le point
de vue britannique et celui des patriotes chinois
un écart fort sensible : l'un parle de dispari-
tion graduelle des privilèges d'extraterritorialité,
tandis que l'autre la veut immédiate. Cepen-
dant, un compromis n'est pas impossible à trou-
ver.
Quoi qu'il en soit, M. Garvin prie ses lec-
;." ..:
teurs de réfléchir sur la puissance dtt mouvement
national et invite le Gouvernemeat anglais à
reconnaître l'autorité du fCuMMa-teftr.-prttMt
où elle s'exerce. La politique anglaise ne doit
pas s'embarrasser de préjugés. Il faut qu'elle soit
audacieuse. « Il faut, conclut-il, que par une
diplomatie conciliante, nous nous adaptions à la
marche inévitable malgré tous les temps
d'arrêt, toutes les interruptions d'une cause
nationale qui s' annonce comme devant finir par
devenir un des mouvements les plus vastes de
toute l'histoire du monde. »
L'autorité dont jouit M. Garvin donne à ses
conseils une importance particulière.
Les Daily News sont plus formelles encore,
et l'on n' en sera pas surpris puisque de tout
temps ce journal a marqué nettement sa sympa-
thie à l'égard du Kuo-min-tang. Mais elles ne
prétendent pas sacrifier l'intérêt anglais aux in-
térêts russes. Bien au contraire. En se montrant
libérale, généreuse, la Grande-Bretagne trou-
vera le moyen le plus certain d'enlever aux
agents de Moscou une partie de l' influence
qu'ils exercent sur les Cantonais.
Telle est l'évolution qui se produisit en An-
S leterre dès la fin de novembre. Est-elle due à
des considérations intellectuelles, morales ?
Cela n'est pas douteux. Mais il serait bien nalf
de n'y voir que le résultat de réflexions désin-
téressées. D' autres éléments sont intervenus,
d ordre économique. Il n y a là rien que de
très naturel, et je ne pense pas qu'on puisse en
rester encore à ces méthodes enfantines d'expli-
quer la politique des Etats et qui consistent à
écarter l influence des éléments économiques.
Ceux-ci n'expliquent pas tout, mais si on les
néglige, on s'expose à ne pas comprendre
grana chose à la plupart des événements.
En tout cas. c' est pour obéir à cette orienta-
tion nouvelle des esprits que le ministre anglais
en Chine s'est rendu à Hankéou pou s'entrete-
nir avec le ministre des Affaires étrangères du
Gouvernement national, M. Chen.
On avait conçu de grands espoirs au sujet de
cette mission. Certains y voyaient le prélude
d* une réconciliation entre les nationalistes chi-
nois et la Grande-Bretagne. C'était aller un
peu vite en besogne. La négociation n'a pas été
au.-si facile que l'on croyait. Peut-être aurait-
elle assez rapidement abouti si un tiers ne s'était
mêlé officieusement à la conversation.
Le Gouvernement russe ne pouvait permettre
une réconciliation qui aurait eu vraisemblable-
ment pour résultat plus ou moins immédiat de
diminuer son influence auprès du Kuo-min-tang.
Aussi a-t-il agi auprès de M. Chen pour qu il
se montre intraitable. Et le voyage du ministre
anglais, M. Lampson, n' a pas donné les heu-
reux résultats qu'on en attendait.
La presse londonienne en est irritée. Le Ti-
mes proteste avec énergie contre l'ingérence des
bolcheviks dans le problème chinois. Il leur
attribue, non sans apparence de raison, le des-
sein de poursuivre par l'intermédiaire des agi-
tateurs chinois des desseins antibritanniques.
Les gouvernants de Canton, prétend-il, sont
liés aux Russes. Ils ne peuvent se débarrasser
d'eux, et ce sont ceux-ci qui dirigent leur poli-
tique. Il faut donc, déclare le journal de la
Cité, proclamer que « la pénétration des plus
actives forces du nationalisme chinois par l'in-
flucnce bolcheviste est un fait notoire, le fait
le plus grave de la situation. » Voilà ce qui
fait le danger des affaires de Chine.
C'est évident. La lutte entre les différents
groupements chinois est en définitive une lutte
entre les puissances européennes. Et voilà pour-
quoi la situation est inquiétante.
L'éehec de la démarche de M. Limpson à
Hankéou peut déterminer un nouveau revire-
ment de 1 opinion britannique. Le Gouverne-
ment anglais doit sans doute mettre en mouve-
ment la cavalerie de Saint-Georges, mais il met
aussi en action des navires de guerre en même
temps que dans un mémorandum il demande
aux puissances d'accepter les bases d'une poli-
tique commune. Voilà où nous en sommes.
Cela n' est pas fait pour rendre moins vives nos
inquiétudes.
Henry Fontanier,
Député du Cantal
Secrétaire de la Commission
des Allaires Etrangères
membre de la Commission
des Colonies.
«000.
Une iaveaiioi qui jwraet de préparer
le caoutchouc sur la plaalatioa
--0-0--
On apprend qu'une invention importante
a été déposée en Hollande sous le nom de
procédé Emka qui rend possible de préparer
le caoutchouc sur la plantation sans machine
en mélangeant au latex une matière séchant
rapidement, de sorte que le caoutchouc puisse
être envoyé le même jour que l'on a pratiqué
la - saignée. -
Le procédé sera démontré à l'exposition
internationale du caoutchouc à Paris en jan-
vier 1927.
.1. -
L'INDUSTRIE DU REQUIN
On sait que ce squale est très abondant
dans la mer Rouge et que sa dépouille prête
à une utilisation industrielle de plus en plus
importante. Une station de pêche vient d'être
organisée à Djibouti, avec une usine spéciale
pour traiter la chair et les sous-produits des
requins et une tannerie pour traiter les peaux.
Ces établissements préparent des salaisons,
des engrais chimiques (avec les déchets), de
la colle de poisson, des huiles de poisson, etc.
Leur industrie parait devoir être rémunéra-
trice.
Français en grève à Shangaï
---0-0--
Les conducteurs de tramyimjs français
se sont mis en grève pour une question de
salaires. Aucun incident n'est, signaM.
Indopacifi.
LES JEUX EN TUNISIE
--le"-
L accueii aux Touristes
,. ---Q-O
* itf * Lucien Saifit sait parfaite-
ment que rien n'est à négliger
dans la mise en valeur d'un tiavs.
Si les mines de phosphates et de fer, la vigne,
l'olivia, le blé, l'orange et la datte appor-
tent à la Tunisie de considérables éléments
de prospérité, si la Régence mérite de plus
en plus, sous notre Ilottlefte, à nouveau sa
réputation de grenier latin, il y a (T attire s
sources de richesse qui ne doivent pas être
oubliées et au premier plan figure le tou-
r/sme.
Grâce aux hôtels qui s*égaillent de la forêt
kroumirienne à Ain-Vraltam aux confins dit
désert à Tozettr, à SJefta et à Gabès, fil pas-
sant par Tu tri s, Bizerte, Sous se, Kai rouan,
S fax sans oublier la station thermale de Kor-
bous fort bien amélulgÜ, les Français et les
étrangers trouveront le confortable suffisant
et même un peu de luxe dans la plupart des
villes où leur désir de voir les conduira.
Cc n'est pas tout pour les touristes qu'il
y ait de bons hôtels, il faut aussi de bonnes
routes pour les autos, des trains à horaires
pratiques, des circuits automobiles bien cal-
culés. L'administration très secondée par les
organisations locales et aussi par la Compa-
gnie Transatlantique qui a pris, dans V orga-
nisation du tourisme en Afrique du Nord,
une place de choix, peut déclarer que le
nécessaire est fait. Il y a encore les distrac-
tions.
Certains ont r Ilabitlldc de jouer au golf,
tri* tennis. voire au polo, d'autres préfèrent
taquiner la dame de pique, d'autres encore
se réjouissent aux glorieuses incertitudes du
tur f.
Si Ton veut que cette catégorie très spé-
ciale d'oiseaux de passage, qui pullulent
dans les deux hémisphères et vivent pour
l'amuser, viennent apporter un peu de leur
fortune en Tunisie, il faut au'ils trouvent
dans la Régence les mêmes joies possibles
qu'en Egypte, aux Indes et en Floride.
sans les typhons.
Il faut, pour les Anglo-Saxons et même
pour quelques Français, des terrains de golf
aménagés avec le confort des derniers obsta-
cles fil usage dans les meilleurs clubs allglais.
Il faut que le sport hippique, malgré la déva-
lorisation du franc, puisse rivaliser avec les
t ourses du Caire, où l'hiver, les meilleures
cravaches se frottent aux flancs des meilleurs
pur sang.
Il faut songer, non pas à rétablir les jeux
cammê ils existaient à la fin du sfttfe der-
nier, où ce n'étaient que fripâts, au casino, au
Belvédère, à Hammam-Lif, ouverts à tous et
à toutes sans distinction ; rien n'était plus
triste que de voir les payes mensuelles et
les bénéfices commerciaux s'engloutir inva-
riablement dans le tronc de la cagnotte et
l'excès dit mal a déterminé une interdic-
tion absolue ; mais il y clurait. croyons-
nous, un moyen terme à adopta, qui pour-
rait rapporter gros à la France sans appau-
vrir ceux qui vivent sur le sol tunisien, y
apporft-", par leur travail un élément cons-
tant de prospérité.
On dit que l'opinion publique est prête à
une évolution dans ce sens. Les journaux
semblent être favorables. Attendons les déci-
sions de M. Lucien Saint. Elles seront cer-
tainement conformes à l'intérêt général -
on sait les ressources appréciables qui se-
raient ainsi apportées aux communes, aux
oeuvres d'assistance publique, à Voeuvre de
Venfance, des mutilés et des orphelins de la
guerre, etc., - et aussi à la morale,
Marcel Ruedel
La recolle des vins en Algérie
–0-0–
Le Journal Olticiel. du 22 décembre pu-
blie le relevé ci-dessous de la récolte des
vins en Algérie en ltrlG et 1925 :
Ali'ter : Hectares dû vignes en produc-
tion : 77.438 (77.484 en 1925).
Stock : 08.270 hectolitres (HROi-l un 1925).
Récolte : -4.820.818 hectolitres (ü mil-
lions 155.57G en 1925)..
Total dos ressources : i.889.088 hectoli-
trcs (C.223.M7 en 1925).
Orati : Hectares : 113.700 (108.312 en
1925).
Stock : 25.GGI hectolitres æ.162 en
1925).
Hécolte : 2.5G-4.710 hectolitres (i.789.172
en 1925).
Total des ressources : 2.590.371 hectoli-
tres (i.851.334 en 1925).
Constantinc : Hectares : 14.914.
Stock : 8.8W hectolitres (20. on: en 1925).
Hécolte : 993.597 hectolitres il.i21.34t en
1925).
Total des ressources : 1.002. iW hectoli-
tres (1.141.344 en 1925).
Territoires du Sud. et (le ctnnandcinent :
Hectares, 5' : Hécolte. 17 hectolitres.
L'AVIATION COLONIALE
Le Bourget-Madagascar
La Direction générale dio rAt,Í¡J'oIHlnl.iqlu,)
a reçu du commandant aviateur Dagneaux
le télégramme suivant :
« Bangui, 20 décembre. .l'ai atterri à
Hangui le. 19 décembre. - JDagneuux. »
D'autre ipart, un. télégramme reçu par
les Affaires étrangères annonce quie lo com-
mandant Dagnieaux est arrivé le 22 décem-
bre j'i l .eopoldviile (Gongo bolge).
De Séviile en Ouinée espagnole
T.09 trois hydravions de la marine l'spa.
gnole qui teritend le aaid Melilla-Guinée
espagnole, ont quitté (lormkry le 21 décem-
bre à 8 h. 30. t
Pitié pour les Sidis
-0-0--
Très justement, M. Emile Morinaud, qui,
par ailleurs, vient d'être si péniblement mis
à mal au dernier Congrès du parti républi-
tain socialiste, est intervenu récemment en
efveur des Algériens qui travaillent -dans, la
capitale ou dans les centres industriels. Le
chômage dont les hideux tentacules com-
mencent à étreindre toutes sortes de commer-
ces et d'industries, va particulièrement at-
teindre les sidis.
Cette situation réellement critique de nos
Algériens, Tunisiens ou Marocains, dénom-
més sidis par la xénophobie populaire, est
exactement dépeinte par notre confrère I-i,
Temps, sous la signature de M. Jean dr Pic-
sac.
Que vont devenir ceux des 130.000 « si-
dis » qui seront mis en chômage P Rien que
pour Paris et la banlieue, on on compte 40.000
qui, presque tous, vivaient déjà dans la mi-
sère, dans des bouges tels que ceux du vil-
lage arabe des Grésillons à Gennevillirrs ou
ceux de l'impasse Ronce, de la rue des
Amandiers et tutti quanti. Il existe à Paris,
écrit M. Jean de Piessac, 96 bouges où le
fi meublé n pour Kabyles se complète d'un
débit de boissons et qui sont tenus ou gérés
par des Africains.
Beaucoup d'eutre ces malheureux ont con-
tracté la tuberculose et ont dû être rapatriés,
mais trop tardivement, puisqu'ils ont sans
doute transporté chez eux le terrible mal,
compromettant ainsi la santé de l'Algérie et
de nos deux protectorats de l'Afrique du
Nord.
Le service des Affaires indigènes de la
me Lecourbe (dans le 170 arrondissement),
les quatre foyers organisés, dont l'un par
Mme Félix Lejars, vont devenir insuffisants
car, privés de salaire, les « sidis » ne pour-
ront plus rester chez leurs logeurs aux loyers
élevés. L'hôpital musulman dont nous avons
annoncé la création, ne contiendra que 200
lits bien vite occupés.
La seule mesure qui s'impose est le rapa.
triement d'office après visite médicale de
tous les chômeurs nord-africains. Il nous fau-
dra débourser une somme importante, mais
ce sacrifice sera largement compensé par le
nombre considérable de vies humaines que
nous aurons sauvées.
La majeure partie des « sidis » sont de bra-
ves ouvriers que la hausse des salaire? (cinq
à six fois plus élevés qu'en Afrique du Nord)
a attirés en France. La misère seule en a
amené quelques-uns à commettre des actes
délictueux, mais je le répète, car je les con-
nais bien, vivant parmi eux, les « sidis »»
méritent la pitié de ceux dont ils ont, pour
la plupart, défendu très courageusement le
foyer, de 1914 h 1918.
Eugène Devaux
JEAN III A LARACHE
"-C"-' -;:--:- 00 .--.,- -.
S. M. fean III est arrivé à Laracfte, ve-
IIQllt de Tanger. La duchesse de Guise l'y
attendait. Le roi et la reine de France rejoi-
gnent immédiatement leur propriété de la
frontière franco-espagnole. •
(Par dépèche.)
coolb
De Niaer à la Côte AljtrlcMC
- 0-0-
t.'nc pui-tie des missions algériennes qui
avaient effectué la traversée du Sahara on
automobile, s'ent embarquée, comme on le
tiilit, à Dakar, le m décembre, pour 'l'entrer
û Orau le 22, via Casaiblanca, Fez et
Olllljdu. Les voyageurs sont enchantés d'c.
leur randonnée \:t de lu féconde documen-
tation qu'ils ont pu recueillir pnur le déve-
loppement des nflalions algéro-soudimal-
ses. La C.hambre de ('.ominerco d'Oran
offre aujourd'hui un grand banquet en leur
honneur.
D'autres membres des mission» ont tenu
à traverser à nouveau le Sahara pour
rejoindre l'Algérie, l/'s voitures des mis-
sions d'Alger Vt de C.onslantine ont quitté
Bourem le. 11 dêeembre dernier. KUes sont
incessamment attendues à In-Sulah. Quant
À la voilure de la mission oranaise, elle n
effectué au retour uni! performance supé-
rieure encore à celle qu'elle avait accom-
plie à l'aller. Pilotée pur M. Kené Kslienne,
qui connaît 'admirablement l'itinéraire par
le sud orannis, ̃.•Mi' n'a quité Rourem que
le 17 décembre à 22 heures, et a mis seu-
lement cinquante-six heures pour parvenir
,'1 Reggn.n, la première oasis du Touat alé-
rien. montrant, ainsi quelle liaison rapide
et facile peut élre obtenue entre le Niger
et le sud ira nais, où le terminus du che-
min de fer est, on le sait, à Colomb-
Héchar.
3.000 kilomètres à travers le Sahara
----<)-0-
L'Automobile Club de Marseille prépare un
raid automobile Marseille-Sahara par Oran,
Beni-Curif, Beni-Abbès avec retour par Co-
lorrb-Béchar et Meknès, soit environ 3.000 ki-
lomètres.
Le Gouvernement Général d'Algérie, la ré-
sidence du Maroc et les postes militaires
d'Extrême-Sud prêteront leur concours à cette
entreprise.
Pour les.' Terreneuvas
80
Le cardinal Charost, archevêque de Ren-
nes, a accepté de présider le pardon des
« Terreneuvas » qui aura lieu le 27 février
prochain.
Ce pardon comprendra une messe solen-
nelle, au cours de laquelle Mgr Charost
prendra la parole, la bénédiction des « Ter-
rcneuvas » et de grandes réjouissances pu-
bliques.
EN SYRIE
00
Evadé trop tard
Le lieutenant de spahis Slere, qui avait été
fait prisonnier pnr les Druscs et s'était évadé
récemment, vient d*1 mourir à Beyrouth des sui-
tes des privations qu'il nvait endurées pendant
fr captivité.
Les élections sénatoriales
WO
A Oran
Les élections sénatoriales commencent a
entrer dans la période la plus active.
A Oran, la lutte est particulièrement vive,
et Dieu sait pourtant qu'elle y est toujours
vive.
M. J. Gasser, ancien maire d'Oran et sé-
nateur sortant, qui eut, aux dernières élec-
tions sénatoriales, un scrutin mouvementé,
est a nouveau sur la brèche, serondé par son
fidèle séide, le fin Raymond Colrat, dont le
frère fut le collahorai"ur le plus intime de
M. Raymond l'oincaré dans la législature
du lîloe national. M. J. Gasser retrouve au-
tour de lui les mêmes cléments fidèles, répu-
blicains de gauche, radicaux et radicaux-
socialistes. M. Gasser est conseiller général
d'Oran-M< >-squée.
Il a comme concurrent. M. Saurin, con-
seiller général d'Alioukir, dans l'arrondisse-
ment de Mostaganem ; M. Saurin, qui est
délégué financier et Président des délégations
financières (bs trois départements à Alger,
est appuyé par les éléments républicains mo-
dérés. démocrates et libéraux.
Dans les Etablissements français
de l'Inde
M. Paul Bluysen, sénateur sortant des
Etablissements français de l'Inde, vient de
s'embarquer pour aller demander à ses élec-
teurs le renouvellement de son mandat.
On sait que le patron de M. Paul Bluysen
est M. Aristide Uriand, qui en fit le député
de t'ïndc française, contre Jérémic Lemaire
en 191o.
Son concurrent a pris le même paquelnjt
que lui. C'est M. Mattei, Trésorier-payeur
des Etablissements français de l'Inde, en
difficulté avec son sénateur depuis de longs
mois et qui. depuis bientôt un an. en France,
attendait, en le réclamant, son passage de-
vant une commission d'enquête.
Il est patronné aux Indes par les Corses,
d'ailteurs fort peu nombreux, et en France,
par MM. Adolphe Landry, de Moro Giaf-
feri et la plupart des représentants de tHc
dans la capitale. Il est en outre l'ami du
Procureur général Colonna,
41»
POURQUOI PAS?
---0-0-
L'Administration de la tirande Ile, vers
tWtf, avait fait un appel pressant il la po-
pulation de la région de Uetafo, Miandra-
rivo et Inanuntonnnu, pour demander s'il
y aurait des volontaires voulant aller peu-
pler des villages il creer sur la route de
Hetafo it Minndrivaao, uliu d'assurer lu
liaison entre le centre et le pays soknlavu.
L'appel fut entendu, rappelle un intéres-
sant article de Y <̃ Indé|>endnnt de Mada-
gascar », car les avantages promis au nou-
veaux enlons: exonération totale de la
taxe personnelle et des autres taxes acces-
soires pendant deux années ; exonération
de la taxe sur les rizières que les immi-
grants avaient à aménager pendant quatre
années, étaient des plus intéressants.
Ou coup, les sans cartes, les hors la loi.
les repris de justice prolifèrent de cette
magnifique occasion pour Hier en carava-
nes serrées vers une région 011 le lait, le
tavolo, le poisson et les gros gibiers
abondent.
Le voyageur qui passait en 1'.)<>!'» à lhasy
ou à Mandoto, les villages créés par les im-
migrants, eût eu beaucoup de peine il
croire que ces troupeaux de bo-ufs qui
paissaient dans les environs, ces champs
de manioc, de mais et de patates s'élen-
datil à perte de vue et ces rizières qui
occupaient les creux et les vallons et tous
le «bas-fond, appartenaient à ces gens qui.
quelques années auparavant, n'étaient la
plupart que des vagabonds ou voleurs de
grand chemin, ne vivant que de vols et
de rapines et habitant les grottes de Vavn-
vato et autres repaires mal famés du mas-
sif de lWnkaratra.
Le profit acquis par la. Colonie, par le
fisc e? aussi par les immigrants était consi-
dérable : d'abord, liaison normalement as-
surée entre le pays sakalava et les pla-
teaux : ensuite, retour de ces hors la loi
dans le droit chemin et, par voie de consé-
quence, rentrée des impôts de ces indivi-
dus qui grossissaient le total des cotes irre-
couvrables sur les rôles d'impôts de leur
pays d'origine, et enfin mise en valeur,
sans aucune mobilisa!ion de capitaux, de la
région devenue actuellement, un centre im-
lia-
bitants qui connaissent aujourd'hui l'ai-
sance et même la fortune.
Oserait-on, de nos jours, demande notre
confrère, renouveler l'expérience dans d'au-
tres régions encore désertiques mais qui
n'attendent que des bras pour les remuer
et \l'¡;;: transformer en centre de produc-
tion ?
Notre opinion est (|iie nous avons besoin
de mettre en ouivre des iôées audacieuses.
Infamie
Une mère vivait avec ses cinq petits en-
fants dans une chambre d'hôtel, il Paris.
Le père, un nommé Salomon, arriva un
jour d'Algérie : il avait obtenu un passage
gratuit, pour aller voir les siens.
Tl se saisit des pauvres économies qu'ils
avaient réunies, les emporta, et ne revint
plus.
M. noëland, conseiller municipal, de-
mande si l'hnmnw qui s'est, soustrait à son
devoir d'une façon aussi inique sera
puni.
Il ne semble pas que cet échantillon
d'humanité, qui s'est, mis très an-dessous
des fauves de nos jungles colooiiales.
puisse être légalement inquiété.
Mais si la loi est mauvaise, qu'on la
change.
Kn attendant, les cambrioleurs du Mu-
sée de Chantilly paraissent estimables a
côté du n()nHn, Salomon. Au moins, eux,
ils risquent quelque chose.
R. B. L.
AU SENAT
- sO
PROJET DE LOI
Un avis vient ù'Nt e présenté au Sénat
par notre collaborateur et ami M, Edouard
Néron, au nom de la Commission dus Colo-
nies, protectorats et possessions ressortis-
salit au Ministère des Colonies sur le
projet de loi, adopté par la Chambre des
députés, itcndaibt à ratifier et à convertir eu
loi les décrets des mai l'.j^ et juin
Iti2i- accordant des détaxes à l'entrée en
France à certains produits originuires des
territoires du Cameroun et du Togo placé»
sous le mandat français.
Rappelons que le décret du 20 mai 1922
a accordé l'admission en franchise des
droits de douane, à l'entrée en France, aux
produits ci-après originaires des territoi-
res du Cameroun : huile de palme, de pal-
mistes, de touloucouna et cTillipé, bois com-
muns, bois Uns ou bois des lies, bois- odo.
rants, futailles vides ; il a, en outre, prévu
une détaxe de r-olO en faveur de contin-
gents annuels de cacaos en fèves fixés par
décrets d'après les statistiques fournies
par le Commissaire de la République à
Lomé.
Quand au décret du 6 juin 1923, il a dé-
cidé que le café en fève.9 originaire des ter-
ritoires du Togo, importé en droiture et ac-
compagné d'un certificat d'origine délivré
par les autorités locales, bénéficierait, à
l'entrée en France, d'une «Ikïtaxe de 78
par l
rendus sur la proposition des ministres
des Colonies et d<-s Finances.
AUX ETUDES ALGERIENNES
La question du Transaharien
Lu groupe, la commission des F.tudes de
l'Afrique du Nord vient d'organiser une
Conférence, donnée au Séout, salle d'
lirosse. sous la présidence de M. le séna-
teur Maurice' Ordinaire.
l u grand nombre de personnalités du
monde eolonial, parlementaire et militaire
y assistaient. ,
La qllestillll du Tra'nssaharicn fut tout
d'abord exposée par le commandant Mor-
uct, un. spécialiste d>- la construction des
chemins de fer coloniaux, qui montra com-
bien serait utile - un jour viendra, néces-
saire, - rétablissement de celte voie de
•mHîo kilomètres, qui, de 1 Afrique du Nord
à la boucle du Niger, relie deux groupes
de populations comptant l'J millions d'indi-
vidus.
Le conférencier lit remarquer qu'il ne
s'agissait pas seulement, dans la circons-
tance. d'un « chemin d" fer colonial » mais
d'une ligne d'intéixH général appelée à être
le passage d'un trafic énorme et rémuné-
rateur, mettant l'Afrique étluntoriule à quel-
ques jours de Paris, nu lieu de queiques
semaines par lu voie de liordeaux-Dakur.
- les obstacles qui pouvaient
s opposer a la construction du trausuhn.
rien, le commandant Mornct dit qu'aucun
d'eux n'était insurmontable. D'après les
études très approfondies qui ont été faites
de la question, d'après les plans déjà éta-
blis. la construction du tl'dllHIHlal'iell pour-
rait être achevée eu sept ans. La dépense
totale s'élè\erail au maximum ù deux mil-
liards.
Ou trouver l'argent ?
Le conférencier croit à la possibilité, au
succès d'un emprunt, ".elle année les dépôts
h ';)t)n''f' ! (.'s d t ; p ô t a
dans les caisses d'épargne, les dépôts A vue
dans les granits établissements financiers,
sont, passés de 21 à iî? milliards. Il y a donc
de l'argent disponible. Bien lancé, l'em-
prunt tl a- Iranssuhurien serait facilement
couvert. L'île autre solution consisterait
intéresser la Caisse d'amortissement, à
l opération. Knfm, par suite de l'exécution
du plan havves, l'Allemagne pourait fournir
un milliard en matériel : rails, wagons, etc.
Sans insister sur l'élément de prospérité
que le transsaharien apporterait à l'Afrique
du Nord, le conférencier montre qu'il est
le complément indispensable du réseau
ferré algéro-lunisien et de celui de l'Afrique
occidentale.
Il voit surtoul dans son établissement un
élément, de sécurité pour l'Afrique du Nord
et pour la métropole. (ïràce au transsaha-
rien, les troupes noires de l'Afrique liquato-
riale et de l'Afrique occidentale pourraient
en quelques jours être amenées en Algérie,
en France.
La surveillance de leur Iransport dans la
courte traversée d'Alger à Marseille serait
beaucoup plus facile que celle de Dakar à
liordeaux.
L'orateur conclul que tout est prêt.. L'ar-
gent étant trouvé, on pourrait commencer
immédiatement les travaux. Déjà les compa-
gnies de chemins de fer P.-L.-M. et P.-O.
désireuses de s'unir pour cette œuvre ont
demandé la concession.
Le commandant Morne! es! si persuadé
que le lranssaliari''ii est nécessaire à la dé-
fense nationale qu'il pense ipie nous ne de-
vrions pas retirer nos troupes des zones oc-
cupées en Allemagne, avant son complet
achèvement.
Fnlre autres avantages, te général :\11-
bier voit dans la construction du transsaha-
rien un moyen de remédier à la crise de la
mnin-d'o:uvre qui se manifeste dans l'Afri-
que occidentale avec une telle .intensité,
qu'on a dô interrompre les travaux du
chemin de fer de Hraz/.aville a Pointe-
Noire.
LA DEFENSE DU MAROC
Ancien combattant au Marne pendant la
campagne contre Abd-el-Krim, M. Havail-
ler, avocut et capitaine de réserve prend eB-
suite ta parole pour expos.-r quelle doit être
à son avis la manière d'assurer la sécu-
rité au Maroc.
Le conférencier montre le rôle des diffé-
rentes armes pendant la récente campagne
et aboutit à celte conclusion que seule, fin-
fanterie peut, avec l'aide de l'aviation, te-
nir en respect les tribus indigènes.'
Mais il ne s'agit pas de l'infanterie de la
métropole, ni même de l'infanterie algé-
rienne. Seules des troupes indigènes maro-
caines, recrutées par engagements, forte-
ment encadrées peuvent s'adapter à la
campagne rifaine.
Au moment où les contingents de la mé-
tropole vont être retirés, il est urgent d'y
songer. La question marocaine n'est pas
résolue par la reddition d'\bd-e]-Krim. Tl
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