Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-12-23
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 décembre 1926 23 décembre 1926
Description : 1926/12/23 (A27,N195). 1926/12/23 (A27,N195).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397245v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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Les Annales Coloniales
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Le nouveau statut
de l'empire britannique
N
Les conséquences du grand acte de poli-
tique coloniale qu'a été l'établissement du
nouveau statut de l'Empire britannique
commencent à se traduire dans les faits.
Déjà, le icr décembre, M. Roos, ministre
de la justice, qui faisait alors fonction de
premier ministre en l'absence du général
Hertzog et qui fut toujours, jusqu'ici, consi-
déré comme un des républicains les plus con-
vaincus de la nécessité d'une sécession pure
et simple, avait prononcé un grand discours
politique à Springs. Il y déclarait, au nom
du parti nationaliste, que les résultats, ob-
tenus à Londres, étaient entièrement satis-
faisants, et qu'il ne pouvait plus être ques-
tion de « sécession de l'Afrique du Sud ni
de républicanisme ». Il déclarait même que
« la forme d'indépendance qui venait d'être
Reconnue. était aussi satisfaisante que celle
que les nationalistes avaient toujours reven-
diquée et à certains points de-vue suné-
Tieurew. A -
Dès son retour, le général Hertzog a. tenu,
dans un discours capital prononcé à Cape-
town, à confirmer cette nouvelle attitude.
Il y déclarait qu'il avait toujours été l'en-
nemi de l'Empire, mais qu'aujourd'hui ce
dernier avait cessé d'être un super-Etat et
llue chacun des groupes qui le forment étant
désormais libre de choisir sa propre destinée,
il se ralliait au statut nouveau.
Pour comprendre la portée de telles ma-
nifestations et la transformation profonde
qu'elles doivent entraîner dans la politique
Coloniale anglaise, il faut se reporter au texte
même du « rapport de la Commission des
relations entre les différentes parties de
l'Empire AI, adopté par la « Conférence Im-
périale », à Londres, le 19 novembre.
Le texte capital est celui qui donne la
définition juridique des diverses entités poli-
tiques constituant l'Empire britannique :
« Les diverses parties de l'Empire, dit ce
texte, sont des communautés indépendantes
à l'intérieur de l'Empire britannique, elles
sont égales entre elles, ne sont en aucune fa-
çon subordonnées les unes aux autres en ce
qui concerne leurs affaires domestiques ou
extérieures, bien qu'elles soient unies par
leur allégeance à la couronne et associées li-
brement comme membres du Commonwealth
britannique. 9
Il importe de noter que la caractéristique
'd'un tel statut ce n'est point le rapport
y insiste avec force l'indépendance des
parties composantes de l'Empire, mais leur
égalité. « C est l'égalité, dit le rapport, qui
est le principe essentiel présidant aux rap-
ports entre les différentes parties de l'Em-
pire. Ainsi, tous liens de subordination sont
désormais rompus entre le Cabinet de Lon-
dres et les « Dominions P.
L'Empire devient une septuple monar-
chie. Le gouvernement de Grande-Bretagne
n'a plus de représentant dans les capitales
des Dominions. Le gouvernement de Pretoria
ou d'Ottawa traitera avec le gouvernement
de Londres, comme celui-ci avec le gouver-
nement de Paris ou de Rome.
Les membres de l'Empire ont le droit de
conclure directement et souverainement les
traités qu'ils désirent avec les puissances
étrangères. Us doivent seulement faire con-
naître leurs engagements aux autres membres
de l'Empire le plus rapidement possible,
Cependant, la liberté de disposition s'ar-
tête c dans le cas où la politique d'un des
membres impliquerait une obligation à im-
poser aux autres gouvernements de l'Em-
pire 8. Dans ce dernier cas, le pays qui traite
doit « obtenir l'assentiment explicite » des
autres membres. Les traités sont faits au
nom du Roi, mais il y est clairement spécifié
que le traité n'engage que telle ou telle pai-
tie de l'Empire.
Enfin, la reconnaissance de l'égalité dans
la personnalité juridique des Etats entraîne,
comme conséquence directe, la constitution
d'une représentation diplomatique distincte.
Déjà, 1 Irlande a un ambassadeur à
Washington. Les lettres qui l'accréditent
sont signées par le Roi seul et sont contre-
signées, non par le Foreign Office, comme
pour les ambassadeurs de Gmnde-Bretagnt-,
mais par le ministère irlandais des Affaires
étrangères. Les Dominions pourront même
être représentés a Londres par un ambassa-
deur.
- .,. - -- .---_- ",-
La personne au koi represcniu, bCUlC,
l'unité de l'Empire. Mais son titre a dû être
modifié. Jusqu'ici, le titre officiel était :
t Georges V, par 'la grâce de Dieu, roi du
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Ir-
lande, et des Dominions britanniques au de! a.
des mers, défenseur de la Foi, Empereur des
Indes ib. Il devient : « Georges V, par la
Grâce de Dieu, roi de Grande-Bretagne,
d'Irlande et des Dominions britanniques au
delà des mers, défenseur de la Foi, Empe-
reur des Indes. »
Il n'est pas nécessaire de souligner l'im-
portance historique d'un tel document. Nous
noterons seulement que les récentes mani-
festations politiques de l'Afrique du Sud
prouvent que l'adaptation raisonnée et op-
portune de l'Angleterre à une situation co-
loniale évoluée, n'a. pas affaibli mais, au
contraire, renforcé l'Empire, l'homogénéité
des Dominions et de la Grande-Bretagne.
Il y a évolution de l'idée d'Empire, il n'y
:a pas rupture entre la situation d'hier et celle
de demain.
Sans faire aucun rapprochement, que des
situations très différentes ne justifieraient
,pas, nous pouwns admiref la forte souplesse
de cette politique coloniale anglaise.
fitfcnvM AnttmëUi,
Député. di ia HautfrSavcie, pÉjP'
Mur de WUUttm eeUmWê el (Tito-
nomte poittfÇue A la Faculté de DMI
de Lytm.
Une mesure pour rien
Evidemment, tout est à recom-
mencer.
--- Le texte destiné à brotécer à la.
fois Vépargne française et la bonne réputa-
tion des affaires coloniales a été disjoint par
le Séllot, après l'avoir été par la Chambre.
llisjOllctioll, enterrement. Les deux mots
sont, synonymes. Le seront-ils une fois de
plils ? M. le Président du Conseil a déclaré
qu'il serait d'une meilleure méthode que le
Gouvernement examinât, rapidement un pro-
jet de loi, qu'il le déposât sur le bureau des
Chambres et qu'il le fil voter sans délai.
Sans délai ? C'est une autre histoire. A
partir du moment où on admet que la légis-
lation doit être la même pour toutes les va..
leurs françaises et les valeurs coloJliales, le
problème change d'aspect et il prend une
tout autre importance. C'est toute la législa-
tion des sociétés anonymes qui est à réviser,
loi de 1867. loi de 1893, loi de 1903, ajou-
taient les juristes de l'assemblée. « Je sup-
plie le GouvullclJletll, s'est écrié l'tm d'entre
eux et non des moindres, de mettre en con-
tordance ces lois avec la situation actuelle
des affaires. » Travail d'Hercule. Qui donc
se vanterait d'en venir à bout facilement et
rapidement ?
Les grandes lois sur les sociétés ont été
mises debout par un effort commun du mi-
nistre des Fil/mues, du ministre de la Jus-
tiet, du ministre du Commerce. Il faudra
donc d'abord et avant tout l'accord de ces
trois départements pour arrêter un texte; puis
l'examen du texte par les trois grandes Com-
missions de la Chambre, à moins qu'une
quatrième, à son tour, réclame le projet pour
avis; puis ce sera la période qui précédé la
mise à l'ordre du jour, le débat public; puis
il faudra recommencer ail Sénat. En atten-
dant, nous continuerons à voir des sociétés
tolollialcs du genre de celles auxquelles on
a fait allt/sion à la tribune : pour un capital
de trente millions, celle-ci demande cent qua-
rante millions au public; pour un capital de
vingt milliolls, cclle-Ià en prélève soixante
sur le marché, grâce à des procédés ingénieux
auxquels le Président du Conseil a nettement
déclaré qu'il était temps de mettre un terme.
Est-ce à dire qu'il eût mieux valu impro-
viser ? Personne ne soutiendrait une opinion
aussi absto-cle. Là, comme ailleurs et peut-
être plus qu'ailleurs, les dangers de l'impro-
visation sont les pires de tous. Mais, au fait,
s'agissait-il bien d'une improvisation ? Le
premier texte que mus avions reproduit ici
même avait été examiné et volé par la Com-
mission des Finances du Sénat. Puis il avait
été remanié en collaboration avec l'éminent
juriste qu'est notre Président du Conseil.
Le nouveau texte ne visait plus les actions.
Les arguments présentés contre la première
rédaction tombaient d'eux-mêmes en face de
la seconde, qui ne visait que les parts de
fondateur ou parts bénéficiaires ; elles de-
vaient être soumises, en ce qui concerne leur
négociation, au régime légal des actions d'ap-
port : n'était-il pas naturel d'imposer aux
actionnaires de la première heure, qui
avaient reçu des parts de fotldatrur, de ne
les négocier qu'all bout de deux ans; et à
icux qui avaient reçu ces parts pour avoir
apporté des concours jugés précieux à une
affaire naissante, de ne pas s'en débarras-
ser avant un certain délai, ne fût-ce que pour
bien montrer qu'ils étaient les premiers à
avoir confiance ?
Mais alors, d'après le Président du Con-
seil, la Commission des Finances de la
Chambre a observé que le nouveau texte
avait le tort de laisser de côté les actions (ce
qui était reconnaître que le premier valait-
mieux), et qu'il n'était pas assez précis, puis-
qu'il parlait des exploitations situées « hors
du territoire métropolitain », ci non pas des
exploitations coloniales. Trop étroit, d'une
fart, trop large, de l'antre, le texte avait
paru se présenter avec des défauts contradie-
toires et simultanés.
J'aimais beaucoup mieux l'objection de
principe, encore qu'elle ne me persuade pas ;
du moi/u, elle tient et se défend : on ne doit
pas créer un régime spécial pour les valeurs
coloniales, le même régime doit être applique
à toutes les valeurs sans exception.
.Quoi qu'il en soit, nous ne saurions qu'ap-
prouver le Sénat d'avoir adopté la disjonc-
tion. Dans la navette traditionnelle, c'était
un impedimentum de moins, et l'un des plus
lourds car il et certain que Ici Chambre au-
rait maintenu sa décision.
lit c'est ainsi que toute cette histoire peut,
porter ce titre : une mesure pour rien.
Mario Rouetan.
Sénateur de l'Hérault, ancien miniitre,
iccrprésldent dé la Commission
sénatoriale des Colonies.
A rÈM)e Coloniale
–(KO–
M. Léon Perrier Il présidé hier la séance
du conseil de perfectionnement de cet éta-
blissement.
Il s'est longuement entretenu avec les
membres du Conseil auxquels il a indiqué
certains desiderata au point de vue de l'or-
ganisation des cours.
M. Léon Pcrrier a procédé, à l'occasion
de cette visite, a la remise d'un. drapeau à
l'Ecole coloniale.
TAUX DE LA ROUPIE
-0-
Le Gouverneur des Etablissements rrançnis
dans l'Inde vient de faire connaître nu tnbnis-
tre des Colonies qu'à la date du 22 décembre
JLUM le taux officiel de la roupie était de 8 fr. 45.
–*– 8.. –*
LE MAUVAIS TEMPS
0-lu
Par suite du mauvais temps le l'nngad, cour-
rier d'Alger, arrivé avant-hier à Marseille, a dû
*e réfugier à l'Estaquc.
*
La préparation de l'indigo
en Guinée française
--0-0-
L'indigotier (louchocarpus cyamescens) vit
en peuplements assez denses dans les régions
de*]a Haute-Guinée, Les subdivisions de MÎir
mou, de Tirabou et celles de Télimélé à Pita
sont les principaux centres de production du
Fouta-DjaIJon.
La récolte se fait après le passage des feux
de brousse, au moment de la poussée de sève
qui succède au repos de la plante. Les jeunes
feuilles naissantes de l'indigotier sont em-
ployées pour les teintures.
En Haute-Guinée la préparation de l'indigo
- fait de la façon suivante : les feuilles sont
d1 'abord pilées dans un mortier en bois pour li-
bérer le glucoside qui, après fermentation et
oxydation, donnera la teinture bleue, elles sont
ensuite étendues au soleil et, après dessication,
trempées dans l'eau pour être entassées dans un
panier recouvert.
Trois à cinq jours plus tard, les feuilles pi-
lées sont à nouveau étendues au soleil. Ces
opérations se font simultanément avec la pré-
paration d'une solution de potasse recueillie par
filtrage dans une poterie où les feuilles séchées
sont mises à tremper pendant quatre ou cinq
jours.
En même temps une autre drogue est pré-
parée sur deux morceaux d'écorce de « mo-
rinda citufolia » placés dans un récipient et sur
lesquels on verse de la solution potassique.
Après quelques heures cette composition nou.
elle est versée dans la poterie où l'indigo fer-
mente depuis cinq jours. On laisse alors re-
poser le mélange pendant 48 heures et la tein-
ture est prête. Si elle est jugée insuffisante, on
ajoute de la solution potassique et on laisse fer-
menter à nouveau.
L'indigo, préparé en vue du commerce, se
présente sous forme de boules, contenant des
feuilles pilées et pressées.
Les sorties d'indigo de la Guinée Française,
pendant l'année 1925, se sont élevées à
306.080 kilogs qui ont été expédiés sur les co-
lonies étrangères voisines. La France ne profite
pour ainsi dire pas de cette production.
La décoration des navires
00
Lors d'une récente réunion, de l'Institut
Océanographique, M. Georges Philippar,
président du Conseil d'administration des
Messageries Maritimes, membre de d'Aca-
démie de Marine, a fait une conférence sur
la décoration des navires à travers les
Ages et les installations prévues à bord
ourr les passagers.
Après avoir commenté d'intéressantes
projections lumineuses représentant des
types de navire ornés, depuis l'antiquité
jusqu'à la fin du grand siècle de la déco-
ration extérieure des navires le XVIIIE
siècle, M. O. Philippar exposa les transfor-
mations nrofondos, les progrès considéra-
bles qu'entraîna l'application de la vapeur
h la navigation au XIX8 siècle. A l'aide de
vues photographiques d'intérieurs de pn-
quobofs .français modernes, parmi lesquels
le Paris et le de tirasse, de la Compagnie
Fraissinet, et aussi le d Artagnan, k
Champollion et It, Marlettc-Pàcha. des
Mt^ssMgerit'9 Maritimes, M. G. Philippai
montra que l'effort cousue-ré jadis à l'cm.
bellissement des roques des nuvÍl'{'. dam
un but de propagande nationale, est, de
nos jours, tout entirr réservé à l'embellis-
sement de l'intérieur du paquebot, c'cst-à.
dire à la décoration des installations poui
passagers, devenues de plus en plus con.
fnrtnbtes.
Les ambassades quo nous conlions ainsi il res
représentants de la France, ajouta M. G. l'tiili]'-
pnr, chargés de faire eonnaitro nu loin tonte-
îtvï incomparables richesses do noire pays, sont
dans la tradition de c-elJes que les nutinns ont
toujours confiées à des représentants variés et
enlouréi's d'une pompe aussi grande que pos-
sible.
Pour celle mission durabV (-1 si pvoiltaMc,
rien no doit être omis, pensons-nous ; c'est di:
cet le idée que nous nous inspirerons sans œsr
pour nous ellon-er de Taire luiijours mieux.
L'AVIATIONCOLONIALE
En souvenir du « Dixmude »
Le centre d'aérostat ion maritime de Cuers-
Pierrefeu a célébré avant-hier l'annivcr.
saire de la catastrophe du dirigeable
Dixmxide,
Des Heurs ont été déposées devant la pla-
que commémorative des morts du dirigea-
hic et, à Picrl'efcu, le maire, M. -Roux, a
placé une gerbe de Heurs au pied du mo-
nument élevé en mémoire de l'équipage du
Dixmude.
De Tours à Fez
Le capitaine Morisseau, du 31° régiment
d'aviation, a quitté Tours mardi, à bord
de son avion d'armes, pour se rendre à Fez,
via Perpignan et Barcelone.
Il gagna Perpignan dans la journée du
mardi, et a quitté l'autudrome de Perpi-
gnan hier à 14 h. 15, en direction de Bar-
celone, oÙ' il fera escale avant de gagner
Fez.
Un grand raid projeté
Deux aviateurs militaires, - un officier et
1111 sous-ofjldcr, caressent l'espoir de réali-
ser au printemps prochain la formidable
randonnée suivante : Paris-Dakar, Dakar-
Bucnos-Ayres, Bueuos-Ayres-Panama, Pa-
nama-New-York et New-York-Paris.
D'Alger à Toulouse
Un avion du 53e régiment d'aviation fran-
çnis, allant d'Alger fi Alicante, est tombé
au village de Malloen, à la suite d'une
âu village d!3 1
panne. Le pilote, capitaine Parisot, a été
blessé légèrement ; son mécanicien a été
projeté hors de l'avion et fortement contu-
sionné à. la hanche.
I riflslitil de aédtciiie ctUaiale
---0-0--
M. Léon Perriea\ ministre dies Colonies,
atteint de grippe, ne pourra se rendre de-
main à 10 heures à la Faculté de méde-
cine pour la remise des diplômes aux élè-
ves do rinstitut de médecine rolonisJü.
Il sera représenté à ootto cérémonie pnr
M. le rnédfrcm-mspccteur Audibe-rt,
La politique
de M. Alexandre Varenne
--0-0-
M. Alexandre Varenne, après avoir il y a
quinze jours, éloquetnment exposé la situation
politique présente de l'Indochine et répondu
aux odieuses calomnies de M. Outrey, a tenu
mardi à venir devant le Comité d'action répu-
blicaine aux Colonies où il a fait de fort inté-
ressantes déclarations.
A cette séance que présidait M. Léon Ac-
cam b
cambray, délégué de la Guinée française au
Conseil. supérieur des Colonies se trouvaient
réunis des coloniaux et de jeunes Annamites.
M. Alexandre Varenne a rappelé les condi-
tions dans lesquelles il a été désigné pour gou-
verner nos possessions asiatiques. Après avoir
indiqué la situation politique des pays de l'U-
nion indochinoise à son arrivée, il a, avec beau-
coup de méthode, repris point par point le
cahier des revendications annanutes qui lui
avait été présenté à son arrivée et passé en re-
vue l'œuvre accomplie.
La contrainte par corps, sans être complète-
ment supprimée a été soigneusement réglemen-
tée. Le contrôle de la presse en langue indi-
gène a été modifié dans un sens favorable à la
liberté de la presse. Le crédit agricol e a été
développé et mis à la disposition des petits. Les
concessions ont été réglementées. La législation
du travail a été ébauchée et le Gouverneur gé-
néral se préoccupe d'organiser la protection des
travailleurs indigènes.
La politique de M. Alexandre Varenne s'est
inspirée heureusement de la nécessité d'une
coopération entre les masses indigènes et les
colons français pour arriver à la mise en valeur
du pays.
Pour l'enseignement, de grands progrès ont
été réalisés. Ne pouvant organiser la scolarité
des 2 millions d'enfants pouvant fréquenter
l'école, le Gouverneur général veut avec beau-
coup de bon sens restaurer l'enseignement indi-
gène.
Une série de lettres émanant de hauts per-
sonnages de la cour d'Annam a mis en relief
l'est ime des mandarins pour M. Alexandre
Varenne. Un représentant de la jeunesse anna-
mite a tenu à s'y associer au milieu des applau-
dissements de l'auditoire.
-080
La route du Mékong
Dans notre numéro de mardi, nous avons
publié une dépêche de l'Indochine relative à
la possibilité de transformer la piste qui longe
actuellement le Mékong de Paksé à Takkek
(Laos) sur une longueur de 360 kilomètres, en
route automobilable. constituant une artère com-
merciale et touristique de premier ordre. Le
progrès des études du tracé de la route de
Paksé à Khotle, actuellement en cours, fait es-
pérer que le raccordement avec Strungtreng sera
accompli dans deux ans, permettant la liaison
Hanoï-Saïgon par la vallée du Mékong.
Nous sommes heureux de rappeler que c'est
M. le Résident Supérieur Mahé, aujourd'hui
à la retra i te,
et la retraite, qui, de 1902 à 1910, a amorcé
exécution de ces travaux dont il
signalait l'intérêt au point de vue de la défense
de l'Indochine dans une lettre adressée à M.
le Ministre des Colonies en mai 1925.
ASSEZ D'ABUS
0
L'Impartial de Saigon s élève avec raison
contre la Société des Messageries Fluviales de
Cochinchine qui a formulé une demande pour
la cession de 45.000 hectares de terres rouges
dans la région de Mitnot au Cambodge. 15.000
hectares auraient été réclamés par M. Rueff,
15.000 par M. Karcher et 15.000 par M. Car-
ri ve.
Le marché du riz à Saigon
--0-0--
Situation générale. - Marché cal me. Peu
d'affaires iraihsrs surtout pour le rappro-
cité. Quelques-unes sont traitées, sur fé-
vrier et mars, pour les marenés d!l £ xti>xnie-
Oricnt. Rien sur l'I-lumpc. Clôture faible.
Riz. Quelques affaires sont traitées
sur éloigné. Les acheteurs pour le rappro-
ché de l'ancienne récolte se sont retirés.
Cldturc en baisse assez sensible.
Brisures. Des affaires de quelque im-
portance ont été traitées sur le Japon, Java
et la France. Le Tonkin est acllcteul'. Les
prix sont assez soutenus. Stocks peu im-
portants.
Farines hasses. Les stocks disponi-
bles sont immédiatement absorbés par la
consommation locale et les marchés du Sud
de la Chine. Prix très fermes.
Récolte. La. récolte (lu riz hâtif se pour-
suit dans d'assez bonnes conditions. Fes
riz de Saigon présentent en général un très
bel aspect et le riz tardif est repique dans
de bonnes conditions. L'ensemble fait es-
compter une récolte satisfaisante.
Les exportations du riz de Stiigon pen-
dant la première quinzaine de décembre
atteignent W.217 tonnes, à savoir :
Riz blanc :
Sur la France Tonnes 291
Sur l'étranger 31.848
Riz Cargo :
Tout sur l'étranger 360
Paddy n~~
Brisures :
Sur la France 2. li37
Sur l'étranger 2.820
Farines :
Sur la France 142
Sur ïélranaer 5.619
Le total qénéral pour la Cochinchine, de-
puis le Ilt janvier 16 s'élève à 1.320.838
tonnes.
IntVopnciti.
TAUX DE LA PIASTRE
0
Lp. Gouverneur général de l'Indochine vient,
d* faire connaître au ministre des Colonies. qu'A
h dftte du 22 décembre 1926 le taux officiel de
la piastre était de 12 fr. 10.
Au conseil de gouvernement de l'A. 0. F.
el
Les progrès réalisés eu A. 0. F. pen-
dant l'année 1925 ont déjà été indiqués
par M. le Gouverneur Général Carde au
cours de ses conférences pendant le séjour
qu'il fit cet été on. France, alors qu'on vé-
ritable apôtre de on œuvre, il cherchait,
avec beaucoup de succès du reste, à ga-
gner à la cause de l'expansion économi-
que de notre OucsUAiricain les assemblées
consulaires, la grande industrie et le grand
commerce.
L'ouverture de la session ordinaire du
Conseil de Gouvernement de l'A. 0. F., le
2 dénombre, a fourni au Gouverneur Géné-
ral l'occasion d'exposer les résultats si
heureux de son séjour en France.
La paix française qui régne dans toute
l'A. (J. F., l'excellence die la situation
politique expliquent, dit M. Carde, le dé-
veloppement qu'il a été possible de donner
aux œuvres de paix.
L'assistance médicale indigène
« N'oublions pas que la question de la
main-d'œuvre est primordiale en A. O. F.
et en sau van t les indigènes ds maladies
qui les déciment, l'assistance médirule in-
digène et elle seule rendra possible l'exé-
cution du programme de M. Carde.
Les instructions du 15 Tévrier 1920 pur
bliées après le voyage d'inspection du
Gouverneur Général font nettement sortir
l'assistuncc médicale indigène du cadre
étroit de l'assistance médictile strictement
curalive pratiquée d'ordinaire dans les
dispensaires <'t les hépitaux," pour la diri-
ger nettement dans la voie infiniment plus
large et plus féconde de la médecine
préventive et de l'hygiène, seule capable
d'agir sur les niasses, de les défendre
contre les maladies qui les déciment ci
qui empêchent leur développement.
Ainsi, la surveillance de l'llygièue, l'édu-
cation prophylactique des populations et )e
dépistage des maladies épidémiques et so-
ciales constituent la buse de l'organisation
future, t. Il pareil système ne peut donner
df résultats, duns un pays aussi vaste que
l'Afrique occidentale française, qu'à la con-
dition d'étendre ses mailles - jusque sur les
recoins les plus éloignés de la brousse et
d'atteindre tous les éléments de la popu-
lation. Il faut un contact intime et continu
aWe toutes les races et ce contact lie peut
•M-re assuré que si l'on dispose d'un nom-
hrc suflisuiit d'agents recrutés sur place,
connaissant, la langue el les mœurs des ha-
bitants, ayant conservé ù peu près leur
manière, de vivre, en même temps bien
dressés à nos méthodes, entraînés à leur
mise en pratique pt constamment placés
sous la direction et lo eontrAle cTos méde-
cins indigènes et des médecins français.
Pouf remédier à l'insuffisance numérique
des médecins auxiliaires et des suges-fem-
mes farinées à l'Ecole de médecine de Da-
kar, j'ai décidé que dans chaque Colonie, il
scrait. créé, nvoc les élémenls locaux, un
cadre d'infirmières visiteuses et un cadre
d'infirmiers sanitaires, l'élite de cf'ux-ci for-
mant une catégorie supérieure : Il Les Aides
de Santé J'ai ftiit appel, en même temps,
au concours des accoucheuses traditionnel-
les qui. dans Ions le.s villages, président aux
naissances et jouissent souvent d'un très
1 grand crédit
Les nialerniles leur seront ouvertes,
( ! les y seront entraînées aux soins de
propreté e( j] leur sera donné quelques no-
tions sur l'hygiène de la grossesse et de
l'enfance. Des primes auront accordées tt
«-elles (pii auront obtenu les meilleurs ré-
suitals, nun seulement comme abaissement
de la mortalité infantile, niais aussi, com-
me qualité des nourrissons.
Contre la variole, la peste, la fièvre ré-
currente, in fièvre jaune, la tuberculose, ln
lèpre, les mesures les plus rigoureuses ont
été. prises et ces lléaux rapidement en-
rayés.
.., "1--
III eniilrnlc sannaire '-t nygienique uu
travail a été institue par arrêté du mars
1H2C ; il concerne tout ce qui touche fi l'hy-
giène el à l'état sanitaire des travailleurs
aussi bien sur les chantiers privés que sur
ceux de l'AdminisIration. Il est placé dans
les altribnli'ins «les chefs du service de
Sa nié et les médecins de l'Assistance ont,
dans leurs circonscriptions respectives,
devoir de visiter buis les chantiers et de
vérifier les condili-ms hygiéniques dans les-
quelles sont placés les 1 ."a va illeurs. »
M. Carde s'est aussi justem nt préoccupé
(1, maintenir les travailleurs dans de bon-
nes conditions physiques et dans son expo-
sé des travaux d'irrigation nous le voyons
pl'I",'if'l' que si la production du coton
dnil bénéficier de. cê» Iravaux, elle, n'est
pas. dans son esprit, le but final recher-
cha Mais lorsqu'un pays dispose de voies
d'eau telles que le Sénégal et le Niger, sou-
mis à de tels eapric.es saisonniers qu'ils
provoquent tour à tour la sécheresse ou
l'inondation de toutes façons la disette
ou la famine - il importe d'en corriger les
effets ; certes, les irrigations favorisent la
culture du coton mnis elles ont pour but
primordial (le protéger les indigènes contre
les souffrances de il a faim et. je le dis ici
comme je l'ai répété, en France, ajoute M.
i'ard(\ (lussions-nous ne jamais récolter un
kilogramme de. eoton de plus on Afriqu«^
occidentale, jr. poursuivrai quand même
l'achèvement des travaux.
En entreprenant, cette grande teuvre
qu'est l'imgation des plaines du Niger, le
Gouvernement général a en vue avunt tout
autre objectif, fintensilication des produc-
tions vivrières. Cellcs-d suffisent h peine
aujourd'hui aux besoins 60 la colonie. Au
Sénégal, où l'arachide s'est, dans une cer-
taine mesure, substituée au mil, un impor-
tant tonnage de céréales étrangères vient
chaque année suppléer h l'insuffisance do
cette dernière récolt-e. Il faut donc s'atten-
Ó:r à ce que des déficits analogues appa-
raissent. daais lTbinterland lorsque le rail,
atteignant Bobo-Dioulasso, puis Ouagfldou-
gou et le Bas-Niger, assurera la mise en
valeur d'immenses territoires favorables
aux produits oléagineux. Les régions irri-
guées du Macina où la riziculture est sus-
ceptible do enveloppements considérables,
seront alors spelées à fournir aux popula-
tions de la Boucle, les vivrez do remplace-
ment.
Pour le inoir, comme pour l'homma blanc,
une alimentation satisfaisante est la con-
dition essentielle de la santé. Les indigènes
mourront d'autant moins, se multiplieront
oi'autant plus, qu'ils se nourriront mieux.
En Afrique occidentale, tous les problèmes
économiques sont subooxlonnés à la pro-
duction de l'homme et, par voie de consé-
quence, à la production des vivres. C'est
olire que leurs solutions respectives seront,
dans une large mesure, simplifiées, facili-
tées, par la création, dans la vallée du Ni-
ger à l'aide de l'irrigation, de gros stocks
de céréales et ue puissantes réserves de
bétail.
au- Le programme quinquennal
La inain-d'u'uvro apurée de la sorte, \I.
Carde envisage alors les travaux qu'il
pourra executer, non sans avoir, par Le dé-
cret du 22 octobre l'J^ô et l'arrêté du 29
mars 1920, fixé la charte vu travail indi-
gène, car le Gouverneur Général de l'A.
U. F. veut tenir compte des données des
problèmes multiples et complexes que pose
la mise en valeur ue notre domaine colo-
nial.
Si même sans attendre les effets hienfai-
Bants de procédés de culture plus moder-
nes, certaines régions comme celles de
Bobo-Dioulasso et de Niamey pouvaient
s'ouvrir à la production, du seul fait de Ja
constructioa de voies d évacuation vers la
côte, elles verraient se dresser là un obs-
tacle à l'écoulement de cette production.
Au Dahomey, aussi bien qu'à la Côte
d'Ivoire, en effet, le seul outillage d'accès
matifime est constitué par le wharf avec
sa faible capacité ue trafic et :-;l'H chômages.
Qui ne sent que dans ces conditions, il
no servirait de rien de pousser fébrilement
la construction d'un réseau ferroviaire et
de développer d'cs possibilités de trafic tant
que la capacité d'évacuation de l'outilluge
de la côte 11e sera, pas nn harmonie avec
celle du rai! ? Ce sont la d"ux catégories de
travaux qui doivent aller de pair et si..
développer parallèlement.
Voudrllit-oll faire plus dn reste que l'on
se heurterait, sur d'autres terrains, A d'in-
nombrables diffkulté.
11 ne font pas oublier, en effet, que l'éta-
blissement des chemins de fer exige une
main-d'ojuvrc importante que le pays ne
peut fournir hors de certaines limites.
Possédant, pour une superficie dp 4 mil-
lions 800.000 kilomètres carrés, une popula-
tion de J3 millions d'habitants, soit 2,G par
kilomètre carré, il lui est interdit d'accroî-
tre sa production de matières premières
et d'accélérer en même temps la constitu-
tion de son outillage, dans les courts Ùé-
lais qu'on, lui a parfois assignés. En 19,
rappelle M. Carde, les exportations des
produits (tu cru ont. atteint 700,000 tonnes
dont près (le jOO.OOO tonnes fournies par
l'agriculture, lorsque '!' nn connaît les
moyens friwimentaJii es employés par les
indigènes, on imagine aisément le chiffre
énorme des journées de travail employées
h ces récoltes..Pareillement, exéculton des
travaux publics absorbe un grand (nombre
de manœuvre» d'autant plus ronqieeable
que les noirs, mémo lorsqu'il s'agit de ter-
rassenienls, sont mal préparés ¿\ ces .beso-
gnes, et inmiffisnmment nourris durant
toute leur vie. n'offrent, aucune résistance
et sont incapables d'un effort continu.
Si l'on remarque quo! la population, dont
la ']'ohn 11 '51' native a été ruinée par d'in-
terminables guerres, par des siècle» île
traite, par les famines périodiqurv 't les
rnaladits, est privée, d'une part, du travail
des tirailenrs enlevés nar 1111 '.emitemenl.
resti'"inl sans doute, mais qui immobilise
une. élite physique ; d'autre part, de celui
des ayricuiteui's o.vupéei aux récoltes d'ex-
portation, M qu il lui faut, «-n outre, four-
nir à sa. subsistance, on est bien obligé
de retvnuiaUr 1 qi.«' le nombre des ouvriers
dipl)lIihl,' pour les chanté-vs -publics ne
saurait dép.issi-r une proportion assez res-
treinte et que, par suiie. les programmes
de tfrands iravaux doivent nécessipremeji'
se plier à des restrictions que le.-i moyens
financiers les plus formidables seraient
inea pal >les «l'atténuer.
Il faut donc s.' borner Pour l'instant a
consacrer (',,';0; ciii«i armées aux ll'OS,L,I\
suivants :
Extension et amélioration d.i pnrt tk
Dakar. du .poil, de C.oiiakry, .unstruetioij
d'un second wharf o Peut-Rouet, sans
«loubù à la Cèle d'Ivoire, agrandissement
du wharf de I.nlllilon au Dahomey, organi-
sation du port, de Kaolaek au Sénégal.
Aménagement du «•linuin die fer Tilt: ,.
Niger «section Kayes-Nigcr' et acJièvemeul
du chemin d«> fer' de la Côte d'Ivoire, des
chemins de fer du Dahomey. Construction
du chemin de fer d" l.ouu'a à Lin guéri au
Sénégal et du chemin de fer de. Casamance
dont, les éludes vont être lermimV.s.
Avec les travaux d'irrigation du Moyeu
1 Niger et du Bas Sénégal et les aménage-
ments à apporter an réseau iroutiM\ nous
0. F, est
S's
Ipres, grâce à sa. situation financière très
satisfaisante d présentant toute garantie
de puissance el de solidité.
M. Carde IÙ1 pas \oulu y'nniner c«-«
exposé sans reuV.'e hommage à ceux qui.
nourrissant, la même foi, oui travaillé à la
prospérité do VA. n. F., ont eu la notion
de ses possibilill's, la vision prophétique
de son avenir, et il n'oublia paajion pi-us.
qui le haut -appui et ia large conifance que
lui accorde le" Chef du Déparkmcnt, M.
Léon Perrier, constituent des facteurs
puissants de noire succès et que son esprii
réalisateur a su donner aux problèmes po-
sés les solutions adéquates et rapides.
.1 vi fi a M. Carde reconnut, nue cYst grâce
la collaboration éclairée des membres du
Conseil, à. la bonne rnb-nte qui règne entre
i-'S divers éléments de. la population, A la
sag"s.' des diverses assemblées locales, an
concours «pie «lui prête sans compter le
Président de la Commission (J" Colonies.
M. le député Diagne. «pie les chefs des
colonies dw groupe, comme lui-même, ont
pii consacrer toutes leurs forces A la «ere-
couvre qui doivent les initéav-sser ; la réno-
vation de ce beau domaine fntr lequel 'i.
France fonde de légitima espérances.
LB NUMERO s 80 QBNTlMttR -
JEUDP som, 23 DECBMBRK !?€
JOURNAL QUOTIDIEN
Rédaction & Administration t
94. au 91 mooktbom
PARIS Otl)
vAiiita. 1 tovm Ml
Les Annales Coloniales
au mua m Dwmtbwm i Maroc! RUBDBL ai L.-O. THfrBAULT g?*»"" «̃» –•
bum« - tournm Dinm«eu» , Map»l RUDDEL et L-0. THIBUAULT du mm#, ew MM bw- lIN" liPilM,
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MNIN ,.
ttr. 1.) 1M> il »
08 irebum - 0" am
bu III basau Il pom
Le nouveau statut
de l'empire britannique
N
Les conséquences du grand acte de poli-
tique coloniale qu'a été l'établissement du
nouveau statut de l'Empire britannique
commencent à se traduire dans les faits.
Déjà, le icr décembre, M. Roos, ministre
de la justice, qui faisait alors fonction de
premier ministre en l'absence du général
Hertzog et qui fut toujours, jusqu'ici, consi-
déré comme un des républicains les plus con-
vaincus de la nécessité d'une sécession pure
et simple, avait prononcé un grand discours
politique à Springs. Il y déclarait, au nom
du parti nationaliste, que les résultats, ob-
tenus à Londres, étaient entièrement satis-
faisants, et qu'il ne pouvait plus être ques-
tion de « sécession de l'Afrique du Sud ni
de républicanisme ». Il déclarait même que
« la forme d'indépendance qui venait d'être
Reconnue. était aussi satisfaisante que celle
que les nationalistes avaient toujours reven-
diquée et à certains points de-vue suné-
Tieurew. A -
Dès son retour, le général Hertzog a. tenu,
dans un discours capital prononcé à Cape-
town, à confirmer cette nouvelle attitude.
Il y déclarait qu'il avait toujours été l'en-
nemi de l'Empire, mais qu'aujourd'hui ce
dernier avait cessé d'être un super-Etat et
llue chacun des groupes qui le forment étant
désormais libre de choisir sa propre destinée,
il se ralliait au statut nouveau.
Pour comprendre la portée de telles ma-
nifestations et la transformation profonde
qu'elles doivent entraîner dans la politique
Coloniale anglaise, il faut se reporter au texte
même du « rapport de la Commission des
relations entre les différentes parties de
l'Empire AI, adopté par la « Conférence Im-
périale », à Londres, le 19 novembre.
Le texte capital est celui qui donne la
définition juridique des diverses entités poli-
tiques constituant l'Empire britannique :
« Les diverses parties de l'Empire, dit ce
texte, sont des communautés indépendantes
à l'intérieur de l'Empire britannique, elles
sont égales entre elles, ne sont en aucune fa-
çon subordonnées les unes aux autres en ce
qui concerne leurs affaires domestiques ou
extérieures, bien qu'elles soient unies par
leur allégeance à la couronne et associées li-
brement comme membres du Commonwealth
britannique. 9
Il importe de noter que la caractéristique
'd'un tel statut ce n'est point le rapport
y insiste avec force l'indépendance des
parties composantes de l'Empire, mais leur
égalité. « C est l'égalité, dit le rapport, qui
est le principe essentiel présidant aux rap-
ports entre les différentes parties de l'Em-
pire. Ainsi, tous liens de subordination sont
désormais rompus entre le Cabinet de Lon-
dres et les « Dominions P.
L'Empire devient une septuple monar-
chie. Le gouvernement de Grande-Bretagne
n'a plus de représentant dans les capitales
des Dominions. Le gouvernement de Pretoria
ou d'Ottawa traitera avec le gouvernement
de Londres, comme celui-ci avec le gouver-
nement de Paris ou de Rome.
Les membres de l'Empire ont le droit de
conclure directement et souverainement les
traités qu'ils désirent avec les puissances
étrangères. Us doivent seulement faire con-
naître leurs engagements aux autres membres
de l'Empire le plus rapidement possible,
Cependant, la liberté de disposition s'ar-
tête c dans le cas où la politique d'un des
membres impliquerait une obligation à im-
poser aux autres gouvernements de l'Em-
pire 8. Dans ce dernier cas, le pays qui traite
doit « obtenir l'assentiment explicite » des
autres membres. Les traités sont faits au
nom du Roi, mais il y est clairement spécifié
que le traité n'engage que telle ou telle pai-
tie de l'Empire.
Enfin, la reconnaissance de l'égalité dans
la personnalité juridique des Etats entraîne,
comme conséquence directe, la constitution
d'une représentation diplomatique distincte.
Déjà, 1 Irlande a un ambassadeur à
Washington. Les lettres qui l'accréditent
sont signées par le Roi seul et sont contre-
signées, non par le Foreign Office, comme
pour les ambassadeurs de Gmnde-Bretagnt-,
mais par le ministère irlandais des Affaires
étrangères. Les Dominions pourront même
être représentés a Londres par un ambassa-
deur.
- .,. - -- .---_- ",-
La personne au koi represcniu, bCUlC,
l'unité de l'Empire. Mais son titre a dû être
modifié. Jusqu'ici, le titre officiel était :
t Georges V, par 'la grâce de Dieu, roi du
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Ir-
lande, et des Dominions britanniques au de! a.
des mers, défenseur de la Foi, Empereur des
Indes ib. Il devient : « Georges V, par la
Grâce de Dieu, roi de Grande-Bretagne,
d'Irlande et des Dominions britanniques au
delà des mers, défenseur de la Foi, Empe-
reur des Indes. »
Il n'est pas nécessaire de souligner l'im-
portance historique d'un tel document. Nous
noterons seulement que les récentes mani-
festations politiques de l'Afrique du Sud
prouvent que l'adaptation raisonnée et op-
portune de l'Angleterre à une situation co-
loniale évoluée, n'a. pas affaibli mais, au
contraire, renforcé l'Empire, l'homogénéité
des Dominions et de la Grande-Bretagne.
Il y a évolution de l'idée d'Empire, il n'y
:a pas rupture entre la situation d'hier et celle
de demain.
Sans faire aucun rapprochement, que des
situations très différentes ne justifieraient
,pas, nous pouwns admiref la forte souplesse
de cette politique coloniale anglaise.
fitfcnvM AnttmëUi,
Député. di ia HautfrSavcie, pÉjP'
Mur de WUUttm eeUmWê el (Tito-
nomte poittfÇue A la Faculté de DMI
de Lytm.
Une mesure pour rien
Evidemment, tout est à recom-
mencer.
--- Le texte destiné à brotécer à la.
fois Vépargne française et la bonne réputa-
tion des affaires coloniales a été disjoint par
le Séllot, après l'avoir été par la Chambre.
llisjOllctioll, enterrement. Les deux mots
sont, synonymes. Le seront-ils une fois de
plils ? M. le Président du Conseil a déclaré
qu'il serait d'une meilleure méthode que le
Gouvernement examinât, rapidement un pro-
jet de loi, qu'il le déposât sur le bureau des
Chambres et qu'il le fil voter sans délai.
Sans délai ? C'est une autre histoire. A
partir du moment où on admet que la légis-
lation doit être la même pour toutes les va..
leurs françaises et les valeurs coloJliales, le
problème change d'aspect et il prend une
tout autre importance. C'est toute la législa-
tion des sociétés anonymes qui est à réviser,
loi de 1867. loi de 1893, loi de 1903, ajou-
taient les juristes de l'assemblée. « Je sup-
plie le GouvullclJletll, s'est écrié l'tm d'entre
eux et non des moindres, de mettre en con-
tordance ces lois avec la situation actuelle
des affaires. » Travail d'Hercule. Qui donc
se vanterait d'en venir à bout facilement et
rapidement ?
Les grandes lois sur les sociétés ont été
mises debout par un effort commun du mi-
nistre des Fil/mues, du ministre de la Jus-
tiet, du ministre du Commerce. Il faudra
donc d'abord et avant tout l'accord de ces
trois départements pour arrêter un texte; puis
l'examen du texte par les trois grandes Com-
missions de la Chambre, à moins qu'une
quatrième, à son tour, réclame le projet pour
avis; puis ce sera la période qui précédé la
mise à l'ordre du jour, le débat public; puis
il faudra recommencer ail Sénat. En atten-
dant, nous continuerons à voir des sociétés
tolollialcs du genre de celles auxquelles on
a fait allt/sion à la tribune : pour un capital
de trente millions, celle-ci demande cent qua-
rante millions au public; pour un capital de
vingt milliolls, cclle-Ià en prélève soixante
sur le marché, grâce à des procédés ingénieux
auxquels le Président du Conseil a nettement
déclaré qu'il était temps de mettre un terme.
Est-ce à dire qu'il eût mieux valu impro-
viser ? Personne ne soutiendrait une opinion
aussi absto-cle. Là, comme ailleurs et peut-
être plus qu'ailleurs, les dangers de l'impro-
visation sont les pires de tous. Mais, au fait,
s'agissait-il bien d'une improvisation ? Le
premier texte que mus avions reproduit ici
même avait été examiné et volé par la Com-
mission des Finances du Sénat. Puis il avait
été remanié en collaboration avec l'éminent
juriste qu'est notre Président du Conseil.
Le nouveau texte ne visait plus les actions.
Les arguments présentés contre la première
rédaction tombaient d'eux-mêmes en face de
la seconde, qui ne visait que les parts de
fondateur ou parts bénéficiaires ; elles de-
vaient être soumises, en ce qui concerne leur
négociation, au régime légal des actions d'ap-
port : n'était-il pas naturel d'imposer aux
actionnaires de la première heure, qui
avaient reçu des parts de fotldatrur, de ne
les négocier qu'all bout de deux ans; et à
icux qui avaient reçu ces parts pour avoir
apporté des concours jugés précieux à une
affaire naissante, de ne pas s'en débarras-
ser avant un certain délai, ne fût-ce que pour
bien montrer qu'ils étaient les premiers à
avoir confiance ?
Mais alors, d'après le Président du Con-
seil, la Commission des Finances de la
Chambre a observé que le nouveau texte
avait le tort de laisser de côté les actions (ce
qui était reconnaître que le premier valait-
mieux), et qu'il n'était pas assez précis, puis-
qu'il parlait des exploitations situées « hors
du territoire métropolitain », ci non pas des
exploitations coloniales. Trop étroit, d'une
fart, trop large, de l'antre, le texte avait
paru se présenter avec des défauts contradie-
toires et simultanés.
J'aimais beaucoup mieux l'objection de
principe, encore qu'elle ne me persuade pas ;
du moi/u, elle tient et se défend : on ne doit
pas créer un régime spécial pour les valeurs
coloniales, le même régime doit être applique
à toutes les valeurs sans exception.
.Quoi qu'il en soit, nous ne saurions qu'ap-
prouver le Sénat d'avoir adopté la disjonc-
tion. Dans la navette traditionnelle, c'était
un impedimentum de moins, et l'un des plus
lourds car il et certain que Ici Chambre au-
rait maintenu sa décision.
lit c'est ainsi que toute cette histoire peut,
porter ce titre : une mesure pour rien.
Mario Rouetan.
Sénateur de l'Hérault, ancien miniitre,
iccrprésldent dé la Commission
sénatoriale des Colonies.
A rÈM)e Coloniale
–(KO–
M. Léon Perrier Il présidé hier la séance
du conseil de perfectionnement de cet éta-
blissement.
Il s'est longuement entretenu avec les
membres du Conseil auxquels il a indiqué
certains desiderata au point de vue de l'or-
ganisation des cours.
M. Léon Pcrrier a procédé, à l'occasion
de cette visite, a la remise d'un. drapeau à
l'Ecole coloniale.
TAUX DE LA ROUPIE
-0-
Le Gouverneur des Etablissements rrançnis
dans l'Inde vient de faire connaître nu tnbnis-
tre des Colonies qu'à la date du 22 décembre
JLUM le taux officiel de la roupie était de 8 fr. 45.
–*– 8.. –*
LE MAUVAIS TEMPS
0-lu
Par suite du mauvais temps le l'nngad, cour-
rier d'Alger, arrivé avant-hier à Marseille, a dû
*e réfugier à l'Estaquc.
*
La préparation de l'indigo
en Guinée française
--0-0-
L'indigotier (louchocarpus cyamescens) vit
en peuplements assez denses dans les régions
de*]a Haute-Guinée, Les subdivisions de MÎir
mou, de Tirabou et celles de Télimélé à Pita
sont les principaux centres de production du
Fouta-DjaIJon.
La récolte se fait après le passage des feux
de brousse, au moment de la poussée de sève
qui succède au repos de la plante. Les jeunes
feuilles naissantes de l'indigotier sont em-
ployées pour les teintures.
En Haute-Guinée la préparation de l'indigo
- fait de la façon suivante : les feuilles sont
d1 'abord pilées dans un mortier en bois pour li-
bérer le glucoside qui, après fermentation et
oxydation, donnera la teinture bleue, elles sont
ensuite étendues au soleil et, après dessication,
trempées dans l'eau pour être entassées dans un
panier recouvert.
Trois à cinq jours plus tard, les feuilles pi-
lées sont à nouveau étendues au soleil. Ces
opérations se font simultanément avec la pré-
paration d'une solution de potasse recueillie par
filtrage dans une poterie où les feuilles séchées
sont mises à tremper pendant quatre ou cinq
jours.
En même temps une autre drogue est pré-
parée sur deux morceaux d'écorce de « mo-
rinda citufolia » placés dans un récipient et sur
lesquels on verse de la solution potassique.
Après quelques heures cette composition nou.
elle est versée dans la poterie où l'indigo fer-
mente depuis cinq jours. On laisse alors re-
poser le mélange pendant 48 heures et la tein-
ture est prête. Si elle est jugée insuffisante, on
ajoute de la solution potassique et on laisse fer-
menter à nouveau.
L'indigo, préparé en vue du commerce, se
présente sous forme de boules, contenant des
feuilles pilées et pressées.
Les sorties d'indigo de la Guinée Française,
pendant l'année 1925, se sont élevées à
306.080 kilogs qui ont été expédiés sur les co-
lonies étrangères voisines. La France ne profite
pour ainsi dire pas de cette production.
La décoration des navires
00
Lors d'une récente réunion, de l'Institut
Océanographique, M. Georges Philippar,
président du Conseil d'administration des
Messageries Maritimes, membre de d'Aca-
démie de Marine, a fait une conférence sur
la décoration des navires à travers les
Ages et les installations prévues à bord
ourr les passagers.
Après avoir commenté d'intéressantes
projections lumineuses représentant des
types de navire ornés, depuis l'antiquité
jusqu'à la fin du grand siècle de la déco-
ration extérieure des navires le XVIIIE
siècle, M. O. Philippar exposa les transfor-
mations nrofondos, les progrès considéra-
bles qu'entraîna l'application de la vapeur
h la navigation au XIX8 siècle. A l'aide de
vues photographiques d'intérieurs de pn-
quobofs .français modernes, parmi lesquels
le Paris et le de tirasse, de la Compagnie
Fraissinet, et aussi le d Artagnan, k
Champollion et It, Marlettc-Pàcha. des
Mt^ssMgerit'9 Maritimes, M. G. Philippai
montra que l'effort cousue-ré jadis à l'cm.
bellissement des roques des nuvÍl'{'. dam
un but de propagande nationale, est, de
nos jours, tout entirr réservé à l'embellis-
sement de l'intérieur du paquebot, c'cst-à.
dire à la décoration des installations poui
passagers, devenues de plus en plus con.
fnrtnbtes.
Les ambassades quo nous conlions ainsi il res
représentants de la France, ajouta M. G. l'tiili]'-
pnr, chargés de faire eonnaitro nu loin tonte-
îtvï incomparables richesses do noire pays, sont
dans la tradition de c-elJes que les nutinns ont
toujours confiées à des représentants variés et
enlouréi's d'une pompe aussi grande que pos-
sible.
Pour celle mission durabV (-1 si pvoiltaMc,
rien no doit être omis, pensons-nous ; c'est di:
cet le idée que nous nous inspirerons sans œsr
pour nous ellon-er de Taire luiijours mieux.
L'AVIATIONCOLONIALE
En souvenir du « Dixmude »
Le centre d'aérostat ion maritime de Cuers-
Pierrefeu a célébré avant-hier l'annivcr.
saire de la catastrophe du dirigeable
Dixmxide,
Des Heurs ont été déposées devant la pla-
que commémorative des morts du dirigea-
hic et, à Picrl'efcu, le maire, M. -Roux, a
placé une gerbe de Heurs au pied du mo-
nument élevé en mémoire de l'équipage du
Dixmude.
De Tours à Fez
Le capitaine Morisseau, du 31° régiment
d'aviation, a quitté Tours mardi, à bord
de son avion d'armes, pour se rendre à Fez,
via Perpignan et Barcelone.
Il gagna Perpignan dans la journée du
mardi, et a quitté l'autudrome de Perpi-
gnan hier à 14 h. 15, en direction de Bar-
celone, oÙ' il fera escale avant de gagner
Fez.
Un grand raid projeté
Deux aviateurs militaires, - un officier et
1111 sous-ofjldcr, caressent l'espoir de réali-
ser au printemps prochain la formidable
randonnée suivante : Paris-Dakar, Dakar-
Bucnos-Ayres, Bueuos-Ayres-Panama, Pa-
nama-New-York et New-York-Paris.
D'Alger à Toulouse
Un avion du 53e régiment d'aviation fran-
çnis, allant d'Alger fi Alicante, est tombé
au village de Malloen, à la suite d'une
âu village d!3 1
panne. Le pilote, capitaine Parisot, a été
blessé légèrement ; son mécanicien a été
projeté hors de l'avion et fortement contu-
sionné à. la hanche.
I riflslitil de aédtciiie ctUaiale
---0-0--
M. Léon Perriea\ ministre dies Colonies,
atteint de grippe, ne pourra se rendre de-
main à 10 heures à la Faculté de méde-
cine pour la remise des diplômes aux élè-
ves do rinstitut de médecine rolonisJü.
Il sera représenté à ootto cérémonie pnr
M. le rnédfrcm-mspccteur Audibe-rt,
La politique
de M. Alexandre Varenne
--0-0-
M. Alexandre Varenne, après avoir il y a
quinze jours, éloquetnment exposé la situation
politique présente de l'Indochine et répondu
aux odieuses calomnies de M. Outrey, a tenu
mardi à venir devant le Comité d'action répu-
blicaine aux Colonies où il a fait de fort inté-
ressantes déclarations.
A cette séance que présidait M. Léon Ac-
cam b
cambray, délégué de la Guinée française au
Conseil. supérieur des Colonies se trouvaient
réunis des coloniaux et de jeunes Annamites.
M. Alexandre Varenne a rappelé les condi-
tions dans lesquelles il a été désigné pour gou-
verner nos possessions asiatiques. Après avoir
indiqué la situation politique des pays de l'U-
nion indochinoise à son arrivée, il a, avec beau-
coup de méthode, repris point par point le
cahier des revendications annanutes qui lui
avait été présenté à son arrivée et passé en re-
vue l'œuvre accomplie.
La contrainte par corps, sans être complète-
ment supprimée a été soigneusement réglemen-
tée. Le contrôle de la presse en langue indi-
gène a été modifié dans un sens favorable à la
liberté de la presse. Le crédit agricol e a été
développé et mis à la disposition des petits. Les
concessions ont été réglementées. La législation
du travail a été ébauchée et le Gouverneur gé-
néral se préoccupe d'organiser la protection des
travailleurs indigènes.
La politique de M. Alexandre Varenne s'est
inspirée heureusement de la nécessité d'une
coopération entre les masses indigènes et les
colons français pour arriver à la mise en valeur
du pays.
Pour l'enseignement, de grands progrès ont
été réalisés. Ne pouvant organiser la scolarité
des 2 millions d'enfants pouvant fréquenter
l'école, le Gouverneur général veut avec beau-
coup de bon sens restaurer l'enseignement indi-
gène.
Une série de lettres émanant de hauts per-
sonnages de la cour d'Annam a mis en relief
l'est ime des mandarins pour M. Alexandre
Varenne. Un représentant de la jeunesse anna-
mite a tenu à s'y associer au milieu des applau-
dissements de l'auditoire.
-080
La route du Mékong
Dans notre numéro de mardi, nous avons
publié une dépêche de l'Indochine relative à
la possibilité de transformer la piste qui longe
actuellement le Mékong de Paksé à Takkek
(Laos) sur une longueur de 360 kilomètres, en
route automobilable. constituant une artère com-
merciale et touristique de premier ordre. Le
progrès des études du tracé de la route de
Paksé à Khotle, actuellement en cours, fait es-
pérer que le raccordement avec Strungtreng sera
accompli dans deux ans, permettant la liaison
Hanoï-Saïgon par la vallée du Mékong.
Nous sommes heureux de rappeler que c'est
M. le Résident Supérieur Mahé, aujourd'hui
à la retra i te,
et la retraite, qui, de 1902 à 1910, a amorcé
exécution de ces travaux dont il
signalait l'intérêt au point de vue de la défense
de l'Indochine dans une lettre adressée à M.
le Ministre des Colonies en mai 1925.
ASSEZ D'ABUS
0
L'Impartial de Saigon s élève avec raison
contre la Société des Messageries Fluviales de
Cochinchine qui a formulé une demande pour
la cession de 45.000 hectares de terres rouges
dans la région de Mitnot au Cambodge. 15.000
hectares auraient été réclamés par M. Rueff,
15.000 par M. Karcher et 15.000 par M. Car-
ri ve.
Le marché du riz à Saigon
--0-0--
Situation générale. - Marché cal me. Peu
d'affaires iraihsrs surtout pour le rappro-
cité. Quelques-unes sont traitées, sur fé-
vrier et mars, pour les marenés d!l £ xti>xnie-
Oricnt. Rien sur l'I-lumpc. Clôture faible.
Riz. Quelques affaires sont traitées
sur éloigné. Les acheteurs pour le rappro-
ché de l'ancienne récolte se sont retirés.
Cldturc en baisse assez sensible.
Brisures. Des affaires de quelque im-
portance ont été traitées sur le Japon, Java
et la France. Le Tonkin est acllcteul'. Les
prix sont assez soutenus. Stocks peu im-
portants.
Farines hasses. Les stocks disponi-
bles sont immédiatement absorbés par la
consommation locale et les marchés du Sud
de la Chine. Prix très fermes.
Récolte. La. récolte (lu riz hâtif se pour-
suit dans d'assez bonnes conditions. Fes
riz de Saigon présentent en général un très
bel aspect et le riz tardif est repique dans
de bonnes conditions. L'ensemble fait es-
compter une récolte satisfaisante.
Les exportations du riz de Stiigon pen-
dant la première quinzaine de décembre
atteignent W.217 tonnes, à savoir :
Riz blanc :
Sur la France Tonnes 291
Sur l'étranger 31.848
Riz Cargo :
Tout sur l'étranger 360
Paddy n~~
Brisures :
Sur la France 2. li37
Sur l'étranger 2.820
Farines :
Sur la France 142
Sur ïélranaer 5.619
Le total qénéral pour la Cochinchine, de-
puis le Ilt janvier 16 s'élève à 1.320.838
tonnes.
IntVopnciti.
TAUX DE LA PIASTRE
0
Lp. Gouverneur général de l'Indochine vient,
d* faire connaître au ministre des Colonies. qu'A
h dftte du 22 décembre 1926 le taux officiel de
la piastre était de 12 fr. 10.
Au conseil de gouvernement de l'A. 0. F.
el
Les progrès réalisés eu A. 0. F. pen-
dant l'année 1925 ont déjà été indiqués
par M. le Gouverneur Général Carde au
cours de ses conférences pendant le séjour
qu'il fit cet été on. France, alors qu'on vé-
ritable apôtre de on œuvre, il cherchait,
avec beaucoup de succès du reste, à ga-
gner à la cause de l'expansion économi-
que de notre OucsUAiricain les assemblées
consulaires, la grande industrie et le grand
commerce.
L'ouverture de la session ordinaire du
Conseil de Gouvernement de l'A. 0. F., le
2 dénombre, a fourni au Gouverneur Géné-
ral l'occasion d'exposer les résultats si
heureux de son séjour en France.
La paix française qui régne dans toute
l'A. (J. F., l'excellence die la situation
politique expliquent, dit M. Carde, le dé-
veloppement qu'il a été possible de donner
aux œuvres de paix.
L'assistance médicale indigène
« N'oublions pas que la question de la
main-d'œuvre est primordiale en A. O. F.
et en sau van t les indigènes ds maladies
qui les déciment, l'assistance médirule in-
digène et elle seule rendra possible l'exé-
cution du programme de M. Carde.
Les instructions du 15 Tévrier 1920 pur
bliées après le voyage d'inspection du
Gouverneur Général font nettement sortir
l'assistuncc médicale indigène du cadre
étroit de l'assistance médictile strictement
curalive pratiquée d'ordinaire dans les
dispensaires <'t les hépitaux," pour la diri-
ger nettement dans la voie infiniment plus
large et plus féconde de la médecine
préventive et de l'hygiène, seule capable
d'agir sur les niasses, de les défendre
contre les maladies qui les déciment ci
qui empêchent leur développement.
Ainsi, la surveillance de l'llygièue, l'édu-
cation prophylactique des populations et )e
dépistage des maladies épidémiques et so-
ciales constituent la buse de l'organisation
future, t. Il pareil système ne peut donner
df résultats, duns un pays aussi vaste que
l'Afrique occidentale française, qu'à la con-
dition d'étendre ses mailles - jusque sur les
recoins les plus éloignés de la brousse et
d'atteindre tous les éléments de la popu-
lation. Il faut un contact intime et continu
aWe toutes les races et ce contact lie peut
•M-re assuré que si l'on dispose d'un nom-
hrc suflisuiit d'agents recrutés sur place,
connaissant, la langue el les mœurs des ha-
bitants, ayant conservé ù peu près leur
manière, de vivre, en même temps bien
dressés à nos méthodes, entraînés à leur
mise en pratique pt constamment placés
sous la direction et lo eontrAle cTos méde-
cins indigènes et des médecins français.
Pouf remédier à l'insuffisance numérique
des médecins auxiliaires et des suges-fem-
mes farinées à l'Ecole de médecine de Da-
kar, j'ai décidé que dans chaque Colonie, il
scrait. créé, nvoc les élémenls locaux, un
cadre d'infirmières visiteuses et un cadre
d'infirmiers sanitaires, l'élite de cf'ux-ci for-
mant une catégorie supérieure : Il Les Aides
de Santé J'ai ftiit appel, en même temps,
au concours des accoucheuses traditionnel-
les qui. dans Ions le.s villages, président aux
naissances et jouissent souvent d'un très
1 grand crédit
Les nialerniles leur seront ouvertes,
( ! les y seront entraînées aux soins de
propreté e( j] leur sera donné quelques no-
tions sur l'hygiène de la grossesse et de
l'enfance. Des primes auront accordées tt
«-elles (pii auront obtenu les meilleurs ré-
suitals, nun seulement comme abaissement
de la mortalité infantile, niais aussi, com-
me qualité des nourrissons.
Contre la variole, la peste, la fièvre ré-
currente, in fièvre jaune, la tuberculose, ln
lèpre, les mesures les plus rigoureuses ont
été. prises et ces lléaux rapidement en-
rayés.
.., "1--
III eniilrnlc sannaire '-t nygienique uu
travail a été institue par arrêté du mars
1H2C ; il concerne tout ce qui touche fi l'hy-
giène el à l'état sanitaire des travailleurs
aussi bien sur les chantiers privés que sur
ceux de l'AdminisIration. Il est placé dans
les altribnli'ins «les chefs du service de
Sa nié et les médecins de l'Assistance ont,
dans leurs circonscriptions respectives,
devoir de visiter buis les chantiers et de
vérifier les condili-ms hygiéniques dans les-
quelles sont placés les 1 ."a va illeurs. »
M. Carde s'est aussi justem nt préoccupé
(1, maintenir les travailleurs dans de bon-
nes conditions physiques et dans son expo-
sé des travaux d'irrigation nous le voyons
pl'I",'if'l' que si la production du coton
dnil bénéficier de. cê» Iravaux, elle, n'est
pas. dans son esprit, le but final recher-
cha Mais lorsqu'un pays dispose de voies
d'eau telles que le Sénégal et le Niger, sou-
mis à de tels eapric.es saisonniers qu'ils
provoquent tour à tour la sécheresse ou
l'inondation de toutes façons la disette
ou la famine - il importe d'en corriger les
effets ; certes, les irrigations favorisent la
culture du coton mnis elles ont pour but
primordial (le protéger les indigènes contre
les souffrances de il a faim et. je le dis ici
comme je l'ai répété, en France, ajoute M.
i'ard(\ (lussions-nous ne jamais récolter un
kilogramme de. eoton de plus on Afriqu«^
occidentale, jr. poursuivrai quand même
l'achèvement des travaux.
En entreprenant, cette grande teuvre
qu'est l'imgation des plaines du Niger, le
Gouvernement général a en vue avunt tout
autre objectif, fintensilication des produc-
tions vivrières. Cellcs-d suffisent h peine
aujourd'hui aux besoins 60 la colonie. Au
Sénégal, où l'arachide s'est, dans une cer-
taine mesure, substituée au mil, un impor-
tant tonnage de céréales étrangères vient
chaque année suppléer h l'insuffisance do
cette dernière récolt-e. Il faut donc s'atten-
Ó:r à ce que des déficits analogues appa-
raissent. daais lTbinterland lorsque le rail,
atteignant Bobo-Dioulasso, puis Ouagfldou-
gou et le Bas-Niger, assurera la mise en
valeur d'immenses territoires favorables
aux produits oléagineux. Les régions irri-
guées du Macina où la riziculture est sus-
ceptible do enveloppements considérables,
seront alors spelées à fournir aux popula-
tions de la Boucle, les vivrez do remplace-
ment.
Pour le inoir, comme pour l'homma blanc,
une alimentation satisfaisante est la con-
dition essentielle de la santé. Les indigènes
mourront d'autant moins, se multiplieront
oi'autant plus, qu'ils se nourriront mieux.
En Afrique occidentale, tous les problèmes
économiques sont subooxlonnés à la pro-
duction de l'homme et, par voie de consé-
quence, à la production des vivres. C'est
olire que leurs solutions respectives seront,
dans une large mesure, simplifiées, facili-
tées, par la création, dans la vallée du Ni-
ger à l'aide de l'irrigation, de gros stocks
de céréales et ue puissantes réserves de
bétail.
au- Le programme quinquennal
La inain-d'u'uvro apurée de la sorte, \I.
Carde envisage alors les travaux qu'il
pourra executer, non sans avoir, par Le dé-
cret du 22 octobre l'J^ô et l'arrêté du 29
mars 1920, fixé la charte vu travail indi-
gène, car le Gouverneur Général de l'A.
U. F. veut tenir compte des données des
problèmes multiples et complexes que pose
la mise en valeur ue notre domaine colo-
nial.
Si même sans attendre les effets hienfai-
Bants de procédés de culture plus moder-
nes, certaines régions comme celles de
Bobo-Dioulasso et de Niamey pouvaient
s'ouvrir à la production, du seul fait de Ja
constructioa de voies d évacuation vers la
côte, elles verraient se dresser là un obs-
tacle à l'écoulement de cette production.
Au Dahomey, aussi bien qu'à la Côte
d'Ivoire, en effet, le seul outillage d'accès
matifime est constitué par le wharf avec
sa faible capacité ue trafic et :-;l'H chômages.
Qui ne sent que dans ces conditions, il
no servirait de rien de pousser fébrilement
la construction d'un réseau ferroviaire et
de développer d'cs possibilités de trafic tant
que la capacité d'évacuation de l'outilluge
de la côte 11e sera, pas nn harmonie avec
celle du rai! ? Ce sont la d"ux catégories de
travaux qui doivent aller de pair et si..
développer parallèlement.
Voudrllit-oll faire plus dn reste que l'on
se heurterait, sur d'autres terrains, A d'in-
nombrables diffkulté.
11 ne font pas oublier, en effet, que l'éta-
blissement des chemins de fer exige une
main-d'ojuvrc importante que le pays ne
peut fournir hors de certaines limites.
Possédant, pour une superficie dp 4 mil-
lions 800.000 kilomètres carrés, une popula-
tion de J3 millions d'habitants, soit 2,G par
kilomètre carré, il lui est interdit d'accroî-
tre sa production de matières premières
et d'accélérer en même temps la constitu-
tion de son outillage, dans les courts Ùé-
lais qu'on, lui a parfois assignés. En 19,
rappelle M. Carde, les exportations des
produits (tu cru ont. atteint 700,000 tonnes
dont près (le jOO.OOO tonnes fournies par
l'agriculture, lorsque '!' nn connaît les
moyens friwimentaJii es employés par les
indigènes, on imagine aisément le chiffre
énorme des journées de travail employées
h ces récoltes..Pareillement, exéculton des
travaux publics absorbe un grand (nombre
de manœuvre» d'autant plus ronqieeable
que les noirs, mémo lorsqu'il s'agit de ter-
rassenienls, sont mal préparés ¿\ ces .beso-
gnes, et inmiffisnmment nourris durant
toute leur vie. n'offrent, aucune résistance
et sont incapables d'un effort continu.
Si l'on remarque quo! la population, dont
la ']'ohn 11 '51' native a été ruinée par d'in-
terminables guerres, par des siècle» île
traite, par les famines périodiqurv 't les
rnaladits, est privée, d'une part, du travail
des tirailenrs enlevés nar 1111 '.emitemenl.
resti'"inl sans doute, mais qui immobilise
une. élite physique ; d'autre part, de celui
des ayricuiteui's o.vupéei aux récoltes d'ex-
portation, M qu il lui faut, «-n outre, four-
nir à sa. subsistance, on est bien obligé
de retvnuiaUr 1 qi.«' le nombre des ouvriers
dipl)lIihl,' pour les chanté-vs -publics ne
saurait dép.issi-r une proportion assez res-
treinte et que, par suiie. les programmes
de tfrands iravaux doivent nécessipremeji'
se plier à des restrictions que le.-i moyens
financiers les plus formidables seraient
inea pal >les «l'atténuer.
Il faut donc s.' borner Pour l'instant a
consacrer (',,';0; ciii«i armées aux ll'OS,L,I\
suivants :
Extension et amélioration d.i pnrt tk
Dakar. du .poil, de C.oiiakry, .unstruetioij
d'un second wharf o Peut-Rouet, sans
«loubù à la Cèle d'Ivoire, agrandissement
du wharf de I.nlllilon au Dahomey, organi-
sation du port, de Kaolaek au Sénégal.
Aménagement du «•linuin die fer Tilt: ,.
Niger «section Kayes-Nigcr' et acJièvemeul
du chemin d«> fer' de la Côte d'Ivoire, des
chemins de fer du Dahomey. Construction
du chemin de fer d" l.ouu'a à Lin guéri au
Sénégal et du chemin de fer de. Casamance
dont, les éludes vont être lermimV.s.
Avec les travaux d'irrigation du Moyeu
1 Niger et du Bas Sénégal et les aménage-
ments à apporter an réseau iroutiM\ nous
0. F, est
S's
Ipres, grâce à sa. situation financière très
satisfaisante d présentant toute garantie
de puissance el de solidité.
M. Carde IÙ1 pas \oulu y'nniner c«-«
exposé sans reuV.'e hommage à ceux qui.
nourrissant, la même foi, oui travaillé à la
prospérité do VA. n. F., ont eu la notion
de ses possibilill's, la vision prophétique
de son avenir, et il n'oublia paajion pi-us.
qui le haut -appui et ia large conifance que
lui accorde le" Chef du Déparkmcnt, M.
Léon Perrier, constituent des facteurs
puissants de noire succès et que son esprii
réalisateur a su donner aux problèmes po-
sés les solutions adéquates et rapides.
.1 vi fi a M. Carde reconnut, nue cYst grâce
la collaboration éclairée des membres du
Conseil, à. la bonne rnb-nte qui règne entre
i-'S divers éléments de. la population, A la
sag"s.' des diverses assemblées locales, an
concours «pie «lui prête sans compter le
Président de la Commission (J" Colonies.
M. le député Diagne. «pie les chefs des
colonies dw groupe, comme lui-même, ont
pii consacrer toutes leurs forces A la «ere-
couvre qui doivent les initéav-sser ; la réno-
vation de ce beau domaine fntr lequel 'i.
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