Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-08-19
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 août 1926 19 août 1926
Description : 1926/08/19 (A27,N126). 1926/08/19 (A27,N126).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63971747
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPriEMB ANNBB. - No 126 La NUMERO : m CSNTUOB JEUDI SOIR, 19 AOUT 19 -
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Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
LU ARTICLES PUBLIÉS PAS -LES ANNUMCOLcmmme, son LA PKOPBIÊTt
EXCLUSIVE DU JOWBIAL
Las Amman I rif mmx DmtmtémJmmalttémB ImÀgmem Aftl fc Ml
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
RMmUm * iteiaiitiiliM : 34, Rut du Ment-Thabef, PARtS-1* Téiépkin : LOOTRI le-R
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0.abo- dmlww Im l«rni 4i piilnl chw I– priady Dbwlm
Le problème, des colonies allemandes
Je ne dis pas que la question renaît : pour
cela, il aurait fallu qu'elle mourût au préa-
lable. Or, elle est demeurée vivante, et bien
vivante : ceux qui me font l'honneur de me
fire ont vu avec quelle attention j'ai toujours
suivi les revendications allemandes pour les
colonies.
A la veille de son entrée dans la Société
rdes Nations, l'Allemagne ne manque pas de
bien marquer sa volonté formelle : « Le mo-
ment qui s'approche où l'Allemagne sera
admise dans la Société des Nations rappro-
che aussi l'heure où elle réclamera officielle-
ment la restitution de ses colonies volées ou,
tout au moins, revendiquera officiellement le
mandat sur ses anciennes colonies. » Je
prends ce passage entre cent autres. Il a le
mérite de la précision : ou restitution pure
et simple des anciennes colonies, ou alors
ectroi de mandat. Telle est la réclamation
flUi deviendra demain officielle, après avoir
Si ! officieuse dès le lendemain du Traité de
Versailles.
Oui, le moment s'approche. Les journaux
allemands se félicitent que, dans l'intérêt du
(Traité de Locarno, tous les autres problèmes
Bit subordonnés, disent-ils, à l'entrée de
rAllemagne dans la S.D.N. « Paris et Lon-
Vrcs ont déjà depuis longtemps entrepris de
préparer le terrain pour lever les obstacles
iqui pourraient résulter surtout des préten-
tions des membres de la S.D.N. à des sièges
permanents. Un veto contre l'adhésion de
r Allemagne n'est plus à craindre. »
En se retirant, le Brésil a annulé lui-même
tous ses titres. Si l'Espagne garde quelque
attention à un slëge permanent, elle a cepen-
fhnt donné l'assurance à l'ambassadeur von
Hœsch qu'elle n'a aucune envie de recourir
au procédé du veto. Même attitude adoptée
1 Varsovie. Les choses s'arrangeront à la sa-
tisfaction de tous : on accordera des sièges
semi-permanents à la Pologne et à l'Espa-
gne; toutes deux recevront - chacune un des
Irais nouveaux seges électifs, dont la Com-
mission d'étude, réunie au mois de mai, à
proposé la création. On ajoutera quelques pe-
tits suppléments destinés à adoucir toute
amertume et à apaiser tout amour-propre;
par exemple, quelque concession française au
Maroc, quelque satisfaction accordée à telle
- telle demande de crédit, et la pièce sera
terminée aux applaudissements de tous.
Voilà ce qu'on lit dans les journaux alle-
mands. qui considèrent que les difficultés
soulevées en mars dernier pour l'adhésion de
.rAllemagne à la S.D.N. sont aplanies.
1 Poincaré lui-même s'est jusqu'ici imposé
me surprenante réserve dans toutes les cho-
ses de politique extérieure. Dans son entou-
rage on affirme qu'il est résolu à laisser
Briand poursuivre librement la politique de
détente et de réconciliation internationale. 8
Plus de < sabotage » des nationalistes fran-
çais; bien plus, Poincaré, c l'homme de la
Ruhr », se considérant comme lié par les
promesses de ses prédécesseurs, consentirait à
l'allégement des charges de l'occupation par
la diminution des effectifs, ji Si cela était
wai, Poincaré pourrait avoir le mérite de
faire faire un pas nouveau et décisif sur la
voie de la réconciliation franco-allemande 1 »
Rodrigue, qui l'eût cru? En Allemagne, au
moins dans une partie de la presse, on salue
Faurore d'une Europe nouvelle, réconciliée,
après que l'Allemagne prendra sa place dans
la Société des Nations. Avons-nous besoin
rajouter à notre tour, combien nous en se-
lions heureux et pour le relèvement de l'Eu-
rope et pour la paix du monde, que ce rap-
prochement, s'il est loyal et sincère, assurera
à jamais?
Cependant, il faut bien voir que l'Alle-
magne, dès les premiers jours, fera entendre
lies réclamations pour qu'on lui rende ses
anciennes colonies. A la nouvelle qu'au mois
ÍJ'aoQt se réunissait à Nairobi la première
'd'une série de conférences: intercoloniales,
féunissant le délégué de l'Afrique Australe,
'de la Rhodésie du Sud, de l'Ouganda, du
Tanganyika, du Nyassaland, de Zanzibar,
'de l'Afrique Orientale portugaise, du terri-
toire italien des Somalis, du Congo belge,
et du Soudan, la presse allemande a fait
entendre quelques observations d'assez mé-
chante humeur.
Sans doute, les délégués du Mozambique,
'du Somaliland et du Congo, étaient destinés
à donner à la conférence une apparence inter-
coloniale, mais, au fond, c'était une confé-
lence anglaise, la première de celles qui au-
ront pour but de favoriser l'établissement de
l'hégémonie britannique sur l'Afrique Orien-
tale : réunion à Nairobi, puis à Neulangen-
burg, conférence des gouverneurs à Nairobi,
conférence officielle à Livingstone, etc. Le
Portugais, l'Italien, le Belge ne sont là que
pour donner le change et pour dissimuler le
véritable caractère du dessein général qui est
poursuivi :
De quoi s'agit-il en effet? D'entourer
l'Afrique Orientale allemande par des fils
nombreux qui la rattacheront aux colonies
anglaises de sorte que, le jour venu de la
Ifparation, on décide que la séparation est
impossible, qu'il y a là un tout, parfaite-
ment uni, un empire cohérent qui doit rester
partie intégrante de l'empire britannique :
l'Angleterre n'aura plus un simple mandat
CDlonial, mais revendiquera ces provinces
comme des provinces anglaises. Tels sont les
termes employés, et ils sont suivis de repro-
ches adressés à la Wilhemstrassé à laquelle
on répète qu'elle n'a pas le droit de se désin-
téresser de l'Afrique Orientale allemande.
Tout cela est de nature non pas à nous
arrêter dans la voie de la réconciliation fran-
co-allemande, mais à nous éclairer sur la
nature des propositions en face desquelles
nous allons nous trouver. Peut-être serait-il
sage de ne pas attendre qu'elles aient été
formulées t officiellement » pour songer à
la réponse que nous devrons y faire, étant
bien entendu qu'il sera bien difficile que cette
réponse soit purement et simplement une fin
de non-recevoir.
Mario Roawtan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre.
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
La question de Tanger
00
L'opinion de Primo de Rivera
Au lendemain d'une réunion du Conseil
des ministres espagnols au cours duquel la
question de Tanger fut longuement discu-
tée, le général Primo de Rivera, a fait à
l'A. B. C. la déclaration suivante :
Bien que la question posée soit des plus déli-
cates, je n'hésite pas à y répondre, n'ayant
d'autre méthode diplomatique que la sincérité
et d'autre appui que celui de l'opinion publique
nationale et internationale.
On s'occupe de nouveau de Tanger, et bien
que l'Espagne n'ait pas prfs l'initiative de soule-
ver une fois de plus cette question, elle surveille
attentivement le développement de cette affaire.
Nous avons la conviction que ce fut une erreur
de retirer Tanger et sa zone du minuscule pro-
tectorat qui nous a été confié au Maroc. Ce qui
a été fait paraît accuser une méfiance relative-
ment 6. nos aptitudes pour l'administrer et &
notre loyauté pour le maintenir neutre au cas
d'événements imprévus. Après une gestion de
dix-sept ans, après l'épreuve difficile de la neu-
tralité pendant la grande guerre et après le
sacrifice au Maroc de 40.000 vies humaines et
5 milliards de pesetas, je crois que nous pou-
vons demander aux nations intéressées de ratta-
cher Tanger au protectorat espagnol, de nous
confier et son administration et le soin d'en ga-
rantir la neutralité.
Si nous n'obtenons pas cela, il y aura lieu
d'examiner si, après avoir brillamment sauvé
l'honneur de nos armes, 11 est raisonnable de
sacrifier chaque année quelques centaines de
millions de pesetas pour maintenir dans Tanger
international le foyer de nouvelles conspirations
capables de mettre de nouveau le Maroc à feu
et & sang.
L'Europe et lo monde entier ne seront pas
tranquilles au sujet de la question de Tanger,
plus grosse de menaces qu'on ne le pense, aussi
longtemps que ne seront pas confiés déllnitive-
ment À l'Espagne l'administration et le gouver-
nement de la ville, de même que le soin de
maintenir la baie et les positions qui l'entou-
rent dans un état à déterminer. Toute autre
politique est incertaine, provisoire et dangereu-
se. Tanger aux mains de l'Espagne n'est un
danger pour personne et représente une ga-
rantie pour tous. Ceux qui ne jugent pas la
question de cette façon sont aveugles et ils dé-
ploreront leur erreur le jotir prochain où, si
cette décision n'est pas prise, Tanger donnera
Ueu à de graves difficultés internationales.
Il n'y a pas d'exemple qu'un protectorat soit
partagé et qu'une intervention extérieure y soit
exercée, comme c'est le cas au Maroc espagnol,
précisément dans sa cellule la plus vitale et la
plus importante. Il faut porter remède à cette
situation, et si nous n'y arrivons pas, nous vi-
vrons déçus et A l'écart, sans confiance dans la
Justice des grands peuples qui n'apprécient pas
IL sa valeur l'effort que fait l'Espagne pour col-
laborer dignement à l'œuvre mondiale du pro-
crée et de la paix.
J'ai l'espoir que les grandes nations amies
crui Interviendront dans la solution de cette
question, dans leur propre intérêt et par esprit
de justice, patronneront cette solution qui seule
aurait évité et évitera, si elle est adoptée 4
temps, de sérieuses difficultés.
D'après le Daily Mail et sous toutes ré-
serves :
La colonie espagnole, qui s'élève à 10.0UU
âmes, est très impressionnée par les récen-
tes déclarations du général Primo de Ki-
vera qui demande pour l'Espagne une part
plus grande dans l'administration de la ville.
Une grande manifestation doit avoir lien
aujourd'hui. Une autre manifestation orga-
nisée par les indigènes, avec le concours
des tribus locales, doit aussi se dérouler,
dans le but de protester contre la nouvelle
législation concernant les femmes indigènes.
Les administrateurs de Tanger n ont pas
de forces suffisantes pour maintenir l'or-
dre en cas de troubles graves.
Le destroyer britannw^ie Splendid est
dans le port, ainsi que plusieurs navires
de guerre français.
La situation serait grave, à en croire cer-
tains habitants.
Par suite de la réorganisation des tabors
de police de Tanger, décidée à la conférence
tenue à Madrid en 1925, le labor n° 2, di-
rigé par des officiers espagnols, commen-
cera à prêter ses services dans la nouvelle
zone comprise entre le littoral deptiis la
villa Jani jusqu'au cap Spartel et les en-
virons de la ville, jusqu'aux ruisseaux
d'.Elilhud et de Suani et la route de ban-
lieue. Cela constitue une garantie pour la
répression de la contrebande dans la zone
encore insoumise et pour la sûreté de Tan-
ger, d'autant plus que le tabor no 1, com-
mandé par des officiers français, aura
pleine liberté de mouvements, pour toutes
les éventualités. 1
D'autre .part, le ministre des Affaires
étrangères a soutenu que l'incorporation de
Tanger à la zone espagnole marocaine se-
rait d'un intérêt international et contribue-
rait à la sûreté du détroit de Gibraltar.
« Le gouvernement espagnol, a-t-it dit,
croit fermement que cette incorporation se-
rait seule capable de donner une solution
définitive au problènie de Tanger. «
Avant Genève
- 0 - 0 --
L'approche de la réunion ie
V Assemblée de la Société des Na-
tions a ravivé en Allemagne la cam-
pagne coloniale. -
Nous avons déjà eu l'occasion de montrer
que les partis de droite, qui s'appuient par-
ticulièrement sur la grande industrie et le
grand négoce dont ils traduisent les aspira-
tions politiques, n'avaient jamais accepté
comme un fait accompli la perte des colo-
nies, conséquence du traité de Versailles.
On peut se demander encore aujourd'hui,
en se plaçant strictement au point de vue
français, et sans faire intervenir tltautres
considérations qui ne sont d'ailleurs pas sans
valeu", si nous avons raison de nous prêter à
cette opération. Pour ma part. je ne l'ai ja-
mais cru et les événements viennent tous les
jours fortifier mon sentiment. le connais en
revanche d'excellents amis qui sont d'un avis
opposé.
Quoi qu'il en soit, les coloniaux ont repris
leur propagande. Ils ont tenuf il y a quel-
ques jours, un grand congrès à Hambourg,
de façon à montrer que les aspirations colo-
niales étaient plus vivantes que jamais, et que
la possession de colonies était une des condi-
tions indispensables de la prospérité de l'Al-
lemagne
Cette formule n'est pas nouvelle. Elle est
à quelques mots près, celle que nous avions
signalée à nos lecteurs au début de cette an-
née. Mais Videntité des termes montre com-
bien est ferme et tenace la pensée des hom-
mes qui dirigent ce mouvement.
La fresse anglaise stest préoccupée de cette
agitation mais cela a été pour la condamner
de la façon la plus péremptoire. Le Times,
qui représente essentiellement les grands inté-
rêts de la Cité, a déclaré que le statut des
anciennes colonies allemandes était intan-
gible.
A cette affirmation d'une clarté et d'une
netteté qui lèvent tout doute sur la pensée de
l'Angleterre sur cette question, certains jour-
naux allemanis ont fait une réponse non
moins catégorique. Le grand organe de l'in-
, g ane de 1'tn-
dustrie métallurgique rhénane, La Gazette du
Rhin et de Westphalie met en demeure le
gouvernement du Reich de préciser ses inten-
tions en matière coloniale et cela sans retard
inutile.
De son côté, la Gazette de Cologne qui est
aussi le porte-parole des mimes intérêts écrit
qu'il « est nécessaire de faire comprendre à
tous les peuples qui font partie de la Société
des Nations que les Allemands sont tenus
d'améliorer leur ratwaillement en matières
premières afin de pouvoir trouver plus tard
des débouchés plus nombreux et aussi d'écou-
ler texcédent de leur population. 8
Voilà la question encore une fois posée. Le
sera-t-elle d'une façon aussi nette à Genève
en septembref Je ne @ le pense pas. La ma-
nière diplomatique n'est pas aussi franche.
Mais elle le sera un jour. Et ceux qui ne
ménagent pas leurs critiques à l'insti-
tution que nous devons au Président Wil-
sont seront peut-être heureux que la Société
des Nations soit là pour donner à ce problème
épineux une solution élégante et conforme à
l'équité sinon à la justice.
Henry Fontanier,
Député du 'Cantal
Secrétaire de la Commission des Af-
faires Etrangères, membre de ta
Commission des Colonies.
–-
A LA CHAMBRE
QUESTION ECRITE
Cessions de vivres à la Guyane.
M. Camille Lenoir, député, a demandé à M
le ministre des colonies pourquoi sa circulaire
n. 491 du 22 septembre 1920, relative aux ces-
sions de vivres aux offl(,
sions de vivres aux officiers, sous-officiers, etc..
ainsi qu'aux agents civils, n'est pas appliquée
à la. Guyane, les cessions en cause faites dans
cette colonie étant toujours réglées par une dé-
cision du gouvernement datant du 28 février
1893.
Le ministre des Colonies a répondu : Les dis-
positions de la circulaire n* 491 du 22 septem-
bre 1920 ne sont applicables qu'aux, cessions de
vivres consenties par les magasins administra-
tifs des colonies. Or, comme il n'existe aucun
magasin de cette nature dans la colonie de la
Guyane, les intéressés ne peuvent fiHe s'adres-
ser au* services de l'administration péniten-
tiaire, dont le régime des cessions est organisé
conformément à l'arrttl du gouverneur n* 170
en date du 28 février 1.
Lois, Décrets, Arrêtés
-0-0--
Décret du 2 août 1926 portant ouverture de
crédits supplémentaires au budget géné-
ral de 1 Afrique équatoriale française
(exercice 1925).
Aux termes de ce décret,
Est approuvé l'arrêté du gouverneur géné-
ral de l'Afrique équatoriale française en date
du 19 mai 1926, portant ouverture de cré-
dits supplémentaires à divers chapitres du
budget général, exercice 1925, pour un total
de 1.221.000 fr.
U. O. du 15 août 1926.)
Décret du t4 août 19M, relevant les soldes
des pilotes en Algérie.
(J. O. du 18 août 1966.)
TAUX DE LA PIASTRE
A la date du 17 août 1936, le taux de la pias-
tre, à Saigon, était de 19 fr. 50.
Dépêches de l'Indochine
Les inondations
Le résident supérieur Robin a visité le
12, la région de Thaibinh à bord d'un ca-
not automobile, il a parcouru les points
qui ont le plus souffert des inondations. Il
a constaté malheureusement des dégdts
aussi bien en ce qui concerne les récoltes
que les biens mobiliers.
Inspectant les installations provisoires
faites sur les lieux du sinistre pour abri-
ter des travailleurs, il a examiné plus par-
ticulièrement, avec t'ingénieur du service
hydraulique et les autorités vrovinciales.
tes moyens pratiques de boucher rapide:
ment la brèche principale du llalao, de
façon à permettre si possible, un nouveau
repiquage du territoire inondé. Malgré les
grandes difficultés résultant de la lon-
gueur de la brèche, il a décidé de tenter
la fermeture par un ouvrage construit en
retrait de la brèche.
L'organisation des chantiers. confiée au
autorités provincialest permettra en outre,
de procurer du travail à la population si-
nistrée. Les travaux de fermeture de la
brèche Van Quan, poursuivis activement
par plusieurs milliers d'habitants, seront
terminés dans une dizaine de fours.
- - -- -
Des trains arrêtes par les eaux
Par suite de l'élévation des eaux. le ser-
vice des trains à dû être supprimé samedi
sur la ligne Hanoi-Ilaiphong. Il a repris
le 15 août avec deux transbordements
dont le premier se fait entre Gialam et
Phutuy sur sept kilomètres et le second
entre Xuandao et Campgiang sur trois
kilomètres. Le service postal est assuré
chaque jour par hydravions.
Constitution de Société
Les mines de charbon gras de Guhanlw-
quan (Tonkin) viennent de faire t'objet
d'une constituation de société anonyme au
capital de vingt millions de francs, avec le
concours d'importantes entreprises char-
bonnières françaises. ---
Les négociations franco-japonaises
Le ministère des affaires étrangères idu
Japon, fait démentir les nouvelles suivant
lesquelles les négociations commerciales
relatives à t'Indochine ne laisseraient
place à aucun espoir, du fait que la Fran-
ce manquerait d'enthousiasme. Les négo-
ciations se poursuivent à Paris et progres-
sent, bien que lentement.
41»
Le cours du riz
---- 0 - 0 -
SAIGON
14 août 1926
(Les 100 kilos en piastres)
Riz N° 1, 25 brisures 11 40
Riz N° 2, 40 brisures 10 65
Riz N 2, 50 brisures 10 15
Brisures N° 1 et N° 2 8 80
Brisures N° 3 et N° 4 7 55
Farines 2 95
Paddy Vinh-Long ,. 6 00
Paddy Go-Cong 8. 6 85
Paddy Baixau 6 80
Paddy Bac-Lieu 7 00
Coprah 18 10
HANOI
Cours moyen de la semaine précédente
lob llalphong-France en piastres, les cent
kilos :
Riz Tonkin, 15/45 0/0 brisures 'o._IIi 11 50
Riz Tonkin, 35/46 0/0 brisures. 11 00
Brisures N° 1 et N° 2 950
Mais roux.:..- - 5 70
SAIGON
17 août il926
(les 100 kilos en piastres)
Riz no 1 25 0/0 brisures 11 45
Riz n° 2 40 0/0 brisures 10 75
Riz no 2 50 0/0 brisures 10 20
Erisures no 1 et 2 8 75
Brisures no 3 et 4 7 00
Farines 3 »
l'o.ddy Vinh-Long 6 70
Paddy Go-Cong 6 00
Paddy Baixau 6 95
Paddy Bac-Lieu 7 10
Copraih 18 »
6 (Par dépêche Indopactfic.)
Le Bey de Tunis en France
- 0-0-
A Toulouse
Mardi, à midi, au Grand Hôtel, un déjeu-
ner intime a réuni, autour du Bey et de sa
suite, MM. Lucien Saint, Paul Second, pré-
fet de la Haute-Garonne ; Billières, maire de
Toulouse ; le général Ferradini, représen-
tant le général commandant le 198 corps
d'armée ; le colonel Courtot, chef du secré-
tariat particulier.
Après déjeuner le Bey et sa suite montè-
rent en auto et se rendirent à la gare Ma-
tabiau, magnifiquement pavoisée et décorée,
un peu avant 4 heures.
A Luchon
Le Bey de Tunis et sa suite, accompagné
de M. Lucien Saint, est arrivé mercredi soir
à Luchon où il vient prendre les eaux. Dans
la gare pavoisée, il a été reçu par M. Se-
cond, préfet de la llaute-Garonne - le doc-
teur Germes, maire de Luchon ; M. Lacroix,
sous-préfet de Saint-Gaudens ; le préfet
d'Oran, le maire de Blidah et les conseillers
généraux et d'arrondissement.
Après que le maire lui eut souhaité la
bienvenue, le ministre du bey a répondu en
son nom. Il a remercié de l'accueil qui avail
été fait au souverain. Le cortège s'est rendu
ensuite à l'hôtel où le bey a ses apparte
ments.
TAUX DE LA ROUPIE
--Q-
A la date du 17 août 1926, le taux officiel d
la roupie dans l'Inde était de 11 fr. 30.
L'Ictyologie
en Guinée et au Niger
00
Le docteur Jacques Pellegrin, assistant au
(muséum d'histoire nalureUetqui a déjà étu-
dié les poissons des eaux douces de l'A.
0. F. (Sénégal et Niger) vient de publier
dans le Bulletin du Comité d'études histo-
riques et scientifiques de l'A. O. F. un mé-
moire sur les 47 espèces de poissons récol-
tés par M. Jean Thomas dans @ le Niger, en-
tre Kourouna et Tombouctou, et dans les
bassins côtiers de la Guinée française com-
me le Rio Nunez et le Rio Kappatdhz.
En ce qui concerne le côté pratique, M.
Jean Thomas, préparateur au laboratoire
du professeur Gruvel, s'est efforcé de ré-
colter, avant tout, des espèces utilisées au
point de vue alimentaire et présentant une
certaine valeur économique. Les procédés
de capture ont été également notés avec
soin ainsi que les appellations indigènes des
diverses espèces. Cela rendra de grands
services aux colons.
Cette étude de M. Jean Thomas est consi-
dérée par le docteur Pellegrin comme un
complément à son ouvrage précédent de
1923 auquel il renvoie de temps à autre.
Il faut signaler entre autres, le Petlonula
vorax, en bambara Min, péché à Diafarabé
(cercle de Mopti). Ce poisson se prend d'oc-
tobre à janvier à l'aide de filets triangulai-
res en forme de poche. On en extrait une
huile alimentaire. Ce poisson est analogue
à une sardine la « poutine » du littoral de
la région de Nice. Le poisson chien Hydra-
cyon lindatus, woulou djégé ou ouaran, en
bambara, pris au confluent du Milo avec le
Niller.
- Le Zara (bambara) Alestes nurse, dont les
jeunes (tinénini) à chair très grasse four-
nissent une ihuile comestible. Pris à Diafa-
rabé.
Le Citharinus Thomasi (en bambara Talia
sten, en bozo tata soro), se rapproche du
Citharinus distichodoide de Pellegrin du
Gribingui (Tchad).
Dans le marigot do Mamou, près de Tim-
Ibo. (Fouta Djnllon) M. Thomas a trouvé le
Barélius Steindaclmeri.
M. Thomas a signalé pour la première
fois en A. O. F. le Chelœthiops qui n'était
connu que dans le Nil et, dans l'Ouébi-Ché-
beli et dans le Haut-Congo.
Le Samou (en bambara et bozo) Bagrus
lilomentosus, pris dans le Niger à Segou se
rapproche du Bagrus bayad du Nil, du
Tchad et du Sénégal. Son barbillon maxil-
laire est beaucoup plus court.
Le Synodontis Courteti (Koukou Sonson
en Bambara) remarquable par le développe-
ment énorme de son museau qui l'apparente
au Synodontis labeo du Niger. M. Auguste
Chevalier en a trouvé à Fort Archambault,
dans le Chari en 1901.
Signalons enfin le Lûtes niloticus (salé en
bambara, Yondis en bozo région d'Aka),
Niolio, bozo de Mopti, pris à Ségou. Un
spécimen de ce poisson recueilli par M.
Thomas mesure 640 millimètres. Il peut at-
teindre juspu'à 1 m. 800 de longueur. Ce
beau et excellent poisson est désigné quel-
quefois à tort sous le nom de « Capitaine »
par les Européens.
M. Thomas a recueilli à Ségou un Tetro-
don fahaka, en barbara dodo, on bozo
poulo. Ce poisson serait légèrement véné-
neux et serait A rejeter de l'alimentation.
GrAce aux patientes recherches de MM.
Pellegrin et Thomas, l'étude de la faune
ichtyologique de l'A. O. F. a fait un grand
pas et nous connaissons 310 espèces répar-
ties en 98 genres et 35 familles dont les
échantillons se trouvent dans les collections
du Museum d'histoire naturelle. C'est une
belle contribution à l'étude des ressources
de notre empire ouest-africain et on ne
saurait trop en complimenter les auteurs.
E. D.
Les tabacs algériens 1
Les plantations de tabac couvrent aujour- 1
d'hui en Algérie 80.000 hectares (contre
5.000 avant la guçrre) qui rapportent 32 mil-
lions de kilogrammes, alors que ta Régie de
France n'en vend que 95 millions. L'Algé-
rie peut donc fournir le tiers de la consom-
mation française.
En 1925, les planteurs algériens ont vendu
285.303 qtx de tabac à fumer et 7.495 qtx de
tabac à priser.
Rien que pour le premier semestre de
cette année, l'Algérie a exporté : 105.124
quintaux de tabacs en feuilles ou en côtes,
34.500 de cigare, 18.520 qtx de cigarettes et
2.980 qtx de tabacs divers, représentant au
total près de 74 millions.
L'Algérie possède 55 fabriques qui confec-
tionnent des cigares, des cigarettes, du tabac
à fumer, à priser ou à mâcher.
On voit de quelle importance est pour no-
tre colonie cette culture riche que l'on ren-
contre surtout aux environs d'Alger, à
l'Aima, aux Issers, à Blida et dans le dé-
partement de Constantinc, notamment aux
alentours de Bône et de Bougie.
-
Pour le repos des coloniaux
- 0-0---
En présence de MM. Ceccaldi, préfet de la
Seine-Inférieure, Bignoll, député do la Seine-
Inféricure, et Illmry Michel, député des Ras-
:ws-Alpcs, notre distingué collaborateur eî
ami, on a inauguré (i Houcn, le Pavillon de
Mulhouse, de rKxposition des Arts décora-
tifs, qui a été remonté au Sanatorium ma-
rin des Grandcs-Dallcst pour servir de mai-
son de repos aux fonctionnaires coloniaux
en congé de convalescence.
.1.
Contre roplum
Un Chinois, employé comme chauffeur à
bord d'un vapeur arrivé d'Extrême-Orient
à Londres a été condamné, à East-Ham, à
20 livres d'amende ou, à défaut de paie-
ment, à 61 jours de prison, pour avoir été
trouvé en possession de deux kilos d'opium.
LA PAIX AU MAROC
O-O'- 1
La situation militaire
La stabilisation de notre frontière nord
par la construction de nouveaux postes et
évacuation, à peu près terminée, de celles
de nos troupes qui à. la suite des opérations
de juin avaient été amenées & occuper des
territoires en zone espagnole, viennent de
déterminer certains remaniements dans le
commandement et dans l'organisation de ce
que les communiqués nomment encore le
front nord. Toute la partie est de ce secteur,
qui étuit autrefois occupée par le groupe-
ment de Taza, est tenue maintenant par la
seule division marocaine du général Ibos.
Par contre, le groupement de Fez du géné-
raL Duffleux subsiste mais ne comprend plus
que deux divisions qui sont, à l'est, la 2*
division Thévenct, et, à l'ouest, la 12& di-
vision Vonhoven.
Sur le front sud-est de la tache de Taza,
les Beni Youb achèvent de se soumettre. Si
Raho et Si Valeb, ont définitivement quitté
la tache de Taza pour l'Extréme-Sud.
Plus au sud on signale que nos forces
supplétives ont fait si îea uar ie que nos forces
supplétives ont fait leur jonction entre
Ouaouizert et Deni-Ouidane, de façon à être
oposées, si besoin, à la harka qui attaqua
Ouaouizert et qui s'est reformée à nouveau.
Les Alt Mazi, les Aït Aïssa et les Ait
Shokman se sont réunis pour fixer l'indem-
nité à nous verser. Toutes ces tribus sont
redevenues calmes.
Sur le front nord, les réfugiés de toutes
sortes do tribus forment de nombreux
djichs, qui harcèlent nos détachements.
Chez les Espagnol»
Les troupes de Larache, se dirigeant sur
Chechaouen, ont occupé Taounat, Bou-Allal,
Bou-Yeniou et Agram. Une des colonnes,
est déjà chez les Beni Boun3ot et les Beni
Chipot l'autre atteint les Beni Bou Seddat.
Les attaques convergentes de ces colonnes
doivent éteindro le foyer de Ktama qui de-
venait menaçant.
Beaucoup de fractions de la confédération
des Senhaojas refusent de se soumettre aux
Espagnols, malgré la pression de Khamli-
chi. Certaines d'entre elles avaient accepté
de se rendre à nos troupes, mais comme
suite aux accords de Paris, nous avons re-
mis à l'Espagne les tribus dont le territoire
s'étend au delà de notre frontière. La con-
séquence en est que les Senhadias soumis
prétendent que nous les avons trompés et
recommencent à s'agiter.
Chez les Senadja Rair dans la zone eapai-
gnole, deux colonnes parties de Immassi-
mene dans les Beni Seddat et de Andarfo
dans Zerkett se portent en ce moment res-
pectivement sur Souk-el-Tleta des Ktama
et dans le territoire des Beni Ahmed.
EN SYRIE
00 -
La pacification
Le ncLloyugú du Hennon nord s'est effectué
sans incident.
Dans la région do Mejdel El Clients et Banals
le culinu est complet
Une nouvelle voie ferrée.
Dans lt: Djebel Druse, la voie ferrée Gimibt-
Soueida u. été inaugurée avnnt-liior par le géné-
l'nI Gamelin,
Les chemins de fer en Nigeria
A l'occasion de .la jonction à Kafensham'.
près de Kagoro, des voies ferrées orientale
et occidentale de la Nigeria, le Gouverneur
de la Colonie rappela que ce projet date de
1913 lors de l'arrivée de M. Graham et de
quelques personnes à Port Harcourt, avec
M. Bland comme jngénieur en chef.
La déclaration de guerre obligea à res-
treindre le programme et la ligne fut diri-
gée sur Enugu aux mines de charbon d'Udi.
Ce point fut atteint en mai 191U, le premier
train de charbon fut expédié sur Port Har-
court puis embarqué sur Lagos. La Nigeria
put dès lors se passer clos charbons exoti-
I aues.
La construction de la voie ferrée fut re-
prise en 1920, aux deux extrémités à la fois
et aujourd'hui, après treize années de tra-
vail la jonction a lieu avec celle de l'Ouest.
Ces résultats sont dus, ui grande partie, à
la collaboration des chefs indigènes qui fa-
cilitèrent le recrutement, des travailleurs.
La distance de Kaduna (point de jonc-
tion) à Port Harcourt est de MM) miles et
celle de Kaduna à Law'::) de 5GC. De sorte
qu'il fut aisé à l'administration d'égaliser
les tarifs. Dalles de coton, et arachides, les
deux principaux produits (ie la Nigéria sep-
tentrionale seront transportées à bord des
navires dans le même temps que le cacao,
nuilc et les amandes d' palmes de la Ni-
geria méridionale ; ainsi seront déconges-
tionnées les régions <>r••̃ntales, la section
devant être ouverte au 1 tbhc en avril 1927.
Sans métaphore.
---0-0---
A vrai dire, ce ne fut pas un coup de fu-
sil, mais un coup de icvolvet que reçut
Agréguéras, chauffeur d ',\uto, dans un res-
taurant de Bouïra (Algérie).
Ce client, trouvant l'udditien trop forte,
refusait de la payer. Discussion, dispute,
violences de langage suivies d'un « direct «
formidable qu'encaissa, défaut de pécune,
le restaurateur Juan OUiva. Et le browning
de celui-ci eut le dernier mot : Agréguéras,
le crâne fracassé, cessa de parler chiffres.
L'hôte, aidé de sa femme, conclut le diffé-
rend en jetant le cadavre dehors, sur le
trottoir.
Tout d'abord, on est t( rite de recomman-
der ce mode, de règlement de comptes, pro-
pre à simplifier les rapports de certains re-
présentants de l'industrie hôtelière avec
leurs clients. Mais si l'on réfléchit que le
malheureux Juan Olliva resta impayé, mieu*
vaut, dans l'intérêt de sa corporationt pré-
coniser le coup de fusil métaphorique.
Aucfion
- - I-Z ----..-.:.--.-..:. .-"";";"-.-.-.-':-"--:. - --.-.-.-"-,, bAM
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
LU ARTICLES PUBLIÉS PAS -LES ANNUMCOLcmmme, son LA PKOPBIÊTt
EXCLUSIVE DU JOWBIAL
Las Amman I rif mmx DmtmtémJmmalttémB ImÀgmem Aftl fc Ml
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
RMmUm * iteiaiitiiliM : 34, Rut du Ment-Thabef, PARtS-1* Téiépkin : LOOTRI le-R
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acquIEMUTS - i Fronce oi C^lonim SO 1 41 1 ai *
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0.abo- dmlww Im l«rni 4i piilnl chw I– priady Dbwlm
Le problème, des colonies allemandes
Je ne dis pas que la question renaît : pour
cela, il aurait fallu qu'elle mourût au préa-
lable. Or, elle est demeurée vivante, et bien
vivante : ceux qui me font l'honneur de me
fire ont vu avec quelle attention j'ai toujours
suivi les revendications allemandes pour les
colonies.
A la veille de son entrée dans la Société
rdes Nations, l'Allemagne ne manque pas de
bien marquer sa volonté formelle : « Le mo-
ment qui s'approche où l'Allemagne sera
admise dans la Société des Nations rappro-
che aussi l'heure où elle réclamera officielle-
ment la restitution de ses colonies volées ou,
tout au moins, revendiquera officiellement le
mandat sur ses anciennes colonies. » Je
prends ce passage entre cent autres. Il a le
mérite de la précision : ou restitution pure
et simple des anciennes colonies, ou alors
ectroi de mandat. Telle est la réclamation
flUi deviendra demain officielle, après avoir
Si ! officieuse dès le lendemain du Traité de
Versailles.
Oui, le moment s'approche. Les journaux
allemands se félicitent que, dans l'intérêt du
(Traité de Locarno, tous les autres problèmes
Bit subordonnés, disent-ils, à l'entrée de
rAllemagne dans la S.D.N. « Paris et Lon-
Vrcs ont déjà depuis longtemps entrepris de
préparer le terrain pour lever les obstacles
iqui pourraient résulter surtout des préten-
tions des membres de la S.D.N. à des sièges
permanents. Un veto contre l'adhésion de
r Allemagne n'est plus à craindre. »
En se retirant, le Brésil a annulé lui-même
tous ses titres. Si l'Espagne garde quelque
attention à un slëge permanent, elle a cepen-
fhnt donné l'assurance à l'ambassadeur von
Hœsch qu'elle n'a aucune envie de recourir
au procédé du veto. Même attitude adoptée
1 Varsovie. Les choses s'arrangeront à la sa-
tisfaction de tous : on accordera des sièges
semi-permanents à la Pologne et à l'Espa-
gne; toutes deux recevront - chacune un des
Irais nouveaux seges électifs, dont la Com-
mission d'étude, réunie au mois de mai, à
proposé la création. On ajoutera quelques pe-
tits suppléments destinés à adoucir toute
amertume et à apaiser tout amour-propre;
par exemple, quelque concession française au
Maroc, quelque satisfaction accordée à telle
- telle demande de crédit, et la pièce sera
terminée aux applaudissements de tous.
Voilà ce qu'on lit dans les journaux alle-
mands. qui considèrent que les difficultés
soulevées en mars dernier pour l'adhésion de
.rAllemagne à la S.D.N. sont aplanies.
1 Poincaré lui-même s'est jusqu'ici imposé
me surprenante réserve dans toutes les cho-
ses de politique extérieure. Dans son entou-
rage on affirme qu'il est résolu à laisser
Briand poursuivre librement la politique de
détente et de réconciliation internationale. 8
Plus de < sabotage » des nationalistes fran-
çais; bien plus, Poincaré, c l'homme de la
Ruhr », se considérant comme lié par les
promesses de ses prédécesseurs, consentirait à
l'allégement des charges de l'occupation par
la diminution des effectifs, ji Si cela était
wai, Poincaré pourrait avoir le mérite de
faire faire un pas nouveau et décisif sur la
voie de la réconciliation franco-allemande 1 »
Rodrigue, qui l'eût cru? En Allemagne, au
moins dans une partie de la presse, on salue
Faurore d'une Europe nouvelle, réconciliée,
après que l'Allemagne prendra sa place dans
la Société des Nations. Avons-nous besoin
rajouter à notre tour, combien nous en se-
lions heureux et pour le relèvement de l'Eu-
rope et pour la paix du monde, que ce rap-
prochement, s'il est loyal et sincère, assurera
à jamais?
Cependant, il faut bien voir que l'Alle-
magne, dès les premiers jours, fera entendre
lies réclamations pour qu'on lui rende ses
anciennes colonies. A la nouvelle qu'au mois
ÍJ'aoQt se réunissait à Nairobi la première
'd'une série de conférences: intercoloniales,
féunissant le délégué de l'Afrique Australe,
'de la Rhodésie du Sud, de l'Ouganda, du
Tanganyika, du Nyassaland, de Zanzibar,
'de l'Afrique Orientale portugaise, du terri-
toire italien des Somalis, du Congo belge,
et du Soudan, la presse allemande a fait
entendre quelques observations d'assez mé-
chante humeur.
Sans doute, les délégués du Mozambique,
'du Somaliland et du Congo, étaient destinés
à donner à la conférence une apparence inter-
coloniale, mais, au fond, c'était une confé-
lence anglaise, la première de celles qui au-
ront pour but de favoriser l'établissement de
l'hégémonie britannique sur l'Afrique Orien-
tale : réunion à Nairobi, puis à Neulangen-
burg, conférence des gouverneurs à Nairobi,
conférence officielle à Livingstone, etc. Le
Portugais, l'Italien, le Belge ne sont là que
pour donner le change et pour dissimuler le
véritable caractère du dessein général qui est
poursuivi :
De quoi s'agit-il en effet? D'entourer
l'Afrique Orientale allemande par des fils
nombreux qui la rattacheront aux colonies
anglaises de sorte que, le jour venu de la
Ifparation, on décide que la séparation est
impossible, qu'il y a là un tout, parfaite-
ment uni, un empire cohérent qui doit rester
partie intégrante de l'empire britannique :
l'Angleterre n'aura plus un simple mandat
CDlonial, mais revendiquera ces provinces
comme des provinces anglaises. Tels sont les
termes employés, et ils sont suivis de repro-
ches adressés à la Wilhemstrassé à laquelle
on répète qu'elle n'a pas le droit de se désin-
téresser de l'Afrique Orientale allemande.
Tout cela est de nature non pas à nous
arrêter dans la voie de la réconciliation fran-
co-allemande, mais à nous éclairer sur la
nature des propositions en face desquelles
nous allons nous trouver. Peut-être serait-il
sage de ne pas attendre qu'elles aient été
formulées t officiellement » pour songer à
la réponse que nous devrons y faire, étant
bien entendu qu'il sera bien difficile que cette
réponse soit purement et simplement une fin
de non-recevoir.
Mario Roawtan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre.
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
La question de Tanger
00
L'opinion de Primo de Rivera
Au lendemain d'une réunion du Conseil
des ministres espagnols au cours duquel la
question de Tanger fut longuement discu-
tée, le général Primo de Rivera, a fait à
l'A. B. C. la déclaration suivante :
Bien que la question posée soit des plus déli-
cates, je n'hésite pas à y répondre, n'ayant
d'autre méthode diplomatique que la sincérité
et d'autre appui que celui de l'opinion publique
nationale et internationale.
On s'occupe de nouveau de Tanger, et bien
que l'Espagne n'ait pas prfs l'initiative de soule-
ver une fois de plus cette question, elle surveille
attentivement le développement de cette affaire.
Nous avons la conviction que ce fut une erreur
de retirer Tanger et sa zone du minuscule pro-
tectorat qui nous a été confié au Maroc. Ce qui
a été fait paraît accuser une méfiance relative-
ment 6. nos aptitudes pour l'administrer et &
notre loyauté pour le maintenir neutre au cas
d'événements imprévus. Après une gestion de
dix-sept ans, après l'épreuve difficile de la neu-
tralité pendant la grande guerre et après le
sacrifice au Maroc de 40.000 vies humaines et
5 milliards de pesetas, je crois que nous pou-
vons demander aux nations intéressées de ratta-
cher Tanger au protectorat espagnol, de nous
confier et son administration et le soin d'en ga-
rantir la neutralité.
Si nous n'obtenons pas cela, il y aura lieu
d'examiner si, après avoir brillamment sauvé
l'honneur de nos armes, 11 est raisonnable de
sacrifier chaque année quelques centaines de
millions de pesetas pour maintenir dans Tanger
international le foyer de nouvelles conspirations
capables de mettre de nouveau le Maroc à feu
et & sang.
L'Europe et lo monde entier ne seront pas
tranquilles au sujet de la question de Tanger,
plus grosse de menaces qu'on ne le pense, aussi
longtemps que ne seront pas confiés déllnitive-
ment À l'Espagne l'administration et le gouver-
nement de la ville, de même que le soin de
maintenir la baie et les positions qui l'entou-
rent dans un état à déterminer. Toute autre
politique est incertaine, provisoire et dangereu-
se. Tanger aux mains de l'Espagne n'est un
danger pour personne et représente une ga-
rantie pour tous. Ceux qui ne jugent pas la
question de cette façon sont aveugles et ils dé-
ploreront leur erreur le jotir prochain où, si
cette décision n'est pas prise, Tanger donnera
Ueu à de graves difficultés internationales.
Il n'y a pas d'exemple qu'un protectorat soit
partagé et qu'une intervention extérieure y soit
exercée, comme c'est le cas au Maroc espagnol,
précisément dans sa cellule la plus vitale et la
plus importante. Il faut porter remède à cette
situation, et si nous n'y arrivons pas, nous vi-
vrons déçus et A l'écart, sans confiance dans la
Justice des grands peuples qui n'apprécient pas
IL sa valeur l'effort que fait l'Espagne pour col-
laborer dignement à l'œuvre mondiale du pro-
crée et de la paix.
J'ai l'espoir que les grandes nations amies
crui Interviendront dans la solution de cette
question, dans leur propre intérêt et par esprit
de justice, patronneront cette solution qui seule
aurait évité et évitera, si elle est adoptée 4
temps, de sérieuses difficultés.
D'après le Daily Mail et sous toutes ré-
serves :
La colonie espagnole, qui s'élève à 10.0UU
âmes, est très impressionnée par les récen-
tes déclarations du général Primo de Ki-
vera qui demande pour l'Espagne une part
plus grande dans l'administration de la ville.
Une grande manifestation doit avoir lien
aujourd'hui. Une autre manifestation orga-
nisée par les indigènes, avec le concours
des tribus locales, doit aussi se dérouler,
dans le but de protester contre la nouvelle
législation concernant les femmes indigènes.
Les administrateurs de Tanger n ont pas
de forces suffisantes pour maintenir l'or-
dre en cas de troubles graves.
Le destroyer britannw^ie Splendid est
dans le port, ainsi que plusieurs navires
de guerre français.
La situation serait grave, à en croire cer-
tains habitants.
Par suite de la réorganisation des tabors
de police de Tanger, décidée à la conférence
tenue à Madrid en 1925, le labor n° 2, di-
rigé par des officiers espagnols, commen-
cera à prêter ses services dans la nouvelle
zone comprise entre le littoral deptiis la
villa Jani jusqu'au cap Spartel et les en-
virons de la ville, jusqu'aux ruisseaux
d'.Elilhud et de Suani et la route de ban-
lieue. Cela constitue une garantie pour la
répression de la contrebande dans la zone
encore insoumise et pour la sûreté de Tan-
ger, d'autant plus que le tabor no 1, com-
mandé par des officiers français, aura
pleine liberté de mouvements, pour toutes
les éventualités. 1
D'autre .part, le ministre des Affaires
étrangères a soutenu que l'incorporation de
Tanger à la zone espagnole marocaine se-
rait d'un intérêt international et contribue-
rait à la sûreté du détroit de Gibraltar.
« Le gouvernement espagnol, a-t-it dit,
croit fermement que cette incorporation se-
rait seule capable de donner une solution
définitive au problènie de Tanger. «
Avant Genève
- 0 - 0 --
L'approche de la réunion ie
V Assemblée de la Société des Na-
tions a ravivé en Allemagne la cam-
pagne coloniale. -
Nous avons déjà eu l'occasion de montrer
que les partis de droite, qui s'appuient par-
ticulièrement sur la grande industrie et le
grand négoce dont ils traduisent les aspira-
tions politiques, n'avaient jamais accepté
comme un fait accompli la perte des colo-
nies, conséquence du traité de Versailles.
On peut se demander encore aujourd'hui,
en se plaçant strictement au point de vue
français, et sans faire intervenir tltautres
considérations qui ne sont d'ailleurs pas sans
valeu", si nous avons raison de nous prêter à
cette opération. Pour ma part. je ne l'ai ja-
mais cru et les événements viennent tous les
jours fortifier mon sentiment. le connais en
revanche d'excellents amis qui sont d'un avis
opposé.
Quoi qu'il en soit, les coloniaux ont repris
leur propagande. Ils ont tenuf il y a quel-
ques jours, un grand congrès à Hambourg,
de façon à montrer que les aspirations colo-
niales étaient plus vivantes que jamais, et que
la possession de colonies était une des condi-
tions indispensables de la prospérité de l'Al-
lemagne
Cette formule n'est pas nouvelle. Elle est
à quelques mots près, celle que nous avions
signalée à nos lecteurs au début de cette an-
née. Mais Videntité des termes montre com-
bien est ferme et tenace la pensée des hom-
mes qui dirigent ce mouvement.
La fresse anglaise stest préoccupée de cette
agitation mais cela a été pour la condamner
de la façon la plus péremptoire. Le Times,
qui représente essentiellement les grands inté-
rêts de la Cité, a déclaré que le statut des
anciennes colonies allemandes était intan-
gible.
A cette affirmation d'une clarté et d'une
netteté qui lèvent tout doute sur la pensée de
l'Angleterre sur cette question, certains jour-
naux allemanis ont fait une réponse non
moins catégorique. Le grand organe de l'in-
, g ane de 1'tn-
dustrie métallurgique rhénane, La Gazette du
Rhin et de Westphalie met en demeure le
gouvernement du Reich de préciser ses inten-
tions en matière coloniale et cela sans retard
inutile.
De son côté, la Gazette de Cologne qui est
aussi le porte-parole des mimes intérêts écrit
qu'il « est nécessaire de faire comprendre à
tous les peuples qui font partie de la Société
des Nations que les Allemands sont tenus
d'améliorer leur ratwaillement en matières
premières afin de pouvoir trouver plus tard
des débouchés plus nombreux et aussi d'écou-
ler texcédent de leur population. 8
Voilà la question encore une fois posée. Le
sera-t-elle d'une façon aussi nette à Genève
en septembref Je ne @ le pense pas. La ma-
nière diplomatique n'est pas aussi franche.
Mais elle le sera un jour. Et ceux qui ne
ménagent pas leurs critiques à l'insti-
tution que nous devons au Président Wil-
sont seront peut-être heureux que la Société
des Nations soit là pour donner à ce problème
épineux une solution élégante et conforme à
l'équité sinon à la justice.
Henry Fontanier,
Député du 'Cantal
Secrétaire de la Commission des Af-
faires Etrangères, membre de ta
Commission des Colonies.
–-
A LA CHAMBRE
QUESTION ECRITE
Cessions de vivres à la Guyane.
M. Camille Lenoir, député, a demandé à M
le ministre des colonies pourquoi sa circulaire
n. 491 du 22 septembre 1920, relative aux ces-
sions de vivres aux offl(,
sions de vivres aux officiers, sous-officiers, etc..
ainsi qu'aux agents civils, n'est pas appliquée
à la. Guyane, les cessions en cause faites dans
cette colonie étant toujours réglées par une dé-
cision du gouvernement datant du 28 février
1893.
Le ministre des Colonies a répondu : Les dis-
positions de la circulaire n* 491 du 22 septem-
bre 1920 ne sont applicables qu'aux, cessions de
vivres consenties par les magasins administra-
tifs des colonies. Or, comme il n'existe aucun
magasin de cette nature dans la colonie de la
Guyane, les intéressés ne peuvent fiHe s'adres-
ser au* services de l'administration péniten-
tiaire, dont le régime des cessions est organisé
conformément à l'arrttl du gouverneur n* 170
en date du 28 février 1.
Lois, Décrets, Arrêtés
-0-0--
Décret du 2 août 1926 portant ouverture de
crédits supplémentaires au budget géné-
ral de 1 Afrique équatoriale française
(exercice 1925).
Aux termes de ce décret,
Est approuvé l'arrêté du gouverneur géné-
ral de l'Afrique équatoriale française en date
du 19 mai 1926, portant ouverture de cré-
dits supplémentaires à divers chapitres du
budget général, exercice 1925, pour un total
de 1.221.000 fr.
U. O. du 15 août 1926.)
Décret du t4 août 19M, relevant les soldes
des pilotes en Algérie.
(J. O. du 18 août 1966.)
TAUX DE LA PIASTRE
A la date du 17 août 1936, le taux de la pias-
tre, à Saigon, était de 19 fr. 50.
Dépêches de l'Indochine
Les inondations
Le résident supérieur Robin a visité le
12, la région de Thaibinh à bord d'un ca-
not automobile, il a parcouru les points
qui ont le plus souffert des inondations. Il
a constaté malheureusement des dégdts
aussi bien en ce qui concerne les récoltes
que les biens mobiliers.
Inspectant les installations provisoires
faites sur les lieux du sinistre pour abri-
ter des travailleurs, il a examiné plus par-
ticulièrement, avec t'ingénieur du service
hydraulique et les autorités vrovinciales.
tes moyens pratiques de boucher rapide:
ment la brèche principale du llalao, de
façon à permettre si possible, un nouveau
repiquage du territoire inondé. Malgré les
grandes difficultés résultant de la lon-
gueur de la brèche, il a décidé de tenter
la fermeture par un ouvrage construit en
retrait de la brèche.
L'organisation des chantiers. confiée au
autorités provincialest permettra en outre,
de procurer du travail à la population si-
nistrée. Les travaux de fermeture de la
brèche Van Quan, poursuivis activement
par plusieurs milliers d'habitants, seront
terminés dans une dizaine de fours.
- - -- -
Des trains arrêtes par les eaux
Par suite de l'élévation des eaux. le ser-
vice des trains à dû être supprimé samedi
sur la ligne Hanoi-Ilaiphong. Il a repris
le 15 août avec deux transbordements
dont le premier se fait entre Gialam et
Phutuy sur sept kilomètres et le second
entre Xuandao et Campgiang sur trois
kilomètres. Le service postal est assuré
chaque jour par hydravions.
Constitution de Société
Les mines de charbon gras de Guhanlw-
quan (Tonkin) viennent de faire t'objet
d'une constituation de société anonyme au
capital de vingt millions de francs, avec le
concours d'importantes entreprises char-
bonnières françaises. ---
Les négociations franco-japonaises
Le ministère des affaires étrangères idu
Japon, fait démentir les nouvelles suivant
lesquelles les négociations commerciales
relatives à t'Indochine ne laisseraient
place à aucun espoir, du fait que la Fran-
ce manquerait d'enthousiasme. Les négo-
ciations se poursuivent à Paris et progres-
sent, bien que lentement.
41»
Le cours du riz
---- 0 - 0 -
SAIGON
14 août 1926
(Les 100 kilos en piastres)
Riz N° 1, 25 brisures 11 40
Riz N° 2, 40 brisures 10 65
Riz N 2, 50 brisures 10 15
Brisures N° 1 et N° 2 8 80
Brisures N° 3 et N° 4 7 55
Farines 2 95
Paddy Vinh-Long ,. 6 00
Paddy Go-Cong 8. 6 85
Paddy Baixau 6 80
Paddy Bac-Lieu 7 00
Coprah 18 10
HANOI
Cours moyen de la semaine précédente
lob llalphong-France en piastres, les cent
kilos :
Riz Tonkin, 15/45 0/0 brisures 'o._IIi 11 50
Riz Tonkin, 35/46 0/0 brisures. 11 00
Brisures N° 1 et N° 2 950
Mais roux.:..- - 5 70
SAIGON
17 août il926
(les 100 kilos en piastres)
Riz no 1 25 0/0 brisures 11 45
Riz n° 2 40 0/0 brisures 10 75
Riz no 2 50 0/0 brisures 10 20
Erisures no 1 et 2 8 75
Brisures no 3 et 4 7 00
Farines 3 »
l'o.ddy Vinh-Long 6 70
Paddy Go-Cong 6 00
Paddy Baixau 6 95
Paddy Bac-Lieu 7 10
Copraih 18 »
6 (Par dépêche Indopactfic.)
Le Bey de Tunis en France
- 0-0-
A Toulouse
Mardi, à midi, au Grand Hôtel, un déjeu-
ner intime a réuni, autour du Bey et de sa
suite, MM. Lucien Saint, Paul Second, pré-
fet de la Haute-Garonne ; Billières, maire de
Toulouse ; le général Ferradini, représen-
tant le général commandant le 198 corps
d'armée ; le colonel Courtot, chef du secré-
tariat particulier.
Après déjeuner le Bey et sa suite montè-
rent en auto et se rendirent à la gare Ma-
tabiau, magnifiquement pavoisée et décorée,
un peu avant 4 heures.
A Luchon
Le Bey de Tunis et sa suite, accompagné
de M. Lucien Saint, est arrivé mercredi soir
à Luchon où il vient prendre les eaux. Dans
la gare pavoisée, il a été reçu par M. Se-
cond, préfet de la llaute-Garonne - le doc-
teur Germes, maire de Luchon ; M. Lacroix,
sous-préfet de Saint-Gaudens ; le préfet
d'Oran, le maire de Blidah et les conseillers
généraux et d'arrondissement.
Après que le maire lui eut souhaité la
bienvenue, le ministre du bey a répondu en
son nom. Il a remercié de l'accueil qui avail
été fait au souverain. Le cortège s'est rendu
ensuite à l'hôtel où le bey a ses apparte
ments.
TAUX DE LA ROUPIE
--Q-
A la date du 17 août 1926, le taux officiel d
la roupie dans l'Inde était de 11 fr. 30.
L'Ictyologie
en Guinée et au Niger
00
Le docteur Jacques Pellegrin, assistant au
(muséum d'histoire nalureUetqui a déjà étu-
dié les poissons des eaux douces de l'A.
0. F. (Sénégal et Niger) vient de publier
dans le Bulletin du Comité d'études histo-
riques et scientifiques de l'A. O. F. un mé-
moire sur les 47 espèces de poissons récol-
tés par M. Jean Thomas dans @ le Niger, en-
tre Kourouna et Tombouctou, et dans les
bassins côtiers de la Guinée française com-
me le Rio Nunez et le Rio Kappatdhz.
En ce qui concerne le côté pratique, M.
Jean Thomas, préparateur au laboratoire
du professeur Gruvel, s'est efforcé de ré-
colter, avant tout, des espèces utilisées au
point de vue alimentaire et présentant une
certaine valeur économique. Les procédés
de capture ont été également notés avec
soin ainsi que les appellations indigènes des
diverses espèces. Cela rendra de grands
services aux colons.
Cette étude de M. Jean Thomas est consi-
dérée par le docteur Pellegrin comme un
complément à son ouvrage précédent de
1923 auquel il renvoie de temps à autre.
Il faut signaler entre autres, le Petlonula
vorax, en bambara Min, péché à Diafarabé
(cercle de Mopti). Ce poisson se prend d'oc-
tobre à janvier à l'aide de filets triangulai-
res en forme de poche. On en extrait une
huile alimentaire. Ce poisson est analogue
à une sardine la « poutine » du littoral de
la région de Nice. Le poisson chien Hydra-
cyon lindatus, woulou djégé ou ouaran, en
bambara, pris au confluent du Milo avec le
Niller.
- Le Zara (bambara) Alestes nurse, dont les
jeunes (tinénini) à chair très grasse four-
nissent une ihuile comestible. Pris à Diafa-
rabé.
Le Citharinus Thomasi (en bambara Talia
sten, en bozo tata soro), se rapproche du
Citharinus distichodoide de Pellegrin du
Gribingui (Tchad).
Dans le marigot do Mamou, près de Tim-
Ibo. (Fouta Djnllon) M. Thomas a trouvé le
Barélius Steindaclmeri.
M. Thomas a signalé pour la première
fois en A. O. F. le Chelœthiops qui n'était
connu que dans le Nil et, dans l'Ouébi-Ché-
beli et dans le Haut-Congo.
Le Samou (en bambara et bozo) Bagrus
lilomentosus, pris dans le Niger à Segou se
rapproche du Bagrus bayad du Nil, du
Tchad et du Sénégal. Son barbillon maxil-
laire est beaucoup plus court.
Le Synodontis Courteti (Koukou Sonson
en Bambara) remarquable par le développe-
ment énorme de son museau qui l'apparente
au Synodontis labeo du Niger. M. Auguste
Chevalier en a trouvé à Fort Archambault,
dans le Chari en 1901.
Signalons enfin le Lûtes niloticus (salé en
bambara, Yondis en bozo région d'Aka),
Niolio, bozo de Mopti, pris à Ségou. Un
spécimen de ce poisson recueilli par M.
Thomas mesure 640 millimètres. Il peut at-
teindre juspu'à 1 m. 800 de longueur. Ce
beau et excellent poisson est désigné quel-
quefois à tort sous le nom de « Capitaine »
par les Européens.
M. Thomas a recueilli à Ségou un Tetro-
don fahaka, en barbara dodo, on bozo
poulo. Ce poisson serait légèrement véné-
neux et serait A rejeter de l'alimentation.
GrAce aux patientes recherches de MM.
Pellegrin et Thomas, l'étude de la faune
ichtyologique de l'A. O. F. a fait un grand
pas et nous connaissons 310 espèces répar-
ties en 98 genres et 35 familles dont les
échantillons se trouvent dans les collections
du Museum d'histoire naturelle. C'est une
belle contribution à l'étude des ressources
de notre empire ouest-africain et on ne
saurait trop en complimenter les auteurs.
E. D.
Les tabacs algériens 1
Les plantations de tabac couvrent aujour- 1
d'hui en Algérie 80.000 hectares (contre
5.000 avant la guçrre) qui rapportent 32 mil-
lions de kilogrammes, alors que ta Régie de
France n'en vend que 95 millions. L'Algé-
rie peut donc fournir le tiers de la consom-
mation française.
En 1925, les planteurs algériens ont vendu
285.303 qtx de tabac à fumer et 7.495 qtx de
tabac à priser.
Rien que pour le premier semestre de
cette année, l'Algérie a exporté : 105.124
quintaux de tabacs en feuilles ou en côtes,
34.500 de cigare, 18.520 qtx de cigarettes et
2.980 qtx de tabacs divers, représentant au
total près de 74 millions.
L'Algérie possède 55 fabriques qui confec-
tionnent des cigares, des cigarettes, du tabac
à fumer, à priser ou à mâcher.
On voit de quelle importance est pour no-
tre colonie cette culture riche que l'on ren-
contre surtout aux environs d'Alger, à
l'Aima, aux Issers, à Blida et dans le dé-
partement de Constantinc, notamment aux
alentours de Bône et de Bougie.
-
Pour le repos des coloniaux
- 0-0---
En présence de MM. Ceccaldi, préfet de la
Seine-Inférieure, Bignoll, député do la Seine-
Inféricure, et Illmry Michel, député des Ras-
:ws-Alpcs, notre distingué collaborateur eî
ami, on a inauguré (i Houcn, le Pavillon de
Mulhouse, de rKxposition des Arts décora-
tifs, qui a été remonté au Sanatorium ma-
rin des Grandcs-Dallcst pour servir de mai-
son de repos aux fonctionnaires coloniaux
en congé de convalescence.
.1.
Contre roplum
Un Chinois, employé comme chauffeur à
bord d'un vapeur arrivé d'Extrême-Orient
à Londres a été condamné, à East-Ham, à
20 livres d'amende ou, à défaut de paie-
ment, à 61 jours de prison, pour avoir été
trouvé en possession de deux kilos d'opium.
LA PAIX AU MAROC
O-O'- 1
La situation militaire
La stabilisation de notre frontière nord
par la construction de nouveaux postes et
évacuation, à peu près terminée, de celles
de nos troupes qui à. la suite des opérations
de juin avaient été amenées & occuper des
territoires en zone espagnole, viennent de
déterminer certains remaniements dans le
commandement et dans l'organisation de ce
que les communiqués nomment encore le
front nord. Toute la partie est de ce secteur,
qui étuit autrefois occupée par le groupe-
ment de Taza, est tenue maintenant par la
seule division marocaine du général Ibos.
Par contre, le groupement de Fez du géné-
raL Duffleux subsiste mais ne comprend plus
que deux divisions qui sont, à l'est, la 2*
division Thévenct, et, à l'ouest, la 12& di-
vision Vonhoven.
Sur le front sud-est de la tache de Taza,
les Beni Youb achèvent de se soumettre. Si
Raho et Si Valeb, ont définitivement quitté
la tache de Taza pour l'Extréme-Sud.
Plus au sud on signale que nos forces
supplétives ont fait si îea uar ie que nos forces
supplétives ont fait leur jonction entre
Ouaouizert et Deni-Ouidane, de façon à être
oposées, si besoin, à la harka qui attaqua
Ouaouizert et qui s'est reformée à nouveau.
Les Alt Mazi, les Aït Aïssa et les Ait
Shokman se sont réunis pour fixer l'indem-
nité à nous verser. Toutes ces tribus sont
redevenues calmes.
Sur le front nord, les réfugiés de toutes
sortes do tribus forment de nombreux
djichs, qui harcèlent nos détachements.
Chez les Espagnol»
Les troupes de Larache, se dirigeant sur
Chechaouen, ont occupé Taounat, Bou-Allal,
Bou-Yeniou et Agram. Une des colonnes,
est déjà chez les Beni Boun3ot et les Beni
Chipot l'autre atteint les Beni Bou Seddat.
Les attaques convergentes de ces colonnes
doivent éteindro le foyer de Ktama qui de-
venait menaçant.
Beaucoup de fractions de la confédération
des Senhaojas refusent de se soumettre aux
Espagnols, malgré la pression de Khamli-
chi. Certaines d'entre elles avaient accepté
de se rendre à nos troupes, mais comme
suite aux accords de Paris, nous avons re-
mis à l'Espagne les tribus dont le territoire
s'étend au delà de notre frontière. La con-
séquence en est que les Senhadias soumis
prétendent que nous les avons trompés et
recommencent à s'agiter.
Chez les Senadja Rair dans la zone eapai-
gnole, deux colonnes parties de Immassi-
mene dans les Beni Seddat et de Andarfo
dans Zerkett se portent en ce moment res-
pectivement sur Souk-el-Tleta des Ktama
et dans le territoire des Beni Ahmed.
EN SYRIE
00 -
La pacification
Le ncLloyugú du Hennon nord s'est effectué
sans incident.
Dans la région do Mejdel El Clients et Banals
le culinu est complet
Une nouvelle voie ferrée.
Dans lt: Djebel Druse, la voie ferrée Gimibt-
Soueida u. été inaugurée avnnt-liior par le géné-
l'nI Gamelin,
Les chemins de fer en Nigeria
A l'occasion de .la jonction à Kafensham'.
près de Kagoro, des voies ferrées orientale
et occidentale de la Nigeria, le Gouverneur
de la Colonie rappela que ce projet date de
1913 lors de l'arrivée de M. Graham et de
quelques personnes à Port Harcourt, avec
M. Bland comme jngénieur en chef.
La déclaration de guerre obligea à res-
treindre le programme et la ligne fut diri-
gée sur Enugu aux mines de charbon d'Udi.
Ce point fut atteint en mai 191U, le premier
train de charbon fut expédié sur Port Har-
court puis embarqué sur Lagos. La Nigeria
put dès lors se passer clos charbons exoti-
I aues.
La construction de la voie ferrée fut re-
prise en 1920, aux deux extrémités à la fois
et aujourd'hui, après treize années de tra-
vail la jonction a lieu avec celle de l'Ouest.
Ces résultats sont dus, ui grande partie, à
la collaboration des chefs indigènes qui fa-
cilitèrent le recrutement, des travailleurs.
La distance de Kaduna (point de jonc-
tion) à Port Harcourt est de MM) miles et
celle de Kaduna à Law'::) de 5GC. De sorte
qu'il fut aisé à l'administration d'égaliser
les tarifs. Dalles de coton, et arachides, les
deux principaux produits (ie la Nigéria sep-
tentrionale seront transportées à bord des
navires dans le même temps que le cacao,
nuilc et les amandes d' palmes de la Ni-
geria méridionale ; ainsi seront déconges-
tionnées les régions <>r••̃ntales, la section
devant être ouverte au 1 tbhc en avril 1927.
Sans métaphore.
---0-0---
A vrai dire, ce ne fut pas un coup de fu-
sil, mais un coup de icvolvet que reçut
Agréguéras, chauffeur d ',\uto, dans un res-
taurant de Bouïra (Algérie).
Ce client, trouvant l'udditien trop forte,
refusait de la payer. Discussion, dispute,
violences de langage suivies d'un « direct «
formidable qu'encaissa, défaut de pécune,
le restaurateur Juan OUiva. Et le browning
de celui-ci eut le dernier mot : Agréguéras,
le crâne fracassé, cessa de parler chiffres.
L'hôte, aidé de sa femme, conclut le diffé-
rend en jetant le cadavre dehors, sur le
trottoir.
Tout d'abord, on est t( rite de recomman-
der ce mode, de règlement de comptes, pro-
pre à simplifier les rapports de certains re-
présentants de l'industrie hôtelière avec
leurs clients. Mais si l'on réfléchit que le
malheureux Juan Olliva resta impayé, mieu*
vaut, dans l'intérêt de sa corporationt pré-
coniser le coup de fusil métaphorique.
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