Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-08-17
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 17 août 1926 17 août 1926
Description : 1926/08/17 (A27,N125). 1926/08/17 (A27,N125).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397173t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIEME ANNEE. - No 125
LU -- NUMERO: - ID - CENTIMES
M\1U)I soin, 17 AOUT vm
1 01 0
Les Annales Coloniales
1 À (W 1
JOURNAL QUOTIDIEN
LU ARTICLES PUBLIÉS PAR -LES ANNALES COLONIALES- SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Lm Inmnni rtP(frfmn itrJ–i p -*-/ l~J'1–*- A% J,n "',l"
DIRECTEURS ; MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
Mt«xt et iiaiiiitniiH : 34. Rue du Mont- Th.bop. PARIS-I" TéléikiM : LOUVRI It-IT
Il Un m 6 sois 8 Me" 1
nA»r>.r. , £ ***• et-Cùtonim SO a 41 a 18 » I
.«iîl! iKCL»$ t Etranger 110. Mal
Ob •'•bonii* dana toos lea Bamu
Les phosphates du Maroc
««»
Les premières indications officielles sur
l'existence des phosphates du Maroc ont été
* données au cours de l'année 1914. Mais ce
n'est qu'en 1919 que les recherches du Ser-
vice des Mines ont révélé l'existence d'un
gisement étendu de phosphates à haute te-
neur comparables aux phosphates de Flo-
ride.
Ce gisement principal est situé sur le pla-
teau des Oulad Alxloun, et le principal
centre d'extraction est Hourigha, à 125 kilo-
mètres au sud de Casablanca ; la teneur du
phosphate d'Hourigha atteint 76
A côté de ce gisement, d'autres très im-
portants ont été reconnus. Tous sont consti-
tués par plusieurs couches, souvent jusqu'à
7 et 8, ayant chacune un ou deux mètres
d'épaisseur. Ces gisements s'étendent paral-
lèlement à la chaîne de l'Atlas, dans les pla-
teaux situés au nord-ouest. Leur longueur est
pratiquement connue sur plusieurs dizaines
de kilomètres, et leur largeur environ d'une
dizaine, dans chaque gisement, avec diverses
interruptions dues aux endentures de ravi-
nement des torrents et oueds provoquées par
l'érosion.
Ces indications peuvent être considérées
comme des moyennes, et si l'on veut pren-
dre la peine d'en calculer le cubage, on
arrive à des milliards de tonnes. -
L'importance de ces gisements est donc
telle que si leur exploitation est intensifiée
économiquement comme elle le peut et doit
l'être, la France doit, grifice à eux, et aussi
grâce à ceux d'Algérie et de Tunisie, obte-
nir le contrôle du marché mondial des en-
grais phosphatés. Ce contrôle peut lui per-
mettre d'obtenir des autres pays, aux con-
ditions les plus favorables, les matières pre-
mières que ni ses colonies, ni elle-même, ne
produisent pas ou produisent insuffisam-
ment, comme le pétrole, le coton
Au moment de la découverte des gisements
de phosphates, le régime minier au Maroc
était réglementé par le dahir du 28 janvier
1914 qui disposait en son article 51 que les
phosphates ou nitrates « ne pourraient être
(Exploités < iuY>.' vertu d'adjuditations publi-
ques dans le périmètre et pour une durée
définie pat le Cahier des charges de chaque
adjudication ».
Mais les résultats donnés par les recher-
ches effectuées par le Service des Mines au
cours des années 1918 et igig, la difficulté
de mettre en adjudication, à cette époque,
l'exploitation des gisements de phosphates
découverts, amenèrent le Gouvernement ché-
rifien à proclamer le principe que l'Etat se
réserverait désormais le droit de procéder
aux recherches et à l'exploitation des gise-
ments de phosphates. Telle fut l'œuvre du
Dahir du 27 janvier 1920, lui-même repris,
refondu et abrogé par le dahir du 15 sep-
tembre 1923.
Aux termes de ce dahir, « la recherche et
l'exploitation des phosphates du Maroc sont
exclusivement réservées au Makhsen », et
les raisons de cette mesure sont exposées
dans des considérants que nous croyons utile
de reproduire ci-après, textuellement t
a Considérant qu'il y a lieu de prendre
des mesures pour que la reconnaissance et
l'étude des gisements de phosphates s'opè-
rent, à l'avenir, de façon aussi méthodique
que possible ;
« Que, d'autre part, en raison de l'im-
portance que présente, pour le développe-
ment agricole et commercial du Maroc,
l'exploitation des gisements susdits, il est
nécessaire de l'organiser de manière à satis-
faire à des convenances d'intérêt général
dont l'Etat seul peut être juge. »
Le principe de la régie une fois posé, res-
tait à déterminer les conditions dans les-
quelles pourrait être faite, au mieux des
intérêts généraux, la gestion de cet important
patrimoine minier.
D'accord avec le Gouvernement français,
le dahir du 7 août 1925 décida la création
d'un organisme particulier qui serait chargé
« de l'exploitation des aménagements et de
l'exploitation des phosphates du Maroc ».
Cet organisme fut dénommé l'Offiu ché.
rifien des Phosphates.
L'Office, doté de la personnalité civile,
est administré par un directeur général dont
les pouvoirs sont très étendus, puisqu'il est
chargé de l'exécution des explorations et
aménagements et des opérations de l'exploi-
tation technique et commerciale ; il repré-
sente, en outre, l'Office vis-à-vis des admi-
nistrations et des particuliers.
Le directeur général est contrôlé par un
Conseil d'administration de onze membres,
se décomposant ainsi :
10 Cinq hauts fonctionnaires en fonction
au Maroc, qui sont :
Le secrétaire général du Protectorat, pré-
sident ; ---
Le directeur général des Finances;
Le directeur général de l'Agriculture ;
Le directeur général des Travaux publics ;
Le directeur des Chemins de fer.
20 Un conseiller technique : l'inspecteur
général des Mines; -
3° Le directeur général de l'Office chéri-
fien des Phosphates ;
4" Quatre représentants de l'Agriculture,
'du Commerce et de l'Industrie, dont deux
Européens et deux indigènes.
En dehors du Conseil 'd'administration 3e
l'Office qui, en raison de sa composition, ne
peut être fréquemment réuni, deux Commis-
sions fonctionnent pour éclairer le directeur
général et diriger, au besoin, son activité. Ce
sont :
il Un Comité technique de trois membres
qui examine les affaires courantes et
urgentes ;
20 Une Commission des comptes, chargée
de vérifier annuellement les comptes du cais-
sier général. Elle est composée de quatre
membres.
A son origine, l'Office a reçu une dotation
de 36 millions au titre de « Constitution du
capital de premier établissement P. Cette
dotation a été prélevée sur l'emprunt de
744.140.000 francs autorisé par la loi du
19 août 1920.
- La constitution de l'Office dléri/ie" des
Phosphates n'a pas été sans soulever de très
vives protestations. On n'a pas manqué de
produire contre l'Office les mêmes arguments
que l'on produit en France contre nos mo-
nopoles (l'Etat; une campagne très vive a
été menée contre la gestion de l'Office. Jus-
qu'ici, cette campagne est restée sans effet.
Est-elle justifiée? Nous ne le croyons pas
et nous espérons le prouver en montrant dans
un prochain article l'œU\'re accomplie par
l'Office depuis sa fondation jusqu'à nos
jours.
Georges Nouelle,
Député de Saônc-et-Loire,
Secrétaire de la Commission de l'Algérie,
des Colonies et des Protectorats, secré-
taire de la Commission de l'Enseigne-
ment.
Retour du Congo
-00
M. André Gide, qui s'est distingué dans
l'étude des moeurs plus ou moins spéciales, re-
tour du Congo, se montre assez réservé quant
à son voyage. Peut-être veut-il en garder l'iné-
dit pour la relation qu'il veut écrire.
Un de nos confrères l'avait entendu cepen-
dant dans un café de la rive gauche parler de
F odeur de ménagerie des forêts vierges et des
fatigues de la route du Tchad.
Les projets de M. Gide sont nombreux. Il
compte aller en Asie et en Océanie, et notam
ment visiter Java.
Il se montre, en somme, assez déçu quant à
l'Afrique.
Des gens achirables, mais plus rien au
point de vue sculpture, raconte le Midi Colo-
nial.
Si cependant M. Gide a bien vu, il nous
racontera que chez les races primitives telles que
les Yaepas, les Laugouassis de l'Oubangui, les
hommes ont des formes sculpturales splendides ;
que faut-il de plus au point de vue sculpture ?
-080
Le Bey de Tunis en France
-(H)-
A Vichy
Le bey de Tunis a assisté dimanche
après-midi aux courses données au vélo-
drome ; il était accompagné de sa suite et
de MM. Saint, résident général ,ct Gon-
douin, préfet de l'Allier.
Après la course derrière motos, le vain-
queur, de populaire champion Georges Sé-
Des, fut appelé il da tribune officielle ; le bey
le 'félicita et lui remit une gerbe de lieurs.
S. A. Alohammed el Habib a terminé la
troisième journée de son séjour il Vichy,
en assistant à un feu d'artifice, tiré sur l'Ai-
dier, et ensuite & une soirée de gala donnée
lier, tihéàtre du Grand Casino.
Le boy a fait remettre auparavant une
somme de 2.000 francs, pour la caisse de
secours immédiats de lia mairie de Vichy.
A Toulouse
Le bey qui avait quitté Vivihy 'hier à 9 b.30
est arrivé A Toulouse mardi il 22 h. 30. Plus
de 3.(KM) personnes se pressaient aux abords
de la gare Matabiau, richement pavoisc.
Le soir m Ame i!e souverain a été salué à sa
descente du train par le général comman-
dant loC 17° corps d'armée ; par MM. Paul
Second, préfet do la Haute-Garonne ; lUHiè-
ros, maire ; Êïlen Prévost, adjoint, ancien
député.
Les honneurs lui ont été rendus par une
compagnie d'infanterie commandée par un
colonel avec drapeau et musique.
Sidi Mohammed cl Habib a été accompa-
gné on cortège au Grand-HAtel. Aujourd'hui
diverses réceptions et un déjeuner intime
ont eu lieu. Lo bey repart ce soir pour
Ludhon, où il compte se reposer quelques
jours.
Le service militaire
et la propagande coloniale
00
Afin de favoriser parmi les jeunes Fran-
nis do la métropole la vocation d-es carriè-
res coloniales par l'expérience de la vie ou-
tre mer et le spectacle de la vie économique
des différentes parties de notre domaine co-
lonial et dans le but de recruter parmi eux
los cadres professionnels indispensables il
la mise en valeur de nos colonies, le minis-
tre de la Guerre a décidé, après accord avec
lo ministre dos Colonies, que les jeunes gens
du continent métropolitain pourront, s'ils
sont volontaires, accomplir leur service lé-
pal dans un corps de troupe d'infanterie
ou d'artillerie coloniale, stationné dans la
colonie de leur choix, sous réserve de con-
tracter, dans certaines conditions, un en-
gage mont de deux ans.
Accord imparfait
Le Manchester Guardian déve-
loppe une thèse qui n'est pas pour
sourire aux Italiens. et que ie ré-
sume en toute impartialité :
La politique anglaise à l'égard de l'Abys-
sinie « a un caractère parfaitement innocent
et même bienveillant JI/mais la politique ita-
lienne, c'est bien autre chose, et c'est celle-
ci qui rend celle-là, pénible et suspecte. Que
s'est-il passé! Contre un membre de la So-
ciété des Nations, l'Abyssinie, deux autres
membres de la même Société ont adressé des
requêtes qu'aucun Etat ne saurait accepter
salis protestation. Deux, et non pas un. Lors-
que Sir Austen Chamberlain affirme que
l'Angleterre est raisonnable dans ses propo-
sitions et pacifique dans ses intentions, il
peut parler pour un : a-t-il Ici même aSSll-
rance en parlant pour deux?
« Il s'agit cette fois d'une action commune
avec une autre grande puissance ei de la re-
mise de notes identiques. C'est une affaire
bien différente. Non seulement nous nous
appuyons sur un autre Etat, en donnant ainsi
plus de force à notre demande, mais encore,
nous acceptons la responsabilité pour les de-
mandes de cet autre Etat. » Responsabilités
graves, puisqti on voit VAngleterre soutenir
les ambitions d'une autre puissance dont la
politique peut être toute différente sans qu'on
puisse en contrôler le sens.
La justification tirée des précédents de
l'accord tripartite n'est pas valable. Quand
cdlli-ci fut signé, on était en pleine époque
de défiances, de violences, et l'on établissait
des « zones » pour empêcher trois compéti-
teurs d'en venir aux rnahis. la Société des
Nations n'existait pas, pas même en espé-
rance. Mais aujourd'hui signer à propos de
l'Abyssinie un décret en dehors du gouver-
nement abyss;". revenir au système des zones
d'influence, c'est un anachronisme, et c'est
une plaisanterie que de prétendre que tout
cela est combiné en vue des intérêts de l'Etat
auquel on a oublié de demander son opinion.
Contre laquelle des nations européennes, si
faible fût-elle, oserait-on user de pareils I
procédés? Vérité en Europe. erreur en Afri-
que : il n'y a pas de quoi être fier d'appar-
tenir à la Société des Nations.
Sans doute, Sir Austen Chamberlain pour-
rait répliquer qu'il s'agissait pour l'Angleterre
d'arrêter à l avance toute protestation de
l'Italie contre les mesures que le Royaume-
Uni se proposait de prendre. Mais à quel
prix? Il n'a pas tenté de justifier la pression
qu'il a exercée aux côtés de l'Italie; c'est
cette pression combinée qui a inquiété VAbys-
sinie, ct, si l'on prétend que celle de l'AII-
gleterre isolée n'aurait pas été plus forte,
alors quelle erreur de se joindre à l'Italie
puisque, sans elle, VAngleterre aurait obtenu
le même résultait
« La seule chose qu'on puisse dire c'est
actuellement que VAbyssinie doit nous pren-
dre au mot. Elle n'a reçu de l'Italie aucune
assurance semblable, il est peu probable
qu'elle en reçoive jamais. Malheureusenieiii,
nous sommes responsables pour l'Italie, puis-
que nous nous sommes engagés à appuyer
ses revendications d'ordre économique, quel-
les qu'elles soient, dans cette vaste région
qui lui a été réservée. Ce n'est pas une si-
tuation très agréable, »
Tel est le résumé fidèle et sans commen-
taire du long article que j'ai signalé. Il pose
le problème de l'Abyssinie, vu d' A IlgleJerre,
sous un jour assez nouveau, et notre confrère
anglais pourrait donner comme épigraphe à
son article le mot de notre grand comique :
« Que diable allait-il faire dans cette ga-
lère? » J'ajoute même qu'il ne serait pas fd-
ché qu'on fit comprendre au camarade ra-
tueur qu'il est quelque peu compromettant :
oui, mais ce compliment, comment ce dernier
l accueille fait-il f
Mario Routtan,
Sénateur de VHérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colontes.
- a@*>
tes illits cola il vivail
Pourquoi le bey est triste
On a remarqué l'air triste du bey de Tu-
nis. C'est qu'il a eu, dans son existence déjà
longue, de grandes douleurs. Trois de ses
parents, les plus proches, sont morts il y a
quelques années.
Ce souverain est, en outre, un peu timide.
C'est qu'il vécut dans une profonde retraite,
uniquement soucieux des arts et des lettres,
jusqu'à son avènement au trône, le 10 juil-
let 1922.
Les beys en France
La visite traditionnelle des beys de Tunis
à Paris remonte au règne de Louis-Philippe,
où S. A. Ahmed fut reçu par le roi.
En 1904, le bey Mohamed el Hadi rendit
visite à M. Loubet.
En 1012, le bey Naceur, prédécesseur du
souverain actuel, fut l'hte ne M. Fallières.
Enfin, S. A. Mohamed el Habib vint en
France pour la première fois en juillet 1923.
Le bey de Tunis est un fin lettré et uto
musicien délicat. Quand il succéda à son
oncle bey Naceur, le sultan du Maroc le fé-
licita. Son Altesse lui répondit par un hymne
dont il avait fait les paroles et là musique.
11 est aussi peintre. Lors "de lui visite de
M. MnlerKnCl, il en fit le portrait avec beau-
coup de talênt.
Rechercfces prékisloriques en Indochine
---:-0-0--
M. Mansuy, paléontologue, qui a pass é trois
ans au Tonkin, où il a fait de longues recher-
ches préhistoriques, est de retour en France.
M. Mansuy a exploré les cavernes creusées
dans le calcaire, et l'étude des dépôts ui a
révélé une succession ethnique insoupçonnée. 11
en résulte que la race jaune ne fut pas la co-
mière occupante en Extrême-Orient. Elle a été
précédée par des Mélanaisiens et des Indonai-
siens, semblables aux naturels de Nouvelle-Gui-
née et de Bornéo.
Pendant ces trois années d'études, M. Man-
suy a écrit cinq mémoires accompagnés de
soixante planches qu'il déposera au Muséum
d'Histoire Naturelle. Il rapporte aussi dix-sept
crânes et une centaine d'objets datant de la
pierre taillée et de la pierre polie.
Dépêches de l'Indochine
0
Concours agricole
Ltf 28 août prochain, Ú (uccasion des (iHcs
traditionnelles dt' Tllnytoc, au l'a. lieu à
Pnom-Ponh an concours île produits ayri-
cnlcs, particulièrement de paddy.
Les droits de douane
Par suite de ïam]té du Gouverneur géné-
l'lit dIt ! HuM, les coefficients tics {traits de douane, ijui sont {le 3 pour
lit parafine et de 1 pour les bowjies de pa-
rafine, établis par décrets {les 11 juin et ltr
décembre I1teî2, sont appliqués d l'Indochine.
Un syndicat de planteurs
Des planteurs dIt Plaleau. de Kontoum,
juyeant que l'importance des capitaux inves-
lis dans celle région, rendait nécessaire
la création (l'un syndicat, se sont réunis à
Saigon pour le constituer et ont procédé à
l'élection des membres du bureau.
..,.
Le cours du riz
--0-0-
SAIGON
12 août 1926
(les 100 kilos en piastres)
Niz n° 1, 25 ,h"isur,ps 112»
l\iz n° 2, 10 brisures 10 00
Bir. iio 2, 50 brisures 10 »
Hris'iirca Il 0 1. et 2 8 ü
Brisures n° 3 et 4 7 35
Farines 2 U5
Paddy Vinli-Long 0 10
Paddy Co-Gong. 0 70
Paddy Haixau 0 05
Paddy Bac-Lieu 0 80
Coprah 18 »
SAIGON
(les 100 kilos en piastres)
lil aoiït 1920
Riz nO 1, 27) 0/0 brisures 11 M
Hiz n° 2, 10 0/0 brisures 10 00
iBiz ii" 2, ,4' Ü/o brisures 10 10
Brisures n08 1 et 2 8 75
Brisures n°» S et -i 7 45
Farines 2 95
Paddy Vinli-Long 0 50
Paddy Co-Cong 0 80
Paddy Baixau 0 75
Paddy Bue-Lieu 0 90
Coprah. 18 »
(Par dépêche Indopacifi.)
Une exploration en Asie
--0.0--
Gustave Duverne qui, l'année dernière, en
compagnie de M. Tranin, traversa l'Afri-
que de l'ouest à l'est, se trouve actuellement
à Tours où il met la dernière main aux pré-
paratifs d'une nouvelle expédition.
Il partira probablement avec un compa-
gnon de voyage, en septembre prochain, sur
une voiture de série 10/12 chevaux, pour ten-
ter la traversée de l'Asie, de Constantinople
à Hanoi, par Bagdad, Téhéran, les Indes, le
Cambodge, l'Indochine et le Tonkin, soit
près de 20.000 kilomètres.
8..
PHILATSLIB
-– 00
Canton
Ainsi que i nous l'indiquions dans les An-
nales Coloniales du 6 août, la France a créé
à Canton en 1901 un bureau de poste et émis
des timbres.
En 1903, un nouveau tirage fut fait avec
le mot Canton en caractères français et la
valeur en monnaie chinoise. Cette surcharge
est noire.
Voici la liste des timbres ainsi surchargés,
avec leur valeur approximative :
1 c. noir sur azuré : o fr. 75 ; 2 c. brun :
0 fr. 90 ; 4 c. violet : 1 fr. ; 5 c. vert jaune :
1 fr. 25; 10 c. carmin : 1 fr. 25 ; 15 c. gris ;
1 fr. 75; 20 c. brique sur vert : 2 fr. 25 ;
25 c. noir sûr rose : 7 fr. ; 25 c. bleu: 3 fr. 75 ;
30 c. brun : 6 fr. ; 40 c. vermillon s 35 fr. ;
50 c. rose : 100 fr. ; 50 c. brun sur azuré :
zoo fr. ; 75 c. violet : 35 fr. ; 1 fr. olive s
35 fr. ; 5 fr. lilas : 60 fr.
Il est connu dans cette émission un 75 cen-
times dans lequel la légende : Indo-Chine,
du cartouche se présente renversée. Valeur
environ : 5.000 francs.
La surcharge ayant été faite en deux cli-
chés, un pour le nom Canton, un pour la
valeur, juxtaposés au moment du tirage, il
existe Beaucoup de variétés et de nombreuses
erreurs. Il y a aussi pas mal de faux, et il
convient de n'acauérir ces timbres qu'avec
garantie indiscutable.
TAUX DE LA PIASTRE
--0-
A la date du 13 août 1936, le taux officiel de
la piastre, à Saïgon, était de 19 fr. 50.
La question Ethiopienne
00
La réponse italienne
En, l'I\pone il la cOlHlllunicutillll de la S.
D. N. accompagnant lu protestation du gou-
vcrncm<'n' abyssin à la S.D.N., au sujet
des notes anglo-italiennes échangées eu dé-
cembre 1925, le sous-socrétairo des affaires
étrangères de l'Italie a envoyé au seeréta-
rial général do la S.D.N. une Ilule dans la-
quelle il déclare :
L.c gouvernement italien regret le de consta-
ter que la teneur de la note envoyé par II ras
Taffari à la S.D.N. démontre qllt' lt gOllv('('nc-
ment de l'AbysMiiie n'a eonipii.s exactement
ni le texte, ni l'esprit, des ententes passées entre
ril;ilie et l'Angleterre.
l'.ette protestation u surpris le gouvernement
italien, car depuis longtemps son représentant,
à Addis Al.iaba avait amplement expliqué au
gouvernement de l'Abyssinie les buts des notes
anglo-italiennes, lui montrant i lnireinent qu'el-
les constituent seulement une entente de )im
cédure passée entre deux gouvernements pour
coordonner certains de leurs intérêts éconotni.
i,ues. mais que son application pratique est
évidrtiunent subordonn é e à lu décision du gou-
vernement de l'Abyssinie et à la reconnaissance,
par ce dernier, que les intérêts précités s'har-
monisent avec ceux de l'Abyssinie et en favo-
risent le progrès tant économique que civil.
A la suite faisait parvenir le 1!) juin au ministre d'Italie,
ft Addis-Ababa, une lettre remerciant le chef du
gouvernement italien pour les assurances qu'on
lui Itollllait et aftirmant n'avoir jamais doute
vo-
lonté de respecter l'indépendance de l'Abyssi-
nie.
Le gouvernement italien croit que ni dans
le texte, ni dans l'esprit des noies susdites,
il n'y a de quoi autoriser lo gouvernement de
l'Abyssinie u exprimer des craintes au sujet Ho
pressions çoercitives que les gouvernements ita-
lien et britannique pourraient avoir l'intention
d'exercer contre lui. Les assurances amiables et
explicites ù lui données à ce propos auraient dû
surlire à lui faire ('OIlIIf!'llIh'\! l'absurdité de
ses craintes. Kn ce qui concerne notamment la
reconnaissance par le gouvernement britannique
de l'exclusivité de l'influence économique ita-
lienne dans certaines régions d'Ab.vssinie, il est
cînir que cela constitue un engagement seule-
ment. entre los gouvernements italien et britan-
nlQlle, IIIni.s un engagement, qui ne peut aliéner
nique, liberté de décision du gouvernement abys-
stp, ni l'action éventuelle des tiers. Il s'agit de
garanties de nature économique obtenues eu
faveur d'entreprises italiennes, connue il en il,
été accordé aux entreprises britanniques, pour
éviter lu concurrence qui pourrait entraver la
bonne marche de ces entreprises mêmes et être
nuisible ïi la valorisation des ressources locales
f.ue l'Abyssinie peut uvoir intérêt il promouvoir
et il favoriser.
Au Conseil général de la luoion i
--00--
En ouvrant la première session ordinaire du
Conseil Général de La Réunion,. M. le Gou-
verneur Repiquet a tout d'abord donné à l'As-
semblée un aperçu de l'état actuel des finan-
ces locales : le budget de 1925 se réglera par
un excédent de recettes de 4.430.000 francs,
ctif de la caisse de réserve sera de 6 mil-
lions 578.000 francs, en clôture d exercice, et
le 31 mars 1926, on constatait un disponible
net de 247.000 francs.
La situation financière actuelle de la colonie,
ajouta M. Repiquet, est en fonction de la
dépréciation du franc. Les ressources dont la
colonie aura besoin pour parer aux difficultés
de l'heure présente seront fournies moins par
de nouveaux impôts que par le redressement
de certaines taxes, compte tenu de la baisse
des valeurs. Instituées en francs en francs-
or à une époque déjà lointaine, ces taxes
ne sont plus perçues qu'en une monnaie dé-
préciée. Par franc, la colonie n'encaisse plus
que quelques centimes.
Il est dans l'ordre de rajuster les contribu-
tions comme le reste, à l' exclusion de celles
qui n' atteignent pas la masse.
La revision, suivant ce principe, des droits
d'enregistrement et des patentes, par exemple,
rétablirait à leur estimation, actuellement vraie,
les recettes réalisées à ce titre en déficit cons-
tant. Ne supporteraient les effets de ce rajus-
tement que les contribuables qui tont des actes
de commerce, des transactions, des affaires.
Les autres citoyens seraient épargnés.
Dans le cas où ces ressources seraient insuf-
fisantes, il faudrait recourir, ainsi que le pré-
conisait M. Lapalud, à des impôts indirects.
Parmi les travaux indispensables au déve-
loppement économique de La Réunion, M.
Repiquet a indiqué un appontement à Saint-
Paul, la consolidation du wharf du Barachois
à Saint-Denis utilisé par intermittence dans le
cas d'embouteillage du port de la Pointe des
Galets.
M. Repiquet a terminé son discours par un
patriotique appel à la contribution volontaire
pour laquelle les lycéens, écoliers et écolières
de La Réunion ont déjà apporté leur obole
avec le plus grand empressement.
Lois. Décrets, Arrêtés
Arrêté du 12 août 1926 rendant applicables 1
au personnel colonial rétribué sur le bud-
get local de la Guadeloupe les dispositions
du décret du 23 octobre 1925.
Aux termes de cet arrêta
Les dispositions du décret du 23 octobre
1925 sont étendues au prolit des fonctionnai-
res, employés et, agents des services colo-
niaux. entretenus sur le budget local de la
Guadeloupe se trouvant en France (y com-
pris la Corse), dans une position de service ou
de congé rétribué.
Cette mesure comporte effet à partir du
1er janvier 19*26.
IJ. O. du 14 août 1926.)
TAUX DE LA ROUPIE
- 0
A la date du 13 noftt 192fi, le taux officiel de
la roupie, dans rindc, taa de 12 fr. 20.
C
A. Tanger
10
Grève générale
En signe de protestation contre le projet
de loi qui vient d'être discuté ik ras.-enibléu
législative et qui vise à la restriction de la
liberté de la presse comme à l'interdiction de
réunions publiques, la grève générale a ét6
déclarée. La circulation des omnibus et des
taxis est complètement interrompue. Rien
n'avait transpiré des préparatifs de grève,
mais des individus distribuèrent des pam-
phlets dont les auteurs attaquent l'adminis.
tration internationale en termes violents.
Quant à la presse locale, elle proteste déjà
depuis quelques jours, et avec une grande
violence, contre le projet de loi.
-0000
L'ilalie, l'Espagne el le statut de Tanger
--Q-()--
M. Mussolini a récemment adressé au
Foreign Office un mémorandum revendi-
quant pour l'Italie le droit de participer à
l'administration de Tanger sur un pied
d'égalité avec la France, l'Espagne et la
Grande-Bretagne.
Le général Primo de Rivera, dans une
déclaration faite à un journal de Iadrid. de-
mande maintenant que l'administration df;
Tanger soit confiée à l'Espagne.
-$Ob
M. Steeg remercie le sultan
-0-0
M. Steeg a répondu au télégramme du Sul-
tan du Maroc par le télégramme suivant
qu'il a adressé au délégué à la Résidence :
« Veuille/, exprimer à S. M. le Sultan mon
émotion reconnaissante pour le télégramme
qllr je viens de recevoir. Ma joie est grande,
(l'avoir été associé à ce voyage niémoniMe
dans les relations du Maroc, et. de la France,
qui aura permis ù S. M. Moulny Youssef de
constater l'ardente sympathie qu'inspire sa
pt rsonne. Hemereie/. Sa Ma jesté tif: lu cou-
liante amitié dont elle m'a donné de précieux
l'i. multiples témoignages. Assurez-la de mon
respectueux et fidèle dévouement. »
.,.
LA PAIX AU MAROC
< -
La situation militaire
Sur le front nord
Deux tribus ayant participé Il la tcnkilivu
de coup de main sur let* Ouaouizerl, les»
tVit-Tsemou et les Aït-Mogluu, sont venues
trouver les chefs des bureaux dei renseigne-
ments de OUiHYUizcl't et Bin-ol-Ouiduno,
offrant de verser une indemnité aux Ait-
Allouune pour Les dommages causas ptir
leur incursion, et demandent le rétablisse-
ment de la trêve.
Les Heni-Ouriuglie! de Cices continuent ti
rentrer (h.- dissidence. Il resterait dans
celte tribu î ( M » familles dissidentes sur fHX>.
Dans le secteur d'Oui'/zan, on signale un
djich opérant, vers Kelna «les Ib ni Haous.
LPH nûlublics de Turguist sont Venus à
Taounat proteste!- contre leur rattachement
h la. zone espagnole. Ils semblent surtout
craindre l'influence <1<'s Kein l âcha, sur
l^quels s'appuient letj Espagnols et qui
commirent des exactions nombreiists [ten-
dant la diminution rifaine.
Chez les Espagnols
l.e« colonnes venant de Tetouan et ayant,
atteint Souk-el-Arba des Benl-Ilassan, il l'U
kilonièlres au nord de Gheehaouen, s'ap-
prêtent ; 1 îvprendre leur marche.
Ihms la matinée, les troupes espagnoles
du nord de l.oukkoH, parlant de Tufezu, ont
ébauché un mouvement sur f.hoehaouen,
en direction d Agrani, à lu kilomètre nord-
est de leur point, de départ. El'es soul
appuyées sur Je Ivoukkos pur notre avia-
tion.
Des lisières des Beni-Mkn, 011 aperçoit.
dies incendies de villages chez les ISenl-
Khaled, en direction de Timorrout-TUoutal.
Le général Sanjurjo, entouré de son étal-
major, a. fuit le 1-i août, son entrée officielle
et solennelle dansau commandant C.apnz les étoiles "de lieu-
tenant-colonel.
Prochain départ en exil
1,0 bruit s'aflirino, dans les milieux rési-
dentiels, que U; départ d'Abel el Krim se
I réduirait tin août. Le rogui serait direc-
tement déporté au lieu assigne.
à Fkoldémil des taiptiots et Belles-Lettres
o--
M. Gsell, l'éminent historien de l'Afrique
du Nord, vient de faire à l'Académie des
inscriptions une importante communication
relative aux connaissances des Grecs sur les
côtes africaines de l'océan.
Il y eut dans l'antiquité de grands géo-
graphes et d'intrépides explorateurs. Par
l'intermédiaire des Carthaginois, les Grecs
eurent une certaine notion de la Lybie et
même du désert africain. Ils surent qu'il y
avait un mont Atlas, mais sans en détermi-
ner exactement la situation. -..,
Au vie siècle, avant notre ère, iMitnymene
de Marseille découvrit un grand fleuve rem-
pli de crocodiles et d'hippopotames. Il était
entré dans une contrée où la civilisation de
notre temps vient de faire une de ses con-
quêtes.
Il avait aperçu un cours d'eau marocain.
ffle>
La convenlioi franco-espagnole de 1922
Par avenant <\ In. convention franeoesprir
gnole du jlliltd I!)'!, h' axantnges de
celte convention et, de l'avenant, en date, du
li aoiït s'étendront * l*t Tunisie et aux ter-
ritoires placés soua mandat français.
--
DANS LA LÉGION D'HONNEUR
-0-0--
Ministère du Commerce
Est nommé chevalirr :
\f. lPpornty. industriel Ù r.onlanfiÚ.
LU -- NUMERO: - ID - CENTIMES
M\1U)I soin, 17 AOUT vm
1 01 0
Les Annales Coloniales
1 À (W 1
JOURNAL QUOTIDIEN
LU ARTICLES PUBLIÉS PAR -LES ANNALES COLONIALES- SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Lm Inmnni rtP(frfmn itrJ–i p -*-/ l~J'1–*- A% J,n "',l"
DIRECTEURS ; MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
Mt«xt et iiaiiiitniiH : 34. Rue du Mont- Th.bop. PARIS-I" TéléikiM : LOUVRI It-IT
Il Un m 6 sois 8 Me" 1
nA»r>.r. , £ ***• et-Cùtonim SO a 41 a 18 » I
.«iîl! iKCL»$ t Etranger 110. Mal
Ob •'•bonii* dana toos lea Bamu
Les phosphates du Maroc
««»
Les premières indications officielles sur
l'existence des phosphates du Maroc ont été
* données au cours de l'année 1914. Mais ce
n'est qu'en 1919 que les recherches du Ser-
vice des Mines ont révélé l'existence d'un
gisement étendu de phosphates à haute te-
neur comparables aux phosphates de Flo-
ride.
Ce gisement principal est situé sur le pla-
teau des Oulad Alxloun, et le principal
centre d'extraction est Hourigha, à 125 kilo-
mètres au sud de Casablanca ; la teneur du
phosphate d'Hourigha atteint 76
A côté de ce gisement, d'autres très im-
portants ont été reconnus. Tous sont consti-
tués par plusieurs couches, souvent jusqu'à
7 et 8, ayant chacune un ou deux mètres
d'épaisseur. Ces gisements s'étendent paral-
lèlement à la chaîne de l'Atlas, dans les pla-
teaux situés au nord-ouest. Leur longueur est
pratiquement connue sur plusieurs dizaines
de kilomètres, et leur largeur environ d'une
dizaine, dans chaque gisement, avec diverses
interruptions dues aux endentures de ravi-
nement des torrents et oueds provoquées par
l'érosion.
Ces indications peuvent être considérées
comme des moyennes, et si l'on veut pren-
dre la peine d'en calculer le cubage, on
arrive à des milliards de tonnes. -
L'importance de ces gisements est donc
telle que si leur exploitation est intensifiée
économiquement comme elle le peut et doit
l'être, la France doit, grifice à eux, et aussi
grâce à ceux d'Algérie et de Tunisie, obte-
nir le contrôle du marché mondial des en-
grais phosphatés. Ce contrôle peut lui per-
mettre d'obtenir des autres pays, aux con-
ditions les plus favorables, les matières pre-
mières que ni ses colonies, ni elle-même, ne
produisent pas ou produisent insuffisam-
ment, comme le pétrole, le coton
Au moment de la découverte des gisements
de phosphates, le régime minier au Maroc
était réglementé par le dahir du 28 janvier
1914 qui disposait en son article 51 que les
phosphates ou nitrates « ne pourraient être
(Exploités < iuY>.' vertu d'adjuditations publi-
ques dans le périmètre et pour une durée
définie pat le Cahier des charges de chaque
adjudication ».
Mais les résultats donnés par les recher-
ches effectuées par le Service des Mines au
cours des années 1918 et igig, la difficulté
de mettre en adjudication, à cette époque,
l'exploitation des gisements de phosphates
découverts, amenèrent le Gouvernement ché-
rifien à proclamer le principe que l'Etat se
réserverait désormais le droit de procéder
aux recherches et à l'exploitation des gise-
ments de phosphates. Telle fut l'œuvre du
Dahir du 27 janvier 1920, lui-même repris,
refondu et abrogé par le dahir du 15 sep-
tembre 1923.
Aux termes de ce dahir, « la recherche et
l'exploitation des phosphates du Maroc sont
exclusivement réservées au Makhsen », et
les raisons de cette mesure sont exposées
dans des considérants que nous croyons utile
de reproduire ci-après, textuellement t
a Considérant qu'il y a lieu de prendre
des mesures pour que la reconnaissance et
l'étude des gisements de phosphates s'opè-
rent, à l'avenir, de façon aussi méthodique
que possible ;
« Que, d'autre part, en raison de l'im-
portance que présente, pour le développe-
ment agricole et commercial du Maroc,
l'exploitation des gisements susdits, il est
nécessaire de l'organiser de manière à satis-
faire à des convenances d'intérêt général
dont l'Etat seul peut être juge. »
Le principe de la régie une fois posé, res-
tait à déterminer les conditions dans les-
quelles pourrait être faite, au mieux des
intérêts généraux, la gestion de cet important
patrimoine minier.
D'accord avec le Gouvernement français,
le dahir du 7 août 1925 décida la création
d'un organisme particulier qui serait chargé
« de l'exploitation des aménagements et de
l'exploitation des phosphates du Maroc ».
Cet organisme fut dénommé l'Offiu ché.
rifien des Phosphates.
L'Office, doté de la personnalité civile,
est administré par un directeur général dont
les pouvoirs sont très étendus, puisqu'il est
chargé de l'exécution des explorations et
aménagements et des opérations de l'exploi-
tation technique et commerciale ; il repré-
sente, en outre, l'Office vis-à-vis des admi-
nistrations et des particuliers.
Le directeur général est contrôlé par un
Conseil d'administration de onze membres,
se décomposant ainsi :
10 Cinq hauts fonctionnaires en fonction
au Maroc, qui sont :
Le secrétaire général du Protectorat, pré-
sident ; ---
Le directeur général des Finances;
Le directeur général de l'Agriculture ;
Le directeur général des Travaux publics ;
Le directeur des Chemins de fer.
20 Un conseiller technique : l'inspecteur
général des Mines; -
3° Le directeur général de l'Office chéri-
fien des Phosphates ;
4" Quatre représentants de l'Agriculture,
'du Commerce et de l'Industrie, dont deux
Européens et deux indigènes.
En dehors du Conseil 'd'administration 3e
l'Office qui, en raison de sa composition, ne
peut être fréquemment réuni, deux Commis-
sions fonctionnent pour éclairer le directeur
général et diriger, au besoin, son activité. Ce
sont :
il Un Comité technique de trois membres
qui examine les affaires courantes et
urgentes ;
20 Une Commission des comptes, chargée
de vérifier annuellement les comptes du cais-
sier général. Elle est composée de quatre
membres.
A son origine, l'Office a reçu une dotation
de 36 millions au titre de « Constitution du
capital de premier établissement P. Cette
dotation a été prélevée sur l'emprunt de
744.140.000 francs autorisé par la loi du
19 août 1920.
- La constitution de l'Office dléri/ie" des
Phosphates n'a pas été sans soulever de très
vives protestations. On n'a pas manqué de
produire contre l'Office les mêmes arguments
que l'on produit en France contre nos mo-
nopoles (l'Etat; une campagne très vive a
été menée contre la gestion de l'Office. Jus-
qu'ici, cette campagne est restée sans effet.
Est-elle justifiée? Nous ne le croyons pas
et nous espérons le prouver en montrant dans
un prochain article l'œU\'re accomplie par
l'Office depuis sa fondation jusqu'à nos
jours.
Georges Nouelle,
Député de Saônc-et-Loire,
Secrétaire de la Commission de l'Algérie,
des Colonies et des Protectorats, secré-
taire de la Commission de l'Enseigne-
ment.
Retour du Congo
-00
M. André Gide, qui s'est distingué dans
l'étude des moeurs plus ou moins spéciales, re-
tour du Congo, se montre assez réservé quant
à son voyage. Peut-être veut-il en garder l'iné-
dit pour la relation qu'il veut écrire.
Un de nos confrères l'avait entendu cepen-
dant dans un café de la rive gauche parler de
F odeur de ménagerie des forêts vierges et des
fatigues de la route du Tchad.
Les projets de M. Gide sont nombreux. Il
compte aller en Asie et en Océanie, et notam
ment visiter Java.
Il se montre, en somme, assez déçu quant à
l'Afrique.
Des gens achirables, mais plus rien au
point de vue sculpture, raconte le Midi Colo-
nial.
Si cependant M. Gide a bien vu, il nous
racontera que chez les races primitives telles que
les Yaepas, les Laugouassis de l'Oubangui, les
hommes ont des formes sculpturales splendides ;
que faut-il de plus au point de vue sculpture ?
-080
Le Bey de Tunis en France
-(H)-
A Vichy
Le bey de Tunis a assisté dimanche
après-midi aux courses données au vélo-
drome ; il était accompagné de sa suite et
de MM. Saint, résident général ,ct Gon-
douin, préfet de l'Allier.
Après la course derrière motos, le vain-
queur, de populaire champion Georges Sé-
Des, fut appelé il da tribune officielle ; le bey
le 'félicita et lui remit une gerbe de lieurs.
S. A. Alohammed el Habib a terminé la
troisième journée de son séjour il Vichy,
en assistant à un feu d'artifice, tiré sur l'Ai-
dier, et ensuite & une soirée de gala donnée
lier, tihéàtre du Grand Casino.
Le boy a fait remettre auparavant une
somme de 2.000 francs, pour la caisse de
secours immédiats de lia mairie de Vichy.
A Toulouse
Le bey qui avait quitté Vivihy 'hier à 9 b.30
est arrivé A Toulouse mardi il 22 h. 30. Plus
de 3.(KM) personnes se pressaient aux abords
de la gare Matabiau, richement pavoisc.
Le soir m Ame i!e souverain a été salué à sa
descente du train par le général comman-
dant loC 17° corps d'armée ; par MM. Paul
Second, préfet do la Haute-Garonne ; lUHiè-
ros, maire ; Êïlen Prévost, adjoint, ancien
député.
Les honneurs lui ont été rendus par une
compagnie d'infanterie commandée par un
colonel avec drapeau et musique.
Sidi Mohammed cl Habib a été accompa-
gné on cortège au Grand-HAtel. Aujourd'hui
diverses réceptions et un déjeuner intime
ont eu lieu. Lo bey repart ce soir pour
Ludhon, où il compte se reposer quelques
jours.
Le service militaire
et la propagande coloniale
00
Afin de favoriser parmi les jeunes Fran-
nis do la métropole la vocation d-es carriè-
res coloniales par l'expérience de la vie ou-
tre mer et le spectacle de la vie économique
des différentes parties de notre domaine co-
lonial et dans le but de recruter parmi eux
los cadres professionnels indispensables il
la mise en valeur de nos colonies, le minis-
tre de la Guerre a décidé, après accord avec
lo ministre dos Colonies, que les jeunes gens
du continent métropolitain pourront, s'ils
sont volontaires, accomplir leur service lé-
pal dans un corps de troupe d'infanterie
ou d'artillerie coloniale, stationné dans la
colonie de leur choix, sous réserve de con-
tracter, dans certaines conditions, un en-
gage mont de deux ans.
Accord imparfait
Le Manchester Guardian déve-
loppe une thèse qui n'est pas pour
sourire aux Italiens. et que ie ré-
sume en toute impartialité :
La politique anglaise à l'égard de l'Abys-
sinie « a un caractère parfaitement innocent
et même bienveillant JI/mais la politique ita-
lienne, c'est bien autre chose, et c'est celle-
ci qui rend celle-là, pénible et suspecte. Que
s'est-il passé! Contre un membre de la So-
ciété des Nations, l'Abyssinie, deux autres
membres de la même Société ont adressé des
requêtes qu'aucun Etat ne saurait accepter
salis protestation. Deux, et non pas un. Lors-
que Sir Austen Chamberlain affirme que
l'Angleterre est raisonnable dans ses propo-
sitions et pacifique dans ses intentions, il
peut parler pour un : a-t-il Ici même aSSll-
rance en parlant pour deux?
« Il s'agit cette fois d'une action commune
avec une autre grande puissance ei de la re-
mise de notes identiques. C'est une affaire
bien différente. Non seulement nous nous
appuyons sur un autre Etat, en donnant ainsi
plus de force à notre demande, mais encore,
nous acceptons la responsabilité pour les de-
mandes de cet autre Etat. » Responsabilités
graves, puisqti on voit VAngleterre soutenir
les ambitions d'une autre puissance dont la
politique peut être toute différente sans qu'on
puisse en contrôler le sens.
La justification tirée des précédents de
l'accord tripartite n'est pas valable. Quand
cdlli-ci fut signé, on était en pleine époque
de défiances, de violences, et l'on établissait
des « zones » pour empêcher trois compéti-
teurs d'en venir aux rnahis. la Société des
Nations n'existait pas, pas même en espé-
rance. Mais aujourd'hui signer à propos de
l'Abyssinie un décret en dehors du gouver-
nement abyss;". revenir au système des zones
d'influence, c'est un anachronisme, et c'est
une plaisanterie que de prétendre que tout
cela est combiné en vue des intérêts de l'Etat
auquel on a oublié de demander son opinion.
Contre laquelle des nations européennes, si
faible fût-elle, oserait-on user de pareils I
procédés? Vérité en Europe. erreur en Afri-
que : il n'y a pas de quoi être fier d'appar-
tenir à la Société des Nations.
Sans doute, Sir Austen Chamberlain pour-
rait répliquer qu'il s'agissait pour l'Angleterre
d'arrêter à l avance toute protestation de
l'Italie contre les mesures que le Royaume-
Uni se proposait de prendre. Mais à quel
prix? Il n'a pas tenté de justifier la pression
qu'il a exercée aux côtés de l'Italie; c'est
cette pression combinée qui a inquiété VAbys-
sinie, ct, si l'on prétend que celle de l'AII-
gleterre isolée n'aurait pas été plus forte,
alors quelle erreur de se joindre à l'Italie
puisque, sans elle, VAngleterre aurait obtenu
le même résultait
« La seule chose qu'on puisse dire c'est
actuellement que VAbyssinie doit nous pren-
dre au mot. Elle n'a reçu de l'Italie aucune
assurance semblable, il est peu probable
qu'elle en reçoive jamais. Malheureusenieiii,
nous sommes responsables pour l'Italie, puis-
que nous nous sommes engagés à appuyer
ses revendications d'ordre économique, quel-
les qu'elles soient, dans cette vaste région
qui lui a été réservée. Ce n'est pas une si-
tuation très agréable, »
Tel est le résumé fidèle et sans commen-
taire du long article que j'ai signalé. Il pose
le problème de l'Abyssinie, vu d' A IlgleJerre,
sous un jour assez nouveau, et notre confrère
anglais pourrait donner comme épigraphe à
son article le mot de notre grand comique :
« Que diable allait-il faire dans cette ga-
lère? » J'ajoute même qu'il ne serait pas fd-
ché qu'on fit comprendre au camarade ra-
tueur qu'il est quelque peu compromettant :
oui, mais ce compliment, comment ce dernier
l accueille fait-il f
Mario Routtan,
Sénateur de VHérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colontes.
- a@*>
tes illits cola il vivail
Pourquoi le bey est triste
On a remarqué l'air triste du bey de Tu-
nis. C'est qu'il a eu, dans son existence déjà
longue, de grandes douleurs. Trois de ses
parents, les plus proches, sont morts il y a
quelques années.
Ce souverain est, en outre, un peu timide.
C'est qu'il vécut dans une profonde retraite,
uniquement soucieux des arts et des lettres,
jusqu'à son avènement au trône, le 10 juil-
let 1922.
Les beys en France
La visite traditionnelle des beys de Tunis
à Paris remonte au règne de Louis-Philippe,
où S. A. Ahmed fut reçu par le roi.
En 1904, le bey Mohamed el Hadi rendit
visite à M. Loubet.
En 1012, le bey Naceur, prédécesseur du
souverain actuel, fut l'hte ne M. Fallières.
Enfin, S. A. Mohamed el Habib vint en
France pour la première fois en juillet 1923.
Le bey de Tunis est un fin lettré et uto
musicien délicat. Quand il succéda à son
oncle bey Naceur, le sultan du Maroc le fé-
licita. Son Altesse lui répondit par un hymne
dont il avait fait les paroles et là musique.
11 est aussi peintre. Lors "de lui visite de
M. MnlerKnCl, il en fit le portrait avec beau-
coup de talênt.
Rechercfces prékisloriques en Indochine
---:-0-0--
M. Mansuy, paléontologue, qui a pass é trois
ans au Tonkin, où il a fait de longues recher-
ches préhistoriques, est de retour en France.
M. Mansuy a exploré les cavernes creusées
dans le calcaire, et l'étude des dépôts ui a
révélé une succession ethnique insoupçonnée. 11
en résulte que la race jaune ne fut pas la co-
mière occupante en Extrême-Orient. Elle a été
précédée par des Mélanaisiens et des Indonai-
siens, semblables aux naturels de Nouvelle-Gui-
née et de Bornéo.
Pendant ces trois années d'études, M. Man-
suy a écrit cinq mémoires accompagnés de
soixante planches qu'il déposera au Muséum
d'Histoire Naturelle. Il rapporte aussi dix-sept
crânes et une centaine d'objets datant de la
pierre taillée et de la pierre polie.
Dépêches de l'Indochine
0
Concours agricole
Ltf 28 août prochain, Ú (uccasion des (iHcs
traditionnelles dt' Tllnytoc, au l'a. lieu à
Pnom-Ponh an concours île produits ayri-
cnlcs, particulièrement de paddy.
Les droits de douane
Par suite de ïam]té du Gouverneur géné-
l'lit dIt ! HuM, les coefficients
lit parafine et de 1 pour les bowjies de pa-
rafine, établis par décrets {les 11 juin et ltr
décembre I1teî2, sont appliqués d l'Indochine.
Un syndicat de planteurs
Des planteurs dIt Plaleau. de Kontoum,
juyeant que l'importance des capitaux inves-
lis dans celle région, rendait nécessaire
la création (l'un syndicat, se sont réunis à
Saigon pour le constituer et ont procédé à
l'élection des membres du bureau.
..,.
Le cours du riz
--0-0-
SAIGON
12 août 1926
(les 100 kilos en piastres)
Niz n° 1, 25 ,h"isur,ps 112»
l\iz n° 2, 10 brisures 10 00
Bir. iio 2, 50 brisures 10 »
Hris'iirca Il 0 1. et 2 8 ü
Brisures n° 3 et 4 7 35
Farines 2 U5
Paddy Vinli-Long 0 10
Paddy Co-Gong. 0 70
Paddy Haixau 0 05
Paddy Bac-Lieu 0 80
Coprah 18 »
SAIGON
(les 100 kilos en piastres)
lil aoiït 1920
Riz nO 1, 27) 0/0 brisures 11 M
Hiz n° 2, 10 0/0 brisures 10 00
iBiz ii" 2, ,4' Ü/o brisures 10 10
Brisures n08 1 et 2 8 75
Brisures n°» S et -i 7 45
Farines 2 95
Paddy Vinli-Long 0 50
Paddy Co-Cong 0 80
Paddy Baixau 0 75
Paddy Bue-Lieu 0 90
Coprah. 18 »
(Par dépêche Indopacifi.)
Une exploration en Asie
--0.0--
Gustave Duverne qui, l'année dernière, en
compagnie de M. Tranin, traversa l'Afri-
que de l'ouest à l'est, se trouve actuellement
à Tours où il met la dernière main aux pré-
paratifs d'une nouvelle expédition.
Il partira probablement avec un compa-
gnon de voyage, en septembre prochain, sur
une voiture de série 10/12 chevaux, pour ten-
ter la traversée de l'Asie, de Constantinople
à Hanoi, par Bagdad, Téhéran, les Indes, le
Cambodge, l'Indochine et le Tonkin, soit
près de 20.000 kilomètres.
8..
PHILATSLIB
-– 00
Canton
Ainsi que i nous l'indiquions dans les An-
nales Coloniales du 6 août, la France a créé
à Canton en 1901 un bureau de poste et émis
des timbres.
En 1903, un nouveau tirage fut fait avec
le mot Canton en caractères français et la
valeur en monnaie chinoise. Cette surcharge
est noire.
Voici la liste des timbres ainsi surchargés,
avec leur valeur approximative :
1 c. noir sur azuré : o fr. 75 ; 2 c. brun :
0 fr. 90 ; 4 c. violet : 1 fr. ; 5 c. vert jaune :
1 fr. 25; 10 c. carmin : 1 fr. 25 ; 15 c. gris ;
1 fr. 75; 20 c. brique sur vert : 2 fr. 25 ;
25 c. noir sûr rose : 7 fr. ; 25 c. bleu: 3 fr. 75 ;
30 c. brun : 6 fr. ; 40 c. vermillon s 35 fr. ;
50 c. rose : 100 fr. ; 50 c. brun sur azuré :
zoo fr. ; 75 c. violet : 35 fr. ; 1 fr. olive s
35 fr. ; 5 fr. lilas : 60 fr.
Il est connu dans cette émission un 75 cen-
times dans lequel la légende : Indo-Chine,
du cartouche se présente renversée. Valeur
environ : 5.000 francs.
La surcharge ayant été faite en deux cli-
chés, un pour le nom Canton, un pour la
valeur, juxtaposés au moment du tirage, il
existe Beaucoup de variétés et de nombreuses
erreurs. Il y a aussi pas mal de faux, et il
convient de n'acauérir ces timbres qu'avec
garantie indiscutable.
TAUX DE LA PIASTRE
--0-
A la date du 13 août 1936, le taux officiel de
la piastre, à Saïgon, était de 19 fr. 50.
La question Ethiopienne
00
La réponse italienne
En, l'I\pone il la cOlHlllunicutillll de la S.
D. N. accompagnant lu protestation du gou-
vcrncm<'n' abyssin à la S.D.N., au sujet
des notes anglo-italiennes échangées eu dé-
cembre 1925, le sous-socrétairo des affaires
étrangères de l'Italie a envoyé au seeréta-
rial général do la S.D.N. une Ilule dans la-
quelle il déclare :
L.c gouvernement italien regret le de consta-
ter que la teneur de la note envoyé par II ras
Taffari à la S.D.N. démontre qllt' lt gOllv('('nc-
ment de l'AbysMiiie n'a eonipii.s exactement
ni le texte, ni l'esprit, des ententes passées entre
ril;ilie et l'Angleterre.
l'.ette protestation u surpris le gouvernement
italien, car depuis longtemps son représentant,
à Addis Al.iaba avait amplement expliqué au
gouvernement de l'Abyssinie les buts des notes
anglo-italiennes, lui montrant i lnireinent qu'el-
les constituent seulement une entente de )im
cédure passée entre deux gouvernements pour
coordonner certains de leurs intérêts éconotni.
i,ues. mais que son application pratique est
évidrtiunent subordonn é e à lu décision du gou-
vernement de l'Abyssinie et à la reconnaissance,
par ce dernier, que les intérêts précités s'har-
monisent avec ceux de l'Abyssinie et en favo-
risent le progrès tant économique que civil.
A la suite
ft Addis-Ababa, une lettre remerciant le chef du
gouvernement italien pour les assurances qu'on
lui Itollllait et aftirmant n'avoir jamais doute
vo-
lonté de respecter l'indépendance de l'Abyssi-
nie.
Le gouvernement italien croit que ni dans
le texte, ni dans l'esprit des noies susdites,
il n'y a de quoi autoriser lo gouvernement de
l'Abyssinie u exprimer des craintes au sujet Ho
pressions çoercitives que les gouvernements ita-
lien et britannique pourraient avoir l'intention
d'exercer contre lui. Les assurances amiables et
explicites ù lui données à ce propos auraient dû
surlire à lui faire ('OIlIIf!'llIh'\! l'absurdité de
ses craintes. Kn ce qui concerne notamment la
reconnaissance par le gouvernement britannique
de l'exclusivité de l'influence économique ita-
lienne dans certaines régions d'Ab.vssinie, il est
cînir que cela constitue un engagement seule-
ment. entre los gouvernements italien et britan-
nlQlle, IIIni.s un engagement, qui ne peut aliéner
nique, liberté de décision du gouvernement abys-
stp, ni l'action éventuelle des tiers. Il s'agit de
garanties de nature économique obtenues eu
faveur d'entreprises italiennes, connue il en il,
été accordé aux entreprises britanniques, pour
éviter lu concurrence qui pourrait entraver la
bonne marche de ces entreprises mêmes et être
nuisible ïi la valorisation des ressources locales
f.ue l'Abyssinie peut uvoir intérêt il promouvoir
et il favoriser.
Au Conseil général de la luoion i
--00--
En ouvrant la première session ordinaire du
Conseil Général de La Réunion,. M. le Gou-
verneur Repiquet a tout d'abord donné à l'As-
semblée un aperçu de l'état actuel des finan-
ces locales : le budget de 1925 se réglera par
un excédent de recettes de 4.430.000 francs,
ctif de la caisse de réserve sera de 6 mil-
lions 578.000 francs, en clôture d exercice, et
le 31 mars 1926, on constatait un disponible
net de 247.000 francs.
La situation financière actuelle de la colonie,
ajouta M. Repiquet, est en fonction de la
dépréciation du franc. Les ressources dont la
colonie aura besoin pour parer aux difficultés
de l'heure présente seront fournies moins par
de nouveaux impôts que par le redressement
de certaines taxes, compte tenu de la baisse
des valeurs. Instituées en francs en francs-
or à une époque déjà lointaine, ces taxes
ne sont plus perçues qu'en une monnaie dé-
préciée. Par franc, la colonie n'encaisse plus
que quelques centimes.
Il est dans l'ordre de rajuster les contribu-
tions comme le reste, à l' exclusion de celles
qui n' atteignent pas la masse.
La revision, suivant ce principe, des droits
d'enregistrement et des patentes, par exemple,
rétablirait à leur estimation, actuellement vraie,
les recettes réalisées à ce titre en déficit cons-
tant. Ne supporteraient les effets de ce rajus-
tement que les contribuables qui tont des actes
de commerce, des transactions, des affaires.
Les autres citoyens seraient épargnés.
Dans le cas où ces ressources seraient insuf-
fisantes, il faudrait recourir, ainsi que le pré-
conisait M. Lapalud, à des impôts indirects.
Parmi les travaux indispensables au déve-
loppement économique de La Réunion, M.
Repiquet a indiqué un appontement à Saint-
Paul, la consolidation du wharf du Barachois
à Saint-Denis utilisé par intermittence dans le
cas d'embouteillage du port de la Pointe des
Galets.
M. Repiquet a terminé son discours par un
patriotique appel à la contribution volontaire
pour laquelle les lycéens, écoliers et écolières
de La Réunion ont déjà apporté leur obole
avec le plus grand empressement.
Lois. Décrets, Arrêtés
Arrêté du 12 août 1926 rendant applicables 1
au personnel colonial rétribué sur le bud-
get local de la Guadeloupe les dispositions
du décret du 23 octobre 1925.
Aux termes de cet arrêta
Les dispositions du décret du 23 octobre
1925 sont étendues au prolit des fonctionnai-
res, employés et, agents des services colo-
niaux. entretenus sur le budget local de la
Guadeloupe se trouvant en France (y com-
pris la Corse), dans une position de service ou
de congé rétribué.
Cette mesure comporte effet à partir du
1er janvier 19*26.
IJ. O. du 14 août 1926.)
TAUX DE LA ROUPIE
- 0
A la date du 13 noftt 192fi, le taux officiel de
la roupie, dans rindc, taa de 12 fr. 20.
C
A. Tanger
10
Grève générale
En signe de protestation contre le projet
de loi qui vient d'être discuté ik ras.-enibléu
législative et qui vise à la restriction de la
liberté de la presse comme à l'interdiction de
réunions publiques, la grève générale a ét6
déclarée. La circulation des omnibus et des
taxis est complètement interrompue. Rien
n'avait transpiré des préparatifs de grève,
mais des individus distribuèrent des pam-
phlets dont les auteurs attaquent l'adminis.
tration internationale en termes violents.
Quant à la presse locale, elle proteste déjà
depuis quelques jours, et avec une grande
violence, contre le projet de loi.
-0000
L'ilalie, l'Espagne el le statut de Tanger
--Q-()--
M. Mussolini a récemment adressé au
Foreign Office un mémorandum revendi-
quant pour l'Italie le droit de participer à
l'administration de Tanger sur un pied
d'égalité avec la France, l'Espagne et la
Grande-Bretagne.
Le général Primo de Rivera, dans une
déclaration faite à un journal de Iadrid. de-
mande maintenant que l'administration df;
Tanger soit confiée à l'Espagne.
-$Ob
M. Steeg remercie le sultan
-0-0
M. Steeg a répondu au télégramme du Sul-
tan du Maroc par le télégramme suivant
qu'il a adressé au délégué à la Résidence :
« Veuille/, exprimer à S. M. le Sultan mon
émotion reconnaissante pour le télégramme
qllr je viens de recevoir. Ma joie est grande,
(l'avoir été associé à ce voyage niémoniMe
dans les relations du Maroc, et. de la France,
qui aura permis ù S. M. Moulny Youssef de
constater l'ardente sympathie qu'inspire sa
pt rsonne. Hemereie/. Sa Ma jesté tif: lu cou-
liante amitié dont elle m'a donné de précieux
l'i. multiples témoignages. Assurez-la de mon
respectueux et fidèle dévouement. »
.,.
LA PAIX AU MAROC
< -
La situation militaire
Sur le front nord
Deux tribus ayant participé Il la tcnkilivu
de coup de main sur let* Ouaouizerl, les»
tVit-Tsemou et les Aït-Mogluu, sont venues
trouver les chefs des bureaux dei renseigne-
ments de OUiHYUizcl't et Bin-ol-Ouiduno,
offrant de verser une indemnité aux Ait-
Allouune pour Les dommages causas ptir
leur incursion, et demandent le rétablisse-
ment de la trêve.
Les Heni-Ouriuglie! de Cices continuent ti
rentrer (h.- dissidence. Il resterait dans
celte tribu î ( M » familles dissidentes sur fHX>.
Dans le secteur d'Oui'/zan, on signale un
djich opérant, vers Kelna «les Ib ni Haous.
LPH nûlublics de Turguist sont Venus à
Taounat proteste!- contre leur rattachement
h la. zone espagnole. Ils semblent surtout
craindre l'influence <1<'s Kein l âcha, sur
l^quels s'appuient letj Espagnols et qui
commirent des exactions nombreiists [ten-
dant la diminution rifaine.
Chez les Espagnols
l.e« colonnes venant de Tetouan et ayant,
atteint Souk-el-Arba des Benl-Ilassan, il l'U
kilonièlres au nord de Gheehaouen, s'ap-
prêtent ; 1 îvprendre leur marche.
Ihms la matinée, les troupes espagnoles
du nord de l.oukkoH, parlant de Tufezu, ont
ébauché un mouvement sur f.hoehaouen,
en direction d Agrani, à lu kilomètre nord-
est de leur point, de départ. El'es soul
appuyées sur Je Ivoukkos pur notre avia-
tion.
Des lisières des Beni-Mkn, 011 aperçoit.
dies incendies de villages chez les ISenl-
Khaled, en direction de Timorrout-TUoutal.
Le général Sanjurjo, entouré de son étal-
major, a. fuit le 1-i août, son entrée officielle
et solennelle dans
tenant-colonel.
Prochain départ en exil
1,0 bruit s'aflirino, dans les milieux rési-
dentiels, que U; départ d'Abel el Krim se
I réduirait tin août. Le rogui serait direc-
tement déporté au lieu assigne.
à Fkoldémil des taiptiots et Belles-Lettres
o--
M. Gsell, l'éminent historien de l'Afrique
du Nord, vient de faire à l'Académie des
inscriptions une importante communication
relative aux connaissances des Grecs sur les
côtes africaines de l'océan.
Il y eut dans l'antiquité de grands géo-
graphes et d'intrépides explorateurs. Par
l'intermédiaire des Carthaginois, les Grecs
eurent une certaine notion de la Lybie et
même du désert africain. Ils surent qu'il y
avait un mont Atlas, mais sans en détermi-
ner exactement la situation. -..,
Au vie siècle, avant notre ère, iMitnymene
de Marseille découvrit un grand fleuve rem-
pli de crocodiles et d'hippopotames. Il était
entré dans une contrée où la civilisation de
notre temps vient de faire une de ses con-
quêtes.
Il avait aperçu un cours d'eau marocain.
ffle>
La convenlioi franco-espagnole de 1922
Par avenant <\ In. convention franeoesprir
gnole du jlliltd I!)'!, h' axantnges de
celte convention et, de l'avenant, en date, du
li aoiït s'étendront * l*t Tunisie et aux ter-
ritoires placés soua mandat français.
--
DANS LA LÉGION D'HONNEUR
-0-0--
Ministère du Commerce
Est nommé chevalirr :
\f. lPpornty. industriel Ù r.onlanfiÚ.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 56.45%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 56.45%.
- Auteurs similaires Ruedel Marcel Ruedel Marcel /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Ruedel Marcel" or dc.contributor adj "Ruedel Marcel")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/3
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6397173t/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6397173t/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6397173t/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6397173t
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6397173t