Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-08-05
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 août 1926 05 août 1926
Description : 1926/08/05 (A27,N120). 1926/08/05 (A27,N120).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63971673
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
1
YINlîT-SEPTIBME AMNBB. N« 15» -- -- - Là NUMfei>U s W CSN1UU» JlvlJI>I SOIR, 5 AOUT 1906"'*
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Les Annales Coloniales
'., - JOURNAL QUOTIDIEN
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DIRECTEURS I MARCEL RUFPEL et L.-G. THÉBAUL T
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- 11IIr.,.,. 118. m
- -
Les riz dé Cochinchine
c e
Une récente circulaire du gouverner
de la Cochinchine a pour objet de faire
accepter par la population indigène une
méthode d'amélioration des semences
de paddy. Un ne pourrait qu'applaudir
à une telle initiative si le procédé re-
commandé n'était, parfaitement ineffi-
cace. Le seul fait de l'avoir proposé dé-
montre que les services agricoles delà
Cochinohine sont restés étrangers à la
rédaction de cette circulaire.
11 est cependant universellement re-
connu qup la méthode proposée tria-
ge des graines récoltées pour consacrer
les plus grosses au semis n'est d'au-
cune valeur en agronomie et que lamé-
lioration de cultures ne peut être obte-
nue que par l'emploi de graines de ra-
ce, appartenant à des lignées pures
scientifiquement obtenues et répondant
à des caractéristiques parfaitement éta-
blies. Kn ce qui concerne le riz, les qua-
lités à rechercher peur une semence
peuvent porter sur l'adaptation à un soi
ou à uu" climat donnés, au besoin d'ëati,
à la composition chimique, au temps
d'évolution, au rendement, à la résis-
tance, À la verse, à la sécheresse, à
( humidité, aux insectes, ainsi qu'à la
dureté du grain, à ses dimensions, à son
apparence.
il est cultivé en Cochinchine un grand
nombre de races de riz ; les dimensions
de chacune d'elles ne constituent nulle-
ment une caractéristique pour celle-ci.
Le seul résultat d'un triage ayant pour
but de mettre à part les plus gros grains
d'une récolte sera de fournir des grains
de dimensions à peu près identiques;
mais appartenant à un très grand nom-
bre de races, représentées dans la ré-
colte ainsi traitée. Les paddys indigènes
sont, en effet, très luélangés, Or, ces
différentes races seront très dissembla-
ble à tous les autres points de vue que
celui des dimensions. Elles auront dès
exigences très différentes quant à la
composition des sols, aux climats, aux
-" durées de culture * elles offriront des
résistances différentes aux intempéries
et aux insectes. Leurs grains présente-
vont des compositions chimiques et des
aspects très dissemblables et auront des
duretés très inégales.
Cette dernière caractéristique présente
pour le riz une très grande importance.
» <3 grain doit être, en effet, débarrassé
de ses enveloppes tout en conservant
l'intégrité de sa forme ; les meules en-
tre lesquelles le paddy passe pour être
m décortiqué » doivent par conséfluent.
exercer une pression très exactement
réglée, suffisante pour faire éclater les
envelopper mais incapable d'écraser
l'amande. Une pression convenable
pour un grain d'une dureté donnée ne
le sera plus pour un grain plus dur ou
au contraire plus tendre, quoique de
diamètre égal.
Comme il est évidemment impossible
de modifier fréquemment cette pression
de meules, suivant la dimension et la
dureté des paddys soumis à leur action,
il faut que, durant toute une opération,
)e grain traité soit uniforme à ces deux
points de vue, sans quoi il y aura, en
plus ou moins grande abondance, des
grains mal décortiqués ou des brisures,
ce qui réduit considérablement le rende-
ment ainsi que la valeur marchande du
produit terminé. Or, la dureté du grain
est une caractéristique très nette d'une
race de paddy & un degré bien plus
constant que ses dimensions.
D'autre part, il est extrêmement facile
d'opérer un tri suivant les grosseurs,
par le procédé même que le gouverneur
de la Cochinchine veut si impropre-
ment appliquer pour l'obtention de se-
mences homogènes. Ce procédé est d'ail-
leurs pratiqué obligatoirement dans tou-
tes les rizeries afin de ne faire passer
entre les meules, au cours d'une même
opération, que des grains d'un même
diamètre. Le mauvais résultat de la dé-
cortication effectuée après cette opéra-
tion préliminaire établit péremptoire-
ment l'inefficacité de celle-ci quand elle
porte sur des mélanges 'de différentes
races.
Les riz d'Indochine comprennent une
proportion importante de brisures et de
grains mal nettoyés. Les premières pro-
viennent de paddys trop durs, les se-
conds de paddys trop tendres mélangés
au pady dominanur lequel ont été
réglées les meules. Les grains entiers
n'ont d'ailleurs pas un aspect unifor-
me, car des grams de même diamètre et
de même dureté peuvent appartenir à
des races différentes et n'avoir ni la. mê-
niême forme ni la même teinte.
Cette mauvaise présentation des riz
indochinois, due à la drfcrsité des
gratns, à la présence d'une froportion
considérable d'indécortiqués et de bri-
sures est la seule cause de leur dépré-
ciation sur tous les marchés alors qu'ils
devraient occuper la première place.
1
(1) Paddy : grain de rit encore enveloppé 4e
son et de la balle.
•
Beaucoup d'entre eux ont, en effet, une
saveur que ne possèdent aucun des plus
beaux riz italiens, espagnols ou améri-
cains et qui leur ferait de beaucoup
donner la préférence, s'ils ne déplai-'
saient pas autant à la vue.
Si le triage des grains est insuffisant
pour fournir des riz répondant parfaite-
ment aux besoins du commerce sauf
& celui de la distillerie il est encore
plus incapable de procurer aux agricul-
teurs des semences répondant aux exi-
gences de la culture, c'est-à-dire per-
mettant d'obtenir le maximum de ren-
dement dans un terrain donné et sous
un climat déterminé. Beaucoup savent
ce qui a été fait en ce sens pour le blé
et qu'il existe en France, et surtout en
Suède, des laboratoires de sélection de
semences qui peuvent fournir suivant
les qualités du sol, le climat, les besoins
du cultivateur, des races de blé qui,
non seulement, fépondent à ces desi-
derata, mais sont en outre d'un rende-
ment excellent Si ces acquisitions scien-
tifiques sont ignorées de l'administra-
tion indochinoise, nous devons constater
qu'elles sont grandement appréciées
dans les pays d'Extrême-Orient voisins
de nos possessions et dans lesquels les
services techniques intéressés en ont de-
puis longtemps fait d'importantes appli-
cations. Et, rapprochement tristement
éloquent" les riz indochinois sont de
tous les moins cotés.
Pour ne parler que de Java et du
Japon, le gouvernement ou l'industrie
privée mettent à la disposition des culti-
vateurs, dans :S villages, des semences
provenant de reproducteurs sélection-
nés, de lignées pures, et l'on peut voir
dans ces pays des rizières composées
d'épis de même taille, mûrissant en-
semble et fournissant des grains parfai-
tement homogènes à tous les points de
vue. L'usinier décortiqueur achetant sur
échantillon est alors certain de recevoir
une marchandise dont tous les grains
se comporteront. de la même façon dans
ses appareils, et l'exportateur recevra de
la décortiquerie un riz dont la présenta-
tion, pour une qualité donnée sera la
meilleure possible.
Le cultivateur indochinois, lui, pré- !
teve sa semence sur sa récolte. Cette
récolte, pour des raisons qu'il serait trop
long d'exposer ici, est composée,, pour
une même rizière, de paddys mélangés
appartenant à des races très diverses,
ainsi d'nilleurs qu'en avertif l'aspect mè-
me des rizières avant la récolte. Pro-
clamer officiellement à l'indigène que
des semences homogènes lui seront pro-
curées par le triage de ses propres grai-
nes, c'est l'induire en une grossière
erreur, commettre une lourde faute et
contribuer à renforcer sa méfiance et
son hostilité naturelles vis-à-vis des in-
- novations que nous lui proposons.
Les services agricoles de la Cochin-
chine n'ignorent pourtant pas les pro-
cédés les plus perfectionnés de sélection
des semences. Malgré les moyens rudi-
mentaires dont ils disposent, on y étudie
la production de lignées pures de races
de paddys. 1
D'excellents résultats ont déjà été ob-
tenus et il suffirait de leur fournir les
fonds nécessaires pour que sous leur
contrôle la Colonie entière soit appro-
visionnée de semences sélectionnées et
assurant ainsi en peu d'années une aug-
mentation formidable de la valeur de la
récolte du riz.
Toute la production actuelle est de-
mandée par les cultivateurs, surtout par
les colons européens. Par croisement,
on a créé des variétés nouvelles qui pa-
raissent fort intéressantes mais dont on
n'a pu étudier, faute de moyens suffi-
sants, ni la fixité ni les aptitudes. Ces
travaux ne sont pas ignorés puisque pu-
bliés en brochures à Saigon même.
elaarl.. Delonel.,
Sénateur de la Seine
Membre de la Commission des ColonfAt.,
L'av.ation coloniale
La Uane aérienne AntibesTunii
La Maison aérienne ai longtemps attendue
entre la France et la Tunisie est mainte-
nant imminente. Les installations au « Port
Tunès-Carthage » s'élèvent en bordure du lac
de Tunie et de la route, de TAouina à Khe-
l'eddine, à environ 4 km. de La Goultèlte.
Un plan d'eau de l.fcoO mètres de long
sur 1.000 mètres de large, ayant une1 pro-
fondeur moyenne de 1 m. ro a été établi
entre l'îlot de Chikly et la berge. Troie hri-
Alln sont prévus, mais un seul a été cons-
truit pour le moment. A côté, les bâtiments
occupée l'un par les services de la base
d'hydravions, l'outra destiné à la Compa-
gnie Aéro-Navale, concessionnaire de la
ligne Antibes-Tunis.
Le poste de T. S. F. émetteur et récep-
teur a une portée moyenne de 1.000 kilo-
mètres. Une large route dessert toue les
tbAtiments. Toute l'installation a été fort
bien comprise et fait du port de Tunts-
Carthage une des bases les plus modernes
d'hydraviation.
̃ lA Société Aéro-Navale effectuera vers te
115 août ses iprtsniers voyages réguliers An-
tibes-Tun. à Taieon d'un par aemame.
'w • -• ; ,v.t
Si tu ne veux pas
payer l'impôt •••
-– o o
Si ce que je viens de lire est
exact, il faut bien avouer qu'il jp
a des fays où tout n'est pas pour
le mieux dans le meilleur des mondes.
Le contribuable est partout le même, ou
è peu près. On a beau citer, en exemple, tel
ou tel peuple et vanter ses vertus fiscales et
son héroïsme contributif, au fondy le mo-
ment de passer à la caisse de VEtat est, tou-
jours et sous toutes les latitudes, un moment
désagréable. On a plus ou moins d'appre-
kenstons, suivant les cas, à prendre place
dans le fauteuil du chirurgien-dentiste ; mais
il n'y a aucun doute : sauf perturbation
mentale, on aimerait mieux s'asseoir à la
ferrasse d'un café devant un bon demi.
Ce qui devient plus inquiétant, c'est
quand la principale préoccupation du ci-
toyen est d'échapper au quart d'heure dou-
loureux. Cila est vrai, nous dit-on, d'un cer-
tain pays : « Une chose, une seule, remplit
toute la vie publique depuis six années : le
souci de ne pas P!'yer.. des impôts. Cest lat
gouci de ne pas payer
grande affaire. Bien pis t c'est la seule af-
faire. -
Les questions économiques s'évanouissent
devant les préoccupations fiscales, sans que
personne songe à se demander si celles-ci
méritent l'attention exclusive qu'on leur
donne. La chanson conseille au contribua-
ble dont le zèle s'est attifdi, de cacher son
ptano. C'est beaucoup plus grave quand il
a pour dessein final de ne payer ni sur son
ptano ni sur ses chaussettes.
Dans le tJys en question, on commet une
erreur fondamentale ; on veut être payé en
francs-or pour des objets appréciés en
francs-papier, on veut payer en franes-pa-
fter ce qu'on a estimé en francs-or. Pour
fui prend la précaution élémentaire de ne
pas confondre chiffres et valeurs, il saute
aux yeux que I'impàt apprécié en valeurs-
or ou en valeurs-denrées du pays, est beau-
coup plus léger qu'avant la guerre. D'où
vient donc cette obstination à ne pas s'ac-
lutter?
- C'est que le seul bon impôt est celui
qu'on ne paye pas. Et comme tout le monde
ne peut profiter de sa vertu ainsi comprise,
it n'y a pas d'impôt juste au sentiment de
tous. » Parle-t-on d'impôts indirectst Ils
apparaissent comme une prime à la contre-
bande (ce qui est assez exact), et comme trop
lourds pour les familles nombreuses (ce qui
ne saurait être nié). Des impôts directs f Ils
apparaissent comme une prime à la mau-
valse foi (à qui la faute sinon à ceux qui
montrent - l'égard des fraudeurs une man-
suétude déplacéel) et sont principalement
esquivés par ceux précisément qu'on voulait
atteindre (à qui la faute sinon à ceux qui
sont responsables de l'organisation du con-
trôle et de l'octroi des sanctions?)
Bref, « chacun crie pour faire - payer par
d'autres ce qu'il doit ». Doux paysi comme
disait l'autre. Touchante unanimité pour
échépper au premier des devoirsl Pour faire
disparaître toute question fiscalef la logique
demandait que l'on multipliât les taxes
d'avant-guerre par le coefficient de la dé-
préciation du papier. Dès qu'on en parle, le
contribuable interrompt avec quelque mé-
pris : a Comment! C'est tout ce que vous
avez trouvé, vous ne péchez pas par excès
dimaginationl » Parle-t-on alors d'impôts
nouveaux : « Commentt N'allez pa, si vite,
vous péchez par excès d'imagmationt 8 La
solution idéale consisterait à réclamer plus à
l'impôt et moins au contribuable; mieux en-
core à « trouver l'impôt qui remplit automa-
tiquement les caisses et que personne ne
paie. » C'est asses difficile, et, en tous cas,
jusqu'ici la solution ne s'est pas présentée
encore.
Tableau peu flatté, très probablement.
Pourtant celui qui nous le présente poursuit
dans une brochure de 69 pages, toutes bour-
rées de chiffres et de documents, une bro-
chure destinée à en démontrer la vérité. il
s'efforce de démontrer d'autres vérités non
moins inquiétantes, j'écris mime sans. hési-
ter : beaucoup plus inquiétantes. J'y revien-
drai. Le pays dont il est question, on est
prié de ne pas confondre, c'est la Tunisie;
et l'opuscule porte ce titre : « Considéra-
tions sur la situation économique de la Tu-
nisie. » L'auteur est M. le professeur Fré-
déric Sénat. Il ne me semble pas possible
de le ranger dans la catégorie des optimis-
tes; mais son livre nous fait réfléchir et mé.
rite qu'on l'examine de très près. ,
, Mario Rountan,
Sénateur de t'ffértititt, ancien ministre
vice-préeident de la Commission
sénatoriale des Colonies.
Le cours du riz
:' A UlGOM
(les 100 kilogs en piastres)
- - 10 W
Riz na 1, 25 0/0 - .,. 10 00
1Hz no 2, 40 0/0 brisures 10 90
fiix nO 2 ôO O/O brisures .,.,.. 9 70
Brisures no 1 et 2 .,.,.,. S ,00
Brisures no 3 et 4 7 Hâ
Farines tl go
Paddy Vinh-Long 6 35
Paddy Go*Gong .,.,., 600
Paddy Baixau , , , , e 56
Paddy Bac-IJeu .,.,..,., 6 70
Coprah i 18 n
AD SENAT
-o-o–
Commission des Colonies
Cette importante Commission s'est réu-
nie à quatorze heures aujourd bui.
• A l'ordre du jour :
Lectui-e >j)ar i l. Cliugnaud de son avis
sur le projet de loi réglementant les con-
ditions dans lesquelles le Gouvernement
de J'A. E. F. est autorisé à contracter un
emprunt pour l'achèvement du Chemin de
fer de Bi a/zaville à l'Océan.
8.. r
A LA CHAMBRE
Commission des Finances
La Commission des finances a entendu M.
Violletle, Gouverneur géncrul de l'Algérie
sur t'augmcntatiun d'émission de lu Banque
de l'Algérie. Le Gouverneur a reçu égale-
ment la lettre officielle de la Bunque dui
fuisunt connaître les résolutions du Con-
seil d'udministration.
Pour compléter les indications données :\
'ce sujet, il convient de signaler qlie tandis
que lu Buinque offrait 5 millions à l'Algérie
à 2 pour cent remboursables à l'expiration
-du .privilège et 15 millions à 5 pour cent
remlMHirsanles dans 5 uns, elle met désor-
mais A Ja disposition de 'la colonie (pour le
long terme et moyen terme, W millions it
2 du privilège,
Le* cultures complémentaires
et la vitir-ulture. t,
M. Bartlie a reçu une délégution des as-
sociations agricoles nigériennes venues l'en-
tretenir des moyens ù mettre en œuvre pour
développer les cultures complémentaires
nliln d'empêcher ruugmentatiou dt.s .planta-
tiOIiS vilieoles et une crise de surproduction.
La culture de la lietterave suerière, des
tabacs, du colon, du ricin pour l'élevage
des vers. ii soie, des primeurs, etc. a été
cxumfnéc.
M. Solda, délégué financier, soutiendra
devant les délégations financières les mesu-
res qui vont être demandées au Parlement
pnr diverses propositions que prépare le
groupe viticole.
QUESTION ECRITE
Droita de succeaalon
des mlUtâlrM tuée au Maroc
M. Plquemal, député, a demandé à M. le mi-
nistre de la Guerre : 1* si les veuves de mili-
taires tués au Maroc ou décédas ù la suite de
mnladie contractée au front bénéficient de l'ar-
ticle 6 de la loi du 26 dteemlbre 1914, en ce qui
concerne les droite de success'on, dont elles
devraient être exonérées au même litre que les
veuves de guerre de 1914 ; 2* dans le eus de la
négative, quelles mesures le ministre envisage
pour faire bénélleier ces veuves des mêmes
droits que des ivetioves de la grande guerre.
Le ministre a répondu :
1* Réponse négutive ; 2* l'extension aux veu-
ves des militaires tués nu Maroc des disposi-
tions bienveillantes de l'article O de la loi du
26 décembre 1914 ne peut être réalisée que pur
voie législative. L'intérêt moral qui s'attaoliait
à déposer un projet de loi en ce sens n'avait
pas échappé @ au département de la Guerre, mais
ce dernier s'est heurté, a ce sujet, a des tlitli-
cultés financières. Au reste, une (proposition de
loi n* 2001, a été déposée, à cet effet, par MM.
Adenis, Uabouin, Dnutliy et Sehlcitcr, députés.
Une proposition de loi analogue, n* 41, a été
déposée au Sénat par MM. H rager de La Ville-
tMoysnn et plusieurs de ses oollègues. Dans ces
conditions, le Parlement se trouve saisi de lu
question et sera appêlg a se prononcer pro-
chainement.
Inspection des colonies
0.0
On été nommés dans le corps de l'Ins-
pection des Colonies pour compter du 1er
août 1926, au grade d'inspecteur de 3* classe
des Colonies :
MM. Jochaud du Plessix Jacques-Léon-
Maric, commissaire de 1" classe de la Ma-
rine ; Huet Jean, commissaire de l1* classe
de la Marine.
Le crMil airicnie w Aigârta
00
La Banque de l'Algérie vient, au cours
de sa séance du 2 août, d'accepter de prê.
ter 30 millions (au lieu de 20) au Gouver-
nement de l'Algérie pour le crédit à long
et moyen terme et pour les habitations à
bon marché. La date de remboursement
concordera avec l'expiration du privilège.
D'autre part, pour le crédit agricole à
court terme, la fiche. de réescompte de 75
millions, déjà obtenue par le Gouverneur
Général, sera portée à 100 millions. Les
Général, habituelles données au commerce
facilités habituelles donrreei au commere
et à l'agriculture seront reprises dès le
vote de la loi relative à raugmentatioii de
la limite d'émission.
Signalons que la situation générale de la 1
Banque de 1 Algérie fait apparaître au 31
juillet, pour le troisième trimestre de
Vexercice en cours, un total d'agios et
commissions de 17.029.922 francs, contre
14.306.627 francs pour la période corres-
pondante de 1924-25. Les dépenses et
charges extraordinaires étant de 7.499.510
francs, le bénéfice s'établit à 9.530.412 fr.
au lieu de 7.000.028 l'an dernier. On note
par rapport au bilan à fin octobre 1925
une sensible augmentation de la circula-
tion, passée de 1.157.065.470 francs à
1.489.419.280 francs. On sait que la limite
vient d'être portée de 1.700 millions à
9.100 millions. L'encaisse a peu varié à
?.626.985 francs, contre 89.765.431. Le por.
tefeuille s'est accru à. 1.375 millions 925.953
francs -- contre 1.319 millions 306.828.
'11
La fièvre [aune en Nigéria
DO
Un cas de fièvre Jaune est signalé à Os-
hogbo et un Européen en est mort b Bénin.
Le Bey de Tunisien France
--00--
Le Duc-d'Aumale, battant pavillon du
Bey et pavillon tunisien et décoré du
grand pavois, est entré hier, à 18 h.,
dans le bassin de la Joliette, à Mar-
seille. Dès -que la passerelle du pon-
ton de la Transatlantique a été abattue
sur le pont arrière du paquebot, les auto-
rités sont mondes à bord où les atten-
daient à la coupée le capitaine .du Laurens,
commandant du, Duc-d'Aumalé, et Si Sald
Zaccaria, colonel de la garde beylicale. Le
cortège officiel était composé de MM. Sau-
gon, délégué du ministre des Affaires
étrangères; Lucien Saint, résident général
en Tunisie, accompagné du lieutenant-colo-
nel Co.urtot, son officier d'ordonnance ;
Dclfini, prélet des Bouches - du - Rhône;
Flaissières, sénateur-maire de Marseille ;
le général Mangin, commandant le 15*
corps d'armée; le capitaine de vaisseau de
Saint-Salvy, représentant -l'amiral Picot,
en congé; Rastoin, président de la Cham-
bre de Commerce, et Louis Régis, député,
président de l'Office tunisien de Mar-
seille.
Les présentations, qui ont été brèves,
ont eu lieu dans le grand salon des pre-
mières où le Bey de Tunis attendait, en-
touré de tous ses ministres et officiers de
sa maison militaire.
Avant de monter en voiture avec le pré-
fet et son premier ministre, Si Mustapha
Dinguelli, le bey, s'est ingliné devant le
glorieux drapeau du Ht., puis le cortège
a gagné la rue de Noailles par la rue de
la République et la rue Cjannebiène au
milieu d'un nombreux public..
Aujourd'hui, le souverain a été reçu a
l'office de Tunisie.
Il prolongera son séjour, à Marseille,
'l'qu'à samedi et n'arrivera à Paris que
dimanche matin, à 8 h. 20.
On se souvient que le bey a fait, en 1923,
un voyugc offlciet. Celui de cette année est
tout officieux et lui permettra de faire une
saison à Luchon à
La rencontre du Sultan et du Bey
A la suite d'un échange de vues des
nutorités qualifiées, la date de l'arrivée, a
Marseille, de Moulay Yotlsscf, qui avait
été retardée, est maintenue telle qu'elle
était primitivement prévue. C'est donc
vendredi 6 août que le Sultan arrivera à
MnUïeiUe, ù 7 h. 18 du matin, mais sur sa
demande, et afin de lui éviter de nouvelles
fatigues, la seule réception maintenue est
celle de la préfecture, qui aura lieu ven-
dredi à 16 heures, et au cours de laquelle
se rencontreront le Sultan et le Bey de
Tunis.
Moulay Yotusef à Bordeaux
oa
Le aultaoi Moulay Youssef, accompagné
de M. Steeig, résident général au Maroc, du
tgéné-rnl Mougin, du commandant André, de
Si Kaddour bon Ghahrit, de son grand-vizir
El Mokri, de ses fils et de sa suite ordi-
naire, est arrivé hier il Bordeaux à dix-huit
heures un quart.
A sa descente du train, le souverain a été
salué par M. Arnault, préfet de laiGironde ;
le général Tantôt, commandant le 18* corps
d'armée ; M. Barrau, président du Conseil
général de la Gironde ; M. llarrèe, prési-
dent de la Chambre de Commerce de Bor-
deaux ; M. Cauderon, député, adjoint au
maire de Bordeaux ; M. caimei, senaieirr,
et un grand nombre de personnalités du
monde politique, industriel et commercial
bordelais.
Une réception a eu lieu dans un salon
aménagé par la Compaignie du (Midi. Le
cortège s'est ens-uitcformé et à la sortie
de la gare les honneurs ont été rendus par
une compagnie d'infanterie, avec musique
et drapeau. On a joué la Marseillaise et
VHymne chérilien.
L'automobile du sultan, sur une distance
de 4 kilomètres, a ouivi les quais et les rues
du centre, au milieu d'une haie ininterrom-
pue de spectateurs. De nombreuses mai-
sons étaient pavoisées.
Le cortège s'est arrêté rue Vitat-Carles,
à l'hôtel particulier du préfet. Après une
réception intime dans le salon d'honnewr,
le sultan a gagné les appartements mie à
sa disposition et s'est reposé jusqu'à l'heure
du dîner intime que lui ont offert le préfet
et Mme Arnault a l'hôtel de la préfecture.
Hier, à 9 h. 30, aux côtés de M. Steeg,
résident général du Maroc, du prinoe héri-
tier et des personnages de sa suite, qu'en-
touraient les autorités bordelaises, Moulay
Youssef a assisté à la revue passée, sur la
place de la Comédie, par le (général Tantôt,
commandant la 18e région. 1
Le sultan est arrivé, en automobile, au
milieu des acclamations de la foule, massée
sur les cours de l'Intendance et du Chapeau
Rouge, la place de la Comédie et les allées
de Tourny.
La revue terminée, le sultan a remis
plusieurs décorations, assisté de M. Steeg
et du général Mougin ; puis il a visité, en
détail, le superbe monument qU'8t le
détail, Théâtre municipal, chef-d'qœuu'evsrt e le
igrand cm-d'ocuvre de
l'architecte Louis. Apres cette visite, Mou-
lay Youssef a fait, dans (Bordeaux, une
promenade en automobile, admirant la
bonne tenue et le bel effet des squares et
jardins publics et le parfait entretien de la
voirie, dont il félicita le représentant de la
municipalité. -
A midi 30, a eu lieu le déjeuner offert
au sultan par la Chambre de Commerce et
lo Conseil général.
A la fin de ce déjeuner, M. Bnrrès, pré-
sident de la Chambre de Commerco, a pro-
noncé un discours dans lequel il a rappelé
les liens commerciaux qui unissent le port
de Bordeaux au Maroc.
Ajoutons que la visite du sultan à Ton-
louse n'aura pas lieu, le souverain va au-
jourd'hui à Arcachon où, à 19 'heures, il
prendra le rapide pour Marseille.
Lois, Décrets, Arrêtés
.--8-0-
Décret du 28 juiUet 1936 modifiant les droits
à percevoir, sur les ananas conservés, à
l'importation en Afrique Occidentale
Française (Guinée).
Décret du 4 juillet 1926 portant règlement
définitif du budget de l'Algérie pour
l'exercice de l'année 1926.
Le résultat du budget de l'Algérie de l'exer-
cice 1924 est définitivement arrêté ainsi qu'il
suit :
Hecettes fixées par l'article
premier à 661.90®.005 1S
Payements fixés par l'article
3 il 590.395.716 W
Excédent de recettes .* 7i!M3!i»»'w»
L'excédent de recettes fixé par l'article pré-
cédent à 71.513.228 fr. 20 sera, conformément
il l'article 73 du décret du 16 janvier 1901
affecté au fonds de réserve prévu par l'article
13 de la loi du 19 décembre 1900, modifié par
l'urticie 4 de la loi du 23 juillet 1904.
J. O. des 2 et 3 août 1926.
Décret du 30 juillet 1926 en vertu duquel les
dispositions du décret du 27 aoftt 1887
ne sont pas applicables aux travailleurs
malgaches engagés à la RéuniOD.
Décret du 31 juillet 1926 modifiant le décret
du 1er avril 1921 modifié par le décret lu
29 décembre 1925, portant règlement d'ad-
ministration publique sur f organisation
du corps de MMpectton des Colonies.
L'article premier «lu décret du tor avril 1021
portant règlement d'Administration publique
sur l'ol'gunÍsutiun du corps de l'Inspection dt.
Colonies, est ainsi inodilié :
« Le corps Il\t l'Inspection des Colonies se
41 recrute par voie de concours pour le grade
« d'inspecteur de .e dusse entre :
1* (sans changement) ;
2* (suns changement) ;
3* .Les officiers des arnvêns do terre ou
41 de mer ayant au moins le grade de capitaine
« ou de lieutenant de vaisseau ou as-iimilés,
« ooinptunt au moins trois ans de service ù
w la mjr, aux colonies, en Algérie, dons les
cc pays de protectorat ou territoires iL mandat.
Il Ce temps est toutefois mluit it deux nns
«t pour les ofllciers pourvus de la licence en
et croit, ès lettres ou ès sciences, du diplôme
« de t'Ecotc coloniale ou de l'Kcole des Char-
« tes.
41 Le temps que les candidats auront passé
« sous les drupeaux pendant la durée des hos-
Il tilités sera considéré comme temps de ser-
« vice à la mer, nu.: colonieH, en Algérie, (\lIn
cc les pays de protectorat on territoires a
« mandat, sans que les conditions exigées par
411 les paragraphes 28 et 38 ci-dessus puissent
IC Otre réduites de plus d'un an.
« Les candidats doivent être ftgés de 30 ans
« nu moins et de 40 ans au plus, au l®»1 jan-
« vier de l'année pendant laquelle s'ouvre le
« concours. »
Le reste de l'article premier, sans change-
ment.
L'article 5, alinéa 4, du décret du 1er avril
1921, modifié par décret du 29 décembre V.hW,
est ainsi modifié :
Il Les promotions nu grade d'Inspecteur
« g(%n(-I,nl délectasse sont faites, nu choix
« du Ministre, parmi les Inspecteurs généraux
« do 2® classe réunissant au moins deux nns
<1 de grade, dont six mois ou inoins de mw.
« siori aux colonies. »
Le reste de l'article 3, sans changement
(7. 0. du 5 août 1926.)
Les stations expérimentales du coton
en Afrique occidentale française
00
Suivant le programme établi en 1924 pour
l'ensemble des colonies de l'Afrique Occi-
dentale française, les expériences de culture
des différentes variétés locales et exoti-
ques de cotonniers se poursuivent dans
un certain nombre de champs d'expérience
et de fermes-cotonnières disséminées dans
toutes les régions productrices de coton. Les
stations qui fonctionnent actuellement et qui
ont déjà donné des enseignements très im-
portants pour l'avenir de ce textile dans nos
possessions de l'Ouest africain sont les sui-
vantes :
io Au Soudan français, les champs d'ex-
périence de Soninkoura, Banankoro, Dia-
farabé et Siguiné, placés sous le contrôle
direct du service agronomique du coton de
l'Afrique Occidentale française dont le
siège est à Ségou ; les fermes cotonnières de
Niénébalé (culture irriguée), Barouéli et
M'Pésoba (cercle de ltOutiala),
20 En Haute-Volta, la ferme cotonnière
de Saria (cercle de K^udougou) ;
30 En Côte d'Ivoire. celle Bouaké;
4" Au Dahomey, celle de Savalou.
D'autres fermes sont en fin d'installation
et leur exploitation rationnelle commencera
pendant la campage 1926-27. Ce sont :
ic Au Soudan français, les fermes coton-
nières de Sikasso et Kakoulou (près de
Kayes), cette dernière consacrée à la culture
irriguée ;
20 En Haute-Volta, la ferme de Banan-
kélédaga (cercle de Bobo-Dioulasso) ;
30 En Guinée française, la ferme de
Kankan;
- 40 En -- Côte d'Ivoire, - - celle - de - Ferkcsé-
dougou.
Enfin d'autres stations sont en projet et
pourront probablement commencer à fonc-
tionner à la fin de 1927. Ce sont :
10 En Côte d'lroirc, la ferme de Sé-
guéla;
20 Au Dahomey, celle de Bohicon ;
30 En Haute-Volta, une ferme à installer
dans la région Tenkorloo- Fada N'Gourma.
En 1928. il y aura donc au total en Afri-
que Occidentale française : trois champs
d'expérience (ceux de Soninkoura et Diafa-
rabé devant être réunis en un seul) et qua-
torze fermes cotonnières.
LE TAUX DE LA PIASTRE
0
Le (fouvemeur Général de l'indorihine vient
de faire connaître AU ministre des Colonies qu'A
la date du 1w noflt 10â6, le taux officiel ile la
piastre était de 22 fr. 75.
YINlîT-SEPTIBME AMNBB. N« 15» -- -- - Là NUMfei>U s W CSN1UU» JlvlJI>I SOIR, 5 AOUT 1906"'*
':. f'
Les Annales Coloniales
'., - JOURNAL QUOTIDIEN
ua Aimaa» mut» pa»-us miiAUirnioimii'ioiff uiiuimh
(1 MCLUNVt OU HWHA1
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Lm Amante» et Réelonm eeat m*» mm Bmnrm àetjemmalei étm kmAÉgmm és Mfe^M
DIRECTEURS I MARCEL RUFPEL et L.-G. THÉBAUL T
IMmUm « ItiiBhiniin 1 34, Ru. du Mont-T", PARIB-1" N.,klll t LOOYIB tt-I7
, ., Ul M 9 Mis t Mil
-sngSjEL. : : : S: s : s :
- 11IIr.,.,. 118. m
- -
Les riz dé Cochinchine
c e
Une récente circulaire du gouverner
de la Cochinchine a pour objet de faire
accepter par la population indigène une
méthode d'amélioration des semences
de paddy. Un ne pourrait qu'applaudir
à une telle initiative si le procédé re-
commandé n'était, parfaitement ineffi-
cace. Le seul fait de l'avoir proposé dé-
montre que les services agricoles delà
Cochinohine sont restés étrangers à la
rédaction de cette circulaire.
11 est cependant universellement re-
connu qup la méthode proposée tria-
ge des graines récoltées pour consacrer
les plus grosses au semis n'est d'au-
cune valeur en agronomie et que lamé-
lioration de cultures ne peut être obte-
nue que par l'emploi de graines de ra-
ce, appartenant à des lignées pures
scientifiquement obtenues et répondant
à des caractéristiques parfaitement éta-
blies. Kn ce qui concerne le riz, les qua-
lités à rechercher peur une semence
peuvent porter sur l'adaptation à un soi
ou à uu" climat donnés, au besoin d'ëati,
à la composition chimique, au temps
d'évolution, au rendement, à la résis-
tance, À la verse, à la sécheresse, à
( humidité, aux insectes, ainsi qu'à la
dureté du grain, à ses dimensions, à son
apparence.
il est cultivé en Cochinchine un grand
nombre de races de riz ; les dimensions
de chacune d'elles ne constituent nulle-
ment une caractéristique pour celle-ci.
Le seul résultat d'un triage ayant pour
but de mettre à part les plus gros grains
d'une récolte sera de fournir des grains
de dimensions à peu près identiques;
mais appartenant à un très grand nom-
bre de races, représentées dans la ré-
colte ainsi traitée. Les paddys indigènes
sont, en effet, très luélangés, Or, ces
différentes races seront très dissembla-
ble à tous les autres points de vue que
celui des dimensions. Elles auront dès
exigences très différentes quant à la
composition des sols, aux climats, aux
-" durées de culture * elles offriront des
résistances différentes aux intempéries
et aux insectes. Leurs grains présente-
vont des compositions chimiques et des
aspects très dissemblables et auront des
duretés très inégales.
Cette dernière caractéristique présente
pour le riz une très grande importance.
» <3 grain doit être, en effet, débarrassé
de ses enveloppes tout en conservant
l'intégrité de sa forme ; les meules en-
tre lesquelles le paddy passe pour être
m décortiqué » doivent par conséfluent.
exercer une pression très exactement
réglée, suffisante pour faire éclater les
envelopper mais incapable d'écraser
l'amande. Une pression convenable
pour un grain d'une dureté donnée ne
le sera plus pour un grain plus dur ou
au contraire plus tendre, quoique de
diamètre égal.
Comme il est évidemment impossible
de modifier fréquemment cette pression
de meules, suivant la dimension et la
dureté des paddys soumis à leur action,
il faut que, durant toute une opération,
)e grain traité soit uniforme à ces deux
points de vue, sans quoi il y aura, en
plus ou moins grande abondance, des
grains mal décortiqués ou des brisures,
ce qui réduit considérablement le rende-
ment ainsi que la valeur marchande du
produit terminé. Or, la dureté du grain
est une caractéristique très nette d'une
race de paddy & un degré bien plus
constant que ses dimensions.
D'autre part, il est extrêmement facile
d'opérer un tri suivant les grosseurs,
par le procédé même que le gouverneur
de la Cochinchine veut si impropre-
ment appliquer pour l'obtention de se-
mences homogènes. Ce procédé est d'ail-
leurs pratiqué obligatoirement dans tou-
tes les rizeries afin de ne faire passer
entre les meules, au cours d'une même
opération, que des grains d'un même
diamètre. Le mauvais résultat de la dé-
cortication effectuée après cette opéra-
tion préliminaire établit péremptoire-
ment l'inefficacité de celle-ci quand elle
porte sur des mélanges 'de différentes
races.
Les riz d'Indochine comprennent une
proportion importante de brisures et de
grains mal nettoyés. Les premières pro-
viennent de paddys trop durs, les se-
conds de paddys trop tendres mélangés
au pady dominanur lequel ont été
réglées les meules. Les grains entiers
n'ont d'ailleurs pas un aspect unifor-
me, car des grams de même diamètre et
de même dureté peuvent appartenir à
des races différentes et n'avoir ni la. mê-
niême forme ni la même teinte.
Cette mauvaise présentation des riz
indochinois, due à la drfcrsité des
gratns, à la présence d'une froportion
considérable d'indécortiqués et de bri-
sures est la seule cause de leur dépré-
ciation sur tous les marchés alors qu'ils
devraient occuper la première place.
1
(1) Paddy : grain de rit encore enveloppé 4e
son et de la balle.
•
Beaucoup d'entre eux ont, en effet, une
saveur que ne possèdent aucun des plus
beaux riz italiens, espagnols ou améri-
cains et qui leur ferait de beaucoup
donner la préférence, s'ils ne déplai-'
saient pas autant à la vue.
Si le triage des grains est insuffisant
pour fournir des riz répondant parfaite-
ment aux besoins du commerce sauf
& celui de la distillerie il est encore
plus incapable de procurer aux agricul-
teurs des semences répondant aux exi-
gences de la culture, c'est-à-dire per-
mettant d'obtenir le maximum de ren-
dement dans un terrain donné et sous
un climat déterminé. Beaucoup savent
ce qui a été fait en ce sens pour le blé
et qu'il existe en France, et surtout en
Suède, des laboratoires de sélection de
semences qui peuvent fournir suivant
les qualités du sol, le climat, les besoins
du cultivateur, des races de blé qui,
non seulement, fépondent à ces desi-
derata, mais sont en outre d'un rende-
ment excellent Si ces acquisitions scien-
tifiques sont ignorées de l'administra-
tion indochinoise, nous devons constater
qu'elles sont grandement appréciées
dans les pays d'Extrême-Orient voisins
de nos possessions et dans lesquels les
services techniques intéressés en ont de-
puis longtemps fait d'importantes appli-
cations. Et, rapprochement tristement
éloquent" les riz indochinois sont de
tous les moins cotés.
Pour ne parler que de Java et du
Japon, le gouvernement ou l'industrie
privée mettent à la disposition des culti-
vateurs, dans :S villages, des semences
provenant de reproducteurs sélection-
nés, de lignées pures, et l'on peut voir
dans ces pays des rizières composées
d'épis de même taille, mûrissant en-
semble et fournissant des grains parfai-
tement homogènes à tous les points de
vue. L'usinier décortiqueur achetant sur
échantillon est alors certain de recevoir
une marchandise dont tous les grains
se comporteront. de la même façon dans
ses appareils, et l'exportateur recevra de
la décortiquerie un riz dont la présenta-
tion, pour une qualité donnée sera la
meilleure possible.
Le cultivateur indochinois, lui, pré- !
teve sa semence sur sa récolte. Cette
récolte, pour des raisons qu'il serait trop
long d'exposer ici, est composée,, pour
une même rizière, de paddys mélangés
appartenant à des races très diverses,
ainsi d'nilleurs qu'en avertif l'aspect mè-
me des rizières avant la récolte. Pro-
clamer officiellement à l'indigène que
des semences homogènes lui seront pro-
curées par le triage de ses propres grai-
nes, c'est l'induire en une grossière
erreur, commettre une lourde faute et
contribuer à renforcer sa méfiance et
son hostilité naturelles vis-à-vis des in-
- novations que nous lui proposons.
Les services agricoles de la Cochin-
chine n'ignorent pourtant pas les pro-
cédés les plus perfectionnés de sélection
des semences. Malgré les moyens rudi-
mentaires dont ils disposent, on y étudie
la production de lignées pures de races
de paddys. 1
D'excellents résultats ont déjà été ob-
tenus et il suffirait de leur fournir les
fonds nécessaires pour que sous leur
contrôle la Colonie entière soit appro-
visionnée de semences sélectionnées et
assurant ainsi en peu d'années une aug-
mentation formidable de la valeur de la
récolte du riz.
Toute la production actuelle est de-
mandée par les cultivateurs, surtout par
les colons européens. Par croisement,
on a créé des variétés nouvelles qui pa-
raissent fort intéressantes mais dont on
n'a pu étudier, faute de moyens suffi-
sants, ni la fixité ni les aptitudes. Ces
travaux ne sont pas ignorés puisque pu-
bliés en brochures à Saigon même.
elaarl.. Delonel.,
Sénateur de la Seine
Membre de la Commission des ColonfAt.,
L'av.ation coloniale
La Uane aérienne AntibesTunii
La Maison aérienne ai longtemps attendue
entre la France et la Tunisie est mainte-
nant imminente. Les installations au « Port
Tunès-Carthage » s'élèvent en bordure du lac
de Tunie et de la route, de TAouina à Khe-
l'eddine, à environ 4 km. de La Goultèlte.
Un plan d'eau de l.fcoO mètres de long
sur 1.000 mètres de large, ayant une1 pro-
fondeur moyenne de 1 m. ro a été établi
entre l'îlot de Chikly et la berge. Troie hri-
Alln sont prévus, mais un seul a été cons-
truit pour le moment. A côté, les bâtiments
occupée l'un par les services de la base
d'hydravions, l'outra destiné à la Compa-
gnie Aéro-Navale, concessionnaire de la
ligne Antibes-Tunis.
Le poste de T. S. F. émetteur et récep-
teur a une portée moyenne de 1.000 kilo-
mètres. Une large route dessert toue les
tbAtiments. Toute l'installation a été fort
bien comprise et fait du port de Tunts-
Carthage une des bases les plus modernes
d'hydraviation.
̃ lA Société Aéro-Navale effectuera vers te
115 août ses iprtsniers voyages réguliers An-
tibes-Tun. à Taieon d'un par aemame.
'w • -• ; ,v.t
Si tu ne veux pas
payer l'impôt •••
-– o o
Si ce que je viens de lire est
exact, il faut bien avouer qu'il jp
a des fays où tout n'est pas pour
le mieux dans le meilleur des mondes.
Le contribuable est partout le même, ou
è peu près. On a beau citer, en exemple, tel
ou tel peuple et vanter ses vertus fiscales et
son héroïsme contributif, au fondy le mo-
ment de passer à la caisse de VEtat est, tou-
jours et sous toutes les latitudes, un moment
désagréable. On a plus ou moins d'appre-
kenstons, suivant les cas, à prendre place
dans le fauteuil du chirurgien-dentiste ; mais
il n'y a aucun doute : sauf perturbation
mentale, on aimerait mieux s'asseoir à la
ferrasse d'un café devant un bon demi.
Ce qui devient plus inquiétant, c'est
quand la principale préoccupation du ci-
toyen est d'échapper au quart d'heure dou-
loureux. Cila est vrai, nous dit-on, d'un cer-
tain pays : « Une chose, une seule, remplit
toute la vie publique depuis six années : le
souci de ne pas P!'yer.. des impôts. Cest lat
gouci de ne pas payer
grande affaire. Bien pis t c'est la seule af-
faire. -
Les questions économiques s'évanouissent
devant les préoccupations fiscales, sans que
personne songe à se demander si celles-ci
méritent l'attention exclusive qu'on leur
donne. La chanson conseille au contribua-
ble dont le zèle s'est attifdi, de cacher son
ptano. C'est beaucoup plus grave quand il
a pour dessein final de ne payer ni sur son
ptano ni sur ses chaussettes.
Dans le tJys en question, on commet une
erreur fondamentale ; on veut être payé en
francs-or pour des objets appréciés en
francs-papier, on veut payer en franes-pa-
fter ce qu'on a estimé en francs-or. Pour
fui prend la précaution élémentaire de ne
pas confondre chiffres et valeurs, il saute
aux yeux que I'impàt apprécié en valeurs-
or ou en valeurs-denrées du pays, est beau-
coup plus léger qu'avant la guerre. D'où
vient donc cette obstination à ne pas s'ac-
lutter?
- C'est que le seul bon impôt est celui
qu'on ne paye pas. Et comme tout le monde
ne peut profiter de sa vertu ainsi comprise,
it n'y a pas d'impôt juste au sentiment de
tous. » Parle-t-on d'impôts indirectst Ils
apparaissent comme une prime à la contre-
bande (ce qui est assez exact), et comme trop
lourds pour les familles nombreuses (ce qui
ne saurait être nié). Des impôts directs f Ils
apparaissent comme une prime à la mau-
valse foi (à qui la faute sinon à ceux qui
montrent - l'égard des fraudeurs une man-
suétude déplacéel) et sont principalement
esquivés par ceux précisément qu'on voulait
atteindre (à qui la faute sinon à ceux qui
sont responsables de l'organisation du con-
trôle et de l'octroi des sanctions?)
Bref, « chacun crie pour faire - payer par
d'autres ce qu'il doit ». Doux paysi comme
disait l'autre. Touchante unanimité pour
échépper au premier des devoirsl Pour faire
disparaître toute question fiscalef la logique
demandait que l'on multipliât les taxes
d'avant-guerre par le coefficient de la dé-
préciation du papier. Dès qu'on en parle, le
contribuable interrompt avec quelque mé-
pris : a Comment! C'est tout ce que vous
avez trouvé, vous ne péchez pas par excès
dimaginationl » Parle-t-on alors d'impôts
nouveaux : « Commentt N'allez pa, si vite,
vous péchez par excès d'imagmationt 8 La
solution idéale consisterait à réclamer plus à
l'impôt et moins au contribuable; mieux en-
core à « trouver l'impôt qui remplit automa-
tiquement les caisses et que personne ne
paie. » C'est asses difficile, et, en tous cas,
jusqu'ici la solution ne s'est pas présentée
encore.
Tableau peu flatté, très probablement.
Pourtant celui qui nous le présente poursuit
dans une brochure de 69 pages, toutes bour-
rées de chiffres et de documents, une bro-
chure destinée à en démontrer la vérité. il
s'efforce de démontrer d'autres vérités non
moins inquiétantes, j'écris mime sans. hési-
ter : beaucoup plus inquiétantes. J'y revien-
drai. Le pays dont il est question, on est
prié de ne pas confondre, c'est la Tunisie;
et l'opuscule porte ce titre : « Considéra-
tions sur la situation économique de la Tu-
nisie. » L'auteur est M. le professeur Fré-
déric Sénat. Il ne me semble pas possible
de le ranger dans la catégorie des optimis-
tes; mais son livre nous fait réfléchir et mé.
rite qu'on l'examine de très près. ,
, Mario Rountan,
Sénateur de t'ffértititt, ancien ministre
vice-préeident de la Commission
sénatoriale des Colonies.
Le cours du riz
:' A UlGOM
(les 100 kilogs en piastres)
- - 10 W
Riz na 1, 25 0/0 - .,. 10 00
1Hz no 2, 40 0/0 brisures 10 90
fiix nO 2 ôO O/O brisures .,.,.. 9 70
Brisures no 1 et 2 .,.,.,. S ,00
Brisures no 3 et 4 7 Hâ
Farines tl go
Paddy Vinh-Long 6 35
Paddy Go*Gong .,.,., 600
Paddy Baixau , , , , e 56
Paddy Bac-IJeu .,.,..,., 6 70
Coprah i 18 n
AD SENAT
-o-o–
Commission des Colonies
Cette importante Commission s'est réu-
nie à quatorze heures aujourd bui.
• A l'ordre du jour :
Lectui-e >j)ar i l. Cliugnaud de son avis
sur le projet de loi réglementant les con-
ditions dans lesquelles le Gouvernement
de J'A. E. F. est autorisé à contracter un
emprunt pour l'achèvement du Chemin de
fer de Bi a/zaville à l'Océan.
8.. r
A LA CHAMBRE
Commission des Finances
La Commission des finances a entendu M.
Violletle, Gouverneur géncrul de l'Algérie
sur t'augmcntatiun d'émission de lu Banque
de l'Algérie. Le Gouverneur a reçu égale-
ment la lettre officielle de la Bunque dui
fuisunt connaître les résolutions du Con-
seil d'udministration.
Pour compléter les indications données :\
'ce sujet, il convient de signaler qlie tandis
que lu Buinque offrait 5 millions à l'Algérie
à 2 pour cent remboursables à l'expiration
-du .privilège et 15 millions à 5 pour cent
remlMHirsanles dans 5 uns, elle met désor-
mais A Ja disposition de 'la colonie (pour le
long terme et moyen terme, W millions it
2
Le* cultures complémentaires
et la vitir-ulture. t,
M. Bartlie a reçu une délégution des as-
sociations agricoles nigériennes venues l'en-
tretenir des moyens ù mettre en œuvre pour
développer les cultures complémentaires
nliln d'empêcher ruugmentatiou dt.s .planta-
tiOIiS vilieoles et une crise de surproduction.
La culture de la lietterave suerière, des
tabacs, du colon, du ricin pour l'élevage
des vers. ii soie, des primeurs, etc. a été
cxumfnéc.
M. Solda, délégué financier, soutiendra
devant les délégations financières les mesu-
res qui vont être demandées au Parlement
pnr diverses propositions que prépare le
groupe viticole.
QUESTION ECRITE
Droita de succeaalon
des mlUtâlrM tuée au Maroc
M. Plquemal, député, a demandé à M. le mi-
nistre de la Guerre : 1* si les veuves de mili-
taires tués au Maroc ou décédas ù la suite de
mnladie contractée au front bénéficient de l'ar-
ticle 6 de la loi du 26 dteemlbre 1914, en ce qui
concerne les droite de success'on, dont elles
devraient être exonérées au même litre que les
veuves de guerre de 1914 ; 2* dans le eus de la
négative, quelles mesures le ministre envisage
pour faire bénélleier ces veuves des mêmes
droits que des ivetioves de la grande guerre.
Le ministre a répondu :
1* Réponse négutive ; 2* l'extension aux veu-
ves des militaires tués nu Maroc des disposi-
tions bienveillantes de l'article O de la loi du
26 décembre 1914 ne peut être réalisée que pur
voie législative. L'intérêt moral qui s'attaoliait
à déposer un projet de loi en ce sens n'avait
pas échappé @ au département de la Guerre, mais
ce dernier s'est heurté, a ce sujet, a des tlitli-
cultés financières. Au reste, une (proposition de
loi n* 2001, a été déposée, à cet effet, par MM.
Adenis, Uabouin, Dnutliy et Sehlcitcr, députés.
Une proposition de loi analogue, n* 41, a été
déposée au Sénat par MM. H rager de La Ville-
tMoysnn et plusieurs de ses oollègues. Dans ces
conditions, le Parlement se trouve saisi de lu
question et sera appêlg a se prononcer pro-
chainement.
Inspection des colonies
0.0
On été nommés dans le corps de l'Ins-
pection des Colonies pour compter du 1er
août 1926, au grade d'inspecteur de 3* classe
des Colonies :
MM. Jochaud du Plessix Jacques-Léon-
Maric, commissaire de 1" classe de la Ma-
rine ; Huet Jean, commissaire de l1* classe
de la Marine.
Le crMil airicnie w Aigârta
00
La Banque de l'Algérie vient, au cours
de sa séance du 2 août, d'accepter de prê.
ter 30 millions (au lieu de 20) au Gouver-
nement de l'Algérie pour le crédit à long
et moyen terme et pour les habitations à
bon marché. La date de remboursement
concordera avec l'expiration du privilège.
D'autre part, pour le crédit agricole à
court terme, la fiche. de réescompte de 75
millions, déjà obtenue par le Gouverneur
Général, sera portée à 100 millions. Les
Général, habituelles données au commerce
facilités habituelles donrreei au commere
et à l'agriculture seront reprises dès le
vote de la loi relative à raugmentatioii de
la limite d'émission.
Signalons que la situation générale de la 1
Banque de 1 Algérie fait apparaître au 31
juillet, pour le troisième trimestre de
Vexercice en cours, un total d'agios et
commissions de 17.029.922 francs, contre
14.306.627 francs pour la période corres-
pondante de 1924-25. Les dépenses et
charges extraordinaires étant de 7.499.510
francs, le bénéfice s'établit à 9.530.412 fr.
au lieu de 7.000.028 l'an dernier. On note
par rapport au bilan à fin octobre 1925
une sensible augmentation de la circula-
tion, passée de 1.157.065.470 francs à
1.489.419.280 francs. On sait que la limite
vient d'être portée de 1.700 millions à
9.100 millions. L'encaisse a peu varié à
?.626.985 francs, contre 89.765.431. Le por.
tefeuille s'est accru à. 1.375 millions 925.953
francs -- contre 1.319 millions 306.828.
'11
La fièvre [aune en Nigéria
DO
Un cas de fièvre Jaune est signalé à Os-
hogbo et un Européen en est mort b Bénin.
Le Bey de Tunisien France
--00--
Le Duc-d'Aumale, battant pavillon du
Bey et pavillon tunisien et décoré du
grand pavois, est entré hier, à 18 h.,
dans le bassin de la Joliette, à Mar-
seille. Dès -que la passerelle du pon-
ton de la Transatlantique a été abattue
sur le pont arrière du paquebot, les auto-
rités sont mondes à bord où les atten-
daient à la coupée le capitaine .du Laurens,
commandant du, Duc-d'Aumalé, et Si Sald
Zaccaria, colonel de la garde beylicale. Le
cortège officiel était composé de MM. Sau-
gon, délégué du ministre des Affaires
étrangères; Lucien Saint, résident général
en Tunisie, accompagné du lieutenant-colo-
nel Co.urtot, son officier d'ordonnance ;
Dclfini, prélet des Bouches - du - Rhône;
Flaissières, sénateur-maire de Marseille ;
le général Mangin, commandant le 15*
corps d'armée; le capitaine de vaisseau de
Saint-Salvy, représentant -l'amiral Picot,
en congé; Rastoin, président de la Cham-
bre de Commerce, et Louis Régis, député,
président de l'Office tunisien de Mar-
seille.
Les présentations, qui ont été brèves,
ont eu lieu dans le grand salon des pre-
mières où le Bey de Tunis attendait, en-
touré de tous ses ministres et officiers de
sa maison militaire.
Avant de monter en voiture avec le pré-
fet et son premier ministre, Si Mustapha
Dinguelli, le bey, s'est ingliné devant le
glorieux drapeau du Ht., puis le cortège
a gagné la rue de Noailles par la rue de
la République et la rue Cjannebiène au
milieu d'un nombreux public..
Aujourd'hui, le souverain a été reçu a
l'office de Tunisie.
Il prolongera son séjour, à Marseille,
'l'qu'à samedi et n'arrivera à Paris que
dimanche matin, à 8 h. 20.
On se souvient que le bey a fait, en 1923,
un voyugc offlciet. Celui de cette année est
tout officieux et lui permettra de faire une
saison à Luchon à
La rencontre du Sultan et du Bey
A la suite d'un échange de vues des
nutorités qualifiées, la date de l'arrivée, a
Marseille, de Moulay Yotlsscf, qui avait
été retardée, est maintenue telle qu'elle
était primitivement prévue. C'est donc
vendredi 6 août que le Sultan arrivera à
MnUïeiUe, ù 7 h. 18 du matin, mais sur sa
demande, et afin de lui éviter de nouvelles
fatigues, la seule réception maintenue est
celle de la préfecture, qui aura lieu ven-
dredi à 16 heures, et au cours de laquelle
se rencontreront le Sultan et le Bey de
Tunis.
Moulay Yotusef à Bordeaux
oa
Le aultaoi Moulay Youssef, accompagné
de M. Steeig, résident général au Maroc, du
tgéné-rnl Mougin, du commandant André, de
Si Kaddour bon Ghahrit, de son grand-vizir
El Mokri, de ses fils et de sa suite ordi-
naire, est arrivé hier il Bordeaux à dix-huit
heures un quart.
A sa descente du train, le souverain a été
salué par M. Arnault, préfet de laiGironde ;
le général Tantôt, commandant le 18* corps
d'armée ; M. Barrau, président du Conseil
général de la Gironde ; M. llarrèe, prési-
dent de la Chambre de Commerce de Bor-
deaux ; M. Cauderon, député, adjoint au
maire de Bordeaux ; M. caimei, senaieirr,
et un grand nombre de personnalités du
monde politique, industriel et commercial
bordelais.
Une réception a eu lieu dans un salon
aménagé par la Compaignie du (Midi. Le
cortège s'est ens-uitcformé et à la sortie
de la gare les honneurs ont été rendus par
une compagnie d'infanterie, avec musique
et drapeau. On a joué la Marseillaise et
VHymne chérilien.
L'automobile du sultan, sur une distance
de 4 kilomètres, a ouivi les quais et les rues
du centre, au milieu d'une haie ininterrom-
pue de spectateurs. De nombreuses mai-
sons étaient pavoisées.
Le cortège s'est arrêté rue Vitat-Carles,
à l'hôtel particulier du préfet. Après une
réception intime dans le salon d'honnewr,
le sultan a gagné les appartements mie à
sa disposition et s'est reposé jusqu'à l'heure
du dîner intime que lui ont offert le préfet
et Mme Arnault a l'hôtel de la préfecture.
Hier, à 9 h. 30, aux côtés de M. Steeg,
résident général du Maroc, du prinoe héri-
tier et des personnages de sa suite, qu'en-
touraient les autorités bordelaises, Moulay
Youssef a assisté à la revue passée, sur la
place de la Comédie, par le (général Tantôt,
commandant la 18e région. 1
Le sultan est arrivé, en automobile, au
milieu des acclamations de la foule, massée
sur les cours de l'Intendance et du Chapeau
Rouge, la place de la Comédie et les allées
de Tourny.
La revue terminée, le sultan a remis
plusieurs décorations, assisté de M. Steeg
et du général Mougin ; puis il a visité, en
détail, le superbe monument qU'8t le
détail, Théâtre municipal, chef-d'qœuu'evsrt e le
igrand cm-d'ocuvre de
l'architecte Louis. Apres cette visite, Mou-
lay Youssef a fait, dans (Bordeaux, une
promenade en automobile, admirant la
bonne tenue et le bel effet des squares et
jardins publics et le parfait entretien de la
voirie, dont il félicita le représentant de la
municipalité. -
A midi 30, a eu lieu le déjeuner offert
au sultan par la Chambre de Commerce et
lo Conseil général.
A la fin de ce déjeuner, M. Bnrrès, pré-
sident de la Chambre de Commerco, a pro-
noncé un discours dans lequel il a rappelé
les liens commerciaux qui unissent le port
de Bordeaux au Maroc.
Ajoutons que la visite du sultan à Ton-
louse n'aura pas lieu, le souverain va au-
jourd'hui à Arcachon où, à 19 'heures, il
prendra le rapide pour Marseille.
Lois, Décrets, Arrêtés
.--8-0-
Décret du 28 juiUet 1936 modifiant les droits
à percevoir, sur les ananas conservés, à
l'importation en Afrique Occidentale
Française (Guinée).
Décret du 4 juillet 1926 portant règlement
définitif du budget de l'Algérie pour
l'exercice de l'année 1926.
Le résultat du budget de l'Algérie de l'exer-
cice 1924 est définitivement arrêté ainsi qu'il
suit :
Hecettes fixées par l'article
premier à 661.90®.005 1S
Payements fixés par l'article
3 il 590.395.716 W
Excédent de recettes .* 7i!M3!i»»'w»
L'excédent de recettes fixé par l'article pré-
cédent à 71.513.228 fr. 20 sera, conformément
il l'article 73 du décret du 16 janvier 1901
affecté au fonds de réserve prévu par l'article
13 de la loi du 19 décembre 1900, modifié par
l'urticie 4 de la loi du 23 juillet 1904.
J. O. des 2 et 3 août 1926.
Décret du 30 juillet 1926 en vertu duquel les
dispositions du décret du 27 aoftt 1887
ne sont pas applicables aux travailleurs
malgaches engagés à la RéuniOD.
Décret du 31 juillet 1926 modifiant le décret
du 1er avril 1921 modifié par le décret lu
29 décembre 1925, portant règlement d'ad-
ministration publique sur f organisation
du corps de MMpectton des Colonies.
L'article premier «lu décret du tor avril 1021
portant règlement d'Administration publique
sur l'ol'gunÍsutiun du corps de l'Inspection dt.
Colonies, est ainsi inodilié :
« Le corps Il\t l'Inspection des Colonies se
41 recrute par voie de concours pour le grade
« d'inspecteur de .e dusse entre :
1* (sans changement) ;
2* (suns changement) ;
3* .Les officiers des arnvêns do terre ou
41 de mer ayant au moins le grade de capitaine
« ou de lieutenant de vaisseau ou as-iimilés,
« ooinptunt au moins trois ans de service ù
w la mjr, aux colonies, en Algérie, dons les
cc pays de protectorat ou territoires iL mandat.
Il Ce temps est toutefois mluit it deux nns
«t pour les ofllciers pourvus de la licence en
et croit, ès lettres ou ès sciences, du diplôme
« de t'Ecotc coloniale ou de l'Kcole des Char-
« tes.
41 Le temps que les candidats auront passé
« sous les drupeaux pendant la durée des hos-
Il tilités sera considéré comme temps de ser-
« vice à la mer, nu.: colonieH, en Algérie, (\lIn
cc les pays de protectorat on territoires a
« mandat, sans que les conditions exigées par
411 les paragraphes 28 et 38 ci-dessus puissent
IC Otre réduites de plus d'un an.
« Les candidats doivent être ftgés de 30 ans
« nu moins et de 40 ans au plus, au l®»1 jan-
« vier de l'année pendant laquelle s'ouvre le
« concours. »
Le reste de l'article premier, sans change-
ment.
L'article 5, alinéa 4, du décret du 1er avril
1921, modifié par décret du 29 décembre V.hW,
est ainsi modifié :
Il Les promotions nu grade d'Inspecteur
« g(%n(-I,nl délectasse sont faites, nu choix
« du Ministre, parmi les Inspecteurs généraux
« do 2® classe réunissant au moins deux nns
<1 de grade, dont six mois ou inoins de mw.
« siori aux colonies. »
Le reste de l'article 3, sans changement
(7. 0. du 5 août 1926.)
Les stations expérimentales du coton
en Afrique occidentale française
00
Suivant le programme établi en 1924 pour
l'ensemble des colonies de l'Afrique Occi-
dentale française, les expériences de culture
des différentes variétés locales et exoti-
ques de cotonniers se poursuivent dans
un certain nombre de champs d'expérience
et de fermes-cotonnières disséminées dans
toutes les régions productrices de coton. Les
stations qui fonctionnent actuellement et qui
ont déjà donné des enseignements très im-
portants pour l'avenir de ce textile dans nos
possessions de l'Ouest africain sont les sui-
vantes :
io Au Soudan français, les champs d'ex-
périence de Soninkoura, Banankoro, Dia-
farabé et Siguiné, placés sous le contrôle
direct du service agronomique du coton de
l'Afrique Occidentale française dont le
siège est à Ségou ; les fermes cotonnières de
Niénébalé (culture irriguée), Barouéli et
M'Pésoba (cercle de ltOutiala),
20 En Haute-Volta, la ferme cotonnière
de Saria (cercle de K^udougou) ;
30 En Côte d'Ivoire. celle Bouaké;
4" Au Dahomey, celle de Savalou.
D'autres fermes sont en fin d'installation
et leur exploitation rationnelle commencera
pendant la campage 1926-27. Ce sont :
ic Au Soudan français, les fermes coton-
nières de Sikasso et Kakoulou (près de
Kayes), cette dernière consacrée à la culture
irriguée ;
20 En Haute-Volta, la ferme de Banan-
kélédaga (cercle de Bobo-Dioulasso) ;
30 En Guinée française, la ferme de
Kankan;
- 40 En -- Côte d'Ivoire, - - celle - de - Ferkcsé-
dougou.
Enfin d'autres stations sont en projet et
pourront probablement commencer à fonc-
tionner à la fin de 1927. Ce sont :
10 En Côte d'lroirc, la ferme de Sé-
guéla;
20 Au Dahomey, celle de Bohicon ;
30 En Haute-Volta, une ferme à installer
dans la région Tenkorloo- Fada N'Gourma.
En 1928. il y aura donc au total en Afri-
que Occidentale française : trois champs
d'expérience (ceux de Soninkoura et Diafa-
rabé devant être réunis en un seul) et qua-
torze fermes cotonnières.
LE TAUX DE LA PIASTRE
0
Le (fouvemeur Général de l'indorihine vient
de faire connaître AU ministre des Colonies qu'A
la date du 1w noflt 10â6, le taux officiel ile la
piastre était de 22 fr. 75.
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