Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-07-23
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 juillet 1926 23 juillet 1926
Description : 1926/07/23 (A27,N113). 1926/07/23 (A27,N113).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63971606
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
I
VINGT-SEPTIEME ANNEE. No 119 v ; LA NUMIÙHU : du CENIlMKK - VENDREDI SOin, 23 JUILLET 1986
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Les Annales Coloniales
1 -' ..:. .,. .- JOURNAL QUOTIDIEN
lu ARTICLES PUBLIÉS PAR UN ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE PU JOURNAL -.
Lm Annmeu tjRêdtmm tmttteauaux Butta** h»Agmni JtPmUklU
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
RéfaiiM et AéaiaiitratiM : 34, Ru. du Mont-Thabor, PARIS. Téléftae : WHIYRI 19-17
u. ua 6 mois a mois
ABINIENQITS - S France et ColoRia. 80 » 6 45 < a 21 e
̃̃m r Btrarurer uo. es. M *
Ob s'aboiiM dui tow 1m Bomn dm peete «t dut 1m principaux libraint
La vie rurale en Eggpte
4'
La -vie rurale en Lgypte ne conserve pas
cette immobilité que certains tiennent pour une
vérité certaine. La vue du pays, les compa-
raisons que les archéologues font entre les
nases du passé tels qu ils les trouvent décrits
sur ln monuments et la vie actuelle semblent,
de prime abord, confirmer l'idée qu'aucun
changement appréciable n'est intervenu depuis
l'époque lointaine des Pharaons.
Cependant l'observateur attentif perçoit
dans l'économie du pays, dans la condition des
habitants des symptômes d'une évolution pro-
fonde. - r >.
La terre n est pl.. cultivée comme autrefois,
les paysans ne sont plus tous des esclaves de
ta glèbe; la plupart sont devenus des petits
propriétaires. Aux récolSes traditionnelles, sont
venus s'ajouter le coton, le bersim, le mats. la
tanne à sucre. La multiplication de la popula-
tion, qui a rendu nécessaire 1 é l aboration de
nouveaux moyens de vivre, et la pénétration
de la civilisation européenne, du capitalisme,
sont les causes essentielles de cette évolution.
On sait depuis Hérodote que l'Egypte est
on présent du Nil qui lui apporte l'eau que
tui refuse le ciel et le limon qui fertilise son
sol, ce sol qui a pu, sans engrais, donner du-
rant des siècles et des siècles des récoltes
abondantes. s. 8
Mais des é'udes faites par des savants fran-
çais et anglais ont montré que l eau et la terre
seraient sans le c'imat impuissantes à mainte-
nir 1* fertilité de l'Egypte.
L'influence du climat réside dans la période
jachère d'été, aopelée charagi, période très
chaude e, très aeche qui s'étend de mai à seo-
tembre. La chaleur fait mourir la plupart des
plantes sauvages, déhuit les parasites et cre-
vaMe le sol. Ces crevasses, dont la profondeur
va de 0 m. 6 à 1 m. 50. sont très nombreux
nés, elles couvrent jusqu'à 35 de la surface.
Par un* suite de ohénrmènes qu'il serait trop
fattg d'expliquer ici, elles aident au dessale-
ment du rali elles l'ameublissent et I aèrent et
( contribuent'à l'enrichir.
L action combinée du sol, de l'eau et de la
chaleur explique la fertilité constante entrete-
nue sans engrais et MM labour. et qui » pro-
voqué l'admiration de tout les temps. Mais
r intervention de l'homme a transformé cet état
naturel, et les conditions de l'agriculture ont
cessé d"em aussi simples.
L'assolement s'est modifi6. Autrefois, les
réréales ou les plantes industrielles comme le
fin alternaient avec les légumineuses comme les
fèves. A cet assolement biennal et simple en
a succédé un plus compl «e avec le coton, 'e
Lié. le bersim et le mata. la période de jachère
est supprimée pendant la première année et
réduite la seconde.
Le régime des arrosages a subi une profonde
révoluton. L'ancien système des bassins
d'inondation qui ne piermettait que les cultures
d'hiver a fait place progressivement à l'irriga-
tion pérenne grice à laquelle les plantes rece-
vant de l'eau en toute saison, on - peut culti-
ver le coton qui exige de la chaleur et de
l'eau. Mais comme les débits actuellement
disponibles en été ne suffisent pas, on a re-
cours, oour mettre en valeur les vastes terres
encore incultes, à la nappe souterraine. Certes,
on l'utilisait déjà. mais aux appareils rudi-
mentaires en usage, on substitue des moyens
beaucoup plus puissants.
Ces transformations en entrainent d'autres :
le sol subit des changements. L'irrigation pé-
renne oblige le paysan à aplanir et à niveler
la terre, de façon à faciliter la distribution de
l'eau.
D'autre part, l'outillage se transforme.
L'ancien araire, tel qu'on le voit décrit sur
les monuments antiques, et qui suffisait avec le
système d'assolement primitif et le régime des
bassins d'inondation où l'on se contentait de
grattflc le sol, ne convient plus, maintenant
•ni'il s agit d'enfouir le bersim comme engrais.
Et la chamis à versoir se répand de plus en
plus.
- Les engrais commerciaux sont utilisés dans
t"M; plus grande mesure. Sauf dans les bessin
d'inondation, le timon du Nil ne compte plus
rutre comme engrais. On fait appel aux di-
verses sortes de produits qui permettent de con-
server au sol sa fertilité : engrais de ferme,
fiente de pigeon, engrais chimiques sont em-
ployés successivement ou en même temps.
Le fellah a eu toujours pour auxiliaire les
animaux domestiques : boeuf, chèvre, mouton,
buffle, ane, chameau, qui l'aident à travailler
sm champs à opérer les transports et lui four-
nissent une partie de sa nourriture. De tout
temps, il a beaucoup tenu à sa bête qui était
presque sa seule fortune. « Il n'est pas éton-
nant, dit un auteur, de voir quelquefois un
fellah, par crainte de vol ou de vengeance,
enfermer la nuit son boeuf ou sa bufflesse dans
sa chambre à couchet. atoM qu'il couche
dehan, devant la porte, n Le cheptel n'a pas
varié, quant à sa composition, depuis les temps
les plus anciens, mais la culture de plantes
fourragères, comme le bersim, permet de la
mieux nourrir et même de l'augmenter.
L'inttoductian de l'irrigation pérenne a
rendu possible le développement de deux cul-
tives nouvelles : le coton et la canne à sucre,
qui constituent l'élément essentiel de la ri-
Aesae de l'Egypte moderne. Lé coton occupe
22 de la sarface cultivfble. Il fournit un
t - - < t
.-ei8We, J'- des _lien, de
sorte qu'il est radierehé par les industriels, de
tous les pays, mèmt par ceux du japon, ainsi
oœ itoul avoua - ifnumiit l'occasion de le
M**, - -.
La canne à sucre est cultivée sur de bien
moins grande espaces, mais elle offre un type
remarquable de culture industrielle et d'entre-
prise capitatitte.
Culture d'été, elle trouve surtout en Haute-
Egypte les fortes chaleurs qui lui sont néces-
saires. Mais comme, en hiver, la température
descend parfois très bas et se rapproche de
zéro, il a fallu adopter des variétés de canne
qui supportent ces variations. Comme la canne
exige beaucoup d'eau, il a fallu établir de
puissantes pompes qui vont puiser l'eau dans
le fleuve. D'énormes installations d'arrosage
ont été faites à certains endroits : à Mag Ha-
madi, une immense entreprise hydraulique,
constituée par une Société, fournit de l'eau à
10.000 clients et la transporte à' plus de 30
kilomètres.
Des sociétés se sont constituées, elles ont
fondé des sucreries et exploitent des domaine*
de plusieurs milliers d'hectares. La Société
d'Ouadi Kom Ombo possède 17.000 hectares
de cultures, dont 6.000 de cannes, celle de
Mag Hamadi a 7.000 hectares,* dont 5.000
de canne.
L'exploitation de ces domaines exige d'im-
portants capitaux : construction d'usines, achat
d'outillage, établissement de canaux d'irriga-
tion de voies ferrées pour transporter la canne.
On compte qu'un hectare représente, à l'heure
actuelle, un capital d'un peu plus de 2 mil-
lions.
Le recrutement de la main-d'oeuvre, qui doit
être abondante, pose un problème difficile,
maintenant que le fellah travaille sur son
champ en été, c'est-à-dire au moment où la
canne exige des soins multiples avant d'être
coupée.
Quelques usines de ces aucreriea, installées
en Haute-Egypte, dans la région d AtMMan.
en plein désert, comme celle de Kom Ombo,
sont de véritables colonies industrielles, grou-
pant, sous la direction d'ingénieurs, français
pour la plupart, des organes qui sont dissociés
en Europe : machines à broyer la canne, âp-
pareils à fabriquer le sucre, laboratoires. ser-
vices dei.in-d' œuvre, services des com-
buttiblet, atetieM de réparation» (on est à
1.500 kilomètre» du Caire), fonderies de fer
pour les ptecet de wagons, ateliers de soudure
autogène, forges, fours à chaux, boulanaerie,
boucherie, de.
I:évblution - sociale n'a pas marché aussi
vite que l'évolution économique. L'accroisse-
ment de la population ne permet pas à la
population d'améliorer son sort rapidement.
La petite propriété s'est constituée au cours
du XIX. siècle et se développe. Malgré
l'extrême cherté de la terre dans certains
endroits £ 400 le feddan de 42 area le
paysan achète, et il a fallu une loi pour l'em-
pêcher de s'endetter. La propriété se morcelle
à l'excès on trouve en Haute-Egypte des
i propriétés de 60 ares et même du côté d'Aby-
dos de 10 ares. -
Il existe sans doute de grande domaines,
ainsi oue nous l'avons vu, mais partout règne
la petite exploitation. Les grands domaines
sont cultivés par des tenanciers qui travaillent
2 ou 3 hectares chacun.
Le fellah travaille beaucoup, il est écrasé
par son labeur. Son existence est malheureuse.
Le pain de maïs et les légumes forment la base
de son alimentation. La viande s'y ajoute une
ou deux fois par mois. Son habitation est mi-
s érable, oresque pas de mobilier. Çon bien-
être ne s'est pas accru du même rythme que
la production.
Le village se modifie; avec le svstème de
l'irrigation pérenne. les maisons isolées s' éta-
blissent à travers la campagne et les habita-
tions tendent à ne plus se grouper. Le hameau
se crée peu à peu. 1
Ainsi se produit une évolution oui est moins
la conséquence des goûts des habitants que le
résultat de nouvelles conditions économiques
imposées du dehors.
Henry Fontamer,
Député du Cantal
Secrétaire de la Commission des Af-
faires Etrangères, membre de te
Commission des Colonies.
Anastasie coloniale
Au sujet des incidents du Lycée Faidherbe,
de Saint-Lous-du-Sénégal, voici ce qu'écrit
notre conhère VOuest-Africain Français du
3 juillet 1926 :
L'enseignement au Sénégal
Monsieur Jean Daramy d'Oxoby. Il me fau-
drait la plume de Baudelaire ou de Flaubert pour
décrire comme il convient les faits scandaleux
dont le Lycée Faidherbe.
Conseil Colonial séance de nuit
du vendredi 18 juin 1926)
N. c.:. pd.
8. o.
fou. inst.
pro ino. ti
Et sur un scandale à Ziguinchor :
sod. c
c.
et,.
une enquMe est ouverte.
Et ce doit être fort grave, car la rédaction
de notre confrère de Dakar ajoute :
Au moment de mettre sous presse la plupart
des lettres prises d'un accès de pudeur ont fichu
le camp, et malgré la - bonne volonté de nos
tvpos il nous a été Impossible de les rassembler.
Nos lecteurs voudront bien nous en excuser.
Espérons que le prochain uuméio nous
expliquera ces deux rébus imités de fort loin
de la Vie PoMuiwe.
4P
Les Hindous à Madagascar
00
Lors de l'occupation de la
Grande lie par nos troupes, nous
avons trouvé installés dans le
pays de nombreux Hindous exerçant pres-
que tous le commerce. C'est un fait remar-
quable et qu'il y a lieu de mettre en lumière:
ces émigrés ont renoncé, et leurs des-
cendants renoncent, à retourner dans leur
pays d'originet sont pour des courts séjours.
On leur a reproché longtemps leur esprit
de mercantilisme.
Evidemment ils ne se font pas scrupule
dans la brousse de tromper de temps à au-
tre Vindigène à l'occasion de ventes de tis-
sus ou d'achats de produits. Ceci d'ailleurs
est à la charge des seuls petits commerçants
établis dans les villages les plus reculés.
Mais il convient de dire que leur présence
rend des services à Vile. Ils collectent tous
les produits, les transportent dans les
grands centres et vendent toute une paco-
tille de première nécessité pour les habi-
tants.
Plus sérieux était le danger d'accaparé-
ment des terres, car avec son imprévoyance
habituelle Vindigène n'hésite pas à « faire
des comptes » c'est-à-dire à emprunter à
l'Hindou en donnant en garantie ses riziè-
res souvent à des taux insoupçonnés. Les
prêts d'argent à 200 pour cent ne sont pas
rares. Contre cet abus l'administration lo-
cale a su réagir par des réglementations
sévères et il est maintenant difficile à un
Asiatique et même à tout autre étranger
d'acquérir des biehs d'indigènes.
Une évolution se dessine toutefois dans
tes aspirations de ces étrangers qui s'inté-
ressent maintenant aux exploitations agri-
coles et mime en certains lieux ont créé des
dontaints, importants et des usines ayant
nécessité l'appoint de forts capitaux.
Si à cela on ajoute qu'ils forment une
population de plus de 7.000 individus con-
tre 17.000 Français et 2.500 étrangers ell-
ropéens, on comprendra Vintérêt que nous
avons a les attirer de plus en plus vers MM
institutions et à préparer leur assimilation
future. C'est aux jeunes générations qu'il
nous faut nous adresser et nous devant
constater qu'on a compris à Madagascar
toute l'importance de la question.
Le Service de l'Enseignement a créé à
l'usage des enfants des Hindous des éco-
les spéciales dirigées par des maîtres mal-
gaches éprouvés. Le programme des études
est naturellement entièrement en jrtmcaÎl.
D'ailleurs ces petits Hindous parlent mal-
gache dès leur naissance et en plus tout
jeunes ont appris leur langue paternelle à
la mosquée. Les progrès de ces enfants
sont très rapides.Et, un an, ils lisent,écrivent
le français. Ils doive," suivre ces cours jus-
qu'à treize ans. Beaucoup désireraient ac-
quérir un complément- d'instruction, appren-
dre la comptabilité par exemple. Ce seratl
tout bénéfice pour nous de combler leurs
vœux. Mais, et il y a là une lacune, que
nous signalons à l'attention de M. Marcel
Olivier, le distingué Gouverneur Général de
Madagascar, rien n'est prévu dans ce sens.
Les règles établies par le Service de l'En-
seignement s'opposent à ce que les enfants
hindous soient instruits dans les écoles eu-
ropéennes qui sans cette opposition, auraient
pu recevoir après examen les jeunes gens de
plus de 13 ans dans des sortes de cours
d'instruction supérieure. Or, les jeunes in-
digènes reçoivent cette dernière dans les
écoles régionales installées dans certains
grands centres. Il serait nécessaire de don-
ner la même faculté aux enfants hindous.
Nous pourrions créer ainsi une élite com.
merciale susceptible par naturalisation de
devenir française et à laquelle il serait pos-
sible d'imposer notre Code commercial.
On se plaint beaucoup, à Madagascar, de
ce que, en dépit de certains arrttés, quel-
ques asiatiques ne tiennent pas de compta-
bilité régulière. De récentes faillites où les
intéressés n'ont pu présenter aucun compte
ont ému les commerçants de la Grande Ile
et fait l'objet de vœux des Chimbres de
commerce. Il serait donc des plus intéres-
sants de mettre les héritiers de ces com-
merçants en mesure de tenir eux-mêmes
leurs écritures commerciales.
Claarl.. Deloncle,
Sénateur de la Seine
Membre de la Commission des Colonies.
- 1.8
Pour St-Pierre et Miquelon
---0-0--
Durant la campagne de pèche, la Société
des Œuvres de mer envoie chaque année
sur les bancs un navire-hôpital -chargé de
la visite des voiliers qui recueille à son
bord les malades et les blessés et les dé-
pose à l'hôpital de Saint-Pierre.
Cet hôpital est un très grand bâtiment
pourvu d'un laboratoire ibien aménagé et
d'un appareil radiographique. Les méde-
cins disposent à bord de tout le matériel
n^cessaire^ * pour les interventions chirur-
gicales.
Le personnel comprend un médecin-rs
rient., un économe et des infirmiers en nom-
bre assez important.
Signalons que pour 1925, le riombredes
journées d'hospitalisation dépasse 7.000.
TAUX DB LA BOUPIE
A la date du 12 juillet 19M, le taux officiel
de la roupie dans l'Inde était de 16 fr. 50.
Le Ministère Herriot est tombé
–-––
Le Ministère Briand avait été battu samedi dernier s 45 voix de majorité.
Le Ministère Herriot est tombé mercredi avec 242 voix contre 289, soit à 47 voix de
minorité (chiffres rectifiés). Voici la répartition des deux scrutins :
Les chiffres de gauche du tableau (en caractères rcmains) se réfèrent au scrutin du sa-
medi 17 juillet ; ceux de droite (en caractèresgras) au scrutin du 21 juillet.
( Ont voté
pour contre Abstenus Absents
par
Effectifs Coupes congé
- - - - - -
136 Groupe radical et socialiste radical 75 107 t8 11 7 10 0 :1
97 Socialistes. 0 96 00 0 » U 1 1
10 Républicains socialistes et soc. franç. 21 21 16 12 1 3 t «
40 Gauche radicale.,. t9 13 7 24 2 l 2 2
31 Gauche républicaine démocratise 23 0 6 31 4 2 11
16 Gauche indépendante.,. 14 1 1 14 1 1 « U
#2 Républicains de gauche 31 2 0 28 1 1 Il 1
102 Union républicaine démocratique 33 0 00 102 3 0 0 0
14 Démocraties 12 0 2 14 Il 0 Il W
28 Communistes 0 0 2$28 » 0 Il U
27 Aucun groupe 4 1 22 23 1 3 » 0
4 Non inscrits. 1 1 2 2 » 0 1 1
- .-- -- - - - -
570 213 241 288 289 20 21 lU 1*
Les votes des députés algériens et coloniaux se sont ainsi répartis :
MM. Roux-Freissineng et Claude Petit (Oran), Morinaud (Constantine), Fiori (Alger),
Diagne (Sénégal), Gasparin (Réunion), Outrey (Cochinchine), Del mont (Martinique), An-
goulvant (Inde française), Candace (Guadeloupe), cnt voté contre le cabinet Herriot.
» MM. Mallarmé (sous-secrétaire o riat) (Alger), et Eugène Lautier (Guyane) ont voté
pour.
MM. Auguste Brunet (Réunion), Jean François (Guadeloupe), et Victor Sévère (Marti-
nique) se sont abstenus.
LI muret dt la tant l'lia toltiin
-– 00
Voici les chiffres relatifs à lu yuleur dee
importations de la Métropole en provenan-
ce des colonies françaises et pays de pro-
tectorat pendant les six premiers mois de
1920, comparés a ceux de la période por-
reepondante de 1925 :
Importations (en milliers de francs) :
1926 1925
Algérie 1.305.618 697.249
Tunisie 21.159 13315
Maroc 130.530 81.289
Afrique occidentale fran-
çaises (A) 583.322 863.084
Madagascar et dépendan-
ces ». 804.993 J43.W7
Indo-Chine*française 406.850 271.167
Autres colonies et pays de
protectorat (A) 382.937 833.576
- *-ii
Totaux des colonies Iran.
çaises et pays de protecto-
rat .,.3.216.699 1.929.677
Voici, d'autre part, la valeur comparée
dea exportations de la France sur les co-
lonies françaises et puys de protectorat
pour les six premiers mois de 1920 :
Exportations (en milliers de francs) :
1926 1925
Algérie ..: 1.577.424 1.270.139
Tunisie. 389.268 259.079
Maroc 552.238 373.479
Afrique occidentale fran-
çaises (A 389.368 159.723
Madagascar et dépendan-
ces '73.361 186. iSfô
lodo-Chine française 619.032 341.4G9
Autres colonies et pays de
protectorat (A) 241.200 271.493
Totaux des colonies fran-
çaises et pays de protecto-
rat 3.941.891 2.861.667
Ainsi, la France a importé pendant le
premier semestre de 1920 des produite co-
loniaux pour 1.28t).982.000 francs de plus
que pendant le premier semestre 1925 et
ses exportations sur les colonies, pour les
mêmes périodes comparées, se traduisent
cette année par une augmentation de
1.080.224,000 francs.
Le mouvement commercial France-colo-
nies accuse donc, pour les six premiers
mois de 1926, une augmentation de 2 mil-
liards 367.156.000 francs sur la période cor-
respondante de 1925.
(A) Pour 19214 et 19,lcs chiffres figurant
à ce compte se rapportent au Sénégal,à l'ex-
clusion des autres établissements français
de la Côte occidentale d'Afrique qui sont
alors groupés avec les « autres colonies
françaises et pays de protectorat ».
Lois, Décrets, Arrêtés
--+0-
Décret du 17 juillet 1926 autorisant l'établis-
sement d'une taxe de séjour dans la sta-
tion de tourisme de Bougie (département
de Constantine).
de (J. O. du 22 juillet 1926.)
, Les grands chefs algériens
-0-0--
M. Jules Cambon, ancien gouverneur de
l'Algérie, a reçu hier ii déjeuner les grands
chefs nigériens, hôtes de Paris : les bach-
anlms Djclloul ben Lnkdar, Hou Aziz ben
Gana, Benknssel ben BjclloÚl, et d'aulrcs
personnalités éminentes nord-africaines.
Éctle des lugaes orientales vivaates
---0-0--
Par décret en date du 17 juillet 1026, rendu
atir la proposition du ministre de l'instruc-
tion publique et des beaux-arts, M. Julien (Geor-
ces-Jacques-Henri), professeur adjoint à l'ecole
des langues orientales vivantes, est nomme pro.
fesseur titulaire de la Chaire de lanflue malga-
che de l'établissement (chaire nouvelle).
0 -
Madame Herriot au Japon
-0-0--
Mme Herriot. femme de M. Edouard
Herriot. ancien président du ConseU, a
réussi mardi et mercredi, l'ascension à
pied du mont Fousi-Yama (3.780 mètres).
1 (Par dépêche.)
Le marché du riz de Saigon
Situation générale. - Marché ferme.
Quelques affaires suivies au cours de la
ijuinsainè sur le Japon et sur Java. La
baisse de r argent [in contribue à faciliter
les affaires sur le marché d'Extrême-Orient,
mais les cours restent prohibitifs pour les
affaires, sur la Métropole et les autres mar-
chés de r Europe.
11 iz. Marché ferme. Les affaires sont
suivies surtout en grains longs. Les prix
sont soutenus. Les exportations sont nulles
sur l'Europe.
Brisures. Marché sans allaires. Le
principal débouché étant sur l'Europe, les
affaires sont impossiblesen raison de
l'élévation du cours des changes. Les stocks
sont importants.
Farines rbusses. Marché calme, sans
allaires. Les prix sont trop élevés pour per-
mettre l'exportation, même sur l'Extrême-
Orient. Les stocks sont importants.
Paddy. Le paddy de l'intérieur arrive à
Cholon en quantités de plus en plus rédui-
tes. Les usines sont oltligêes d'accepter des
prix de plus en plus élevés pour exécuter
les contrats en cours.
Récolte. - Les pluies légères et irrégu-
lières ont permis néanmoins les ensemen-
cements qui poussent vigoureusement. Les
labours se poursuivent dans de bonnes con-
ditions.
Exportation de riz. Les exportations de
riz pur Saigon depuis le l('r juillet attei-
gnent 27.G86 tonnes, savoir :
Riz blanc :
Sur la France 1.963 tonnes
."i",. l' (1 t l'tl Il g cr" ., 21.816 -7
iliz cargo néant
Paddy , .néant
^Brisures :
Sur lu Fiance 1.222 -
Sur l'étranger 585 -
iFarines :
Tout sur Vétranger. 2.120
Le total général pour la Cochinchine de-
puis le 1er janvier est de 836.380 tonnes.
(Par dépêche Indopacifi.)
née-
Le cours du riz
SAIGON
21 juillet
(les 100 kilos en piastres)
Riz n" 1, 25 0/0 brisures. 11 Il
Riz n° 2, 40 0/0 brisures. 10 10
Riz 11" 2, 50 0/0 brisures 9 90
iBrisures n08 1 et 2 8 70
Brisures nos 3 et 4 î:«)
Farines 2 U5
Paddy VinhLon 6 35
Paddy (Jo-Cong.-" ,. 6 00
IPnddv iBaixau 6 55
Paddy BacnLieu 6 70
Coprah. , , , , , 18 10
BANOI
(Cours moyen de la semaine précédente [ob
Haïphong-France en piastres par 100
- kilos) - - - d --,
Riz Ton(in, 15/25 0;0 brisures 10 50
Riz Tonkin, 25/i« 0/0 brisures 10 45
Brisures nOIl 1 et 2 .,. 9 20
Maïs :roux , , , , 5 55
TAUX DE LA PIASTRE
--0-
A la date du 22 juillet 1926, le taux officiel
de la piastre i Saigon était de 27 fr. 50.
–-– .11
Musée de Navigation 1
L'Administration Communale d'Anvers a
créé récemment un Musée de Navigation,
qui est appelé à devenir le -Grand Musée
Nl'tionnl de Navigation dû la Beltgique.
Plusieurs dons très importants sont déjà
parvenus au Conservateur, le constructeur
de navires H. Reuckeleers-'TVmche, et tout
fait prévoir que le « Musée de Naviga-
tion H, à Anvers, prendra en peu de temps
une extension considérable, de façon à de-
venir une des grandes attractions de l'Ex-
position Universelle do 1900.
Au Conseil d'État
Contre un arrêté du Gouverneur général
de l'Indochine
Cette haute juridiction avait à statuer si le
Gouverneur général do l'Indochine n'avait
pas violé l'art. 41 du décret-loi du 17 dé-
cembre 1806 et l'art. 8 de l'arrété du Gou-
verneur de la Cochinchine en date du 3
novembre 1871, en ne comprenant pas
dans lu Commission chargée de régler les
tarifs de piiotage de la rivière de uïgon,
- deux pilotes du cadrfi ?
Le Conseil d'Etat a répondu par la né-
gative et partant a rejeté les requêtes in-
troduites par les pilotes dudit cadre, aux
lins d'annulation de deux arrétés du Gou-
verneur général relatifs à la nomination
dm4 membres de la Commission dont s'agit.
Cette décision de rejet a été prise pour
les inotife, entre autres, suivants :
Le Conseil ; considérant d'une part, que
si te Gouverneur de la Cochinchine, par
son arrête du 16 janvier 1871, portant pro-
mulgation dans cette colonie du décret du
12 décembre 1800, sur le service du pilo-
tage. a chargé de préparer les tarifs de
pilotage, une Commission comprenant no-
tamment deux pilotes, cette disposition a
été abrogée par un arrété du 29 décembre
1888, relatif il. l'organisation du service de
pilolnge. pris par le Gouverneur général de
1 Indochine, en vertu des pouvoirs tient des décrets du 20 octobre 1911 et uont
l'art. 117 porte que « toufès les dispositions
h antérieures au présont règlement sont et
« demeurent abrogées, Il
Considérant, d'autre port, que, si l'nr-
rêté précité du ^9 décembre 188K institue
par son article 17 une Commission d'admi-
nistration du pilotage dont font partie deux
pilotes comme membres et 1111 pilote com-
me membre suppléant, il ne prévoit pas
fltie les tarifs de pilotage seront soumis l',
l'examen de ladite Commission. Dès lors,
il résulte de ce qui précède que les requé-
rants ne sont pajj fondés A demander l'an-
nulation des nrrétés du Gouverneur géné-
l'nt de l'Indochine d'où rejet de leurs
requêtes. -
Les loyers arabes tt kabyles à Paris
--0-0-
Le Sénat, uprès la Chambre ayant voté,
le 2 juillet, les trente centièmes de cen-
time additionnel ù la patente, le Conseil
municipal de Paris a décidé que le revenu
serait affecté à la surveillance et à la pro-
tection des indigènes nord-africains de Pa-
ris..
A cet effet, l'assemblée a décidé l'ouver-
ture d'un foyer rue Lecomte. Il y aura
place pour 7i lits, les dortoirs du rez-de-
chausséo et ceux du premier étage auront
quatre mètres de hauteur.
L'installation d'un café maure a été pré-
vue.
Les salles d'ablutions L'omprendront. 48
pédiluves avec bancs, le tout en béton
armé enduit. de ciment.
Les escaliers seront également en béton
armé avec rampe en fer. Tous les locaux
ainsi que leurs dépendances seront éclairés
à l'électricité.
La préfecture de police a été invitée a
affecter à « la Section de surveillance et
protection des indigènes nord-nfricains de
Paris » un commissaire de police détaché
d'Algérie, parlant l'arabe ou le kabyle.
Quel but poursuit le Conseil municipal
de Paris en créant ce foyer ?
Enlever les ouvriers arabes et les Ka-
byles au taudis où ils contractent, en
mémo temps ijue de terribles maladies, des
habitudes d'ivro«n<-rie.
A cet effet, la Municipalité parisienne
veut, les attirer et les retenir dans des lo-
gements sains et ce, h des prix inférieurs
à ceux qu'ils payent dans les meublés in-
terlopes oit, tout en cohabitant parfois
dans une promiscuité révoltante, ils sont
le plus souvent exploités.
En attendant que le foyer soit en pleine
activité, !e personnel auxiliaire, qui aura
été désigné et parait devoir comprendre un
gérant, un gérant, adjoint, un jmrdien in-
firmier-'et une infirmière visiteuse, trou-
vera à s'occuper au dispensaire.
Il a semblé opportun de réunir ces deux
reuvres : foyer et dispensaire.
m. lorsque le foyer de la rue Lecomte
aura fonctionné pendant un temps suffisant
qui ne devra pas dépasser cinq ans, dans
Se but de faire prévaloir une méthode pcr-
mettant aux fov(\l's nord-africains de - vi-
vre entièrement de leurs propres recettes,
l'Administration examinera alors si, au
svstème en cours, il n'y aurait pas lieu
d'en substituer un autre qui laisserait l'Ad-
ministration étrangère a la gestion finan-
cière de l'étohlissemcnt sur lequel elle ne
garderait dès lors qu'une action ndminis-
trative et morale.
E. T.
-
Le prolongement du chemin de fer
lçp- de la Cote-d'I
voire
Un arrêté du lieutenant-gouverneur de la
Côte d'Ivoire en date du 16 avril dernier, a
ouvert à I exploitation provisoire et restreinte,
à compter du lor mai 1926, les gares de Tien-
gala (km. 397) et Niangbo (km. 453).
Cette dernière gare devient donc le terminus
provisoire du chemin de fer de la Côte d'Ivoire
qui n'était exploité auparavant que jusqu'à Ka-
tiola (km. 371).
Les travaux de prolongement continuent
d'ailleurs à être activement poussés ; la plate-
forme est établie jusqu'à l'emplacement de la
gare de Tafiré (km. 488) et on espère que le
rail atteindra, en fin 1927, le nouveau centre
commercial de Fedcessédougou, situé presque à
la limite de la Côte d'Ivoire et de la Haute-
Volta.
VINGT-SEPTIEME ANNEE. No 119 v ; LA NUMIÙHU : du CENIlMKK - VENDREDI SOin, 23 JUILLET 1986
.., w. - ') ';"
Les Annales Coloniales
1 -' ..:. .,. .- JOURNAL QUOTIDIEN
lu ARTICLES PUBLIÉS PAR UN ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE PU JOURNAL -.
Lm Annmeu tjRêdtmm tmttteauaux Butta** h»Agmni JtPmUklU
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
RéfaiiM et AéaiaiitratiM : 34, Ru. du Mont-Thabor, PARIS. Téléftae : WHIYRI 19-17
u. ua 6 mois a mois
ABINIENQITS - S France et ColoRia. 80 » 6 45 < a 21 e
̃̃m r Btrarurer uo. es. M *
Ob s'aboiiM dui tow 1m Bomn dm peete «t dut 1m principaux libraint
La vie rurale en Eggpte
4'
La -vie rurale en Lgypte ne conserve pas
cette immobilité que certains tiennent pour une
vérité certaine. La vue du pays, les compa-
raisons que les archéologues font entre les
nases du passé tels qu ils les trouvent décrits
sur ln monuments et la vie actuelle semblent,
de prime abord, confirmer l'idée qu'aucun
changement appréciable n'est intervenu depuis
l'époque lointaine des Pharaons.
Cependant l'observateur attentif perçoit
dans l'économie du pays, dans la condition des
habitants des symptômes d'une évolution pro-
fonde. - r >.
La terre n est pl.. cultivée comme autrefois,
les paysans ne sont plus tous des esclaves de
ta glèbe; la plupart sont devenus des petits
propriétaires. Aux récolSes traditionnelles, sont
venus s'ajouter le coton, le bersim, le mats. la
tanne à sucre. La multiplication de la popula-
tion, qui a rendu nécessaire 1 é l aboration de
nouveaux moyens de vivre, et la pénétration
de la civilisation européenne, du capitalisme,
sont les causes essentielles de cette évolution.
On sait depuis Hérodote que l'Egypte est
on présent du Nil qui lui apporte l'eau que
tui refuse le ciel et le limon qui fertilise son
sol, ce sol qui a pu, sans engrais, donner du-
rant des siècles et des siècles des récoltes
abondantes. s. 8
Mais des é'udes faites par des savants fran-
çais et anglais ont montré que l eau et la terre
seraient sans le c'imat impuissantes à mainte-
nir 1* fertilité de l'Egypte.
L'influence du climat réside dans la période
jachère d'été, aopelée charagi, période très
chaude e, très aeche qui s'étend de mai à seo-
tembre. La chaleur fait mourir la plupart des
plantes sauvages, déhuit les parasites et cre-
vaMe le sol. Ces crevasses, dont la profondeur
va de 0 m. 6 à 1 m. 50. sont très nombreux
nés, elles couvrent jusqu'à 35 de la surface.
Par un* suite de ohénrmènes qu'il serait trop
fattg d'expliquer ici, elles aident au dessale-
ment du rali elles l'ameublissent et I aèrent et
( contribuent'à l'enrichir.
L action combinée du sol, de l'eau et de la
chaleur explique la fertilité constante entrete-
nue sans engrais et MM labour. et qui » pro-
voqué l'admiration de tout les temps. Mais
r intervention de l'homme a transformé cet état
naturel, et les conditions de l'agriculture ont
cessé d"em aussi simples.
L'assolement s'est modifi6. Autrefois, les
réréales ou les plantes industrielles comme le
fin alternaient avec les légumineuses comme les
fèves. A cet assolement biennal et simple en
a succédé un plus compl «e avec le coton, 'e
Lié. le bersim et le mata. la période de jachère
est supprimée pendant la première année et
réduite la seconde.
Le régime des arrosages a subi une profonde
révoluton. L'ancien système des bassins
d'inondation qui ne piermettait que les cultures
d'hiver a fait place progressivement à l'irriga-
tion pérenne grice à laquelle les plantes rece-
vant de l'eau en toute saison, on - peut culti-
ver le coton qui exige de la chaleur et de
l'eau. Mais comme les débits actuellement
disponibles en été ne suffisent pas, on a re-
cours, oour mettre en valeur les vastes terres
encore incultes, à la nappe souterraine. Certes,
on l'utilisait déjà. mais aux appareils rudi-
mentaires en usage, on substitue des moyens
beaucoup plus puissants.
Ces transformations en entrainent d'autres :
le sol subit des changements. L'irrigation pé-
renne oblige le paysan à aplanir et à niveler
la terre, de façon à faciliter la distribution de
l'eau.
D'autre part, l'outillage se transforme.
L'ancien araire, tel qu'on le voit décrit sur
les monuments antiques, et qui suffisait avec le
système d'assolement primitif et le régime des
bassins d'inondation où l'on se contentait de
grattflc le sol, ne convient plus, maintenant
•ni'il s agit d'enfouir le bersim comme engrais.
Et la chamis à versoir se répand de plus en
plus.
- Les engrais commerciaux sont utilisés dans
t"M; plus grande mesure. Sauf dans les bessin
d'inondation, le timon du Nil ne compte plus
rutre comme engrais. On fait appel aux di-
verses sortes de produits qui permettent de con-
server au sol sa fertilité : engrais de ferme,
fiente de pigeon, engrais chimiques sont em-
ployés successivement ou en même temps.
Le fellah a eu toujours pour auxiliaire les
animaux domestiques : boeuf, chèvre, mouton,
buffle, ane, chameau, qui l'aident à travailler
sm champs à opérer les transports et lui four-
nissent une partie de sa nourriture. De tout
temps, il a beaucoup tenu à sa bête qui était
presque sa seule fortune. « Il n'est pas éton-
nant, dit un auteur, de voir quelquefois un
fellah, par crainte de vol ou de vengeance,
enfermer la nuit son boeuf ou sa bufflesse dans
sa chambre à couchet. atoM qu'il couche
dehan, devant la porte, n Le cheptel n'a pas
varié, quant à sa composition, depuis les temps
les plus anciens, mais la culture de plantes
fourragères, comme le bersim, permet de la
mieux nourrir et même de l'augmenter.
L'inttoductian de l'irrigation pérenne a
rendu possible le développement de deux cul-
tives nouvelles : le coton et la canne à sucre,
qui constituent l'élément essentiel de la ri-
Aesae de l'Egypte moderne. Lé coton occupe
22 de la sarface cultivfble. Il fournit un
t - - < t
.-ei8We, J'- des _lien, de
sorte qu'il est radierehé par les industriels, de
tous les pays, mèmt par ceux du japon, ainsi
oœ itoul avoua - ifnumiit l'occasion de le
M**, - -.
La canne à sucre est cultivée sur de bien
moins grande espaces, mais elle offre un type
remarquable de culture industrielle et d'entre-
prise capitatitte.
Culture d'été, elle trouve surtout en Haute-
Egypte les fortes chaleurs qui lui sont néces-
saires. Mais comme, en hiver, la température
descend parfois très bas et se rapproche de
zéro, il a fallu adopter des variétés de canne
qui supportent ces variations. Comme la canne
exige beaucoup d'eau, il a fallu établir de
puissantes pompes qui vont puiser l'eau dans
le fleuve. D'énormes installations d'arrosage
ont été faites à certains endroits : à Mag Ha-
madi, une immense entreprise hydraulique,
constituée par une Société, fournit de l'eau à
10.000 clients et la transporte à' plus de 30
kilomètres.
Des sociétés se sont constituées, elles ont
fondé des sucreries et exploitent des domaine*
de plusieurs milliers d'hectares. La Société
d'Ouadi Kom Ombo possède 17.000 hectares
de cultures, dont 6.000 de cannes, celle de
Mag Hamadi a 7.000 hectares,* dont 5.000
de canne.
L'exploitation de ces domaines exige d'im-
portants capitaux : construction d'usines, achat
d'outillage, établissement de canaux d'irriga-
tion de voies ferrées pour transporter la canne.
On compte qu'un hectare représente, à l'heure
actuelle, un capital d'un peu plus de 2 mil-
lions.
Le recrutement de la main-d'oeuvre, qui doit
être abondante, pose un problème difficile,
maintenant que le fellah travaille sur son
champ en été, c'est-à-dire au moment où la
canne exige des soins multiples avant d'être
coupée.
Quelques usines de ces aucreriea, installées
en Haute-Egypte, dans la région d AtMMan.
en plein désert, comme celle de Kom Ombo,
sont de véritables colonies industrielles, grou-
pant, sous la direction d'ingénieurs, français
pour la plupart, des organes qui sont dissociés
en Europe : machines à broyer la canne, âp-
pareils à fabriquer le sucre, laboratoires. ser-
vices dei.in-d' œuvre, services des com-
buttiblet, atetieM de réparation» (on est à
1.500 kilomètre» du Caire), fonderies de fer
pour les ptecet de wagons, ateliers de soudure
autogène, forges, fours à chaux, boulanaerie,
boucherie, de.
I:évblution - sociale n'a pas marché aussi
vite que l'évolution économique. L'accroisse-
ment de la population ne permet pas à la
population d'améliorer son sort rapidement.
La petite propriété s'est constituée au cours
du XIX. siècle et se développe. Malgré
l'extrême cherté de la terre dans certains
endroits £ 400 le feddan de 42 area le
paysan achète, et il a fallu une loi pour l'em-
pêcher de s'endetter. La propriété se morcelle
à l'excès on trouve en Haute-Egypte des
i propriétés de 60 ares et même du côté d'Aby-
dos de 10 ares. -
Il existe sans doute de grande domaines,
ainsi oue nous l'avons vu, mais partout règne
la petite exploitation. Les grands domaines
sont cultivés par des tenanciers qui travaillent
2 ou 3 hectares chacun.
Le fellah travaille beaucoup, il est écrasé
par son labeur. Son existence est malheureuse.
Le pain de maïs et les légumes forment la base
de son alimentation. La viande s'y ajoute une
ou deux fois par mois. Son habitation est mi-
s érable, oresque pas de mobilier. Çon bien-
être ne s'est pas accru du même rythme que
la production.
Le village se modifie; avec le svstème de
l'irrigation pérenne. les maisons isolées s' éta-
blissent à travers la campagne et les habita-
tions tendent à ne plus se grouper. Le hameau
se crée peu à peu. 1
Ainsi se produit une évolution oui est moins
la conséquence des goûts des habitants que le
résultat de nouvelles conditions économiques
imposées du dehors.
Henry Fontamer,
Député du Cantal
Secrétaire de la Commission des Af-
faires Etrangères, membre de te
Commission des Colonies.
Anastasie coloniale
Au sujet des incidents du Lycée Faidherbe,
de Saint-Lous-du-Sénégal, voici ce qu'écrit
notre conhère VOuest-Africain Français du
3 juillet 1926 :
L'enseignement au Sénégal
Monsieur Jean Daramy d'Oxoby. Il me fau-
drait la plume de Baudelaire ou de Flaubert pour
décrire comme il convient les faits scandaleux
dont le Lycée Faidherbe.
Conseil Colonial séance de nuit
du vendredi 18 juin 1926)
N. c.:. pd.
8. o.
fou. inst.
pro ino. ti
Et sur un scandale à Ziguinchor :
sod. c
c.
et,.
une enquMe est ouverte.
Et ce doit être fort grave, car la rédaction
de notre confrère de Dakar ajoute :
Au moment de mettre sous presse la plupart
des lettres prises d'un accès de pudeur ont fichu
le camp, et malgré la - bonne volonté de nos
tvpos il nous a été Impossible de les rassembler.
Nos lecteurs voudront bien nous en excuser.
Espérons que le prochain uuméio nous
expliquera ces deux rébus imités de fort loin
de la Vie PoMuiwe.
4P
Les Hindous à Madagascar
00
Lors de l'occupation de la
Grande lie par nos troupes, nous
avons trouvé installés dans le
pays de nombreux Hindous exerçant pres-
que tous le commerce. C'est un fait remar-
quable et qu'il y a lieu de mettre en lumière:
ces émigrés ont renoncé, et leurs des-
cendants renoncent, à retourner dans leur
pays d'originet sont pour des courts séjours.
On leur a reproché longtemps leur esprit
de mercantilisme.
Evidemment ils ne se font pas scrupule
dans la brousse de tromper de temps à au-
tre Vindigène à l'occasion de ventes de tis-
sus ou d'achats de produits. Ceci d'ailleurs
est à la charge des seuls petits commerçants
établis dans les villages les plus reculés.
Mais il convient de dire que leur présence
rend des services à Vile. Ils collectent tous
les produits, les transportent dans les
grands centres et vendent toute une paco-
tille de première nécessité pour les habi-
tants.
Plus sérieux était le danger d'accaparé-
ment des terres, car avec son imprévoyance
habituelle Vindigène n'hésite pas à « faire
des comptes » c'est-à-dire à emprunter à
l'Hindou en donnant en garantie ses riziè-
res souvent à des taux insoupçonnés. Les
prêts d'argent à 200 pour cent ne sont pas
rares. Contre cet abus l'administration lo-
cale a su réagir par des réglementations
sévères et il est maintenant difficile à un
Asiatique et même à tout autre étranger
d'acquérir des biehs d'indigènes.
Une évolution se dessine toutefois dans
tes aspirations de ces étrangers qui s'inté-
ressent maintenant aux exploitations agri-
coles et mime en certains lieux ont créé des
dontaints, importants et des usines ayant
nécessité l'appoint de forts capitaux.
Si à cela on ajoute qu'ils forment une
population de plus de 7.000 individus con-
tre 17.000 Français et 2.500 étrangers ell-
ropéens, on comprendra Vintérêt que nous
avons a les attirer de plus en plus vers MM
institutions et à préparer leur assimilation
future. C'est aux jeunes générations qu'il
nous faut nous adresser et nous devant
constater qu'on a compris à Madagascar
toute l'importance de la question.
Le Service de l'Enseignement a créé à
l'usage des enfants des Hindous des éco-
les spéciales dirigées par des maîtres mal-
gaches éprouvés. Le programme des études
est naturellement entièrement en jrtmcaÎl.
D'ailleurs ces petits Hindous parlent mal-
gache dès leur naissance et en plus tout
jeunes ont appris leur langue paternelle à
la mosquée. Les progrès de ces enfants
sont très rapides.Et, un an, ils lisent,écrivent
le français. Ils doive," suivre ces cours jus-
qu'à treize ans. Beaucoup désireraient ac-
quérir un complément- d'instruction, appren-
dre la comptabilité par exemple. Ce seratl
tout bénéfice pour nous de combler leurs
vœux. Mais, et il y a là une lacune, que
nous signalons à l'attention de M. Marcel
Olivier, le distingué Gouverneur Général de
Madagascar, rien n'est prévu dans ce sens.
Les règles établies par le Service de l'En-
seignement s'opposent à ce que les enfants
hindous soient instruits dans les écoles eu-
ropéennes qui sans cette opposition, auraient
pu recevoir après examen les jeunes gens de
plus de 13 ans dans des sortes de cours
d'instruction supérieure. Or, les jeunes in-
digènes reçoivent cette dernière dans les
écoles régionales installées dans certains
grands centres. Il serait nécessaire de don-
ner la même faculté aux enfants hindous.
Nous pourrions créer ainsi une élite com.
merciale susceptible par naturalisation de
devenir française et à laquelle il serait pos-
sible d'imposer notre Code commercial.
On se plaint beaucoup, à Madagascar, de
ce que, en dépit de certains arrttés, quel-
ques asiatiques ne tiennent pas de compta-
bilité régulière. De récentes faillites où les
intéressés n'ont pu présenter aucun compte
ont ému les commerçants de la Grande Ile
et fait l'objet de vœux des Chimbres de
commerce. Il serait donc des plus intéres-
sants de mettre les héritiers de ces com-
merçants en mesure de tenir eux-mêmes
leurs écritures commerciales.
Claarl.. Deloncle,
Sénateur de la Seine
Membre de la Commission des Colonies.
- 1.8
Pour St-Pierre et Miquelon
---0-0--
Durant la campagne de pèche, la Société
des Œuvres de mer envoie chaque année
sur les bancs un navire-hôpital -chargé de
la visite des voiliers qui recueille à son
bord les malades et les blessés et les dé-
pose à l'hôpital de Saint-Pierre.
Cet hôpital est un très grand bâtiment
pourvu d'un laboratoire ibien aménagé et
d'un appareil radiographique. Les méde-
cins disposent à bord de tout le matériel
n^cessaire^ * pour les interventions chirur-
gicales.
Le personnel comprend un médecin-rs
rient., un économe et des infirmiers en nom-
bre assez important.
Signalons que pour 1925, le riombredes
journées d'hospitalisation dépasse 7.000.
TAUX DB LA BOUPIE
A la date du 12 juillet 19M, le taux officiel
de la roupie dans l'Inde était de 16 fr. 50.
Le Ministère Herriot est tombé
–-––
Le Ministère Briand avait été battu samedi dernier s 45 voix de majorité.
Le Ministère Herriot est tombé mercredi avec 242 voix contre 289, soit à 47 voix de
minorité (chiffres rectifiés). Voici la répartition des deux scrutins :
Les chiffres de gauche du tableau (en caractères rcmains) se réfèrent au scrutin du sa-
medi 17 juillet ; ceux de droite (en caractèresgras) au scrutin du 21 juillet.
( Ont voté
pour contre Abstenus Absents
par
Effectifs Coupes congé
- - - - - -
136 Groupe radical et socialiste radical 75 107 t8 11 7 10 0 :1
97 Socialistes. 0 96 00 0 » U 1 1
10 Républicains socialistes et soc. franç. 21 21 16 12 1 3 t «
40 Gauche radicale.,. t9 13 7 24 2 l 2 2
31 Gauche républicaine démocratise 23 0 6 31 4 2 11
16 Gauche indépendante.,. 14 1 1 14 1 1 « U
#2 Républicains de gauche 31 2 0 28 1 1 Il 1
102 Union républicaine démocratique 33 0 00 102 3 0 0 0
14 Démocraties 12 0 2 14 Il 0 Il W
28 Communistes 0 0 2$28 » 0 Il U
27 Aucun groupe 4 1 22 23 1 3 » 0
4 Non inscrits. 1 1 2 2 » 0 1 1
- .-- -- - - - -
570 213 241 288 289 20 21 lU 1*
Les votes des députés algériens et coloniaux se sont ainsi répartis :
MM. Roux-Freissineng et Claude Petit (Oran), Morinaud (Constantine), Fiori (Alger),
Diagne (Sénégal), Gasparin (Réunion), Outrey (Cochinchine), Del mont (Martinique), An-
goulvant (Inde française), Candace (Guadeloupe), cnt voté contre le cabinet Herriot.
» MM. Mallarmé (sous-secrétaire o riat) (Alger), et Eugène Lautier (Guyane) ont voté
pour.
MM. Auguste Brunet (Réunion), Jean François (Guadeloupe), et Victor Sévère (Marti-
nique) se sont abstenus.
LI muret dt la tant l'lia toltiin
-– 00
Voici les chiffres relatifs à lu yuleur dee
importations de la Métropole en provenan-
ce des colonies françaises et pays de pro-
tectorat pendant les six premiers mois de
1920, comparés a ceux de la période por-
reepondante de 1925 :
Importations (en milliers de francs) :
1926 1925
Algérie 1.305.618 697.249
Tunisie 21.159 13315
Maroc 130.530 81.289
Afrique occidentale fran-
çaises (A) 583.322 863.084
Madagascar et dépendan-
ces ». 804.993 J43.W7
Indo-Chine*française 406.850 271.167
Autres colonies et pays de
protectorat (A) 382.937 833.576
- *-ii
Totaux des colonies Iran.
çaises et pays de protecto-
rat .,.3.216.699 1.929.677
Voici, d'autre part, la valeur comparée
dea exportations de la France sur les co-
lonies françaises et puys de protectorat
pour les six premiers mois de 1920 :
Exportations (en milliers de francs) :
1926 1925
Algérie ..: 1.577.424 1.270.139
Tunisie. 389.268 259.079
Maroc 552.238 373.479
Afrique occidentale fran-
çaises (A 389.368 159.723
Madagascar et dépendan-
ces '73.361 186. iSfô
lodo-Chine française 619.032 341.4G9
Autres colonies et pays de
protectorat (A) 241.200 271.493
Totaux des colonies fran-
çaises et pays de protecto-
rat 3.941.891 2.861.667
Ainsi, la France a importé pendant le
premier semestre de 1920 des produite co-
loniaux pour 1.28t).982.000 francs de plus
que pendant le premier semestre 1925 et
ses exportations sur les colonies, pour les
mêmes périodes comparées, se traduisent
cette année par une augmentation de
1.080.224,000 francs.
Le mouvement commercial France-colo-
nies accuse donc, pour les six premiers
mois de 1926, une augmentation de 2 mil-
liards 367.156.000 francs sur la période cor-
respondante de 1925.
(A) Pour 19214 et 19,lcs chiffres figurant
à ce compte se rapportent au Sénégal,à l'ex-
clusion des autres établissements français
de la Côte occidentale d'Afrique qui sont
alors groupés avec les « autres colonies
françaises et pays de protectorat ».
Lois, Décrets, Arrêtés
--+0-
Décret du 17 juillet 1926 autorisant l'établis-
sement d'une taxe de séjour dans la sta-
tion de tourisme de Bougie (département
de Constantine).
de (J. O. du 22 juillet 1926.)
, Les grands chefs algériens
-0-0--
M. Jules Cambon, ancien gouverneur de
l'Algérie, a reçu hier ii déjeuner les grands
chefs nigériens, hôtes de Paris : les bach-
anlms Djclloul ben Lnkdar, Hou Aziz ben
Gana, Benknssel ben BjclloÚl, et d'aulrcs
personnalités éminentes nord-africaines.
Éctle des lugaes orientales vivaates
---0-0--
Par décret en date du 17 juillet 1026, rendu
atir la proposition du ministre de l'instruc-
tion publique et des beaux-arts, M. Julien (Geor-
ces-Jacques-Henri), professeur adjoint à l'ecole
des langues orientales vivantes, est nomme pro.
fesseur titulaire de la Chaire de lanflue malga-
che de l'établissement (chaire nouvelle).
0 -
Madame Herriot au Japon
-0-0--
Mme Herriot. femme de M. Edouard
Herriot. ancien président du ConseU, a
réussi mardi et mercredi, l'ascension à
pied du mont Fousi-Yama (3.780 mètres).
1 (Par dépêche.)
Le marché du riz de Saigon
Situation générale. - Marché ferme.
Quelques affaires suivies au cours de la
ijuinsainè sur le Japon et sur Java. La
baisse de r argent [in contribue à faciliter
les affaires sur le marché d'Extrême-Orient,
mais les cours restent prohibitifs pour les
affaires, sur la Métropole et les autres mar-
chés de r Europe.
11 iz. Marché ferme. Les affaires sont
suivies surtout en grains longs. Les prix
sont soutenus. Les exportations sont nulles
sur l'Europe.
Brisures. Marché sans allaires. Le
principal débouché étant sur l'Europe, les
affaires sont impossiblesen raison de
l'élévation du cours des changes. Les stocks
sont importants.
Farines rbusses. Marché calme, sans
allaires. Les prix sont trop élevés pour per-
mettre l'exportation, même sur l'Extrême-
Orient. Les stocks sont importants.
Paddy. Le paddy de l'intérieur arrive à
Cholon en quantités de plus en plus rédui-
tes. Les usines sont oltligêes d'accepter des
prix de plus en plus élevés pour exécuter
les contrats en cours.
Récolte. - Les pluies légères et irrégu-
lières ont permis néanmoins les ensemen-
cements qui poussent vigoureusement. Les
labours se poursuivent dans de bonnes con-
ditions.
Exportation de riz. Les exportations de
riz pur Saigon depuis le l('r juillet attei-
gnent 27.G86 tonnes, savoir :
Riz blanc :
Sur la France 1.963 tonnes
."i",. l' (1 t l'tl Il g cr" ., 21.816 -7
iliz cargo néant
Paddy , .néant
^Brisures :
Sur lu Fiance 1.222 -
Sur l'étranger 585 -
iFarines :
Tout sur Vétranger. 2.120
Le total général pour la Cochinchine de-
puis le 1er janvier est de 836.380 tonnes.
(Par dépêche Indopacifi.)
née-
Le cours du riz
SAIGON
21 juillet
(les 100 kilos en piastres)
Riz n" 1, 25 0/0 brisures. 11 Il
Riz n° 2, 40 0/0 brisures. 10 10
Riz 11" 2, 50 0/0 brisures 9 90
iBrisures n08 1 et 2 8 70
Brisures nos 3 et 4 î:«)
Farines 2 U5
Paddy VinhLon 6 35
Paddy (Jo-Cong.-" ,. 6 00
IPnddv iBaixau 6 55
Paddy BacnLieu 6 70
Coprah. , , , , , 18 10
BANOI
(Cours moyen de la semaine précédente [ob
Haïphong-France en piastres par 100
- kilos) - - - d --,
Riz Ton(in, 15/25 0;0 brisures 10 50
Riz Tonkin, 25/i« 0/0 brisures 10 45
Brisures nOIl 1 et 2 .,. 9 20
Maïs :roux , , , , 5 55
TAUX DE LA PIASTRE
--0-
A la date du 22 juillet 1926, le taux officiel
de la piastre i Saigon était de 27 fr. 50.
–-– .11
Musée de Navigation 1
L'Administration Communale d'Anvers a
créé récemment un Musée de Navigation,
qui est appelé à devenir le -Grand Musée
Nl'tionnl de Navigation dû la Beltgique.
Plusieurs dons très importants sont déjà
parvenus au Conservateur, le constructeur
de navires H. Reuckeleers-'TVmche, et tout
fait prévoir que le « Musée de Naviga-
tion H, à Anvers, prendra en peu de temps
une extension considérable, de façon à de-
venir une des grandes attractions de l'Ex-
position Universelle do 1900.
Au Conseil d'État
Contre un arrêté du Gouverneur général
de l'Indochine
Cette haute juridiction avait à statuer si le
Gouverneur général do l'Indochine n'avait
pas violé l'art. 41 du décret-loi du 17 dé-
cembre 1806 et l'art. 8 de l'arrété du Gou-
verneur de la Cochinchine en date du 3
novembre 1871, en ne comprenant pas
dans lu Commission chargée de régler les
tarifs de piiotage de la rivière de uïgon,
- deux pilotes du cadrfi ?
Le Conseil d'Etat a répondu par la né-
gative et partant a rejeté les requêtes in-
troduites par les pilotes dudit cadre, aux
lins d'annulation de deux arrétés du Gou-
verneur général relatifs à la nomination
dm4 membres de la Commission dont s'agit.
Cette décision de rejet a été prise pour
les inotife, entre autres, suivants :
Le Conseil ; considérant d'une part, que
si te Gouverneur de la Cochinchine, par
son arrête du 16 janvier 1871, portant pro-
mulgation dans cette colonie du décret du
12 décembre 1800, sur le service du pilo-
tage. a chargé de préparer les tarifs de
pilotage, une Commission comprenant no-
tamment deux pilotes, cette disposition a
été abrogée par un arrété du 29 décembre
1888, relatif il. l'organisation du service de
pilolnge. pris par le Gouverneur général de
1 Indochine, en vertu des pouvoirs
l'art. 117 porte que « toufès les dispositions
h antérieures au présont règlement sont et
« demeurent abrogées, Il
Considérant, d'autre port, que, si l'nr-
rêté précité du ^9 décembre 188K institue
par son article 17 une Commission d'admi-
nistration du pilotage dont font partie deux
pilotes comme membres et 1111 pilote com-
me membre suppléant, il ne prévoit pas
fltie les tarifs de pilotage seront soumis l',
l'examen de ladite Commission. Dès lors,
il résulte de ce qui précède que les requé-
rants ne sont pajj fondés A demander l'an-
nulation des nrrétés du Gouverneur géné-
l'nt de l'Indochine d'où rejet de leurs
requêtes. -
Les loyers arabes tt kabyles à Paris
--0-0-
Le Sénat, uprès la Chambre ayant voté,
le 2 juillet, les trente centièmes de cen-
time additionnel ù la patente, le Conseil
municipal de Paris a décidé que le revenu
serait affecté à la surveillance et à la pro-
tection des indigènes nord-africains de Pa-
ris..
A cet effet, l'assemblée a décidé l'ouver-
ture d'un foyer rue Lecomte. Il y aura
place pour 7i lits, les dortoirs du rez-de-
chausséo et ceux du premier étage auront
quatre mètres de hauteur.
L'installation d'un café maure a été pré-
vue.
Les salles d'ablutions L'omprendront. 48
pédiluves avec bancs, le tout en béton
armé enduit. de ciment.
Les escaliers seront également en béton
armé avec rampe en fer. Tous les locaux
ainsi que leurs dépendances seront éclairés
à l'électricité.
La préfecture de police a été invitée a
affecter à « la Section de surveillance et
protection des indigènes nord-nfricains de
Paris » un commissaire de police détaché
d'Algérie, parlant l'arabe ou le kabyle.
Quel but poursuit le Conseil municipal
de Paris en créant ce foyer ?
Enlever les ouvriers arabes et les Ka-
byles au taudis où ils contractent, en
mémo temps ijue de terribles maladies, des
habitudes d'ivro«n<-rie.
A cet effet, la Municipalité parisienne
veut, les attirer et les retenir dans des lo-
gements sains et ce, h des prix inférieurs
à ceux qu'ils payent dans les meublés in-
terlopes oit, tout en cohabitant parfois
dans une promiscuité révoltante, ils sont
le plus souvent exploités.
En attendant que le foyer soit en pleine
activité, !e personnel auxiliaire, qui aura
été désigné et parait devoir comprendre un
gérant, un gérant, adjoint, un jmrdien in-
firmier-'et une infirmière visiteuse, trou-
vera à s'occuper au dispensaire.
Il a semblé opportun de réunir ces deux
reuvres : foyer et dispensaire.
m. lorsque le foyer de la rue Lecomte
aura fonctionné pendant un temps suffisant
qui ne devra pas dépasser cinq ans, dans
Se but de faire prévaloir une méthode pcr-
mettant aux fov(\l's nord-africains de - vi-
vre entièrement de leurs propres recettes,
l'Administration examinera alors si, au
svstème en cours, il n'y aurait pas lieu
d'en substituer un autre qui laisserait l'Ad-
ministration étrangère a la gestion finan-
cière de l'étohlissemcnt sur lequel elle ne
garderait dès lors qu'une action ndminis-
trative et morale.
E. T.
-
Le prolongement du chemin de fer
lçp- de la Cote-d'I
voire
Un arrêté du lieutenant-gouverneur de la
Côte d'Ivoire en date du 16 avril dernier, a
ouvert à I exploitation provisoire et restreinte,
à compter du lor mai 1926, les gares de Tien-
gala (km. 397) et Niangbo (km. 453).
Cette dernière gare devient donc le terminus
provisoire du chemin de fer de la Côte d'Ivoire
qui n'était exploité auparavant que jusqu'à Ka-
tiola (km. 371).
Les travaux de prolongement continuent
d'ailleurs à être activement poussés ; la plate-
forme est établie jusqu'à l'emplacement de la
gare de Tafiré (km. 488) et on espère que le
rail atteindra, en fin 1927, le nouveau centre
commercial de Fedcessédougou, situé presque à
la limite de la Côte d'Ivoire et de la Haute-
Volta.
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