Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-07-22
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 22 juillet 1926 22 juillet 1926
Description : 1926/07/22 (A27,N112). 1926/07/22 (A27,N112).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397159j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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VTNGT-SEPTirmfE ANNEE. (N° Wl - LE KUMfthV .- *f GcfNWMftCt JEUDI SOIR, 23 JUILLET lQw
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Les Annales Coloniales
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LES ARTICLES PUBLIÉS PAR ''LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE pU JOURNAL -
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*- *
Des nombreuses productions dont l'Indo-
chine peut s'enorgueillir à bon droit d'être
la source; celle du caoutchouc est devenue,
sans conteste, l'une des plus importantès;
grâce au développement considérable et
Jàpidè des plalitlltibns d'hévéas dans tout
le sud indochinois.
Pourtant, à l'inverse des autres cultures;
comme celles du riz et du mûrier, connues
♦le tout temps dans notre vaste colonie
.\ùtrême-Orient et que nous n'avons eu
qu'à étendre et perfectionner, la culture U"
caoutchouc a étéc introduite, -de toutes
pièces, par nos soins à une date toute ré-
rente. Ce n'est, en effet, que vers 1900
qu'elle a commencé à prendre quelque es-
sor.
Due tout entière à l'initiative privée pro-
voquée par le succès de cette culture dans les
pays voisins : Malaisie, Geylan. etc., elle
a été empressor>R-nous de 1 ajouter
très heureusement secondée par notre Ad-
ministration qui par des concessions de ter-
rains et des prêts pécuniaires libéralement
consentis aux exploitants, a su apporter à
cette industrie naissante une aide- des plus
efficaces.
Dès l'introduction de l'hévéa en Indochi-
ne, l'étude des plantations est allée en pro-
gressant d'année en année. De a 1.000 hec-
tares en 1917, l'étendue cultivée est passée
à près de 34.000 en 1923. Pendant la même
pffiotle, le nombre de plants d'hévéas s'est
élévé de 6 millions à plus de 8 millions. Le
capital engagé atteignait déià en 19 17, 40
millions de francs. >
'- BnAÓnam, la superficie plantée ne dé-
passe pas actuellement 650 hectares. Au
Cambodge, quoique plus importante, elle est
- IIIbÓre peu eonsidérable, atteignant seule-
* ment 1.500 hectares. Et cependant il existe,.
dans ces deux colonies, ue, nombreux ter-
rains non encore prospectés et qui seraient
susceptibles d'être utilisés ptiur les cultures
eaoùtchoutlères. 11 faut noter, toutefois,
r qy'flu Cambodge? da vastes concessions s'éle-
vant à près de s..ooo hectates viennent
- d'être accordées 11 diverses SbciétéS, puis-
ifrhtëte et ïsourvues -' du mçteriel et de ToutU-
'tege le plus perfectionnés» tellës que )a Com-
pagnie du .Çi\mbodg«, et la Compagnie Fon-
dete Côlanidle.
Pour. l'instant, la production se trouve
forto à peufirès entièrement concentrée dans
4es tetreS1 rouget de la Cochihehine, où
l'étendue des plantations dépasse 30.000
hectares, et où, grâce à la qualité dusol, au
'- -régime climatérique si favorable à la erois-
sânee dé Phétréa, à ia suffisante de la main-
d'oeuvre, la culture présente des facilités qui
n'existent peut-être au même degré dans au.
cune autre contrée.
Xa production du caoutchouc en Indochi-
ne ayant constamment progressé depuis ses
premiers débuts, les exportations ont égale-
ment suivi une marche parallèle. Mais, ce
n'est guère qu'en 1913 que cette culture a
pris, dans notre possession d'Extrême-
Orient, un caractère commercial. Aussi ne
faut-il pas s'étonner que jusqu'à la fin de
la guerre les exportations aient été assez peu
importantes. De 213 tonnes 'en 1913, elles
Atteignaient seulement 531 tonnes en 1918.
On nJàVait encore affaire* il est vrai, qu'au
caoutchouc sylvestre et au commencement de
la production des premières petites planta-
tions. »
Puis* soudain, par suite de la mise eh feai-
v ghée des hévéas des grandes plantations,
l'exportation croit dans des proportions cdn-
sldrables., De 21976 tonnes en 191*9, elle
dépasse 5.500 tonnes en 192- pour attein-
dre, l'année suivarite. 6.796 tonnes. En
1925, 6.664 tonrlqj représentant en valeur
plus de 181. millions de francs, ont été ache-
minées sur la Métropole..
Mais, en raison du développement consi-
dérable de l'industrie automobile, la ques-
tion du caoutchouc prend de jour en jour
une importance de plus en plus grande.
, J.a production --mondiale de ce produit,
qui était de 116.611 tonnes en 1914, s'est
élevée à 420.000 tonnes en 1924, et à près
de 500.00b tonnes en 1925. Si la progres-
sion se maintenait, la: production devrait at-
teindre– suivant les prévisions établies-
620.000 tonnes en 19.10. 11 suffit de rappro-
cher ces chiffres de ceux d'avant.:.gùerre
pour apprécier l'importance des efforts qui
ont été accomplis, ces dernières atindes, par
les producteurs.
Malgré ces rapides et constants progrès,
les demandes croissantes de caoutchouc né-
cessiteraient une production encore plus ino.
tenêe et plus forte. N'a-t-on pas constaté,
en effet, en 1925, que Tes exportations
étaient restées bien inférieures à la consom-
mation mondiale ? ,
Pour sa part, la France, au cours de cette
même année, a vu Ses besoins dépasser
30.000 tannes! Si l'on considère que l'In-
dochine, avec une production approximative
de 7,000 tonnes, nous fournit environ les
< 4/5 du total de nos importations en prove-
nance de nos diverses colonies, il est atèé
#Ibse rendre compte du lourd tribut que no-
tre pays doit payer aux marchés étrangers
pour se procurer le caoutchouc nécessaire,
chaque anûÉe, îmg besoins de ̃son industrie»
Pourçrroi ne pas nous affranchir de ce tri-
JBnt?
Il importe idonc, dans ces conditions, de
développer plus intensément encore, 'sur
cette Véritable terre d'élection du caoutchouc
qu'est notre magnifique pçssession indochi-
noise, la culture de ce produit si hautement
apprécié sur tous les marchés mondiaux. 1
Et quels. que puissent être les obstacles
susceptibles d'entraver la progression rapide
de cette exploitation intensive, nul doute
qu'ils nte soient bientôt et victorieusement
̃ surmontés 1
La magnifique force de résistance dont a
fait preuve l'Indochine, en face des diffi-
cultés résultant de la récente et grande crise
du caoutchouc due à la baisse des prix, nous
en est le plus sûr garant. Aussi bien, après
cette phase critique, si vaillamment suppor-
tée, les plantations parussent entrer actuel-
lement dans une période de florissante pros-
périté qui permet les plus beaux èspoirs.
Henri Michel,
Député des Basses-Alpes^ Vicé-Prést-
dent de la Commission de l'Algérie,
des Colonies et Protectorats, vtcu-
Présldent de là CbrArhission de ta
Marine militairéè
te 28 cabinet (lerriot a capoté
Comme il était trop facile de le prévoir,
le second cabinet Herriot a vécu ce que
vivent les roses, l'espace d'un matin.
290 voix ccntre 237 l'ont renversé, et il
a été pris comme le cabinet Briand-Caillaux
entre deux pinces qui se sont resserrées et
l'ont étranglé. Mais, cette fois, - la pince
de droite était plus forte que la pince de
gauche. En réalité, c'est la politique de
l'écrevisse qui triomphe depuis quelques
mois au Palais-Bourbon, il est donc naturel
que la - pincè joue. .,
- Revenant à une idée qu'il carèssait de.
puis son arrivée à l'Elysée, M. Gaston Dou-
meriue a appelé dHirgence M. Raymond
Poincaré et lui a confié le soin de consti-
tuer le cabinet.
Tâche très dure, que l anclen chéf du
Bloc national saura, croypns-nouâ, mener à
bienf cor tout le-inonde sait "Sa vigoureuse
énergie, sa haute prbblté et la sympathté
unanime dont il jouit dans le pays. D'tt.
cuns lui reprocheront, comme M. André
-Tardieu sa politique de guerre et d'après-
guerrë, d'autres ne lui pardonneront pas, Ids
premiers, de ne pas avoir fait obtenir un
succès en 1924 aux candidats soi-disant du
Bloc national, les seconds de les avoir vi-
goureusement combattus.
- L'ombre des décrets-lois hantait encore
hier, la pensée de la grande majorité du
Parlement et du pays.
Toutefois, à gauche, M. Raymond Poin-
caré compte sur l'appui de M. Léon Blum
parmi les socialistes, et de M. Edouard
Herriot parmi les radicaux-socialistes de la
Chambre.
De plus, le programme qu il a maintes
fois affirmé doit lui rallier beaucoup de
suffrages. La France se sauvera d'elle-
même, estime-t-il, c'ést-à-dire qu'il repous-
sera avec les accords de Washington et de
Londres les emprunts étrangers, il ne fera
aucune inflation et rassurera les possédants.
Enfin, il a marqué son intention de faire
des économies en réduisant à 5 ou 6 le nom-
bre des ministres, ce qui fera 600.000 francs
d'écohomieg annuelles. Après les deux Con-
suls, le Directoire, l'histoire se recommence.
On dit que le cabinet Poincaré compren-
drait MM. Albert Sarraut, Aristide Briarid
et Edouard Herriot. Mais on dit beaucoup
de, choses. La situation s'éclaircira d'ici
vingt-quatre heures.
Quelques particularités
M. Adrien Dariac, le nouveau ministre des
Colonies, n'a Vraiment pas de chance ; le
deuxième ministère Herriot à été renversé à
la Chambre, en juillet 1926, de la même
façon que le troisème Cabinet Ribot. dont il.
faisait partie comme ministre de l'Agricul-
ture, en juin 1914, le, jour même où il s'est
présenté devant la Chambre.
M. A. de Monzie, qui était pour la
l était pour la
deuxième fois- minis*«e des Finances quitté
le pouvoir comme lors de son premier pas-
sage au ministère des Finances dans le pre-
mier cabinet Herriot en prenant des actes de
liquidation sans pouvoir donner sa mesure.
--- -- ,-.- -- -
L'A. E. F. et la Métropole
Le Gouvernement Général de l'Afrique
Equatoriale Française vient d'abandonner la
subvention, de quatre millions inscrite au
budget du Département des Colonies pour
1926. v
Nul doute que cette renonciation soit
appréciée comme il convient, car npn seule-
ment, elle libère l'Etat d'une somme Impor-
tante, mais elle atteste d'une manière écla-
tante, la vitalité que prend de jour en
jour notre grande colonie désormais suscepti-
ble de faire face elle-même à ses dépenses.
Lots japonais en Indochine
a J
Une Tiduvelle mission d'ingénieurs japonais
représentant les grande: firmes mduArièlles de
T.. « Yokohsnre vient éê parcodHr ffndo-
ebine, s surtout M" irchesses mi-
nières dup«y*v
Il semble que les jgcsgectipn» - faites aient
* îwnnis li thjs voisins dn exploita-
tions forrricher.
.- -.
.,. - :' -' ',a .JIII>¡
',.., les coltinies
et les difficultés frontières
––00 :
Les colonies reviennent au pre-
mier flan de V actualité. Elles doi-
vent cet honneur à - la question des
dettes ihtetalliées et à celle du redressement
de nos finances.
M. lulesaLouis Breton, sénateur, expli-
quait mJatlt-IIier à un journaliste que n fourrions réduire sérieusement nos importa-
tions en minerai si nous voulions bien nous
aviser d'exploiter les ressources de nos pos-
sessions dy outre-mer,
M. Breton a raison. Et à cette même pla-
ce nous avons, il y a quelques mois, exposé
d'après le rapport de M. èhrun, les riches-
ses de notre domaine colonial, que nous pou-
vons tentr pour considérables.
Et ce ne sont pas seulement les métaux
qu'elles sont susceptibles de nous fournir,
mais aussi les produits textiles et alimentai-
res. Jusqu'ici, on y a asses peu pensé. H faut
se féliciter que Ion comnience à s'en préoc-
cuperMais. il doit. 'ïtrè^ MtnsmteHdu fîtr
nous n'allons pas tomber dans je ne sâtS
quelle sorte de nationalisme étroit qui serait
peut-être aussi funeste à Vintérêt collectif
que l'indifférence qui a été, si l'on peut direi
notre règle jusqu'à il y' a quelque temps. Il
est nécessaire de nous élever au-dessus de
certaines conceptions étroites, égoïstes, que
Von voit formuler souvent au Parlement et
qui ne méritent pas le respect dont on les en-
toure dans la plupart des partis.
Les* nécessités financières nous forcent à
porter notre attention sur ce problème. Nous
allbns être obligés à prendre à ce sujet des
dispositions importantes et rapides. Mais sa-
chotts allier la célérité à la prudenct.
Sans, vouloir contester l'iitgence des dé-
cisions à adopter, n'oublions pas qu'il est né-
cessaire, si nous vouléns faire oeuvre utili et
durable, d'envisager la question sous son as-
pect national et international. Il serait, dési-
rable qui le nouveau, ministre des Colonies,
auquel nous souhaitons Io e, vies s'attelle
à cette lâche dont Vaccomplissement est ca-
pital -.
M dis nos coloHiçs 'f!J'J'à.ietJr-'r()
sidirèès l' uH autre p-oint de vue, Dûns cer-
tains Parlements étrangers, et, ̃ notamment,
au Congrès de Washington, lors des débats
qui ont eu lieu sut les accords Mellon-Bi-
renger, des oràteùrs ont proposé de tenir la
France quitte de ses dettes, si elle cédait dux
Etats-uftis les Antilles, lesquelles ont pour
la grande République américaine, un double
intérêt économique et politique. Cette propo-
sition n'a pas soulevé, il est Wai, un grand
enthousiasme, mais en revanche, je n'ai pu
saisit dans le cofnpte rendu. que j ai eù sous
les yeux, une protestation înctfgnêe contre
cet odieux marchandage. Personne n'en a été
choquêi
Les débats auxquels je fais allusion ont,
en outre, révélé un atttre état d'esprit. Cer-
tains de nos créanciers ne seraient pas éloi-
gnés de nous proposer un marché qui cônsis-
terait., en échange d'un adoucissement de
leurs exigences, à leur permettre de coloniser
nos colonies. Ils nous proposeraient quelque
chose d'analôgue à ce que les Japonais ont
offert au Brésil en Amazonie. Ces projets
encore vaguement formulés. mais dont on
s'entretient dans certains milieux, ne tarde-
ront pas à se préciser. El alors, le Gouver-
nement et le Parlement auront à prendre
de graves résolutions.
Henry Fontamer,
Député du Cantal
Secrétaire de Id Commission des Af-
faires Etrangères, membre de la
Commission des Colonies.
LeS captifs de case
Ce ne sont autre chose que ce que nous ap-
pelons en Europe des domestiques, et qui plus
est, des domestiques devenus, à peu de chose
près, des membres des familles qui les em-
ploienl.
- Un changement db situation n'est certaine-
ment pas désiré par eux ni désirable pour eux,
car que deviendraient-ils une fois livrés à eux-
mêmes ? Ils ne pourraient que tourner chez
leurs maîtres ou mourir de faim.
Vers 1904-1905. en Basse-Mauritanie et au
Sénégal, - au Soudan, on a décidé la suppres-
sion de l'esclavage, il n'y avait déjà plus guère
que des captifs de case. Je fus invité par le
Commissaire du Gouvernement de Mauritanie
à déclarer qu'il n'y aurait plus de captifs, mais
seulement des « non libres », et ceux qui quit-
tèrent leurs maîtres furent groupés et installés
dans des villages (qu'ils construisirent eux-
mêmes sous la chiourme de l'administration).
Ces villages « de liberté » durent pendant long-
temps être approvisionnés par l'Administration,
car les « non libres » ne savaient pas travailler
pour eux-mêmes. - -
J'ai constaté de visa, pendan t le long séjour
que je fis à Saint-Louis-du-Sénégal, de quels
soins les familles samt-louisiernlel entourent
leurs vieux domotiques, leun captifs de case,
et je n'ai Des songé tin seul instant à les déli-
vrer d'un joug si e à supporter.
f Eugène Bwvaux
1
VaiHI OU M nuuriti
A la date du 80 jdletr IW, le taux officiai
de la waplc tiens l'Inde étttlt de 14 îr. 30.
If.' :h .: - "-';'" -."Tr'
AU SENAT
00
Les notables tunisiens visitent le Palais
Une délégation des notables tunisiens ve-
nus à Paris pour assister à l'inauguration
de la mosquée a visité mardi après-midi le
palais du Sénat sous la conduite de M.
Hennier; chef des services intérieurs. Cette
délégation comprenait Son Excellence Sidi
Tahar 13en Achou Bach, Mufti, cadi de
Nefta ; Mohamed Sadok Ennifar, cadi Me-
kite de ja Tunisie, Hassen Sakka, gouver-
neur de Monastir ; Hassouna ben Hamed
ben Maneour, caïd d'Aïn-Draham ; Abdal-
lah Kuhia, cuJd de Humamu. ; Mohamed El
Bechir Maaouïa, président de la Chambre
des appels correctionnels dè l'Ourara, le
colonel A. Ben Klielil, Habib ben Maktar
et Cadi, Bennys, Khelel ben Klielil Ahmed
El Mahdi .en Nnifer, flls du cadi de Tunis,
Ali Rida ben Achour, etc. Accompagnés
par M. Benazet, du gouvernement de Tu-
nisie, les visiteurs ont parcouru le palais
du Luxembourg. Ils ont beaucoup admiré
lt. - somptueuse - salle des conférences, la
salle des séances, la galerie des bustes, la
bibliothèque, la salle Debrosse, ancienne
chupellc du pnlais. Ils ont. où passage,
assisté à un assaut d'armes entre M. Ma-
cnet, Sénateur, et M. LeSiêufc, maître d'ar-
mes.
1 Tous ont quitté le Sénat enchantés de
lfiur visite.
11..
A LA CHAMBRE
--.0-0--
QUESTIONS BOUTES
La poste en Syrie
M. Pique mal, député, signale à M. le ministre
de ta Guerre les défectuosités du fonctionnement
du survico du Trésor et postes en Syrie, ajoutant
que les lettres adressées aux soldats de l'armée
d'Oriont subissent de longs retards, ou môme ne
parviennent pus à leurs destinataires, ainsi qu'en
font foi ,es nombreuses réclamations reçues à cet
égard, et demande que des mesures soient prises
pour assurer plus de célérité et plus de régula-
rité duhs l'acheminement du courrier destiné
aux soldats, auxquels Péloignement et la sépara-
tion sont assez douloureux pour qu'on n'y ajoute
pas l'inquiétude résultant du manque de nouvel-
les. (Question du 29 juin 1926.)
JflJponso. Lés réclamations, peu nombreuses
d'ailleurs, parvenues au ministère de la Guerre,
de la destinés
Ilit milltairos en opérations au LevanLtont robf
SeTtrgiiqtflHès minutieuses, rtfenées sur' plUce
Ces enquêtes démontrent généralement que les
retards ou incidents de route qui affectent les
courriers postaux en Syrie, sont dus à des cir-
constances momentanées et exceptionnelles ré-
sultant de la situation locale. En tout état de
cause, pour permettre d'intervenir et de redres-
ser, s'il v a lieu, des irrégularités du service
postal, l'honorable député est prié de bien vou-
loir préciser, parmi, les cas signalés, ceux qui lui.
pnrniRsent de nature ù nécessiter une enquôto im-
médiate.
La soudure
M. lidonard de Warrcn, député, (lerçriandc a
M. le ministre de l'Agriculture quelles disposi-
tions ont été prises par le Gouvernement fran-
çnis pour faciliter la souciUre cluns le ravi-
taillement de la Fronice en blé, notamment en
profitant des blés nord-nrrienins. (Question du
26 juin lc)243.)
ftéponsc.– Les dispositions de la loi du 3 juil-
let 1U26 et du décret pris en application, d'iiprf-s
lesquelles les droits de douane à rentrée des
blés exotiques sont lovés momentanément faci-
litent l'entrée en Fronce (tes blés étrnngcrs.
D'autre part, le Gouvernement esti intervenu
pour : 10 olJtenir une augmentation du con-
tingent des blés marocains A admette en frnn-
chise ; 2" signaler au gouvernement général
de l'Algérie les inconvénients qui vésultent du
fait de la prohibition de l'exportation des cé-
réales algériennes vers la France.
Le supplément provisoire
M. Adolphe Girod, député, demande à M. le
ministre des Colonies : 1° comment doivent s'en-
tendre les termes du décret du 1er mai 1926, ac-
cordant. un supplément provisoire de traitement
aux fonctionnaires coloniaux ; 2° si les fonction,
naires d'Indochine, de l'Inde, etc., qui ont. d'une
part, un traitement de présence libellé en
francs, mais décompté (et non perçu) en mon-
naie locale -au taux du jour, d'autre part, un
supplément colonial libellé en piastres, roupies,
etc., verront en tout état de cause ledit traite-
ment de présence demeurer invariable, c'est-a-
dire se verront exclus du bénéfice de l'augmen-
tation provisoire, ou si c'est simplement le sup-
plément colonial (libellé en monpaie '}ocnle), qui
demeurera invariable, le fonctionnaire bénéfi-
ciant de l'augmentntioli provisoire en ce qui con-
cerne son traitement de ::-ésencc calculé en
francs, faisant ressortir que cette domine in-
terprétation est la seule équilnble. (Question du
28 mai 1926.)
Réponse. - Le supplément provisoire insti-
tué par le décret du 1er mai li)26 s'applique à
l'ensemble du personnel colonial et arfecte
uniformément sa solde de présence, par con-
séquent son supplément colonial, qu'il s'agisse
du personnel appartenant à des colonies où le
traitement est payé en francs ou de personnel
recevant une partie de ses émoduments avec un
abondement (monnaie locale). Toutefois, il a été
formellement entendu qu'cn ce qui concerne ce
dernier (Indochine et Inde). le bénéfice du sup-
plément provisoire ne modifierait pas, au moyen
d'un nouvel aménagement de l'nhondemenl. le
total des rétributions qu'il percevait avant la
création dudit supplément.
'P-
Loia, Décréta, Arrêtéa
Détoret du 12 juillet 1928 portant modifica-
tion de la répartition des crédits, ouvrant
des crédits supplémentaires et créant un
chapitre nouveau au budget général de
l'Indochine (exercice 1925).
Décret du 16 juillet 19211 appliquant aux
pays à mandat des textes sur le régime
financier des colonies.
Défera du 17 iufllet 1926 portant attribution
de la médaille coloniale.
Arrêté jlu 16 juillet 1926 maintenant M.
Ton tSMnmanwAiidré), directeur hono-
raire an ministère dieff, colomm dm log
fonctions de commissaire du awluqu.
iiieui près la Banque de rmdccum
(J. O. du 31 juillet 1900.)
(\
Moulai Youssef en France
, O
En Alsace *
S. M. Moulay Youesef et sa suite, venant
de Metz, sont arrivés lundi dernier à
10 h. 27, à Strasbourg. Le sultan a été
reçu sur le quai de la gare par le préfet
du Bas-Rhin et de nombreuses personna-
lités ot s'est rendu à la préfecture, acclamé
au passage par la population, * -
Il a été reçu le lendemain matin solen-
nellement, à l'Hôtel de ville'par M. Pei-
rotes, maire de Strasbourg, qui lui remit
un magniilque tableau représentant, la flè-
che de la cathédrale et une médaille, sou-
venir de son séjour. Vivement émue, S. M.
Moulay Youssef remercia chaleureusement
et ses paroles furent traduites par son di-
recteur du protocole. Si Kaddour ben Gha-
brit.
La, réception terminée, le sultan et sa
suite se rendirent au çhfiteau, de Roban.
A la cathédrale le eultan fut reçu par
l'arcliiprétre de la cathédrale, M. l'abbé
Richl. Moulay Youseef après avoir admiré
la grande nef, la chaire, le transept, ne put
s'empôéher de dire son admiration et
s'écria :
- C'est la première fois de ma vie qua je pénè-
Ire dans tin lieu saint chrétien. Je suis très
ému, mois je suis-heureux que cela soit en Fran-
ce et à Strasbourg.
Puis, se tournant vers l'archiprôtre, il
a j outa :
Je prêche, moi aussi, lu fraternité hu-
maine.
Le sultan fut alors conduit à Ja célèbep
horloge astronomique et sa curiosité fut
des plus vives lorsque, ii midi précie, fonc-
tionna le savant mécanisme.
A midi 30, le sultan regagnait la préfec-
ture dont il est l'hôte pendant son séjour
& Strasbourg.
Après-midi, S. M. Moulay Youseof, mal-
gré la pluie, montai a 15 heures en auto
avec le préfet du Bae-RJiin pour la visite
de la ville. Dans d'autres voitures mon-
taient ses fils, les ministres ot de nombrou-
ses personnalités etrasbourgeolses.
A travers la ville, O1 arrive a la vieille
église protestante Saint-Thomas où le sul-
tan est reçu par M. Ernwein, président du
cOnElstoire, qui lui fait visiter réalise. Sa
Majesté est conduite au tombeau du maré-
chai de Saxe. On lui montre le cœur du
maréchal conservé dans un coffret argenté.
Le cortège continue sa marche, traverse
le splendide parc dé l'Orangerie et .arrive,
jusqu'au, pont dé Rebl, après avoir traversé
fe pont de Strasbourg en pleine activité.
Le eultan cet conduif jusqu'au milieu du
pont, où il contemple les eaux rapides dq
Rhin.
A 17 heures, le corfoge regagnaihla pré-
fecture, où le préfet offrait une réception
il laquelle étaient invitées -toutes les no-
tabilités civilce, militaires, commerciales
et Industrielles. Pendant la réception, un
roncert était donné sur la terrasse de la
préfecture par la musique du 158° R. I.,
tandis que de nombreux Straebourgeoie se
pressaient dans les rues avoisinantee pour
apercevoir les notables marocains. 1
Moulay Youssef, légèrement fatigifé par
son vovage en automobile, ayant mani-
festé l'intention de continuer son voyage
en chemin de. fer, un train spécial a été
mie a sa disposition et n quitta Strasbourg
hier matin à 9 heures pour Colmar et Mul-
house.
A Mulhouse et h Colmar,le sultan ne s'ar-
rêta que quelques instants pour visiter des
filatures et une fonderie.
A Belfort
S. M. Moulay Youssef est. arrivée hier
vers 18 heures, accompagné de M. Vac-
quier, préfet du territoire de Belfort.
A sa descente du train, le sultan dn Ma-
roc et sa suite ont été ,reçus par M. Lévy
Grunwald, inaire, et le général Petit, gou-
verneur de Belfort.
Après la présentation des personnalités
civiles et militaires, le sultan prit place
dans une automobile à côté du préfet.
Les voitures officielles prirent la direc-
tion de la vieille ville et après une visite
au célèbre Lion de Bartholdi, Moulay Yous-
sef et sa suite gagnèrent leurs apparte-
ments a l'Hôtel du Tonneau d'Or. Ils sont
repartis pour Paris ce matin et sont arri-
vés à 14 h. 30. à la gare de l'Est d'où le
sultan s'est rendu à son hôtel de la rue
François-Ier.
Le gala au Théâtre de la Madeleine
Ce soir, à 9 heures aura lieu une grande
soirée de gala en l'honneur de S. M. le sul-
tan du Maroe et en présence , du prési-
dent de la République : première et uni-
que représentation de ta Tiusc da "Ilommp.,
pièce arabe en trois actes et quatre ta-
bleaux, de Si Kaddour Ben Ghabrit, adap-
tée à la scène avec la collaboration de M.
Pierre Pradier.
Audition de l'orchestre de Sa Majesté.
ut mit çw m mw
Au procès Lancel
Nos hôtes marocains eux-mêmes s'intéres-
sent au- procès Lancel. On en vit, avant-
hier, un certain nombre aux Assises.
Ils n'y restèrent, d'ailleurs, pas long-
temps. Ils écoutèrent la déposition de la
concierge. Et quand elle eut fini de parler,
magnifiques dans leurs costumes éclatants,
les Marocains se retirèrent,
–*
A L'OFFICIEL
---00--
Le « Journal officiel » du 21 juillet Pllblie le
relevé des (produits originaires et provenant de
la zone française de l'empire chérMicn importas
un Francs et en Algérie pendant le mois de
jUin 192G, et le rralevié des .produits d'origine - et
ne (provenance tunisiennes importés en France
ou en Aigrie pendant la première décade du
mois de jiiitletIM.
Le budget de la Haute-Volta en 1926
--0-0--
La colonie de la Haute-Volta, dont la
création remonte à l'année 1919, n'a pas vu ;
ses ressotirces fiscales progresser dans les
mêmes proportions que les autres possessions
du groupe. Son budget, qui était de 5 mil-
lions 102.225 francs en 1920, avait simple- t
ment un peu plus que doublé en 1925, en
passant au chiffre de 11.373.727 francs. De r
plus, en général, ses recettes équilibraient 1
tout juste ses dépenses, et aucun excédent
appréciable ne pouvait être versé à la Caisse
de. réserve. La raison de ces faits résidait i
uniquement dans la situation économique
particulière de la colonie. Celle-ci, bien que
pourvue d'une population abondante et de
richesses agricoles latentes, ne pouvait en ti-
rer parti faute de débouchés. Grâce à une
politique routière énergique à l'augmenta-
tion des moyens de transport par automobi-
les, au prolongement du chemin de fer de la
Côte-d'Ivoire, ces difficultés commencent à
s'atténuer. Le budget de 1926 est le reflet
des progrès obtenus dans l'ordre du dévelop-
pement économique. *
Arrêté en recettes et en dépenses à la som-
me de 17.028.293 francs, il présente, par
rapport à l'exercice précédent, une augmen-
tation de 5.654.566 francs ; raccroissement
des recettes est donné principalement par
l'impôt de capitation que les indigènes en-
richis par les ventes de coton pour l'expor-
tation et de bétail en Gold-Coast peuvent
facilement supporter.
Les dépenses se répartissent ainsi : *
1° Dépenses de personnel, 47 0/0 au lieu
de 49 0/0 e.n 1925. Comme dans les autres
colonies du groupe, le nombre des fonction-
naires européens a pu être légèrement réduit,
tandis qu'il était fait appel plus largement
au personnel recruté sur place.
20 Dépenses de matériel, 29 o o au lieu
de 29,5. Ces dépenses comprennent égale-
ment celles des services d'intérêt social et
économique qui sont dotés de 204.240 fr. de
plus qu'en 1925. y
30 Dépenses de travaux publics, 14 0/0
au lieu de 9 0/0 en 1925. Le gros effort a
été fait sur ce chapitre, marquant la volonté
du'gouvernement local de doter la Hàute-
Volta d'un réseau' routier sans cesse amélioré
notamment par la construction de ponts dé-
finitifs sur les principaux passages d'eau.
40 Dépenses diverses : 10 0/0 au lieu de
14 0/0.
Ce budget marque la première étape d'une
politique de réalisations pratiques qui ira en
s'accentuant avec le développement général
de la Colonie.
@bel
A la C6te d'Ivoire
L'Association des fonctionnaires des ser-
vices civils de la Côte d'Ivoire qui com-
prenait, au lor juin, seize adhérents
presque tons en service dans les bureaux
du chef-lieu, a résolu de réaliser la parti-
cipation effective des collègues de la
brousse au groupement voulant établir' un.
contact étroit entre ses membres et créer
une mentalité commune.
L'activité de d'Association des services
civils de la Côte d'Ivoire peut se résumer
ainsi son action :
1° versement d'un secours de 1.000 fr. il
la veuve d'un camarade ;
2° Connexion établie de façon régulière
avec lu Fédération et les aut.res associa-
tions d'A. C. F. ;
30 Requêtes à verser transmises par
cibles et lettres :
a) en vuu d'oblenir que les soldes pro-
visoires s'échelonnent entre 8.000 et 20.000
francs, en accord du décret du 1er mai
1926 portant augmentation des Iraitemcnts
sur les cadres dits généraux,
b) suppression du grade hybride de com-
mis stagiuire en décida.nt. que le commis
nouvellement agréai débulera dans le cadre
commis avant dix-huit mois stagiaire.
c) égaillé de solde entre l'adjoint prin-
cipal de classe exceptionnelle après quatre
uns et l'administrateur de deuxième classe
après trois uns. 1,'urrélé du 7 mars 1925
remplace le ,"-rude unique d'adjoint princi-
pal II. C. par trois échelons dans celui
d'adjoint, principal de C. E.
Les buis à atteindre sont les suivants :
1° Fusion des cadres généraux, et locaux,
Il faut que les cadres coloniaux se péné-
trent et s'amalgament car nn n'aperçoit
plus ce qui pcnL maintenant les discri-
miner f
2° Application de la loi du 14 avril 1924
sur les retraites et. incol'puratillH du sup-
plément. cnlon ¡nI; :
3° Application de -la loi du 17 avril lJ,24
sur le sI f\ t \lIt. des fonctionnaires anciens
combattants ;
4° Echelle mobile pour compenser l'ac-
oroissement fin prix de la vie :
5° Augmenta lion considérable des Indenl-
nités pour charges de famille.
6° Obligation imposée à l'autorité pro.
nonçant une sanction disciplinaire de la
conformer à l'avis émis par les conseils
d'enquête sans préjudice du droit à elle
reconnu de modifier cette sentence dans un
sens favorable èL Le Conseil
d'Nat en a, d'ailleurs, jugé ainsi sur de
nombreuses espèces ;
7° élection dos membres des conseils
d'enquête par leurs pairs. Il est anUjuri-
dique que l'autorité supérieure soit à la
fois partie demanderesse dans un procès,
puisqu'elle introduit, l'instance, et Jlug
souverain car elle désigne les membres de
ce tribunal d'exception ;
8° Communication cifls notes avec droit
de réponse comme il est légal dans la
Tdnpart des adminislralions - métropnn.
tafnes. metrnpnll.
VTNGT-SEPTirmfE ANNEE. (N° Wl - LE KUMfthV .- *f GcfNWMftCt JEUDI SOIR, 23 JUILLET lQw
- '1: -,.
Les Annales Coloniales
:. , ", ; : '," JGU]KN L, géU- OTI-DIES
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR ''LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE pU JOURNAL -
LmAnnotKtieiRédtme»»ontttçai$auxBttreùWtéaJmtrniitlJènk»Agehet»JePtMktti
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"èt1Õ.e'j.lJi.'ra'it. :: $4. Rue du Mo^hl^r, FÂRI8-11' TéléfkM : LOIVRR 19-17
Un aD 6 moi. 3 mois
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la - - en Iudochine
*- *
Des nombreuses productions dont l'Indo-
chine peut s'enorgueillir à bon droit d'être
la source; celle du caoutchouc est devenue,
sans conteste, l'une des plus importantès;
grâce au développement considérable et
Jàpidè des plalitlltibns d'hévéas dans tout
le sud indochinois.
Pourtant, à l'inverse des autres cultures;
comme celles du riz et du mûrier, connues
♦le tout temps dans notre vaste colonie
.\ùtrême-Orient et que nous n'avons eu
qu'à étendre et perfectionner, la culture U"
caoutchouc a étéc introduite, -de toutes
pièces, par nos soins à une date toute ré-
rente. Ce n'est, en effet, que vers 1900
qu'elle a commencé à prendre quelque es-
sor.
Due tout entière à l'initiative privée pro-
voquée par le succès de cette culture dans les
pays voisins : Malaisie, Geylan. etc., elle
a été empressor>R-nous de 1 ajouter
très heureusement secondée par notre Ad-
ministration qui par des concessions de ter-
rains et des prêts pécuniaires libéralement
consentis aux exploitants, a su apporter à
cette industrie naissante une aide- des plus
efficaces.
Dès l'introduction de l'hévéa en Indochi-
ne, l'étude des plantations est allée en pro-
gressant d'année en année. De a 1.000 hec-
tares en 1917, l'étendue cultivée est passée
à près de 34.000 en 1923. Pendant la même
pffiotle, le nombre de plants d'hévéas s'est
élévé de 6 millions à plus de 8 millions. Le
capital engagé atteignait déià en 19 17, 40
millions de francs. >
'- BnAÓnam, la superficie plantée ne dé-
passe pas actuellement 650 hectares. Au
Cambodge, quoique plus importante, elle est
- IIIbÓre peu eonsidérable, atteignant seule-
* ment 1.500 hectares. Et cependant il existe,.
dans ces deux colonies, ue, nombreux ter-
rains non encore prospectés et qui seraient
susceptibles d'être utilisés ptiur les cultures
eaoùtchoutlères. 11 faut noter, toutefois,
r qy'flu Cambodge? da vastes concessions s'éle-
vant à près de s..ooo hectates viennent
- d'être accordées 11 diverses SbciétéS, puis-
ifrhtëte et ïsourvues -' du mçteriel et de ToutU-
'tege le plus perfectionnés» tellës que )a Com-
pagnie du .Çi\mbodg«, et la Compagnie Fon-
dete Côlanidle.
Pour. l'instant, la production se trouve
forto à peufirès entièrement concentrée dans
4es tetreS1 rouget de la Cochihehine, où
l'étendue des plantations dépasse 30.000
hectares, et où, grâce à la qualité dusol, au
'- -régime climatérique si favorable à la erois-
sânee dé Phétréa, à ia suffisante de la main-
d'oeuvre, la culture présente des facilités qui
n'existent peut-être au même degré dans au.
cune autre contrée.
Xa production du caoutchouc en Indochi-
ne ayant constamment progressé depuis ses
premiers débuts, les exportations ont égale-
ment suivi une marche parallèle. Mais, ce
n'est guère qu'en 1913 que cette culture a
pris, dans notre possession d'Extrême-
Orient, un caractère commercial. Aussi ne
faut-il pas s'étonner que jusqu'à la fin de
la guerre les exportations aient été assez peu
importantes. De 213 tonnes 'en 1913, elles
Atteignaient seulement 531 tonnes en 1918.
On nJàVait encore affaire* il est vrai, qu'au
caoutchouc sylvestre et au commencement de
la production des premières petites planta-
tions. »
Puis* soudain, par suite de la mise eh feai-
v ghée des hévéas des grandes plantations,
l'exportation croit dans des proportions cdn-
sldrables., De 21976 tonnes en 191*9, elle
dépasse 5.500 tonnes en 192- pour attein-
dre, l'année suivarite. 6.796 tonnes. En
1925, 6.664 tonrlqj représentant en valeur
plus de 181. millions de francs, ont été ache-
minées sur la Métropole..
Mais, en raison du développement consi-
dérable de l'industrie automobile, la ques-
tion du caoutchouc prend de jour en jour
une importance de plus en plus grande.
, J.a production --mondiale de ce produit,
qui était de 116.611 tonnes en 1914, s'est
élevée à 420.000 tonnes en 1924, et à près
de 500.00b tonnes en 1925. Si la progres-
sion se maintenait, la: production devrait at-
teindre– suivant les prévisions établies-
620.000 tonnes en 19.10. 11 suffit de rappro-
cher ces chiffres de ceux d'avant.:.gùerre
pour apprécier l'importance des efforts qui
ont été accomplis, ces dernières atindes, par
les producteurs.
Malgré ces rapides et constants progrès,
les demandes croissantes de caoutchouc né-
cessiteraient une production encore plus ino.
tenêe et plus forte. N'a-t-on pas constaté,
en effet, en 1925, que Tes exportations
étaient restées bien inférieures à la consom-
mation mondiale ? ,
Pour sa part, la France, au cours de cette
même année, a vu Ses besoins dépasser
30.000 tannes! Si l'on considère que l'In-
dochine, avec une production approximative
de 7,000 tonnes, nous fournit environ les
< 4/5 du total de nos importations en prove-
nance de nos diverses colonies, il est atèé
#Ibse rendre compte du lourd tribut que no-
tre pays doit payer aux marchés étrangers
pour se procurer le caoutchouc nécessaire,
chaque anûÉe, îmg besoins de ̃son industrie»
Pourçrroi ne pas nous affranchir de ce tri-
JBnt?
Il importe idonc, dans ces conditions, de
développer plus intensément encore, 'sur
cette Véritable terre d'élection du caoutchouc
qu'est notre magnifique pçssession indochi-
noise, la culture de ce produit si hautement
apprécié sur tous les marchés mondiaux. 1
Et quels. que puissent être les obstacles
susceptibles d'entraver la progression rapide
de cette exploitation intensive, nul doute
qu'ils nte soient bientôt et victorieusement
̃ surmontés 1
La magnifique force de résistance dont a
fait preuve l'Indochine, en face des diffi-
cultés résultant de la récente et grande crise
du caoutchouc due à la baisse des prix, nous
en est le plus sûr garant. Aussi bien, après
cette phase critique, si vaillamment suppor-
tée, les plantations parussent entrer actuel-
lement dans une période de florissante pros-
périté qui permet les plus beaux èspoirs.
Henri Michel,
Député des Basses-Alpes^ Vicé-Prést-
dent de la Commission de l'Algérie,
des Colonies et Protectorats, vtcu-
Présldent de là CbrArhission de ta
Marine militairéè
te 28 cabinet (lerriot a capoté
Comme il était trop facile de le prévoir,
le second cabinet Herriot a vécu ce que
vivent les roses, l'espace d'un matin.
290 voix ccntre 237 l'ont renversé, et il
a été pris comme le cabinet Briand-Caillaux
entre deux pinces qui se sont resserrées et
l'ont étranglé. Mais, cette fois, - la pince
de droite était plus forte que la pince de
gauche. En réalité, c'est la politique de
l'écrevisse qui triomphe depuis quelques
mois au Palais-Bourbon, il est donc naturel
que la - pincè joue. .,
- Revenant à une idée qu'il carèssait de.
puis son arrivée à l'Elysée, M. Gaston Dou-
meriue a appelé dHirgence M. Raymond
Poincaré et lui a confié le soin de consti-
tuer le cabinet.
Tâche très dure, que l anclen chéf du
Bloc national saura, croypns-nouâ, mener à
bienf cor tout le-inonde sait "Sa vigoureuse
énergie, sa haute prbblté et la sympathté
unanime dont il jouit dans le pays. D'tt.
cuns lui reprocheront, comme M. André
-Tardieu sa politique de guerre et d'après-
guerrë, d'autres ne lui pardonneront pas, Ids
premiers, de ne pas avoir fait obtenir un
succès en 1924 aux candidats soi-disant du
Bloc national, les seconds de les avoir vi-
goureusement combattus.
- L'ombre des décrets-lois hantait encore
hier, la pensée de la grande majorité du
Parlement et du pays.
Toutefois, à gauche, M. Raymond Poin-
caré compte sur l'appui de M. Léon Blum
parmi les socialistes, et de M. Edouard
Herriot parmi les radicaux-socialistes de la
Chambre.
De plus, le programme qu il a maintes
fois affirmé doit lui rallier beaucoup de
suffrages. La France se sauvera d'elle-
même, estime-t-il, c'ést-à-dire qu'il repous-
sera avec les accords de Washington et de
Londres les emprunts étrangers, il ne fera
aucune inflation et rassurera les possédants.
Enfin, il a marqué son intention de faire
des économies en réduisant à 5 ou 6 le nom-
bre des ministres, ce qui fera 600.000 francs
d'écohomieg annuelles. Après les deux Con-
suls, le Directoire, l'histoire se recommence.
On dit que le cabinet Poincaré compren-
drait MM. Albert Sarraut, Aristide Briarid
et Edouard Herriot. Mais on dit beaucoup
de, choses. La situation s'éclaircira d'ici
vingt-quatre heures.
Quelques particularités
M. Adrien Dariac, le nouveau ministre des
Colonies, n'a Vraiment pas de chance ; le
deuxième ministère Herriot à été renversé à
la Chambre, en juillet 1926, de la même
façon que le troisème Cabinet Ribot. dont il.
faisait partie comme ministre de l'Agricul-
ture, en juin 1914, le, jour même où il s'est
présenté devant la Chambre.
M. A. de Monzie, qui était pour la
l était pour la
deuxième fois- minis*«e des Finances quitté
le pouvoir comme lors de son premier pas-
sage au ministère des Finances dans le pre-
mier cabinet Herriot en prenant des actes de
liquidation sans pouvoir donner sa mesure.
--- -- ,-.- -- -
L'A. E. F. et la Métropole
Le Gouvernement Général de l'Afrique
Equatoriale Française vient d'abandonner la
subvention, de quatre millions inscrite au
budget du Département des Colonies pour
1926. v
Nul doute que cette renonciation soit
appréciée comme il convient, car npn seule-
ment, elle libère l'Etat d'une somme Impor-
tante, mais elle atteste d'une manière écla-
tante, la vitalité que prend de jour en
jour notre grande colonie désormais suscepti-
ble de faire face elle-même à ses dépenses.
Lots japonais en Indochine
a J
Une Tiduvelle mission d'ingénieurs japonais
représentant les grande: firmes mduArièlles de
T.. « Yokohsnre vient éê parcodHr ffndo-
ebine, s surtout M" irchesses mi-
nières dup«y*v
Il semble que les jgcsgectipn» - faites aient
* îwnnis li thjs voisins dn exploita-
tions forrricher.
.- -.
.,. - :' -' ',a .JIII>¡
',.., les coltinies
et les difficultés frontières
––00 :
Les colonies reviennent au pre-
mier flan de V actualité. Elles doi-
vent cet honneur à - la question des
dettes ihtetalliées et à celle du redressement
de nos finances.
M. lulesaLouis Breton, sénateur, expli-
quait mJatlt-IIier à un journaliste que n
tions en minerai si nous voulions bien nous
aviser d'exploiter les ressources de nos pos-
sessions dy outre-mer,
M. Breton a raison. Et à cette même pla-
ce nous avons, il y a quelques mois, exposé
d'après le rapport de M. èhrun, les riches-
ses de notre domaine colonial, que nous pou-
vons tentr pour considérables.
Et ce ne sont pas seulement les métaux
qu'elles sont susceptibles de nous fournir,
mais aussi les produits textiles et alimentai-
res. Jusqu'ici, on y a asses peu pensé. H faut
se féliciter que Ion comnience à s'en préoc-
cuperMais. il doit. 'ïtrè^ MtnsmteHdu fîtr
nous n'allons pas tomber dans je ne sâtS
quelle sorte de nationalisme étroit qui serait
peut-être aussi funeste à Vintérêt collectif
que l'indifférence qui a été, si l'on peut direi
notre règle jusqu'à il y' a quelque temps. Il
est nécessaire de nous élever au-dessus de
certaines conceptions étroites, égoïstes, que
Von voit formuler souvent au Parlement et
qui ne méritent pas le respect dont on les en-
toure dans la plupart des partis.
Les* nécessités financières nous forcent à
porter notre attention sur ce problème. Nous
allbns être obligés à prendre à ce sujet des
dispositions importantes et rapides. Mais sa-
chotts allier la célérité à la prudenct.
Sans, vouloir contester l'iitgence des dé-
cisions à adopter, n'oublions pas qu'il est né-
cessaire, si nous vouléns faire oeuvre utili et
durable, d'envisager la question sous son as-
pect national et international. Il serait, dési-
rable qui le nouveau, ministre des Colonies,
auquel nous souhaitons Io e, vies s'attelle
à cette lâche dont Vaccomplissement est ca-
pital -.
M dis nos coloHiçs 'f!J'J'à.ietJr-'r()
sidirèès l' uH autre p-oint de vue, Dûns cer-
tains Parlements étrangers, et, ̃ notamment,
au Congrès de Washington, lors des débats
qui ont eu lieu sut les accords Mellon-Bi-
renger, des oràteùrs ont proposé de tenir la
France quitte de ses dettes, si elle cédait dux
Etats-uftis les Antilles, lesquelles ont pour
la grande République américaine, un double
intérêt économique et politique. Cette propo-
sition n'a pas soulevé, il est Wai, un grand
enthousiasme, mais en revanche, je n'ai pu
saisit dans le cofnpte rendu. que j ai eù sous
les yeux, une protestation înctfgnêe contre
cet odieux marchandage. Personne n'en a été
choquêi
Les débats auxquels je fais allusion ont,
en outre, révélé un atttre état d'esprit. Cer-
tains de nos créanciers ne seraient pas éloi-
gnés de nous proposer un marché qui cônsis-
terait., en échange d'un adoucissement de
leurs exigences, à leur permettre de coloniser
nos colonies. Ils nous proposeraient quelque
chose d'analôgue à ce que les Japonais ont
offert au Brésil en Amazonie. Ces projets
encore vaguement formulés. mais dont on
s'entretient dans certains milieux, ne tarde-
ront pas à se préciser. El alors, le Gouver-
nement et le Parlement auront à prendre
de graves résolutions.
Henry Fontamer,
Député du Cantal
Secrétaire de Id Commission des Af-
faires Etrangères, membre de la
Commission des Colonies.
LeS captifs de case
Ce ne sont autre chose que ce que nous ap-
pelons en Europe des domestiques, et qui plus
est, des domestiques devenus, à peu de chose
près, des membres des familles qui les em-
ploienl.
- Un changement db situation n'est certaine-
ment pas désiré par eux ni désirable pour eux,
car que deviendraient-ils une fois livrés à eux-
mêmes ? Ils ne pourraient que tourner chez
leurs maîtres ou mourir de faim.
Vers 1904-1905. en Basse-Mauritanie et au
Sénégal, - au Soudan, on a décidé la suppres-
sion de l'esclavage, il n'y avait déjà plus guère
que des captifs de case. Je fus invité par le
Commissaire du Gouvernement de Mauritanie
à déclarer qu'il n'y aurait plus de captifs, mais
seulement des « non libres », et ceux qui quit-
tèrent leurs maîtres furent groupés et installés
dans des villages (qu'ils construisirent eux-
mêmes sous la chiourme de l'administration).
Ces villages « de liberté » durent pendant long-
temps être approvisionnés par l'Administration,
car les « non libres » ne savaient pas travailler
pour eux-mêmes. - -
J'ai constaté de visa, pendan t le long séjour
que je fis à Saint-Louis-du-Sénégal, de quels
soins les familles samt-louisiernlel entourent
leurs vieux domotiques, leun captifs de case,
et je n'ai Des songé tin seul instant à les déli-
vrer d'un joug si e à supporter.
f Eugène Bwvaux
1
VaiHI OU M nuuriti
A la date du 80 jdletr IW, le taux officiai
de la waplc tiens l'Inde étttlt de 14 îr. 30.
If.' :h .: - "-';'" -."Tr'
AU SENAT
00
Les notables tunisiens visitent le Palais
Une délégation des notables tunisiens ve-
nus à Paris pour assister à l'inauguration
de la mosquée a visité mardi après-midi le
palais du Sénat sous la conduite de M.
Hennier; chef des services intérieurs. Cette
délégation comprenait Son Excellence Sidi
Tahar 13en Achou Bach, Mufti, cadi de
Nefta ; Mohamed Sadok Ennifar, cadi Me-
kite de ja Tunisie, Hassen Sakka, gouver-
neur de Monastir ; Hassouna ben Hamed
ben Maneour, caïd d'Aïn-Draham ; Abdal-
lah Kuhia, cuJd de Humamu. ; Mohamed El
Bechir Maaouïa, président de la Chambre
des appels correctionnels dè l'Ourara, le
colonel A. Ben Klielil, Habib ben Maktar
et Cadi, Bennys, Khelel ben Klielil Ahmed
El Mahdi .en Nnifer, flls du cadi de Tunis,
Ali Rida ben Achour, etc. Accompagnés
par M. Benazet, du gouvernement de Tu-
nisie, les visiteurs ont parcouru le palais
du Luxembourg. Ils ont beaucoup admiré
lt. - somptueuse - salle des conférences, la
salle des séances, la galerie des bustes, la
bibliothèque, la salle Debrosse, ancienne
chupellc du pnlais. Ils ont. où passage,
assisté à un assaut d'armes entre M. Ma-
cnet, Sénateur, et M. LeSiêufc, maître d'ar-
mes.
1 Tous ont quitté le Sénat enchantés de
lfiur visite.
11..
A LA CHAMBRE
--.0-0--
QUESTIONS BOUTES
La poste en Syrie
M. Pique mal, député, signale à M. le ministre
de ta Guerre les défectuosités du fonctionnement
du survico du Trésor et postes en Syrie, ajoutant
que les lettres adressées aux soldats de l'armée
d'Oriont subissent de longs retards, ou môme ne
parviennent pus à leurs destinataires, ainsi qu'en
font foi ,es nombreuses réclamations reçues à cet
égard, et demande que des mesures soient prises
pour assurer plus de célérité et plus de régula-
rité duhs l'acheminement du courrier destiné
aux soldats, auxquels Péloignement et la sépara-
tion sont assez douloureux pour qu'on n'y ajoute
pas l'inquiétude résultant du manque de nouvel-
les. (Question du 29 juin 1926.)
JflJponso. Lés réclamations, peu nombreuses
d'ailleurs, parvenues au ministère de la Guerre,
de la destinés
Ilit milltairos en opérations au LevanLtont robf
SeTtrgiiqtflHès minutieuses, rtfenées sur' plUce
Ces enquêtes démontrent généralement que les
retards ou incidents de route qui affectent les
courriers postaux en Syrie, sont dus à des cir-
constances momentanées et exceptionnelles ré-
sultant de la situation locale. En tout état de
cause, pour permettre d'intervenir et de redres-
ser, s'il v a lieu, des irrégularités du service
postal, l'honorable député est prié de bien vou-
loir préciser, parmi, les cas signalés, ceux qui lui.
pnrniRsent de nature ù nécessiter une enquôto im-
médiate.
La soudure
M. lidonard de Warrcn, député, (lerçriandc a
M. le ministre de l'Agriculture quelles disposi-
tions ont été prises par le Gouvernement fran-
çnis pour faciliter la souciUre cluns le ravi-
taillement de la Fronice en blé, notamment en
profitant des blés nord-nrrienins. (Question du
26 juin lc)243.)
ftéponsc.– Les dispositions de la loi du 3 juil-
let 1U26 et du décret pris en application, d'iiprf-s
lesquelles les droits de douane à rentrée des
blés exotiques sont lovés momentanément faci-
litent l'entrée en Fronce (tes blés étrnngcrs.
D'autre part, le Gouvernement esti intervenu
pour : 10 olJtenir une augmentation du con-
tingent des blés marocains A admette en frnn-
chise ; 2" signaler au gouvernement général
de l'Algérie les inconvénients qui vésultent du
fait de la prohibition de l'exportation des cé-
réales algériennes vers la France.
Le supplément provisoire
M. Adolphe Girod, député, demande à M. le
ministre des Colonies : 1° comment doivent s'en-
tendre les termes du décret du 1er mai 1926, ac-
cordant. un supplément provisoire de traitement
aux fonctionnaires coloniaux ; 2° si les fonction,
naires d'Indochine, de l'Inde, etc., qui ont. d'une
part, un traitement de présence libellé en
francs, mais décompté (et non perçu) en mon-
naie locale -au taux du jour, d'autre part, un
supplément colonial libellé en piastres, roupies,
etc., verront en tout état de cause ledit traite-
ment de présence demeurer invariable, c'est-a-
dire se verront exclus du bénéfice de l'augmen-
tation provisoire, ou si c'est simplement le sup-
plément colonial (libellé en monpaie '}ocnle), qui
demeurera invariable, le fonctionnaire bénéfi-
ciant de l'augmentntioli provisoire en ce qui con-
cerne son traitement de ::-ésencc calculé en
francs, faisant ressortir que cette domine in-
terprétation est la seule équilnble. (Question du
28 mai 1926.)
Réponse. - Le supplément provisoire insti-
tué par le décret du 1er mai li)26 s'applique à
l'ensemble du personnel colonial et arfecte
uniformément sa solde de présence, par con-
séquent son supplément colonial, qu'il s'agisse
du personnel appartenant à des colonies où le
traitement est payé en francs ou de personnel
recevant une partie de ses émoduments avec un
abondement (monnaie locale). Toutefois, il a été
formellement entendu qu'cn ce qui concerne ce
dernier (Indochine et Inde). le bénéfice du sup-
plément provisoire ne modifierait pas, au moyen
d'un nouvel aménagement de l'nhondemenl. le
total des rétributions qu'il percevait avant la
création dudit supplément.
'P-
Loia, Décréta, Arrêtéa
Détoret du 12 juillet 1928 portant modifica-
tion de la répartition des crédits, ouvrant
des crédits supplémentaires et créant un
chapitre nouveau au budget général de
l'Indochine (exercice 1925).
Décret du 16 juillet 19211 appliquant aux
pays à mandat des textes sur le régime
financier des colonies.
Défera du 17 iufllet 1926 portant attribution
de la médaille coloniale.
Arrêté jlu 16 juillet 1926 maintenant M.
Ton tSMnmanwAiidré), directeur hono-
raire an ministère dieff, colomm dm log
fonctions de commissaire du awluqu.
iiieui près la Banque de rmdccum
(J. O. du 31 juillet 1900.)
(\
Moulai Youssef en France
, O
En Alsace *
S. M. Moulay Youesef et sa suite, venant
de Metz, sont arrivés lundi dernier à
10 h. 27, à Strasbourg. Le sultan a été
reçu sur le quai de la gare par le préfet
du Bas-Rhin et de nombreuses personna-
lités ot s'est rendu à la préfecture, acclamé
au passage par la population, * -
Il a été reçu le lendemain matin solen-
nellement, à l'Hôtel de ville'par M. Pei-
rotes, maire de Strasbourg, qui lui remit
un magniilque tableau représentant, la flè-
che de la cathédrale et une médaille, sou-
venir de son séjour. Vivement émue, S. M.
Moulay Youssef remercia chaleureusement
et ses paroles furent traduites par son di-
recteur du protocole. Si Kaddour ben Gha-
brit.
La, réception terminée, le sultan et sa
suite se rendirent au çhfiteau, de Roban.
A la cathédrale le eultan fut reçu par
l'arcliiprétre de la cathédrale, M. l'abbé
Richl. Moulay Youseef après avoir admiré
la grande nef, la chaire, le transept, ne put
s'empôéher de dire son admiration et
s'écria :
- C'est la première fois de ma vie qua je pénè-
Ire dans tin lieu saint chrétien. Je suis très
ému, mois je suis-heureux que cela soit en Fran-
ce et à Strasbourg.
Puis, se tournant vers l'archiprôtre, il
a j outa :
Je prêche, moi aussi, lu fraternité hu-
maine.
Le sultan fut alors conduit à Ja célèbep
horloge astronomique et sa curiosité fut
des plus vives lorsque, ii midi précie, fonc-
tionna le savant mécanisme.
A midi 30, le sultan regagnait la préfec-
ture dont il est l'hôte pendant son séjour
& Strasbourg.
Après-midi, S. M. Moulay Youseof, mal-
gré la pluie, montai a 15 heures en auto
avec le préfet du Bae-RJiin pour la visite
de la ville. Dans d'autres voitures mon-
taient ses fils, les ministres ot de nombrou-
ses personnalités etrasbourgeolses.
A travers la ville, O1 arrive a la vieille
église protestante Saint-Thomas où le sul-
tan est reçu par M. Ernwein, président du
cOnElstoire, qui lui fait visiter réalise. Sa
Majesté est conduite au tombeau du maré-
chai de Saxe. On lui montre le cœur du
maréchal conservé dans un coffret argenté.
Le cortège continue sa marche, traverse
le splendide parc dé l'Orangerie et .arrive,
jusqu'au, pont dé Rebl, après avoir traversé
fe pont de Strasbourg en pleine activité.
Le eultan cet conduif jusqu'au milieu du
pont, où il contemple les eaux rapides dq
Rhin.
A 17 heures, le corfoge regagnaihla pré-
fecture, où le préfet offrait une réception
il laquelle étaient invitées -toutes les no-
tabilités civilce, militaires, commerciales
et Industrielles. Pendant la réception, un
roncert était donné sur la terrasse de la
préfecture par la musique du 158° R. I.,
tandis que de nombreux Straebourgeoie se
pressaient dans les rues avoisinantee pour
apercevoir les notables marocains. 1
Moulay Youssef, légèrement fatigifé par
son vovage en automobile, ayant mani-
festé l'intention de continuer son voyage
en chemin de. fer, un train spécial a été
mie a sa disposition et n quitta Strasbourg
hier matin à 9 heures pour Colmar et Mul-
house.
A Mulhouse et h Colmar,le sultan ne s'ar-
rêta que quelques instants pour visiter des
filatures et une fonderie.
A Belfort
S. M. Moulay Youssef est. arrivée hier
vers 18 heures, accompagné de M. Vac-
quier, préfet du territoire de Belfort.
A sa descente du train, le sultan dn Ma-
roc et sa suite ont été ,reçus par M. Lévy
Grunwald, inaire, et le général Petit, gou-
verneur de Belfort.
Après la présentation des personnalités
civiles et militaires, le sultan prit place
dans une automobile à côté du préfet.
Les voitures officielles prirent la direc-
tion de la vieille ville et après une visite
au célèbre Lion de Bartholdi, Moulay Yous-
sef et sa suite gagnèrent leurs apparte-
ments a l'Hôtel du Tonneau d'Or. Ils sont
repartis pour Paris ce matin et sont arri-
vés à 14 h. 30. à la gare de l'Est d'où le
sultan s'est rendu à son hôtel de la rue
François-Ier.
Le gala au Théâtre de la Madeleine
Ce soir, à 9 heures aura lieu une grande
soirée de gala en l'honneur de S. M. le sul-
tan du Maroe et en présence , du prési-
dent de la République : première et uni-
que représentation de ta Tiusc da "Ilommp.,
pièce arabe en trois actes et quatre ta-
bleaux, de Si Kaddour Ben Ghabrit, adap-
tée à la scène avec la collaboration de M.
Pierre Pradier.
Audition de l'orchestre de Sa Majesté.
ut mit çw m mw
Au procès Lancel
Nos hôtes marocains eux-mêmes s'intéres-
sent au- procès Lancel. On en vit, avant-
hier, un certain nombre aux Assises.
Ils n'y restèrent, d'ailleurs, pas long-
temps. Ils écoutèrent la déposition de la
concierge. Et quand elle eut fini de parler,
magnifiques dans leurs costumes éclatants,
les Marocains se retirèrent,
–*
A L'OFFICIEL
---00--
Le « Journal officiel » du 21 juillet Pllblie le
relevé des (produits originaires et provenant de
la zone française de l'empire chérMicn importas
un Francs et en Algérie pendant le mois de
jUin 192G, et le rralevié des .produits d'origine - et
ne (provenance tunisiennes importés en France
ou en Aigrie pendant la première décade du
mois de jiiitletIM.
Le budget de la Haute-Volta en 1926
--0-0--
La colonie de la Haute-Volta, dont la
création remonte à l'année 1919, n'a pas vu ;
ses ressotirces fiscales progresser dans les
mêmes proportions que les autres possessions
du groupe. Son budget, qui était de 5 mil-
lions 102.225 francs en 1920, avait simple- t
ment un peu plus que doublé en 1925, en
passant au chiffre de 11.373.727 francs. De r
plus, en général, ses recettes équilibraient 1
tout juste ses dépenses, et aucun excédent
appréciable ne pouvait être versé à la Caisse
de. réserve. La raison de ces faits résidait i
uniquement dans la situation économique
particulière de la colonie. Celle-ci, bien que
pourvue d'une population abondante et de
richesses agricoles latentes, ne pouvait en ti-
rer parti faute de débouchés. Grâce à une
politique routière énergique à l'augmenta-
tion des moyens de transport par automobi-
les, au prolongement du chemin de fer de la
Côte-d'Ivoire, ces difficultés commencent à
s'atténuer. Le budget de 1926 est le reflet
des progrès obtenus dans l'ordre du dévelop-
pement économique. *
Arrêté en recettes et en dépenses à la som-
me de 17.028.293 francs, il présente, par
rapport à l'exercice précédent, une augmen-
tation de 5.654.566 francs ; raccroissement
des recettes est donné principalement par
l'impôt de capitation que les indigènes en-
richis par les ventes de coton pour l'expor-
tation et de bétail en Gold-Coast peuvent
facilement supporter.
Les dépenses se répartissent ainsi : *
1° Dépenses de personnel, 47 0/0 au lieu
de 49 0/0 e.n 1925. Comme dans les autres
colonies du groupe, le nombre des fonction-
naires européens a pu être légèrement réduit,
tandis qu'il était fait appel plus largement
au personnel recruté sur place.
20 Dépenses de matériel, 29 o o au lieu
de 29,5. Ces dépenses comprennent égale-
ment celles des services d'intérêt social et
économique qui sont dotés de 204.240 fr. de
plus qu'en 1925. y
30 Dépenses de travaux publics, 14 0/0
au lieu de 9 0/0 en 1925. Le gros effort a
été fait sur ce chapitre, marquant la volonté
du'gouvernement local de doter la Hàute-
Volta d'un réseau' routier sans cesse amélioré
notamment par la construction de ponts dé-
finitifs sur les principaux passages d'eau.
40 Dépenses diverses : 10 0/0 au lieu de
14 0/0.
Ce budget marque la première étape d'une
politique de réalisations pratiques qui ira en
s'accentuant avec le développement général
de la Colonie.
@bel
A la C6te d'Ivoire
L'Association des fonctionnaires des ser-
vices civils de la Côte d'Ivoire qui com-
prenait, au lor juin, seize adhérents
presque tons en service dans les bureaux
du chef-lieu, a résolu de réaliser la parti-
cipation effective des collègues de la
brousse au groupement voulant établir' un.
contact étroit entre ses membres et créer
une mentalité commune.
L'activité de d'Association des services
civils de la Côte d'Ivoire peut se résumer
ainsi son action :
1° versement d'un secours de 1.000 fr. il
la veuve d'un camarade ;
2° Connexion établie de façon régulière
avec lu Fédération et les aut.res associa-
tions d'A. C. F. ;
30 Requêtes à verser transmises par
cibles et lettres :
a) en vuu d'oblenir que les soldes pro-
visoires s'échelonnent entre 8.000 et 20.000
francs, en accord du décret du 1er mai
1926 portant augmentation des Iraitemcnts
sur les cadres dits généraux,
b) suppression du grade hybride de com-
mis stagiuire en décida.nt. que le commis
nouvellement agréai débulera dans le cadre
commis avant dix-huit mois stagiaire.
c) égaillé de solde entre l'adjoint prin-
cipal de classe exceptionnelle après quatre
uns et l'administrateur de deuxième classe
après trois uns. 1,'urrélé du 7 mars 1925
remplace le ,"-rude unique d'adjoint princi-
pal II. C. par trois échelons dans celui
d'adjoint, principal de C. E.
Les buis à atteindre sont les suivants :
1° Fusion des cadres généraux, et locaux,
Il faut que les cadres coloniaux se péné-
trent et s'amalgament car nn n'aperçoit
plus ce qui pcnL maintenant les discri-
miner f
2° Application de la loi du 14 avril 1924
sur les retraites et. incol'puratillH du sup-
plément. cnlon ¡nI; :
3° Application de -la loi du 17 avril lJ,24
sur le sI f\ t \lIt. des fonctionnaires anciens
combattants ;
4° Echelle mobile pour compenser l'ac-
oroissement fin prix de la vie :
5° Augmenta lion considérable des Indenl-
nités pour charges de famille.
6° Obligation imposée à l'autorité pro.
nonçant une sanction disciplinaire de la
conformer à l'avis émis par les conseils
d'enquête sans préjudice du droit à elle
reconnu de modifier cette sentence dans un
sens favorable èL Le Conseil
d'Nat en a, d'ailleurs, jugé ainsi sur de
nombreuses espèces ;
7° élection dos membres des conseils
d'enquête par leurs pairs. Il est anUjuri-
dique que l'autorité supérieure soit à la
fois partie demanderesse dans un procès,
puisqu'elle introduit, l'instance, et Jlug
souverain car elle désigne les membres de
ce tribunal d'exception ;
8° Communication cifls notes avec droit
de réponse comme il est légal dans la
Tdnpart des adminislralions - métropnn.
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