Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-07-05
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 05 juillet 1926 05 juillet 1926
Description : 1926/07/05 (A27,N102). 1926/07/05 (A27,N102).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63971495
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIEME ANNEE. N° 1<« *" LE NUMERO : 30 CENTIMES 1.IlH SOIIt, r, JI1LLKT im
Les Annales Coloniales
es, nna 4 -.. d
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
LmA nneness etRtelmmm sué rtçmt mmx Burma* énjmimelet 4mm Im AgemettétPmUleai
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THEBAUL T
rmmUm « iwémm t 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS-1- IWpëw : iMm im
v. - 0 mom a mou
IHHWMT» ( pwmm àt Ceimin. - - - » 9 40 9 m a
- 1 Jftrwtfr Mon a 9 a 0
08 8"---' r" Il' -
L'éducation des peuples coloniaux
4
Il existe une vaste entreprise d'éducation
des peuples non européens par les nations de
l'Europe. Pour ne parler que de nous,
Français, nous avons créé dans toute nos
colonies, en Orient, en Extrême-Orient, à
Madagascar, en Océanie, en Afrique, des
écoles nombreuses, souvent prospères. On y
enseigne au moins les éléments de la science
européenne et leurs applications et c'est
d'une grande utilité. En effet, selon le mot
\J' Anatole France « la grande valeur hu-
maine c'est t homme lui-même ; pour mettre
le globe terrestre en valeur, il faut d'abord
mettre l'homme en valeur m. Ces écoles con-
tribuent à la mise en valeur de l'homme ;
elles rendent les non-européens plus aptes
à produire, à collaborer avec le reste de
l'humanité; elles servent admirablement la
cause du progrès social, car les liens qui
unissent les hommes entre eux sont si forts
que les peuples attardés entravent la mar-
che de l'humanité tout entière.
Mais nos écoles coloniales–qu'elles soient
religieuses ou laïques, officielles ou privées
se proposent souvent autrç chose qu'ini-
tier les indigènes aux progrès de la science,
elles ne se bornent pas à leur inculquer les
éléments des arts européens, de l'hygiène, de
la technique moderne. Elles ont une ambi-
tion plus haute. Non contentes de modeler
leur cerveau à l'image du nôtre, en le peu-
plant de connaissances utiles, c'est leur cœur,
c'est leur âme qu'elles tentent de façonner
semblables aux nôtres. C'est à leur religion,
à leur morale que l'on s'attaque pour y subs-
tituer la foi chrétienne et la morale euro-
péenne. En un mot, c'est toute la civilisa-
tion européenne que l'on s efforce de trans-
planter chez les peuples les plus divers.
Est-ce légitime? Est-ce profitable à l'ex-
pansion française?
Ce n'est pas légitime, car toute civilisa-
tion est un parti pris, et lorsque, dans son
otgueil. la civilisation européenne affecte de
considérer rnnme inférieure la civilisation
musulman*:' ou bwldhiste, elle rêve moins
! t rapprochement, d'interprétation de pensée
'l'Je de domination. Ce n'est pas légitime,
p>irce qu'il n'existe aucun critérium absolu
permettant d'affirmer que tel dogme nou-
veau, telle morale nouvelle a une supériorité
n'elle sur le dogme ancien et l'ancienne mo-
rale.
Si cette tentative est illégitime, elle est de
t us contraire à l'intérêt de la France. Elle
ne favorise pas l'expansion française ; elle la
contrecarre. Pour quelques amis peu sûrs
* qu'elle nous amène, elle nous vaut la mé-
fiance et l'hostilité de tous ceux que nous
menaçons dans leurs croyances et leurs tra-
ditions.
Loin de nous la pensée de méconnaître
l'oeuvre grandiose que les Missions ont ac-
complie dans nos colonies. Nous n'enten-
dons pas nier ou seulement diminuer le dé-
vouement admirable, l'esprit de sacrifice avec
lesquels Jésuites, Lazaristes, Pères du Saint-
Ksprit, Assomptionnistes, Frères des Ecoles
chrétiennes, etc., travaillent sous toutes les
latitudes à la propagation de leur foi. Nous
n'ignorons pas qu'à côté des églises et des
temples, ils fondent --- des hôpitaux, - des - -- lé-
proseries, des établissements scientifiques,
tels que des observatoires, qu'ils étudient le
pays et en dressent la cartet qu'ils étudient
la langue des habitants et en font la gram-
maire. Mais nous tenons à affirmer avec
force que leur œuvre de prosélytisme ne sert
pas l'expansion française, au contraire.
Peufc-on soutenir, en effet, qu'actuelle-
ment, la religion constitue un lien sérieux
entre les hommes! Qu'il nous suffise de cons-
tater qu'entre les peuples chrétiens d'Europe
il existe des rivalités et des haines aussi for-
tes que celles qui dressaient jadis la Croix
contre le Croissant. Non, une Indochine
chrétienne ne sera pas plus près de notre
oœur' qu'une Indochine bouddhiste; ce n'est
pas parce qu'un individu, sous l'influence
d'un missionnaire français, se convertira au
christianisme qu'il sera pour cela l'ami de
la France.
Il est vraisemblable, au contraire, que
toute œuvre de prosélytisme religieux éloi-
gne plus qu'elle ne rapproche les indigènes
de l'Europe et de la France. Dans les pays
où ils sont établis, les Missionnaires vivent
i entourés d'un petit nombre de catéchumènes
qui, parce qu'ils ont rompu le lien religieux
qui les unissait à leurs compatriotes, sont
aux yeux de ces derniers comme des excom-
muniés. Leur propagande aboutit donc à di.
viser le peuple et, par la résistance qu'on
oposc à leur action, ils maintiennent éloignés
de la civilisation européenne plus d'hommes
qu'ils n'ont pu en rapprocher.
Mais c'est aussi éloigner de nous les indi-
gènes que de rechercher leur adhésion a une
morale nouvelle, la nôtre, comme le font
trop systématiquement nos écoles officielles
laïques. Il faut en effet, pour cela, miner
l'ancienne; et, comme pour leur foi, les néo-
phytes sont souvent tiraillés entre les deux
morales, et il arrive, hétas! qu'ils n'obser-
vent ni l'urte, ni l'autre. C'est un fait que
l'Indigène observant le code moral de sa peu-
plade qu'il a appris par l'habitude, le
milieu inspire plus de confiance que celui
à qui on a tenté d'inculquer les principes
Essentiels de notre morale européenne. Ce
serait une erreur que de conclure de la diffé-
rence des préceptes a l'absence de toute rè-
t 1
gle de conduite, et pour peu que l'on soit au
courant de la manière de penser des indigè-
nes, on sait très bien ce qui, à leurs yeux,
est bien ou mal, et on avt en conséquence.
Il en est de l'idée morale chez les indi-
vidus comme de certaines plantes de la forêt
ou de la montagne : elles ne supportent pas
la transplantation. Si le milieu dans lequel
on veut la faire vivre est trop différent de
celui où elle est née, elle meurt, ou végète,
ou souffre. Il est donc très délicat de vou-
loir chanerer le Codp moral d'un individu.
d'un peuple : le premier résultat que l'on
obtient est de le diviser contre lui-même.
Certains indigènes perçoivent ce danger et
l'expriment, tel Israël Zangwill qui, dans
son poème de Chad Gadhya publié par Pé-
guy dans les Cahiers de la Quinzaine,
s'écrie :
« Oh ! la cruelle tragédie que cette culture
occidentale greffée sur le vieux tronc
d'Orient, faussant les cordes de la vie, sépa-
rant le cœur du cerveau! »
Oui, si nous voulons faire aimer la France
par les populations placées sous notre tu-
telle, abstenons-nous de violer leur âme, de
cambrioler leur conscience. Ne faussons pas,
chez elles, les cordes de la vie, ne séparons
pas le cœur du cerveau. Respectons, chez
l'indigène, sa foi et sa morale, et tout dou-
cement. sans rompre avec sa race, sans ces-
ser d'être lui-même, il deviendra pour nous,
grâce aux bienfaits dont nous le comblerons
d'autre part, un ami sûr et reconnaissant.
Georgem Noue/le,
Député de Saônc-et-Loire,
Secrétaire de la Commission de l'Algérie,
des Colonies et des Protectorals, secré-
taire de la Commission de Enseigne-
ment.
Propagande Coloniale
Notre ami et collaborateur, M. Otaries De-
loncle, sénateur de la Seine, membre de la
Commission sénatoriale des Colonies, vient de
prendre l'initiative de la constitution dans le
i* 1 i o • 1. n s# 1 ----
département de la seine, a un ixxnue œ pro-
pagande dont les buts sont les suivants :
1° Faire connaître, d'une part, les res-
sources et les ridhesses de nos colonies, et,
d'autre part, les ressources et les débou-
chés que la Métropole peut trouver dans
nos possessions pour son commerce et son
industrie ;
2° Seconder la mise en valeur de nos Co-
lonies, en développer les productions, no-
tamment en vue de satisfaire aux besoins
de la Métropole ;
30 Poursuivre par une action perma-
nente le perfectionnement de FoutiMagc
«V'tnrimuiiin (1{. In. jM{t.r()nol et. des Cofo-
,.,.r'1' ., .- .---- -1 -- -. ---
nnics, et l'amélioration des relations entre
elles (lignes de nnvigntion, ports maritimes
et fluviaux, voies ferrées, routes, eta) ;
4° Soutenir auprès des Pouvoirs publics
les intérêts matériels et moraux de nos Co-
lonies ;
5° Intensifier, en se mettant en relations
avec les Sociétés déjà existantes, fa propa-
gande coloniale sous toutes ses formes par
des conférences, {I.('S projections nxes ou
animées, des expositions temporaires 041
permanentes, def; éditions de tracts, bro-
chures, livres, journaux, eétroitement, dons ces buts, avec les Pou-
voirs publics ;
6° S'intéresser h toutes les manifesta-
tions ayant, pour objet, de servir notre ex-
pansion, coloniale industrielle et commer-
ciale.
La Société s'interdit formellement toute
action politique ou religieuse. Sa première réu-
nion constitutive se tiendra dimanche 11 juillet
à dix heures à la mairie de Vincennes.
- 8'.-
La lutte contre la maladie du sommeil1
00
Sous la présidence du docteur Calmctte,
M. le docteur Jamot, chef de la .Mission
Permanente de Prophylaxie contre la mala-
die du sommeil au Cameroun, a fait à la
Faculté de Médecine, sons les auspices de
l'Association (t Colonies-Sciences », un ex-
posé sur l'organisation de la lutte contre la
maladie du sommeil duns les Colonies et
Possessions françaises d'Afrique.
Dans des termes d'une saisissante sim-
plicité et d'une remarquable clarté, M. le
docteur Junot a décrit l'évolution chez le
malade et dans le pays du terrible fléau qui
a dépeuplé toute l'Afrique Equatoriale. Il a
résumé ensuite les moyens les plus pro-
pres A la combattre : une méthode stricte-
ment prophylactique serait aujourd'hui in-
suffisante si clic' n'était pas doublée d'une
thérapeutique curativc qui exige l'emploi
de médicaments coÙtcux, mais puissam-
ment efficaces tels que le Novarsenobcnzol
et la Tryparsainide, que viennent de décou-
vrir les laboratoires de l'Institut Rockefel-
Ipl" ainsi que nous l'avons annoncé dans
les Annales Coloniales du 2 juillet. En si-
lViaiant l'effort qui allait, être fait au Caii.c,
roun, où une mission dotée de puissants
moyens, va combattre la mauioie au som-
meil, le Docteur Jamot a exprimé le vœu
que ces mêmes moyens Roient prochaine-
ment mis à la disposition de toutes nos
colonies de l'Afrique flîquatoriale.
1En remerciant le docteur1 Jamot de son
remarquable exposé, le général Messimy,
président, de l'Association, a souligné l'im-
portance capitale que ce problème présen-
tait au point de vue de la main-d oeuvre
qui conditionne cIte-même toute la mise en
valeur de nos colonies.
La question de mam oeuvre
fi
On a songé récemment à deman-
der la iiiain-d'oeuvre qui fait dé-
faut à Madagascar aux Indes
Néerlandaises, dont le Gouverneur général
a autorisé Venvoi d'un certain nombre de
travailleurs en Nouvelle-Calédonie.
le doute fort que cette suggestion soit
.Qccueillie avec faveur dans les milieux agri-
coles et industriels de la Grande lie. On y
a encore présents à la mémoire les précéden-
tes introductions de travailleurs hindous à
Majunga et l'envoi de Chinois sur les chan-
tiers du chemin de fer de Tamatave, essais
qui coûtèrent fort cher et furent d'un ren-
dement médiocre.
Dans divers articles de « Annales Colo-
niales », j'ai souvent exposé ma pensée sur
cette question. le crois qu'il y a suffisam-
ment de main-d'œuvre à Madagascar pour
suffire à tous les besoins. Mais il faut vain-
- cre Vapathie de la majorité de la popula-
tion'1' qui, trouvant facilement le nécessaire
pour vivre, se re/lise à tout travail régulier.
Ce résultat petit-il être obtenu par des seuls
conseils ou encouragements ? Je ne le crois
pas.
Voici. trente ans que nos administrateurs
ne cessent de prodiguer leurs conseils aux
indigènes, que les instituteurs de leur côté
cherchent à éduquer les jeunes générations.
a Vaincre la répugnance qu'inspire le tra-
a vail salarié, la fantaisie indolente qui
« n'admet ni la régularité, ni l'exactitude,
« ni la discipline », voilà la première étape
du programme que définissait dernièrement
M. le Gouverneur Alarcel OliTJier. Certes,'
oui, mais enfn un tel programme suppose
que rien n'a été fait dans ce sens avapt, alors
que le défaut de maitl.d'att'vrc a déjà déses-
péré tous ses prédécesseurs et que les circu-
laires officielles et les « kabarys 9 privés sur
ce sujet sont innombrables.
a C'est cette éducation qu'il faut entre-
c prendre, cette mentalité atavique qu'il faut
« vaincre », ajoute M. Marcel. Olivier.
Tout cela prouve que le Gouverneur gé-
néral a une claire perception du danger. Es-
père-t-il obtenir l'abrogation de ce décret
sur le travail qui lie les mains de l'adminis-
tration t
Changer la mentalité de Vindigène 1 Com-
ment y parvenir alors qu'à cet égard la situa-
tion est plus mauvaise qu'avant la guerre 1
A cette époque, on pouvait encore exécuter
de grands travaux avec la main-d' œuvre lo-
cale et les détournements d'avances étaient
peu nombreux.
Comment se fait-il que, dans certaines ré
gions de l'île assez défavorisées même, ter.
tains fonctionnaires obtiennent cette main-
d'œuvre, rendant ainsi possible de grands
travaux avec les seuls indigènes de la ré-
gion ? Il y a donc une certaine manière à
employer ? Ce qui aggrave encore la crise de
la main-d'œuvre, c'est une crise d'autorité
qui, nous le reconnaissons, est le fait de la
politique 'du Gouvernement et non celui
de nos gouverneurs de possessions loin-
taines. N'est-ce pas M. Garbit, ex-Gouver-
neur général de Madagascar, qui avait voulu
créer une tflxe de l'oisiveté qui ne fut jamais
acceptée par la rue Oudinot ?
'1 J"
A cause ae cette politique y certains son-
gent à faire venir à grands frais des travail- I
leurs étrangers avec tous les aléas quune
telle opération comporte, pour suppler à nos
bons indigènes indolemment couchés dans
leurs cases ou à l'abri des forêts.
Le problème est beaucoup moins compli-
qi,rè - il consiste à exiger de tout indigène
valide une somme de travail à fixer à
donner aux autorités les pouvoirs nécessaires
à cet effet à augmenter l'impôt trop fai-
ble et à introduire la machinerie moderne
pour l'exécution des travaux publics. Ces
mesures produiront un rendement immédiat
et sans aléa.
Il faudra une volonté énergique four les
obtenir. Il appartient à AI. Marcel Olivier
de décider.
Maurice Bouiltoux-Lmfont
Député du Finistère.
Vies-Président de la Chambre,
T– f 1
Le cours du riz
SAIGON
tel juillet
(les 1.000 kilos *
Riz N° 1, 25 taures 110 i)0
îtiz n° 2, 40 brisures 101 10
niz n° 2, 50 brisures W 00
Brisures n° 1 et 2 84i 70
Brisures nD 3 et -i 7.1 20 1
Farines 20 60
Paddiv Vinh-Lcwig (vl 53
Paddv Go-Cong ?50
Paddy Baixau 05 »
Paddy Bac-Lieu () Il
C.ODrali 18
(Par Mpâc.he Indopacifi.)
TAUX DE LA PIASTRE
-0-
A la rlIÙ' du 3 juillet 192fi. le taux oftlcid de
la piastre ii Saïgon était de 20 fr. 75.
TAUX DE LA ROUPIE
n
A la date du 2 juillet 1026, le taux oftlcid de
ln roupie dans l'Inde était de 12 fr. 10.
A LA CHAMBRE
00
QUESTIONS ECRITES
Prêt, sous-location d'un appartement par
un fonctionnaire ou officier colonial.
M. Trunv'iand, (hputé, demande & M. le mi-
nistre de. la justice: 1° si un fonctionnaire ou
ofllcier colonial ayant son habitation princi-
pale à Paris, dans un immeuble non meublé
et bénélieiaire de lu -proiogation prévue par la
loi du itr avril t)26, réglunt les rapports des
bailleurs et des loeutaires de locaux d'imbita-
lion. a le droit, lorsqu'il rejoint avec sa fa-
mille, sur un ordre de l'uutorité dont il relève,
de îucltrc imrtio de son appartement a la dis-
position de patents ou d'amis, pendant la durée
de son absence, cette durée n'étant pas supé-
rieure à ceile de la prorogation ; 2* en cas
d'opposition du propriétaire s'il peut passer
outre à cette opposition. (Question du 15 luin
1926.)
Réponse. - Il Il semble que le locataire dont
s'agit Imisse, par application du paragraphe 5
de l'article 4 de la loi du Pr uvnl IW6. sans
être privé du droit à piorogution, sous-louer
une partie des lieux occupés par lui n'excé-
dant ipuf la moitié du logement ; 2* mais, au
cas où le propriétaire entendrait s'opposer
formellement ù cette sous-location il ne saurait
appartenir qu'à la juridiction compétente de
décider s'il y a eu ou non une violation des
clauses du bail, susceptible d'entraîner évers-
tuellement la déchéance du droit a proroga-
tion.
Facilités de circulation.
M. Awjuste lirunet (Hétinion), député, de-
lIIumh- & M. le ministre des Travaux publies :
1° si le règlement prévu par l'article 4 du dé-
cret (tu 4 juin 11)23, pour déterminer dans quelle
mesure et dans quelles conditions des facilités
de circulation sur les réseaux métropolitains
sont, neeol'llécs, aux agents en activité des che-
mins de fer des colonies et des puys de pro-
tectorat, a été délibéré par le comité de di-
rection des grands réseaux ; dans le cas
contraire, quelles mesures sont envisagées par
son département pour assurer l'application des
appositions du décret précité. (Questions du b
juin Ittèt'O ,
Réponse. La mise nu point du règlement
vtsé pur l'honorable parlementaire est subor-
donnée aux dispositions qui seroijt prises en
faveur des agents des compagnies secondaires
de France, dispositions qui font l'objet de négo-
ciations entre le département des travuux pu-
blics et le Comité ue direction des grands ré-
seaux.
Liquidation de pension militaire proportionnelle
M. (icoraes Fauyùrc, député, demande à M. le
ministre de la Cuerre de lui faire connaître si
un ofllcier de l'active ayant servi comme em-
Pioyé des travaux publics (cadre local de
A. O. F.) au Sénégal et nommé sur place
commis du secrétariat général du Dahomey en
date du 13 août 190G, par application du décret
du 6 avril 1900, rêSïgunisant le personnel des
secrétariats généraux des colonies, et du décret
du 23 décembre 1907, sur la solde, démission-
naire le 25 septembre 1908, doit considérer ces
services, soit deux ans, plus un an de bonill-
cution, comme entrant en compte pour la li-
quidation de la pension militaire proportion-
nelle ou d'ancienneté (majoration prévue par
l'article 20 oc l'instruction ministérielle du 15
octobre 11)24). (Question du 11 juin 1926.)
Ilépouse. Les services civils rendus en
1906-1908 par l intéressé ne peuvent. interve-
nlr dans la détermination et ln liquidation de
ses droits à pension militaire, que s'ils étaient
régis par la loi du 9 juin 1853. sur les pensions
cIviles, Il appartient il l'intéressé de se pro-
curer. à ce sujet, tous renseignements néces-
saires miprès de l'administration compétente.
Au Conseil d'État
--0-0--
Contre un arrêté du Gouverneur
de la Martinique
Le 18 avril 192.1, le (iouverneur do lu Mar-
IUlliquü signait un arrête révoquant de ses
fonctions de comptable du bassin de Ba-
douh de ladite eulOHit, M. H. demeurant
a Fort de France.
Ce dernier estimant que celle mesure dis-
ciplinaire était entachée de vice de forme,
introduisit une requête au Conseil d'Elut,
aux tins d'annulation de l'arrête précité.
Dans sa requête, M. B. faisait remar.
quer que la durée de la suspension provi-
soire d'un agent, ne peut être supérieure à
six mois, et que l'autorité qui a prononcé
ni suspension provisoire est tenue de faire
diligence en vue de l'intervention de la dé-
cision définitive : nue susnendu de ses
fonctions le 31 juillet <1922, il n'avait été
révoqué que le 18 avril 1023, qu'à cette
dernière date aucune décision ne pouvait
plus être prise à son égard, puisque le dé-
lai fixé par les textes réglementaires était
expiré depuis longtemps., d'autre fart, le
requérant rappelait n'avoir pas eu commu-
nication de son dossier.
Le Conseil d'Ktat a rejeté cette requête
pour les motifs ci-après :
Le Conseil,
Considérant., que le requérant, n'a, à
aucun moment, demandé communication
de son dossier, qu'il n'est, des lors, pas
ronué a souienir qu u aucun eu; pnvu ih;m
garanties que lui assuraient les disposi-
tions (le l'article G5 de la loi du 22 avril
1905.
Coiisiçlérint que si l'article 113 de l'ar-
rêté du gouverneur de la Martinique, en
date du 13 décembre 1020, portant règle-
ment local sur la solde, - prescrit que la
durée de la suspension provisoire d'un fonc-
Uonnnirl, employé ou agent 11e peut être
supérieure à six mois, l'expiration d^lai îie pouvait entraîner aueimr foreln-
sion ihi droit dp. l'administration de révo-
quer M. n. de ses fonctions. 1
hès lors sa requête doit être rejeté.
Cette dérision retiendra certaiiu-nienl
l'attention des intéressés.
CONFÉRENCES
-«0-
M. Marcel Olivier, gouverneur général
de Madagascar, est rentré hier à Haris
après une série de conférences dans la ré-
gion industrielle du Tarn.
11 n notamment parlé à Mazamet dans
une grande réunion organisée par la Cham-
bre de Commerce. 1
Coiffures coloniales
--Q.O-
Un de nos confrères signale l'insuffisance de
protection des casques coloniaux à moelle de
sureau ou de sorgho dont l'étanchéité aux
rayons solaires est loin d'être absolue.
Les médecins coloniaux préconisent l'usage
du vieux casque colonial en liège, constituant
pour eux une coiffure insolaire parfaite.
Il y a cependant beaucoup mieux, à mon
avis : c'est le chapeau de feutre, de bon feutre
à larges bords, avec coiffe rouge et cercle
intérieur aérifère.
Par la souplesse de ses bords, cette coiffure
se prête à toutes les circonstances, et on peut
la conserver pour dormir sous des ombrages
insuffisants.
Le seul inconvénient du chapeau de feutre
que portent tous les Congolais est le prix, car
avant la vie chère, il coûtait déjà 25 francs.
et actuellement il vaut bien 200 francs. Avec
une coiffe blanche, il peut très bien servir de
coiffure de cérémonie.
Si la modicité de son prix fait préférer le
casque en liège, il faut, renoncer au modèle
réglementaire, mais adopter un chapeau à bords
presque horizontaux assez allongés au-dessus de
la nuque, mais permettant tous les mouvements
de la tête. Avec le casque réglementaire, on
ne peut ni regarder en l' air. ni tirer dans la
position couchée. Le modèle adopté généra-
lement par les civils est bien préférable.
En Mauritanie, j'ai fait des étapes par 70°
au soleil. je n'ai jamais été incommodé.
Ajoutons en pavant que les cheveux longs
sont un préservatif excellent contre les insola-
tions.
tiOM. Eugène Devaux
–!–
Plantons da kipya !
M. Vélu, vNérinnirc mnjor au Maroc, a
récemment adressé à l'Académie d'agricul-
ture de France une note fort intéressante
sur la culture du. Kikuyu, plante fourra-
gère importée de la région do Prétoria.
C'est d'apres la minutieuse description qu'on
fait notre confrère le Petit Matin de Tunis, une
plante traçante, A très grande végétation, re-
marquablement adaptée à la sécheresse, ressem-
blant beaucoup, mais en mieux, au a Ghloris
Gayana It, graminée africaine des montagnes du
Hoggar, que l'on rencontre aussi en Tunisie et
dans le Sud africain.
Le klkuyu a des tiges érigées, fi feuilles plates,
étalées. Il .possède, en outre, de nombreux et
solides « stolons », aussi gros qu'un crnyon.
donnant iL chaque homkI des racines et des
feuilles et grâce auxquels un seul pied peut
couvrir une surface de plus d'un mètre carré.
Planté sur une aire battue, il pousse peu, niais
s'installe cependant. Dans un sol riche et hu-
mide, il peut atteindre (50 à AA centimètres de
hauteur, et forme un gazon touffu, épais, dense,
h ildt buse duquel les feuiilles se llétrîsscnt et
meurent rapidement, et qui peut résister au pa-
euge du gros bétail et même du porc.
Ce développement intense, grâce aux nom-
breux et vigoureux « stolons », assure au kikuyu
la prédominance sur tes autres plantes de pà-
•.uragns permanents qu'il ifait complètement dis-
paraître. Il ne tôlière à '['")c de lui que les légu-
mineuses, en pnriir-uiier la Iljnrne.
Il n'y a cependant aucune crainte fi avoir en
ce qtii concerne l'envahissement dl's cultures :
le kikuyu ne donne pas de graines et ne pdss«\te
pas de tiges traçantes souterraines comme nos
chiendents. Il est donc toujours possible de limi-
ter son extension ipiand on >le destrc. --
Grâce à un système radiculairc très dtWtIOpP(',
il reste vert en été, longtemps après que les
autres plantes sont desséchées et 1 vinsse en
► hiver bien avant la. végétation spontanée.
Sa valeur nutritive est supérieure à celle des
fourrages sipontanés et se rapproche «le crile nie
la luzerne.
Il prés«:iite encore un autre avntage : ("f'.;,;!
qu'il reste longtemps vivant hors (tu sol : des
* stolons » exip&liés d'Afrique australe en An-
gleterre et <;n Amérique ont parfaitement repris.
Il fil il L'iu iiii sillilllu uv. i|tii ouu 1",'1.' UlIl""-
sés au Maroc et «pli, plantés après plus de six
semaines de voyage, au début de l'été, au mots
de juin, dans un sol excessivement pauvre, ont
cependant poussé avec 'beaucoup de vigueur,
envahi plusieurs mètres carrés et Toriii'- un
épais gazon identique «i celui îles pniiries do
France, alors que du « Nwpier » planté dans le
même terrain au début île printemps n'a pas
survécu, en raison (le la pauvreté du terrain,
du manque d'eau et de lia rigueur de 1 été.
Ces premiers résultats, tout à faire encoura-
geants. ont amené M. Vélu à distribuer plu-
sieurs rêveurs des ltoutures de kikuyu, alin fie.
poursuivre «les essais qui permettront «t établir
la valeur pratique en grande culture «le ce
nouveau'fourrage. C'est, on ne saurait l'oublier,
du développement de 1a culture de te/les plantes
fourragères, adaptées ù la sécheresse, que dé-
pend la progression de 'l'élevage au Maroc,
comme d'ailleurs dans les autres parties de
l'Afrique du Nord, et les essais ne saur.uent être
trop multipliés.
S'ils permettent de o(tOItI' (Ir. régions quasi-
stériles et sèches, d'un fourrage nutritif pour les
animaux, l'élevage nord-africain pourra on subir
des transformations profondes et helll'eust'
Anqtwl ens la France, par ricoeliel. de-
v:'nit bcnuc)on.p de reconnaissance à M.
Vélu,
go**-
M Léon Perrier à Tournon
C'est, entre Tain et Tournon qu-'
fut. inauguré, le 22 avril 1825, le premier
pont «uspendu construit en France et dans
le monde entier. Pour célébrer le centenaire
de cet. événement. Tournon et Tain Mit.
organisé hier une grande manifestation pré-
sidée par le, minisire des Colonies,
i A l'entrée du pont, M. Léon Perrier a
inauguré une ^atue )\ l'ingénieur Séguin,
auteur de ce premier pont,
e..
Les journées coloniales belges
on
r.('s « journées coloniales n ont été célé-
brées avec beaucoup d'entrain dans toute
lu Pelgfiqne, samedi et dimanche.
Lois, Décrets, Arrêtés
-g..o--
Décret du 29 juin 1926 modifiant et complé-
tant le tableau A du décret du 14 avril
1905 en ce qui concerne les couvertures en
tissus mélangés importés en Afrique Occi-
dentale Française.
Arrêté du tt'r juillet 1926 nommant un mem-
bre de la Commission de classement des
emplois réservés aux anciens militaires
Indigènes de l'Algérie
Aux tenues de cet arrêté, M. André Cornu,
directeur des Affaires algériennes au ministère
de l'intérieur, est nommé membre de la Com.
mission chargée de l'attribution des emplois
réservés aux anciens militaires indigènes de
l'Algérie, en remplacement de M. Causeret,
l'A t géi-x;, d'autres fonctions.
appelé n d'autres fonctions.
Arrêté du 30 juin 1926 portant création d'un
service de dépôts de fonds en Algérie.
Décret du l€r juillet 1926 portant réglemen-
tation de la pêche au leu en Algérie.
J. O. du a juillet p.ttli.)
Décrets du 1..r juillet 1926 modifiant le nom-
bre des emplois et les traitements du
personnel de l'administration centrale.
Décret du 3 juillet 1926 fixant les traite-
ments des gouverneurs généraux, gou-
verneurs et résidents supérieurs des co-
IoDies.
Aux ternies de ce décret, les traitements de
présence (les gouverneurs généraux, gouver-
neurs et résidents supérieurs sont provisoire-
ment iixi,.q ainsi qu'il suit, à compter du 1er
janvier 1925 :
Gouverneur Général 60.000 fr.
Gouverneur ou Hésident supérieur :
1"> classe 40.0(10 Ir.
28 clnsse 35.000
H risse 31.00(1
'.- -. - - - - - - - - - -
Ces dispositions .Ie l'article 4 du décret du
Itlr mai !!)*.)4; attribuant tiPi; suppléments provi-
soires de traitement aux fonctionnaires de
f certains radies coloniaux sont étendues au
personnel «les gouverneurs généraux, gouver-
neurs et ivsulents supérieurs en ce qui con.
cerne i'appliculion ilu pilent décret aux lonc-
tionnaires de ce cadre servant en Indochine ou
dans les établissements français de l'Inde.
Le total des rappels effectués en vertu du
présent décret sera réduit du montunt des
avances perçues au titrt de l'année 1925, en
exécution de J'arrêté du ministre des Colonies
du 7 Juin 1985.
Toutes les dispositions antérieures contrai-
res à ceMes du présent décret sont abrogées.
Décret du 15 juin 1926 déterminant pour les
colonies l'organisation, le contrôle et les
tarifs des soins médicaux, chirurgicaux
et pharmaceutiques dus aux bénéficiaires
de l'article 64 de la loi du 31 man 1919
sur les pensions.
(J. O. du i juillet 1926.)
A L'OFFICIEL
OO
Le « Journal Ollleiel », du 2 juillet- 19ii6, pu-
blie le relevé (tes produits d'origine et de pro-
venance, tunisiennes importé^ en France ou en
Algérie pendant la deuxième decade du mois
de juin 12(i,
-––-– –-
L'entente franco-espagnole
à U-0
Le général Primo de Riverll espère pouvoir
venir Il l'nris pour assister à la revue du
14 juillet et manifester ainsi les sentiments
d'nmltié de l'Espugnc pour lii France.
La présence ii Ceuta, oft il est venu à bord
du croiseur Metz, de l'amiral Hallier fut l'oc-
casion nie fêtes et ive^pti«>ns «l'une particulière
cordialité.
I.'amiral français '-t tous les officiers .Iu
Mit: nul nssi.-lé à un grand banquet donné en
leur honneur à bord du eroseur l'spliginoi t'rin-
"f,..;¡¡-f(¡'-.I!,'lIr¡lIs, banquet auquel assistaient le
fijiut. »s
., 'W. ", o"r t""I 1 l' 11' ., b"- ,.' .,
Sanjurjo ; les généraux' Heivnguer et (Jouiez.
Morato et l'amiral niuntlerie générale de Ceuta, il y eut mie grmide
réception organisée en l'honneur «le l'amiral et
des ofliciers français, suivie «l'un bal tivs animé.
L'amiral Hallier s'est rendu à Teluan en auto-
mobile, en compagnie du général .Sanjurjo.
En Cyrénaïque
---{)-o--
Les prétentions italiennes ont rendu par-
ticulièrement diflicile la tâche de la cummis-
sion mixte instituée conformément au traité
itnlo-égvntien de décembre dernier, relatif
A la frontière de la Cyrénaïque. -------
L.es Italiens refusent d'accorder le droit
d'option aux Senoussis de Jarabub et insis-
tent pour le* annexer. l)e plun, ils préten-
dent que les habitants de la Cyrénaïque, au-
tres «pie les pasteurs non mules qui fraîchis-
sent la frontière et commettent des délits en
territoire égyptien, ne relèvent pas du tri-
bunal spécial égyptien établi il y a plusieurs
années, niais doivent, être jugés par la cour
insulaire italienne, de Slttllllll. !.a raison
d'une telle atlilnde <«1 «pie les Senoussis
sont considérés comme tetsetemcnts les plus
importants de l'opposition que rencontrent
le,s Italiens. Kn eonsé«nience. le gouverne-
ment-italien tient. exercer sur eux un plein
contrôle.
l.a commission mixte se réunit Ilujour-
d'hui en séance plénière, pour examiner la
situation. Si aucun accord ne se fait sur ces
questions l'alïaire sera soumise à l'arbi-
trage dans les conditions prévues par le
t i 1
« «M»
En l'honneur du maréchal Galliénî
--0-0-
M. Marcel Olivier assistera a l'inaugura-
tion de la statue du maréchal Galliéni, son
illustre précédesseur à Tananarive, dont il
saluera la mémoire.
Le voyage du bey de Tunis en France
-0-<>--
La délégation musulmane qui doit prépa-
,n 1-'rance qtiittera Îtl -
rer le oyngc du bey en France quittera Tu-
nis le 10 juillet, La délégation, qui est pré-
idée par Sidi KheUi Hou Hageh, ministre
de la plume, sera composée des caïds de
Sfax, Bizerte, Souk-el-Arba et des membres
du tribunal religieux du Chraa, ainsi que
de plusieurs notables indigènes.
Les Annales Coloniales
es, nna 4 -.. d
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
LmA nneness etRtelmmm sué rtçmt mmx Burma* énjmimelet 4mm Im AgemettétPmUleai
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THEBAUL T
rmmUm « iwémm t 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS-1- IWpëw : iMm im
v. - 0 mom a mou
IHHWMT» ( pwmm àt Ceimin. - - - » 9 40 9 m a
- 1 Jftrwtfr Mon a 9 a 0
08 8"---' r" Il' -
L'éducation des peuples coloniaux
4
Il existe une vaste entreprise d'éducation
des peuples non européens par les nations de
l'Europe. Pour ne parler que de nous,
Français, nous avons créé dans toute nos
colonies, en Orient, en Extrême-Orient, à
Madagascar, en Océanie, en Afrique, des
écoles nombreuses, souvent prospères. On y
enseigne au moins les éléments de la science
européenne et leurs applications et c'est
d'une grande utilité. En effet, selon le mot
\J' Anatole France « la grande valeur hu-
maine c'est t homme lui-même ; pour mettre
le globe terrestre en valeur, il faut d'abord
mettre l'homme en valeur m. Ces écoles con-
tribuent à la mise en valeur de l'homme ;
elles rendent les non-européens plus aptes
à produire, à collaborer avec le reste de
l'humanité; elles servent admirablement la
cause du progrès social, car les liens qui
unissent les hommes entre eux sont si forts
que les peuples attardés entravent la mar-
che de l'humanité tout entière.
Mais nos écoles coloniales–qu'elles soient
religieuses ou laïques, officielles ou privées
se proposent souvent autrç chose qu'ini-
tier les indigènes aux progrès de la science,
elles ne se bornent pas à leur inculquer les
éléments des arts européens, de l'hygiène, de
la technique moderne. Elles ont une ambi-
tion plus haute. Non contentes de modeler
leur cerveau à l'image du nôtre, en le peu-
plant de connaissances utiles, c'est leur cœur,
c'est leur âme qu'elles tentent de façonner
semblables aux nôtres. C'est à leur religion,
à leur morale que l'on s'attaque pour y subs-
tituer la foi chrétienne et la morale euro-
péenne. En un mot, c'est toute la civilisa-
tion européenne que l'on s efforce de trans-
planter chez les peuples les plus divers.
Est-ce légitime? Est-ce profitable à l'ex-
pansion française?
Ce n'est pas légitime, car toute civilisa-
tion est un parti pris, et lorsque, dans son
otgueil. la civilisation européenne affecte de
considérer rnnme inférieure la civilisation
musulman*:' ou bwldhiste, elle rêve moins
! t rapprochement, d'interprétation de pensée
'l'Je de domination. Ce n'est pas légitime,
p>irce qu'il n'existe aucun critérium absolu
permettant d'affirmer que tel dogme nou-
veau, telle morale nouvelle a une supériorité
n'elle sur le dogme ancien et l'ancienne mo-
rale.
Si cette tentative est illégitime, elle est de
t us contraire à l'intérêt de la France. Elle
ne favorise pas l'expansion française ; elle la
contrecarre. Pour quelques amis peu sûrs
* qu'elle nous amène, elle nous vaut la mé-
fiance et l'hostilité de tous ceux que nous
menaçons dans leurs croyances et leurs tra-
ditions.
Loin de nous la pensée de méconnaître
l'oeuvre grandiose que les Missions ont ac-
complie dans nos colonies. Nous n'enten-
dons pas nier ou seulement diminuer le dé-
vouement admirable, l'esprit de sacrifice avec
lesquels Jésuites, Lazaristes, Pères du Saint-
Ksprit, Assomptionnistes, Frères des Ecoles
chrétiennes, etc., travaillent sous toutes les
latitudes à la propagation de leur foi. Nous
n'ignorons pas qu'à côté des églises et des
temples, ils fondent --- des hôpitaux, - des - -- lé-
proseries, des établissements scientifiques,
tels que des observatoires, qu'ils étudient le
pays et en dressent la cartet qu'ils étudient
la langue des habitants et en font la gram-
maire. Mais nous tenons à affirmer avec
force que leur œuvre de prosélytisme ne sert
pas l'expansion française, au contraire.
Peufc-on soutenir, en effet, qu'actuelle-
ment, la religion constitue un lien sérieux
entre les hommes! Qu'il nous suffise de cons-
tater qu'entre les peuples chrétiens d'Europe
il existe des rivalités et des haines aussi for-
tes que celles qui dressaient jadis la Croix
contre le Croissant. Non, une Indochine
chrétienne ne sera pas plus près de notre
oœur' qu'une Indochine bouddhiste; ce n'est
pas parce qu'un individu, sous l'influence
d'un missionnaire français, se convertira au
christianisme qu'il sera pour cela l'ami de
la France.
Il est vraisemblable, au contraire, que
toute œuvre de prosélytisme religieux éloi-
gne plus qu'elle ne rapproche les indigènes
de l'Europe et de la France. Dans les pays
où ils sont établis, les Missionnaires vivent
i entourés d'un petit nombre de catéchumènes
qui, parce qu'ils ont rompu le lien religieux
qui les unissait à leurs compatriotes, sont
aux yeux de ces derniers comme des excom-
muniés. Leur propagande aboutit donc à di.
viser le peuple et, par la résistance qu'on
oposc à leur action, ils maintiennent éloignés
de la civilisation européenne plus d'hommes
qu'ils n'ont pu en rapprocher.
Mais c'est aussi éloigner de nous les indi-
gènes que de rechercher leur adhésion a une
morale nouvelle, la nôtre, comme le font
trop systématiquement nos écoles officielles
laïques. Il faut en effet, pour cela, miner
l'ancienne; et, comme pour leur foi, les néo-
phytes sont souvent tiraillés entre les deux
morales, et il arrive, hétas! qu'ils n'obser-
vent ni l'urte, ni l'autre. C'est un fait que
l'Indigène observant le code moral de sa peu-
plade qu'il a appris par l'habitude, le
milieu inspire plus de confiance que celui
à qui on a tenté d'inculquer les principes
Essentiels de notre morale européenne. Ce
serait une erreur que de conclure de la diffé-
rence des préceptes a l'absence de toute rè-
t 1
gle de conduite, et pour peu que l'on soit au
courant de la manière de penser des indigè-
nes, on sait très bien ce qui, à leurs yeux,
est bien ou mal, et on avt en conséquence.
Il en est de l'idée morale chez les indi-
vidus comme de certaines plantes de la forêt
ou de la montagne : elles ne supportent pas
la transplantation. Si le milieu dans lequel
on veut la faire vivre est trop différent de
celui où elle est née, elle meurt, ou végète,
ou souffre. Il est donc très délicat de vou-
loir chanerer le Codp moral d'un individu.
d'un peuple : le premier résultat que l'on
obtient est de le diviser contre lui-même.
Certains indigènes perçoivent ce danger et
l'expriment, tel Israël Zangwill qui, dans
son poème de Chad Gadhya publié par Pé-
guy dans les Cahiers de la Quinzaine,
s'écrie :
« Oh ! la cruelle tragédie que cette culture
occidentale greffée sur le vieux tronc
d'Orient, faussant les cordes de la vie, sépa-
rant le cœur du cerveau! »
Oui, si nous voulons faire aimer la France
par les populations placées sous notre tu-
telle, abstenons-nous de violer leur âme, de
cambrioler leur conscience. Ne faussons pas,
chez elles, les cordes de la vie, ne séparons
pas le cœur du cerveau. Respectons, chez
l'indigène, sa foi et sa morale, et tout dou-
cement. sans rompre avec sa race, sans ces-
ser d'être lui-même, il deviendra pour nous,
grâce aux bienfaits dont nous le comblerons
d'autre part, un ami sûr et reconnaissant.
Georgem Noue/le,
Député de Saônc-et-Loire,
Secrétaire de la Commission de l'Algérie,
des Colonies et des Protectorals, secré-
taire de la Commission de Enseigne-
ment.
Propagande Coloniale
Notre ami et collaborateur, M. Otaries De-
loncle, sénateur de la Seine, membre de la
Commission sénatoriale des Colonies, vient de
prendre l'initiative de la constitution dans le
i* 1 i o • 1. n s# 1 ----
département de la seine, a un ixxnue œ pro-
pagande dont les buts sont les suivants :
1° Faire connaître, d'une part, les res-
sources et les ridhesses de nos colonies, et,
d'autre part, les ressources et les débou-
chés que la Métropole peut trouver dans
nos possessions pour son commerce et son
industrie ;
2° Seconder la mise en valeur de nos Co-
lonies, en développer les productions, no-
tamment en vue de satisfaire aux besoins
de la Métropole ;
30 Poursuivre par une action perma-
nente le perfectionnement de FoutiMagc
«V'tnrimuiiin (1{. In. jM{t.r()nol et. des Cofo-
,.,.r'1' ., .- .---- -1 -- -. ---
nnics, et l'amélioration des relations entre
elles (lignes de nnvigntion, ports maritimes
et fluviaux, voies ferrées, routes, eta) ;
4° Soutenir auprès des Pouvoirs publics
les intérêts matériels et moraux de nos Co-
lonies ;
5° Intensifier, en se mettant en relations
avec les Sociétés déjà existantes, fa propa-
gande coloniale sous toutes ses formes par
des conférences, {I.('S projections nxes ou
animées, des expositions temporaires 041
permanentes, def; éditions de tracts, bro-
chures, livres, journaux, e
voirs publics ;
6° S'intéresser h toutes les manifesta-
tions ayant, pour objet, de servir notre ex-
pansion, coloniale industrielle et commer-
ciale.
La Société s'interdit formellement toute
action politique ou religieuse. Sa première réu-
nion constitutive se tiendra dimanche 11 juillet
à dix heures à la mairie de Vincennes.
- 8'.-
La lutte contre la maladie du sommeil1
00
Sous la présidence du docteur Calmctte,
M. le docteur Jamot, chef de la .Mission
Permanente de Prophylaxie contre la mala-
die du sommeil au Cameroun, a fait à la
Faculté de Médecine, sons les auspices de
l'Association (t Colonies-Sciences », un ex-
posé sur l'organisation de la lutte contre la
maladie du sommeil duns les Colonies et
Possessions françaises d'Afrique.
Dans des termes d'une saisissante sim-
plicité et d'une remarquable clarté, M. le
docteur Junot a décrit l'évolution chez le
malade et dans le pays du terrible fléau qui
a dépeuplé toute l'Afrique Equatoriale. Il a
résumé ensuite les moyens les plus pro-
pres A la combattre : une méthode stricte-
ment prophylactique serait aujourd'hui in-
suffisante si clic' n'était pas doublée d'une
thérapeutique curativc qui exige l'emploi
de médicaments coÙtcux, mais puissam-
ment efficaces tels que le Novarsenobcnzol
et la Tryparsainide, que viennent de décou-
vrir les laboratoires de l'Institut Rockefel-
Ipl" ainsi que nous l'avons annoncé dans
les Annales Coloniales du 2 juillet. En si-
lViaiant l'effort qui allait, être fait au Caii.c,
roun, où une mission dotée de puissants
moyens, va combattre la mauioie au som-
meil, le Docteur Jamot a exprimé le vœu
que ces mêmes moyens Roient prochaine-
ment mis à la disposition de toutes nos
colonies de l'Afrique flîquatoriale.
1En remerciant le docteur1 Jamot de son
remarquable exposé, le général Messimy,
président, de l'Association, a souligné l'im-
portance capitale que ce problème présen-
tait au point de vue de la main-d oeuvre
qui conditionne cIte-même toute la mise en
valeur de nos colonies.
La question de mam oeuvre
fi
On a songé récemment à deman-
der la iiiain-d'oeuvre qui fait dé-
faut à Madagascar aux Indes
Néerlandaises, dont le Gouverneur général
a autorisé Venvoi d'un certain nombre de
travailleurs en Nouvelle-Calédonie.
le doute fort que cette suggestion soit
.Qccueillie avec faveur dans les milieux agri-
coles et industriels de la Grande lie. On y
a encore présents à la mémoire les précéden-
tes introductions de travailleurs hindous à
Majunga et l'envoi de Chinois sur les chan-
tiers du chemin de fer de Tamatave, essais
qui coûtèrent fort cher et furent d'un ren-
dement médiocre.
Dans divers articles de « Annales Colo-
niales », j'ai souvent exposé ma pensée sur
cette question. le crois qu'il y a suffisam-
ment de main-d'œuvre à Madagascar pour
suffire à tous les besoins. Mais il faut vain-
- cre Vapathie de la majorité de la popula-
tion'1' qui, trouvant facilement le nécessaire
pour vivre, se re/lise à tout travail régulier.
Ce résultat petit-il être obtenu par des seuls
conseils ou encouragements ? Je ne le crois
pas.
Voici. trente ans que nos administrateurs
ne cessent de prodiguer leurs conseils aux
indigènes, que les instituteurs de leur côté
cherchent à éduquer les jeunes générations.
a Vaincre la répugnance qu'inspire le tra-
a vail salarié, la fantaisie indolente qui
« n'admet ni la régularité, ni l'exactitude,
« ni la discipline », voilà la première étape
du programme que définissait dernièrement
M. le Gouverneur Alarcel OliTJier. Certes,'
oui, mais enfn un tel programme suppose
que rien n'a été fait dans ce sens avapt, alors
que le défaut de maitl.d'att'vrc a déjà déses-
péré tous ses prédécesseurs et que les circu-
laires officielles et les « kabarys 9 privés sur
ce sujet sont innombrables.
a C'est cette éducation qu'il faut entre-
c prendre, cette mentalité atavique qu'il faut
« vaincre », ajoute M. Marcel. Olivier.
Tout cela prouve que le Gouverneur gé-
néral a une claire perception du danger. Es-
père-t-il obtenir l'abrogation de ce décret
sur le travail qui lie les mains de l'adminis-
tration t
Changer la mentalité de Vindigène 1 Com-
ment y parvenir alors qu'à cet égard la situa-
tion est plus mauvaise qu'avant la guerre 1
A cette époque, on pouvait encore exécuter
de grands travaux avec la main-d' œuvre lo-
cale et les détournements d'avances étaient
peu nombreux.
Comment se fait-il que, dans certaines ré
gions de l'île assez défavorisées même, ter.
tains fonctionnaires obtiennent cette main-
d'œuvre, rendant ainsi possible de grands
travaux avec les seuls indigènes de la ré-
gion ? Il y a donc une certaine manière à
employer ? Ce qui aggrave encore la crise de
la main-d'œuvre, c'est une crise d'autorité
qui, nous le reconnaissons, est le fait de la
politique 'du Gouvernement et non celui
de nos gouverneurs de possessions loin-
taines. N'est-ce pas M. Garbit, ex-Gouver-
neur général de Madagascar, qui avait voulu
créer une tflxe de l'oisiveté qui ne fut jamais
acceptée par la rue Oudinot ?
'1 J"
A cause ae cette politique y certains son-
gent à faire venir à grands frais des travail- I
leurs étrangers avec tous les aléas quune
telle opération comporte, pour suppler à nos
bons indigènes indolemment couchés dans
leurs cases ou à l'abri des forêts.
Le problème est beaucoup moins compli-
qi,rè - il consiste à exiger de tout indigène
valide une somme de travail à fixer à
donner aux autorités les pouvoirs nécessaires
à cet effet à augmenter l'impôt trop fai-
ble et à introduire la machinerie moderne
pour l'exécution des travaux publics. Ces
mesures produiront un rendement immédiat
et sans aléa.
Il faudra une volonté énergique four les
obtenir. Il appartient à AI. Marcel Olivier
de décider.
Maurice Bouiltoux-Lmfont
Député du Finistère.
Vies-Président de la Chambre,
T– f 1
Le cours du riz
SAIGON
tel juillet
(les 1.000 kilos *
Riz N° 1, 25 taures 110 i)0
îtiz n° 2, 40 brisures 101 10
niz n° 2, 50 brisures W 00
Brisures n° 1 et 2 84i 70
Brisures nD 3 et -i 7.1 20 1
Farines 20 60
Paddiv Vinh-Lcwig (vl 53
Paddv Go-Cong ?50
Paddy Baixau 05 »
Paddy Bac-Lieu () Il
C.ODrali 18
(Par Mpâc.he Indopacifi.)
TAUX DE LA PIASTRE
-0-
A la rlIÙ' du 3 juillet 192fi. le taux oftlcid de
la piastre ii Saïgon était de 20 fr. 75.
TAUX DE LA ROUPIE
n
A la date du 2 juillet 1026, le taux oftlcid de
ln roupie dans l'Inde était de 12 fr. 10.
A LA CHAMBRE
00
QUESTIONS ECRITES
Prêt, sous-location d'un appartement par
un fonctionnaire ou officier colonial.
M. Trunv'iand, (hputé, demande & M. le mi-
nistre de. la justice: 1° si un fonctionnaire ou
ofllcier colonial ayant son habitation princi-
pale à Paris, dans un immeuble non meublé
et bénélieiaire de lu -proiogation prévue par la
loi du itr avril t)26, réglunt les rapports des
bailleurs et des loeutaires de locaux d'imbita-
lion. a le droit, lorsqu'il rejoint avec sa fa-
mille, sur un ordre de l'uutorité dont il relève,
de îucltrc imrtio de son appartement a la dis-
position de patents ou d'amis, pendant la durée
de son absence, cette durée n'étant pas supé-
rieure à ceile de la prorogation ; 2* en cas
d'opposition du propriétaire s'il peut passer
outre à cette opposition. (Question du 15 luin
1926.)
Réponse. - Il Il semble que le locataire dont
s'agit Imisse, par application du paragraphe 5
de l'article 4 de la loi du Pr uvnl IW6. sans
être privé du droit à piorogution, sous-louer
une partie des lieux occupés par lui n'excé-
dant ipuf la moitié du logement ; 2* mais, au
cas où le propriétaire entendrait s'opposer
formellement ù cette sous-location il ne saurait
appartenir qu'à la juridiction compétente de
décider s'il y a eu ou non une violation des
clauses du bail, susceptible d'entraîner évers-
tuellement la déchéance du droit a proroga-
tion.
Facilités de circulation.
M. Awjuste lirunet (Hétinion), député, de-
lIIumh- & M. le ministre des Travaux publies :
1° si le règlement prévu par l'article 4 du dé-
cret (tu 4 juin 11)23, pour déterminer dans quelle
mesure et dans quelles conditions des facilités
de circulation sur les réseaux métropolitains
sont, neeol'llécs, aux agents en activité des che-
mins de fer des colonies et des puys de pro-
tectorat, a été délibéré par le comité de di-
rection des grands réseaux ; dans le cas
contraire, quelles mesures sont envisagées par
son département pour assurer l'application des
appositions du décret précité. (Questions du b
juin Ittèt'O ,
Réponse. La mise nu point du règlement
vtsé pur l'honorable parlementaire est subor-
donnée aux dispositions qui seroijt prises en
faveur des agents des compagnies secondaires
de France, dispositions qui font l'objet de négo-
ciations entre le département des travuux pu-
blics et le Comité ue direction des grands ré-
seaux.
Liquidation de pension militaire proportionnelle
M. (icoraes Fauyùrc, député, demande à M. le
ministre de la Cuerre de lui faire connaître si
un ofllcier de l'active ayant servi comme em-
Pioyé des travaux publics (cadre local de
A. O. F.) au Sénégal et nommé sur place
commis du secrétariat général du Dahomey en
date du 13 août 190G, par application du décret
du 6 avril 1900, rêSïgunisant le personnel des
secrétariats généraux des colonies, et du décret
du 23 décembre 1907, sur la solde, démission-
naire le 25 septembre 1908, doit considérer ces
services, soit deux ans, plus un an de bonill-
cution, comme entrant en compte pour la li-
quidation de la pension militaire proportion-
nelle ou d'ancienneté (majoration prévue par
l'article 20 oc l'instruction ministérielle du 15
octobre 11)24). (Question du 11 juin 1926.)
Ilépouse. Les services civils rendus en
1906-1908 par l intéressé ne peuvent. interve-
nlr dans la détermination et ln liquidation de
ses droits à pension militaire, que s'ils étaient
régis par la loi du 9 juin 1853. sur les pensions
cIviles, Il appartient il l'intéressé de se pro-
curer. à ce sujet, tous renseignements néces-
saires miprès de l'administration compétente.
Au Conseil d'État
--0-0--
Contre un arrêté du Gouverneur
de la Martinique
Le 18 avril 192.1, le (iouverneur do lu Mar-
IUlliquü signait un arrête révoquant de ses
fonctions de comptable du bassin de Ba-
douh de ladite eulOHit, M. H. demeurant
a Fort de France.
Ce dernier estimant que celle mesure dis-
ciplinaire était entachée de vice de forme,
introduisit une requête au Conseil d'Elut,
aux tins d'annulation de l'arrête précité.
Dans sa requête, M. B. faisait remar.
quer que la durée de la suspension provi-
soire d'un agent, ne peut être supérieure à
six mois, et que l'autorité qui a prononcé
ni suspension provisoire est tenue de faire
diligence en vue de l'intervention de la dé-
cision définitive : nue susnendu de ses
fonctions le 31 juillet <1922, il n'avait été
révoqué que le 18 avril 1023, qu'à cette
dernière date aucune décision ne pouvait
plus être prise à son égard, puisque le dé-
lai fixé par les textes réglementaires était
expiré depuis longtemps., d'autre fart, le
requérant rappelait n'avoir pas eu commu-
nication de son dossier.
Le Conseil d'Ktat a rejeté cette requête
pour les motifs ci-après :
Le Conseil,
Considérant., que le requérant, n'a, à
aucun moment, demandé communication
de son dossier, qu'il n'est, des lors, pas
ronué a souienir qu u aucun eu; pnvu ih;m
garanties que lui assuraient les disposi-
tions (le l'article G5 de la loi du 22 avril
1905.
Coiisiçlérint que si l'article 113 de l'ar-
rêté du gouverneur de la Martinique, en
date du 13 décembre 1020, portant règle-
ment local sur la solde, - prescrit que la
durée de la suspension provisoire d'un fonc-
Uonnnirl, employé ou agent 11e peut être
supérieure à six mois, l'expiration
sion ihi droit dp. l'administration de révo-
quer M. n. de ses fonctions. 1
hès lors sa requête doit être rejeté.
Cette dérision retiendra certaiiu-nienl
l'attention des intéressés.
CONFÉRENCES
-«0-
M. Marcel Olivier, gouverneur général
de Madagascar, est rentré hier à Haris
après une série de conférences dans la ré-
gion industrielle du Tarn.
11 n notamment parlé à Mazamet dans
une grande réunion organisée par la Cham-
bre de Commerce. 1
Coiffures coloniales
--Q.O-
Un de nos confrères signale l'insuffisance de
protection des casques coloniaux à moelle de
sureau ou de sorgho dont l'étanchéité aux
rayons solaires est loin d'être absolue.
Les médecins coloniaux préconisent l'usage
du vieux casque colonial en liège, constituant
pour eux une coiffure insolaire parfaite.
Il y a cependant beaucoup mieux, à mon
avis : c'est le chapeau de feutre, de bon feutre
à larges bords, avec coiffe rouge et cercle
intérieur aérifère.
Par la souplesse de ses bords, cette coiffure
se prête à toutes les circonstances, et on peut
la conserver pour dormir sous des ombrages
insuffisants.
Le seul inconvénient du chapeau de feutre
que portent tous les Congolais est le prix, car
avant la vie chère, il coûtait déjà 25 francs.
et actuellement il vaut bien 200 francs. Avec
une coiffe blanche, il peut très bien servir de
coiffure de cérémonie.
Si la modicité de son prix fait préférer le
casque en liège, il faut, renoncer au modèle
réglementaire, mais adopter un chapeau à bords
presque horizontaux assez allongés au-dessus de
la nuque, mais permettant tous les mouvements
de la tête. Avec le casque réglementaire, on
ne peut ni regarder en l' air. ni tirer dans la
position couchée. Le modèle adopté généra-
lement par les civils est bien préférable.
En Mauritanie, j'ai fait des étapes par 70°
au soleil. je n'ai jamais été incommodé.
Ajoutons en pavant que les cheveux longs
sont un préservatif excellent contre les insola-
tions.
tiOM. Eugène Devaux
–!–
Plantons da kipya !
M. Vélu, vNérinnirc mnjor au Maroc, a
récemment adressé à l'Académie d'agricul-
ture de France une note fort intéressante
sur la culture du. Kikuyu, plante fourra-
gère importée de la région do Prétoria.
C'est d'apres la minutieuse description qu'on
fait notre confrère le Petit Matin de Tunis, une
plante traçante, A très grande végétation, re-
marquablement adaptée à la sécheresse, ressem-
blant beaucoup, mais en mieux, au a Ghloris
Gayana It, graminée africaine des montagnes du
Hoggar, que l'on rencontre aussi en Tunisie et
dans le Sud africain.
Le klkuyu a des tiges érigées, fi feuilles plates,
étalées. Il .possède, en outre, de nombreux et
solides « stolons », aussi gros qu'un crnyon.
donnant iL chaque homkI des racines et des
feuilles et grâce auxquels un seul pied peut
couvrir une surface de plus d'un mètre carré.
Planté sur une aire battue, il pousse peu, niais
s'installe cependant. Dans un sol riche et hu-
mide, il peut atteindre (50 à AA centimètres de
hauteur, et forme un gazon touffu, épais, dense,
h ildt buse duquel les feuiilles se llétrîsscnt et
meurent rapidement, et qui peut résister au pa-
euge du gros bétail et même du porc.
Ce développement intense, grâce aux nom-
breux et vigoureux « stolons », assure au kikuyu
la prédominance sur tes autres plantes de pà-
•.uragns permanents qu'il ifait complètement dis-
paraître. Il ne tôlière à '['")c de lui que les légu-
mineuses, en pnriir-uiier la Iljnrne.
Il n'y a cependant aucune crainte fi avoir en
ce qtii concerne l'envahissement dl's cultures :
le kikuyu ne donne pas de graines et ne pdss«\te
pas de tiges traçantes souterraines comme nos
chiendents. Il est donc toujours possible de limi-
ter son extension ipiand on >le destrc. --
Grâce à un système radiculairc très dtWtIOpP(',
il reste vert en été, longtemps après que les
autres plantes sont desséchées et 1 vinsse en
► hiver bien avant la. végétation spontanée.
Sa valeur nutritive est supérieure à celle des
fourrages sipontanés et se rapproche «le crile nie
la luzerne.
Il prés«:iite encore un autre avntage : ("f'.;,;!
qu'il reste longtemps vivant hors (tu sol : des
* stolons » exip&liés d'Afrique australe en An-
gleterre et <;n Amérique ont parfaitement repris.
Il fil il L'iu iiii sillilllu uv. i|tii ouu 1",'1.' UlIl""-
sés au Maroc et «pli, plantés après plus de six
semaines de voyage, au début de l'été, au mots
de juin, dans un sol excessivement pauvre, ont
cependant poussé avec 'beaucoup de vigueur,
envahi plusieurs mètres carrés et Toriii'- un
épais gazon identique «i celui îles pniiries do
France, alors que du « Nwpier » planté dans le
même terrain au début île printemps n'a pas
survécu, en raison (le la pauvreté du terrain,
du manque d'eau et de lia rigueur de 1 été.
Ces premiers résultats, tout à faire encoura-
geants. ont amené M. Vélu à distribuer plu-
sieurs rêveurs des ltoutures de kikuyu, alin fie.
poursuivre «les essais qui permettront «t établir
la valeur pratique en grande culture «le ce
nouveau'fourrage. C'est, on ne saurait l'oublier,
du développement de 1a culture de te/les plantes
fourragères, adaptées ù la sécheresse, que dé-
pend la progression de 'l'élevage au Maroc,
comme d'ailleurs dans les autres parties de
l'Afrique du Nord, et les essais ne saur.uent être
trop multipliés.
S'ils permettent de o(tOItI' (Ir. régions quasi-
stériles et sèches, d'un fourrage nutritif pour les
animaux, l'élevage nord-africain pourra on subir
des transformations profondes et helll'eust'
Anqtwl ens la France, par ricoeliel. de-
v:'nit bcnuc)on.p de reconnaissance à M.
Vélu,
go**-
M Léon Perrier à Tournon
C'est, entre Tain et Tournon qu-'
fut. inauguré, le 22 avril 1825, le premier
pont «uspendu construit en France et dans
le monde entier. Pour célébrer le centenaire
de cet. événement. Tournon et Tain Mit.
organisé hier une grande manifestation pré-
sidée par le, minisire des Colonies,
i A l'entrée du pont, M. Léon Perrier a
inauguré une ^atue )\ l'ingénieur Séguin,
auteur de ce premier pont,
e..
Les journées coloniales belges
on
r.('s « journées coloniales n ont été célé-
brées avec beaucoup d'entrain dans toute
lu Pelgfiqne, samedi et dimanche.
Lois, Décrets, Arrêtés
-g..o--
Décret du 29 juin 1926 modifiant et complé-
tant le tableau A du décret du 14 avril
1905 en ce qui concerne les couvertures en
tissus mélangés importés en Afrique Occi-
dentale Française.
Arrêté du tt'r juillet 1926 nommant un mem-
bre de la Commission de classement des
emplois réservés aux anciens militaires
Indigènes de l'Algérie
Aux tenues de cet arrêté, M. André Cornu,
directeur des Affaires algériennes au ministère
de l'intérieur, est nommé membre de la Com.
mission chargée de l'attribution des emplois
réservés aux anciens militaires indigènes de
l'Algérie, en remplacement de M. Causeret,
l'A t géi-x;, d'autres fonctions.
appelé n d'autres fonctions.
Arrêté du 30 juin 1926 portant création d'un
service de dépôts de fonds en Algérie.
Décret du l€r juillet 1926 portant réglemen-
tation de la pêche au leu en Algérie.
J. O. du a juillet p.ttli.)
Décrets du 1..r juillet 1926 modifiant le nom-
bre des emplois et les traitements du
personnel de l'administration centrale.
Décret du 3 juillet 1926 fixant les traite-
ments des gouverneurs généraux, gou-
verneurs et résidents supérieurs des co-
IoDies.
Aux ternies de ce décret, les traitements de
présence (les gouverneurs généraux, gouver-
neurs et résidents supérieurs sont provisoire-
ment iixi,.q ainsi qu'il suit, à compter du 1er
janvier 1925 :
Gouverneur Général 60.000 fr.
Gouverneur ou Hésident supérieur :
1"> classe 40.0(10 Ir.
28 clnsse 35.000
H risse 31.00(1
'.- -. - - - - - - - - - -
Ces dispositions .Ie l'article 4 du décret du
Itlr mai !!)*.)4; attribuant tiPi; suppléments provi-
soires de traitement aux fonctionnaires de
f certains radies coloniaux sont étendues au
personnel «les gouverneurs généraux, gouver-
neurs et ivsulents supérieurs en ce qui con.
cerne i'appliculion ilu pilent décret aux lonc-
tionnaires de ce cadre servant en Indochine ou
dans les établissements français de l'Inde.
Le total des rappels effectués en vertu du
présent décret sera réduit du montunt des
avances perçues au titrt de l'année 1925, en
exécution de J'arrêté du ministre des Colonies
du 7 Juin 1985.
Toutes les dispositions antérieures contrai-
res à ceMes du présent décret sont abrogées.
Décret du 15 juin 1926 déterminant pour les
colonies l'organisation, le contrôle et les
tarifs des soins médicaux, chirurgicaux
et pharmaceutiques dus aux bénéficiaires
de l'article 64 de la loi du 31 man 1919
sur les pensions.
(J. O. du i juillet 1926.)
A L'OFFICIEL
OO
Le « Journal Ollleiel », du 2 juillet- 19ii6, pu-
blie le relevé (tes produits d'origine et de pro-
venance, tunisiennes importé^ en France ou en
Algérie pendant la deuxième decade du mois
de juin 12(i,
-––-– –-
L'entente franco-espagnole
à U-0
Le général Primo de Riverll espère pouvoir
venir Il l'nris pour assister à la revue du
14 juillet et manifester ainsi les sentiments
d'nmltié de l'Espugnc pour lii France.
La présence ii Ceuta, oft il est venu à bord
du croiseur Metz, de l'amiral Hallier fut l'oc-
casion nie fêtes et ive^pti«>ns «l'une particulière
cordialité.
I.'amiral français '-t tous les officiers .Iu
Mit: nul nssi.-lé à un grand banquet donné en
leur honneur à bord du eroseur l'spliginoi t'rin-
"f,..;¡¡-f(¡'-.I!,'lIr¡lIs, banquet auquel assistaient le
fijiut. »s
., 'W. ", o"r t""I 1 l' 11' ., b"- ,.' .,
Sanjurjo ; les généraux' Heivnguer et (Jouiez.
Morato et l'amiral
réception organisée en l'honneur «le l'amiral et
des ofliciers français, suivie «l'un bal tivs animé.
L'amiral Hallier s'est rendu à Teluan en auto-
mobile, en compagnie du général .Sanjurjo.
En Cyrénaïque
---{)-o--
Les prétentions italiennes ont rendu par-
ticulièrement diflicile la tâche de la cummis-
sion mixte instituée conformément au traité
itnlo-égvntien de décembre dernier, relatif
A la frontière de la Cyrénaïque. -------
L.es Italiens refusent d'accorder le droit
d'option aux Senoussis de Jarabub et insis-
tent pour le* annexer. l)e plun, ils préten-
dent que les habitants de la Cyrénaïque, au-
tres «pie les pasteurs non mules qui fraîchis-
sent la frontière et commettent des délits en
territoire égyptien, ne relèvent pas du tri-
bunal spécial égyptien établi il y a plusieurs
années, niais doivent, être jugés par la cour
insulaire italienne, de Slttllllll. !.a raison
d'une telle atlilnde <«1 «pie les Senoussis
sont considérés comme tetsetemcnts les plus
importants de l'opposition que rencontrent
le,s Italiens. Kn eonsé«nience. le gouverne-
ment-italien tient. exercer sur eux un plein
contrôle.
l.a commission mixte se réunit Ilujour-
d'hui en séance plénière, pour examiner la
situation. Si aucun accord ne se fait sur ces
questions l'alïaire sera soumise à l'arbi-
trage dans les conditions prévues par le
t i 1
« «M»
En l'honneur du maréchal Galliénî
--0-0-
M. Marcel Olivier assistera a l'inaugura-
tion de la statue du maréchal Galliéni, son
illustre précédesseur à Tananarive, dont il
saluera la mémoire.
Le voyage du bey de Tunis en France
-0-<>--
La délégation musulmane qui doit prépa-
,n 1-'rance qtiittera Îtl -
rer le oyngc du bey en France quittera Tu-
nis le 10 juillet, La délégation, qui est pré-
idée par Sidi KheUi Hou Hageh, ministre
de la plume, sera composée des caïds de
Sfax, Bizerte, Souk-el-Arba et des membres
du tribunal religieux du Chraa, ainsi que
de plusieurs notables indigènes.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 66.43%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 66.43%.
- Auteurs similaires Jardin d'agronomie tropicale Jardin d'agronomie tropicale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Jardin d'agronomie tropicale" or dc.contributor adj "Jardin d'agronomie tropicale")Institut national d'agronomie de la France d'outre mer Institut national d'agronomie de la France d'outre mer /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer" or dc.contributor adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer") France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/3
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k63971495/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k63971495/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k63971495/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k63971495
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k63971495
Facebook
Twitter