Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-04-29
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 avril 1926 29 avril 1926
Description : 1926/04/29 (A27,N66). 1926/04/29 (A27,N66).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397113j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
1
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Les Annales Coloniales
JOURNAL; QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR tEt ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIETE
EXCLUSIVE DU JOURNAL -
LMilnnMCM ef JtelmftMnf mîm auxBurta\uéuJmtrnmltHan»lmA$*âi4êétPuàlttlté^
Directcurs t MARCEL RUSOEL et L.O. THÊBAULT
Mutitt et AAniaiiiraUtB : 34, Rue du Mont-ftfSbor, PÀRI6-1" Téléphone : LOUVRE 19-37
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>B0ME»MTS iaAknr.tr.» , ( , fronce et Colonies. M • 41. M 4
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On raboan» «m tom et «h– 1m IftgMrt»
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Pourquoi colonisons-nous ?
-,– 8..
ABANDON? VENTE? ASSOCIATION?
Des commentaires véhéments ont accueilli
récemment le prèmier grand discours de M.
Alexandre Varenne. Gouverneur Général de
l'Indochine.
Au cours de son exposé, le Gouverneur Gé-
néral de l'Indochine citait parmi les solu.
tions d'un plus ou moins lointain avenir,
celle préconisée notamment par deux de ses
prédécesseurs à Hanoi, MM. Paul Beau et
Albert Sarraut, soutenue par l'ancien am-
bassadeur de France à Tokio, Jules 'Har-
nand, à savoir que l'Indochine se passerait
un jour de la tutelle française, mais n'en
serait pas moins unie à la France par le
double lien de l'intérêt eT de l'affection.
Estimez-vous que la France a entrepris
une œuvre si considérable tant au point de
vue social qu'au point de vue économique
au delà des mers, pour arriver & ce but ?
Quelques polémistes) parmi lesquels M.
- Claude Farrère, se sont faits les ardents par-
tisans de la vente de- certaines de nos co-
lonies à l'étranger pour payer des dettes
de guerre. Croyez-vous qu'au XX. siècle on
Unisse abandonner contre espèces sonnantes
.'des Français installés la-bas depuis des gé-
nérations, tels nos frères des Antilles, ou des
Indigènes que nous sommes allés civiliser,
tels les Annamites ou les Hova, comme
louis XV lâcha le Canada et Napoléon la
Louisiane et la Floride?
Devons-nous envisager, au contraire, qu'un
IIoar viendra où l'union des Français et des
indigènes de plus en plus intimement scel-
le permettra de considérer toutes les par-
celles du monde où flottent les frégates de
France comme des membres d'un même
da;.at les mêmes aspirations, le même
Idéal f
- Telles sont les questions que nous avons
- posées à un certain nombre de personnalités.
Nous avons publié dans nos précédents
numéros les réponses de M. Francois-Mar-
sal, de Mme Lucie Delàrue-Mardrus. de
MM. Louis Bertrand, Marcel Boulenger,
Victor Matgueritte, Gabriel AnlOulfttlt,
Raymond Poincaré, Aimé Berttiod, B. Dia-
Çfte, le docteur Marchoux, Fernand Laudet,
rancis de Croisset, le marquis de Barthé-
, Tetay, Emile Bourgeois, Gruvel. Mme Elissa
Rhals, MM, Charles Debierre, le vicomte de
Guichen, Pierre Bonardi, Fescourt, Gros-
ci atide, Valude et René Plnoni
* .J2a voici .de nouvelles *
» M* le Professeur E* Jeànselme
Membre de l'Académie de Médecine
professeur à la Faculté de Médecine
Tous les coloniaux et métropolitains im-
'IplUtUS fendant leur séjour à Sàlonigu., se
souviennent des soins dévoués et efficaces
qu'ils ont reçus à Vhôpital auxiliaire du Pan-
ikéottj où les docteurs feanselmej Hudelo et
« Manaud (ce dernier brusquement et prématu-
tèment enlevé far la griffe à Dakar), du
tixeaient un laboratoire bactériologique.
Lé paludisme de Mac idoine > beaucoup
flus teftace que celui, de ta côte d'Afrique,
miété tyaincu par le docteur Jeànselmej a ce
seul iitres les coloniaux lui savent déjà gré
de s être momentanément détourné de ses
études spéciales four les guérir.
Ce n'est pas. ici le lieu de rappeler les
• bnportantes missions remplies sous les tro-
piques à la recherche de la vérité scientift-
• que Par le grand savant qui est aujourd'hui
ligne des lumières de l'Institut de médecine
coloniale.,
Membre de VAcadémie de Mèdeclne. le
professeur E. Jeànselme dirige à Vhôpital
Saint-Louis un important service de derma-
tologie et de syphiligraphie. Les ouvrages et
les cours du distingué professeur le classent
au tout premier ïang des spécialistes des
maladies exotiques au* il traite dans le plus
important établissement de dermatologie.
Faire entrevoir à l'indigène que, dans un
avenir même lointain, nos colonies pourront
s'affranchir de notre tutelle, c'est à mon avis,
entretenir dans l'esprit, de nos sujets des es-
ru £ rar»r#*
Il est évident que le préjudice causé par,
une rupture serait grand de part et d'autre.
A quelque point de vue qu'on se place, nos
sujets sont incapables de se passer de notre
assistance; et tout d'abord au point de vue
: moral, car les peuples soumis à notre do-
mination, n'ont pas acquis une expérience
suffisante de la liberté pour être capables
de se gouverner eux-mêmes j au point de vue
politique, car nous avons imposé la paix
française là où régnait la discorde et le jour
où notre main cesserait d'agir, les querelles
intestines du tenips passé aujourd'hui assou-
pies, ne tarderaient pas à renaître; au point
- de vue économique enfin, car pour la mise
en valeur et l'écoulement des richesses natu-
: relles, pour l'exploitation du sol et du sous-
Rbl, pour l'application effective des mesurer
dhygiène et de prophylaxie publiques qui
.créent une race abondante et saine, l'indi-
gène à encore besoin de nos conseils, de nos
techniciens et de notre aide - pécuniaire.
La métropole -a mis au service de ses pos-
sessions d'outre-mer ses administrateurs, ses
, colons, ses soldats, elle a enrichi les habi-
, tants et les a dotés de tous les bienfaits de
la civilisation, elle A chassé la fièvre et les
autres endémies meurtrières : en mémoire. des
services rendus, il est bien juste qu'elle ne
soit pas évincée par des concurrents qui n'ont
Tien fait pour améliorer le sort' de l'indigène.
Et tl'ail leurs, livrée à elle-même la colo-
Ft -Wai-Ileurs 'tc i ; à ; fata l r-mcii soùs le
nie émancipée tomberait fatalement sotis le
Joug d'un voisin puissant ou d'un autre Etat
colonisateur. Or quel avantage aurait-elle à
changer de ftmltre?
« Quant à .afl@fteT une terre qui a été con-
quise par nos firmes ou qui s'est donnée à
-nous parce qu'elle a eu mnhmce en notre pa-
H
rôle, à vendre des indigènes qui ont versé
leur sang pour la mère-patrie, c'est une
hypothèse qu'un grand peuple ne saurait en-
visager sans s'amoindrir.
B. Jeanaeime.
M. Paul Reboux
On sait le légitime succès des A la me
nière de.,. que Paul Reboux écrivit adere-
fois en collaboration avec le regretté Char-
les Muller et qu'il a naguère continués seul
avec un égal bonheur. Et tout le monde
lu Arthur et Sophie, Chonchon, Le jeune
amantt La Maison de danses, Blancs et
Noirs, Colin ou Les Voluptés tropicales,
Romulus Coucou, etc., etc.
Von aime sa finesse, son style clair et lé-
ger, son scepticisme indulgent et, ait demeu-
t'ant, sa parfaite courtoisie. illdls comment
ne pas regretter qu'il croie possible la vente
de nos colonies et qu'il ait par suite écrit
cet A la manière de. Claude Farrère :
Mon cher confrère,
Quand Louis XV lâcha le Canada, c'est
que ses affaires linancires étaient en mau-
vais état. Quand Napoléon abandonna la
Louisiane et la Floride, c'est qu'il ne pou-
vait plus entrètenir hors de son ménage na-
tional ces deux créoles coûteuses.
De même pour nous aujourd'hui.
L'état de nos affaires ne nous permet pas
de conserver, par respect pour d'anciennes
traditions, des terres qui nous coûtent au
lieu de nous rapporter.
D'autant plus que la question se pose de
la façon la plus simple. Vendre certaines
de nos colonies nous permettrait de payer nos
dettes et d'éviter la faillite. Les conserver,
nous oblige à supporter que la France elle-
même soit colonisée comme elle l'est un peu
plus tous les jours par les sujets des pays
à change élevé.
Aimant la France et ayant le souci de sa
dignité et de son indépendance, je me rallie
pleinement à la thèse de Claude Farrère. Il
n'a pas d'intérêt personnel danb les colonies,
mais il les a visitées. La plupart du temps;
matbeureuseJbent, cette question de la vente
est traitée par des concessionnaires qui se re-
fusent de perdre quelque chose pour le bien
général, soit par des ignorants qui, .n'ayant
pas constaté comment sont administrées nos
colonies, ne savent pas ce qu'elles nous coû-
tent.
Et, quelles que soient les belles paroles
qu'on prononcera, quels que soient les prin-
cipes ronflants qu'on invoquera, on n arri-
véra jamais à me faire préférer la Martini-
que à notre Côte d'Azur, la Guadeloupe a
notre Ile de.France, la Guyane à'notre Nor-
mandie.
Nous sommes donc contraints de devenir
des colonisés économiques si nous voulons
rester des coloniaux. Il faut choisir.
J'ai choisi.
Veuillez agréer, mon cher confrère, l'as-
surance de mes sentiments très distingués.
Paul Reboux.
M. Emile Morinaud
député de Constantine
Député de 1898 à 1902, Emile Morinaud
prit à son départ de la Chambre, qu'il quitta
volontairement, la mairie de C oltstantine
ut a conservée depuis vingt-cinq ans.
Rentré au Parlement en 1919, il a su y re-
prendre une place de choix, aussi bien à la
tribune que dans les diverses Commissions
où il a siégé (Algérie. Colonies et Protecto-
rats, Marine marc-hande, Mines, etc.). et où il
a conquis la sympathie de tous ses collègues.
Cher ami,
Je vous répondrai simplement par les
mots éloquents et irréfutables d'Herriot :
« Les colonies sont les filles de la France;
une mère ne vend pas ses enfants 1.
La France extérieure est, à mon avis, in-
tangible.
Elle devra obtenir et elle obtiendra de
plus en plus le self governement mais sous
l'égide de la France toujours.
Amitiés.
Emile Morinaud.
Miel
u naiMt ims crMits du Mme
-- '1
Notre distingué collaborateur, M. Bouil-
loux-Lafont, vice-président de la Chambre,
rapporteur du budget de la Guerre et du
budget du protectorat chérifien, a été chargé
par la Commission des Finances de la Cham.
bre de se rendre, pendant les vacances par.
lementaires, au Maroc pour y étudier feUr
place l'utilisation des crédits mis à la dispo-
sition du corps d'occupation et l'état du ma-
tériel et des approvisionnements, ainsi que
les conditions d'établissement du budget du
protectorat au Maroc."
1
Le rclMrdeN. Slcej
M
M, Steeg est arrivé hier à Rabat. 11 a
été reçu à la résidence par M. Blanc, déle.
Rtlê ; M. Duvernois, secrétaire général ; je
général Boichut et M. Ontivards, consul fié*
itérai d'Espagne. M. Steeg a exprimé à M.
Ontivards ses vifs remerciements jour l'ac-
Queil chaleureux que lui avait réservé lè
vkjuvemeiïieiit espagnol pehdanl Ifi traver-
sée du pays ami. - '-
, M. Sleçs s'est ensuite rttirè dans son ca-
binet, oti il a travaillé avec les hauts fonc-
tionnaires.
n faut aider le colon
---0.0--
Il a fallu la guerre pour ttous
montrer combien nos colonies pou-
vaient rendre de services à la Mé-
tropole. Leur rôle est devenu fort important
mais il est bien loin de ce qu'il devrait être,
en particulier four le ravitaillement en ma-
tières premières de Vindustrie franfaise.
D'autre part des capitaux considérables
pourraient y être un placement rémunérateur
alors qu'ils ne s'y dirigent qu'avec hésitation
et timidité. Si notre caractère national ht
pour une part responsable de cette situation,
il faut reconnaître aussi les erreurs commises I
fréquemment par VAdministration put n'en-
courage pas suffisamment les initiatives,
financières industrielles et commerciales qui
veulent s'y employer.
- 1 ..1 -
Voyons ce qui se passe dans une colonie
britannique où débarque un Anglais. Lors-
qu'il en aura manifesté l'intention à l'auto-
rité compétente toute facilité lui sera don-
née pour t exécution de ses projets. Un plan
détaillé des territoires pouvant lui être con-
cédés lui sera soumis; le résultai d'analyses
des terrains les constituant lui sera com-
muniqué ainsi que les observations clima-
tologiques. Il sera de même renseigné sur les
cours d'eau de la région et sur leur utilisa-
tion Possible pour la force motrice et les
transports. Vintéressé fourra donc choisir
soit les terrains propres à la culture qu'il
veut tentery soit les cultures possibles d'après
les qualités des terrains qui lui sont propo-
sés. Il fourra ainsi exploiter immédiatement
les territoires acquis, avec tout le matériel
nécessaire et obtenir dans le minimum de
temfs les meilleurs résultats possibles, cou-
vrant ainsi dans le plus bref délai les dé-
fenses souvent 'importantes de premier éta-
blissement.
Trop souvent dans les colonies françaises
le colon se trouve insuffisamment « guidé »
lors de son installation. Il devra aller recon-
naître sur place, au prix de lourds sacrifices
pécuniaires et de façon très superficielle, les
terrains qu'il désire occuper et dont il
n'existe aucun plan. Il devra faire effectuer
les analyses qu'il estime indispensables, heu-
reux s'il trouve le laboratoire nécessaire, En
réalité quand il obtient les terres qu'il a de-
mandées il connaîtra bien peu de choses sur
leurs ressources. Il n'aura généralement
d'autres voies d'accès vers sa concession que
celles qu'il aura exécutées lui-même, s'il en
a les moyens, A vrai dire la concession lui
sera accordée gratuitement et pendant plu-
sieurs années il ne paiera pas - d'impôt, - En
réalité il ne fourrait en payer,. son domaine
ne lui rapportant rien. Car il lui faudra du
temps pour l'étudier à fond, se rendre
compte de ce qu'il y peut entreprendre, en
essayant culture après culture.
L'Administration coloniale doit s'inspirer
de ces justes critiques pour y remédier et
apporte, à nos nationaux qui vont coloniser
nos possessions lointaines, un appui plus
réel.
Pierre Taittinger,
Vdltàié de Pari*, Vice président
de ta Commission de VAlgérie,
des Colonies et des Protectorats.
.I
M. Carde en France
0-0
M. Carde, Gouverneur Général de VA. 0.
F., est arrivé à Marseille cet après-midù
A seize heures, A bord du paquebot Douk-
kiala, courrier de l'Afrique.
̃(Par dépêche.)
POUR LE SALUT DU FRANC
----ou -
.Les Annales Coloniales du 26 avril ont
annoncé qu'un arrêté en date du 24 avril
1926 instituait au ministère des Colonies
un Comité chargé de préparer l'organisa-
tion de la propagande aux colonies et dans
les milieux coloniaux de la métropole en
faveur de la contribution volontaire.
Aux noms des membres du Comité que
nous avons publiés, s'ajoutent ceux de'
MM. le D* Forest, de Montpezat et Proust
Académie des sciences coloniales
, CH)
Au cours d'une récente séance, M. E. de Mnr-
Strie a présenté une carte géologique du T.ihnn.',
ue au P. Zunioffen et l'assemblée a enlendu
une fort intéressante communicatiion de M.
Nicolle de Tunis sur Oe microbe de la wnrla.l
Ntcolle. d'où il résulte que celui-ci se rattache bil'nl
Une,
au groupe des streptocoques. ,:
Uae grade rutanfe en aatoaobile ;
-o-- 1
Dans le courant de l'été prochain, PIo:
bablement vers la fin de juillet, une équipe
d'automobiles à six roues ffenault quittera
Paris pour un immense voyage à travers
l'Asie et l'Afrique.
1"- L'itinéraire précis de cette randonnée est
encore à l'étude. Mais il est déjà décidé
qu'il traversera la Russie, la Perse. l'Afgha-
nistan, l'Inde, l'Indochine jusqu'à Satgon.
De là, la caravane se dirigera vers Dji-
bouti et, après avoir suivi la côte africaine
jusqu'au Cap, remontera vers notre hémis-
phère, gagnera les sources du Nil. Enfin, à
.travers l'Egypte, la Tripolitaine, la runisiè,
elle atteindra l'Algérie.
A travers l'Afrique
Partie le 10 avril, de ForWLaihy. la mission
ehlMOTi'lste est arrivé & Fort-Archanibatill le
1S du même mois malgré une tro:, violente tor-
nade essuyée m sut] de Mlltou. Elle çft par-
tie le lendemain vers R&ngui facile à attein-
dre grAce & l'amélioration des roules.
AU SENAT
DEBAHS
Une commission de contrôle en Syrie
Renouvelant la question qu'il avait posée
mardi matin, M. Victor Bérard a demandé
à M. Painlevé, ministre de la Guenre, si le
Gouvernement estimait que -la situation mi-
litaire permettait l'envoi en .syrie d'une
Commission parlementaire de contrôle,
La politique du Gouvernement en Syrie,
dit IM. Pain lové, est de rétablir dans cette
région Un état tel, que le rôle mandataire
de la France soit celui d'une tutelle et non
d'un Gouvernement effectif. Nous n'épar-
gnons rien pour arriver à ce (résultat ; ce
n'est qu'à notre corps défendant et momen-
tanément que nous avons dû employer la
force.
'Lorsque les opérations qui sont actuelle-
ment engagées et qui viennent de donner
un brillant résultat à Souedda seront ter-
minées, nous ne verrons aucun inconvé-
nient à ce qu'une Commission de contrôle
aille étudier sur place toutes les questions
intéressant notre occupation en Syrie.
Applaudi par le Sénat, M. Painlevé
ajouta :
* J'espère que, l'ifflurrection, sera ibientôt
apaisée et que la Commission pourra se
mettre en route dans un délai qui ne sera
pas tirés long.
Sur cette déclaration l'incident fut consi-
déré comme clos.
PROPOSITION DE LOI
L'amortissement de la dette et les colonies
(Les Annales Coloniales ont signalé le
dépôt sur Je bureau du Sénat de la propo-
sition de loi de M. Emile Sari, sénateur
de la Corse, concernant la caisse d'amor-
tissement de la dette .publique.
On sait que M. Emile iSairi pensant que
seules les subventions qui, revêtues d'un
caractère obligatoire, reçoivent la sanction
de la loi, sont susceptibles d'entraîner des
résultats appréciables, propose de prélever
une contribution de & 0/0 sur l'ensemble
des dépenses obligatoires et facultatives de
toutes les collectivités de France et des
Colonies.
Les ibudgets locaux des Colonies, dit
M. Emile Sari dans l'exposé des motifs qui
accompagne sa proposition renvoyée à la
Commission des- (Finances, l'Algérie y com-
prise, pourraient contribuer, à l'muvre de
redressement de nos finances, par le môme
fnécamlsme et dans la même proportion, -que
les ibudigeits de la métropole.
Or, si l'on oondidère que l'ensembie des
dépenses comprises dans les budgets locaux
des Colonies, au cours de l'année 1924, était
de 2.079.430.000 franos, la weette à atten-
dire d'après la proposition de loi serait de
103.971.500 francs, ce qui joint à la contri-
bution des budgets de la métropole (MO mil-
11011ls 74k 625 francs) donnerait un total de
753.716.125 francs, au minimum.
Ce n'est pas avec l'intention d'jnfliger
une pénalité aux collectivités considérées
Sue la dépense a été choisie comme base
e taxation, c'est simplement un mode de
dlécomiptc qui a .paru plus conforme aux
, règles essentielles de la comptabilité bud-
gétaire. , , - - -
L application du système est simple.
Lors du vote de leur .budget, les assemblées
délibérantes seraient obligées de prévoir
unie dépense supplémentaire et obligatoire
correspondait au vingtième de celles qui
auxonit été effectuées au coua-a de Tannée
précédente. Au cas de avefus ou d'omission,
l'inscription d'office par las soins de l'auto-
rité tutrice serait de droit. Le produit de
l'imposition serait versé avant le 31 décem-
bre à la Caisse d'amortisserfient de la dette
.publique.
Budget spécial de l'Algérie
Au cours de la séance de nuit, le Sénat a
adopté sans discussion, le rapport de M.
Hervey, sénateur de l'Eure, rapporteur du
budget spécial de l'Algérie pour l'exercice
1926.
QUESTIONS ECRITES
Dispense d'envoi sur les T. O. E.
M. Fernand Merlin, sénateur, demande à M.
le ministre de la Guerre si la circulaire minis-
térielle en date du 6 mars 1921 qui exclut de la
participation aux opérations militaires lointaines
(T. O. E.) les militaires appartenant à une fa-
mille
(T. 0. d'au moins six enfants est toujours en
vigueur. (Question du 23 mars 1M.)
Jh'-iiomc. La circulaire n° 2600 1/11, dii ?
mars 1921, qui excluait des listes de tour de
départ pour les théâtres d'opérations extérieurs
les jeunes gens appartenant à une famille de
six enfants au moins, a été abrogée. En vertu
des dispositions actuellement en vigueur (C.
M. du 24 mars 1926), les aînés des fils d'une
faimille de cinq enfants au moins, bénéliciant
d'une réduction de la durée du service actif,
par application des dispositions de l'article 2
de la loi du 1er avril 1923, modifié par l'article
premier de la loi du 25 avril 1925, figurent suy
les listes de tour de départ individuel pour les
théâtres d'opérations extérieurs, mais ils sont
classés dans une catégorie spéciale, dite caté-
gorie D, à ldiquelle il ne doit être recouru
qu'exceptionnellement et seulement lorsque tous
les militaires disponibles (catégorie D), ont été
eux-mêmes désignés individuellement., Toute-
bérèf est demi-siccative ; refroidie au-dessous
de 4°, elle donne des parties, concrètes for-
mant une margarine fondant à 20° et se so-
lidifiant à 25°5.
Magistrature coloniale
d , M. Habert (Maurice), conseiller à la Cour
d'appel de Hanoï, mis à la disposition du
Résident supérieur du Cambodge pour l'or-
ganisation de la justice indigène, à partir
du 29 mars 1921, a été maintenu dans cette
position et placé à nouveau en service dé-
taché. it compter du 29 mars 1926 et pour
une durée de cinq ans.
TADk DE LA ROUPIE
A la date du 27 avril 1926 le taux officiel de la
roupie dans l'Inde était de 10 Ir. 25.
m
A LA CHAMBRE
QUESTIONS ECRITES
Les cODlCrita des vieilles colonies
M. Paul Bignon, député, demande à M. le
ministre des Colonies : 1* combien les trois
vieilles colonies de la Guadeloupe, de la Marti-
nique et de la Réunion ont fourni de conscrits
en 1925; 2' sur quelles garnisons ont été en-
voyés ces conscrits et où ils ont accompli leur
service militaire. (Question du 22 mars 1926.)
Béponse. - 1* En 1925, la Guadeloupe a four-
ni 218 recrues, la Martinique 353, la Réunion
299; 2* ces recrues ont été incorporées dans les
corps de troupe les plus voisins, conformément
aux dispositions de l'article 98 de la loi du 1*
août 1923, sur le recrutement de l'année. Les
garnisons d'incorporation sont indiquées ci-
après : Basse-Terre pour les recrues de la Gua-
deloupe, Fort-de-France, pour les recrues de la
Martinique, Saint-Denis, Diégo-Suarez et Tana-
narive pour les recrues de la Réunion. En ou-
tre, 11 appelés du recrutement de la Martinique
et 5 appelés du recrutement de la Guadeloupe
résidant en France au moment de l'appel, ont
été incorporés dans les corps de la Métropole.
Envoi au Maroc faute de dispense
M. Talon-Vassal, député, demande à M. te mi-
nistre de la Guerre s'il est régulier d'envoyer au
Maroc un militaire de la classe 1925 dont le
frère, de la classe 1921, a fait tout son congé en
Syrie et dont le père, classe 1892, a fait cin-
quante-trois mois de front. (Question du 2 mars
1926.)
Béponse. - Réponse affirmative, le militaire
en cause n'appartenant à aucune des catégories
de jeunes gens exemptés de Penvoi sur un théft-
tre d'opérations extérieur par les règlements en
vieueur.
Majorations de soldes
M. Courtriioux, député expose à M. le mi-
nistre de la Guerre,comme suite à sa réponse à la
question écrite n* 7086, publiée au Journal olit.
ciel du 19 mars 1926 (p. 1348), l'anomalie qui
existe : 1* d'une part, entre les militaires de cat-
riere dont les familles résident sur le territoire
nord-africain et qui jouissent généralement de
leurs permissions normales en Algérie et d'au
tre part, les militaires de carrière originaires
de France et qui, pour voir leur famille tous
les deux ans, sont astreints 11 de grosses dépen-
ses nécessitées par leur transport, ajoutant que
les premiers déjà favorisés du fait qu'ils servent
dans leur pays d'origine, conservent le droit à
la majoration de solde de deux dixièmes pen-
dant todte la durée de leur permission; que les
seconds en perdent le bénéfice pendant tout le
temps passé en dehors du territoire tiord-afri-
cain ; 2* entre les militaires de carrière allant
passer leurs permissions en France et les fonc-
tionnaires civils d'Algérie de toutes les admi-
nistrationn, quelles qu'elles soient ces derniers
conservant le droit au quart colonial, pendant
toutes leurs absences, quel qu'on soit le lieu ;
et demande s'il n'y aurait pas lieu de modifier
l'article 18 de l'instruction du 26 janvier 1926, en
tenant compte des considérations exposées ci-
dessus. (Question du 30 mars 1926.)
Béponse." La majoration de solde de deux
dixièmes accordée aux militaires S. solde men-
suelle on service en Algérie-Tunisie, cotlstitue,
non pas un supplément de solde alloué dans
toutes les circonstances où la solde est perçue,
mais une indemnité attachée il la présence sur
le territoire alciéro-tiinisien. 11 n'y a pas lieu
d'en accorder le maintien aux intéressés pen-
dant les permissions passées à l'intérieur, faveur
dont ne profitent d'ailleurs pas les militaires
servant sur 1rs théfttres d'opéralions extérieurs
oui reçoivent une majoration de même nature
| I (trois dlx;.'mes ou cinq dixièmes ôuivfmt la zone).
1
Permissions et rapatriement
M. Victor liorct, député, demande à M. le mi-
nistre de la Guerre si les militaires en service
au Maroc et en Syrie ont, aprùs un certain temps
de séjour sur les lhtútres d opérations extérieurs
dont il s'agit, droit : 1° il une permission ; 20 fi
être rapatriés ; 3° dans le ens de l'affirmative,
dans quelles conditions ces avantages leur sont
assurés. (Question du 25 mars 1925.)
Réponse. - a) Les mijitaires de carrière ser-
vant au Maroc ou en Syrie ont droit, en prin-
cjpe, avant leur départ, iL une permission de
vingt jours et au cours de lenr séjour sur ce
théâtre d'opérations extérieur A une autre ner-
inission de vingt jours, permissions pouvant ve
cumuler, le cas échéant, avec un congé de fin de
campagne de quatre-vingt-dix jours. Pour un
séjour d'une durée réglementaire de deux ans,
11s ont donc, en fait, cent trente jours de per-
mission : IJ) les militaires du contingent désignas
pour servir sur un théâtre d'opérations exté-
rieur sont rapatriés en temps voulu pour béné-
ficier en France, avant leur libération, des per-
missions auxquelles ils ont droit. Par ailleurs,
un projet de loi déposé le 20 avril sur le bureau
de la Chambre prévoit* en leur favaur, des per-
missions supplémentaires venant s'ajouter aux
permissions normales prévues Ù l'article 46 de la
loi de recrutement.
- --fo
L'AVIATION COLONIALE
- -
La liaison aérienne
Antibes-Ajaccio-Afriquë du Nord
Un décret du 23 avril, inséré à l' « Ufli-
ciel » du 27, approuve la convention passée
le 10 février dernier entre le Directeur du
« Service de la navigation aérienne » et la
Compagnie Aéro-Navale, en vue de la sub-
vention, en 1920, de services réguliers de
transports aériens de voyageurs et mar-
chandises entre Antibes et Ajaccio, et éven-
tuellement entre Ajaccio et. Tunis et Ajaccio
et le littoral du département de Constantine,
en Algérie. Les services entre Ajaccio et
l'Afrique du Nord seront subordonnés a
l'avis conforme du ministre des Finances.
Les subventions seront prélevées sur les
crédits du Sous-Secrétariat de l'Aéronauti-
que.
L'Etat s'engage à ne subventionner au-
cune autre entreprise sur la ligne France-
Qorsc-Afriqne du Nord (Algérie-Tunisiei
tant que cette convention restera en vi-
gueur.
Madrid-Philippines
L'aviateur espagnol Gnllarza a atterri \c
26 avril, à Hanoï, à 17 h. 40. Il a été salué
par les représentants de l'aviation indo-
chinoise et par de nombreux missionnaires
espagnols.
Gallarza a dû parlir hier pour Canton.
Le capitaine aviateur Loriga a atterri !e
96 avril A Hué, d'où il est reparti le len-
demain «\ G heures. 11 a dû s'arrêter .)
Vinh pour faire de l'essence et continuer
ensuite sur llnnoI.
Dépêches de l'Indochine
- 0-0-
Les marins américains
Samedi les officiers de L'escadre amérir
caine ont été reçus an Cercle militaire. Les
destroyers américains ont quitté Saigon le
26 pour ta Chine.
Le cours du riz
aD
27 avril
SAIGON
(Les 1.000 kilos en piastres)
Riz n° 1, 25 brisures 111 70
Ri" n° 2, 40 brisures 106 70
Riz no 3, 50 brisures 100 7V"
Brisures no 1 et 2 85 h
Brisures no 3 et 4 ri Wl"
Farines XV
Paddy Vinh-Long {) bel-
Paddy Co-Cong tSS 90 -
Paddy Baixau 61 tt)
Paddy Bac-Lieu.,.,.. 62 >»
Coprah (les 100 kilos) 17 50
RAMOI.
(Cours moyen de la semaine précédente fob
Haïphong-France en piastres par 100 kilos.)
Riz Tonkin sans brisures.-. incoté
Riz Tonkin 15/25 brisures Il 05 ̃
Riz Tonkin 25/45 brisufës 10 4&
Brisures no 0 incoté
Brisureo no 1 et 2 itfQutô
Maïs blanc Ittcoté
Maïs roux 5 W
Ricin incote
(Par dépêche lndopacitj.)
TAUX DE LA PIASTRE
--0.0--
Lo 28 avril, le taux de la piastre était à Sai-
gon de 16 90.
Voici le taux du 26, des achats à terme de la
piustiv, à Saigon sur : Paris, 8 jours, 17 25; 30
jours, 17 35; 60 jours, 17 45; 90 jours, 17 55.
LI ChllllU IralldllCe du" dlSlri
Un de nos premiers officiers méharistes,
ancien capitaine de l' armée coloniale, aujour-
d'hui en retraite à Nice, déclare dans la Chro-
nique Médicale du docteur CtAanêa que le
chameau est, sans doute, le seul animal de la
création dont on puisse muger une partie sons
nuire à la vitalité de l'ensemble.
En effet, quand un nomade du désert ma.
aue tout à fait de nourriture, il mange la bosse
ae son méhari.
Une bosse de chameau est une masse de
graisse, sans plus.
L'Arabe ouvre ce sac par une bonne in-
cision, le vide de son contenu et met celui-ci
de côté.
Mais la bosse est utile au cavalier. Que
fait celui-ci ? Il remplace la graisse par de
l'herbe sèche, bien tassée, et il recoud la peau
par dessus.
Après quoi, le chameau reprend son service.
Le chameau offre encore une autre res-
source, jusqu'ici ignorée.
Les Toubbous du Tibesti, que l'on croyait,
étant privés d'eau, tenir à notre merci, bu-
vaient quand même, grâce à leurs chameaux.
Voici comment ils procédaient : Ils tuaient
des chameaux et buvaient la réserve d'eau que
contenait la poche stomachale des animaux.
Ce n'était certes pas de la bière à la pres-
sion, mais combien de fois avons-nous, en
randonnée saharienne, bu de. l'eau saumâtre et
rationnée qui nous sauvait la vie f
Monol.
LES INSTITUTEURS FORAINS
EN NOUVELIE-CALEDONIE
Les colons habitant l'intérieur de l'île se plai-
gnent fréquemment de ne pouvoir faire donner
l'instruction primaire à leurs enfants. Les habi-
tations sont assez dispersées et le budget de la
Nouvelle-Calédonie ne dispose pas de res-
sources suffisantes pour entretenir le nombre
relativement considérable d'instituteurs néces-
saires.
M. le Gouverneur Guyon se propose de
tenter l'expérience d'une méthode employée en
Australie et en Nouvelle-Zélande et de créer, à
l'exemple de ces deux pays, des instituteurs am-
bulants et forains.
Ceux-ci grouperaient pendant quelques jours.
dans la demeure d'un colon les enfants de ce-
lui-ci et ceux des familles habitant dans les en-
virons immédiats. Ils leur donneraient un pre-
mier enseignement, puis ils indiqueraient avec
les directives nécessaires le travail à faire ius-
qu'à la prochaine visite.
Ces instituteurs accompliraient ainsi des tour-
nées dans une certaine poTtion de territoire,
passant successivement d'un groupe à un aulres
pour revenir au bout d'un certain temps à leur
point de départ et recommencer à nouveau. A
chaque retour au groupe précédemment visité.
ils s'assureront que le travail donné a été fait
et indiqueront le nouveau travail à faire.
Peur réaliser ce programme, il faut dresser,
en auelcrue sorte, la carte scolaire de la Nou-
velle-Calédonie, diviser la colonie en circons-
criptions et fixer l'itinéraire des instituteurs.
M. le Gouverneur Guyon l'a entrepris et fait
aprel eux présidents des Commissions munici-
pales ocur lui fournir des renseignements et
fournir un avis qui, d'après les renseignements
oui rous parviennent, ne seraient pas favorables
n la réalisation de ce projet.
VINOT-SEMMU ANNILM - lq" 06 - -. -. __, -.- -. MJMBRÔ \NGBMTHIIB
- - - - - - - - - - - - - - - - - ----------=--------_--:.:.---_--_---- ----- --- -_- - - - 4 -- -
Les Annales Coloniales
JOURNAL; QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR tEt ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIETE
EXCLUSIVE DU JOURNAL -
LMilnnMCM ef JtelmftMnf mîm auxBurta\uéuJmtrnmltHan»lmA$*âi4êétPuàlttlté^
Directcurs t MARCEL RUSOEL et L.O. THÊBAULT
Mutitt et AAniaiiiraUtB : 34, Rue du Mont-ftfSbor, PÀRI6-1" Téléphone : LOUVRE 19-37
Un m e moto 8 ««la
>B0ME»MTS iaAknr.tr.» , ( , fronce et Colonies. M • 41. M 4
&7« - - le",. III. » 9
On raboan» «m tom et «h– 1m IftgMrt»
- 1
.- 0 ;.; -
Pourquoi colonisons-nous ?
-,– 8..
ABANDON? VENTE? ASSOCIATION?
Des commentaires véhéments ont accueilli
récemment le prèmier grand discours de M.
Alexandre Varenne. Gouverneur Général de
l'Indochine.
Au cours de son exposé, le Gouverneur Gé-
néral de l'Indochine citait parmi les solu.
tions d'un plus ou moins lointain avenir,
celle préconisée notamment par deux de ses
prédécesseurs à Hanoi, MM. Paul Beau et
Albert Sarraut, soutenue par l'ancien am-
bassadeur de France à Tokio, Jules 'Har-
nand, à savoir que l'Indochine se passerait
un jour de la tutelle française, mais n'en
serait pas moins unie à la France par le
double lien de l'intérêt eT de l'affection.
Estimez-vous que la France a entrepris
une œuvre si considérable tant au point de
vue social qu'au point de vue économique
au delà des mers, pour arriver & ce but ?
Quelques polémistes) parmi lesquels M.
- Claude Farrère, se sont faits les ardents par-
tisans de la vente de- certaines de nos co-
lonies à l'étranger pour payer des dettes
de guerre. Croyez-vous qu'au XX. siècle on
Unisse abandonner contre espèces sonnantes
.'des Français installés la-bas depuis des gé-
nérations, tels nos frères des Antilles, ou des
Indigènes que nous sommes allés civiliser,
tels les Annamites ou les Hova, comme
louis XV lâcha le Canada et Napoléon la
Louisiane et la Floride?
Devons-nous envisager, au contraire, qu'un
IIoar viendra où l'union des Français et des
indigènes de plus en plus intimement scel-
le permettra de considérer toutes les par-
celles du monde où flottent les frégates de
France comme des membres d'un même
da;.at les mêmes aspirations, le même
Idéal f
- Telles sont les questions que nous avons
- posées à un certain nombre de personnalités.
Nous avons publié dans nos précédents
numéros les réponses de M. Francois-Mar-
sal, de Mme Lucie Delàrue-Mardrus. de
MM. Louis Bertrand, Marcel Boulenger,
Victor Matgueritte, Gabriel AnlOulfttlt,
Raymond Poincaré, Aimé Berttiod, B. Dia-
Çfte, le docteur Marchoux, Fernand Laudet,
rancis de Croisset, le marquis de Barthé-
, Tetay, Emile Bourgeois, Gruvel. Mme Elissa
Rhals, MM, Charles Debierre, le vicomte de
Guichen, Pierre Bonardi, Fescourt, Gros-
ci atide, Valude et René Plnoni
* .J2a voici .de nouvelles *
» M* le Professeur E* Jeànselme
Membre de l'Académie de Médecine
professeur à la Faculté de Médecine
Tous les coloniaux et métropolitains im-
'IplUtUS fendant leur séjour à Sàlonigu., se
souviennent des soins dévoués et efficaces
qu'ils ont reçus à Vhôpital auxiliaire du Pan-
ikéottj où les docteurs feanselmej Hudelo et
« Manaud (ce dernier brusquement et prématu-
tèment enlevé far la griffe à Dakar), du
tixeaient un laboratoire bactériologique.
Lé paludisme de Mac idoine > beaucoup
flus teftace que celui, de ta côte d'Afrique,
miété tyaincu par le docteur Jeànselmej a ce
seul iitres les coloniaux lui savent déjà gré
de s être momentanément détourné de ses
études spéciales four les guérir.
Ce n'est pas. ici le lieu de rappeler les
• bnportantes missions remplies sous les tro-
piques à la recherche de la vérité scientift-
• que Par le grand savant qui est aujourd'hui
ligne des lumières de l'Institut de médecine
coloniale.,
Membre de VAcadémie de Mèdeclne. le
professeur E. Jeànselme dirige à Vhôpital
Saint-Louis un important service de derma-
tologie et de syphiligraphie. Les ouvrages et
les cours du distingué professeur le classent
au tout premier ïang des spécialistes des
maladies exotiques au* il traite dans le plus
important établissement de dermatologie.
Faire entrevoir à l'indigène que, dans un
avenir même lointain, nos colonies pourront
s'affranchir de notre tutelle, c'est à mon avis,
entretenir dans l'esprit, de nos sujets des es-
ru £ rar»r#*
Il est évident que le préjudice causé par,
une rupture serait grand de part et d'autre.
A quelque point de vue qu'on se place, nos
sujets sont incapables de se passer de notre
assistance; et tout d'abord au point de vue
: moral, car les peuples soumis à notre do-
mination, n'ont pas acquis une expérience
suffisante de la liberté pour être capables
de se gouverner eux-mêmes j au point de vue
politique, car nous avons imposé la paix
française là où régnait la discorde et le jour
où notre main cesserait d'agir, les querelles
intestines du tenips passé aujourd'hui assou-
pies, ne tarderaient pas à renaître; au point
- de vue économique enfin, car pour la mise
en valeur et l'écoulement des richesses natu-
: relles, pour l'exploitation du sol et du sous-
Rbl, pour l'application effective des mesurer
dhygiène et de prophylaxie publiques qui
.créent une race abondante et saine, l'indi-
gène à encore besoin de nos conseils, de nos
techniciens et de notre aide - pécuniaire.
La métropole -a mis au service de ses pos-
sessions d'outre-mer ses administrateurs, ses
, colons, ses soldats, elle a enrichi les habi-
, tants et les a dotés de tous les bienfaits de
la civilisation, elle A chassé la fièvre et les
autres endémies meurtrières : en mémoire. des
services rendus, il est bien juste qu'elle ne
soit pas évincée par des concurrents qui n'ont
Tien fait pour améliorer le sort' de l'indigène.
Et tl'ail leurs, livrée à elle-même la colo-
Ft -Wai-Ileurs 'tc i ; à ; fata l r-mcii soùs le
nie émancipée tomberait fatalement sotis le
Joug d'un voisin puissant ou d'un autre Etat
colonisateur. Or quel avantage aurait-elle à
changer de ftmltre?
« Quant à .afl@fteT une terre qui a été con-
quise par nos firmes ou qui s'est donnée à
-nous parce qu'elle a eu mnhmce en notre pa-
H
rôle, à vendre des indigènes qui ont versé
leur sang pour la mère-patrie, c'est une
hypothèse qu'un grand peuple ne saurait en-
visager sans s'amoindrir.
B. Jeanaeime.
M. Paul Reboux
On sait le légitime succès des A la me
nière de.,. que Paul Reboux écrivit adere-
fois en collaboration avec le regretté Char-
les Muller et qu'il a naguère continués seul
avec un égal bonheur. Et tout le monde
lu Arthur et Sophie, Chonchon, Le jeune
amantt La Maison de danses, Blancs et
Noirs, Colin ou Les Voluptés tropicales,
Romulus Coucou, etc., etc.
Von aime sa finesse, son style clair et lé-
ger, son scepticisme indulgent et, ait demeu-
t'ant, sa parfaite courtoisie. illdls comment
ne pas regretter qu'il croie possible la vente
de nos colonies et qu'il ait par suite écrit
cet A la manière de. Claude Farrère :
Mon cher confrère,
Quand Louis XV lâcha le Canada, c'est
que ses affaires linancires étaient en mau-
vais état. Quand Napoléon abandonna la
Louisiane et la Floride, c'est qu'il ne pou-
vait plus entrètenir hors de son ménage na-
tional ces deux créoles coûteuses.
De même pour nous aujourd'hui.
L'état de nos affaires ne nous permet pas
de conserver, par respect pour d'anciennes
traditions, des terres qui nous coûtent au
lieu de nous rapporter.
D'autant plus que la question se pose de
la façon la plus simple. Vendre certaines
de nos colonies nous permettrait de payer nos
dettes et d'éviter la faillite. Les conserver,
nous oblige à supporter que la France elle-
même soit colonisée comme elle l'est un peu
plus tous les jours par les sujets des pays
à change élevé.
Aimant la France et ayant le souci de sa
dignité et de son indépendance, je me rallie
pleinement à la thèse de Claude Farrère. Il
n'a pas d'intérêt personnel danb les colonies,
mais il les a visitées. La plupart du temps;
matbeureuseJbent, cette question de la vente
est traitée par des concessionnaires qui se re-
fusent de perdre quelque chose pour le bien
général, soit par des ignorants qui, .n'ayant
pas constaté comment sont administrées nos
colonies, ne savent pas ce qu'elles nous coû-
tent.
Et, quelles que soient les belles paroles
qu'on prononcera, quels que soient les prin-
cipes ronflants qu'on invoquera, on n arri-
véra jamais à me faire préférer la Martini-
que à notre Côte d'Azur, la Guadeloupe a
notre Ile de.France, la Guyane à'notre Nor-
mandie.
Nous sommes donc contraints de devenir
des colonisés économiques si nous voulons
rester des coloniaux. Il faut choisir.
J'ai choisi.
Veuillez agréer, mon cher confrère, l'as-
surance de mes sentiments très distingués.
Paul Reboux.
M. Emile Morinaud
député de Constantine
Député de 1898 à 1902, Emile Morinaud
prit à son départ de la Chambre, qu'il quitta
volontairement, la mairie de C oltstantine
ut a conservée depuis vingt-cinq ans.
Rentré au Parlement en 1919, il a su y re-
prendre une place de choix, aussi bien à la
tribune que dans les diverses Commissions
où il a siégé (Algérie. Colonies et Protecto-
rats, Marine marc-hande, Mines, etc.). et où il
a conquis la sympathie de tous ses collègues.
Cher ami,
Je vous répondrai simplement par les
mots éloquents et irréfutables d'Herriot :
« Les colonies sont les filles de la France;
une mère ne vend pas ses enfants 1.
La France extérieure est, à mon avis, in-
tangible.
Elle devra obtenir et elle obtiendra de
plus en plus le self governement mais sous
l'égide de la France toujours.
Amitiés.
Emile Morinaud.
Miel
u naiMt ims crMits du Mme
-- '1
Notre distingué collaborateur, M. Bouil-
loux-Lafont, vice-président de la Chambre,
rapporteur du budget de la Guerre et du
budget du protectorat chérifien, a été chargé
par la Commission des Finances de la Cham.
bre de se rendre, pendant les vacances par.
lementaires, au Maroc pour y étudier feUr
place l'utilisation des crédits mis à la dispo-
sition du corps d'occupation et l'état du ma-
tériel et des approvisionnements, ainsi que
les conditions d'établissement du budget du
protectorat au Maroc."
1
Le rclMrdeN. Slcej
M
M, Steeg est arrivé hier à Rabat. 11 a
été reçu à la résidence par M. Blanc, déle.
Rtlê ; M. Duvernois, secrétaire général ; je
général Boichut et M. Ontivards, consul fié*
itérai d'Espagne. M. Steeg a exprimé à M.
Ontivards ses vifs remerciements jour l'ac-
Queil chaleureux que lui avait réservé lè
vkjuvemeiïieiit espagnol pehdanl Ifi traver-
sée du pays ami. - '-
, M. Sleçs s'est ensuite rttirè dans son ca-
binet, oti il a travaillé avec les hauts fonc-
tionnaires.
n faut aider le colon
---0.0--
Il a fallu la guerre pour ttous
montrer combien nos colonies pou-
vaient rendre de services à la Mé-
tropole. Leur rôle est devenu fort important
mais il est bien loin de ce qu'il devrait être,
en particulier four le ravitaillement en ma-
tières premières de Vindustrie franfaise.
D'autre part des capitaux considérables
pourraient y être un placement rémunérateur
alors qu'ils ne s'y dirigent qu'avec hésitation
et timidité. Si notre caractère national ht
pour une part responsable de cette situation,
il faut reconnaître aussi les erreurs commises I
fréquemment par VAdministration put n'en-
courage pas suffisamment les initiatives,
financières industrielles et commerciales qui
veulent s'y employer.
- 1 ..1 -
Voyons ce qui se passe dans une colonie
britannique où débarque un Anglais. Lors-
qu'il en aura manifesté l'intention à l'auto-
rité compétente toute facilité lui sera don-
née pour t exécution de ses projets. Un plan
détaillé des territoires pouvant lui être con-
cédés lui sera soumis; le résultai d'analyses
des terrains les constituant lui sera com-
muniqué ainsi que les observations clima-
tologiques. Il sera de même renseigné sur les
cours d'eau de la région et sur leur utilisa-
tion Possible pour la force motrice et les
transports. Vintéressé fourra donc choisir
soit les terrains propres à la culture qu'il
veut tentery soit les cultures possibles d'après
les qualités des terrains qui lui sont propo-
sés. Il fourra ainsi exploiter immédiatement
les territoires acquis, avec tout le matériel
nécessaire et obtenir dans le minimum de
temfs les meilleurs résultats possibles, cou-
vrant ainsi dans le plus bref délai les dé-
fenses souvent 'importantes de premier éta-
blissement.
Trop souvent dans les colonies françaises
le colon se trouve insuffisamment « guidé »
lors de son installation. Il devra aller recon-
naître sur place, au prix de lourds sacrifices
pécuniaires et de façon très superficielle, les
terrains qu'il désire occuper et dont il
n'existe aucun plan. Il devra faire effectuer
les analyses qu'il estime indispensables, heu-
reux s'il trouve le laboratoire nécessaire, En
réalité quand il obtient les terres qu'il a de-
mandées il connaîtra bien peu de choses sur
leurs ressources. Il n'aura généralement
d'autres voies d'accès vers sa concession que
celles qu'il aura exécutées lui-même, s'il en
a les moyens, A vrai dire la concession lui
sera accordée gratuitement et pendant plu-
sieurs années il ne paiera pas - d'impôt, - En
réalité il ne fourrait en payer,. son domaine
ne lui rapportant rien. Car il lui faudra du
temps pour l'étudier à fond, se rendre
compte de ce qu'il y peut entreprendre, en
essayant culture après culture.
L'Administration coloniale doit s'inspirer
de ces justes critiques pour y remédier et
apporte, à nos nationaux qui vont coloniser
nos possessions lointaines, un appui plus
réel.
Pierre Taittinger,
Vdltàié de Pari*, Vice président
de ta Commission de VAlgérie,
des Colonies et des Protectorats.
.I
M. Carde en France
0-0
M. Carde, Gouverneur Général de VA. 0.
F., est arrivé à Marseille cet après-midù
A seize heures, A bord du paquebot Douk-
kiala, courrier de l'Afrique.
̃(Par dépêche.)
POUR LE SALUT DU FRANC
----ou -
.Les Annales Coloniales du 26 avril ont
annoncé qu'un arrêté en date du 24 avril
1926 instituait au ministère des Colonies
un Comité chargé de préparer l'organisa-
tion de la propagande aux colonies et dans
les milieux coloniaux de la métropole en
faveur de la contribution volontaire.
Aux noms des membres du Comité que
nous avons publiés, s'ajoutent ceux de'
MM. le D* Forest, de Montpezat et Proust
Académie des sciences coloniales
, CH)
Au cours d'une récente séance, M. E. de Mnr-
Strie a présenté une carte géologique du T.ihnn.',
ue au P. Zunioffen et l'assemblée a enlendu
une fort intéressante communicatiion de M.
Nicolle de Tunis sur Oe microbe de la wnrla.l
Ntcolle. d'où il résulte que celui-ci se rattache bil'nl
Une,
au groupe des streptocoques. ,:
Uae grade rutanfe en aatoaobile ;
-o-- 1
Dans le courant de l'été prochain, PIo:
bablement vers la fin de juillet, une équipe
d'automobiles à six roues ffenault quittera
Paris pour un immense voyage à travers
l'Asie et l'Afrique.
1"- L'itinéraire précis de cette randonnée est
encore à l'étude. Mais il est déjà décidé
qu'il traversera la Russie, la Perse. l'Afgha-
nistan, l'Inde, l'Indochine jusqu'à Satgon.
De là, la caravane se dirigera vers Dji-
bouti et, après avoir suivi la côte africaine
jusqu'au Cap, remontera vers notre hémis-
phère, gagnera les sources du Nil. Enfin, à
.travers l'Egypte, la Tripolitaine, la runisiè,
elle atteindra l'Algérie.
A travers l'Afrique
Partie le 10 avril, de ForWLaihy. la mission
ehlMOTi'lste est arrivé & Fort-Archanibatill le
1S du même mois malgré une tro:, violente tor-
nade essuyée m sut] de Mlltou. Elle çft par-
tie le lendemain vers R&ngui facile à attein-
dre grAce & l'amélioration des roules.
AU SENAT
DEBAHS
Une commission de contrôle en Syrie
Renouvelant la question qu'il avait posée
mardi matin, M. Victor Bérard a demandé
à M. Painlevé, ministre de la Guenre, si le
Gouvernement estimait que -la situation mi-
litaire permettait l'envoi en .syrie d'une
Commission parlementaire de contrôle,
La politique du Gouvernement en Syrie,
dit IM. Pain lové, est de rétablir dans cette
région Un état tel, que le rôle mandataire
de la France soit celui d'une tutelle et non
d'un Gouvernement effectif. Nous n'épar-
gnons rien pour arriver à ce (résultat ; ce
n'est qu'à notre corps défendant et momen-
tanément que nous avons dû employer la
force.
'Lorsque les opérations qui sont actuelle-
ment engagées et qui viennent de donner
un brillant résultat à Souedda seront ter-
minées, nous ne verrons aucun inconvé-
nient à ce qu'une Commission de contrôle
aille étudier sur place toutes les questions
intéressant notre occupation en Syrie.
Applaudi par le Sénat, M. Painlevé
ajouta :
* J'espère que, l'ifflurrection, sera ibientôt
apaisée et que la Commission pourra se
mettre en route dans un délai qui ne sera
pas tirés long.
Sur cette déclaration l'incident fut consi-
déré comme clos.
PROPOSITION DE LOI
L'amortissement de la dette et les colonies
(Les Annales Coloniales ont signalé le
dépôt sur Je bureau du Sénat de la propo-
sition de loi de M. Emile Sari, sénateur
de la Corse, concernant la caisse d'amor-
tissement de la dette .publique.
On sait que M. Emile iSairi pensant que
seules les subventions qui, revêtues d'un
caractère obligatoire, reçoivent la sanction
de la loi, sont susceptibles d'entraîner des
résultats appréciables, propose de prélever
une contribution de & 0/0 sur l'ensemble
des dépenses obligatoires et facultatives de
toutes les collectivités de France et des
Colonies.
Les ibudgets locaux des Colonies, dit
M. Emile Sari dans l'exposé des motifs qui
accompagne sa proposition renvoyée à la
Commission des- (Finances, l'Algérie y com-
prise, pourraient contribuer, à l'muvre de
redressement de nos finances, par le môme
fnécamlsme et dans la même proportion, -que
les ibudigeits de la métropole.
Or, si l'on oondidère que l'ensembie des
dépenses comprises dans les budgets locaux
des Colonies, au cours de l'année 1924, était
de 2.079.430.000 franos, la weette à atten-
dire d'après la proposition de loi serait de
103.971.500 francs, ce qui joint à la contri-
bution des budgets de la métropole (MO mil-
11011ls 74k 625 francs) donnerait un total de
753.716.125 francs, au minimum.
Ce n'est pas avec l'intention d'jnfliger
une pénalité aux collectivités considérées
Sue la dépense a été choisie comme base
e taxation, c'est simplement un mode de
dlécomiptc qui a .paru plus conforme aux
, règles essentielles de la comptabilité bud-
gétaire. , , - - -
L application du système est simple.
Lors du vote de leur .budget, les assemblées
délibérantes seraient obligées de prévoir
unie dépense supplémentaire et obligatoire
correspondait au vingtième de celles qui
auxonit été effectuées au coua-a de Tannée
précédente. Au cas de avefus ou d'omission,
l'inscription d'office par las soins de l'auto-
rité tutrice serait de droit. Le produit de
l'imposition serait versé avant le 31 décem-
bre à la Caisse d'amortisserfient de la dette
.publique.
Budget spécial de l'Algérie
Au cours de la séance de nuit, le Sénat a
adopté sans discussion, le rapport de M.
Hervey, sénateur de l'Eure, rapporteur du
budget spécial de l'Algérie pour l'exercice
1926.
QUESTIONS ECRITES
Dispense d'envoi sur les T. O. E.
M. Fernand Merlin, sénateur, demande à M.
le ministre de la Guerre si la circulaire minis-
térielle en date du 6 mars 1921 qui exclut de la
participation aux opérations militaires lointaines
(T. O. E.) les militaires appartenant à une fa-
mille
(T. 0. d'au moins six enfants est toujours en
vigueur. (Question du 23 mars 1M.)
Jh'-iiomc. La circulaire n° 2600 1/11, dii ?
mars 1921, qui excluait des listes de tour de
départ pour les théâtres d'opérations extérieurs
les jeunes gens appartenant à une famille de
six enfants au moins, a été abrogée. En vertu
des dispositions actuellement en vigueur (C.
M. du 24 mars 1926), les aînés des fils d'une
faimille de cinq enfants au moins, bénéliciant
d'une réduction de la durée du service actif,
par application des dispositions de l'article 2
de la loi du 1er avril 1923, modifié par l'article
premier de la loi du 25 avril 1925, figurent suy
les listes de tour de départ individuel pour les
théâtres d'opérations extérieurs, mais ils sont
classés dans une catégorie spéciale, dite caté-
gorie D, à ldiquelle il ne doit être recouru
qu'exceptionnellement et seulement lorsque tous
les militaires disponibles (catégorie D), ont été
eux-mêmes désignés individuellement., Toute-
bérèf est demi-siccative ; refroidie au-dessous
de 4°, elle donne des parties, concrètes for-
mant une margarine fondant à 20° et se so-
lidifiant à 25°5.
Magistrature coloniale
d , M. Habert (Maurice), conseiller à la Cour
d'appel de Hanoï, mis à la disposition du
Résident supérieur du Cambodge pour l'or-
ganisation de la justice indigène, à partir
du 29 mars 1921, a été maintenu dans cette
position et placé à nouveau en service dé-
taché. it compter du 29 mars 1926 et pour
une durée de cinq ans.
TADk DE LA ROUPIE
A la date du 27 avril 1926 le taux officiel de la
roupie dans l'Inde était de 10 Ir. 25.
m
A LA CHAMBRE
QUESTIONS ECRITES
Les cODlCrita des vieilles colonies
M. Paul Bignon, député, demande à M. le
ministre des Colonies : 1* combien les trois
vieilles colonies de la Guadeloupe, de la Marti-
nique et de la Réunion ont fourni de conscrits
en 1925; 2' sur quelles garnisons ont été en-
voyés ces conscrits et où ils ont accompli leur
service militaire. (Question du 22 mars 1926.)
Béponse. - 1* En 1925, la Guadeloupe a four-
ni 218 recrues, la Martinique 353, la Réunion
299; 2* ces recrues ont été incorporées dans les
corps de troupe les plus voisins, conformément
aux dispositions de l'article 98 de la loi du 1*
août 1923, sur le recrutement de l'année. Les
garnisons d'incorporation sont indiquées ci-
après : Basse-Terre pour les recrues de la Gua-
deloupe, Fort-de-France, pour les recrues de la
Martinique, Saint-Denis, Diégo-Suarez et Tana-
narive pour les recrues de la Réunion. En ou-
tre, 11 appelés du recrutement de la Martinique
et 5 appelés du recrutement de la Guadeloupe
résidant en France au moment de l'appel, ont
été incorporés dans les corps de la Métropole.
Envoi au Maroc faute de dispense
M. Talon-Vassal, député, demande à M. te mi-
nistre de la Guerre s'il est régulier d'envoyer au
Maroc un militaire de la classe 1925 dont le
frère, de la classe 1921, a fait tout son congé en
Syrie et dont le père, classe 1892, a fait cin-
quante-trois mois de front. (Question du 2 mars
1926.)
Béponse. - Réponse affirmative, le militaire
en cause n'appartenant à aucune des catégories
de jeunes gens exemptés de Penvoi sur un théft-
tre d'opérations extérieur par les règlements en
vieueur.
Majorations de soldes
M. Courtriioux, député expose à M. le mi-
nistre de la Guerre,comme suite à sa réponse à la
question écrite n* 7086, publiée au Journal olit.
ciel du 19 mars 1926 (p. 1348), l'anomalie qui
existe : 1* d'une part, entre les militaires de cat-
riere dont les familles résident sur le territoire
nord-africain et qui jouissent généralement de
leurs permissions normales en Algérie et d'au
tre part, les militaires de carrière originaires
de France et qui, pour voir leur famille tous
les deux ans, sont astreints 11 de grosses dépen-
ses nécessitées par leur transport, ajoutant que
les premiers déjà favorisés du fait qu'ils servent
dans leur pays d'origine, conservent le droit à
la majoration de solde de deux dixièmes pen-
dant todte la durée de leur permission; que les
seconds en perdent le bénéfice pendant tout le
temps passé en dehors du territoire tiord-afri-
cain ; 2* entre les militaires de carrière allant
passer leurs permissions en France et les fonc-
tionnaires civils d'Algérie de toutes les admi-
nistrationn, quelles qu'elles soient ces derniers
conservant le droit au quart colonial, pendant
toutes leurs absences, quel qu'on soit le lieu ;
et demande s'il n'y aurait pas lieu de modifier
l'article 18 de l'instruction du 26 janvier 1926, en
tenant compte des considérations exposées ci-
dessus. (Question du 30 mars 1926.)
Béponse." La majoration de solde de deux
dixièmes accordée aux militaires S. solde men-
suelle on service en Algérie-Tunisie, cotlstitue,
non pas un supplément de solde alloué dans
toutes les circonstances où la solde est perçue,
mais une indemnité attachée il la présence sur
le territoire alciéro-tiinisien. 11 n'y a pas lieu
d'en accorder le maintien aux intéressés pen-
dant les permissions passées à l'intérieur, faveur
dont ne profitent d'ailleurs pas les militaires
servant sur 1rs théfttres d'opéralions extérieurs
oui reçoivent une majoration de même nature
| I (trois dlx;.'mes ou cinq dixièmes ôuivfmt la zone).
1
Permissions et rapatriement
M. Victor liorct, député, demande à M. le mi-
nistre de la Guerre si les militaires en service
au Maroc et en Syrie ont, aprùs un certain temps
de séjour sur les lhtútres d opérations extérieurs
dont il s'agit, droit : 1° il une permission ; 20 fi
être rapatriés ; 3° dans le ens de l'affirmative,
dans quelles conditions ces avantages leur sont
assurés. (Question du 25 mars 1925.)
Réponse. - a) Les mijitaires de carrière ser-
vant au Maroc ou en Syrie ont droit, en prin-
cjpe, avant leur départ, iL une permission de
vingt jours et au cours de lenr séjour sur ce
théâtre d'opérations extérieur A une autre ner-
inission de vingt jours, permissions pouvant ve
cumuler, le cas échéant, avec un congé de fin de
campagne de quatre-vingt-dix jours. Pour un
séjour d'une durée réglementaire de deux ans,
11s ont donc, en fait, cent trente jours de per-
mission : IJ) les militaires du contingent désignas
pour servir sur un théâtre d'opérations exté-
rieur sont rapatriés en temps voulu pour béné-
ficier en France, avant leur libération, des per-
missions auxquelles ils ont droit. Par ailleurs,
un projet de loi déposé le 20 avril sur le bureau
de la Chambre prévoit* en leur favaur, des per-
missions supplémentaires venant s'ajouter aux
permissions normales prévues Ù l'article 46 de la
loi de recrutement.
- --fo
L'AVIATION COLONIALE
- -
La liaison aérienne
Antibes-Ajaccio-Afriquë du Nord
Un décret du 23 avril, inséré à l' « Ufli-
ciel » du 27, approuve la convention passée
le 10 février dernier entre le Directeur du
« Service de la navigation aérienne » et la
Compagnie Aéro-Navale, en vue de la sub-
vention, en 1920, de services réguliers de
transports aériens de voyageurs et mar-
chandises entre Antibes et Ajaccio, et éven-
tuellement entre Ajaccio et. Tunis et Ajaccio
et le littoral du département de Constantine,
en Algérie. Les services entre Ajaccio et
l'Afrique du Nord seront subordonnés a
l'avis conforme du ministre des Finances.
Les subventions seront prélevées sur les
crédits du Sous-Secrétariat de l'Aéronauti-
que.
L'Etat s'engage à ne subventionner au-
cune autre entreprise sur la ligne France-
Qorsc-Afriqne du Nord (Algérie-Tunisiei
tant que cette convention restera en vi-
gueur.
Madrid-Philippines
L'aviateur espagnol Gnllarza a atterri \c
26 avril, à Hanoï, à 17 h. 40. Il a été salué
par les représentants de l'aviation indo-
chinoise et par de nombreux missionnaires
espagnols.
Gallarza a dû parlir hier pour Canton.
Le capitaine aviateur Loriga a atterri !e
96 avril A Hué, d'où il est reparti le len-
demain «\ G heures. 11 a dû s'arrêter .)
Vinh pour faire de l'essence et continuer
ensuite sur llnnoI.
Dépêches de l'Indochine
- 0-0-
Les marins américains
Samedi les officiers de L'escadre amérir
caine ont été reçus an Cercle militaire. Les
destroyers américains ont quitté Saigon le
26 pour ta Chine.
Le cours du riz
aD
27 avril
SAIGON
(Les 1.000 kilos en piastres)
Riz n° 1, 25 brisures 111 70
Ri" n° 2, 40 brisures 106 70
Riz no 3, 50 brisures 100 7V"
Brisures no 1 et 2 85 h
Brisures no 3 et 4 ri Wl"
Farines XV
Paddy Vinh-Long {) bel-
Paddy Co-Cong tSS 90 -
Paddy Baixau 61 tt)
Paddy Bac-Lieu.,.,.. 62 >»
Coprah (les 100 kilos) 17 50
RAMOI.
(Cours moyen de la semaine précédente fob
Haïphong-France en piastres par 100 kilos.)
Riz Tonkin sans brisures.-. incoté
Riz Tonkin 15/25 brisures Il 05 ̃
Riz Tonkin 25/45 brisufës 10 4&
Brisures no 0 incoté
Brisureo no 1 et 2 itfQutô
Maïs blanc Ittcoté
Maïs roux 5 W
Ricin incote
(Par dépêche lndopacitj.)
TAUX DE LA PIASTRE
--0.0--
Lo 28 avril, le taux de la piastre était à Sai-
gon de 16 90.
Voici le taux du 26, des achats à terme de la
piustiv, à Saigon sur : Paris, 8 jours, 17 25; 30
jours, 17 35; 60 jours, 17 45; 90 jours, 17 55.
LI ChllllU IralldllCe du" dlSlri
Un de nos premiers officiers méharistes,
ancien capitaine de l' armée coloniale, aujour-
d'hui en retraite à Nice, déclare dans la Chro-
nique Médicale du docteur CtAanêa que le
chameau est, sans doute, le seul animal de la
création dont on puisse muger une partie sons
nuire à la vitalité de l'ensemble.
En effet, quand un nomade du désert ma.
aue tout à fait de nourriture, il mange la bosse
ae son méhari.
Une bosse de chameau est une masse de
graisse, sans plus.
L'Arabe ouvre ce sac par une bonne in-
cision, le vide de son contenu et met celui-ci
de côté.
Mais la bosse est utile au cavalier. Que
fait celui-ci ? Il remplace la graisse par de
l'herbe sèche, bien tassée, et il recoud la peau
par dessus.
Après quoi, le chameau reprend son service.
Le chameau offre encore une autre res-
source, jusqu'ici ignorée.
Les Toubbous du Tibesti, que l'on croyait,
étant privés d'eau, tenir à notre merci, bu-
vaient quand même, grâce à leurs chameaux.
Voici comment ils procédaient : Ils tuaient
des chameaux et buvaient la réserve d'eau que
contenait la poche stomachale des animaux.
Ce n'était certes pas de la bière à la pres-
sion, mais combien de fois avons-nous, en
randonnée saharienne, bu de. l'eau saumâtre et
rationnée qui nous sauvait la vie f
Monol.
LES INSTITUTEURS FORAINS
EN NOUVELIE-CALEDONIE
Les colons habitant l'intérieur de l'île se plai-
gnent fréquemment de ne pouvoir faire donner
l'instruction primaire à leurs enfants. Les habi-
tations sont assez dispersées et le budget de la
Nouvelle-Calédonie ne dispose pas de res-
sources suffisantes pour entretenir le nombre
relativement considérable d'instituteurs néces-
saires.
M. le Gouverneur Guyon se propose de
tenter l'expérience d'une méthode employée en
Australie et en Nouvelle-Zélande et de créer, à
l'exemple de ces deux pays, des instituteurs am-
bulants et forains.
Ceux-ci grouperaient pendant quelques jours.
dans la demeure d'un colon les enfants de ce-
lui-ci et ceux des familles habitant dans les en-
virons immédiats. Ils leur donneraient un pre-
mier enseignement, puis ils indiqueraient avec
les directives nécessaires le travail à faire ius-
qu'à la prochaine visite.
Ces instituteurs accompliraient ainsi des tour-
nées dans une certaine poTtion de territoire,
passant successivement d'un groupe à un aulres
pour revenir au bout d'un certain temps à leur
point de départ et recommencer à nouveau. A
chaque retour au groupe précédemment visité.
ils s'assureront que le travail donné a été fait
et indiqueront le nouveau travail à faire.
Peur réaliser ce programme, il faut dresser,
en auelcrue sorte, la carte scolaire de la Nou-
velle-Calédonie, diviser la colonie en circons-
criptions et fixer l'itinéraire des instituteurs.
M. le Gouverneur Guyon l'a entrepris et fait
aprel eux présidents des Commissions munici-
pales ocur lui fournir des renseignements et
fournir un avis qui, d'après les renseignements
oui rous parviennent, ne seraient pas favorables
n la réalisation de ce projet.
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