Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-04-19
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 avril 1926 19 avril 1926
Description : 1926/04/19 (A27,N60). 1926/04/19 (A27,N60).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397107t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIEME ANNEE. N° 00 1.3 NUMERO : 20 CENTIMES LUNDI son. 19 AVRIL ISM0
Les Annales 9 Coloniales
.es. nna es. ""nIa es
JOURNAL QUOTIDIEN
LIS ARTICLES PUBLIÉS PAR 'LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
1 EXCLUSIVE DU JOUaNAL
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Nos richesses d'outre-mer
lot
LE TABAC - LES BOIS A MADAGASCAR
Dans de précédents articles consacrés aux
Mérentes sources de richesses que possède
Madagascar, nous avons successivement
gamine : l'élevage et ses produits, les res-
sources agricoles importantes et variées,
ainsi que les trésors miniers considérables
qoe renferme le sous-sol de la grande lie.
Le tableau de toutes ces richesses serait
CDCOre incomplet si une mention particu-
lière n'était réservée à deux autres sources
* production qui contribuent, pour une
luge part, au développement économique
de la colonie : nous voulons parler du tabac
«t des bois.
Le tabac est cultivé depuis fort long-
temps à Madagascar par les indigènes.
Mais, jusqu'à l'époque de l'occupation fran-
çaise, ceux-ci ne l'utilisaient que pour leur
consommation courante et n'en faisaient au-
4m commerce.
Bientôt, sous l'influence des Européens,
Il culture du tabac se développa rapide-
ment. Par la création de centres spéciaux
i* de jardins d'essai, par le perfectionne-
mmt des méthodes culturales, par les tra.
̃mon de sélection entrepris, par le traite-
ment particulier réservé à la feuille après
la récolte, la fabrication ne tarda pas non
pins a s'améliorer. Aussi, dès 1921, les
javelles plantations permettaient-elles
d'expédier sur la Métropole 29 tonnes d'un
tabac de qualité appréciable; et, en 1922,
- 29 tonnes, les exportations passaient au
dûffre considérable de 350 tonnes.
Malgré l'extrême sécheresse qui sévit au
murs des deux années qui suivirent à tel
foint que le rendement n'atteignit pas 75
rffane récolte normale les progrès réa-
fiaés étaient tels que la grande île pût néan-
moins fournir à la France : en 1923, 309
tonnes et, en 1924, 411 tonnes de tabac
Jkmt la qualité était considérablement supé-
rieure à la qualité obtenue jusqu'alors.
L'énoncé de ces quelques chiffres permet
& se rendre compte des progrès déjà ac-
aaanplis dans cette culture. Mais d'autres,
̃an moins importants, restent à atteindre.
Sa effet, la capacité approximative de pro-
duction de ta colonie, qui est évaluée à
t-Too tonnes, sera, suivant les prévisions
ltablies, vraisemblablement atteinte cette
année même. Et l'on estime que cette limite
sera portée, dans un avenir très prochain,
à plus de 3.000 tonnes, grâce à la mise en
wwe, par l'Administration française, qui
y apporte tous ses soins, de tous les moyens
aŒeptibles d'augmenter rapidement la pro-
duction du tabac dans la grande île : no-
tamment par le perfectionnement du maté-
riel,mis à la disposition des indigènes, par
le développement des voies de communica-
tion et des moyens de transport, ainsi que
par l'organisation de nouvelles régions de
ralture.
Enfin, Madagascar possède 10 millions
d'hectares de forêts situées spécialement
dans la région de l'Est et constituées par
plus de 50 essences de bois différents.
Parmi ces variétés de bois, il convient de
«ter notamment : l'ébène, le palissandre, le
«•palier et le bois de rose.
Les quantités d'ébène exportées en 1924
sot atteint 465.000 kilogrammes. Sur ce
dùffre, 330.000 kilos sont entrés en France.
'1 Les sorties de palissandre se sont élevées,
au cours de la même période, à 996 tonnes,
dont 600 pour la Métropole. - - -
Il faut noter cependant que ces chiffres
- pourront être largement dépassés qu'au-
tant qu'une exploitation plus intense sera
vendue possible par la création de nouveaux
aaoyens de communication à l'intérieur de la
eolonie. Cette question fait actuellement
Tobjet des préoccupations du Gouverne-
ment local et de l'Administration Supé-
rieure. Nous ne doutons pas que l'esprit
avisé de l'éminent Gouverneur Général,
M. Marcel Olttvier que la confiance du
Gouvernement a appelé à la haute admi-
nistration de la grande île ne réussisse
pleinement dans cette lourde tâche. Sa lon-
gue et brillante carrière en A.O.F. n'en est-
age pas le meilleur et le plus sûr garant?
La situation économique de Madagascar
est donc des plus prospères. En 1924, le
anonvement des exportations était de 392.436
tonnes, représentant une valeur de 650 mil-
lions, dépassant ainsi, par 211.759 tonnes
et 120 millions de francs, le mouvement
As importations au cours de cette même
période.
L'année qui vient de s'achever parait de-
voir être meilleure encore. Les produits
agricoles ont été plus abondantlS, les résul-
tats de l'élevage sont excellents, les indus-
tries travaillent à plein et les exploitations
minières progressent dans de bonnes condi-
tions.
L'exécution prochaine dun vaste pro-
gramme de travaux publics sur lequel
tous reviendrons permettra d'envisager
in accroissement rapide et certain du com-
merce de la grande île qui, bientôt outillée
foonomiquement. sera en mesure de satit-
faire à des besoins plus importants de l'in-
dtetrie et du commerce français, lesquels
pourront puiser presque sans compter dans
ce réservoir de richesses de toutes sortes.
Ajoutons, enfin, que l'organisation immi-
llente de la Banque d'Emission, dont le
Sénat vient, tout récemment, après la Cham-
bre, d'approuver la création, en donnant à
Madagascar une véritable autonomie moné-
taire, facilitera au plus haut degré l'essor
économique de notre belle colonie de
l'Océan Indien. Je n'oublie pas, en effet,
et ne puis pas oublier, que la Commission
de l'Algérie, des Colonies et des Protecto-
rats m'a fait le grand honneur de me confier
la délicate misson de rapporter à ta Cham-
bre le projet de loi déposé par mon sympa-
thique et distingué collègue M. Daladier,
alors ministre des Colonies, et portant
création de cette Banque d'Emission.
Henri Michel,
Dévuté des Basses-Alpes, Vice-Présl-
dent de la Commission de l'Algérie,
des Colonies et Protectorats, Vice-
Président de ta Commission de la
Marine militaire.
L lfiROmMIE IADOIALE
à l'Iislilil lilifMlimil d'Iiriflloit de bal
Aujourd'hui a eu lieu l'Assemblée Générale
de l'Institut International d'Agriculture de
Rome, où se trouvaient réunies les délégations
des 71 Etats participants.
Pour la première fois, l'Assemblée s'est
occupée de l' organisation des études interna-
tionales d'Agronomie Coloniale, en exécution
des décisions prises lors de la récente Confé-
rence diplomatique d'Agronomie coloniale,
convoquée en mars dernier par le Gouverne-
ment français. Cette Conférence a jeté les bases
d'une collaboration constante entre l'Institut de
Rome et l'Association Internationale d'Agro-
nomie Coloniale dont le siège est à Paris, de-
puis vingt-et-un ans. Elle était présidée par M.
Guisthau- et le secrétaire général était le pro-
tesseur Heim de Balsac, secrétaire perpétuel
et fondateur de l'Association internatiOllale.
La Délégation du Gouvernement français à
Rome comprend pour le Ministère de l'Agri-
culture : MM. Massé, sénateur ; Lesage, di-
recteur de l'Agriculture ; Jules Gautier, con-
seiller d.Etat ; Marquis de V, Professeur
P. MarchaI.
Pour le Ministère des Colonies : Professeur
Heim de Balsac et Prudhomme, directeur de
l'Institut d' Agronomie coloniale.
Pour le Ministère des Affaires étrangères :
M. de Navailles, sous-directeur au Quai-d'Or-
say.
née
M. Marcel Olivier à Bordeaux
M. Marcel Olivier, Gouverneur Général de
Madagascar, accompagné de son chef de Ca-
binet, M. Mangin, est arrivé samedi matin
à Bordeaux, où il a été reçu par M. Arnault,
préfet de la Gironde, et plusieurs personna-
lités représentant le maire, la Chambre de
commerce, etc.
M. Marcel Olivier a rendu visite aux au-
torités, puis il a fait une conférence sur le
développement des relations économiques de
la Métropole avec Madagascar et ses dépen-
dances.
M. CARDE EN FRANCE
M. Carde, Gouverneur Général de PAfri-
que Occidentale Française, s'embarquera le
2i' avril, à Dakar, sur le Doukhala, qui est
attendu pour le 30 à Marseille.
Il sera accompagné de M. Thomasset, ins-
1 pecteur général des Travaux publics, et de
M. Annet, chef de son cabinet.
RETOUR
M. Cognacq, Gouverneur de la Gochin-
chine, rentrant en congé en France, s'em-
barquera demain à Saigon, à bord du Paul-
LecaA, attendu à Marseille le 14 mai.
Rappelons que M. Le Fol, administrateur
des Colonies, remplira par intérim les fonc-
tions de Gouverneur de la Cochinchine pen-
dant l'absence de M. Cognocq.
- gooqb
Visite ea Fraacc da Sallan du Maroc
Il se confirme que S. M. Moulay Youssef,
sultan du Maroc, viendra en France pour
l'inauguration de la Mosquée de Paris.
Si Kaddour ben Ghabrit, dont nous avons
annoncé le voyage au Maroc, doit prochai-
nement apporter de Paris les propositions
du protocole concernant le voyage en France
du sultan Moulay Youssel. Celui-ci s'embar-
querait à bord d'une de nos plus importan-
tes unités de la marine de guerre. La cava-
lerie de la garde noire le suivrait et son
séjour en France durerait une dizaine de
joan,
Lois, Décrets, Arrêtés
o-o
Décret du 10 avril 19% fixant les nouveaux
traitements du personnel permanent du
service de contrôle du chemin de ter
franco-éthiopien.
Arrêté du 19 avril 1998 étendant le béftéflce
des dispositions des arrêtés des 7 et 91
iwin 1935 au profit du personnel des ca-
dres de la Martinique présent en France
s. la Corse), t ÀteMe et la Ttani-
(J. 0. du 18 avril 1986.)
Les HiiMis aa BrtsB
–HMH–
La recherche des matières pre-
mières autant que celle des débou-
chés pour leurs - produits, est, à
V heure actuelle, l un des éléments moteurs
de la politique des grands Etats industriels.
Le pétrole, le caoutchouc. le coton sont
l'objet d'une compétition ardente et univer-
selle. Nous avons eu V occasion-de le signaler
et il est vraisemblable que nous serons ame-
nés à y revenir plus flint, fois.
Le lapon, lui, manque à la fois, sur son
territoire, de matières premières pour ses in-
dustries et de place pour ses habitants, dont
le nombre s'accroît avec une constance et une
rapidité qui n'ont d'égales que celles que l'on
remarque en Italie.
La question de Vémigration le met en con-
flit avec les Etats anglo-saxons du Paeifi-
que, celle des matières premières risque de
l'opposer à la plupart des Etats européens.
Il semble que pour ce qui est du coton,
une solution soit en vue. Les industries texti.
les sont parmi les plus impartantes de VEm-
pire du Soleil Levant. On compare volon-
tiers Osaka, qui en est le centre principal,
à Manchester.
Malheur eus ement le Japon ne trouve, soit
sur son propre territoire, soit sur celui de
ses possessions qu'une faible partie du tex-
tile qui est nécessaire à ses usines. Il est tri-
butaire de la Chine, de l Inde ou des Etats-
Unis. Mais voici que les journaux américains
nous apprennent que cette question serait
peut-être - sur le - point d'être résolue. -
le gouvernement du Brésil vient de lui
offrir une superficie de plus de 5 millions
d'hectares sur le cours supérieur de l'Ama-
zone où l'on peut faire différentes cultures :
riz, coton, caoutchouc.
Cest pour le Japon une excellente aubaine
et Von devine l'accueil que reçut dans les mi-
lieux industriels et gouvernementaux une
pareille offre.
Les grandes Sociétés de filature se sont
mises aussitôt en mesure de constituer une
puissante association destinée à réunir les ca-
pitaux nécessaires à la réalisation de cette
o pération.
Le gouvernement de son côté y a apporté
son aide et a déclaré qu'il s'agissait d'une
entreprise nationale. Il se propose de four-
ntr toutes facilités de voyage aux colons qui
voudront y aller défricher le sol, afin d'y
cultiver le précieux textile et même accessoi-
rement le riz et le caoutchouc.
En cette circonstance l'Etat japonais reste
fidèle à une politique déjà un peu ancienne
mais qui s'est surtout affirmée depuis une
dizaine d'années et qui consiste à @ prendre en
mains les grandes entreprises à l'étranger et
à essayer à l'intérieur de coordonner la vit
économique.
Le ministère des Affaires étrangères est
d'accord avec les directeurs des grandes in-
dustries textiles pour organiser une enquête
rapide, indispensable avant tout établisse-
ment.
Une mission a été constituée qui devra
fournir un rapport dans VesPace de trois
mois. Déjà d'ailleurs la presse antionce,
avec quelque hâte peut-être, que le sol offert
J présente toutes les conditions favorables a la
culture du coton et aussi à l'installation des
colons.
Voilà une tentative curieuse et qui montre
que les exigences de la vie économique se
soucient peu des frontières que la politique
assigne aux différents Etats. Un genre nou-
veau d'établissement est à la veille de se
créer sur le territoire d'un état indépendant.
Il est possible que ce ne soit Pas long-
temps le seul, puisque Von parle de projets
assez analogues et qui se réaliseraient sur le
sol d'une grande puissance coloniale euro-
péenne. Nous aurons probablement l'occa-
sion d'en parler d'ici quelque temps.
Henry Fontanier,
1 Député du Cantal, secrétaire de la
Commission des Affaires étrun-
gires, membre de la Commission
des Colonies.
.1.
COMITE NATIONAL
DES CONTRIBirnONS VOLONTAIRES
----0-0-
MM. Dal Piaz, président de la Compagnie
Générale TrnnsailllnUque. Emile Moreau, direc-
teur de la Banque de l'Aigrie ; Roume, Gon.
verneur Général honoraire dos Colonies ; H.
M. S. Simon, vice-président de ia Banque de
Ftndorhine sont nommés membres du Comité
National des Contributions volontaires.
8.. –-
POUR LA MOSQUEE DE PARIS
C'est au nom de la Commission du réseau sy-
rien des Chemins de fer du Hedjaz que 1 émir
Khaled Abdul Aziz 6 offert à la Mosquée 4e
Paris les sept tapis dont nous signalions rA.
cemmcnt le don.
lebel
L'AVIATION COLONIALE
---0.0-
Madrid-Philippines
Le capitaine Estevcz et son mécanicien
sont hospitalisés à Ammarn, capitale de
TranflQorafWiie.
Le roi d'Espagne a complimenté les ser-
vices aéronautiques anglais de leur mnpres-
sement à rechercher les aviateurs qu'un
manque d'essence, parait-il, a obligés à
atterrir tout en perdant la piste de Bagdad.
Les capitaines espagnols f^ariga et Gal-
larca, poursuivant leur raid Madrid-Ma-
1 nille, 80nt arrivés hier après-midi à Calcutta
venant d'Agra.
AU SENAT <,
DEBATS
Budget du ministère de la Marine
La discussion de ce budget a amené le
rapporteur à faire des déclarations applau-
dies.
« Puissance Méditerranéenne, a dit M.
Raiberti, la Franco a besoin d'une Médi-
terranée libre pour communiquer avec
son empire de l'Afrique du Nortl.
Puissance coloniale, elle a besoin de la
liberté des mers pour communiquer avec
ses colonies.
La marine française est le lien entre la
vieille France d'Europe et la jeune France
d'outre-mer ; elle est le symbole et la
condition de l'unité et de la grandeur
françaises.
Budget de l'Aéronautique
Sur les services de l'aéronautique mairi-
time et des transports aériens, M. le gé-
néral Hirschauer a fait un intéressant ex-
posé des grands voyages s'établissant par
9 traversées de la Méditerranée, 6 voyages
de Bizerte à Alger-Melilla. et 9 voyages de
France au Maroc.
M. Laurent-Eynac, sous-secrétaire d'Etat
à l'aviation, a rappelé qu'en ce qui concerne
le réseau qui, de France vers l'Afrique du
Nord par la Méditerranée, nous reiie à nos
possessions africaines, nous sommes arri-
vés à des résultats particulièrement heu-
reux.
I)e Marseille et de Toulouse part tous
les matins l'avion postal ; les deux avions
postaux ayant recueilli à Toulouse et à
Marseille les courriers venus de Paris d'une
part, de la vallée du Rhône d'autre part,
se rencontrent à Perpignan. Après avoir
réuni leurs sacs, l'avion poslal se dirige
vers Barcelone. A Alicante, un service se
détache pour aller vers Oran et l'Algérie ;
t'avion continue sa route vers Casablanca.
Au delà de cette ville, un avion hebdoma-
daire va jusqu'à Dakar, nous reliant ainsi
à notre Afrique occidentale française en
trois journéee.
Egalement, au départ d'Antibes, une
ligne se dirige vers la Corse, et, à partir
de cette année, sera prolongée alternati-
vement vers Tunis et vers Bône-Philippe-
ville.
A LA CHAMBRE
----0+--
QUESTIONS ECOUTES
Taxes sur les postes de T. S. F.
AI. André Ver thon, député demande à M. le
ministre des Affaires Elranyercs : 1* pour quel-
motif le projet ue tuxe sur les postes de T. S. F"
ulors qu'il a été uhundunllé en France, a été
adopté et mis en vigueur en Tunisie, ajoute que
ces taxes relativement élevées (droit annuel do
20 fr. pour tout poste récepteur privé, droit an-
nuel de j0 A tUH fr. pour tout poste récepteur
destine à des auditions publiqucs) sont de na-
ture ii nuire au développement de la radiophonie,
et rappelle l'iuiportance de la rudiophonie pour
tout ce qui concerne la diilusion de l'art musical
ou théAtral, la littérature, les langues etrange-
ivs, l'enseigncmcnt agricole, etc., t' s'il ne lui
parait pas souhaitable de provoquer l'abrogation
des dispositions relatives auxditcs taxes qui,
ayant paru dangereuses en France, ne sauraient
être considérées comme honnes eu Tunisie, unes-
liari du 21 ianvier 1"¿1).)
Héponsc. Le décret beylicul du 31 octobre
11C25, paru au Journal officiel tunisien le 21! ilé-
cembre suivant et pris en conformité de ravis de
III. commission de T. S. F. instituée par le rési-
dent général de la République française ù Tunis,
impose aux personnes possédant un iioste récep-
teur de T. S. F. non destiné il dos auditions pu-
bliques ou payantes le payement d'une taxe
annuelle de 20 fr. En outre, il impose aux per-
sonnes possédant un posle récepteur de T. S. F.
destiné à des auditions publiques ou payantes
une redevance annuelle variant de ;IU à tîO)
francs. La première de ces taxes n'est pas nou-
velle. Elle est perçue en Tunisie, depuis la mise
on vigueur du décret beylieal du 17 février IH.
et n'a jamais donné lieu il réclamation. L'admi-
nistration française songe elle-même il l'applica-
tion d'une taxe similaire dans la métropole; dans
cette intention, des dispositions ont été inscrites
dans le projet de Ini sur l'assainissement finan-
cier qui en ont été disjointes récemment pour
être reportées dans le texte de la loi de linances
en voie d'élaboration. La deuxième taxe est de
même nature que celle qui est appliquée en
France en vertu de l'article 0 du décret du 21 no-
vembre 1923. L'administration du protectorat tu-
nisien ne saurait, dans ces conditions, abroger le
décret beylicat du 31 octobre t125 qui n'apporte
aucune innovation dans la réglementation ayant
trait aux appareils de T. S. F. ni aucune charge
importante susceptible par conséquent de nuire
il leur diffusion.
Les offjciera de gendarmerie tunisiens
M. Gconjes Lcyros, député, demande a M. le
ministre de la Guerre pourquoi il a été tll'<.'ith\
contrairement, aux usages existants, d'effectuer
la retenue réglementaire sur le logement des
cflicicrs de gendarmerie, de Tunisie, alors mie,
ce logement Nont - fourni par le protectorat, c est
au budget tunisien que devront être versées les
sommes provenant de cette retenue, fait remar-
quer qu'on présence des difficultés que rencon-
tre actuellement le recrutement des cadTes dans
la gendarmerie tunisienne, le moment n'est peut-
étr pas 1res bien choisi pour enlever ù ces offi-
< iers le seul avantage dont ils lW-nélicient. (Qucs-
lion dIt;) février 192<>.)
IWponse. Les r fticiers do gendarmerie de
Tnnise sont soumis aux dispositions réglemen-
taires d'ordre général, aux termes desquelles les
officiers recevant le logement en nature subis-
sent, sur leur solde, une retenue proportionnelle
fi oette solde, de façon X éviter toute inégalité de
I traitement entre eux et les officiers qui se logent
à leurs frais.
Les bonifications coloniales
AI. Jean Go y, député, demande à M. le mi-
nistre des Finances si un fonctionnaire, qui a
passé cinq ans dnns l'administration péniten-
tiaire cd\oinle et qui a ensuite été nommé
dans les cadres de l'administration des doua-
nes en conformité du paragraphe 5 de l'arti-
cle 2 de la loi du 30 jtmvir 19;Q, a le droit de
bénéficier des bonifications coloniales d'ancien-
neté accordées à tous les ftgonts des douanes
qui s» rv>«nl. aux colonies. (Qlletion du 14 lau-
rier 1926.)
Réponse. L'agent en cause n'a droit aux
bonifications instituées par le décret du 2 mars
1912 que pour la dur»'* des services accomplis
par lui dans les douanes coloniales.
Qwlqoes impressions de M. Viollette
sur le Sud-Algérien
Lors de son pussage à Colomb-Béchar,
M. Maurice Viollette a fait part à notre con-
trère M. Eugène Cruck d'intéressantes IDl-
pressions sur le présent et l'avenir des ter-
ritoires du Sud.
Après avoir rendu hommage aux efforts
admirables réalisés dans ces régions par le
corps de nos officiers et spécialement par
celui des officiers des affaires indigènes, le
Gouverneur Général a dit notamment :
Je crois, que c'est forcer lei» choses, que de
supposer que le Sahara est en dehors de tout
avenir économique. Sans doute, il y a des step-
pes mllnies dont, vraisemblablement, avant bien
longtemps, on ne tirera rien. Mais je suis per-
suadé que si 1-es longues séries d'oas;s qui se
groupent autour d'Iil-Uoléa, de Timimoun, de
l'Adrar, de la Saoura, pouvaient avoir des pos-
sibilités d'écoulement de leurs produits variés,
grâce a l'eau qui y est relativement abondante,
il y aurait là-bas de très grandes richesses.
t il ne faut pas oublier que beaucoup de
ces pays, El-Goléa notamment, ne peuvent uti-
liser leurs recottes, même en dattes, même en
citrons, faute de moyens de transport, le trans-
port par chameaux revenant très cher.
Au surplus, la situation économique de ces
pays ne doit pas être enviagee seulement du
point de vue agricole, mais aussi du point de
vue oommereia, car ces grandes oasis sont
Justement sur les chemins qui aboutissent à
la Boucle du Niger, où il y a des richesses con-
sidérables, dont l'écoulement (par l'Algérie est
fatal. L'n mouton, au Niger, coûte encore cinq
francs et le zâbu, amenÓ à El-Goléa, revient,
tout compte fait y compris le transport, à cent
cinquante francs.
H est donc certain que, quand on aura trouvé
Je moyen de faire des transports commerciaux
entre la Boucle du Niger et le Sud Oranais ou
le ud AJgerois, il y aura un mouvement
d'échanges qui pourra devenir très important
et auquel je crois beaucoup.
Actuellement, partout des pistes sont instal-
les ; cette année même, on va jalonner le ter-
rible plateau du Tanesrouf, entre Ouallen et
I essalit. Je suis pereundô qu'avant cinq ans
le mouvement des échanges sera déjù très appré-
cUlble,
AU MAROC
CORMES HtBIOlSr DE IfOlllPHlE
Le 8 avril, la Société de Géographie du Maroc
a ouvert son premier congrès régional, sous la
présidenco de M. Georges Hardy, directeur de
riinseignement, assisté de MM. de Mazières et
Monod, vice-présidents.
Dans son discours d'ouverture, M. G. Hardy
a constaté que, parmi tant d'autres organisa-
tions éphémères, la Société de Géographie du
Maroc a donné des preuves remarquables d'es-
prit de suite, grfice au dévouement de quelques-
uns de ses membres, et qu'elle commémore au-
jourd'hui son dixième anniversaire.
La première conférence a été une étude de
MM. Célerier et Churreton sur l'évolution
hydraulique entre Habat et l'Ouem-er-Rebia.
M. C.atlierine succéda à M. Churreton et a lu
une étude sur l'hydrologie souterraine de la
Chaouïa.
M. le docteur d'Anfreville exposa ensuite
dans une trl's intéressante démographie de Ca-
sablanca les lluetuations dé la population de
l'ette ville, depuis 1921.
Dans lé lia II de l'Oflice Economique, M.
Hardy commenta très agréablement une expo-
sition de tableaux exécutés spécialement pour
la Société, par MM. Ilainant, Hrindeau et Bal*
iloui, et représentant, quelques conformations
t> punies du relief marocain.
M. Lequeux, préhistorien, fit ensuite visiter
tiix congressistes
et M. Roussel termina cette première journée
par une étude très intéressante sur ce qu'était
autrefois l'Afrique du Nord et le Maroc en par-
ticulier.
La géographie économique a été largement
traitée par les conférenciers suivants :
Almoris : La Colonisation.
Groze : Le port de Casablanca.
A. Charton : Le rôle économique de Casa-
blanca.
Guy : La répartition des sols.
fïoulven : Casablanca, « entre primeuriste.
Ct. Marlin : Les forêts et, le reboisement en
Chaouia.
De Saboulin : Le Tourisme.
Velu : La transhumance en Chaouia.
Hars : La construction du port de Casablanca.
l'n banquet a ensuite réuni les congressistes.
A l'heure des toasts. M. Monod remercia
chaleureusement \1. Hardy pour son inlassable
dévouement il la Socii-fé de. géographie, et
nota avec satisfaction le succès du premier con-
tres.
LES VINS DE L'AFRIQUE DU NORD
Le Conseil d'administration de la Confé-
dération des Vignerons, réuni A Narbonne,
après avoir examiné la correspondance
échangée llVt'(' divers parlementaires et les
présidents des groupes vitiooles au sujet de
la question du contingent d'exportation des
vins tunisiens, a dé-èidé. de demander aux
Pouvoirs publics qn'nno loi fixe le contin-
rent qui sera régulièivment accordé pour
choque exercice, et que ce contingent ne
dépasse point le chiffre de «T50.000 hectoli-
tres.
Informé qu'une demande d'importnlion
de 1.500 hectolitres de vins marocains a été
dernièrement fa lie par M. Sleeg, résident
général nu Maroc, « le Conseil pro-
teste contre toute importation en franchise
de vins marocains en Franœ. la loi qui rè-
jjle les relations douanières entre la France
et. le Maroc n'autorisant cette importation
que contre paiement, dn droit inscrit au ta-
rif minimum x.
M Henri Maillac a été désigné pour pré-
senter A l'assemblée générale de la Fédéra-
tion des Associations vitioolos, qui aura
lieu à Narbonne A kt fin dM rnoi. un rap-
port sur l'importation en France des v.inR
de l'Afrique du Nord.
A travers l'Afrique 1
00
l'a mission side-cariste est arrivée à
Forl-Lamy lo 17 avril après avoir parcouru
plus de 4.700 kilomètres depuis le 0 mars,
date de son départ de Dakar.
T.p 13 mars elle était A Bamako, le 10 iS
fsikasso, le 20 A Ouagadougou, le 24 à
ïNay sur le Xiaer et le 2 avril fi Zinder.
Le mouvement commercial du Dahomey
en 11)23
Le commerce total du Dahomey en 1025
a atteint le chiffra de 237.161.83.3 francs. Jbu
1924, le chiffre total avait été de 18^.514.107
francs, soit une différence de 53.647.726 fr.
en faveur de 1925.
Le commerce total se répartit ainsi :
111.601.133 francs aux importations, et
12 S. 560. 700 aux exportations.
Aux importations, la part de la France et
de ses coloniec; est de 27.710.711 francs et
celle de l'étranger est de 83.890.422 francs.
Aux exportations, la France a reçu des
produits dont la somme s'élève à 50.728.042
rancs ; les colonies françaises 185.083 francs
et l'étranger 74.647.575 francs.
oie-
La paix au Maroc ?
Les préliminaires
Les délégations française et espagnole 00
sont rencontrées hier avec lea Rifains au
Camp Bertcuux. Cette réunion préliminaire
avait pour objet de vérifier dans quelle
mesure les conditions précédemment indi-
quées pouvaient servir de twuse aux pour-
parlers. Cet échange de vues prolongé a
amené les Hifuins ù demander la possibilité
de communiquer rapidement uvec le Rif.
Cette facilité leur a été accordée aU68i.
Les Hifains pourront 8ot rendre dans le Rif
par avion.
On attend leur retour pour reprendre les
conversations préparatoires.
Les précautions
Toutes les dispositions sont prises pour
l'avance immédiate des troupes en oaa de
rupture des pourparlers, en particulier les
partisans sont remplacés en hato aux pre-
mil'l'l'6 lignes par des troupes régulières.
Chez les Rifains
Une bande ennemie a enlevé un trouceau
au poste du Djebel-Messaoud, mais il est
poursuivi par nos partisans. Des rassem-
blements ennemis sont signalés sur tout
notre front à proximité de nos lignes
Si Mohammed Abd el Krim sera 1 -diez
les Mtioua 1111 Hif ; on annonce l'an ; "ce tIl'
plusieurs Allemands et d'autres ét :'Hn!f;fM
dans le Hif,
Libération de nos soldats
du Maroc
--+0--.
En réponse à une demande du Général Or y*,
le ministre de la Guerre vient de faire coitnaitir«
ou président de la Commission de l'année que
« les militaires libérables en mai prochain, qui
se trouvent actuellement au Nle.roc, seront ra-
patriés en temps voulu pour bénélicier en rVaiire
avant leur libération des permissions auils ont droit et dont ils n'auraient pas bénéficia
avant leur départ. »
1 - - H
EN SYRIE
Le haut commandement
M. Alype et le général Gumclin ont quitté
Damas se rendant à la rencontre du géné-
ral Andréa sur les contins du Djebel Druse.
Deux proclamations
Le général Ganielin a annoncé, dans un
ordre du jour aux troupes : « Le jour est
proche où le drupeau français llottera c'e
nouveau il Soueida et où les rebelfés n'au.
ront d'autre ressource que de demander la
paix. Il D'autre part, le général Andréa a
lancé une proclamation au peuple Drut
où il fait appel au calme de la population
et affirme sa confiance envers ceux qui ne
tendent qu'il pacifier un pays troublé.
Les opérations
Une opération, rapidement menée, dans
la région désertique de Palmyre, a con-
traint les Maoualisku A se soumettre. Dana
le Djebel Dovili, au nord-ouest de ldlip, le
capitaine Hcgnuull, à la téte de quatre es-
cadrons, a dispersé des handes venues de
Turquie. Au cours du combat, une balle
bien dirigée a lué Akil Iskati, auteur de
nombreux aetes de brigandage et de pil-
lage.
Les soumissions
Le mouvement do soumission s'accentue
en Syrie. Les villages do Kefcrkou, Dahr M
Ahmar, flalvi. Yahya. V'iitah ont fait leur
soumission. De nombreux chefs de bandes
ont demandé également a se soumettre, ac-
ueutant les conditions faites.
Les populations de la liante vallée .tu
Jourdain regagnent leurs foyers et de nom-
breux villages demandent l'aman.
L'attaque contre Soueida
(juinx/O mille hommes se concentrent
aetuellenieiil à I\ra-Denwi. à 100 kilomè-
tres au sud tif' Damas, et à Hosra, Le géné-
ral Andréa il quitté iKinms et a rejoint tes
troutpes. On peut doive s'attendre, A bref
déla.i, à une attaque eont.re Soueïda.
TAUX DE LA PIASTRE
0
l.e IG ovril, le taux (le. la piastre était, le. sui-
vant à Saïg.in .-nv : Paris T. T., 70 ; ViW,
1C,.?.Y
Voici OgaJement le taux des achats Ó\ terme
de la (piastre a Saïgon sur : Paris, S jl)Ut.S.
17.20 ; 30 jours. )';',:Ü : 00 jOllr-, 17. t0 ; '.O jours,
17.50.
.904ob-
TAUX DE LA ROUPIE
!.o gouverneur de.-, ..-laMU-Vïments fraivius
dans l'Inde vient de faire connaître au minis-
tre des colonie^ le taux officiel d.- !a roupie était de 10 fr. 10.
Avarie de mer
T,e paquebot. ," {J,<: sHi Il, qui avait, quitté
Bordeaux jeudi, A'ft trouvé immobilisé au
large de nnYiHl nnr suite d'avaricts de m.i-
ehines. Après réparations, il a appareillé
hier matin pour l'Amérique, du Sud via
Dakar.
Les Annales 9 Coloniales
.es. nna es. ""nIa es
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LIS ARTICLES PUBLIÉS PAR 'LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
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Nos richesses d'outre-mer
lot
LE TABAC - LES BOIS A MADAGASCAR
Dans de précédents articles consacrés aux
Mérentes sources de richesses que possède
Madagascar, nous avons successivement
gamine : l'élevage et ses produits, les res-
sources agricoles importantes et variées,
ainsi que les trésors miniers considérables
qoe renferme le sous-sol de la grande lie.
Le tableau de toutes ces richesses serait
CDCOre incomplet si une mention particu-
lière n'était réservée à deux autres sources
* production qui contribuent, pour une
luge part, au développement économique
de la colonie : nous voulons parler du tabac
«t des bois.
Le tabac est cultivé depuis fort long-
temps à Madagascar par les indigènes.
Mais, jusqu'à l'époque de l'occupation fran-
çaise, ceux-ci ne l'utilisaient que pour leur
consommation courante et n'en faisaient au-
4m commerce.
Bientôt, sous l'influence des Européens,
Il culture du tabac se développa rapide-
ment. Par la création de centres spéciaux
i* de jardins d'essai, par le perfectionne-
mmt des méthodes culturales, par les tra.
̃mon de sélection entrepris, par le traite-
ment particulier réservé à la feuille après
la récolte, la fabrication ne tarda pas non
pins a s'améliorer. Aussi, dès 1921, les
javelles plantations permettaient-elles
d'expédier sur la Métropole 29 tonnes d'un
tabac de qualité appréciable; et, en 1922,
- 29 tonnes, les exportations passaient au
dûffre considérable de 350 tonnes.
Malgré l'extrême sécheresse qui sévit au
murs des deux années qui suivirent à tel
foint que le rendement n'atteignit pas 75
rffane récolte normale les progrès réa-
fiaés étaient tels que la grande île pût néan-
moins fournir à la France : en 1923, 309
tonnes et, en 1924, 411 tonnes de tabac
Jkmt la qualité était considérablement supé-
rieure à la qualité obtenue jusqu'alors.
L'énoncé de ces quelques chiffres permet
& se rendre compte des progrès déjà ac-
aaanplis dans cette culture. Mais d'autres,
̃an moins importants, restent à atteindre.
Sa effet, la capacité approximative de pro-
duction de ta colonie, qui est évaluée à
t-Too tonnes, sera, suivant les prévisions
ltablies, vraisemblablement atteinte cette
année même. Et l'on estime que cette limite
sera portée, dans un avenir très prochain,
à plus de 3.000 tonnes, grâce à la mise en
wwe, par l'Administration française, qui
y apporte tous ses soins, de tous les moyens
aŒeptibles d'augmenter rapidement la pro-
duction du tabac dans la grande île : no-
tamment par le perfectionnement du maté-
riel,mis à la disposition des indigènes, par
le développement des voies de communica-
tion et des moyens de transport, ainsi que
par l'organisation de nouvelles régions de
ralture.
Enfin, Madagascar possède 10 millions
d'hectares de forêts situées spécialement
dans la région de l'Est et constituées par
plus de 50 essences de bois différents.
Parmi ces variétés de bois, il convient de
«ter notamment : l'ébène, le palissandre, le
«•palier et le bois de rose.
Les quantités d'ébène exportées en 1924
sot atteint 465.000 kilogrammes. Sur ce
dùffre, 330.000 kilos sont entrés en France.
'1 Les sorties de palissandre se sont élevées,
au cours de la même période, à 996 tonnes,
dont 600 pour la Métropole. - - -
Il faut noter cependant que ces chiffres
- pourront être largement dépassés qu'au-
tant qu'une exploitation plus intense sera
vendue possible par la création de nouveaux
aaoyens de communication à l'intérieur de la
eolonie. Cette question fait actuellement
Tobjet des préoccupations du Gouverne-
ment local et de l'Administration Supé-
rieure. Nous ne doutons pas que l'esprit
avisé de l'éminent Gouverneur Général,
M. Marcel Olttvier que la confiance du
Gouvernement a appelé à la haute admi-
nistration de la grande île ne réussisse
pleinement dans cette lourde tâche. Sa lon-
gue et brillante carrière en A.O.F. n'en est-
age pas le meilleur et le plus sûr garant?
La situation économique de Madagascar
est donc des plus prospères. En 1924, le
anonvement des exportations était de 392.436
tonnes, représentant une valeur de 650 mil-
lions, dépassant ainsi, par 211.759 tonnes
et 120 millions de francs, le mouvement
As importations au cours de cette même
période.
L'année qui vient de s'achever parait de-
voir être meilleure encore. Les produits
agricoles ont été plus abondantlS, les résul-
tats de l'élevage sont excellents, les indus-
tries travaillent à plein et les exploitations
minières progressent dans de bonnes condi-
tions.
L'exécution prochaine dun vaste pro-
gramme de travaux publics sur lequel
tous reviendrons permettra d'envisager
in accroissement rapide et certain du com-
merce de la grande île qui, bientôt outillée
foonomiquement. sera en mesure de satit-
faire à des besoins plus importants de l'in-
dtetrie et du commerce français, lesquels
pourront puiser presque sans compter dans
ce réservoir de richesses de toutes sortes.
Ajoutons, enfin, que l'organisation immi-
llente de la Banque d'Emission, dont le
Sénat vient, tout récemment, après la Cham-
bre, d'approuver la création, en donnant à
Madagascar une véritable autonomie moné-
taire, facilitera au plus haut degré l'essor
économique de notre belle colonie de
l'Océan Indien. Je n'oublie pas, en effet,
et ne puis pas oublier, que la Commission
de l'Algérie, des Colonies et des Protecto-
rats m'a fait le grand honneur de me confier
la délicate misson de rapporter à ta Cham-
bre le projet de loi déposé par mon sympa-
thique et distingué collègue M. Daladier,
alors ministre des Colonies, et portant
création de cette Banque d'Emission.
Henri Michel,
Dévuté des Basses-Alpes, Vice-Présl-
dent de la Commission de l'Algérie,
des Colonies et Protectorats, Vice-
Président de ta Commission de la
Marine militaire.
L lfiROmMIE IADOIALE
à l'Iislilil lilifMlimil d'Iiriflloit de bal
Aujourd'hui a eu lieu l'Assemblée Générale
de l'Institut International d'Agriculture de
Rome, où se trouvaient réunies les délégations
des 71 Etats participants.
Pour la première fois, l'Assemblée s'est
occupée de l' organisation des études interna-
tionales d'Agronomie Coloniale, en exécution
des décisions prises lors de la récente Confé-
rence diplomatique d'Agronomie coloniale,
convoquée en mars dernier par le Gouverne-
ment français. Cette Conférence a jeté les bases
d'une collaboration constante entre l'Institut de
Rome et l'Association Internationale d'Agro-
nomie Coloniale dont le siège est à Paris, de-
puis vingt-et-un ans. Elle était présidée par M.
Guisthau- et le secrétaire général était le pro-
tesseur Heim de Balsac, secrétaire perpétuel
et fondateur de l'Association internatiOllale.
La Délégation du Gouvernement français à
Rome comprend pour le Ministère de l'Agri-
culture : MM. Massé, sénateur ; Lesage, di-
recteur de l'Agriculture ; Jules Gautier, con-
seiller d.Etat ; Marquis de V, Professeur
P. MarchaI.
Pour le Ministère des Colonies : Professeur
Heim de Balsac et Prudhomme, directeur de
l'Institut d' Agronomie coloniale.
Pour le Ministère des Affaires étrangères :
M. de Navailles, sous-directeur au Quai-d'Or-
say.
née
M. Marcel Olivier à Bordeaux
M. Marcel Olivier, Gouverneur Général de
Madagascar, accompagné de son chef de Ca-
binet, M. Mangin, est arrivé samedi matin
à Bordeaux, où il a été reçu par M. Arnault,
préfet de la Gironde, et plusieurs personna-
lités représentant le maire, la Chambre de
commerce, etc.
M. Marcel Olivier a rendu visite aux au-
torités, puis il a fait une conférence sur le
développement des relations économiques de
la Métropole avec Madagascar et ses dépen-
dances.
M. CARDE EN FRANCE
M. Carde, Gouverneur Général de PAfri-
que Occidentale Française, s'embarquera le
2i' avril, à Dakar, sur le Doukhala, qui est
attendu pour le 30 à Marseille.
Il sera accompagné de M. Thomasset, ins-
1 pecteur général des Travaux publics, et de
M. Annet, chef de son cabinet.
RETOUR
M. Cognacq, Gouverneur de la Gochin-
chine, rentrant en congé en France, s'em-
barquera demain à Saigon, à bord du Paul-
LecaA, attendu à Marseille le 14 mai.
Rappelons que M. Le Fol, administrateur
des Colonies, remplira par intérim les fonc-
tions de Gouverneur de la Cochinchine pen-
dant l'absence de M. Cognocq.
- gooqb
Visite ea Fraacc da Sallan du Maroc
Il se confirme que S. M. Moulay Youssef,
sultan du Maroc, viendra en France pour
l'inauguration de la Mosquée de Paris.
Si Kaddour ben Ghabrit, dont nous avons
annoncé le voyage au Maroc, doit prochai-
nement apporter de Paris les propositions
du protocole concernant le voyage en France
du sultan Moulay Youssel. Celui-ci s'embar-
querait à bord d'une de nos plus importan-
tes unités de la marine de guerre. La cava-
lerie de la garde noire le suivrait et son
séjour en France durerait une dizaine de
joan,
Lois, Décrets, Arrêtés
o-o
Décret du 10 avril 19% fixant les nouveaux
traitements du personnel permanent du
service de contrôle du chemin de ter
franco-éthiopien.
Arrêté du 19 avril 1998 étendant le béftéflce
des dispositions des arrêtés des 7 et 91
iwin 1935 au profit du personnel des ca-
dres de la Martinique présent en France
s. la Corse), t ÀteMe et la Ttani-
(J. 0. du 18 avril 1986.)
Les HiiMis aa BrtsB
–HMH–
La recherche des matières pre-
mières autant que celle des débou-
chés pour leurs - produits, est, à
V heure actuelle, l un des éléments moteurs
de la politique des grands Etats industriels.
Le pétrole, le caoutchouc. le coton sont
l'objet d'une compétition ardente et univer-
selle. Nous avons eu V occasion-de le signaler
et il est vraisemblable que nous serons ame-
nés à y revenir plus flint, fois.
Le lapon, lui, manque à la fois, sur son
territoire, de matières premières pour ses in-
dustries et de place pour ses habitants, dont
le nombre s'accroît avec une constance et une
rapidité qui n'ont d'égales que celles que l'on
remarque en Italie.
La question de Vémigration le met en con-
flit avec les Etats anglo-saxons du Paeifi-
que, celle des matières premières risque de
l'opposer à la plupart des Etats européens.
Il semble que pour ce qui est du coton,
une solution soit en vue. Les industries texti.
les sont parmi les plus impartantes de VEm-
pire du Soleil Levant. On compare volon-
tiers Osaka, qui en est le centre principal,
à Manchester.
Malheur eus ement le Japon ne trouve, soit
sur son propre territoire, soit sur celui de
ses possessions qu'une faible partie du tex-
tile qui est nécessaire à ses usines. Il est tri-
butaire de la Chine, de l Inde ou des Etats-
Unis. Mais voici que les journaux américains
nous apprennent que cette question serait
peut-être - sur le - point d'être résolue. -
le gouvernement du Brésil vient de lui
offrir une superficie de plus de 5 millions
d'hectares sur le cours supérieur de l'Ama-
zone où l'on peut faire différentes cultures :
riz, coton, caoutchouc.
Cest pour le Japon une excellente aubaine
et Von devine l'accueil que reçut dans les mi-
lieux industriels et gouvernementaux une
pareille offre.
Les grandes Sociétés de filature se sont
mises aussitôt en mesure de constituer une
puissante association destinée à réunir les ca-
pitaux nécessaires à la réalisation de cette
o pération.
Le gouvernement de son côté y a apporté
son aide et a déclaré qu'il s'agissait d'une
entreprise nationale. Il se propose de four-
ntr toutes facilités de voyage aux colons qui
voudront y aller défricher le sol, afin d'y
cultiver le précieux textile et même accessoi-
rement le riz et le caoutchouc.
En cette circonstance l'Etat japonais reste
fidèle à une politique déjà un peu ancienne
mais qui s'est surtout affirmée depuis une
dizaine d'années et qui consiste à @ prendre en
mains les grandes entreprises à l'étranger et
à essayer à l'intérieur de coordonner la vit
économique.
Le ministère des Affaires étrangères est
d'accord avec les directeurs des grandes in-
dustries textiles pour organiser une enquête
rapide, indispensable avant tout établisse-
ment.
Une mission a été constituée qui devra
fournir un rapport dans VesPace de trois
mois. Déjà d'ailleurs la presse antionce,
avec quelque hâte peut-être, que le sol offert
J présente toutes les conditions favorables a la
culture du coton et aussi à l'installation des
colons.
Voilà une tentative curieuse et qui montre
que les exigences de la vie économique se
soucient peu des frontières que la politique
assigne aux différents Etats. Un genre nou-
veau d'établissement est à la veille de se
créer sur le territoire d'un état indépendant.
Il est possible que ce ne soit Pas long-
temps le seul, puisque Von parle de projets
assez analogues et qui se réaliseraient sur le
sol d'une grande puissance coloniale euro-
péenne. Nous aurons probablement l'occa-
sion d'en parler d'ici quelque temps.
Henry Fontanier,
1 Député du Cantal, secrétaire de la
Commission des Affaires étrun-
gires, membre de la Commission
des Colonies.
.1.
COMITE NATIONAL
DES CONTRIBirnONS VOLONTAIRES
----0-0-
MM. Dal Piaz, président de la Compagnie
Générale TrnnsailllnUque. Emile Moreau, direc-
teur de la Banque de l'Aigrie ; Roume, Gon.
verneur Général honoraire dos Colonies ; H.
M. S. Simon, vice-président de ia Banque de
Ftndorhine sont nommés membres du Comité
National des Contributions volontaires.
8.. –-
POUR LA MOSQUEE DE PARIS
C'est au nom de la Commission du réseau sy-
rien des Chemins de fer du Hedjaz que 1 émir
Khaled Abdul Aziz 6 offert à la Mosquée 4e
Paris les sept tapis dont nous signalions rA.
cemmcnt le don.
lebel
L'AVIATION COLONIALE
---0.0-
Madrid-Philippines
Le capitaine Estevcz et son mécanicien
sont hospitalisés à Ammarn, capitale de
TranflQorafWiie.
Le roi d'Espagne a complimenté les ser-
vices aéronautiques anglais de leur mnpres-
sement à rechercher les aviateurs qu'un
manque d'essence, parait-il, a obligés à
atterrir tout en perdant la piste de Bagdad.
Les capitaines espagnols f^ariga et Gal-
larca, poursuivant leur raid Madrid-Ma-
1 nille, 80nt arrivés hier après-midi à Calcutta
venant d'Agra.
AU SENAT <,
DEBATS
Budget du ministère de la Marine
La discussion de ce budget a amené le
rapporteur à faire des déclarations applau-
dies.
« Puissance Méditerranéenne, a dit M.
Raiberti, la Franco a besoin d'une Médi-
terranée libre pour communiquer avec
son empire de l'Afrique du Nortl.
Puissance coloniale, elle a besoin de la
liberté des mers pour communiquer avec
ses colonies.
La marine française est le lien entre la
vieille France d'Europe et la jeune France
d'outre-mer ; elle est le symbole et la
condition de l'unité et de la grandeur
françaises.
Budget de l'Aéronautique
Sur les services de l'aéronautique mairi-
time et des transports aériens, M. le gé-
néral Hirschauer a fait un intéressant ex-
posé des grands voyages s'établissant par
9 traversées de la Méditerranée, 6 voyages
de Bizerte à Alger-Melilla. et 9 voyages de
France au Maroc.
M. Laurent-Eynac, sous-secrétaire d'Etat
à l'aviation, a rappelé qu'en ce qui concerne
le réseau qui, de France vers l'Afrique du
Nord par la Méditerranée, nous reiie à nos
possessions africaines, nous sommes arri-
vés à des résultats particulièrement heu-
reux.
I)e Marseille et de Toulouse part tous
les matins l'avion postal ; les deux avions
postaux ayant recueilli à Toulouse et à
Marseille les courriers venus de Paris d'une
part, de la vallée du Rhône d'autre part,
se rencontrent à Perpignan. Après avoir
réuni leurs sacs, l'avion poslal se dirige
vers Barcelone. A Alicante, un service se
détache pour aller vers Oran et l'Algérie ;
t'avion continue sa route vers Casablanca.
Au delà de cette ville, un avion hebdoma-
daire va jusqu'à Dakar, nous reliant ainsi
à notre Afrique occidentale française en
trois journéee.
Egalement, au départ d'Antibes, une
ligne se dirige vers la Corse, et, à partir
de cette année, sera prolongée alternati-
vement vers Tunis et vers Bône-Philippe-
ville.
A LA CHAMBRE
----0+--
QUESTIONS ECOUTES
Taxes sur les postes de T. S. F.
AI. André Ver thon, député demande à M. le
ministre des Affaires Elranyercs : 1* pour quel-
motif le projet ue tuxe sur les postes de T. S. F"
ulors qu'il a été uhundunllé en France, a été
adopté et mis en vigueur en Tunisie, ajoute que
ces taxes relativement élevées (droit annuel do
20 fr. pour tout poste récepteur privé, droit an-
nuel de j0 A tUH fr. pour tout poste récepteur
destine à des auditions publiqucs) sont de na-
ture ii nuire au développement de la radiophonie,
et rappelle l'iuiportance de la rudiophonie pour
tout ce qui concerne la diilusion de l'art musical
ou théAtral, la littérature, les langues etrange-
ivs, l'enseigncmcnt agricole, etc., t' s'il ne lui
parait pas souhaitable de provoquer l'abrogation
des dispositions relatives auxditcs taxes qui,
ayant paru dangereuses en France, ne sauraient
être considérées comme honnes eu Tunisie, unes-
liari du 21 ianvier 1"¿1).)
Héponsc. Le décret beylicul du 31 octobre
11C25, paru au Journal officiel tunisien le 21! ilé-
cembre suivant et pris en conformité de ravis de
III. commission de T. S. F. instituée par le rési-
dent général de la République française ù Tunis,
impose aux personnes possédant un iioste récep-
teur de T. S. F. non destiné il dos auditions pu-
bliques ou payantes le payement d'une taxe
annuelle de 20 fr. En outre, il impose aux per-
sonnes possédant un posle récepteur de T. S. F.
destiné à des auditions publiques ou payantes
une redevance annuelle variant de ;IU à tîO)
francs. La première de ces taxes n'est pas nou-
velle. Elle est perçue en Tunisie, depuis la mise
on vigueur du décret beylieal du 17 février IH.
et n'a jamais donné lieu il réclamation. L'admi-
nistration française songe elle-même il l'applica-
tion d'une taxe similaire dans la métropole; dans
cette intention, des dispositions ont été inscrites
dans le projet de Ini sur l'assainissement finan-
cier qui en ont été disjointes récemment pour
être reportées dans le texte de la loi de linances
en voie d'élaboration. La deuxième taxe est de
même nature que celle qui est appliquée en
France en vertu de l'article 0 du décret du 21 no-
vembre 1923. L'administration du protectorat tu-
nisien ne saurait, dans ces conditions, abroger le
décret beylicat du 31 octobre t125 qui n'apporte
aucune innovation dans la réglementation ayant
trait aux appareils de T. S. F. ni aucune charge
importante susceptible par conséquent de nuire
il leur diffusion.
Les offjciera de gendarmerie tunisiens
M. Gconjes Lcyros, député, demande a M. le
ministre de la Guerre pourquoi il a été tll'<.'ith\
contrairement, aux usages existants, d'effectuer
la retenue réglementaire sur le logement des
cflicicrs de gendarmerie, de Tunisie, alors mie,
ce logement Nont - fourni par le protectorat, c est
au budget tunisien que devront être versées les
sommes provenant de cette retenue, fait remar-
quer qu'on présence des difficultés que rencon-
tre actuellement le recrutement des cadTes dans
la gendarmerie tunisienne, le moment n'est peut-
étr pas 1res bien choisi pour enlever ù ces offi-
< iers le seul avantage dont ils lW-nélicient. (Qucs-
lion dIt;) février 192<>.)
IWponse. Les r fticiers do gendarmerie de
Tnnise sont soumis aux dispositions réglemen-
taires d'ordre général, aux termes desquelles les
officiers recevant le logement en nature subis-
sent, sur leur solde, une retenue proportionnelle
fi oette solde, de façon X éviter toute inégalité de
I traitement entre eux et les officiers qui se logent
à leurs frais.
Les bonifications coloniales
AI. Jean Go y, député, demande à M. le mi-
nistre des Finances si un fonctionnaire, qui a
passé cinq ans dnns l'administration péniten-
tiaire cd\oinle et qui a ensuite été nommé
dans les cadres de l'administration des doua-
nes en conformité du paragraphe 5 de l'arti-
cle 2 de la loi du 30 jtmvir 19;Q, a le droit de
bénéficier des bonifications coloniales d'ancien-
neté accordées à tous les ftgonts des douanes
qui s» rv>«nl. aux colonies. (Qlletion du 14 lau-
rier 1926.)
Réponse. L'agent en cause n'a droit aux
bonifications instituées par le décret du 2 mars
1912 que pour la dur»'* des services accomplis
par lui dans les douanes coloniales.
Qwlqoes impressions de M. Viollette
sur le Sud-Algérien
Lors de son pussage à Colomb-Béchar,
M. Maurice Viollette a fait part à notre con-
trère M. Eugène Cruck d'intéressantes IDl-
pressions sur le présent et l'avenir des ter-
ritoires du Sud.
Après avoir rendu hommage aux efforts
admirables réalisés dans ces régions par le
corps de nos officiers et spécialement par
celui des officiers des affaires indigènes, le
Gouverneur Général a dit notamment :
Je crois, que c'est forcer lei» choses, que de
supposer que le Sahara est en dehors de tout
avenir économique. Sans doute, il y a des step-
pes mllnies dont, vraisemblablement, avant bien
longtemps, on ne tirera rien. Mais je suis per-
suadé que si 1-es longues séries d'oas;s qui se
groupent autour d'Iil-Uoléa, de Timimoun, de
l'Adrar, de la Saoura, pouvaient avoir des pos-
sibilités d'écoulement de leurs produits variés,
grâce a l'eau qui y est relativement abondante,
il y aurait là-bas de très grandes richesses.
t il ne faut pas oublier que beaucoup de
ces pays, El-Goléa notamment, ne peuvent uti-
liser leurs recottes, même en dattes, même en
citrons, faute de moyens de transport, le trans-
port par chameaux revenant très cher.
Au surplus, la situation économique de ces
pays ne doit pas être enviagee seulement du
point de vue agricole, mais aussi du point de
vue oommereia, car ces grandes oasis sont
Justement sur les chemins qui aboutissent à
la Boucle du Niger, où il y a des richesses con-
sidérables, dont l'écoulement (par l'Algérie est
fatal. L'n mouton, au Niger, coûte encore cinq
francs et le zâbu, amenÓ à El-Goléa, revient,
tout compte fait y compris le transport, à cent
cinquante francs.
H est donc certain que, quand on aura trouvé
Je moyen de faire des transports commerciaux
entre la Boucle du Niger et le Sud Oranais ou
le ud AJgerois, il y aura un mouvement
d'échanges qui pourra devenir très important
et auquel je crois beaucoup.
Actuellement, partout des pistes sont instal-
les ; cette année même, on va jalonner le ter-
rible plateau du Tanesrouf, entre Ouallen et
I essalit. Je suis pereundô qu'avant cinq ans
le mouvement des échanges sera déjù très appré-
cUlble,
AU MAROC
CORMES HtBIOlSr DE IfOlllPHlE
Le 8 avril, la Société de Géographie du Maroc
a ouvert son premier congrès régional, sous la
présidenco de M. Georges Hardy, directeur de
riinseignement, assisté de MM. de Mazières et
Monod, vice-présidents.
Dans son discours d'ouverture, M. G. Hardy
a constaté que, parmi tant d'autres organisa-
tions éphémères, la Société de Géographie du
Maroc a donné des preuves remarquables d'es-
prit de suite, grfice au dévouement de quelques-
uns de ses membres, et qu'elle commémore au-
jourd'hui son dixième anniversaire.
La première conférence a été une étude de
MM. Célerier et Churreton sur l'évolution
hydraulique entre Habat et l'Ouem-er-Rebia.
M. C.atlierine succéda à M. Churreton et a lu
une étude sur l'hydrologie souterraine de la
Chaouïa.
M. le docteur d'Anfreville exposa ensuite
dans une trl's intéressante démographie de Ca-
sablanca les lluetuations dé la population de
l'ette ville, depuis 1921.
Dans lé lia II de l'Oflice Economique, M.
Hardy commenta très agréablement une expo-
sition de tableaux exécutés spécialement pour
la Société, par MM. Ilainant, Hrindeau et Bal*
iloui, et représentant, quelques conformations
t> punies du relief marocain.
M. Lequeux, préhistorien, fit ensuite visiter
tiix congressistes
et M. Roussel termina cette première journée
par une étude très intéressante sur ce qu'était
autrefois l'Afrique du Nord et le Maroc en par-
ticulier.
La géographie économique a été largement
traitée par les conférenciers suivants :
Almoris : La Colonisation.
Groze : Le port de Casablanca.
A. Charton : Le rôle économique de Casa-
blanca.
Guy : La répartition des sols.
fïoulven : Casablanca, « entre primeuriste.
Ct. Marlin : Les forêts et, le reboisement en
Chaouia.
De Saboulin : Le Tourisme.
Velu : La transhumance en Chaouia.
Hars : La construction du port de Casablanca.
l'n banquet a ensuite réuni les congressistes.
A l'heure des toasts. M. Monod remercia
chaleureusement \1. Hardy pour son inlassable
dévouement il la Socii-fé de. géographie, et
nota avec satisfaction le succès du premier con-
tres.
LES VINS DE L'AFRIQUE DU NORD
Le Conseil d'administration de la Confé-
dération des Vignerons, réuni A Narbonne,
après avoir examiné la correspondance
échangée llVt'(' divers parlementaires et les
présidents des groupes vitiooles au sujet de
la question du contingent d'exportation des
vins tunisiens, a dé-èidé. de demander aux
Pouvoirs publics qn'nno loi fixe le contin-
rent qui sera régulièivment accordé pour
choque exercice, et que ce contingent ne
dépasse point le chiffre de «T50.000 hectoli-
tres.
Informé qu'une demande d'importnlion
de 1.500 hectolitres de vins marocains a été
dernièrement fa lie par M. Sleeg, résident
général nu Maroc, « le Conseil pro-
teste contre toute importation en franchise
de vins marocains en Franœ. la loi qui rè-
jjle les relations douanières entre la France
et. le Maroc n'autorisant cette importation
que contre paiement, dn droit inscrit au ta-
rif minimum x.
M Henri Maillac a été désigné pour pré-
senter A l'assemblée générale de la Fédéra-
tion des Associations vitioolos, qui aura
lieu à Narbonne A kt fin dM rnoi. un rap-
port sur l'importation en France des v.inR
de l'Afrique du Nord.
A travers l'Afrique 1
00
l'a mission side-cariste est arrivée à
Forl-Lamy lo 17 avril après avoir parcouru
plus de 4.700 kilomètres depuis le 0 mars,
date de son départ de Dakar.
T.p 13 mars elle était A Bamako, le 10 iS
fsikasso, le 20 A Ouagadougou, le 24 à
ïNay sur le Xiaer et le 2 avril fi Zinder.
Le mouvement commercial du Dahomey
en 11)23
Le commerce total du Dahomey en 1025
a atteint le chiffra de 237.161.83.3 francs. Jbu
1924, le chiffre total avait été de 18^.514.107
francs, soit une différence de 53.647.726 fr.
en faveur de 1925.
Le commerce total se répartit ainsi :
111.601.133 francs aux importations, et
12 S. 560. 700 aux exportations.
Aux importations, la part de la France et
de ses coloniec; est de 27.710.711 francs et
celle de l'étranger est de 83.890.422 francs.
Aux exportations, la France a reçu des
produits dont la somme s'élève à 50.728.042
rancs ; les colonies françaises 185.083 francs
et l'étranger 74.647.575 francs.
oie-
La paix au Maroc ?
Les préliminaires
Les délégations française et espagnole 00
sont rencontrées hier avec lea Rifains au
Camp Bertcuux. Cette réunion préliminaire
avait pour objet de vérifier dans quelle
mesure les conditions précédemment indi-
quées pouvaient servir de twuse aux pour-
parlers. Cet échange de vues prolongé a
amené les Hifuins ù demander la possibilité
de communiquer rapidement uvec le Rif.
Cette facilité leur a été accordée aU68i.
Les Hifains pourront 8ot rendre dans le Rif
par avion.
On attend leur retour pour reprendre les
conversations préparatoires.
Les précautions
Toutes les dispositions sont prises pour
l'avance immédiate des troupes en oaa de
rupture des pourparlers, en particulier les
partisans sont remplacés en hato aux pre-
mil'l'l'6 lignes par des troupes régulières.
Chez les Rifains
Une bande ennemie a enlevé un trouceau
au poste du Djebel-Messaoud, mais il est
poursuivi par nos partisans. Des rassem-
blements ennemis sont signalés sur tout
notre front à proximité de nos lignes
Si Mohammed Abd el Krim sera 1 -diez
les Mtioua 1111 Hif ; on annonce l'an ; "ce tIl'
plusieurs Allemands et d'autres ét :'Hn!f;fM
dans le Hif,
Libération de nos soldats
du Maroc
--+0--.
En réponse à une demande du Général Or y*,
le ministre de la Guerre vient de faire coitnaitir«
ou président de la Commission de l'année que
« les militaires libérables en mai prochain, qui
se trouvent actuellement au Nle.roc, seront ra-
patriés en temps voulu pour bénélicier en rVaiire
avant leur libération des permissions au
avant leur départ. »
1 - - H
EN SYRIE
Le haut commandement
M. Alype et le général Gumclin ont quitté
Damas se rendant à la rencontre du géné-
ral Andréa sur les contins du Djebel Druse.
Deux proclamations
Le général Ganielin a annoncé, dans un
ordre du jour aux troupes : « Le jour est
proche où le drupeau français llottera c'e
nouveau il Soueida et où les rebelfés n'au.
ront d'autre ressource que de demander la
paix. Il D'autre part, le général Andréa a
lancé une proclamation au peuple Drut
où il fait appel au calme de la population
et affirme sa confiance envers ceux qui ne
tendent qu'il pacifier un pays troublé.
Les opérations
Une opération, rapidement menée, dans
la région désertique de Palmyre, a con-
traint les Maoualisku A se soumettre. Dana
le Djebel Dovili, au nord-ouest de ldlip, le
capitaine Hcgnuull, à la téte de quatre es-
cadrons, a dispersé des handes venues de
Turquie. Au cours du combat, une balle
bien dirigée a lué Akil Iskati, auteur de
nombreux aetes de brigandage et de pil-
lage.
Les soumissions
Le mouvement do soumission s'accentue
en Syrie. Les villages do Kefcrkou, Dahr M
Ahmar, flalvi. Yahya. V'iitah ont fait leur
soumission. De nombreux chefs de bandes
ont demandé également a se soumettre, ac-
ueutant les conditions faites.
Les populations de la liante vallée .tu
Jourdain regagnent leurs foyers et de nom-
breux villages demandent l'aman.
L'attaque contre Soueida
(juinx/O mille hommes se concentrent
aetuellenieiil à I\ra-Denwi. à 100 kilomè-
tres au sud tif' Damas, et à Hosra, Le géné-
ral Andréa il quitté iKinms et a rejoint tes
troutpes. On peut doive s'attendre, A bref
déla.i, à une attaque eont.re Soueïda.
TAUX DE LA PIASTRE
0
l.e IG ovril, le taux (le. la piastre était, le. sui-
vant à Saïg.in .-nv : Paris T. T., 70 ; ViW,
1C,.?.Y
Voici OgaJement le taux des achats Ó\ terme
de la (piastre a Saïgon sur : Paris, S jl)Ut.S.
17.20 ; 30 jours. )';',:Ü : 00 jOllr-, 17. t0 ; '.O jours,
17.50.
.904ob-
TAUX DE LA ROUPIE
!.o gouverneur de.-, ..-laMU-Vïments fraivius
dans l'Inde vient de faire connaître au minis-
tre des colonie^
Avarie de mer
T,e paquebot. ," {J,<: sHi Il, qui avait, quitté
Bordeaux jeudi, A'ft trouvé immobilisé au
large de nnYiHl nnr suite d'avaricts de m.i-
ehines. Après réparations, il a appareillé
hier matin pour l'Amérique, du Sud via
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