Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-04-20
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 20 avril 1926 20 avril 1926
Description : 1926/04/20 (A27,N61). 1926/04/20 (A27,N61).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63971087
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPT1BME ANNEE. N° 61 -- - tis au" SiOGBNTIMIft MARDI SOIR, 20 AVRIL 1926
- - - -1
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
Là ARTICLES PUBLIÉS PAR LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
i^mAnnmtèu etMèUmm ttnl rtçmtt mu Bottmi* daj9mtnal9téan»htA$tittt»J*Pi4lictti
Directburs : MARCEL FTUBDEL et Le-G. THEBAULT
-- F -
Réëaeliu et âfaiibtratin : 34, Rua du Mont hlÍIb., PARIS-I" Téléphone : LOUYRI 19-37
Un an 6 mois 8 moii
ABONNEMENTS «Ppl, - -IS France et Colonies. - - - 80 » 45 » 25 »
,–W inugré l Etranger 120 » es 0 35 »
On t'abonne dans tous les Bureaux de poste et chez les principaux libraires
L'AUema$oe et le problème colonial
-
Il y a quelque temps, le docteur Schacht,
président de la-Reichsbank et homme politi-
que allemand d'une autorité incontestable,
parlait devant la « Société Coloniale Alle-
mande » des revendications coloniales de
l'Allemagne.
$ milieux coloniaux d'Angleterre et de
France ne furent point peu surpris detrou-
ver dans, ce discours tout un plan de politi-
que coloniale qui paraissait sérieusement
mûri et. profondément inquiétant.
Le passage suivant qui formait le mor-
ceau central du discours du docteur Schacht
dira suffisamment ce qu'était cette thèse
allemande :
c Je sais, disait le docteur Schacht, une
possibilité ptour l'Allemagne de reprendre
à bref délai son activité coloniale danâ le
système des Compagnies à Charte, c'est-à-
dire des grandes sociétés coloniales privées
et privilégiées. A des compagnies de ce genre,
on concéderait un certain territoire, afin que
l'industrie et la technique allemandes puis-
sent se livrer à une colonisation économique
et que les éléments du peuple allemand puis-
sent s'y grouper en colonies. Par là, on ne
porterait atteinte à aucun prestige politique
et on ne léserait aucun des intérêts politi-
ques que l'on considère jusqu'à Présent
comme intangibles (sic).
On trouverait certainement des capitaux
privés pour fonder une grande « Chartered
Company 9 si on les intéressait au dévelop-
pement de l'entreprise. Elle aurait la forme
d'une Société par actions entièrement privée.
Dans le Conseil d'administration, à côté des
Alleniands, qui auraient la direction techni-
que, on introduirait des commerçants impor-
tants d'autres nations qui, bien entendu, se-
raient affranchis de toute influence politique
et indépendants de leurs gouvernements.
On donnerait aux colons un large droit de
tilf administration. Naturellement, on ne
fourrait pas non plus laisser complètement
en dehors certains droits de souveraineté. »
La thèse dit docteur Schacht paraissait,
bn peut en juger par cet extrait, profondé-
ment réfléchie mais. maladroitement expo-
Sée. ,-
̃ Depuis lors, il ne s'est presque point passé
'de jour que la thèse, avec des variantes, ne
fut reprise par la presse allemande.
Je me contenterai de signaler, ici, un ar-
ticle de la « Gazette de Cologne » -du 4 avril
et gui me parait particulièrement suggestif.
L'auteur de cet article commence par cons-
tater que si le Reich n'est'pas encore admis
à collaborer au développement des terri-
toires coloniaux de l'Afrique, la faute en
est, pour une part, à l'insuffisance et au
manqué de souplesse de la propagande alle-
mande.
Et là-dessus, l'auteur développe en
thème qui ne manque, comme on peut
voir, ni de souplesse ni de suffisance :
« Le but d'une politique coloniale euro-
péenne, écrit-il, devrait être, si l'on tire la
leçon de l'histoire coloniale des siècles der-
niers, de provoquer la création, sur le plus
de points possibles de la terre, d'organis-
mes économiques autonomes qui, à l'aide
d'une population autochtone, stable, s'admi-
nistrant elle-même, pourront utiliser pour
eux-mêmes toutes les possibilités que ren-
ferme le pays et, par conséquent, ne plus
travailler pour d'auttes. A cette évolution,
les Etats d'Europe doivent collaborer en
offrant le crédit, Inexpérience économique et,
avant tout, les hommes qu'ils ont en excé-
dent.., » *
Là-dessus, invoquant les principes de
l'article 22 du Pacte de la Société\des Na-
tions, l'auteur soutient « que les puissances
victorieuses, en adoptant le système des
tnandats, ont supprimé toute justification
morale au maintien de leurs empires colo-
niaux et que, sans aucun doute possible,
c'est à la S. D. N. qu'il appartient d'éten-
dre et d'organiser le nouveau système. »
Enfin, malgré tout son désir de sou-
plesse, le propagandiste allemand ne peut
se retenir de terminer par ce délicieux cou-
lplet de joyeuse vanité germanique :
c Dans la situation présente, nous avons,
en notre qualité d'Allemands, le plus grand
avantage à soutenir cette solution, dont le
principe est reconnu par le Traité de Ver-
sailles, car il sera impossible, dans son
Implication, de ne pas y faire participer
très fortement l'élément germanique, les
qualités éminentes des Allemands, en ma-
tière d'administration et d'entreprise, étant
reconnues dans le monde entier.
Il mjB semble que l'habile (?) et sou-
ple (??) manœuvre de propagande des co-
lonialistes allemands se découvre tout en-
tière dans le rapprochement de ces deux
morceaux : le discours du Dr Schacht
éclaire les subtilités du propaganjdiste de
la Gazette de Cologne.
Nous sommes en présence d'une manceu-
iVre savamment amorcée qui voudrait ex-
ploiter l'entrée prochaine de l'Allemagne
dans la S. D. N. pour donner à l'impéria-
lisme colonial allemand un nouvel aliment.
Dans ces thèses, en effet, la création des
1 Compagnies à charte » ou l'extension du
système du mandat colonial « ne sont
SBVisagêei qui" comme des acheminements
vers la reconstitution d'un empire colonial
allemand d'autorité.
Disons donc vite aux bons colonialistes al-
lemands qu'ils ne doivent se faire aucune
illusion sur le succès promis à ces manœu-
vres. L'opinion mondiale, la plus wilso-
nienne, la plus pacifiste, la plus socialiste ne
s'y laissera pas prendre. Il ne se rencon-
trera certainement personne à la Société des
Nations pour soutenir ou seulement tolérer
la thèse allemande. Ceux mêmes qui sont
le plus profondément convaincus que l'heure
est venue, pour la sauvegarde de la paix et
dans l'intérêt même le plus matériel de
l'Europe, de donner à la colonisation un but
et des formes nouvelles, n'admettront ja-
mais que leurs idées servent simplement de
couverture à l'impérialisme allemand qui
s'est révélé, dans le passé, comme le plus
brutal et le plus dangereux des impéria-
lismes coloniaux.
Est-ce à dire que l'Allemagne doive renon-
cer à ses légitimes revendications d'expan-
sion économique hors d'Europe?
Nullement. Un pays comme l'Allema-
gne, riche d'une telle puissance économique
et d'une population qui a repris son mou-
vement d'intensif (développement, ne peut
pas être murée dans ses frontières européen-
nes. Pour la paix du monde, pour la sécu-
rité de ses voisins, il faut offrir à son acti-
vité débordante de plus vastes horizons.
Mais que cette Allemagne cherche ailleurs
que dans une renaissance de son impéria-
lisme colonial la solution.
Cette solution existe.
Nombreux sont ceux qui estiment, au-
jourd'hui, que l'Europe est menacée de la
plus redoutable et de la plus profonde des
crises organiques.
A la faveur de la guerre européenne et des
perturbations commerciales et financières qui
en découlèrent, les pays neufs extra-euro-
péens comme le Japon, l'Inde, l'Australie,
l'Afrique du Sud, le Sud-Amérique ont en-
trepris un vaste effort de libération écono-
mique qui constitue, pour l'Europe, le plus
formidable danger et dont certaines nations,
comme l'Angleterre, commencent à sentir,
sur elles, la menace directe. N'est-ce pas
dans le rapport de la .oommission..anglaise.
chargée de faire une enquête sur l'état pré-
sent du conunerce et de l'industrie britan-
niques, qu'on peut lire ces lignes troublantes:
« .Prenant le monde dans son ensemble,
le développement des industries nationales
de divers pays pour satisfaire aux besoins
jadis satisfaits par des produits importés,
est, de Vaveu général, une des caractéristi-
fltes dominantes de la situation économique
d'après-guerre et c'est peut-être le plus im-
portant des facteurs qui tendent à limiter
le volume ou à modifier le caractère du com-
merce britannique d'exportation. 1
l/Europe ne peut détourner d'elle ce
danger qu'en renonçant à la vieille « poli-
tique des débouchés », qui fut la sienne pen-
dant tout le xix" siècle, pour lui en substi-
tuer, d'urgence, une autre.
Pour des raisons que je ne veux point
développer ici, fauté de place, beaucoup
d'économistes pensent que cette nouvelle po-
litique économique de l'Europe, dans le siè-
cle à venir, ne peut être que celle de la mise
en valeur de l'Afrique.
Là, pour un siècle au moins, notre vieux
continent trouvèra le libre écoulement de
toute sa production, le plein épanouissement
de toute son activité.
Et dans cette Europe unie pour cette tâ-
che commune, dans cette Europe élargie,
prolongée, ayant retrouvé son équilibre éco-
nomique et social, chacun peut et doit trou-
ver sa place légitime.
C'est du côté de ces solutions, sur le ter-
rain économique, de la question coloniale,
qu'il faut regarder et de ce côté-là seule-
ment. -
Les Européens sages et clairvoyante doi-
vent le dire, aujourd'hui, et le dire avec fer-
meté, aux colonialistes allemands du doc-
teur Schacht, comme aux colnialistes italiens
de M. Mussolini.
Etienne Antonelli,
Député de la Haute-Savoie
1.
Un grand projet
-0-0-
L'embouteillage du port de Matadi a
arrêté (Considérablement l'essor économi-
que du Congo belge. C'est pouavpioi tout
projet de désembouteiUage est digne de re-
tenir notre attention. Tout au moans autant
que le chemin de fer de Brazzaville à
l'Océan ne sera pas utilisable, et même le
serait-il que le fleuve, cette route qui mar-
che, serait toujours précieux pour certains
produits ne pouvant supporter les tarifs
d'une voie ferrée.
Le colonel de (réserve du génie belge,
Van Deuren, vient de présenter un projet
permettant à des navires de 10.000 tonnes
de franchir les cataractes .du Congo que
forme le fleuve au sortir du Pool.
C'est un système de sept barrages éclu-
ses, dont la construction de quelques-unes
nécessiterait l'approbation du Gouverne-
ment français, en raison de la frontière
que forme le thalweg du fleuve.
"II1'att. wjimrre tonte, foin de. Léopold-
'Ce sefait, "Brazzaville de véritable? ports
de mer.
Ce pwjet est donc à ertenir ôt & suivre
dané son CMCTUion.
- -
Budget général
ou. budget régional
C'est la question à Vordre du jour
à Madagascar et aussi l'annonce du
grand changement. Car notre grande
càlonie de VOcéan Indien a toujours eu un
système de centralisation à outrance et jus.
qu'ici aucune plainte, aucun avis n'avait eu
raison de cette situation déplorable. Nous
avons récemment montré l'incohérence d'une
administration qui exige de ses représentants
des connaissances pour le moins extraordi-
naires par leur étendue et leur nombre et qui
refuse à ces mêmes représentants la moindre
parcelle d'autorité; et indiqué que dans l'or-
dre administratif, M. Olivier, gouverneur gé.
néral de Madagascar et Dépendances avait
tenté un premier effort en déléguant quelques
pouvoirs aux chefs de district qui ont cepen-
dant la plus grosse part de responsabilité
dans la bonne marche de tous les services.
Eux seuls assurent la sécurité font ren-
trer les impôts –rendent la justice en-
couragent les cultures renseignent l'au-
torité supérieure sur l'évolution des indigènes.
Ils recrutent les travailleurs pour les Travaux,
publics et les particuliers. On s'est enfin
avisé qu'un peu d'autorité faciliterait leur
tâche écrasante,
Et voici le budget à son tour sur le tapis.
Depuis longtemps on lui reproche de drainer
tout l'argent des contribuables vers un certain
nombre d'entreprises, un peu toujours les
mêmes. Certes, nul ne songerait à recom-
mander un éparpillement excessif de l'effort
financier. Mais il n'est Pas moins vrai que
certaines régions sont trop défavorisées. Nous
citions récemment la Côte Ouest gui semble
elllin faire l'objet de quelques préoccupa-
tions. Le Sud de la Grande lie aussi a été
de tout temps Vobjet d'un. abandon contre
lequel se sont élevés en vain les représentants
du commerce de ces tégions.
Le bon sens finit toujours par triompher
et l'on envisage maintenant la possibilité à
côté du budget général de la colonie d'avoir
des budgets régionaux dont les ressources
évidemment régionales seraient affectées à
des travaux d'intérét local. Ce projet ne peut
avoir à notre avis que les plus heureux effets.
Il permettra d'étudier dahs chaque régiàn un
plan d action travaux de route - amé-
liorations agricoles. etc. Précis et intéres-
sant. plusieurs années et d'y consacrer, défi-
nitivement des ressources annuelles bien
connues. Il supprimera ce fâcheux système
consacrant les ressources entières d'une ré-
gion à des travaux dont jamais elle ne pro-
fitera. Certes l'utilité du chemin de fer du
Betsileo et du port de Mimankara est incon-
testable' - mais est-il vraiment juste qu'ils
soient établis avec tous les impôts perçtes dans
le pays sakalave alors qu'on ne fait rien pour
les habitants de cette région t
Ce projet amènera donc plus de justice 1
dans la répartition des crédits et au mo- 1
ment où Von se préoccupe à juste titre de la
conduite à tenir à l'égard de l'indigène évolué
nous pensons que des actes de ce genre don-
neront beaucoup plus de résultats que les
« kabarys » les mieux setttis.
Maurice Bouilloux-Lmfont
Député du Finistère.
Vice-Président de ta Chambre,
.¡.
Rue Oudinot
0
La Gomamstsion des Archives s'est réunie
ce matin au fhinîstèro des Colonies sous
lia présenice de M. Alcide Deflimont, député.
Décès
Un câtologramme annonce le décès à.
l'hôpital français de New-York de Mme
Benseh, femme du Gouverneur des lies
Saint-Pierre et Miquelon. j
Mme Bensch avait quitté Paris il y a:
quinze jours en compagnie de son mari'
qui rejoignait son poste.
L'AVIATION COLONIALE i
-
Du Cap au Caire
Les quatre aviateurs britanniques qui ont
entrepris le raid aérien le Caire-le Cap et
retour et qui étaient arrivés au Cap lé
12 avril, ont quitté l'aérodrome de Wynberg
hier matin.
Ils comptent, au cours de leur voyage de
retour, s'arrêter une semaine à Pretoria tt
modifier légèrement leur itinéraire, de façon
à faire escale à Kimberley et à Nairobi.
La culture du quinquina :
La Hutte contre la malaria infantile est entre-
Srise sur les conseils du docteur Rodhain, mé-
decin chef du Congo belge par le développe-
ment de la culture des quinquinas rouges qui
réussissent partout au Congo, Un crédit ae
167.200 fr. a été prévu au budget de 1966 à cet
effet.
D'autre part, le Gouvernement établira dans
les terres hautes du Kl vu une plantation expéri-
mentale de quinquina jaune de haute richesse
en quinine, afin de constater si la production
industrielle de ce médicament présente au Congo
BeII8 un avenir au point de vu économique.
Belge, premiep Trëdit de 167.000 Crânes est inscrit
Un
pèaf cette pumtatwn au Budget de nfB. L'em-
placement a m onoifii dans Ta rtgMi dont les
Sus et, le climat semblent les plus favorables
az troinmnnag.
tren un exemple qu peut être suivi au Congo
français oompose en grande ipartie des mêmes
terne sons un aimai antfiogtre. ,
AuConaeM dUtM
Contre une décision du Préfet d'Oran
Le Conseil d'Etat a rejeté là requête
qu'un débitant de boissons, M. Visco, avait
introduite à l'effet d'obtenir l'annulation
d'une décision du. Préfet d'Oran, lui refu-
sant J'autorisatton flê rouvrir son établisse-
ment.
Cette décision de rejet a été motivée ¡pour
les raisons suivantes :
Le Conseil, considérant que pour refuser au
sieur Vlisco. l'autorisation de rouvrir son débit,
le préfet d'Oran s'est fondé sur ce que la con-
damnation «pour fabrication et vente d'absinthe
qui en avait motivé la fermeture n'était pas
amnistiée par la loi du 3 invier 1925.
Considérant que pour demander l'annulation
de l'arrêté du préfet, le sieur Visco soutient
que le § 26 de l'article premier de la loi du
3 janvier 1925, en prononçant amnistie pour les
inlrootions aux dispositions de la loi du 16
mars U>iS, concernant les liqueurs similaires à
l'aibsinthe, a entendu égoiement viser cdMes
qui concernent la fabrication et la vente de
l'absinthe même.
Considérant qu'il résulte dés travaux IH-qpnnt-
toires de la Joi du 3 janvier TJ25 que le législa-
teur n'a entendu viser due les infractions con-
cernant les liqueurs similaires à l'ateintlie, com-
mises" antérieurement aux décrets qui, pris cil
eorw de là Joi du 17 juillet 1922, ont déterminé,
pour la première fois, Ja nature des liqueurs
que le législateur a entendu viser, en mention-
nant les liqueurs similaires à a'ülJsinthc
Qu'ainsii les termes précis du S 20 de l'article
premier de la loi du 3 janvier 1925, qui ne tleo-
noncent l'amnistie qu'en ce qui concerne les
infractions relattves aux liqueurs similaires à
l'a'bsinthe, ne sauraient être étendues. fondé à
Dès lors, Je sieur Visco n'est pas fondé iL
soutenir que le pret a commis une errftr de
droit en rejetant sa demande.
Pour ces motifs, sa requête doit être rejetée.
Lois, Décrets, Arrêtés
---0-0--
Décret du 14 avril 1926 concernant le rem-
boursement du cautionnement des rece-
- veurs provinciaux de la Gochinchine jus-
ticiables de la dour des Comptes.
Décret du 14 avril 1926 autorisant le Gou-
vemeur Général de Madagascar à con-
sentir sur les fonds de la Caisse de ré-
serve des prêts aux colons français vic-
times du cyclone de janvier 1926.
Décret du 16 avril 1926 déterminant les
quantités de cacaos de l'Afrique Equato-
riale française admissible au bénéfice de
la détaxe.
Aux - târmes de ce de est fixée À 600
tortnéS la cjUaritité rdé «ilfcaoâ en fëVes origl-
naire de la partie française du Bassin conven-
tionnel du Congo qui pourra être admise en
- France pendant la période alilunt du 1<"' juil-
let 1006 au 30 juin 1927 dans les conditions
prévues par le décret du 15 décembre ltt22.
Décret du 14 avril 1926 approuvant une dé-
libération du Conseil général de la Gua-
deloupe et Dépendances ayant pour objet
d'appliquer dans cette colonie les dispo-
sitions de la loi du 18 janvier 1912.
Décret du 14 avril 1926 approuvant une dé-
--- libération du Conseil Général de -- la Gua-
deloupe et Dépendances remaniant l'as-
siette et les règles de perception des
droits de sortie sur les rhums et tafias du
cru de la Colonie.
Décret du 14 avril 1926 approuvant une
délibération du Conseil Général de la Gua-
deloupe et Dépendances portant modifica-
tion à l'assiette de la licence des fabri-
cants et marchands en gros de spiri-
tueux.
Décret du 14 avril 1926 portant refus d'ap-
probation d'une délibération du Conseil
Général de la Guadeloupe et Dépendances
modifiant le mode d'assiette et les règles
de perception de certains droits d'enre-
gistrement.
Décret du 17 avril 1926 relatif à un échange
de terrains à la Martinique.
Décret, du 14 avril 1926 approuvant une déli-
bération du Conseil Général des Etablis-
sements français dans l'Inde relative à
l'exploitation des arbres en callou.
Décret du 14 avril 1926 portant annulation
d'une délibération du Conseil Général - des
Etablissements français dans l'Inde rela-
tive au droit de timbre.
Décret du 14 avril 1926 approuvant une do-
libération du Conseil général des Etablis-
sements français dans l'Inde relative au
régime des spiritueux indigènes à Chan-
dernagor.
Décret du 14 avril 1926 approuvant une déli-
bération du Conseil Général des Etablis-
sements français dans l'Inde relative au
droit de licence sur les spiritueux.
Décret du 14 avril 1926 approuvant une déli-
bération du Conseil iGenéral des Etablis-
1 sements français dans l'Inde relative à la
réglementation des alcools dénaturés. 1
Décret du 14 avril 1926 approuvant une dé- 1
libération du Conseil Général des Etablis-
sements français dans l'Inde relative à
ia règlementation de la vente des denrées
-
narcotiques.
Décret du 14 avril 1926 approuvant une dé-
libération du Conseil général des Etablis-
sements français dans l'Inde relative à la 1
fabrication et à la vente des explosifs.
Décret du 14 ayril 1926 portant approbation I
d'une délibération du Conseil général des
Etablissements français dans llnkle rela-
tive à la suppression des petites cotes in-
dividuelles en matière de contribution
foncière.
Décret du 16 avril 1906 approuvant une dé-
libération du Conseil Général des Etablis-
sements français dans l'Inde, relative au
régime des patentes.
Décret du 16 avril 1626 approuvant une dé-
libération du Conseil Général des Etablls-
sements français dans l'Inde, relative à
Timpôt foncier à Yanaon.
AU MUSÉUM
---0-0--
Deux tigres, don de l'empereur d'An-
nam Khaï Dhin, et deux panthères, don
de M. Cognaoq. Gouverneur de la Cochin-
chine, sont arrivés au Jardin des Plantes.
On attend encore deux tigres d'Indochine.
AU SENAT
- CFO-
PROPOSITION DE LOI
L'amorttasement de la dette publique
Notre ami M. Emile Sari, sénateur de la
Corse, vient de déposer sur le bureau du
Sénut, la proposition suivante :
Chaque année, lors de l'établissement de
leur budget, les colonies, les départements,
les communes et les chambres de com-
merce devront, en premier lieu, prévoir une
imposition obligatoire correspondant à 5 0/0
do leurs dépenses ordinaires et extraordi-
naires effectuées au cours de l'exercice pré-
cédent
Le produit de cette imposition sera versé,
avant le 31 décembre de la même année, à
la cuisse d'amortisssenient de la dette pu-
blique.
A LA CHAMBRE
---0-0--
QUESTIONS ECRITES
Taxe de visite sanitaire
M. Goudc, député, demande à M.-le minisire
de M. l'Intérieur : f si la taxe de visite sanitaire,
prévue au décret du 11 décembre 1925, en ce qui
concerne les viandes importées en Algérie, s'ap-
l.liquu Ull: matières ou marchandises provenant
de la múlropole ou seulement aux matières ou
marchandises de provenance étrangère ; l" il
dans le premier cas. il ne parait pas excessif
d'instituer une taxe de visite sanitaire sur des
produits tels que jambons, viandes salées et
conserves provenant d'usines françaises réguliè-
rement et officiellement surveillées par les ser-
vices vétérinaires. {Ouestion du 27 janvier 1926.)
Iliiponsj. - Le decret du 11 décembre 1925
s'upplique indistinctement à ioutes les viandes,
quelles que soient leur nature, leur origine et
leur provenance, à leur importation en Algérie.
Mais, il est exact que, parmi les produits de
cette catégorie, les « phlls cuisinés 1), lorsqu'ils
sent confectionnés en France, y sont déjà sou-
mis il un contrôle permanent sur les lieux mô-
mes de fabrication. Pour tenir compte do cette
circonstance, l'administration algérienne étudie
la possibilité de faire exonérer de la visite sani-
Wiire et de la taxe correspondante les produits
rll,) respire originaires et en provenance de la
métropole. Le Gouverneur général se propose de
saisir les assemblées financières algériennes, au
cours de leur prochaine session, d un projet de
décision destiné fi apporter, sur co point, los
trodiflentionb nécessaires au texte du décret du
11 décembre 1985.
Dispense de séjour'sur les T .0. B.
M. François Dinet, député, demande à M. le
ministre de la Guerre de bien vouloir dispenser
(îMin sôjôur sur le théêtre d'opérations, extérieur
les jeunes gens appartenant aux familles qui
ont au moins cinq entants. (Question du 23 ré-
vrier 1986.)
Rponsa. - Les aînés des fils d'une famille
de cinq enfants HU moins, bénéficiant d'une
réduction de la durée du service nctif, par appli-
cation des dispositions de l'article 2 de la loi
du 1er avril 1923, modifié par l'ntticle 10r de
la doi du 25 avril 1025, figurent sur les listes de
tour de départ individuel pour les théâtres d'opé-
rations extérieurs dans une catégorie spéciale
dite catégorie 02, a laquelle il ne doit être re-
couru qircxceptionnellemefrt, et seulement lors-
que tous les militaires disponibles de la caté-
gorie Dl ont été eux-mêmes désignés individuel-
tement. Par ailleurs, il est tenu. compte, nu mo-
ment de l'inscription des jeunes gens non dis-
pensés des théfttrcs d'opérntions extérieurs sur
les listes de tour de départ (cntégorie Dl), du
nombre de leurs frères et, sœurs vivants ou
mOl'ls pour la France, (Circulaire ministérielle
du 24 mars 1926.)
L'éducation' indigène en A. E. F.
M. Mis t ml, député, demande il 1\1, le ministre
des Colonies : 1° dans quelles conditions la cir-
culaire ministérielle du 10 octobre 1920, relative
nu développement de l'éducation indigène, est
appliquée on AJrique équatoriale française ; 2° si
le gouverneur général do l'Afrique Equatoriale
française pense, avec le peu de personnel dont il
dispose actuellement, pouvoir mettre en alpllcll-
tion sa circulaire n° 8 du 8 mai 1925, relative à
renseignement pulbic, et ce qu'il compte faire
pour assurer le recrutement du personnel ensei-
gnant (écoles du Tchad fermées depuis 2 ans, 6
écoles urbaines et 2 - élémentaires pour toute
l'Afrique équatoriale française ; 17 instituteurs
et institutrices, dont 8 en congé) ; 3" quand le
programme des travaux scolaires sera terminé
pour Brazzaville (6 classes, etc.) et ce qu'il y a
de prévu pour Libreville ; V si le personnel en-
seignant, détaché en Afrique équatoriale fran-
çaise no sera pas favorisé vis-à-vis du personnel
du cadro local qui a bénéficié, de par l'applica-
tion de l'article 7 sur la flol de recrutement,
d'avantages considérables et qui se trouve avan-
tagé vis-à-vis des détachés dont la formation
1 pédagogique est supérieure ; 5* quelles directi-
ves pédagogiques (prévues par la circulaire mi-
nistérielle n8 79 du 24 février 1921) ont été don-
nées au personnel débutant en Afrique éqUllto-
riaile françaises ; 6" a) pourquoi des subventions
sont accordées aux missions catholiques de
Brazzaville (32.000 francs), Libreville (8.000 fr.)
Bangui (6.000 fr.) et Loango (5.000 fr.), quand
A Libreville, par exemple, la propagande anti-
laïque est certaine et à Brazzaville (Potopoto)
non négligeable et quand l'enseignement donné
est souvent insignilflant ; b) ce que l'on compte
faire pour aider l'instituteur de Libreville dans
le recrutement et la fréquentation de la popu-
lation scolaire externe ; 7° si la création d'un
supplément de fonction pour un inspecteur de
l'enseignement en Afrique équatoriale française
(3.000 fr.) quand la fonction n existe pas
répond à une nécessité si l'on ne s'occupe pas
de l'enseignement en Afrique équatoriale fran-
çaise ; 8" quand on appliquera la circulaire mi-
nistérielle ir 251 du. 12 novembre 1902 (dernière
partie), de façon A assurer cra tonne marche
des écoles et éviter des ennuis à l'administra-
tion (affaire de Boko) ; 9" pourquoi ne réserver
sur le budget 1926 que 4.000 fr. pour l'enseigne-
ment professionnel (outillage et mal-ériel) de
récole du chef-lieu, comparativement aux sub-
ventions accordées aux missions. (Question du
18 mars 1926.)
Ire réponse. - Pour pouvoir répondre aux
questions précitées posées par M. Mistral, dépu-
té, le département des oolonies réclame un dé-
lai, à titre exceptionnel, afin de rassembler les
éléments de la réponse.
A L'OFFICIEL
–OO
Le Il Journal Officiel » du 20 avril, publie la
liste de tour de départ aux théfttrcs d'opérations
extérieurs des gradés des auto-mitrailleuses de
cavalerie à la date du 15 avril 16 et la liste des
corps de troupe de l'Afrique du Nord pouvant
recevoir des engagés par devancement d'appel.
Le partage ae l'Abyssinie ?
Le Foren Office a roconnai maintenant
qu'il existait un accord avec l'Italie, divi-
sant l'Abyseinie en sphères d'influence.
D'après legoint de vue anglais, l'objet de
cet accordseràit d'assurer le diroit d'em-
ployer les eaux du lac Tzana, pour l'irri-
gation des nouvelles plantations de coton
- du - Soudan. On -- mentionne que ces eaux ne ---
seront pas détournées sans le consentement
du gouvernement abyssin et, qu'en aucun
cas, il ne serait porté atteinte à la souve-
raineté de l'Abyssinie qui n'hésiterait cer-
tainement pas à recourir à la Société des
Nations dont elle fait partie ce que ni l'An-
gteterre ni l'Italie ne peuvent ignorer.
Si nous en croyons la Gazette de Voos, de
Berlin (démocrate de gauche)" la consé-
quence pratique du voyage de M. Mussolini
p. Tripoli ne s'est pas fait attendre long-
temps. L'intention de l'Italie est évidem-
ment de mettre la main S'ur le dernier ter-
ritoire indépendant en Afrique. Cette con-
quête doit être la base pour une nouvelle
expédition militaire contre l'Abyssinie.
La question d'Ethiopie, qu'eux croyait ré-
glée depuis la fin du siècle dernier, serait
ainsi rouverte.
Mais la presse anglaise s'élève contre
cette interprétation.
Il v aurait" bien des négociations entre
Londres et Rome pour la conciliation des
intérêts des deux chancelleries. Elles n'au-
raient pas trait au grave problème qui est
ainsi soulevé.
Ce qui est en jeu, afflrme-t-on, c'est tout
simplement le mécanisme de l'irrigation du
Soudan, pays d'occupation britannique, et
cette irrigation doit être assurée par l'écou-
lement des eaux du lac Tsana, situé dans
l'Abyssinie du Nord et qui donne naissance
au Nil blanc. »
Celle affaire avait déjà été discutée à Lon-
dres par le Ras Taffari, Tégent éthiopien
lors de son. voyage en 1924.
L'Abyssinie a fait l'objet d'un accord en
1906, entre l'Angleterre, l'Italie et la France
et par suite les gouvernements de Home et
de Paris ont leur mot à dire.
Dès à présent, l'Italie a formulé des de-
mandes qui seraient liées aux concessions
attendues d'elle.
Une note de l'Agence Stefani à propos des
négociations itnlo.-britanniques rolatives à
l'Abyssinie déclare que les Gouvernements
de Rnmo et de Londres se sont toujours
inspirés du principe de l'absolu respect de
la souveraineté et de l'intégralité de l'Em-
pire eWitopton, Iprinci-pu rful, «Tailleurs, est
la base et le but de 1 accord de 190fi.
«t» –-
La "Jounée Coloniale" italienne
Les journaux italiens publient le détail de
l'organisation de la journée coloniale qui doit
être célébrée demain. Ils méritent d'être repro-
duits :
« A cette occasion, une publication spé-
ciale sera distribuée aux enfants des écoles.
Sur le frontispice, tout en haut, on voit la
louve capitoline avec les deux jumeaux s'ali-
mentant à ses mamelles.
Au-dessous, on aperçoit l'écussoiv de la
Maison de Savoie et le faisceau des licteurs.
A l'intérieur, se trouve le plan de l'Afri-
que ; on y voit, coloriées en vert, les cinq
colonies italiennes qui sont : la Tripolitaine,
la Cyrénaïque, Y Erythrée, la Somalie et le
Jubaland.
Des précisions sont données sur l'année où
furent occupées les colonies, le nom de leurs
gouverneurs, leurs superficies, teur populations,
la longueur de leurs chemins de fer et des
voies carrossables, le mouvement commercial,
les principaux articles importés et exportés, la
production agricole, les questions archéologi-
ques. »
4801
La Conférence des Gouverneurs
de l'Est Africain
-0 -
Au moment où la Conférence Nord-Afri-
caine vient de prendre fin en montrant une
fois de plus combien son utilité est incon-
testable et en laissant entrevoir pour l'ave-
nir, des résultats pleins de promesses, il
n'est pas sans intérêt de signaler que les
Gouverneurs du Kenya, de l'Ouganda, du
Tanganyka, de Zanzibar, du Soudan et du
Nyassaland, viennent, eux aussi, de se réu-
nir au début de février, à Nairobi.
Cette conférence a été l'objet de nom-
breuses discussions, où d'abondantes direc-
tives ont été dégagées en matière de colo-
nisation.
L'idée d'une fédération de l'Est-Africain
a été écartée, après avoir été vivement com-
battue par les éléments principaux de la
population, tant Européens, qu'Indiens et
Indigènes.
L'idée régionaliste domine, mais comme
l'interdépendance économique et sociale de
ces pays est un fait dont il est indispensa-
ble de tenir compte, des Conférences des
gouverneurs se réuniront donc à des inter-
valles non encore définis. Elles examine.
ront des questions d'intérêt commun por-
tant principalement sur :
io Les voies de communication ;
20 La défense militaire ;
30 Le régime du travail indigène ;
4° Les douanes et impôts ;
5° La protection sanitaire ;
6° Les modes de propriété du sol ;
70 L'agriculture ;
8° L'éducation des indigènes.
En dehors de ce programme, différentes
mesures ont été discutées et arrêtées ; ainsi,
une voie ferrée allant de Tabora à Mwanza
sera consTruite ; elle reliera la région sud
d.t lac Victoria Nyanza à la ligne maîtresse
Dar es Salaami Kigoma; tout un réseau
routier comprenant les routes de Mombasa-
Nairobi, Dar es Salaam-Tanga, Dodoma-
- - - -1
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
Là ARTICLES PUBLIÉS PAR LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
i^mAnnmtèu etMèUmm ttnl rtçmtt mu Bottmi* daj9mtnal9téan»htA$tittt»J*Pi4lictti
Directburs : MARCEL FTUBDEL et Le-G. THEBAULT
-- F -
Réëaeliu et âfaiibtratin : 34, Rua du Mont hlÍIb., PARIS-I" Téléphone : LOUYRI 19-37
Un an 6 mois 8 moii
ABONNEMENTS «Ppl, - -IS France et Colonies. - - - 80 » 45 » 25 »
,–W inugré l Etranger 120 » es 0 35 »
On t'abonne dans tous les Bureaux de poste et chez les principaux libraires
L'AUema$oe et le problème colonial
-
Il y a quelque temps, le docteur Schacht,
président de la-Reichsbank et homme politi-
que allemand d'une autorité incontestable,
parlait devant la « Société Coloniale Alle-
mande » des revendications coloniales de
l'Allemagne.
$ milieux coloniaux d'Angleterre et de
France ne furent point peu surpris detrou-
ver dans, ce discours tout un plan de politi-
que coloniale qui paraissait sérieusement
mûri et. profondément inquiétant.
Le passage suivant qui formait le mor-
ceau central du discours du docteur Schacht
dira suffisamment ce qu'était cette thèse
allemande :
c Je sais, disait le docteur Schacht, une
possibilité ptour l'Allemagne de reprendre
à bref délai son activité coloniale danâ le
système des Compagnies à Charte, c'est-à-
dire des grandes sociétés coloniales privées
et privilégiées. A des compagnies de ce genre,
on concéderait un certain territoire, afin que
l'industrie et la technique allemandes puis-
sent se livrer à une colonisation économique
et que les éléments du peuple allemand puis-
sent s'y grouper en colonies. Par là, on ne
porterait atteinte à aucun prestige politique
et on ne léserait aucun des intérêts politi-
ques que l'on considère jusqu'à Présent
comme intangibles (sic).
On trouverait certainement des capitaux
privés pour fonder une grande « Chartered
Company 9 si on les intéressait au dévelop-
pement de l'entreprise. Elle aurait la forme
d'une Société par actions entièrement privée.
Dans le Conseil d'administration, à côté des
Alleniands, qui auraient la direction techni-
que, on introduirait des commerçants impor-
tants d'autres nations qui, bien entendu, se-
raient affranchis de toute influence politique
et indépendants de leurs gouvernements.
On donnerait aux colons un large droit de
tilf administration. Naturellement, on ne
fourrait pas non plus laisser complètement
en dehors certains droits de souveraineté. »
La thèse dit docteur Schacht paraissait,
bn peut en juger par cet extrait, profondé-
ment réfléchie mais. maladroitement expo-
Sée. ,-
̃ Depuis lors, il ne s'est presque point passé
'de jour que la thèse, avec des variantes, ne
fut reprise par la presse allemande.
Je me contenterai de signaler, ici, un ar-
ticle de la « Gazette de Cologne » -du 4 avril
et gui me parait particulièrement suggestif.
L'auteur de cet article commence par cons-
tater que si le Reich n'est'pas encore admis
à collaborer au développement des terri-
toires coloniaux de l'Afrique, la faute en
est, pour une part, à l'insuffisance et au
manqué de souplesse de la propagande alle-
mande.
Et là-dessus, l'auteur développe en
thème qui ne manque, comme on peut
voir, ni de souplesse ni de suffisance :
« Le but d'une politique coloniale euro-
péenne, écrit-il, devrait être, si l'on tire la
leçon de l'histoire coloniale des siècles der-
niers, de provoquer la création, sur le plus
de points possibles de la terre, d'organis-
mes économiques autonomes qui, à l'aide
d'une population autochtone, stable, s'admi-
nistrant elle-même, pourront utiliser pour
eux-mêmes toutes les possibilités que ren-
ferme le pays et, par conséquent, ne plus
travailler pour d'auttes. A cette évolution,
les Etats d'Europe doivent collaborer en
offrant le crédit, Inexpérience économique et,
avant tout, les hommes qu'ils ont en excé-
dent.., » *
Là-dessus, invoquant les principes de
l'article 22 du Pacte de la Société\des Na-
tions, l'auteur soutient « que les puissances
victorieuses, en adoptant le système des
tnandats, ont supprimé toute justification
morale au maintien de leurs empires colo-
niaux et que, sans aucun doute possible,
c'est à la S. D. N. qu'il appartient d'éten-
dre et d'organiser le nouveau système. »
Enfin, malgré tout son désir de sou-
plesse, le propagandiste allemand ne peut
se retenir de terminer par ce délicieux cou-
lplet de joyeuse vanité germanique :
c Dans la situation présente, nous avons,
en notre qualité d'Allemands, le plus grand
avantage à soutenir cette solution, dont le
principe est reconnu par le Traité de Ver-
sailles, car il sera impossible, dans son
Implication, de ne pas y faire participer
très fortement l'élément germanique, les
qualités éminentes des Allemands, en ma-
tière d'administration et d'entreprise, étant
reconnues dans le monde entier.
Il mjB semble que l'habile (?) et sou-
ple (??) manœuvre de propagande des co-
lonialistes allemands se découvre tout en-
tière dans le rapprochement de ces deux
morceaux : le discours du Dr Schacht
éclaire les subtilités du propaganjdiste de
la Gazette de Cologne.
Nous sommes en présence d'une manceu-
iVre savamment amorcée qui voudrait ex-
ploiter l'entrée prochaine de l'Allemagne
dans la S. D. N. pour donner à l'impéria-
lisme colonial allemand un nouvel aliment.
Dans ces thèses, en effet, la création des
1 Compagnies à charte » ou l'extension du
système du mandat colonial « ne sont
SBVisagêei qui" comme des acheminements
vers la reconstitution d'un empire colonial
allemand d'autorité.
Disons donc vite aux bons colonialistes al-
lemands qu'ils ne doivent se faire aucune
illusion sur le succès promis à ces manœu-
vres. L'opinion mondiale, la plus wilso-
nienne, la plus pacifiste, la plus socialiste ne
s'y laissera pas prendre. Il ne se rencon-
trera certainement personne à la Société des
Nations pour soutenir ou seulement tolérer
la thèse allemande. Ceux mêmes qui sont
le plus profondément convaincus que l'heure
est venue, pour la sauvegarde de la paix et
dans l'intérêt même le plus matériel de
l'Europe, de donner à la colonisation un but
et des formes nouvelles, n'admettront ja-
mais que leurs idées servent simplement de
couverture à l'impérialisme allemand qui
s'est révélé, dans le passé, comme le plus
brutal et le plus dangereux des impéria-
lismes coloniaux.
Est-ce à dire que l'Allemagne doive renon-
cer à ses légitimes revendications d'expan-
sion économique hors d'Europe?
Nullement. Un pays comme l'Allema-
gne, riche d'une telle puissance économique
et d'une population qui a repris son mou-
vement d'intensif (développement, ne peut
pas être murée dans ses frontières européen-
nes. Pour la paix du monde, pour la sécu-
rité de ses voisins, il faut offrir à son acti-
vité débordante de plus vastes horizons.
Mais que cette Allemagne cherche ailleurs
que dans une renaissance de son impéria-
lisme colonial la solution.
Cette solution existe.
Nombreux sont ceux qui estiment, au-
jourd'hui, que l'Europe est menacée de la
plus redoutable et de la plus profonde des
crises organiques.
A la faveur de la guerre européenne et des
perturbations commerciales et financières qui
en découlèrent, les pays neufs extra-euro-
péens comme le Japon, l'Inde, l'Australie,
l'Afrique du Sud, le Sud-Amérique ont en-
trepris un vaste effort de libération écono-
mique qui constitue, pour l'Europe, le plus
formidable danger et dont certaines nations,
comme l'Angleterre, commencent à sentir,
sur elles, la menace directe. N'est-ce pas
dans le rapport de la .oommission..anglaise.
chargée de faire une enquête sur l'état pré-
sent du conunerce et de l'industrie britan-
niques, qu'on peut lire ces lignes troublantes:
« .Prenant le monde dans son ensemble,
le développement des industries nationales
de divers pays pour satisfaire aux besoins
jadis satisfaits par des produits importés,
est, de Vaveu général, une des caractéristi-
fltes dominantes de la situation économique
d'après-guerre et c'est peut-être le plus im-
portant des facteurs qui tendent à limiter
le volume ou à modifier le caractère du com-
merce britannique d'exportation. 1
l/Europe ne peut détourner d'elle ce
danger qu'en renonçant à la vieille « poli-
tique des débouchés », qui fut la sienne pen-
dant tout le xix" siècle, pour lui en substi-
tuer, d'urgence, une autre.
Pour des raisons que je ne veux point
développer ici, fauté de place, beaucoup
d'économistes pensent que cette nouvelle po-
litique économique de l'Europe, dans le siè-
cle à venir, ne peut être que celle de la mise
en valeur de l'Afrique.
Là, pour un siècle au moins, notre vieux
continent trouvèra le libre écoulement de
toute sa production, le plein épanouissement
de toute son activité.
Et dans cette Europe unie pour cette tâ-
che commune, dans cette Europe élargie,
prolongée, ayant retrouvé son équilibre éco-
nomique et social, chacun peut et doit trou-
ver sa place légitime.
C'est du côté de ces solutions, sur le ter-
rain économique, de la question coloniale,
qu'il faut regarder et de ce côté-là seule-
ment. -
Les Européens sages et clairvoyante doi-
vent le dire, aujourd'hui, et le dire avec fer-
meté, aux colonialistes allemands du doc-
teur Schacht, comme aux colnialistes italiens
de M. Mussolini.
Etienne Antonelli,
Député de la Haute-Savoie
1.
Un grand projet
-0-0-
L'embouteillage du port de Matadi a
arrêté (Considérablement l'essor économi-
que du Congo belge. C'est pouavpioi tout
projet de désembouteiUage est digne de re-
tenir notre attention. Tout au moans autant
que le chemin de fer de Brazzaville à
l'Océan ne sera pas utilisable, et même le
serait-il que le fleuve, cette route qui mar-
che, serait toujours précieux pour certains
produits ne pouvant supporter les tarifs
d'une voie ferrée.
Le colonel de (réserve du génie belge,
Van Deuren, vient de présenter un projet
permettant à des navires de 10.000 tonnes
de franchir les cataractes .du Congo que
forme le fleuve au sortir du Pool.
C'est un système de sept barrages éclu-
ses, dont la construction de quelques-unes
nécessiterait l'approbation du Gouverne-
ment français, en raison de la frontière
que forme le thalweg du fleuve.
"II1'att. wjimrre tonte, foin de. Léopold-
'Ce sefait, "Brazzaville de véritable? ports
de mer.
Ce pwjet est donc à ertenir ôt & suivre
dané son CMCTUion.
- -
Budget général
ou. budget régional
C'est la question à Vordre du jour
à Madagascar et aussi l'annonce du
grand changement. Car notre grande
càlonie de VOcéan Indien a toujours eu un
système de centralisation à outrance et jus.
qu'ici aucune plainte, aucun avis n'avait eu
raison de cette situation déplorable. Nous
avons récemment montré l'incohérence d'une
administration qui exige de ses représentants
des connaissances pour le moins extraordi-
naires par leur étendue et leur nombre et qui
refuse à ces mêmes représentants la moindre
parcelle d'autorité; et indiqué que dans l'or-
dre administratif, M. Olivier, gouverneur gé.
néral de Madagascar et Dépendances avait
tenté un premier effort en déléguant quelques
pouvoirs aux chefs de district qui ont cepen-
dant la plus grosse part de responsabilité
dans la bonne marche de tous les services.
Eux seuls assurent la sécurité font ren-
trer les impôts –rendent la justice en-
couragent les cultures renseignent l'au-
torité supérieure sur l'évolution des indigènes.
Ils recrutent les travailleurs pour les Travaux,
publics et les particuliers. On s'est enfin
avisé qu'un peu d'autorité faciliterait leur
tâche écrasante,
Et voici le budget à son tour sur le tapis.
Depuis longtemps on lui reproche de drainer
tout l'argent des contribuables vers un certain
nombre d'entreprises, un peu toujours les
mêmes. Certes, nul ne songerait à recom-
mander un éparpillement excessif de l'effort
financier. Mais il n'est Pas moins vrai que
certaines régions sont trop défavorisées. Nous
citions récemment la Côte Ouest gui semble
elllin faire l'objet de quelques préoccupa-
tions. Le Sud de la Grande lie aussi a été
de tout temps Vobjet d'un. abandon contre
lequel se sont élevés en vain les représentants
du commerce de ces tégions.
Le bon sens finit toujours par triompher
et l'on envisage maintenant la possibilité à
côté du budget général de la colonie d'avoir
des budgets régionaux dont les ressources
évidemment régionales seraient affectées à
des travaux d'intérét local. Ce projet ne peut
avoir à notre avis que les plus heureux effets.
Il permettra d'étudier dahs chaque régiàn un
plan d action travaux de route - amé-
liorations agricoles. etc. Précis et intéres-
sant. plusieurs années et d'y consacrer, défi-
nitivement des ressources annuelles bien
connues. Il supprimera ce fâcheux système
consacrant les ressources entières d'une ré-
gion à des travaux dont jamais elle ne pro-
fitera. Certes l'utilité du chemin de fer du
Betsileo et du port de Mimankara est incon-
testable' - mais est-il vraiment juste qu'ils
soient établis avec tous les impôts perçtes dans
le pays sakalave alors qu'on ne fait rien pour
les habitants de cette région t
Ce projet amènera donc plus de justice 1
dans la répartition des crédits et au mo- 1
ment où Von se préoccupe à juste titre de la
conduite à tenir à l'égard de l'indigène évolué
nous pensons que des actes de ce genre don-
neront beaucoup plus de résultats que les
« kabarys » les mieux setttis.
Maurice Bouilloux-Lmfont
Député du Finistère.
Vice-Président de ta Chambre,
.¡.
Rue Oudinot
0
La Gomamstsion des Archives s'est réunie
ce matin au fhinîstèro des Colonies sous
lia présenice de M. Alcide Deflimont, député.
Décès
Un câtologramme annonce le décès à.
l'hôpital français de New-York de Mme
Benseh, femme du Gouverneur des lies
Saint-Pierre et Miquelon. j
Mme Bensch avait quitté Paris il y a:
quinze jours en compagnie de son mari'
qui rejoignait son poste.
L'AVIATION COLONIALE i
-
Du Cap au Caire
Les quatre aviateurs britanniques qui ont
entrepris le raid aérien le Caire-le Cap et
retour et qui étaient arrivés au Cap lé
12 avril, ont quitté l'aérodrome de Wynberg
hier matin.
Ils comptent, au cours de leur voyage de
retour, s'arrêter une semaine à Pretoria tt
modifier légèrement leur itinéraire, de façon
à faire escale à Kimberley et à Nairobi.
La culture du quinquina :
La Hutte contre la malaria infantile est entre-
Srise sur les conseils du docteur Rodhain, mé-
decin chef du Congo belge par le développe-
ment de la culture des quinquinas rouges qui
réussissent partout au Congo, Un crédit ae
167.200 fr. a été prévu au budget de 1966 à cet
effet.
D'autre part, le Gouvernement établira dans
les terres hautes du Kl vu une plantation expéri-
mentale de quinquina jaune de haute richesse
en quinine, afin de constater si la production
industrielle de ce médicament présente au Congo
BeII8 un avenir au point de vu économique.
Belge, premiep Trëdit de 167.000 Crânes est inscrit
Un
pèaf cette pumtatwn au Budget de nfB. L'em-
placement a m onoifii dans Ta rtgMi dont les
Sus et, le climat semblent les plus favorables
az troinmnnag.
tren un exemple qu peut être suivi au Congo
français oompose en grande ipartie des mêmes
terne sons un aimai antfiogtre. ,
AuConaeM dUtM
Contre une décision du Préfet d'Oran
Le Conseil d'Etat a rejeté là requête
qu'un débitant de boissons, M. Visco, avait
introduite à l'effet d'obtenir l'annulation
d'une décision du. Préfet d'Oran, lui refu-
sant J'autorisatton flê rouvrir son établisse-
ment.
Cette décision de rejet a été motivée ¡pour
les raisons suivantes :
Le Conseil, considérant que pour refuser au
sieur Vlisco. l'autorisation de rouvrir son débit,
le préfet d'Oran s'est fondé sur ce que la con-
damnation «pour fabrication et vente d'absinthe
qui en avait motivé la fermeture n'était pas
amnistiée par la loi du 3 invier 1925.
Considérant que pour demander l'annulation
de l'arrêté du préfet, le sieur Visco soutient
que le § 26 de l'article premier de la loi du
3 janvier 1925, en prononçant amnistie pour les
inlrootions aux dispositions de la loi du 16
mars U>iS, concernant les liqueurs similaires à
l'aibsinthe, a entendu égoiement viser cdMes
qui concernent la fabrication et la vente de
l'absinthe même.
Considérant qu'il résulte dés travaux IH-qpnnt-
toires de la Joi du 3 janvier TJ25 que le législa-
teur n'a entendu viser due les infractions con-
cernant les liqueurs similaires à l'ateintlie, com-
mises" antérieurement aux décrets qui, pris cil
eorw de là Joi du 17 juillet 1922, ont déterminé,
pour la première fois, Ja nature des liqueurs
que le législateur a entendu viser, en mention-
nant les liqueurs similaires à a'ülJsinthc
Qu'ainsii les termes précis du S 20 de l'article
premier de la loi du 3 janvier 1925, qui ne tleo-
noncent l'amnistie qu'en ce qui concerne les
infractions relattves aux liqueurs similaires à
l'a'bsinthe, ne sauraient être étendues. fondé à
Dès lors, Je sieur Visco n'est pas fondé iL
soutenir que le pret a commis une errftr de
droit en rejetant sa demande.
Pour ces motifs, sa requête doit être rejetée.
Lois, Décrets, Arrêtés
---0-0--
Décret du 14 avril 1926 concernant le rem-
boursement du cautionnement des rece-
- veurs provinciaux de la Gochinchine jus-
ticiables de la dour des Comptes.
Décret du 14 avril 1926 autorisant le Gou-
vemeur Général de Madagascar à con-
sentir sur les fonds de la Caisse de ré-
serve des prêts aux colons français vic-
times du cyclone de janvier 1926.
Décret du 16 avril 1926 déterminant les
quantités de cacaos de l'Afrique Equato-
riale française admissible au bénéfice de
la détaxe.
Aux - târmes de ce de est fixée À 600
tortnéS la cjUaritité rdé «ilfcaoâ en fëVes origl-
naire de la partie française du Bassin conven-
tionnel du Congo qui pourra être admise en
- France pendant la période alilunt du 1<"' juil-
let 1006 au 30 juin 1927 dans les conditions
prévues par le décret du 15 décembre ltt22.
Décret du 14 avril 1926 approuvant une dé-
libération du Conseil général de la Gua-
deloupe et Dépendances ayant pour objet
d'appliquer dans cette colonie les dispo-
sitions de la loi du 18 janvier 1912.
Décret du 14 avril 1926 approuvant une dé-
--- libération du Conseil Général de -- la Gua-
deloupe et Dépendances remaniant l'as-
siette et les règles de perception des
droits de sortie sur les rhums et tafias du
cru de la Colonie.
Décret du 14 avril 1926 approuvant une
délibération du Conseil Général de la Gua-
deloupe et Dépendances portant modifica-
tion à l'assiette de la licence des fabri-
cants et marchands en gros de spiri-
tueux.
Décret du 14 avril 1926 portant refus d'ap-
probation d'une délibération du Conseil
Général de la Guadeloupe et Dépendances
modifiant le mode d'assiette et les règles
de perception de certains droits d'enre-
gistrement.
Décret du 17 avril 1926 relatif à un échange
de terrains à la Martinique.
Décret, du 14 avril 1926 approuvant une déli-
bération du Conseil Général des Etablis-
sements français dans l'Inde relative à
l'exploitation des arbres en callou.
Décret du 14 avril 1926 portant annulation
d'une délibération du Conseil Général - des
Etablissements français dans l'Inde rela-
tive au droit de timbre.
Décret du 14 avril 1926 approuvant une do-
libération du Conseil général des Etablis-
sements français dans l'Inde relative au
régime des spiritueux indigènes à Chan-
dernagor.
Décret du 14 avril 1926 approuvant une déli-
bération du Conseil Général des Etablis-
sements français dans l'Inde relative au
droit de licence sur les spiritueux.
Décret du 14 avril 1926 approuvant une déli-
bération du Conseil iGenéral des Etablis-
1 sements français dans l'Inde relative à la
réglementation des alcools dénaturés. 1
Décret du 14 avril 1926 approuvant une dé- 1
libération du Conseil Général des Etablis-
sements français dans l'Inde relative à
ia règlementation de la vente des denrées
-
narcotiques.
Décret du 14 avril 1926 approuvant une dé-
libération du Conseil général des Etablis-
sements français dans l'Inde relative à la 1
fabrication et à la vente des explosifs.
Décret du 14 ayril 1926 portant approbation I
d'une délibération du Conseil général des
Etablissements français dans llnkle rela-
tive à la suppression des petites cotes in-
dividuelles en matière de contribution
foncière.
Décret du 16 avril 1906 approuvant une dé-
libération du Conseil Général des Etablis-
sements français dans l'Inde, relative au
régime des patentes.
Décret du 16 avril 1626 approuvant une dé-
libération du Conseil Général des Etablls-
sements français dans l'Inde, relative à
Timpôt foncier à Yanaon.
AU MUSÉUM
---0-0--
Deux tigres, don de l'empereur d'An-
nam Khaï Dhin, et deux panthères, don
de M. Cognaoq. Gouverneur de la Cochin-
chine, sont arrivés au Jardin des Plantes.
On attend encore deux tigres d'Indochine.
AU SENAT
- CFO-
PROPOSITION DE LOI
L'amorttasement de la dette publique
Notre ami M. Emile Sari, sénateur de la
Corse, vient de déposer sur le bureau du
Sénut, la proposition suivante :
Chaque année, lors de l'établissement de
leur budget, les colonies, les départements,
les communes et les chambres de com-
merce devront, en premier lieu, prévoir une
imposition obligatoire correspondant à 5 0/0
do leurs dépenses ordinaires et extraordi-
naires effectuées au cours de l'exercice pré-
cédent
Le produit de cette imposition sera versé,
avant le 31 décembre de la même année, à
la cuisse d'amortisssenient de la dette pu-
blique.
A LA CHAMBRE
---0-0--
QUESTIONS ECRITES
Taxe de visite sanitaire
M. Goudc, député, demande à M.-le minisire
de M. l'Intérieur : f si la taxe de visite sanitaire,
prévue au décret du 11 décembre 1925, en ce qui
concerne les viandes importées en Algérie, s'ap-
l.liquu Ull: matières ou marchandises provenant
de la múlropole ou seulement aux matières ou
marchandises de provenance étrangère ; l" il
dans le premier cas. il ne parait pas excessif
d'instituer une taxe de visite sanitaire sur des
produits tels que jambons, viandes salées et
conserves provenant d'usines françaises réguliè-
rement et officiellement surveillées par les ser-
vices vétérinaires. {Ouestion du 27 janvier 1926.)
Iliiponsj. - Le decret du 11 décembre 1925
s'upplique indistinctement à ioutes les viandes,
quelles que soient leur nature, leur origine et
leur provenance, à leur importation en Algérie.
Mais, il est exact que, parmi les produits de
cette catégorie, les « phlls cuisinés 1), lorsqu'ils
sent confectionnés en France, y sont déjà sou-
mis il un contrôle permanent sur les lieux mô-
mes de fabrication. Pour tenir compte do cette
circonstance, l'administration algérienne étudie
la possibilité de faire exonérer de la visite sani-
Wiire et de la taxe correspondante les produits
rll,) respire originaires et en provenance de la
métropole. Le Gouverneur général se propose de
saisir les assemblées financières algériennes, au
cours de leur prochaine session, d un projet de
décision destiné fi apporter, sur co point, los
trodiflentionb nécessaires au texte du décret du
11 décembre 1985.
Dispense de séjour'sur les T .0. B.
M. François Dinet, député, demande à M. le
ministre de la Guerre de bien vouloir dispenser
(îMin sôjôur sur le théêtre d'opérations, extérieur
les jeunes gens appartenant aux familles qui
ont au moins cinq entants. (Question du 23 ré-
vrier 1986.)
Rponsa. - Les aînés des fils d'une famille
de cinq enfants HU moins, bénéficiant d'une
réduction de la durée du service nctif, par appli-
cation des dispositions de l'article 2 de la loi
du 1er avril 1923, modifié par l'ntticle 10r de
la doi du 25 avril 1025, figurent sur les listes de
tour de départ individuel pour les théâtres d'opé-
rations extérieurs dans une catégorie spéciale
dite catégorie 02, a laquelle il ne doit être re-
couru qircxceptionnellemefrt, et seulement lors-
que tous les militaires disponibles de la caté-
gorie Dl ont été eux-mêmes désignés individuel-
tement. Par ailleurs, il est tenu. compte, nu mo-
ment de l'inscription des jeunes gens non dis-
pensés des théfttrcs d'opérntions extérieurs sur
les listes de tour de départ (cntégorie Dl), du
nombre de leurs frères et, sœurs vivants ou
mOl'ls pour la France, (Circulaire ministérielle
du 24 mars 1926.)
L'éducation' indigène en A. E. F.
M. Mis t ml, député, demande il 1\1, le ministre
des Colonies : 1° dans quelles conditions la cir-
culaire ministérielle du 10 octobre 1920, relative
nu développement de l'éducation indigène, est
appliquée on AJrique équatoriale française ; 2° si
le gouverneur général do l'Afrique Equatoriale
française pense, avec le peu de personnel dont il
dispose actuellement, pouvoir mettre en alpllcll-
tion sa circulaire n° 8 du 8 mai 1925, relative à
renseignement pulbic, et ce qu'il compte faire
pour assurer le recrutement du personnel ensei-
gnant (écoles du Tchad fermées depuis 2 ans, 6
écoles urbaines et 2 - élémentaires pour toute
l'Afrique équatoriale française ; 17 instituteurs
et institutrices, dont 8 en congé) ; 3" quand le
programme des travaux scolaires sera terminé
pour Brazzaville (6 classes, etc.) et ce qu'il y a
de prévu pour Libreville ; V si le personnel en-
seignant, détaché en Afrique équatoriale fran-
çaise no sera pas favorisé vis-à-vis du personnel
du cadro local qui a bénéficié, de par l'applica-
tion de l'article 7 sur la flol de recrutement,
d'avantages considérables et qui se trouve avan-
tagé vis-à-vis des détachés dont la formation
1 pédagogique est supérieure ; 5* quelles directi-
ves pédagogiques (prévues par la circulaire mi-
nistérielle n8 79 du 24 février 1921) ont été don-
nées au personnel débutant en Afrique éqUllto-
riaile françaises ; 6" a) pourquoi des subventions
sont accordées aux missions catholiques de
Brazzaville (32.000 francs), Libreville (8.000 fr.)
Bangui (6.000 fr.) et Loango (5.000 fr.), quand
A Libreville, par exemple, la propagande anti-
laïque est certaine et à Brazzaville (Potopoto)
non négligeable et quand l'enseignement donné
est souvent insignilflant ; b) ce que l'on compte
faire pour aider l'instituteur de Libreville dans
le recrutement et la fréquentation de la popu-
lation scolaire externe ; 7° si la création d'un
supplément de fonction pour un inspecteur de
l'enseignement en Afrique équatoriale française
(3.000 fr.) quand la fonction n existe pas
répond à une nécessité si l'on ne s'occupe pas
de l'enseignement en Afrique équatoriale fran-
çaise ; 8" quand on appliquera la circulaire mi-
nistérielle ir 251 du. 12 novembre 1902 (dernière
partie), de façon A assurer cra tonne marche
des écoles et éviter des ennuis à l'administra-
tion (affaire de Boko) ; 9" pourquoi ne réserver
sur le budget 1926 que 4.000 fr. pour l'enseigne-
ment professionnel (outillage et mal-ériel) de
récole du chef-lieu, comparativement aux sub-
ventions accordées aux missions. (Question du
18 mars 1926.)
Ire réponse. - Pour pouvoir répondre aux
questions précitées posées par M. Mistral, dépu-
té, le département des oolonies réclame un dé-
lai, à titre exceptionnel, afin de rassembler les
éléments de la réponse.
A L'OFFICIEL
–OO
Le Il Journal Officiel » du 20 avril, publie la
liste de tour de départ aux théfttrcs d'opérations
extérieurs des gradés des auto-mitrailleuses de
cavalerie à la date du 15 avril 16 et la liste des
corps de troupe de l'Afrique du Nord pouvant
recevoir des engagés par devancement d'appel.
Le partage ae l'Abyssinie ?
Le Foren Office a roconnai maintenant
qu'il existait un accord avec l'Italie, divi-
sant l'Abyseinie en sphères d'influence.
D'après legoint de vue anglais, l'objet de
cet accordseràit d'assurer le diroit d'em-
ployer les eaux du lac Tzana, pour l'irri-
gation des nouvelles plantations de coton
- du - Soudan. On -- mentionne que ces eaux ne ---
seront pas détournées sans le consentement
du gouvernement abyssin et, qu'en aucun
cas, il ne serait porté atteinte à la souve-
raineté de l'Abyssinie qui n'hésiterait cer-
tainement pas à recourir à la Société des
Nations dont elle fait partie ce que ni l'An-
gteterre ni l'Italie ne peuvent ignorer.
Si nous en croyons la Gazette de Voos, de
Berlin (démocrate de gauche)" la consé-
quence pratique du voyage de M. Mussolini
p. Tripoli ne s'est pas fait attendre long-
temps. L'intention de l'Italie est évidem-
ment de mettre la main S'ur le dernier ter-
ritoire indépendant en Afrique. Cette con-
quête doit être la base pour une nouvelle
expédition militaire contre l'Abyssinie.
La question d'Ethiopie, qu'eux croyait ré-
glée depuis la fin du siècle dernier, serait
ainsi rouverte.
Mais la presse anglaise s'élève contre
cette interprétation.
Il v aurait" bien des négociations entre
Londres et Rome pour la conciliation des
intérêts des deux chancelleries. Elles n'au-
raient pas trait au grave problème qui est
ainsi soulevé.
Ce qui est en jeu, afflrme-t-on, c'est tout
simplement le mécanisme de l'irrigation du
Soudan, pays d'occupation britannique, et
cette irrigation doit être assurée par l'écou-
lement des eaux du lac Tsana, situé dans
l'Abyssinie du Nord et qui donne naissance
au Nil blanc. »
Celle affaire avait déjà été discutée à Lon-
dres par le Ras Taffari, Tégent éthiopien
lors de son. voyage en 1924.
L'Abyssinie a fait l'objet d'un accord en
1906, entre l'Angleterre, l'Italie et la France
et par suite les gouvernements de Home et
de Paris ont leur mot à dire.
Dès à présent, l'Italie a formulé des de-
mandes qui seraient liées aux concessions
attendues d'elle.
Une note de l'Agence Stefani à propos des
négociations itnlo.-britanniques rolatives à
l'Abyssinie déclare que les Gouvernements
de Rnmo et de Londres se sont toujours
inspirés du principe de l'absolu respect de
la souveraineté et de l'intégralité de l'Em-
pire eWitopton, Iprinci-pu rful, «Tailleurs, est
la base et le but de 1 accord de 190fi.
«t» –-
La "Jounée Coloniale" italienne
Les journaux italiens publient le détail de
l'organisation de la journée coloniale qui doit
être célébrée demain. Ils méritent d'être repro-
duits :
« A cette occasion, une publication spé-
ciale sera distribuée aux enfants des écoles.
Sur le frontispice, tout en haut, on voit la
louve capitoline avec les deux jumeaux s'ali-
mentant à ses mamelles.
Au-dessous, on aperçoit l'écussoiv de la
Maison de Savoie et le faisceau des licteurs.
A l'intérieur, se trouve le plan de l'Afri-
que ; on y voit, coloriées en vert, les cinq
colonies italiennes qui sont : la Tripolitaine,
la Cyrénaïque, Y Erythrée, la Somalie et le
Jubaland.
Des précisions sont données sur l'année où
furent occupées les colonies, le nom de leurs
gouverneurs, leurs superficies, teur populations,
la longueur de leurs chemins de fer et des
voies carrossables, le mouvement commercial,
les principaux articles importés et exportés, la
production agricole, les questions archéologi-
ques. »
4801
La Conférence des Gouverneurs
de l'Est Africain
-0 -
Au moment où la Conférence Nord-Afri-
caine vient de prendre fin en montrant une
fois de plus combien son utilité est incon-
testable et en laissant entrevoir pour l'ave-
nir, des résultats pleins de promesses, il
n'est pas sans intérêt de signaler que les
Gouverneurs du Kenya, de l'Ouganda, du
Tanganyka, de Zanzibar, du Soudan et du
Nyassaland, viennent, eux aussi, de se réu-
nir au début de février, à Nairobi.
Cette conférence a été l'objet de nom-
breuses discussions, où d'abondantes direc-
tives ont été dégagées en matière de colo-
nisation.
L'idée d'une fédération de l'Est-Africain
a été écartée, après avoir été vivement com-
battue par les éléments principaux de la
population, tant Européens, qu'Indiens et
Indigènes.
L'idée régionaliste domine, mais comme
l'interdépendance économique et sociale de
ces pays est un fait dont il est indispensa-
ble de tenir compte, des Conférences des
gouverneurs se réuniront donc à des inter-
valles non encore définis. Elles examine.
ront des questions d'intérêt commun por-
tant principalement sur :
io Les voies de communication ;
20 La défense militaire ;
30 Le régime du travail indigène ;
4° Les douanes et impôts ;
5° La protection sanitaire ;
6° Les modes de propriété du sol ;
70 L'agriculture ;
8° L'éducation des indigènes.
En dehors de ce programme, différentes
mesures ont été discutées et arrêtées ; ainsi,
une voie ferrée allant de Tabora à Mwanza
sera consTruite ; elle reliera la région sud
d.t lac Victoria Nyanza à la ligne maîtresse
Dar es Salaami Kigoma; tout un réseau
routier comprenant les routes de Mombasa-
Nairobi, Dar es Salaam-Tanga, Dodoma-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.28%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.28%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k63971087/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k63971087/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k63971087/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k63971087
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k63971087
Facebook
Twitter